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LES MEILLEURES HISTOIRES DE CURÉS

/Père HUCHE

LES MEILLEURES HISTOIRES DE CURÉS

ZÉLIE 37, rue des Mathurins, 75008 Paris

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réser- vés pour tous pays.

© Zélie 1993.

M le Curé, obligé d'aller à la ville pour ses affaires, est très ennuyé, car c'est justement son jour de confession. Il lui est impossible de ne pas partir, pour- tant.

Après avoir bien réfléchi, il convoque son bedeau, un fidèle en qui il a toute confiance, et lui dit :

- Je suis obligé d'aller à la ville, Philippe, tu vas confesser à ma place. Depuis le temps que tu es avec moi, tu sais comment t'y prendre... Du plus, tu as à peu près ma voix. Tu mets ma soutane et comme il fera pres- que nuit à l'heure où tu me remplaceras, il n'y a aucun danger qu'on te reconnaisse. Pour ce qui est des péni- tences, je vais te donner un barème...

Et le curé part pour la ville. Tout se passe bien. Le bedeau, après avoir confessé quel-

ques vieilles dévotes, auxquelles il a généreusement attri- bué « Pater » et « Ave », se prépare à fermer le confession- nal, lorsqu'il voit arriver le sacristain. Quelle belle occasion pour lui de connaître les petits secrets du sacristain !

Le sacristain prend place dans le confessionnal et, après avoir avoué quelques péchés, déclare :

- Et puis, Mon Père... j 'ai couché avec la femme du bedeau !

Le sang du malheureux ne fait qu'un tour. - Vous avez couché avec la femme du bedeau... Ah,

nom de Dieu ! Enfin, je veux dire : C'est pas bien, pas très bien du tout, ça, mon fils !

- Et ce n'est pas tout, mon père, poursuit alors l'autre, j 'ai fait quelque chose d'encore moins bien... J'ai couché avec la fille du bedeau...

Le bedeau blémit. Sa fille, maintenant ! Et puis quoi, encore ?

— C'est abominable ce que vous avez fait là, espèce de voyou ! Je...

Pour ne pas se trahir, il s'efforce de retrouver son sang-froid. Hélas, l'autre poursuit :

- Je suis indigne, mon père, je le sais... J'ai fait encore pire...

- Non? - Si. L'été dernier. Il faisait une chaleur... Bref, j'avais

un peu bu... J'ai honte, si vous saviez, mon père... Enfin, je vous dis tout. J'ai croisé la mère du bedau et je...

- Ah, nom de Dieu de nom de Dieu, vampire, sadique, malade, crapule ! hurle alors le bedeau qui ne peut plus se contenir, attends un peu...

Il sort du confessionnal, déboucle la ceinture qui retient son pantalon et, se retournant, présente son der- rière au sacristain, hébété.

- Tiens, salaud, lui lance-t-il en baissant son slip, vas-y ! Comme ça, t'auras eu toute la famille !

U n vieux curé a des pertes de mémoires et, quand

il confesse ses ouailles, n'arrive plus très bien à suivre ce qui lui est révélé. Pour palier cette situation, il trace des traits à la craie sur la manche de sa soutane pour se sou- venir des fautes commises. Ce jour-là, un jeune homme entre dans le confessionnal et avoue :

- Mon père, je m'accuse d'avoir commis l'acte de chair !

- Bon ! fait le curé en traçant un trait sur sa manche. - C'était un dimanche, mon père, poursuit le pénitent,

un dimanche. Le jour du Seigneur ! - Ah, ah ! fait le curé, qui marque un second trait. - En plus, euh... poursuit l'autre, c'était... euh... dans

l'église, derrière la statue de la Vierge ! - Ah, ça, par exemple ! fait le curé, qui trace un troi-

sième trait et avec qui ?

- Avec la femme du pasteur protestant ! fait le péni- tent.

- Mon Dieu ! fait le curé, en effaçant les marques sur sa manche, il faut bien que jeunesse se passe !

U jeune provincial a décidé d'aller travailler à Paris et, comme il a entendu parler des tentations de la capitale, il va trouver le curé de la paroisse :

- Monsieur le curé, lui dit-il, pensez-vous qu'avec 1 400 francs par mois, je pourrai mener à Paris une vie de bon chrétien ?

Le prêtre réfléchit un instant et répond avec un bon sourire :

- Bien sûr, mon fils, c'est même d'ailleurs tout juste ce que vous pourrez faire !

L Saplace se dirige vers le confessionnal par l'allée centrale, comme il le fait chaque soir à la même heure, lorsque son regard est attiré par un homme qui

rôde entre les bancs. L'homme se précipite tout à coup vers le confessionnal et s'y engouffre. Le père Saplace pénètre à son tour, prend place de l'autre côté de la grille et murmure à l'homme :

- Avez-vous un problème, mon fils ? Je vous ai vu errer dans mon église... Auriez-vous besoin de quelque chose ?

- Oh, oui, répond alors la malheureux, vous n'auriez pas un peu de papier ?

F redéric, qui s'apprête à épouser la jolie Francine, vient se confesser. Le brave curé Laquête l'entend puis l'absout et le bénit.

- Allez en paix, mon fils. - Mais, mon père, s'étonne le jeune homme, vous ne

me donnez pas de pénitence ! Alors, le prêtre, paternel : - Vous allez vous marier demain, mon fils, n'est-ce

pas suffisant ?

M onsieur le curé interroge ses élèves. - Adam a commis un péché. Lequel ? - Il a mangé le fruit défendu, répond Caroline. - Il a été puni. Comment ? Alors, Eric, du fond de la classe : - On l'a obligé à épouser Eve !

D eux curés discutent du jour où ils ont eu le plus honte :

- Moi, dit l'un, c'est lorsque ma mère m'a surpris en train de manger le pot de confiture que j'avais été déro- ber en haut de l'armoire !

- Bah ! Tous les enfants ont fait cela ! répond l'autre, ce n'est certes pas grave ! Moi, en revanche, j'ai eu terri- blement honte le jour où ma mère m'a surpris l'œil collé au trou de la serrure de la salle de bains au moment où ma petite cousine entrait dans la baignoire...

- Bah ! Tous les enfants aussi on fait ça ! - Je sais ! conclut le prêtre, seulement, moi, c'est la

semaine dernière que ma mère m'a surpris !

D eux religieuses qui se sont arrêtées devant la boutique d'une sexe-shop s'exclament :

- C'est un scandale ! C'est vraiment un scandale ! Deux gardiens de la paix qui passaient s'arrêtent à leur

tour : - Voyons, mes sœurs, calmez-vous ! dit l'un d'eux

aux religieuses, que voulez-vous, il faut bien vivre avec son temps !

- C'est un scandale ! s'écrient à nouveau les deux nonnes.

- Peut-être à l'intérieur ! renchérit le second agent, mais ce qui est en vitrine est, somme toute, bien anodin...

- C'est un scandale ! font alors les deux religieuses, pourquoi y a-t-il de la buée sur la vitre ?

U n brave homme se présente au confessionnal, l'air repentant :

- Qu'avez-vous à vous faire pardonner, mon fils ? l'interroge le prêtre.

- Ah, mon père ! murmure l'autre, je suis un horrible gourmand : je mange n'importe quoi, à n'importe quel moment, n'importe où ! J'arrête pas de manger !

- Ah, ah ! fait le curé.

- Et alors, je bois aussi. Je bois beaucoup, beaucoup. Et, tous les soirs, je suis saoul comme un Polonais, mon- sieur le curé ! A rouler sous la table !

- Diable ! s'exclame le curé, et après ? - Après, ben, euh... Moi, un homme marié, père de

famille, je me suis laissé entraîner dans la maison close qui se trouve derrière le supermarché !

- Ah, ah ! gronde le curé, ça, c'est beaucoup plus grave ! Toutefois, comme vous reconnaissez cet égare- ment passager... J'espère bien que vous n'y avez jamais remis les pieds dans cette maison maudite ?

Alors, l'autre : - Oh, non ! Mon père, non ! Je ne suis pas fou ! Je

retourne maintenant dans celle qui est près de la gare, qui est beaucoup moins chère, surtout pour moi qui ai une carte de fidèle client !

M le curé confesse son sacristain. Le brave homme s'accuse de peu de péchés et s'apprête à quitter le confessionnal lorsque le prêtre lui demande :

- C'est tout ?

- Oui, mon père. - Ah ! Qui est-ce qui boit le vin de monsieur le curé ?

Pas de réponse. - Je répète : qui est-ce qui boit le vin de monsieur le

curé ? insiste le prêtre. Pas de réponse. Les deux hommes sortent. - Tu es devenu sourd, tout à coup ? fait le curé. - J'crois pas, monsieur le curé, mais j'ai rien entendu

de ce que vous m'avez dit à la fin ! dit le sacristain. Ce serait-il pas la grille qui serait bouchée ? Changeons de place, vous allez vous rendre compte !

Le curé se met à genoux, côté fidèle, tandis que le sacristain entre dans le confessionnal et demande au curé à travers la grille :

- Qui c'est qui m'a pas payé depuis plus de trois mois ? Pas de réponse. - Qui c'est qui m'a rien donné depuis presque quatre

mois ? insiste l'autre. Alors, soudain, le curé se relève et conclut : - C'est pourtant vrai, ça, qu'on entend rien !

U n gendarme vient de faire arrêter l'automobiliste qu'il s'apprête à verbaliser :

- Ah ! C'est pas bien, ça, monsieur l'abbé ! s'ex- clame-t-il en constatant que le chauffeur est un prêtre, chevauchement de la ligne continue et excès de vitesse à cinq kilomètre d'ici...

- C'est vrai ! reconnaît le curé, mais comment pou- vez- vous le savoir ?

- C'est quelqu'un, là-haut, qui me l'a dit ! lui fait le gendarme.

Alors, le curé lève les yeux, inquiet... et, soulagé, voit un hélicoptère de la gendarmerie !

M o n s i e u r le curé dort du sommeil du juste. Il est deux heures du matin lorsque son téléphone sonne. Le brave homme se lève tant bien que mal et, tout ensom- meillé, porte l'écouteur à son oreille. Et il entend alors une voix de femme, rieuse, qui lui fait :

- Allô, le cabaret du Zèbre sauteur ? C'est Madame Michemont à l'appareil. Vous savez, madame Miche- mont ? L'autre soir, c'est moi qui dansait nue sur le bar... C'est bon, vous me remettez ? Alors, dites-moi, voilà, j 'ai un petit service à vous demander. Nous avons des amis ce soir et nous n'avons plus de Champagne. Je viens juste de m'en rendre compte, c'est bête, hein ? Bref, est- ce que vous pourriez m'en faire porter quelques bou- teilles ?

- Vous êtes avec le père Leparvis, précise-t-il sèche- ment, le curé de la paroisse...

Alors, après un temps, il entend la dame qui lui fait : - C'est pas possible ! Monsieur le curé ! Vous ? Vous

êtes bien la dernière personne que j'aurais pensé trouver dans cette boîte, surtout à cette heure-là ?

L père Sil, qui pourtant, est toujours trés vert et conduit depuis 70 ans, et le père Saroue, qui, lui aussi, n'est pas un débutant et qui vérifie toujours avec beau- coup d'attention son véhicule avant de prendre le volant, sont entrés en collision au coin de la rue du Septième Ciel et du boulevard du Paradis. Les deux prêtres descendent de voiture et constatent que les dégâts sont insignifiants.

- C'est ma faute ! fait alors le père Sil avec un grand sourire.

- Non, non, répond le père Saroue, aimablement, c'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute...

C C o m m e n t s'appelle le père qui va à la chasse pour rapporter de la nourriture au couvent ?

Le père Dreau.

C s'appelle le père qui ne se souvient jamais de rien ?

Le père Lamémoire.

M onsieur le curé sort du confessionnal et lance à son sacristain :

- Qu'est-ce que j'apprends ? Ta femme nous trompe !

U veuve demande au curé de sa paroisse : - Monsieur le Curé, combien l'enterrement de mon

pauvre mari va-t-il me coûter ? - Ben, ça dépend, mon enfant. Avec vingt cierges, c'est

2 000 francs, avec dix, c'est 1 000 francs et avec cinq, 500 francs seulement.

- Bon... Alors, mettez m'en un seul. - Comme vous voulez, fait le curé, mais, je vous pré-

viens, ça fera moins gai !

Les autres prêtres, suffoqués, se regardent et attendent fébrilement ce que va ajouter l'évêque.

- Avec elle, j'ai trois enfants, poursuit-il, de magni- fique bambins qui agrémentent tous mes instants, jour et nuit...

Une heure plus tard, les quatre hommes se séparent. Un curé qui a entendu leur conversation, se précipite au- devant de l'évêque et lui fait :

- Mon Dieu, Monseigneur, ai-je bien compris ce que vous avez dit tout à l'heure ? Je n'ose croire que...

- Mais non, mon fils, le rassure l'évêque, retrouvez votre calme, c'était ce qu'on appelle un pieux mensonge. Je n'allais quand même pas laisser ces trois rigolos se foutre de notre très sainte mère l'Eglise, non ?