les dons spirituels -...

Égl ise É vangé l iq ue L ibre d ' Aix e n Pr ove nce BP 510 3 Avenue du Deffens 13 091 Aix en Provence Cedex 02 Pasteur Frédéric Baudin

______________________________________________________________________________________________Frédéric BAUDIN / 10 Prédication du 10 juillet 2016

Prédication du 10 juillet 2016

Les dons spirituels

Don de prophétie et ministère de prophète

1 Corinthiens 12.28-31

Frédéric Baudin

Lecture

1 Corinthiens 12.28-31

Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants, ensuite viennent les miracles, puis les dons de guérisons, les aptitudes à secourir, à diriger, à parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils enseignants ? Tous font-ils des miracles ? Tous ont-ils des dons de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? Aspirez aux dons les meilleurs…

1. Un constat

1. Nous n’avons pas tous les mêmes ministères ni les mêmes dons : « Tous sont-ils

prophètes » ? Oui et non !

2. Certains dons sont « meilleurs » (ou « plus importants ») que d’autres : le ministère de

prophète ou le don de prophétie est mentionné dans les 4 listes du NT, il est nettement

mis en valeur par Paul : Romains 12.4-8 ; 1 Corinthiens 12.7-11 ; 28-29 et 1 Corinthiens

14 ; Éphésiens 4.11-16. Voir aussi 1 Pierre 4.10-11.

2. Une première mise au point

Apôtres : l’apostolat concerne en premier lieu les 12 apôtres choisis par Jésus (+ Paul) :

ce sont les témoins privilégiés qui ont « vu, entendu, touché… » Jésus, ils ont reçu son

appel directement (2 Pierre 1.16 ; 1 Jean 1.1, etc.)

Le ministère d’apôtre après les 12 apôtres + Paul : ces « apôtres » n’ont pas la vocation

exceptionnelle et l’autorité apostolique des « 12 apôtres » choisis, appelés et envoyés par

Jésus. Ce ministère recoupe essentiellement celui d’évangéliste, que l’on appelle aussi «

missionnaire », « implanteur » d’église (jamais seul) : exemples (NT) : Apollos, Barabbas,

Sylvain, Timothée, Priscille et Aquilas, Andronicus et Junia…

Église Évangélique Libre d'Aix en Provence 1 Co 12.28-31 Les dons spirituels - Prophétie


Dans tous les cas : il s’agit pour ces « apôtres » (« envoyés »), en collaboration étroite avec

les apôtres « officiels », de proclamer/enseigner l’Évangile de Jésus Christ/Messie, annoncé

par les prophètes (au sens large : AT) et confirmé par les 12 apôtres (Éphésiens 2.20 :

apôtres et prophètes : les deux mots sont liés).

C’est en partie la même chose pour les prophètes : il y a prophète et prophète ou « don de

prophétie » (voir plus loin).

3. Une 2ème mise au point : l’Église de Corinthe

Cette Église s’est développée en milieu païen au premier siècle : elle est marquée par la

culture (ambiante) « idolâtre », qui se traduit par une morale (« religieuse » lié au culte

païen) relâchée, l’exaltation « prophétique » (avec probablement les excès dénoncés par

Paul dans sa lettre), des enseignements erronés (auxquels Paul fait souvent allusion), etc.

C’est aussi le cas des autres Églises nées en milieu « païen », comme à Éphèse…

Cela se traduit aussi par un certain désordre, notamment pendant le culte (et surtout

pendant « le repas du Seigneur »).

Bref, les Corinthiens ont tout à apprendre ! Ils doivent « grandir » dans leur foi. Comme

dans l’AT, les prophètes vont aider le peuple de Dieu à distinguer les pratiques païennes

de la volonté de Dieu (Deutéronome 18.9-12).

Or, cette Église, n’a pas (ou peu) de « référence écrite » (« biblique ») : le seul Livre de

référence est alors l’ « Ancien Testament » : la Loi, les Prophètes, et les Écrits (le Tana’h

: Torah, Neviim, Ketouvim). On dit parfois dans le NT (y compris Jésus lui-même), en

abrégé : « la loi et les prophètes » ; et parfois même seulement « la loi » ou « Moïse » (les

5 premiers livres de la Bible attribués à Moïse, mais cela peut désigner l’ensemble des

livres), ou « les prophètes » ou encore « la Loi, les Prophètes et les Psaumes » (voir Luc

24.44).

À l’époque de Jésus, seules les synagogues disposent de copies de « la Loi et les Prophètes »

…

Il est donc nécessaire pour les « apôtres » désignés par Jésus (toujours y compris Paul) qui

ont entendu (directement) son enseignement, d’écrire des lettres qui éclairent l’Ancien

Testament sous l’angle de la foi en Jésus, le Messie/Seigneur des Juifs et des non-Juifs, et

qui donnent des indications pratiques pour vivre selon la volonté de Dieu pleinement révélée

en Jésus…



4. À propos de la « prophétie » de l’Ancien Testament

2 Pierre 1.16-21 (Semeur)

Nous ne nous sommes pas appuyés sur des histoires habilement inventées, lorsque nous vous avons fait connaître la venue de notre Seigneur Jésus-Christ dans toute sa puissance, mais nous avons vu sa grandeur de nos propres yeux… De plus, nous avons la parole des prophètes, sur laquelle nous pouvons nous appuyer fermement… Sachez, avant tout, qu’aucune prophétie de l’Écriture n’est le fruit d’une initiative personnelle. En effet, ce n’est pas par une volonté humaine qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.

Il semble évident que les « prophéties de l’Écriture » désignent ici l’Ancien Testament dans son

ensemble (la Loi et les prophètes, pour le moins), et que ces prophètes sont ceux de

l’Ancienne Alliance, avant Jésus…

dans le Nouveau Testament

1 Corinthiens 14.1-5 (Second 21)

Recherchez l’amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à la prophétie. En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des paroles mystérieuses. Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les encourage, les réconforte. Celui qui parle en langue s’édifie lui-même, alors que celui qui prophétise édifie l’Église. Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus important que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète pour que l’Église reçoive une édification…

5. Définitions

Prophétiser :

C’est parler de la part de Dieu, sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu (message toujours centré

sur Jésus ou la vie « en Christ »).

La prophétie recoupe de près d’autres dons spirituels mentionnés dans les listes (« service de

la Parole ») : transmettre les paroles de Dieu, enseigner, encourager/exhorter…

Et dans une certaine mesure, la prophétie recoupe aussi les dons de transmettre des

« paroles de sagesse » et de « connaissance », le don de « discernement des esprits » (par

rapport à l’enseignement dispensé, dans ce contexte), ainsi que le « parler en langues » dans la

mesure où la langue est « interprétée » (voir prédication précédente sur ce sujet et précision

à la fin).



En effet, tous ces dons (avec leurs particularités spécifiques, nous y reviendrons en détail

dans des prédications futures) contribuent à édifier, encourager, réconforter, enseigner,

instruire (voir les verbes employés dans 1 Corinthiens 14, 1, 3, 6, 19, 31) les chrétiens,

notamment lorsqu’ils sont rassemblés pour le culte…

Le prophète, un « porte-parole » de Dieu

a. Dans l’Ancien Testament (Ancienne Alliance)

Tous les auteurs de l’AT peuvent être considérés comme des « prophètes » : ils ont

« parlé » (ou écrit) sous l’inspiration de Dieu.

Le mot prophète peut aussi désigner les « Prophètes attitrés », dont c’est le ministère

spécifique : Moïse (rôle fondateur), Élie, Élysée, Samuel (prophètes « juges »), Isaïe,

Jérémie, Ézéchiel, Daniel (prophètes attachés à la cour d’un roi), etc.

Ces prophètes transmettent ou rappellent les « lois » de Dieu, annoncent des événements

particuliers, en lien avec l’histoire du peuple de Dieu et son obéissance à Dieu (à sa loi) : ils

avertissent le peuple d’Israël lorsqu’il « s’écarte » de Dieu.

On peut enfin distinguer dans l’AT les « prophètes » qui annoncent plus précisément la

venue du Messie (naissance, ministère, mort, résurrection, etc.) dans certains textes :

David dans les Psaumes 2 et 22, Esaïe 7, 9 et 53, Michée 5, etc.

Tous sont prophètes : ils sont tous sont inspirés par Dieu pour transmettre sa Parole…

Mais tous ne sont pas des « prophètes spécialisés » : Isaïe est appelé par Dieu pour

exercer son ministère (Ésaïe 6) ; David est roi, mais il annonce la venue de Jésus ou

chante des « psaumes » prophétiques, qui ont encouragé des générations de croyants…

Noter : Deux femmes sont nommées « prophétesses » dans l’AT : Myriam (sœur de Moïse) et

Déborah : elles composent des « chants inspirés » pour célébrer la victoire accordée par Dieu

à son peuple contre ses ennemis.

b. Dans le Nouveau Testament (Nouvelle Alliance)

1 Corinthiens 12.28

Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement

des enseignants…

Le prophète et un homme ou une femme qui « parle », de différentes manières (voir plus loin),

de la part de Dieu pour « édifier, encourager, réconforter… » le peuple de Dieu…

Jésus est LE Prophète par excellence, « comme Moïse » (Deutéronome 18.15) et en fait

supérieur (Hébreux 1.1-4 +) ; Jésus annonce aussi des événements qui se produiront lors

des « temps de la fin » (voir Matthieu 24, par exemple),



Les « apôtres-prophètes » (Éphésiens 2.20) forment une catégorie à part : Jésus est la

« pierre angulaire », mais ils sont associés aux « fondations du temple » dans la mesure où

ils sont choisis et envoyés par Jésus pour « bâtir » l’Eglise.

Jean, l’auteur de l’Apocalypse, écrit une « prophétie » (Apocalypse 22.19) sur la

« révélation » de Jésus qui donne sens à l’intervention de Dieu dans l’histoire en faveur de

son peuple.

Les autres apôtres annoncent également des événements qui concernent les « temps de

la fin », depuis la venue de Jésus : 1 Timothée 4.1 ; 1 Thessaloniciens 4.15-18, 2 Pierre 3,

etc.

Certains collaborateurs des apôtres ont un ministère de « prophète », même s’ils ne

sont pas nommés « prophètes », comme par exemple Timothée : 2 Timothée 2.15 Efforce-toi de te présenter devant Dieu en homme qui a fait ses preuves, en ouvrier qui n’a pas à rougir de son ouvrage, parce qu’il transmet correctement la Parole de vérité. 2 Timothée 4.2

Prêche la parole de Dieu avec insistance, que l’occasion soit favorable ou non ; sois persuasif, adresse des reproches ou des encouragements, en enseignant avec une patience parfaite…

Timothée est « porteur de la Parole de Dieu », il est évangéliste, pasteur, enseignant, il

exerce aussi à ce titre un ministère de « prophète » …

Enfin, dans l’Église, tous les chrétiens peuvent exercer le « don de prophétie » : 1 Corinthiens 14.31

Vous pouvez tous (hommes et femmes) prophétiser l’un après l’autre, afin que tous soient instruits et que tous soient encouragés.

Cela signifie que chaque chrétien peut donner des encouragements aux autres, parfois sous

une inspiration particulière de l’Esprit de Dieu, toujours fondés sur la Parole de Dieu et

orientés sur l’application pratique de la volonté de Dieu dans l’union à (« en ») Jésus-Christ.

Mais tous les chrétiens, y compris ceux qui ont un « don de prophétie », ne sont pas des

« ouvriers qualifiés » (ils n’ont pas tous le ministère de prophète) pour enseigner la Parole de

Dieu, afin d’édifier le peuple de Dieu…

c) Un cas particulier, Agabus

Les « prophéties » d’Agabus dans le livre des Actes des Apôtres (11.28 et 21.10) : famine à

Jérusalem/Judée + emprisonnement de Paul.

Il s’agit d’un cas particulier pour un but précis qui prend un sens « historique », dans le cadre

de l’Église naissante.

La famine annoncée a pour conséquence, pour Paul, d’organiser le secours des juifs chrétiens

de Jérusalem et de Judée avec l’aide (financière) des non-juifs chrétiens de Macédoine et de

Grèce : c’est le premier exemple concret d’« unité visible » entre juifs et non-juifs (dans la

foi en Jésus), qui révèle une unité plus profonde, spirituelle, conséquence de la réconciliation

de tous les peuples « en Jésus-Christ/Messie » …



Quant à Paul, il va être emprisonné à Rome, c’est une conséquence de son ministère «

exceptionnel » dans le monde « païen » (non-juif) : ce fait va avoir une grande répercussion

sur l’ensemble des chrétiens dans les Églises qu’il a fondées au nord de la Méditerranée. Il

s’agit donc, entre autres, d’aider les chrétiens à comprendre que Dieu contrôle toutes choses

(dans le sens d’une bénédiction attachée au « témoignage » de Paul, même dans les

circonstances adverses), comme d’ailleurs l’apôtre Paul en témoigne avec assurance

(voir Actes 19.21 et 23.11) …

Si l’on entend une « annonce » de ce type (eschatologique ou personnelle), la plus grande

prudence est de mise : il faut demander au Seigneur la sagesse et le discernement, toujours

fondés sur l’Écriture…

Et rappelons-nous que le ministère de Paul reste tout à fait exceptionnel, incomparable sans

doute à tout autre…

Dans tous les cas, nous sommes appelés à « juger » de la pertinence d’une prophétie,

notamment lorsqu’elle est exprimée par un homme ou une femme qui reçoit ce « don » : 1 Corinthiens 14. 29 Quant à ceux qui prophétisent, que deux ou trois prennent la parole et que les autres jugent ce qu’ils disent…

Il n’est enfin pas précisé si ce don de prophétie (exprimé par « tous » dans l’assemblée) est «

permanent » ou « passager » ; on peut noter qu’il n’est évoqué, dans ce sens, que dans cette

première lettre aux Corinthiens…

6. Comment reconnaître un « vrai » prophète, quels critères ? (tous ces critères se tiennent, se complètent, se recoupent…)

Trois principes de base :

1. Le « prophète » est motivé par l’amour de Dieu pour son peuple, afin de l’encourager à

rester attaché à Dieu.

2. Sa foi, sa vie et son enseignement sont centrés sur le Dieu-Un qui s’est

progressivement révélé à Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et le peuple d’Israël (AT), et qui

s’est enfin révélé pleinement, parfaitement, en Jésus le Messie/Christ/Seigneur : Dieu fait

homme, mort – sacrifié – pour porter nos fautes, ressuscité pour nous justifier, assis à la

droite du Père où il règne. En Jésus, son Fils éternel, Dieu a conclu ainsi une « nouvelle

alliance », définitive, avec les juifs et les non-juifs : ils forment ensemble un peuple qui lui

appartient pleinement... 1 Jean 2.21-22

Qui est menteur ? C’est celui qui déclare que Jésus n’est pas le Christ.



(prendre le mot « Christ » au sens le plus complet comme indiqué ci-dessus, voir contexte de

1 Jean).

3. Il prêche l’Évangile (et non un « autre Évangile », voir l’épître aux Galates) ; il sert

Dieu/Christ, et non « lui-même » (argent, pouvoir, « gloire », sexualité débridée, etc. : tous

ces « travers » sont dénoncés en lien avec les « imposteurs » dans le NT).

Quatre principes « dérivés » :

1. Ses paroles d’encouragement, ses enseignements sont fondés sur l’Écriture seule (AT +

NT) et non sur d’« autres livres » ou « révélations », « prophéties » (c’est le cas des sectes), ni

même sur des « miracles », qui peuvent-être la marque de certains « imposteurs » Matthieu 7.22-23

Au jour du Jugement, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, c’est en ton nom que nous avons été prophètes ; c’est en ton nom que nous avons chassé des esprits mauvais ; c’est en ton nom que nous avons accompli de nombreux miracles. Ne le sais-tu pas ?” »

Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus ; allez-vous-en loin de moi, vous qui commettez le mal !”.

2. Il ne sépare pas (pour cette même raison) l’amour et la doctrine « juste », correcte… (entre

autres dans le domaine éthique). Jean 14.21 Celui qui m’aime vraiment, c’est celui qui retient mes commandements et les applique. Mon Père aimera celui qui m’aime ; moi aussi, je lui témoignerai mon amour et je me ferai connaître à lui. 1 Jean 2.10

Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et ainsi il n’y a rien en lui qui puisse l’entraîner dans l’erreur.

On ne peut pas, sous prétexte « d’aimer » notre frère ou sœur en Christ, tolérer le « mal »

sous toutes ses formes : c’est précisément la mission du « prophète » d’encourager chacun à

faire ce qui est « bien », de poursuivre l’idéal de l’amour pour Dieu et pour notre prochain…

3. Sa vie est conforme à l’enseignement de Jésus : Matthieu 12.33 : On reconnaît l’arbre à son fruit

4. Il est « ouvrier avec Dieu » pour construire un « Temple spirituel » (« C’est l’amour qui édifie

» 1 Corinthiens 13) et non pour détruire : c’est le cas lorsque le recours à la loi est supérieur

à l’amour, c’est un « ministère de mort » car la « lettre tue » : c’est ce que Jésus reproche aux

pharisiens. Le « vrai » prophète a un bon état d’esprit, constructif, encourageant ; il n’est pas

« cassant », il redresse avec douceur et en instruisant (voir 2 Timothée 2.23-26 ; Galates 6.1)

; il bâtit sur Jésus, le fondement posé par Dieu (l’Évangile) ; et par le Saint-Esprit (dons et

fruits) : 1 Corinthiens 3.11 ; Éphésiens 2.11-22, Galates 6…



Cela se traduit par son attachement à l’Église (universelle), par la communion qu’il entretient

avec le Seigneur et avec les frères et sœurs, et par une « éthique » conforme à l’amour et à

la vérité manifestés en Jésus-Christ…

7. Prophète et prophète pendant le culte

1er siècle : révélations « spontanées » et « permanentes »

- Elles sont fondées sur l’enseignement des « prophètes » de l’Ancienne Alliance (tout l’Ancien

Testament), et progressivement sur l’enseignement des (12) Apôtres (lettres).

- Elles visent à édifier l’Église naissante « démunie », sans « Écriture » (complète) et dans un

contexte de persécutions souvent perçues comme des « malédictions », d’où la nécessité des

paroles d’encouragements, de « paroles de Dieu » …

Aujourd’hui : même chose, ces « prophéties », spontanées ou permanentes, sont toujours

fondées sur la « Parole de Dieu » mais celle-ci est désormais « écrite » (canon AT + NT),

elle révèle qui est Dieu et sa volonté « en Jésus-Christ », dans le cadre de la « Nouvelle

Alliance ».

- Les paroles « spontanées » ont surtout pour objet l’application « pratique » de la Parole de

Dieu : elles peuvent être exprimées à travers des versets bibliques, des paroles

d’encouragement, des prières (la prière est souvent citée avec la prophétie), des chants... Éphésiens 5.19

Encouragez-vous les uns les autres par des psaumes, des hymnes et de saints cantiques inspirés par l’Esprit ; chantez des cantiques et des psaumes pour louer le Seigneur de tout votre cœur.

- Même chose pour l’enseignement de fond, systématique : prédication, étude biblique, livres,

etc.

Dans tous les cas, les « prophéties » visent à édifier l’Eglise, le peuple de Dieu… Noter : Le

don de prophétie recouvre d’autres « dons » : paroles de sagesse, de connaissance,

discernement des esprits (vrai/faux enseignement). Il est aussi lié à certains ministères :

enseignant, pasteur, docteur…

8. Précision : la prophétie, un « signe »

1 Corinthiens 14.21-25 Il est écrit dans la loi : C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple, et même ainsi, ils ne m’écouteront pas, dit le Seigneur. Par conséquent, les langues sont un signe non pour les croyants, mais pour les non-croyants ; la prophétie, quant à elle, est un signe non pour les non-croyants, mais pour les croyants… Si donc, alors que l’Église entière est rassemblée, tous parlent en langues et qu’il entre de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ?



En revanche, si tous prophétisent et qu’un non-croyant ou un simple auditeur entre, il est convaincu de péché par tous, il est jugé par tous ; |ainsi| les secrets de son cœur sont dévoilés, et il tombera alors le visage contre terre pour adorer Dieu en déclarant que Dieu est réellement au milieu de vous.

Langues (incompréhensibles) : elles sont un signe « négatif » pour les non-croyants : ils ne

peuvent pas comprendre ces paroles, et encore moins l’Évangile qui pourrait les

« sauver » : ils en déduisent que ces « parleurs en langues » sont fous !

Les langues sont en revanche un signe « positif » pour les croyants dans la mesure où elles

sont interprétées (sinon, dit Paul, il vaut mieux se taire). Elles restent de toute façon

subordonnées au don de prophétie, qui leur est donc supérieur, dans la mesure où elle est

directement intelligible.

Prophétie (message compréhensible) : c’est un signe « positif » pour tous : les croyants

sont encouragés, et les non croyants « convaincus » de leur état de séparation avec Dieu

(les secrets de son cœur sont dévoilés) et donc de la nécessité de se réconcilier avec lui !

Grâce à la prophétie, chacun peut donc comprendre l’Évangile, au sens large : Dieu est présent

!

Conclusion

Prophétiser, c’est :

Annoncer/Enseigner (tout) l’Évangile : Jésus Messie/Christ

Encourager les frères et sœurs à demeurer attachés à cet Évangile, à Jésus le

Seigneur.

À partir de l’Écriture (seule) tout entière (AT + NT)

Avec amour et vérité + vie conforme à cet enseignement

Pour bâtir l’Eglise sur le bon fondement et avec les bons « matériaux » …

Il s’agit d’encourager chacun, par des paroles et des enseignements de l’Écriture (la

Parole par excellence, la Bible), à mieux connaître l’amour de Dieu manifesté en Jésus,

le Christ/Messie, et d’encourager chacun à rester attaché à cette « grâce », et pour

cela, à se nourrir de la « Parole vivante » (Jésus), afin de vivre conformément à cette

« Bonne Nouvelle » annoncée dans l’Ancien Testament et confirmée dans le Nouveau

Testament.

À cet égard, nous sommes tous « prophètes » : nous pouvons tous nous encourager les uns les

autres en puisant ces encouragements dans la Bible et inspirés par l’Esprit du Seigneur.

Certains d’entre nous sont cependant chargés plus particulièrement de l’enseignement de la

bonne « doctrine », toujours fondée sur l’Écriture (la Bible).

Courage ! Nous avons tout à gagner à rester fermes dans la foi/confiance en Jésus !



Textes à méditer

Hébreux 1.1-3

À bien des reprises et de bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes. Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c’est par son Fils qu’il nous a parlé. Il a fait de lui l’héritier de toutes choses et c’est aussi par lui qu’il a créé l’univers. Ce Fils est le rayonnement de la gloire de Dieu et l’expression parfaite de son être. Il soutient toutes choses par sa parole puissante et, après avoir accompli la purification des péchés, il siège dans les cieux à la droite du Dieu suprême. Extrait de 2 Timothée 4.2.15-17

Les Saintes Écritures… peuvent vous donner la vraie sagesse, qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ. Car toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu…

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