les eddas

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Les Eddas, traduites de l'ancien idiome scandinave par Melle R. Du Puget,... 2e dition. (1865,).

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.BIBLIOTHQUE B&&3RES POUR (SCIENCE)

DU PUGET TOUS LES AGES

LES

EDDAS

PARIS,IMPRIMKME RUE JOUAUST, SAINT-HONOR, 3-38

BIBLIOTHQUE

DU PUGET

LES

EDDAS TRADUITES DE O/AMCIEN IDIOME J'AR M,lc R. DU PUGET SCANDINAVE

DE MEMBREL'ACADMIESCIENCES, ET BELLES-LETTRES DES ARTS DECAEX TRADUCTEUR DES OEUVRESTCNIER DE , DEt/'lllsTORIEN HIYXELLK, A. DEMl> UF.HER, ETC. D ETC., ACTEUR DELABIBLIOTHQUE DELAJEUNESSE

DEUXIME DITION

PARIS LIBRAIRIE DE L'ASSOCIATION POUR LA PROPAGATION ET LA PUBLICATION DES BONS LIVRES 5, RUE DU 29 JUILLET, 5 TOUS ROITS D RSERVS 18 CJ

NOTICE

SUR

LES

EDDAS

Tous les peuples ont eu recours aux dogmes religieux de l'Univers et de sa pour se rendre compte de l'origine de la mission de l'homme durant sa vie, et conservation, de son tat aprs la mort. Les Eddas sont le rsum de la paens sur ces divers sujets. croyance des Scandinaves H y a deux Eddas : la plus ancienne et celle de Saemundcontient un assez YEdda potique ou rhythmique, le-Sage, grand nombre de pomes, composs diffrentes poques et sur des sujets mythologiques par les skalds ou poles, L'un de ces pomes, la Prdiction de Wola, historiques. offre les traces incontestables d'une origine paenne extrmement recule. L'Edda en prose est d'une date plus rcente. On l'attribue Snorre Sturleson, clbre annaliste norwgien (1); mais il est vident que plusieurs crivains ont particip sa (1) N en 1178, mort eu 12U.

VI le travail de composition. Suivant toutes les probabilits, Snorrc Sturleson s'est born une esquisse du voyage de Gylfc; la mort ne lui a point permis d'y mettre la dernire main. Ce manuscrit, rest dans la famille de Sturleson, y a divers auteurs se sont pris peu peu des accroissements; sans qu'il soit possible de dterminer plu l'augmenter, avec certitude la limite o chacun s'est arrt. J'intervertis l'ordre chronologique en publiant d'abord la traduction de l'Edda do Snorre Sturleson : mon but, en agissant ainsi, est de faciliter la lecture de l'Edda potique ; autrement, elle serait devenue trs-fatigante par la multiplicit des notes dont il aurait fallu accompagner le texte, afin de le rendre intelligible. J'ai mis un soin particulier a conla couleur locale et la navet server, dans ma traduction, de l'original. Les principaux manuscrits des Eddas sont : le Codex Regius ou Edda Royale, le Codex Wonnianus J), VEdda royale de d'Upsal (2) et six manuscrits de la Bibliothque Stockholm. R. Du PUGET. (1) Appartient la Bibliothque royalede Copenhague. de (2) Donnen 1669a la Bibliothque l'Universitd'Upsalpar M.le comte M.G.de La Gardie, chancelierde Sude.

L'EDDA

DE

SNORRE

STURLESON

AVANT-P'ROPOS

de Dieu cra dans le commen1. La toute-puissance cement le ciel, la terre, et tout ce qu'ils contiennent. Dieu fit ensuite deux cratures Adam et Eve : humaines, toutes les races descendent d'eux. Leur postrit devint se rpandit sur la terre, mais les hommes nombreuse, dgnrer. La plupart vivaient point suivant-la chair et mprisaient la parole de Dieu ; aussi furent-ils l'exception noys ainsi que leurs animaux, dans l'arche de tous ceux qui taient avec No. Ceux-ci la terre ; mais les hommes, en se multirepeuplrent ne tardrent retombrent pliant, Ils taient presque bientt tous dans leurs proccups premiers de penses 1 excs. d'or-

2

AVANT-PROPOS.

de l'amour des richesses, et n'obisgueil et d'avarice, saient plus Dieu ; ils en vinrent mme ne plus prode raconter noncer son nom, et les peivs cessrent toutes les merveilles leurs enfants qu'il avait faites. Les hommes finirent donc par oublier entirement leur peine si quelques rares individus le conCrateur; naissaient. Dieu n'en conMalgr tant d'ingratitude, sur eux les dons de la terre, tinua pas moins rpandre la richesse et les joies qui en sont la suite. Il leur donna aussi la raison et l'intelligence des choses temLes hommes, sur ce qu'ils en mditant porelles. deviner comment il se faisait cherchrent voyaient, la terre, les quadiffrente, que, sous une enveloppe les oiseaux, Si on avaient la mme nature. drupdes, creusait un puits sur de hautes montagnes, on y trouvait de l'eau aussi promptement que dans les valles les plus profondes. On observait les mmes phnomnes chez les animaux : leur sang jaillissait avec une La terre avait gale vivacit de la tte et des pieds. encore une autre proprit : tous les ans elle se couvrait de plantes et de fleurs, que la mme anne voyait crotre et se fltrir. Une remarque semblable avait t faite pour les quadrupdes et les oiseaux; leurs poils, leurs plumes, et tombaient tous les ans. poussaient Une troisime de ia- terre, c'est qu'en l'ouproprit vrant avec la bche on y faisait crotre des vgtaux. Les hommes donc les montagnes et les comparrent pierres aux dents et aux os des cratures; ils pen-

AVANT-PROPOS. sous diffrents srentque, rapports, corps vivant; qu'elle tait extrmement Elle donnait la vie tout, vigoureuse. son sein tout ce la terre vieille

3 tait un et trsdans

et recevait

C'est pourquoi ils lui qui mourait. donnrent un nom, et dirent d'elle. La qu'ils sortaient tradition leur avait appris bien des sicles, que, depuis la marche des corps clestes tait ingale ; qu'il fallait plusieurs eux plus de temps d'entre autres qu'aux leur rvolution : ils en conclurent pour effectuer qu'il des corps clestes, devait y avoir un modrateur qu'il et dirigeait les astres suivant sa grand, puissant, volont. -S'il disposait des corps il existait clestes, le matre de la luavant eux, et devait tre galement de la pluie, de la neige, de la grle, des moismire, Les hommes et des temptes. sons, des vents ignodans quelle se trouvait son royaume, raient rgion mais ils n'en croyaient pas moins que cet tre inconnu gouvernait exprimer les dsignrent choses sur la terre. toutes leurs ides et les fixer dans Afin de pouvoir la mmoire, ils La disperpersonnels. tait

par leurs noms dans leur sion des races et les changements survenus de nombreuses modifications ont fait subir langage cette croyance. la terre entre 2. No, tant devenu vieux, partagea ses fils. Cham le nord, et Semle eut l'occident, Japhet de la dimidi. J'expliquerai ceci plus tard, en parlant et A mesure vision de la terre. que les arts naissaient des richesses se dveloppaient, et l'amour l'orgueil

4

t

AVANT-PROPOS,

chacun tirait vanit augmentaient parmi les hommes; de son talent, de ses dcouvertes, et cette vanit fut un tel point, descendants porte que les Africains, de Cham, dvastrent la partie du monde habite par leurs parents, les descendants de Sem. La terre no leur suffisant ils btirent dans plus aprs cette victoire, la plaine de Sinearune tour de briques.et de pierres, avec l'intention de la faire monter ciel. Cette jusqu'au tour avait dpass la rgion des vents, et les travailpersvraient pas moins dans leur dessein. de leur orl'accroissement Dieu, qui voyait journalier de l'touffer. Ce Dieu gueil, pensa qu'il tait temps est le Tout-Puissant; il pouvait la tour en on dtruire mais il prfra, afin de montrer aux hommes moment, ils taient combien la confusion dans faibles, rpandre leur langage. Ils ne se comprenaient plus. Les uns d; ils finirent par en venir aux fut manque, et la tour entreprise resta inacheve. Les architectes taient au nombre de et Zoroastre, leur chef, avait ri avant soixante-douze, de pleurer vint au monde. Soixante-douze lorsqu'il idiomes se sont rpandus sur la terre depuis la disperl'ouvrage mains. Leur des gants. Une ville clbre fut btie plus tard dans l'endroit o Ton avait commenc la tour, et, en souvenir de cette dernire, elle fut appele Babylone. des langues -, les noms d'hommes et Aprs la confusion de choses se multiplirent. Zoroastre en eut beaucoup. Il comprit avait t humili, mais cela que son orgueil sion truisaient des autres leurs n'en

1 i '*

AVANT-PROPOS.

5

les dignits ne l'empcha tempopoint de rechercher roi par plusieurs races afrirelies. Il se fit proclamer date de Zoroastre; quand on lui of)x eaines. L'idoltrie il tait appel Baal,et nous lenom! fraitdes sacrifices, d'autres leur multinoms; mons Bel. Il avait encore des On adora des hommes, plicit touffa la vrit. | en un mot des oiseaux, l'air, les astres, j quadrupdes, sur se rpandit L'erreur I toutes les choses terrestres. J la terre ; elle y effaa si compltement la vrit, que ne connaissait le peuple hbreu, | personne, except Dieu. Mais les hommes ne perdirent point les facults | de toute t donnes; ils jugeaient I qui leur avaient et comprirent que l'uj chose selon la raison humaine, i I I [ nivers avait t cr par une substance quelconque. La pre3. La terre tait divise en trois parties. mire commenait au sud, se prolongeait vers l'occila Mditerrane dent jusqu' ; on lui donna le nom d'Amridionale est chaude et brle frique. Son extrmit de l'ouest au par le soleil. La seconde partie s'tendait la mer ; elle fut appele Europe ou Ena. si froides, sont que septentrionales l'herbe n'y vgte point; personne ne peut les habiter* Au nord, et vers l'orient jusqu'au sud, se trouve l'Asie. Cette partie de la terre doit la plupart de ses attraits la richesse du sol, qui produit de l'or et des pierres : c'est le centre du monde. Le paysage prcieuses y tant plus beau et le terrain de meilleure qualit qu'en d'autres pays, la race humaine plus y fut galement nord jusqu' Ses contres

6

AVANT-PROPOS.

et toutes les sciences claire, plus forte, plus belle, fleurirent en Asie. des villes bties les 4. La plus magnifique par hommes, c'est--dire Troie, tait situe prs du centre la d la terre* dans une contre que nous appelons Aucune ne l'galait en tendue, et~, sous beauTurquie. elle avait t construite avec tout coup de rapports, de Pari et la dpense la richesse que comportait douze ce -pays. Elle renfermait dans son enceinte et un grandi roi, qui commansubalternes^ royaumes de chaque dait tous. Plusieurs nations dpendaient la ville, roi subalterne. dfendaient Douze gnraux et leur habilet dans les exercices du corps au-dessus de tous les hommes du monde. les plaait Cette der-

nire assertion contradicquelque prouve cependant tion de la part des historiens qui ont parl d'eux; mais les hros les plusclbres du Nord ont toujours tenu honneur de descendre des princes de Troie, et ls Dans leur adont mis au mombre de leurs divinits. miration ils ont mme remplac pour ces guerriers, Ce n'est Odin par Priam. pas surprenant, puisque Priam descend de Saturne, qui fut pendant longtemps ador dans le Nord comme un dieu. R. Saturne nomme habitait une le de l*archipel Crte; il tait plus grand, plus fort, plus beau que les autres hommes, gence que par lui doivent leur et aussi ses dons naissance. remarquable extrieurs. par son intellid'arts Beaucoup dans la magie Son habilet

PROPOS. AVANT-: noire tait

7

l'avenir. Saturne si grande, qu'il connaissait dont il fit de l'or, ce qui ne dcouvrit les minerais, Il prdisait tarda point le rendre les rpuissant. coltes. Ces motifs, et d'autres ls encore, engagrent roi de leur le ; et lorsljHl l'eut proclamer, un peu de temps, l'abondance gouverne y futgnrale. L'or tait si commun dans l'le de Crte, que toute la et jamais monnaie tait fabrique avec; ce mtal, les aux mauvaises Cretois n'eurent gmir relativement Cretois aie rcoltes. Tous ner dans leur et les facults les pays pouvaient le. Cette grande donc s'approvisionhabilet de Saturne

extraordinaires firent qu'il possdait penser qu'il tait dieu. Il en rsulta parmi les Cretois et les Macdoniens une erreur semblable celle des l'gard et des Chaldens de Zoroastre. Assyriens vit tous les avantages de son ct, Saturne il se proclama au peuple, lui-mme qu'il procurait : dieu, et matre du ciel et de la terre. 6. Il mit un jour la voile pour la Grce. Il y avait dans ce pays une fille de roi dont il tait amoureux; il s'y prit pour l'enlever. La princesse voici comment Lorsque, tant sortie avec ses femmes, se transforma Saturne en taureau et se coucha devant elle dans la fort. La tait sans gale, et son poil avait la beaut du taureau le vit, elle le cacouleur de l'or. Quand la princesse Saturne se leva, se dpouilla ressa ; aussitt de sa forme de taureau, dans ses bras, prit la princesse l'emporta vers son navire, et remit la voile pour l'le

8 de Crte.

AVANT-PROPOS;

Jf f | | | | * J ) *

des re^ Junon sa femme lui ayant adress sur son infidlit, Saturne la prinproches changea cesse en gnisse et l'envoya en Orient, prs des bouches du Nil, o il la fit garder par un esclave nomm sa Argus. Elle y resta douze mois avant de reprendre forme. Saturne fit beaucoup de choses de ce; premire encore. Il avait trois genre, et de plus extraordinaires fils : Jupiter^ NptUneet Pluton G'taieht des hommes ses frres :dl ; mais Jupiter remarquables surpassait et conquit beaucoup aimait les armes, de royautoes. il prit Aussi habile que son pre dans la magie noire, diverses et fit une foule de choses formes d'animaux sans la facult de impossibles pour la nature humaine, se'transformer volont* Devenu redoutable tous les peuples, Jupiter fut ador la place de Thor. 7. Saturne fit btir soixante-douze villes en Crte; et lorsqu'il se crut affermi dans son royaume, il le entre ses fils, dont il fit des dieux* Il donn, partagea le ciel Jupiter la terre Neptune, et les rgiorisinfrieuresPluton.Cett dernire part lui paraissant moins bonne que les autres, il y ajouta son chien Cerbre i Les Grecs disent qu'Hercule intira Cerbre des rgions frieures et l'amena sur la terre* Quoique Saturne et donn l ciel Jupiter i celui-ci n'eu convoita pas moins la terre, et il dvasta le royaume de son pre. On prtend et mutiler c'est Saturne; qu'il fit prendre par de semblables exploits sa divinit. Saturne, aprs que Jupiter croyait prouver l'attentat de son fils, s'en-

S '

i

AVANT-PROPOS. fuit vers l'Italie. vivaient pasi>ils

0

et des grottes Italie, changea sumant que, moyennant piter ne Ue trouverait

Les peuples de ce pays ne travaillaient habitaient des de glands, d'herbes, en Saturne arriva cavernes. Lorsque de nom et se fit appeler prNjord, cette

son fils Ju-prcaution, Saturne apprit pas facilement. labourer et planter d'abord atix peuples de l'Italie la vigne: il donna bientt le sol tait bon, dfybort^ fut proclam roi. Il entra et Saturne dantes moissons, o il de ce pays, en possession de tous les royaumes fit btir beaucoup de villes* 8. Jupiter de fils; des peuples eut un grand nombre descendent d'eux. DardariUs,Hrikoni Tros, puissants taient roi Priam, Ilus *et Lmdon; pre du grand Priam eut aussi beaucoup de fils; l'un fils de Jupiter. du monde a t l'homme le plus illustre d?euxy Hector, Les et son habilet par sa force, sa taille guerrire. et racontent les' Grecs d'Europe historien^ que tous les Tryens ; les pour attaquer leur firent consulte dieux, qu'ils avaient auparavant^ rie pourra cette Rponse : le vestibule de ce palais un homme avec de petits qui jouait glaives > et si adroitement, taient constamment en l'air. que sept de ces glaives Cet homme s'informa du nom du voyageur, et Gylfe Gylfe vit dans rpondit qu'il s'appelait Ganglere, qu'il venait de loin et demandait l'hospitalit pour la nuit ; de plus, il d Au roi, rce palais. sirait savoir qui appartenait l'homme aux petits je vais te conduire glaives; pliqua lui demander toi-mme prs de lui, afin que tu puisses suivit donc cet homme, et aussison nom. Ganglere ls portes se fermrent derrire lui. Il vit dans ce d'hommes taient diff; ces derniers palais beaucoup les uns se livraient divers exerremment occups: ou combattaient. les autres buvaient cices, Ganglera 1tous ses regards de mais la plupart 6ts; dirigeait des choses qu'il voyait lui paraissaient et il incroyables, tt s'cria: N'avance pas sans examiner les moindres coins, car tu no sais dans lequel so tiennent tes ennemis. vit trois trnes placs diffrents Ganglere homme tait assis sur chacun de ces trnes. un dgrs; Il s'informa

18

DE GYLFE. LE VOVAGE

et son introducteur lui rpondu nom de ces princes, dit que l'homme assis sur le trne infrieur tait le roi, et se nommait Har (1) ; le second s'appclait.Jafnhar (2), et celui qui occupait le trne suprieur, Har Thridi(3), questionna Ganglere surle motif deson voyage, et ajouta fournis avec autant d'abonque les vivres lui seraient dance qu' tous les habitants de,son .palais., Ganglere avant tout s'il\\y avait savoir rpondit qu'il dsirait dans ce lieu un homme Har rpliqua trs-savant. que sous qu'il ce rapport ne ft plus il aurait habile sujet qu'eux; d'tre content, moins

Et maintenant, tiens-toi debout pour m'interrogr. Celui qui r pond doit tre assis. 3. Ganglere de la sorte : Quel est le plus commena : Dans grand et le plus Ag,des dieux ? Har rpondit notre langue, on l'appelle Allfader (4); il avait douse noms dans l'antique Allfader, Asgrd. Ilerjan, ^ikar ou Hnikar, Nikuz ou Hnikud,:F.ioln'cr,Osike> Orii,Biflid ou Bliflinde, Svidor, Svidrer,yidar, Jalg ou Jalk. O est Dieu? demanda Ganglere, quel est son pouvoir? qu'a-t-il fait de grand?- Har rpondit : Il gouverne son empire, et vivra ternellement ; il est le matre Jafnhar de toutes choses tant grandes que petites. II a cr le ciel, la terre, l'air, et tout ce cj'ils ajoutt contiennent.Thridi, prenant la parole, dit : Ce qu'il (Tr.) (Tr.)

(i) Le sublime.(2) Ingaldu sublime. (3) Le troisime, . (4) C'est-a-dire le Pire de tout.

LE VOYAGE DE GYLFE.

19

a fait de plus important, c'est l'homme; l'esprit qu'il lui a donn ne meurt mme lorsque son corps pas, est rduit en terreau, ou en cendres par les feu* Les et habiteront dans Gimle ou vivront avec-lui justes au contraire seront livrs les mchants, Yingolf; Niflhem, le neuvime Hel, puis envoys demanda : Avantdecrer infrieur. Ganglere et la terre, que faisait Dieu? Har rpondit: alors chez les Hrimthursars (1). monde le ciel Il tait

de l'uni4. Ganglere demanda: Quelle est l'origine Har rpondit: avant sa cration?- vers, qu'y avait-il de ce sujet dans la prdiction Voici ce qu'on trouve Wol: ; Lorsque rien n'existait, ni lo sable, ni la mer, ni les vagues fraches, le matin appartenait au temps. Il n'y avait alors ni la terre ni le ciel, mais seulement l'abme de iGinnung, et point d'herbe. Jafnhardit: Niflhem fut cr bien longtemps avant la terre ; au centre se trouv un puits Hverappel Les fleuves suivants en sortent: l Svdel, le gelmer. le Thul, la Sied et le le Fioerni, le Fimbul, Gunndra, et l Goell, qui Hred, la Sylg et FYlg, le Vig, le Leipter est le plus rapproch des cltures de l'habitation de Heh * Thridi ajouta : Avant la cration de Niflhem, il y avait dj au Midi un monde appel Muspelhem; il est resplendissant de clart et si chaud, que les tranSurtur habite la limite do gers ne peuvent y demeurer. (1) L'un des noms donns aux gants. (Tr.)

20

LE VOYAGE GYLFE. DE

la garde lui en est confie ; il tient un long Muspelhem, il marchera en glaive la main; A la fin du monde, les dieux les vaincra avant, 5combattra tous, et dtruira la terre par le feu. Voici ce que dit Woia : a Surlur vient du Sud; il porto une torche scintillante ; son ghivo rpand do l'clat, mme sur le soleil des dieux. Les montagnes de granit craquent, les gants chancellent, les hommes se rendent auprs de Hol, et lo ciel s'croule. 5. Ganglere demanda encore : Que se passa-t-il avant Har la cration de l'espce : humaine? rpondit les fleuves, sous le nom d'EliyLorsque dsigns gor (!), se furent tellement loigns de leur source que en lut dessch leur courant comme des empoisonn ils se congelrent; Cette glace s'arrta, se durscories, de neige produits cit, et les tourbillons par le venin, se sur la glace, devinrent du givre. Les rpandant couches de givre s'accumulrent les unes sur W au Jafnhar tres dans l'abme de Ginnung. Le ajouta: bord septentrional de cet abme se couvrit d'un immense amas de< glace pesante et de givre ; l'ouragan et la tempte de ; mais le bord. mridional y rgnaient l'abme de Ginnung fut dgel parles tincelles qui s' Thridi de Muspelhem. chappaient ajouta : Si l'air affreux, glac exhal par Niflhem rendait ses environs au contraire, ceux de Muspelhem, taient lumineux et auteursprsumentqu'il est questionici de la Dwina,de Petsora (1) Quelques ou Oby. {Tr.)

LE VOYAGEDE GYLFE. chauds.

21

L'abme de Ginnung tait aussi lger que l'air le plus pur. La chaleur, avanant toujours davantage, les glaces, les fondit, et forma des gouttes atteignit la chaleur d'eau, La puissance de celui qui envoyait leur donna la vie ; il en rsulta une forme humaine qui fut nomme les Hrimthursars QEr Ymer; l'appellent il est dit de leur rac, comme c'est l'auteur gelmer.; dans le chant de Voluspa: Toutes les devineresses descendent de Vidolf, tous lesdeyjns de Vilmeid, tous les magiciens de Swarthoefde, tous les gants --:.- -."-'V--. nourris/'" : Odin a-t-il le mme ordinaire demanda Ganglor; Har rpondit : Ge qui est servi que les Einhoerjars? il le donne deux loups appels Gre sur sa table, aucun le vin lui sert Odin n'prouve et Freke. besoin; et de boisson. de nourriture L'auguste pre dos armes nourrit Gre et Freke de sa main; lo belliqueux Odin vivra ternellement avec du vin. Deux corbeaux, sur ses paules, lui perchs tent Foreille tout ce qu'ils Ont vu et entendu. raconOn les

54 nomme Hugen et

DE MS-VOYAGE CYI.FE. Munen;

la pointe du ils partent la terre, et sont de retour pour le djour, parcourent Odin sait ainsi tout ce qui se passe ; on l'apjeuner. pelle aussi le dieu aux corbeaux. Hugen et Munen font chaque jour le tour du globe. Je crains que Hugen ne revienne pas; je crains encore davantage pour Munen. : O trouve-t-on de quoid^ 39. Ganglere demanda les Einhoerjars? de l'eau? Har saltrer boivent-ils une singulire Tu me fais maintenant rpondit: question. Odin inviterait-il chez lui des rois, des jarls ou hommes illustres, autres seulement pour leur donner La plupart de ceux qui viennent de l'eau boire? eau\ leur Walhall trouveraient, je crois, que cette dont les blessures cote cher; je parle des guerriers et la mort ont t douloureuses. Mais j'ai autre chose te raconter ce sujet. Il y a dans Walhall une chfVr vre appele Hejdrun ; elle mange les feuilles de Lerad* ncoule l'hydromel sapin clbre ; de ses mamelles cessaire et enivrer pour emplir une cuve trs-grande ~~ Ganglere dit ; Cette chvre tous les Einhoerjars. est fort tonnante, et l'arbre dont elle mange les feuilles Har rpliqua : Le cerf Ekthyrdoit tre prcieux. ner est plus remarquable encore ; il mange aussi les feuilles de Lerad, et il sort de son, bois une rivire qui descend ves suivants dro, Fjoerm, jusqu' : Sid.et Hvergelmer VijJ. Seken Gipul, les fleu; elle produit et Eken^oel,v.Gunn-t Goepul, Goemul, Oeir^

Fimbulthul,

LE VOYAGEDE GYLFE.

55

on tout le pays des Ases; vimuL Ces fleuves arrosent les nomme encore Thyn, Vin, Thoell, Bolli GradiGunnHroenn, Vina, thrainn, Vegsvinn, Nyt, Noet, Ncenn, Thjodnuma, 40. Ganglere dit : Tu me racontes l des choses

soit un difice H faut que Walhall extraordinaires. l'entre et la sortie la foule doit en rendre immense; ne demandes: Pourquoi fort difficiles.Har rpondit Walhall, et quelle tu pas combien il y a de portes tu conviendras est leur dimension? Quand tu le sauras, n'en sortt et n'y enqu'il serait singulier que chacun Il n'est pas sa volont. trt pas commodment selon plus trer, difficile Il ya vant:"'...^ enWalhall trouver que;d'y place le chant le passage suide Grimner dans ' ' ' ''''. r : '''' :,-'-::v'' ;..''>' de

Wabairpdssde, je crois, cinq cents portes'et quarante encore. de front par chacune de ses Huit cents EinbEerjar pevehtsbttir < portos,- quand ils vont combattre le loup. >> / 4U d'une peuple et Odiritioit avoirbn'-dl'Hbi* Mais Hjiioiies tant^^'ntond. gouverner ils hlsoiit leur temps 'quand ^ssh*fcils ' bjoir? ^Hr r^onditt ^Tos ljblursi ait alors ; Walhall est

Ganglere multitudiromense; let,^pour Einhoerjars pas^dccups ajfrS!^ srlKM mutuellement

; ce sont

leursjxv

3 Vers

le

moment

du

56 djeuner, mettent ils .boire

M VOYAGE!)K GYLFE. rentrent oonime cheval dans, il est dit ici : Walhall,et se

o Tous ls nhoerjars combattent chaque jour dans la cour d'Odin ; puis ils reviennent s'asseoira la table du festin et sont amis commo .-> ;/'' : ':; r/-. c'est un srr unvvinqueur cret garder doit croire;que ; tout le monde personne ne l'gale dit : j'ai donc fait en puissance.-^Ganglere traiter

compose d'habi-

60 une

LE VOYAGEUK OVI.FK.

laquelle ? vous ne pouvez satisfaire question des choses Jafnhar ; Nous avons ou raconter rpliqua Celui qui pourrait te qui nous ont paru incroyables. des renseignements donner prcis a cet gard n'est pas ~ Ganil n'a menti. loin. Il t dira la vrit ; jamais Une rponsem quesglere dit ; Je vais donc attendre vaincus si je n'en reois pas* tion, et je vbus dclarerai Tliridi : Je vois clairement prit la parole que tu veux savoir, mme les choses qui nous semblent peu honorables raconter ; mais le secret est Une obliga^ dans tion polir toi comme pour nous/Ok-Thor roulait son char attel de boucs, on et celides Ases-auquel a donn le rioni de Loke tait avec lui) Vers le soir, ils arrivrent talit. Thor chez Un paysan prit ses boUcs,*les l'hospiqui leur accorda et tua, lesfit dpouiller Quand ils furent cuits,;Thor en invitant le compagnons,

mettre dans une marmite. se mit & soUperavc ses et leurs enfants prendroleur pysanvsafmme partde ce repas. Le fils du paysan se nommait^hjalfe'yetsafille du ^fu, Roeskav Thor plaa l-|>ati des* boucs auprs en ordonnarit^seis ces' convives ds>jter les^os-'sr peaux. Tlijalfd tenait ; la main l'os de l cuisse de Fuu aArefelsonfcoutapoiipf^nfttircr la nuit dans cet endroit ; itseleya' de bonne heuiseleMndr^ ies btic le^lvii u-desti'd^lapaii Mjoellrirvw aussitt boitait dsmniniaux d'une' jambe s^redrsSrrtt^mai de derrire Thor s?en'aperut|et de&boiics la moelle. $ il^liOassa Thor passa

:!

DE LE VOYAGE GYI.FK. dit que

01

le paysan ou quelques-uns de siens avaient des os de ces boucs, puisT manqu de soins l'gard que l'un d'eux avait la cuisse casse. Je n'ai pas besoin le le devinera, de dire, car tout le monde combien de Thor se fut effray lorsqu'il vit les sourcils paysan il se consola un peu en pensant froncer; qu'il serait la Thor serra les mains si foi* seule victime de sa colre. du manche de. son marteau, autour tment que les Le paysan et tous noeuds de ses doigts en blanchirent; les gens de sa maison se comportrent comme on pou? tous horriblement vait s'y attendre en ; ils crirent demandant grces qu'ils possdaient. sa colre disparut; un gage de rconciliation, et offrirent Mais lorsque tout ce en indemnit Thor yit leur effroi, il se contenta de prendre,.comme

devin-, Thjalfe etIloeska,qui rent ses serviteurs ; ils l'ont suivi partout depuis lors. ses boucs en cet eudroit, 45 Tlior laissa etcom l'orient contre Joetenhero, vers menaison expdition la nage, travers cette dernire Aprs!avoir et* Jloeska. terre avec iLokej Quand; ils Thjalfe un peu? de temps i ils; atteignirent ourentmarch une toute la journe fort* o ils ferrrent grande jusqu' ce qu'ilifltnuiti marcheur et Thjalfe taitiunoxcllent portait^ le isacluux vivres;^ misionrnefpouyaittrquyeR lmr. il prit i Vobscurit finirent ?ftitcompltols deigitevLorsque une maison irs-spapiuse ; l'unej de par dcouvrir* ses^extrmits jetait uni entre aussMarge que la^mair son* Les voyageurs la nuit. Mais sty tablrentpour

62

LE VOYAGE GYLFEi DE

ils s'aperurent de minuit, qu'uni violent; tremblement le sol et la maison. Alors Thor se terre branlait Ils s'avancrent leva et appela ses compagnons. en tau milieu del majsonv adroite, tonnant et trouvrent dans lequel* ils entrrent un corps de btiment Thor s'assit la porte ; les autres taient assis plus avant et le manche de son maravaientbienpetirvThortnait Ils entendirent?beaucoup ; de teau pouriseidfendre* poinbruit et de fracas Lorsque Jle jour? commena cfc vit un homme dre \Thor couch dans la sortit et ronflait fort ; cet homme tait grand, : il dormaitl Le dieu comprit alo's la cause du bruit qu'on trs-fort. et serra avait entendu pendantilanuit^ autour; d lui Au mme le ceinturon fprce divine. ^quidoubldtsa cet homme s'veill,tetse leva de suites On instant et n?osa point raconte que cette fois Thor sft surpris Il se contentaide demander frapper avec son marteau. on l'appelait^ comment ceUhomme le eelui-ckprit et ajouta t^Jen'aiipas nom de Skrymer,r do besoin de totiriom^tuesAsa>Thor; m'irifbrmW maisquteti baissa pour^ramasser mit de mon, gant?% SkrymerSe et Thor vjt que ic'tait la maison o il avait sbnvgantv le btiment extrieur tait* le? police du pass la nuit; demanda Thor s'il voulait l'admettre gant Skryme? dans sa compagnie Le gant 5 ce dernier y consentit. djeuner ouvrit alors son bissac et se disposa ; Thor firent de mme. et ses compagnons Skrymer proposa ensuite de mettre les provisions de voyage en commun>

LE VOYAGEDE,GYLFE. et le tout

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dans un sac qu'il prit sur le dos. fut enferm le premier marchait etfaisait de grands Skrymer pas ; un- gite sous un immense le soir il chercha chne et le-bissac dit Thor J( Je. vais dormir et souprenez s'endormit? et ronfla fortes pez | iaprs quoi Skrymer ment Thor'ayant? chose incroyable,ah psundesboutsde vit qu-il lui .tait *voulut l'ouvrir et pris leibissacv ne put en dfaire un seul noeud> ruban ne voulut cder. Quand Thor d'ouvrir le; bissa,la;coimpossible fit Un pas lui, il saisit son marteau,

lrets'emparade versla place o Skrymer dormait* et le frappa la tte. Le gant se rveilla, et demanda, si une feillei d'arbre tait tombe si ses compagnons avaient sur sa figure, se coucherThorrpons soupe et s'ils taient prts, dit qu'ils ?allaient En effet ils se ;se livreraurepos sous un autre placrent qu'ils ne s'endormirent Thor entendit Skrynier chne et je suis forc d'avouer Vers minuit' pas sans crainte ronfler avec Une !telle force Alors il se leva s'approcha de le frappa son marteau..et au mit

que la fort en^rptentit; lui, leva prornptment lieu duicrne; le marteau eh"; luirparut profondment et dit fonc dans larttede qui s'veilla Skrymer Un gland serait-il sur ma figure ? Y a>t-il du tomb ot rpondit vivement ^Thor ?;>{ Thor recula nouveau, et encore s'veiller,, qu'il venait)de qu?ll tait; minuit donner temps de dormir Thor pensa que s'il pouvait un troisime le jour;, reverrait/jamais coup, legahtne il attendit serait de njudonc le momehtoiY Skrymer

64

LE VOYAGE GYLFE. DE

il reooinul Un peu avant le jour, veau endormi*: que il se leva, marcha vers le gant dormait profondment; lui, et le frappa la tempe avec tantde forc que le marteau enfonajsqu'aumanche.SkrymerselevpissaJla main sur sa joue et dit : Des oiseaux se seraientls de moi ? il m'a sembl dan ce chne au-dessus perchs que de l fiente tait tombe des arbres\\i ou bien te serais-tu /Thor? IL est temps de se lverACtde rveill, s'habiller; npusme quoique soyonspas fortiligns du chteau ,d'Utgrd> Vous avek dit entre vous que je ne Vous paraissais^ point; de petite taille i mais'Vous verrez des hommes bien autrement grands que moi, si arriver * Utgrd Je veux Vous donnride'bons ce sujet. Ayez de l'humilit; conseils car ls courtisans de Loke d'Utgrd; n'endureront de pas l'orgueil Si vousine de votrp sorte; voulez jouvenceaux point de mesavis, retournez sur vos pa> c'est ce profiter Maissi Votfstvoulz que vous aurez de mieux ^mire.i l'rient;jev| au nbrdi continuer .votre voyaglitirez vers les montagnes quo Vous voyez. i Skrymer prit en* suite le bissaoi sur son- dos etcntra dans lft>forU On ignore 46 jusqu' si ls Asosldsirrentd l revoir sain et sauf* Thr continua de marcher avec ses compagnons midi Ils dcouvrirent alors dans une grande un chteau si ley, qu'on en distinguait vous

plaine et s'avancrent de ce ct;iune peine le faite; grille ferme entourait le chteau 1 Thor s'approcha de cette mais il ne put l'ouvrir; c'est il fut grille, pourquoi

LE VOYAGEDE GYLFE.

68

ainsi que ses compagnons de se glisser entr oblig, dans le chteau; les barreaux Ayant pour, bntrer ils entrrent et virent \ un la porte trouv ouverte, taient d'une d'hommes dont'^plupart grnhombre taille tys-ileve se;prsentrent etlessalrenteA vien;:;c Quand ls houvees regard fil Mit en souriant nent df loin/? il est difficile de ls avoirs vridiqus abus par une vision cet hfatit Suisse eri^prenant ne tu es p^eUNtr^ pour OkeThi*? plus grand'que1tu le parais 1 Gnip^nous ts-vbus quels exploits ' Pour tre SOffort; parmi nous il.'< faut se prpare? jdans uhi art ou une soince distinguer quelconque Celui ds compagnons de Th 4 qui tait entr le Je possde un dernier^c'es^dir^Lke YpondiM talent don$ je puis donnerdes^ruVesi i'inslanUfcas un dosons aussi vite que moi. Loke d'Utne?tige % 'st^ehi nous alfflej^ notaient\ grd f^liqua * l appela: alrs Loge; l'Un ds lons^ l mtte l'esaii hnms assis sr i banov t^i d rivaliser lrgea avec Lk. On ^luu au centr de la salle unb auge Loke s'assit & l'une ds extrmits; remplie de viande; et Loge l'autre Us mangrent totts deux qui mieux et se rencontrrent au milieu d l'auge Loke avait la^viand de son ct mais Log avait mang toute os et l'auge. mangera viande5les s'accordrent 1 dire que Loke Tous avait lc pcctateurs la partie perdu s des bancs Ls fvoyageurs assisrsur/ ensuite dvant 10 roi; Lok d'Utgrd leur accorder un pein sMLdaigniEt

66 Alors jeune lutter signerez.

LE VOYAGEDE GYLFEi sait faire ce uQue Lolc/d?lItgrdfdemnda;: honim e? JThjalf : J'essayerai ;de rpondit la course avec telle personne que^ vousjd-

ti* C'est bon r^tu dois ^IiOkid'Utgrd;dit la;coiirse.pOyt\,oser;entreprendre tre|fbrtfhabileUne ^par^itl; lutt.: /Kousinllons: tOmettre ;d^preuve de suites!J40k sprtit df%r*elevait la/grande plaine Mt;ts*^ gr^ff!^ delltiter^veotfhjalfiEs, ^sdeuxnotirrutsiflr^ntun tbutfj*mais premier^ prit >tellement ftuge d'avance a,u ibut ilatUmayor^h|a^ qu'arriv i ft II ^ gr&dit veux iggier la-partie, Cependant je imty tajlounge ucb^ 4ue?hos^'aVo& >) quetoi* pDtdsigftlatatnautrebu>;maislor^uoljuge yaimt arriv; dfflcheM ri tait encore^ ^hjalft^ ar>iri t*okc drtJigpcl #eMX Alors Friggf une bouture appele pour lui faire prter mais Lbke dracina Mistelten; serment* elle m'a paru trop jeune La femme se retira l'assem? et se rendita

Mistelten du cercle parce qu'il bleiHcedersetnaitPextrmit tait aVeuglet Lokb lui dit .'i < fyurquoi' a*excrcs~tu bntre \ Balder t; Boeder rpondit adresse pas^ton Je^n'y vois pas^ et n'ai pbint d'arms* Loke rer contribuer cpmmi les prit ru i Ti devrais) cependant autres; la gloire de!?Balder;je il vais t'indiqucr;oui est puis .j tu lanceras contre lui * n Hoeder ce btpn et le lana dans la direction prit Mistelten indique fut travers terre sans et tomba par Lbke | Balder vie. Geimalheur est le plus grand aux qui soit arriv dieuxtt aux hommes, les ss Balder tomba, Lorsque restrent et perdirent muets toute contenance ; de sorte qu?ils ne songrent le corps* Ils point relever se regardaient les uns les autres tous respiraient la vengeance;contr l'auteur* de celte infortune; mais il

76

LE VOYAGE\DEUYLFE;

personne de se livrer ce sentiment n'tait permis cause de la saintet du lieu. Lorsque les Ases revinleurs sanglots rent eux-mmes, clatrent avec tant ne purent exprimer de Violence,,qu'ils autrement.leur Odin fut bien plus affect douleur. de qu'eux- encore car il apprciait ce malheur, tout le parfaitement de la mort de dommage que les Ases prouveraient Balder. de leur Quand les dieux furent, un peuremis demanda des: Ases voudrait motion, Frigg lequel sa bienveillance en se rendant cheval dans acqurir le monde, infrieur, Balder et .offrir; pour chercher Hel une: ranon '} afin qu'elle de revenir lui permit Asgrd? HermodleCourageux et le fit remarquer, aux tre un instrument Ases. Us prirent donc du lin du fil et en firent un filet celui virent sur, le feu* Leur besogne d'aprs qu'ils ils allrent vers la rivire, et jetrent le filet acheve, dans, la chute d'eau* Thor le tenait par un bout, et le reste des Ases le tenaient tirrent tous par l'autre;.ils la fois. Loke s'chappa en glissant entre deux le filet passa donc par-dessus.lui; pierres, cependant les Ases remarqurent chose qu'il y avait l quelque de vivant. Ils allrent une seconde fois, vers la chute d'eau, jetrent le filet et y attachrent un objet 1 si pesant, rien ne pouvait que s'chapper par-dessous* Loke se retira devant le filet, et voyant que Pembou-

LE VOYAGE;DE GYLFE. chure d'eau de la rivire en sautant tait proche, il rentra dans les Ases le.filet; par-dessus sa course. ct Loke avait dirig donc.de;quel se fois vers la ascade une'seconde montrent dans le en deux bandes (Thor marchait grent ainsi du ct del mr.Lke et s'avancrent ce danger: d'chapper plus que deux moyens la mer au risque dans se jetant d'y; prir,

81 la chute surent 1 Us repartafleuve), n vit soit en soit, en

foisi par-dessus des sauter, une seconde le essayant mis'Thor filet. H se dcida moyen;, pour ce,dernier le prit, et comme co sautendit la main pour le saisir, entre ses doigts * il ne put le bien .tenir mon glissait cette espce de poisc'est pourquoi* que par la queue; son a la queue pointue*, Loke fut donc pris sans aucune dans une grotte, o Les Ases le menrent condition* ils ils firent lesquelles ils prirent les fils, de Lok. Vale Ensuite trois trous* Vale la forme d'un loup, et Nare ou Narve ; donnrent soa frre Narve, dont les intesil dchira aprs;quoi Lok au-dessus aux Ases pour attacher tins servirent tait sous ses paules, dalles. L'une d'elles des trois et la troisime sous ses la seconde sous ses reins, dressrent trois en fer. Skade se sont transforms un serpent dont le venin au-dessus venimeux, suspendit goutte sur le visage de Loke; tombe goutte Sigyn, sa femme est assise auprs de lui et tient un bassin genoux; les.liens sous le serpent. le venin tombe Quand le bassin dans l'intervalle est plein, elle le vide ; sur l figur de Loke, 6 dalles dans,

82

LE VOYAGEDE GYLFfi.

tellement ce qui l'agite entire que la terre trembl; un tremblement c'est ce que les hommes cle appellent attach jusqu' terre. Loke restera Ragnaroecker. , 51* Alors Ganglere demanda : Que raconte-t-on^sur je^'enai pas'entendu Ragnaroecker? parler aupara1 ce : On rapporte vant. Hr.rpondit sujet beaufort importantes. Il y aura d'abord un coup de choses de Fimbul ; la neige tombera dans hiver appldiiver toutes les directions, nue gele trs-rigoureuse et des feront disparatre vents piquants la chaleur du soleil. Cet hivers se composera de trois hivers pareils, qui se 1sans t'; mais succderont il y aura trois auparavant entier sera livr la le monde et le sang rpandu avec une extrme abondance. guerre, Les frres se-tueront aura pas par avarice, et-il'n'y entre ks pres et leurs enfants* mme de mnagement 5 ' Woladit: . * ' ' : , >* ' * -->"-. -" " : '[ l loup, arridin ira combattre mais le vain- douleur d Hlifta (1);

le semesureracontreSurtur; queurlumineuxdBle ? ; - < ; ^ hros chri de Frigg succomberai ^^: le 1vigoureux fils du pre des victoires 55> Vidari ^ la bote des ibrts;? sa main' s'avance pour combattre le glaive dans le coeur do l'enfant*de plong facilement u f; v i < yv4rng(2)ietso^preestVeng, l'admirable; fils de Hlodyn (3) ;, approche le fll4'QdinYA l loup il tue, courageuQpm^Wr et, tous les guerriers ^'enient le serpent d;Midgrd> i [^,l\ -A- ^ikv^';-;.--^ ;&;*.,;;. quij.tenUai|crrf.iU 57,nLeJl^;4e Fjoergyn (4)Ml pour^s'elo^gner^d^ | s^sjcu^ir, lajerr^s'e^ ..^.8,:,^e s^iej|;pom|nene les brillantes^tpiles^ fonce dans l'Ocan, disparaissent la clart du feu, la fume s'lve en tourbillons.-,et le flamm joue avec le,ciel luirmme.,, , t pleine, neufpasiavec ^ s u . :56. Alors

.

dans 'ls mbats elle prpigait )es amis (IJHlinatait'.wn*iVqinojNornes. de Friggj '^ ppur^uo) les skald? appelaient,les ^a|aUles,Jes douleurs de ';''-'}-"'';; '"-"'" ($.)'''> (2)Fenris. (3) Thor, Hlodynest l'un des noms potiquesde la terre, (Tr.) (4)Th6r.Fjoergyn, autre nom potiquede la terre. (Tr.)?

i2Q

PRDICTION DE \V0LA-lA-SAVANTE,

une vit sortir une seconde fois de l'Ocan ;59,.IUe verte ; elle vit tombe *des cascades terr ternellement ; les aigles y qui; guettent du haut de la monlf poisson des eau*, planaient tagne, a^-fle^us 60* Les Ases s'assemblent dans l'enceinte du remils parlent de la poussire laisse puissante part d'Ida; dans ce de force donnes des preuves parle pass, de Fimbul-Tyr. et des runes immmoriales teinps, les Ases retrouveront les dans l'herbe d'or possdes autrefois tablettes merveilleuses par le de Fjoelnir des dieux y le descendant gnral (1). la 62. La terre portera non senes, des moissons et btira Balder avec misre reviendra disparatra, Hoeder palais 63. des deux la salle des prdestins de Hropt (2), ce saint des dieux* Me comprenez-vous, oui du non? la part qu'il voudra ; les enfants Hoener choisira 61; Alors

le vaste Yindliem. frres Me combtiront 1oui ou non? prenez-vous, et 64. Elle voit un palais plus beau que le soleil les races bonnes couvert d'or, sur Giml-la-Hute; y seront 65. le Fort heureuses Alors ternellement. le Riche et au grand jugement de tout terCelui qui dispose les rles querelles, et dsignera viendront le domine.

qui minera les procs, mrites. compenses (1) Odin. (2) Odin.

(Tr.)

LA PREDICTION DE \VO LA-SAVANTE.

121

les ailes dployes, QQ, Le sombr arrivera dragon et le brillant de Nida. descendra des monts serpent sa proie sur ses ailes, et traversera Nidhoegg soulvera Maintenant elle disparat. l'espace,

II

LES

POMES

D'ODIN

.

LE

CHANT

SOLENNEL

ANTIQUE.

avant tous les coins soigneusement en quel endroit car tu ignores de la salle ton d'entrer; est cach. ennemi 2. Honneur celui qui donne !Un convive entre, o sera-t-il son pain la porte assis? Celui qui cherche des autres doit se hter. 3. Celui qui entre les genoux a besoin de feu; gels Examine

1.

LES POEMES D'ODIN. la nourriture qui a travers 4, et des vtements les montagnes. sont ncessaires

183 celui

d'un cherch un gt a besoin d'eau, Quiconque de la bienmbntre^lui essuie-man et de l'Hospitalit; ses diset rponds adrss-lui la parole, veillance, ;"" '"''' cours, /'' au celui qui voyage 5, ta raison est ncessaire rift loin ; tout est bon au logis, Celui qui n comprend un objet de rise quand il est assis parmi les devient ': ' savants, '.'"',''''.'. '"]"'' \ 6, Ne parle gure aux esprits mais saisis le pensifs; et dont moment silencieux, favorable, quand l'homme l'me commet est entre leve, peu de fautes. au logis. L'homme circonspect

prudent gjtej $yec sespreilles coiduiiun sery^iiainsi^e^ Sftgej 9. Heureux celui et ls qui mrite l'approbation ce qup l'homme dans le co3ur possde.i lpges^out est, pr^ d'a^ui v ,v souvent Nuit durant d/automne

change

A et encore* plus pehdantjn hipis>(; 76. Il sait peu de choses celuicqui de gens sont tromps*! ynjhpmmeeskriobe, beaucoup un autre

cinq jours, ^ % ne sait: rien;

de est pauvre^ sans, que ce soient des indices .-..'-!;? '.!:"''.,^.V.;; ;< sgessv tes bestiaux, 77; Ts parents* tu mourmPU^ont; ras toir-mme ; mais la mmoire decpuxi gui ont; acquis ( ; ;r ; ; ii> unebonnprenommene;priraja^maisi; tes bestiaux^^,mpuyrpn,t> 78; Tpsparents tu mourras mais je sais une chose imprissable; c'est toi-mme; le jugement n port, sur un hqmmeipr^Si^niprtf de ?la ds^enfants,, granges pleines ils portent richesse, % bton maintenant dp l'espar rance (1); la fortune voest fugitive, c'est uneamie >A:r^\.i : ' f mObifeS.^, 90. Que personne dans ne s'avise d'avoir confiance le: meurtrier de son frre, en fasse la renquoiqu'il contre sur la grande routp; qu'il ne* se croie; point pn sret demi brlo avec un cheval dans Uno maison s'il se;casse la devienkinutile trop vift Car un cheval ' ,.: : ,. : :.^A.,-.\. -A-. , j.r, ^:':.,A : l-=.-:-.j jambe., est une pense 91. La paix avec les femmes fugisr la glace peu paisse avec tive , comme une course un cheval hivers et mal dress ; entier g de deux cette paix ressemble la navigation encore d'un vaisseau sans agrs pendant une halte de la l tempte, chasse dans la montagne d neige qui i ., -; i; pas l'insens.sh-U.-^u neblme ce dfaut 95. Qup personne attribu, Lp\ puissant> souvent * [amour, transform plusieurs les sages des hommes, en fous, pa?mi ls enfants le 96. La pense, connat seule ce qui peut nourrir coeur ou l'esprit*. les ma-? L, plusrmpi|yaisp;4e tputps c'est de ne.se contenter ladies pour le sage, dp rien. .^ 97.; Je J?ai. -prouv lorsque j'tai^ assistantes fille roseauxpnattendant ma.^ien-aimof^cpt^bpnnp et pependant tait ma;yip, mon, me, je ne la possde

i ;. ,./,...., ., , _(i ,wst plus. ( ... _ > ,, h vierge de Billing, 98.; J'ai trouv qui tait blanche comme dans son lit. J'aurais la neige, dormant d princes renonc toute la magnificence pour vivre ' avec plie*,' . \'[ , ',.' ;;: une jeune 99. Odin, si tu veux te fiancer avec vers le soir. Tout serait perdu fille, vi^ns la maison si d'autres ces relations. que nous connaissaient et me sntai promptement, en ralit; plus heureux je Croyais que je ne Vtais et son amour. avoir obtenu son approbation 101* Je vitis ensuite, tous les hommes prolorsque 109. Je m'en retournai ls lupres iDo^tt* ls arms "taient dj veills, : c'est ainsi mires et le feu allum clatantes qu'elle -avait voulu recevoir ma visite. 102. Et le premier tous ensuite, jour O je revins

.130

LES POMES,D'pD.IN. ; alors je.trouvai

dpla maison taient endormis lesigens unjohiendeettebonnemieiattachauilit. 103. Il est he fess'^dirit fille * quand elle est! bien vers sOn'amant*i,'".f"^''>r-,':-i' 104; l^jehc nires, peu dHndivids chancelerleurs

forts pour qu'on assez bonne sens ;"''iiJ-;,;- .v juste.'10. Voici nos Si tu possdes va le voir conseils, un ami caries Lddfafoer, daiis lequel broussailles etc. tu as confiance , et les hautes 5.

souvent,

LES POMES;D!ODIN.

139

sur la route herbes croissent ne foule. que personne, etc. hv ;; i,;..,, 11. Voici nos conseils, Lodfafner, Choisis odes hommes bons,V eti appour ta socit pn> cette yie* prends des chantS; qui -te cnsoleront I % Voicinos ^ conseils, Lpdfafner* e^c. la rupture Ne prcde ton ami dans jamais de l'amiti le coeur quand ; je chagrin ronge; qui dire ses pensps. ; personne I3i Voici nos conseils , >; vLodfefner,etc* perpde on n'a ;

te tipiidra Ne dispute^jamais ayec;nnjSo^,;carilin acmais un honimeiinstruit de ta bont:\ pas compte ta faveur,et tes honneurs. crotra f ; 14. L'amiti; est; conclue on; peut communiquand de ses penses ; tout est prquer un autre chacune frable la perfidie. raison Celui qui te donne toujours ,, n'est pas ton ami. : etc. conseils, Lodfafner* avec Hhomme N'change pas trois mots dedispute mauvais. Le bon temporise tandis souvent* que le mchant tue* . . -.;; : 16. Voici nos conseils* etc. Lodfafner, II te sefa dans cette circonstance* dp te difficile, Car on supposera v\ laisse taire, que tu es un lche courir ton esprit et venge-toi de ce le second jour* devant toute la multitude. mensonge 17. Voici nos conseils, Lodfa(hiyetc. si Ne te fais pas cordonnier ni fabricant de lances, ce n'est point ton tat; sera mal confeccar le soulier Ih.Voici nos

l4b tibriiiv la larice

1 LES POMES D'DIN. sera 6ourbe> et

lVm te fjugera;dfo; -..* ^'H'':V;rrv vopablj6ment.-;'::\;'i-,;.'.-'^;;-;- :'uP^i vail du travaill 5. Tu trouveras et ds btons dstrhs runiqUes, 3 de gtfnds ]' dpuissahls crs parles btdiis fdni^usi dniir sMts^pMh^ev