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L'Etat semble déterminé à intensifier ses efforts pour le retour de la stabilité à Ghardaïa. Le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui qui a rencontré les notables de la vallée du M'zab a installé, jeudi, une commission interministérielle en charge du dossier et a promis de sévir contre ceux qui tentent d'attenter à l'ordre public. N° 1343 - Vendredi 3 - Samedi 4 juillet 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Bedoui concernant les violences à Ghardaïa Page 3 Par Nabil Benali E n attendant l'annonce des résul- tats du Bac pour cette année afin de mettre fin à l'angoisse des candidats et leurs parents, il faut dire que l'affaire des fraudes aux examens continue d'alimenter les discussions parmi une opinion divisée. Le dernier fait en date, c'est que dans d'autres pays aussi, et notamment la France ou la Belgique, les nouvelles tech- nologies ont malheureusement aussi favo- risé les techniques de fraude aux examens sur leur territoire. Si cela peut rassurer les autorités, notamment le ministère de l'Education nationale, en ce sens où ce genre de «catastrophes» n'est pas seule- ment le propre des pays sous-développés ou de la seule Algérie, cela ne devrait pas suffire à noyer l'affaire dans une approche qui la placerait dans le vent d'un «phéno- mène international» avec lequel il faudra désormais compter, comme si cela était une fatalité de la mondialisation. Cela ne suffit pas à rassurer les uns et les autres, d'une part, parce que dans les autres pays le taux de pénétration des nouvelles tech- nologies est plus fort et plus avancé, ce qui rend le contrôle plus difficile que dans un pays à moindre taux de pénétration comme l'Algérie. De l'autre, parce qu'on ne peut pas dire que le ministère de l'Education nationale, tout comme le gou- vernement, semblent mesurer l'importance de l'enjeu politique et social inhérents à la gestion de l'affaire. Rappelons-nous, en effet, qu'avant la fraude, il y a eu d'abord une erreur sur l'auteur d'un poème dans le sujet de langue arabe, où on a confondu Mahmoud Darwich en Nizar Qabbani. Le ministère de l'Education nationale a réagi en soutenant que cela n'avait aucune inci- dence sur les questions. Mais, sauf erreur, on n'a entendu parler d'aucune sanction à l'encontre des instances chargées de l'éla- boration de ce sujet du Bac qui va contri- buer, après une longue procédure de réflexion et de mise au secret, à décider de l'avenir de milliers de candidats. Page 5 «Aucune complaisance n'est tolérée» Rejet des députés du FL N, l'obligation de paiement par chèque La direction du FLN dans l'embarras ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Six autres patients dans un état préoccupant Votre quotidien national Les DEBATS Un réseau criminel démantelé Deux personnes mortes d'une intoxication au «cachir» Page 24 Page 2 179 morts et 1 255 blessés en 15 jours, depuis le début de Ramadhan Eduquer, c'est donner l’exemple Gestion des fraudes aux examens 2,5 kg d'héroïne saisis à Alger Le rejet du chef du groupe parlementaire du FLN, Mohamed Djemeï et d'autres députés de la loi sur le paie- ment par chèque risque de provoquer une nouvelle crise au sein du vieux parti. Car pour d'autres parlementaires du parti, il n'y a aucun problè- me dans l'application de cette mesure par le gouvernement. Page 3 Le mois de Ramadhan n'a pas dérogé à la règle cette année en termes d'accidents de la route. Pour la seule première quinzaine de ce mois sacré, les services de la Gandarmerie nationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, soit durant la période allant du 18 juin au 1 er juillet. Un Ramadhan meurtrier sur les routes Page 2 Trois morts par balle pour une parcelle de terre Page 24 Tissemsilt

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Page 1: Les DEBATSTrois morts par balle pour une parcelle … debats.pdfcachir a été retirée à la vente dans les wilayas de Batna et Khenchela à la suite de la détec-tion, il y a une

L'Etat semble déterminé àintensifier ses efforts pour leretour de la stabilité àGhardaïa. Le ministre del'Intérieur, NoureddineBedoui qui a rencontré lesnotables de la vallée duM'zab a installé, jeudi, unecommissioninterministérielle en chargedu dossier et a promis desévir contre ceux qui tententd'attenter à l'ordre public.

N ° 1 3 4 3 - Ve n d r e d i 3 - S a m e d i 4 j u i l l e t 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Bedoui concernant lesviolences à Ghardaïa

Page 3

Par Nabil Benali

En attendant l'annonce des résul-tats du Bac pour cette année afinde mettre fin à l'angoisse descandidats et leurs parents, il faut

dire que l'affaire des fraudes aux examenscontinue d'alimenter les discussions parmiune opinion divisée.

Le dernier fait en date, c'est que dansd'autres pays aussi, et notamment la

France ou la Belgique, les nouvelles tech-nologies ont malheureusement aussi favo-risé les techniques de fraude aux examenssur leur territoire. Si cela peut rassurer lesautorités, notamment le ministère del'Education nationale, en ce sens où cegenre de «catastrophes» n'est pas seule-ment le propre des pays sous-développésou de la seule Algérie, cela ne devrait passuffire à noyer l'affaire dans une approchequi la placerait dans le vent d'un «phéno-mène international» avec lequel il faudradésormais compter, comme si cela étaitune fatalité de la mondialisation. Cela nesuffit pas à rassurer les uns et les autres,d'une part, parce que dans les autres paysle taux de pénétration des nouvelles tech-nologies est plus fort et plus avancé, cequi rend le contrôle plus difficile que dansun pays à moindre taux de pénétration

comme l'Algérie. De l'autre, parce qu'on nepeut pas dire que le ministère del'Education nationale, tout comme le gou-vernement, semblent mesurer l'importancede l'enjeu politique et social inhérents à lagestion de l'affaire. Rappelons-nous, eneffet, qu'avant la fraude, il y a eu d'abordune erreur sur l'auteur d'un poème dans lesujet de langue arabe, où on a confonduMahmoud Darwich en Nizar Qabbani. Leministère de l'Education nationale a réagien soutenant que cela n'avait aucune inci-dence sur les questions. Mais, sauf erreur,on n'a entendu parler d'aucune sanction àl'encontre des instances chargées de l'éla-boration de ce sujet du Bac qui va contri-buer, après une longue procédure deréflexion et de mise au secret, à décider del'avenir de milliers de candidats.

Page 5

«Aucunecomplaisancen'est tolérée»

Rejet des députés du FL N, l'obligationde paiement par chèque

La direction du FLNdans l'embarras

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Six autres patients dans un étatpréoccupant

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Un réseau criminel démantelé

Deux personnesmortes d'une intoxication au «cachir»

Page 24

Page 2

179 morts et 1 255 blessés en 15 jours, depuis le début de Ramadhan

Eduquer, c'est donner l’exempleGestion des fraudes aux examens

2,5 kg d'héroïnesaisis à Alger Le rejet du chef du groupe

parlementaire du FLN,Mohamed Djemeï et d'autresdéputés de la loi sur le paie-ment par chèque risque deprovoquer une nouvelle criseau sein du vieux parti. Carpour d'autres parlementairesdu parti, il n'y a aucun problè-me dans l'application de cettemesure par le gouvernement.

Page 3

Le mois de Ramadhan n'a pas dérogé à la règle cette année en termes d'accidents de la route. Pour la seulepremière quinzaine de ce mois sacré, les services de la Gandarmerie nationale ont enregistré 179 morts et 1 255

blessés sur les routes du territoire national, soit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Un Ramadhan meurtrier sur les routes Page 2

Trois morts par balle pourune parcelle de terre

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Tissemsilt

Page 2: Les DEBATSTrois morts par balle pour une parcelle … debats.pdfcachir a été retirée à la vente dans les wilayas de Batna et Khenchela à la suite de la détec-tion, il y a une

2 Les DEBATS N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015

EVENEMENT

Combien d'emplois, contre 1,6 milliard de dollars ?Par Ahmed HalfaouiRRRR eeee ggggaaaarrrrddddssss

Les crises économiques ont du bon, elleslaissent remonter à la lumière les affairessordides et, surtout, le visage hideux du

libre-échange. Parce que quand le feu menace, ily a l'obligation de s'attaquer à ce qui peut l'ali-menter. C'est ce qu'a provoqué la tendance bais-sière des prix des hydrocarbures, qui ne permetplus de poursuivre une politique débridée,notamment en matière de commerce extérieur.C'est tant mieux car, même si les fondementsdes dérives ne sont pas touchés, il y a une limi-tation des dégâts qui est entreprise. Peut-êtresera-t-il possible de préserver, assez longtemps,les richesses nationales en attendant qu'émer-gent de solides alternatives salvatrices, qui nes'accommoderont pas d'aberrations telles quecelles qu'a publiquement révélées le ministre ducommerce. Non pas que ces aberrations nesoient pas déjà connues, mais parce qu'ellessont officiellement et politiquement reconnues.Un aveu cinglant de la gabegie qu'a instaurée lamise au pouvoir de la religion libérale, censée

«remettre les Algériens au travail» et «libérer lesénergies créatrices». On apprend, enfin, que lesdevises offertes, par milliards de dollars, ne ser-vent pas du tout dans une grande part l'écono-mie nationale. Non contents de ne pas investirsur le sol du pays, les importateurs contribuentà concurrencer les produits nationaux, à voler lebudget de l'Etat et ne créent pas d'emploi. Il enest ainsi de l'importation d'une masse impres-sionnante de produits de large consommation,dont la fabrication locale existe et ne nécessitepas des capacités extraordinaires. Il y va de ces«quatre ou cinq» importateurs qui «contrôlent lemarché des aliments du bétail» (1,6 milliard dedollars) et dont «le plus grand employeur…emploie 32 personnes». En regard de ça, quipeut nier qu'on peut mieux faire ? Qui peutcontinuer de parler de «libérer les énergiescréatrices», à moins de penser à la création defortunes qui saignent les réserves financièresdu pays, à partir d'un bureau. Autre révélation,non moins sidérante, sur le marché juteux de

l'automobile, «certains concessionnaires derenom vendent des milliers de véhicules et n'endéclarent que mille ou deux mille» a dit leministre. Faisons les comptes, un véritablecrime contre le pays, doublé de forfaiture à l'en-contre de l'Etat qui leur a offert de se constituerde confortables comptes en banque, sans courirle moindre risque et au détriment des recettesextérieures auxquelles ils ne participent paspour le moindre centime, quand ce n'est paspour se faire surfacturer et dérober l'argent pourle placer à l'étranger. Accessoirement, de plus,nous apprenons que nous achetons pour 600millions de dinars en produits d'entretien et encosmétiques. Une niche scandaleuse, si nousmettons dans la balance la rareté de ce qui estnécessaire, voire vital, tels certains médica-ments. Maintenant, que les résultats de leur mili-tance sont là, visibles et évalués, il faudraattendre que les «experts» et les «réformistes»nous indiquent où se trouve la rationalité de laliberté de commerce. A. H.

Par Louisa Ait Ramdane

Le laxisme et le laisser-aller qui caractérisentcertains circuits etchaînes de fabrication

de produits sensibles n'ontjamais cessé de mettre en dan-ger la vie des algériens. Deuxdécès sont déjà à déplorer dansla wilaya de Batna alors que lesjours d'une dizaine d'hospitaliséssont encore en danger. A Batna,un garçon de 11 ans, hospitaliséavec huit autres suspectésd'avoir contracté le botulisme,âgées de 15 mois à 66 ans,vivant dans les wilayas deKhenchela et Batna est décédéainsi qu'un homme de 66 ans asuccombé à un arrêt cardio-res-piratoire, son organisme n'ayantpu résister à la maladie. Selon ledirecteur du CHU, six parmi lespatients hospitalisés «sont dansun état préoccupant», tandis que

deux «vont mieux et pourrontquitter l'hôpital dans deux outrois jours».

Des centaines de marquesde cachir et de fromages infes-tent les marchés, les grandessurfaces et même les étals defortunes installés sur les trottoirs.

Ces étals sont dépourvus de fri-gos nécessaires à la conserva-tion d'un produit périssable. Lesautorités algériennes laisseentrer et circuler ces produits etdiverses conserves, sans contrô-le sérieux. Ce qui accroît lenombre d'intoxications alimentai-

re et hydriques chaque année.Même s'il y a eu des morts,aucune mesure concrète n'a étéprise en vue de procéder à la sai-sie immédiate et conservatricedes produits incriminés.

Comme mesure préventive,une quantité de 1 689 kg decachir a été retirée à la ventedans les wilayas de Batna etKhenchela à la suite de la détec-tion, il y a une dizaine de jours,de neuf cas suspects de botulis-me. Le cachir en question, ainsique 339 kg de pâté de volaille(luncheon de poulet), deux den-rées pouvant être à l'origine dubotulisme lorsqu'ils sont avariés,ont été placés dans des conte-nants scellés et conservés sousfroid dans les locaux des com-merçants concernés «en atten-dant le résultat de l'analyse bac-tériologique par l'Institut Pasteurd'Alger», a précisé le directeurrégional du commerce, BrahimKhidri.

Toutefois, ce même respon-sable indique que «pour l'heure,les 39 échantillons de cachiracheminés pour analyse aulaboratoire régional de contrôlede la qualité et de répression desfraudes, sis à Constantine, sesont avérés sains.

L.A.R.

Six autres patients dans un état préoccupant

C'est la cote d'alerte pour les autorités de contrôle. Un enfant âgé de 11 ans, hospitaliséavec huit autres malades suspectés d'avoir contracté le botulisme, est décédé jeudiaprès-midi au CHU de Batna, ainsi qu'un homme de 66 ans.

Deux personnes mortesd’une intoxication au cachir

En raison du Ramadhanet l'abondance de laproduction

Chute des prix dela sardine

Le prix de la sardine connaîtactuellement une baisse sen-sible due essentiellement àl'avènement du mois deRamadhan et à l'abondance dela production au cours de cettesaison, a déclaré, jeudi àTipasa, le ministre de la Pêcheet des Ressources halieutiques,Sid Ahmed Ferroukhi. «Nousavons enregistré une chute desprix de la sardine bien avant lemois de Ramadhan et ce en rai-son de l'abondance de la pro-duction, mais aussi au peu d'en-train des citoyens à consommerla sardine durant le moissacré», a souligné le ministre enmarge de sa visite de travaildans la wilaya. Contrairement àTipasa où les prix fluctuententre 100 et 150 DA le kilo, a-t-il relevé, le cours de la sardine aenregistré, hier mercredi, sonplus bas niveau au port de BeniSaf , à l'ouest d'Alger, avec 70DA/kg. M. Ferroukhi a expriméson «souhait» de voir les prix sestabiliser à ce niveau jusqu'à finoctobre, voire début novembreprochain, date de la clôture dela campagne nationale depêche à la sardine. S'agissantde la campagne de pêche authon rouge, le ministre s'est dit«satisfait des bonnes conditionsde déroulement de cette cam-pagne», clôturée le 24 juin der-nier. «La flottille algérienne,constituée de 11 thoniers, dontsix relevant de la wilaya deTipasa, a réussi à pêcher lequota réservé à l'Algérie, estiméà 370 tonnes», a-t-il assuré. Parailleurs, M. Ferroukhi a fait partd'une action, en cours au niveaudes services de son ministère,en vue de «réunir toutes lesfilières de la pêche maritime,dans un système cohérent etfédérateur», pour la relance dusecteur, avec pour préalable l'«implication de tous les acteursconcernés, dont les profession-nels de la pêche», a-t-il soute-nu.

R. N.

Pour non-cconformité et tromperie

Fermeture d'une fabrique de jus Une fabrique de jus traditionnel de type «Cherbet» vient de faire l'objet d'une décision de fermeture admi-

nistrative, à Batna, pour «non-conformité en matière d'hygiène» et «tromperie», a indiqué, jeudi à l'APS, ledirecteur régional du commerce, Brahim Khidri. Le jus stocké dans l'enceinte de l'unité, conditionné dans 2530 sachets d'une contenance d'un litre, a été saisi «provisoirement» en attendant le résultat de l'analysed'échantillons du produit par le laboratoire d'hygiène, a fait savoir ce responsable. Les locaux où ce produitétait fabriqué «au noir», à raison de 6 000 litres par jour, inspectés mercredi, sont en fait une sorte de «grandhangar dépourvu de tout équipement de réfrigération et où les règles les plus élémentaires d'hygiène sonttotalement absentes», a souligné le directeur régional du commerce.

De l'eau du robinet constituait le principal composant de ce jus traditionnel vendu à des clients à qui l'onfaisait croire que le produit était fabriqué par une entreprise et élisant domicile dans la wilaya de Aïn Defla, aencore indiqué M. Khidri. R. N.

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Par Sofiane Aït Mohamed

«L'Etat est décidéà poursuivre lesefforts deréconci l ia t ion

avec le concours de sages etnotables de la région pour rappro-cher les antagonistes (malékiteset ibadites)», a assuré M. Bedouiqui a rencontré les représentantsde la société civile, des élus etnotables de Ghardaïa. Il a toute-fois soutenu que l'objectifescompté ne saurait se réalisersans l'apport efficient desnotables et sages des deux par-ties pour conforter les initiativesde l'Etat en faveur du retour de la

stabilité dans la région. Pour leministre, les «événements tra-giques qui frappent sporadique-ment Ghardaïa sont le fait destenants de la fitna et de la discor-de et de vils complots ourdis pardes parties tendancieuses» quiveulent semer la division parmiles populations de cette wilaya.«Ces incidents qui ont descauses diverses s'inscrivent dansle cadre des vils complots ourdispar des parties tendancieusespour attenter à notre sécurité etnotre stabilité» a-t-il prévenu.Tout en mettant en garde contre«cette situation qui ne profitequ'aux détracteurs du pays»Bedoui promet de sévir contre

ces derniers. «Je rappelle quenous agirons avec rigueur, dansle cadre des lois de laRépublique, avec ceux qui atti-sent la fitna et la discorde», a-t-ilinsisté, lors de la rencontre. Pourlui, «aucune complaisance n'esttolérée avec quiconque s'avised'attenter à la sécurité de nosenfants et nos frères à Ghardaïaou de compromettre l'avenir de larégion». Selon des notablesapprochés par l'APS, la rencontrea porté sur la situation généralequi prévaut à Ghardaïa et lesefforts consentis par le gouverne-ment en faveur du retour définitifde la stabilité dans cette wilaya.Les notables ont salué «les

efforts déployés par le gouverne-ment, sous l'impulsion du prési-dent de la République, AbdelazizBouteflika, pour mettre fin à lafitna et rétablir la stabilité et laquiétude dans les meilleursdélais». Ils ont demandé l'appli-cation rigoureuse des lois de laRépublique contre quiconqueattente à la sécurité, à la stabilitéet aux biens des individus et del'Etat. M. Bedoui a assuré que leprésident de la République suivaitavec un intérêt particulier la situa-tion dans cette région, rappelantque le chef de l'Etat a appelé àmaintes reprises à faire prévaloirles vertus du dialogue, de tolé-rance, d'entente et de respect del'autre». Le ministre avait aupara-vant présidé l'installation de lacommission interministériellechargée de l'examen des voies etmoyens à même de maîtriser lasituation dans cette wilaya.Présidée par le ministre del'Intérieur et des Collectivitéslocales, la commission agitconformément aux orientationsdu président de la République,Abdelaziz Bouteflika et aux«strictes directives» du Premierministre, Abdelmalek Sellal. La«Haute commission de dévelop-pement et de réconciliation» auprofit des Ghardaouis, se réunitune fois par mois à Ghardaïa ouà Alger, a précisé M. Bedoui, sou-lignant que la commission«œuvrera dans le cadre d'uneapproche inclusive visant à réali-ser, en premier lieu, la sécurité etla stabilité et à imprimer unedynamique de développement àGhardaïa outre le suivi de l'appli-cation des décisions prises enfaveur de la wilaya». Lors de l'ins-tallation de cette commission, M.Bedoui a appelé à «consentirdavantage d'efforts» et à «appro-fondir la coopération pour confor-ter la paix et la stabilité àGhardaïa et renforcer la cohésionentre ses habitants»s.

S.A.M.

Bedoui concernant les violences à Ghardaïa

EVENEMENT 3N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015 Les DEBATS

L'Etat semble déterminé à intensifier ses efforts pour le retour de la stabilité àGhardaïa. Le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui qui a rencontré les notablesde la vallée du M'zab a installé jeudi, une commission interministérielle en charge dudossier et a promis de sévir contre ceux qui tentent d'attenter à l'ordre public.

«Aucune complaisance n'est tolérée»

Par Nacera Bechar

L e rejet du chef du groupe parlementairedu FLN, Mohamed Djemeï et d'autresdéputés de la loi sur le paiement par

chèque risque de provoquer une nouvellecrise au sein du vieux parti. Car pour d'autresparlementaires du parti, il n'y a aucun problè-me dans l'application de cette mesure par legouvernement.

Face à cette situation, la direction du Frontde libération nationale ne dit rien et le secrétai-re général du vieux parti plébiscité lors de der-nier congrès, Amar Saâdani est absent. Auniveau du siège central du parti, des travauxde réaménagement ont été lancés en ce moissacré. Cependant, les déclarations deMohamed Djemeï ne peuvent passer inaper-çues, surtout que l'homme ne s'est pas expri-mé à titre individuelle, mais il a engagé, legroupe parlementaire du parti qui est majoritai-re au sein de l'Assemblée populaire nationale,avec 220 députés. Ainsi , un rejet de ce grou-pe parlementaire à l'obligation du paiementpar chèque peut être interprété comme uneremise en cause de la politique de l'Exécutifque normalement le parti est tenu de soutenir.

En attendant que la direction du vieux partisort de son silence à travers un communiquéofficiel dans le quel, la position du FLN par

rapport à la mesure du gouvernement soitexprimée clairement afin d'enlever touteambigüité, surtout que les déclarations duchef de groupe parlementaire du parti a portépréjudice à l'image du FLN, qualifié par cer-tains comme parti des «affairistes» et ceux quifavorisent «la chkara». Le rejet de chef dugroupe parlementaire du FLN, MohamedDjemeï et d'autres députés comme BahaEddine Tliba risque de provoquer une nou-velle crise au vieux parti, car pour certainsparlementaires du parti, il n'y a aucun problè-me dans l'application de cette mesure par legouvernement.

A ce propos, M'hamed Dissa, député duFLN qui ne figure plus dans la composantedu Comité central du parti issu de derniercongrès a indiqué dans une déclaration àTSA : «Moi et un nombre très important dedéputés ne soutenons pas ce qu'il(Mohamed Djemeï) dit. C'est un homme d'af-faires qui parle pour son intérêt et pas pourles intérêts des citoyens».

Il est à noter que ce député fait partie descontestataires de l'actuelle direction de l'ex-parti unique, donc, on ne sait pas si sa posi-tion est beaucoup plus «politique» ou bienune conviction d'une partie des parlemen-taires du vieux parti. Il est à rappeler queMercredi dernier, le nouveau chef du groupe

parlementaire du FLN, Mohamed Djemeï,s'est opposé publiquement à l'obligation depaiement par chèque.

Il a avancé quelques arguments tech-niques : «Il n'y a pas suffisammentd'agences bancaires en Algérie pourprendre en charge une telle opération (…)Nos citoyens n'ont pas la culture du paie-ment par chèque. Ils n'ont pas confiancedans les banques. De plus, ces banquessouffrent d'une incapacité structurelle à offrirde véritables prestations aux citoyens», a-t-ildit.

Le décret portant cette décision a étépublié mercredi dernier au Journal officielrendant obligatoire, à partir du 1er juillet 2015,le paiement par les moyens de paiementsscripturaux (chèque, virement, carte de paie-ment, prélèvement, lettre de change, billet àordre), à travers les circuits bancaires etfinanciers, toutes les transactions dépassantle seuil de cinq millions de dinars pour lestransactions immobilières et de un million deDA pour l'achat de véhicules neufs, d'équi-pements industriels, de yachts ou bateauxde plaisance, de biens de valeur auprès desmarchands de pierres et métaux précieux,d'objets d'antiquité et d'œuvres d'art ainsique de meubles et effets mobiliers corporelsaux enchères publiques. N.B.

RReejjeett ddeess ddééppuuttééss dduu FFLL NN ll''oobblliiggaattiioonn ddee ppaaiieemmeenntt ppaarr cchhèèqquuee

La direction du FLN dans l'embarras

AArrmmééee nnaattiioonnaallee ppooppuullaaiirree

Gaïd Salah préside la cérémonie deremise de grades

Le général de corps d'armée,Ahmed Gaïd Salah, vice-ministrede la Défense nationale, chefd'état-major de l'Armée nationalepopulaire (ANP), a présidé jeudi,au nom du président de laRépublique, chef suprême desForces armées, ministre de laDéfense nationale, la cérémoniede remise de grades à des offi-ciers supérieurs de l'ANP. Lors de cette cérémonie, organi-sée au siège du ministère de laDéfense nationale, il a été procé-dé à la promotion de généraux augrade de général-major et decolonels au grade de général. Il a été également procédé, par lamême occasion, à la remise, àdes cadres militaires et civilsassimilés, de médailles de l'ANP,du mérite militaire, d'honneur, etpour la première fois, demédailles de l'ANP troisième che-vron ainsi que de médailles departicipation de l'ANP auxguerres du Moyen-Orient 1967 et1973. A cette occasion, le général decorps d'armée, Gaïd Salah, aadressé un message de félicita-tions dans lequel il a exprimé sonsouhait que ces promotions etces distinctions soient «une moti-vation pour consentir davantaged'efforts et de sacrifices au servi-ce de la quiétude et de la stabilitédu pays, par fidélité au sermentde nos valeureux martyrs».

R. N.

Cuba-EEtats-UUnis

L'Algérie se félicitedu rétablissementdes relationsdiplomatiques

L'Algérie s'est félicitée du réta-blissement des relations diploma-tiques entre Cuba et les Etats-Unis, suspendues depuis plusd'un demi-siècle, considérantqu'il s'agit là d'une «nouvelleréjouissante» qui augure de «len-demains meilleurs» , a indiquéjeudi, le porte-parole du ministèredes Affaires étrangères,Abdelaziz Benali Chérif. «Le rétablissement dans le cou-rant de ce mois de juillet 2015,des relations diplomatiques entreCuba et les Etats-Unis, suspen-dues depuis plus d'un demi-siècle, et l'ouverture des missionsdiplomatiques dans les deuxcapitales, est une nouvelleréjouissante qui augure de lende-mains meilleurs, non seulementpour les peuples cubain et améri-cain, mais aussi pour tous lespeuples de la région et même au-delà», a souligné le porte-paroledans une déclaration à l'APS. Tout en félicitant les gouverne-ments américain et cubain pourcette avancée, «nous formulonsl'espoir que ce nouveau pas fran-chi sur la voie du rapprochementpuisse être suivi d'autres initia-tives, notamment la levée de l'em-bargo contre Cuba qui parachève-ra ce processus et qui consacrerala normalisation des relationsentre ces deux pays voisins», a-t-il ajouté. Le président américain BarackObama avait annoncé, mercredi,le rétablissement des relationsdiplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba, après plus d'undemi-siècle de tensions héritéesde la guerre froide, évoquant l'ou-verture d' «un nouveau chapitre».

R. N.

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4 N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015Les DEBATS

ACTUEL

Il effectuera une visite de 13 jours

Le rapporteur spécial des l'ONU sur la santé en AlgériePar Rachid Chihab

L' Algérie s'ouvre progressi-vement sur les rapporteursspéciaux des Nations unis.

Après avoir invité le rapporteur spé-cial sur la liberté d'expression etceux sur le logement décent, ledroit à l'éducation et la femme, legouvernement programme une visi-te du rapporteur spécial desNations unis sur le droit à toute per-

sonne de jouir du meilleur état desanté physique et mentale possibleM. Dainius Puras, indique un com-muniqué des Nations unis. Il effec-tuera une visite de travail de 13jours à partir du 15 septembre pro-chain. Durant sa visite de travail etde recherche, il aura des entretiensavec les responsables algériens encharge de la santé, les organisa-tions syndicales du secteur etmême avec les animateurs de la

société civile intervenant dans ledomaine de la santé publique.Après sa visite, il rédigera un rap-port sur l'état du secteur de santédans notre pays et fera des recom-mandations non contraignantes augouvernement. La mission du rap-port spécial sur la santé consiste àfaire le contrôle de la situation dudroit de la santé dans le mondeentier, à effectuer des visites desEtats et faire des comptes rendus

de la situation nationale ! En matiè-re de droit à la santé. Il se chargeaussi d'avoir des communicationsavec les Etats et les parties concer-nées par les allégations de viola-tions du droit à la santé et réalisa-tion du droit la santé et enfin derédiger des rapports annuels sur lasanté dans le monde. L'Algérie rap-pelons-le, a décidé à partir de2011, de changer d'attitude àl'égard des rapporteurs spéciaux

des Nations unis en invitant cer-tains d'entre eux à effectuer desvisites et à faire des recherches surson sol. Toutefois, le gouvernementa refusé de donner l'autorisation àcertains des rapporteurs sociauxdes Nations unis pour visiterl'Algérie. Il s'agit du rapporteursocial sur les droits de l'homme, decelui sur les disparitions forcées etcelui contre la torture.

R. C.

Par M. Ait Chabane

Un bilan macabre quirenseigne sur l'atrocitéde ce phénomène desaccidents de la route

qui augmente de façon inquié-tante chaque année. Malgré lescampagnes de sensibilisation etautres manifestations de pré-vention menées en grandepompe par les ministères, lesmédias et la société civile, rienne semble freiner l'hécatombe,l'érigeant en véritable terrorismeroutier. Rien que pour ces der-nières 24 heures, 17 personnesont trouvé la mort et 20 autresont été blessées dans 11 acci-dents de la circulation, selon unautre bilan de la Protection civi-le. Le bilan le plus lourd a étéenregistré dans la wilaya d'ElBayadh avec cinq personnes

décédées et trois autres bles-sées, suite à une collision entreun minibus de transport desvoyageurs et deux véhiculeslégers, survenue sur laRN11, commune de Cheguig.Selon un autre bilan établi par laSûreté nationale, 18 décès et344 blessés ont été enregistrésen l'espace d'une semaine dans284 accidents survenus entre le23 et le 29 juin dernier en milieuurbain. Ainsi donc, les bilans sepoursuivent et se ressemblent,sans pour autant qu'on parvien-ne à atténuer les méfaits de cephénomène. La situation est trèsgrave, car entre le discours offi-ciel concernant la prévention etla multiplication des mesures desécurité sur les routes et la réa-lité, un large creuset les sépare.On parle de mesures de dissua-sion, mais on laisse le copinage

et la clientélisme régner sur lesopérations de retrait de permisde conduire. On renforce lecontrôle technique des véhi-cules, mais on laisse circulercertains bus et autres voituresqui représentent un réel dangersur les automobilistes et les pas-sants. Autant de dysfonctionne-ments et d'anomalies qui fontque le phénomène du «terroris-me routier» continue d'emporterdes vies chaque jour que Dieufait, encore plus en ce mois depiété et de solidarité. En effet,les longues journées de jeûne etla canicule qui vient agrémenterle décor ces derniers jours sontdes facteurs très déconseilléspour une bonne conduite sur lesroutes. A une certaine heure dela journée, à quelques momentsde l'Adhan, la situation devienttrès dangereuse. Usés par le

jeûne et obnubilés par les forteschaleurs, les usagers de la routen'entrevoient leur salut que chezsoi pour se reposer. Or, l'appelde la chorba pourrait s'avérerfatal souvent. A trop appuyer surle champignon, l'on ne sentmême plus le danger qui nousguette, et c'est là que le véhicu-le devient hors de contrôle et l'ir-réparable se produit. Le constatest là, désolant, excessif etmacabre. En d'autres termes,les pouvoirs publics gagneraientà être plus persuasifs dans lapolitique de prévention des acci-dents de la route menée jusque-là, en renforçant les lois coerciti-ve à l'égard des chauffards, encombattant les fraudeurs, enréformant le permis de conduireet en améliorant l'état de nosroutes.

M.A.C.

179 morts et 1 255 blessés en 15 jours, depuis le début de Ramadhan

Le mois de Ramadhan n'a pas dérogé à la règle cette année en terme d'accidents de laroute. Pour la seule première quinzaine de ce mois sacré, les services de la Gandarmerienationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national,soit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Un Ramadhan meurtrier sur les routes

Selon Abdelmalek Boudiaf

75 000 boîtes de Cintrom disponibles

Près de 75 000 boîtes deCintrom sont disponiblessur le marché national, adéclaré, jeudi à Alger, leministre de la Santé, de laPopulation et de la Réformehospitalière, AbdelmalekBoudiaf. Dans une déclaration enmarge d'une séance pléniè-re du Conseil de la nationconsacrée aux questionsorales, M. Boudiaf a réfutél'existence d'une pénuriedu médicament Cintromdestiné aux patientsatteints de maladies cardio-vasculaires, affirmant ladisponibilité de 75 000boîtes de Cintrom sur lemarché national, y comprisau niveau de la Pharmaciecentrale des hôpitaux. «La campagne menée parcertains médias faisant étatd'une pénurie de certainsmédicaments dans lesagences pharmaceutiquesest infondée», a-t-il affirmé,reconnaissant, toutefoisque certains médicamentstardent à être réceptionnéspour une durée d'unesemaine et non pas unmois ou plus». Le retard dans la réceptiondes médicaments est dû à«des dysfonctionnementsdans la gestion, ce quientraîne ces ruptures», a-t-il indiqué. Le ministre a égalementévoqué les cliniques pri-vées qui ont été récemmentfermées, soulignantqu'elles «ne répondent pasaux conditions requises degestion». Il a rappelé la nécessité dela révision «prochaine» ducahier des charges de cesstructures sanitaires. A une question orale d'undéputé du Conseil de lanation sur la situation desurgences médicales et leservice de l'hémodialyse àl'hôpital BenyoucefBenkhedda à Berouaguia(Médéa), le ministre a indi-qué que la maquette d'amé-nagement de cette structu-re «ne répond pas auxconditions requises, ce quirequiert une réorganisationinterne». Cet établissement a étéréaménagé après la visiteeffectuée par le ministredans la wilaya de Médéa enavril dernier. Concernant les services etles cliniques d'hémodialysedans la wilaya de Médéa, leministre a indiqué qu'elledisposait de 89 cliniquesdont 76 opérationnelles.

R. N.

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ACTUELN° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015 Les DEBATS

Par Nabil Benali

Le dernier fait en date,c'est que dans d'autrespays aussi, et notam-ment la France ou la

Belgique, les nouvelles technolo-gies ont malheureusement aussifavorisé les techniques de fraudeaux examens sur leur territoire. Sicela peut rassurer les autorités,notamment le ministère del'Education nationale, en ce sensoù ce genre de «catastrophes»n'est pas seulement le propre despays sous-développés ou de laseule Algérie, cela ne devrait passuffire à noyer l'affaire dans uneapproche qui la placerait dans levent d'un «phénomène internatio-nal» avec lequel il faudra désor-

mais compter, comme si cela étaitune fatalité de la mondialisation.Cela ne suffit pas à rassurer lesuns et les autres, d'une part, parceque dans les autres pays le tauxde pénétration des nouvelles tech-nologies est plus fort et plus avan-cé, ce qui rend le contrôle plus dif-ficile que dans un pays à moindretaux de pénétration commel'Algérie. De l'autre, parce qu'onne peut pas dire que le ministèrede l'Education nationale, toutcomme le gouvernement, sem-blent mesurer l'importance de l'en-jeu politique et social inhérents àla gestion de l'affaire. Rappelons-nous, en effet, qu'avant la fraude,il y a eu d'abord une erreur surl'auteur d'un poème dans le sujetde langue arabe, où on a confon-

du Mahmoud Darwich en NizarQabbani. Le ministère del'Education nationale a réagi ensoutenant que cela n'avait aucuneincidence sur les questions. Mais,sauf erreur, on n'a entendu parlerd'aucune sanction à l'encontre desinstances chargées de l'élabora-tion de ce sujet du Bac qui vacontribuer, après une longue pro-cédure de réflexion et de mise ausecret, à décider de l'avenir demilliers de candidats. La ministre,Noria Benghebrit, a révélé qu'uneenquête administrative était encours. On ne comprend pas com-ment cela peut prendre autant detemps, vu que la partie fautive estidentifiable. Il s'agit tout simple-ment d'une faute professionnellegrave commise par un ou des

membres d'une commission dési-gnée à cet effet et placée sous latutelle de la ministre. Il est évidentqu'il y a nécessité de revoir lesprocédures de travail de ces com-missions, mais cela ne dispensepas de sanctions à prendre. Sieffectivement il n'y a rien eu deplus que quelques «coups desavon» pour que les fautifs conti-nuent de rester en place, alors onest en droit de se demander quelest le message que l'Etat adresseaux jeunes. Car le constat est quele ministère de l'Education seraittout de même plus indulgent avecses fonctionnaires quand ils setrompent qu'avec les élèves qui,eux, sont et seront encore enapprentissage. Si aucune sanctionn'est prise, avec quelles conclu-sions les candidats malheureuxvont-ils sortir de cette drôle d'ex-périence ? L'exemple ainsi donnén'est pas brillant, puisqu'avec eux,la machine des corrections seraitsans merci, tandis que le systèmedes sanctions/récompenses seraitplus léger envers ceux qui sont làpour les éduquer, les mettre àl'épreuve et les juger.

Le même point de vue semblevalable pour l'affaire des fraudes.A ce titre aussi, on ne comprendpas pourquoi le ministère del'Education semble si pressé d'ou-blier ce qui s'est passé et parledéjà de l'année scolaire prochai-ne, comme pour faire diversion oupour prendre l'opinion de vitesse.En effet, la tutelle affirme avoir prisdes mesures «coercitives» pourgarantir, l'année prochaine, la cré-dibilité du baccalauréat en Algérie.Si on donnait libre cours à soncynisme, on dirait que cela estdéjà en soi un aveu que le bacca-lauréat de cette année est moinscrédible et donc, pas crédible dutout. L'on sait qu'il y a eu dessanctions contre les candidats,dont un nombre important a étéexclu, mais le plus important estque les responsables des fraudesou de la publication des fauxsujets sur Internet soit le plus rapi-dement possible appréhendés etpunis. Ce serait la moindre desjustices envers tous les jeunes quiont le droit de vivre avec la certitu-de qu'ils ont tous été égaux devantun examen organisé par l'Etat etque ce droit leur a été garanti.Autrement, c'est une bombe àretardement de plus que l'on vientde poser parmi la société.

N. B.

Gestion des fraudes aux examens

Eduquer, c'est donner l'exempleEn attendant l'annonce des résultats du Bac pour cette année afin de mettre fin à l'angois-se des candidats et leurs parents, il faut dire que l'affaire des fraudes aux examens conti-nue d'alimenter les discussions parmi une opinion divisée.

BBaattaaiillllee ddeeMMaakknniinnee àà BBoouuiirraa

Inaugurationd'une stèlecommémorative

Une stèle commémora-tive a été inauguréejeudi dans la communede Bordj Khris, à l'ex-trême sud du chef-lieude Bouira, lors d'unecérémonie organisée àl'occasion de la célé-bration du 53ème anniver-saire de l'indépendan-ce et de la jeunesse.Erigée au niveau de lalocalité de Maknine(Bordj Khris), pour uneenveloppe de plus decinq millions de DA,cette stèle a été réali-sée pour rendre hom-mage aux martyrs tom-bés au champ d'hon-neur après une rudebataille de Maknine, oùles soldats de l'Arméede libération nationale(ALN) avaient infligé delourde perte à l'ennemiqui avait perdu alors 79soldats. D'émouvants témoi-gnages ont été donnéssur place par d'anciensmoudjahidine de larégion. Un programmeconcernant la réhabili-tation des stèles et descimetières à traverstout le territoire de lawilaya a été présenté,in situ, au wali NacerMaskri. Un montant de près de50 millions de DA a étéconsacré à l'aménage-ment des cimetières deTaguedit (sud), deBordj Khris, de Zbara etde Sdara. Outre lescimetières et les stèles,plusieurs ancienscentres de tortures etanciennes prisons,témoins de l'atrocité etde la barbarie du colo-nialisme français qu'avécue l'Algérie pendantde longues annéesnoires, font l'objetd'opérations de rénova-tion et de réhabilitationdans plusieurs com-munes de la wilaya.L'ancien centre de tor-ture de Tiliouat, dans lacommune d'Ahl Laksar,à 30 km au sud-est duchef-lieu de la wilaya, abénéficié d'une opéra-tion similaire, dont lestravaux ont été ache-vés depuis plusieursmois, selon la directionlocale des moudjahidi-ne. A l'occasion, une pisci-ne semi-olympique,réalisée pour un mon-tant global de 288 mil-lions de DA, a été inau-gurée également àBordj Khris. Cettemunicipalité a, enoutre, bénéficié d'unmontant de près de 40millions de DA pourl'aménagement et lerevêtement du stadecommunal en gazonsynthétique, ainsi quepour la réalisation desvestiaires et des gra-dins dans l'objectif d'ypromouvoir l'activitésportive.

R. N.

U n ouvrage sur l'historien algérienNasreddine Saïdouni vient d'être publiépar le Laboratoire de recherches

sociales et historiques de l'université Mustapha-Stambouli de Mascara.

Cette publication collective, intituléeL'historien Nasreddine Saidouni, doyen desétudes othmaniennes en Algérie, a été réaliséeavec la participation d'un groupe de chercheurset d'historiens algériens et arabes en hommageà l'historien Saïdouni, un des fondateurs del'école d'histoire algérienne, qui a contribué à«corriger des déformations de faits historiquesdurant l'époque ottomane que des historienscoloniaux ont dénigré pour soutenir la penséecoloniale», selon l'universitaire OuedaneBoughoufala, coordinateur du livre.

L'universitaire Boughoufala, qui est chefd'équipe de recherche au laboratoire précité amis en évidence la contribution efficace de l'en-

seignant Saïdouni à encadrer des étudiants enpost-graduation spécialité histoire à l'universitéde Mascara.

Le livre comporte 725 pages en trois parties,la première réservée aux impressions et témoi-gnages d'universitaires et chercheurs en histoireayant travaillé avec le Dr Saïdouni, de l'Algérie,d'Irak, du Koweit, de Palestine, du Liban et deJordanie. La deuxième partie comprend unrecueil d'études critiques sur la productionscientifique de Saïdouni et sa méthode dans larecherche historique alors que la troisième par-tie traite d'études scientifiques et historiquesindépendantes offertes à l'historien.

Né en 1940 à Oum El Bouaghi, NasreddineSaïdouni avait enseigné au département d'his-toire à l'université d'Alger. Il avait obtenu plu-sieurs diplômes en histoire et géographie dontun doctorat en histoire moderne et contemporai-ne en 1974 et un doctorat d'Etat en 1988 en

lettres et sciences humaines à l'université Aix enProvence (France).

Il avait enseigné dans une université duKoweit de 2001 à 2011 et présidé le conseilscientifique de la faculté des sciences humainesà l'université d'Alger. Il avait publié 32 ouvrages,des études et des recherches, à l'instar desouvrages Etudes et recherches en histoire del'Algérie moderne et contemporaine, L'Algérieen histoire et Le régime financier de l'Algérie1792-1830.

Le laboratoire de recherches sociales et his-toriques de l'université Mustapha Stambouli deMascara avait déjà honoré le regretté historienYahia Bouaziz en 2011 en éditant un recueil deses oeuvres présentées lors du colloque scienti-fique organisé à l'université de Mascara.

Le laboratoire avait honoré aussi en 2013 laregrettée historienne Aïcha Hattache en publiantun de ses livres. Reda A.

Publication d'un ouvrage sur l'historien Nasreddine Saïdouni Université de Mascara

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6 N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015Les DEBATS

ECONOMIE

Le ministre des travauxpublics, AbdelkaderOuali, a indiqué qu'unplan de restructuration

des M. Ouali, qui effectuait unevisite d'inspection à des labora-toires et bureaux d'études natio-naux à Alger, a indiqué que le plande restructuration concernait laréorganisation des entreprisesrelevant du secteur sous forme detrois nouveaux complexes. Le pre-mier complexe englobera lesentreprises actives dans le domai-ne de l'ingénierie et des études, ledeuxième sera composé desentreprises portuaires et aéropor-tuaires alors que le troisième ren-

fermera les maîtres d'oeuvre spé-cialisés dans la réalisation desroutes et infrastructures de base.

«La stabilité du secteur et l'at-teinte des objectifs ne se mesurepas à l'aune du volume desdépenses, ni à la valeur des mar-chés, mais plutôt à sa capacitéorganisationnelle et à l'harmonisa-tion des actions entre différentesparties concernées», a souligné leministre.

Dans ce contexte, M. Ouali amis en avant l'importance du rôledes laboratoires et des bureauxd'études dans la concrétisation decette vision, d'où l'importance dela formation. Dans ce cadre M.

Ouali a appelé les laboratoires etles bureaux d'études à recouriraux partenariats «fructueux» avecles entreprises étrangères dudomaine afin de garantir le trans-fert des expériences et des exper-tises et la formation des forma-teurs comme clause principaledevant figurer dans les contrats.

Les laboratoires et bureauxd'études sont également appelésà consolider leurs relations avecles universités algériennes endéfinissant leurs besoins enmatière de formation afin qu'ellesoit plus adaptée à la nature desmétiers, selon le ministre.

Il a, par ailleurs, annoncé l'or-

ganisation de sessions de forma-tion, à partir d'octobre prochain,au profit des travailleurs du sec-teur et ceux des bureauxd'études, des laboratoires et desmaisons cantonnières.

Le ministre a ainsi appelé leslaboratoires à élargir leur action àl'international en exportant leursservices, rappelant l'expériencedu laboratoire des études mari-times qui a réalisé plusieursétudes à l'étranger, notammenten France, au Liban, au Bénin, enNouvelle Calédonie, et la Sociétéalgérienne d'études d'infrastruc-tures ayant effectué des étudesdans plusieurs pays africains(Mauritanie, Niger, Tchad, Mali etautres). S'adressant aux cadreset travailleurs de l'Organismenational de contrôle techniquedes travaux publics (Cttp), leministre a mis l'accent sur l'impé-ratif de remédier aux dysfonction-nements au sein de cet organis-me appelant à faire preuve deresponsabilité, d'assiduité et àmettre l'intérêt public au dessusde tout.

Par ailleurs, la signalisationroutière sera de nouveau installéele long de l'autoroute Est-Ouesten deux étapes à partir du 15juillet, a fait savoir le ministre.

Reda A.

Travaux publics

Plan de restructurationdes entreprises publiques

L a baisse actuelle des prix mondiaux depétrole est conjoncturelle et les prixpourraient retrouver leur niveau haus-

sier en fonction des fondamentaux du marché,a affirmé un expert ajoutant que l'Algérie doitgérer les impacts de cette situation afin d'éviterun scénario semblable à celui du choc de1986.

Intervenant lors d'une conférence débatorganisée jeudi dans la soirée par le Front desforces socialistes (FFS) sur les effets de labaisse des cours de pétrole sur l'économiealgérienne, Amor Khelif, professeur d'écono-mie à l'université d'Alger, a estimé que la duréede cette conjoncture baissière dépend de laréaction des acteurs et de la situation géopoli-tique internationale.

«La baisse des prix de pétrole est conjonc-turelle. Mais reste à savoir combien pourraitdurer cette situation avant que les prix repar-tent à la hausse», a indiqué M. Khelif.

M. Khelif a, dans ce sens, prévu deux scé-narios : le premier est relatif au choc pétrolierde 1986 où les cours n'ont pu retrouver leurniveau initial (45 dollars le baril) que 16 ansplus tard, soit en 2003, alors que le deuxièmescénario se réfère à la crise de 2008 lorsqueles prix avaient chuté à 37 dollars le baril avantde remonter à hauteur de 120 dollars le barilen 2010. S'agissant des effets de cette situa-tion sur l'économie nationale, cet universitairespécialiste dans les questions énergétiques apréconisé «d'optimiser l'utilisation des res-sources financières du pays pour réussir ladiversification de l'économie».

De même, le désendettement de l'Algérieconstitue un atout pour faire face aux retom-bées d'une baisse prolongée des cours. Maiscet atout risque de fondre, selon lui, sans unegestion «plus fiable de la finance publique».

Evoquant, en outre, les efforts des pou-voirs publics pour réduire la dépendance de

l'économie aux hydrocarbures durant lesquatre dernières décennies, M. Khelif, a faitsavoir que les investissements consentis à ceteffet s'élèvent à 1100 milliards de dollars entre1970 et 2010.

Cependant, la contribution du secteur deshydrocarbures au produit intérieur brut (PIB)est passée de 31% à 50%, alors que la part dece secteur dans les recettes des exportationsest passée de 42% à 98% sur la même pério-de. En parallèle, la fiscalité pétrolière quiconstituait 39% des recettes fiscales, repré-sente 68% en 2010, selon des statistiquesavancées par ce professeur. Par ailleurs,les participants ayant animé le débat qui asuivi la présentation de M. Khelif ont mis l'ac-cent sur la nécessité d'une politique écono-mique nationale axée sur l'encouragement del'investissement productif pour diversifier lesexportations.

R. E.

L'Algérie doit optimiser la gestion de ses finances Pour éviter un nouveau choc pétrolier

Le ministre des travaux publics, Abdelkader Ouali, a indiqué qu'un plan derestructuration des entreprises publiques relevant de son secteur serait prochainementsoumis au Conseil des participations de l'Etat.

SSeelloonn BBoouucchhoouuaarreebb

Le problème de véhiculesbloqués régléprochainement

Le problème de véhicules blo-qués dans certains ports, suiteà la mise en oeuvre du cahierdes charges des concession-naires automobiles, connaîtraune issue dans les prochainsjours, a affirmé jeudi à l'APS leministre de l'Industrie et desmines, AbdessalamBouchouareb. «Il ne s'agit pas de véhiculesbloqués (au niveau des ports).Il y a, plutôt, une procédure quia été mise en place pour leslibérer (à). Tout cela vaconnaître une issue dans lesprochains jours», a-t-il souli-gné en marge d'une séancedes questions orales duConseil de la nation. Le ministre a tenu à préciserque cette situation concernaitun infime nombre de véhiculescommandés avant le 15 avril(date de l'entrée en vigueur dunouveau cahier des charges)et dont le paiement a été effec-tué par une lettre de créditmais surtout par des remisesdocumentaires (remdoc). «Pour chaque moyen de paie-ment, nous allons adopter unmécanisme pour finaliser laprocédure d'importation etlibérer ces véhicules», a ajoutéM. Bouchouareb. Il s'agit également des véhi-cules commandés par les pou-voirs publics dans le cadre desmarchés publics, selon leministre qui explique cettesituation par la «période detransition» nécessaire pour lamise en oeuvre totale de lanouvelle réglementation régis-sant l'importation des véhi-cules neufs. «Il reste un nombre insignifiantpar rapport à l'ampleur duvolume des importations quisont en cours de règlement»,a-t-il affirmé. Le nombre des véhiculesactuellement bloqués est esti-mé à 4 000 unités qui sontactuellement au port de Jijel,selon des sources du ministè-re de l'industrie. Par ailleurs, M. Bouchouareb afait savoir que son départe-ment ministériel se penche,actuellement, avec d'autresministères dont celui du com-merce, sur les mécanismes demise en oeuvre des licencesd'importation des véhicules,précisant que ces importationsont été plafonnées à 400000 unités par an, tel qu'avan-cé par le ministère duCommerce. Par ailleurs, dans sa réponse àla séance des questions oralesen plénière du Conseil de lanation, le ministre a fait part deprojets industriels dans leswilayas du sud du pays. Il a cité la réalisation d'unenouvelle usine de fabricationde verre dans la wilaya d'Adraravec une capacité de 150 000tonnes/an dans le cadre d'unpartenariat public/privé etétranger, ainsi que la réalisa-tion d'une nouvelle cimenterieavec une capacité de 1,5 mil-lion de tonne/an. Dans le même sens, M.Bouchouareb a fait savoir quedes études étaient en courspour des usines de fabricationde verre dans les wilayas deTamnrasset et d'Illizi.

R. E.

L es prix du pétrole se trou-vaient de nouveau souspression vendredi en

cours d'échanges européens,après une hausse du nombre depuits de forage aux Etats-Unis laveille, alors que la productionaméricaine de pétrole de schistereste robuste.

A Londres, le baril de Brent dela mer du Nord pour livraison enaoût valait 61,60 dollars en milieude journée, en baisse de 47 centspar rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électro-niques sur le New YorkMercantile Exchange, le baril de

"light sweet crude" (WTI) pour lamême échéance perdait 37 centsà 56,56 dollars. A New York, lasalle des marchés du WTI reste-ra fermée vendredi, en raisond'un jour férié pourl'Indépendance aux Etats-Unis.

Selon un décompte établi parle groupe privé Baker Hughes, lenombre de puits de forage enactivité a grimpé de 12 unités,soit la première hausse en 30semaines.

"Les puits de forage ont étéouverts dans les zones majeuresde pétrole de schiste, dont troisd'entre elles à Eagle Ford (sud du

Texas), deux à Bakken (Dakotadu Nord), une dans le bassinPermian (Texas et NouveauMexique) et une dans le Niobrara(Colorado)", soulignaient les ana-lystes de Commerzbank.

Si de nouveaux puitsdevaient être ajoutés dans lesprochaines semaines, ceci ren-forcerait les interrogations sur ledéclin attendu de la productionaméricaine.

En effet, la baisse dudécompte des précédents moisne s'est pas traduite par undéclin marqué de la productionaux Etats-Unis qui, selon les

chiffres publiés mercredi par leministère de l'Energie (DoE),dépasse toujours 9,5 millions debarils par jour.

"Combinées avec d'autresnouvelles cette semaine, la pro-duction (en mai) del'Organisation des pays exporta-teurs de pétrole (Opep) a atteintun plus haut niveau depuis2012, et l'offre des Etats-Unis agrimpé à son plus haut depuis1971 en avril, ces statistiqueslimitent la hausse potentielle descours du pétrole," expliquait unanalyste chez Saxo Bank.

R. N.

Les prix du pétrole pénalisés Hausse du nombre de puits de forage aux Etats-UUnis

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SOCIÉTÉN° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015 Les DEBATS

Sonia (30 ans) quiretrouve le sol algé-rien après deuxannées consécutives

d'absence, arrivée avec sa peti-te famille (le mari et 5 enfants),affirme avoir hâte de jeûnerparmi les siens et de retrouver laconvivialité des meïdas de f'touret des veillées ramadhanesquesdu «bled». A l'étranger, «c'estcette ambiance si particulièrequi nous manque le plus»,confie-t-elle. La majorité desvoyageurs ayant effectué la tra-versée à bord du ferry El DjazaïrII ont exprimé leur satisfactiondevant la rapidité qui a présidé à

l'accomplissement des formali-tés de police et de douane,outre «la chaleur de l'accueil»,comme l'affirme FatimaBelmokhtar qui s'est empresséede prendre la route vers M'silaoù elle entend passer deuxmois de vacances.

«Le retour en ce momentprécis me permettra d'incul-quer à mes deux enfants cequ'est le vrai jeûne et la prièredans les mosquées», déclarede son côté Fateh Brania endéboutonnant le haut de sachemise, lui qui habite dans lenord de la France. De soncôté, Yacine Bakhet se félicité

de la réduction du prix dutransport et affirme avoir payéque 600 euros pour la traver-sée des 6 membres de safamille et de son véhicule,contre le double par le passé.Le commandant de bord ensecond, chargé de la sécurité,Wahid Lekehal- Ayat, affirme,quant à lui, que cette premièretraversée s'est déroulée «sansencombre, dans des condi-tions très normales». Lesmesures de contrôle policieront été effectuées d'unemanière très organisée avec lamobilisation d'un nombre suffi-sant d'agents et l'annulation,

pour la seconde année, de lacarte d'entrée, facilitant ainsiles procédures de transit. Deplus, la mise en service du«couloir vert» pour les familleset les personnes malades apermis un passage en seule-ment quelques minutes. Leferry El Djazaïr II a accosté àmidi au quai n°5 du port deSkikda après 20 heures de tra-versée avec, à son bord 1.036voyageurs et 280 véhiculesembarqués à Gênes (Italie).Cette traversée est la premièred'une série de 7 programméesà Skikda jusqu'à septembre.

R. S.

Joie de retrouver le pays en plein Ramadhan

Arrivée de familles émigrées au port de Skikda

Le port de Skikda a accueilli, jeudi, un premier groupe de familles expatriées,arrivées à bord du ferry El Djazaïr II en provenance du port de Gênes (Italie),visiblement heureuses de passer le reste du Ramadhan et de fêter l'Aïd El-Fitr dans leur pays.

Ils demandent des permis pour exercer à Oran

L es gérants de restaurants ambulantsà Oran sont confrontés au problèmed'autorisation de stationnement, a-t-

on appris du coordinateur de wilaya del'Union générale des commerçants et arti-sans algériens (UGCAA).

Bien qu'ils disposent de registres decommerce pour la pratique de ce genred'activité (fast food), il se voient contraintsde se déplacer d'un endroit à un autre fauted'autorisation, a indiqué Mouad Abed.

L'instabilité affecte les recettes de cescommerçants qui n'arrivent pas à rembour-ser les crédits dont ils ont bénéficiés dans lecadre des dispositifs d'emploi de jeunes.Cette activité est menacée de disparition,déplore-t-on.

Dans une pétition déposée auprès del'UGCAA, les propriétaires de ces véhiculesaménagés pour la restauration revendiquentun permis pour exercer leur activité norma-lement et en permanence, a ajouté M.Mouad. Dans ce contexte, le coordinateur

de wilaya de l'UGCAA a insisté sur la délimi-tation d'espaces et leur mise à la dispositiondes commerçants suivant des conditionslégales, afin de leur assurer une stabilitéd'une part et permettre à la commune derenflouer ses caisses.

Les mêmes difficultés sont rencontréespar les vendeurs ambulants de marchan-dises qui sont quotidiennement à la quêtede sites pour stationner leurs véhicules etpratiquer leurs activités et se trouvent sou-vent empêchés pour faute d'autorisation destationnement.

Pour régler cette situation, le bureaud'Oran de l'UGCAA a adressé une corres-pondance au wali. Une séance de travailsera tenue prochainement pour parvenir àune solution à ce problème et la même pro-cédure sera prise pour résoudre le problèmedes restaurants ambulants.

Pour sa part, le secrétaire général del'APC d'Oran, Fekha Benaoumer a indiqué àl'APS qu'il n'y a aucun empêchement à l'oc-

troi d'un permis de stationnement auxgérants des restaurants ambulants à l'issued'une inspection du site de stationnementpar une commission.

Il a ajouté que l'octroi de ce genre d'au-torisation doit obéir à certaines conditionsdont celles de ne pas stationner sur les trot-toirs, dans des aires de jeux pour enfants ouà proximité de locaux de restauration.

Les snack ambulants sont soumis aucontrôle de commissions compétentesconcernant notamment le respect de l'ordrepublic et de l'hygiène.

Le même responsable s'est demandépourquoi ces commerçants cherchent sur-tout un «coin» dans la commune d'Oran, quiconnaît une saturation dans ce domainealors que d'autres communes disposent desites et où cette activité fait défaut.

Pour les vendeurs ambulants de mar-chandises, il a assuré qu'ils n'ont pas besoind'autorisation de stationnement.

Reda A.

Les restaurants ambulants face au problème de stationnement

IIllss ssoonntt vveennuuss ddee GGhhaarrddaaïïaa

Une centaine d'enfants au bord de la mer à Jijel

Quelque 100 enfants de la wilaya deGhardaïa sont attendus à l'auberge dejeunes de Jijel pour un séjour de deuxsemaines au bord de la mer, a-t-on appris,jeudi, auprès des responsables de cetétablissement. Leur arrivée coïncide avecle départ de 80 autres enfants de la wilayade Ouargla qui ont achevé leur séjour surles plages de la corniche de Jijel, où ilsont également visité des sites et descuriosités naturelles. Les nouveauxvacanciers, originaires des communes deGhardaïa et de Zelfana, bénéficieront d'unprogramme riche et varié concocté parles animateurs et encadreurs de cettecolonie de vacances initiée par l'Agencenationale des loisirs pour jeunes (Analj), aindiqué Abderrahim Khellafi, directeur dela colonie. Selon la direction de wilaya dela jeunesse et des sports, six cent jeunesenfants des wilayas du Sud du pays etdes Hauts-Plateaux devaient séjournerdans des centres de vacances à Jijeldurant le mois de Ramadhan.

Les jeunes de la wilaya de Ouargla, quiont constitué la première délégation àfouler le sol de Jijel, ont fait part de leurbonheur d'avoir pu découvrir la côté desaphir et ses beautés.

Approchés par l'APS, les jeunesSkander Mounir (8 ans) et AbdeldjalilOumah (10 ans), originaire de Ouargla,ont souligné que la beauté du paysage etla générosité de la mer leur ont fait oublierle long trajet entre cette ville du sud etJijel.

Des soirées riches en animation ontégalement permis d'égayer leur séjour quiest «tombé à point, surtout avec les forteschaleurs qui sévissent dans le pays», ont-ils affirmé, formulant l'espoir de retournerdans cette région.

R. R.

KKssaarr EEll-BBoouukkhhaarrii àà MMééddééaa

Une nouvelle maison de l'artisanat bientôtopérationnelle

La localité de Ksar El-Boukhari, 65 kmau sud de Médéa, sera dotée, d'iciquelques mois, d'une Maison de l'artisa-nat et des métiers traditionnels, appelée àcontribuer à la promotion et la préserva-tion du savoir-faire traditionnel local, a-t-on appris, jeudi, auprès de la Chambre del'artisanat et des métiers (CAM). Cettestructure, achevée dans sa totalité et enattente uniquement d'un raccordement auréseau électrique local, entrera en activitédébut janvier de l'année prochaine, a-t-onindiqué de même source, précisant queles travaux relatifs à la réalisation desamenées électriques sont en cours etdevrait être achevés, au plus tard, avant lafin 2015. S'étendant sur une superficie de1.500 M2, la future maison de l'artisanatest composée d'une douzaine de locauxet ateliers, une salle d'exposition, unesalle informatique et de réunion, une café-téria, outre les espaces réservés au stoc-kage des matières premières et produitsdivers, a-t-on expliqué. Elle servira, a-t-onnoté, de vitrine aux produits manuels tra-ditionnels spécifiques à cette région step-pique, réputée pour ces tapis en laine, lakechabia en poils de chèvre, la poterie,mais également le travail du cuir, notam-ment la sellerie, menacés, aujourd'hui, dedisparition, à défaut d'une réelle prise encharge des rares détenteurs de ce savoir-faire séculier, a-t-on fait observer. La nou-velle structure viendra s'ajouter aux deuxstructures déjà fonctionnelles au niveaudu chef-lieu de wilaya, en l'occurrence lesmaisons de l'artisanat et des métiers tra-ditionnels de Damiette et Rokia Mustaphaoù activent, depuis plusieurs années, desartisans spécialisés dans divers métiers,a-t-on indiqué.

R. G.

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8 N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015Les DEBATS

RÉGIONSBoumerdès

Hausse de la collecte de laitcru de vache

Sonelgaz de Mostaganem

Des créances à recouvrer

Les créances de la Société de dis-tribution de l'électricité et du gaz del'ouest (SDO) relevant de Sonelgazont dépassé 827 millions de dinars, a-t-on appris, jeudi, du directeur de lasociété. Lors d'un conférence depresse consacrée au bilan de l'année2014, Abdelhamid Saka a indiqué queplus de 517 millions de dinars sontdes créances de clients ordinaires,soit un taux de 63% du montant globalet plus de 280 millions de dinarsauprès des entreprises publiques etcollectivités locales.

La SDO a présenté 57 dossiersdevant la justice pour branchementillicite au réseau (vol d'électricité).

Par ailleurs, la wilaya deMostaganem s'est dotée de 444 trans-formateurs d'électricité, lors de lapériode allant de 2013 au premiersemestre de l'année en cours, au titredu programme d'urgence de l'été.

En outre, les travaux sont en coursconcernant 34 transformateurs (pro-gramme 2015) qui seront livrés fin2015. Ce programme permettra d'amé-liorer les services et de mettre fin auproblème des coupures et des déles-tages surtout en période estivale etavec l'extension urbaine de la région,a ajouté le directeur de la société.Dans le cadre des travaux du projetdu tramway de Mostaganem, 37 km duréseau d'électricité à basse et moyen-ne tension ont été reconvertis et 16km du réseau de gaz sur le parcoursfixé pour ce moyen de transporturbain.

Reda Z.

Tindouf

Nouvelles structurestouristiques en coursde réalisation

Plusieurs projets de structurestouristiques sont en cours de réalisa-tion, et autres en voie de lancement, àtravers la wilaya de Tindouf, a-t-onappris jeudi auprès de la directionlocale de l'aménagement du territoire,du tourisme et de l'artisanat.

Parmi ces projets, figurent deuxhôtels de passage en chantier, à OumLâssel (170 km au nord du chef-lieu)et un autre dans le village HassiKhobbi (370 km de Tindouf), dont lestravaux sont à 50%, a indiqué le direc-teur du secteur AbderrahmaneKhouna.

Le même responsable a fait savoirégalement, que les travaux de réalisa-tion d'un hôtel urbain (chef-lieu dewilaya) doté d'une capacité théoriquede 215 lits, sont en voie d'achève-ment. Selon M. Khouna, le secteurdevrait être renforcé par quatre pro-jets de nouvelles structures touris-tiques classées d'une capacité globa-le de 305 lits, qui ont été avalisés parle Comité d'assistance à la localisa-tion et la promotion de l'investisse-ment et de la régulation du foncier(Calpiref). Trois autres projets simi-laires seront également étudiés pro-chainement par la même instance,selon la même source, ajoutant, parailleurs , que le ministère de tutelle adonné, son aval pour la création dedeux agences de voyages parmiquatre demandes déposées à sonniveau , a-t-il ajouté.

La capacité d'accueil à été renfor-cée par un nouvel hôtel de 67 lits,inauguré au début du mois de maidernier, en plus de la mise en serviced'une première agence de voyages àTindouf. Le secteur recense troisassociations d'accompagnementnouvellement créées activant dans ledomaine du tourisme en coordinationavec la direction du secteur, lesagences de voyages et les différentsopérateurs.

R. R.

Ce volume de collec-te est en «légèrehausse» comparati-vement à celui réali-

sé, à la même période de l'an-née dernière, estimé à un peuplus de neuf millions de litres, aindiqué à l'APS MohamedKherroubi, soulignant que si cerythme est maintenu la wilaya

dépassera les prévisions ducontrat de performance, qui afixé pour la filière un objectif decollecte de plus de 22 millionsde litres de lait.

Une amélioration similaire,comparativement aux annéesprécédentes, a été, égale-ment, constatée dans la pro-duction de lait cru de vache

qui a dépassé les 26 millionsde litres, à la période indiquée(entre janvier et mai 2015), aajouté la même source.

Selon lui, cette «légèreamélioration» de la produc-tion et de la collecte de lait devache est due, entre autres,aux mesures de soutienfinancier engagées par l'Etat

en faveur des éleveurs, aux-quelles s'ajoutent des fac-teurs climatiques jugés favo-rables.

L'allègement desdémarches administrativespour les producteurs et lescollecteurs de lait de vache a,également, eu un impactpositif sur le développementde cette filière, qui a vu lenombre des éleveurs passerde 2.500 avant 2013, à envi-ron 3.500 présentement,outre la sensibilisation desconcernés à l'exploitation deméthodes modernes dans lacollecte de lait, notamment.

Sur le terrain, ces mesuresse sont traduites par une aug-mentation du nombre devaches laitières. Le cheptel,estimé à 4.400 en 2008, aatteint 34.000 têtes actuelle-ment, dont 17.700 têtes àhaut rendement lactaire.

La collecte de lait devache se fait, actuellement,par une cinquantaine de col-lecteurs agréés, contre pasplus de 40 avant 2013, et ceau profit de 17 unités detransformation publiques etprivées, dont cinq (5) sises àBoumerdès et prenant encharge un taux de 30% du laitcollecté. Le reste de la collec-te est reparti entre les unitésde Tizi Ouzou (60%), Alger,Blida et Béjaïa, alors que lelait non collecté est destiné àla consommation individuelleet à des restaurants, a obser-vé la même source. R. N.

Une collecte de prés de 11 millions de litres de lait de vache cru a été réalisée, àBoumerdès, à fin mai dernier, a-t-on appris, jeudi, du directeur des services agri-coles de la wilaya (DSA).

D es «mesures d'urgence» serontprises dès lundi pour trouver dessolutions aux obstacles entravant

le développement de la commune deZighoud Youcef (30 km au nord deConstantine), a affirmé, jeudi, le wali,Hocine Ouadah.

Ce responsable a précisé dans unedéclaration à l'APS, à l'issue d'une visite detravail dans cette région à vocation agrico-le, qu'une «réunion d'urgence» regroupantles différents responsables chargés dudéveloppement local sera organisée pourtrouver des solutions aux difficultés liées,en particulier, au déficit de foncier qui affec-te cette commune.

«Des améliorations palpables ont été,certes, enregistrées à Zighoud Youcef enmatière de développement local, mais

beaucoup reste encore à faire», a considé-ré le chef de l'exécutif local, mettant l'ac-cent sur la nécessité de «donner un nou-veau souffle» aux projets en souffrance.

Un programme de près de 1.000 loge-ments publics locatifs (LPL) n'a pu êtrelancé dans cette commune faute d'as-siettes foncières, a-t-on noté au cours decette tournée du wali.

Soulignant les «avancées considé-rables» réalisées par cette région en matiè-re de logement rural, M. Ouadah a appeléles responsables concernés à redoublerd'efforts en vue de mener à bien tous lesautres programmes de développement ins-crits à l'indicatif de cette commune. Aucours de sa tournée dans les communes deZighoud Youcef et de Beni-H'midène, lewali a posé la première pierre d'un institut

national spécialisé en tourisme et en hôtel-lerie, inauguré les bureaux de l'Etat civil dela commune de Zighoud Youcef et inspec-té, à Beni H'midène, le projet de mise àniveau du chemin de wilaya (CW) n°10, sur7 km, prévu pour être réceptionné en sep-tembre prochain.

Le chef de l'exécutif local a égalementassisté, au cours de sa visite, à une céré-monie de raccordement de près de 500familles résidant dans des hameaux rele-vant de la commune de Beni H'midène, auréseau du gaz naturel.

Le wali de Constantine avait entamé satournée à l'unité de voisinage (UV) n°16, àAli Mendjeli, où seront relogés, à partir dece jeudi, près de 3.000 familles qui vivaientdans des conditions précaires.

Bilal L.

Constantine

Mesures pour lever les obstacles entravant le développement

U n projet de rénovationdu réseaux de distribu-tion d'eau potable

(AEP) a été retenu pour lacommune frontalière deTimiaouine (située à 950 kmau sud du chef-lieu de wilaya),ont indiqué des responsablesde la direction de l'habitat et del'urbanisme de la wilaya .

Une enveloppe de 120 mil-lions dinars a été réservéepour cette opération qui vient

également en parallèle avec leparachèvement d'un projetd'une grande importancevisant l'alimentation en eaupotable de la ville deTimiaouine depuis le point decaptage d'eau situé dans larégion de Tagraout sur unedistance de plus de 80 km , aexpliqué le directeur du sec-teur Lakhdar Benmerrah.

Des entreprises de réali-sation ont été désignées pour

la concrétisation de cette opé-ration répartie en troisphases, dont la première aété déjà lancée, concernantles travaux d'installation denouvelles canalisation dehaute qualité, a indiqué ceresponsable, précisant quece projet devrait être livréavant la fin de l'année encours. Une tranche d'uneopération de réalisation duréseau d'assainissement,

sera prise en charge égale-ment par le même secteur,vue l'extension urbaine queconnaît cette collectivité loca-le au cours de ces dernièresannées.

Une autre action portantsur le déplacement de l'exu-toire actuel des eaux uséeshors de la ville de Timiaouineest également projetée, a faitsavoir le même responsable.

R. R.

Commune de Timiaouine à Adrar

Projet de rénovation du réseau d'AEP

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CONFLITSN° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015 Les DEBATS

L'aviation de lacoalition a prispour cible dansla nuit des

positions rebelles dans lenord d'Aden, tuant six insur-gés, alors que les combatsau sol ont fait sept mortsdans les rangs de la rébel-lion et 8 dans celui des com-battants pro-gouvernemen-taux, a-t-on ajouté demêmes sources.

Dans la banlieue ouestde la ville portuaire, lesrebelles et leurs alliés, desunités militaires restéesfidèles à l'ex-président AliAbdallah Saleh, ont prisjeudi soir le contrôle de labase de la 31e brigade blin-dée, selon des sources mili-taires.

De violents combats sepoursuivaient vendrediautour de la base, située àBir Ahmed, où ont été ache-minés des renforts par lescomités de «la résistancepopulaire», regroupant

notamment des sudistes,des partisans du présidenten exil Abd Rabbo MansourHadi, selon les mêmessources. Les combattantsde la «résistance populaire»ont en outre reconquis lazone de Bassatine à Aden,que les rebelles avaientprise jeudi pendantquelques heures, ont rap-porté les sources militairessans fournir de bilan.

Alors que l'aviation de lacoalition a frappé «parerreur» la faculté d’ingénie-rie et de droit à Aden, tenuepar des partisans du prési-dent Hadi, les houthis ontpoursuivi dans la nuit leursbombardements de plu-sieurs quartiers résidentielsde la ville, selon des res-ponsables locaux.

Ces bombardementsont fait durant les 24 der-nières heures au moinscinq morts, dont un enfant,et 89 blessés parmi lapopulation civile, a déclaré

à l'AFP Al-Khader Laswar,responsable du secteur dela santé dans la deuxièmeville du Yémen, où la situa-tion humanitaire est quali-fiée de catastrophique.

Dans la province voisined'Abyane, cinq rebelles ontpéri dans une embuscadeprès de Loder alors quehuit autres ont trouvé lamort dans une opérationsimilaire à l'ouest de Taëz(sud-ouest), la troisièmeville du pays, selon dessources militaires et destémoins.

Dans le nord du Yémen,les avions de la coalitionont mené dans la nuit plu-sieurs raids visant à Sanaala maison d'un dirigeanthouthi, Ali al-Nachiri, unepermanence du fils aîné del'ex-président, Ahmed, etune résidence de YahiaMohamed Abdallah Saleh,un neveu de l'ancien chefde l'Etat, selon destémoins. Des dépôts

d'armes à Fajj Attane, unecolline surplombant Sanaa,bombardés à plusieursreprises ces derniers mois,ont été de nouveau la ciblede trois raids, provoquantdes explosions, ont rappor-té des habitants.

Les avions de la coali-tion ont lancé quatrefrappes dans la province deSaada, le fief des houthis,et 15 autres frappes contredes positions rebelles dansla province voisine deHajja, frontalière de l'ArabieSaoudite, selon destémoins.

Les rebelles houthis,soutenus par l'Iran, se sontemparés, depuis juillet2014, de vastes régions duYémen. Le 26 mars,l'Arabie Saoudite a pris latête d'une coalition arabepour empêcher ces insur-gés de prendre le contrôlede tout le pays, voisin duriche Royaume pétrolier.

AFP

Yémen

21 morts dans des combatset des raids aériens à Aden

Treize rebelles chiites houthis et huit combattants pro-gouvernementauxont été tués dans des affrontements et des raids aériens de la coalitionarabe sous commandement saoudien dans la nuit et hier matin à Aden,principale ville du sud du Yémen, selon des sources militaires.

L' Agence internationale del'énergie atomique (Aiea) aestimé hier, après une visite

de son chef à Téhéran, que les deuxparties avaient une «meilleure compré-hension» sur leur coopération, maisqu'il fallait encore «plus de travail»pour régler les questions en suspens.«Je crois que les deux parties ont unemeilleure compréhension (...) maisplus de travail est nécessaire», adéclaré le chef de l'Aiea, YukiyaAmano, après une visite cruciale àTéhéran où il a notamment rencontréle président Hassan Rohani.

M. Amano a effectué jeudi cettevisite d'une journée à Téhéran alorsque les grandes puissances et l'Iran

tentent de conclure à Vienne un accordhistorique sur le nucléaire iranien. Lediplomate japonais a eu égalementdes entretiens avec Ali Shamkhani, lesecrétaire du Conseil suprême desécurité nationale.

«L'objectif de la visite était d'avan-cer le travail pour le règlement desquestions en suspens concernant leprogramme nucléaire de l'Iran, notam-ment des clarifications en ce quiconcerne la possible dimension militai-re (PMD)», selon un communiqué.

La PMD est un des aspects les plusdélicats des négociations. L'Aiea soup-çonne Téhéran d'avoir mené desrecherches au moins jusqu'en 2003pour se doter de la bombe atomique,

et cherche à avoir accès aux scienti-fiques impliqués, ainsi qu'aux docu-ments et sites qui pourraient avoir abri-té ces recherches.

Téhéran a toujours démenti avoirvoulu ou vouloir se constituer un arse-nal militaire nucléaire, affirmant que lesdocuments sur lesquels se base l'Aieasont des faux.

L'Aiea est appelée à jouer un rôlemajeur de contrôle et de vérification encas d'accord entre Téhéran et lesgrandes puissances. Cet accord ver-rait le programme nucléaire iranienplacé sous étroit contrôle international,en échange d'une levée des sanctionscontre Téhéran.

AFP

Afghanistan

30 policiers tués dans desaffrontements avec les taliban

Au moins 30 policiers ont été tués dans de vio-lents affrontements ayant opposé des insurgés tali-ban aux forces de sécurité à Jalrez, un district dansla province afghane de Wardak (est), a rapporté ven-dredi la presse locale.

«Les affrontements ont éclaté jeudi matin. Lestaliban ont pris le contrôle de 12 postes de contrôlele long de la route principale reliant le quartier géné-ral du district à la capitale provinciale de MaidanShar», a indiqué le chef du conseil provincial cité parla chaîne d'informations Tolo News. Des affronte-ments sporadiques se poursuivent dans cette pro-vince située à 34 km de la capitale afghane, selon lerapport. «Jusqu'à 30 membres de la Police localeafghane ont été tués et plusieurs autres blesséssuite aux affrontements», a fait savoir le respon-sable. «La route principale menant au centre du dis-trict Jalrez a été fermée. Des soldats de l'armée ontété déployés en renforts par des hélicoptères dans lecentre du district plus tôt vendredi afin d'empêcherles taliban d'avancer dans cette zone», a indiqué lerapport.

Agence

Syrie

L'armée bombarde desquartiers rebelles d'Alep

Les troupes gouvernementales syriennes ont for-tement pilonné, hier, des positions rebelles dansAlep et aux alentours de cette grande ville du norddu pays, au coeur d'une offensive des insurgés pours'emparer des secteurs contrôlés par le régime, arapporté l'Osdh.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'hom-me, les combats entre insurgés et soldats gouverne-mentaux se sont poursuivis aux premières heures devendredi, et des frappes de l'armée de l'air étaientmenées continuellement contre les positions tenuespar les rebelles.

De source militaire syrienne, on assurait que l'of-fensive des insurgés avait été repoussée et que delourdes pertes avaient été infligées aux assaillants.

L'offensive des islamistes est la plus intensedepuis que les insurgés se sont emparés d'unebonne partie des secteurs est d'Alep, voici trois ans.Selon le directeur de l'Osdh, Rami Abdoulrahman,les forces rebelles ont conquis des bâtiments dansla banlieue nord-ouest de la ville, mais leur progres-sion ne revêt pas une importance stratégique.

Reuters

Turquie

Renforcement de la sécurité à la frontière

La Turquie a déployé des troupes et du matérielsupplémentaires sur sa frontière avec la Syrie alorsque les combats s'intensifient pour le contrôle de laville d'Alep, indiquent des sources au sein des ser-vices de sécurité.

«L'armée turque a renforcé ses dispositifs desécurité, dépêchant des hommes et du matérielsupplémentaires y compris des unités des forcesspéciales au cours des derniers jours, en raisondes violents combats qui se déroulent à Alep», ontdéclaré des responsables turcs et des sourcessécuritaires, cités par des médias.

«Il est vrai que nous avons pris des mesurespour protéger nos frontières. Des ordres ont étédonnés dans l'hypothèse où des développementsde l'autre côté de la frontière menaceraient la sécu-rité de la Turquie», a déclaré le Premier ministreturc, Ahmet Davutoglu, sur la chaîne de télévisionKanal 7.

«Mais personne ne doit s'attendre à voir laTurquie entrer en Syrie demain ou même à courtterme», a-t-il ajouté.

En octobre dernier, le Parlement turc avait auto-risé l'armée à intervenir militairement en Irak et enSyrie contre les extrémistes de l'organisationautorproclamée Etat islamique (Daech/EI).

La Turquie s'inquiète de l'avancée des miliceskurdes, proches du Parti des travailleurs duKurdistan (PKK, interdit) qui mène la rébellion surson sol depuis 1984, qu'elle soupçonne de vouloircréer une région autonome dans le nord de la Syrie.

Plus de quatre ans après le début de la crise enSyrie, la Turquie accueille aujourd'hui près de deuxmillions de réfugiés syriens.

R. I.

L'AIEA juge qu'il faut encore«travailler» pour un accord

Nucléaire iranien

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10 N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015Les DEBATS

FRICA INES

Cette nouvelle attaque contre laMission de l'ONU au Mali(Minusma), mandatée par leConseil de sécurité pour veiller au

respect de l'accord de paix signé le 15 maipar le camp gouvernemental, puis le 20 juinpar la rébellion, illustre la difficulté d'isoler lesdjihadistes, objectif assigné à cet accord parla communauté internationale.

«Six soldats de la paix ont été tués et cinqautres ont été blessés» dans cette attaquesurvenue vers 9h (locales et GMT) sur l'axeGoundam-Tombouctou à 45 kilomètres ausud-ouest de Tombouctou, a affirmé laMinusma, sans préciser leur nationalité, fai-sant également état de deux véhiculesdétruits. «Je condamne avec vigueur cettenouvelle attaque terroriste contre nosCasques bleus», a déclaré le représentantspécial du secrétaire général de l'ONU etchef de la Minusma, Mongi Hamdi, dénon-çant un «crime ignoble» et rappelant lamenace de sanctions par le Conseil de sécu-rité. Un premier bilan obtenu par l'AFP s'éta-blissait à cinq Casques bleus burkinabéstués et neuf blessés. Cette attaque est «uneembuscade dans laquelle est tombé unconvoi de Casques bleus. Les terroristes lesattendaient», a souligné une source africaine

au sein de la Minusma. Aqmi a revendiqué«l'embuscade de ce (jeudi) matin contre lesforces internationales au Mali», dans unedéclaration d'un de ses porte-parole,Abderrahmane Al-Azawadi, à l'agence privéemauritanienne Al-Akhbar. Il a évoqué unbilan provisoire de «sept soldats (de l'ONU)tués et de quatre véhicules militairesdétruits». Ce porte-parole avait déjà revendi-qué au nom du groupe l'explosion, le 28 mai,d'une mine au passage d'un convoi de laMinusma dans cette même région deTombouctou, qui avait blessé trois Casquesbleus burkinabés.

Le général danois Michael Lollesgaard,commandant de la force militaire, et le chefdjiboutien de la police de la Minusma, AwaleAbdounasir, se trouvaient à bord de ceconvoi. Une source de sécurité de laMinusma à Tombouctou avait estimé queleur convoi était spécifiquement visé«puisque quelques heures avant d'emprun-ter ce tronçon, les vérifications sécuritairesont été faites». Le général Lollesgaard adéploré le 17 juin devant le Conseil de sécu-rité les graves lacunes de ses troupes entermes d'entraînement, de logistique et decapacité de renseignement, qui les rendent«extrêmement vulnérables». Selon l'ONU, la

Minusma est son opération de maintien de lapaix la plus coûteuse en vies humainesdepuis la Somalie dans les années 1990.

Outre un Casque bleu bangladais tué parballes le 25 mai près de l'aéroport deBamako dans des circonstances encore nonélucidées, la force de l'ONU a perdu 35 mili-taires dans des attaques (attentats-suicides,mines, embuscades, tirs de mortier etroquettes) depuis son déploiement au Malien juillet 2013. Dans sa résolution 2242 du29 juin prolongeant d'un an le mandat de laMinusma, le Conseil de sécurité se dit «pré-occupé par la lenteur du déploiement du per-sonnel et du matériel de la Minusma».

Le nord du Mali était tombé en mars-avril2012 sous la coupe de groupes djihadistesliés à Al-Qaïda, dont Aqmi, après la déroutede l'armée face à la rébellion, d'abord alliée àces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Bien que les djihadistes aient été disper-sés et en grande partie chassés de cetterégion à la suite du lancement en janvier2013, à l'initiative de la France, d'une inter-vention militaire internationale, des zonesentières échappent encore au contrôle desautorités maliennes comme des forces étran-gères.

Agence

Mali

Six Casques bleus burkinabés ont été tués jeudi dans une attaque dans le nord duMali, la plus meurtrière contre les forces de l'ONU depuis pratiquement neuf mois,revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Six Casques bleus tuésdans une nouvelle attaque

P rès de 150 morts : c'est l'ef-froyable bilan de troisattaques perpétrées par des

membres présumés du groupe isla-miste Boko Haram dans le nord-estdu Nigeria, qui ont fait de mercredila journée la plus sanglante depuisl'arrivée au pouvoir de MuhammaduBuhari. L'attaque du village deKukawa, proche du lac Tchad, aucours de laquelle au moins 97 per-sonnes ont été tuées mercredi soir,est de loin le pire carnage depuisl'investiture le 29 mai du présidentBuhari, qui a érigé en priorité la luttecontre les insurgés affiliés au grou-pe Etat islamique (EI).

Peu après, à une cinquantainede km de là, dans le même Etat deBorno, des islamistes lançaient l'as-saut sur deux villages voisins à lasortie de Monguno : 48 fidèlesmusulmans réunis pour la prière dusoir ont été fusillés, et les villagesont été entièrement rasés.

En tout, plus de 400 personnesont péri dans les violences attri-buées à Boko Haram depuis unmois, selon un décompte de l'AFP.

A Kukawa, une cinquantained'islamistes présumés ont ouvert lefeu vers 18h30 (17h30 GMT) surdes fidèles qui priaient dans desmosquées du village, peu après larupture du jeûne, en plein mois deramadan, selon des témoins.

«Je peux vous assurer que lesassaillants ont tué au moins 97personnes», a déclaré un témoin,prénommé Kolo, qui affirme avoircompté les cadavres. KwantamiAmodu, un pêcheur du village, aégalement affirmé à l'AFP avoirdénombré 97 corps.

Selon Malami Abdulkareem, unprofesseur d'arabe de Kukawa,«les assaillants n'ont pas épargnéles enfants qui avaient entre 4 et12 ans et qui étaient à la mosquéeavec leurs pères». «Certains des

terroristes sont restés pour mettrele feu aux cadavres, et d'autres sesont dirigés vers les maisons, et ilsse sont mis à tirer dans tous lessens sur les femmes qui prépa-raient à manger», a racontéBabami Alhaji Kolo, un quatrièmetémoin.

Une source militaire basée àMaiduguri, la capitale de l'Etat deBorno, a confirmé à l'AFP que «lesterroristes de Boko Haram avaientlancé une attaque sur Kukawa hier(mercredi)», sans être en mesurede donner de bilan pour l'instant.

«L'armée a riposté en lançantdes bombardements aériens surdes positions terroristes», a-t-ilajouté. «Il n'y avait pas un seul sol-dat à Kukawa quand les terroristessont arrivés» et jusqu'à leur départautour de 23h, a affirmé M. Amodudepuis Maiduguri, où il a trouvérefuge avec les autres témoins.Mercredi à 20h30, des islamistes

présumés ont cette fois attaquédeux villages proches deMonguno, à 90 km au nord deMaiduguri.

«Les hommes armés de BokoHaram ont tué 48 hommes et enont blessé 11 autres dans l'attaquede deux villages voisins», a indi-qué à l'AFP Mohammed Tahir,député de cette circonscription auParlement nigérian.

«Ils ont sélectionné certainshommes parmi la foule des fidèles,ils les ont réunis et ils les ontfusillés avant de mettre le feu auxdeux villages, qui ont été entière-ment détruits», a-t-il précisé. Unrescapé a confirmé ce bilan, souscouvert d'anonymat. «Ils ont réuniles hommes d'âge adulte quivenaient des deux villages et ilsnous ont tiré dessus», a-t-il ditdepuis Monguno, à 8 km de là, oùil a trouvé refuge. Selon M. Tahir,les assaillants venaient de la

région du lac Tchad, non loin, oùles insurgés se sont réfugiés aprèsavoir été chassés récemment parl'armée de leur fief de la forêt deSambisa, plus au sud. Le vice-pré-sident Yemi Osinbajo, en tournéedans cette région cette semaine, aréaffirmé jeudi la détermination deM. Buhari à «mettre fin à l'insurrec-tion terroriste dans le nord-est».

Les attaques de Boko Haram etleur répression par les forces desécurité ont fait plus de 15.000morts depuis 2009 au Nigeria,pays le plus peuplé et premièreéconomie d'Afrique.

Une opération militaire régiona-le lancée en février par le Nigeriaet les pays voisins, Tchad en tête,a permis au pouvoir nigérian dereprendre possession de la quasi-totalité des localités du nord-estcontrôlées par le groupe armé.Mais les attentats n'ont pas cessépour autant. AFP

Pire carnage de Boko Haram depuis l'arrivée du nouveau présidentNigeria

TTcchhaadd

Un arsenal attribué à Boko Haramdécouvert à Ndjamena

Deux semaines après les attentats-suicides commis à Ndjamena, le 15 juindernier, les forces de sécurité tchadienneont découvert une cache d'armes desti-nées à Boko Haram. Obus, roquettes etmunitions de Kalachnikov étaient cachésdans une maison occupée par desmembres présumés du grouped'Abubakar Shekau.

L'enquête progresse sur les deuxattentats-suicides simultanés qui ontensanglanté la capitale tchadienne, le 15juin dernier, tuant 36 personnes en plusdes trois kamikazes et en blessant unecentaine d'autres.

Une cache d'armes a été découvertejeudi dans l'une des maisons deNdjamena où les forces de sécurité ontlancé une opération dans la soirée dedimanche 28 et dans la matinée de lundi29 juin. des opérations lors desquellesles services tchadiens ont fait face à defortes résistances, se soldant par la mortde onze personnes, dont cinq policiers.Plusieurs membres présumés du groupeislamiste Boko Haram avaient alors étéarrêtés. Des ceintures munies d'explisifsavaient également été découvertes, ainsique des cartes SIM de téléphonesmobiles.

Cette fois, ce sont des obus de mor-tier, des roquettes, des chargeurs deKalachnikov pleins et des caisses de car-touches de canons qui ont été décou-verts dans la cour de la maison. Un véri-table arsenal de guerre – de quoi mettreen déroute tout un régiment – enfouidans le sol. Des faux papiers ont aussiété retrouvés, notamment ceux d'un culti-vateur originaire de Fotokol, qui porte lenom de «Moussa Oumar» sur sa carted'identité nationale du Cameroun. Dans lepermis qu'il est parvenu à se faire délivrerau Tchad, il s'appelle plutôt «MoussaMarou», et se déclare chauffeur.

Même si l'enquête n'est pas encoreterminée, plusieurs questions sont déjàsoulevées : D'où viennent les armes ?Comment les terroristes ont-ils pu enacheter autant ? Y a-t-il d'autres cachesd'armes qui n'ont pas encore été décou-vertes ? Jusqu'à maintenant, le groupeBoko Haram n'a pas revendiqué les atten-tats du 15 juin à Ndjamena, mais pour lesautorités tchadiennes, c'est bien le grou-pe islamiste armé qui est à l'origine del'attaque. Une analyse partagée par denombreux spécialistes, notammentMartin Ewi, chercheur à l'Institut d'étudesstratégiques de Pretoria, qui juge qu'«iln'y a pas de doute que cet acte ait été per-pétré par Boko Haram. Dans la région, iln'y a aucun groupe qui a ces capacitésd'avoir des engins de fabrication d'explo-sifs». RFI

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1343 - Ven.3 - Sam.4 juillet 2015

Par Frédéric Lordon

Mais c’est une némésis et person-ne n’y pourra rien : il vient tou-jours un moment où la politiquechassée par la porte revient parla fenêtre. Plus elle a été chas-sée obstinément d’ailleurs, etplus ses retours sont fracas-sants.

Le référendum, ou le retour durefoulé

Et c’est vraiment le retour du refoulésous tous les rapports : celui de la mauvai-se conscience notamment. C’est qu’on peutdifficilement porter la démocratie en ban-doulière, en faire des chartes à enluminuresou des hymnes à la joie, un modèle offert aumonde (éventuellement à coup de frappesaériennes), et la bafouer à ce point à domi-cile.

Prononcer le mot « référendum », c’esten effet immanquablement faire resurgir lespectre du Traité constitutionnel de 2005,celui de l’acharnement jusqu’à ce que ça diseoui, ou du contournement si ça persiste à direnon. Celui du putsch également, à l’image dudébarquement en 2011 de GeorgesPapandréou, ordinaire socialiste de droite quin’avait rien de bien méchant, mais avait finipar s’apercevoir qu’on approchait des seuilsoù férule macroéconomique et tyrannie poli-tique deviennent dangereusement indis-tinctes, et éprouvé le besoin d’un mandat légi-time en soumettant le mémorandum à sonpeuple… par référendum. Appliquant unedoctrine en fait formée de longue date puis-qu’elle est intrinsèque à l’Union monétairemême, mais dont la formulation pleinementexplicite attendra 2015 et l’inénarrableJuncker – « il n’y a pas de choix démocra-tiques contre les Traités européens »… –, ilavait suffi aux institutions européennes dequelques pressions de coulisses pour obtenirle renversement de l’imprudent, et nommerdirectement le banquier central Papademospremier ministre ! – c’est tellement plussimple –, qui plus est à la tête d’une coalitionfaisant, pour la première fois depuis les colo-nels, entrer au gouvernement un parti ouver-tement d’extrême-droite (Laos), particularitéqui n’avait pas davantage ému le journalismed’accompagnement à l’époque (il n’a pasmanqué depuis de pousser des cris de putoisquand Syriza a fait alliance avec la droite sou-verainiste d’Anel).

C’est tout ce lourd passé, et même celourd passif, qui se trouve replié dans le mot «référendum », le sale petit secret de touteune construction institutionnelle qui ne se sentpas d’autre devoir vis-à-vis de la démocratieque celui du simple oblat verbal, de la célé-

bration en mots, et en réalité n’a pas d’autreprojet la concernant que d’extinction métho-dique.

Comme on trouve encore des gens suffi-samment acharnés pour contester que lesTraités donnent à l’Europe le caractère d’uneentité néolibérale, on en trouve de suffisam-ment bêtes pour nier qu’ils entraînent lamoindre perte de souveraineté – expériencerécemment faite au contact, tout à fait fortuit,d’un député socialiste dont, par charité chré-tienne on ne dira pas le nom. Comme lachose est inhérente aux traités mêmes dont,rappelons-le, la caractéristique première tientau fait (monstrueux) d’avoir constitutionnalisédes contenus substantiels de politique écono-mique, comme la chose est inhérente aux trai-tés, donc, et qu’ils ne l’ont pas vue, ils ne doi-vent pas avoir davantage connaissance de lamanière dont se déroulent les négociationsdepuis 2011, et particulièrement celles de cesdernières semaines. Car la Troïka ne secontente pas d’imposer un cadrage macroé-conomique délirant, elle entend également enimposer le détail – et décider elle-même, dansle menu, des augmentations d’impôt et desbaisses de dépenses, c’est-à-dire prendre enmains directement l’intégralité des com-mandes.

Que le gouvernement Syriza, à l’encontrede ses propres engagements électoraux, aitaccepté de se couler dans la logique dumémorandum et de jouer le jeu de l’ajuste-ment budgétaire n’était pas encore assez :car la Troïka ne demande pas qu’un objectifglobal, mais aussi la manière. Il n’est pas suf-fisant que la Grèce s’impose une restrictionsupplémentaire de 1,7 point de PIB, il fautqu’elle la compose comme il faut. Parexemple l’augmentation du taux d’impositionsur les sociétés de 26% à 29%, ainsi que lataxe exceptionnelle de 12% sur les profitssupérieurs à 500 000 euros ont été refuséespar la Troïka au motif qu’elles étaient… denature à tuer la croissance ! – ou quandl’étrangleur déconseille à ses victimes le portdu foulard. En revanche la Troïka tient beau-coup à ce qu’on en finisse avec la petite allo-cation de solidarité servie sur les retraites lesplus pauvres – le décile inférieur a perdu jus-qu’à 86 % de revenu disponible de 2008 à2012 … c’est donc qu’il reste 14 bons pour-cents : du gras ! Elle refuse la propositiongrecque de taxer les jeux en ligne, maisdemande la fin du subventionnement du die-sel pour les agriculteurs – des nantis. Et toutà l’avenant.

Les institutions de la hainepolitique

Lire Sanjay Basu et David Stuckler,«Quand l’austérité tue», Le Monde diploma-tique, octobre 2014. On pourrait se perdre à

l’infini dans ces détails qui disent tous le déli-re idéologique additionné d’instincts sociauxmeurtriers – au sens presque littéral duterme, car rompre avec le fléau du gouverne-ment par abstractions macroéconomiquesdemande de prendre connaissance dutableau des conditions concrètes d’existencede la population grecque à l’époque de l’aus-térité, entre baisse de l’espérance de vie,explosion du taux de suicide, effondrementde la qualité des soins, etc . On pourrait diretout ça, donc, mais on n’aurait pas dit l’essen-tiel, qui tient à une forme de haine politique,comme il y avait jadis des haines religieuses,mais, fait inédit, une haine politique institu-tionnelle, une haine portée par des institu-tions. Depuis le premier jour, les institutionseuropéennes n’ont pas eu d’autre projet quede faire mordre la poussière au gouverne-ment Syriza, d’en faire, par un châtimentexemplaire, une leçon à méditer par tous lesautres pays qui pourraient avoir à l’idée euxaussi de ne pas plier, comme s’il fallait annu-ler l’événement de la première authentiquealternance politique en Europe depuis desdécennies.

Chaque régime politique, même celui quia de la démocratie plein la bouche, a sespoints d’impensable, ses interdictions for-melles et ses exclusions catégoriques. Ladite « démocratie parlementaire », qui faitvœu de débattre de tout, s’est en fait consti-tuée comme le régime politique de défensede la propriété privée du capital (et de toutesles prérogatives qui y sont attachées), c’estpourquoi elle accepte qu’on débatte de toutsauf de la propriété privée du capital (et detoutes les prérogatives qui y sont attachées)– et l’histoire a suffisamment montré de quoila « démocratie » était capable quand lepeuple des manants avait l’idée de s’enprendre au règne du capital. Pour autant,dans ce périmètre-là, il restait un peu demarge à explorer. C’était encore trop pourune construction néolibérale comme l’Unioneuropéenne qui a saisi la fenêtre d’uneépoque pour réduire autant qu’elle le pouvaitle cercle du discutable : les formes de laconcurrence intérieure, le statut de la banquecentrale, la nature et les cibles de la politiquemonétaire, les orientations de la politiquebudgétaire, le rapport aux marchés financiers: toutes ces choses ont été irrévocablementtranchées par inscription constitutionnelledans les traités, à la fin expresse qu’à leursujet le débat soit clos.

Comment s’étonner qu’une constructionaussi congénitalement libérale se soit donnédes institutions qui suintent à ce point lahaine de tout ce qui est progressiste ? Syrizane pouvait pas être un partenaire : elle a étéd’emblée, et en fait très logiquement, consi-dérée comme un ennemi. L’ennemi ici, c’est

celui qui veut vous forcer à rediscuter de ceque vous avez décrété soustrait à toute dis-cussion. Aussi bien le référendum (à suppo-ser qu’il ne devienne pas sans objet d’ici àdemain) que l’imminente sortie de l’euro sontdes affirmations du droit de rediscuter – desaffirmations du principe démocratique.

Le droit de rediscuter se paye cher enUnion européenne. Dans un mouvementmisérable qui ajoute à la considération qu’onpeut lui porter, l’Eurogroupe, entité informelleà la consistance juridique d’ailleurs incertai-ne, met tous ses efforts à ce qu’il soit le pluscoûteux possible. Mais en réalité c’est toutela construction institutionnelle qui porte la res-ponsabilité de ce qui est en train de se pas-ser : car, à la fin des fins, c’est bien laBanque centrale européenne (BCE) qui don-nera le coup de grâce en interrompant le refi-nancement des banques grecques.

Faut-il qu’elle soit grande la détestation dela souveraineté populaire pour ne pas mêmeaccorder l’extension du plan d’aide àl’échéance du référendum… Tout est ditd’une passion anti-démocratique européennedevenue si écumante qu’elle ne parvientmême pas à se tenir à son propre ordre légal:c’est que le refinancement des banques,grecques ou autres, est une mission de laBCE, assignée par les traités, et dont l’ac-complissement est sans rapport avec lesvicissitudes latérales de tel ou tel ordre, fus-sent-elles celles d’un plan de sauvetage. Quela terminaison du plan de sauvetage mardi 30juin s’accompagne, comme il en est lourde-ment question, de la fermeture du guichetELA (Emergency Liquidity Assistance), où latotalité du système bancaire grec est vitale-ment suspendu, est une connexion dont lalégalité est plus que douteuse eu égard àl’autonomie des missions de refinancementde la BCE. [Il faut vraiment convoquer lesaruspices pour avoir le fin mot du communi-qué publié dimanche 28 juin par la BCE, carl’annonce du maintien du programme ELApour les banques grecques n’est accompa-gnée d’aucune mention d’échéance… desorte qu’il peut bien se trouver interrompu àtout moment. Cependant, contre la menacelourdement sous-entendue de fermer l’ELAen conséquence de l’arrêt du plan de sauve-tage le 30 juin, il pourrait être politiquementrationnel pour la BCE de ne pas aller jusqu’àse faire l’exécuteur anticipé des bassesœuvres, et de maintenir son guichet ouvertjusqu’à l’échéance du référendum : c’estqu’on doit beaucoup compter dans les institu-tions européennes sur le fait que le contrôledes capitaux mis en place lundi 29 juin estun repoussoir électoral, et que la restrictionde l’accès des déposants à leurs encaissesmonétaires est le plus sûr moyen d’aiguillon-ner le vote « oui ».]

L'euro, ou la haine de la démocratieForcément, ça leur a coupé lachique. Qu'on puisse jouer lacarte de la démocratie, c'estla chose qui est maintenanttellement hors de leur enten-dement qu'elle les laisse tou-jours sidérés, pantois etdémunis. Vraiment, à cet ins-tant, on aurait voulu voirleurs têtes, mâchoires décro-chées comme des tiroirs decommodes fraîchement cam-briolées : Sapin, Hollande,Moscovici, leurs expertsorganiques, leurs journalistesde propagande, tous ceux quin'ayant que la «modernité» àla bouche se sont si constam-ment efforcés d'en finir avecle peuple, pénible démos, etpénible démocratie quand illui vient à l'idée de ne pas secontenter de valider ce qui aété décidé pour elle.

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N° 1343 - Ven.3 - Sam.4 juillet 2015 Les DEBATS 13En tout cas, on le sait bien, le simple fait

d’avoir exclu les banques grecques des pro-cédures ordinaires de refinancement pour lescantonner au guichet d’urgence de l’ELAn’avait d’autre propos que de leur faire sentirleur état de dépendance extrême, et de leurfaire connaître le pouvoir discrétionnaireauprès duquel leur survie se renégocie quasi-quotidiennement – c’est-à-dire la possibilitéqu’à tout moment le pouce s’abaisse. Commetoujours, c’est aux limites, et dans les situa-tions de crise extrême, que les ordres institu-tionnels révèlent leur vérité. Ici toute lasophistication juridique de la constructioneuropéenne se ramène à un pouce levé oubien baissé. Et la comédie du droit laisse voirà nu les rapports de force qu’elle cache ordi-nairement.

Le moment du chaosVoir aussi « Comment sauver vraiment la

Grèce », Le Monde diplomatique, juillet2015, en kiosques.Techniquement parlant entout cas, il est bien certain que la fermeturedu refinancement auprès de la BCE, qu’ellesurvienne mardi 30 ou plus tard, effondrera lesystème bancaire grec dans la journée, etforcera, de fait, au réarmement de la Banquecentrale grecque comme prêteur en dernierressort, c’est-à-dire émetteur d’une liquiditéqui ne sera pas reconnue par le SEBC(Système européen de banques centrales).On l’appellera de la drachme.

Effectuée dans une pareille urgence, lasortie grecque de l’euro ne pourra pas éviterle moment du chaos, et pour des raisons dontSyriza porte une part. Il est à craindre que lerefus d’envisager dès le début la sortie de lamonnaie unique, et d’en faire une menacecrédibilisant d’ailleurs la position grecquedans le rapport de force, laisse aujourd’hui legouvernement dans un état de totale impré-paration. Le sens stratégique possible del’accord de prolongation passé avecl’Eurogroupe le 21 février dernier aurait dûêtre de mettre à profit les quatre mois gagnéspour préparer logistiquement et politiquementla sortie.

Celle-ci est vouée à présent à s’opérerdans les plus mauvaises conditions. Il estmême impossible que se fassent aussi vitel’ajustement technique du système des paie-ments et la conversion des espèces moné-taires. Si bien qu’il y aura vraisemblablementun moment bizarre de double circulationmonétaire pendant lequel des espècesémises par le système bancaire grec auronttoutes les apparences de l’euro mais n’enseront pas moins des drachmes… qui enprincipe ne seront pas reconnues commeeuros à l’extérieur alors même qu’elles leurressembleront comme deux gouttes d’eau !

Rien de tout ça ne sera fait pour découra-ger le run bancaire, en fait déjà bien entamépuisqu’on évalue à 130 milliards d’euros lesretraits opérés depuis janvier. Que les gensretirent des espèces si ça peut les tranquilli-ser, ça n’est pas le problème, en tout caspour le système bancaire [4] : dès que lasituation se stabilisera, ces fonds effectuerontle mouvement inverse, et entre temps c’est laBanque de Grèce qui prendra le relais de laBCE pour maintenir les banques dans la liqui-dité. C’est que cet argent prenne le large quiest un problème. Aussi un drastique contrôledes capitaux, avec contingentement desretraits, sera la mesure à prendre dès lestoutes premières heures (elle est déjà priseau moment où ce texte est publié). Avec la

dévaluation carabinée de la drachme qui sui-vra sa réintroduction, les Grecs y perdront dupouvoir d’achat international ? Oui, et çasera comme ça. Par définition, la conversionest une opération purement nominale qui lais-se invariant le pouvoir d’achat interne… àl’inflation importée près. Or vu la dégringola-de anticipée de la drachme, celle-ci seraconséquente. La couronne islandaise qui ainitialement perdu près des trois quarts de savaleur contre euro a laissé derrière elle uneinflation de 18 % en 2008. Mais les pre-mières fluctuations sont toujours d’uneampleur extravagante, et vouées à s’ajusterplus raisonnablement à moyen terme : lacouronne a été rapidement stabilisée 40% endessous de sa valeur de 2008, l’inflation estd’ailleurs redescendue en dessous des 5%dès la mi-2009, elle est désormais proche de0. Il en ira vraisemblablement de même avecla drachme.

Dans l’intervalle il faudra peut-être ajouterau contrôle des capitaux un dispositif de pro-tectionnisme ciblé dans les marchés de bienset services. C’est que la balance courantegrecque à très court terme va devenir défici-taire. Or l’interruption de tout flux financierentrant interdira de la financer par la partie «compte de capital » de la balance globale, etla position extérieure nette de la Grèce va sedétériorer. Il faudra donc réduire la flambéedes importations, alors que l’effet de renché-rissement de leur prix devrait d’abord l’em-porter sur celui de contraction des volumes.Evidemment il est vital que les entreprisescontinuent d’avoir librement accès aux biensétrangers d’équipement ou de consommationintermédiaire. Le dispositif protectionnistedevra donc être ciblé sur les (certains) biensde consommation (hors énergie notamment),et ceci jusqu’à ce que les exportations «réagissent » à la dévaluation de la drachme– en général dans un délai de 12 à 18 mois(de ce point de vue, la sortie de l’euro sepasse au plus mauvais moment possible del’année puisqu’il est trop tard pour que le tou-risme, qui est le secteur le plus dynamique ducommerce international grec, en enregistrel’effet, et qu’il faudra attendre la saison pro-chaine pour en recueillir les bénéfices).L’énorme incertitude achèvera de mettre encarafe le peu d’investissement qui restait (letaux d’investissement est tombé à 12% en2014 …). Tous ces effets ajoutés à la désor-ganisation initiale promettent à la croissancegrecque de plonger. Il faut avoir le couragede le dire : le début va être une épreuve.

Cette épreuve n’a de sens, économique-ment parlant, que parce qu’elle ouvre parailleurs de nouvelles opportunités et restaurede nombreux degrés de liberté absolumentfermés dans le cadre des institutions de l’eu-ro. En premier lieu elle permet d’en finir avecl’austérité, dont les nouvelles mesures nerelâchaient rien : la Grèce se trouvait enjoin-te de dégager un excédent primaire de 1point de PIB cette année même, puis de 2 en2016, puis de 3 en 2017, puis de 3,5 en 2018! Elle se trouve également soulagée des 26milliards d’euros dus d’ici la fin 2015 à sescréanciers de toute sorte qu’elle va envoyerélégamment se faire foutre – 26 milliardsd’euros, ça n’est pas loin de… 15 points dePIB ! Voilà à quoi la Grèce se saigne depuistant d’années : à payer une dette que tout lemonde sait insoutenable en dépit de tous sesrééchelonnements et, plus encore, dont ellene porte pas la responsabilité ! Car les 80points de PIB de dette pris depuis 2008 ne

sont pas, comme le répète l’éditorialisme enpilotage automatique, « la dette de la Grèce» : c’est la dette de l’impéritie européenne, ladette de la plus gigantesque erreur de poli-tique économique de l’histoire du capitalisme,la dette de l’acharnement idéologique, ditplus brièvement : la dette de la zone euro –et par conséquent la dette dont il n’est quejustice que la zone euro se la carre dans letrain.

Le vrai visage des «amis del’Europe»

En écrivant en janvier que l’alternative deSyriza était de passer sous la table ou de larenverser et qu’il n’y aurait pas de tiers terme,en particulier que l’idée d’obtenir quoi que cesoit des institutions européennes, ou pireencore d’engager leur transformation de l’in-térieur, était un rêve de singe, il faut bienavouer qu’on n’était pas prêt à parier grand-chose sur l’hypothèse du renversement. HicRhodus hic salta comme dit l’adage latin. Etc’est là qu’on voit les vrais hommes poli-tiques. Pour toutes les erreurs stratégiquesqu’il a commises jusqu’ici, il se pourrait bienque Tsipras en soit un. C’est qu’il faut unesacrée consistance pour faire face à cemélange de périls et de chances qui s’offre àlui aujourd’hui – qui s’offre à lui ? non, qu’il afait advenir en se tenant au plus près de l’es-sence de la politique : la proposition faite aupeuple de décider souverainement.

Comme Roosevelt se déclarait fier en1936 d’être devenu objet de haine de l’oligar-chie capitaliste qu’il avait décidé de défiercarrément, Tsipras peut s’enorgueillir destombereaux d’injures que lui réserve une oli-garchie d’un autre type, le ramassis des sup-plétifs d’une époque finissante, et qui connai-tront le même destin qu’elle, la honte de l’his-toire. La première chose que JeanQuatremer a cru bon de tweeter consiste enphotos de queues devant les distributeurs àbillets. Et d’annoncer avec une joie mauvaise: « La Grèce sera donc en faillite mardi àminuit. Accrochez-vous ! ».

On voudrait que quelque archiviste detalent, conscient de ce qui se joue d’histo-rique ces jours-ci, s’attache à collecter toutce qui va se dire et qui méritera de rester,tout ce que pense et dit l’oligarchie quand, àl’épreuve d’un moment critique, elle jetteenfin le masque – car cette fois-ci le masqueest bel et bien jeté. « La Grèce, c’est fini »titre le JDD du 28 juin, dirigé par DenisOlivennes, l’un des Gracques à qui l’on doitcette tribune à valeur de document quasi-psychiatrique publiée dans Les Echos, oùl’on apprenait qu’il était urgent de « ne [paslaisser] Monsieur Tsipras braquer lesbanques », textuellement, alors que le refusde restructurer la dette grecque jusqu’en2012 n’a pas eu d’autres finalités que de sau-ver les banques allemandes, françaises, etc.,ces banques où, précisément, prolifère laracaille Gracque, en effet la vraie racailledans la société française – pas celle deSarkozy –, ces « anciens hauts fonction-naires socialistes » comme ils aiment à seprésenter eux-mêmes, et qui en disent assezlong sur l’état réel du « socialisme » fran-çais – pour ceux qui ne s’en seraient pasencore aperçus.

Lire Pierre Rimbert, « “Syriza delendaest” », Le Monde diplomatique, juillet 2015,en kiosques. Bloomberg fait déjà des gorgeschaudes de ce qu’on puisse envisager «sur les documents hautement techniques »de la Troïka de demander leur avis « auxmamies grecques ». Mais c’est vrai, quelle

idée ! La vraie démocratie est bien celle quise contente de l’avis des économistes et desjournalistes spécialisés de Bloomberg. Oude Libération. Comme toujours les événe-ments historiques, la sortie grecque sera untest de Rorschach en vraie grandeur, un bainphotographique surpuissant. On peut le diredès maintenant puisque la grande vidangeest déjà à l’œuvre : l’oligarchie dégondée vamontrer son vrai visage, et parler son vrai lan-gage. Jean-Louis Bourlanges sur FranceCulture traite Tsipras de « terroriste révolu-tionnaire » (sic), Quatremer relaie, écumant,les errances de Kathimerini, quotidien dedroite qui qualifie le référendum de « coupd’Etat de bolcheviks », formidable momentde vérité où l’on va voir sans fard qui est quiet qui dit quoi. Oui, on voudrait vraiment quetout ceci soit méticuleusement consigné, pourqu’on sache ce qu’il en aura été de la «démocratie » en Europe à l’époque de lamonnaie unique. Et pour que cette belleaccumulation produise l’effet qu’elle estvouée à produire : celui du ridicule mêléd’ignominie.

Et nous ?Par un paradoxe qui doit tout aux coups

de fouet de l’adversité, il se pourrait que cetteavalanche de haine, car il n’y a désormaisplus d’autre mot, soit le meilleur ciment desgauches européennes, et leur plus puissantmoteur. Car la guerre idéologique est décla-rée. Et il faudra bien cet état de mobilisationet de colère pour supporter ce qu’il va falloirsupporter. Il ne faut pas s’y tromper : sauf àce que tout l’euro parte en morceaux à sontour, hypothèse qui n’est certainement pas àexclure mais qui n’est pas non plus la plusprobable, les yeux injectés de sang d’aujour-d’hui laisseront bientôt la place à l’écœurantrire triomphateur des Versaillais quand laGrèce passera par le fond du trou. Car elle ypassera.

Elle y passera au pire moment d’ailleurs,quand Espagnols et Portugais, sur le point devoter, se verront offrir le spectacle du«désastre grec» comme figure de leur propredestin s’ils osaient à leur tour contesterl’ordre de la monnaie unique. Ce sera unmoment transitoire mais terrible, où, saufcapacité à embrasser un horizon de moyenterme, les données économiques de la situa-tion n’offriront nul secours, et où l’on ne pour-ra plus compter que sur la colère et l’indigna-tion pour dominer toutes les promesses demalheur. En attendant que se manifestent lesbénéfices économiques, et plus encore poli-tiques, du geste souverain.

Que faire entre temps pour échapper à larage impuissante lorsqu’on n’est pas grec ?Depuis février, on a vu fleurir des initiatives desolidarité où le réconfortant le dispute au déri-soire : c’est que la version KissKissBankBankdes Brigades internationales a sur-tout pour effet de dire quelque chose del’époque… En réalité l’événement offre peut-être la meilleure occasion de redécouvrir, etpour certains de découvrir tout court, que l’in-ternationalisme réel consiste moins dans ledépassement imaginaire des nations quedans la solidarité internationale des luttesnationales. Et dans leurs inductionsmutuelles. Les Grecs sont sur le point dedéfier l’ordre néolibéral en son institution prin-cipale : la monnaie unique européenne. Pournous qui souffrons des pouvoirs entièrementvendus à cet ordre, être à la hauteur del’éclaireur grec ne réclame pas moins que denous retourner contre nos gouvernements.

F. L.

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Le Kim Nirvana, un ferry de 33 tonnes,effectuait la liaison entre Ormoc et lesîles Camotes lorsqu’il s’est retournéjeudi à quelques centaines de mètres

de son port de départ. D’après le secrétaired’Etat aux Transports Joseph Emilio Abaya,qui citait les gardes-côtes de la région, lebateau transportait au moins 173 passagerset 14 membres d’équipage. Cent quarante-et-une personnes ont survécu tandis quecinq autres sont toujours portées disparues,a-t-il dit.

Des familles angoissées étaient masséespour regarder les allées et venues des plon-geurs entre les quais et l’épave, qui dépas-sait tout juste de la surface de l’eau. Gilbertde la Cruz, 10 ans, a hurlé de douleur quandle corps de son petit frère de un an a étéramené à terre. Les recherches des plon-geurs avaient été brièvement suspenduesvendredi à cause du mauvais temps à l’ap-proche sur le nord des Philippines de la tem-pête tropicale Linfa. Les autorités ne s’expli-quent pas pour l’instant les causes du naufra-ge alors que le temps était relativementcalme. Une enquête sera ouverte, a dit M.Abaya à la presse. «Nous irons au fond deschoses et ferons en sorte que cela ne sereproduise plus».

Mal entretenus et peu contrôlés, les fer-ries sont l’un des principaux moyens detransport dans l’archipel, qui compte plus de7 100 îles. Ils sont empruntés par des mil-lions de personnes trop pauvres pourprendre l’avion. Les accidents maritimes sontfréquents, le plus souvent dus à des normesde sécurité peu strictes, des contrôleslaxistes et des navires surchargés.

C’est aux Philippines qu’a eu lieu la plusgrave catastrophe maritime jamais survenueen temps de paix: un ferry chargé de passa-gers était entré en collision avec un petitpétrolier au large de Manille en décembre1987. Plus de 4 300 personnes avaient ététuées. L’été marque le début de la saison des

pluies dans l’archipel, frappé chaque annéepar une vingtaine de typhons et tempêtes vio-lentes qui sèment la mort sur leur passage.En novembre 2013, le typhon Haiyan avaitcausé la mort de 7 300 personnes dans l’estdu pays.

AFP

Philippines

41 morts dans le naufrage d'un ferry

14 N° 1343 - Ven.3 - Sam.4 juillet 2015Les DEBATS KIOSQUE

Le naufrage d'un ferry dans lecentre des Philippines a fait41 morts, selon un nouveaubilan communiqué vendredipar les autorités, et les opéra-tions se poursuivaient pourretrouver cinq disparus.

Etats-UUnis

Des incendies dansdes églises noiresravivent l’émotion

Par RFI

Six églises noires ont été victimesd’incendies dans le sud des Etats-Unisdepuis le 22 juin. Le FBI reconnaît quetrois de ces incidents sont considéréscomme des incendies criminels. Lesenquêtes sont en cours pour les autrescas. Après la tuerie de Charleston où unsuprémaciste blanc a tué neuf parois-siens noirs, l’émotion est d’autant plusvive. Des églises qui brûlent dans desquartiers noirs de Georgie, de Carolinedu Sud ou du Tennessee. Ces imagesréveillent des souvenirs douloureux dansla communauté afro-américaine. Onpense à l’époque où les lieux de cultesétaient la cible d’attaques des supréma-cistes blancs. Une violence récurrenteaux Etats-Unis pendant la guerre deSécession au XIXe siècle, mais aussidans les années 1960, au plus fort de lalutte pour les droits civiques.

Le dernier feu a entièrement détruitl’église de Mount Zion en Caroline duSud. Ce lieu de culte, déjà incendié par leKu Klux Klan voilà 20 ans, a été recons-truit par les paroissiens. Tout le mondefait le lien avec la tuerie de Charlestondans l’église Emmanuel et avec l’arresta-tion de Dylan Roof. Le jeune hommeproclamait son racisme sur les réseauxsociaux. Certes, ces incendies ne sontpas tous traités comme des actes crimi-nels par le FBI, mais les enquêteurs n’ex-cluent rien. Devant l’émotion et la colèrede la communauté noire, la ministre de laJustice, Loretta Lynch, a pris la parolepour promettre que les enquêtes sur cesincendies étaient prises très au sérieuxpar l’administration Obama.

Mexique

Deux journalistestués

Un journaliste a été tué par balles àla sortie de la radio dans laquelle il tra-vaillait dans le sud du Mexique, alors quele corps d’un autre a été retrouvé dansl’Etat de Veracruz (est), ont annoncéjeudi les autorités.

Filadelfo Sanchez Sarmiento a étévisé par deux inconnus vers 9h30, jeudi àMiahuatlan, à sa sortie de la station deradio «La Favorita» où il animait un pro-gramme d’information matinale, ont indi-qué les autorités de l’Etat d’Oaxaca(sud).

Les individus «ont pris la fuite» etpour le moment aucune arrestation n’a eulieu, a précisé le procureur Jorge AquinoReyes. C’est le troisième assassinatdans cet Etat depuis le mois d’avril.

Le Comité pour la protection des jour-nalistes a demandé aux autorités de fairetoute la lumière sur ce meurtre afin qu’ilne s’ajoute aux dizaines «d’autres casnon résolus au Mexique, pays qui possè-de l’un des taux d’impunité les pires aumonde», rappelle cette ONG américaine.

Dans l’Etat voisin de Veracruz (est), lecorps sans vie de Juan MendozaDelgado a été retrouvé mercredi matin, aannoncé la Commission d’Etat pour laprotection des journalistes, un organismegouvernemental, précisant qu’il s’agis-sait d’un «homicide».

Juan Mendoza Delgado dirigeait lesite d’information «La Verdad» (la vérité)après avoir été durant 16 ans journalistespécialisé dans les affaires criminelles.C’est le 13e journaliste assassiné danscet Etat depuis 2010.

Au cours des 10 dernières années,plus de 80 journalistes ont été assassi-nés au Mexique et 17 sont toujours por-tés disparus, selon l’ONG Reporters sansfrontières.

R. I.

Selon une étude

Les Chinois sont de plus en plus grandset de plus en plus gros

Les Chinois sont de plus en plus grands.En 10 ans, de 2002 à 2012, leur taille

moyenne est ainsi passée à 1,67 mètre, soitprès de 5 millimètres de plus qu’en 2002,selon l’étude réalisée par la Commissionnationale pour la santé et le planning familial(Cnspf), publiée mercredi. Les Chinoises ontelles grandi un peu plus, passant de 1,551 à1,558 m.

Mais la population chinoise n’a pas seu-lement grandi, elle a surtout grossi et setrouve même guettée par l’obésité, selonune étude, publiée mercredi, de laCommission nationale pour la santé et leplanning familial de Pékin (Cnspf). Ces dixdernières années en Chine, les hommes ontpris en moyenne 3,5 kilos et les femmes 2,9kilos. La part des adultes de plus de 18 ansen surpoids est passée de 7,1%, à 11,9%.Chez les jeunes, âgés de 6 à 17 ans, leschiffres sont alarmants: 6% sont obèses etun tiers est en surpoids. Cité par l’AgenceFrance-Presse, Wang Guoqiang, le vice-directeur de la Cnspf, a cependant affirméque les Chinois s’alimentaient mieux qu’il y adix ans, avec une moyenne de 2172 caloriespar jour. L’augmentation importante de leurpoids moyen est en fait due à leur régime ali-mentaire, qui a changé ces dernièresannées, pour gagner en matières grasses.

En octobre 2013, une enquête de

l’Institut national français d’études démogra-phiques (Ined) avait classé les populationsmondiales selon leur poids. L’Indice demasse corporelle (IMC), c’est-à-dire le rap-port entre le poids et la taille, est de 21,8chez la Sud-Coréenne, tandis que celui de laNéo-Zélandaise est de 26,2. Cela corres-pond à quatorze kilos d’écart entre les pre-mières, femmes les plus menues au monde,et les Néo-Zélandaises dont la corpulenceest la plus élevée. La Française est, elle, laplus mince d’Europe. Son poids moyen estde 63 kilos, avec un indice de masse corpo-relle de 23,7.

La population la plus grande est celle desPays-Bas, où l’homme mesure en moyenne1,84 m, et la femme 1,71 m, soit la taillemoyenne des hommes au Japon. LesVietnamiens figurent parmi les plus petits,les hommes adultes mesurant en moyenne1,65 m, et les femmes 1,53 m.

En Corée du Nord, la population rapetis-se en revanche. Le rachitisme, lié à unecarence en vitamine D, provoque une insuf-fisance de minéralisation des os et desdéformations. Selon un journal de Séoul,cette maladie est due à la famine meurtriè-re qui avait ravagé le pays au milieu desannées 90. L’armée nord-coréenne adepuis réduit la taille minimum requise deses soldats, qui était fixée jusque-là à 1,45

m car «Il y avait trop de garçons trop petitsqui ne répondaient pas aux exigences surla taille (…), l’armée accepte donc à pré-sent tous ceux qui font 142 centimètres ouplus», d’après une source nord-coréennecitée par le Daily NK.

Comme les autres peuples au monde,nord-coréen excepté, les Français ont cesdernières années grandi et pris du poids.Les mensurations de 11 500 hommes etfemmes, âgés de 5 à 70 ans, publiées lorsd’une campagne de l’Union française desindustries de l’habillement en 2003, ont mon-tré que les femmes avaient pris deux centi-mètres et 1,8 kilo depuis 1970. Ce qui faisaitdire à Jean-Pierre Mocho, président duSalon du prêt-à-porter à Paris, que «lesfemmes ont plus grossi que grandi», puisqueleurs vêtements avaient pris plus de largeurque de longueur.

Aujourd’hui, le Français mesure enmoyenne 1,74 mètre et a un tour de tailled’environ 92,3 centimètre. L’Américain estclairement en surpoids avec une taillemoyenne d’1,76 m et un tour de taille de 99,4centimètres. Mais l’on a récemment consta-té une légère baisse du nombre de trèsjeunes Américains obèses, ce qui a ranimél’espoir des responsables de la santépublique aux États-Unis.

Le Figaro

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CULTURE15N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015 Les DEBATS

Ayad Tariq de Béjaïa aremporté le PremierPrix tandis que lesecond est revenu à

Talbi Hamza de Cherchell(Tipasa). Le troisième prix a étédécroché par Zitouni MohamedMehdi d'Alger.

Composé de figures artis-tiques connues, le jury a remisle prix du jury à MedouarHamza et Dalinda Oulmi.

Les lauréats n'ont pascaché leur joie d'avoir décro-ché ces distinctions qui portentle nom d'El HachemiGuerrouabi, un «exemple»,voire un «idéal» pour eux,ajoutant que cela les «encou-rage à travailler davantage ettenter de nouvelles expé-

riences artistiques dans lachanson chaâbie».

Une pléiade d'artistes dontMehdi Tamache, Hamidou,Nacer Mokdad qui ont interpré-té des chansons du patrimoinechaâbi algérien ont subjugué lepublic algérois venu nombreuxassister à la soirée organiséeau Palais de la culture Moufdi-Zakaria.

Les trois lauréats ont reprisdes chansons du regretté ElHachemi Guerrouabi commeMa li sadr hnine et El-Harraz.

Pour sa part, la veuve dudéfunt et présidente de l'asso-ciation, Chahira Guerrouabi aestimé, dans une déclaration àl'APS en marge de la soirée,que la «participation de jeunes

amateurs de la chanson chaâ-bie traduit l'intérêt qu'ils portentà ce genre musical auquel leregretté a consacré sa vie».

«Bien qu'il n'existe pasencore une école qui porte lenom du regretté Guerrouabi, laparticipation d'amateurs à ceconcours se veut en elle mêmeune école», a-t-elle poursuivi.

Dans un message adresséà l'association culturelle ElHachemi Guerrouabi, lePremier ministre, AbdelmalekSellal, a salué le travail et lesefforts de l'association quioeuvre à découvrir les jeunestalents et à préserver le patri-moine culturel en Algérie.

Un concours national a étéorganisé par l'association El

Hachemi Guerrouabi du 29 juinau 2 juillet dans le cadre de ladeuxième édition du GrandPrix El Hachemi Guerrouabi.

Institué en 2014, le GrandPrix qui s'inscrit dans le cadredes démarches visant à pré-server le patrimoine musical duchantre de la musique chaâbieet à encourager les jeunestalents est organisé par l'asso-ciation créée en 2012 en colla-boration avec le ministère de laCulture.

Décédé en 2006, ElHachemi Guerrouabi est l'undes doyens de la musiquechaâbie. Il avait réussi, par sabelle voix et son talent, àenchanter plusieurs généra-tions d'Algériens. R. C.

Grand prix El Hachemi Guerrouabi

Trois jeunes amateurs lauréats Trois jeunes talents amateurs de la chanson chaâbie ont été distingués hier soir dans le cadre de la clôture de la 2e édition du Grand prix El Hachemi Guerrouabi institué en hommage à l'artiste.

Fragments de la maison de Habiba Djahnine

La poésie au-delà du deuil C herchant dans l'amour la possibilité

d'une résilience, méditant sur les tra-gédies du passé qui fragilisent le

vivre-ensemble aujourd'hui, les poèmes durecueil Fragments de la maison de HabibaDjahnine interrogent avec force le travail dedeuil et la reconstruction de soi.

Plus connue en Algérie comme réalisatri-ce de films documentaires, Habiba Djahninepropose pour son second livre de poésie (60p, éd. Bruno Doucey, France) 29 textes où laquestion de la survie après les drames per-sonnels et la «guerre» constitue le thèmeprincipal.

Dans ces écrits méditatifs, intimistes oufulgurants, l'auteure convoque une multitudede sentiments (amour, peur, colère, solitu-de...) et de concepts (mémoire, oubli, identi-té, langueà) pour développer un propos où lapoésie devient le «seul langage possible»pour conjurer les traumatismes provoqués

par l' «indicible» violence terroriste desannées 1990 en Algérie.

Habiba Djahnine questionne également,dans ces textes, le rapport à l'Autre et à lacommunauté après ces années de sang, par-ticulièrement dans les poèmes d'amour quiinaugurent le recueil.

Intitulés Lointain à si proche, Les amantsimaginaires ou encore Alphabet du corps,ces poèmes à la première ou la troisièmepersonne chantent l'union des amants lorsde «nuit(s) d'amour qui chasse(ent) lesdémons» et où la «plaie oublie la douleur».

Ils sont aussi l'occasion pour la poétessede s'interroger avec lucidité sur la possibilitéd'aimer à nouveau après n'avoir «appris qu'àmourir», une inquiétude sur la capacité àvivre avec l'Autre qui transparait aussi lors-qu'elle évoque l'avenir de la communauté.

«Nous avons si bien appris le chemin descimetières/ que plus rien ne semble inter-

rompre la procession» écrit-elle, amère, dansLe monde sous nos pieds, un des textes lesplus poignants du recueil.

Ce lien avec les disparus s'avère pourtantessentiel pour Habiba Djahnine qui invoqueà plusieurs reprises les «fantômes», sorte de«sentinelles invisibles» qui veillent sur les«mémoires» et les «amnésies» de cesannées douloureuses. Il s'illustre parailleurs dans la dernière partie du livre, intitu-lée Autres conversations avec les fantômes,comportant des poèmes au ton plus vif, écritssous forme d'interrogations sur l'oubli, la peurou encore la réconciliation.

Construit comme une succession demoments de vie fugaces, saisis avec un stylesans fioritures, fait de ressassements, dephrases simples mais profondes et ryth-mées, Fragments de la maison aborde unethématique rarement explorée dans lechamp littéraire algérien, en roman comme

en poésie. Il se veut aussi une occasion dedécouvrir une autre facette de HabibaDjahnine, plus sensible et intimiste que dansson travail engagé et citoyen de documenta-riste et de formatrice.

Né en 1968, Habiba Djahnine est l'auteu-re depuis les années 2000 de films docu-mentaires comme Avant de franchir la ligned'horizon (2011) consacré à l'engagementpolitique depuis octobre 1988, ou encoreLettre à ma soeur (2006), réalisé en homma-ge à sa soeur, Nabila Djahnine, une militanteféministe assassinée en février 1995 en plei-ne tourmente terroriste.

Egalement fondatrice de l'associationCinéma et mémoire, Habiba Djahnine a dirigél'atelier Béjaïa doc, qui a permis de formerdepuis 2007 plusieurs jeunes réalisateurs defilms documentaires et d'organiser des ren-contres dans la ville de Béjaïa.

R. C.

EEmmmmee bbéénnééffiicciieerraa dd''uunnssuuiivvii ppeerrmmaanneenntt

L'Universitéd'Alger classifiéecomme monumenthistorique

Le ministère de la Culture aprocédé à la classification del'Université d'Alger commemonument historique, «enréponse aux appels des anciensde cette Université», a indiquéun communiqué du ministère dela Culture.

Le ministère de la Cultureavait conclu un accord avec leministère de l'Enseignementsupérieur et de la Recherchescientifique portant sur la classi-fication de la Faculté centralecomme monument historique«sous l'égide du Premierministre, Abdelmalek Sellal».

La Faculté centrale bénéficie-ra «d'un suivi permanent desservices spécialisés dans la res-tauration, la réfection et le suivi»auprès du ministère de laCulture, a indiqué le communi-qué, précisant que l'opérations'inscrit dans le cadre de «lapolitique du secteur de la culturerelative au recensement dessites historiques et archéolo-giques».

L'opération intervient à l'is-sue de la rencontre d'un grouped'universitaires, la semaine der-nière, qui avaient convenu de lanécessité de protéger la Facultécentrale d'Alger et de veiller à sarestauration et classification et àla préservation de sa documen-tation.

Le groupe de l'Universitéd'Alger avait adressé une requê-te en vue de classifier cet édificeculturel patrimoine historiqueappelant la corporation universi-taire à préserver le site et sonhéritage documentaire.

L'Université d'Alger seraclassée par les services compé-tents du ministère de la Cultureainsi que les «contenus scienti-fiques dont elle dispose».

La Faculté centrale fait l'objetde travaux de réfection assuréspar un «bureau d'études spécia-lisé». Il s'agit de la première uni-versité en Algérie créée en 1909.Nombre de personnalités algé-riennes y ont suivi leur cursusuniversitaire à l'instar du prési-dent du Gpra, BenyoucefBenkhedda, diplômé en 1951 decette université qui porte sonnom.

R. C.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" L'argent ne fait pas le bonheur despauvres."

ColuchePage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

" Dieu a créé les riches pour don-ner aux pauvres le paradis en spec-tacle. "

Christiane Singer

FEMMES

C ontrairement aux promesses de cer-tains régimes minceur, le citron n'estpas un fruit miraculeux qui fait maigrir!

Mais ses vertus anti-infectieuses et circula-toires, elles, sont bien réelles. Le point surtoutes les vertus de votre agrume du printemps.

Les vertus médicinales du citronAujourd'hui, il est associé aux stars les plus

en vue d'Hollywood, qui l'ont mis à la modepour maigrir. Mais cet agrume né en Himalayamérite d'être mieux connu, ainsi que ses nom-breuses variétés: limette, combava, calamon-din, kumquat ou cédrat. Car, s'il lui manque lapropriété pour laquelle il est tant vanté, celle defaire perdre du poids, il regorge de vertus médi-cinales intéressantes.

Le citron soulage hémorroïdes et jambes lourdes

Le citron améliore la circulation, notamment

celles des petits vaisseaux. Ses composés fla-vonoïdes renforcent leurs parois et diminuentleur perméabilité. Et son essence renferme descoumarines, qui fluidifient le sang et facilitentdonc son écoulement. En cas de crise aiguë :prendre 1 ou 2 gouttes d'huile essentiellemélangées à du miel ou à de l'huile alimentaire,2 ou 3 fois par jour pendant une semaine; enprévention: 2 -gouttes par jour pendant 2 à 3semaines.

Le citron prévient les maladiescardiovasculaires

"Le citron est riche en fibres solubles, quidiminuent le passage du cholestérol au traversde la paroi intestinale", souligne notre spécialis-te. En stimulant la production de la bile, le citronfavorise aussi la dégradation du cholestérol enacides biliaires ainsi que son évacuation. Uneaction que vient renforcer la vitamine C, enquantité très élevée (52 mg/100 g). Prendre son

zeste en infusion ou de l'huile essentielle (HE),à raison de 2 gouttes par jour pendant 2 à 3semaines, et compléter avec du jus de citronfrais (1 à 2 citrons par jour, dans un verred'eau).

Le citron stoppe les petitssaignements

Si le citron est un fluidifiant du sang lorsqu'ilest ingéré, appliqué localement, il arrête lespetits saignements. Il est en effet riche en cal-cium, un élément clé dans la coagulation dusang. Une vertu bien utile pour les soins de labouche, en cas de gingivites par exemple.

Le citron soigne les peaux grasse et rends les cheveux brillants

"Le citron régule le sébum de la peau et descheveux, favorise la circulation et régénère lestissus". Préférez le jus de citron à l'huile essen-

tielle, très photosensibilisante. Pour les soins

de peau, vous pouvez intégrer le jus (à raison

de 1 cuillère à café) à un masque frais à l'avo-

cat ou au potimarron.

Actu-femmes

D e nombreuses études ont prouvé lesbienfaits des aliments antioxydants surla santé. Clés de la longévité, quelles

sont leurs vertus ? Pourquoi sont-ils indispen-sables ?

Les antioxydants :qu'est-ce que c'est ?

Véritables alliés santé, les antioxydantspermettent de lutter contre les radicaux libresqui, s'ils sont trop nombreux dans l'organisme,sont nocifs pour les cellules, favorisent le

vieillissement de la peau ainsi que les maladieschroniques. Vitamine A, C, E, minéraux (zinc),coenzyme Q10, lycopène, chaque antioxydantpossède une fonction et empêche ainsi les radi-caux libres de se développer en trop grandnombre.

Où les trouve-t-on?Il faut savoir qu'il y a deux types d'antioxy-

dants : les endogènes, présents dans notreorganisme et les exogènes apportés par cer-tains aliments. Largement représentés dansnos assiettes, les antioxydants comme la vita-

mine C sont présents dans les agrumes et cer-tains petits fruits rouges.

Quels sont les alimentsantioxydants à fort potentiel?

Sur la plus haute marche du podium, onretrouve le pruneau. Il est le fruit le plus riche enantioxydants (et donc à consommer sansmodération), suivi du raisin, de la mûre, de lafraise, du chou frisé et des épinards. Les broco-lis ferment la marche. C'est donc LA liste incon-tournable à inscrire sur un pense-bête. Ellevous aidera à vous refaire une santé et à adop-ter une alimentation plus saine.

Halte au vieillissement de la peauLes radicaux libres accélèrent le vieillisse-

ment de la peau. Résultat: elle s'altère et s'abî-me prématurément. Pour ralentir la formationde ces molécules néfastes, on ne se prive pasd'aliments riches en antioxydants. Dans nosassiettes, on fait la part belle à la vitamine C,antioxydant le plus efficace qui agit égalementcontre les maladies cardiovasculaires.

Une bonne protection oculaireBonne nouvelle : toutes les molécules anti-

oxydantes protègent la vision. On consommedonc sans modération du chou-fleur. Cet ali-ment évite ainsi un risque avéré de cataracte.Apprenez aussi à consommer du jaune d'œuf,des carottes et des épinards, riches en lutéine.Ces aliments ralentissent les risques de dégé-nérescence oculaire.

Abaisser le taux de cholestérolLorsque que les graisses s'oxydent, cela

peut être néfaste pour les vaisseaux san-guins. Pour éviter ce problème, on abuse desaliments de couleur jaune et rouge (poivrons,tomates, pêches) pour diminuer le taux demauvais cholestérol dans le sang. Ces ali-ments limitent aussi le risque de maladiescardiovasculaires.

La grenade: l'allié belle peauLa grenade est très riche en polyphénols,

ce qui propulse ce fruit au rang des antioxy-dants les plus puissants. La grenade est eneffet l'uns des ennemis jurés des radicauxlibres. Elle améliore par ailleurs l'éclat du teintet le rend plus lumineux. A noter que la gre-nade s'utilise beaucoup en soin visage etcorps.

Beauty food

Les aliments antioxydants

Réfugiées dans un camp de Yola, à l'est du Nigéria, des milliersde femmes survivent après avoir perdu leurs maris massacréspar la secte islamique Boko Haram. Le phénomène de l'exil estune des conséquences directes aux attaques incéssantes de la

secte envers les populations. Les femmes sont d'ailleurs les premièresvictimes, comme le confirme les enlèvements fréquents qui s'élèventdésormais à 2000 personnes selon Amnesty International. Ayant toutperdu, ces Nigérianes ont donc trouvé refuge dans la capitale administra-tive de l'Etat d'Adamawa, à l'est du pays. Sur place, les reporters deFrance 24, Jonathan Walsh et Caroline de Camaret, ont receuilli les témoi-gnages de quelques rescapées, qui racontent leur quotidien auprès desdjihadistes : «De 6 heures du matin à midi, on devait se rassembler pourécouter des prêches. Après ça, on rentrait à la maison pour préparer desrepas, mais nous, on ne pouvait même pas manger». Une autre réfugiée,Anna Gebriel, raconte la chance qu'elle a eu lors du massacre de son vil-lage : «Grâce à Dieu, j'ai réussi à prononcer quelques mots en arabe.Alors, leur émir a dit «on te mettra pas en prison.»

Depuis l'allégeance du groupe terroriste BokoHaram à l'Etat islamique, le Nigéria subit lespires atrocités. Des reporters de France 24 ontrecueilli des témoignages de plusieursNigérianes persécutées et forcées de fuir leur vil-

Terrorisme

Bien-être

Le citron, votre agrume détox

Les Nigérianes, premières victimes de Boko Haram

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SPORTS18 N° 1343 - Ven. 3 - Sam. 4 juillet 2015Les DEBATS

La formation de l’Entente de Sétif aréussi une belle opération en enga-geant l’ex-international et défenseur dela JS Kabylie, Djamel Benlamri, libéré

par le président, Mohand Cherif Hannachiaprès les problèmes qu’il a vécus avec lesfans la saison passée. Les dirigeants del’Entente, qui étaient en concurrence avec sonancien club, le NAHD qui souhaitait le récupé-rer, ont réussi donc à faire signer celui quiaurait pu être l’attraction du marché des trans-ferts de cet été. Les responsables de la forma-tion des Hauts-Plateaux ont su s’y prendre etlaissé le joueur se charger lui-même de rame-ner sa lettre de libération. Le présidentHannachi avait été clair sur ce point avecBenlamri en lui confiant qu’il accordera ledocument avec un prix raisonnable s’il retour-ne au NAHD, tandis que s’il se rendait vers unautre club, c’est ce dernier qui doit négocier salettre de libération. Quoi qu’il en soit, Benlamrisera un renfort de choix pour la formation séti-

fienne qui jouera sur tous les fronts cette sai-son, qui souhaite aller le plus loin possible enLigue des champions d’Afrique, même si ellea débuté difficilement avec une défaite lors dupremier match face à l’USM Alger. Le joueurdevrait remplacer le départ du capitaineMellouli qui s’est rendu en Arabie Saoudite oùil a signé un contrat juteux. Par ailleurs, ladirection est aussi en contacts avancés avecle défenseur du Club Africain, Belkaraoui,avec lequel elle s’est entendue. Il devraitrejoindre l’ESS à titre de prêt. Le présidentHammar a donc mis le paquet pour renforcerl’effectif afin de jouer les premiers rôles enchampionnat et en compétition africaine la sai-son prochaine. Le coach, KheireddineMadoui, devrait, d’ailleurs, s’en réjouir lui quis’est plaint des manques dans certains com-partiments, d’où la défaite face à l’USMA qui asurpris plus d’un.

Imad M.

ES Sétif

Benlamri engagé pour deux ans

USM Blida

L’entraîneurBenchadli défend ses choix

Le nouvel entraîneur de l’USM Blida,Djamel Benchadli, a encensé les quatrejoueurs qu’il a fait venir du MC Oran (L 1,Algérie), promettant qu’ils seront d’un bonapport pour le promu en Ligue 1 algériennede football, après que leur transfert a susci-té des critiques dans l’entourage de la for-mation de la ville des Roses. Benchadli, quia entraîné l’ASM Oran la saison passée et leMC Oran pendant celle d’avant, a été derriè-re la venue de Fekih, Djaâdane, HichemCherif et Heriat à l’USMB. «Pour Fekih etDjaâdane, ce sont deux espoirs du footballalgérien, leur engagement est un boninvestissement pour le club. Je les connaisassez bien pour les avoir eu sous ma coupedurant l’avant-dernière saison. Certes, ilsn’ont pas beaucoup joué au cours de l’exer-cice passé, mais c’était un choix de l’entraî-neur qui n’obéissait pas à des considéra-tions techniques», a déclaré Benchadli enconférence de presse. «Fekih est un buteurqui a de l’avenir, alors que Djaâdane excel-le par sa polyvalence. Il peut évoluer entant qu’arrière droit, arrière central etmilieu récupérateur», a-t-il ajouté.S’agissant de Hichem Cherif et Heriat, letechnicien oranais a rappelé qu’il s’agit dedeux cadres du MCO, rassurant sur le plus«qu’ils devraient apporter aux Vert etBlanc». Evoquant les deux autres recruesdes Blidéens au cours de l’actuel mercato,à savoir Laïfaoui (ex-USM Alger) et Mesfar(ex-CA Bordj Bou-Arréridj), l’entraîneur n’apas tari d’éloges sur les deux joueursaussi. «Laïfaoui n’est pas à présenter, c’estun ex-international dont l’expérience noussera certainement très utile, quant àMesfar, qui a évolué en sélection olym-pique, on m’a dit que du bien de lui», a pré-cisé Benchadli.

L’entraîneur Abdelkader Amrani, quivient de s’engager avec Al-Raed pension-naire de la 1re division de football en Arabiesaoudite, travaillera avec un staff tech-nique 100% algérien, a-t-on appris jeudiauprès de l’intéressé. «Il y aura avec moil’entraîneur adjoint Arab, l’entraîneur des

gardiens de but, Cheriet et le préparateurphysique Adda», a indiqué Amrani. «Lesdeux premiers nommés ont déjà travaillé àmes côtés respectivement au MO Béjaïa età l’USM Annaba, alors que le troisième estun technicien algérien né en France que ladirection de mon nouveau club m’a propo-

sé et que j’ai accepté», a-t-il précisé. Aprèsune saison réussie avec le MOB en luioffrant un trophée historique en Couped’Algérie et une deuxième place en cham-pionnat de Ligue 1, Amrani a répondu favo-rablement à la proposition du club saou-dien.

Al-RRaed, Arabie Saoudite

Un staff technique algérien pour Amrani

Le président du MC Alger, Abdelkrim Raïssi, a indiqué, jeudi,qu’il ne désespérait pas d’engager l’attaquant du MC El-Eulma, WalidDerrardja, meilleur buteur de la Ligue 1 algérienne de football la sai-son passée. «Je n’ai toujours pas écarté la piste de Derrardja, malgréle refus de son club de nous le céder. J’attends l’évolution du parcoursdu MCEE en Ligue des champions d’Afrique pour éventuellementrelancer les discussions avec les responsables de ce club», a décla-ré Raïssi. Contrairement au MCA qui a réussi à se maintenir parmil’élite, le MCEE, pourtant meilleure attaque du championnat, a étérelégué en L2, ce qui a motivé plusieurs clubs, dont celui de la capi-tale, à convoiter le goleador de la saison 2014-2015 avec 17 buts.Mais malgré le désir du joueur de changer d’air, il a buté sur le refusde ses dirigeants qui misent énormément sur lui dans la phase depoules de la Ligue des champions pour laquelle le club des hauts pla-teaux s’est qualifié pour la première fois de son histoire. «Nous sui-vons avec intérêt le parcours du MCEE en Ligue des champions, car

si l’équipe venait à compromettre ses chances, ce que nous ne luisouhaitons pas au passage, dans la course à la qualification au der-nier carré, ses responsables pourraient changer d’avis à propos deDerrardja», a encore dit le patron mouloudéen. Les Vert et Rouged’El-Eulma ont raté leur entrée en phase de poules en s’inclinant surle terrain d’El-Merreikh du Soudan (2-0) vendredi passé. Ils accueille-ront les voisins de l’ES Sétif le 11 juillet pour le compte de la 2e jour-née. Outre Derrardja, le Doyen souhaite également renforcer sa ligneoffensive par l’engagement de l’international éthiopien, SalaheddineSaid, a réitéré Raïssi. Mais pour ce joueur aussi, il devra avoir le bonde sortie de son équipe égyptienne Al-Ahly du Caire avec lequel il estsous contrat. Le club algérois a assuré jusque-là les services de cinqéléments : le gardien de but Jonathan Matijas (ex-USM Bel-Abbès),Abdelmalek Mokdad (ex-RC Arbaâ), Abdelghani Demmou (ex-ESSétif), Kheireddine Marzougui (ex-RC Relizane) et Rachid Bouhenna(ex-Constantine).

MC Alger

Le club ne désespère pas de recruter Derrardja

Le défenseur international algérien du Stade de ReimsAissa Mandi intéresse fortement l’AS Rome malgré le démenti duprésident «stadiste» Jean-Pierre Caillot, affirme ce mercredi le siteitalien spécialisé Calciomercato. Selon la même source, le défen-seur algérien de 23 ans est suivi par l’AS Rome et d’autres clubseuropéens pour sa flexibilité tactique qui lui permet de jouer à lafois à droite et dans l’axe. Le président du Stade de Reims, avaitqualifié, lundi, «d’intox» les informations rapportées par lesmédias italiens selon lesquelles l’AS Rome voudrait engagerMandi. Outre l’AS Rome, le footballeur algérien est dans le radar

de plusieurs autres clubs italiens : la Fiorentina, le Torino, etl’Udinese. En Angleterre, les équipes de Newcastle United etWatford FC ont déjà demandé des informations, alors qu’enFrance, il est dans les calepins de Saint-Etienne. D’aprèsCalciomercato, les négociations officielles entre l’AS Rome et lesdirigeants du Stade de Reims n’ont pas encore commencé. Souscontrat jusqu’en 2017 avec le club champenois au sein duquel il afait ses débuts, Mandi avait exprimé en mai dernier son souhait dechanger d’air après une bonne saison avec le Stade de Reimsponctuée par six buts inscrits.

Reims L’AS Rome lorgne Mandi

MC Oran

L’Assemblée générale des actionnaires fixée au 9 juillet L’assemblée générale ordi-

naire des actionnaires de la socié-tés sportive par actions (SPA) duMC Oran se tiendra le 9 juillet encours, a-t-on appris jeudi auprès dela direction du club de Ligue 1 algé-rienne de football. Outre la présen-tation par le président AhmedBelhadj de ses bilans moral etfinancier, le rendez-vous sera uneoccasion pour le premier respon-sable mouloudéen d’évoquerd’autres sujets, notamment les pro-

blèmes financiers auxquels fait faceson administration, précise lamême source. Récemment, Belhadja lancé un appel aux autoritéslocales d’Oran pour venir en aideau club, indiquant qu’il s’étaitretrouvé «seul à faire face à larécurrente crise financière» quifrappe le MCO. Le président mou-loudéen avait succédé à YoucefDjebbari aux commandes de laSPA-MCO l’été passé, après avoirreçu des assurances de la part des

autorités locales de l’aider dans samission, a-t-il rappelé. Avant l’as-semblée générale de jeudi pro-chain, Belhadj n’écarte pas l’idéede jeter le tablier si «toutes les par-ties concernées ne s’impliquent pasdans le règlement des problèmesdu club», a-t-il menacé dans desdéclarations à la presse. Pour sapremière saison à la tête de la for-mation d’El-Bahia, Belhadj a réussi àqualifier son équipe à la prochaineédition de la Coupe de la

Confédération africaine de football(CAF) après dix ans d’absence de lascène continentale. LesMouloudéens ont terminé à la troi-sième place au classement duchampionnat. En prévision de la sai-son à venir, il a réussi à faire prolon-ger son contrat à l’entraîneur fran-çais, Jean Michel Cavalli. Il a égale-ment engagé huit nouveaux joueurs: Moussi (US Chaouia), Ziad (CRBAïn Fekroun), El Ogbi (USM Bel-Abbès), Aïch (AS Khroub),

Bouhaniche (Deportivo Leganes/D3Espagne), Benyahia (CA Batna),Alieu Darbo (FC Mosta/division 1maltaise) et Hamza Demane (USChaouia). L’attaquant libyenMohamed Zaâbia a, quant à lui, réin-tégré les rangs du MCO après avoirété prêté à l’Ittihad Tripoli en janvierdernier. Le club oranais entamera laprochaine saison footballistique endéplacement face au champion entitre l’ES Sétif, le week-end du 14 et15 août.

Page 17: Les DEBATSTrois morts par balle pour une parcelle … debats.pdfcachir a été retirée à la vente dans les wilayas de Batna et Khenchela à la suite de la détec-tion, il y a une

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 26 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 25 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 27 °C

Un réseau criminel démantelé

2,5 kg d'héroïne saisis à Alger

Un réseau criminel composé de cinqindividus dont quatre de nationalitéétrangère impliqués dans des affairesliées au trafic de drogue a été déman-telé cette semaine par les éléments dela police judiciaire de la Sûreté de lawilaya d'Alger permettant la saisie de2,5 kg d'héroïne, a indiqué un commu-niqué des services de la Sûreté natio-nale. L'opération a été rendue possible surla base d'informations parvenues auservices de la police judiciaire de laSûreté de la wilaya d'Alger faisant étatd'un trafic de drogue dans un quartierde la capitale par des personnes nonidentifiés. Les éléments de la police ont arrêtédeux individus en flagrant délit dont unde nationalité étrangère et saisi unequantité de drogue dure estimée à103,5 g d'héroïne. Après investigations et finalisation detoutes les procédures légales, il a étéprocédé à la perquisition du domiciledu ressortissant étranger et d'une caved'un immeuble et la saisie de 2,398 kgd'héroïne, portant la quantité globalesaisie à 2,5 kg d'héroïne. 21 téléphones portables, un ordinateurportable, une carte mémoire et uncoffre en bois contenant une sommed'argent en dinars et une autre sommeen devises, ont été saisis. Les mis encause ont été présentés devant la juri-diction territorialement compétente.

R. R.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Kif et carburant

Importantes saisies parl'armée

Plus de 200 kilogrammes de kif traité etplus de 8 000 litres de carburant desti-nées à la contrebande ont été saisis,jeudi, par les éléments de l'ANP àl'ouest et l'est du pays, a indiqué hier leministère de la Défense nationale(MDN) dans un communiqué. «Dans le cadre de la sécurisation desfrontières et de la lutte contre la crimina-lité organisée, des éléments desgardes-frontières relevant respective-ment des secteurs opérationnels deTébessa, Souk Ahras et El Tarf (5ème

région militaire) ont saisi, hier, des quan-tités de carburant s'élevant à 8 216 litresdestinées à la contrebande et neufvéhicules», précise le MDN. Par ailleurs, des gardes-frontières rele-vant du secteur opérationnel deTlemcen (2ème Région militaire) ont saisi,de leur côté, 201,6 kilogrammes de kiftraité.

R. N.

Tissemsilt

Trois morts par balle pourune parcelle de terre

Un quinquagénaire a usé d'une arme àfeu, mercredi soir, dans la localité deLaâyoune (Tissemsilt), tuant troismembres de sa famille suite à un litigeautour d'une parcelle de terre, a-t-onappris jeudi, du groupement territorial dela Gendarmerie nationale. Le drame s'est produit au douar Khankennahar, lorsque le mis en cause a faitusage de son fusil, tuant sur le coup sonfrère (50 ans) et ses deux neveux (21 et23 ans). Sitôt son forfait accompli, leprévenu s'est rendu aux éléments de laGendarmerie nationale, signale-t-on.Les dépouilles des victimes ont ététransférées à la morgue de l'établisse-ment public hospitalier de Tissemsilt.Une enquête a été ouverte pour élucidercette affaire.

R. R.

La France a rejetéhier une demanded'asile déposée laveille par le fonda-

teur de WikiLeaks, l'AustralienJulian Assange, reclus depuistrois ans à l'ambassaded'Equateur à Londres, aannoncé la présidence fran-çaise.

«Compte tenu des élé-ments juridiques et de la situa-tion matérielle de M.Assange, la France ne peutpas donner suite à sa deman-de», a indiqué l'Elysée dansun communiqué.

«La situation de M.Assange ne présente pas dedanger immédiat», a aussi faitvaloir la présidence, en souli-

gnant que le fondateur de«ikiLeaks "fait en outre l'objetd'un mandat d'arrêt euro-péen». Julian Assange aexprimé le souhait d'obtenirl'asile en France dans unelettre adressée jeudi au prési-dent François Hollande etpubliée hier dans le quotidienfrançais Le Monde.

Il se décrit dans cette mis-sive comme «un journalistepoursuivi et menacé de mortpar les autorités» américaines«du fait de (ses) activités pro-fessionnelles». «Je n'aijamais été formellement accu-sé d'un délit ou d'un crime dedroit commun, nulle part dansle monde, y compris enSuède et au Royaume-Uni»,

affirme-t-il. Le fondateur deWikiLeaks, qui a fêté son 44e

anniversaire hier, vit reclusdepuis trois ans dans l'am-bassade d'Equateur enGrande-Bretagne pour échap-per à une demande d'extradi-tion vers la Suède, où deuxfemmes l'accusent d'agres-sion sexuelle et de viol, cequ'il a toujours démenti.

Sa demande d'asile enFrance intervient peu aprèsde nouvelles révélations parWikiLeaks de la mise surécoute pendant plusieursannées de plusieurs prési-dents français, dont FrançoisHollande, par l'agence du ren-seignement américain NSA.

R. N.

ÉÉpphhéémméérriiddeess

Du supposé sionisme deKafka à la laïcité établie

Par Nedjma Baya Merabet

Parfois l'éphéméride réserve de bienheureuses surprises. Un hasard quipose un immense auteur étiquetésioniste aujourd'hui par certains, etune loi progressiste devenue sujet àinterprétation réactionnaires ; dansle même jour du calendrier éphéméri-de d'hier. Ainsi, le 3 juillet est le jourde la naissance de Franz Kafka, en1883, mais aussi celui où la loi sur laséparation des Églises et de l'État futvotée en France, pour être adoptée le9 décembre qui suivit. Une coïnci-dence loufoque qui serait commeune figure de style pour dire l'actuali-té immergée dans un absurde qui neconnaît pas de limites à son gro-tesque. C'est donc un esprit torturé,obnubilé par ce qu'il y a de plussombre dans les arcanes de l'organi-sation de la société. C'est unedémarche primaire que de voir dansLe procès ou Le château un simpleréquisitoire contre la hiérarchieadministrative ou la bureaucratiejudiciaire opaque, que l'auteur peintcomme des limbes : Le Procèsévoque la condamnation sans motif,l'exécution d'une sentence clandesti-ne. Est-ce là un exorde à la Shoa, oubien une critique de toute formed'oppression pouvant atteindre qui-conque ? Le faux arpenteur dans Lechâteau est-il un juif qui triche surses compétences ou bien un hommeperdu qui fait tout ce qu'il peut poursurvivre ? Mais n'est-ce pas aussiobtus que de réduire sa pensée à lasimple question juive. Il y a lieu là dereprendre complètement son œuvre,sa correspondance, avec Max Brodnotamment ; son fervent ami partipour la Palestine pour fuir les persé-cutions, et ayant sauvegardé lesouvrages de Kafka contre la volontéde ce dernier. Ces manuscrits sontaujourd'hui patrimoines d'Israël dansla grande bibliothèque de Jérusalem.Quoi qu'il en soit, Kafka ne pouvaitcertainement pas se résumer à unauteur dont les mots ne visaient qu'àdire anonymement la question juive.C'est toute la condition humaine quiest relatée dans ses textes obscures,qui font se noyer un individu enquête de sens et de raisons valablesdans l'inhumanité et l'absurde. Et ilest indéniable que son écrit estd'abord une expression de son être.Une sensibilité extrême qui creuse laréalité pour comprendre ce qu'ellepeut faire de lui. Le processus d'as-similation qu'a vécu Kafka, commede nombreux juifs de l'empireAustro-hongrois, qui avaient obtenuleurs libertés en 1848, que ceux deFrance avaient eu grâce à laRévolution française, était vécu sansproblèmes par l'adolescent. Mais engrandissant, le phénomène fut pensécomme une perte d'identité et derepères par l'auteur. Est-ce pourautant qu'il fut un partisan de lathéorie de la supériorité du «peupleélu» sur les autres, véritable moteurdu sionisme ? Il serait intéressantque les chercheurs se penchent surles réflexions de l'auteur à propos dela loi sur la laïcité en France, pouravoir une vision lucide et globale despositionnements de l'écrivain.L'histoire est au final une continuité.Elle fit d'un grand esprit andalous(Ibn Rochd ) le théoricien de la laïci-té, puis de la France la nation qui laconsacrera institutionnellement parun processus révolutionnaire long,et on finit sur un auteur profondé-ment esthétique et qui pourtant nes'attache qu'à parler de la laideur dumonde, complexe, obscure, et qu'il ya lieu de décortiquer aujourd'huiplus que jamais. Kafka est mort en1924, la même année qu'un certainVladimir Illitch Oulianov, dit Lénine,un révolutionnaire qui en finit unebonne fois avec le clergé oppres-seur. La boucle est bouclée deshasards bien heureux. N. B. M.

Fondateur de WikiLeaks

La France rejette une demanded'asile de Julian Assange

U n individu a été mortellement blessémercredi soir suite à l'agression avecusage de chiens féroces d'un policier

à Aïn Bessam (ouest de Bouira), a-t-onappris jeudi de la direction générale de laSûreté nationale (Dgsn).

«Vers 20h00, un policier, qui s'affairait àcontrôler les documents d'un véhicule aurond-point du centre-ville de Aïn Bessam, afait l'objet d'une agression avec usage detrois chiens féroces dressés contre lui par unindividu», a précisé un communiqué de laDgsn.

«Agissant en légitime défense, le policierà usé de son arme d'où est partie une ballequi l'a atteint à la main gauche avant d'at-teindre l'agresseur», a détaillé la même sour-

ce. Les deux personnes (le policier et l'agres-

seur) ont été évacués en urgence vers l'éta-blissement sanitaire le plus proche pour yrecevoir les soins nécessaires, mais oùl'agresseur a succombé à ses blessures,vers 21h30, selon la même source.

Les services de sécurité de la daïra deAïn Bessam ont, après avoir alerté le procu-reur de la République, ouvert une enquêtepour élucider cette affaire, a-t-on indiqué demême source.

Suite à cet incident, des citoyens se sontrassemblés, en signe de protestation contrele décès de l'individu, devant le commissariatcentral de la ville.

Bilal L.

Suite à l'agression d'un policier à Bouira

Un individu mortellementblessé par balle

GHIR HAK [email protected]