les méditations pour cet été

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RESPIRONS L’EGLISE VISIBLE ENSEMBLE. R.E.V.E Les méditations pour cet été

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Page 1: Les méditations pour cet été

RESPIRONS L’EGLISE VIS IBLE ENSEMBLE.R.E.V.E

Les méditationspour cet été

Page 2: Les méditations pour cet été

Les 10 commandements

Vu par Christian Houel

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Page 3: Les méditations pour cet été

Alors Dieu prononça toutes ces paroles :«Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte, du pays où tu étais esclave.»

Ex 20.1-2

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Enfin libre.

L’Eternel dit à Moïse : Maintenant, tu vas voir ce que je vais faire au pharaon. Sous l’emprise d’une main puis-sante, non seulement il laissera partir le peuple, mais il le chassera lui-même de son pays. Je suis l’Eternel. Je me suis révélé à Abraham, à Isaac et à Jacob comme le Dieu tout-puissant, mais je n’ai pas été connu par eux sous mon nom : l’Eternel. Je me suis engagé par mon alliance avec eux à leur donner le pays de Canaan, ce pays où ils étaient étrangers et où ils ont mené une vie errante. De plus, j’ai entendu les gémis-sements des Israélites réduits à l’esclavage par les Egyptiens, et je me suis souvenu de mon alliance. C’est pourquoi dis-leur de ma part : « Je suis l’Eternel ! Je vous soustrairai aux corvées auxquelles les Egyptiens vous soumettent : je vous libérerai de l’esclavage qu’ils vous imposent, et je vous délivrerai par la force de mon bras et en exerçant de terri-bles jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, et je serai votre Dieu. Ainsi vous sau-rez que je suis l’Eternel votre Dieu qui vous affranchis des corvées que les Egyptiens vous imposent. Puis je vous ferai entrer dans le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob ; je vous le donnerai pour qu’il vous appartienne, moi, l’Eternel. »

Ex 6.1-8

Page 4: Les méditations pour cet été

Ces lectures nous amènent à considérer le texte des 10 commandements que nous al-lons méditer pendant quelques temps..1 parole (commandement) à chaque fois…Il était bon de remettre en partie dans le contexte..

Enfin LibresC’est une expression que nous avons beaucoup entendu ces derniers temps avec le dé-confinement, nous avons été confiné pour ne pas risquer d’attraper la Covid 19 et si nous sommes libres, et déconfines c’est parce que nous sommes encore vivants…nous avons du vivre et vivons encore avec certaines restrictions, interdictions. Ce qui a fait que les rues étaient pleines de joggers et que les chiens étaient fatigués d’être prome-nés par tous les voisins…Mais qu’en est il de nous dans cette liberté…la question se pose comme elle se posait pour les hébreux libérés et leur monde d’après l’esclavage..

Comme l’écrit Alphonse Maillot dans son ouvrage : le Décalogue : « Les 10 commandements se présentent plus comme une suite d’interdictions que comme une suite d’ordres précis. »Immédiatement le mot “interdiction” nous fait dresser l’oreille, et cela depuis le jardin d’Eden.

Curieusement l’interdiction nous est beaucoup plus insupportable que l’ordre. Nous ne détestons pas être commandés, pas toujours du moins, mais nous refusons qu’on nous interdise quoique ce soit. Ce qui est interdit prend tout de suite un attrait pré-cis, une couleur, une allure particulières. Mais c’est vraiment par perversion que nous en arrivons là. Car l’interdiction est souvent bien plus large que l’ordre, une interdiction, c’est souvent cent permissions.

Dans le jardin, il y avait certes un arbre interdit, mais cela signifiait cent autres, mil-les autres permis et Adam et Eve ne vont pas voir la grandeur de leur liberté, ils n’en voient que l’unique limite...C’est la liberté que Dieu leur avait donne.... 

« Mangez librement des fruits de tous es arbres du jardin, sauf…..Ha ! le mot « sauf »….

Ils sont dans ce cas comme nous les seuls responsables de leur désobéissance et de leur esclavage. Et cela nous amène à nous poser des questions quand à la gestion de notre liberté devant Dieu… Frères et sœurs, c’est à la liberté que vous avez été appelés. Seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte pour suivre les désirs de votre nature propre. Au con-traire, soyez par amour serviteurs les uns des autres

Et comme je l’ai lu l’autre jour  : «  je suis allé voir le monde d’après, il faut faire la queue….

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Page 5: Les méditations pour cet été

Psaume 100«Acclame l’Eternel,ô terre tout entière !Servez l’Eternel avec joie !Entrez en sa présence |avec des chants joyeux !Sachez que c’est l’Eternel qui est Dieu !C’est lui qui nous a faits, |nous lui appartenons,et nous sommes son peuple, |le troupeau qu’il fait paître.

Avancez par ses portes |avec reconnaissance !Entrez dans ses parvis |en chantant ses louanges !Rendez-lui votre hommage |bénissez-le.Car l’Eternel est bon, |car son amour dure à toujourset sa fidélité |s’étendra d’âge en âge»

Le 1er commandement

«Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte, du pays où tu étais esclave.Tu n’auras pas d’autre dieu que moi.»

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Qui donc dans le ciel

Page 6: Les méditations pour cet été

Chacun des commandements est à lire en gardant le préambule en fond de pensée  : « Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’a fait sortir d’Egypte, du pays ou tu étais esclave. » Les hébreux sortent de l’Egypte où les dieux et déesses  représentent une foule considérable de plus d'un millier de puissances surnaturelles ; divi-nités cosmogoniques, divinités provinciales, divinités locales, divinités funé-raires, personnification de phénomènes naturels etc…..tout un système d’as-servissement, de superstitions…on a peur de ne jamais faire ce qu’il faut…

Dieu libère son peuple de toutes ces pratiques, ambiantes ou à venir quand ils seront en Terre Promise, dans le pays de Canaan. Dieu rend sa vraie dimension à l’homme en le rendant libre de toutes ces choses, en le rendant libres devant ces éléments de la nature qu’il a créé pour que l’homme en jouisse, pour qu’il les utilise (avec sagesse, res-pect et discernement), pas pour qu’il les déifie.John Stott écrit dans son livre “l’essentiel du christianisme :” « Garder ce 1er commandement, c’est aimer le Seigneur notre Dieu, de tout notre coeur, de toute notre pensée, de toute notre âme. C’est voir tou-tes choses du point de vue de Dieu et ne rien accomplir sans se référer à lui; c’est faire de sa volonté notre guide et de sa gloire notre but; c’est lui donner la place d’honneur dans nos pensées, nos paroles et nos actes, dans nos af-faires et nos loisirs, dans nos amitiés et dans notre carrière, dans l’emploi de notre argent, de notre temps et de nos dons...»

Ce n’est pas seulement au culte (même distancié), ni seulement dans mes prières, ni seulement quand le lis ma Bible que je ne peux pas avoir un autre Dieu, c’est dans toute ma vie. Dans mon travail, dans ma famille, dans mes actions politiques dans mes relations avec celui où celle ou ceux dont je suis le prochain. Puis je avoir un autre dieu, une autre référence, un autre critère que Ce-lui qui m’a délivré, nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la ré-demption, la rémission des péchés ?

Page 7: Les méditations pour cet été

Romains 1.16-25 Car je n’ai pas honte de l’Evangile : c’est la puissance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient, les Juifs en premier lieu et aussi les non-Juifs. En effet, cet Evan-gile nous révèle en quoi consiste la justice que Dieu accorde : elle est reçue par la foi et rien que par la foi, comme il est dit dans l’Ecriture : Le juste vivra grâce à la foi. En effet, du haut du ciel, Dieu révèle sa colère contre les hommes qui ne l’honorent pas et ne respectent pas sa volonté. Ils étouffent ainsi malhonnêtement la vérité. En effet, ce qu’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, Dieu lui-même le leur ayant fait connaître. Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit. Ils n’ont donc aucune excuse, car alors qu’ils connaissent Dieu, ils ne lui rendent pas l’hon-neur que l’on doit à Dieu et ne lui expriment pas leur reconnaissance. Ils se sont égarés dans des raisonnements absurdes et leur pensée dépourvue d’intelligence s’est trouvée obscurcie. Ils se prétendent sages, mais ils sont devenus fous. Ainsi, au lieu d’adorer le Dieu immortel et glorieux, ils adorent des idoles, images d’hommes mortels, d’oiseaux, de quadrupèdes ou de reptiles. C’est pourquoi Dieu les a abandonnés aux passions de leur cœur qui les portent à des pratiques dégradantes, de sorte qu’ils ont avili leur propre corps. Oui, ils ont délibérément échangé la vérité concernant Dieu contre le mensonge, ils ont adoré la créature et lui ont rendu un culte, au lieu du Créateur, lui qui est béni éternel-lement. Amen !

Le 2nd commandement

«Tu ne te feras pas d’idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre.»

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Les dieux sont tom-bés sur la tête

Page 8: Les méditations pour cet été

Ce 2ème commandement explicite le premier, pour celui qui n’a pas d’autre Dieu devant sa face que l’Eternel, le ciel c’est le ciel, la terre n’est plus que de la terre, ce commandement libère de la tentation de se faire une image de Dieu, qui plus est du Dieu invisible, transcendant et immanent .

Les êtres humains ont besoin de se faire une image de ce qui les dé-passe et ces représentations, images de Dieu ne naissent pas que sous les pinceaux des peintres, les marteaux des sculpteurs, mais aussi et de façon bien plus pernicieuse sous la plume des philosophes, des théologiens, des écrivains Combien nous ont donné une image de Dieu, faite à l’image de l’homme, un Dieu imaginé par l’homme, enfin un dieu que l’on puisse com-prendre, qui soit à notre portée, pour ne pas dire à notre botte. (Le Père fouettard, l’horloger qui est parti, mort..), un Dieu dompté, contenu et ce dieu là, on veut bien s’agenouiller devant, il n’est pas très exigeant, une idole n’est pas très exigeante (relisez Esaïe 44), on lui fait dire ce que l’on veut, l'idolâtre reste libre de penser et de se comporter comme il l’entend. L'idolâtrie est bien plus simple car l’idole se contente de quelques rites et ne remet pas son adorateur en question. Le but recherché est de dissou-dre l’image de Dieu, de l’amener à se confondre, à se fondre dans une autre réalité, plus l’image que l’on fait de Dieu, que l’on se fait est diffuse plus on s’éloigne de qui il est en réalité.

Les images, les idoles tout un domaine visuel, sensoriel qui a traversé les temps et les modes chaque époque à eu les siennes, nous avons les nô-tres, ni pire ni meilleures que les autres, différentes...aussi pernicieuses que subtiles...

Quelle image mentale avons-nous de Dieu ? Cette image est elle fondée sur nos expériences, notre ressenti, nos sentiments ou sur la Bible et ce qu’elle nous dit et nous apprend de la réali-té du Dieu vivant, Tout Puissant et invisible….Dieu veut se faire connaitre, ai-mer, il se révèle, parle, communique…il ne se montre pas obligatoirement. Ne nous laissons manipuler ni spirituellement, ni moralement, ni humai-nement par des images de type visuelle ou mentale...Nous avons été appe-lés par Christ, à être libres. restons le !

Page 9: Les méditations pour cet été

Matthieu 6.5-13«Quand vous priez, n’imitez pas ces hypocrites qui aiment à faire leurs prières debout dans les synagogues et à l’angle des rues  : ils tiennent à être remarqués par tout le monde. Vraiment, je vous l’assure : leur récompense, ils l’ont d’ores et déjà reçue. Mais toi, quand tu veux prier, va dans ta pièce la plus retirée, verrouille ta porte et adresse ta prière à ton Père qui est là dans le lieu secret. Et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.Dans vos prières, ne rabâchez pas des tas de paroles, à la manière des païens ; ils s’ima-ginent qu’à force de paroles Dieu les entendra. Ne les imitez pas, car votre Père sait ce qu’il vous faut, avant que vous le lui demandiez. Priez donc ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui le pain dont nous avons besoin, pardonne-nous nos torts envers toi comme nous aussi, nous pardonnons les torts des autres envers nous. Ne nous expose pas à la tentation, et surtout, délivre-nous du diable. [Car à toi appartiennent le règne et la puissance et la gloire à jamais.]»

La suite des commandements

«Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte, du pays où tu étais esclave : ...Tu n’utiliseras pas le nom de l’Eternel ton Dieu pour tromper, car l’Eternel ne laisse pas impuni celui qui utilise son nom pour tromper»

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Au nom du Père

Page 10: Les méditations pour cet été

Dans nos sociétés occidentales, le nom sert de reconnaissance, il identi-fie ce que nous sommes, pas qui nous sommes le nom ne nous dit rien sur le caractère, le personnalité de la personne (peut être les origines). On pourrait n’être qu’un numéro, ce que nous sommes pour bon nombre d’administra-tions, mais Dieu merci pas aux yeux du Seigneur? Dans d’autres cultures, no-tamment à l’époque de la rédaction de ces textes de l’Exode, il n’en ait pas de même : regardez à la signification des noms de certains personnages de la Bi-ble. Le nom à une importance considérable. Il y a une relation directe entre le nom et la personne, le nom participe en quelque sorte à son essence, qu’il a pour but de révéler, il établit la personne d’ailleurs le racine du mot nom en hé-breu vient de : établir,placer,dresser. Quand Dieu se présente à Moise (a la de-mande de celui-ci) en Exode 3/14 : «Je suis celui que je suis. Et il dit : Tu di-ras ainsi aux fils d'Israël : Je suis m'a envoyé vers vous.» Nous trouvons dans ce nom YAHVE à la fois l’affirmation métaphysique de l’Etre, éternellement présent (je suis) qui est de toute éternité, qui est à l’ori-gine et au terme de toute existence, Dieu unique et incomparable, sans limita-tion et l’affirmation morale et spirituelle de la fidélité divine (celui qui suit). Yah-vé c’est le Dieu qui veut s’unir à l’homme et lui donner sa vie (la racine de Yah-vé est à la fois être et vivre). Ce nom, les hébreux ne pouvaient le prononcer, ils ont utilisé le nom Adonai (Seigneur). Alors quand L’Eternel Dieu énonce ce commandement, le message est fort et clair, ne faîtes pas référence à ma personne en vain, pour n’importe quoi, pour des choses vaines, (le sens de “en vain”) pour tromper, nuire, men-tir... On suit toujours une certaine logique dans la démarches des commande-ments : Dieu seul, pas d’images, pas d’usurpation d’identité... C’est une leçon que nous donne l'ecclésiaste Chapitre 5 verset 1 :« Ne te presse pas s’ouvrir la bouche et ne te laisse pas entraîner par ton cœur à formuler des promesses en présence de Dieu, car Dieu est au ciel et toi sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses. » Demandez dans le nom de Jésus, c’est ne pas demander pour nuire, c’est demander dans le sens de la volonté de Dieu, demander pour l’autre, pour soi ce qui est bon, agréable et parfait, c’est demander selon sa volonté. Ce n’est pas une formule magique…

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Hébreux 4.1-13«Ainsi donc, pendant que la promesse d’entrer dans le repos prévu par Dieu est toujours en vigueur, craignons que l’un d’entre vous se trouve coupable d’être resté en arrière. Car nous aussi, nous avons entendu une Bonne Nouvelle, l’Evangile, tout comme eux. Mais le message qu’ils ont entendu ne leur a servi à rien, car ils ne se sont pas associés par leur foi à ceux qui l’ont reçu. En effet, c’est nous qui avons cru, qui entrons dans ce repos, conformément à la parole de Dieu, quand il a dit : ‘C’est pourquoi, dans ma colère, |j’ai fait ce serment : ils n’entreront pas dans le lieu de repos |que j’avais prévu pour eux !’...Il demeure donc établi que certains doivent entrer dans le repos. Or, ceux qui ont les pre-miers entendu cette Bonne Nouvelle n’y sont pas entrés parce qu’ils ont désobéi à Dieu, c’est pourquoi Dieu fixe de nouveau un jour, qu’il appelle aujourd’hui, lorsqu’il dit beau-coup plus tard, dans les psaumes de David, ces paroles déjà citées : ‘Aujourd’hui, |si vous entendez la voix de Dieu, ne vous endurcissez pas.’...Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos afin que personne ne tombe dans la dés-obéissance à l’exemple des Israélites. ...»

Le 4ème commandement.

«Pense à observer le jour du sabbat et fais-en un jour consacré à l’Eternel. Tu travailleras six jours pour faire tout ce que tu as à faire. Mais le septième jour est le jour du repos consacré à l’Eternel, ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi ; car en six jours, l’Eternel a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve, mais le septième jour, il s’est reposé. C’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du sabbat et en a fait un jour qui lui est consacré» Ex 20.8-11

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Dieu vit que cela était bon

Page 12: Les méditations pour cet été

A l’heure où certains proposent de travailler 28h au lieu de 35h par semai-ne,il y a un décalage avec ce commandement…mais pas tant que cela para-doxalement… Le sens de ce commandement c’est que le travail n’est pas tout, ne doit pas être l’ultime préoccupation….mais qu’il est nécessaire, utile, enrichissant. je ne pense pas que l’on résout le problème du travail, ni du cli-mat en réduisant le temps de travail, on le résout en mettant toutes choses en perspective…

Ce commandement est un commandement positif qui nous rappelle que l’être humain est fait à l’image de Dieu, fait à sa ressemblance quand aux quali-tés morales. Nous qui n’avons fait ni le ciel, ni la terre, ni rien au niveau créa-tion, nous devons faire attention à ne pas, par un surcroit d’activités non stop, par la pensée qui est bien humaine que l’on est indispensable, être plus roya-liste que le roi. Si Dieu a estimé qu’Il devait stopper l’acte de la création, cela ne veut pas dire qu’il ne continue pas à faire quelque chose, le monde ne sub-siste que parce qu’Il le tient, mais il y avait un temps de création, et un temps de préservation. Et dans la création il y a l’être humain que Dieu a établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder….Nous sommes responsables de la garde et de la préservation de la création de Dieu, pas de Gaia…Dieu nous en a confié la responsabilité et le travail fait par-tie de cet ordre des choses. L’homme a l’image-de-Dieu unique se doit d’oeuvrer et de se reposer à l’image même de Dieu. Et si le sabbat dit : être mis à part, c’est parce que les six jours ouvrables doivent culminer dans le respect du jour du repos, où l’homme peut récapituler ses 6 jours et les interpréter à la lumière de Dieu et voir si cela était bon....

Certes avec la Chute, ça nous fait suer que de devoir travailler pour avoir les moyens de vivre. Mais cela s’inscrit dans une perspective bien plus grande. Dans ce que nous faisons, sommes nous conscient que notre activité va plus loin que « 35h » ? Sommes nous reconnaissants envers Dieu qui nous donne la capacité, les dons de participer à cette œuvre ?

Et pour conclure, plutôt ouvrir la perspective : « Ainsi, que vous mangiez, que vous buviez, quoique vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » 1 Cor 10/31

Le travail et le Sabbat en font partie

Page 13: Les méditations pour cet été

Ecclésiaste 12.1-8« Et tiens compte de ton Créateur au temps de ta jeunesse, avant que t’adviennent les jours mauvais et avant que viennent les années dont tu te diras :« Je n’y prends pas plaisir ! » ;avant que s’obscurcissent le soleil, la lumière, et que la lune et les étoiles perdent leur éclat, et que les nuages reparaissent sitôt après la pluie. C’est l’époque où se mettent à trembler les gens qui gardent la maison, et où se courbent les hommes vigoureux, où cessent les broyeuses car les voilà trop peu nombreuses, et où celles qui regardent par les ouvertures sombrent dans l’obscurité  ; où les deux battants de la porte se ferment sur la rue, où le bruit de la meule s’affaiblit, où l’on se lève dès le chant de l’oiseau, et où faiblissent toutes les chanteuses.C’est le temps où l’on craint la moindre pente, et où l’on a peur en chemin : où l’aman-dier fleurit, et où la sauterelle devient lourde, où la câpre n’a plus de goût.Et ainsi s’en va l’homme vers la demeure qui l’attend, dans les ténèbres et, déjà, les pleu-reuses s’assemblent dans les rues. Oui, tiens compte de Lui avant que se rompe le fil d’argent, que se brise la coupe d’or, que la jarre à la fontaine se casse, que la poulie se brise et tombe dans le puits, que la poussière retourne à la terre comme elle était aupara-vant, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.Dérisoire, absolument dérisoire, dit le Maître, oui, tout est dérisoire ! ...»

Le 5ème commandement.

«Honore ton père et ta mère afin de jouir d’une longue vie dans le pays que l’Eternel ton Dieu te donne» Ex 20.12

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Les vieux de la vieille

Page 14: Les méditations pour cet été

C’est le seul commandement assorti d’une promesse

C’est celui que les parents préfèrent surtout quand les enfants sont là !!!N’allez pas dire “ J ai lu matin dans les méditations, il faut que tu honores ton père et ta mère, c’est ce que Dieu veut. Dans ce cas cela veut dire : Obéis, crains, adore, révère etc...

Les commandements de Dieu ne sont pas des “ armes “que l’on peut utili-ser contre les autres comme nous le faisons parfois. Non ils éclairent, ils mon-trent le chemin, et pour ce commandement le premier pas sur ce chemin c’est de revenir au premier commandement tu n’auras pas d’autre Dieu devant ma face, que tu sois jeune ou moins jeune, il n’y a à ce niveau pas de différence devant Dieu, il n’y a qu’un seul Dieu et Père de tous une même attitude est de-mandé

Pro 1.8 : « Ecoute, mon fils, l'instruction de ton père, Et ne rejette pas l'en-seignement de ta mère… »Alors si cela est vrai, pourquoi ne pas prêter l’oreille à la voix de ceux qui ont une certaine expérience de la vie, pour ne pas dire une expérience certaine ...

On a beaucoup évoqué pendant l’épisode 1 de cette pandémie l’attitude de la société vis à vis des plus âgés, vis à vis des anciens, la place qui est la leur..Mais dans ce commandement il est question de plus que la place, il est ques-tion de l’écoute, de la pertinence, de leurs expériences, de la richesse qu’ap-portent les parents.

Honorez ce n’est pas rêverez, c’est prendre en considération, reconnaître la personne qu’elle que soit son âge, la respecter. Nul, en effet, ne peut se faire tout seul. Nous faisons tous partie d'un tissu social, d'un histoire. L'oublier, c'est faire courir un grave danger à notre société et à nous-mêmes…Donc : « Honore ton père et ta mère afin de jouir d’une ongle vie dans le pays que l’Eternel ton Dieu, te donne. »

Page 15: Les méditations pour cet été

Merveilleux savoir hors de ma portée,savoir trop sublime pour que je l’atteigne.Où pourrais-je aller loin de ton Esprit ?Où pourrais-je fuir hors de ta présence ?Si je monte au ciel tu es là, et si je descends au séjour des morts, t’y voilà !Si j’emprunte les ailes de l’aube et que j’aille demeurer aux confins des mers,là aussi ta main me dirigera, ton bras droit me tiendra.Et si je me dis : « Du moins les ténèbres m’envelopperont »,alors la nuit même se change en lumière tout autour de moi.Pour toi, même les ténèbres ne sont pas obscureset la nuit est claire comme le plein jour :lumière ou ténèbres pour toi sont pareilles.

Tu m’as fait ce que je suis, et tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.Je te loue d’avoir fait de moi une créature aussi merveilleuse :tu fais des merveilles, et je le reconnais bien.Mon corps n’était pas caché à tes yeux quand, dans le secret, je fus façonnéet tissé comme dans les profondeurs de la terre.Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tu me voyaiset, dans ton registre, se trouvaient déjà inscritstous les jours que tu m’avais destinésalors qu’aucun d’eux n’existait encore.»

Le 6ème commandement.

«Tu ne commettras pas de meurtre.» Ex 20.13

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Les raisons de la colère

Psaume 139.1-13« Eternel, tu me sondes et tu me connais.Toi, tu sais quand je m’assieds et quand je me lève.De loin, tu discernes tout ce que je pense.Tu sais quand je marche et quand je me cou-che,et tous mes chemins te sont familiers.Bien avant qu’un mot vienne sur mes lèvres,Eternel, tu sais déjà tout ce que je vais dire.Tu m’entoures par-derrière et par-devant,et tu mets ta main sur moi.

Page 16: Les méditations pour cet été

«Tu ne tueras point». Ce 1er commandement de la série finale (est ce une fin ?), il faut voir le voir comme lorsque vous jetez un caillou dans l’eau, le choc de départ va générer des répercussions sous formes de ronds concentri-ques de plus en plus larges : il en est de même ici… :

Dieu, la famille et le prochain. C’est un commandement qui nous semble un peu étranger, extrême. Pen-dant toute cette période de confinement, déconfinement, a l’occasion de ses interventions explicatives, Edouard Philippe à plusieurs fois utilisé cette formu-le : «  il y a la règle et l’esprit de la règle ». Il en est de même pour ce comman-dement, et là c’est Notre Seigneur Jesus, qui parle : « Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d'être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. » Mt 5.21

Avec cet élargissement de Jésus, on voit la vraie dimension du comman-dement qui ne se limite plus (si je peux m’exprimer comme cela) à verser le sang de quelqu’un, à donner soi-même, volontairement ou involontairement la mort à un autre être humain”. Ce commandement pose beaucoup de questions : la justice, la peine de mort, la violence, la guerre, le totalitarisme, l’avortement, l’euthanasie, la fin de vie... Qu’il s’agisse d’infliger directement ou indirectement la mort à quel-qu’un : la famine dans le monde, la misère et leurs conséquences sont elles incluse ? Dieu entend faire disparaître la racine et l’origine de ce qui aigrit nos coeurs afin que nous lui remettions toutes choses surtout l’injustice que nous souffrons et que nous apprenions à apaiser notre colère et a avoir un coeur doux et patient envers ceux qui nous donnent motif de nous irriter...Car il y une progression qui peut amener au meurtre : «égocentrisme = Mécontente-ment = Rancœur = Colère = Perte de contrôle = Acte... Comment ne pas “tuer” : selon Luther Ne faire de mal à personne ni par la main, ni par des actes, ni par des pa-roles. Ne pas influencer dans ce sens (tue-le). Ne pas approuver, ni employer des moyens pour offenser quelqu’un. Que notre coeur soit en paix avec Dieu et avec les hommes et cela com-mence à être en paix avec Dieu……

Page 17: Les méditations pour cet été

Jean 8.1-11« Quant à Jésus, il partit pour le mont des Oliviers. Mais le lendemain, il revint de bonne heure dans la cour du Temple et tout le peuple se pressa autour de lui ; alors il s’assit et se mit à enseigner. Tout à coup, les spécialistes de la Loi et les pharisiens traînèrent de-vant lui une femme qui avait été prise en flagrant délit d’adultère. Ils la firent avancer dans la foule et la placèrent, bien en vue, devant Jésus.– Maître, lui dirent-ils, cette femme a commis un adultère ; elle a été prise sur le fait. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider les femmes de ce genre. Toi, quel est ton jugement sur ce cas ?En lui posant cette question, ils voulaient lui tendre un piège, dans l’espoir de trouver quelque prétexte pour l’accuser. Mais Jésus se baissa et se mit à écrire du doigt sur le sol. Eux, ils insistaient, répétant leur question. Alors il se releva et leur dit : - Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre !Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Après avoir entendu ces paro-les, ils s’esquivèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, laissant finale-ment Jésus seul avec la femme, qui était restée au milieu de la cour du Temple. Alors Jé-sus leva la tête et lui dit : - Eh bien, où sont donc passés tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ?– Personne, Seigneur, lui répondit-elle.Alors Jésus reprit : Je ne te condamne pas non plus. Va, mais désormais, ne pèche plus ...»

Le 7ème commandement.

«Tu ne commettras pas d’adultère» Ex 20.14

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Ne jetez pas la pierre

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Avec ce commandement on est dans la domaine de la sexualité, du désir, un domaine délicat, sensible…un espace de « liberté » longtemps passé sous silence, aujourd’hui banalisé ou presque… Encore une fois Jesus apporte un éclairage sur ce texte…j’aime beau-coup ces reprises de Jésus dans l’évangile de Matthieu…car c’est la mise en lumière de ce que l’auteur du texte a voulu dire par celui qui en est l’auteur… « Vous avez appris qu’il a été dit  : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. » Mt 5.27

En mettant en parallèle ces 2 textes dans l’Evangile de Matthieu, il est in-téressant de voir et de méditer sur la réponse que Jésus apporte à l’adultère, face à la réponse des hommes (en l’occurrence ceux qui sont devant lui). Mais cette réponse va bien au-delà de la question de l’adultère… Pour ces hommes, il faut éliminer pour respecter la Loi (ou presque, voir Lev 20/10) l’objet du désir  : la femme, celle qui est coupable.. toute seule... C’est un peu l’attitude d’Adam dans le jardin : Gen 3/12 L’homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé..on rejette sur l’autre notre faute, on n’est pas responsable. C’est prati-que, confortable, on élimine l’objet de désir (tu ne tueras pas ?), de la convoi-tise, on ne se remet pas en question quand à la tentation, on élimine ce qui nous tente….jusqu’à la prochaine fois…. Il y a un transfert de responsabilité que l’on retrouve aujourd’hui, hélas, dans nombre des situations très diverses….c’est toujours l’autre le responsa-ble…même la COVID c’est la faute de quelqu’un.. Ce que nous explique le Christ sur la nature humaine  : c’est l’inverse  : c’est de nous que viennent ces mauvaises tendances. il faut s’examiner déjà soi même, rechercher, regarder honnêtement en soi où est la racine de la faute, de la transgression, et les termes de Jésus sont forts : l’éliminer…

Ce n’est pas en se voilant la face, en rejetant la faute sur l’autre que l’on résoudra le problème..c’est en nous voyant comme Dieu nous voit : «  Je ne te condamne pas, je suis mort pour toi….va et ne pêche plus…Je t’aime…

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Matthieu 6.25-34« C’est pourquoi je vous dis  : ne vous inquiétez pas en vous demandant  : « Qu’allons-nous manger ou boire ? Avec quoi allons-nous nous habiller ? » La vie ne vaut-elle pas bien plus que la nourriture ? Et le corps ne vaut-il pas bien plus que les vêtements ? Voyez ces oiseaux qui volent dans le ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amas-sent pas de provisions dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. N’avez-vous pas bien plus de valeur qu’eux ? D’ailleurs, qui de vous peut, à force d’inquiétude, pro-longer son existence, ne serait-ce que de quelques instants ?Quant aux vêtements, pourquoi vous inquiéter à leur sujet ? Observez les lis sauvages ! Ils poussent sans se fatiguer à tisser des vêtements. Pourtant, je vous l’assure, le roi Sa-lomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a jamais été aussi bien vêtu que l’un d’eux !Si Dieu habille ainsi cette petite plante des champs qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, à plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas vous-mêmes ? Ah, votre foi est bien petite ! Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas : « Que mangerons-nous ? » ou « Que boirons-nous ? » ou « Avec quoi nous habillerons-nous ? » Toutes ces choses, les païens s’en préoccupent sans cesse. Mais votre Père, qui est aux cieux, sait que vous en avez besoin. Faites donc du royaume de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront don-nées en plus. Ne vous inquiétez pas pour le lendemain ; le lendemain se souciera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine...»

Le 8ème commandement.

«Tu ne voleras pas» Ex 20.15

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Les riches-ses sur la terre

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Dans ces méditations sur les 10 commandements, donc sur la liberté que Dieu nous donne, veut nous faire vivre par rapport à tout ce qui est autour de nous… les possessions matérielles, nécessaires rentrent en ligne de compte, et parfois de façon importante.. Les 2 chandeliers volés par jean Valjean dans les Misérables en sont un exemple : « je vous avais donné les chandeliers aussi, qui sont en argent comme le reste et dont vous pourrez bien avoir deux cents francs. Pourquoi ne les avez-vous pas emportés avec vos couverts ? Jean Valjean ouvrit les yeux et regarda le vénérable évêque avec une expression qu'aucune langue humaine ne pour-rait rendre. »

« J’ai pas tué, j’ai pas volé » chantait Mouloudji… Pour nous éviter de « nous prendre la tête « sur le sens du mot « vol » : qu’est ce qu’un vol ?...cette notion étant liée a tellement de choses. Notion de la propriété, du profit, de l’appartenance, de la légitimité et c’est une notion re-lative, toutes les personnes ne verront un vol dans ces actions : télécharger des films, de la musique, voler mon employeur (argent, temps,qua-lifications), tricher sur ma déclaration d'impôt, acheter des produits à bas prix (vol du producteur), l’esclavage, on en parle beaucoup en ce moment, c’est vol d’une personne, de son intégrité, de son identité…et va plus loin que la triste réalité des négriers. Si on va dans cette dimension, on a un panorama très large….et qui peut devenir envahissant… « Tu ne voleras pas » signifie profondément « tu ne porteras pas atteinte à ton prochain  » en particulier à ses biens, que tu ne peux t’approprier…Pas plus que tu ne peux t’approprier ni sa vie, ni ses biens, ni sa femme…. Il est bon de se rappeler La Déclaration des Droits de l’homme de 1789 : l’Article 4 « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. » Article qui ne fait que reprendre sur le fond les 5 derniers des 10 comman-dements et les propos de Jésus : «Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophè-tes.» Mt 7.12 « Tu ne tueras pas » me renvoie à «  de qui es tu le prochain ?. Afin de le respecter, de le protéger, de ne pas lui nuire, de ne pas le dépouiller… Si ce commandement nous protège des autres, il protège d’abord les autres de nous.Et afin de ne pas le voler, la dernière phrase est d’Alphonse Maillot

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Quand nous mettons un mors dans la bouche des chevaux, pour qu’ils nous obéissent, nous dirigeons aussi tout leur corps. Pensez encore aux bateaux  : même s’il s’agit de grands navires et s’ils sont poussés par des vents violents, il suffit d’un tout petit gouver-nail pour les diriger au gré du pilote. Il en va de même pour la langue : c’est un petit or-gane, mais elle se vante de grandes choses. Ne suffit-il pas d’un petit feu pour incendier une vaste forêt ? La langue aussi est un feu ; c’est tout un monde de mal. Elle est là, par-mi les autres organes de notre corps, et contamine notre être entier. Allumée au feu de l’enfer, elle enflamme toute notre existence.L’homme est capable de dompter toutes sortes de bêtes sauvages, d’oiseaux, de repti-les, d’animaux marins, et il les a effectivement domptées. Mais la langue, aucun homme ne peut la dompter. C’est un fléau impossible à maîtriser ; elle est pleine d’un venin mor-tel. Nous nous en servons pour louer le Seigneur, notre Père, et nous nous en servons aussi pour maudire les hommes, pourtant créés de sorte qu’ils lui ressemblent. De la même bouche sortent bénédiction et malédiction  ! Mes frères et sœurs, il ne faut pas qu’il en soit ainsi. Avez-vous déjà vu de l’eau douce et de l’eau salée jaillir d’une même source par la même ouverture ? Un figuier, frères et sœurs, peut-il porter des olives, ou une vigne des figues ? Une source salée ne peut pas non plus donner de l’eau douce.La sagesse qui vient d’en hautY a-t-il parmi vous quelqu’un de sage et d’expérimenté ? Qu’il en donne la preuve par sa bonne conduite, c’est-à-dire par des actes empreints de l’humilité qui caractérise la véri-table sagesse. Mais si votre cœur est plein d’amère jalousie, si vous êtes animés d’un es-prit querelleur, il n’y a vraiment pas lieu de vous vanter ; ce serait faire entorse à la vérité.Une telle sagesse ne vient certainement pas du ciel, elle est de ce monde, de l’homme sans Dieu, elle est démoniaque. Car là où règnent la jalousie et l’esprit de rivalité, là aus-si habitent le désordre et toutes sortes de pratiques indignes. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est en premier lieu pure ; de plus, elle aime la paix, elle est modérée et conciliante, pleine de compassion ; elle produit beaucoup de bons fruits, elle est sans parti pris et sans hypocrisie.Ceux qui travaillent à la paix sèment dans la paix une semence qui produira un fruit con-forme à ce qui est juste....»

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La vérité si je mens

Jacques 3.1-18« Mes amis, ne soyez pas nombreux à ensei-gner  ; vous le savez  : nous qui enseignons, nous serons jugés plus sévèrement. Car cha-cun de nous commet des fautes de bien des manières. Celui qui ne commet jamais de faute dans ses paroles est un homme parvenu à l’état d’adulte, capable de maîtriser aussi son corps tout entier.

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«Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte, du pays où tu étais esclave... Tu ne porteras pas de faux témoignages contre ton prochain » J’ai repris le 1er verset d’Exode 20 et le 9ème commandement pour que nous n’oublions pas le préambule de la libération… Ha ! Le prochain, il faut en faire des choses pour lui, on ne peut même pas en dire du mal… La version qu’on a l’habitude d’entendre c’est : « tu ne mentiras pas »

Quand on entend ce terme “porter témoignage, on pense tout de suite à la justice, et ce n’est pas complètement faux, la justice; car l’égalité de traite-ment est une des fondements de toute société démocratique, à caractère hu-main. C’est pour cela que le témoin est appelé à jurer de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité... Si ce texte ne concernait que les relations avec la justice, cela nous serait bien commode, nous n’y sommes normalement pas si confronté que cela. Mais il va beaucoup plus loin, car le problème du faux témoignage, de dire des choses fausses c’est qu’il est surtout et avant tout de l’ordre du relation-nel. C’est en vertu de cela que je ne peux, que je ne devrais pas prononcer des paroles qui portent un faux témoignage, qui donnent une fausse image, qui colportent des ragots, qui salissent, qui abaissent celui ou celle qui m’en-toure Car il faut bien en arriver à cette forme de faux témoignage que nous con-naissons tous, que nous pratiquons tous, dont nous sommes tour à tour les victimes et les bourreaux, c’est quand nous parlons des autres. Et même dans le corps de croyants : L’Eglise. Il est possible de parler sans parler des autres, mais c’est quand même un domaine qui nous est cher, irrésistible même par-fois. On est presque contraint, à l’insu de notre plein gré à un moment ou à un autre de parler des autres, de dire ce que l’on pense sur un tel ou une telle. Et c’est bien souvent cela le problème : dire ce que l’on pense !!! n’est pas tou-jours dire la vérité. Je pars du principe qu’il faut toujours dire la vérité mais que toute vérité n’est pas bonne à dire… exceptionnellement ce principe pouvant trouver des exceptions. On peut «  tuer  » une personne avec une parole fausse, mé-chante… On peut la relever, l’encourager avec une bonne parole, une parole bienveillante.

Que le Seigneur nous accompagne à vivre cette liberté dans nos pensées et dans nos paroles, pour qu’elles soient dignes de Lui.

« Je suis là chemin, la vérité et la vie »…nous dit Jésus…

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Matthieu 6.19-34« Ne vous amassez pas des richesses sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. 20Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrio-leurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.Les yeux sont comme une lampe pour le corps ; si donc tes yeux sont en bon état, ton corps entier jouira de la lumière. Mais si tes yeux sont malades, tout ton corps sera plon-gé dans l’obscurité. Si donc la lumière qui est en toi est obscurcie, dans quelles ténè-bres profondes te trouveras-tu ! Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pou-vez pas servir en même temps Dieu et l’ArgentC’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas en vous demandant : « Qu’allons-nous manger ou boire ? Avec quoi allons-nous nous habiller ? » La vie ne vaut-elle pas bien plus que la nourriture ? Et le corps ne vaut-il pas bien plus que les vêtements ? Voyez ces oiseaux qui volent dans le ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas de provisions dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. N’avez-vous pas bien plus de valeur qu’eux ? D’ailleurs, qui de vous peut, à force d’inquiétude, prolonger son existence, ne serait-ce que de quelques instants ? ...»

Le 8ème commandement.

«Tu ne convoiteras pas» Ex 20.17

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Tu seras comme...

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Tu ne convoiteras : Aïe, aïe, aïe  !!!!! Comment le monde va tourner, alors qu’on veut les masques de l’autre, ses vaccins….etc….. Ah la convoitise ! Ce désir de posséder et de jouir d’une chose, d’une personne, qui le plus souvent appartient à autrui. « En matière de marketing séducteur, c'est le serpent qui a tout inventé! Depuis sa manière de faire craquer Ève, puis Adam (par démultiplication publi-citaire), on n'a jamais trouvé de meilleur argument. «Vous serez comme Dieu», leur a-t-il susurré. Voilà, tout y est: vous serez comme. Être comme, avoir comme: tel est le principe du fameux «désir mimétique», qui consiste à désirer en fonction et à la mesure de ce que l'autre possède. En clair: la convoitise. » (Libre Belgique) Plutôt qu’une longue dissertation sur ce sujet délicat, Je vais vous propo-ser un exercice sur la convoitise en abordant la question de l’herbe du voisin qui est, soit disant, plus verte…vous cochez ce que vous ressemble ou ce qui vous encourage ou vous décourage.. (vous pouvez remplacer l’herbe par ce que vous voulez  : sa voiture, sa maison, sa réussite, son conjoint, son bœuf, son âne, etc…..) . L’herbe du voisin : • Nous sommes libres de ne pas penser à l’herbe du voisin.• Nous sommes libres de penser que l’herbe du voisin est plus verte.• Nous sommes libres de penser le contraire. • Nous sommes libres de penser que la sienne est plus verte mais de nous contenter de

la couleur de la nôtre.• Nous sommes libres de penser que la nôtre est aussi verte que la sienne et même

qu’elle est plus verte. • Nous sommes libres de penser qu’elle l’est plus verte(la sienne) et de s’en moquer. • Nous sommes encore même libre de penser qu’elle est plus verte et d’être content

pour lui • Nous sommes libres de penser qu’elle est plus verte et de ne plus en dormir la nuit• Nous sommes libres de penser qu’elle est plus verte et de tout faire pour qu’elle ne le

soit plus• Nous sommes libres d’aller voir, toucher, etc... si réellement elle est plus verte• Nous sommes libres de courir chez…..pour avoir le même engrais• Nous sommes libres de réaliser qu’elle est artificielle..

C’est une question de choix et je suis sûr d’en avoir oublié mais il y en a déjà assez comme cela de choix. La vie est une question de choix.Le choix entre ce que je veux, ce que je voudrai, ce que Dieu veut et ce qui est bon pour moi et l’autre. «Vois, je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal.  Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l'Eternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t'attacher à lui » Deut 30/15 et 19Faites le bon choix….Celui qui préserve la liberté et glorifie Dieu…

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Matthieu 5.1-20« Heureux ceux qui se reconnaissent spirituellement pauvres, car le royaume des cieux leur appartient.Heureux ceux qui pleurent, car Dieu les consolera.Heureux ceux qui sont doux, car Dieu leur donnera la terre en héritage .Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.Heureux ceux qui témoignent de la bonté, car Dieu sera bon pour eux.Heureux ceux dont le cœur est pur, car ils verront Dieu.Heureux ceux qui répandent autour d’eux la paix, car Dieu les reconnaîtra pour ses fils.10Heureux ceux qui sont opprimés pour la justice, car le royaume des cieux leur appar-tient.Heureux serez-vous quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront, lorsqu’ils répandront toutes sortes de calomnies sur votre compte à cause de moi.Oui, réjouissez-vous alors et soyez heureux, car une magnifique récompense vous at-tend dans les cieux. Car vous serez ainsi comme les prophètes d’autrefois  : eux aussi ont été persécutés avant vous de la même manière. Vous êtes le sel de la terre. Si ce sel perd sa saveur, avec quoi la salera-t-on  ? Ce sel ne vaut plus rien : il n’est bon qu’à être jeté dehors et piétiné. Vous êtes la lumière du monde. Une ville au sommet d’une colline n’échappe pas aux regards. Il en est de même d’une lampe  : si on l’allume, ce n’est pas pour la mettre sous une mesure à grains  : au contraire, on la fixe sur un pied de lampe pour qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. C’est ainsi que votre lumière doit briller devant tous les hommes, pour qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils en attribuent la gloire à votre Père cé-leste.Ne vous imaginez pas que je sois venu pour abolir ce qui est écrit dans la Loi ou les pro-phètes  ; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Oui, vraiment, je vous l’as-sure  : tant que le ciel et la terre resteront en place, ni la plus petite lettre de la Loi, ni même un point sur un i n’en sera supprimé jusqu’à ce que tout se réalise. »

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Et mainte-nant...

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Voila, c’est la fin de ces méditations sur les 10 commandements.Une fin…. Non…..

Comme j’ai assez écrit je vais emprunter à Alphonse Maillot quelques phrases de conclusion de son livre : Le Décalogue (que je vous conseille de lire)

« nous sommes délivrés, et en premier lieu de nous-mêmes, de toute ado-ration, délivrés de tous les dieux qui enchaînent les hommes. Alors tout rede-vient possible, le Décalogue redevient un avenir : celui que Dieu offre. Un ave-nir, où chaque jour, les images de Dieu que je me suis faites s’estompent pour laisser la place à Sa Parole, ou chaque jour je retrouverai que Dieu m’a fait échapper au dilemme  : soumission résignée ou révolte indignée, et qu’il me permet de respecter la vie, le mariage, les biens et l’honneur des autres ».

« Si il est ce qui nous est dit aujourd’hui, il est aussi ce qui est promis pour demain. Jamais le Décalogue ne doit nous désespérer de nous-mêmes, car ce serait désespérer de la Grâce qui l’accompagne ».

« A sa manière, le Décalogue nous réapprend que nous ne sommes pas intéressants, que ce qui se passe dans notre tête, notre cœur, notre âme, notre conscience c’est du vent (ou vanité des vanités)…le décalogue nous réap-prend que les 2 personnages intéressants sont premièrement le Seigneur qui nous a délivrés et deuxièmement celui avec qui nous avons été délivrés  : le prochain..ce qui compte c’est que nous respections son ménage, ses biens, sa personne, sa vie, son honneur, ce qui compte ce n’est pas ce que en pen-sons, ni les sentiments que nous éprouvons à son égard mais ce ce que nous allons faire pour lui ou contre lui. »

«  Surtout, nous ne devons pas nous dire d’abord, en méditant les 10 commandements : « qu’est ce que je n’ai pas fait ? » mais bien plutôt : « que vais-je faire ? ». nous devons avec ces paroles regarder en avant, au chemin qui nous attend, au Royaume qui vient, bien plus qu’en arrière et aux marais traverses ; nous devons regarder au Seigneur Jesus Christ, bien plus qu’à no-tre misère, à la promesse de Dieu plus qu’à nos reniements. Vers Canaan plus que vers l’Egypte.

C’est la Grâce que je vous souhaite, que je nous souhaite…

A lui soit la Gloire….

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Toutes nos lectures bibliques ne sont peut-être pas toujours conduites par un fils conducteur, comme prendre les dix commandements les uns après les au-tres ou encore les béatitudes que nous commenceront au prochain chapitre.

Il en va de même pour les méditations quotidiennes de ce feuillet.Bonne lecture, et merci aux rédacteurs.

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2Entracte

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Proverbes 9.10

« Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel. La connaissance du Dieu saint, voilà en quoi consiste l'intelligence. »

Psaumes 33.18

« Voici, l'oeil de l'Éternel est sur ceux qui le craignent, Sur ceux qui espèrent en sa bonté »

Simon Giddings

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Craindre le Seigneur

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Craindre le Seigneur ? N'est-ce pas quelque chose réglé dans les temps de l'ancien testament ? Après tout, nous sommes dans l'âge de glace … désolé ... la grâce.Même si l'injonction, recommandation des écritures de craindre le Seigneur est le plus visible dans l'ancien testament, il est aussi présent dans le nouveau.

Mais c'est quoi, de craindre le Seigneur ?L’apôtre Jean dit « Il n’y a pas de peur dans l'amour; au contraire, l'amour par-fait chasse la peur, car la peur implique une punition. »(1 Jean 4.18), alors ce ne doit pas être cela de craindre le Seigneur, ce n'est pas la crainte de la puni-tion, ni d'être rejeter par Dieu. De plus, Néhémie écrit « Seigneur, prête donc une oreille attentive à la prière de ton serviteur et à celle de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom! » (Ne 1.11). Beaucoup transforment l'idée pour être respect, révérence et c'est vrai qu'il comporte ces aspects. Mais c'est bien plus. Nous pouvons avoir un très grand respect pour quelqu'un, même au point de nous sentir tout petit à ses côtés. Mais est-ce que ce respect transformera notre comportement, notre attitude au quotidien ? Peut-être nous approchons un peu maintenant. Et si je pose la question : combien grand est ton Dieu ? Assez grand pour répondre à tes besoins (comme un distributeur de billets) ? Puissant pour te sauver, guérir et te donner Son amour ? Plus grand que tu puisses imaginer, au point que tout autre personne, autorité, pression sociale, ne pouvait t'empê-cher de lui obéir ? La crainte du Seigneur change la façon que nous l'approchons. Il inspire une vraie révérence qui fait que nous savons qu'Il est notre ami, mais pas no-tre pot. Donc une attitude cavalière envers Lui est exclue.Il impacte aussi la fa-çon que nous le louons, notre lecture de la bible, notre attitude dans le culte – car nous sommes devant Lui. Il impacte aussi notre perspective sur la gravité de nos propres pêchés. Notre marche avec Jésus ne peu plus être traité à la léger.

Alors, aujourd'hui :− Est-ce que nous craignons Dieu plus que les gens autour de nous ?− Est-ce que son approbation est plus importante que celle de notre famille, amis, église, ceux avec lesquels nous sommes pendant la semaine (école, tra-vail, etc.) ?− Quand nous avons le choix entre faire comme tout le monde ou obéir à Dieu, lequel choisissons nous ?− Allons-nous nous précipiter dans la présence de Dieu, déballer notre com-mande quotidienne et partir aussi vite, ou entrer dans Sa présence avec révé-rence et crainte (émerveillement) et humilité ?

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Naaman, le général en chef de l’armée du roi de Syrie, était un homme que son maître, le roi de Syrie, tenait en haute estime et auquel il accordait toute sa faveur, car, par lui, l’Eternel avait accordé la victoire aux Syriens. Hélas, ce valeureux guerrier était atteint d’une maladie de peau rendant impur... (Sur le conseil de sa servante, il alla voir le prophète Elysée)

Celui-ci lui fit dire par un envoyé : - Va te laver sept fois dans le Jourdain et tu seras complètement purifié. Naaman se mit en colère et il s’en alla en disant : - Je pensais que cet homme viendrait en personne vers moi, qu’il se tiendrait là pour in-voquer l’Eternel, son Dieu, puis qu’il passerait sa main sur la partie malade et me guéri-rait de ma maladie de la peau. Les fleuves de Damas, l’Amana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que tous les cours d’eau d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y baigner pour être purifié ?Il fit donc demi-tour et partit furieux.

2 Rois 5.13-14Mais ses serviteurs s’approchèrent de lui pour lui dire : - Maître, si ce prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile, ne le ferais-tu pas ? A plus forte raison devrais-tu faire ce qu’il t’a dit, s’il ne te demande que de te laver dans l’eau, pour être purifié.Alors Naaman descendit dans le Jourdain et s’y trempa sept fois, comme l’homme de Dieu le lui avait ordonné, et sa chair redevint nette comme celle d’un jeune enfant  : il était complètement purifié. »

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Youpi, c’est l’été

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Youpi, c’est l’été, cette belle période de l’année quand on se sent plein d’énergie. L’été, synonyme de la présence d’un beau soleil et en Bretagne nous sommes plutôt sûrs que nous le verrons au moins pour quelques minutes chaque jour. Mais me voilà avec un problème qui sape mon énergie et m’empê-che de me déplacer comme je le voudrais et qui me fait très, très mal par mo-ments.

« Allez marcher dans la mer au moins quatre fois cette semaine » m’or-donne mon soignant. Mais le premier jour, il pleut au moment de quitter la mai-son, et en plus du ciel gris, il fait froid. Néanmoins, je prends la voiture pour al-ler à la mer. En arrivant, au moins il ne pleut plus, et il n’y a pas beaucoup de témoins de ma folie. En conduisant je réfléchissais : en temps normal, je ne me trouverais pas en train d’envisager une marche dans la mer à cette heure-ci par une météo semblable. Qu’est-ce qui me motive finalement ? Je me rends compte que je n’en peux plus avec cette douleur. On me propose une solution. Cela suppose un effort (mental et physique). Je suis prête à essayer. J’y vais. L’eau est froide. J’ai froid. J’ai mal. Je suis seule. Mais pas tout à fait. Je ne pouvais pas m’empêcher de faire un parallèle avec certains aspects de la vie avec Jésus qui me demande d’avancer avec Lui. Sa solution à mes problèmes ou soucis implique toujours un rapprochement de Lui, un retour vers Lui, l’obéissance à ses instructions en laissant de côté l’orgueil, ou le désir de trou-ver moi-même des solutions.

Marcher dans la mer a en effet soulagé mes douleurs. Ce moment de tranquilli-té m’était précieux ainsi que le parfum de la mer et le cadre. L’ensemble me fai-sait du bien. J’étais seule avec mon Créateur et mon Sauveur et j’ai pu Lui ad-mettre combien il est bon de Lui faire confiance. Pour les domaines de ma vie qui échappent à mon contrôle, c’est Lui qui a la réponse. Il est souverain et ce qu’Il me demande de faire, qui nécessite mes petits pas de foi, peut me sem-bler difficile, pénible, inutile ou fou à mes yeux, mais c’est Lui qui sait très bien ce qu’Il fait et comment Il va aboutir au bon résultat.

Faisons Lui confiance.

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1 Samuel 8.11-20Il leur dit : - Voilà quels seront les droits du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils pour en faire ses soldats et les affectera au service de ses chars de guerre et de ses chevaux, et ils auront à courir devant son char personnel. Il choisira certains parmi eux pour en faire des officiers commandant de « milliers » et de « cinquantaines  ». Il en prendra d’autres pour labourer ses champs et récolter ses moissons, ou pour fabriquer ses armes et l’équipement de ses chars. Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières et bou-langères. Il prendra vos champs, vos vignes et vos meilleurs oliviers pour les donner à ses hauts fonctionnaires. Il prélèvera une redevance de dix pour cent sur les produits de vos champs et de vos vignes et il la distribuera à ses courtisans et à ses hauts fonction-naires. Il prendra vos serviteurs, vos servantes et vos jeunes gens vigoureux, et même vos ânes, et il s’en servira pour ses propres travaux. Il prélèvera une bête sur dix dans vos troupeaux et vous deviendrez ses serviteurs. Ce jour-là, vous vous lamenterez à cause du roi que vous aurez choisi, mais l’Eternel ne vous écoutera pas.Le peuple refusa de tenir compte des avertissements de Samuel. Les Israélites insistè-rent en déclarant : - Qu’importe ! Nous voulons quand même un roi. Nous voulons, nous aussi, être dirigés comme tous les autres peuples. Notre roi rendra la justice parmi nous et prendra notre commandement pour nous mener au combat.

Helen Léon

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Votre de-mande sera accordée

Page 33: Les méditations pour cet été

Bien sûr que cela ne vous êtes jamais arrivé de recevoir un mail, assez détaillé, et de ne pas TOUT lire. Mais ….

Notre texte biblique aujourd’hui est la réponse de Dieu aux responsables d’Is-raël qui réclamaient un roi « pour qu’il nous dirige comme cela se fait chez tous les autres peuples ». Samuel, déçu par cette demande, transmet la réponse de Dieu qui, malgré tout ce qu’Il a fait pour son peuple, est Celui qui est en effet rejeté même si ce n’est pas dit comme cela. En fait, je pense même que ces gens ne prenaient pas conscience de leur rejet de Dieu. Ils voyaient que les peuples autour d’eux avaient un roi, visible, qui menait son peuple en guerre contre leurs ennemis et ils voulaient être comme les autres.

La réponse de Dieu est pour le peuple comme un de ces mails qu’on ne lit pas vraiment, mais en diagonal, pour trouver la réponse qu’on veut entendre : oui. Peut-être qu’ils ont seulement compris qu’il y aurait le plein emploi (soldats, of-ficiers, agriculteurs, ouvriers…).

Nous aussi, nous avons cette capacité quand on cherche une réponse de la part de Dieu, de ne comprendre que ce que nous voulons entendre. Cepen-dant, rappelons-nous que Dieu nous demande de ne PAS être comme tout le monde, mais plutôt de vivre autrement, plus près de ce qu’Il a toujours voulu. Prenons le temps de bien lire nos Bibles pour rester à Son écoute, Lui obéir et résister à cet aimant puissant qui est le : je veux être et vivre comme les au-tres.

1 Samuel 8.11-20

Projet de Roi - Courrier

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Sujet Votre demande d’un roi Aujourd’hui à 09.30

Pour Tout le monde

Bonjour,

Suite à votre demande …………………………… bla bla bla bla bla bla …….

……………………….. Si vous êtes d’accord, ce roi vous sera accordé.

Cordialement,

Bien sûr que cela ne vous êtes jamais arrivé de recevoir un mail,

assez détaillé, et de ne pas TOUT lire. Mais ….

Notre texte biblique aujourd’hui est la réponse de Dieu aux

responsables d’Israël qui réclamaient un roi « pour qu’il nous dirige

comme cela se fait chez tous les autres peuples ». Samuel, déçu par

cette demande, transmet la réponse de Dieu qui, malgré tout ce qu’Il

a fait pour son peuple, est Celui qui est en effet rejeté même si ce

n’est pas dit comme cela. En fait, je pense même que ces gens ne

prenaient pas conscience de leur rejet de Dieu. Ils voyaient que les

peuples autour d’eux avaient un roi, visible, qui menait son peuple en

guerre contre leurs ennemis et ils voulaient être comme les autres.

La réponse de Dieu est pour le peuple comme un de ces mails qu’on ne

lit pas vraiment, mais en diagonal, pour trouver la réponse qu’on veut

entendre : oui. Peut-être qu’ils ont seulement compris qu’il y aurait le

plein emploi (soldats, officiers, agriculteurs, ouvriers…).

Nous aussi, nous avons cette capacité quand on cherche une réponse

de la part de Dieu, de ne comprendre que ce que nous voulons

entendre. Cependant, rappelons-nous que Dieu nous demande de ne

PAS être comme tout le monde, mais plutôt de vivre autrement, plus

près de ce qu’Il a toujours voulu. Prenons le temps de bien lire nos

Bibles pour rester à Son écoute, Lui obéir et résister à cet aimant

puissant qui est le : je veux être et vivre comme les autres.

Page 34: Les méditations pour cet été

Dans le livre de l’exode, au début de son action, après avoir échappé à un massa-cre d’enfant, avoir été protégé par l’autori-té égyptienne, avoir passé 40 ans dans le désert, et avoir traversé la mer rouge, Moïse monte sur la montagne et reçoit les dix commandements.

Au début de l’évangile de Matthieu, après avoir échappé à un massacre d’en-fant, s’être réfugié en Egypte, avoir passé 40 jours dans le désert, et s’être fait bapti-sé, Jésus monte sur une colline et

33

3Les

béatitudes

Page 35: Les méditations pour cet été

Matthieu 5.1-12Jésus, voyant ces foules, monta sur une colline. Il s’assit, ses disciples se rassemblè-rent autour de lui et il se mit à les enseigner. Il leur dit : Heureux ceux qui se reconnaissent spirituellement pauvres,car le royaume des cieux leur appartient.Heureux ceux qui pleurent, car Dieu les consolera.Heureux ceux qui sont doux, car Dieu leur donnera la terre en héritage .Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.Heureux ceux qui témoignent de la bonté, car Dieu sera bon pour eux.Heureux ceux dont le cœur est pur, car ils verront Dieu.Heureux ceux qui répandent autour d’eux la paix,car Dieu les reconnaîtra pour ses fils.Heureux ceux qui sont opprimés pour la justice,car le royaume des cieux leur appartient.Heureux serez-vous quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront, lors-qu’ils répandront toutes sortes de calomnies sur votre compte à cause de moi.Oui, réjouissez-vous alors et soyez heureux, car une magnifique récompense vous at-tend dans les cieux. Car vous serez ainsi comme les prophètes d’autrefois  : eux aussi ont été persécutés avant vous de la même manière.

Natacha Dugas

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Programme électoral

Page 36: Les méditations pour cet été

Programme électoral du Messie

« Moi, Président… » En 2012, François Hollande marquait le débat de l’entre-deux-tours des élections présidentielles par cette anaphore. Cette figure de style est utilisée depuis l'Antiquité pour rythmer un discours ou un poème, mar-quer une insistance, attirer l'attention.

Dans l’évangile selon Matthieu, Jésus commence le premier de ses discours, le célébrissime « Sermon sur la montagne », par une anaphore non moins célè-bre : les Béatitudes. Il répète 9 fois « Heureux » (« Beati » en latin) et ajoute un dernier « Réjouissez-vous ».Si les Béatitudes étaient un programme électoral, elles ne seraient pas celui que Jésus s’engagerait à respecter pour être « élu Messie  » (il l'est déjà de toute éternité) mais celui qu’il propose à « ses élus », ceux qu’il fait entrer dans son royaume.

Ces 10 déclarations constituent-elles 10 nouveaux commandements, comme certains commentateurs le suggèrent ? Jésus présente-t-il une liste de condi-tions à remplir pour être élu « membre du Royaume des cieux » ? Doit-on s’ef-forcer de mettre en pratique les Béatitudes ? Est-il seulement possible de le fai-re ? C’est ce sur quoi nous réfléchirons ensemble dans les prochaines médita-tions sur les Béatitudes.

Page 37: Les méditations pour cet été

Jean 15.1-8

Moi, je suis le vrai plant de vigne et mon Père est le vigneron. Tous les sarments, en moi, qui ne portent pas de fruit, il les coupe, et tous ceux qui en portent, il les purifie afin qu’ils produisent un fruit encore plus abondant. Vous aussi, vous avez déjà été puri-fiés grâce à la parole que je vous ai enseignée.

Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous : si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit.

Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, on le jette hors du vignoble, comme les sar-ments coupés : ils se dessèchent, puis on les ramasse, on y met le feu et ils brûlent. Mais si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, vous l’obtiendrez. Si vous produisez du fruit en abondance et que vous prouvez ainsi que vous êtes vraiment mes disciples, mon Père sera glorifié aux yeux de tous.

Natacha Dugas

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Pauvres en esprit

Page 38: Les méditations pour cet été

Pauvres en esprit

«Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !» (Matthieu5.3) Avons-nous un accès privilégié au royaume des cieux si nous vivons en-des-sous du seuil de pauvreté? Une sorte d’accès VIP inversé? Ou bien le Paradis est-il réservé aux simples d’esprit? Ces questions peuvent paraître absurdes et, pourtant, ce sont des interprétations qui ont eu cours, appuyées sur cette première béatitude. La Bible explique bien et à de multiples reprises que la seule condition pour entrer dans le royaume de Dieu, c’est de croire que Jésus est le Fils de Dieu et de le reconnaître pour notre Sauveur et Seigneur.

Cependant, dans cette première béatitude, Jésus déclare que le royaume des cieux appartient aux «pauvres en esprit». L’expression grecque peut être tra-duite littéralement par les «pauvres par (ou pour) l’esprit (avec ou sans majus-cule)». Aujourd’hui, on considère généralement que la pauvreté valorisée ici par Jésus n’est ni d’ordre financier ni d’ordre intellectuel mais d’ordre spirituel. Les traductions modernes moins littérales l’explicitent sous la forme: «ceux qui se reconnaissent comme pauvres spirituellement» (Bible du Semeur), «ceux qui sont conscients de leur pauvreté spirituelle» (Parole vivante), «ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes» (Français courant). Que peut signifier se recon-naître «pauvre spirituellement» ?

On peut se considérer comme «pauvre» lorsqu’on n’a pas assez de ressources pour assurer le minimum vital pour soi et pour ceux qui dépendent de nous. Si, sur le plan économique, on se croit facilement plus pauvre que les autres et plus pauvres qu’on est en réalité, sur le plan spirituel, c’est souvent l’inverse. N’avons-nous pas trop souvent tendance à nous croire plus «spirituels»qu’on ne l’est en réalité? En tous cas plus spirituels que les autres? Le Saint-Esprit n’est pas un liquide dont nous serions plus ou moins remplis mais une per-sonne. Il est Dieu. Être «spirituel», c’est vivre en connexion avec cette per-sonne. Le royaume des cieux appartient (au présent) à ceux qui vivent dépen-dants (spirituellement) de Dieu, à chaque instant et en toute circonstance.

Page 39: Les méditations pour cet été

Apocalypse 21.1-7

Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’existait plus.Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d’auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis une forte voix, venant du trône, qui disait : Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux ; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux , sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne se-ra plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a défi-nitivement disparu.Alors celui qui siège sur le trône déclara : Voici : je renouvelle toutes choses.Il ajouta : Ecris que ces paroles sont vraies et entièrement dignes de confiance.Puis il me dit : C’en est fait ! Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai, moi, à boire gratuitement à la source d’où coule l’eau de la vie.Tel sera l’héritage du vainqueur. Je serai son Dieu et il sera mon fils.

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En deuil

Page 40: Les méditations pour cet été

« Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ! » (Matthieu 5.4)

Quel étrange paradoxe que cette béatitude. Peut-on vraiment être heu-reux quand on a du chagrin ? D’abord, précisons que ce mot « Heureux », pourrait être plutôt traduit par « Bénis » : les béatitudes ne parlent pas tant du sentiment de bonheur que d’une bénédiction promise par Dieu. La promesse d’une consolation dans l’avenir peut-elle soulager la peine de ceux qui pleu-rent ? Il est permis d’en douter. D’ailleurs, Jésus n’a-t-il pas pleuré avec Mar-the et Marie alors qu’il savait déjà qu’il allait ressusciter Lazare et avait même retardé son départ pour arriver après sa mort ?

Revenons aux mots utilisés. L’expression grecque désigne, littéralement, « ceux qui sont dans le deuil ». Or, si on observe l’ensemble de la Bible et, en particulier l’Ancien Testament, on remarque qu’on ne prenait pas le deuil seule-ment lorsqu’on perdait des êtres chers. Il existe de multiples exemples où un personnage, ou le peuple tout entier, prend le deuil en signe d’affliction face au péché, voire de repentance (ex : le roi David lorsque l’enfant qu’il a eu avec Bathshéba tombe malade à cause de son adultère (1 Rois 12.13-23) ; le roi Jo-sias lorsqu’on lui lit le livre de la Loi et qu’il se rend compte de la désobéis-sance du peuple de Juda et de la colère de Dieu qui les menace (2 Rois 22.11)). Cette réaction est passée de mode dans notre monde et, cependant, devant tant d’injustices, de crimes, de misères… ne devrions-nous pas nous aussi avoir l’âme en deuil ? La promesse adressée à « ceux qui pleurent » est : « ils seront consolés ». De nombreux prophètes, en particulier Esaïe, ont promis la consolation au peu-ple lorsque le règne du Messie adviendra (voir Esaïe 25.8-9 ; 61.1-3). Dans cette béatitude, Jésus n’est-il pas en train d’annoncer, en filigrane, l’avène-ment du Messie ?

Qui verra la consolation ? Ceux qui pleurent sur leurs propres péchés et sur ceux de ce monde. Qu’elle renvoie aux larmes causées par la perte d’un être cher ou à celles versées sur un monde corrompu, cette béatitude nous rap-pelle que nous ne vivons pas dans « le meilleur des mondes possibles ». Le confort, la sécurité dont nous jouissons pourraient nous faire oublier que ce monde corrompu est voué à disparaître pour être remplacé par le royaume du Messie, où il n’y aura plus ni injustices ni mort et, donc, plus de larmes.

Page 41: Les méditations pour cet été

Psaume 37

Ne t’irrite pas contre les méchants !Ne jalouse pas ceux qui font le mal !Car, rapidement, comme l’herbe aux champs, |ils seront fauchéset se faneront |comme la verdure.

Mets en l’Eternel toute ta confiance ! Fais ce qui est bien,et, dans le pays, tu demeureras et tu jouiras de bons pâturages en sécurité.En Dieu, mets ta joie et il comblera les vœux de ton cœur.

C’est à l’Eternel qu’il te faut remettre ta vie tout entière.Aie confiance en lui et il agira.Il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil à midi.

Demeure en silence devant l’Eternel. Attends-toi à lui,ne t’irrite pas contre ceux qui réussissent dans leurs entreprises,en mettant en œuvre de mauvais desseins.

Laisse la colère, calme ton courroux,ne t’irrite pas, car, en fin de compte, tu ferais le mal.

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Connus pour leur douceur

Page 42: Les méditations pour cet été

«Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre!» (Matthieu5.5)

Lorsque j’étais plus jeune, il y avait cette célèbre publicité: «C’est doux! C’est neuf? –Non:c’est lavé avec Mir Laine.» Notre caractère moral peut ressembler à un pull en laine qui, à force de lavages et d’essorages, devient rêche, se dé-forme, se rétrécit. Parfois, ceux qui entrent en contact avec nous reçoivent en échange une désagréable décharge d’électricité statique.La douceur est bien une des qualités attendues du vêtement d’un chrétien:

«Ainsi donc, en tant qu’êtres choisis par Dieu, saints et bien-aimés, revê-tez-vous de sentiments de compassion, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience.» (Colossiens 3.12)

Dans une autre lettre, l’apôtre Paul déclare que notre douceur devrait être «connue de tous les hommes» (Philippiens 4.5)Comment définir cette douceur qui devrait faire partie des vertus chrétien-nes?Certaines traductions anciennes des Béatitudes utilisent le mot «débonnai-res», ce qui signifie «bons jusqu’à la faiblesse» (Larousse). La version Parole Vi-vante le transcrit par: «ceux qui sont humbles et doux, ceux qui renoncent à leurs droits».Ce que Jésus promet aux «débonnaires», c’est d’hériter la terre. La nouvelle terre promise par Dieu, le royaume des cieux, ne se conquiert pas par la force mais on en hérite, à condition d’être «doux et humbles de cœur», à l’image Notre Seigneur (voir Matthieu 11.29).

Cette douceur est un des fruits de l’Esprit listés par l’apôtre Paul (Galates 5.22). Si nous avons vraiment confié notre vie à Jésus et que les enzymes de son Saint-Esprit agissent en nous, tous ceux qui nous approchent devraient pouvoir se dire, comme dans la pub, «c’est doux! c’est neuf?».

Et nous devrions pouvoir répondre: «Non: c’est lavé avec le Saint-Esprit.»

Page 43: Les méditations pour cet été

Romains 6.12-23

Que le péché n’exerce donc plus sa domination sur votre corps mortel pour vous sou-mettre à ses désirs. Ne mettez pas vos membres et organes à la disposition du péché comme des armes au service du mal. Mais puisque vous étiez morts et que vous êtes maintenant vivants, offrez-vous vous-mêmes à Dieu et mettez les membres et organes de votre corps à sa disposition comme des instruments pour faire ce qui est juste.Car le péché ne sera plus votre maître puisque vous n’êtes plus sous le régime de la Loi mais sous celui de la grâce.Mais quoi ? Allons-nous encore pécher sous prétexte que nous ne sommes pas sous le régime de la Loi, mais sous celui de la grâce ? Loin de là  ! Ne savez-vous pas qu’en vous mettant au service de quelqu’un comme des esclaves pour lui obéir, vous êtes ef-fectivement les esclaves du maître à qui vous obéissez : ou bien du péché qui entraîne la mort, ou bien de l’obéissance qui conduit à une vie juste ? Mais Dieu soit loué ! Si, autre-fois, vous étiez les esclaves du péché, vous avez maintenant obéi de tout cœur à l’ensei-gnement fondamental auquel vous avez été soumis. Et, à présent, affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. – Je parle ici d’une manière très humaine, à cause de votre faiblesse naturelle. – De même que vous avez offert autrefois les mem-bres et organes de votre corps en esclaves pour agir d’une manière immorale et qui ne respecte pas la Loi de Dieu, offrez-les maintenant en esclaves à la justice pour devenir saints dans votre être et votre conduite.Lorsque vous étiez encore esclaves du péché, vous étiez libres par rapport à la justice. Or, quels fruits portiez-vous alors ? Des actes qui vous font rougir de honte aujourd’hui, car ils conduisent à la mort. Mais maintenant, affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, le fruit que vous portez, c’est une vie sainte, et le résultat auquel vous aboutis-sez, c’est la vie éternelle. Car le salaire que verse le péché, c’est la mort, mais le don de la grâce que Dieu accorde, c’est la vie éternelle dans l’union avec Jésus-Christ notre Sei-gneur.

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Epris de justice

Page 44: Les méditations pour cet été

«Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés!»

Pour nous, aujourd’hui, la justice est avant tout une institution avec laquelle on espère avoir le moins possible affaire. Pour les auditeurs de Jésus, nourris des textes de l’Ancien Testament, la justice était un concept beaucoup plus large. Elle désignait deux choses :• Le fait d’obéir aux commandements de Dieu, de vivre comme il le demande.• Le fait d’être équitable et intègre, de ne pas faire de tort ni exploiter les plus

vulnérables (les pauvres, les veuves, les orphelins, les étrangers) et de ne pas non plus se laisser corrompre pour avantager ceux qui sont riches et puis-sants. Les deux sens sont liés car, quand le peuple n’obéit plus à Dieu, un des symptômes, c’est que les pauvres sont opprimés et les riches avantagés.Lorsque les prophètes reprochent au peuple de se détourner de l’Éternel, ils lui reprochent en même temps les iniquités qui sont commi-ses(voir, par exemple, Amos 5.4-15).

Si la soif de justice était un thème important dans les écrits antiques,elle a continué à motiver la plupart des grandes révolutions de toutes les époques. Malheureusement, malgré toute sa bonne volonté, l’homme ne parvient qu’à mettre en place des systèmes aussi,si ce n’est plus,injustes que ceux qu’il a renversés, surtout lorsqu’il prétend se passer d’obéir à Dieu. Dans les textes bibliques, les prophètes appellent le peuple à faire régner la justice, mais ils ont bien conscience, cependant, qu’elle ne règnera pleinement et définitive-ment que lorsque le Messie aura établi son royaume. «Voici que les jours viennent, déclare l'Eternel, où je donnerai àDavid un germe juste. Il régnera avec compétence, il exercera le droit et la justice dans le pays. A son époque, Juda sera sauvé et Israël habitera en sécurité. Voici le nom dont on l'appellera : ‘L'Eternel notre justice’.»(Jérémie 23.5-6)

Cette 4ème béatitude est donc, elle aussi, liée à l’annonce du règne du Messie. Cependant, voir ce règne est réservé à ceux qui ont faim et soif de cette justice divine, parfaite, ceux qui ne se satisfont pas du monde dans le-quel nous vivons mais aspirent à voir le royaume des cieux établi sur la terre.Ce royaume est déjà établi dans les cœurs des croyants. La justice de-vrait donc y régner...

Page 45: Les méditations pour cet été

Matthieu 18.23-35

Il en est du royaume des cieux comme d’un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Lorsqu’il commença à compter, on lui en présenta un qui lui devait soixante millions de pièces d’argent. Comme ce serviteur n’avait pas de quoi rembourser ce qu’il devait, son maître ordonna de le vendre comme esclave avec sa femme et ses enfants ainsi que tous ses biens pour rembourser sa dette. Le serviteur se jeta alors aux pieds du roi et, se prosternant devant lui, supplia : « Sois patient envers moi et je te rembourserai tout. »Pris de pitié pour lui, son maître le renvoya libre, après lui avoir remis toute sa dette. A peine sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons de service qui lui devait cent pièces d’argent. Il le saisit à la gorge en criant : « Paie-moi ce que tu me dois ! »Son compagnon se jeta à ses pieds et le supplia : « Sois patient envers moi, lui dit-il, et je te rembourserai tout. »Mais l’autre ne voulut rien entendre. Bien plus : il alla le faire jeter en prison en attendant qu’il ait payé tout ce qu’il lui devait.D’autres compagnons de service, témoins de ce qui s’était passé, en furent profondé-ment attristés et allèrent rapporter toute l’affaire à leur maître. Alors celui-ci fit convoquer le serviteur qui avait agi de la sorte : « Serviteur mauvais ! lui dit-il. Tout ce que tu me devais, je te l’avais remis parce que tu m’en avais supplié. Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? »Et, dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il ait remboursé toute sa dette. Voilà comment mon Père céleste vous traitera, vous aussi, si chacun de vous ne pardonne pas du fond du cœur à son frère.

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Miséricor-dieux

Page 46: Les méditations pour cet été

«Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!» (Matthieu5.7)

La miséricorde n’est plus un mot très à la mode. La plupart des traduc-tions modernes la remplacent, dans cette béatitude, par la bonté. Même si les deux notions sont très proches, il y a dans la miséricorde une nuance qu’on ne retrouve pas forcément dans la bonté: la notion de pitié et de pardon. On peut être bons avec tous, indifféremment,mais il nous est souvent plus facile de faire preuve de bonté envers ceux qui nous paraissent «méritants».

La miséricorde est une «pitié qui pousse à pardonner à un coupable, à un vaincu»(Larousse). Elle est un attribut de Dieu, une forme d’expression de sa bonté. La répétition de «miséricordieux» dans la déclaration de Jésus souligne l’écho qu’il y a (ou devrait y avoir) entre la miséricorde dont Dieu fait preuve en-vers les hommes en leur pardonnant leurs péchés et celle dont les hommes de-vraient faire preuve entre eux en se pardonnant mutuellement.

« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ. »(Ephésiens 4.32)

Pardonner une offense ou une faute, faire grâce à celui qui nous a déçu ou qui s’est engagé sur une mauvaise voie n’est pas le plus facile mais, lorsque nous y arrivons, cela prouve que le caractère de Dieu se développe en nous par le Saint-Esprit. Pour en arriver là, nous avons besoin de prendre con-science du montant de la dette que nous avions envers Notre Dieu. Alors, la dette de notre prochain envers nous nous paraîtra bien minime.

Page 47: Les méditations pour cet été

Psaume 24

La terre et ses richesses appartiennent à l’Eternel.L’univers est à lui avec ceux qui l’habitent.C’est lui qui a fondé la terre sur les mers,qui l’a établie fermement au-dessus des cours d’eau.

Qui pourra accéder au mont de l’Eternel ?Qui pourra se tenir dans sa demeure sainte ?L’innocent aux mains nettes et qui a le cœur pur,qui ne se tourne pas vers le mensonge,et qui ne jure pas pour tromper son prochain.Celui qui vit ainsi sera béni par l’Eternel,il obtiendra justice de son Dieu qui le sauve.O Eternel, tel est le peuple qui se tourne vers toiet qui s’attache à toi, Dieu de Jacob.

Relevez vos frontons, ô portes, haussez-vous, vous, portes éternelles,pour que le Roi glorieux y fasse son entrée !Qui est ce Roi glorieux ?C’est l’Eternel, le Fort et le Vaillant,oui, l’Eternel, vaillant dans les combats.Relevez vos frontons, ô portes, haussez-vous, vous, portes éternelles,pour que le Roi glorieux y fasse son entrée !Qui est ce Roi glorieux ?Le Seigneur des armées célestes, c’est lui le Roi glorieux.

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Coeurs purs

Page 48: Les méditations pour cet été

«Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu!» (Matthieu5.8)

L’enfer est pavé de bonnes intentions, paraît-il. Ce qui signifie que même nos meilleures intentions peuvent aboutir aux plus mauvais résultats. À l’in-verse, nos plus belles actions reposent très souvent sur des motivations plus que troubles. Aidons-nous telle personne dans le besoin pour l’aider vraiment ou pour en retirer une image flatteuse et réconfortante de nous-mêmes? La béatitude qui déclare «Heureux ceux qui ont le cœur pur» est peut-être la plus difficile à s’approprier. Qui peut prétendre avoir le cœur pur?Le cœur, ici, ne désigne pas l’organe, bien sûr, mais pas non plus les sentiments, comme dans notre vocabulaire occidental moderne. Le cœur, dans la Bible, dé-signe généralement le siège de l’intelligence et de la volonté. Avoir le cœur pur, cela pourrait vouloir dire : avoir des pensées pures, des intentions pures, des motivations pures, être « sincères et droits » (traduction Parole Vivante)... La barre est haute et, pourtant, il est indispensable de la franchir pour pouvoir «voir Dieu». Beaucoup de sceptiques prétendent qu’ils ne croiraient que s’ils pouvaient voir Dieu. À moins qu’ils n’aient le cœur pur (ce dont il est permis de douter), ce n’est pas une rencontre que nous pourrions leur souhaiter! Dans tout l’Ancien Testament, voir Dieu était synonyme de terreur pour ceux qui fai-saient cette expérience car ils avaient alors conscience de leur impureté et de leur état de péché.Heureusement, la Bible nous promet non seulement le par-don de nos péchés mais également que nous en serons purifiés par le Saint-Esprit(c’est la sanctification). Le prophète Ezéchiel, plusieurs siècles avant la naissance de Jésus annon-çait déjà de la part de Dieu: «Je vous aspergerai d’eau pure et vous serez purifiés. Je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nou-veau et je mettrai en vous un esprit nouveau. Je retirerai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. C’est mon Esprit que je mettrai en vous. Ainsi, je vous ferai suivre mes prescriptions, garder et respecter mes règles.»(Ezéchiel 36.25-27)

Cette béatitude qui déclare «Heureux ceux qui ont le cœur pur» n’est donc plus une parole qui nous désespère et nous accuse mais une promesse: celle d’être purifiés de nos péchés et de voir Dieu, face à face...

Page 49: Les méditations pour cet été

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