les faits marquants du 01 au 15/07/2014 · réseaux mobiles. « la fiabilité des cartes 4g de free...

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1 LES FAITS MARQUANTS DU 01 AU 15/07/2014 A. MOBILES Si les couvertures 4G d’Orange et Bouygues Telecom correspondent bien aux cartes affichées sur leurs sites, il en va autrement de Free et, surtout, SFR. L’Arcep leur demande de revoir leurs copies. Les cartes de couverture 4G affichées par les opérateurs sur leurs sites sont-elles fiables pour permettre aux consommateurs de faire un choix serein ? L’Arcep a voulu en avoir le cœur net. Dans la foulée de son rapport sur la qualité des services 3G présenté en juin dernier, l’Autorité a publié, jeudi 10 juillet, son observatoire sur la qualité de couverture 2G/3G/4G des opérateurs comparée à ses propres données réalisées à partir de près de 300 000 mesures sur l’ensemble du territoire en un an. Orange et Bouygues Telecom conformes .Il en ressort que « les cartes 4G de Bouygues Telecom et Orange présentaient un bon niveau de fiabilité ». Autrement dit, les services 4G affichées sur les cartes étaient toujours disponibles « hormis quelques rares incohérences ponctuelles ». Selon leurs déclarations, validées par l’Arcep, Orange et Bouygues Telecom couvrent respectivement 66% et 70% de la population en 4G.Il en va autrement des deux autres opérateurs de réseaux mobiles. « La fiabilité des cartes 4G de Free Mobile, mais surtout de SFR, était en revanche plus faible », indique le régulateur. Les deux acteurs ont dû revoir leur copie et présenter de nouvelles cartes de couverture plus conformes à la réalité. Ce qu’a fait SFR dans l’urgence. Free promet pour sa part une mise à jour pour le 18 juillet prochain… dont l’Arcep ne manquera pas, promet-elle, de vérifier la pertinence. Une couverture plus faible pour une carte plus fiable. Conséquence de ces mises à jour : les cartes « présentent désormais une couverture plus faible mais un niveau de fiabilité plus élevé ». On découvre alors que, avec 24% de la population couverte, Free n’est pas très loin des 30% de SFR qui, à la différence de son concurrent, a pourtant investit dans les fréquences 800 MHz à plus longues portées et meilleures pénétrations des bâtiments que le 2600 MHz auquel se limite la filiale d’Iliad. Selon les derniers chiffres de l’Agence des fréquences, SFR exploitait 1 774 antennes 4G (dont 1 531 en 800 MHz) tandis que Free en avait allumées 1 411 (toutes en 2600 MHz).L’Arcep en a profité pour confirmer « la bonne fiabilité [des] cartes » 3G des opérateurs, en matière de services et non sous le seul angle du réseau déployé. Ce qui permet à Free d’afficher un taux d’accessibilité à ses services mobiles 3G pour 98,5% de la population (alors que son réseau est, au mieux, déployé sur 65% aujourd’hui). Grâce à l’accord d’itinérance signé avec Orange dont le réseau couvre 99% de la population tout comme celui de SFR. Bouygues Telecom se tient un peu à l’écart avec 96,5% environ de la population couverte.(Silicon.Fr du 11/07/2014) 4G Monitor- Bond de Bouygues Telecom, Free devant Orange en 4G. Le numéro trois français du mobile est celui qui affiche les plus belles progressions en 3G et en 4G en juin. SFR est à la peine en 4G, Orange domine ses concurrents toutes technologies confondues. Pour cette nouvelle édition de notre baromètre mensuel issu de notre 4G Monitor, réalisé avec vos tests via l'application 4Gmark, les tendances observées ces derniers mois semblent se confirmer. Mais les plus de 42.000 tests réalisés montrent également des évolutions de taille chez nos chers opérateurs, notamment en termes de débits moyens.

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LES FAITS MARQUANTS DU 01 AU 15/07/2014

A. MOBILES

Si les couvertures 4G d’Orange et Bouygues Telecom correspondent bien aux cartes affichées

sur leurs sites, il en va autrement de Free et, surtout, SFR. L’Arcep leur demande de revoir

leurs copies. Les cartes de couverture 4G affichées par les opérateurs sur leurs sites sont-elles

fiables pour permettre aux consommateurs de faire un choix serein ? L’Arcep a voulu en avoir le cœur

net. Dans la foulée de son rapport sur la qualité des services 3G présenté en juin dernier, l’Autorité a

publié, jeudi 10 juillet, son observatoire sur la qualité de couverture 2G/3G/4G des opérateurs

comparée à ses propres données réalisées à partir de près de 300 000 mesures sur l’ensemble du territoire en un an. Orange et Bouygues Telecom conformes .Il en ressort que « les cartes 4G de

Bouygues Telecom et Orange présentaient un bon niveau de fiabilité ». Autrement dit, les services 4G

affichées sur les cartes étaient toujours disponibles « hormis quelques rares incohérences

ponctuelles ». Selon leurs déclarations, validées par l’Arcep, Orange et Bouygues Telecom couvrent

respectivement 66% et 70% de la population en 4G.Il en va autrement des deux autres opérateurs de réseaux mobiles. « La fiabilité des cartes 4G de Free Mobile, mais surtout de SFR, était en revanche

plus faible », indique le régulateur. Les deux acteurs ont dû revoir leur copie et présenter de nouvelles

cartes de couverture plus conformes à la réalité. Ce qu’a fait SFR dans l’urgence. Free promet pour sa

part une mise à jour pour le 18 juillet prochain… dont l’Arcep ne manquera pas, promet-elle, de vérifier la pertinence. Une couverture plus faible pour une carte plus fiable. Conséquence de ces mises à

jour : les cartes « présentent désormais une couverture plus faible mais un niveau de fiabilité plus

élevé ». On découvre alors que, avec 24% de la population couverte, Free n’est pas très loin des 30%

de SFR qui, à la différence de son concurrent, a pourtant investit dans les fréquences 800 MHz à plus

longues portées et meilleures pénétrations des bâtiments que le 2600 MHz auquel se limite la filiale

d’Iliad. Selon les derniers chiffres de l’Agence des fréquences, SFR exploitait 1 774 antennes 4G

(dont 1 531 en 800 MHz) tandis que Free en avait allumées 1 411 (toutes en 2600 MHz).L’Arcep en a profité pour confirmer « la bonne fiabilité [des] cartes » 3G des opérateurs, en matière de services et

non sous le seul angle du réseau déployé. Ce qui permet à Free d’afficher un taux d’accessibilité à

ses services mobiles 3G pour 98,5% de la population (alors que son réseau est, au mieux, déployé

sur 65% aujourd’hui). Grâce à l’accord d’itinérance signé avec Orange dont le réseau couvre 99% de

la population tout comme celui de SFR. Bouygues Telecom se tient un peu à l’écart avec 96,5% environ de la population couverte.(Silicon.Fr du 11/07/2014)

4G Monitor- Bond de Bouygues Telecom, Free devant Orange en 4G.Le numéro trois français du mobile est celui qui affiche les plus belles progressions en 3G et en 4G en juin. SFR est à la peine en 4G, Orange domine ses concurrents toutes technologies confondues. Pour cette nouvelle édition de notre baromètre mensuel issu de notre 4G Monitor, réalisé avec vos tests via l'application 4Gmark, les tendances observées ces derniers mois semblent se confirmer. Mais les plus de 42.000 tests réalisés montrent également des évolutions de taille chez nos chers opérateurs, notamment en termes de débits moyens.

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34% des tests enregistrés en juin ont été réalisés par des abonnés de Free, 24% sur Orange, 22% pour Bouygues et 20% pour SFR. Cette représentativité équilibrée permet de vous fournir des statistiques comparables et représentatives. Comme toujours les KPIs qui vous sont présentés sont fiabilisés par une moyennisation par utilisateur afin qu’un usage intensif de tests quotidiens sur une commune ne soit pas surpondérant par rapport aux utilisateurs lambdas souhaitant participer ou tester leur connexion avec 4Gmark.Côté répartition technologique, Bouygues est toujours en tête et progresse de 2 points dans l’usage en 4G avec plus de 77% des tests effectués en LTE. Orange progresse d’1 point et affiche désormais un échantillon à 61% en 4G. Free progresse aussi d’1 point à 37% et SFR quant à lui voit sa part de tests en 4G diminuer à 33%.Concernant la répartition entre Android et iOS, les opérateurs historiques présentent la proportion sur iPhone la plus importante (de 44 à 51%) probable effet de la subvention dans les forfaits sur ces téléphones haut de gamme. Les freenautes restent toujours fortement utilisateurs de l’OS de Google (65%).Toutes technologies confondues (2G/3G/4G), BouyguesTel progresse mais Orange reste loin devant

Ce tableau présentant l’indicateur global 2G/3G/4G des échantillons mensualise les données temps-réel visibles sur le 4G Monitor. Pour rappel, le score, indice composite de 4Gmark, permet de noter grâce aux FullTest la qualité de service en prenant en compte l’expérience WEB ainsi que les échecs et les timeouts. Le bilan du mois montre une hausse sensible chez Bouygues Telecom. Après avoir légèrement dépassé Free au mois de mai, le débit moyen offert par Bouygues est au mois de juin fortement supérieur à son rival et désormais ancré en seconde position, s’offrant même le luxe en upload de dépasser Orange. L'opérateur historique offre ce mois-ci encore la meilleure performance tous réseaux confondus avec des débits moyens descendants en hausse. Cette hiérarchie identique en Score, place Orange et Bouygues en tête de la qualité présentée sur le 4G Monitor. SFR est à la traîne avec un débit moyen plus de deux fois inférieur à ceux de ses concurrents et en baisse sur un mois... 2G/3G : flambée des débits chez Bouygues Telecom

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Encore dernier le mois dernier, Bouygues Telecom crée la surprise avec un débit en forte augmentation sur la 2G/3G, +22% pour ce mois (+10% en upload), de quoi lui permettre de doubler SFR en descendant. Ce progrès a continué sur le mois, laissant présager une amélioration à venir des débits, et lui permettant de creuser l’écart avec SFR qui stagne en bas de tableau. Orange est toujours légèrement au-dessus de Free, second. A noter, la baisse sensible de l'upload chez Orange (-6%).Qualité de service 2G/3G : Orange corrige, Free toujours en difficulté

La contre-performance d’Orange au mois de mai en navigation Web était bien ponctuelle, contrairement à Free qui présente, lui régulièrement des problèmes d’accessibilité à certains services mesurés par le Full Test. Problèmes d'ailleurs confirmés par la dernière étude de qualité de service de l'Arcep, le régulateur des télécoms.Signe de son progrès au mois de juin, BouyguesTel présente pour la première fois depuis la création de notre baromètre la meilleure part des TOP débits supérieurs à 14Mbps avec 7,5% contre 7% pour Orange. 4G : Free creuse l'écart avec Orange, Bouygues affiche la plus belle hausse

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Bouygues qui aura fortement progressé en 2G/3G signe également une progression remarqué de +9% en 4G en juin dépassant de 35% SFR, en bas de tableau. Ce dernier connaît d'ailleurs une baisse inquiétante des débits moyens mesurés (-7%), se retrouvant très loin de ses concurrents. Mais la guerre des débits 4G se joue toujours entre Free et Orange. Free consolide son avance, en dépassant désormais Orange de près d’1 Mbps à 34,1 Mbps de moyenne. Ce bon résultat n’étant valable qu’en téléchargement, Orange présentant toujours la meilleure performance du marché en upload à 12 Mbps malgré les +5% de Free. Rappelons que Free dispose d'un réseau 4G plus limité, tant en couverture qu’en nombre d’utilisateurs, ce qui explique en partie sa performance. Cette dernière s'explique également par un réseau à 100% sur la fréquence 2600Mhz qui offre le meilleur débit théorique et une part plus faible de testeurs sur iPhone (qui est limité à 100 Mbps contre 150 Mbps sur les modèles Android de Cat4.).Qualité de service 4G : débits disparates chez Free, QoS au top chez Bouygues

La répartition des débits chez Free est la plus disparate : les excellents débits dépassent les 28% mais l'opérateur souffre d’environ 17% des débits inférieurs à 10 Mbps sur un réseau exclusivement

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déployé en 2600Mhz.SFR présente toujours à peine 20% des débits dépassant les 30 Mbps ; comparativement Bouygues fait mieux et progresse (30%) pourtant sur un réseau issu en majorité du refarming 2G, au débit maximum théorique moindre mais qui permet cependant de fournir la meilleure couverture de la population.La 4G présente toujours une expérience de navigation WEB confortable chez tous les opérateurs, c’est toujours Bouygues qui présente la meilleure performance avec 93% de navigation inférieures à 3 secondes.(ZDNet.Fr du 07/07/2014)

Roaming : Poussés par Bruxelles, les opérateurs mobiles Free et Orange revoient à la baisse la

tarification des communications passées dans l’Union européenne. Les opérateurs ont décidé de

participer, à leur manière, à la baisse imposée par la Commission européenne sur les tarifs de

roaming en Europe. Chez Orange et Free notamment. L’opérateur historique annonce ainsi intégrer

les SMS illimités (mais pas les MMS qui resteront facturé 24 centimes TTC l’envoi) pour l’Europe et

les DOM dans ses forfaits mobiles Origami Play et Jet International, et ses offres quadruple play Open

Play et Jet.Cette initiative permettra aux bénéficiaires d’économiser les 7 centimes € TTC par SMS

envoyé à partir du 3 juillet, date d’entrée en vigueur des nouvelles conditions tarifaires. Du moins pour

les nouveaux clients qui souscriront à l’une des offres à partir de cette date.Paradoxalement, les

clients actuels ne profiteront des SMS gratuits qu’à partir du 11 juillet. Dommage pour ceux qui

voyageront avant. Les SMS reçus restent, eux, gratuits. La gamme des Pass Go Europe à la

demande (à partir de 5 € pour 3 jours) se voit également enrichie des SMS illimités au lieu de 50

jusqu’à présent. Enfin, pour les clients exigeant la même qualité de bande passante qu’en France,

Orange annonce qu’il élargit à 18 le nombre de pays couverts en 4G par ses soins ou via des

opérateurs partenaires. Il s’agit de l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, la Belgique,

les Pays-Bas et Luxembourg, la Suisse, l’Italie, la Roumanie, la Pologne, la Suède, la Norvège, ainsi

que les Etats-Unis et Canada, sans oublier la Russie, la Corée du Sud et l’incontournable Brésil du

moment. Du côté de Free, on n’hésite pas à jouer l’effet d’annonce avec pas moins de 374 baisses tarifaires reportées sur les services de voix, data, SMS et MMS dans « un très grand nombre de

pays ». Ce qui se traduit notamment par des tarifs inférieurs à ceux fixés par Bruxelles pour les pays

de l’Union européenne ainsi qu’en Suisse, Andorre, aux Iles Féroé, de Man, de Guernesey et Jersey.

L’utilisateur paiera ainsi 22 centimes la minute au lieu de 23 ses appels émis depuis l’Europe

localement et vers la France, 5 centimes les appels reçus (au lieu de 6), 6 centimes les SMS (au lieu

de 7) et 23 centime le Mo de data (au lieu de 24). Un petit centime de moins à chaque opération que

les gros consommateurs apprécieront sensiblement. Ceux qui voyageront aux Etats-Unis profiteront

également d’une baisse de 12% sur le prix de la voix. La minute de communication locale et vers la

France sera désormais facturée 30 centimes. Le Mo de data s’affichera à 15 centimes, en recul de

62%. Même ordre d’idée pour le Japon avec 22 centimes pour la voix et 34 centimes le Mo de

données Internet. La data baisse aussi, jusqu’à 59%, au Canada, en Russie et à Singapour. Ces

baisses pourront également profiter aux utilisateurs qui dépasseraient les limites du forfait 3/4G qui

intègre en standard l’itinérance dans une dizaine de pays en Europe et les DOM avec voix/SMS/MMS

illimités et 3 Go d’Internet à raison de 35 jours par an.De son côté, SFR avait anticipé le mouvement

en annonçant, début juin, une nouvelle approche tarifaires des consommations internationales sur un

modèle de forfaits en paliers. Quant à Bouygues Telecom, il s’en tient pour le moment à son offre 4G

internationale pour les professionnels. Les initiatives de Free et Orange, sous la pression européenne,

les pousseront peut-être à leurs tours à revoir prochainement leurs tarifs.(iTespresso.Fr du 01/07/2014)

Free serait bien responsable de la mauvaise qualité 3G en itinérance : L'expérience client reste largement en retrait lorsque l'abonné Free Mobile passe par le réseau d'Orange qui écoule une partie de son trafic 3G. Une nouvelle étude pointe la responsabilité de Free. L'affaire est loin d'être nouvelle. Depuis le lancement de Free Mobile, Orange prend en charge une part importante de son trafic 3G à travers un contrat d'itinérance, notamment parce que la 3G d'Orange couvre 98% de la population.Pour autant, cette approche a des conséquences visibles sur la qualité de service. On observe en effet des différences notables en fonction du réseau utilisé : Free Mobile en propre ou Orange en roaming.Avec notre partenaire 4Gmark, nous avions d'ailleurs démontré ces différences lors d'une étude. Via son réseau en propre, tous les voyants sont au vert, quels que soient les services data utilisés. En itinérance, le bilan était nettement plus négatif. Tous les résultats sont en baisse et la différence est particulièrement flagrante pour l'accès à la page Web de YouTube avec un taux de succès de seulement 47,3%. On remarquait par ailleurs que ces difficultés n'étaient pas ponctuelles (ou le résultat d'accidents) mais bien récurrentes.Plus récemment, l'étude de qualité de service publiée par l'Arcep débouchait sur les mêmes conclusions. Sans faire la distinction entre réseau en propre et réseau en itinérance, le taux d'échec constaté atteint 31% chez Free Mobile contre 13% chez Orange et SFR et 12% chez Bouygues Telecom... Qui est responsable ? Orange est parfois accusé de brider la bande passante dévolue à Free Mobile mais cette hypothèse ne tient pas.

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Etant donné qu'Orange est rémunéré en fonction du volume consommé par les clients de Free Mobile, plus ces derniers surfent, plus la facture roaming payée par Free est élevée. Aucune raison de brider quoi que ce soit donc.Juste milieu On peut alors émettre à nouveau l'hypothèse d'une optimisation du côté de Free des services les plus gourmands en bande passante (comme YouTube) afin d'éviter que cette facture du roaming s'emballe. L'objectif étant de minimiser les coûts pour Free Mobile. Et tant pis pour le confort des abonnés.Une hypothèse aujourd'hui validée par une autre étude publiée par FrMobile. Il apparaît "que seuls certains services sont bridés. En l'occurrence, le web (et encore pas tous les sites, google.com et mobile.free.fr version mobile ne le sont pas par exemple), YouTube, les services de streaming...etc". Et de relever au passage que les services de speedtest (mesure de la bande passante comme 4Gmark) ne sont pas bridés pour ne pas affecter les moyennes de débit de l'opérateur..."De plus lorsqu'on télécharge des fichiers, on remarque que tous les types de fichiers ne sont pas bridés. Un fichier multimédia le sera, un fichier texte, même de plusieurs centaines de Mo, le sera pas. On peut d'ailleurs berner le système dans ce dernier cas en changeant l'extension", ou en utilisant un VPN, peut-on encore lire.L'analyse qui est faite de ces constats est claire : "Le fait que le bridage soit sélectif en fonction du service, type de fichier...etc, démontre que ce n'est pas seulement un problème de saturation de l'interconnexion, car sinon tous les services serait touchés unilatéralement, y compris les Speedtests par exemple. Le fait qu'un VPN permet de débrider pleinement la connexion, quel que soit le service interrogé derrière, démontre également que le bridage n'est pas global mais bien spécifique (sinon là encore le VPN serait bridé), et démontre également qu'il intervient au niveau TCP/IP (le VPN étant un protocole par dessus TCP/IP)"."Le fait qu'on ne passe jamais par un routeur Orange et qu'on est directement connecté au coeur de réseau de Free au niveau TCP/IP (i.e: au niveau Internet), permet de dire qu'Orange ne peut intervenir qu'au niveau des couches inférieures aux couches transport (TCP) et réseau (IP), soit au niveau des couches physique (couche 1) et certainement aussi la couche de liaison de données (couche 2 - voir modèle OSI)", expliquent les auteurs. "Donc Orange n'a pas connaissance de ces détails, et ne peut donc pas effectuer de filtrage sur ces points, car pour cela il aurait fallut qu'on passe par des équipements Orange au niveau TCP/IP ou supérieur, et donc le voir sur les traceroutes. Seul Free peut le faire".En conclusion, "s'il est probable que l'interconnexion entre Free et Orange soit sous-dimensionnée, il est clair qu'il y a aussi une QoS qui a été mise en place, et au vu des éléments cité ci-dessus, très certainement par Free. La problématique pour Free est de trouver un juste milieu entre les frais engagés dans cette prestation d'itinérance Orange et la qualité de service. Suite à l'épisode de saturation de l'interconnexion Orange/Free de mars 2012, Free semble avoir choisi de privilégier les services voix et SMS/MMS, et a mis en place une politique de QoS assez sévère sur la data en itinérance Orange pour éviter que ce type d'épisode se reproduise, tout en limitant la facture payée à Orange".Cette mauvaise qualité de service en situation d'itinérance ne semble néanmoins pas impacté le succès commercial de Free Mobile. Et ne devrait pas le faire à court terme puisque l'opérateur déploie à un rythme soutenu afin de tenir ses engagements de couverture (75% de la population en 3G en janvier prochain). De quoi se désengager progressivement du réseau d'Orange et alléger la facture payée par Free à l'opérateur historique. (ZDNet.Fr du 01/07/2014)

Roaming : Free Mobile ajoute la Grèce. La guerre des appels mobiles internationaux se poursuit, Free Mobile étoffe encore un peu la liste des pays inclus dans son forfait à 19,99 €/mois. Si les tarifs plafonds du roaming en Europe ont encore baissé depuis le 1er juillet dernier sous l'impulsion de la Commission européenne, le roaming fait toujours figure d'élément différenciant chez les opérateurs mobiles. Comme quasiment tous les mardis depuis plusieurs mois, Free Mobile annonce aujourd'hui l'inclusion d'un nouveau pays dans son forfait, cette fois, c'est la Grèce.Les appels depuis la Grèce vers le pays et vers la France sont désormais inclus sans surcoût. SMS, MMS et l'internet mobile en 3G le sont également. Il en va de même pour les communications reçues (appels, SMS & MMS). Comme d'habitude, cette possibilité n'est offerte qu'aux abonnés ayant au moins 60 jours d'ancienneté et s'applique 35 jours par an (par destination), Free ciblant les salariés en congés payés. Au-delà des 35 jours, les communications voix, SMS, MMS et Internet sont facturées aux tarifs en vigueur.Outre la Grèce, Free Mobile offre le roaming en Roumanie, République Tchèque, Autriche, Pologne, Israël, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Antilles et Guyane Française, et au Portugal.

Rappelons que le roaming est aujourd'hui au centre de la communication des opérateurs :

-Bouygues Telecom inclut le roaming dans toute Europe 35 jours par an aux clients Sensation (à partir de 29,99 euros par mois).

-Pour B&You, les clients du forfait 4G, 24/24 & Internet 5 Go à 24,99 €/ mois ont désormais accès sans surcoût à 1 Go par mois de data supplémentaire, à utiliser en Europe et dans les DOM. Le bonus est ouvert aux clients ayant 2 mois d’ancienneté.

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-Sosh (Orange) : les clients des forfaits à 24,99 € et 49,99 € auront accès (dès le 3 avril) à 5 Go annuels de data supplémentaires dédiés, valables jusqu’à 15 jours par an, en Europe et dans les DOM. Il sera aussi possible de surfer en 4G sans surcoût, dans 9 pays partenaires d’Orange : Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Royaume-Uni et Pays-Bas.

-Orange : les forfaits Origami sont pourvus de l'itinérance des données sans surcoût en Europe et dans les DOM. A certaines conditions, cependant. Cela dépendra du type de forfait choisi et du prix payé.

-SFR : les appels, SMS, MMS et data depuis l'Europe et dans les DOM sont inclus dans ses Formules Carrées à partir du forfait 5 Go dès 32,99 €/ mois. Les abonnés des Formules Carrées 5Go, 8Go et 12Go bénéficient respectivement de 5Go, 8Go et 12Go supplémentaires par an. La Formule Carrée 12Go se dote en plus des appels illimités. Par ailleurs, il n'y a pas de limites de temps contrairement aux 35 jours par an ou par pays des autres acteurs. SFR annonce également pour ses clients formules Carrées des Packs séjours enrichis allant de 9 € (30 minutes d’appel + 30 SMS + 500Mo depuis Europe et DOM) à 15 € (60 minutes d’appel + 60 SMS + 1Go depuis Europe et DOM). Il lance également le Pack séjour Grandes destinations incluant 19 destinations, dont tous les pays du Maghreb : 30 minutes d’appel + 30 SMS + 10Mo à 25 € et 60 minutes d’appel + 60 SMS + 20Mo à 35 €.Enfin le Pack séjour USA inclut 30 minutes d’appel + 30 SMS + 300Mo pour 25 € ou 60 minutes d’appel + 60 SMS + 600Mo à 35 euros.

-Prixtel : le forfait à 39,99 €/ mois inclut les appels illimités + SMS illimités, 5 Go valables 35 jours par an depuis l’Europe et les DOM vers la France. (ZDNet.Fr du 15/07/2014)

B. HAUT DEBIT et TRES HAUT DEBIT FIXE

Fibre : Sosh (Orange) contre-attaque face à Bouygues Telecom.La marque low-cost de l'opérateur historique annonce une offre forfait mobile + FTTH à 200 Mb/s à partir de 34,99 €/ mois. Bouygues Telecom a déclaré la guerre sur le front de la fibre optique et la première contre-offensive a déjà lieu. La filiale du géant du BTP propose désormais dans plusieurs grandes villes un accès FTTH à 400 Mb/s commercialisé à 25,99 €/ mois.Cette nouvelle offre replace Bouygues dans la bataille que se livrent les opérateurs sur le marché de la fibre, dont les prix pratiqués par la concurrence avoisinent la plupart du temps les 38 €. Ce lundi, Sosh, la marque low-cost d'Orange annonce que la fibre optique sera proposée quasiment sans surcoût au sein de ses offres quadriplay mobile+fixe. Ainsi, dès le 3 juillet, le FTTH sera proposé gratuitement (c'est à dire au même prix que l'accès ADSL) avec les forfaits à 44,99 € et 49,99 €/mois. Opération à risque Elle sera facturée 5 € de plus avec les forfaits mobiles à 29,99 et 34,99 €/ mois (sous réserve d’éligibilité). Tous les clients qui souscrivent à la Fibre bénéficieront de la Livebox Play. L'installation par un technicien est incluse.La fibre de Sosh est néanmoins moins rapide que celle de son concurrent avec 200 Mb/s en descendant (50 en montant) contre 400 Mb/s pour son concurrent. Mais ce dernier propose une éligibilité moins large (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Nice et Bordeaux ainsi que plusieurs villes d’Ile-de-France, soit 3,3 millions de personnes).Cette offensive préfigure-t-elle une nouvelle guerre des prix ? Une guerre dangereuse étant donné que les opérateurs misent sur le très haut débit pour augmenter le revenu moyen par abonné dans un contexte de baisse des chiffres d'affaires impactés par la fonte des prix dans le mobile (-27% en 2013). (ZDNet.Fr du 30/06/2014)

VDSL2 : l’ARCEP a validé l’extension territoriale de la technologie très haut débit sur paire de

cuivre à l’ensemble des lignes du réseau téléphonique d’Orange. Chapeauté par l’ARCEP, le

comité d’experts indépendant chargé d’étudier la question de la mise en oeuvre du VDSL2 vient de

donner un avis favorable à l’extension de la technologie sur l’ensemble des lignes téléphoniques en

distribution indirecte raccordées à un NRA (noeud de raccordement abonnés).Plus de 23 millions de

lignes sont concernées par la mise en oeuvre du VDSL2 (« Very High Bitrate Digital Subscriber

Line ») qui permet d’atteindre, sur paire de cuivre, des débits théoriques de 100 Mbit/s en réception et

25 Mbit/s en émission, contre respectivement 25 Mbit/s et 1 Mbit/s pour l’ADSL2+. Cette hausse de

performances n’est toutefois valable que pour les abonnés raccordés directement au central

téléphonique (sans passer par un sous-répartiteur) et qui n’en sont pas trop éloignés (moins de 1,5

km) : au-delà, les capacités retombent au niveau de celles de l’ADSL.En permettant des accès

Internet à plus de 30 Mbit/s, le VDSL2 contribue au déploiement du très haut débit en France.

Certains y voient d’ailleurs un frein au développement de la fibre optique. Les premières offres avaient

été lancées à l’automne dernier par des FAI grand public comme professionnels (OVH, Nerim…), en

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cohabitation avec les lignes ADSL, malgré les risques – maîtrisés – d’interférences.Dans les faits, les

offres en question ne concernaient que 2,7 millions de lignes, en « distribution indirecte » ou

raccordées à des NRA issus d’un réaménagement de réseau pour la montée en débit (NRA-XY).

L’ouverture du déploiement sur la boucle locale d’Orange permettra d’en couvrir près de neuf dois

plus. Mais ce volume reste purement théorique : de par les limitations techniques propres à

l’affaiblissement du signal sur la distance, seuls 14,5% de l’ensemble des lignes – soit un peu plus de

4,6 millions – seront réellement éligibles au VDSL2. A compter du 10 juillet 2014, Orange dispose d’un

mois pour compléter ses offres de gros en y incluant le VDSL2. Les autres opérateurs ont trois mois

de plus pour préparer leurs offres commerciales… qui devraient donc arriver sur le marché à l’automne..(iTespresso.Fr du 11/07/2014)

Le classement Très Haut Débit fixe et mobile : L’IDATE dévoile les pays en tête du classement mondial et européen. A l'occasion des 8èmes Assises du Très Haut Débit, l’IDATE rend public son classement des pays qui font la course en tête pour le développement des abonnés aux offres très haut débit fixe et mobile, dans le monde et en Europe. Une analyse et des données issues directement des services de veille de l’IDATE sur les marchés FTTx et LTE dans le monde, qui passe au crible des centaines de pays et d’opérateurs et dont la mise à jour vient d’être publiée.L’augmentation des disparités pour le très haut débit fixe Les accès Très Haut Débit fixe (THD, débits supérieurs ou égaux à 30 Mbps) représentent, à fin 2013, 29% du total des accès Haut Débit dans le monde. Une croissance notable puisque ce ratio était de 22% un an auparavant. Le FTTH/B reste la technologie la plus déployée avec 60% des abonnés THD dans le monde, suivi par le FTTx/D3.0 des câblo-opérateurs, pour 29% et le VDSL pour 11%. En termes de nombre d’abonnés, et pour l’ensemble des architectures THD, ce sont les Etats-Unis qui arrivent largement en tête avec 62.5 millions d’abonnés fin 2013, contre 42.4 millions pour la Chine et 27 millions pour le Japon. La France, quant à elle, se classe en 7ème position avec un total de plus de 2 millions d’abonnés. Ce classement, peut bien sûr être revu en fonction d’autres indicateurs, comme par exemple la part des abonnés THD dans le nombre d’abonnés Haut Débit total : la Corée du Sud ferait alors figure de champion devant les Etats-Unis, le Japon et la Chine, avec un taux de plus de 66% (contre 64% pour le Japon, 60% pour les Etats-Unis et 22% pour la Chine). En ce qui concerne les technologies déployées, ce sont les Etats-Unis qui sont les leaders incontestés du VDSL avec quelques 11 millions d’abonnés, loin devant le Royaume-Uni qui en compte 2.1 millions. Les Etats-Unis sont également le premier marché au monde pour le FTTx/D3.0, avec 42 millions d’abonnés, là encore très loin devant le Royaume-Uni qui compte 3.1 millions d’abonnés suivi par l’Espagne, où la compétition entre FTTH/B et FTTx/D3.0 est très forte.L’accélération du très haut débit mobile Le LTE a connu, pendant ce temps, une croissance considérable. L’IDATE recense près de 212 millions d’abonnés à travers le monde à fin 2013, dont 190 millions dans seulement 10 pays. Les revenus liés à ces abonnements ont triplé en 2013, pour atteindre 68 Milliards €, soit 6% des revenus globaux de la téléphonie mobile. Les Etats-Unis dominent très largement le marché mondial du LTE avec plus de 100 Millions d’abonnés, soit 3 fois plus qu’au Japon, deuxième du classement. La France se place en 6ème position par le nombre d’abonnés. Les écarts, très importants, s’expliquent par plusieurs raisons : aux Etats-Unis, les investissements consacrés au déploiement du LTE par les opérateurs, sont nettement supérieurs à ceux des opérateurs européens (le CAPEX par habitant y est quasiment 2 fois plus élevé), tandis qu’au Japon et en Corée du Sud, le LTE s’inscrit dans une logique de politique industrielle forte. Rappelons simplement que la Corée du Sud a couvert 100% de sa population en l’espace d’un an seulement.

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C. MARCHE ENTREPRISE

Completel lance enfin son offre mobile sur le réseau SFR. Jusqu’alors dépourvue de solution

de mobilité, l’offre mobile viendra compléter les services fixes de téléphonie et Internet de

l’opérateur afin d’offrir un guichet unique aux entreprises. Si le groupe Numericable revendique

régulièrement la troisième place sur le marché des entreprises (derrière Orange Business Services et

SFR Business Team) via Completel, il manquait au catalogue de sa filiale professionnelle une offre

clé : la mobilité. Completel vient d’y remédier.La division B2B du câblo-opérateur annonce le

lancement d’une brique mobile à ses services. Celle-ci se décompose en 5 offres visant à répondre à

la diversité des besoins des professionnels. Les forfaits se déclinent du simple service voix illimité

(forfait Play) jusqu’aux appels illimités à l’international (Europe et Amérique du Nord) avec 3 Go

d’Internet et SMS illimités (Premium monde). Originalité de la solution, Completel propose deux

forfaits avec, d’une part, les appels internes à l’entreprise uniquement (forfait Play) et, d’autre part, de l’Internet seul (3 Go, Internet Mobile).Avec ou sans engagement Flexible, les forfaits

s’accompagnent d’un engagement sur 24 ou 36 mois. Mais il est également possible de bénéficier d’un modèle sans engagement « lors de l’activation d’une ligne d’un collaborateur que vous savez en

mission de quelques mois seulement », illustre Completel. La modularité des forfaits s’illustre aussi

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dans une consommation en mode illimité ou au compteur. L’opérateur entend également proposer « une gamme complète et régulièrement enrichie de mobiles, smartphones et tablettes, de l’entrée de

gamme au premium » sans pour autant détailler les modèles.Cette brique mobile aura évidemment

vocation à compléter l’offre fixe de téléphonie et d’Internet en haut et très haut débit afin de permettre

aux clients d’avoir un seul interlocuteur pour gérer ses services de téléphonie et d’accès Internet. Et

s’engager enfin sur le terrain des communications unifiées. Completel s’appuie sur le réseau 3G et 4G

de SFR. Un choix naturel puisque SFR constitue la nouvelle propriété du groupe Numericable. Les tarifs ne sont pas publics. Une offre concurrente de SFR Néanmoins, l’opérateur indique des

avantages concrets avec « appels illimités sur les lignes Completel dès le 1er forfait [et] des 10 % de

remise sur les abonnements fixes pour tous les clients Completel ». Sans oublier le bénéfice d’une

seule facturation pour l’ensemble des lignes, mobiles et fixes, et la mise à disposition d’un guichet

unique.Il est néanmoins curieux que, à quelques mois de la finalisation de l’intégration de l’ex

opérateur de Vivendi, Completel lance une offre mobile qui viendra concurrencer celle de SFR

Business Team. Et risque de peser sur la gestion du nouvel ensemble. Une initiative contradictoire

avec la volonté de Patrick Drahi, le dirigeant d’Altis propriétaire de Numericable, de réduire les coûts,

notamment en simplifiant les offres du catalogue de SFR et les coûts de son SI dans la foulée. A

moins que l’ensemble du futur catalogue se concentre à l’avenir derrière la seule offre de Completel(Silicon.Fr du 02/07/2014)

D. RESULTATS ET CONCURRENCE

Rachat de SFR : tout a-t-il été fait dans les règles ? En mars, l’Autorité des marchés financiers avait rappelé à l’ordre les opérateurs sur le respect des règles de communication financière. Selon La Lettre de L’Expansion, l’AMF a exigé en juin des documents à Bouygues et Numericable. Selon La Lettre de L’Expansion, l’Autorité des marchés financiers a ouvert une enquête sur le rachat de SFR.Des agents de l’AMF se sont présentés en juin auprès des représentants (conseillers, financiers, communicants…) des deux candidats en lice, à savoir Numericable et Bouygues.« Les enquêteurs se sont fait remettre des copies de mails et documents liées à cette affaire » précise La Lettre. Cette procédure fait donc suite aux avertissements adressés en mars par l’Autorité des marchés. Rachat de SFR : l'avis de l'Autorité de la concurrence à l'automne Généralement réservée, celle-ci s’était publiquement agacée des méthodes de communication des opérateurs en guerre pour convaincre Vivendi de leur céder SFR.« L’AMF rappelle à ces sociétés qu’elles sont les seules responsables de leur communication financière et qu’elles s’exposent à des risques de sanction en cas de non-respect de la réglementation boursière » prévenait-elle.De son côté l’Autorité de la concurrence a fait savoir qu’elle rendrait « à l’automne » son avis sur la fusion SFR/Numericable, mais aussi sur le rachat du MVNO Virgin Mobile.Au sujet de SFR, un « examen approfondi sera vraisemblablement décidé à la fin de ce mois » et « le service des concentrations travaillera tout l'été » a précisé son président, Bruno Lasserre. (ZDNet.Fr du 11/07/2014)

Après avoir jeté l’éponge en estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour le rachat de Bouygues Telecom, Orange pourrait revenir dans le jeu, « mais uniquement si on le sollicite». Le dossier Bouygues Telecom n’est peut-être pas définitivement clos du côté d’Orange. Son PDG, Stéphane Richard, a laissé la porte ouverte. « Est-ce qu'on peut revenir dans le jeu ? Oui, bien sûr, mais pas comme architecte, pas comme arrangeur », a-t-il déclaré samedi dernier. En précisant toutefois les conditions : « D'un point de vue concurrentiel, nous ne prendrons pas le risque de repartir sur ce dossier. Mais si quelqu'un d'autre décide de le faire et nous sollicite pour, peut-être, permettre d'élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu'on regardera. » L'Europe d'abord Des propos qui interviennent après le communiqué de presse publié la semaine dernière qui annonçait que les conditions pour le rachat de Bouygues Telecom n’étaient pas réunies. Pour le moment, seul Free Telecom serait encore en lice, mais son offre informelle compris entre 4 et 5 milliards € est nettement inférieure aux 7 à 8 milliards que réclame Bouygues. Dans le même temps, le responsable s'est dit d'abord intéressé par l'Espagne et par des rapprochements en Europe où des opportunités semblent plus propices à la suite des dernières décisions de la Commission européenne (notamment pour le marché allemand qui repasse à trois)...« On a des sujets importants en Espagne, peut-être en Belgique, peut-être en Pologne, cela peut-être le cas en Roumanie. (...) Cela fait beaucoup de théâtres d'opérations mais s'il ne fallait en mentionner qu'un seul comme un peu une priorité pour nous, ce serait l'Espagne », a indiqué à Reuters Stéphane Richard. (ZDNet.Fr/Eureka Presse du 07/07/2014))

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Numericable boucle le rachat de Virgin Mobile: Le premier opérateur mobile virtuel hexagonal, qui compte 1,7 million de clients, est valorisé 325 millions €. Les choses n'ont pas traîné. Un mois et demi après l'annonce officielle des négociations exclusives, Virgin Mobile annonce que les actionnaires d’Omer Telecom Limited ont signé l’accord définitif d’acquisition par Numericable Group, suite "au dialogue très constructif mené avec les instances représentatives du personnel concernées". "Cet accord permettra à la marque Virgin Mobile, qui réunit aujourd’hui 1,7 million de clients, d’engager une nouvelle phase de son développement en France. L’opération est soumise à l’obtention des approbations des autorités administratives compétentes". Après le rachat de SFR, Numericable s'empare donc du premier opérateur mobile virtuel français (468 millions € de CA ). La concentration dans les télécoms avance à marche forcée."A l'issue de la procédure de mise en vente, les vendeurs, actionnaires du holding de tête Omer Telecom Limited, ont retenu l'offre de reprise déposée par Numericable Group, pour un prix correspondant à une valeur d'entreprise de 325 millions €", annonçaient les deux groupes en mai dernier.En fait, c'est Vivendi qui met le plus au pot en participant pour une quote-part de 200 millions € au financement de cette acquisition qui concourra à valoriser la participation qu'elle a vocation à détenir dans Numericable après son rapprochement avec SFR. Vivendi met au pot "Je me réjouis de ce rapprochement avec Virgin Mobile. Cette acquisition permettra à Numericable Group d'accélérer sa stratégie de convergence entre le très haut débit fixe et le mobile", commente Eric Denoyer, p-dg de Numericable."Grâce à ce nouvel actionnaire, non seulement ce qui a été entrepris depuis 10 ans va être préservé, dont les effectifs de l'entreprise, mais la société va avoir les moyens de se développer, dans le marché du très haut débit fixe et mobile où les investissements marketing et techniques sont de plus en plus conséquents", déclare Geoffroy Roux de Bézieux, président d'Omera Telecom. La vente de Virgin Mobile n'est pas une surprise. Confrontés à une croissance atone due à la concurrence du low-cost et à une baisse généralisée des prix, les MVNO sont dans une situation de plus en plus délicate. Une situation qui débouche sur une implacable consolidation. Globalement, ils comptent au quatrième trimestre dernier 8,1 millions de clients, soit une part de marché de 10,9%, la même qu'il y a un an. Après le rachat de Zéro Forfait par Prixtel, c'est donc Virgin Mobile qui change de mains. Malgré son poids (1,7 million de clients) et son statut de Full-MVNO (avec Orange et SFR), l'opérateur virtuel est dans la tourmente, sa base clients s'est repliée de 6% sur un an.Les dernières rumeurs faisaient état de l'intérêt de Bouygues Telecom et de SFR, mais c'est donc Numericable qui emporte (une nouvelle fois) le lot. A priori, la marque Virgin Mobile et son réseau de distribution en dur (75 boutiques et 2500 points de présence) seront maintenus.(ZDNET.Fr du 30/06/2014)

Selon les informations de BFM Business, l'opérateur américain FreedomPop va arriver bientôt en France pour concurrencer Free. Et il va proposer des forfaits entièrement gratuits. La baisse des prix du mobile n'est peut-être pas finie, avec l'arrivée prochaine d'un nouvel acteur qui risque de faire du bruit. L'américain FreedomPop s'apprête à débarquer en France. Selon les informations de BFM Business, ce petit opérateur est sur le point de signer un accord de MVNO avec un acteur présent sur le marché français. Sa spécialité : des forfaits entièrement gratuits.Un petit opérateur qui se pose en libérateur du consommateur face aux géants du secteur qui se goinfrent. Cela vous rappelle quelqu'un? C'est normal. Le discours de FreedomPop ressemble à s'y méprendre à celui de Xavier Niel.Ce petit poucet du marché américain, que nous avons contacté, nous dit que la France est "dans son viseur". Il compte bien s'y faire une place, avec une offre , "50% plus intéressante que celle de Free", qui propose déjà un forfait mobile à 2 euros et même à 0 € pour ses abonnés fixes. Appels par internet Simple provoc ? Pas vraiment. Car FreedomPop s'est fait connaître avec des forfaits entièrement gratuits. 3 heures de communication, 500 sms et même une connexion internet 4G sans débourser un centime. Bien sûr, il y a un truc. Les appels par exemple, FreedomPop les fait passer par internet -un peu comme Skype- ce qui lui coûte 5 fois moins cher. Quant à la navigation web, elle est limitée à 500 megaoctets par mois, autant dire pas grand chose quand on est en 4G. Le pari, c'est que l'abonné prendra des options -évidemment payantes- pour avoir une connexion plus rapide ou un peu plus de data. C'est ce qu'on appelle le modèle "freemium", mais l'effet psychologique d'une offre pour tous à 0 euros reste puissant. Il va peut-être y avoir un deuxième Free sur le marché français.(BFM.TV.com du 11/07/2014)

E. REGLEMENTATION

L’Autorité de la concurrence a renouvelé son coup de semonce à l’encontre du contrat d’itinérance entre Free et Orange. Au cours d’une conférence de presse, le directeur de l’Autorité s’est déclaré déçu de l’absence de réaction à leurs propositions. « Nous n'avons vu aucune étude à la suite de cette proposition, aucune proposition concrète, aucune réunion menée par le régulateur pour mettre en place le calendrier et la méthodologie que nous avons suggéré ». L’Autorité de la concurrence, qui s’exprimait hier par la voix de son directeur Bruno Lasserre, semble un peu vexée du peu de considération accordé par le régulateur des télécoms, l'Arcep, à ses

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recommandations. L’année dernière, l’organisme avait en effet été invité à s’exprimer sur le contrat d’itinérance entre Free et Orange. Si sur le principe, l’autorité avait reconnu l’utilité de cet accord, il avait posé un certain nombre de limites, expliquant notamment que cette pratique n’avait pas vocation à s’installer sur la durée et que le contrat devrait prendre fin en 2018. Et pour l'Autorité, Free devait progressivement se déconnecter du réseau d'Orange dès 2016 au travers de coupures de « plaques régionales ». Respecte mon Autorité ! Lors de la conférence de presse donnée hier, Bruno Lasserre a donc épinglé le régulateur des télécoms sur la question, estimant que c’était à l’Arcep d’organiser cette interruption progressive du contrat passé entre les deux opérateurs : « Il faut que l'Arcep mette en demeure Free avant l'échéance réglementaire, il faut anticiper et ne pas attendre le dernier moment, pour vérifier qu'il est sur la bonne trajectoire. » Prévenir plutôt que guérir donc, et ne pas attendre de voir arriver 2016 pour se préoccuper de la fin de ce contrat, a expliqué Bruno Lasserre : « si on sanctionne Free au moment où on est à l'échéance réglementaire, on hésitera toujours à supprimer la licence » Free s’était déjà engagé à couvrir 75% de la population en 3G sur son propre réseau au début d’année 2015 : selon les dernières déclarations de l’opérateur, sa couverture est actuellement de 65% de la population. Un chiffre qui doit encore être confirmé par l’Arcep. (ZDNet.Fr du 11/07/2014)

L’Arcep encadre la future régulation du haut et très haut débit : Les nouvelles décisions

d’analyse des marchés vont permettre au régulateur de définir le nouveau cadre réglementaire

pour accélérer le très haut débit en France. L’Arcep vient d’adopter les décisions d’analyse visant

à réguler les marchés du haut et très haut débit fixe pour les trois prochaines années (d’aujourd’hui à

mi 2017). De nouveaux critères d’analyse définis suites aux observations formulées par la

Commission européenne du 11 septembre 2013 sur les « obligations de non-discrimination et des

méthodes de calcul des coûts cohérentes pour promouvoir la concurrence et encourager

l’investissement dans le haut débit », qui porteront sur la régulation « asymétrique ». A savoir qu’elles

s’appliqueront uniquement à Orange en tant qu’acteur dominant sur le marché de gros des accès aux

infrastructures physiques constitutives de la boucle locale filaire (marché 4), des offres haut et très

haut débit (THD) livrées au niveau infranational (marché 5), et sur les services de capacité (marché 6). Soit la première révision simultanée des analyses de ces trois marchés qui a ainsi « permis de mener

un examen d’ensemble des problématiques concurrentielles identifiées », indique le régulateur.

Accélérer le déploiement du THD Ce nouveau cadre visera notamment à accélérer l’essor du THD

en France en multipliant les opportunités de mutualisation des infrastructures existantes afin de

diminuer les coûts de déploiement pour les opérateurs. Ce qui passera par une réutilisation moins

contraignante du génie civil d’Orange (fourreaux…), la sécurisation des conditions de son offre de

collecte lien fibre optique (LFO) et plus largement des prestations nécessaires pour le déploiement et

l’exploitation de boucles locales optiques. Au 31 mars 2014, 11,4 millions de foyers étaient éligibles au

THD, essentiellement depuis une offre câblée, le FTTH n’étant proposée qu’à 3 millions de

résidences, sur plus de 33 millions de logements du pays.Sur la partie haut débit cuivre (ADSL), la

prochaine régulation portera sur l’homogénéisation des services depuis le réseau de l’opérateur

historique. Les acteurs alternatifs pourront, par exemple, proposer une offre TV à leurs abonnés sur

des offres non dégroupées. Les opérateurs alternatifs devraient, par ailleurs, avoir un accès simplifié pour dégrouper les sous-répartiteurs. « Par ces mesures, note l’Arcep, la fracture existante en termes

de services entre la zone dégroupée et la zone non dégroupée devrait se résorber progressivement. »

Dérégulation du marché entreprise Si l’impact de ce nouveau cadre de régulation devrait, au final,

porter sur les services proposés au marché résidentiel, le régulateur entend alléger la partie

entreprise. L’Arcep engagera, à partir du 1er janvier 2015, une dérégulation partielle et progressive des marchés de gros spécifiques aux entreprises afin de « donner une visibilité suffisante aux acteurs

du marché ». L’Autorité prévoit enfin une surveillance renforcée des tarifs des câbles sous-marins.

Sans aller jusqu’à parler de régulation pour l’heure.En parallèle, l’Arcep a engagé une série de travaux

sur le marché de gros de l’accès aux réseaux fibre jusqu’à l’abonné. Ils se traduisent par : une

consultation publique en cours sur la tarification de ces réseaux dans les zones moins denses (qui

couvrent 11 millions de logements); le lancement prochain d’une autre consultation visant à modifier

(ou non) le processus de mutualisation des réseaux optiques; et enfin la définition d’une comptabilité

propre aux coûts et revenus de la construction et exploitation des boucles locales optiques. Autant de travaux à venir visant, là encore, à « relever le défi de la migration rapide et à grande échelle du

marché français vers le très haut débit fixe ». Dans son plan Très Haut Débit, le gouvernement se

donne pour objectif de couvrir 80% des foyers français en fibre optique (FTTH) pour 2022 et 100% de

la population en THD à partir d’un ensemble de diverses technologies (dont le FTTB/LA).(silicon.Fr du 30/06/2014)

Free condamné pour manque de clarté sur les appels "illimités" : L'opérateur avait mis en place toute une série de restrictions que le tribunal correctionnel assimile à une pratique

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commerciale trompeuse. Free vient d'être condamné par la justice qui lui reproche de ne pas avoir été clair concernant les restrictions existantes sur les appels illimités vers l'international de ses abonnés. 19 d'entre eux avaient ainsi porté plainte après avoir constaté qu'ils ne pouvaient pas passer d'appels vers l'étranger à certaines heures de la semaine ou du week-end. D'autres déploraient que leurs appels soient systématiquement coupés après 40 minutes de conversation. Le tribunal correctionnel vient donc de condamner Free et sa maison mère Iliad à verser respectivement 50 000 et 25 000 € d'amende pour pratique commerciale trompeuse après enquête de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) concernant les factures émises entre mai 2009 et mai 2012.Lors de l'enquête, le président de Free a d'ailleurs confirmé l'existence de ces limitations pour des raisons techniques ou afin d'éviter la fraude : 1 h de voix par jour, 4 h par semaine ou 100 h par semestre. Il a d'ailleurs lui aussi été condamnée à hauteur de 4 500 €. (JournalduNet.com du 11/07/2014)