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La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit accueillera aujourd'hui, au siège de son département à Alger, les représentants du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique-élargi (Cnapeste), dans une ultime tentative de mettre un terme à la grève qui secoue le secteur depuis près d'un mois. N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Benghebrit rencontre aujourd'hui le Cnapeste Page 3 La réunion de la dernière chance Après l'accord de paix d'Alger Attentat meurtrier à Bamako Le retour à la stabilité au Mali n'est pas encore acquis et l'application de l'accord de paix signé à Alger, il y a une semaine, a apparemment un long chemin à parcourir. Dans ce cadre, un attentat meurtrier a été perpétré à Bamako dans la nuit de vendredi à samedi. Un cas de fièvre aphteuse décelé Mouvement anti-gaz de schiste Page 24 Votre quotidien national Les DEBATS Equipe nationale de football Poursuite de la lutte en rangs dispersés Le 8 mars reste celui de toutes les festivités, sauf celui de la réflexion à la réalité de cette femme qui se bat chaque jour contre un «environnement hostile». Page 2 El-Oued Page 18 Page 3 Journée internationale de la femme Fekir n'arrive pas à se décider Beaucoup reste à faire Pages 4, 5 et 6 Par Saâd Taferka E n célébrant la Journée mondiale de la femme, l’Algérie ne se remet pas encore de la grande perte d’une grande dame, en la personne de Assia Djebar, décédée au début du mois de février dernier. Une Algérienne qui a accédé à un panthéon rarissime de la littéra- ture, à savoir l’Académie fran- çaise, refuge des Immortels des belles-lettres. C’est l’une des rares femmes à être admise à une telle institution, y compris dans le pays qui abrite cette acadé- mie. Djebar, dans une épopée littéraire et d’activité uni- versitaire, ne s’est pas contentée de représenter cette Algérienne émancipée et cultivée, mais a lutté pour que ses concitoyennes accè- dent au statut de femmes majeures et libres dans leur propre pays. "Nous sommes deux/nous sommes trois / nous sommes des milliers de frêles rescapées / d'une embarcation traitresse / Partageons nos fai- blesses, pour confondre notre vulné- rabilité ", écrit une a u t r e femme de lettres, Aïcha Bouabaci, dans son recueil de poèmes L’Aube est née sur nos lèvres. Safia Kettou, Maïssa Bey, Aïcha Kessoul et, bien avant elles, Zhor Zerrari, Taos Amrouche, ont ouvert la voie vers la parole libre de la femme. Une lutte sur tous les fronts. Elle ne se limite malheureu- sement pas aux segments des institutions politiques et admi- nistratives, mais va au-delà, là où le combat et le moins cer- tain, le plus âpre, c’est-à-dire la société elle-même, avec ses blocages, ses retards et ses archaïsmes. Fadhila M’rabet et Djamila Débèche en connais- sent un bout, elles qui ne se sont pas fait seulement des amis en invertissant le terrain de la libération de la femme. Un terrain glissant, complexe, qui n’offre pas l’avantage d'une lisi- bilité complète. Page 5 Des avancées et des horizons de lutte

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Page 1: Les DEBATSUn cas de fièvre debats.pdf · L’Aube est née sur nos lèvres. Safia Kettou, Maïssa Bey, Aïcha Kessoul et, bien avant elles, Zhor Zerrari, Taos Amrouche, ont ouvert

La ministre de l'Educationnationale, NouriaBenghebrit accueilleraaujourd'hui, au siège deson département à Alger,les représentants duConseil national autonomedes professeurs del'enseignement secondaireet technique-élargi(Cnapeste), dans uneultime tentative de mettreun terme à la grève quisecoue le secteur depuisprès d'un mois.

N ° 1 2 4 2 - D i m a n c h e 8 m a r s 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Benghebrit rencontreaujourd'hui le Cnapeste

Page 3

La réunion de ladernière chance

Après l'accord de paix d'Alger

Attentat meurtrierà Bamako

Le retour à la stabilité auMali n'est pas encoreacquis et l'application del'accord de paix signé àAlger, il y a une semaine, aapparemment un longchemin à parcourir. Dansce cadre, un attentatmeurtrier a été perpétré àBamako dans la nuit devendredi à samedi.

Un cas de fièvreaphteuse décelé

Mouvement anti-gaz de schiste

Page 24Votre quotidien nationalLes DEBATS

Equipe nationale de football

Poursuite de lalutte en rangs dispersés

Le 8 mars reste celui de toutes les festivités, sauf celui de la réflexion à la réalité de cettefemme qui se bat chaque jour contre un «environnement hostile».

Page 2

El-Oued

Page 18Page 3

Journée internationale de la femme

Fekir n'arrivepas à se décider

Beaucoup reste à fairePages 4, 5 et 6

Par Saâd Taferka

En célébrant laJournée mondiale dela femme, l’Algérie nese remet pas encore

de la grande perte d’une grandedame, en la personne de AssiaDjebar, décédée au début dumois de février dernier. UneAlgérienne qui a accédé à unpanthéon rarissime de la littéra-ture, à savoir l’Académie fran-çaise, refuge des Immortels desbelles-lettres.

C’est l’une des raresfemmes à être admise à unetelle institution, y compris dansle pays qui abrite cette acadé-mie. Djebar, dans une épopée

littéraire etd’activité uni-versitaire, nes’est pascontentée dereprésenter cetteA l g é r i e n n eémancipéeet cultivée,mais a luttépour que sesconcitoyennes accè-dent au statut defemmes majeures etlibres dans leurpropre pays.

"Nous sommes deux/noussommes trois / nous sommesdes milliers de frêles rescapées/ d'une embarcation traitresse /

Partageons nos fai-blesses, pour

c o n f o n d r enotre vulné-r a b i l i t é " ,écrit unea u t r efemme de

lettres, AïchaBouabaci, dans son

recueil de poèmesL’Aube est née sur

nos lèvres. SafiaKettou, MaïssaBey, Aïcha

Kessoul et, bien avant elles,Zhor Zerrari, Taos Amrouche,ont ouvert la voie vers la parolelibre de la femme. Une lutte surtous les fronts.

Elle ne se limite malheureu-sement pas aux segments desinstitutions politiques et admi-nistratives, mais va au-delà, làoù le combat et le moins cer-tain, le plus âpre, c’est-à-dire lasociété elle-même, avec sesblocages, ses retards et sesarchaïsmes. Fadhila M’rabet etDjamila Débèche en connais-sent un bout, elles qui ne sesont pas fait seulement desamis en invertissant le terrainde la libération de la femme. Unterrain glissant, complexe, quin’offre pas l’avantage d'une lisi-bilité complète.

Page 5

Des avancées et des horizons de lutte

Page 2: Les DEBATSUn cas de fièvre debats.pdf · L’Aube est née sur nos lèvres. Safia Kettou, Maïssa Bey, Aïcha Kessoul et, bien avant elles, Zhor Zerrari, Taos Amrouche, ont ouvert

2 Les DEBATS N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015

EVENEMENT

Par Nacera Bechar

Selon les premièresinformations, cinq per-sonnes dont unFrançais et un Belge

ont été tués dans une attaqued'un commando armé contreun restaurant à Bamako.

A ce propos, un policiermalien a déclaré à l'AFP que«c'est une attaque terroriste,même si nous attendons desprécisions». Selon un premierbilan, huit personnes ont étéblessées. Des pompiers ontété vus en train de sortir durestaurant La Terrasse unecivière portant le corps du res-sortissant français. Dans une

rue voisine du restaurant, lecorps d'un policier malien etcelui du gardien d'un domicileprivé gisaient au sol, alorsqu'un peu plus loin, le corpsd'un ressortissant belge étaitégalement visible. Desdizaines de policiers ont boucléle secteur.

A cet effet, l'ambassade deFrance à Bamako a adressé unmessage conseillant «la pru-dence» à tous les ressortis-sants français vivant dans lacapitale malienne.

D'autre rapports de pressefont état de «près d'une dizai-ne de blessés», dont trois res-sortissants suisses. Il est rap-porté aussi que plusieurs des

victimes font partie de laMission des Nations uniespour la stabilisation du Mali(Minusma).

Dans sa première réactionofficielle, l'Algérie a condamnéavec «force» cet attentat, aindiqué le porte-parole duministère des Affaires étran-gères, Abdelaziz-BenaliChérif.

A ce propos, il a relevé quecet acte «ignoble intervient» àun moment où l'ensemble dupeuple malien a montré à tra-vers ses mandants à Alger,son attachement au dialogueet à la paix en s'engageantrésolument sur la voie de l'en-tente et de la réconciliation.

Il a souligné que «lemeurtre de cinq personnesinnocentes ne peut être que lefait de terroristes et de leursalliés dont le geste criminel n'ad'autres significations que desemer le doute dans l'espritdes Maliens et renseigne surle désespoir de ses auteurs etde leurs commanditaires faceà la détermination des Malienset de leurs partenaires à venirà bout de tous les fléaux quiont compromis leur marchevers le progrès et le dévelop-pement».

Le porte-parole du MAE quia présenté les condoléancesaux familles des victimes et augouvernement malien, fran-çais et belge, a réitéré l'enga-gement de l'Algérie à conti-nuer à œuvrer solidairementavec le gouvernement malienet l'ensemble de la commu-nauté internationale pourdéfaire le terrorisme et asseoirune paix durable au Mali etdans la Sahel au bénéfice del'ensemble des peuples de«notre région».

Il y a moins d'une semaine,les différentes partiesmaliennes avaient signé, àAlger, un accord de paix pourle Mali. Un accord intervenuaprès cinq rounds de négocia-tions sous la médiation algé-rienne.

Il est à rappeler que lesmembres de la Coordinationdes mouvements de l'Azawad,qui inclue notamment lesTouareg du Mnla, n'ont passigné l'accord.

Il est à savoir que lesgroupes islamistes arméscomme Al Qaîda ou le Mujaone sont pas concernés par cesaccords de paix.

Notons que c'est la premiè-re fois que la capitale malienneest ciblée par un attentat,puisque d'habitude c'est le norddu Mali qui était le théâtre d'af-frontements et dans un timingspécifique qui est celui de lasignature de l'accord de paixd'Alger.

N. B.

Après l'accord de paix d'Alger

Le retour à la stabilité au Mali n'est pas encore acquis et l'application de l'accord depaix signé à Alger, il y a une semaine, a apparemment de long chemin à parcourir. Dansce cadre, un attentat meurtrier a été perpétré à Bamako dans la nuit de vendredi à samedi.

Attentat meurtrier à Bamako

Le haïk contre quel oubli ?Par Ahmed HalfaouiRRRR eeee ggggaaaarrrrddddssss

Depuis quelques années, le haïk, ce voileféminin quasi intégral, est remis à l'hon-neur par une frange de femmes. Desdéfilés publics ont été organisés, pour

la cause, rassemblant quelques dizaines de «por-teuses»" occasionnelles, qui le quitteront dès lacérémonie terminée et les photos prises. La veilledu 8 mars à Oran, une manifestation du genre a eulieu à Oran, selon l'une des initiatrices l’ «initiativese veut un hommage au haïk qui conférait une cer-taine élégance et une allure particulière à cellesqui le portaient». Il s'agit aussi de «redonner àcette tenue, considérée symbole de la féminité etde la pudeur, sa vraie valeur et tenter de protégerce patrimoine culturel algérien contre l'oubli». Cesont, du moins, les principales motivations affi-chées. Si nous évacuons le contexte sociopoli-tique et tous ses non-dits, nous nous en tien-drions, bien sûr, à cette compréhension. Mais ilsurgirait une interrogation sur le fait lui-même, quiapparaîtrait comme incongru. Pour la simple rai-son que la militance déployée s'arrête à l'exhibi-

tion au lieu de concrétiser les louanges expri-mées, par un port permanent de l'accessoire, quiprésenterait tant de qualités. Ce qui serait dans lalogique des choses. Comme il n'en est pas ainsi,le message délivré est reçu clairement par lasociété. Le voici : «notre haïk, contre votre hid-jab». Se pose un problème de taille, à plusieursdimensions. Dont deux principales. La premièreest que lorsque l'on fait la promotion d'une tenueil faut l'assumer. Ce n'est pas le cas. Du coup, l'en-treprise est quelque peu bancale de vouloir fairechanger d'avis les éhadjoubis», quand soi-mêmeon ne se plie pas à ce que l'on promeut. La secon-de dimension relève de la fragilité de l'argumen-taire et de l'insulte faite à l'intelligence desAlgériennes qui, à l'indépendance, ont entamé leprocessus de libération des mouvements de leurcorps de cette étouffante chrysalide. Ce futquand il a été possible d'aller à l'école et de tra-vailler, de pouvoir sortir sans tuteur et d'occuperl'espace social. De facto, donc, avec la fin de l'en-fermement, le haïk ne pouvait plus être, en tant

que prolongement de cet enfermement à l'exté-rieur du foyer. Il avait donc vécu et remisé, auplus, dans les rites du mariage. Porter un car-table, écrire, parler, courir, faire du sport, prendrele bus, porter un parapluie, exister, avoir un visa-ge, autant de raisons qui se sont dressées contrel'idée même d'être emmitouflée dans un pan detissu, fut-il en soie. Vint le hidjab, plus tard, quifut beaucoup adopté. Lui, il n'a pas la prétentionde brider ni les mains ni la marche des femmes. Ilse contente, essentiellement, de couvrir les che-veux et de porter la symbolique de la religion.Dans sa conquête de l'espace féminin, il lui a fallupourtant faire des concessions majeures. Il lui afallu céder aux desiderata de la séduction et del'élégance, aux jeans et tee-shirts et autres vête-ments. Il s'est adapté à merveille et s'est banalisé.Le comparer, seulement, au haïk exige un effortparticulier d'ignorance des réalités et d'oubli de cequ'est véritablement le haïk, en dehors des clichésfantasmés.

A. H .

Fawzi Rebaïne lors d'unmeeting

AHD 54 pour desinstitutions stables,crédibles et pérennes

La nécessité de construire des «ins-titutions stables, crédibles etpérennes» a été mise en avant, hierà Chekfa (Jijel), par le président duparti AHD 54. Intervenant devant des militants etdes sympathisants de sa formationpolitique, au cours d'un meetingtenu au Centre culturel de Chekfa,Faouzi Rebaïne a estimé qu'il était«primordial» de rétablir la confianceentre gouvernants et gouvernés etde préparer les élections législa-tives de 2017 dans un «climatpropre et honnête». Il a également appelé à une«décentralisation économique etsociale» sur le terrain pour être«plus proche du citoyen, de sesattentes et de ses aspirations». M. Rebaïne, rendant hommage à lafemme qui célèbrera aujourd’hui saFête internationale, a estimé que laloi amendant le Code pénal, s'agis-sant notamment des nouvelles pro-cédures inhérentes à la protectionde la femme contre les violencesphysiques et morales, «aurait dûêtre soumise à un large débatpopulaire, associant les citoyens, lemouvement associatif et la sociétécivile». Selon lui, la manière dont cetexte qui «concerne l'ensemble dela société» a été adopté est «syno-nyme de déni de droit du citoyen»qui, a-t-il dit, «se retrouve devant unfait accompli». Evoquant la situation qui a prévautdans certaines localités du sud dupays à propos du gaz de schiste,l'orateur a plaidé en faveur de «lavolonté et des revendications descitoyens de cette région».

R. N.

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Par M. Ait Chabane

Une rencontre quis'apparente à uneréunion de la der-nière chance pour

désamorcer une situationexplosive et sauver une annéescolaire qui se dirige imman-quablement vers l'impasse.Selon le porte-parole de cesyndicat, la réunion revêt uncaractère tout particulier, en cesens que, si elle venait àdéboucher sur des conclusionspositives, un conseil nationalsera convoqué et qui trancheraéventuellement en faveur dugel du débrayage. Le mêmeinterlocuteur, MessaoudBoudiba en l'occurrence, aexpliqué que toutes les ques-tions en suspens seront débat-tues à l'occasion de cette ren-contre entre le ministère del'Education nationale et le

Cnapeste, entre autres, cellerelative au statut particulier destravailleurs du secteur quireprésente la pomme de dis-corde entre les deux parties.En tout état de cause, laministre de l'Education, NouriaBenghebrit semble s'armerd'une grande déterminationpour en finir avec ce mouve-ment de grève qui n'a que tropduré. Pour rappel, ce mêmesyndicat avait claqué la porteet s'était retiré d'une réunionsimilaire le 18 février dernieren guise de protestationcontre l'intransigeance de latutelle de céder aux diffé-rentes revendications émisespar les enseignants. Résultat :le mouvement de grève s'estinscrit dans la durée et lesélèves en ont gravement pâtide même que leurs parentsqui en comprennent pas lebras de fer enclenché entre

les syndicats et le ministère.Depuis, le département deMme Benghebrit a entreprisdes rencontres séparémentavec les différents syndicatsdans la perspective d'enraci-ner la politique de dialogue etprévenir tout mouvement deprotestation. En invitant à pré-sent le Cnapeste-élargi, leministère fait montre debonne volonté d'être à l'écou-te de toutes les revendica-tions des enseignants et detenter d'y remédier afin deremettre de l'ordre dans l'éco-le algérienne. Dans ce sens,la ministre a reçu, hier à Alger,les représentants del'Intersyndicale dans l'optiquede les persuader de surseoirau mouvement de grève qu'el-le compte enclencher dèsdemain. Une réunion quidevait déboucher sur desrésultats probants, au vu des

dispositions affichées par lesdifférentes parties, et la mon-tée au créneau de l'associa-tion des parents d'élèves. End'autres termes, NouriaBenghebrit serait prête àconsentir un compromis queles syndicats du secteur,notamment le Cnapeste-élar-gi, seraient disposé à accep-ter en faisant aussi de soncôté quelques concessions.La réunion d'aujourd'hui estdécisive à plus d'un titre, à l'is-sue de laquelle se décideral'avenir de l'actuel exercicescolaire vraiment menacé parune année blanche.Cependant, si les négociationsvenaient à capoter, la situationira en s'aggravant au granddam des élèves et de leursparents taraudés par lesdébrayages à répétition quiminent l'école algérienne.

M.A.C.

Benghebrit rencontre aujourd'hui le Cnapeste

EVENEMENT 3N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015 Les DEBATS

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit accueillera aujourd'hui, au siègede son département à Alger, les représentants du Conseil national autonome des profes-seurs de l'enseignement secondaire et technique-élargi (Cnapeste), dans une ultime ten-tative de mettre un terme à la grève qui secoue le secteur depuis un près d'un mois.

La réunion de la dernière chance

Par Sofiane Aït Mohamed

A lors que le secteur vit actuel-lement au rythme desgrèves (enseignants et étu-

diants) à répétition, le ministre del'Enseignement supérieur et de laRecherche scientifique, MohamedMebarki, se projette dans l'avenir.Il promet une rentrée universitaire2015-2016 qui se déroulera dansde «bonnes conditions» affirmantqu'il «n'existe aucun problème quipeut l'entraver», a affirmé, hier àAlger, le ministre del'Enseignement supérieur et de laRecherche scientifique. «Nousn'avons aucun problème dans cesens. Pour les établissements nonfinis, je tiens à vous dire qu'ils sont

sept. J'ai reçu des assurances quela livraison sera faite au plus tard lami-juillet», a-t-il déclaré à la presseen marge de la Conférence natio-nale des universités consacrée à lapréparation de la prochaine ren-trée universitaire 2015-2016.Intervenant à l'ouverture des tra-vaux de la conférence, le ministrea estimé que les infrastructurespédagogiques et celles desœuvres universitaires qui connais-sent des retards dans certaineswilayas «recevront les nouveauxbacheliers dans de bonnes condi-tions». Si les préparatifs se dérou-lent «dans de bonnes conditions»,il n'en demeure pas moins qu'ils'agit aussi de se pencher sur lesproblèmes soulevés cette année

par les grévistes et qui touchent,non seulement à l'aspect pédago-gique, mais aussi à d'autresaspects, sécuritaire notamment.Evoquant la tenue de la conféren-ce, dont les travaux se tiennent àhuis clos, M. Mebarki a fait savoirque celle-ci «intervient à unepériode charnière de l'évolution dusecteur». «Elle intervient aumoment où la réforme universitai-re engagée depuis une dizained'années, arrive au terme d'unepremière étape de généralisationde l'architecture des diplômesLicence-Master-Doctorat (LMD)»,a-t-il relevé. Le ministre a fait éga-lement remarquer que cette ren-contre «intervient à la veille d'unerentrée universitaire particulière

caractérisée par le nombre trèsélevé de futurs bacheliers quenous apprêtons à accueillir, du faitde l'arrivée, cette année, d'un bonnombre de nouveaux bacheliers».Sur le système LMD, le ministre asouligné que l'Algérie a franchi«une étape que nous devons éva-luer à tous les niveaux, pour déga-ger les correctifs à apporter etpoursuivre la mise en œuvre dece système LMD, en l'adaptantaux réalités algériennes». Il aannoncé, dans ce sens, la miseen place prochainement d'unecommission pour «coordonner»avec les établissements et lesconférences régionales, cetteévaluation d'étape et proposer lesmesures à même d'approfondir la

réforme. «Plus d'une décennieaprès le lancement de la réforme,de nombreuses contraintes et ten-sions sont vécues au quotidien,du fait des dysfonctionnementsqui surviennent dans l'application,et en particulier, des difficultésdans l'articulation avec les sec-teurs utilisateurs de nosdiplômes», a-t-il toutefois recon-nu. En plus de certaines mesuresadoptées, dont celles ayant trait àl'ouverture de quelques écolesnormales supérieures à l'échellenationale, le ministre a fait savoirque d'autres actions «sont enga-gées et restent à consolider pourassurer une bonne rentrée univer-sitaire».

S.A.M.

Alors que l'université vit au rythme des grèves à répétition

Le ministre promet une rentrée dans de bonnes conditions

Mouvement anti-ggaz de schiste

Poursuite de la lutte enrangs dispersés

Par Rachid ChihabConfusion totale sur l'avenir du mouve-

ment anti-gaz de schiste de In Salah.L'opinion publique locale ainsi que les ani-mateurs de cette protestation sont divisés àjamais sur la suite à donner à l'actiondéclenchée, il y a plus de deux mois. Lagoutte qui a fait déborder le vase est laréunion tenue vendredi dernier par le chefdu secteur militaire de In Salah avec lesmembres du Comité d'organisation. Lors decette rencontre, le chef du secteur militaireà recommandé à ses interlocuteurs de leverle rassemblement, de mettre fin la grèvegénérale qui dure depuis deux mois et créerdes associations écologiques pour conti-nuer à plaider leur cause dans le cadre durespect des lois de la République. Cette pro-position a trouvé une certaine compréhen-sion chez les délégués des protestatairesqui estiment que les habitants de In Salahne peuvent supporter un plongement de laprotestation. Le Comité d'organisationannonça la nouvelle aux protestataires quicampaient sur place de la Résistance. Sanstarder, les jeunes activistes radicaux réagis-sent en accusant ouvertement leurs délé-gués de «trahisont et de «reddition». Descoup, des altercations parfois violenteséclatèrent entre les deux parties, affirmeune source locale qui précise que la nuit devendredi à samedi derniers a été longue etagitée à In Salah. Les radicaux sont allésjusqu'à retirer la confiance au Comité d'or-ganisation et annoncer un rassemblementpour le lendemain. Un appel qui a trouvéécho auprès des habitants de cette ville quivit au rythme de la protestation. Des cen-taines de personnes ont pris part hier aurassemblement organisé par ces jeunesmilitants anti-gaz de schiste. Un boulever-sement annonciateur d'une grande muta-tion du mouvement anti-gaz de schiste enAlgérie. La première décision prise par lesjeunes protestataires est d'élargir leurchamp d'action vers d'autres régions dupays. Ils croient que plus le mouvements'élargit, plus il augmente ses chancesd'aboutir à des résultats concrets. En effet,une délégation s'est déjà rendue à Ouarglapour discuter avec le comité local anti-gazde schiste. La rencontre s'est soldée par lelancement d'un appel pour l'organisationd'une grande marche le samedi 14 marsdans la ville de Ouargla. Tous les militantsanti-gaz de schiste sont invités à y prendrepart. La date choisie est loin d'être aléatoire.La raison ? En cette date en 2013 que leComité national pour la défense des droitsdes chômeurs Cnddc a organisé son ras-semblement historique contre le chômage àOuargla. Notons également deux marchesde femmes sont prévues aujourd'hui dansles villes de In Salah et Tamanrasset. Lesfemmes de ces deux régions veulent fairede leur Journée mondiale (8 mars) uneoccasion pour rappeler leur opposition àl'exploitation du gaz de schiste à In Salah,voire tout le Sud algérien. Rappelons queles femmes prennent part aux manifesta-tions depuis le début de la protestation.Elles sont considérées comme partie pre-nante de la lutte anti-gaz de schiste auSahara. R.C.

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4 N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015Les DEBATS

ACTUEL

Par Louiza Ait Ramdane

Achaque 8 mars, il estdonc question de célé-brer la femme algérien-ne, de l'inonder de

fleurs et de compliments. Un dis-cours circonstanciel vite démentipar la réalité quotidienne de mil-liers de femmes. En cette journéedu 8 mars, il est de coutume derendre hommage aux femmes enlouant leur mérite, leur pugnacitéet leur bravoure. Mais qu'en est-ildes autres jours de l'année ou cesdernières se battent 364 jourspour mener une vie normale etdécente ? Cela explique en partiepourquoi de nombreuses femmessont mal à l'aise avec cette jour-née, qui leur rappelle chaqueannée que l'égalité avec leshommes n'est toujours pas là,même si nos responsables l'agitesi fièrement comme un drapeau.Malgré les quelques victoiresobtenues, beaucoup reste à faire.D'abord, dans le cadre de l'égalitéentre les deux sexes. Ce combatest depuis quelques années,devenu une priorité pour la femmealgérienne. Les pressions et les

discriminations, c'est surtout àl'extérieur qu'elles se font sentir.Ce n'est pas chose aisé pour lagent féminine d'évoluer dans l'es-pace public. Il suffit de mettre unpied à l'extérieur pour être agres-sée de toutes parts par des motsvulgaires, la plupart du temps, desregards et des comportements !Et personne n'intervient pour vousdéfendre ou remettre le malotru àsa place. La drague vulgaire quifrise l'agression physique et leviol, ou agression verbale dontla femme est victime, est deve-nue devant l'indifférence sociale,monnaie courante dans nos rues.

C'est vrai qu'aujourd'hui, lesfemmes travaillent pratiquementdans tous les secteurs et occu-pent de hautes responsabilités ycompris au gouvernement. Al'évidence, ces acquis sont le fruitd'un combat sans merci mené parla femme contre l'obscurantismeislamiste. Mais, beaucoup reste àfaire. En dépit des initiatives etdes efforts d'intégration de lafemme dans plusieurs domaines(éducation, santé, administra-tion…), la participation paritairede la femme dans le domaine

politique est insignifiante. Peu deprogrès ont été enregistrés ausein des institutions politiques.

Le constat est donc incontes-table : la femme algérienne acertes changé, mais les mentali-tés restent chevillées à laconstance. La femme se heurteaux préjugés profondémentancrés chez une majoritéd'hommes n'acceptant pas queleur femme s'épanouisse.

Dans notre pays, il y a encoreles contraintes religieuses etcette loi scélérate qui gardent lafemme mineure. Cette imagereprésente la femme comme unêtre humain imparfait sur lequella tutelle doit être exercée.Aujourd'hui la femme subit tou-jours ce genre de traitement dansplusieurs sociétés patriarcalesqui réduisent ses capacités et l'aconfine seulement dans sonfoyer.

Aujourd'hui, et depuisquelques années, le 8 mars estdevenu une fête commerciale,une occasion pour les hauts res-ponsables et de la société deréduire les femmes à de pursêtres matérialistes, escamotant

ainsi l'essentiel. A chaque 8mars, la femme se noie sous undéluge de rose, de douceurs etautres niaiseries. Cette récupéra-tion commerciale d'une journéepourtant censée faire avancer lacause des femmes, du moinsdans les esprits, est triste à pleu-rer. Et elle n'a que trop duré.

La société algérienne ne veutpas comprendre que ce n'est pasla femme qui compte ici, maisbien ses droits et le respect deceux-ci : égalité des chances,égalité de rémunération à tâcheégale, répartition des tâchesménagères, la lutte contre les vio-lences faites aux femmes... Laliste est longue, l'ouvrage estbien loin d'être achevé.

La femme algérienne n'a toutsimplement pas besoin d'uneinsignifiante date pour l'honorer,ni de cette date qui se transformeparfois en festival de petitsgestes sexistes et misogynes.

Donc, en pareille situation, lafemme n'à aucunement besoind'une fleur rouge chaque 8 mars,mais d'une valorisation tout aulong de l'année.

L.A.R.

D es dizaines de femmes ont défilé,samedi à Oran, en Haïk, dans la butde réhabiliter cette tenue vestimentai-

re traditionnelle en voie de disparition. Habillées d'un Haïk blanc immaculé, de

vielles dames, des femmes mariées et desjeunes filles, seules et accompagnées d'en-fants ont répondu à l'appel de l'initiatrice decette action lancée sur les réseaux sociaux,Melle Tefia Sarah.

A ce titre, Melle Tefia a souligné que lesfemmes qui ont répondu favorablement àcette initiative ont tenu à rendre hommage auHaïk algérien qui tend à disparaître cédant laplace à d'autres voiles et tenues importéesd'ailleurs.

"C'est un vrai moment de plaisir que derevêtir cet habit traditionnel que nos grandesmères et arrières grandes mères portaientavec fierté. Je voulais partager avec toutes lesfemmes oranaises cette hommage sur fondde nostalgie pour les unes", a-t-elle déclaré.

"Ma seule raison d'organiser cette mani-festation est motivée par un souci de préser-ver le patrimoine culturel qui se perd et quis'efface et de le faire connaître aux généra-

tions futures", a-t-elle encore souligné. Ikram, âgée d'une vingtaine d'années, dra-

pée d'un haïk et d'un aadjar (voile triangulairedu visage), a indiqué que son seul mobilepour participer à cette action était de ressentirla même sensation que celle de sa mère et sagrande mère, "une sensation d'être unefemme protégée", dit-elle.

"Cette tenue représente un symbole d'élé-gance et de pudeur", a-t-elle ajouté.

Pour El Hadja Fatma, les traditions vesti-mentaires et même culinaires oranaises etnationales se sont mélangées à d'autres,citant dans ce sens la djellaba marocaine et lehidjab oriental qui ont investi le paysage ora-nais.

"Notre Haïk a pratiquement disparu de nosrues. Il n'y a que peu de vielles femmes qui leportent encore. Nous voulons par notre parti-cipation à cette événement rendre un homma-ge à cet habit traditionnel et à notre richepatrimoine", a-t-elle déclaré.

Des hommes, qui assistaient à ce déferle-ment de femmes tout en blanc, ont applaudi.

"Moi je préfère revoir le haïk dans nos ruesplutôt que des habits occidentaux n'ayant

aucune relation avec notre société et notreculture", a souligné un viel homme ovation-nant les participantes lors de cette sortiecitoyenne.

"Cette activité, symbolique à plus d'un titre,est venue rappeler aux gens le riche patrimoi-ne national "délaissé au profit d'autres voilesimportées et ne répondant pas à nos us etcoutumes", a déclaré un autre.

Le parcours de cette manifestation, organi-sée la veille de la célébration de la journéeinternationale de la femme, a débuté de laplace 1er novembre (ex-place d'Armes), pas-sant du côté de la mosquée du Pacha à haiSidi El Houari et au parc de loisirs "Ibn badis"(ex promenade Létang), où une séance deshooting photos a été organisée, puis le siègede l'association "Santé Sidi El Houari pourune "Gaâda oranaise".

Un groupe de bénévole de l'associationBel horizon accompagnaient le défilé, accueillipar l'acclamation des uns et le regard amuséd'autres. Tout au long du circuit l'historique duvieil Oran est passé en revue par les organi-sateurs.

R. O.

Journée de la femme

Le 8 mars reste celui de toutes les festivités, sauf celui de la réflexion à la réalité decette femme qui se bat chaque jour contre un «environnement hostile».

Beaucoup reste à faire

A Oran

Des dizaines de femmes défilent en haïk

"Foulées des Gazellesalgériennes"

Ambiance bonenfant au Parc de loisirs de Ben Aknoun

La 4e édition de la coursepédestre "Foulées desGazelles algériennes" s'estdéroulée dans une ambiancefestive, samedi au parc zoolo-gique et des loisirs de BenAknoun (Alger) avec la partici-pation de femmes de différentsâges. Plus de 200 femmes étaient surla ligne de départ de la courseen allure libre (courir ou mar-cher) au niveau du village afri-cain dont le coup d'envoi a étédonné par le ministre dessports, Mohamed Tahmi, leprésident du comité olympiqueet sportif algérien, MustaphaBerraf et le président de laFédération algérienne du sportpour tous, El Hadi Moussab. Sur un parcours de 4 km, lagent féminine, de 18 à 68 ans, adonné le meilleur d'elle-mêmesur un parcours sécurisé parles agents de sécurité et de laprotection civile. Le site verdoyant a incité cer-taines à marcher au lieu decourir pour humer l'air frais etprofiter des rayons du soleil decette belle journée. D'autrespar contre, ont couru pour leplaisir de sortir, vu que cettecourse n'est pas une compéti-tion, mais plutôt un challengeau nom de la santé et du bien-être. Organisée à l'occasion de lajournée mondiale de la femme,cette traditionnelle course estréservée exclusivement auxfemmes non licenciées dansune association ou autre struc-ture sportive, pour "encoura-ger la pratique du sport sansperformance, sans chronomé-trage, sans prime", selonAbdelmadjid Rezkane, direc-teur du "Sport EventsInternational", organisatricede l'événement.. Au classement général, la pre-mière place est revenue àBouilef Kheira de Tipasa, sui-vie de Bouzid Fella et ZohraChérifi. "J'ai l'habitude de courir, maisc'est la première fois que jeparticipe à cette course. C'estun plaisir de prendre part à cetévénement. J'aimerais que çasoit régulier ", a souhaitéMalika (69 ans). Quelques femmes étrangèresexerçant en Algérie (uneAméricaine, une Camerounaiseet deux Françaises) ont été aurendez-vous des "foulées desGazelles algériennes" pourprofiter de cette journée enso-leillée du mois de mars et par-tager des moments de détenteavec leurs amies algériennes. "Je suis de nationalité françai-se. Je vis en Algérie depuisune année. Je suis venueaujourd'hui pour la bonnecause. D'abord pour faire dusport et aussi pour fêter la jour-née mondiale de la femme etsoutenir sa cause", a affirméBéatrice. "C'est super de participer àcette course. Nous avonspassé un bon moment", a indi-qué, pour sa part sa copineLaurence. Comme chaque effort mériterécompense, des coupes,médailles et cadeaux ont étéremis pour les premières dechaque catégorie (18 à 30 ans,31 à 40 ans, 41 à 50 ans et plusde 51 ans).

F. G.

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ACTUEL5N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015 Les DEBATS

Par Saâd Taferka

C'est l'une des raresfemmes à être admi-se à une telle institu-tion, y compris dans

le pays qui abrite cette académie.Djebar, dans une épopée littéraireet d'activité universitaire, ne s'estpas contentée de représenter cetteAlgérienne émancipée et cultivée,mais a lutté pour que ses conci-toyennes accèdent au statut defemmes majeures et libres dansleur propre pays. «Nous sommesdeux/nous sommes trois/noussommes des milliers de frêles res-capées/d'une embarcation traitres-se/Partageons nos faiblesses, pourconfondre notre vulnérabilité», écritune autre femme de lettres, AïchaBouabaci, dans son recueil depoèmes L'Aube est née sur noslèvres. Safia Kettou, Maïssa Bey,Aïcha Kessoul et, bien avant elles,Zhor Zerrari, Taos Amrouche, ontouvert la voie vers la parole libre dela femme. Une lutte sur tous lesfronts. Elle ne se limite malheureu-sement pas aux segments des ins-titutions politiques et administra-tives, mais va au-delà, là où lecombat et le moins certain, le plusâpre, c'est-à-dire la société elle-même, avec ses blocages, sesretards et ses archaïsmes. FadhilaM'rabet et Djamila Débèche enconnaissent un bout, elles qui nese sont pas fait seulement desamis en invertissant le terrain de lalibération de la femme. Un terrainglissant, complexe, qui n'offre pasl'avantage d'une lisibilité complète.

L'on se souvient, lorsque l'an-cien président Houari Boumedieneavait promu ce qui était appelé ladémocratisation de l'enseigne-ment, de la manière avec laquellea été accueilli le flux des nouvellesétudiantes à l'Université. La socié-té, tout en rendant un hommageappuyé aux femmes combattantesde la guerre de Libération, martyrs

et moudjahidate (Hassiba benBouali, Ourida Meddad, les prison-nières de Barberousse,…), avaitdu mal à accepter ce pas franchipar les autorités politiques del'époque. Mais le courage de cesétudiantes et leur engagementdans des organisations de masse(Unja, Unfa), pourtant chapeautéespar le parti unique, elles ont pus'imposer et aller aussi loin qu'ellesle souhaitaient dans l'échelle de laformation. Un déclic salutaire qui afait que, aujourd'hui, l'Algérie a faitune avancée importante et irréver-sible dans la promotion des droitsde la femme. Une des étudiantesde la fin des années a posé laquestion suivante au présidentBoumediene dans un regroupe-ment estudiantin très convivial:«M. le président, est-ce que lapromotion de la femme en Algérieest un principe ou une action ?».Pas du tout piégée par une tellequestion pleine de finesse, voirede philosophie, le président luirépond avec un sourire complice:«Je vous propose d'en faire là unthème de votre thèse !».

Ce fut le temps de la fièvrerévolutionnaire (révolution agrai-re, industrielle, culturelle) qui avaiteu, bien entendu ses limites etses erreurs, mais présageait de lanaissance d'une nouvelleconscience sociale orientée versla modernité, le travail et la justicesociale.

Le cours de l'histoire du pays,pendant les années 1970 et 1980du siècle dernier, a été commen-cé progressivement à être parasi-té par deux phénomènes aussiinsidieux que dangereux. Il s'agit,d'abord, de la transformation gra-duelle de l'économie algériennenaissante en rente pétrolièreaprès le renchérissement descours des hydrocarbures enclen-ché par la crise de 1973 (chocpétrolier); ensuite, de la montée,discrète mais assez sensible, du

courant intégriste. L'on se retrou-vera, à la fin des années 1980,avec une crise économique qui aétranglé le pays au point de nour-rir les luttes de clan du sérail poli-tique qui explosera en octobre1988, et avec un courant intégris-te qui investi l'école, l'Université etla mosquée, arborant des valeursqui remettent en cause tous lesacquis culturels, citoyens etd'éducation, y compris l'avancéedans les libertés de la femmes.

Avancéeset…anachronismes

Quelques années auparavant,en 1984, un code de la famille aété adopté par l'Assemblée popu-laire nationale (APN) appartenantau parti unique, le FLN. Cedenier, particulièrement depuis lamort de Boumediene, endécembre 1978, a été fortementinvesti par le courant intégriste,au point où l'on parlait à l'époquede «barbéfélènes». Le code lafamille adopté a été brocardé dunom de «code de l'infamie» parles organisations de femmes etd'étudiantes, ainsi que par lesorganisations politiques clandes-tines relevant du courant de lagauche. Les griefs faits à l'en-contre de ce code est de faire dela femme une mineure à vie.Dans un certain nombre de sesactes de la vie quotidienne, elledoit en référer à un tuteur. Lacondamnation d'une telle législa-tion sera reprise ensuite par lesligues des droits de l'homme,nées dans la clandestinité en1985, et par tous les partis démo-crates après l'instauration du plu-ralisme politique en 1989.

C'est que le contraste est tropgrand entre les avancées démo-cratiques ayant consacré un cer-tain nombre de droits à la femme(on retrouve les femmes danstous les postes de travail et de

responsabilité, jusqu'au juge,procureure, ministre), et la visionétriquée, archaïque, portée par lecode de la famille.

La lutte des femmes se mani-festera encore dans la ruelorsque le terrorisme intégristecommençait à faucher lesmeilleurs fils et les meilleuresfilles de l'Algérie. «Nous défen-dons la vie, nous savons cequ'est la vie, parce que nous ladonnons !». C'est, en substance,ce qui était chanté et répété lorsdes grandes manifestations dansles rues des villes algériennescontre le terrorisme au cours desannées 1990. Parmi elles, dejeunes femmes que la violenceaveugle venait de faire basculerdans le statut de veuves; desmères qui ont perdu leurs filsparce qu'ils travaillaient dans lahaute administration, dans lesservices de sécurité ou dans l'ar-mée. Cette nouvelle et dureépreuve renforcera l'idéal de lalutte des femmes pour leur droitet pour que l'Algérie vive dans lapaix et la démocratie. Les droitsacquis jusqu'à présent par lafemme algérienne sont haute-ment «légitimés», si on se permetcette forme de justification, parses combats incessants, depuisla guerre de Libération nationalejusqu'aux années noires du terro-risme ingriste. Ce dernier ne s'estpas «trompé» de cible en s'atta-quant à des jeunes filles etfemmes qui ne répondent pasaux canons de son idéologiemoyenâgeuse et misogyne.Cependant, le combat ne semblepas être appelé à cesser, vu lestentatives de marche-arrière etde remise en cause que le cou-rant conservateur dans la sociétéet dans les institutions veut impo-ser. Comment serait-ce possiblede penser un seul instant que lestatut de la femme puisse reculerou céder à cette idéologie pas-

séiste lorsqu'on sait le taux dereprésentation des femmes danscertains secteurs, comme l'Édu-cation et la Santé ? Le secteur dela Justice ne manque pas, lui nonplus, de personnel féminin.L'Université, l'administration cen-trale et ses démembrementsdans les wilayas. Mieux encore,des femmes commencent àinvestir le champ économique:patrons, P-DG., directricetechnique ou commerciale,…etc.

D'ailleurs les images que rap-portent certaines chaînes de télé-vision algériennes sont frappéesd'archaïsme, mieux, d'anachro-nisme, en insistant, dès que l'onparle des droits de la femme, surles métiers d'artisanat exécutés àla maison. Avec toute la considé-ration que nous devons à cesmétiers - qu'il y a lieu de promou-voir dans une politique globale demodernisation (infrastructures,matière première, circuits decommercialisation, formation,crédits bancaires,…) -, l'on res-sent dans ces images une sorted'exotisme de pacotille propreseulement à réveiller notre nos-talgie des temps perdus. Lafemme étant partout, à commen-cer justement par les écrans quidiffusent ces images, il y a lieu dela faire parler là où elle se trouve,de montrer son métier, ses diffi-cultés, ses espoirs et ses ambi-tions.

D'autres bastilles à prendre

S'il y a bien un utilisation«politicienne» qui risque d'êtrefaite des avancées des droits dela femme telles qu'elles sontenregistrées en Algérie, c'estbien cette politique de quotasdans les assemblées introduitepar la révision constitutionnellede 2008. Il est vrai que la repré-sentation politique de la femmeconnaît des retards liés à la cultu-re et à l'état de la société algé-rienne. Voter pour une femmemaire ou députée, n'est paschose acquise d'avance, mêmesi ses compétences émergentlargement du lot. Néanmoins, lesquotas imposés aux partis dansles élections aux différentesassemblées peuvent montrer lerevers de leur médaille, du faitque la femme est sollicitée à s'in-tégrer dans la liste, non pas sur labase de compétences particu-lières - cela peut exister, mais àune échelle réduite -, mais sou-vent sur le seul critère qu'elle estune femme. On a eu des casd'élues peu portées sur la chosepolitique ou sur les questions degestion. Le grand risque dansune telle situation, c'est le discré-dit qui peut affecter ce genre de«promotion» ou d'accès à desresponsabilités politiques.Certains journaux n'ont pas man-qué de brocarder des femmesdéputées, en exagérant naturelle-ment le trait, dans l'intention de dis-créditer toute la représentationlégislative.

Les femmes algériennes ontcertainement d'autres bastilles àprendre dans l'affirmation quoti-dienne de leur personnalité et deleur place. Par exemple, la violen-ce contre les femmes demeure uneécharde dans le corps de la socié-té qu'il faudra extirper au plus vite.

S. T.

Journée internationale de la femme

Des avancées et des horizons de lutteEn célébrant la Journée mondiale de la femme, l'Algérie ne se remet pas encore de la grande perte d'une grandedame, en la personne de Assia Djebar, décédée au début du mois de février dernier. Une Algérienne qui a accédé àun panthéon rarissime de la littérature, à savoir l'Académie française, refuge des Immortels des belles-lettres.

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6 N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015Les DEBATS

ACTUEL

"L'arrivée massive des femmessur le marché de travail consti-tue une caractéristique tendan-cielle qui est la résultante d'une

interaction de phénomènes dont les uns peu-vent être étroitement corrélés aux autres",explique à l'APS la directrice de la population etde l'emploi auprès de l'Office national des statis-tiques (ONS), Mme Amel Lakehal.

La scolarisation des filles, le recul de l'anal-phabétisme, les mutations socio-économiqueset la transition démographique "sont autant defacteurs qui ont contribué massivement à uneredynamisation du marché de l'emploi, en géné-ral, et de l'activité féminine en particulier",observe la même responsable.

Avec le niveau d'instruction et le diplômeobtenu, il est constaté que près d'une femmesur trois qui travaillent (29,8% de la populationféminine en activité) exerce une professionintellectuelle et scientifique, alors que cette partn'est que de 6,4% chez les hommes, fait-ellesavoir.

En revanche, Mme Lakehal relève que l'ac-cès aux professions d'encadrement (directeurs,cadres dirigeants et gérants) est relativement"moins important" auprès des femmes, soit seu-lement 1,6% de l'emploi féminin total contre2,9% auprès des hommes.

En somme, sur la période allant entre 1962et 2014, l'effectif des femmes occupées a étémultiplié par presque 20 en passant de 90.500(5,2% des travailleurs des deux sexes) à 1,722million (16,8%) en 2014.

Cette évolution est synonyme d'une plusforte insertion des femmes dans le marché detravail en dépit d'un taux d'activité (rapport de lapopulation active à la population en âge d'activi-té (15 ans et plus) qui s'est établi à 14,9% enseptembre 2014.

Mme Lakehal note aussi que les effortsdéployés en matière de scolarisation visant àréduire l'écart hommes-femmes ont donné desrésultats à travers une amélioration sensible duniveau d'instruction de la population pour lesdeux sexes, ajoutant que cela est plus percep-tible chez les filles. En effet, précise-t-elle,les femmes ayant atteint un niveau supérieur nereprésentaient, en 1987, que 1,4% de la popu-lation âgée de cinq (5) ans et plus, avant d'aug-menter à 7,9% en 2008 pour atteindre 9,4% en2012.

En septembre 2014, la population activegénérale du pays a atteint 11,453 millions depersonnes dont 2,078 millions de femmes, soit18,1%.

Le taux de participation à la force de travailde la population âgée de 15 ans et plus (taux

d'activité économique) se situe à 40,7% avec66,2% chez les hommes et 14,9% chez lesfemmes. Selon les milieu de résidence, des dis-parités existent et sont dues essentiellement àun taux d'activité économique féminin plusimportant en milieu urbain avec 17,1% contre10,4% en milieu rural.

"L'activité chez les femmes est nettementfaible comparativement aux hommes, quel quesoit l'âge, mais en évolution continue", affirme lareprésentante de l'ONS, expliquant que le tauxd'activité économique féminin reste négligeableavant l'âge de 20 ans, en raison d'une scolarisa-tion "plus poussée" et donc plus longue chez lesfilles.

Ce taux d'activité économique augmentepour atteindre 14,5% auprès de la catégorie desfilles de 20-24 ans, mais atteint 31,4% auprèsdes 25-29 ans, puis décroît progressivementauprès des générations plus âgées.

Une récente enquête sur l'emploi et le chô-mage de l'ONS a relevé que le niveau d'instruc-tion universitaire constitue pour la femme legarant pour accéder au marché de l'emploi.

Par ailleurs, les données de l'ONS montrentque le taux des femmes instruites occupées estplus élevé que celui enregistré chez leshommes. "L'obtention d'un diplôme universi-taires est synonyme de l'intégration du marchéde travail auprès de deux femmes sur trois.50,9% des diplômées universitaires sont pour-vues d'un poste d'emploi en septembre 2014contre 32,6% des diplômées de la formationprofessionnelle". L'enquête de l'office montreune concentration de la population féminineoccupée dans le secteur public (62,8%) de l'em-ploi féminin total. Mais d'autre part, la gent fémi-nine est plus touchée par le chômage dont letaux a atteint 17,1% en septembre derniercontre 9,2% chez les hommes avec un taux glo-bal de 10,6% au niveau national.

Cela reflète, selon Mme Lakehal, "la difficul-té des femmes à accéder à un poste d'emploi,en dépit de leur effectif nettement plus réduitdans la population active et leur niveau d'ins-truction plus élevé". L'absorption de cettedemande massive de travail féminin, sous ledouble effet de l'accroissement démographiqueet de l'amélioration du niveau d'instruction,impose, selon Mme Lakehal, une réflexion surl'adéquation entre la formation et l'offre de l'em-ploi. De surcroît, elle prévient que le taux dechômage des jeunes (16-24 ans), déjà assezélevé chez les hommes (22,1%), l'est davanta-ge pour les femmes (41,6%), mérite "une atten-tion particulière en raison du risque de paupéri-sation et de précarisation de cette frange de lapopulation". R. N.

Insertion des femmes dans les professions intellectuelles

Les mutations socio-économiques connues par l'Algérie ont permis une dynamisation del'activité des femmes et leur meilleure insertion dans les professions intellectuelles parti-culièrement, mais leur accès aux postes de responsabilité reste faible.

Faible accès aux postes de décision Femmes d'affaires enAlgérie

Evolution «timide» Le nombre des femmes

d'affaires en Algérie connaît,certes, une évolution positivedepuis ces dernières années,mais progresse à un rythmelent en demeurant bien loin dunombre de la population deshommes d'affaires.

Jusqu'à fin 2014, l'Algériecomptait 130.416 opératriceséconomiques, représentant7,4% seulement du nombreglobal des opérateurs inscritsau registre du commerce,selon les données fourniespar le Centre national duregistre du commerce(CNRC). Sur les 130.416recensées, 122.253 sont despersonnes physiques (7,6%du total des opérateurs éco-nomiques hommes etfemmes) contre 8.163 socié-tés gérées par des femmes(5,2% de l'ensemble dessociétés), selon les statis-tiques de cet organisme.

Sur la seule année 2014, lenombre des nouvellesfemmes opératrices écono-miques inscrites au registredu commerce a atteint untotal de 7.259, en hausse de5,8% par rapport à 2013.

Durant ces dernièresannées, le nombre de femmesd'affaires est passé de 98.117en 2006 à 115.741 en 2011avant d'atteindre 116.474 en2012 pour augmenter encoreà 123.157 en 2013 et à 130.416en 2014, une hausse de prèsde 33% en neuf ans (2006-2014).

Les créneaux profession-nels exercés par ces femmed'affaires relèvent de toutesles activités à l'exception decertaines professions libé-rales, de l'artisanat, desmétiers et des activités agri-coles, qui sont encadrés pardes dispositifs législatifs etréglementaires particuliers.

A voir de plus près auxfacteurs de cette évolution,quoique lente, des inscrip-tions des femmes au registredu commerce, il est constatéque cela résulte essentielle-ment des facilitations intro-duites, ces dernières années,par les dispositifs de soutienaux jeunes entrepreneursdans le cadre de l'ANDI,l'ANSEJ, la CNAC etl'ANGEM. Les activités éco-nomiques les plus répandueschez les femmes commer-çantes ou chefs d'entreprisessont le commerce de détail,les services, la productionindustrielle et l'import-export.

Sur les 122.253 femmescommerçantes constituéesen personnes physiques,48% d'entre elles exercentdans le commerce de détailalors que 38,5% sont dans ledomaine des services. Pource qui est des 8.163 entre-prises gérées par desfemmes, les activités sontexercées pour l'essentieldans les services (39%), l'in-dustrie et le BTPH (25,1%) etl'import-export (18,7%).S'agissant des répartitionspar wilaya, Alger vient en têteavec un nombre de 13.615femmes d'affaires, soit10,43% du total national, sui-vie d'Oran avec 8.374 (6,42%),de Tlemcen avec 5.211 (prèsde 4%), de Constantine avec4.962 (3,8%). L'Algérie comp-tait 1,764 million de commer-çants inscrits au registre ducommerce jusqu'à fin 2014,dont 1.606.878 personnesphysiques (91,1%) et 157.122personnes morales (8,9%).

R. N.

L e salaire des Algériennesest égal ou plus élevé quecelui de leurs concitoyens,

contrairement aux femmes occi-dentales qui gagnent moins queles hommes, selon plusieursenquêtes publiées récemment.

En Algérie, le salaire moyenmensuel des femmes était "relati-vement plus élevé" par rapport àcelui des hommes en 2011, pourune raison de qualification, selonune enquête de l'Office nationaldes statistiques (ONS), publiée enfévrier dernier. Cette enquêtedécennale sur les dépenses deconsommation et le niveau de viedes ménages de 2011, dans sonvolet salaire, souligne que ce diffé-rentiel "résulte en partie de lastructure globale des effectifs desalariés par qualification".

Elle explique que 44,4% des

salariés de sexe féminin avaientun niveau universitaire, contre10,70% seulement pour les sala-riés masculins. Cette différence destructure par niveau d'instructionentre les deux sexes, fait que lesalaire moyen chez les femmessoit relativement plus élevé.

"Le niveau des salaires aug-mente sensiblement avec l'âge dusalarié. Ceci est beaucoup plus liéau fait que les salariés d'un âgeavancé disposent d'une plus gran-de expérience et accès à despostes de responsabilité", ajoutel'enquête de l'ONS. Les salairesentre les hommes et les femmesdans l'Union européenne, et lespays du nord de l'Europe, avaitenregistré "un écart qui s'élevait à16,4% en 2013", selon deschiffres publiés jeudi par l'Officeeuropéen de statistiques

(Eurostat), faisant remarquerqu"'ils sont loin d'être les plus ver-tueux" en la matière. Cet écartatteignait en 2013, un taux de 23% en Autriche, 22,1% enRépublique tchèque et 21,6% enAllemagne, a précisé l'officeEurostat, soulignant que l'écart leplus élevé était de 29%.

A l'inverse, c'est en Slovénieque l'écart était le plus faible enre-gistrant 3,2%, suivie de Malteavec 5,1%, puis de la Pologneavec 6,4%, de l'Italie avec 7,3% etenfin de la Croatie avec 7,4%.

Ces données ont affirmé que,par rapport à 2008, l'écart "a dimi-nué dans une majorité des paysde l'UE", mais a augmenté dansune dizaine d'autres à l'exempledu Portugal où il est passé de 3,8% à 13,0%.

Ces données européennes,

publiées à l'occasion de laJournée internationale de lafemme célébrée le 8 mars, souli-gnent que "les différences entrehommes et femmes sur le marchédu travail ne concernent pas queles écarts de salaires".

Ainsi, les deux tiers des direc-teurs, cadres et gérants sont deshommes, tandis que deuxemployés de bureau sur trois sontdes femmes, est-il précisé.

La France se situe dans lemilieu du classement avec unécart de 15,2%, tout autant que laSuède. Par ailleurs, une étuderéalisée par l'association pourl'Emploi des cadres (Apec-France), publiée mercredi dernier,a révélé qu'une femme cadregagne 8,5% de moins qu'unhomme occupant un poste équiva-lent. R. N.

Contrairement aux Occidentales

Le salaire des femmes égal ou supérieur à celui des hommes

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SANTÉ7N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015 Les DEBATS

Intervenant lors de la 8e

journée portes ouvertessur le don, le Dr Kraiba adéploré le fait que cette

pratique «ne soit qu'occasion-nelle en Algérie, au moment oùles besoins en matière detransplantations d'organes necessent d'accroître».

Elle a encouragé, en parti-culier, le don d'organes à partirde donneurs vivants en raisonde la «qualité» du greffon, sou-lignant que 50% des donseffectués en Europe du nord(une référence en la matière) lesont par cette méthode.

Relevant le caractère scien-tifique de l'association, elle aémis le voeu que soient plusnombreuses les organisationsde malades, afin que leurs voixsoient «mieux entendues».

Selon les données collec-tées par Biloba, moins d'unedizaine de greffes de foie ont

été pratiquées en Algériedepuis 2010, 659 transplanta-tions de reins, prés d'un millierde cornées et 187 autresgreffes de cellules soucheshématopoïétiques.

«Ce nombre est en deçàdes attentes des malades, d'oùl'intérêt de cette journée à tra-vers laquelle nous tenons àsensibiliser la population surl'importance du don d'organes,lequel doit être une culture bienancrée dans notre société», aexpliqué à l'APS le vice-prési-dent de Biloba et chargé decommunication, ZebboudjAbderezzak.

L'association, rappelle-t-on,avait réalisé récemment unsondage faisant ressortir queplus de 80% des personnesinterrogées sont «favorables» àcette pratique, mais seulement50% d'entre elles sont prêtes àdevenir concrètement des don-

neurs. Aussi, les membres deBiloba s'activent-ils afin que laproportion des donneurs soitplus large, à travers notammentdes campagnes d'informationde proximité et en mettant enavant les différents aspects liésà la question, à savoir le reli-gieux, le juridique, le médical etle sociétal. Pour ce faire, unimam d'Alger a été convié àcette rencontre afin de clarifierl'approche théologique autori-sant le don d'organes, verstescoraniques et hadiths duProphète (QSSSL) à l'appui.

«Depuis 1987, je vis avecun seul rein. Prendre la déci-sion de faire don de son reinn'est pas chose aisée, mais cefaisant, j'ai permis à mon frèrede vivre», a témoigné lors decette rencontre, Mme MalikaAïche.

Aujourd'hui à la retraite, elleaffirme que son acte ne repré-

sente aucunement un handicappour elle, dans la mesure oùelle a continué longtemps àexercer son métier de profes-seur d'éducation physique.

Mais sa satisfaction profon-de demeure celle d'avoir per-mis à son frère de «vivre nor-malement», en exerçant lemétier de médecin et enmenant une vie de famille, aumême titre que toute personnesaine. En consentant ce gestequi exprime autant la «généro-sité» que l'«amour» qu'elleéprouve pour son frère, Mme

Aïche a dû «dompter la peur»qui l'accompagne depuis ledébut. «Aujourd'hui, je veuxtémoigner pour donner de l'es-poir aux malades et inciter lescitoyens à réfléchir à cet actesalvateur», a-t-elle confié, ajou-tant que si «la vie est un don deDieu, la préserver relève dudevoir». R. S.

Une spécialiste recommande

Le don d'organes doit être unepratique «pérenne»

Le don d'organes pour les besoins de transplantation doit être une pratique«pérenne», a recommandé, jeudi à Alger la présidente de l'association de don d'or-ganes (Biloba), le Dr Radhia Kraiba.

PPoouurr mmeettttrree àà jjoouurr sseess ccoonnnnaaiissssaanncceess

La formation continuedes médecins, un impératif

Les médecins spécialistes ayant parti-cipé, jeudi à Souk Ahras, à une rencontrescientifique sur le thème de la pédiatrie,ont soutenu que la formation continue dupraticien est «un droit, mais aussi et sur-tout, un impératif». Une formation conti-nue «régulière et efficiente» permet aumédecin, quelle que soit sa spécialité, demettre à jour en permanence ses connais-sances pour améliorer ses prestationsvis-à-vis de ses patients, ont souligné desmédecins venus des centres hospitaliersuniversitaires (CHU) d'Alger, Oran,Constantine et Annaba. Tenue à la salleMiloud Tahri, à l'initiative de l'associationscientifique des médecins de la wilaya deSouk Ahras, la rencontre avait été ouver-te, mercredi en fin d'après-midi, par lewali, Saâd Agoudjil, en présence dereprésentants de laboratoires médicaux.

Le suivi sanitaire de l'enfant, les aller-gies et les comportements à adopter parles parents ont constitué l'essentiel descommunications présentées jeudi en plé-nière.

Pour le Dr Tahar-Touhami Khelifi,pneumologue exerçant à Constantine,une toux chronique chez l'enfant peutrévéler soit une allergie, un asthme, ouencore, une rhinite et, parfois même, untrouble d'ordre psychologique. Cet hospi-taliers-universitaire a notamment insistésur le fait que médecins, pharmaciens etparents doivent éviter le recours excessifaux antibiotiques.

La pédiatrie est une branche médicale«sensible» car touchant la plus fragiledes catégories de malades, a souligné, deson côté, le Dr Badri Loudjani, respon-sable du conseil de déontologie, à SoukAhras, qui a soutenu que la formationcontinue permet au médecin d'être au faitdes nouveautés en matière de diagnosticet de traitement.

R. R.

PPrraattiicciieennss mmééddiiccaauuxx ssppéécciiaalliisstteess

Installation de lacommission consultativenationale

La commission consultative nationaledes praticiens médicaux spécialistes desanté publique a été installée, jeudi, par leministre de la Santé, de la Population etde la Réforme hospitalière, AbdelmalekBoudiaf.

Cette commission, créée en applica-tion des dispositions de l'article 08 dudécret exécutif du 24 novembre 2009 por-tant statut particulier des fonctionnairesappartenant au corps des praticiens spé-cialistes de santé publique, est chargéede «donner des avis sur les questions serapportant aux praticiens spécialistes deSanté publique ainsi qu'aux programmesde santé publique», précise un communi-qué du ministère de la Santé.

Elle a pour mission d'«émettre desavis sur, notamment, la création et latransformation des structures hospita-lières de Santé publique, la déterminationdes effectifs normatifs concernés, lesprogrammes de formation continue, l'éva-luation des activités des praticiensconcernés, les concours de gradationsdes praticiens médicaux spécialistes desanté publique». La mise en place decette instance consultative «vient confor-ter le dialogue social en cours et soutenirla volonté affichée de transformer ce dia-logue social en partenariat effectif per-mettant aux acteurs de la santé d'œuvrerà réhabiliter le secteur public de la santépour le hisser au niveau des attentes légi-times des usagers de la santé», soulignela même source.

R. F.

Cancer à l'origine de l'hypertension artérielle

Succès à Adrar de la première opérationde traitement

U ne intervention chirurgi-cale, la première àl'échelle nationale, de

traitement du cancer à l'originede l'hypertension artérielle(HTA), a été effectuée jeudi,«avec succès», à l'hôpitald'Adrar sur une octogénaire, aindiqué le Pr Yaïche AchourTewfik du centre hospitalieruniversitaire (CHU) de Kouba(Alger). La complexité de cetteopération réside, en grandepartie, dans l'âge avancé de lapatiente (81 ans), et la délica-tesse de la partie du corps ous'est développé la tumeur, auniveau de la glande surrénale,a indiqué Pr Yaïche, égalementanesthésiste-réanimateur.Menée par une équipe médica-le composée d'une quinzaine

de spécialistes, du CHU deKouba, sous la conduite du Pr

Yaïche, cette opération fait par-tie d'une série d'interventionsdirigées par cette missionmédicale dans la région, a faitsavoir le Pr Yaïche, en marged'une journée d'étude sur lesobjectifs et acquis de laconvention de jumelage entreles établissement hospitaliersdu nord et du sud du pays.

Le programme de jumelage,précédé par des visites prépa-ratoires menées l'année derniè-re pour déterminer les besoinsde la région, prévoit 12 inter-ventions chirurgicales d'obsté-trique, six autres d'oto-rhino-laryngologie (ORL) et d'uneautre de chirurgie générale(cas de l'octogénaire), selon le

même responsable. M. Yaïche s'est, à ce titre,

félicité de la mobilisation, lorsde ces interventions, demoyens et équipements médi-caux adéquats par l'établisse-ment hospitalier Ibn Sinad'Adrar, ayant contribué large-ment à la réussite de l'opéra-tion. Les opérations de jumela-ge, initiées par le ministère detutelle, revêtent une importanceparticulière en matière d'amé-lioration et de promotion desprestations médicales et le per-fectionnement des praticiensde la région, à la faveur de laformation continue menée enmarge de ce type d'initiatives, aestimé, de son côté, le direc-teur de la santé de la wilaya,Hocine Boumada, tout en

émettant le souhait de renouve-ler cette opération avecd'autres CHU, tels que ceuxd'Hussein Dey et BeniMessous.

Selon le responsable, lesecteur s'emploie à renforcerles conventions de jumelageavec de nouvelles structuresmédicales susceptibles d'ap-porter une assistance aux prati-ciens locaux, au plan de l'enca-drement et médical, en prévi-sion de l'ouverture des nou-veaux projets sanitaires rete-nus pour la wilaya d'Adrar, dontun hôpital de 120 lits à Adrar,un autre de 60 lits à Aoulef etun hôpital de 240 lits au pôlemédical en cours de réalisationdans la commune d'Adrar.

R. S.

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8 N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015Les DEBATS

RÉGIONS

Cet objectif, inscritégalement dans lastratégie deshautes autorités du

pays concernant la région,commence à devenir une réali-té palpable à Djelfa, avec laréalisation en cours de nom-breux dédoublements sur cetaxe vital, considéré comme la«porte d'accès principale» ausud du pays.

Un intérêt stratégique estaccordé à ces dédoublementsde route à Djelfa, notammentdans la partie nord de lawilaya, où l'axe Aïn Ouessara-Boughezoul (34 km) est dotéd'une dimension économiquecertaine, au vue de la richessedu sol de la région qu'il traver-se, connue pour sa très impor-tante activité agricole.

Un autre dédoublement decette RN1, devant relier lesvilles de Aïn Ouessara et HassiBahbah vise à la suppressiondéfinitive des points noirs de lacirculation sur cet axe routier,notamment au niveau du lieu-dit Gueltet Estel.

Aussi, l'importance de cetteRN1, pour les pouvoirs publics,est attestée à travers l'envelop-pe financière importante, esti-mée 24 milliards de dinars, quilui a été affectée, dont une par-tie est destinée à la réalisation,selon des normes mondiales,du dédoublement de l'axe AïnOuessara-Hassi Bahbah, surune distance de 40 km, aumoment où une enveloppe de10 milliards de dinars est affec-tée au dédoublement de l'axeAïn Ouessara-Boughezoul

(Médéa), sur 34 km, lancé enréalisation en 2014, selon lesdonnées fournies par le waliAbdelkader Djelaoui, lors deses nombreuses visites de ter-rain.

«Le taux d'avancement duprojet de dédoublement deroute Aïn Ouessara-HassiBahbah , également en chan-tier, et dont la réalisation a étéconfiée à l'entreprise Cosider,est actuellement estimé a19%», a-t-on appris auprès dudirecteur des travaux publicsde la wilaya(DTP), YahiaBoureghda. Il a souligné le par-achèvement des grands tra-vaux et de la plate forme d'unitinéraire de 10 km de cet axe,qui fera office d'un évitementde la sortie-nord de la ville deHassi Bahbah. «Cet axe (10km), constituant le quart de ladistance du projet (40 km), estprévu à la livraison en juin pro-chain», a t-il informé, signalantla «réalisation d'une étude envue de la transformation de cedédoublent de route, une foisachevé, en une autoroute».

S'agissant du dédouble-ment Aïn Ouessara-Boughezoul (34 km), son pointde départ est à 8 km au sud deAïn Ouessara, pour se pour-suivre jusqu'à Boughezoul.Selon M. Boureghda, cet axe,englobant sept ouvrages d'artet quatre échangeurs, a étéréalisé, sur 24 km, comme unedéviation de la ville de AïnOuessara jusqu'à Boughezoul,avant d'être relié à la RN1, aulieudit le lac Lekhchem.

Cette même route, dont le

dédoublement est en cours, aété, également, croisée avec laRN 167B, reliant Aïn Ouessaraet Hed Shari, ainsi qu'avec unaxe de la RN 40B, situé à deuxkm de la commune deBennahar.

Par ailleurs, le DTP asignalé un autre projet en pers-pective, dans son secteur, por-tant sur la réalisation d'undédoublement de la RN 1,dans son axe reliant les villesde Djelfa et Laghouat, sur unedistance de 64 km.

En attente d'inscription, ceprojet, englobant la réalisationde huit échangeurs et d'unouvrage d'art à la sortie- nordde Djelfa, a déjà fait l'objetd'instructions, de la part desautorités locales, en vue duréaménagement de certainspoint noirs de la circulation enson sein, et ce par une exten-sion des deux bords de route,afin de réduire «provisoirementle nombre des accident enre-gistrés», a assuré ce respon-sable.

Autoroute desHauts-Plateaux

L'Autoroute des Hauts-Plateaux, qui traversera lenord de Djelfa sur un axe de 97km, englobant les communesde Bennahar, Sidi Laâdjel etHassi Fdoul, est l'autre projetd'envergure, qui devrait insuf-fler un grand essor à la dyna-mique économique de la par-tie-nord de Djelfa, qui consti-tuera ainsi, un trait d'unionentre l'est et l'ouest algériens.

M. Boureghda a signalé, àce propos, le parachèvementde l'étude de ce projet, dansl'attente du lancement de sonchantier courant 2015. «Cetteautoroute future croisera laRN40, au même titre que le

ligne ferroviaire, actuellementen réalisation», a-t-il ajoutépour souligner son importance.

2014, une année du secteur des travaux

L'année 2014 est considé-rée comme une année fastepour le secteur des travauxpublics, à Djelfa, au regard del'importance des projets, quifurent lancés en cette période,a estimé le DTP.

Il a cité parmi ces projets,celui du dédoublement d'unevoie de la RN 46, sur un axe de20 km reliant le chef -lieu dewilaya à la zone urbaine deMouileh.

Le projet englobe 3 échan-geurs, dont la réalisation a étéconfiée à une entreprisepublique spécialisée.

La même période a, égale-ment, vu le lancement dudédoublement de l'évitementde la sortie sud de Djelfa, sur 7km de distance, outre le dédou-blement d'un axe (de 8 km)reliant Sidi Laâdjel aux fron-tières administratives avecMédéa, alors qu'un autredédoublement a été lancé enchantier , sur la RN 40, dansson axe reliant Hassi Fdoul etla wilaya de Tiaret, sur 10 km.

Au titre des actions dedésenclavement, ce respon-sable a signalé l'aménagementen cours, d'un axe de 45 km,au niveau de la RN1, entreOum Laâdham à El-Hatiba, envue de relier cette partie de larégion à El-Marara, dans lawilaya de Oued Souf, un autreaxe d'importance pour relier lenord-ouest au sud-est algé-riens. R. R.

Doublement de la RN1 à Djelfa

Un projet d'envergure Sétif

Le parc d'attraction va faire peau neuve

Le parc d'attractions de Sétif, unespace de loisirs s'étendant au cœurde la ville sur une superficie de plus de30 hectares, sera prochainement réha-bilité et réaménagé, a appris l'APS,jeudi, auprès des services de la wilaya. Le wali de Sétif, Mohamed Bouderbali,a fait part, au cours d'une réunion qu'ila présidée au siège de la wilaya en pré-sence des cadres de son exécutif et duprésident de l'Assemblée populaire(APC) de Sétif, Nasreddine Ouahrani,de la «grande importance» accordéepar les pouvoirs publics à cette aire devillégiature. La position stratégique duparc d'attractions, un véritable pou-mon de la ville doit «retrouver sa véri-table vocation en tant qu'espace de loi-sirs, d'oxygénation et de détente», asouligné le chef de l'exécutif local. Le représentant du bureau d'étudesqui a présenté la première esquisse duprojet de réaménagement, a soulignéqu'il a été tenu compte de la nécessitéde «valoriser» le parc au moyen de la«modernisation des allées, la rénova-tion des voies et des réseaux divers,l'adaptation des jardins, la mise envaleur du lac, la réorganisation desjeux forains et des manèges et la créa-tion d'autres espaces de détente». Créé en 1985, le parc d'attractions deSétif a été d'abord géré par un établis-sement communal spécialement misen place à cet effet, avant d'être reprispar l'APC en 1998. Doté de 8 entrées, cet espace, qui com-prend également un petit parc zoolo-gique et de nombreux locaux commer-ciaux en structure légère, accueille, enmoyenne, quelque 10.000 visiteurs parjour, de la ville de Sétif mais aussi deplusieurs wilayas limitrophes.

R. R.

Tindouf La station de déminéralisationde l'eau potable livrée dans deux ans

Le projet de la station de déminéra-lisation de l'eau potable de Tindoufsera livré dans deux ans (1er semestre2017), a-t-on appris, jeudi, du directeurde wilaya des ressources en eau(DRE). Le projet permettra d'améliorer sensi-blement la qualité de l'eau potable, quirenferme un taux élevé de salinitéoscillant entre 2 et 3 gr/litre, a assuréBelmiloud Baba. Le projet prévoit la réalisation de deuxréservoirs de stockage de 5.000 m3

chacun et une station de pompage, leraccordement de la station de déminé-ralisation au réseau d'approvisionne-ment en eau potable à partir du champde captage de Hassi Abdallah, en plusde la réalisation de deux bassins et desaménagements extérieurs de la sta-tion, a-t-il expliqué. Cette station connaît actuellementl'installation graduelle des équipe-ments d'amélioration de la qualité del'eau, selon le même responsable quisignale que les travaux de réalisationde ce projet, lancés en 2013 et qui ontaccusé un grand retard, avancent à un«bon rythme», après lui avoir mobiliséles moyens humains et matérielsnécessaires. Le projet, dont le suivi des travaux aété confié à un bureau d'étude, prévoitaussi un volet assistance techniqueconfié à l'entreprise réalisatrice afin deformer l'encadrement nécessaire, enprévision de sa livraison, à la fin destravaux, à l'entreprise l'Algérienne deseaux.

R. N.

Le projet de doublement de la RN 1 àDjelfa, un axe stratégique du trafic rou-tier reliant le nord du pays au grandsud, devrait conférer une nouvelledimension socio-économique à lawilaya de Djelfa, selon l'objectif qui luia été fixé par les responsables locaux.

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CONFLITS9N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015 Les DEBATS

La réunion se tient dansl'après-midi au Quaid'Orsay avec les chefs dela diplomatie française

Laurent Fabius, britannique PhilipHammond et allemand Frank-Walter Steinmeier. La chef de ladiplomatie de l'Union européenneFederica Mogherini sera égale-ment présente.

Cette rencontre vient clôturerune semaine de négociations sur leprogramme nucléaire iranien àMontreux (Suisse), où M. Kerry arencontré à plusieurs reprises sonhomologue iranien MohammedJawad Zarif. Les négociations doi-vent reprendre le 15 mars, proba-blement à Genève.

Elles sont censées aboutir à unrèglement politique avant le 31mars, alors que la finalisation desdétails techniques est espérée d'icile 1er juillet.

Lancé dans un marathon diplo-matique pour tenter de respecterce calendrier serré, John Kerry nesemble pas encore avoir convaincutous ses partenaires européens.

Vendredi, Laurent Fabius aainsi laissé poindre un certainscepticisme, jugeant la situation"encore insuffisante".

"Il y a des progrès à faire", a-t-ilindiqué en faisant allusion aunombre de centrifugeuses ira-niennes que Téhéran pourraitconserver, le "breakout time", c'est-

à-dire le temps qu'il faudrait à l'Iranpour fabriquer une bombe et lecontrôle qui serait exercé parl'Agence internationale de l'énergieatomique (AIEA) sur les stocks decombustible nucléaire iraniens.

Peu avant, l'Italienne FedericaMogherini avait au contraire affichéson optimisme. "Je crois qu'un bonaccord est à portée de main", a-t-elle affirmé à des parlementaireseuropéens. "Il nous faut désormaiscourir le dernier kilomètre, qui estune distance faite plus de volontépolitique que de négociations tech-niques", a-t-elleajouté.Officiellement Paris assurequ'il "n?y a pas de divergenceentre la France et les Etats-Unis" ni

au sein du groupe internationalchargé de négocier avec Téhéran,"ni sur le rythme des négociations,ni sur leur contenu".

Des voix dissonnantes se fonttoutefois entendre de sourceproche des négociations.

Il y a "désaccord" entre laFrance et les Etats-Unis qui pous-sent parfois de manière précipitéepour un accord avec Téhéran et lesEuropéens ne sont pas à la tabledes négociations entre Américainset Iraniens. In fine, il y aura une"décision politique" mais ce ne sera"pas un bon accord, moins que ceque veut la France", indique cettesource sous couvert d'anonymat.

Le groupe 5+1 (Chine, États-

Unis, France, Royaume-Uni,Russie, Allemagne) exige quel'Iran réduise ses capacitésnucléaires afin d'empêcherTéhéran de rassembler suffisam-ment d'uranium enrichi pour pou-voir fabriquer un jour une bombeatomique.

L'Iran revendique de son côtéson droit à une filière nucléaire civi-le complète et demande la levéetotale des sanctions économiquesoccidentales.

Samedi, Ali Akbar Salehi, chefde l?Organisation iranienne del?énergie atomique, a souligné quedes progrès avaient été réalisésavec la partie américaine lors desdernières négociations en Suisse."Sur l'enrichissement et (le réac-teur à eau lourde d')Arak, nousavons fait de très bons pas. Nousavons réussi à répondre à leursinquiétudes (...) en faisant des pro-positions techniques tout en défen-dant nos intérêts nationaux et notreindustrie nucléaire. Nous avonsmis fin aux impasses techniques",a-t-il affirmé à la télévision iranien-ne, sans autre précision.Dans leursmarges de manoeuvres, lesgrandes puissances doivent aussicomposer avec l'inquiétude desmonarchies sunnites du Golfe faceaux conséquences d'un éventuelaccord avec l'Iran chiite. Qu'il yait ou non un accord, les Etats-Unis demeureront "pleinementengagés" face aux "actes désta-bilisateurs" de l'Iran, "y comprisson soutien au terrorisme", aassuré récemment en Arabiesaoudite M. Kerry.

L'Iran s'est impliqué dans lalutte contre le groupe Etat isla-mique en Syrie et en Irak, et estaccusé de soutenir la milice chii-te des Houthis au Yémen quis'est récemment emparée dupouvoir dans la capitale Sanaa.

La question du nucléaire ira-nien oppose la communautéinternationale et l'Iran depuis unedouzaine d'années. Les négocia-tions, relancées en novembre2013, ont déjà été prolongées àdeux reprises.

AFP

Nucléaire iranien

Kerry à la recherche d'un front uni à ParisLe secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a tenté hier, d'obtenir de ses homologues européens un front uni dans lesnégociations avec Téhéran sur son programme nucléaire controversé, alors que la France vient de réclamer unaccord plus solide que celui envisagé.

L e chef militaire de labranche syrienne d'Al-Qaïdaet plusieurs de ses lieute-

nants ont été tués dans le nord-ouest de la Syrie, ont indiqué ven-dredi l'agence officielle Sana etune ONG, au moment où ce grou-pe veut y constituer un "émirat"islamique.

Par ailleurs, le Conseil desécurité de l'ONU a adopté ven-dredi une résolution condamnantl'utilisation du gaz de chlorecomme arme chimique dans leconflit, mais sans en désigner lescoupables.

Le Front Al-Nosra, qui combatsur plusieurs fronts en Syrie, n'apas confirmé le décès du com-mandant Abou Hammam al-Chami, et les versions divergentsur la date et les conditions de samort.Sana a annoncé que le "com-mandant en chef du groupe terro-riste Front Al-Nosra, AbouHammam Al-Chami, surnomméal-Farouq al-Souri, et plusieursdirigeants du groupe ont été tuésdans une opération de l'arméecontre leur réunion à Al-Hobeit",une localité à 55 km au sud de laville d'Idleb.

Sana ne précise pas la date ni

la nature de l'opération, mais ellea pour habitude d'annoncer en soi-rée ce que l'armée a fait dans lajournée.

Selon Rami Abdel Rahmane,directeur de l'Observatoire syriendes droits de l'homme (OSDH), Al-Chami est mort jeudi mais dessuites de blessures qui ont "peut-être" été causées par un raidaérien contre un QG du groupejihadiste le 27 février dans la pro-vince d'Idleb.

Le Front Al-Nosra avait alorsconfirmé seulement la mort dedeux commandants, tués selon legroupe dans un raid de la coalitiondirigée par les Etats-Unis.

Un militant d'Idleb, Ibrahim al-Idlibi, joint par téléphone, a confir-mé la version de l'OSDH. Selonlui, la mort du chef militaire "porteun coup au moral des sympathi-sants d'Al-Nosra, et c'est pour celaque l'organisation n'a pas voulupublier son nom".

A Washington, le Pentagone aassuré que la coalition n'avait pasmené de frappes près de cetterégion ces derniers jours.

Abou Hammam Al-Chami estun vétéran du réseau Al-Qaïdaavec lequel il a combattu en

Afghanistan et en Irak.Emprisonné pendant quatre ansau Liban, il est ensuite devenu lechef militaire d'Al-Nosra.

Même si sa mort est confirmée,les experts s'accordent à minimi-ser sa portée.

Pour Thomas Pierret, un spé-cialiste de l'islam en Syrie, "c'estun coup sévère mais il ne faut pasa priori en surévaluer l'impact"."Les organisations de ce type sonttrès bien structurées et préparéesà la perte de leaders importants",ajoute ce maître de conférence àl'université d?Edimbourg.

Le Front Al-Nosra a chasséces derniers mois les rebellesmodérés d'Idleb, où il est devenula principale force d'opposition etcherche à y instaurer un "émirat"islamique.

A New York, le texte de larésolution a été adopté par 14 voixpour, dont la Russie, et une abs-tention, le Venezuela.

Mais il ne désigne pas les cou-pables de l'utilisation du chloredans le nord de la Syrie, attestéepar des rapports d'enquête del'Organisation pour l'interdictiondes armes chimiques (OIAC). Legouvernement et l'opposition

armée se renvoient la responsabi-lité. Damas, qui a signé la conven-tion sur l'interdiction des armeschimiques, dément avoir utilisé duchlore et affirme avoir détruittoutes ses armes chimiques.

Le conflit syrien, qui a fait plusde 220.000 morts en quatre ans,est devenu complexe avec lamontée en puissance des jiha-distes comme Al-Nosra ou le grou-pe Etat islamique (EI) qui contrôlede larges secteurs dans le nord etl'est du pays.

Dans le nord, les jihadistes del'EI, qui ont dû fuir deux grands vil-lages, ont fait sauter un pont surl'Euphrate pour empêcher lescombattants kurdes d'avancer endirection de Jarablous, un de leursfiefs sur la frontière avec laTurquie, selon l'OSDH.

Plus à l'ouest, dans la provincede Lattaquié, les forces du régimese sont emparées de Dourine, unvillage stratégique car surplombantSalma, la principale agglomérationtenue par les rebelles dans le sec-teur. Les combats ont fait 13 mortsdans les rangs du régime et neufchez les insurgés, selon la mêmesource.

AFP

Dans une opération de l'armée

Le commandant militaire de la branchesyrienne d'Al Qaîda tué

Ghaza

Un pêcheur palestinien tué pardes soldats israéliens

Un pêcheur palestinienest décédé après avoir étégrièvement blessé hierpar des tirs de soldatsisraéliens au large descôtes de la bande deGaza, a annoncé un porte-parole des services desecours palestiniens.

La victime âgée de 32ans est décédée dans unhôpital de la ville de Gaza.Deux autres pêcheurspalestiniens, qui se trou-vaient sur le même bateauattaqué par la marineisraélienne, ont été arrê-tés et transférés en Israël,a ajouté le porte-paroleAchraf al-Qodra.

Agence

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10 N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015Les DEBATS

FRICA INES

Phyllis Sortor, 71 ans, missionnairede l'église méthodiste libre, avaitété kidnappée le 23 février àEmiworo, un village de l'Etat nigé-

rian de Kogi.«Elle a été secourue et remise aux auto-

rités américaines», a déclaré le porte-parolede la police de Kogi, Collins Sola Adebayo,ajoutant qu'à sa connaissance aucune ran-çon n'avait été payée.

Abandonnée par sesravisseurs

Le chef de la police de Kogi, AdeyemiOgunjemilusi, a précisé que Phyllis Sortoravait été abandonnée par ses ravisseursdans la brousse près du village d'Eru etqu'elle avait alerté les villageois. La police aalors déployé des effectifs dans la zone et aconduit l'Américaine à Lokoja, la capitale del'Etat de Kogi. Un journaliste de l'AFP qui aassisté à Lokoja à la remise de la mission-

naire à des responsables américains aconstaté qu'elle ne présentait pas de signesde mauvais traitements. L'église à laquellePhyllis Sortor appartient a confirmé qu'elleavait été libérée mais n'a pas voulu fournirde détails sur les circonstances de cette libé-ration. «Pour contribuer à la protection destrès nombreuses personnes qui ont aidé à laremise en liberté de Phyllis, nous ne feronspas de commentaires sur les efforts qui ontété faits pour obtenir cette liberté», a décla-ré dans un communiqué l'évêque DavidKendall. L'ambassade des Etats-Unis àAbuja n'était pas immédiatement disponiblepour commenter la libération de PhyllisSortor.Cette Américaine a vécu des annéesen Afrique, notamment au Mozambique, oùelle a passé la plus grande partie de sonenfance, elle a ensuite travaillé au Rwandaet, depuis 2005, au Nigeria, a indiqué DavidKendall.Il y a au Nigeria de nombreux casd'étrangers enlevés par des gangs locaux,qui libèrent habituellement leurs otages

après paiement d'une rançon. De tels enlè-vements sont particulièrement fréquentsdans le delta du Niger, une région riche enpétrole située dans le sud du pays, où denombreux expatriés travaillent pour degrandes compagnie pétrolières.Des étran-gers sont également enlevés dans le norddu Nigeria. Mais ces enlèvements revendi-qués par le groupe islamiste Boko Haram oupar Ansaru, un autre groupe islamiste asso-cié à Boko Haram, sont considérés commeun phénomène différent qui n'est pas néces-sairement motivé par le désir d'obtenir desrançons.

Habituellement, les groupes islamistesrevendiquent publiquement les enlèvementsd'étrangers dont ils sont responsables.L'absence d'une telle revendication dans lecas de Phyllis Sortor semble indiquer queBoko Haram ou les groupes islamistes affi-liés ne sont pas impliqués dans cet enlève-ment.

AFP

Nigeria

Libération d'une Américaineenlevée en février

Une Américaine enlevée par des hommes armés et masqués dans le centre duNigeria en février a été libérée vendredi et remise à des responsables du gouverne-ment des Etats-Unis, a annoncé la police à l'AFP.

Lutte contre Boko Haram

L'UA approuve la création d'une force mixte

La force mixte multinationale pour luttercontre Boko Haram vient d'être approuvéepar le Conseil de paix et de sécurité del'Union africaine. Forte de 10.000 hommes,cette force constituée des pays du bassindu lac Tchad, auxquels s'est joint le Béninsera financée en partie par la communautéinternationale.

L'Union africaine (UA) attend désormaisde l'ONU qu'elle adopte à son tour unerésolution et mette ne place un fonds spé-cial pour aider au financement de cetteforce. C'est donc au pas de charge quel'Union africaine met en place la futureforce mixte multinationale chargée de luttercontre Boko Haram. Un mois après l'adop-tion par les chefs d'Etat du principe de cetteforce, trois semaines après que les mili-taires des pays concernés ont défini leconcept d'opération, c'est-à-dire le cadred'action militaire, l'UA a entériné le texte etdemande à l'ONU d'adopter au plus vite unerésolution pour lancer la force. On sait quele commandement sera basé à Ndjamena etque les pays de la Commission du bassindu lac Tchad auquel s'ajoute le Bénin enassureront la présidence tournante. On saitaussi que cette force comportera au final10.000 hommes.

On sait enfin qu'il faudra que la commu-nauté internationale aide l'Afrique à mobili-ser des fonds. Ce qui reste flou enrevanche c'est le périmètre d'action de laforce. La zone d'opération définie autour duLac Tchad comprendra-t-elle automatique-ment le Nigeria ? Pour l'instant l'UA ne leprécise pas formellement. Il semblequ'Abuja ait des réticences à voir ainsi unecoalition s'inviter sur son sol. Ce point estpourtant fondamental, car si la Force multi-nationale n'a pas la possibilité d'entrer auNigeria pour contrer Boko Haram, on voitmal comment elle pourrait remplir sa mis-sion qui est justement d'éradiquer la secteterroriste.

Réforme de la Constitution

au Congo

Pouvoir et oppositionargumentent

Le débat sur la mise en place d'une nou-velle Constitution au Congo-Brazzaville aété lancé le 31 décembre dernier par le partiau pouvoir, le Parti congolais du travail(PCT). Dans une interview diffusée ce mer-credi 4 mars sur RFI, le président DenisSassou Nguesso a indiqué que si lesacteurs politiques ne parvenaient pas à semettre d'accord sur le sujet, il pourrait avoirrecours au référendum. Dans l'opposition,on continue pourtant à estimer que cedébat sur la mise en place d'une nouvelleloi fondamentale n'est pas prioritaire. Il estmême inutile pour Mathias Dzon, le prési-dent de l'Alliance pour la République et ladémocratie (ARD) : «Les institutionscongolaises ne posent aucun problèmeaujourd'hui. Si le président cherche à modi-fier la Constitution, c'est dans un seul but :il veut s'octroyer un troisième mandat. Etça je peux vous dire, les Congolais sontdans leur écrasante majorité opposée auchangement de la Constitution pour luiattribuer un troisième mandat. Donc la clas-se politique ne fera pas un débat sur cela.C'est son parti qui veut modifier ça.» Lesecrétaire général du parti au pouvoir n'estpas de cet avis. Pierre Ngolo estime que letemps permet aux Congolais de mettre enplace une nouvelle Constitution et de pré-parer les conditions : «Il n'y a pas de raisonde penser qu'aujourd'hui que le calendrierpose problème. Nous pensons que nousavons encore une marge qui nous permetde nous asseoir et de discuter sereinementsur la question de la Constitution et de pré-parer les élections. Pour nous, les électionsdevraient être un vrai rendez-vous démocra-tique qui permet aux Congolais de s'expri-mer en toute liberté.» RFI

Reconstruction du lycée d'où 200 jeunesfilles ont été enlevées

L e gouvernement nigérian aannoncé, vendredi, avoircommencé à reconstruire

le lycée de filles de Chibok, dans le nord-estdu pays, d'où plus de 200 jeunes filles ontété enlevées par le groupe islamiste BokoHaram en avril dernier. Selon un communi-qué, la ministre des Finances, NgoziOkonjo-Iweala, a représenté, jeudi dernier,le président nigérian lors de la pose de lapremière pierre de l'établissement danscette petite ville de l'Etat de Borno, près de11 mois après sa destruction par les isla-mistes.

Boko Haram avait enlevé 276 lycéennesdans la nuit du 14 avril, un rapt qui avait misen émoi la communauté internationale.Cinquante-sept d'entre elles ont réussi às'échapper mais on reste sans nouvelles de219 jeunes filles toujours otages des isla-mistes. «Nous compatissons avec la com-munauté de Chibok. Nous savons ce quevous endurez», a déclaré le président

Goodluck Jonathan, candidat à sa réélec-tion ce mois-ci, cité dans le communiqué.«Je veux vous assurer que nous travaillonsjour et nuit pour que tout revienne à la nor-male dans votre communauté et dans lesautres (communautés) affectées par le ter-rorisme.»

M. Jonathan et son gouvernement ontété très critiqués pour leur manque de réac-tivité au lendemain du rapt de Chibok, et,plus globalement, pour leur incapacité àjuguler l'insurrection islamiste qui a fait plusde 13.000 morts dans le nord du Nigeriadepuis 2009.

Quand M. Jonathan a annulé une visiteà Chibok, quelques semaines après l'at-taque, de nombreux Nigérians lui ont repro-ché son manque de compassion pour leshabitants du nord du Nigeria, majoritaire-ment musulmans, lui le chrétien du sud. Lechef de Boko Haram, Abubakar Shekau, aannoncé dans des messages vidéos avoirconverti les lycéennes à l'islam, les avoir

mariées de force et réduites en esclavage.Un des plus hauts responsables de l'arméenigériane avait annoncé l'année dernièreavoir localisé les otages, mais aucune nou-velle n'a été donnée depuis. Boko Haram,dont le nom signifie «l'éducation occidenta-le est un péché» en langue haoussa, a mul-tiplié les attaques contre les écoles, inter-nats et universités ces dernières années,poussant de nombreux établissements àfermer.

Selon les Nations unies, quelque 10,5millions d'enfants nigérians sont déscolari-sés.A Chibok, plus de 3.000 élèves sont pri-vés d'école depuis l'attaque contre le lycée,selon M. Jonathan.

Suite au report au 28 mars des électionsprésidentielle et législatives à cause desviolences perpétrées par Boko Haram, l'ar-mée a lancé, avec les pays voisins, unevaste campagne de reconquête des terri-toires capturés par le groupe islamiste.

Agence

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1242 - Dimanche 8 mars 2015

QUOI D'AUTRE APRÈSL'ÉLIMINATION DES ASSYRIENS ?

Par Mouna Alno-Nakhal

Ce n’est qu’une question de temps,chaque scénario macabre avortéétant suivi d’un nouveau scénarioencore plus dramatique.

Ce texte, le voici :«Merci encore pour votre soutien face à la

terrible injustice qui frappe les Syriens, leurEtat, leur Armée, leurs infrastructures, et sur-tout leur Civilisation. Comme vous le savez, àHoms, à Alep, et partout en Syrie, il n’y a pasque le vivant qui souffre. Voici un court témoi-gnage, venu d’Alep. Il en dit long sur la tragé-die syrienne : ‘’Le malheur veut qu’ils saventparfaitement que notre ville résume l’histoiredu monde. Chez nous, à Alep, les pierres res-pirent, racontent, et vivent… Nous avonsbeau tenter de nous persuader du contraire,nous les pleurons autant que nos disparus’’».[Farès Chehabi, le 8 mai 2014].

Témoignage qui m’amène à un articleconcernant Abu Dhabi, une région où jem’étais rendue il y a quelques années. J’enétais revenue troublée par le décalage entrele foisonnement d’une extravagance moder-ne, occidentale, luxueuse jusqu’à l’outrance,et la colère qui transpirait tous les soirs à latélé nationale, en langue arabe, contre tout ce

qui touchait de près ou de loin à ce mêmeOccident. Cet article, en voici des extraits, jeles retranscris pour vous. Ils traduiront mieuxma pensée :

Extrait page VI : «Ce musée né de lapéninsule arabique tournée vers un mondeglobalisé en perpétuelle évolution, vise àsouligner les similitudes de cette vie humainequi nous est commune, en transcendant lesdifférences nationales, géographiques, natu-relles et historiques.»

Extrait page VII : «Les Emirats ne sontpas bridés dans leur politique d’acquisition. Ilsont voulu rassembler une collection qui racon-te le cheminement de l’histoire de l’homme.Des œuvres d’art islamique, chrétien, ancienet moderne se côtoieront : l’idée est dedécloisonner les formes, les styles et lesépoques. La plus grande liberté a présidé à laconstitution de la collection, comme entémoigne, par exemple, la présence d’uneVierge de Bellini tenant dans ses bras l’EnfantJésus. Et la collection comprend égalementplusieurs représentations de la nudité, ensculpture comme en peinture. Ce musée ferale lien entre les différentes civilisations et j’aibon espoir qu’il fasse reculer l’intolérance et lerepli identitaire. En voyant cette collection, onne peut qu’être fier de ce que le Louvre et sespartenaires participent à l’édification d’unemondialisation éclairée en faisant partager laculture au plus grand nombre.» (Marc Ladreitde la Charrière, président de l’agence France-Muséums).

Ce n’est sans doute pas rédhibitoire ensoi. Il n’empêche que nous, Français,devrions être fiers de cette «mondialisationéclairée» aux pétrodollars qui fait que les per-sonnes les plus cultivées et les plus écoutées,en France, travaillent à la destruction systé-matique de l’un des berceaux de la civilisa-tion. Entre Alep, Ma’loula… et le «Louvre dessables», ils ont choisi !

C’est aussi grave que ce qui s’est passéen Irak, quoique certains vous diront que lesIrakiens peuvent toujours aller admirer la

porte d’Ishtar au musée Pergame à Berlin et,chemin faisant, un «Salon d’Alep» quand ilsauront tous disparu. Il leur faudra juste payerla modique somme du ticket d’entrée et unpeu de leur temps à faire la queue dans uneambiance dépaysante des plus enrichis-santes. Que demander de plus aux conserva-teurs de leur culture dont le message n’estuniversel qu’entre les mille murs d’un muséeoccidental ? Et puis, il n’y a pas de quoi pleu-rer. Dans quelques années, nos musées s’en-richiront d’une multitude d’autres trésors ines-timables venus des Bilad al-Cham et deMésopotamie ; trésors volés certes, mais quenous protégerons mieux que tous ces étatsfaillis, sans oublier que nous serons ravis deles prêter aux plus offrants, pour «soulignerles similitudes de cette vie humaine qui nousest commune, en transcendant les différencesnationales, géographiques, naturelles et his-toriques» (sic !).

Transcendance !? Là aussi, j’emprunte-rai quelques lignes à un auteur qu’on ne pré-sente plus :

«D’ici quelques décennies ce que l’onnommait autrefois la Terre Sainte en raisonde l’apparition du christianisme dans cetterégion du monde, ne sera plus qu’un souvenirlointain, en l’absence de toute présence chré-tienne signifiante. Une Europe sans enracine-ment ne sera plus qu’un immense marchééconomique néolibéral, un navire sans direc-tion et sans valeurs, à la remorque du coupleaméricano-israélien et des pétrodollars de laPéninsule arabique.» (Georges Coem - uni-versité Saint-Joseph Perspectives &Reflexions n° 2 – 2014).

Est-ce grave ? Est-ce triste ? Y a-t-il dequoi pleurer lorsqu’on a compris qu’en Syrie,c’est à la fois la Chrétienté, l’Islam, le vivreensemble autrement, mais pareillement, quisont aujourd’hui immolés pour que vive la«Nouvelle alliance» qui se fiche de toutetranscendance qu’elle soit divine ou, tout sim-plement, humaine ?

Il faut croire que non. A les entendre, il fautjuste adopter la spiritualité du «veau d’or» et

tout ira bien dans le meilleur des mondes. Neles laissez pas faire !.

Vœu pieux, car tout porte à croire qu’ilsont toujours l’intention de les laisser faire,quitte à ensuite nous expliquer les nuancesentre déplacement des populations consentiou non par les grandes puissances, crimecontre l’humanité ou effet collatéral, nettoyageethnique ou génocide… Mais ici, je donneraila parole à Mme Leila Nicolas Rahbani, analys-te politique, chercheuse et professeur de droitinternational à l’Université libanaise deBeyrouth.

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Jour après jour, nous découvrons les tra-gédies qui frappent les chrétiens du Levantarabe, la dernière étant le massacre desAssyriens de l’est de la Syrie ; massacrecommis par l’organisation Daech, dont deséléments sont entrés dans la ville deHassaka, tuant des dizaines de ses citoyens,capturant femmes et enfants, brûlant leséglises, [et détruisant les vestiges de leurpassé].

Jusqu’ici, les Assyriens de cette villeavaient résisté en dépit de tout ce qui se pas-sait autour d’eux et de tous les dangers qui lesguettaient. Mais, aujourd’hui, leur sort pourraitne pas être très différent de celui qui menacetous les Syriens et, plus particulièrement, leschrétiens.

A suivre les événements en Syrie et enIrak, en butte aux invasions répétées deDaech, l’on ne peut ne pas remarquer un lienfondamental entre ces invasions et le peud’empressement dont témoigne la Coalitioninternationale à protéger les minorités de larégion, ou à prendre des mesures pour éloi-gner Daech et empêcher de nouvellesattaques contre les civils.

Le plus grave danger qui guette lesAssyriens et les chrétiens d’Irak et de Syrieréside probablement dans l’information rap-

Le 10 mai 2014, j'écrivais à un ami ce texte que jene renierai pasaujourd'hui, sauf quedepuis, les événementssont venus prouver quetous les pays des Bilad al-Cham et de Mésopotamiecourent un même dangeret sont logés à la mêmeenseigne sanglante.

Syrie - Irak

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N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015 Les DEBATS 13

Climat

L’UE va réduireses émissions de 40%

L’Union européenne a adopté, ven-dredi, sa contribution pour la conférencede Paris sur le Climat, avec un engage-ment de réduire d’ici à 2030 d’au moins40% ses émissions de gaz à effet deserre, par rapport à 1990.

«Il y a un accord, mais ça n’a pas étéune mince affaire», a déclaré le commis-saire européen en charge du Climat,Miguel Arias Canete, à l’issue d’uneréunion avec les ministres del’Environnement de l’UE à Bruxelles.«L’Europe est le premier continent àdéposer sa contribution, comme cela aété demandé par les Nations unies»,s’est félicitée la ministre française, Mme

Ségolène Royal.L’offre de l’UE, qui est responsable

de 9% des émissions mondiales de gazà effet de serre, a été envoyée au secré-tariat de l’ONU, a précisé M. Canete.

Les ministres se sont mis d’accordsur «la liste de toutes les actionsconcrètes et de tous les secteurs écono-miques concernés par cet effort», aexpliqué Mme Royal. La liste détaille lesgaz à effet de serre pris en compte,énonce les secteurs industriels et inclutl’agriculture et les déchets. «Ce n’étaitpas du tout évident», a souligné laministre française.

L’Irlande a bataillé pour obtenir queles émissions des terres et des forêtssoient incluses dans l’offre de l’UE.Cette disposition est critiquée par lesécologistes. «Les émissions deLULUCF (utilisation des terres et desforêts) ne doivent pas être comptabili-sées dans les objectifs de réduction despays, car cela signifierait diminuer de4% des objectifs de réduction déjà bas»,s’est insurgé l’eurodéputé Vert françaisYannick Jadot.

«Un pas très important a été franchiaujourd’hui sur la route de Paris-Climat», a estimé Mme Royal. «L’Europea pris ses responsabilités. Elle peutentraîner le reste du monde», a-t-elleaffirmé.

Les gouvernements engagés dansles négociations internationales se sontfixés depuis 2009 l’objectif de contenirl’élévation de la température mondiale à+2 degrés d’ici la fin du siècle par rap-port aux niveaux d’avant la révolutionindustrielle.

Les pays «en mesure de le faire»doivent annoncer leur engagement,appelé contribution nationale, avant le31 mars. L’accord cherché pour laconférence de Paris, prévue endécembre, «ne doit pas être au rabais»,a affirmé Mme Royal.

Les Etats-Unis, qui représentent12% des émissions mondiales, ontannoncé leur intention de les réduire de26 à 28% en 2025 par rapport à leurniveau de 2005. La Chine, responsablede 25% des émissions, promet de lesstabiliser en 2030.

Aucun des trois grands émetteurs neprend la même date de référence, ce quipose un problème pour comparer lesefforts, souligne la Commission euro-péenne.

«Je souhaite qu’il n’y ait pas de pro-cès d’intention fait à tel ou tel pays. LesEtats-Unis ont fait des déclarations surleur ambition au regard de leur respon-sabilité dans le réchauffement clima-tique. Attendons les contributions écritespour voir si elles sont suffisamment pré-cises, suffisamment crédibles pouratteindre les objectifs», a insisté Mme

Ségolène Royal.«La première contribution écrite, et la

seule pour l’instant, est celle de l’Unioneuropéenne. Nous espérons qu’elle vafaire des émules», a-t-elle ajouté.

La base de l’engagement de l’UE estconstituée par le paquet climat-énergieadopté en 2008, avec l’engagementcontraignant de l’UE pour 2020 de rédui-re ses émissions de 20% par rapport àleurs niveaux de 1990. Cet objectif estpratiquement atteint.

AFP

portée par le Times, il y a quelques jours.Elle dit que les Assyriens d’Irak planifient

leur autonomie à Ninive en attendant que larégion soit récupérée par les forces de laCoalition internationale, et qu’environ millesoldats chrétiens assyriens sont actuelle-ment entraînés par des retraités de l’arméedes Etats-Unis dans une base militaire enIrak, financés par des Assyriens vivant auxUSA et en Europe. Ceci pour aboutir à lacréation d’un mini-état autonome compre-nant les Assyriens et d’autres petites mino-rités.

Si le Times dit vrai, ce serait là ce qui seprépare de plus dangereux pour lesChrétiens, dont les Assyriens, car c’est une«recette toute prête» pour éliminer ce qu’ilen reste dans la région ou, du moins, pourles plonger dans le chaudron des illusionsdestructrices qui les achèveront ; avantmême la partition planifiée des Etats de larégion et le déplacement des chrétiens qui yseront encore.

Ce qui vient de se passer, plus l’hypocri-sie occidentale à l’égard des Chrétiens deSyrie et d’Irak, ainsi qu’à l’égard desChrétiens libanais avant eux, démontrenttrès clairement que l’exode des Chrétiensn’est pas une idée qui a germé subitementdans l’esprit du décideur occidental, maisconstitue une part essentielle de ses planspour la région.

Entretemps, la France discute encore dunombre de ces déplacés chrétiens qu’elles’autoriserait à accueillir et, hier, la Coalitioninternationale, qui prétend combattreDaech, a abandonné les villages chrétiensde l’est de la Syrie à leur sort ; alors que leséléments de Daech n’auraient pu pénétrerces villages, de la manière dont ils l’ont fait,sans le consentement de la Turquie et laconnivence de la Coalition qui, d’après sespropres déclarations, ne les a bombardésqu’une fois qu’ils avaient fini de les envahir!

Par ailleurs, qui lit l’ouvrage intitulé lesNotes stratégiques, rédigé par Abdullah binMuhamad – l’un des penseurs d’Al-Qaïda etapparemment agent de l’Occident – consta-te qu’il parle ouvertement de la planificationdu «chaos global» dans la région et de

«l’exode des minorités hostiles», considé-rant que «le principe même de la consolida-tion de l’Etat [le califat]» fait qu’il est de notredevoir de travailler à vider cette région desminorités religieuses et à faire d’Al-Cham(les pays du Levant) la deuxième régioninterdite aux non-musulmans, après celle dela Péninsule arabique.

Il poursuit : «C’est pourquoi je pensequ’il est de notre devoir de travailler à l’ex-pulsion des Juifs, et à l’exode des chrétiens,des druzes, des alaouites, des baha’is, enplus des chiites et des adorateurs du diable.En termes plus clairs, je dis que la meilleu-re politique pour traiter ce dossier des mino-rités, avec tout ce qu’il comporte commedangers, est d’imposer une nouvelle réalitévide de toutes ces minorités».

Par conséquent, il est primordial que lesChrétiens réalisent qu’ils ne peuvent s’en-gouffrer derrière les plans suspects desOccidentaux visant la partition des Etats dela région, tout comme ils ne peuvent tirer surla corde des illusions mortelles tissée parcertains libanais dans cette guerre ; cordequi s’est enroulée autour de leurs cous, lesa neutralisés, leur interdisant toute partici-pation effective aux vraies décisions.

Désormais, les chrétiens doivent sérieusement et impérativement :

1. Prendre conscience de ce qui sepasse autour d’eux et s’élever au-dessusdes mesquineries et des intérêts médiocres.

2. Comprendre qu’aucune assurance,à titre personnel, ne peut les protéger et queleur sécurité dépend de leur engagementdans le combat, aux côtés de leurs coreli-gionnaires, de l’Armée libanaise et desarmées irakienne, syrienne et égyptienne.

3. Tirer les leçons du passé et ne plusfaire confiance à l’Occident, car si les chré-tiens de Syrie et les chrétiens du Liban,avant eux, avaient compté sur lesOccidentaux, tous seraient aujourd’hui exi-lés dans le froid canadien.

4. Résister avec la résistance et rienque la résistance, en sachant que le combatarmé est désormais du devoir des Syriens,des Irakiens, des Chrétiens et Musulmans,main dans la main. Car ils sont les enfantset les habitants de cette terre. Et aussi,parce que celui qui ne s’adapte pas aux cir-constances, ne défend pas sa terre et sonhonneur, est inévitablement voué à l’extinc-tion.

Dr Leila Nicolas Rahbani

Par Gilles Munier

Les milices des minorités ethniques et reli-gieuses expulsées de la plaine de Ninive parles djihadistes de l’EI sont sur le pied deguerre. Elles pourraient être le fer de lance del’offensive lancée pour «libérer» Mossoul,annoncée pour le printemps par lesAméricains et Massoud Barzani. Dans lescamps de réfugiés du Kurdistan, le recrute-ment de miliciens va bon train. Aidés par lesPeshmergas et les bombardements de la coa-

lition américaine, les Yézidis ont donnél’exemple en brisant l’encerclement du djebelSinjar et reconquis dans la foulée des quar-tiers de la ville du même nom avec les com-battants kurdes du PKK turc et du PYDsyrien, se vengeant malheureusement sur lespaysans arabes soupçonnés d’avoir aidé l’EIà s’emparer de leurs terres.

Côté chrétiens d’Orient, une brigade appe-lée Dwekh Nawsha (Futur martyr) en ara-méen – la langue du Christ – rêve d’endécoudre avec les djihadistes. Les Unités de

protection de la plaine de Ninive (NPU),dontelle fait partie, compteraient 3.000 membres,500 autres seraient en formation. Les NPUsont soutenues par le Zowaa, mouvementdémocratique assyrien (pro-américain) – quimilite pour la création d’une région autonomechrétienne – et par l’American MesopotamianOrganisation connue pour avoir demandé, enaoût 2013, à Massoud Barzani de présenterses excuses aux chrétiens de la région «pourles atrocités commises dans le passé par lestribus et chefs de guerre kurdes » !

Les Shabaks, minorité adepte d’un syncré-tisme chiito-yézidi – 60 000 âmes répartiesdans une trentaine de villages de la région deHamdaniya, au nord-est de Mossoul – ontprêté allégeance au Grand ayatollah AliSistani. Leur principal parti, l’Assembléedémocratique des Shabaks (DAS), a annon-cé en novembre dernier la naissance deQuwat Sahl Ninawa (QSN), une force arméeentraînée par des milices chiites. Restent lesTurkmènes sunnites, assis entre deuxchaises. Par son nombre – 3 millions – cetteminorité fait peur au régime de Bagdad et àMassoud Barzani. La Turquie s’était engagéeà les soutenir, mais la promesse n’a guèredépassée le stade de l’aide humanitaire. Unepetite milice turkmène a tout de même étécréée par le Front turkmène, avec lesmoyens du bord. Pas de quoi inquiéter les dji-hadistes, pour l’instant.

Les minorités de la plaine de Ninive ontl’EI pour ennemi commun, mais se méfientdes arrière-pensées de «l’ami kurde».Elles réclament toutes un territoire sous pro-tection internationale. La décision irrespon-sable d’un certain Lukman Ibrahim, com-mandant d’une importante milice yézidie duSinjar, de demander à Israël des armes etde l’assistance, ajoutée à l’entrée, probable,en lice du maronite Samir Geagea, chef desForces libanaises (FL) – une des milices dela guerre civile libanaise soutenue par Israël– prêt à soutenir les nationalistes assyriens,ne vont pas clarifier la situation au nord del’Irak, loin de là.

G. M.

Irak : Des minorités en désordre de bataille

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Dans cette affaire, des juges d’ins-truction du pôle financier de Pariss’interrogent notamment sur ladécouverte lors d’une perquisition

en février 2013 d’un virement de 500.000euros sur le compte de l’ancien ministre del’Intérieur et qui fut pendant 10 ans le brasdroit de Nicolas Sarkozy. M. Guéant avaitjustifié ce virement – provenant d’un comp-te à l’étranger – par la vente à un avocatmalaisien de deux tableaux d’un peintre fla-mand du XVIIe, Andries van Eertvelt. Maisdes experts avaient contesté la valorisationde ces œuvres, la société Artprice chiffrantà 140.000 euros, hors frais, le prix recordaux enchères d’une des toiles de cepeintre.L’ancien ministre, qui fut aupara-vant secrétaire général de l’Elysée, a étéplacé en garde à vue vendredi vers 6h45,ont indiqué des sources judiciaire et prochedu dossier, confirmant une information delexpress.fr. «La garde à vue sera prolongéesamedi matin», a indiqué, vendredi soir,

une source judiciaire. La garde à vue peutdurer 48 heures avant qu’il ne soit relâchéou présenté à un juge d’instruction. Il n’apas été précisé si elle était directement liéeà cette supposée cession de tableaux.

«A ceux qui pensaient que ce dossierétait au point mort, cette garde à vuedémontre que les investigations progres-sent», ont réagi le président de SherpaWilliam Bourdon et Me Marie Dosé, le conseilde l’association anticorruption, partie civile.Les accusations d’un financement libyen dela campagne 2007 de Nicolas Sarkozy ontvu le jour entre les deux tours de la cam-pagne présidentielle de 2012, lorsqueMediapart a publié un document évoquantun accord de la Libye de Mouammar Kadhafipour financer M. Sarkozy, dont ce dernierassure qu’il s’agit d’un faux. Attribué àMoussa Koussa, ex-chef des renseigne-ments extérieurs libyens, ce document affir-me que Tripoli avait accepté de financerpour «50 millions d’euros» la campagne.Moussa Koussa a qualifié ce document de«faux». Nicolas Sarkozy a porté plainte,notamment pour «faux et usage de faux», cequi a donné lieu à l’ouverture d’une enquêtedistincte. Plusieurs anciens dignitaireslibyens ont également relayé les accusationsde financement illicite par la Libye de cettecampagne, n’apportant toutefois pour l’heu-re pas de preuve formelle à l’appui de cesaccusations.

Une information judiciaire a été ouvertesur ces accusations en avril 2013, notam-ment pour «corruption active et passive» et«trafic d’influence», et confiée aux juges

Serge Tournaire et René Grouman. «Onpeut s’interroger sur le fait qu’on aille cher-cher un ancien ministre de l’Intérieur à sondomicile au petit matin», a-t-on réagi dansl’entourage de Claude Guéant, dénonçantle caractère vexatoire du procédé alors quel’ancien ministre a toujours répondu auxconvocations des policiers lors de deuxprécédentes gardes à vue.

Il l’avait été une première fois fin 2013dans l’affaire des primes en liquide quand ildirigeait le cabinet de M. Sarkozy, àl’époque ministre de l’Intérieur. La justiceavait été saisie sur la base d’un rapportd’inspection selon lequel quelque 10.000euros avaient été puisés chaque mois,entre 2002 et 2004, et remis à ClaudeGuéant. La police a achevé ses investiga-tions dans cette affaire, et il revient au par-quet national financier (PNF) de se pronon-cer sur un éventuel renvoi en correctionnel-le, sur l’ouverture d’une information judiciai-re ou sur le classement.

M. Guéant avait également été placé engarde à vue en mai 2014 dans l’enquête surla sentence arbitrale qui avait accordé en2008 plus de 400 millions d’euros à l’hom-me d’affaires Bernard Tapie pour solderson vieux contentieux avec le Crédit lyon-nais sur la vente d’Adidas. Il avait été inter-rogé sur son rôle en tant que secrétairegénéral de l’Elysée, dans le processus quiavait débouché sur le recours à la justice pri-vée pour régler cette affaire. Il n’avait pasété déféré devant les magistrats instructeursà l’issue de sa garde à vue.

AFP

14 N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015Les DEBATS KIOSQUE

Des volcans inconnus, un grandcanyon et quelques conteneurs

rouillés, passés par-dessus bord d’unnavire lors d’une tempête. Voilà lesseules trouvailles de la plus grandechasse sous-marine de l’histoire encours au large de l’Australie occiden-tale, par plus de 5.000 m de profon-deur. Depuis novembre, quatrenavires ratissent le fond de l’océanIndien à l’aide de sonar accroché àdes câbles de 10 km de long enquête de l’un des secrets les pluslourds de l’histoire de l’aviation. Ilstentent d’offrir enfin une réponse auxfamilles des 239 personnes du volMH370. L’avion a disparu sans lais-ser d’adresse, après avoir décolléde Kuala Lumpur pour Pékin, il y aun an, piquant subitement versl’ouest dans la nuit d’encre du golfede Thaïlande.

«Nous avons localisé la botte defoin, il nous reste à trouver l’ai-guille», résume Martin Dolan, chefdu Bureau australien de la sécuritédes transports qui dirige les opéra-tions. Un défi sans précédent

puisque la zone de recherche s’éta-le sur 60.000 kilomètres carrés, soitprès de quatre fois l’étendue decelle définie pour retrouver l’épavedu vol AF447 Rio-Paris. Et letemps presse pour l’Australie et laMalaisie, appuyées par la Chine,car le retour de l’hiver austral et descreux vertigineux paralysera cesefforts à partir de mai, à six jours denavigation de Fremantle, le port leplus proche.

L’objectif est de détecter dans lenoir des abysses un morceau d’aileou de moteur du Boeing 777-200qui a poursuivi sa course pendantsix heures après son derniercontact radar dans le détroit deMalacca. «On ne pourra pas percerce mystère si l’on ne retrouve pasl’avion», tranche Rémi Jouty,directeur du Bureau d’études etd’analyse (BEA) qui a transmis sonexpérience du crash AF447 à seshomologues australiens et malai-siens. Cela passe par la découver-te des boîtes noires, et leurs pré-cieuses données de vol qui n’émet-

tent plus aucun signal. Avec lerisque que les sonars ne passent àcôté de ces enregistreurs de vol,d’une taille d’environ 40 centi-mètres sur quinze, à la merci d’unravin sous-marin.

Déjà 40% de la zone ont étépassés au peigne fin, mais leséquipes sont toujours bredouilles. Àmesure que le ratissage progresse,le doute s’installe. Car cette zone aété définie à partir des donnéessatellites lacunaires émises par leBoeing, et non le système Acarscomme dans le cas du vol AirFrance. Faute de triangulation, lesexperts se sont fondés sur deshypothèses tirées des caractéris-tiques de l’appareil pour évaluer satrajectoire.

«Une erreur minime peut se tra-duire en milliers de kilomètres surle terrain», confie un enquêteuraéronautique. «Il n’y a aucune cer-titude absolue que nous cherchonsau bon endroit, c’est juste très pro-bable», admet Dolan, qui affiche un«optimisme prudent». Des robots

armés de caméras et de projec-teurs se préparent déjà à remonterdes profondeurs les pièces àconviction, au signal d’une bonnenouvelle.Mais, si aucune découver-te ne survient à l’issue de cettecampagne prévue en mai, la quêtedu MH370 affrontera un momentcritique. «Il y aura une décision dif-ficile à prendre pour les trois paysimpliqués, tant du point de vue deszones à couvrir que du finance-ment», explique Rémi Jouty. Cardéjà la détermination politique fai-blit à Canberra, Kuala Lumpur etmême en Chine d’où sont issus153 passagers.

Cette semaine, le premierministre Tony Abbott a laisséentendre que l’Australie pourraitbaisser la voilure. «Je ne peux pro-mettre que les recherches se pour-suivront avec le même niveau d’in-tensité, mais nous allons continuerà faire de notre mieux pour trouverdes réponses», a déclaré le leaderconservateur qui avait saisi l’oppor-tunité politique de la crise l’an der-

nier. Canberra a déjà dépensé 90millions de dollars, et la Malaisie 60millions. «Cela pourrait prendre dixans. Je doute qu’un pays veuillecontinuer à investir l’argent ducontribuable sur un cas où il n’estpas directement impliqué», jugeTang Bohu, expert aérien chinois àIfeng News. Un parfum de résigna-tion souffle en Malaisie où les auto-rités ont officiellement déclaré laperte du Boeing un «accident», le29 janvier, ouvrant la voie à descompensations pour les familles.

Le régime chinois maintient lapression sur son allié d’Asie duSud-Est mais a muselé les famillesde victimes à Pékin pour prévenirun nouvel abcès de colère à l’occa-sion du triste anniversaire. «Laflamme brûle toujours», jure leministre de la Défense malaisien,Hishammuddin Hussein, le visagede la crise. A condition que la véritésorte des entrailles de la mer avantque l’hiver ne déchaîne les quaran-tièmes rugissants.

Le Figaro

Claude Guéant en garde à vue

Quatre navires ratissent le fond de l'océan Indien

Ultimes efforts pour percer le mystère du vol MH370

Russie

Vladimir Poutines’impose unebaisse de salaire

Officiellement, le président russe se serrela ceinture. Vladimir Poutine a annoncé,vendredi, réduire son salaire, ainsi que ceuxde plusieurs hauts responsables russes,alors que l’économie de la Russie connaîtune situation de crise. Les finances du payssont notamment plombées par la chute descours du pétrole, l’effondrement du rouble, etles sanctions occidentales liées au confliten Ukraine.

Du 1er mars au 31 décembre 2015, lesalaire du président russe sera abaissé de10%. Ce sera également le cas pour lePremier ministre, Dmitri Medvedev, le pro-cureur général, Iouri Tchaïka, et le présidentdu Comité d’enquête, Alexandre Bastrykine,selon un décret signé vendredi par VladimirPoutine. Cette réduction s’applique égale-ment aux salaires des personnes employéesà l’administration présidentielle et au cabinetdu gouvernement, d’après un deuxièmedécret signé le même jour par le président.Les députés russes ne sont pas non plusépargnés, et pour cause: les élus de laDouma ont «appuyé cette proposition», aprécisé la porte-parole de la chambre basse.

Cette baisse intervient moins d’un anaprès une hausse importante du salaire pré-sidentiel. En avril 2014, un décret du Kremlinavait triplé les salaires de Vladimir Poutineet Dmitri Medvedev. Le président russe, quirevendique un mode de vie ascétique, était àl’époque moins bien payé que ses ministres,selon les chiffres du Kremlin. La hausseavait ainsi constitué un «rattrapage». En2013, le chef d’Etat avait touché 3,7 millionsde roubles (56.500 euros).

La hausse effectuée en 2014 permet tou-tefois d’estimer son salaire annuel à 9 mil-lions de roubles (137.000 euros) par an, rap-porte CNN. Au-delà du salaire, la fortunepersonnelle de Vladimir Poutine, difficile-ment estimable, est réputée pour sa trèsgrande valeur.

Il est toutefois «tabou et dangereux del’évoquer», assurait en 2014 Paul Roderick,professeur d’économie à Houston, dans lemagazine Forbes. En 2012, un opposantpolitique avait soulevé cette question enaccusant le président russe d’enrichisse-ment personnel. Il s’agissait de BorisNemtsov, l’opposant abattu il y a unesemaine à Moscou.

Depuis plusieurs mois, la Russie est tou-chée par une grave crise économique. Lessanctions occidentales liées au conflit ukrai-nien et la chute des prix du pétrole, quitouche particulièrement la Russie, ont faitchuter la monnaie russe de 40%.

Ancien premier flic deFrance, Claude Guéant a denouveau été placé en garde àvue vendredi matin, cettefois dans l'enquête sur lesaccusations de financementlibyen de la campagne 2007de Nicolas Sarkozy.

Soupçons de financement libyen de Sarkozy

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Mis en scène parTarek Achba sur untexte de LindaOualâa, le spec-

tacle aborde, dans le rire et ladérision, les méfaits de l'envieeffrénée de s'enrichir, source deconflits pouvant faire basculerl'existence de tout individu à toutmoment, dans l'incertitude, ladéchéance et la fatalité.

Dans l'humour noir et la cari-cature, le spectacle, d'une duréede 70mn, rappelle au public,relativement nombreux, de lasalle Mustapha Kateb duThéâtre national MahieddineBachtarzi, le danger que repré-sente le sentiment de cupidité ausein de la famille et de la socié-té.

Le personnage d'El HocineOuld M'barka (campé par

Sifeddine Berkani), à la tête d'unpays, se retrouve contraint de secacher, car sa tête a été mise àprix par des putschistes, assoif-fés de pouvoir qui veulent le ren-verser.

Son épouse enceinte, cam-pée par Lamia Kohli, lui fait part,dans l'amertume et le regret desa grande inquiétude pour l'en-fant qu'elle attend, qu'il ne puis-se plus jouir de tous les privi-lèges qu'elle a toujours eu par lepassé.

Alors que l'on passe sontemps à "compter" et à nourrir ensoi le sentiment de l'intérêt per-sonnel, le personnage d'un juifmanipulateur, incarné parMohamed Laouadi, s'affaire àempoisonner davantage les rela-tions, s'attaquant à la hache aupatrimoine ancestral.

L'épouse d'El Hocine OuldM'Barka sentant la fin de sonmari, va comploter

contre lui pour le "donner" àses bourreaux et empocher larançon.

Pour ce faire, il faudra arriverà déjouer la vigilance deZennouba, garde du corps duprésident, rendu par ZinebAhmadou à

Sur une scène presque nue,au décor unique renvoyant aupatrimoine et à l'authenticité, lescomédiens, aux costumes déca-lés, ont bien exploité lesespaces et porté le texte écritdans des échanges directs,entretenant la dualité et l'intriguedans un rythme ascendant etsoutenu.

La musique, à la limite del'illustration, a bien servi la vision

de Tarek Achba, qui a opté pourla forme comique, grotesque etcaricaturale, car pour lui, "Lacomédie reste le registre théâtralle plus proche du c£ur desgens".

L'éclairage, égalementconcluant dans son ensemble, aréussi à créer les atmosphèresnécessaires aux différentessituations du spectacle.

Produit par la CoopérativePort Said, fondée depuis près dequatre ans, le spectacle "ElMekhlouâe" vient s'ajouter àd'autres spectacles montés parla coopérative -dont les portesont toujours été ouvertes à toutbon projet- à l'instar des pièces,Amar Bouzouar, Wazir OurabbiK'Bir, et Montserrat, écrite parEmmanuel Roblès.

R. C.

L a 3ème édition de la rencontre natio-nale de poésie féminine a été ouver-te, jeudi à la Maison de la culture

Ahmed Aroua de Koléa (Tipasa), avec laparticipation de 25 poétesses représentantdifférentes wilayas.

Selon ses organisateurs, chaque soiréepoétique sera suivie de débats et critiquesdirigés par des docteurs ès lettres (en litte-rature et grammaire notamment), à savoirSaida Derouiche, Sabah Lakhdari et RachaRachida, respectivement issues des univer-sités de Batna, Ain Defla et de Sidi BelAbbes.

Les participantes à cette manifestationqui s'étalera jusqu'au 8 mars prochain, etqui coïncide avec la célébration de laJournée internationale de la femme, sontissues de 23 wilayas. Parmi elles, desfigures de proue de la scène littéraire natio-nale, dont les poétesses Mokhtari Karima(Alger), Karima Ouzene (Koléa), Ada Assas(Guelma) et Benrabah Fatma Zohra (AinDefla).

"Ce rendez-vous annuel est une oppor-tunité pour la promotion de la littératureféminine, en lui conférant la place qui luisied sur la scène culturelle nationale, tout

en offrant aux poétesses participantes unespace de rencontre et d'échanges avec lescritiques pour faire montre de leurs talents",a estimé le directeur de la Culture de lawilaya, Djilali Zebda, dans son allocutiond'ouverture de cette rencontre.

L'opportunité est également offerte auxparticipantes pour découvrir les richessesarchéologiques et culturelles de Tipasa, àtravers la visite de ses différents sites tou-ristiques. Un gala artistique andalou leursera également dédié, à la clôture de cettemanifestation.

R. C.

CULTURE15N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015 Les DEBATS

Drame social à la forme tragi-ccomique

La pièce de théâtreEl Makhlouâe présentée à Alger

La générale de la pièce de théâtre El Makhlouâe (le réprouvé), drame social à laforme tragi-comique, a été présentée mercredi, dernier à Alger, mettant à nul'absence de relations sociales entre individus, causée par l'envie démesurée de ser-vir son intérêt personnel.

Organisée à Koléa

Ouverture de la rencontre nationalede poésie féminine

Journées nationales dumonologue de Koléa

Kamel Bouakazprésente sondernier spectacle

Le comédien Kamel Bouakaz a pré-senté jeudi soir son dernier spec-tacle intitulé "Le dernier des candi-dats" devant un public venu nom-breux à la salle des conférences dela commune de Koléa (Tipasa) pourl'ouverture des Journées natio-nales du monologue de Koléa. Dans son spectacle, le comédienaborde avec humour l'ambitiondémesurée de certains jeunesalgériens qui veulent, sans fournirle moindre effort, accéder à desresponsabilités qui dépassentleurs facultés et leurs aptitudes. Le monologue raconte l'histoired'un jeune "désoeuvré" qui décide,un jour, de se porter candidat à laprésidentielle. Dédaignant toutautre travail, il est convaincu que leposte de président de laRépublique est à sa portée. A travers l'histoire de ce jeune,Kamel Bouakaz dénonce la hâtequ'ont certains jeunes de vouloirobtenir des choses et accéder àdes postes supérieurs sans lemoindre effort. Son message estque chacun, à son niveau, peut être"président de la République" ens'acquittant comme il se doit deses tâches, en faisant preuve deresponsabilité et en ne dédaignantaucun travail. Organisées par le comité des fêtesde la ville de Koléa, les Journéesnationales du monologue se pour-suivront jusqu'à jeudi prochain.

R. C.

Journée mondiale de la femme

La bibliothèqued'Alexandrie rendhommage àDjamila Bouhired

Des films retraçant le parcours defemmes ayant marqué l'histoire,dont la militante algérienne DjamilaBouhired, seront projetés du 5 au26 mars à la bibliothèqued'Alexandrie (Egypte). Au programme de cet hommageorganisé à l'occasion de la célébra-tion de la journée mondiale de lafemme (8 mars), la bibliothèqueprojettera le film "Djamila" du réa-lisateur égyptien Youssef Chahine. Cette oeuvre (1958) revient sur lecombat de la moudjahida algérien-ne contre l'ccupation française. Le programme débutera jeudi parla projection de "Madame Curie"(1943) de l'américain Marvin Leroysur la vie de la physicienne MarieCurie qui a découvert avec sonépoux Pierre Curie le polonium etle radium. Cette découverte a valu aux deuxchercheurs le prix Nobel de phy-sique en 1903. "The miracle Worker", inspiré de lavie de l'écrivaine et activiste améri-caine Helen Keller, premièreaveugle, sourde et muette titulaired'une licence en littérature, seraprésenté le 12 mars. Le programme de la manifestationcinématographique sera clôturépar la projection le 26 mars du film"Evita", épouse de l'ancien prési-dent argentin Juan Peron.Le film aété produit en 1996 par le réalisa-teur britannique Alan Parker.

R. B.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" Il faut prendre des risques, il faut toujoursprendre des risques. Mais l'attente comporteaussi un risque. "

Paul DesmaraisPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES" Parfois c'est dure d'attendre

quelqu'un qui ne reviendrasjamais.... ! et sa fait mal d'y croireque ce jour viendra ! "

Assia Djebbar

FEMMESActu-femmes

Le sport serait un excellent anti-ridesO ubliez les crèmes anti-

âge coûteuses ! Desscientifiques canadiens

ont découvert que l'exercice phy-sique régulier peut être la clépour inverser le processus devieillissement de la peau.

Des chercheurs del'Université McMaster en Ontarioont constaté que sur les souris etsur les humains, le sport a uneffet bénéfique sur le vieillisse-ment de la peau.

Leur première étude a étémenée sur des souris. Les scien-tifiques ont privé un groupe derongeurs de leur roue d'exercice.Ils ont constaté que ces animauxtémoins sont devenus faibles,sont tombés malades et sontaussi devenus chauves ou gri-sonnants.

En revanche les rongeurs quiont pu continuer à faire de l'exer-cice dans leurs roues étaient en

meilleure santé, leur cœur, cer-veau et organes reproducteurssont restés sains. Ils ont aussigardé une belle fourrure qui n'estjamais devenue grise.

Le sport ralentit lephénomène devieillissement

Encouragée par ces résul-tats, l'équipe de chercheurs acontinué à étudier ce phénomènemais sur un groupe de 29 volon-taires, hommes et femmes âgésde 20 à 84 ans. La moitié desparticipants a été invitée à partici-per à au moins trois heuresd'exercice par semaine tandisque l'autre groupe est restéessentiellement sédentaire.

Tous les volontaires ont cédéune parcelle de peau de leursfesses, une zone très rarementexposée aux effets nocifs du

soleil pour une biopsie. Les spor-tifs de plus de 40 ans avaient unepeau plus jeune de vingt ans parrapport aux sédentaires du mêmeâge. "Je ne veux pas être exces-sif, mais les résultats sur la peausont vraiment remarquables àvoir ", explique le docteur MarkTarnopolsky, médecin de méde-cine sportive et chef du servicedes maladies neuromusculaireset des troubles neurométabo-liques de l'Université McMasterqui a supervisé l'étude. "Et si lesport semble ralentir le vieillisse-ment de la peau, il serait aussicapable d'inverser ce processus".

Le sport inverse le phénomène de vieillissement

La dernière partie desrecherches a en effet porté sur ungroupe témoins de 65 ans non

sportifs, mais qui a adopté unrégime de remise en forme pen-dant trois mois.

Quand les chercheurs ontcomparé la qualité de leur peau,ils ont constaté que les couches àla fois interne et externe de lapeau ressemblaient à celles d'unindividu de 20 à 40 ans.

"Un groupe de protéinesnommées myokines (IL-15)sécrétées par les cellules muscu-laires et diffusées dans le corpsse retrouvent, en cas d'exercicephysique, à des concentrationssupérieures de 50% et pourraientexercer cet effet anti-âge "explique le chercheur.

Même si l'étude a été menéesur un petit échantillon et qu'il estnécessaire de réaliser d'autresrecherches, ces résultats sontencourageants et valident unefois de plus les bienfaits pour lasanté de l'activité physique.

Maman

Allaiter longtemps son enfant le protège des maladies cardiovasculaires

L e poids de naissance et une durée tropcourte de l'allaitement sont des facteursde risques d'inflammation et de maladies

cardiaques à l'âge adulte selon une nouvelleétude scientifique américaine. Un faible poidsde naissance et une faible durée de l'allaite-ment augmentent les risques pour les adultesd'inflammations et de maladies cardiaquesd'après les résultats de cette étude publiéedans la revue spécialisée Proceedings of TheRoyal Society.

Des concentrations élevées de la protéineC-réactive prédisent un risque accru d'inflam-mation chronique, de maladies cardiovascu-laires et métaboliques à l'âge adulte. Mais lesfacteurs de développement de cette protéine nesont pas connus. Les chercheurs de laNothwestern University ont analysé les don-nées médicales de 6.951 jeunes adultes âgésde 24 à 32 ans récupérées dans la base de laNational Longitudinal Study of AdolescentHealth. Les scientifiques voulaient comprendresi les niveaux de protéine C-réactive, ce bio-marqueur clé de l'inflammation pouvaient être

associés au poids de naissance et à la duréede l'allaitement maternel.

La durée de l'allaitement a unvrai impact sur la santé

Les chercheurs ont constaté qu'un faiblepoids de naissance était lié à une forte concen-tration de protéines C-réactive à l'âge adulte etqu'un allaitement de longue durée semblemodifier ces taux.

Comparativement aux personnes non allai-tées, les concentrations protéines C-réactiveétaient de 20,1% , 26,7 % , 29,6 % et 29,8%plus faible chez les individus nourris au seinpendant moins de trois mois, trois à six mois ,6-12 mois et plus de 12 mois.

"Plus le nourrisson est allaité longtemps,moins il développe à l'âge adulte des protéinesC-réactive. Plus il est protégé de l'inflammationchronique et des maladies cardio-vasculaires "

explique le Dr Thomas McDade, professeur à laNothwestern University et auteur principal del'étude."Les résultats de cette étude mettent enavant l'importance de l'allaitement pour toute lavie. C'est une raison de plus pour promouvoir etsoutenir l'allaitement maternel et informer lesfemmes que de sa durée a un vrai impact sur lasanté. Une simple prise de conscience quipourrait réduire ces disparités dans le risqued'inflammation".

L'OMS rappelle que "le lait maternel estl'aliment idéal pour les nouveau-nés. Il apportetous les nutriments nécessaires à leur dévelop-pement et contient des anticorps qui les protè-gent de maladies courantes telles que la diar-rhée et la pneumonie, les deux premièrescauses de mortalité de l'enfant dans le monde"et insiste sur le fait que "l'allaitement maternelexclusif doit être prolongé au-delà de 3-4 mois,âge où de nombreuses mamans songent sou-vent à la diversification alimentaire ".

Kristen Stewart

" J'aborde la vie sansaucune précaution "Elle fait partie de ces acteurs qui brûlent la vie par les deux bouts.Dans une interview publiée dans CR Fashion Book, Kristen Stewart aconfié aimer vivre à 200 à l'heure - quitte à y laisser quelques plumes.

J ' aime me faire souffrir et expérimenter la vraie douleur. " Kristen Stewart, detoute évidence, n'a pas froid aux yeux. Au cours d'une interview pour le maga-zine CR Fashion Book, l'actrice désormais césarisée a fait d'étonnantes révéla-tions - concernant sa façon d'aborder à la fois son métier et sa vie. Au cinéma,

c'est après les tournages les plus éprouvants qu'elle se sent le mieux. " C'est là que je mesens la plus accomplie, quand à la fin je sens que je me suis torturée, explique-t-elle. Ça envaut tellement la peine. "

La féministe convaincue et assumée suit les mêmes préceptes dans sa vie privée. "J'aborde la vie sans aucune précaution, avoue-t-elle. Je suis très impulsive et je suis défi-nitivement quelqu'un d'intensément bizarre. J'aime la vie et j'aime les gens. Ils me permet-tent de m'évader et je veux en savoir plus à leur sujet en permanence. C'est quelquechose que je ne contrôle pas. "

Kristen Stewart assure toutefois savoir faire la part des choses. " Je n'ai pas de malà savoir qui j'aime et qui sont mes amis, confie l'égérie Chanel. Je fais confiance àl'énergie que je ressens, mais je n'ai pas peur de laisser entrer dans ma vie des gensqui pourraient me blesser. " Un choix de vie qui est peut-être né de la très grandelucidité acquise par l'actrice au cours de sa carrière fulgurante.

Gala.fr

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SPORTS

Après avoir pourtant donnéson accord, avant-hier,pour être convoqué enéquipe nationale algérien-

ne, le Franco-Algérien et star del’Olympique Lyonnais, Nabil Fekirs’est rétracté pendant la soirée et aassuré qu’il n’a encore rien décidé.Il préfère attendre encore un peuavant de prendre une décisionfinale quant à la possibilité d’opterpour les Verts d’Algérie ou lesBleus de France. Pour revenir à lagenèse de l’affaire, Nabil Fekir,dans la matinée de vendredi, avaitdonné officiellement son accordaprès avoir été contacté par leprésident de la FAF, MohamedRaouraoua. Ensuite, dans l’après-midi, il avait eu une discussiontéléphonique avec le sélection-neur national, Christian Gourcuff

qui se trouve à Alger et lui a confir-mé qu’il voulait jouer pourl’Algérie. Ce dernier à ajouter sonnom à la liste élargie des 37joueurs qui sont sélectionnés pourla tournée du Golfe, où l’Algériedisputera deux matchs amicauxface au Qatar le 26 mars et face àOman le 30 mars. Ayant sansdoute subi des pressions côté fran-çais ou bien ayant pris consciencede l’ampleur que pouvait avoircette annonce sur la suite de sacarrière puisqu’il joue dans un clubfrançais, Fekir a recontactéGourcuff pour l’informer de sonrevirement. Il pense qu’il n’est pasencore venu le temps de trancheret qu’il se donne encore un tempsde réflexion. «J’ai été très sensibleà la convocation de l’équiped’Algérie pour les deux matchs

amicaux contre le Qatar (26 mars)et Oman (30 mars), mais je n’aipas encore pris une décision défi-nitive», a-t-il affirmé sur sa pageFacebook. «J’ai discuté avecChristian Gourcuff au téléphone,mais comme je lai déjà expliqué, jene donnerai une réponse définitivequ’à la fin du mois de mars. Il estdonc encore tôt pour dire quoi quece soit. Aujourd’hui, je ne pensequ’à l’Olympique Lyonnais, parti-culièrement au match de dimanchecontre Montpellier», a conclu Fekir.Certains pensent que cela est le pré-lude à une dérobade du joueur quidevrait choisir la France et que cedernier épisode est un moyen defaire pression sur le sélectionneurdes Bleus, Didier Deschamps, afinqu’il le convoque rapidement.

Imad M.

Equipe nationale de football

Fekir n’arrive pas à se décider

Ligue 2 Mobilis (22e journée)

LUSM Blida prend le large

LUSM Blida, solide leader de la Ligue 2 Mobilisde football est l’un des plus grands bénéficiaires dela 22e journée, disputée vendredi, après sa victoire(1-0) sur le CA Batna et les défaites des autresconcurrents pour l’accession, notamment, l’O.Médéa et le RC Relizane, synonyme de dix pointsd’avance sur l’actuel 4e. Les Blidéens ont fait la dif-férence grâce à l’homme providentiel du moment,Noubli, qui a surpris les Batnéens à la 20, aumoment où l’OM s’est fait surprendre à domicile parune tête rageuse de Guerrab à la 38 (1-0), alorsque le RCR est rentré bredouille de son déplace-ment à Boussaâda (1-0).

Dans le bas du tableau, et confirmant la sériede bons résultats qu’il a réussis dernièrement,l’USMM Hadjout a profité de l’avantage du terrainpour infliger une défaite à la JSM Béjaïa (2-0),grâce à Belkacemi, auteur d’un doublé aux 85 et90 minutes. L’actuelle lanterne rouge, l’ABMerouana, a réussi elle aussi à engranger lestrois points au cours de cette 22e journée, enl’emportant (1-0) face au WA Tlemcen grâce àBelgherfi (1). Un exploit auquel a failli prétendremême l’actuel avant dernier du classement,l’ESM Koléa, car ayant mené au score pendantun bon moment, à Oum El-Bouaghi, grâce àAmokrane, avant de concéder légalisation àquelques encablures du coup de sifflet final.

L’auteur de ce but assassin est Rebah à la90e+3. Dans les autres matchs, l’avantage est reve-nu aux clubs hôtes, puisque le CA Bordj Bou-Arréridj la emporté (2-0) face au MC Saïda, et leDRB Tadjenanet (1-0) contre le CRB Aïn Fekroun.Tout comme le leader blidéen, les Bordjis ont réus-si une très bonne opération au cours de cette 22e

journée, puisqu’à la faveur de leur victoire contre leMCS, ils se sont hissés à la 5e place du classement.

Résultats et classement : ABS- RCR 1-0 OM-ASK 0-1 USMB- CAB 1-0 USC -ESMK 1-1 CABBA- MCS 2-0 USMMH-JSMB 2-0 DRBT-CRBAF 1-0 ABM- WAT 1-0

Pts J 1 . USM Blida 41 22 2 . RC Relizane 35 22 3 . DRB Tadjenanet 34 22 4 . O.Médéa 31 21 — . CA Bordj Bou-Arréridj 31 22 6 . CA Batna 30 22 —. AS Khroub 30 22 8 . MC Saïda 29 21 — JSM Béjaïa 29 22 —. CRB Aïn Fekroun 29 22 — . US Chaouia 29 22 12. USMM Hadjout 28 22 13. A Boussaâda 27 22 14. WA Tlemcen 26 22 15. ESM Koléa 22 22 16. AB Merouana 20 22

Le sélectionneur de l’équipe algé-rienne de football, le Français ChristianGourcuff, a dévoilé, vendredi, une listeélargie de 37 joueurs pré-sélectionnéspour le stage qu’effectueront les Verts àDoha au Qatar du 23 au 31 mars 2015, arapporté la Fédération algérienne de foot-ball (FAF) sur son site officiel. Le faitnotable de cette liste élargie est la convo-cation du milieu de terrain offensif del’Olympique Lyonnais (France), NabilFekir, qui ne s’est toujours pas prononcésur son choix de sélection. Convoité parl’Algérie et la France, le joueur aux 9 butset 6 passes décisives en Ligue 1 françai-se, avait affirmé qu’il annoncerait sonchoix au mois de mars courant. OutreFekir (21 ans), le coach national a faitappel pour la première fois à, entreautres, Rachid Ghezzal (OlympiqueLyonnais, France), Yannis Tafer (Saint-Gall/Suisse) et Youcef Belaïli (USMAlger). Cette liste comprend égalementdix joueurs évoluant en Ligue 1 algérien-ne, dont quatre gardiens de but, en l’oc-currence Zemmamouche, Doukha,Khedairia et Asselah. A noter le retour dumilieu de terrain du SC Bastia (France),Ryad Boudebouz, Mehdi Abeïd(Newcastle/Angleterre), et Essaïd

Belkalem (Trabzonspor/Turquie). Lesdeux derniers reviennent de blessuresaprès avoir déclaré forfait pour la derniè-re Coupe d’Afrique des nations CAN 2015en Guinée équatoriale. Cette pré-sélec-tion sera ramenée à 23 joueurs qui effec-tueront le voyage au Qatar, avec au menudeux matchs amicaux, le 26 mars face aupays hôte, et le 30 face à Oman.

Liste des 37 joueurs : Gardiens de but : Doukha

Azzedine (JS Kabylie), Mbolhi Raïs(Philadelphia Union, USA),Zemmamouche Mohamed Lamine(USM Alger), Malik Asselah (CRBelouizdad), Sofiane Khedaïria (ESSétif).

Défenseurs : Liassine Cadamuro(Osasuna, Espagne), Ghoulam Faouzi(SSC Naples, Italie), Halliche Rafik(Qatar Club, Qatar), Mandi Aïssa(Stade de Reims, France), MedjaniCarl (Trabzonspor, Turquie), MesbahDjamel (FC Parme, Italie), ZeffaneMehdi (Olympique Lyonnais, France),Rachid Ghezzal (Olympique Lyonnais,France), Essaïd Belkalem(Trabzonspor, Turquie), Djamel

Eddine Benlamri (JS Kabylie), FaroukChafai (USM Alger), AbderrahmaneHachoud (MC Alger), Ziti MohamedKhoutir (JS Kabylie).

Milieux de terrain : Abeïd Mehdi(Newcastle United FC, Angleterre),Bentaleb Nabil (Tottenham HotspurFC, Angleterre), Brahimi Yacine (FCPorto, Portugal), DjabouAbdelmoumene (Club Africain,Tunisie), Feghouli Sofiane (FCValence, Espagne), Lacen Medhi(Getafe CF, Espagne), Mahrez Riyad(Leicester City FC, Angleterre), TaïderSaphir (US Sassuolo, Italie), YoucefBelaili (USM Alger), Ryad Boudebouz(SC Bastia, France), Brahim Chenihi(MCE Eulma), Nabil Fékir (OlympiqueLyonnais, France), Yannis Tafer(Saint-Gall, Suisse), Ahmed Kashi (FCMetz, France), Adlene Guedioura(Watford, Angleterre).

Attaquants : Belfodil Ishak (FCParme, Italie), Slimani Islam (SportingLisbonne, Portugal), Soudani El ArbiHillel (Dynamo Zagreb, Croatie),Bounedjah Baghdad (Etoile Sportivedu Sahel, Tunisie).

Gourcuff dévoile une pré-sélection de 37 joueurs

18 N° 1242 - Dimanche 8 mars 2015Les DEBATS

Les matchs avancés comptant pourla 22e journée de la Ligue 1 ont connusdes fortunes diverses. Ainsi, la JS Kabylieet pour son retour à son stade fétiche du1er-Novembre de Tizi Ouzou a pu rempor-ter les trois point du succès face à la for-mation du MC El-Eulma sur le score d’unbut à zéro. Il a été inscrit par Mekkaoui àla 89e.

Certes, la manière n’y était pas pourles Canaris, mais l’essentiel pour euxétait de remporter ces trois points quiétaient très importants pour tenterd’améliorer leur classement. Pour El-Eulma c’est un coup d’arrêt après unebelle série réalisée dernièrement. Deson côté, le MC Oran s’est contenté du

nul en recevant l’USM Alger sur sonantre Ahmed Zabana. Les Hamraoua nesemblent pas se remettre encore puis-qu’il s’agit de la deuxième contre-perfor-mance consécutive après la défaite faceau NAHD à Alger.

Les Rouge et Noir poursuivent leurredressement et sont plus que jamaisdécidés à jouer les premiers rôles cettesaison aussi. Le RC Arbaâ a pris le des-sus sur l’ASO Chlef sur le score de 3 à 1.Les buteurs des gars de l’Arbaâ ont étéHarrouche (1e, 89e) et Derfalou (78e), tan-dis que le but chélifien a été marqué parSokambo (90e+1). Les Bleu et Blanc s’ensortent à bon compte et se rapprochent dumaintien en Ligue 1, tandis que l’ASO

s’enfonce encore plus et se trouve dansune situation très délicate. Enfin, le derbyde la capitale entre le CR Belouizdad et leNA Hussein-Dey s’est soldé sur un nulvierge qui n’arrange pas les affaires desdeux équipes, qui avaient un besoin pres-sant de points et qui recherchaient toutesles deux les trois points de la victoire.

I. M.

Les résultats : MCO-USMA 0-0 JSK-MCEE 1-0 RCA-ASO 3-1 CRB-NAHD 0-0ESS- ASMO 5-2

Ligue 1 Mobilis (22e journée)

La JSK et le RCA l’emportent

Le NR Bordj Bou-Arréridj évoluera dans la poule C avecAhly (Egy), Nemo Star (Uga), APR (RWA), Espoir (Cod) et GSU(Ken) à l’issue du tirage au sort, effectué vendredi soir, duChampionnat d’Afrique des clubs de volley-ball (messieurs) quisera organisé du 7 au 17 mars à Sousse (Tunisie). De son côté,l’autre club algérien engagé dans la compétition, l’Etoile Sportivede Sétif a été versé dans le groupe D aux côtés de Prisons (Ken),Support (Zim), KAVC (Uga), Smouha (Egy) et Ahly Ben Ghazi

(Lyb). Les deux premiers classés de chaque poule seront quali-fiés pour les quarts de finale. Le vainqueur de l’épreuve représen-tera l’Afrique au Mondial des clubs 2015. L’ES Tunis, quadruplevainqueur du titre africain (1994, 1998, 2000 et 2014), tentera àcette occasion de défendre son bien acquis l’année dernière auxdépens d’Al Ahly d’Egypte. L’Etoile Sportive du Sahel, qui orga-nisera le tournoi pour la deuxième année de suite, a remportél’épreuve à deux reprises en 2001 et 2002.

Championnat d’Afrique des clubs de volley-bball

Le NRBBA évoluera dans la poule C

Page 17: Les DEBATSUn cas de fièvre debats.pdf · L’Aube est née sur nos lèvres. Safia Kettou, Maïssa Bey, Aïcha Kessoul et, bien avant elles, Zhor Zerrari, Taos Amrouche, ont ouvert

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 9 °C

Max 13 °C

OranEnsoleilléMin 8 °C

Max 15 °C

AnnabaEnsoleilléMin 6 °C

Max 13 °C

SSuudd dduu ppaayyss

Huit ressortissants nigériensarrêtés par l'armée

Huit ressortissants nigériens ont étéappréhendés à Tamanrasset, une quan-tité de 1 000 litres de carburant ainsique 24,5 kilogrammes de drogue ontété saisis jeudi et vendredi à El Oued etGhardaïa par des détachements del'Armée nationale populaire (ANP), aindiqué vendredi un communiqué duministère de la Défense nationale(MDN). «Dans le cadre de la sécurisa-tion des frontières et de la lutte contrela contrebande et le crime organisé, undétachement de l'Armée nationalepopulaire relevant du secteur opéra-tionnel d'El Oued/4ème Région militai-re, a appréhendé dans la matinée du 6mars 2015, dans la zone de Taleb Larbi,trois véhicules et une quantité de car-burant estimée à 1 000 litres», a préciséle MDN. «Un autre détachement rele-vant du secteur opérationnel deGhardaïa, a, par ailleurs, saisi le jeudidernier dans la région d'El Menéa, suiteà l'exploitation de renseignements, unequantité de drogue estimée à 24,5 kg»,est-il ajouté de même source. «D'autrepart, et au niveau de la 6ème Région mili-taire, un autre détachement et encoor-dination avec les éléments de laGendarmerie nationale et des gardes-frontières, lors d'une patrouille dereconnaissance, a appréhendé huitpersonnes de nationalité nigérienne eta saisi un véhicule tout-terrain, unemotocyclette, 500 kg de ciment et untéléphone portable», conclut le MDN.

R. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Grippe saisonnière

90% de la population cibléeont bénéficié du vaccin

Le directeur général de l'Institut Pasteurd'Algérie le professeur Kamel Kezzal aaffirmé, hier à Alger, que 90% de la popu-lation ciblée par le vaccin antigrippal ontbénéficié du vaccin depuis le lancement dela campagne de vaccination en octobre2014. Le vaccin «est encore disponible», asoutenu le responsable pour qui le taux devaccination, contre le virus de grippe sai-sonnière, à 90% de la population ciblée(malades chroniques, femmes enceintes etenfants) «est satisfaisant». Il a appelé les personnes concernées parce vaccin à se diriger vers les centres ouhôpitaux chargés de cette mission, la vac-cination étant efficace jusqu'à la fin mars2015. Le virus de la grippe saisonnière «aatteint son pic» au cours des derniers jours,a ajouté le directeur général de l'InstitutPasteur d'Algérie, affirmant que le tauxd'atteinte par le virus est en baisse avecl'amélioration des conditions météorolo-giques. Reda A.

Un cas de fièvreaphteuse a étédécelé dans uneferme d'élevage

bovin, dans la commune d'ElMagrane (30 km au nord-estd'El Oued). Pour cela, des dis-positions ont été aussitôtprises pour circonscrire lamaladie, a-t-on appris vendre-di dernier du directeur des ser-vices agricoles (DSA) de lawilaya. Ce cas a été confirmépar des analyses en labora-toires, après signalement desymptômes de la maladie surun bovidé, amenant aussitôtles services de l'inspectionvétérinaire à dépêcher une

équipe sur place, a précisé, àl'APS, Laâla Layachi. Un pland'urgence a été déclenchéimmédiatement, après laconfirmation de la maladiepar les services vétérinairesqui ont arrêté un programmepratique pour contenir cettemaladie virale et éviter lacontamination d'autres têtesde bétail, a assuré le mêmeresponsable.

M. Layachi a fait savoirque des mesures préven-tives ont été prises, dans cecadre, à travers, notammentla vaccination de tous lesbovidés dans la zone oùs'est déclarée la maladie, et

dans les régions voisines,ainsi que la vaccination detoutes les têtes de cheptel(bovin, ovin et caprin)entrant aux marchés à bes-tiaux hebdomadaires, surl'ensemble du territoire de lawilaya. Quelque 86 vétéri-naires, des secteurs publicet privé, ont été mobiliséspour la réussite de l'opéra-tion de vaccination qui sepoursuit pour cibler l'en-semble du cheptel bovin àtravers les 30 communesque compte la wilaya d'ElOued, a indiqué le directeurdes services agricoles de lawilaya. R. R.

Vie politique nationale

La femme appelée à jouerun rôle prépondérant

L'universitaire Samir Farrah, chercheurau Centre des recherche en anthropolo-gie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran, aestimé que la femme algérienne estappelée à jouer un rôle «prépondérant»dans la vie politique nationale. Cet uni-versitaire, membre d'un laboratoire derecherche du Crasc sur «les femmesélues et leur représentativité enAlgérie», s'appuyant sur les donnéesrecueillies dans le cadre de ce projet, encours de réalisation, a souligné, à l'APS,que la femme algérienne est appelé àassurer un rôle plus important encoresur la scène politique, notamment lorsdes prochaines échéances électorales.Pour lui, la femme en Algérie a réussi àse frayer un chemin, lui permettant dansle futur d'avoir une activité politiqueintense, surtout en ce qui concerne ladirection des formations politiques et lerenforcement de sa place au sein desassemblées élues nationales et locales. Avec l'analyse des données prélimi-naires, il apparait que la femme s'estadaptée positivement et rapidement auxmutations des systèmes politique etlégislatif, notamment en matière desavancées enregistrées dans son statutdans le domaine politique, ajoute lechercheur. Le chercheur a mis enexergue le fait que la femme s'est mon-trée consciente de l'importance de tirerprofit de cette conjoncture favorablepour tracer des perspectives promet-teuses en ce domaine. Pour lui, cetteplace qu'elles occupent au sein des par-tis ou des assemblées élues ne résultepas seulement de la politique des quo-tas mais elle est le résultat et la consé-quence des luttes et de l'expérienceacquise par la gente féminine dans lascène politique. L'optimisme affiché parce chercheur quant à l'avenir politiquedes femmes s'explique l'efficacité deleur contribution efficace au sein despartis et leur participation indéniable àla prise de décision au niveau des for-mations politiques et des assembléesélues nationale et locales. Dans ce cadre , le chercheur a estiméque le mécanisme mis en place par leprésident de la République, AbdelazizBouteflika, pour une meilleure participa-tion de la femme à la vie politique par lebiais de la loi 2012 qui intervient dansle sillage de la révision de laConstitution de 2008 et surtout l'adop-tion de l'article 31 bis qui stipule que«l'Etat oeuvre à la promotion des droitspolitiques de la femme en augmentantses chances d'accès à la représentationdans les assemblées élues». Le mêmeuniversitaire a considéré que ce méca-nisme juridique a contribué à instaurerun climat propice et à encourager lafemme algérienne à aller de l'avant et àaugmenter ses chances pour unemeilleure représentativité politique.D'autre part, le chercheur du Crasc aexpliqué que l'intérêt porté par lesfemmes élues et activant dans le champpolitique aux travaux du laboratoireauquel il appartient «traduit leur intérêt àprouver leur présence et de faireentendre leurs voix». Ce nouveau rôleque se fixe la femme algérienne reflèteles mutations que connaît la société etla consécration de la démocratie enAlgérie, sachant que le degré d'évolu-tion de la démocratie dans le monde semesure à travers un ensemble d'indica-teurs, notamment la participation de lafemme dans la vie politique et à la prisede décisions. Le même chercheur aexpliqué que ces données ont pousséles membres de son laboratoire derecherche à s'intéresser à ce sujet, sonaccompagnement à travers unerecherche scientifique s'étalant de 2013à 2016. A ce travail collectif, prennentpart des chercheurs du Crasc sous ladirection du Dr Benzenine Belkacem,spécialiste en affaires politiques. Enattendant la collecte de toutes les don-nées permettant leur analyse pouratteindre des résultats probants, l'équi-pe de recherche, composée de six uni-versitaires, poursuit son travail sur leterrain auprès d'un large échantillon defemmes élues et d'animatrices poli-tiques. Reda A.

El Oued

Un cas de fièvre aphteuse décelé

D es juristes britanniques ont menacé derecourir à la justice contre l'importationillégale de produits sahraouis au

Royaume-Uni, rapporte vendredi l'agence depresse sahraouie (SPS).

Le cabinet d'avocats britannique, LeighDay, qui représente l'organisation westernSahara compaign (WSC), a menacé le gouver-nement d'agir en justice contre le ministère del'Environnement, de l'Alimentation et desAffaires rurales (Defra) et l'administration fisca-le et douanière (Hmrc) sur l'importation illégalede produits originaires du Sahara occidental,précise la même source, citant un communiquéde WSC.

La même source relève l'existence des pro-duits originaires du Sahara occidental importésau Royaume-Uni comme étant du Maroc sousle couvert de l'Accord d'association UE-Maroc,ajoutant que «des bateaux britanniquesauraient bénéficié des licences de pêche dansles territoires du Sahara occidental dans lecadre des accords de partenariat entre l'UE etle Maroc».

Le cabinet Leigh Day a appelé le gouverne-

ment britannique et en particulier, le Defra etHmrc à «prendre des mesures immédiates, afinde s'abstenir d'être complice dans cesactions», a déclaré Rosa Curling, du cabinetd'avocats Leigh Day.

Dans des lettres adressées à la fois auDefra et Hmrc, les avocats de WSC ont rappe-lé que la souveraineté du Maroc «ne s'étendpas au territoire du Sahara occidental ou la merterritoriale adjacente», ajoutant que «les bienset les produits fabriqués au Sahara occidentalne devraient pas être traités comme étant origi-naires du Maroc aux fins de tarifs préférentielsou autres avantages conférés par l'accord d'as-sociation».

Les avocats du cabinet ont égalementdemandé aux entreprises britanniques de «nepas exploiter les ressources naturelles d'un ter-ritoire occupé en vertu d'un accord auquel lespeuples occupés n'étaient pas parties», ce quisous-tend que cette démarche serait une«atteinte au droit à l'autodétermination dupeuple sahraoui et une situation illégale envertu du droit international».

R. N.

Contre l'importation illégale de produits sahraouis

Des juristes britanniquesmenacent de recourir à la justice

GHIR HAK [email protected]

ANNIVERSAIRELe 4 mars, notrepetit ange

Amir ATTARSouffle sa pre-mière bougie. Encette heureuseoccasion, sesparent ainsi quela famille Barka,

lui souhaitent un joyeux anniver-saire, une longue vie pleine de joieet de bonheur.A d'autres anniversairesInchallah.Gros bisous petit bonhomme.