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COMMISSION EUROPÉENNE DIRECTION GÉNÉRALE EMPLOI, RELATIONS INDUSTRIELLES ET AFFAIRES SOCIALES Santé publique et sécurité au travail Santé publique: Analyses, coordnation, développementet évaluation des politiques et programmes EUROBAROMETRE 41.0 LES EUROPÉENS ET LE SANG par INRA (EUROPE) pour le Commission Européenne FEVRIER 1995

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Page 1: LES EUROPÉENS ET LE SANG - European Commission · que les pourcentages varient fortement d'un pays à l'autre. En Allemagne, par exemple, un répondant sur quatre seulement accepterait

COMMISSION EUROPÉENNEDIRECTION GÉNÉRALEEMPLOI, RELATIONS INDUSTRIELLES ET AFFAIRES SOCIALESSanté publique et sécurité au travailSanté publique: Analyses, coordnation, développementet évaluation des politiques et programmes

EUROBAROMETRE 41.0

LES EUROPÉENS ET LE SANG

par

INRA (EUROPE)

pour le

Commission Européenne

FEVRIER 1995

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Le présent rapport ne reflète pas nécessairement les opinions de la Commission et nepréjuge en rien de son attitude future dans ce domaine.

Ni la Commission ni aucune personne agissant en son nom ne peuvent être tenueresponsable de l'usage qui pourrait être fait des informations contenues dans le présentrapport.

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PREFACE

Indispensable à la vie, le sang occupe aujourd'hui une place de choix dans l'offre de soins. Lesprogrès importants réalisés tant au niveau scientifique que technique l'ont rendu indispensabledans les situations médicales d'urgence, les opérations de routine et dans le traitement souventprolongé d'une large gamme de maladies. Il est, par conséquent, vital que la qualité et lasécurité du sang et de ses produits dérivés soient garanties et que ceux-ci soient disponiblesen quantités suffisantes.

Pour contribuer à assurer la qualité, la sécurité et la disponibilité du sang et des produitssanguins à l'intérieur de la Communauté européenne, le Conseil a adopté une directive quiprescrit, entre autres, de satisfaire des exigences communes concernant l'autosuffisance en sanget en plasma par le biais de dons volontaires et non rémunérés. Afin de remplir ces exigences,il faut consentir beaucoup d'efforts, à commencer par une meilleure connaissance de laperception et de la compréhension qu'ont les citoyens européens vis-à-vis des problèmes liésau sang, tout comme de leur attitude face au don du sang, ce dernier étant la principale sourceen produits du sang utilisés en thérapeutique malgré le développement récent de produitsanalogues issus du génie génétique.

Ce rapport présente les résultats des interviews réalisées auprès de 13 000 citoyens européenset menées dans le cadre de l'enquête d'opinion EUROBAROMETRE sur leurs connaissances,attitudes et comportements en ce qui concerne le sang et les dons de sang. Il en ressort queles citoyens européens sont relativement bien informés des problèmes généraux liés au sang.Toutefois, des idées fausses persistent, qui mettent en exergue la nécessité de développer desprogrammes d'information et d'éducation sur les dons de sang.

Puisse ce rapport être utile aux autorités sanitaires nationales, aux organismes de collecte dusang et de transfusion sanguine, aux associations de donneurs de sang et à l'industrie desproduits plasmatiques dans leurs efforts en vue d'atteindre l'autosuffisance communautaire ensang et en plasma.

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TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

2. CONNAISSANCES CONCERNANT LES DONS DE SANG ET DE PLASMA . . . . . 22.1. Degré et sources d'information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22.2. Niveau de connaissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2.2.1. Connaissances générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52.2.2. Fréquences auxquelles on peut donner du sang et du plasma. . . . . . . . . . . . 13

3. LE DON DE SANG ET DE PLASMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163.1. Fréquence des dons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

3.1.1. Plasma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163.1.2. Sang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193.1.3. Portrait des donneurs de sang et de plasma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.2. Pourquoi on ne donne plus ou pas de sang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253.2.1. En général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263.2.2. Personnellement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

3.3. Pourquoi on donne du sang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

4. LES TRANSFUSIONS SANGUINES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

5. ORGANISATION DE LA COLLECTE DE SANG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365.1. Opinions concernant les modalités du don de sang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

5.1.1. En général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365.1.2. Opinions sur la manière d'inciter les gens à donner du sang ou du plasma . . 38

5.2. Opinions concernant le projet visant à assurer les besoins en matière de produitsanguins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 415.2.1. Connaissance du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425.2.2. Importance du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 435.2.3. Maître d'oeuvre du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

6. SÛRETÉ DES TRANSFUSIONS SANGUINES ET DES PRODUITS SANGUINS . . . 46

7. LE SIDA ET LE SANG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

8. ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 558.1. Fiche technique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 578.2. Questionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 598.3. Les Classifications spéciales dans les enquêtes Eurobarometre . . . . . . . . . . . . . . . 67

8.3.1. Echelle de revenus harmonisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 678.3.2. Position politique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 -8.3.3. Utilisation des médias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 688.3.4. Indice de leadership . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

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LISTE DES TABLEAUX

1. Où a vu ou entendu quelque chose au sujet des dons de sang (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . 4

2. Affirmations concernant le sang, par pays (% "vrai") . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

3. Niveau de connaissance concernant le sang, par pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

4. Fréquence à laquelle on peut donner du sang, par pays (% réponses correctes) . . . . . . . . . . 14

5. Fréquence à laquelle on peut donner du plasma, par pays (% réponses correctes) . . . . . . 15

6. Combien de fois avez-vous donné du sang (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

7. Quand avez-vous donné du sang pour la dernière fois (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

8. Pourquoi, en général, les gens ne donnent pas de sang (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

9. Quand et pourquoi les gens donnent-ils du sang (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

10. Connaissez-vous quelqu'un qui a eu une transfusion sanguine (% par pays) . . . . . . . . . . . . 33

11. En cas de transfusion sanguine, accepteraient du sang (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

12. Opinions à propos des dons de sang gratuits (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

13. Quelqu'un qui donne du sang devrait (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

14. Quelqu'un qui donne du plasma devrait (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

15. Ce projet est (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

16. Ce projet devrait être réalisé (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

17. Les transrusions sanguines sont maintenant (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

18. A cause du SIDA, a plus peur de (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

19. Nombre moyen de réponses correctes en fonction du degré de peur (UE 12) . . . . . . . . . . . 53

20. Nombre moyen de réponses correctes (SIDA) en fonction du degré de peur (UE 12) . . . . 54

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24. Quelqu'un qui donne du sang devrait (% UE 12) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38

25. Quelqu'un qui donne du plasma devrait (% UE 12) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

26. Ont déjà entendu parler du projet de l'UE, par pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

27. Ce projet est (% UE 12) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

28. Ce projet devrait être réalisé (% UE 1 2 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

29. Les transfusions sanguines sont maintenant (% UE 12) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

30. Le sang provenant de leur pays est le plus sûr (% par pays) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

31. D'où proviennent les produits sanguins les plus sûrs (% UE 12) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

32. A cause du SIDA, a plus peur de (% UE 12) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

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• La principale raison invoquée pour ne pas donner du sang est une raison médicale (conseildu médecin ou parce qu'on n'a pas une bonne santé). La deuxième raison avancée est lapeur d'attraper le SIDA.

• En ce qui concerne les raisons pour lesquelles on donne du sang, la raison la plus souventcitée est une raison morale, à savoir parce que c'est une bonne action.

• Un peu plus d'un Européen sur dix a déjà eu une transfusion sanguine.

• S'ils savaient qu'ils allaient avoir besoin d'une transfusion sanguine dans un futur proche,presqu'un Européen sur dix accepterait du sang de n'importe qui, mais un quartaccepteraient uniquement du sang qu'ils auraient donné eux-mêmes précédemment.

• Ce sujet des transfusions sanguines est néanmoins un sujet très sensible, ce qui expliqueque les pourcentages varient fortement d'un pays à l'autre. En Allemagne, par exemple, unrépondant sur quatre seulement accepterait du sang venant de n'importe qui.

• Près de huit Européens sur dix sont d'avis que le sang donné gratuitement devrait êtredistribué gratuitement aux personnes qui en ont besoin. Seulement 1 % des Européensestime que le sang peut être vendu comme n'importe quel autre produit. Dans tous lespays de l'Union Européenne, le classement est le même, indiquant un très grand consensussur ce sujet.

• Pour une majorité d'Européens, le don de sang devrait être un acte purement altruiste.Celui qui donne du sang ne devrait rien recevoir; il devrait donner pour donner.

• Huit Européens sur dix disent ne jamais avoir entendu parler du projet de l'UnionEuropéenne visant à assurer ses propres besoins en matière de sang et de produitssanguins.

• Ceci dit, plus de huit Européens sur dix pensent que ce projet européen d'auto-suffisancesanguine au moyen de dons volontaires et non rémunérés est très ou assez important.

• Sur la question de savoir comment ce projet devrait être réalisé, une majorité derépondants se déclare favorable à une solution en commun basée sur la solidarité (c-à-d.que les pays qui ont trop de sang devraient le partager avec ceux qui n'en ont pas assez).

• Un peu plus d'un Européen sur deux pense que les transfusions sanguines sont maintenantplus sûres qu'il y a environ 10 ans. Les pourcentages varient cependant fortement selon lepays. C'est au Danemark que le pourcentage de répondants qui estiment que lestransfusions sanguines sont plus sûres est le plus élevé.

• En ce qui concerne la question de savoir si les produits sanguins provenant de leur proprepays sont les plus sûrs, les opinions des Européens diffèrent assez fortement selon le pays.C'est au Danemark, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni que les gens ont le plus confiancedans les produits sanguins nationaux.

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• La principale raison invoquée pour ne pas donner du sang est une raison médicale (conseildu médecin ou parce qu'on n'a pas une bonne santé). La deuxième raison avancée est lapeur d'attraper le SIDA-

• En ce qui concerne les raisons pour lesquelles on donne du sang, la raison la plus souventcitée est une raison morale, à savoir parce que c'est une bonne action.

• Un peu plus d'un Européen sur dix a déjà eu une transfusion sanguine.

• S'ils savaient qu'ils allaient avoir besoin d'une transfusion sanguine dans un futur proche,presqu'un Européen sur dix accepterait du sang de n'importe qui, mais un quartaccepteraient uniquement du sang qu'ils auraient donné eux-mêmes précédemment.

• Ce sujet des transfusions sanguines est néanmoins un sujet très sensible, ce qui expliqueque les pourcentages varient fortement d'un pays à l'autre. En Allemagne, par exemple, unrépondant sur quatre seulement accepterait du sang venant de n'importe qui.

• Près de huit Européens sur dix sont d'avis que le sang donné gratuitement devrait êtredistribué gratuitement aux personnes qui en ont besoin. Seulement 1 % des Européensestime que le sang peut être vendu comme n'importe quel autre produit. Dans tous lespays de l'Union Européenne, le classement est le même, indiquant un très grand consensussur ce sujet.

• Pour une majorité d'Européens, le don de sang devrait être un acte purement altruiste.Celui qui donne du sang ne devrait rien recevoir; il devrait donner pour donner.

• Huit Européens sur dix disent ne jamais avoir entendu parler du projet de l'UnionEuropéenne visant à assurer ses propres besoins en matière de sang et de produitssanguins.

• Ceci dit, plus de huit Européens sur dix pensent que ce projet européen d'auto-suffisancesanguine au moyen de dons volontaires et non rémunérés est très ou assez important.

• Sur la question de savoir comment ce projet devrait être réalisé, une majorité derépondants se déclare favorable à une solution en commun basée sur la solidarité (c-à-d.que les pays qui ont trop de sang devraient le partager avec ceux qui n'en ont pas assez).

• Un peu plus d'un Européen sur deux pense que les transfusions sanguines sont maintenantplus sûres qu'il y a environ 10 ans. Les pourcentages varient cependant fortement selon lepays. C'est au Danemark que le pourcentage de répondants qui estiment que lestransfusions sanguines sont plus sûres est le plus élevé.

• En ce qui concerne la question de savoir si les produits sanguins provenant de leur proprepays sont les plus sûrs, les opinions des Européens diffèrent assez fortement selon le pays.C'est au Danemark, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni que les gens ont le plus confiancedans les produits sanguins nationaux.

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• Sept Européens sur dix disent qu'à cause du SIDA, ils ont plus peur de la sécurité du sanget des produits sanguins. Cette peur est manifestement d'abord liée aux transfusionssanguines. En effet, sept répondants sur dix disent avoir plus peur de recevoir du sang.

• Par rapport à 1989 toutefois, le pourcentage de personnes qui disent avoir plus peur adiminué, tout au moins au niveau de l'ensemble de l'Union Européenne (ce qui, il faut lesouligner, ne signifie toutefois pas nécessairement qu'on ait moins peur).

• Autrement dit, les Européens semblent mieux informés des dangers et des non dangers,même si cette information laisse encore à désirer en ce qui concerne le fait de donner dusang et de recevoir une piqûre.

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1. INTRODUCTION

Le présent rapport est basé sur les résultats d'un sondage d'opinion relatif à la problématique dusang et des transfusions sanguines, réalisé à la demande de la Commission Européenne (DirectionGénérale Emploi, Relations Industrielles, Affaires Sociales), dans le cadre de l'Eurobaromètre41.0. Les interviews se sont déroulés entre le 4 avril et le 6 mai 1994, simultanément dans lesdouze pays de l'Union Européenne.

Dans chaque pays, la même série de questions a été soumise à un échantillon représentatif de lapopulation nationale âgée de 15 ans et plus.1 Au total, quelque 13.000 personnes ont étéinterrogées, soit environ 1.000 personnes par pays, sauf au Luxembourg (500), en Allemagne(2.000: 1.000 dans la partie Ouest et 1.000 dans la partie Est) et au Royaume-Uni (1.300: 1.000en Grande-Bretagne et 300 en Irlande Nord).2

Cette étude aborde plus particulièrement six grands thèmes:

1. le niveau de connaissance associé aux dons de sang et de plasma et les sourcesd'informations;

2. les comportements et les opinions concernant le don de sang et de plasma;3. les transfusions sanguines;4. l'organisation et les modalités de la collecte de sang;5. la sûreté des transfusions sanguines et des produits sanguins;6. le SIDA et le sang.

Les chiffres relatifs à l'Union dans son ensemble (UE 12), qui figurent dans ce rapport, sont unemoyenne pondérée des chiffres nationaux. Pour chaque pays, la pondération utilisée est la part dela population nationale de plus de 15 ans au sein de la population communautairecorrespondante.3

Quand, dans les analyses par pays, il est fait mention des Belges, des Danois, des Allemands, etc.,il faut en fait entendre les citoyens européens (nationaux et non nationaux) vivant en Belgique, auDanemark, en Allemagne, etc. A l'occasion des élections européennes en effet, un échantillonsupplémentaire de non nationaux appartenant à des pays de l'Union Européenne a étéspécialement tiré dans chaque pays.4

Par ailleurs, le total des pourcentages présentés dans les tableaux de cette étude peut dépasser100 % lorsque le répondant a la possibilité de donner plusieurs réponses à une même question. Ilpeut également ne pas être exactement 100 %, mais un nombre très proche (par exemple: 99 %ou 101 %), du fait que les chiffres ont été arrondis. La différence par rapport à 100 % peut encores'expliquer par les sans avis et les non-réponses.

Tout au long de ce rapport, l'abréviation "NSP/SR" sera utilisée. "NSP" signifie "Ne sait pas"(c'est-à-dire que la personne interrogée a affirmé ne pas savoir répondre à la question) et "SR"signifie "Sans réponse" (c'est-à-dire que la personne interrogée a refusé de répondre à laquestion).

On trouvera en annexe 5.2. un exemplaire du questionnaire.Cf. fiche technique, annexe 5.1.C'est en suivant une logique identique que les résultats de l'Allemagne réunifiée sont établis au départdes résultats de l'Allemagne de l'Est et de l'Allemagne de l'OuestVoir annexe 5.1. (fiche technique).

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2. CONNAISSANCES CONCERNANT LES DONS DE SANG ET DE PLASMA

Que connaissent les Européens en matière de dons de sang ? D'où leur viennent cesconnaissances ? Tel était le thème des premières questions qu'on a posées aux répondants.

2.1. Degré et sources d'information.

Question 73: Avez-vous, ou non. récemment vu ou entendu quelque chose au sujet des dons desang ?

OuiNon

Ainsi que le montre le graphique 1, une très forte majorité d'Européens (71 %) ont récemment vuou entendu quelque chose au sujet des dons de sang.

Au niveau des différents pays membres de l'Union Européenne, on observe d'assez fortesvariations dans le pourcentage de répondants qui ont vu ou entendu quelque chose à ce sujet. Onpasse en effet d'un maximum de 89 % en Grèce à un minimum de 51 % en Irlande.

D'une manière générale, il apparaît que c'est plutôt dans les pays du Sud de l'Europe que laproportion de personnes qui ont récemment vu ou entendu quelque chose au sujet des dons desang est élevée et dans les pays du Nord qu'elle l'est moins.

Au niveau de l'Union Européenne, ceux qui utilisent le moins les médias, c'est-à-dire pas plusd'une à deux fois par semaine,' sont, comme on pouvait s'y attendre, significativement moinsnombreux à avoir vu ou entendu quelque chose au sujet des dons de sang (61 % contre plus oumoins 70 % chez les autres).

Voir annexe 8.3.1. pour la manière dont cet indice est construit.

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Ceux qu'on appelle des leaders d'opinion6 sont également significativement plus nombreux à avoirvu ou entendu quelque chose à ce sujet que les non leaders (79 % contre 60 %).

Le niveau de sensibilisation augmente linéairement avec le niveau d'instruction scolaire. Ainsi, 68% seulement des personnes qui ont quitté l'école avant 16 ans ont vu ou entendu quelque choseau sujet des dons de sang contre 78 % de ceux qui ont terminé après 20 ans.

En ce qui concerne l'âge, on a une relation en U inversé: c'est aux deux extrémités que lepourcentage de réponses positives est le moins élevé. Le pourcentage de personnes qui ont vu ouentendu quelque chose à propos des dons de sang est de:

• 70% chez les 15-24 ans;• 72 % chez les 25-39 ans;• 74 % chez les 40-54 ans;• 69 % chez les 55 ans et plus.

Enfin, il est intéressant de noter qu'on n'observe aucune relation statistiquement significative entrele sexe et le niveau de sensibilisation.

A ceux qui avaient déclaré avoir vu ou entendu quelque chose à propos des dons de sang, on ademandé où c'était. La question était posée sous forme d'une question semi-fermée. Neufpossibilités (plus une catégorie résiduelle, "ailleurs") étaient proposées aux répondants. Legraphique 2 et le tableau 2 montrent la distribution des réponses à cette question.

Question 74: (SI OUI A Q73) Pouvez-vous me dire où c'était ? Veuillez indiquer sur cette liste toutce qui s'applique (PLUSIEURS REPONSES POSSIBLES)

TélévisionRadioJournaux quotidiensMagazines ou hebdomadairesAffichesBrochures, prospectus d'informationDiscussions avec la famille, les amis, les collèguesAu travail, à l'université, à l'écoleBus de promotion pour le don de sangAilleursJe ne m'en souviens pas (SPONTANEMENT)

Voir annexe 8.3.2. pour la manière dont cet indice est construit.

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Comme le montre très clairement le graphique 2, dans nos sociétés d'images, la première sourced'informations est la télévision: 73 % des répondants disent en effet que c'est là qu'ils ontrécemment vu quelque chose au sujet des dons de sang. On remarquera que c'est le seul média quiobtient un taux de réponse supérieur à 50 %.

Viennent ensuite les journaux (44 %) et la radio (31 %). Les discussions avec la famille, les amiset les collègues ont été une source d'informations pour 25 % des répondants. Toutes les autresméthodes obtiennent des scores égaux ou inférieurs à 20 %. Parmi les méthodes citées, les bus depromotion pour le don de sang semblent être la méthode qui est la moins efficace. Elle n'est eneffet citée que par 14 % des répondants.

Tableau 1Où a vu ou entendu quelque chose au sujet des dons de sang (% par pays)

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Dans tous les pays de l'Union Européenne, la télévision est la source d'information la plus souventcitée. En fait, en ce qui concerne les trois plus importants médias au niveau de l'ensemble del'Union Européenne (TV, journaux, radio), l'ordre est le même dans les 12 pays membres.

Les pourcentages varient toutefois assez fortement selon les pays. Ainsi, en ce qui concernel'impact de la télévision, c'est en Grèce, le pays où il y avait le plus grand nombre de personnes quiavaient vu ou entendu quelque chose au sujet des dons de sang, qu'il est maximal: 91 % desrépondants citent en effet ce média. A l'inverse, c'est au Royaume-Uni, au Danemark et en Irlande,des pays où le nombre de gens qui avaient vu ou entendu quelque chose au sujet des dons de sangétait inférieur à la moyenne européenne, qu'il est le moins élevé (42 °/o, 44 % et 47 %respectivement). On remarquera qu'il s'agit des trois seuls pays où le pourcentage de gens citant cemédia est inférieur à 50 %.

D'une manière générale, ces variations nationales sont très fortement liées au niveau desensibilisation dans les différents pays de l'Union. Quand en effet, on ordonne les différents paysselon le pourcentage de personnes qui disent avoir vu ou entendu quelque chose au sujet des donsde sang, on constate que plus ce pourcentage est élevé, plus le pourcentage de personnes quicitent la télévision tend, lui aussi, à être élevé. Le coefficient de rang de Spearman est égal à 0,67.7

En ce qui concerne la télévision, le pourcentage de répondants qui cite ce moyen augmente avecl'âge et diminue avec le niveau d'instruction. 34 % des 15-24 ans citent la télévision contre 78 %des 55 ans et plus. 77 % de ceux qui ont quitté l'école à moins de 16 ans disent avoir vu à latélévision quelque chose concernant les dons de sang contre 71 % de ceux qui ont terminé après20 ans.

Si on s'intéresse maintenant aux trois moyens de communication volontaires, à savoir les affiches,les brochures et les bus de promotion, on constate qu'au niveau européen, ils touchent davantageles personnes âgées et les moins instruits. Le nombre de citations tend en effet à augmenter avecl'âge et à diminuer avec le nombre d'années d'études.

2.2. Niveau de connaissance

Quel est le niveau de connaissance qu'ont les Européens en matière de sang et de dons du sang ?Savent-ils ce que c'est que le plasma ? Ont-ils une idée de la fréquence à laquelle on peut donnerdu sang et du plasma ? Ces interrogations ont été opérationnalisées à travers trois questions. Laprésente section analyse les réponses.

2.2.1. Connaissances générales

Afin de mesurer le niveau de connaissances générales au sujet du sang et du don de sang, on aprésenté aux répondants une liste de 10 affirmations sur ce thème. Cinq de ces affirmations étaientcorrectes, les cinq autres étaient fausses.

Le graphique 3 montre les pourcentages de personnes qui ont répondu "vrai" au niveau de l'UnionEuropéenne. Le tableau 2, quant à lui, présente les résultats détaillés par pays.

D s'agit d'un coefficient de corrélation non-paramétrique variant entre - 1 (discordance maximum)et + 1 (concordance maximum).

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6

Question 75: Voici quelques propositions. Pour chacune d'elles, pouvez-vous me dire si, selon vous,elle est vraie ou fausse ? Si vous ne le savez pas, dites-le et nous passerons à laproposition suivante.a) On peut donner du plasma à la place du sang (V)8b) N'importe qui peut recevoir du sang de n 'importe quelle autre personne (F)c) Le plasma est un composant du sang (V)d) Une fois collecté, le sang ne peut pas être conservé; il doit immédiatement être

donné à un patient (F)e) Le sang est composé de plusieurs substances qui peuvent être transformées en

différents produits médicaux (V)f ) Une personne hémophile est une personne dont le sang coagule

immédiatement (F)g) Donner du sang réduit définitivement la quantité de sang dans le corps (F)h) Donner du sang réduit l'hypertension artérielle (F)i) Les dons de sang sont testés afin de détecter des maladies (V)] ) II existe différents groupes sanguins (V)

Ainsi que le montre le graphique 3, en ce qui concerne un certain nombre de connaissancesélémentaires ayant trait au sang, la grande majorité des Européens est correctement informée:

Pour faciliter l'interprétation du graphique et du tableau, on a indiqué entre parenthèses si la propositionétait vraie ("V") ou fausse ("F*).

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7

• 98 % des répondants savent qu'il existe différents groupes sanguins;

• 4 % seulement croient que donner du sang réduit définitivement la quantité de sangdans le corps (90 % savent que ce n'est pas vrai);

• 8 % seulement pensent que n'importe qui peut recevoir du sang de n'importe quelleautre personne (89 % savent que c'est faux);

• 8 % encore s'imaginent qu'une fois collecté, le sang ne peut pas être conservé, mais qu'ildoit immédiatement être donné à un patient (84 % savent que ce n'est pas vrai);

• 88 % des répondants savent que les dons de sang sont testés afin de détecter desmaladies.

Par contre, pour d'autres éléments, le niveau de connaissance est nettement moins élevé. C'est ainsique:

• 34 % seulement des Européens savent qu'on peut donner du plasma à la place du sang;

• un peu moins d'un Européen sur deux sait que le sang est composé de plusieurssubstances qui peuvent être transformées en différents produits médicaux (34 % n'ontpas répondu, 17 % ont répondu erronément);

• 21 % pensent que donner du sang réduit l'hypertension artérielle (51 % savaient quec'était faux, 28 % ne savaient pas).

Tableau 2Affirmations concernant le sang, par pays (% "vrai")

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Quand on regarde le tableau 2, on constate que le niveau de connaissance varie fortement d'unpays à l'autre, sauf en ce qui concerne la proposition la plus élémentaire, à savoir qu'il existedifférents groupes sanguins (plus de neuf répondants sur dix, dans chaque pays, savent cela).

Ainsi, si seulement 1 % des Britanniques, des Néerlandais et des Danois pensent que donner dusang réduit définitivement la quantité de sang dans le corps, ce pourcentage monte à 11 % chez lesLuxembourgeois9 et 10 % chez les Portugais.

Mais là où les écarts sont les plus importants, c'est en ce qui concerne le fait de savoir que le sangest composé de plusieurs substances et qu'on peut donner du plasma à la place du sang:

• 15 % seulement des Grecs savent que le sang est composé de plusieurs substances quipeuvent être transformées en différents produits médicaux contre 72 °/o desAllemands,10 soit une différence de pourcentage de 57 %;

• 14 % des Grecs savent qu'on peut donner du plasma à la place du sang contre 58 % desLuxembourgeois.

Si l'on classe les répondants selon le nombre de réponses correctes données, on obtient un indicede connaissance variant entre 0 (aucune bonne réponse) et 10 (sans faute). Le graphique 4 classeles 12 pays de l'Union Européenne selon le nombre moyen de réponses correctes données.

Les pourcentages pour le Luxembourg doivent être relativisés et interprétés avec prudence dans lamesure où ils sont basés sur seulement 500 personnes. La variance est donc plus importante.73 % des Allemands de l'Est.

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Quatre pays se détachent des autres, les deux premiers par leur haut niveau de connaissance (leDanemark avec un nombre moyen de 8,04 réponses correctes et les Pays-Bas avec un nombremoyen de 8,03), les deux autres au contraire par leur assez faible niveau (le Portugal avec unnombre moyen de 5,37 et la Grèce avec un nombre moyen de 5,70).

D'une manière plus générale, sur base d'une analyse de classification ascendante," on peutdistinguer cinq groupes de pays, selon le nombre moyen de réponses correctes à chacune des 10propositions.

• Le premier groupe contient les deux pays où le nombre moyen de réponses correctes estsupérieur à 8 (le Danemark et les Pays-Bas).

• Le deuxième groupe comprend les pays où ce nombre moyen est compris entre 7,49 et8 (la France, le Luxembourg et l'Allemagne).

• Le troisième groupe comprend les pays où la moyenne se situe entre 7 et 7,46 (leRoyaume-Uni et l'Irlande).

• Le quatrième groupe comprend trois pays qui obtiennent un score moyen autour de 6(l'Italie, la Belgique et l'Espagne).

• Enfin, la Grèce et le Portugal forment le dernier groupe (moyenne inférieure à 6).

Le graphique 5 situe les 12 pays de l'Union Européenne les uns par rapport aux autres dans unespace bi-dimensionnel. Cet espace est le résultat d'une analyse de projection multidimensionnellede la matrice des distances euclidiennes carrées décrite plus haut.12 Les pays qui ont un profilsimilaire par rapport au niveau de connaissance des 10 propositions sont représentés par des pointsproches dans l'espace bi-dimensionnel, tandis que ceux qui ont un profil dissemblable sontreprésentés par des points éloignés les uns des autres.

La dimension verticale est manifestement la principale dimension structurant cet espace bi-dimensionnel: les différents pays y sont répartis de la gauche vers la droite suivant le nombremoyen de réponses correctes aux 10 propositions. Plus on va vers la droite, moins le nombremoyen de réponses correctes tend à être élevé. La dimension verticale est par contre plus difficile àinterpréter.

L'analyse de classification ascendante (cluster analysis) est une technique multidimensionnelle quiregroupe des cas (ici, les différents pays de l'Union) en fonction d'un certain nombre de variables(les 10 propositions concernant le sang). Elle permet donc d'identifier des sous-ensembles plus oumoins homogènes de pays sur base de leurs similitudes en regard du nombre moyen de réponsescorrectes données à chacune de ces 10 propositions. Pour mesurer la similarité entre les items, ona utilisé la distance euclidienne carrée. L'indice d'agrégation choisi est la distance moyenne entregroupes. L'analyse a été réalisée avec le programme CLUSTER de SPSSX.Cette analyse de projection multidimensionnelle (multidimensional scaling) a été réalisée au moyendu programme ALSCAL de SPSSX. Le coefficient de stress de Kruskai est 0,068. Le coefficient destress, qui est une mesure de la validité des configurations obtenues, mesure combien le modèles'éloigne des données de départ D varie de 0 à 1. Plus le coefficient est élevé, moins l'ajustementest satisfaisant

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Une autre manière de classifier les 12 pays de l'Union Européenne selon leur degré deconnaissance de tout ce qui touche au sang est présentée dans le tableau 3. Cette classification estreprise d'un rapport consacré au SIDA et à la drogue." Selon cette classification, un pays estconsidéré avoir:

• un haut niveau de connaissance (A) concernant un des 10 items se rapportant au sang siau moins 90 % des répondants ont émis une bonne réponse ("vrai" ou "faux");

• un bon niveau de connaissance (B) si moins de 90 % des répondants émettent unebonne réponse et que moins de 20 % d'entre eux ne savent pas ("NSP"),

• un faible niveau de connaissance (C) si 20 % ou plus des gens disent ne pas savoir.

Les deux pays qui ont inconstestablement le niveau le plus élevé de connaissance, selon cetteclassification, et selon la précédente, sont le Danemark et les Pays-Bas. Ainsi que le montre letableau 3, ces deux pays avaient un haut niveau de connaissance sur la moitié des 10 items, un bonniveau sur deux et un faible niveau sur trois items.

Viennent ensuite le Royaume-Uni et la France, avec un haut niveau de connaissance sur quatre outrois items et un faible niveau sur seulement trois items.

L'Allemagne, avec seulement trois faibles scores (deux scores élevés et cinq bons scores) forme ungroupe à elle seule.

Europeans and Health: AIDS and Drugs. A Secondary Analyses of Two Public Opinion Surveys.(Brussels, INRA, 1991), p. 93.

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Tableau 3Niveau de connaissance concernant le sang, par pays

Le quatrième groupe est constitué de trois pays où le nombre d'items qui obtiennent un faiblescore est égal à quatre. Il s'agit, par ordre décroissant:14

• du Luxembourg (3 "A" et 3 "B");• de l'Italie (3 "A" et 3 "B"); et• de l'Irlande (2 "A" et 4 "B").

Enfin, le dernier groupe est composé de quatre pays où le nombre de faibles scores est égal à cinq.Par ordre d'importance décroissant, il s'agit:

• de la Grèce (2 "A" et 3 "B");• de la Belgique (1 "A" et 4 "B");• de l'Espagne (1 "A" et 4 "B");• du Portugal (1 "A" et 4 "B").

Quand on s'intéresse maintenant au degré de connaissance associé à chacun des 10 items, on peutdistinguer quatre catégories:

" La première catégorie comprend le seul item qui obtient dans tous les pays un haut niveaude connaissance ("II existe différents groupes sanguins").

• Le deuxième groupe comprend les quatre items qui, dans tous les pays, obtiennent soit desscores élevés, soit des bons scores et aucun faible score ("donner du sang réduitdéfinitivement la quantité de sang dans le corps", "les dons de sang sont testés afin dedétecter des maladies", "n'importe qui peut recevoir du sang de n'importe quelle autrepersonne" et "une fois collecté le sang ne peut pas être conservé, il doit immédiatement êtredonné à un patient").

Ce classement tient également compte du nombre moyen de réponses correctes (graphique 4).

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• Le troisième groupe comprend les quatre autres items, ceux pour lesquels on trouve soitdes bons scores ("B"), soit des faibles scores ("C"), mais aucun score élevé ("A"). D s'agitde: "le plasma est un composant du sang", "le sang est composé de plusieurs substances quipeuvent être transformées en différents produits médicaux", "une personne hémophile estune personne dont le sang coagule immédiatement" et "donner du sang réduitl'hypertension artérielle".

• Enfin, en bas de l'échelle, on trouve l'autre item sur le plasma ("on peut donner du plasma àla place du sang"), pour lequel le niveau de connaissance est faible dans tous les pays (avecdes taux de non réponse variant entre 30 % en France et 61 % en Grèce).

Si on reprend l'indice de connaissance (nombre moyen de réponses correctes par répondant), onobserve quelques variations intéressantes. C'est ainsi que ceux qui donnent du sang sont, commeon pouvait s'y attendre, nettement mieux informés de tout ce qui touche au sang que ceux quin'ont jamais donné (7,82 contre 6,93). Parmi ceux qui donnent ou ont déjà donné du sang, leniveau de connaissance s'élève avec:

• la fréquence: ceux qui n'ont donné qu'une seule fois ont un score moyen de 7,41 contre unscore de 8,06 chez ceux qui ont donné de nombreuses fois;

• la date: plus c'est récent, plus élevé est le niveau de connaissances (8,05 chez ceux qui ontdonné du sang pour la dernière fois l'année passée contre 7,30 parmi ceux qui ne s'ensouviennent plus).

En ce qui concerne les variables socio-démographiques classiques:

• l'indice est positivement corrélé avec le niveau d'instruction scolaire: plus on a terminé cesétudes tard, plus on tend à avoir un nombre moyen de réponses correctes élevé (l'indice est6,53 parmi ceux qui ont quitté l'école avant 16 ans et de 7,91 chez ceux qui ont terminéaprès 20 ans);

• on a une relation en U inversé pour l'âge: le score moyen est le plus élevé dans les deuxcatégories d'âge intermédiaires et le moins élevé aux deux extrémités.

• le niveau de connaissance est plus élevé dans les grands centres urbains (7,35) que dans lescommunes rurales (6,97).

Le niveau de connaissance est également lié à l'utilisation des médias et à l'indice de leadershipd'opinion:

• de manière assez logique, plus on utilise les médias, mieux on est informé de tout ce quitouche au sang: le nombre moyen de réponses correctes passe de 6,15 chez ceux quin'utilisent les médias pas plus d'une ou deux fois par semaine (---) à 7,59 chez ceux qui lesutilisent tous les jours ou plusieurs fois par semaine (+++);

• les leaders d'opinion (++) obtiennent un nombre moyen de réponses correctes de 7,79contre 6,33 parmi ceux qui se situent en bas de l'échelle (--).

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2.2.2. Fréquences auxquelles on peut donner du sang et du plasma.

Les gens savent-ils à quelles fréquences on peut donner du sang et du plasma ? Savent-ils que cesfréquences sont différentes et qu'en particulier, on peut donner plus souvent du plasma que dusang ? C'est ce que les deux questions suivantes tentaient de mesurer.

Question 81: A votre avis, à quelle fréquence peut-on donner du sang ?"Une ou plusieurs fois par jourUne fois tous les 2 à 6 joursUne fois toutes les 1 à 4 semainesUne fois tous les moisUne fois tous les 2 moisUne fois tous les 3 à 4 moisUne fois tous les 5 à 6 moisUne fois tous les 7 à 12 moisMoins d'une fois par anJamais

Ainsi que le montre le graphique 6, le nombre de répondants qui connaissent la fréquence àlaquelle on peut donner du sang n'est pas très élevé; 21 % ont en effet donné la bonne réponse(indiquée par une flèche dans le graphique), à savoir une fois tous les 3 à 4 mois. C'est néanmoinsle deuxième pourcentage le plus élevé, après "une fois tous les mois" (23 %). Autrement dit,compte tenu du nombre relativement important de catégories de réponses, ce résultat peut êtreconsidéré comme relativement satisfaisant.

Pour cette question, ainsi que pour la question suivante, la réponse correcte est accentuée en gras.

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Tableau 4Fréquence à laquelle on peut donner du sang, par pays (% réponses correctes)

Quand on regarde les pourcentages de réponses correctes par pays (tableau 4), on s'aperçoit queceux-ci varient entre un maximum de 31 % au Danemark et un minimum de 17 % au Portugal etau Royaume-Uni. Ce qui frappe également dans ce tableau, c'est le nombre extrêmement élevé depersonnes qui ne savent pas ("NSP") au Portugal (34 %), mais aussi, quoique dans une moindremesure, en Belgique (25%).

Question 76: (SI REPONSE "VRAI" A Q75a). Et à votre avis, à quelle fréquence (tous les combien)peut-on donner du plasma ?

Une ou plusieurs fois par jourUne fois tous les 2 à 6 joursUne fois toutes les 1 à 4 semainesUne fois tous les moisUne fois tous les 2 moisUne fois tous les 3 à 4 moisUne fois tous les 5 à 6 moisUne fois tous les 7 à 12 moisMoins d'une fois par anJamais

Comparé au graphique 6, ce qui frappe en premier lieu dans le graphique 7, c'est le pourcentageextrêmement élevé de personnes qui ne savent pas (29 %). Manifestement, le mot "plasma" n'estpas un mot couramment utilisé dans les différents pays européens. Il engendre d'abord un hautdegré d'indécision. C'est ce qui ressortait également de la question portant sur le niveau deconnaissance de tout ce qui touche au sang.

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Comme pour le don de sang, la fréquence qui est la plus souvent citée est "une fois tous les mois"(23 %). La réponse correcte ("une fois toutes les 3 à 4 semaines") arrive en sixième position(8%).

Tableau 5Fréquence à laquelle on peut donner du plasma, par pays (% réponses correctes)

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Comme c'était le cas pour le sang, le pourcentage d'indécis varie fortement d'un pays à l'autre,passant de 17 % seulement dans la partie Est de l'Allemagne à 44 % au Portugal. Quant aupourcentage de réponses correctes, il varie entre un minimum de 3 % au Portugal à un maximumde 15% en Belgique.

Au niveau européen, aussi bien en ce qui concerne le sang que le plasma,16 on observe les mêmesvariations que celles notées pour le niveau de connaissance de tout ce qui touche au sang, ce qui,après tout, n'est que normal, à savoir que:

• ceux qui ont déjà donné du sang ou du plasma tendent à être plus nombreux à donner laréponse exacte: par exemple, 28 % de ceux qui donnent du sang ont cité la fréquenceexacte en ce qui concerne le sang contre 17 % seulement des autres (remarquonstoutefois que, même parmi ceux qui donnent du sang, plus de sept sur dix neconnaissent pas la bonne réponse);

• plus on donne fréquemment du sang ou du plasma et plus le don est récent, plus on tendà connaître la réponse exacte: par exemple, 38 % de ceux qui disent donnerfréquemment du sang connaissent la fréquence à laquelle on peut donner du sang contre21 % seulement de ceux qui n'ont donné du sang qu'une seule fois. 42 % des personnesqui ont donné du sang pour la dernière fois l'année dernière ont cité la réponse correctecontre 23 % de ceux qui ont donné du sang il y a plus de trois ans;

• les personnes instruites et celles qui utilisent le plus les médias sont significativementplus nombreuses à citer la bonne fréquence.

3. LE DON DE SANG ET DE PLASMA

Combien d'Européens donnent-ils du sang et/ou du plasma ? A quelle fréquence? Pourquoi donne-t-on du sang et pourquoi n'en donne-t-on pas ou plus ? Telles sont les questions abordées danscette partie du rapport.

3.1. Fréquence des dons

On analysera dans un premier temps les variations nationales en matière de dons de sang et deplasma. Dans un deuxième temps, on établira le portrait des donneurs de sang et de plasma auniveau européen.

3.1.1. Plasma

Question 77: (SI REPONSE "VRAI" A Q75a "ON PEUT DONNER DU PLASMA A LA PLACE DUSANG") Avez-vous, ou non, personnellement déjà donné du plasma?

OuiNon

D'une manière générale cependant, vu le petit nombre de personnes concernées par le don de plasma(il s'agissait d'une question filtre), les différences en ce qui concerne le plasma, ne sont pas statistique-ment significatives. Elle vont toutefois dans la direction attendue.

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Seulement 5 % de ceux qui savent qu'on peut donner du plasma à la place du sang ont déjà donnédu plasma (graphique 8). Autrement dit, seule une toute petite minorité d'Européens donne duplasma (2 % de l'ensemble des répondants).

C'est aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne que le pourcentage de donneurs de plasma est leplus élevé (8 %) et en Irlande qu'il l'est le moins (2 %).

A ceux qui avaient répondu qu'ils donnaient du plasma, on a ensuite demandé combien de fois ilsl'avaient fait. Le graphique 9 présente les résultats pour l'ensemble de l'Union Européenne.17

Question 78: (SI OUI EN Q77) Combien défais avez-vous donné du plasma ?Seulement une foisQuelques foisDe nombreuses fois

Parmi ceux qui ont déjà donné du plasma, 19 % ne l'ont fait qu'une seule fois, 46 % l'ont faitquelques fois et 30 % de nombreuses fois.

On a ensuite demandé à ces mêmes donneurs de plasma à quand remontait le dernier don. Legraphique 10 présente les résultats au niveau de l'Union Européenne.

Dans la mesure où le nombre de répondants concernés est extrêment petit (233 pour l'ensemble del'UE), on ne donnera pas les résultats nationaux. Cela n'aurait en effet guère de sens, le nombre dedonneurs de plasma étant partout inférieur à 30.

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Question 79: (SIOUIENQ77) Quand avez-vous donné du plasma pour la dernière fois ?L'année passéeII y a plus d'un an mais pas plus de trois ans11 y a plus de trois ansNSP.je ne m'en souviens pas (SPONTANE)

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Pour 51 % des donneurs de plasma, le don s'est passé il y a plus de trois ans. 26% ont donné duplasma la dernière fois l'année dernière et 17 % il y a plus d'un an mais pas plus de trois ans

Question 80: (SI NON A Q77) Avez-vous, ou non. déjà envisagé de donner du plasma ?OuiNon

Ainsi que le montre le graphique 11, la grande majorité (78 %) de ceux qui savent qu'on peutdonner du plasma à la place du sang n'a jamais envisagé de le faire. Seulement 16 % l'ont déjàenvisagé.

C'est au Danemark et aux Pays-Bas que le pourcentage de personnes ayant déjà envisagé dedonner du plasma est le plus élevé (30 %) et au Portugal qu'il l'est le moins (6 %).

3.1.2. Sang

Question 82: Avez-vous, ou non, déjà donné du sang ?OuiNon

Sept Européens sur dix n'ont jamais donné de sang; 30 % oui, c-à-d. un pourcentage nettementplus élevé qu'en ce qui concerne le don de plasma (graphique 12).

C'est en France que le don du sang est le plus répandu: 43 % des Français disent avoir déjà donnédu sang. A l'inverse, c'est au Luxembourg et au Portugal que le pourcentage de donneurs de sangest le plus faible (15%).

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Le graphique 13 et le tableau 6 montrent la fréquence avec laquelle on donne du sang. Dans lamesure où le nombre de donneurs de sang est limité (N = 3805), les pourcentages nationaux sont àinterpréter avec prudence.

Question 83: (SI OUI A Q82) Combien défais avez-vous donné du sang ?Seulement une foisQuelques foisDe nombreuses fois

Parmi les donneurs de sang, environ un sur deux (46 %) l'a fait quelques fois. 21% n'ont donné dusang qu'une seule fois et 32 % l'ont fait de nombreuses fois.

C'est, par ordre d'importance décroissant, au Danemark, au Luxembourg, aux Pays-Bas, enBelgique, au Royaume-Uni et en Irlande qu'on donne le plus souvent du sang. Dans ces six paysen effet, le pourcentage de donneurs de sang qui disent l'avoir fait de nombreuses fois est supérieuraux pourcentages de ceux qui disent avoir donné quelques fois ou une seule fois. Cespourcentages sont respectivement de: 58 % (DK), 55 % (L), 46 % (NL), 45 % (B), 44 % (UK) et41%(IRL).

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Tableau 6Combien de fois avez-vous donné du sang (% par pays)

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Le graphique 14 et le tableau 7 montrent, quant à eux, à quand remonte le dernier don de sang. Lamême remarque méthodologique que précédemment s'impose ici aussi.

Question 84: (SI OUI A Q82) Quand avez-vous donné du sang pour la dernière fois?L'année passéeII y a plus d'un an mais pas plus de trois ansII y a plus de trois ansNSP.je ne m'en souviens pas (SPONTANE)

Pour une majorité de donneurs (54 %), le don remonte à il y a plus de trois ans. 23 % ont donnédu sang pour la dernière fois l'année dernière; pour 18 %, cela remonte à moins de trois ans d'ici.

Tableau 7Quand avez-vous donné du sang pour la dernière fois (% par pays)

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Ainsi que le montre le tableau 7, dans tous les pays de l'Union Européenne, le classement est lemême. Partout, la majorité (absolue ou relative) des donneurs de sang l'a fait pour la dernière foisil y a plus de trois ans. C'est le cas même dans les six pays où les donneurs disaient qu'ils avaientdéjà donné plusieurs fois du sang.

Question 86: (SI NON A Q82) Avez-vous, ou non, déjà envisagé de donner du sang ?OuiNon

Parmi ceux qui n'ont jamais donné de sang, 39 % ont néanmoins déjà envisagé de le faire. Parcontre, 57 %, soit une majorité, n'ont jamais envisagé de donner du sang.

On observe d'assez fortes variations nationales dans le pourcentage de non donneurs de sang ayantdéjà envisagé de le faire. Dans quatre pays, ce pourcentage est supérieur à 50 %. Il s'agit, par odred'importance décroissant:

• de la Grèce (57 % de "oui");• du Royaume-Uni (54 %);• du Danemark (52 %);• et de l'Espagne (50 %).

Par contre, dans trois pays (la Belgique, le Portugal et l'Allemagne), ce pourcentage estparticulièrement faible: dans ces trois pays, moins d'un non donneur sur quatre a déjà envisagé dedonner du sang.

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3.1.3. Portrait des donneurs de sang et de plasma

Qui sont ces personnes qui donnent du sang et/ou du plasma ? De quels milieux proviennent-ils?Qu'ont-ils comme valeurs ? C'est ce qu'on se se propose d'analyser dans cette section.

Première remarque: 94 % des donneurs de plasma donnent également du sang (contre seulement 4% qui ne donnent que du plasma). Le contraire, toutefois, n'est pas vrai (ce qui n'est guèreétonnant, dans la mesure où il y a beaucoup plus de donneurs de sang): 14 % seulement desdonneurs de sang donnent aussi du plasma. 83 % ne donnent que du sang.

Pour les analyses qui suivent, on a construit une nouvelle variable, à savoir le pourcentage depersonnes qui donnent du sang et/ou du plasma. Au niveau européen, celles-ci représentent 30 %de l'échantillon.

Il y a significativement plus d'hommes qui donnent du sang et/ou du plasma que de femmes (36 %contre 24 %).

En termes d'âge, on a une relation en U inversé: c'est parmi les plus jeunes et les plus âgés que laproportion de donneurs est la moins élevée. On a les pourcentages suivants:

• 15-24 ans: 18 % de donneurs,• 25-39 ans: 35 %,• 40-54 ans: 37 %,• 55 ans et plus: 27 %.

Plus on est instruit, plus on est susceptible de donner du sang ou du plasma. Le pourcentage dedonneurs augmente en effet linéairement avec le nombre d'années d'études, passant de 25 % parmiceux qui ont quitté l'école avant 16 ans à 42 % parmi ceux qui ont terminé après 20 ans.

Le don du sang est également plus fréquent dans les couches aisées de la population: lepourcentage de donneurs augmente en effet avec le revenu, passant de 24 % dans la catégorie laplus basse (--) à 37 % dans la catégorie la plus élevée (++). " Le nombre de donneurs estégalement significativement plus élevé parmi les cadres et les employés (42 % et 38 %respectivement) que parmi les ouvriers (35%) et, surtout, les chômeurs (26 %).

Dans la mesure où niveau d'instruction scolaire et revenus tendent à être corrélés," une partie de(mais pas toute) la relation entre revenu et propension à donner du sang ou du plasma s'expliqueévidemement par l'effet du niveau d'instruction.

Le donneur de sang et/ou de plasma est plutôt un homme, ou une femme, marié(e) oucohabitante(e): le pourcentage de donneurs célibataires est significativement moins élevé que dansles autres catégories (22 % contre 34 et 36% respectivement). On notera que cela n'est pas dû aufait que les célibataires tendent à être plus jeunes: la relation entre état-civil et propension à donnerse maintient après avoir contrôlé pour l'âge (on a la même relation en U inversé dans lesdifférentes catégories d'état-civil).

Voir annexe 8.3.3 pour la manière dont cet indice est construit-Parmi ceux qui ne sont plus aux études, le coefficient de corrélation de Pearson entre ces deux variablesest de 0,32.

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De manière assez surprenante, la propension à donner du sang et/ou du plasma semble égalementêtre liée à la pratique religieuse. Ceux qui se disent agnostiques ou athées sont en effetsignficativement plus nombreux à donner du sang et/ou du plasma que les autres (36 % contre 29%). De même, plus on se rend souvent aux services religieux, moins on tend à donner du sang: onpasse en effet de 38 % chez les non croyants à 28 % chez ceux qui se rendent aux servicesreligieux plusieurs fois par semaine.

Cette relation est, comme indiqué, assez surprenante, dans la mesure où des raisons religieuses nesont pratiquement jamais avancées par ceux qui ne donnent pas ou plus de sang pour expliquerleur comportement (voir section suivante). On n'observe, à ce propos, aucune différencestatistiquement significative selon la pratique religieuse.

Cette relation s'explique,par contre, par l'effet du niveau d'instruction scolaire: quand on contrôlepour le niveau d'éducation, la relation primitive entre pratique religieuse et propension à donnerdisparaît.

Enfin, les leaders d'opinion et ceux qui utilisent souvent les médias sont plus nombreux à donnerdu sang que les autres. En ce qui concerne l'échelle de leadership d'opinion, on passe de 21 % (--)à 39 % (++); pour l'indice d'utilisation des médias, de 20 % (---) à 33 % (+++). Dans les deux cas,la relation est linéaire.

3.2 Pourquoi on ne donne plus ou pas de sang.

On vient de voir dans la section précédente, que la majorité des Européens n'a jamais donné desang et que, parmi eux, plus d'un sur deux n'a même jamais envisagé de le faire. Pourquoi ce refus? C'est ce qu'une série de questions a tenté de cerner.

On s'intéressera d'abord aux raisons invoquées en général. Ensuite, on analysera pourquoi ceux quiont donné du sang pour la dernière fois il y a plus de trois ans ne l'ont plus fait et pourquoiceux qui n'ont jamais donné, mais ont déjà envisagé de le faire, ne l'ont pas fait.

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3.2.1 En général

Question 91: Voici maintenant quelques raisons possibles pour lesquelles les gens ne donnent pasde sang. Pouvez-vous me donner celles qui vous semblent les plus importantes(MAXIMUM 3 REPONSES) ?

Leur docteur le leur a déconseillé ou ïls n 'ont pas une bonne santéPar manque de tempsIls ne savent pas où allerIls ont vécu une mauvaise expérience ou un membre de leur famille ou un amia eu une mauvaise expérienceIls ont peur que l'aiguille ne soit infectéeIls ont peur d'attraper le SIDAIls pensent que donner du sang pourrait les affaiblirIls pensent que leur sang pourrait ne pas être correctement utiliséIls ont peur des aiguillesIls n 'aiment pas l'idéePour des raisons religieusesLeur tentative de donner du sang a été rejetéeAutres (SPONTANE)NSP

Quand on demande à l'ensemble des répondants pourquoi, à leur avis, les gens ne donnent pas desang (graphique 16), la principale raison invoquée (parmi les 12 raisons proposées) est une raisonmédicale: 43 % des Européens pensent que c'est parce que le docteur l'a déconseillé ou parce queles gens n'ont pas une bonne santé.

La deuxième raison avancée est la peur d'attraper le SIDA (37 %). En troisième position, ontrouve la peur des aiguilles (29 %). 21 % pensent que c'est parce que les gens ont peur quel'aiguille ne soit infectée. Toutes les autres raisons proposées sont citées par moins de 20 % desrépondants.

Tableau 8Pourquoi, en général, les gens ne donnent pas de sang (% par pays)

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Dans huit pays de l'Union sur douze (tableau 8), l'avis médical ou la mauvaise santé arrive en têtedes raisons citées. Les quatre pays où une autre raison occupe la première place sont:

• le Danemark (première raison citée par 38 % des répondants: des raisons religieuses);• l'Espagne (la peur du SIDA: 37 %);• la France (peur du SIDA: 49 %);• le Royaume-Uni (peur des aiguilles: 43 %).

Dans tous les pays de l'Union Européenne, la peur d'attraper le SIDA est considérée parmi lesraisons les plus importantes pour lesquelles les gens ne donnent pas de sang. A l'exception del'Irlande en effet, où cette raison n'arrive qu'en sixième place, la peur du SIDA arrive en deuxième,troisième ou quatrième position.

On notera que les jeunes avancent plus souvent la peur du SIDA et des aiguilles que les personnesplus âgées: 40 % des jeunes de 15 à 24 ans disent que c'est parce que les gens ont peur d'attraperle SIDA contre 35 % des plus de 55 ans; en ce qui concerne la peur des aiguilles, les pourcentagessont respectivement de 34 % et 25%.

Par contre, les personnes âgées et les femmes sont significativement plus nombreuses à citer desraisons médicales: 47 % des personnes de plus de 55 ans disent que, si les gens ne donnent pas desang, c'est parce que leur docteur le leur a déconseillé ou qu'ils n'ont pas une bonne santé contreseulement 38 % des jeunes de 15 à 24 ans; les pourcentages sont respectiement de 46 % chez lesfemmes contre 40 % chez les hommes.

3.2.2. Personnellement

Question 85: (SI "IL Y A PLUS DE 3 ANS " EN Q84) Pouvez-vous me dire pourquoi vous n 'avez plusdonné de sang depuis plus de 3 ans ? Voici quelques raisons possibles. Pouvez-vousme dire celles qui s'appliquent le mieux à votre cas (MAXIMUM 3 REPONSES)

Votre docteur vous l'a déconseillé ou vous n'avez pas une bonne santéPar manque de tempsVous ne savez pas où allerVous avez vécu une mauvaise expérience ou un membre de votre famille ou unami a eu une mauvaise expérienceVous avez peur que l'aiguille ne soit infectéeVous aezpeur d'attraper le SIDAVous pensez que donner du sang pourrait vous affaiblirVous pensez que votre sang pourrait ne pas être correctement utiliséVous avez peur des aiguillesVous n 'aimez pas l'idéePour des raisons religieusesVotre tentative de donner du sang a été rejetéeAutres (SPONTANE)NSP

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Ainsi que le montre le graphique 17, l'avis médical ou la mauvaise santé est également la principale raisoninvoquée par ceux qui n'ont plus donné de sang depuis plus de trois ans (29 %). Vient ensuite le manque detemps (21 %). On remarquera toutefois que la catégorie la plus souvent citée est la catégorie "Autres raisons":31 % des répondants ont spontanémement choisi cette réponse.

La peur du SIDA est citée par seulement 8 % des répondants. La peur d'attraper le SIDA semble toutefoissignificativement plus répandue en Allemagne (13%) et en France (12%), comme par hasard, les deux pays oùont éclaté des scandales liés aux transfusions sanguines.20

Pour expliquer pourquoi ils ne donnent plus de sang, les jeunes sont nettement plus nombreux àciter:

• le manque de temps (41 % chez les 15-24 ans contre 7 % seulement chez les plus de 55ans);

• la peur d'attraper le SIDA (27 % contre 5 %);• la peur que l'aiguille soit infectée (17 % contre 4 %);• la peur des aiguilles (16 % contre 3 %);• le fait que, tout simplement, ils n'aiment pas l'idée (12 % contre 2 %).

Les plus de 55 ans, par contre, sont nettement plus nombreux, ainsi qu'on pouvait s'y attendre, àciter des raisons médicales ou leur mauvaise santé que les plus jeunes (40 % contre 6 % seulementchez les 15-24 ans). On remarquera que toutes ces relations sont linéaires.

Les femmes, quant à elles, citent plus volontiers que les hommes des raisons médicales (34 %contre 25 %); les hommes, par contre, le manque de temps (24 % contre 17 %).

Vu le petit nombre de personnes concernées (environ une centaine par pays) par cette question etla suivante, on ne présentera pas les résultats détaillés par pays. Cela n'aurait en effet aucun sens.On se contentera de noter quelques points marquants.

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A ce propos, on notera que, assez logiquement, ceux qui sont sans emploi sont nettement moinsnombreux à avancer le manque de temps pour expliquer leur geste que ceux qui travaillent (13 %contre 32 % parmi les indépendants, 31 % parmi les ouvriers, 28 % parmi les cadres et 22 % chezles employés).

On a posé la même question à ceux qui n'ont jamais donné de sang, mais qui ont déjà envisagé dele faire. Le graphique 18 présente les résultats.

Question 87: (SI OUI A Q86) Pouvez-vous me dire pourquoi vous n'avez jusqu'à maintenant jamaisdonné de sang ? Voici quelques raisons possibles. Pouvez-vous me dire celles quis'appliquent le mieux à votre cas (MAXIMUMS REPONSES)

Votre docteur vous l'a déconseillé ou vous n'avez pas une bonne santéPar manque de tempsVous ne savez pas où allerVous avez vécu une mauvaise expérience ou un membre de votre famille ou unami a eu une mauvaise expérienceVous avez peur que l'aiguille ne soit infectéeVous avez peur d'attraper le SIDAVous pensez que donner du sang pourrait vous affaiblirVous pensez que votre sang pourrait ne pas être correctement utiliséVous avez peur des aiguillesVous n 'aimez pas l'idéePour des raisons religieusesVotre tentative de donner du sang a été rejetéeAutres (SPONTANE)NSP

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Parmi les personnes qui ont déjà envisagé de donner du sang mais ne l'ont jamais fait, il ressort quela principale raison invoquée est, comme pour le groupe précédent, la catégorie résiduelle("autres"): 23 % des personnes concernées ont spontanément répondu de la sorte.

En deuxième position, arrive le conseil du médecin et la mauvaise santé (20 %). Le manque detemps est invoqué par 19 % des répondants; la peur des aiguilles par 16 %. Seuls 6 % invoquentcomme raison de n'avoir jamais donné de sang la peur d'attraper le SIDA.

Ici aussi, la peur d'attraper le SIDA semble nettement plus souvent citée en Allemagne (12 %) eten France (8 %). De la même façon, on observe les mêmes variations en fonction de l'âge et dusexe.

3.3. Pourquoi on donne du sang

Après s'être intéressé aux raisons qui poussaient une majorité d'Européens à ne pas donner desang, on analysera, dans cette section, les raisons inverses, c-à-d. celles qui font que certainsdonnent du sang. Pourquoi et quand le font-ils ? On a posé la question à l'ensemble desrépondants. Six raisons et/ou circonstances étaient proposées. Les répondants devaient direquelles étaient, selon eux, les deux raisons qui leur semblaient les plus importantes. Le graphique19 et le tableau 11 présentent les réponses.

Question 90: A votre avis, quand et pourquoi les gens donnent-ils du sang ? Voici quelques raisonsqui ont été suggérées. Pouvez-vous me dire celles qui vous semblent les plusimportantes (MAXIMUM 2 REPONSES)

Avant une opérationC'est une bonne actionUn membre de la famille ou un ami en a besoinUn membre de la famille ou un ami a déjà eu une transfusion sanguineLors d'une catastrophe où de nombreuses personnes sont blesséesLeur groupe sanguin est rareAutres (SPONTANE)NSP

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Tableau 9Quand et pourquoi les gens donnent-ils du sang (% par pays)

La raison la plus souvent citée est une raison morale: 52 % des Européens pensent que les gensdonnent du sang tout simplement parce que c'est une bonne action. Cette raison estparticulièrement citée au Danemark (64 %), en France (64%) et en Belgique (62 %). Par contre,cette motivation semble beaucoup moins importante en Allemagne (36 %) et au Portugal (38 %).

En Allemagne, ce sont des raisons purement égoïstes qui sont le plus souvent citées: 50 % desAllemands pensent en effet que les gens donnent du sang avant une opération. Au niveaueuropéen, cette raison arrive en 4ème position (27 %).

En Grèce, en Espagne et au Portugal, la raison la plus souvent citée est également d'ordrepersonnel, à savoir parce qu'un membre de la famille ou un ami en a besoin (66 %, 52 % et 52 %respectivement). Au niveau européen, cette raison arrive en deuxième place (33 %).

Au niveau des 12 pays de l'Union Européenne, la raison la moins souvent citée (6 %) est l'effetd'imitation, à savoir le fait qu'un membre de la famille ou un ami a déjà eu une transfusionsanguine.

Enfin, 30 % des Européens pensent que les gens donneraient du sang lors d'une catastrophe où denombreuses personnes seraient blessées et 25 % parce que leur groupe sanguin est rare.

D'une manière générale, on n'observe guère de différences marquantes en fonction des variablessocio-démographiques classiques. Tout au plus, peut-on noter que les plus jeunes et les moinsinstruits sont moins nombreux à citer des raisons morales et un peu plus nombreux à citer desraisons personnelles.

C'est ainsi que 49 % seulement des jeunes disent que c'est une bonne action, contre 56 % des 25-39 ans, 52 % des 40-54 ans et 51 % de plus de 55 ans. A l'inverse, 40 % des 15-24 ans avancent lefait qu'un membre de la famille ou un ami en aurait besoin contre 33 % des plus de 55 ans.

En ce qui concerne le nombre d'années d'études, on a les pourcentages suivants:

" bonne action (cité par 50 % des répondants qui ont quitté l'école avant 16 ans contre 58% de ceux qui ont terminé après 20 ans);

• ami ou membre de la famille en a besoin (36 % contre 30 %).

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4. LES TRANSFUSIONS SANGUINES

Combien de gens ont-ils déjà eu une transfusion sanguine ? Connaissent-ils quelqu'un qui en a déjàeu une? Que feraient-ils au cas où ils auraient besoin d'une transfusion sanguine ? Telles sont lestrois questions abordées dans ce chapitre.

Question 88: Avez-vous déjà eu une transfusion sanguine ?OuiNon

Comme le montre le graphique 20, 13 % des Européens ont déjà eu une transfusion sanguine. Auniveau des différents pays de l'Union, ce pourcentage varie entre un maximum de 23 % auLuxembourg et un minimum de 8 % en Espagne.

Comme on pouvait s'y attendre, plus on est âgé, plus la probabilité d'avoir déjà eu au cours de savie une transfusion sanguine est élevée. On a les pourcentages suivants:

• 15-24 ans: 5%,• 25-39 ans: 10 %,• 40-54 ans: 14 %,• 55 ans et plus: 20 %.

De même, les femmes sont plus nombreuses à avoir déjà reçu une transfusion sanguine que leshommes (16 % contre 10 %).

Quand on demande aux répondants s'ils connaissent personnellement quelqu'un qui a eu unetransfusion sanguine, le pourcentage de réponses positives est nettement plus élevé.

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Question 89: Connaissez-vous personnellement quelqu'un qui a eu une transfusion sanguine ?Qui, un membre de la famille ou un amiOui, quelqu 'un d'autreNon. personne

45 % des Européens connaissent personnellement quelqu'un qui a eu une transfusion sanguine.

Tableau 10Connaissez-vous quelqu'un qui a eu une transfusion sanguine (% par pays)

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C'est en Irlande (33 %), en Belgique (38 %) et en Allemagne que ce pourcentage est le moinsélevé et en Italie (56 %), au Luxembourg (53 %) et au Portugal (51 %) qu'il l'est le plus.

Que feraient les Européens au cas où ils auraient besoin d'une transfusion sanguine (par exemple,lors d'une opération) ? Accepteraient-ils le sang de n'importe qui ou bien n'accepteraient-ils queleur propre sang ou celui d'un proche ? C'était l'objet de la troisième question

Question 92: Si vous saviez que vous alliez avoir besoin d'une transfusion sanguine dans un futurproche (par exemple lors d'une opération), que feriez-vous (UNE SEULE REPONSE)

Vous accepteriez uniquement du sang que vous avez donné vous-mêmeprécédemmentVous accepteriez uniquement du sang venant d'un membre de la famille oud'un amiVous accepteriez du sang venant de n'importe quiNSP

Ainsi que le montre le graphique 22, s'ils savaient qu'ils allaient avoir besoin d'une transfusionsanguine dans un futur proche, 46 % des Européens accepteraient du sang de n'importe qui; 25 %accepteraient uniquement du sang qu'ils auraient donné eux-mêmes précédemment et 23 %accepteraient uniquement du sang venant d'un membre de la famille ou d'un ami (7 % ne saventpas).

Ce sujet des transfusions sanguines est néanmoins un sujet très sensible, ce qui explique que lespourcentages varient fortement d'un pays à l'autre (tableau 11). En Allemagne, seulement 24 %des répondants accepteraient du sang venant de n'importe qui. Ce pourcentage est égalementnettement inférieur à la moyenne européenne en Italie (33 %) et au Luxembourg (39 %). Al'inverse, le pourcentage de personnes qui accepteraient du sang de n'importe qui estparticulièrement élevé au Danemark (80%), au Royaume-Uni (73 %) et aux Pays-Bas (70 %).

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Tableau 11En cas de transfusion sanguine, accepteraient du sang (% par pays)

Les femmes, les personnes plus âgées, moins éduquées, de droite ou du centre, ainsi que celles quiont une pratique religieuse élevée sont nettement plus méfiantes en matière de transfusionsanguine. Les pourcentages de répondants qui, dans ces catégories disent qu'ils accepteraient dusang de n'importe qui sont en effet systématiquement moins élevés. Quelques exemples:

• femmes (41 %), hommes (50 %);

• 55 ans et plus (42 %), autres (47 %);

• ceux qui ont terminé l'école avant 16 ans (43 %), ceux qui ont terminé après 20 ans(50%);

• droite ou centre (46 %), gauche (52 %);21

• ceux qui assistent plusieurs fois par semaine aux services religieux (37 %), non croyants(51 %).

Voir annexe 8.3.4. pour la manière dont cette échelle est construite.

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5. ORGANISATION DE LA COLLECTE DE SANG

Comment, selon quelles modalités et par qui devrait être organisée la collecte du sang et sonstockage ? Tel était le thème abordé par les questions suivantes.

5.1. Opinions concernant les modalités du don de sang.

5.1.1. En général

Question 93: A propos des dons de sang gratuits, quelle est la proposition qui est le plus proche devotre opinion ? (UNE SEULE REPONSE)

Le sang donné gratuitement devrait être distribué gratuitement aux personnesqui en ont besoinUne somme peut être demandée afin de couvrir les frais de collecte, de tests etde distribution du sangUne somme supérieure aux frais de collecte, de tests et de distribution du sangpeut être demandée, mais uniquement pour financer la recherche,l'information et des campagnes pour encourager les dons de sangLe sang peut être vendu comme n 'importe quel autre produitNSP

Ainsi que le montre le graphique 23, près de huit Européens sur dix (78 %) sont d'avis que le sangdonné gratuitement devrait être distribué gratuitement aux personnes qui en ont besoin. 13%pensent plutôt qu'une somme peut être demandée afin de couvrir les frais de collecte, de tests et dedistribution du sang et 6 % qu'une somme supérieure aux frais de collecte, de tests et dedistribution du sang peut être demandée, mais uniquement pour financer la recherche, l'informationet des campagnes pour encourager les dons de sang. Enfin, seulement 1 % des Européens estimeque le sang peut être vendu comme n'importe quel autre produit.

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Tableau 12Opinions à propos des dons de sang gratuits (% par pays)

Dans tous les pays de l'Union Européenne, le classement est le même, indiquant un très grandconsensus sur ce sujet.

Si l'ordre est le même dans les 12 pays, le degré d'unanimité varie, lui, quelque peu. Ainsi, auDanemark et au Royaume-Uni, plus de neuf répondants sur dix estiment que le sang donnégratuitement devrait être distribué gratuitement aux personnes qui en ont besoin. Par contre, enBelgique, en Allemagne, au Luxembourg et aux Pays-Bas, on trouve un nombre non négligeablede personnes qui pensent qu'une somme peut être demandée afin de couvrir les frais de collecte, detests et de distribution du sang (26 %, 25 %, 25 % et 20 % respectivement).

On observe le même consensus au niveau des variables socio-démographiques. On n'observe, parexemple, guère de différences selon le sexe ou l'âge. Tout au plus notera-t-on que les gens plusinstruits sont quelque peu plus nombreux à penser qu'une somme supérieure aux frais de collecte,de tests et de distribution du sang pourrait être demandée pour financer notamment la recherche.10 % des répondants qui ont terminé leurs études après 20 ans sont de cet avis contre seulement 4% de ceux qui ont quitté l'école avant 16 ans. A l'inverse, ceux-ci sont plus nombreux à penser quele sang devrait être distribué gratuitement (80 % contre 74 %).

Liée à cet effet du niveau d'instruction, on constate la même tendance en ce qui concerne le degréde connaissance de tout ce qui touche aux produits sanguins. Ceux qui choisissent la troisièmeproposition (somme pour financer la recherche) ont un niveau moyen de connaissance quelque peuplus élevé (7,69) que ceux qui choisissent la première (7,18) ou la deuxième proposition (7,34).

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Par contre, les donneurs de sang et/ou de plasma ont, sur ce sujet, les mêmes opinions que ceuxqui ne donnent pas.

5.1.2. Opinions sur la manière d'inciter les gens à donner du sang ou du plasma

Question 94: A votre avis, quelqu'un qui donne du sang devrait...? (MAXIMUM 2 REPONSES)A. Ne rien recevoir, donner pour donnerB. Recevoir un témoignage de reconnaissance, par exemple un certificat ou

une épinglette, un pin'sC. Etre libre de donner du sang pendant les heures de travailD. Recevoir un ou plusieurs jours de congéE. Etre remboursé pour le temps pris sur le travail et pour les dépenses

occasionnéesF. Etre remboursé pour son temps et son effortG. NSP

Comme le montre le graphique 24, pour une majorité d'Européens, le don de sang devrait être unacte purement altruiste: 58 % sont en effet plutôt d'avis que quelqu'un qui donne du sang nedevrait rien recevoir, qu'il devrait donner pour donner.

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Tableau 13Quelqu'un qui donne du sang devrait (% par pays)

A l'exception de l'Allemagne et de la Belgique, il s'agit là de l'opinion majoritaire dans tous les paysmembres. C'est particulièrement le cas en Grèce (84%), en Espagne (76 °/o) et en Italie (74 %).

Par contre, comme signalé, en Allemagne, les opinions sont plus divisées: le score n'est que de 34%, c-à-d. pas significativement plus que le pourcentage de gens qui pensent qu'on devrait être librede donner du sang pendant les heures de travail (31 %). Au niveau européen, cette dernièreopinion est partagée par 28 % des répondants.

21 % estiment que celui qui donne du sang devrait recevoir un témoignage de reconnaissance (parexemple, un certificat ou une épinglette, un pin's).

Les autres propositions, par contre, sont plutôt rejetées par l'ensemble des Européens.Concrètement, cela signifie que:

• 13 % seulement des répondants pensent qu'on devrait être remboursé pour le temps prissur le travail et pour les dépenses occasionnées;

• 8 % optent pour un petit cadeau;• 6 % seulement estiment qu'on devrait être payé pour son temps et son effort;• enfin, 6 % sont plutôt d'avis qu'on devrait recevoir un ou plusieurs jours de congé.

On a ensuite posé la même question, mais cette fois-ci à propos des dons de plasma. L'enquêteurexpliquait d'abord ce que c'était que le plasma. Le graphique 25 et le tableau 14 présentent lesrésultats.

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Question 95: Le plasma est la partie jaunâtre et liquide du sang. On peut donner du plasma aumoins une fois par an et cela dure approximativement une heure. A votre avis,quelqu'un qui donne du plasma plusieurs fois par an devrait...? (MAXIMUM 2REPONSES)

A. Ne rien recevoir, donner pour donnerB. Recevoir un témoignage de reconnaissance, par exemple un certificat ou une

épmglette, unpin'sC. Etre libre de donner du sang pendant les heures de travailD. Recevoir un ou plusieurs jours de congéE. Etre remboursé pour le temps pris sur le travail et pour les dépenses

occasionnéesF. Etre remboursé pour son temps et son effortG. NSP

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Tableau 14Quelqu'un qui donne du plasma devrait (% par pays)

On le voit, au niveau européen, on obtient exactement le même classement en ce qui concerne ledon de plasma. La principale différence réside dans le niveau des pourcentages: ceux-ci, en touscas en ce qui concerne les modalités les plus souvent citées, sont systématiquement moins élevésque dans le cas du don de sang, reflétant en cela le nettement moins bon niveau de connaissancedes Européens concernant le plasma.

Au niveau européen toujours, on n'observe, ici encore, guère de variations en fonction desvariables socio-démographiques, que ce soit au sujet des dons de sang ou de plasma. Leclassement est le même quel que soit l'âge, le sexe ou le niveau d'instruction. Tout au plusremarquera-t-on que les personnes de 25-54 ans, c-à-d. essentiellement les personnes actives, sontnettement plus nombreuses à penser qu'on devrait être libre de donner du sang (ou du plasma)pendant les heures de travail (32 % contre 23 % des 15-24 ans et 26 % des plus de 55 ans).

C'est ce que pensent aussi les donneurs de sang et/ou de plasma: 34 % d'entre eux sont de cet aviscontre 26 % de ceux qui ne donnent pas. Les donneurs de sang et/ou de plasma sont, par contre,plus nombreux à penser qu'on devrait donner pour donner (63 % contre 56 %). Pour le reste,donneurs et non donneurs sont, en gros, du même avis.

5.2. Opinions concernant le projet visant à assurer les besoins en matière de produitssanguins

L'Union Européenne développe actuellement un projet visant à assurer son auto-suffisance enmatière de sang et de produits sanguins. Cette auto-suffisance devrait être atteinte uniquement aumoyen de dons gratuits. Les Européens sont-ils au courant de ce projet ? En ont-ils déjà entenduparler ? Pensent-ils qu'un tel projet est important et comment devrait-il être mené à bien, parchaque pays séparément ou en commun par l'ensemble des pays de l'Union Européenne ?

Pour le savoir, on a posé les trois questions suivantes aux répondants.

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5.2.1. Connaissance du projet

Question 96: La (CE & UE (CE)} vise à assurer ses propres besoins en matière de sang et de produitssanguins avec les dons de sang des ses propres citoyens. Ces dons de sang devraient êtrevolontaires et non rémunérés. Avez-vous ou non entendu parler de ce projet ?

OuiNon

79 % des Européens disent ne jamais voir entendu parler du projet de l'Union Européenne visant àassurer ses propres besoins en matière de sang et de produits sanguins. 15 % seulement en ontdéjà entendu parler.

C'est au Luxembourg (28 %), en Grèce (25 %), en Italie (21 %) et au Portugal (20 %) qu'on aentendu le plus parler du projet et au Danemark et au Royaume-Uni, deux pays plutôt plus anti-européens, qu'on en a entendu parler le moins (7 % et 8% respectivement).

Assez logiquement, ceux qui utilisent beaucoup les médias sont plus nombreux à avoir entenduparler de ce projet que les autres: 16 % de ceux qui s'informent tous les jours ou plusieurs fois parsemaine en ont déjà entendu parler contre 8 % de ceux qui ne s'informent qu'une ou deux fois parsemaine.

Il en va de même des leaders d'opinion: 20 % de ceux qui sont situés en haut de l'échelle (++) ontentendu parler de ce projet contre 11 % de ceux qui sont situés en bas de l'échelle (--).

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5.2.2. Importance du projet

Question 97: Et pensez-vous que ce projet est... ?Très importantAssez importantPas vraiment importantPas important du toutNSP

Comme le montre le graphique 27, 43 % des Européens pensent que ce projet est très imponant et38 % que c'est assez imponant. Autrement dit, plus de huit Européens sur dix trouvent le projeteuropéen d'auto-suffisance sanguine au moyen de dons volontaires et non rémunérés très ou assezimponant.

C'est en Grèce que le pourcentage de répondants qui trouvent ce projet très imponant est le plusélevé (69 %). En Italie et en Irlande, ce pourcentage dépasse également les 50 % (57 % et 50 %respectivement). Par contre, c'est en Belgique qu'il est le moins élevé (28 %)

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Tableau 15Ce projet est (% par pays)

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Au niveau européen, sur le plan socio-démographique, le consensus est large: on n'observe en effetguère de différences de pourcentages marquantes selon le sexe, l'âge, le niveau d'éducation, etc.Tous trouvent ce projet d'auto-sufBsance très ou assez important.

Même les non donneurs sont 80 % à trouver ce projet très ou assez important (contre 85 % desdonneurs). D'une certaine façon, ces 80 % sont ce qu'on appelle dans la théorie du choix rationnel,des "resquilleurs" (free-riders). Ds trouvent en effet que le projet d'auto-suffisance sanguine (unbien public)" est important; pourtant ils refusent d'y contribuer en donnant eux-mêmes du sang. Dsprofitent du bien collectif sans en supporter les coûts.

5.2.3. Maître d'oeuvre du projet

Question 98: A votre avis, ce projet devrait-il être réalisé par chaque pays de la (CE & UE (CE))séparément ou en commun par l'ensemble des pays de la (CE & UE (CE))?

Par chaque pays de la (CE & UE (CE)) séparément (c-à-d. que chaque paysdevrait être auto-suffisant en sang)En commun, par l'ensemble des pays de la (CE & UE (CE)) (c-à-d. que les paysqui ont trop de sang devrait le partager avec ceux qui n'en ont pas assez)NSP

Comme on le voit, une majorité de répondants (57 %) se déclare favorable à une solution encommun basée sur la solidarité (c-à-d. que les pays qui ont trop de sang devraient le partager avecceux qui n'en ont pas assez). 33 % sont pour des solutions purement nationales (à savoir quechaque pays devrait être auto-sufBsant en sang) et 10 % sont sans avis.

Tableau 16Ce projet devrait être réalisé (% par pays)

Par bien collectif, on entend un bien qui profite nécessairement à tous les membres du groupe, queceux-ci aient participé ou non i l'action.

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C'est en Italie (69 %), en Grèce (65 %) et au Portugal (62 %) que les partisans de la solidaritéeuropéenne sont les plus nombreux et en Irlande (43 %), en Allemagne (48 %) et au Danemark(48 %) qu'ils le sont le moins.

Au niveau européen, les jeunes, les plus instruits, ceux qui se disent de gauche, les leadersd'opinion, les donneurs de sang et/ou de plasma sont significativement plus nombreux à estimerque ce projet devrait être réalisé en commun par l'Union Européenne. On a en effet lespourcentages suivants:

• 61 % chez les 15-24 ans contre 50 % chez les plus de 55 ans;• 65 % chez ceux qui ont terminé leurs études après 20 ans contre 51 % chez ceux

qui ont quitté l'école avant 16 ans;• 63 % chez ceux qui s'estiment de gauche contre 54 % chez les centristes et 51 %

chez ceux qui se placent à droite sur l'échiquier politique;• 65 % chez les leaders d'opinion (++) contre 48 % chez les non leaders (—);• 61 % chez les donneurs de sang et/ou de plasma contre 55 % chez les non

donneurs.

Naturellement, les pro-Européens sont nettement plus nombreux à estimer que ce projet d'auto-suffisance sanguine devrait être mené à bien en commun. C'est ainsi que les partisans d'unesolution européenne commune sont:

• 63 % parmi ceux qui pensent que leur pays a bénéficié de son appartenance àl'Union Européenne contre 43 % parmi ceux qui pensent le contraire;

• 65 % parmi ceux qui voudraient que l'unification de l'Europe avance le plus vitepossible (vitesse 7 sur l'échelle) contre 41 % parmi ceux qui voudraient que leschoses ne bougent pas (vitesse 1 sur 1'échelle);23

• 68 % parmi ceux qui pensent que la politique de santé et de sécurité sociale devraitêtre décidée en commun au sein de l'Union Européenne contre 53 % qui pensentque les décisions en cette matière devraient être prises au niveau national.

6. SÛRETÉ DES TRANSFUSIONS SANGUINES ET DES PRODUITS SANGUINS

Les Européens pensent-ils que les transfusions sanguines sont maintenant plus sûres qu'il y a 10ans? Comment évaluent-ils la sûreté des produits sanguins provenant de leur pays et d'un certainnombre d'autres pays ? C'était le thème des trois questions suivantes.

Question 99: Pensez-vous que les transfusions sanguines soient maintenant plussûres, tout aussi sûres ou moins sûres qu'il y a environ 10 ans ?

Plus sûresAussi sûresMoins sûresNSP

La question était la suivante: "A votre avis, comment avance actuellement l'Union Européenne, l'unifica-tion de l'Europe. Veuillez regarder ces personnages. Le n° 1 ne bouge pas, le n" 7 court aussi vite quepossible. Choisissez celui qui correspond le mieux à ce que vous souhaiteriez.

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Comme le montre le graphique 29, un peu plus d'un Européen sur deux (55 %) pense que lestransfusions sanguines sont maintenant plus sûres qu'il y a environ 10 ans; 14 % pensent qu'ellessont aussi sûres et 23 % qu'elles sont moins sûres (8% ne savent pas).

Tableau 17Les transfusions sanguines sont maintenant (% par pays)

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Les pourcentages varient cependant fortement selon le pays. C'est au Danemark que lepourcentage de répondants qui estiment que les transfusions sanguines sont plus sûres est le plusélevé (76 %).

A l'inverse, en Allemagne et au Portugal, un tiers seulement des répondants (35%) pensent ainsi.Dans la partie Est de l'Allemagne, la proportion de gens qui ont moins confiance dans la sûreté destransfusions sanguines est même nettement supérieure à celle des gens qui ont plus confiance (47% contre 26 %).

Au niveau européen, les donneurs de sang et/ou de plasma ont nettement plus confiance dans lasûreté des transfusions sanguines que les non donneurs: 60 % des premiers pensent que lestransfusions sont plus sûres qu'il y a environ 10 ans contre 53 % des derniers.

Ceux qui pensent que les transfusions sanguines sont maintenant plus sûres ont un niveau deconnaissance moyen de tout ce qui touche aux produits sanguins plus élevé que ceux qui pensentqu'elles sont moins sûres (7,49 contre 6,96).

Les personnes âgées sont nettement moins optimistes que les autres: 49 % des plus de 55 ansestiment que les transfusions sanguines sont plus sûres contre 58 % des autres.

Enfin, la confiance dans les transfusions sanguines croît avec le niveau d'instruction: ceux qui ontterminé leurs études après 20 ans sont 62 % à considérer que les transfusions sont maintenant plussûres contre 47 % seulement de ceux qui ont quitté l'école avant 16 ans.

En ce qui concerne la question de savoir si les produits sanguins provenant de leur propre payssont les plus sûrs, les opinions des Européens différent assez fortement selon le pays.

Question 100: Pensez-vous que le sang et les produits sanguins provenant de (NOTRE PAYS)sont les plus sûrs ?

OuiNonNSP

Première observation, le taux de sans réponse varie entre un minimum de 13 % au Danemark et unmaximum de 50 % en Grèce. La moyenne européenne est également assez élevée puisque 32%des Européens ne savent pas dire si, selon eux, le sang provenant de leur pays est le plus sûr.

Deuxième observation, au niveau européen, 40 % des répondants pensent que les produitssanguins provenant de leur pays sont les plus sûrs, contre 28 % d'avis contraire. Le moins que l'onpuisse dire, c'est que, dans leur ensemble, les Européens ne sont pas caractérisés par unchauvinisme exacerbé.

En Allemagne, le pourcentage de réponses positives est même inférieur au pourcentage deréponses négatives (32 % contre 36 %). En France et en Espagne, les opinions s'équilibrent plusou moins moitié/moitié.

C'est au Danemark, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni que les gens ont le plus confiance dans leursproduits sanguins nationaux (66 %, 63 % et 60 % respectivement).

Les donneurs de sang et/ou de plasma sont significativement plus nombreux que les non donneursà estimer que les produits sanguins provenant de leur propre pays sont les plus sûrs (46 % contre39 %)

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Plus on est âgé et moins on est instruit, plus on a tendance à penser que le sang provenant de sonpropre pays est le plus sûr. Le pourcentage est en effet de 29 °/o chez les 15-24 ans contre 46 %chez les 55 ans et plus et de 46 % chez ceux qui ont quitté l'école avant 16 ans contre 34 % chezceux qui ont terminé après 20 ans.

D est vraisemblable que ces relations s'expliquent, en partie, par un réflexe chauvin, dans la mesureoù le chauvisnisme (ou le nationalisme) a généralement tendance à être positivement corrélé avecl'âge et négativement corrélé avec le niveau d'éducation. Un indicateur de ceci est le fait que ceuxqui se disent de droite (et qui sont donc en général plus nationalistes) sont nettement plusnombreux à dire que les produits sanguins provenant de leur pays sont les plus sûrs (46 % contre40% des centristes et 37 % des gens de gauche).

A ceux qui avaient répondu que le sang provenant de leur pays n'était pas le plus sûr, on ademandé d'où, selon eux, provenaient les produits sanguins les plus sûrs. A cette question, 64 %des 3544 personnes concernées ont répondu ne pas savoir.

Question 101: (SI NON EN Q100) Selon vous, d'où proviennent les produits sanguins lesplus sûrs (UNE SEULE REPONSE)

Autres pays de la (CE & UE (CE))Autres pays européensEtats-Unis d'AmériqueCanadaJaponAutres (PRECISER)

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Pour le reste, comme l'indique le graphique 31 :

13 % pensent qu'ils proviennent d'un autre pays de l'Union Européenne,6 % des Etats-Unis,5 % d'autres pays européens non membres de l'Union Européenne,2 % du Canada,1 % du Japon.

Enfin, 8 % ont répondu qu'ils provenaient d'un autre pays que ceux cités ci-dessus.

7. LE SIDA ET LE SANG

Enfin, la dernière question abordait le délicat problème des transfusions sanguines. A cause duSIDA,24 les Européens ont-il plus peur de donner ou de recevoir du sang ?

Question 102: Dînez-vous qu'à cause du SIDA, vous avez maintenant plus peur ou pas pluspeur de... ?a) La sécurité du sang et des produits sanguinsb) Donner du sangc) Recevoir du sangd) Recevoir une piqûree) Etre opéré

Et, pourrait-on ajouter, des scandales qui ont éclaté en France et en Allemagne notamment concernantla sûreté du sang et dont la presse s'est faite largement l'écho. Le SIDA faisait également l'objet d'uneséné de questions dans l'Eurobaromètre 41.0 Voir Les Européens et le SIDA: résultats du sondagedu printemps 94 (Bruxelles INRA, septembre 1994).

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Dans la mesure où trois des items de cette question (b, c, d) avaient déjà été posés en automne1989, on analysera également l'évolution des craintes des Européens face à ce problème.

70 % des Européens disent qu'à cause du SIDA, ils ont plus peur de la sécurité du sang et desproduits sanguins. Cette peur est manifestement d'abord liée aux transfusions sanguines. En effet,70 % des répondants, soit une proportion semblable à celle du premier item, disent avoir plus peurde recevoir du sang. Presqu'un Européen sur deux (47 %) a plus peur d'être opéré.

Par contre, recevoir une piqûre n'inquiète qu'un tiers des Européens, un pourcentage certes nonnégligeable mais néanmoins inférieur de moitié à celui concernant les transfusions sanguines.Enfin, il n'y a que 28 % des Européens qui disent avoir plus peur de donner du sang.

Si l'on compare ces résultats avec ceux de l'automne 1989 (tableau 18), un certain optimisme estpermis."En effet, pour les trois items communs, le pourcentage de personnes qui disent avoir pluspeur a diminué, tout au moins au niveau de l'ensemble de l'Union Européenne (ce qui, il faut lesouligner, ne signifie toutefois pas nécessairement qu'on ait moins peur).

Une certaine prudence dans l'interprétation de ces résultats est toutefois de mise dans la mesure oùla question n'a pas été posée tout à fait de la même façon. En 1994, les répondants n'avaient le choixqu'entre deux catégories de réponse ("plus peur" et "pas plus peur"), alors qu'en 1989, ils avaient lechoix entre trois possibilités ("beaucoup plus peur", "un peu plus peur" et "pas plus peur du tout").Afin de pouvoir comparer les résultats, on a regroupé les catégories "beaucoup plus peur" et "un peuplus peur". D faut toutefois garder i l'esprit que le fait d'avoir un éventail plus large de choix peutinfluencer les réponses, en ce sens qu'un certain nombre de gens, en 1989, pouvaient choisir unecatégorie moyenne "un peu plus peur", alors qu'en 1994, ils avaient à faire un choix clair entre deuxalternatives.

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Tableau 18A cause du SIDA, a plus peur de (% par pays)

Autrement dit, les Européens semblent mieux informés des dangers et des non dangers, même sicette information laisse encore à désirer en ce qui concerne le fait de donner du sang et de recevoirune piqûre.

Le pourcentage fort élevé de personnnes qui disent avoir plus peur de recevoir du sang est, parcontre, plus compréhensible, dans la mesure où récemment encore ont soit éclaté des scandalesliés aux transfusions sanguines (par exemple, en Allemagne), soit été révélés des cas decontamination à la suite de transfusions sanguines (par exemple, en Belgique). La confiance seralongue à rétablir en ce domaine.

La diminution la plus spectaculaire du pourcentage de personnes qui déclarent n'avoir pas pluspeur concerne le fait de recevoir une piqûre: on observe une différence de pourcentages de 14points. D y a également moins de personnes à avoir plus peur de recevoir du sang, même si ceuxqui ont encore peur restent toujours, comme on l'a vu, les plus nombreux, et de loin. Donner dusang ne fait également pas plus peur: on est passé de 32 % à 28 %.

Si, au niveau européen, on observe plutôt une diminution du nombre de personnes qui ont pluspeur de tout ce qui touche à la sécurité du sang et aux produits sanguins en général, au niveau desdifférents pays membres, par contre, la situation est plus contrastée.

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Ainsi, il apparaît que la légère baisse, au niveau de l'Union Européenne, de la peur liée auxtransfusions sanguines (de 32 % à 28 %) est essentiellement due à la très forte baisse despersonnes qui n'ont pas plus peur enregistrée en Allemagne (de 47 % à 29 %). Dans cinq pays surdouze en effet, la peur a plutôt augmenté entre 1989 et 1994. D s'agit, par ordre d'importancecroissant:

du Danemark (+ 4 points);des Pays-Bas (+ 4);de la Belgique (+5);de l'Espagne (+ 6);du Portugal (+ 8).

Dans trois pays, les pourcentages sont restés stables (France, Luxembourg et Grèce).

En plus de l'Allemagne, le pourcentage de répondants qui disent n'avoir pas plus peur de donnerdu sang a également légèrement diminué en Irlande (de 27 % à 24%), en Italie (de 37 % à 32 %)et en Grande-Bretagne (de 24 % à 20 %).

Les donneurs de sang sont nettement plus nombreux que les non donneurs à n'avoir pas plus peur:de la sécurité du sang et des produits sanguins: 32 % contre 23 %;de donner du sang: 78 % contre 62 %;de recevoir du sang: 31 % contre 21 %;de recevoir une piqûre: 73 % contre 58 %;d'être opéré: 58 % contre 45 %.

Tableau 19Nombre moyen de réponses correctes en fonction du degré de peur (UE 12)

Ainsi que le montre le tableau 19, au niveau de l'ensemble de l'Union européenne, la peur à l'égarddes différents aspects liés à la sécurité du sang est, en partie, fonction du niveau de connaissancede tout ce qui touche aux produits sanguins.

Ceux qui disent en effet n'avoir pas plus peur de la sécurité du sang et des produits sanguins ont unnombre moyen de réponses correctes égal à 7,5 contre 7,16 chez ceux qui disent avoir plus peur.On observe la même tendance en ce qui concerne les quatre autres items.

La peur à l'égard des différents aspects liés à la sécurité du sang semble être égalementpartiellement fonction du niveau de connaissance des modes de transmission du SIDA26 (tableau 20).

Cet indice repose sur le même principe que l'indice de connaissance de tout ce qui touche aux produitssanguins. D est basé sur les réponses à une question contenant 12 modes (réels ou supposés) de trans-missiondu SIDA. Les répondants devaient dire si c'était vrai ou faux. L'indice varie entre 0 (aucunebonne réponse) et 12 (sans faute). Voir Les Européens et le SIDA: résultats du sondage du printemps94 (Bruxelles: INRA, septembre 1994, p. 15).

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Tableau 20Nombre moyen de réponses correctes (SIDA) en fonction du degré de peur (UE 12)

Ceux qui disent n'avoir pas plus peur de la sécurité du sang et des produits sanguins ont unnombre moyen de réponses correctes égal à 9,71 contre 8,88 chez ceux qui disent avoir plus peur.On observe la même tendance en ce qui concerne les quatre autres items.

Assez curieusement, ceux qui pensent qu'ils n'attraperont jamais le SIDA auraient tendance à avoirplus peur de la sécurité du sang en général. Ds sont en tout cas significativement plus nombreux àdire avoir plus peur de donner du sang (33 % contre 25%) et à recevoir une piqûre (39 % contre32 %). En ce qui concerne les autres items, les différences sont négligeables.

Au niveau européen, les femmes sont significativement plus nombreuses à avoir plus peur, et celaquel que soit l'item. On ne citera que les réponses au premier item, l'item général ("la sécurité dusang et des produits sanguins"): 73 % des femmes disent qu'à cause du SIDA, elles ont maintenantplus peur, contre 66 % des hommes.

En général, la peur semble quelque peu liée au niveau d'instruction scolaire. Ceux qui ont unniveau d'instruction plus élevé tendent à être plus nombreux à déclarer qu'ils n'ont pas plus peur,particulièrement en ce qui concerne les situations qui ne présentent pas de risque. Ainsi, 33 % deceux qui ont quitté l'école avant 16 ans disent avoir plus peur de donner du sang contre seulement22 % de ceux qui ont terminé après 20 ans. En ce qui concerne le fait de recevoir une piqûre, lespourcentages sont respectivement de 39 % et 29 % et en ce qui concerne le fait d'être opéré de 50% et 44 %.

En revanche, en ce qui concerne le fait de recevoir du sang, on n'observe pas de différenceréellement significative. La peur est générale.

Les plus jeunes (15-24 ans) sont significativement plus nombreux à dire avoir plus peur de lasécurité du sang et des produits sanguins (72 % contre 69 % dans les autres catégories d'âge). Ilsont également plus peur de recevoir du sang que les autres (77 % contre 72 % chez les 55 ans etplus). Par contre, en ce qui concerne les autres items, les différences sont pratiquement nulles.

Enfin, à l'exception de la transfusion sanguine, ceux qui utilisent beaucoup les médias ainsi que lesleaders d'opinion tendent à être quelque peu moins nombreux à avoir peur des différentessituations liées au sang.

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ANNEXES

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EUROBAROMETER STANDARD 41.0 . SPECIFICATIONS TECHNIQUEINSTITUTS ET RESPONSABLE DE RECHERCHE

INRA (EUROPE) - European Coordination Office SA/NVJean QUATRES002 - Dominique VANCRAEYNEST

Avenue R Vandendnessche,18B-1150BRUSSELS

BELGIUMTel ++/32/2/77501 11 - Fax ++/32/2/7724079

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QUESTIONNAIRE FINALE: EUROBAROMETRE 41.0DG V : Attitudes sur te sang/plasma

Passons maintenant à un autre sujet : les transfusions sanguinesQ.73Avez-vous, ou non, récemment vu ou entendu quelque chose au sujet des dons de sang ?

Oui PASSER EN Q.74Non PASSER EN Q.75NSP PASSER EN Q.75

EB41.0-NOUVEAU

Q.74 (SI OUI EN Q.73)Pouvez-vous me dire où c'était ? Veuillez indiquer sur cette liste tout ce qui s'applique. (MONTRERCARTE ET LIRE - PLUSIEURS RÉPONSES POSSIBLES),

Télévision,Radio,Journaux, quotidiens,Magazines ou hebdomadaires,Affiches,Brochures, prospectus d'information,Discussions avec la famille, les amis, les collègues,Au travail, à l'université, à l'école,Bus de promotion pour le don de sang,Ailleurs,Je ne m'en souviens pas (SPONTANÉMENT)

EB41.0-NOUVEAU

A TOUSQ.75Voici quelques propositions. Pour chacune d'elles, pouvez-vous me dire si, selon vous, elle est vraieou fausse ?Si vous ne le savez pas, dites-le et nous passerons à la proposition suivante. (LIRE)

VRAIFAUX

NSP

a) On peut donner du plasma à la place du sangb) N'importe qui peut recevoir du sang de n'importe quelle autre personnec) Le plasma est un composant du sangd) Une fois collecté, le sang ne peut pas être conservé il doit immédiatement être donné à unpatiente) Le sang est composé de plusieurs substances qui peuvent être transformées en différentsproduits médicauxf) Une personne hémophile est une personne dont le sang coagule immédiatementg) Donner du sang réduit définitivement la quantité de sang dans le corpsh) Donner du sang réduit l'hypertension artériellei) Les dons de sang sont testés afin de détecter des maladiesj) II existe différents groupes sanguins

EB41.0-NOUVEAU

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QUESTIONNAIRE FINALE: EUROBAROMETRE 41.0DG V : Attitudes sur le sang/plasma

Q.76 (SI RÉPONSE "VRAI" A Q.75a) "ON PEUT DONNER DU PLASMA A LA PLACE DU SANG")Et à votre avis, à quelle fréquence (tous les combien) peut-on donner du plasma ?(MONTRER CARTE)

Une ou plusieurs fois par jour,Une fois tous les 2 à 6 jours,Une fois toutes les 1 à 4 semaines,Une fois tous les 1 mois,Une fois tous les 2 mois,Une fois tous les 3 à 4 mois,Une fois tous les 5 à 6 mois,Une fois tous les 7 à 12 mois,Moins d'une fois par an,Jamais,NSP

EB41.0-NOUVEAU

Q.77(SI RÉPONSE "VRAI" A Q.75a) "ON PEUT DONNER DU PLASMA A LA PLACE DU SANG")Avez-vous, ou non, personnellement déjà donné du plasma ?,

Oui PASSER EN Q.78Non PASSER EN Q.80NSP PASSER EN Q.81

EB41.0-NOUVEAU

Q.78 (SI OUI EN Q.77)Combien de fois avez-vous donné du plasma ? (LIRE),

Seulement une fois,Quelques fois,De nombreuses fois,NSP

EB41.0-NOUVEAU

Q.79 (SI OUI EN Q.77)Quand avez-vous donné du plasma pour la dernière fois ? (LIRE),

L'année passée.Il y a plus d'un an mais pas plus de 3 ans,II y a plus de 3 ans,NSP, je ne m'en souviens pas (SPONTANÉ)

EB41.0 - NOUVEAU

Q.80 (SI NON A LA Q.77)Avez-vous, ou non, déjà envisagé de donner du plasma ?,

Oui.Non,NSP

EB41.0-NOUVEAU

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QUESTIONNAIRE FINALE: EUROBAROMETRE 41.0DG V : Attitudes sur le sang/plasma

Q.81A votre avis, à quelle fréquence peut-on donner du sang ? (MONTRER CARTE)

Une ou plusieurs fois par jour,Une fois tous les 2 à 6 jours,Une fois toutes les 1 à 4 semaines.Une fois tous les 1 mois,Une fois tous les 2 mois,Une fois tous les 3 à 4 mois,Une fois tous les 5 à 6 mois,Une fois tous les 7 à 12 mois,Moins d'une fois par an,Jamais,NSP

EB41.0-NOUVEAU

Q.82Avez-vous, ou non, déjà donné du sang ?,

Oui PASSER EN Q.83Non PASSER EN Q.86NSP PASSER EN Q.88

EB41.0-NOUVEAU

Q.83 (SI OUI A LA Q.82)Combien de fois avez-vous donné du sang ? (LIRE),

Seulement une fois,Quelques fois,De nombreuses fois,NSP

EB41.0-NOUVEAU

Q.84 (SI OUI A LA Q.82)Quand avez-vous donné du sang pour la dernière fois ? (LIRE),

L'année passée PASSER EN Q.88,II y a plus d'un an mais pas plus de 3 ans PASSER EN Q.88,II y a plus de 3 ans PASSER EN Q.85,NSP, je ne m'en souviens pas (SPONTANÉ) PASSER EN Q.88

EB41.0-NOUVEAU

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QUESTIONNAIRE FINALE: EUROBAROMETRE 41.0DG V : Attitudes sur le sang/plasma

Q.85 (SI "IL Y A PLUS DE 3 ANS" EN Q.84)Pouvez-vous me dire pourquoi vous n'avez plus donné de sang depuis plus de 3 ans ? Voici quelquesraisons possibles. Pouvez-vous me donner celles quis'appliquent le mieux à votre cas? (MONTRER CARTE - MAXIMUM 3 RÉPONSES),

Votre docteur vous l'a déconseillé ou vous n'avez pas une bonne santé,Vous n'avez pas le temps,Vous ne savez pas où aller,Vous avez eu une mauvaise expérience ou un membre de votre famille ou un de vos amis avécu une mauvaise expérience,Vous avez peur que l'aiguille ne soit infectée,Vous avez peur d'attraper le sida,Vous pensez que donner du sang pourrait vous affaiblir,Vous pensez que votre sang pourrait ne pas être correctement utilisé,Vous avez peur des aiguilles,Vous n'aimez pas l'idée,Pour des raisons religieuses,Votre tentative de donner du sang a été rejetée,Autres (SPONTANÉ),NSP

EB41.0-NOUVEAUQ.86 (SI NON A LA Q.82)Avez-vous, ou non, déjà envisagé de donner du sang ?,

Oui PASSER EN Q.87,Non PASSER EN Q.88,NSP PASSER EN Q.88

EB41.0-NOUVEAU

Q.87 (SI OUI A LA Q.86)Pouvez-vous me dire pourquoi vous n'avez jusqu'à maintenant jamais donné dusang ? Voici quelques raisons possibles. Pouvez-vous me donner celles qui s'appliquent le mieux àvotre cas? (MONTRER CARTE - MAXIMUM 3 RÉPONSES),

Votre docteur vous l'a déconseillé ou vous n'avez pas une bonne santé,Vous n'avez pas le temps,Vous ne savez pas où aller,Vous avez eu une mauvaise expérience ou un membre de votre famille ou un de vos amis avécu une mauvaise expérience,Vous avez peur que l'aiguille ne soit infectée,Vous avez peur d'attraper le sida,Vous pensez que donner du sang pourrait vous affaiblir,Vous pensez que votre sang pourrait ne pas être correctement utilisé,Vous avez peur des aiguilles,Vous n'aimez pas l'idée,Pour des raisons religieuses,Votre tentative de donner du sang a été rejetée,Autres (SPONTANÉ),NSP

EB41.0-NOUVEAU

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QUESTIONNAIRE FINALE: EUROBAROMETRE 41.0DG V : Attitudes sur le sang/plasma

A TOUSQ.88Avez-vous déjà eu une transfusion sanguine ?,

Oui,Non.NSP, je ne m'en souviens pas (SPONTANÉ)

EB41.0-NOUVEAUQ.89Connaissez-vous personnellement quelqu'un qui a eu une transfusion sanguine ? (LIRE),

Oui, un membre de la famille ou un ami,Oui, quelqu'un d'autre,Non, personne

EB41.0-NOUVEAU

Q.90A votre avis, quand et pourquoi les gens donnent-ils du sang ? Voici quelques raisons qui ont étésuggérées. Pouvez-vous me donner celles qui vous semblent les plus importantes (MONTRER CARTE- MAXIMUM 2 RÉPONSES),

Avant une opération,C'est une bonne action,Un membre de la famille ou un ami en a besoin,Un membre de ta famille ou un ami a déjà eu une transfusion sanguine,Lors d'une catastrophe où de nombreuses personnes sont blessées,Leur groupe sanguin est rare,Autres (SPONTANÉ),NSP

EB41.0-NOUVEAUQ.91Voici maintenant quelques raisons possibles pour lesquelles les gens ne donnentpas de sang. Pouvez-vous me donner celles qui vous semblent les plus importantes? (MONTRERCARTE - MAXIMUM 3 RÉPONSES) ,

Leur docteur le leur a déconseillé ou ils n'ont pas une bonne santé,Par manque de temps,Ils ne savent pas où aller,Ils ont vécu une mauvaise expérience ou un membre de leur famille ou un ami a eu une

mauvaise expérience,Ils ont peur que l'aiguille ne soit infectée,Ils ont peur d'attraper le SIDA,Ils pensent que donner du sang pourrait les affaiblir,Ils pensent que leur sang pourrait ne pas être correctement utilisé .Ils ont peur des aiguilles,Ils n'aiment pas l'idée,Pour des raisons religieuses.Leur tentative de donner du sang a été rejetée,Autres (SPONTANÉ),NSP

EB41.0-NOUVEAU

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QUESTIONNAIRE FINALE: EUROBAROMETRE 41.0DG V : Attitudes sur le sang/plasma

Q.92Si vous saviez que vous alliez avoir besoin d'une transfusion sanguine dansun futur proche (par exemple lors d'une opération), que tenez-vous ?(MONTRER CARTE - UNE SEULE RÉPONSE),

Vous accepteriez uniquement du sang que vous avez donné vous-même précédemment,Vous accepteriez uniquement du sang venant d'un membre de la famille ou d'un ami,Vous accepteriez du sang venant de n'importe qui,NSP

EB41.0-NOUVEAUQ.93A propos des dons de sang gratuits, quelle est la proposition qui est laplus proche de votre opinion ? (MONTRER CARTE - UNE SEULE RÉPONSE),

Le sang donné gratuitement devrait être distribué gratuitement aux personnes qui en ontbesoin,

Une somme peut être demandée afin de couvrir les frais de collecte, de tests et de distributiondu sang,

Une somme supérieure aux frais de collecte, de tests et de distribution du sang peut êtredemandée, mais uniquement pour financer la recherche, l'information et des campagnes pourencourager les dons de sang,Le sang peut être vendu comme n'importe quel autre produit,NSP

EB41.0-NOUVEAUQ.94A votre avis, quelqu'un qui donne du sang devrait.... ? (MONTRER CARTE - LIRE - MAXIMUM 2RÉPONSES),

Ne rien recevoir, donner pour donner,Recevoir un témoignage de reconnaissance, par exemple un certificat ou une épinglette, unpin's,Recevoir un petit cadeau,Etre libre de donner du sang pendant les heures de travail,Recevoir un ou plusieurs jours de congé,Etre remboursé pour le temps pris sur le travail et pour les dépenses occasionnées,Etre payé pour son temps et son effort,NSP

EB41.0-NOUVEAUQ.95Le plasma est la partie jaunâtre et liquide du sang. On peut donner du plasma au moins une 15 foispar an et cela dure approximativement une heure. A votre avis, quelqu'un qui donne du plasmaplusieurs fois par an devrait... ? (MONTRER CARTE - LIRE - MAXIMUM 2 RÉPONSES),

Ne rien recevoir, donner pour donner,Recevoir un témoignage de reconnaissance, par exemple un certificat ou une épinglette, unpin's,Recevoir un petit cadeau,Etre libre de donner du plasma pendant les heures de travail,Recevoir un ou plusieurs jours de congé,Etre remboursé pour le temps pris sur le travail et pour les dépenses occasionnées,Etre payé pour son temps et son effort,NSP

EB41.0-NOUVEAU

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QUESTIONNAIRE FINALE: EUROBAROMETRE 41.0DG V : Attitudes sur le sang/plasma

Q.96La Communauté/l'Union européenne vise à assurer ses propres besoins en matière de sang et deproduits sanguins avec les dons de sang de ses propres citoyens. Ces dons de sang devraient êtrevolontaires et non rémunérés. Avez-vous ou non entendu paner de ce projet ?,

Oui,Non,NSP

EB41.0-NOUVEAU

Q.97Et pensez-vous que ce projet est... ? (LIRE),

Très important,Assez important,Pas vraiment important,Pas important du tout,NSP

EB41.0-NOUVEAU

Q.98A votre avis, ce projet devrait-il être réalisé par chaque pays de la Communauté/l'Union européenneséparément ou en commun par l'ensemble des pays de la Communauté/l'union européenne 7(MONTRER CARTE)

Par chaque pays de la Communauté/l'union européenne séparément (c'est-à-dire que chaquepays devrait être auto-suffisant en sang),En commun, par l'ensemble des pays de la Communauté/l'union européenne (c'est-à-dire queles pays qui ont trop de sang devraient le partager avec ceux qui n'en ont pas assez),NSP

EB41.0-NOUVEAU

Q.99Pensez-vous que les transfusions sanguines soient maintenant plus sûres, tout aussi sûres ou moinssûres qu'il y a environ 10 ans ?,

Plus sûres,Aussi sûres,Moins sûres,NSP

EB41.0-NOUVEAU

Q.100Pensez-vous que le sang et les produits sanguins provenant de (NOTRE PAYS) sont les plus sûrs?

Oui PASSER EN Q.102Non PASSER EN Q.101NSP PASSER EN Q.102

EB41.0-NOUVEAU

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QUESTIONNAIRE FINALE: EUROBA ROMETRE 41.0DG V : Attitudes sur le sang/plasma

Q.101 (SI NON EN Q.100)Selon vous, d'où proviennent les produits sanguins les plus sûre ?(NE PAS LIRE - UNE SEULE RÉPONSE),

Autres pays de la Communauté/l'union européenne (LISTE DES 11 AUTRES PAYS),Autres pays Européens,Etats-Unis d'Amérique,Canada,Japon,Autres (PRÉCISER),NSP

EB41.0-NOUVEAU

A TOUSQ.102Diriez-vous qu'à cause du SIDA, vous avez maintenant plus peur ou pas plus peur de .... ? (LIRE)

PLUS PEURPAS PLUS PEUR

NSP

a) La sécurité du sang et des produits sanguinsb) Donner du sangc) Recevoir du sangd) Recevoir une piqûree) Etre opéré

EB34.1 - Q.46 - TREND MODIFIE

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LES CLASSIFICATIONS SPECIALES DANS LES ENQUETES EUROBAROMETER

REVENUS

Cette variable est établie au départ des réponses à la question :"Nous désirons en pfus des infonnarions sur (es revenus des foyer pour analyser lesrésultats de cette étude selon les différents types. Voici une série de revenusmensuels (MONTRER LA CARTE D29). Veuillez compter l'ensemble des gains etsalaires MENSUELS de tous les membres du foyer, toutes pensions ou allocationssociales ou familiales comprises, ainsi que tout autres revenus tels que les loyers;...Bien-sûr, votre réponse, comme toutes celles de cette interview sera traitéeconfidentiellement et toute référence à vous ou votre foyer sera imposible. Veuillezme donner la lettre correspondant aux revenus de votre foyer et ce, avant toutestaxes ou déductions..

Refus,NSP

Les répondants sont regroupés en quartiles pour chaque pays. Puis ils sont fusionnés pour établir ladistribution communautaire.

POSITION POLITIQUE

Cette variable est établie au départ des réponses à la question : 'A propos de politique, les gens parientde "droite" et de "gauche". Vous-même, voudriez-vous situer votre position sur cette échelle ?'(Instructions pour les enquêteurs : Ne rien suggérer, la personne doit se situer dans une case; si ellehésite, insister) :

GAUCHE DROITE

RefusNSP

Dans ce rapport, les répondants sont regroupés en tertiles pour chaque pays : ceux qui se placent le plusà gauche, ceux qui se placent le plus à droite et le tiers restant, constitué de ceux qui se placent le plusau centre. La pondération habituelle est alors utilisée pour établir la distribution communautaire.

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UTILISATION DES MEDIA

QUESTION :Tous tes combien à peu près (MONTRER CARTE) regardez-vous les émissions d'informationà la télévision, lisez-vous les nouvelles dans les journaux quotidiens, écoutez-vous lesémissions d'information à la radio ?

TOUS LES JOURSPLUSIERS FOIS PAR SEMAINE

UNE OU DEUX FOIS PAR SEMAINEMOINS SOUVENT

JAMAISNSP

++ Nouvelles sur TV, radio, et quotidiens tous les jours ou plusieurs fois par semaine.+ Deux média, tous les jours ou plusieurs fois par semaine, une troisième pas plus qu'une ou

deux fois par semaine.Une des trois média, tous les jours ou plusieurs fois par semaine, les deux autres pas plusqu'une ou deux fois par semaine.Les trois média, pas plus qu'une ou deux fois par semaine.

INDICE DE LEADERSHIP

II est utile, pour analyser les résultats d'enquêtes portant sur des échantillons représentatifs de l'ensembledu public, de distinguer, dans cet ensemble, ceux des individus qui présentent certaines caractéristiquesconstitutives de ce que l'on considère généralement comme une attitude de "leadership" : intérêt porcertain problèmes, degré d'activité dans la vie du groupe, etc...

L'analyse des résultats accumulés au cours des sondages de l'EUROBAROMETRE a montré qu'il étaitstatistiquement significatif de construire un indice suivant les réponses données par l'ensemble despersonnes interrogées à deux questions. Cet indice a été construit de telle façon qu'il comporte quatredegrés, le degré (e plus élevé correspondant à ceux que nous désignerons désormais comme étant desleaders d'opinion, soit environ 10 % de la population européenne, et le degré le plus bas aux non-leaders(envion 22 %); les deux degrés intermédiaires correspondent, par construction, à des individus qui sontrespectivement légèrement plus et légèrement moins leaders que la moyenne du public.

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QUESTIONS

A. 'Quand vous avez une opinion à laqualle vous tenez beaucoup, vous arrive^-il de convaincrevos amis, vos camarades de travail, vos relations d'adopter cette opinion ? Cela vous arrive-t-il souvent, de temps en temps, rarement, jamais, NSP.'

B. "Quand vous êtes entre amis, diriez-vous qu'il vous arrive souvent, de temps en temps, ou

jamais de discuter politique ?"

CONSTRUCTION

Le tableau suivant indique comment a été construit l'indice de mobilisation cognrtive.