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Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a mis en exergue les progrès et à tous les niveaux enregis- trés par l'Algérie depuis la promulgation de la loi por- tant Charte de la paix et de la réconciliation nationale, lors d'une allocution pro- noncée, hier à Alger, à l'ou- verture d'un atelier interna- tional sur «le rôle de la Réconciliation nationale dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme». N° 1954 - MARDI 11 JUILLET 2017- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Prévention contre l'extrémisme violent et le terrorisme Page 3 Par Saâd Taferka L a nouvelle étape de l’économie algérienne, caractérisée par de multiples challenges générés par la contraction chronique des revenus pétroliers depuis trois ans, devra faire appel à plus d’imagination et du sens de la prospective dans son processus de reconversion et de diversification. Le nouveau gouvernement, présidé par Abdelmadjid Tebboune, a déjà décliné, dans le plan d’action présenté devant les députés des deux chambres du Parlement, les grandes lignes de ce vers quoi doit tendre la nouvelle économie. Mais, les experts nationaux et les gestionnaires de terrain attendent du gouvernement des ins- truments pratiques devant permettre la mise en œuvre réel d’un tel plan d'action. Au-delà de la rationalisation des dépenses - par la limitation des importations, le cibla- ge des subventions publiques et la réduc- tion dans le train de vie de l’Etat et de ses démembrements - l’action du gouverne- ment est surtout attendue dans la nouvelle politique d’investissement, censée générer des richesses, de la fiscalité et de l’emploi dans des créneaux et des segments poten- tiellement porteurs, mais qui sont, jusqu’ici laissés en friche. Le nouveau Code de l’in- vestissement, promulgué en 2016, et les nouvelles missions dévolues aux com- munes quant aux missions de développe- ment local, sont supposés booster un tant soit peu le mouvement d’investissement. Néanmoins, des mesures concrètes dans la réforme des banques et de l’administra- tion sont indispensables pour créer une chaîne solidaire et vertueuse pouvant concourir à un même objectif, celui de la relance de l’appareil de production national et de création d’une nouvelle attractivité au pays dont devront se saisir les partenaires étrangers. Page 4 Messahel loue les vertus de la Réconciliation nationale ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Migrants africains Votre quotidien national Les DEBATS Un atelier de traduction organisé à Jijel L’Exécutif affiche ses divisions Page 15 Le ministre de tutelle reçoit les partenaires sociaux Révision du Code du travail Pour augmenter les revenus de la fiscalité ordinaire Comment concilier compétitivité et droits des travailleurs ? Page 2 La révolte du Rif menace tout le pays Page 24 Maroc Santé, l’heure est à l’apaisement Les revenus de la fiscalité ordinaire devraient pro- gresser grâce à l'accéléra- tion de la modernisation de l'administration fiscale par la généralisation de la gestion électronique de l'impôt, et à travers le ren- forcement de la lutte contre la fraude et l'éva- sion fiscales, a indiqué, hier à Alger, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya. Page 6 La caravane littéraire Mouloud-Mammeri entame ses activités Le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, semble profiter de cette période d'été pour opérer une véritable cure estivale au sein de son secteur. Depuis une semaine, les différents syndicats et autres partenaires sociaux sont reçus dans ce département, connus pour ses grèves et interminables mouvements de protestation. Renforcement de la lutte contre la fraude Page 5

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Le ministre des Affairesétrangères, AbdelkaderMessahel, a mis enexergue les progrès et àtous les niveaux enregis-trés par l'Algérie depuis lapromulgation de la loi por-tant Charte de la paix et dela réconciliation nationale,lors d'une allocution pro-noncée, hier à Alger, à l'ou-verture d'un atelier interna-tional sur «le rôle de laRéconciliation nationaledans la prévention et lalutte contre l'extrémismeviolent et le terrorisme».

N ° 1 9 5 4 - M A R D I 11 J U I L L E T 2 0 1 7 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Prévention contre l'extrémismeviolent et le terrorisme

Page 3

Par Saâd Taferka

La nouvelle étape de l’économiealgérienne, caractérisée par demultiples challenges générés parla contraction chronique des

revenus pétroliers depuis trois ans, devrafaire appel à plus d’imagination et du sensde la prospective dans son processus dereconversion et de diversification.

Le nouveau gouvernement, présidé parAbdelmadjid Tebboune, a déjà décliné,

dans le plan d’action présenté devant lesdéputés des deux chambres du Parlement,les grandes lignes de ce vers quoi doittendre la nouvelle économie. Mais, lesexperts nationaux et les gestionnaires deterrain attendent du gouvernement des ins-truments pratiques devant permettre lamise en œuvre réel d’un tel plan d'action.Au-delà de la rationalisation des dépenses- par la limitation des importations, le cibla-ge des subventions publiques et la réduc-tion dans le train de vie de l’Etat et de sesdémembrements - l’action du gouverne-ment est surtout attendue dans la nouvellepolitique d’investissement, censée générerdes richesses, de la fiscalité et de l’emploidans des créneaux et des segments poten-

tiellement porteurs, mais qui sont, jusqu’icilaissés en friche. Le nouveau Code de l’in-vestissement, promulgué en 2016, et lesnouvelles missions dévolues aux com-munes quant aux missions de développe-ment local, sont supposés booster un tantsoit peu le mouvement d’investissement.Néanmoins, des mesures concrètes dansla réforme des banques et de l’administra-tion sont indispensables pour créer unechaîne solidaire et vertueuse pouvantconcourir à un même objectif, celui de larelance de l’appareil de production nationalet de création d’une nouvelle attractivité aupays dont devront se saisir les partenairesétrangers.

Page 4

Messahel loue les vertus dela Réconciliation nationale

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Migrants africains

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Un atelier de traduction organisé à Jijel

L’Exécutif afficheses divisions

Page 15

Le ministre de tutelle reçoit les partenaires sociaux

Révision du Code du travail

Pour augmenter les revenusde la fiscalité ordinaire

Comment concilier compétitivitéet droits des travailleurs ?

Page 2

La révolte du Rifmenace tout le pays

Page 24

Maroc

Santé, l’heure est à l’apaisement

Les revenus de la fiscalitéordinaire devraient pro-gresser grâce à l'accéléra-tion de la modernisationde l'administration fiscalepar la généralisation de lagestion électronique del'impôt, et à travers le ren-forcement de la luttecontre la fraude et l'éva-sion fiscales, a indiqué,hier à Alger, le ministredes Finances,Abderrahmane Raouya.

Page 6

La caravane littéraireMouloud-Mammerientame ses activités

Le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, semble profiter de cette période d'été pour opérerune véritable cure estivale au sein de son secteur. Depuis une semaine, les différents syndicats et

autres partenaires sociaux sont reçus dans ce département, connus pour ses grèves etinterminables mouvements de protestation.

Renforcement de lalutte contre la fraude

Page 5

2 Les DEBATS N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017

EVENEMENT

L e ministre des Affaires reli-gieuses, Mohamed Aïssa aannoncé à Alger l'ouverture

prochaine d'un portail électronique,en vue de permettre aux famillesdes hadjis de suivre leurs mouve-ments dans les Lieux Saints, grâceà des puces électroniques gratuitesqui remplaceront les bracelets élec-troniques «objet d'une grande polé-mique».

M. Aïssa a annoncé, au forum duquotidien El Moudjahid, la tenued'une rencontre prévue hier avec ledirecteur de l'Office national du Hadjet de la Omra (Onho), YoucefAzzouza, «en vue d'évoquer le nou-veau parcours électronique consis-tant en un portail électronique relié àdes ordinateurs en Algérie poursuivre les mouvements des hadjis àLa Mecque, à Médine et à Djeddah,outre des appareils électroniquesafin de suivre les mouvements deshadjis également au niveau desaéroports de départ servant à l'en-registrement électronique des had-jis.

«Un portail sera prochainementouvert au profit des citoyens» afinde permettre aux familles de suivreles mouvements de leurs prochesau niveau des Lieux Saints, grâce à«une puce électronique contenantdes informations biométriques four-nies par les autorités saoudiennespour remplacer le bracelet électro-nique qui a suscité une grande polé-mique et a ajouté des frais supplé-mentaires au pèlerin», a-t-il dit.Concernant les frais du Hadj pourcette saison, M. Aïssa a affirméqu'ils «tournent autour de 496 000DA, montant le plus bas par rapportaux autres pays», ajoutant quel'Etat s'acquittait d'une partie dubillet, en remboursant au pèlerinprès de 800 euros, soulignant queses services avaient réussi à«réduire les frais de location deslogements à La Mecque au plusbas niveau».

Tous les sites d'hébergementseront proches des Lieux Saints(moins de 900 mètres), à raison decinq hadjis par chambre, soit quatre

mètres carrés pour chaque pèle-rin», a-t-il souligné, précisant que65% des hadjis étaient des per-sonnes âgées.

Le responsable a insisté sur laprise de toutes les précautionsnécessaires, dans l'éventualité oùles travailleurs d'Air Algérie déci-daient d'entamer une grève, préci-sant que la réduction de la périodede séjour dans les Lieux Saints nesignifiait aucunement la réductiondes frais du Hadj.

Evoquant la révision à la haussedu nombre des hadjis, estimésdepuis 2013 à près de 36 000 pèle-rins, le ministre des Affaires reli-gieuses a déclaré : «Nous atten-dons le recensement officiel de lapopulation en Algérie en 2018, puisnous engagerons des négociationsavec le ministre saoudien du Hadjet nous déciderons du quota adé-quat au nombre global de la popula-tion algérienne».

Concernant la saison 2016, M.Aïssa a affirmé qu'elle était «réus-sie, à l'exception des difficultés

enregistrées dans l'application dunouveau règlement», annonçantqu'il avait mis fin aux fonctions de«quatre cadres relevant du ministè-re et de l'Onho pour incompéten-ce».

Commentant l'enterrement d'unimam au niveau d'une mosquéedans la wilaya de Chlef, le ministrea indiqué que les rapports qui luisont parvenus affirmaient que leconcerné avait été enterré à proxi-mité de la mosquée et non à l'inté-rieur, soulignant que «le wali a ins-truit l'ouverture d'une enquête» surcette affaire.

Dans un autre contexte, M.Aïssa a annoncé la promulgation dedeux textes d'application avant lafin 2017 pour l'encadrement de l'ac-tion des mosquées au titre du sta-tut de la mosquée, promulgué en2013, comprenant sept textes d'ap-plication dont cinq promulgués jus-qu'à présent et dont l'objectifconsistait à prémunir les mosquéescontre les tendances contraires auréférent religieux national, consacré

dans le plan d'action du gouverne-ment et adopté par le Parlement.

Le ministre a annoncé l'institu-tion officielle de l'Académie isla-mique de jurisprudence (fiqh) avantdécembre 2017, devant être com-posée de savants en jurisprudenceislamique et d'académiciens de dif-férentes spécialités chargés desoumettre leurs recherches aux ins-tances de la fatwa : à savoir lesconseils scientifiques de wilaya, leConseil scientifique national et leHaut conseil islamique (HCI).

Evoquant le secteur des wakfs,M. Aïssa a indiqué que les bienswakfs récupérés étaient suffisantspour la réalisation du développe-ment économique, ajoutant que «ledéfi actuel consiste à sortir, avantnovembre 2017, avec un modèled'investissement islamique généra-teur de profits et destiné auxclasses vulnérables de la société».M. Mohamed AÏssa a affirmé que ledossier de la secte Ahmadiya enAlgérie «est clos».

R. N.

Lieux Saints de l'Islam

Un portail électronique pour suivre les mouvements des hadjis

Par Nabil Benali

Début juin, le ministrede l'Intérieur,Noureddine Bedouiaffirmait que le gou-

vernement planchait sur un pro-jet de loi pour dispenser rési-dence et permis de travail auximmigrants africains. Uneannonce qui a été suivie par unecampagne (spontanée ?) sur lesréseaux sociaux visant à com-battre les expressions d'hostili-té, voire de racisme, à l'encontrede ces migrants. Côté médias,l'annonce a été reprise par lapresse internationale, tandisque les commentaires locauxétaient mitigés entre accueil àcette régularisation de fait del'immigration clandestine etavertissement sur les consé-quences économiques etsociales d'un fait tout à fait nou-veau en Algérie. Ahmed

Ouyahia déclare, à ce propos,dans son interview à EnnaharTV, que l'Algérie n'a pas pourhabitude d'accueillir des tra-vailleurs étrangers et que celan'était pas prévu par ses lois. Cequi n'est peut-être pas si vraique cela. Depuis l'indépendan-ce, le pays a fait appel à descentaines de coopérants tech-niques des pays arabes ou despays de l'ex-bloc de l'Est etaujourd'hui encore, desdizaines de chantiers du bâti-ment et des travaux publics sontoccupés par des travailleurschinois ou vietnamiens. Si M.Ouyahia estime que ceux-cin'ont pas une partie algériennepour employeur, mais dessociétés étrangères, cela n'estqu'un problème de forme et nechange rien au fond : des tra-vailleurs étrangers remplissentchez nous pour des activitésrémunérées par les ressources

de la collective nationale. Or,c'est justement ce que proposede codifier le gouvernementTebboune, permettant de pas-ser du recrutement via dessociétés étrangères à desemplois dont les modalitésseraient plus directes. Le chan-gement sera considérable, onne peut le nier, car selon ce quepropose le gouvernement, l'Etataura moins de contrôle sur cenouveau marché du travail quisera prochainement créé. Demême, cela induira une réellemodification dans la démogra-phie de la main étrangère. Enattendant, le ministre del'Intérieur a dit que l'Algérieavait besoin de main-d'œuvredans plusieurs domaines,notamment les infrastructures.Et qu'on s'oppose ou pas àcette main-d'œuvre africaine, ilexiste des dizaines de postesd'emplois dont nos jeunes ne

veulent pas. En face, de nom-breux entrepreneurs, artisans etexploitants agricoles sont trèssatisfaits de cette main-d'œuvreet ne demandent qu'à pouvoirl'employer dans la légalité. Il n'ya qu'à faire un sondage pourêtre étonné des réponses. C'estsûr, cette catégorie du petitpatronat ne serait pas d'accordavec Ahmed Ouyahia.

Se posent alors des choixpolitiques et des arbitrages queAhmed Ouyahia impose désor-mais au chef de l'Etat depuisson intervention publique surcette question. Soit on reste surce qu'on fait déjà et les sociétésasiatiques continuent de nousfaire payer un surcoût pour samain-d'œuvre venue de loin,tout en nous faisant oublier quela qualité et la rapidité de leurtravail n'est pas le fait d'unniveau de qualification seule-ment, mais surtout d'un processinternes à ces entreprises etd'une certaine maîtrise techno-logique et managériale, soit onse souvient que nous sommesd'abord des Africains et qu'uncertain quota de main-d'œuvreafricaine chez nous, nous don-nerait plus de poids et de crédi-bilité dans nos échanges avecnotre voisinage. Sans compterles aspects liés à la culture et àla langue (le français) qui fontque les Algériens sont naturelle-ment portés vers leurs voisinsafricains. Mais avant tout cela,ne sommes-nous pas en trainde perdre de vue l'essentiel ?Car dans cette affaire desmigrants africains, il serait peut-être temps que nos respon-sables, au lieu d'afficher leurschoquantes divisions, agissentdans le sens d'employer priori-tairement la main-d'œuvrenationale. Avec un taux de chô-mage à 10% et une jeunessequi a désappris à respecter lavaleur du travail, il n'est pas nor-mal qu'on se chamaille poursavoir qui de l'Africain ou duChinois est le plus apte à venirbâtir l'Algérie.

N. B.

Que Ahmed Ouyahia en vienne à aborder le sujet des migrants africains avec unetout autre vision que celle défendue par le gouvernement Tebboune indique bien l'ab-sence d'un consensus sur une question finalement plus compliquée que prévue.

Migrants africains

L'Exécutif affiche ses divisionsAffrontements à Tripoliet Benghazi

Le chaos persiste en Libye Par Sofiane Aït Mohamed

C'est l'anarchie totale en Libye.À Tripoli, la capitale ou àBenghazi censées être «libé-rée» des terroristes par les élé-ments de Khalifa Haftar, descombats continuent d'avoir lieuentre forces rivales.Dimanche, des affrontementsont éclaté entre des forcesloyales au Gouvernementd'union nationale (GNA) et desgroupes rivaux dans la régionde Garabulli, à 60 km à l'est dela capitale, selon des témoins.La mission de l'ONU en Libye aexprimé sa «préoccupation».Des milices fidèles à l'ancienchef d'un gouvernement nonreconnu, Khalifa Ghweil, écartédu pouvoir après la formationdu GNA, venues notamment dela ville de Misrata, se sontregroupées ces derniers joursprès de Garabulli. Le GNA avaitmis en garde vendredi desgroupes qu'il a qualifiés de«hors-la-loi-, contre toute avan-cée vers la capitale, ajoutantavoir donné des ordres à sesforces pour repousser touteattaque sur Tripoli. Selon destémoins, les forces loyales auGNA se sont regroupées à leurtour à l'est de la capitale pourrepousser l'offensive de leursrivaux. Des convois de dizainesde chars et de pick-ups armésde canons anti-aériens sontpartis de Tripoli samedi etdimanche vers Garabulli, selonles mêmes sources. Dessources médicales et des ser-vices de sécurité n'étaient pasen mesure d'indiquer dans l'im-médiat s'il y a eu d'éventuellesvictimes dimanche. Les forcesloyales au GNA ont gagné eninfluence fin mai à Tripoli aprèsavoir chassé leurs rivaux despositions qu'ils occupaient,notamment dans le sud de lacapitale. Six ans après la révol-te ayant mis fin à la dictature deMouammar Kadhafi, la Libyereste engluée dans une intermi-nable crise de transition, victi-me d'une insécurité persistan-te, d'une économie en lam-beaux et de rivalités politiquesincessantes.

S. A. M.

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ÉVÈNEMENTN° 1954 - Mardi 11 juillet 2017 Les DEBATS

Prévention contre l'extrémisme violent et le terrorisme

Messahel loue les vertusde la Réconciliation nationale

Par M. Ait Chabane

Selon le ministre, laréconciliation initiée parle président de laRépublique, Abdelaziz

Bouteflika, outre le rétablissementde la paix et de la sécurité aprèsune décennie de feu et de sang, apermis d'amorcer une «forte»dynamique socio-économique enAlgérie. «C'est un choix qui a étéfait par le peuple algérien dès l'ap-

parition de la violence terroriste etde l'affirmation de la volonté despromoteurs de cette violence d'en-traîner tout le peuple dans la voiede la confrontation fratricide et del'autodestruction», a-t-il dit, souli-gnant que «ce choix s'est graduel-lement affirmé à travers les poli-tiques de la rahma et de Concordecivile». Tout en mettant l'accentsur le caractère prioritaire eturgent de la Réconciliation natio-nale tel que perçu par le Président

Bouteflika depuis son avènementà la magistrature suprême en1999, le ministre des Affairesétrangères a rappelé que cette loia été plébiscitée à une «écrasan-te majorité», d'abord pour la loiportant Concorde civile en 1999 etpuis celle de la Réconciliationnationale en 2005. Toutefois, lechef de l'Etat «répétait avec forceet conviction que la Réconciliationnationale ne représente ni unabandon ni une désertion, mais

un choix civilisationnel de notrepeuple», a tenu à expliquerAbdelkader Messahel, pour direque le peuple algérien avait optépour la paix et la sérénité. Plusexplicité, le ministre des Affairesétrangères a indiqué que laRéconciliation nationale «s'estainsi imposée comme l'un desmoyens pacifiques portés par lesvaleurs les plus élevées dont lespeuples disposent pour se démar-quer dans les moments difficiles,à savoir la tolérance, le respectmutuel dans la diversité, la com-passion, la compréhension, la clé-mence et la générosité».Abordant le fondement juridiquede la loi sur la Réconciliationnationale, Abdelkader Messahel aattesté qu'elle s'est effectuée dansle respect de la Constitution et deslois de la République, en prenantcompte de l'urgence de cesserl'effusion de sang et la préserva-tion des droits des citoyens et desvictimes du terrorisme, notam-ment. «Il s'agit de la nécessitéd'une solidarité agissante de l'en-semble de la communauté natio-nale avec toutes les victimes de latragédie nationale, sans exceptionet sans distinction», a ajouté leministre, pour dire toutes lesmesures prises par les pouvoirspublics dans le cadre de l'indemni-sation des victimes du terrorismeet leur prise en charge sur lesplans psychologique, social etéconomique. En conclusion, lepremier responsable de la diplo-matie algérienne a résumé auxparticipants à cet atelier interna-tional que l'Algérie qui a souffertdes années durant des affres duterrorisme a su se transcender etse remettre sur le chemin dudéveloppement et de la prospéritésouverainement. Une expériencequi fait d'elle un pionnier de la lutteantiterroriste et de la préventionde toutes formes de violence, enapportant sa précieuse contribu-tion aux efforts internationaux etrégionaux en la matière.

M. A. C.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a mis en exergue les progrès età tous les niveaux enregistrés par l'Algérie depuis la promulgation de la loi portant Chartede la paix et de la Réconciliation nationale, lors d'une allocution prononcée, hier à Alger, àl'ouverture d'un atelier international sur «le rôle de la Réconciliation nationale dans laprévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme».

L a volonté de l'Algérie departager son expérience etson rôle en matière de lutte

contre le terrorisme, l'extrémismeviolent et la déradicalisation ainsique la promotion de laRéconciliation nationale, a étéexprimée à maintes reprises,notamment à l'occasion des diffé-rentes rencontres et colloquesinternationaux que le pays a initiésdans ce sens.

L'Algérie qui abrite actuelle-ment un Atelier international dedeux jours sur le rôle de laRéconciliation nationale dans laprévention et la lutte contre l'extré-misme violent et le terrorisme, adéjà accueilli des rencontres por-tant sur sa propre expérience enmatière de déradicalisation (juillet

2015), sur le rôle de l'Internet etdes réseaux sociaux dans la pré-vention et la lutte contre la radicali-sation et le cyberterrorisme (avril2016) ainsi que sur le rôle de ladémocratie dans la prévention etla lutte contre le terrorisme et l'ex-trémisme violent (septembre2016).

Lors de la conférence interna-tionale sur la lutte contre l'extrémis-me violent et la déradicalisationtenue à Alger en 2015, l'Algérieavait recommandé une coordina-tion étroite entre les institutionschargées de la lutte contre le ter-rorisme, ainsi que sur des pro-grammes de formation, d'échanged'informations et de fournitured'équipements.

La Conférence d'Alger qui avait

regroupé des représentants deplus d'une cinquantaine de pays,dont les membres du Conseil desécurité et des organisationsrégionales et internationales, avaitaussi recommandé que la luttecontre l'extrémisme violent soitétendue à tous les secteurs de lasociété et impliquer le gouverne-ment et les citoyens, soulignant enoutre, que la lutte contre le terro-risme nécessite une «conjonction»des efforts et des moyens de l'en-semble de la communauté interna-tionale.

Les conclusions de cetteConférence avaient constitué unematière de travail pour le sommetde Washington sur la lutte contre leterrorisme qui s'était tenu le moisde septembre de la même année

(2015). Ce sommet avait recom-mandé, sur la base des conclu-sions de la Conférence d'Alger,d'améliorer le partage d`informa-tions et de renseignements etencourager la collaboration entresociété civile.

En 2016, l'Algérie avait égale-ment abrité un Atelier internationalde deux jours sur le rôle de ladémocratie dans la prévention et lalutte contre l`extrémisme violent etle terrorisme. Lors de cette ren-contre, les efforts de l’Algérie dansla lutte contre le terrorisme et sonsens élevé de partage d`expé-riences dans ce domaine, ont étésalués.

L’expérience algérienne enmatière de réconciliation présentéeà l`occasion, avait aussi suscité

beaucoup d`intérêt parmi les parti-cipants de même les nouvellesréformes constitutionnelles initiéesà l'époque et leur aptitude àrépondre aux attentes de la popu-lation.

Pour rappel, cette importantemanifestation avait regroupé desexperts de haut niveau et desreprésentants du Forum global delutte contre le terrorisme, lesmembres du Conseil de sécurité del`ONU, les pays du Sahel, lesNations unies, l`Union africaine etla Ligue des Etats arabes,l’Organisation de la Coopérationislamique, l’Union européenne etles principaux organismes interna-tionaux et régionaux en charge dela lutte contre le terrorisme.

R. N.

Lutte antiterroriste

Volonté de l'Algérie de partager son expérience

Décès de Ahmed Ben Helli

Bouteflika salue le dévouement du défunt

Le président de laRépublique, AbdelazizBouteflika, a adressé unmessage de condoléancesà la famille du Secrétairegénéral adjoint de la Liguearabe, le diplomate algérienAhmed Ben Helli décédédimanche matin, danslequel il a salué le dévoue-ment du défunt en faveurde l'action arabe communeet sa défense des intérêtsde sa nation et de sescauses justes.

«C'est avec une grandeaffliction que j'ai appris lanouvelle de la disparitionde l'ambassadeur AhmedBen Helli, Secrétaire géné-ral adjoint de la Liguearabe», a écrit le chef del'Etat dans son message.

«En cette douloureusecirconstance, je vous pré-sente mes sincères condo-léances, priant Dieu le Tout-Puissant d'accorder audéfunt Sa SainteMiséricorde, de l'accueilliren Son Vaste Paradis, devous assister ainsi que sesproches et amis en cettepénible épreuve et de vousprêter patience et récon-fort», a ajouté le chef del'Etat.

«L'Algérie perd en feuBen Helli, l'un de sesvaillants enfants qui a vouésa vie au service de sonpays et l'a dignement repré-senté lors des foras inter-nationaux», a affirmé le pré-sident Bouteflika soulignantque «les nobles qualitéshumaines du défunt et sescompétences profession-nelles lui ont permis d'oc-cuper plusieurs postes ethautes fonctions tout aulong de sa carrière diplo-matique, riche en apports etefforts qui lui avaient valurespect et considération detous». Le Président de laRépublique a, en outre, louéles qualités du défunt«connu pour son dévoue-ment, sa loyauté et sonapport dans la promotion del'action arabe commune,ainsi que sa défense desintérêts de la nation, sesprincipes, sa culture, sesdroits et ses causesjustes». L. M.

Par Saâd Taferka

Le nouveau gouvernement, présidépar Abdelmadjid Tebboune, a déjàdécliné, dans le plan d'action pré-senté devant les députés des deux

chambres du Parlement, les grandes lignesde ce vers quoi doit tendre la nouvelle écono-mie. Mais, les experts nationaux et les ges-tionnaires de terrain attendent du gouverne-ment des instruments pratiques devant per-mettre la mise en œuvre réel d'un tel pland'action. Au-delà de la rationalisation desdépenses - par la limitation des importations,le ciblage des subventions publiques et laréduction dans le train de vie de l'Etat et deses démembrements - l'action du gouverne-ment est surtout attendue dans la nouvellepolitique d'investissement, censée générerdes richesses, de la fiscalité et de l'emploidans des créneaux et des segments potentiel-lement porteurs, mais qui sont, jusqu'ici lais-sés en friche. Le nouveau Code de l'investis-sement, promulgué en 2016, et les nouvellesmissions dévolues aux communes quant auxmissions de développement local, sont sup-posés booster un tant soit peu le mouvementd'investissement. Néanmoins, des mesuresconcrètes dans la réforme des banques et del'administration sont indispensables pourcréer une chaîne solidaire et vertueuse pou-vant concourir à un même objectif, celui de larelance de l'appareil de production national etde création d'une nouvelle attractivité au paysdont devront se saisir les partenaires étran-gers.

Dans ce grand chantier de réformes quitarde à acquérir une visibilité suffisante, unélément de poids peine à faire valoir sesdroits à l'adaptation à la nouvelle conjonctureéconomique et sociale. Il s'agit, bien entendudu facteur du travail, dans toutes ses déclinai-sons : rémunération, volume journalier ouhebdomadaire, payement des heures supplé-mentaires, compétitivité, ergonomie, santé dutravail, système de retraite, droit degrève…etc.

Si l'Algérie, dans le cadre d'une économieplutôt basée sur la rente pétrolière, s'est long-temps enorgueillie d'avoir respecté les grandsprincipes de l'Organisation internationale dutravail (OIT) - rappelons, ici, que le directeurdu Bureau international du travail (BIT), GuyRyder, a même assisté à la Tripartite deBiskra en octobre 2015 - les besoins d'adap-tation des lois du travail semblent s'imposerde façon inexorable avec la transition écono-mique que compte entreprendre le pays, endécidant de mettre l'entreprise au cœur de la

politique de la croissance et du développe-ment.

Un projet «nébuleux» depuis 2009

La nécessité de l'adaptation des lois dutravail a été réellement entrevue dès 2009,dans le cadre de ce qui fut appelé le dévelop-pement «autocentré». Les premières discus-sions ayant marqué la perspective d'une révi-sion du Code du travail ont été déjà menée àcette période, mais sans suite et en dehorsd'un cadre cohérent et organisé.Inéluctablement, le Code du travail algérienest appelé, aujourd'hui, à subir des transfor-mations qui le mettront au diapason de l'évo-lution économique et sociale du pays.Promulgué en 1990 (loi n° 90-11 du 21 avril1990 relative aux relations de travail), ce codeest aujourd'hui gagné par une certaine rigiditéet quelques archaïsmes qui se mettent au tra-vers des besoins de promotion d'une véritablepolitique de l'entreprise. L'ancien ministre duTravail, Mohamed Benmeradi, a fait de la révi-sion de ce code son cheval de bataille, avantqu'un lourd silence ne recouvre le sujet aprèsle départ du ministre.

Cependant, un paradoxe de taille a pu êtreassumé par le gouvernement. En effet, l'on sesouvient qu’au moment où le ministère duTravail préparait les premiers éléments pourla révision du code, un branle-bas de combata été engagé par le gouvernement et la cen-trale syndicale Ugta afin d'isoler un article dece code et de le réviser tout seul, dans le sensde l'abrogation. Il s'agit, bien entendu, de l'ar-ticle 87-bis, au sujet duquel étaient débitésdes discours infinis, écrits des articles depresse et construites des promesses mirobo-lantes tendant à «améliorer le pouvoir d'achatdes travailleurs», en changeant la méthodede calcul du salaire de base. On en fit uneobsession, un mythe par lequel le travailleuralgérien gagnerait sa dignité et une dyna-mique d'ascension sociale. On a même sufaire durer le suspens, remettant le sujetd'une session de le tripartite à une autre. À laveille des élections présidentielles, d'avril2014, la tripartite (gouvernement, Ugta etorganisations patronales) décida, en mêmetemps que le président de la République, deprocéder à l'abrogation du fameux article qui,dit-on, bloquait l'ascension du salaire de base.L'entrée en vigueur de ce changement eutlieu une année plus tard. Mais ce fut plutôtune déception pour les travailleurs pour quiles fiches de paye ne s'étaient améliorées quede quelques centaines de dinars. Le calcul dunouveau salaire de base n'affectera qu'un mil-

lion de travailleurs. Les syndicats autonomes,qui ne sont pas sous l'influence de l'Ugta,avaient alors crié à l' «arnaque»de la part du gouvernement.

Nécessaire adaptation au nouveau contexte

Pour rappel, l'article 87-bis a été introduitdans le Code du travail le cadre du pland'ajustement structurel dictée à l'Algérie par leFMI lorsque ce dernier a procédé au rééche-lonnement de la dette extérieure de notrepays. Le «hasard» de l'histoire veut que cetarticle soit traité isolément et évacué de forcecomme il a est entré par «incursion» dans leCode, d'où son appellation de «bis». Mais, leCode du travail est une loi qui s'étale sur 14pages du Journal officiel, destinée à régir etréglementer tous les aspects liés au mondedu travail: rémunération, sécurité, conflits,organisations syndicales, conventions collec-tives, négociations, relations avec l'em-ployeur, formation, repos légaux et congés,durée légale du travail, droits et obligationsdu travailleurs…etc.

Et, c'est parti de cette vision et de cetobjectif d'adapter l'ensemble de ce dispositifà la nouvelle situation du pays sur le plansocio-économique, que le projet de révisiondu Code du travail a été conçu de façonquasi-officielle en 2013.

Avec la mise en œuvre des plans quin-quennaux, l'Algérie a confié un grandnombre de projets à des entreprises étran-gères. L'outil de réalisation national étantéreinté par des restructurations successivesaprès avoir libéré un demi-million de tra-vailleurs dans les années 1990. Les assai-nissements financiers dont avaient bénéficiéles entreprises publiques étaient un gouffrefinancier sans contrepartie. Vint, par la suite,l'ère de Abdelhamid Temmar, qui était alorsministre de la Promotion des investisse-ments, faite de privatisations anarchiques etde bradage du patrimoine public. Ce par-cours peu ordinaire des entreprises algé-riennes ne leur a permis de s'investir ni dansla technique et les dernières technologies nidans le management des ressourceshumaines. En d'autres termes, aussi bien lesEPE, que les entreprises privées, ellesétaient mal préparées pour prendre en char-ge les grands projets des plans quinquen-naux. Le gouvernement se tourna donc versles entreprises étrangères par l'intermédiairedesquelles l'Algérie avait espéré un minimumde transfert de technologie. Non seulementce transfert, supposé ingénument par nosgouvernants comme une sorte d'action «phi-

lanthropique», n'a pas eu lieu, mais, pire, laqualité de beaucoup d'ouvrages réalisés parles étrangers laisse à désirer.

Les contraintes des partenaires étrangerscréent le déclic

Néanmoins, l'intervention de l'outil étran-ger n'a pas manqué de charrier avec lui desinterrogations quant à la gestion des res-sources humaines telle qu'elle est conduitepar ces entreprises, aussi bien lorsqu'il s'agitdes travailleurs algériens, que des tra-vailleurs étrangers (Chinois, Turcs,Japonais, Egyptiens…). Les horaires de tra-vail, les rythmes de travail, la rémunération,les primes, les avantages sociaux, la méde-cine du travail, les actions de grève…etc.,sont des sujets qui se sont posés avec uneautre forme et une autre acuité. A titred'exemple, l'Algérie a été amenée à adapterou actualiser certains règlements en fonctionde cette nouvelle réalité : le week-end dit«semi-universel» (vendredi-samedi), instau-ré en 2008, et la fiscalisation des revenusdes travailleurs étrangers (IRG), au mêmetitre d'ailleurs que l'imposition des dividendesdes actionnaires des entreprises étrangèresà partir de 2009.

Outre les nécessités de prendre encompte les contraintes de l'intervention despartenaires étrangers, le Code du travail aété dénoncé par des patrons algériens poursa "rigidité" inspirée de la stabilité du mondedu travail de l'ère de l'économie administrée.C'est ainsi que le patronat insiste sur laconsécration des contrats à durée détermi-née (CDD) comme mode de recrutement, lescontrats à durée indéterminée (CDI) devantêtre réservées à des emplois spécifiques dela Fonction publique.

Du fait que le plus grand nombre depostes de travail sont aujourd'hui créés dansle secteur privé, le Code du travail est appe-lé à s'adapter à cette nouvelle donne danstous les aspects que recouvre la relation detravail: droit de grève, conventions collec-tives, détermination du Snmg, introductionde nouvelles typologies de travail - à l'imagedu télétravail - pour lesquelles il faudraitdégager les modalités pratiques et le modede rémunération…etc.

La couleur semble avoir été bien annon-cée en 2013 par l'ancien ministre du Travail,Mohamed Benmeradi, qui soutenait «le futurCode du travail prendra naturellement enconsidération l'évolution du contexte écono-mique et social enregistré dans le pays etdans le monde, ces dernières années, à l'ef-fet de donner davantage de fluidité à la rela-tion de travail avec le double souci derépondre aux attentes des employeurs d'unepart et d'assurer la protection des droits destravailleurs d'autre part». Il expliquera par lasuite que «la tendance au niveau mondials'oriente vers une flexibilisation de plus enplus accentuée des marchés du travail. Cettetendance est imposée par l'ouverture desmarchés et l'obligation de compétitivité pourarracher et maintenir des parts de marchédans un contexte marqué par une rudeconcurrence, ce qui ne permet pas aux entre-prises de s'engager sur le long terme enmatière de relations de travail et qui les pous-se à adapter continuellement leurs effectifs àla consistance de leurs plans de charge».

Cette perspective - la flexibilisation de larelation de travail - semble constituer, avec ledossier de la retraite, le point d'achoppementdu projet du nouveau Code du travail, dontune mouture a été remise aux partenairessociaux (syndicats, organisations patronales)il y a quelques semaines. Comment le gou-vernement Tebboune compte travailler àconcilier les intérêts des travailleurs - que lessyndicalistes continuent à intégrer dans lanotion des «acquis sociaux» à ne pasremettre en cause - avec les impératifs de laréduction du coût du travail et de la compétiti-vité des entreprises ?

S. T.

4 N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017Les DEBATS

ACTUELRévision du Code du travail

Comment concilier compétitivité et droits des travailleurs ?La nouvelle étape de l'économie algérienne, caractérisée par de multiples challenges générés par la contractionchronique des revenus pétroliers depuis trois ans, devra faire appel à plus d'imagination et du sens de la prospecti-ve dans son processus de reconversion et de diversification.

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ACTUELN° 1954 - Mardi 11 juillet 2017 Les DEBATS

Le ministre de tutelle reçoit les partenaires sociaux

Santé, l'heure est à l'apaisement

Par Massi Salami

Hier, le ministre areçu le prési-dent duSyndicat natio-

nal des praticiens spécia-listes de santé publique(Snpssp), MohamedYousfi, et le secrétairegénéral du Syndicat algé-rien des paramédicaux(SAP), Lounès Ghachi.

La rencontre qui s'ins-crit dans le cadre «ducycle de rencontres deprise de contact du ministreavec l'ensemble des parte-naires sociaux, a permis denoter une identité despoints de vue concernant,notamment la nécessitépour le médecin de seréapproprier sa juste placedans la société sur la basedes valeurs universellesde morale et d'éthiquemédicales», précise uncommuniqué qui nous estparvenu.

Le deux parties ont dis-cuté, en outre, de «lanécessité de normaliser et

de hiérarchiser la pyramidedes soins pour améliorer laprise en charge des usa-gers de la santé dans lecadre des directives prési-dentielles relatives à lamodernisation du secteurde la santé», souligne lamême source.

A cette occasion, M.Yousfi «a mis en exergue letravail de partenariat réelet constructif qui a caracté-risé ces dernières annéesles relations entre leSnpssp et le ministère de laSanté sur la base d'un dia-logue franc, sincère ettransparent».

De son côté, tout ensoulignant que le dialogueavec l'ensemble des parte-naires sociaux «est uneoption stratégique du gou-vernement dans le cadrede la mise en oeuvre duprogramme du Présidentde la République», M.Hasbellaoui a affirmé que«les avancées enregistréesseront consolidées et lesacquis préservés», ajoutele communiqué. Aussi, les

discussions avec le SAPont permis d'évoquer «lesgrands chantiers demodernisation du secteurainsi que certains pro-blèmes de gestion qui frei-nent le partenariat auniveau de certains établis-sements de santé».

Avant-hier, c'était lapolitique pharmaceutiquenationale qui a été aucentre de l'entretien, entrele ministre et le présidentde l'Association nationaledes producteurs en phar-macie (Anpp), Rafik Morsli.

Cette rencontre «a per-mis d'aborder les grandeslignes de la politique phar-maceutique, notammentdans ses aspects liés à laproduction pharmaceutiqueet au développement descapacités nationales en lamatière», précise-t-on.

Le président de l'Anpp afait part des «contraintes»enregistrées dans ledomaine de la règlementa-tion de fixation des margeset des prix. Il s'est vu, àl'occasion «assuré» par le

ministre de la Santé du«plein soutien des pouvoirspublics qui œuvrent à pro-mouvoir la fabrication loca-le des médicaments et àréunir toutes les conditionspermettant le renforce-ment des capacités natio-nales de production phar-maceutique».

Une autre rencontre enmesure d'éviter une grèveannoncée par les pharma-ciens a été tenue avant-hier avec le président duConseil national de l'ordredes pharmaciens, LotfiBenbahmad, et le prési-dent du Syndicat nationaldes pharmaciens d'officine(Snapo), MessaoudBelambri.

Cette entrevue, indique-t-on, a «permis d'aborderles grandes lignes de lapolitique pharmaceutiquerelatives notamment auxservices de santé et àl'éducation thérapeutique àl'indicatif du pharmaciend'officine, à la profession-nalisation du secteur de ladistribution des produitspharmaceutiques et àl'amélioration et au renfor-cement de l'encadrementen pharmaciens à tous lesniveaux de la chaîne desproduits pharmaceu-tiques».

La rencontre avec ladélégation du Snapo, «aété l'occasion de réaffirmerl'importance du dialogueresponsable à tous lesniveaux dans le cadre durenforcement et de l'amé-lioration des capacités deprise en charge de la santépublique», souligne leministère.

A cet effet, "les ques-tions relatives au renforce-ment du rôle du pharma-cien d'officine ont été abor-dées dans la mesure où cedernier joue véritablementle rôle d'auxiliaire des pou-voirs publics dans la chainedes soins". Tout comptefait, ces rencontres neseront que bénéfiques pourla rentrée prochaine, quis'annonce difficile en raisonde la crise économique quis'installe dans la durée.

M. S.

Le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, semble profiter de cettepériode d'été pour opérer une véritable cure estivale au sein de sonsecteur. Depuis une semaine, les différents syndicats et autrespartenaires sociaux sont reçus dans ce département, connus pour sesgrèves et interminables mouvements de protestation.

Selon le président de Saudi Aramco

Les hydrocarbures au cœur du modèle énergétique pour «des décennies»

Le président de la compagnie Saudi Aramco, AminH. Nasser, a déclaré, hier à Istanbul, que le mondeaura besoin de pétrole et de gaz encore pendant desdécennies et ce, malgré le développement des véhi-cules électriques et la montée en puissance desénergies renouvelables. «La hausse de la demande pour toutes les sourcesd'énergie, avec le pétrole et le gaz au coeur du mix-énergétique sera une réalité pour encore des décen-nies», a déclaré M. Nasser lors du Congrès mondialde pétrole à Istanbul. Les industriels et les pays producteurs de pétrole etde gaz sont réunis jusqu'à jeudi à Istanbul, alorsque les prix du pétrole peinent à se redresserdepuis deux ans. M. Nasser a dénoncé «la croyance croissante que lemonde peut prématurément se passer de res-sources fiables et prouvées comme le pétrole et legaz». Face à cette hausse attendue de la demande d'éner-gie, notamment dans les pays émergents, il a jugéle niveau des investissements dans le secteur deshydrocarbures «de plus en plus inquiétant». «Environ 1 000 milliards (de dollars) d'investisse-ments ont déjà été perdus» depuis la chute des prixdu pétrole à partir de la mi-2014, a-t-il noté. «Sans un haut niveau d'investissement, la transi-tion, et donc la sécurité énergétique pourraient êtrecompromises», a-t-il encore insisté. Il a indiqué que Saudi Aramco prévoyait d'investir300 milliards de dollars dans les prochaines annéespour renforcer ses positions dans le pétrole et legaz, même si la compagnie, dont une partie du capi-tal sera ouverte l'année prochaine, compte investirdans des technologies bas carbone comme le solai-re ou la capture et le stockage de carbone.

T. K.

France

Accélération de la croissance au deuxième trimestre

La Banque centrale française a confirmé l'accéléra-tion de la croissance au deuxième trimestre avecune hausse du produit intérieur brut (PIB) qui aatteint 0,5%, dans sa troisième et dernière estima-tion publiée lundi. La banque centrale française, qui a relevé la semai-ne dernière sa prévision de croissance pour l'annéeà 1,6%, a ainsi maintenu inchangés ses chiffrespubliés le 9 mai et confirmés le 12 juin. Après deux mois dynamiques en avril et mai, la pro-duction industrielle a légèrement ralenti dans la plu-part des secteurs en juin, mais elle devrait "aug-menter plus vivement en juillet", souligne l'institu-tion monétaire, qui se base sur son enquête men-suelle de conjoncture auprès des chefs d'entrepri-se. "Les services sont toujours dynamiques", a préciséla Banque de France, qui table sur "une poursuitede la croissance à un rythme similaire en juillet". "L'activité continue de croître dans le bâtiment, tantdans le gros £uvre que dans le second œuvre" etdevrait "progresser à nouveau en juillet", estime labanque centrale. La Banque de France a relevé jeudi sa prévision decroissance en France à 1,6% pour 2017, contre1,4%, grâce à une amélioration de l'environnementeuropéen. R. D.

Au 1er trimestre de l'année

Tendance à la hausse de la production des hydrocarbures L e secteur des hydrocarbures

(production de pétrole et degaz, raffinage, liquéfaction

du GNL...) a enregistré un net relè-vement de sa production durant le1er trimestre 2017 en marquant unehausse de 2,5%, a appris l’APSauprès de l’Office national des sta-tistiques (ONS).

Concernant la production dupétrole brut et du gaz naturel, latendance haussière s'est confir-mée pour le quatrième trimestreconsécutif.

En effet, l'activité d'extractiondu pétrole brut et du gaz naturel a

connu une hausse de 3,6% sur lestrois premiers mois de l'année2017.

Quant à l'activité de raffinagedu pétrole brut, la production aconnu une embellie en enregis-trant un bond de 2,3% au premiertrimestre 2017 et ce, après desbaisses consécutives enregistréesau troisième trimestre 2016(-6,1%) et au 4ème trimestre 2016(-10,2%). Cependant, une contre-performance a caractérisé l'activi-té de liquéfaction du gaz naturelen enregistrant un recul de 2,2%au premier trimestre 2017 par

rapport au même trimestre 2016,précise le bilan de l'ONS.Concernant le secteur delÆEnergie dans sa globalité(hydrocarbures, électricité...),bien qu'il ait enregistré une crois-sance de 3,5% entre janvier et finmars 2017, cette réalisation a été,toutefois, de moindre ampleur parrapport à celle relevée au 4ème tri-mestre 2016 durant lequel lacroissance avait été de 5,8%,mais meilleure que celle du pre-mier trimestre de l'année 2016qui avait été de seulement 1,7%.Pour rappel, la production primai-

re d'hydrocarbures a atteint 32,6millions TEP sur les deux pre-miers mois de 2017, soit 102% del'objectif, correspondant à unehausse de 4% par rapport auxréalisations de la même périodede 2016, avait indiqué Sonatrachen mars dernier. Concernant lesexportations en volumes, leurniveau total a atteint 17,9 millionsTEP entre janvier et fin février2017, soit un taux de réalisationde 117% de l'objectif, en augmen-tation de 7% par rapport aux réa-lisations de la même période de2016. La production de gaz natu-

rel avait atteint 22,4 milliards m3,soit un taux de réalisation de103% par rapport à l'objectif, enaugmentation de 6% par rapportaux réalisations à fin février 2016,sachant gue l'arrêt pour la main-tenance au niveau de Gassi Touil(12 millions m3/jour) a été effectuépendant le mois de janvier 2017.

Quant à la production depétrole brut, elle avait atteint 8,13millions de tonnes, soit 99% del'objectif, en hausse de 3% parrapport aux réalisations à la finfévrier 2016.

T. M.

Lors de son allocution d'ouvertured'un séminaire international sur«L'optimisation de la gestion de latrésorerie», organisé par

l'Association internationale des services duTrésor (Aist), M. Raouya a rappelé que lesressources financières du pays avaientconnu une baisse «considérable» à partir de2014 dans le sillage de la diminution desrecettes de la fiscalité pétrolière, ce qui aincité les pouvoirs publics, a-t-il expliqué, àadopter un nouveau modèle de croissanceéconomique.

A ce propos, il a indiqué que ce modèles'appuyait, d'une part, sur une approcherénovée de la politique fiscale et budgétaire,et d'autre part, sur une perspective de diver-sification de l'économie.

Pour le premier argentier du pays, cettenouvelle approche a alors nécessité uneréforme du système fiscal en vue d'assurerune couverture progressive des dépenses defonctionnement par les revenus de la fiscalitéordinaire, qui devront progresser grâce à l'ac-célération de la modernisation de l'adminis-tration fiscale par la généralisation de la ges-tion électronique de l'impôt, et grâce égale-ment au renforcement de la lutte contre lafraude et l'évasion fiscales.

Abordant l'aspect budgétaire, M. Raouyaa souligné qu'une «meilleure maîtrise» desdépenses publiques s'imposait par la mise enoeuvre de réformes budgétaires et comp-tables, contribuant ainsi à la modernisationdes finances publiques et par l'instaurationdes techniques d'ingénierie financière visantà gérer la trésorerie.

Selon le ministre, la gestion de la trésore-rie de l'Etat nécessitait la disponibilité, entemps réel, des informations relatives auxrecettes et aux dépenses dans leurs diffé-rentes étapes d'exécution pour pouvoir établirles plans budgétaires et réguler les flux detrésorerie.

Ajoutant que des efforts de modernisationdoivent être consentis à l'appui d'une telledémarche, M. Raouya a précisé que les pro-jets de Systèmes d'information du trésor etfiscal et de Systèmes intégrés de gestionbudgétaire (Sgib), engagés par son ministè-re, «procureront d'énormes avantages à tra-vers la mise à disposition de toutes les infor-mations nécessaires à la gestion active de latrésorerie de l'Etat».

Par ailleurs, le ministre a affirmé que ceséminaire de deux jours permettrait essen-tiellement l'échange d'expériences sur l'amé-lioration des recouvrements et la gestion de

la trésorerie, à même de contribuer à l'amé-lioration de la planification et de la gestion dubudget de l'Etat.

Le contrôle des contribuables,un des enjeux

Pour sa part, le Directeur général de lacomptabilité auprès du ministère desFinances, Mohamed Al Arbi Ghanem, a assu-ré que l'identification, le suivi et le contrôledes contribuables et de leurs activités consti-tuaient un «enjeu majeur» pour l'optimisationde la recette à travers notamment la maîtrisede l'assiette fiscale, l'éradication du secteurinformel, la lutte contre l'évasion fiscale, lalimitation de la dépense fiscale à des cré-neaux porteurs et garantissant un impactappréciable sur la croissance et le dévelop-pement économiques.

Estimant que l'optimisation de la gestionde la trésorerie était un sujet de «grandeimportance», M. Ghanem a assuré que grâceà l'expertise des participants au séminaire etde la diversité des systèmes de gestion misen place par leurs pays respectifs, les débatsseront couronnés par des recommandationsbénéfiques pour tout le monde.

De son côté, le secrétaire général de

l'Aist, Didier Cornillet, a indiqué que l'optimi-sation de la gestion de la trésorerie constituaitune «réflexion importante» pour les adminis-trations des pays participants, notammentdans un contexte marqué par un mouvementde réformes qui touche de nombreux pays.

Précisant que la gestion de la trésorerievise à garantir la continuité financière del'Etat, M. Cornillet a souhaité que la réflexionmenée lors de ce séminaire permettrait demutualiser les bonnes pratiques et de déga-ger les pistes pour bâtir une administrationfinancière capable de répondre efficacementaux défis auxquels elle est confrontée.

Cette rencontre regroupe 49 délégués de18 pays membres de l'Aist (Algérie, Benin,Cameroun, Comores, Congo, Côte d'Ivoire,France, Gabon, Haïti, Hongrie, Koweït,Madagascar, Maroc, Mauritanie, Sénégal,Togo, Ukraine et Vietnam).

Le séminaire traite l'expérience des diffé-rents pays en matière de gestion de la tréso-rerie, dont l'objectif est d'assurer la solvabilitéde l'Etat à moindre coût.

L'Aist est une organisation non gouverne-mentale à but non lucratif, regroupant dehauts responsables des administrationsfinancières de 29 pays (Afrique, Pacifique,Europe, Asie). Créée en 2006, elle s'est fixéepour mission de promouvoir le échangesd'expériences et d'aboutir à une réflexioncommune en matière de réformes finan-cières, budgétaires et fiscales, d'adoption denormes internationales et mise en place etde modernisation des systèmes d'informationcomptables et budgétaires, ainsi que la réno-vation des modes de contrôle de la dépensepublique. R. N.

6 N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017Les DEBATS

NATIONPour augmenter les revenus de la fiscalité ordinaire

Renforcement de la lutte contre la fraude Les revenus de la fiscalité ordinaire devraient progresser grâce à l'accélération de la modernisation de l'adminis-tration fiscale par la généralisation de la gestion électronique de l'impôt, et à travers le renforcement de la luttecontre la fraude et l'évasion fiscales, a indiqué, hier à Alger, le ministre des Finances, M. Abderrahmane Raouya.

Un décret exécutif vientd'être publié

Renouvellementpour cinq ans de lalicence GSM d'OTA

Un décret exécutif portant approba-tion du renouvellement de la licen-ce d'exploitation d'un réseau publicde télécommunications cellulairesde norme GSM et de fourniture deservices de télécommunications aupublic, attribuée à la sociétéOptimum Télécom Algérie (OTA)pour une durée de cinq ans, a étépublié dans le dernier numéro duJournal officiel.Le décret 17-195 du 11 juin 2017 apour objet d' «approuver le renou-vellement de la licence d'établisse-ment et d'exploitation d'un réseaupublic de télécommunications cel-lulaires de norme GSM et de fourni-ture de services de télécommunica-tions au public, attribuée à la socié-té Optimum Télécom Algérie SPA,pour une durée de cinq années,indique l'article 1 du décret. Ainsi, lasociété OTA, attributaire de la licen-ce, est autorisée à établir et àexploiter le réseau et à fournir lesservices de télécommunicationssur ce réseau, dans les conditionstechniques et réglementaires tellesque définies par le cahier descharges, modifiés, annexés audécret exécutif 14-313 du 10novembre 2014. L'article 3 du décret note que «lalicence, objet du présent décret, estpersonnelle et ne peut être cédéeou transférée que dans le cadre etconformément aux dispositionslégislatives et réglementaires envigueur et aux conditions fixéesdans le cahier des charges».

H. L.

L e capital social de la société nationaled'assurance (SAA) a été augmentérécemment à 30 milliards de DA

contre 20 milliards de DA auparavant,apprend-on dimanche auprès de cette socié-té d'assurance publique.

L'assemblée générale de la SAA, réunierécemment en session extraordinaire, aainsi décidé de procéder à l'augmentation ducapital social de la société par incorporationde réserves facultatives pour un montant de

10 milliards de DA, fait savoir la même sour-ce. Par cette décision, le capital social de laSAA passe de 20 milliards de DA à 30 mil-liards de DA, «ce qui lui permettra, en tantque doyenne des sociétés d'assurancesnationales, de conforter sa position de lea-der sur le marché et de renforcer sa solvabi-lité et sa capacité à développer davantageson portefeuille d'affaires», souligne-t-elle.Outre le gage de solidarité financière qu'ilconstitue, ce relèvement du niveau de capi-

talisation «assure la pérennité des activitésde la SAA et renseigne fortement sur sacapacité, en tant qu'assureur, à faire face àses engagements vis-à-vis de sa nombreuseclientèle», poursuit la SAA.

Concernant ses fonds propres, ils passe-ront à 34 milliards de DA, note cette compa-gnie d'assurance qui précise que son réseaude distribution est constitué de 550 points devente couvrant l'ensemble du territoire natio-nal. T. R.

Assurances

La SAA augmente son capital à 30 milliards de DA

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SOCIÉTÉN° 1954 - Mardi 11 juillet 2017 Les DEBATS

Pillage d'œufs de flamants roses à Oran

La Conservation des forêtsdépose plainte

C'est suite à desinformations fai-sant état de la pré-sence d'individus

qui procèdent au pillage d'œufsd'oiseaux migrateurs, dont desespèces protégées par diffé-rentes conventions internatio-nales, que la Conservation desforêts a déposé plainte auprèsdes services de la Gendarmerienationale, a précisé à l'APS,Bouiche Cheikh.

La grande Sebkha d'Oran, depar la richesse de sa biodiversitéfaunistique et floristique, a étéclassée par la convention inter-nationale de Ramsar en 2001.Le site abrite plusieurs espècesd'oiseaux migrateurs protégéestels l'érismature à tête blanche,la sarcelle marbrée, la grèbe àcou noir, le flamant rose et latadorne de Belon.

Ces espèces sont considé-rées par l'Union internationale deconservation de la nature (Uicn)comme espèce en danger,

précise Ali Mahadji, un ornitho-logue amateur de renomméeinternationale, qui connaît bienles lieux.

Cet ornithologue avait donnél'alerte sur le pillage des œufsdes oiseaux migrateurs auniveau de la zone humide d'ElMactaâ. Ce phénomène n'estpas nouveau puisque, l'annéedernière, il a surpris les pilleursd'œufs à plusieurs reprises.

Ce spécialiste qui surveille lesite depuis quatre années, aconstaté cette saison une «nettediminution» de certainesespèces et la disparition totaled'autres. Le pillage des œufsserait sans doute une cause decette situation, a-t-il soutenu.

Cette année, il n'y a plus detrace de l'érismature à têteblanche, une espèce d'oiseaurare et protégée dans le mondeentier. Une colonie de dizainesd'individus a été observée la sai-son écoulée, a souligné le mêmeornithologue.

Il a estimé que le plus alar-mant dans cette situation, c'estque les pilleurs ne sont pas desconnaisseurs et ramassent toutce qui leur tombe sous la main.Ces comportements mettent endanger la pérennité de plusieursespèces, déjà rares et fragiles.L'érismature et le flamant rosesont des oiseaux très nerveux etabandonnent leurs nids, lesœufs et leurs oisillons à lamoindre alerte. Les espècesétant protégées, les pilleurs ris-quent une amende et la saisiedu matériel utilisé dans leurs pra-tiques frauduleuses (un véhiculeutilitaire dans le cas de cetteplainte), a indiqué M. Bouiche,ajoutant que la surveillance dusite par les gardes-forestierssera intensifiée au cours dessemaines à venir pour préserverles oiseaux et leurs oeufs.

Toutefois, les spécialistess'interrogent sur l'usage de cesœufs, indigestes pour êtreconsommés. Le secrétaire géné-

ral de l'association écologiqueBarbarous, Amine Chakouri, quia observé, pour sa part, le pilla-ge d'œufs de goélands auniveau de l'Ile Plane et des ilesHabibas, a indiqué qu'il disposed'informations selon lesquellesces oeufs servent à la prépara-tion de la pâtisserie à qualitédouteuse à revendue à la sau-vette à un prix défiant touteconcurrence soit une quinzainede dinars la pièce.

D'autres sources évoquentun trafic illégal au profit de l'in-dustrie pharmaceutique alorsque d'autres n'hésitent pas àparler de l'utilisation des œufsd'échassier dans des rituels desorcellerie.

Les spécialistes sont una-nimes à estimer que quel quesoit l'usage de ces œufs, il estimpératif d'intervenir pour arrêterces agissements qui mettent labiodiversité de cette zone endanger.

G. L.

La Conservation des forêts de la wilaya d'Oran vient de déposer une plainte auprès dela Gendarmerie nationale contre des individus surpris en train de piller des œufsd'oiseaux migrateurs protégés dans la Sebkha d'El Mactaa, a-t-on appris dimanche dudistrict de la Conservation des forêts à Arzew.

Alger

Grève inopinée des transporteurs privés L es transporteurs privés des voyageurs

de la wilaya d'Alger ont entamé,dimanche, une grève inopinée pour

protester contre la mise en service de nou-veaux bus de l'Etablissement de transporturbain et suburbain d`Alger (Etusa), a-t-onconstaté.

Dans une déclaration à l'APS, le présidentdu syndicat national des transporteurs privés,Abdelkader Boucherit a indiqué que la prin-cipale revendication des grévistes consistait àmettre à l'arrêt les bus mis en service parl'Etusa, loués auprès d'un opérateur privépour assurer des lignes bien desservies, celaétant une concurrence inacceptable.

Les transporteurs grévistes réclament éga-lement l'ouverture de nouvelles lignes pourdesservir les communes en manque de trans-port, précisant que l'ouverture de ces lignes a

été gelée par le ministère de tutelle depuisdeux ans.

Le taux de suivi de la grève a atteint 80%sur un total de 4 000 bus privés d'Alger, selonM. Boucherit. Dans une déclaration à l'APS,Rachid Ouezzane, directeur des transportsde la wilaya d'Alger a qualifié cette grève«d'illégale», Il a indiqué avoir rassuré,dimanche, les représentants des protesta-taires, leur précisant qu'il s'agit d'un renforce-ment des lignes de transport vers les nou-velles cités et de l'ouverture de nouvelleslignes vers les régions non desservies parl'Etusa. Le taux de suivi de la grève n'a pasdépassé 20%, selon le responsable.

Lors d'une rencontre entre les respon-sables de la direction des transports d'Algeret les représentants des transporteurs privés,des orientations ont été données et un appel a

été lancé pour améliorer le service assuré auxcitoyens. Dans une déclaration à l'APS, ledirecteur général de l'Etusa a précisé que sonentreprise a consolidé son réseau de transportdans le cadre d'un «appel d'offres» remportépar un opérateur privé à l'effet de renforcerles lignes vers les nouvelles cités.

Surpris par cette grève qui a été déclen-chée sans préavis, le responsable a tenu àpréciser que son entreprise a renforcé leslignes touchées par la grève pour assurer letransport aux citoyens.

L'objectif de l'Etusa est d'améliorer le ser-vice public et assurer les bus dans les régionsqui enregistrent un manque de transport, a-t-il indiqué, précisant avoir reçu à cet effet desdemandes de présidents d'APC et decitoyens.

R. A.

Plan Bleu à Souk Ahras

Séjour en mer d'un premiergroupe de 250 jeunes

Un premier groupe de 250jeunes a pris le départdimanche, depuis le parvis de ladirection de la jeunesse et dessports (DJS) de Souk Ahras, endirection des plages de la wilayade Annaba et d'El Tarf, a-t-onconstaté. C'est au milieu deschants et la joie des enfants quele wali de Souk Ahras, M.Abdelghani Filali, a donné lesignal de départ de cette carava-ne constituée de huit bus endirection des plages de Annabaet d'El Kala (El Tarf). Selon le directeur de la jeunesseet des sports , M. AbdelbassetAoun, ce premier groupe faitpartie de 2 000 jeunes issus descommunes frontalières de lawilaya de Souk Ahras qui bénéfi-cieront cet été de séjours sur lelittoral dans le cadre du pro-gramme estival et l'applicationdes directives des ministèresde la Jeunesse et des Sports etde l'Intérieur et des Collectivitéslocales. Parmi les bénéfi-ciaires du plan bleu 2017, qui sepoursuivra jusqu'à la fin dumois d'août, à l'initiative de laDJS en coordination avecl'Office des établissements dejeunes, des adhérents aux éta-blissements de jeunes ainsi quedes habitants des régions encla-vées de la wilaya de Souk Ahras,a ajouté ce responsable. Cesjeunes seront, notammentaccompagnés par les directeursdes établissements de jeunes,a-t-on appris des organisateurs.

H. T.

M'sila

Réception prochaine d'uneauberge de jeunesse

Un projet portant réalisation etéquipement d'une auberge dejeunesse à M'sila, d'une capacitéd'accueil estimé à 50 lits, seraréceptionné «avant la fin de l'an-née 2017», a-t-on apprisdimanche auprès des servicesde la direction de la jeunesse etdes sports (DJS) de la wilaya. Faisant partie d'un pool sportifimplanté au chef-lieu de wilaya,composé de stades de proximi-té et d'une salle de sports, cettestructure, actuellement enchantier, enregistre un tauxd'avancement des travauxévalué à plus de 90%, a-t-onprécisé, indiquant que ce pro-jet a été inscrit au profit de lacapital du Hodna dans le cadredu programme sectoriel dudéveloppement du quinquen-nat 2010/ 2014. Cette structure permettra,après réception, de diversifierles capacités d'accueil dessecteurs de la jeunesse et detourisme de cette wilaya,connue par sa vocation touris-tique, a-t-on expliqué. La wilaya de M'sila disposed'auberges de jeunes fonc-tionnelles depuis plusieursannées, localisées dans lescommunes de DjebelMessaâd, Boussaâda etMaâdid, en plus d'un centred'hébergement des sportifsoffrant une capacité d'accueilévaluée à 250 lits, selon lamême source. Celle-ci a également ajouté quece réseau de structures d'ac-cueil relevant du secteur de lajeunesse et des sports a contri-bué à la réception de plus de 2000 jeunes au cours des deuxdernières années.

R. L.

Les problèmes dont souffrent les munici-palités de la wilaya de Bouira dans la

gestion de leurs contentieux ont été soule-vés dimanche lors d’une rencontre animéepar des spécialistes à la maison de la cul-ture Ali Zaâmoum de la ville.

Au cours de cette rencontre, les diffé-rents intervenants ont, en effet, mis l’ac-cent sur les défaillances constatées dans lagestion des contentieux au niveau descommunes, caractérisée par le non-respectdes procédures règlementaires, ont-ilssouligné.

Ces défaillances sont aggravées parl’absence de coordination et de communi-cation entre les différents services auniveau local ainsi que par le manque d’in-térêt accordé par les agents communauxaux traitement des différentes affaires por-tées en justice à l’encontre des communes, a estimé dans son intervention le chefservice animation locale, marchés et pro-grammes à la wilaya de Bouira, M. Nacer

Zougari. Initiée par le wali de Bouira, M. Mouloud

Chérifi, les services de la direction de l’ad-ministration locale (DAL) et la direction dela réglementation et de l’administrationgénérale (DRAG), la rencontre a vu la par-ticipation des responsables locaux, lessecrétaires généraux des 45 communesainsi que les chefs de services du conten-tieux au niveau des municipalités. Les par-ticipants ont saisi cette occasion pour pré-senter une situation générale sur le conten-tieux au niveau de la wilaya et les com-munes, laquelle jugée critique par lenombre d’affaires qui ne cesse de s’ac-croitre d’année en année et qui portent pré-judice à leurs situations financières etentravent, ainsi leur bon fonctionnement etleur développement, ont-ils relevé.

Ces problèmes sont considérés commeles principales raisons qui ont poussé leministère de l’intérieur et des collectivitéslocales et de l’aménagement du territoire

de saisir les responsables concernés en lesincitant à encadrer davantage ce dossierdélaissé par les communes , a encore sou-ligné M. Zougari. Dans son exposé, ce der-nier a estimé que cette situation reflète unegestion laxiste du contentieux local dont lesconséquences sont chaotiques sur leursbudgets, a-t-il mis en garde.

D’autres intervenants, dont notammentles Maitres Dali Charef et Sayeh Brahim,avocats agréés à la cour suprême et auconseil d’état, ont mis en exergue la crois-sance du nombre de jugement prononcés àl’encontre des communes. M. Zougari aprésenté également une situation chiffréedu nombre des débits d’offices prononcésà l’encontre des communes et les montantsrésultants, tout en rappelant les efforts despouvoirs publics dans la prise en chargedes dettes induites par l’exécution des déci-sions de justice dans le cadre de l’assainis-sement des dettes à plusieurs reprises.

R. B.

Une campagne de don de sang initiée dimanche par la sûreté dewilaya de Constantine a connu un engouement visible des élémentsde police qui ont spontanément répondu à l’appel pour cette initiati-ve de solidarité, lancée par la direction générale de la sûreté natio-nale. «Le don de sang constitue un devoir du policier envers lesmembres de la société qui en ont urgemment besoin et reflète lesens de solidarité chez les policiers», a estimé à l’occasion le respon-sable de la cellule de communication à la sûreté de wilaya, le com-missaire de police Mohamed Zemouli. Menée au siège de la sûreté

de wilaya, à la base de vie Bouteraâ Mohamed El Hadi à l’aéroportMohamed Boudiaf et au service régional des finances et de l’équipe-ment de Constantine, la campagne de don de sang se poursuivrajusqu’à mardi et ciblera l’ensemble des structures de la sûreté de lawilaya. L’initiative, menée de concert avec l’Agence nationale du donde sang, vise, selon la même source, à collecter le plus grandnombre de poches de sang qui seront distribués aux hôpitaux de lawilaya pour satisfaire les besoins des malades.

G. K.

«Ces dettes représentent 530millions de dinars deconsommation desAssemblées populaires

communales (APC) ainsi que celles desadministrations», a détaillé Mme Takhrist,ajoutant que «le montant des dettes desparticuliers est de 390 millions de dinars,alors que celui des travaux de raccorde-ments en électricité et en gaz au profit dedifférents organismes s’élève à 130 millionsde dinars».

«La direction de distribution de l’électrici-té et du gaz de Constantine a mobilisé lesmoyens humains et matériels nécessairespour mener à bien la campagne de recou-vrement des dettes, qui sera ponctuée pardes coupures d’électricité si nécessaire,jusqu’à la récupération totale des créances,a assuré la responsable, soulignant «lapossibilité de rééchelonner ces arriérés depaiement».

Un accord a été signé entre les

Assemblées populaires communales (APC)et la SDE portant prolongation du délai depaiement de la facture de consommationsans recourir à l’interruption de l’alimenta-tion en électricité de ces communes en vued’éviter d’occasionner des désagrémentsaux citoyens.

En plus des bureaux d’orientation et deconseil ouverts dans les sept (7) agencescommerciales de la SDE, plusieurs cam-pagnes de sensibilisation ont été organi-sées par la direction de distribution del’électricité et du gaz de Constantine,ciblant environ 7.000 abonnés dans le butd’aviser les récalcitrants.

Mme Ouahiba Takhrist, qui a mis enexergue l’intention de la SDE d’améliorerses relations avec ses clients, a indiqué quel’entreprise se voyait obligée d’interromprel’approvisionnement en électricité et en gaz,comme ultime solution pour recouvrer sescréances.

H. L.

8 N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017Les DEBATS

REGIONSSDE de Constantine

Plus d'un milliard de dinars de créances à recouvrer

Laghouat

Attribution delogements LPLavant septembre

Les clefs de 1.5888 logements detype public locatif (LPL) serontremis à leurs bénéficiaires avant lemois de septembre prochain, dansla commune de Laghouat, a annon-cé le wali de Laghouat, AhmedMeguellati.

La listes des bénéficiaires a étédéjà établie, contrôlée et soumise àla commission des enquêtes admi-nistratives impliquant l’ensembledes services concernés, a affirmé lewali sur les ondes de la radio locale.

Concernant les chantiers de ceslogements, certaines retouchesintérieures telles que la peinture etdes aménagements extérieurs decertaines parties restent à finaliser,avant de procéder à l’opération d’at-tribution, ont précisé les servicesde la wilaya.

Les démarches sont accéléréespour procéder à la remise de ceslogements en prévision de la ren-trée sociale, afin de permettre auxfamilles le transfert de la scolaritéde leurs enfants, a-t-on souligné.

La wilaya de Laghouat a bénéfi-cié ces dernières année d’un totalde près de 16.500 unités de loge-ments de type LPL, qui sont dansleur ensemble à un stade avancé deleurs chantiers, selon les servicesde la wilaya.

G. L.

Tlemcen

Près de 200surveillants deplages mobilisés

Pas moins de 197 surveillants deplages ont été mobilisés par laDirection de la Protection civile dela wilaya de Tlemcen au titre de lasaison estivale 2017, apprend-ondimanche de la cellule de communi-cation de ce corps.

Cet effectif est composé de 50agents de la Protection civile, 14plongeurs professionnels, dontquatre venus en soutien à partir dela wilaya de Relizane et 133 sur-veillants saisonniers recrutés surconcours.

Ces éléments assurent la sur-veillance des dix plages autoriséesà la baignade au niveau de la wilayade Tlemcen. Il s’agit, entre autres,de Marsa Ben M’hidi, la plus fré-quentée, Moscarda 1 et 2, SydnaYouchaa, Bider et Agla.

Pour mener à bien leurs mis-sions, ces surveillants sont dotésd’équipements et matériels adé-quats, précise-t-on, notamment, desembarcations rigides et semi-rigides pour chacune de ces plages,neuf véhicules de secours pour lesévacuations, outre divers équipe-ments de secours.

La wilaya de Tlemcen accueille,traditionnellement, quelque quinzemillions d’estivants venant de diffé-rentes wilayas du pays, ainsi que dela communauté algérienne établie àl’étranger, rappelle-t-on.

Par ailleurs, la direction de laProtection civile de Tlemcen, signa-le, au titre de ses interventions pourle mois de juin écoulé, cinq feux deforêts et de maquis, rapidement mai-trisés. Le dispositif de surveillance aété renforcé, ce mois de juillet, par lamise en place de la colonne mobile àlaquelle se sont joints des élémentsde la wilaya d’Ain Temouchent, ajou-te-t-on.

H. T.

La valeur globale descréances détenues parla Société dedistribution del'électricité et du gaz del'Est (SDE) deConstantine sur sesclients récalcitrants aété estimée à 1 milliardet 50 millions de dinars,a-t-on appris dimanchede la responsable de lacommunication de cettedirection, Mme OuahibaTakhrist.

Bouira

La gestion des contentieux au niveau des communes en débat

Vaste opération de don de sang

9

CONFLITSN° 1954 - Mardi 11 juillet 2017 Les DEBATS

D e laborieuses discussions entre régimesyrien et opposition ont repris lundi àGenève pour un septième round de

négociations de paix sous la houlette de l'ONU,avec peu d'espoir de trouver une issue auconflit qui ravage le pays depuis six ans.

«Nous allons travailler très durement», aassuré à son arrivée Staffan de Mistura, l'en-voyé spécial de l'ONU en charge du dossiersyrien, qui s'évertue depuis des années à trou-ver une solution à la crise syrienne.

Le round a commencé lundi dans la mati-née par une rencontre entre M. de Mistura et ladélégation du gouvernement syrien. Il devraitse tenir jusqu'au 14 juillet.

Les négociations de Genève sont de plusen plus éclipsées par des discussions àAstana, au Kazakhstan, qui sont chapeautéespar la Russie et l'Iran, alliés de Damas, ainsique la Turquie, soutien de la rébellion.

Et dimanche, un cessez-le-feu négocié parles Etats-Unis, qui soutiennent certainsrebelles, la Russie et la Jordanie, est entré envigueur dans le sud de la Syrie, là encore horsdu cadre de Genève.

Autant d'acteurs internationaux, impliquésde près ou de loin dans le dossier, qui démon-trent la complexité d'une guerre qui a faitdepuis 2011 plus de 320 000 morts et jeté surles routes plus de la moitié de la population.

Les discussions de Genève seront axés surquatre points: la rédaction d'une nouvelleConstitution, la gouvernance - terme flou pourévoquer une transition politique - la tenued'élections et la lutte contre le terrorisme.

Le dernier round de négociations s'étaitachevé en mai avec peu d'avancées. Staffande Mistura avait expliqué que «d'importants dif-férends» persistaient sur des «questionsmajeures».

L'opposition syrienne a longtemps insistésur le départ du président Bachar al-Assaddans toute solution politique au conflit. Pour lerégime, il n'en est pas question.

Au vu de ces profondes divergences, Yehiaal-Aridi, un porte-parole du Haut comité desnégociations (HCN) qui rassemble desgroupes-clés de l'opposition, a confié avoir de«modestes attentes» pour ce nouveau round.

Les pourparlers de Genève ont débuté en2014, et se sont poursuivis depuis de façonintermittente avec de maigres résultats.

- Washington plus impliqué ? -Depuis janvier, la concurrence est rude

avec l'autre cycle de pourparlers organisé parla Russie, l'Iran et la Turquie dans la capitaledu Kazakhstan. Ces trois pays se sont misd'accord en mai sur la mise en place de quatrezones de "désescalade" en vue d'un cessez-le-feu durable, mais ont échoué à s'entendre surles détails nécessaires à l'application de ceplan.

Par ailleurs, Washington, Moscou etAmman ont annoncé un accord de trêve entréen vigueur dimanche dans trois provincesméridionales.

Ramzi Ezzedine Ramzi, l'adjoint de M. deMistura, a estimé que ce dernier accord aidait«à créer une atmosphère favorable aux discus-sions» de Genève.

«Nous espérons qu'un accord sera concludès que possible pour les autres zones qui ontfait l'objet de discussions et que cela pourrareprésenter un soutien significatif au processuspolitique», a-t-il ajouté.

Sur le terrain, le calme a régné dimanchedans le sud de la Syrie au premier jour de cecessez-le-feu, qui s'applique à trois provinces,Deraa, Qouneitra et Soueida.

Selon Sam Heller, expert de la Syrie quiécrit pour The Century Foundation, l'oppositionet ses soutiens voient les discussions deGenève comme «une chance de réaliser depetites victoires tactiques qui mèneraient à unéventuel accord».

«Il s'agit aussi de maintenir un processuspolitique reconnu par la communauté interna-tionale plutôt que de céder la place aux négo-ciations rivales d'Astana», dit-il.

Washington, qui a été par le passé un sou-tien-clé de l'opposition et un parrain du proces-sus de paix, s'est désengagé des efforts diplo-matiques depuis l'arrivée en janvier du nouveloccupant de la Maison-Blanche Donald Trump.Mais sa récente implication dans l'accord detrêve dans le sud de la Syrie pourrait indiquerun possible réengagement de façon limitée. Lesecrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, adéclaré récemment que Washington etMoscou avaient évoqué «d'autres régions deSyrie» pour lesquelles les deux pays pour-raient «continuer à collaborer». Ils vont «tra-vailler ensemble en faveur d'un processus poli-tique qui garantira l'avenir du peuple syrien»,a-t-il ajouté. AFP

Irak

L'armée tente d'éliminer l'ultime poche de résistance jihadiste à Mossoul

Haider al-Abadi a toute-fois prévenu dimanchesoir qu'il ne proclameraitofficiellement la libéra-

tion totale de l'ancien bastion dugroupe Etat islamique (EI) qu'unefois que les derniers jihadistesauront été éliminés.

De «violents» affrontementsétaient en cours lundi dans leréduit d'environ 200 m sur 100 moù sont retranchés les derniersjihadistes dans la vieille ville, selonle général Sami al-Aridhi, un descommandants des forces d'élite ducontre-terrorisme (CTS).

«Ils (les jihadistes) n'acceptentpas de se rendre. Ils crient «Nousne nous rendrons pas, nous vou-lons mourir», a-t-il ajouté.

Mais «les opérations sont dansleur phase finale» et «il est pro-bable que (les combats) se termi-nent aujourd'hui», a-t-il jugé.

Le général Aridhi a indiqué queses troupes avaient été rensei-gnées sur la présence d'entre3.000 et 4.000 civils dans la pochejihadiste mais ce chiffre n'a pas puêtre confirmé de source indépen-dante.

Dimanche, le Premier ministreAbadi avait jugé la victoire "certai-ne" et chargé les forces de sécuri-té d'établir la sécurité dans la villeet de la débarrasser des mines etexplosifs.

A Bagdad, sur la place Tahrir,des habitants ont fêté dans la nuitde dimanche à lundi la reprise de

la deuxième ville d'Irak par lesforces irakiennes, soutenues dansleur offensive de près de neuf moispar la coalition internationale diri-gée par Washington.

- Destructions colossales -Il s'agit du plus important suc-

cès de Bagdad depuis que le grou-pe extrémiste sunnite s'était empa-ré en 2014 de vastes portions duterritoire irakien, dont la grandeville du nord du pays.

Elle ne porte toutefois pas lecoup de grâce à l'EI, qui détienttoujours des portions de territoiresen Irak, et des secteurs plusimportants encore en Syrie, mêmes'il a également perdu du terraindans ce pays depuis 2015 et queson fief de Raqa est assiégé pardes forces soutenues par lesEtats-Unis.

Le groupe ultraradical conser-ve également les capacités demener des attentats à la bombemeurtriers.

La victoire à Mossoul, aboutis-sement d'une offensive lancée enoctobre, a été obtenue au prix dela vie de soldats et civils, d'unecrise humanitaire énorme et dedestructions colossales, spéciale-ment dans la vieille ville.

Près d'un million de civils ontfui la ville depuis le début de l'of-fensive et 700.000 d'entre eux sonttoujours déplacés, selon l'ONU.

Ceux qui sont restés piégéslongtemps dans la ville ont vécudans des conditions «terribles»,subissant pénuries, bombarde-ments et intenses combats, et ser-vant de «boucliers humains» à l'EI,d'après l'ONU.

Des photos montrent l'ampleurdes dégâts dans la vieille ville.Plus un toit ne semble tenir en

place, nombre de bâtiments sontcomplètement aplatis et des cou-poles sont percées de trousd'obus, laissant présager que lareconstruction prendra du temps.

- «Plus de maison» -«Il est probable que des milliers

de personnes vont devoir resterdéplacées pendant plusieursmois», a prévenu le Haut-commis-sariat pour les réfugiés (HCR)lundi dans un communiqué.

«Beaucoup n'ont de plus mai-son et les services de basecomme l'eau et l'électricité, ainsique les infrastructures comme lesécoles et les hôpitaux, ont besoind'être reconstruits ou réparés», aexpliqué le HCR.

Vingt-huit organisations huma-nitaires présentes en Irak, dontOxfam et Save the children, ontpublié un communiqué demandantaux autorités de ne pas forcer lesdéplacés à rentrer chez eux etexhortant la communauté interna-tionale à soutenir la reconstruc-tion.Mossoul était un symbole pourl'EI: son chef Abou Bakr al-Baghdadi y avait fait en juillet 2014son unique apparition publiqueaprès la proclamation d'un «cali-fat» sur les territoires conquis enIrak et en Syrie.

Les jihadistes ont détruit lemois dernier la mosquée Al-Nouridans laquelle leur chef était montéen chaire ce jour-là.

Plusieurs nations membres dela coalition internationale antijiha-distes, dont la France et les Etats-Unis, ont félicité Bagdad pour cesuccès dans la guerre contre l'EI,qui valide la stratégie antijihadistesdes Etats-Unis : battre son ennemipar troupes amies interposées.

L'Iran, qui soutient certaines

milices chiites irakiennes dans lecombat contre l'EI, a déjà proposéà Baghdad son aide pour lareconstruction de villes d'où lesjihadistes ont été chassés au termede violents combats, commeMossoul, Tikrit, Ramadi et Fallouja.

AFP

Les forces irakiennes tentaient hier d'éliminer l'ultime poche de résistance jihadiste à Mossoul après la visite duPremier ministre dans la ville dévastée, où il a félicité les troupes pour la «victoire».

Syrie

Reprise des pourparlers de paix à Genève

OOttaann

La Russie envisaged'abaisser sonniveau dereprésentation

La Russie envisaged'abaisser son niveau dereprésentation après del'Otan et de se limiter àl'avenir à un chargé d'af-faires, en rappelant sonreprésentant permanent,rapporte le journal

Izvestia citant une sour-ce au sein du ministèrerusse des Affaires étran-gères.

Selon le journal, un telscénario serai possibledans le cas où son repré-sentant permanent actuel,Aleksandr Glouchko, quit-terait son poste.

Une telle décision de lapart de Moscou, poursuit lasource, «tient pour beau-coup au fait que l'Alliancetransatlantique ne seraitpas prête à établir un dia-logue constructif avecMoscou et que chaque dis-cussion à ce sujet se trans-formerait en accusations àl'encontre de la Russie».

«On examine actuelle-ment la possibilité de lais-ser à Bruxelles un chargé-d'affaires aprèsqu'Aleksandr Glouchkosera revenu à Moscou», aindiqué la même source,précisant qu' «une réuniondu Conseil Otan-Russie(COR) au niveau desambassadeurs doit se tenirle 13 juillet».

Cependant, poursuit lejournal, la Russie douteraitque cette rencontre soitfructueuse, l'Alliance necomptant pas entendre etécouter ce que la Russie aà dire, tout en essayant defaire passer le Kremlin pourle principal responsable dela crise ukrainienne».

«Là est complétementdéplacé d'espérer dans unetelle situation un dialogueconstructif, surtout quandvos partenaires ne font quevous accusé», a relevé lasource. «Au demeurant, detelles mesures ne seraientjustifiées que dans le casoù l'Alliance continuerait àrefuser toute coopérationbilatérale avec Moscou», aindiqué au journal le pre-mier vice-président ducomité du Conseil de laFédération pour les Affairesétrangères, VladimirDjabarov.

T. H.

10 N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017Les DEBATS

FRICA INESNigeria

Contraception de guerre pour les victimes de Boko Haram

Comme des dizaines demilliers d'autresNigérians, la jeune fillea fui les violences du

groupe jihadiste Boko Haram prèsdu lac Tchad pour se réfugier àMaiduguri, la grande ville du nord-est.

A peine sortie de l'adolescence,Aisha a déjà cotoyé la mort et labarbarie lorsque les insurgés ontattaqué son village de pêcheurs en2014, et connu le chemin de l'exil àtravers une brousse aride, hostile.

Dans le camp de Bakassi, quiaccueille 21.293 déplacés venusdes quatre coins de l'Etat du Borno(nord-est), ce sont des assautsd'un autre type qu'elle doit désor-mais repousser.

"Je n'ai jamais été avec unhomme", assure-t-elle en baissantpudiquement le regard. "Mais dansle camp il y a tellement de viols".

"Une de mes amies est tombéeenceinte comme ça et j'ai peur queça m'arrive aussi", confie-t-elle envenant chercher un contraceptif"préventif" au planning familial duComité international de secours(IRC).Une autre patiente raconteavoir entendu résonner "les cris"de sa voisine, une nuit de juin."Des garçons du camp sont entrésdans sa tente mais personne n'estvenu la secourir. On a toujourspeur que ce soit Boko Haram" quiattaque.

Le viol est tabou dans beau-coup de familles haoussa et kanu-ri, les deux principales ethnies dela région, et très peu de femmesconfient avoir été violées de peurd'être rejetées, affirme à l'AFPAlice Janvrin, en charge de lasanté reproductive à l'IRC.

"Mais les femmes et les fillesnous disent que la violence sexuel-

le est omniprésente, à l'intérieur età l'extérieur des camps", explique-t-elle.

Beaucoup d'entre elles, sépa-rées de leurs familles durant lesviolences, ont atterri seules àBakassi. Même pour les autresvenues accompagnées de leursmaris, sans possibilité de travailler,le dénuement est complet.

Au total, on compte près de 2,6millions de déplacés et la crisehumanitaire est telle dans le nord-est, que l'insécurité alimentairetouche plus de 5 millions de per-sonnes.

"Les déplacées sont particuliè-rement vulnérables aux abus.Beaucoup échangent des servicessexuels contre de la nourriture et ily a énormément d'infectionssexuellement transmissibles,d'avortements et de grossessesnon désirées", poursuit Alice

Janvrin.

Retourner à l'écoleOuvert en septembre 2016, le

centre pour les femmes deBakassi, qui comprend aussi unematernité et un service de soinsobstétriques, ne désemplit pas. Surdes bancs, des dizaines defemmes aux ventres ronds sousdes voiles chatoyants attendentpatiemment leur tour, malgré lachaleur écrasante de midi.

Côté planning familial, plus de1.000 femmes ont adopté unmoyen de contraception depuisjanvier, selon l'IRC, qui a dévelop-pé des structures similaires àMonguno, Ngala Gamboru,Konduga... des localités où se trou-vent un nombre importants dedéplacés.Les bénéficiaires ont lechoix entre un contraceptif oral, unimplant sous la peau ou une injec-

tion hormonale, dont l'effet durejusqu'à trois mois.

A 20 ans, Fanne Mohammedn'avait "jamais entendu parler" decontraception avant d'arriver àBakassi. Déjà mère de deuxenfants, elle raconte "le stressd'avoir des enfants encore et enco-re".

"Au village, certaines femmesdonnent naissance tous les ans.Mais dans la situation actuelle, sij'ai plus d'enfants qu'est-ce que jevais leur donner à manger?", s'in-terroge la jeune femme.

Talatu Buba, passée par cinggrossesses, se dit soulagée depuisqu'elle prend la pilule. "Maintenant,j'ai du temps pour moi", revendiquecette trentenaire, alors que sonmari lui avait interdit d'aller au plan-ning familial.

D'après Rachel Sunday Okoye,une sage-femme, les résistancessont encore fortes et beaucoup defemmes se cachent pour venir aucentre.Parfois les hommes "ontl'impression que nous ne voulonspas que leurs femmes aient desenfants, qu'ils se reproduisent. Onessaie de leur faire comprendreque ce n'est pas le cas. Que c'estpour pouvoir planifier leur prochai-ne grossesse".Mardi, un Sommetdu planning familial réunira àLondres décideurs politiques etdonateurs du monde entier pourredoubler d'efforts en faveur del'accès des femmes à la contracep-tion, et leur permettre de prendreen main leur avenir et leur santé.La rencontre mettra l'accent sur lespays du sud - et les zones deconflit.Dans le camp de Bakassi, lajeune Aisha n'a qu'une idée entête: retourner à l'école - que laguerre lui a fait abandonner - pourdevenir médecin. "Je n'ai rien àfaire, donc je viens tous les joursm'asseoir à la clinique pour lesregarder" travailler, explique-t-elle."J'essaie d'apprendre".

AFP

Le visage poupin entouré d'un long hijab, Aisha, 16 ans, se faufile sous la tente blanche du planning familial dans le camp de déplacés de Bakassi. Elle chuchote, de peur que ses voisines l'entendent: cela fait trois moisqu'elle "prend la pilule".

L e gouvernement kenyan a imposé uncouvre-feu de 12 heures pour troismois suite à la multiplication d'at-

taques terroristes d'Al-Shebab dans lesrégions défavorisées qui se trouvent à proxi-mité de la frontière avec la Somalie.

Le ministre intérimaire de l'Intérieur, FedMatiangi, a déclaré que le couvre-feu detrois mois du crépuscule au lever du jour, quise déroulerait jusqu'au 9 octobre dans lescomtés de Lamu, Tana River et Garissa, estune réponse aux incidents liés à la terreur.

"Cet ordre doit s'appliquer pendant lesheures d'obscurité entre 6h30 dans la soirée

et 6h30 le matin", a déclaré M. Matiangi dansun avis daté du 8 juillet.

Au moins dix personnes ont été décapi-tées par les militants islamistes àPandanguo dans le comté de Lamu à peineune semaine après qu'ils avaient attiré dansune embuscade un camp de la police locale,tuant trois policiers et en blessant plusieursautres.

Les victimes, tous des hommes, ont étéabattues au couteau. La police a déclaréque les militants avaient fouillé des fermes àJima à la recherche de "non-musulmans"mais ne les ont pas trouvés depuis que la

majorité des habitants a fui après l'attaquede mercredi à Pandanguo.

M. Matiangi, nommé par le présidentUhuru Kenyatta pour reprendre le dossier desécurité suite à la mort subite de feu ministrede l'Intérieur Joseph Nkaissery samedi, adéclaré que le couvre-feu s'appliquerait dansplusieurs régions du pays et dans les envi-rons qui ont été listés comme zones pertur-bées et dangereuses.

Les zones sont Sangailu, Masalani, leposte-frontière de Holugho, Galmagala,Bodehei, Milimani, Baure, Basuba, Mangai etMaralani. D'autres domaines incluent

Garsen, Kipini, Kiunga Ijara, Hola etIshakani/le poste-frontière de Dar-es-Salaam.

Le ministre intérimaire a cependant indi-qué que le couvre-feu exclut les régions tou-ristiques de Pate, les îles de Lamu et Mandaet Pate.

"Toute personne résidant dans ces sous-comtés doit, sauf en vertu des termes etconditions d'un permis écrit délivré par lecommissaire adjoint respectif des zonesaffectées, rester à l'intérieur de son local ouà un autre local autorisé", a-t-il déclaré.

F. L.

Kenya

Couvre-feu dans les comtés touchés par le terrorisme

D' anciens rebelles démobi-lisés ont bloquédimanche matin l'entrée

nord de Bouaké, la deuxième villede Côte d'Ivoire située dans lecentre, avant d'être dispersés par lapolice à coup de grenades lacrymo-gènes, a constaté un journaliste del'AFP.

Ils réclamaient des primes, à

l'instar d'autres anciens rebellesdevenus soldats dans l'armée, quis'étaient mutinés mi-mai et avaientobtenu de l'argent de l'Etat.

"Il faut qu'on nous donne nos 18millions (de francs CFA), c'est pourça que nous avons bloqué le corridornord (entrée nord de la ville) cematin", a expliqué un représentantdes ex-rebelles démobilisés,

Aboudou Diakité, vice-président dela "cellule 39". "Nous allons conti-nuer si on ne nous donne pas notreargent" a-t-il averti.

Mais le porte-parole national dela "cellule 39", Amadou Ouattara, adésapprouvé l'action de ses cama-rades. "L'acte que certains de noscamarades, dirigés par mon vice-président, ont posé ce matin, est

grave. Nous condamnons cetteforme de revendication" a-t-il déclaréà l'AFP. "Ce n'est pas avec la violen-ce que nous allons obtenir quelquechose de nos gouvernants", a-t-ilpoursuivi.Le mouvement de quelque6.000 "démobilisés" fin mai, quiréclamaient 18.000 FCFA (27.000euros) pour chacun, s'étaient soldépar la mort de quatre d'entre eux.La

Côte d'Ivoire a connu une décenniede violente crise entre 2002 et 2011,le pays étant coupé en deux entreles rebelles des Forces nouvellesoccupant le nord et l'armée régulièrequi avait la maitrise du sud. Après lafin de la crise, certains rebellesavaient été intégrés dans l'armée,tandis que d'autres se sont retrouvésdémobilisés. Agence

Côte d'Ivoire

Des ex-rebelles démobilisés bloquent une entrée de Bouaké

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1954 - Mardi 11 juillet 2017

Trump isolé sur la scène internationale

Lors d’un moment volé au cours dusommet, le Premier ministre cana-dien Justin Trudeau et la chancelièreallemande Angela Merkel ont été vus

échangeant un regard entendu tandis que M.Trump changeait de direction.

Ce qui devait être une intervention sur laplace des femmes dans le monde desaffaires, s’est transformée en un monologuesur les mérites de sa fille aînée Ivanka - quil’accompagnait - et sur ses manquements entant que père.

A quelques mètres de lui, les souriresnerveux de Mme Merkel et M. Trudeau ontlaissé transparaître le trouble régnant parmises pairs sur la façon d’appréhender le mil-liardaire septuagénaire, novice en politique.

A Varsovie, première escale de son voya-ge de quatre jours en Europe, M. Trump acherché à réaffirmer ses velléités de diriger lemonde libre. Il a aussi caressé ses alliésdans le sens du poil en soutenant la clausede défense mutuelle de l’Otan, exauçantleurs requêtes de clarifier sa position sur l’al-liance atlantique.

Revendication ébranléeTel un monarque chevauchant seul en

tête de sa cavalerie, il a sonné la chargecontre le terrorisme et la bureaucratie, qu’il adépeints comme des menaces contre la civi-lisation chrétienne.

Il a par ailleurs brossé l’image d’unOccident confronté à des défis existentiels.«La question fondamentale de notre époqueest celle de savoir si l’Occident a la volontéde survivre», a-t-il relevé.

«Le grand risque», selon Thomas Wrightde la Brookings Institution, est que sesremarques «commencent à diviser l’Europeentre anciens et nouveaux - ou ceux quin’apprécient ni lui, ni son message et ceuxqui les apprécient».

Mais sa revendication d’être le gardien

des valeurs occidentales a été de nouveauébranlée en conférence de presse lorsqu’il amené plusieurs assauts contre la liberté de lapresse et minimisé les interférences de laRussie dans l’élection américaine l’an der-nier.

Une fois à Hambourg, pour participer auG20, Donald Trump a semblé encore plusisolé.

Pour preuve, la déclaration finale adoptéeaprès deux jours de sommet sous haute ten-sion porte la marque des controverses entrele nouveau gouvernement américain et lereste du monde. Notamment concernant lalutte contre le changement climatique, 19sont favorables et un seul contre, DonaldTrump.

«Parvenir à mettre d’accord 20 de vosamis sur l’endroit où aller diner ce soir estvraiment difficile», a commenté Gary Cohn,l’un de ses conseillers économiques, rejetanttoute idée d’isolement des Etats-Unis.

- «Aller de l’avant» avec Moscou -Les efforts présidentiels pour repartir d’un

bon pied avec ses rivaux au plan internatio-nal n’ont pas vraiment été une réussite nonplus.

Lors de sa première rencontre avec leprésident russe Vladimir Poutine, qui a duréplus de deux heures vendredi, Donald Trumpa relégué au passé l’interférence de Moscoudans l’élection américaine l’an dernier, uneconcession majeure à l’égard du Kremlin.

«Il est temps d’aller de l’avant et de tra-vailler de manière constructive avec laRussie», a d’ailleurs tweeté M. Trumpdimanche matin, de retour à Washington.

De son côté, M. Poutine s’est montréconfiant samedi sur une relance de la relationrusso-américaine.

Premier effet, timide? Les deux pays sontconvenus vendredi à Amman d’un cessez-le-feu dès dimanche en Syrie, où la Russie sou-tient le régime de Bachar al-Assad. Ce n’estpas la première fois qu’une trêve des com-bats est décidée, mais les précédentes n’ontjamais perduré.

Autre priorité pour le président américain:

la Corée du Nord. Il n’est pas parvenu, mal-gré plusieurs semaines de pressionspubliques et de tweets acrimonieux visant laChine, à une quelconque avancée.

Assis à l’autre bout de la table àHambourg, le président chinois Xi Jinping n’apas fait montre d’une éventuelle intention desanctionner son petit voisin et allié pour lefaire plier sur ses programmes nucléaire etde missile balistique.

«Cela prendra peut-être plus de tempsque je le souhaiterais, cela pourrait prendreplus de temps que vous le souhaitez maisnous aurons une solution ou une autre aubout du compte», a-t-il déclaré samedi, audébut d’un entretien avec M. Xi.

Avec sa ligne idéologique dure et sesdéconvenues diplomatiques ne cadrant pasavec sa rhétorique de «gagnant», sa secon-de visite à l’étranger a donné à son slogan«l’Amérique d’abord» plutôt un goûtd’»Amérique seule».

AFP

Donald Trump a assuré dimanche que lessanctions contre la Russie ne seraient pasallégées tant que la situation en Ukraine et enSyrie ne serait pas résolue, mais des élusrépublicains exigent d’aller plus loin pour sanc-tionner l’ingérence russe dans l’élection prési-dentielle américaine.

«Rien ne sera fait jusqu’à ce que les pro-blèmes ukrainien et syrien soient résolus», atweeté le président, à son retour d’un périplede quatre jours en Europe, au cours duquel ila rencontré son homologue russe VladimirPoutine pour la première fois. «Les sanctionsn’ont pas été abordées» lors de cette discus-sion, a-t-il ajouté. Interrogé vendredi, le secré-taire d’Etat Rex Tillerson avait néanmoins lais-sé entendre que Donald Trump avait mention-né le projet de loi proposant de nouvellessanctions contre la Russie, actuellement endiscussion au Congrès américain.

La Russie, alliée du président syrienBachar al-Assad, et les Etats-Unis sont conve-nus vendredi à Amman d’un cessez-le-feu enSyrie. Selon l’Observatoire syrien des droits del’homme (Osdh), il est entré en vigueurdimanche dans trois provinces du sud du pays

en conflit depuis 2011.En ce qui concerne l’Ukraine, Washington

continue d’accuser Moscou de soutenir lesrebelles séparatistes dans l’est du pays et aadopté de nouvelles sanctions le 20 juin à sonencontre. Ces sanctions visent 38 individus etentités en Ukraine ainsi que deux respon-sables gouvernementaux russes et une dou-zaine d’individus et organisations opérant enCrimée. Le Kremlin dément tout soutien militai-re et, profitant du sommet du G20 enAllemagne cette semaine, a affirmé que cessanctions étaient assimilables à du protection-nisme caché.

«Un prix à payer» Un premier train de sanctions avait été mis

en place en mars 2014, au plus fort de la criseukrainienne, gelant les avoirs aux Etats-Unisde plusieurs dirigeants politiques, hommesd’affaires et de la banque russe Rossiya, tousconsidérés comme étant proches de VladimirPoutine.

«Il est nécessaire que la Russie fasse lepremier pas pour permettre une désescaladede la situation dans l’est de l’Ukraine, en parti-

culier en respectant le cessez-le-feu, en reti-rant les armes lourdes et en permettant l’accèsdes observateurs de l’OSCE», l’Organisationpour la sécurité et la coopération en Europe, adéclaré dimanche Rex Tillerson, lors d’unevisite officielle en Ukraine.

En outre, l’ancien président Barack Obamaavait décidé le 29 décembre de sanctionscontre la Russie, expulsant notamment 35diplomates considérés comme des agentsrusses. Ceci à la suite d’affirmations enoctobre des agences du renseignement améri-cain, qui avaient fait état d’une ingérence deMoscou dans le processus électoral améri-cain.Plusieurs enquêtes, dont l’une menée parle FBI, sont en cours aux Etats-Unis concer-nant des accusations de collusion entre laRussie et des membres de l’équipe de cam-pagne de Donald Trump. Ce dernier a rejetéces accusations avec force.

Plusieurs élus républicains ont critiquédimanche le président américain, estimant quederrière son apparente dureté à l’égard deVladimir Poutine, il n’avait pas été assez fermesur la question des interférences lors du scru-tin présidentiel.

Donald Trump «semble vouloir pardonner àPoutine et oublier», a regretté le sénateurrépublicain Lindsay Graham, qualifiant l’entre-tien entre les deux hommes de «désastreux».«Donc cela renforce ma résolution à soumettreau président Trump des sanctions punissantPoutine».

«Il est temps d’aller de l’avant et de tra-vailler de manière constructive avec laRussie», a tweeté dimanche le président amé-ricain, ajoutant que son homologue russe avait«nié catégoriquement» s’être mêlé de l’élec-tion de 2016.

«Il est temps d’aller de l’avant, oui, mais il ya un prix à payer», a estimé dimanche, sur lachaîne CBS, le sénateur républicain JohnMcCain. L’ancien candidat républicain à laMaison Blanche a également critiqué le projet,évoqué dimanche dans un tweet par DonaldTrump, de création d’une «unité de cybersécu-rité», apparemment conjointe aux Etats-Uniset à la Russie. «Je suis sûr que VladimirPoutine pourrait être d’une grande aide danscette initiative», a-t-il ironisé, «dans la mesureoù c’est lui qui pirate».

AFP

Trump: la suspension des sanctions contre Moscoudépend des conflits en Ukraine et Syrie

Lors de son premier som-met du G20 en Allemagne,le président américain,Donald Trump, est apparuen décalage avec les alliéstraditionnels de son pays,peinant même à démontrerque ses stratégies peuorthodoxes à l'égard de laChine et de la Russie pou-vaient porter leurs fruits.

N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017 13Les DEBATS

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe,au plus bas dans les sondages depuis sonretour au pouvoir fin 2012, remaniera son gou-vernement et la direction de sa formation, leParti libéral-démocrate (PLD), au début dumois d’août, après une perte historique lorsd’une élection locale.

Lors d’un déplacement en Europe pour lesommet du G20 qui se tenait en fin de semai-ne dernière à Hambourg, Shinzo Abe a laisséentendre aux journalistes qui l’accompa-gnaient qu’il pourrait conserver certainesfigures importantes du gouvernement.

«Je remanierai la direction du PLD et legouvernement au début du mois prochain. Lastabilité est extrêmement importante pour qu’ily ait des résultats», a déclaré Shinzo Abe àStockholm selon l’agence de presse japonaiseJiji.

Selon la presse japonaise, le vice-Premierministre et ministre des Finances Taro Asodevrait conserver ses fonctions ainsi que lepuissant secrétaire général du gouvernementYoshihide Suga et que le numéro deux du

PLD, Toshihiro Nikai, mais il devrait se séparerdu ministre de la Défense, Tomomi Inada,auteur de fréquentes maladresses.

Selon une enquête d’opinion publiée lundidans le quotidien conservateur YomiuriShimbun, la cote du chef du gouvernements’établit à 36%, alors qu’elle était à 49% il y aun mois. L’autre grand quotidien nippon,l’Asahi (gauche), publie un sondage donnant33% d’opinion favorables, contre 38% un moisauparavant.

Les élections à l’assemblée municipale deTokyo le 2 juillet dernier ont été remportées parla gouverneure de la capitale, Yuriko Koike etsa nouvelle formation, Les habitants de Tokyod’abord (TFK), qui s’étaient notamment asso-ciés à un parti qui soutient la coalition au pou-voir au niveau national. La gouverneure et sessoutiens ont remporté 79 des 127 siègesrenouveler. Le PLD en a obtenu 23 et a ainsiperdu plus de la moitié des sièges qu’il déte-nait, ce qui représente son plus mauvais résul-tat jamais réalisé dans la capitale.

Reuters

Retour sans espoir pour des milliersde travailleurs birmans de Thaïlande

Ils arrivent au petit poste frontière deMyawaddy, dans l’est de la Birmanie, pardizaines à l’arrière de gros camions, sou-vent simplement chargés d’un sac à dos

ou d’une légère valise.«Nous passons notre temps à fuir la poli-

ce», raconte Thu Ya, travailleur illégal de 32ans, installé en Thaïlande depuis desannées.

«Nous devons travailler dur pendantdeux mois pour gagner 9.000 ou 10.000bahts (230 à 260 euros) mais si noussommes arrêtés, tout disparaît pour payer lapolice», ajoute-t-il.

Pour cet ouvrier dans une usine plas-tique, comme pour des dizaines de milliersde travailleurs illégaux, c’est la panique. Finjuin, la Thaïlande a adopté une nouvelle loiqui prévoit de très fortes amendes - jusqu’à3.000 dollars - pour ceux ne disposant pasde permis de travail.

Devant l’exode et l’émoi des entreprises,privées de leurs salariés, la Thaïlande aannoncé peu après la suspension de la loipour six mois.

Mais beaucoup ont décidé de quitter lepays, au moins pour quelques temps.

«Je veux revenir en Thaïlande pour tra-vailler mais avec des papiers en règle», affir-me Thu Ya.

Il n’existe pas de chiffres officiels. Maisselon, l’Organisation internationale pour lesmigrations, plus de 3 millions de travailleursimmigrés seraient employés en Thaïlande,des Birmans en grande majorité.

La Thaïlande annonce régulièrement desefforts, souvent de courte durée, pour luttercontre le trafic des migrants et réguler le fluxdes millions d’étrangers qui font tourner sonéconomie dans ses usines, sur ses bateauxde pêche ou toutes sortes d’autres emploissous-payés.

«Depuis que les rumeurs d’arrestationcirculent, on doit se cacher, on ne peut plustravailler», raconte Thida Myint, 32 ans, quia décidé de rentrer.

D’après Ko Thar Gyi, membre d’uneONG locale, entre 80.000 et 90.000 per-sonnes sont revenues ces derniers jours.

Indicateurs économiques en bernePour beaucoup c’est la douche froide.Silar, dont le nom a été modifié, travaille

comme nourrice à Bangkok. «Tout le mondene parle plus que de ça. C’est la panique»,confie-t-elle.

Cette femme de 45 ans a travaillé desannées en Thaïlande avant de rentrer enBirmanie pour retrouver son mari et sa fille,en 2015, peu de temps avant le triompheélectoral du parti de l’ex-dissidente AungSan Suu Kyi. Elle était sure que les chosesallaient changer dans le pays avec l’arrivéedu premier gouvernement civil depuis desdécennies.

«Mais en Birmanie, il n’y a toujours pasassez de travail, surtout à la campagne. Etles salaires restent très bas, plus faibles

qu’ici», explique Silar, qui a fini par reveniren Thaïlande.

Quelques semaines après sa victoire,Aung San Suu Kyi s’était rendue enThaïlande pour rencontrer les travailleursbirmans. Nombre d’entre eux rêvent d’unretour au pays. Mais depuis son arrivée aupouvoir, en avril 2016, les indicateurs sont àla baisse. L’an dernier, la croissance estpassée pour la première fois en cinq anssous la barre des 7%, affichant une progres-sion de 6,5%, bien en dessous des prévi-sions. Après quelques années en tête duclassement des pays d’Asie du Sud-Est, laBirmanie fait désormais moins bien que lesPhilippines, le Laos ou le Cambodge.

Et les prévisions pour 2017 ont aussi étéabaissées de 1,5 point à 6,9% par la Banquemondiale.

Mais le plus inquiétant pour beaucoupest que l’attractivité du pays marque le pas.Au dernier trimestre de 2016, les investisse-ments étrangers ont reculé de 28% alorsque le pays est présenté depuis longtempscomme le futur eldorado de la zone.

Le gouvernement vient finalement demettre sur pied une loi sur l’investissementet travaille à une nouvelle loi sur les socié-tés, attendue pour la fin de l’année aprèsplusieurs reports.

Les investisseurs étrangers ont mainte-nant la garantie d’avoir les mêmes droits queles entreprises locales et le gouvernementcompte beaucoup sur l’installation de zoneséconomiques franches.

Mais pour Khin Maung Nyo, économistebirman, le compte n’y est pas: «Nous avonsun problème car les ministres mis en placen’ont pas de culture économique. Et puis lesréformes se font beaucoup trop lentement».

AFP

L’Autriche interdit une visitedu ministre turcde l’Economie

L’Autriche a interdit une visite duministre turc de l’Economie NihatZeybekci qui entendait participer à unrassemblement marquant le premieranniversaire du coup d’Etat manqué enTurquie, a annoncé lundi le ministèreautrichien des Affaires étrangères.

«Il a été interdit d’entrée car sa visitene fait pas partie d’un échange bilatéral,mais il s’agit d’une apparition publiquelors d’une événement marquant la tenta-tive de coup d’Etat» du 15 juillet 2016.Elle aurait représenté «un danger pourl’ordre public», a déclaré à l’AFP,Thomas Schnoell, porte-parole du minis-tère.

Les relations entre la Turquie et lespays de l’Union européenne se sont ten-dues en raison notamment des purgesmenées par le gouvernement du prési-dent Recep Tayyip Erdogan après cettetentative de putsch.

Plusieurs autres pays dontl’Allemagne et l’Autriche avaient interditdes rassemblements pro-Erdogan avantun referendum en avril qui a permis auprésident turc de renforcer ses pouvoirs.

Environ 360.000 personnes d’origineturque vivent en Autriche, dont 117.000de nationalité turque. Parmi eux, nom-breux sont ceux qui soutiennent M.Erdogan et ont voté pour lui lors de cereferendum.

Vendredi, le gouvernement néerlan-dais a affirmé qu’une visite du vice-Premier ministre turc, Tugrul Türkes, quicomptait se rendre aux Pays-Bas mardipour assister à une commémoration ducoup d’Etat manqué, n’était «pas souhai-table».

Depuis le putsch manqué, environ50.000 personnes ont été arrêtées et plusde 100.000 limogées ou suspendues deleurs fonctions.

Ces mesures ont suscité l’inquiétuded’ONG et de pays européens qui dénon-cent une répression tous azimuts visantnotamment les milieux prokurdes et desmédias critiques.

AFP

Shinzo Abe, fragilisé, veut remanier le gouvernement japonais

Depuis plusieurs jours, leflot ne tarit pas. Angoissésd'être arrêtés ou de se voirinfliger de lourdes amendes,des dizaines de milliers detravailleurs immigrésbirmans quittent laThaïlande, même s'ils ontpeu d'espoir de trouver dutravail chez eux.

Dix camions, soixante-dixhommes et un «appareilaérien» ont été déployéspour maitriser les

flammes sur ce marché prisé destouristes le week-end. Prévenue à23h57 dimanche (22h57 GMT), labrigade des pompiers a indiquéque le feu était «sous contrôle» à2h50 lundi (01h50 GMT), soit prèsde trois heures plus tard.

«Aucun blessé n’a été signa-lé», a indiqué la police londonien-ne. L’enquête se poursuit, lescauses de l’incendie restent àdéterminer.

Les flammes ont détruit environun tiers des trois étages et du toitd’un bâtiment qui contient de nom-breuses entreprises. Le feu n’au-rait pas atteint d’autresimmeubles.

En 2008, le marché avait déjàconnu un incendie majeur, quiavait entrainé sa fermeture pen-dant plusieurs mois. En 2014, unautre incendie avait entrainé l’éva-cuation de 600 personnes.

Le marché, implanté dans unancien entrepôt industriel, estconnu principalement pour sesstands d’artisanat. Des vêtements,des bijoux, des livres et de la nour-riture y sont également vendus.

«Une petite portion du marchéde Camden Lock restera ferméeau public jusqu’à nouvel ordre àtitre préventif, mais le reste de lazone, notamment Union Street etStables Market restent ouverts etaccueillent les visiteurs commed’habitude», a prévenu une porte-parole de Market Tech, l’actionnai-re principal du marché de Camden

Lock.Cet incendie survient moins

d’un mois après celui qui a ravagé

la tour Grenfell, un immeuble d’ha-bitation londonien de 24 étages,qui a fait au moins 80 morts et a

bouleversé le pays.AFP

14 N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017Les DEBATS KIOSQUE

Un incendie ravage un bâtiment du marchéde Camden Lock

Californie

5 000 pompiers combattent des feux de forêtsEnviron 5.000 pompiers com-

battaient dans la nuit dedimanche à lundi 14 importantsfeux de forêt en Californie, qui asubi cinq longues années desécheresse et connaît en cemoment des températures trèsélevées, notamment dans sa par-tie méridionale.

Un des incendies plus impor-tants s’est déclaré près du comtéde San Luis Obispo, à mi-cheminentre San Francisco et LosAngeles. L’incendie a ravagéenviron 23.900 hectares et n’étaitmaîtrisé qu’à 15%, ont fait savoirles autorités.

Dans les environs de SantaBarbara, environ 1.000 pompiersluttaient pour stopper cet incen-

die avec l’aide d’hélicoptèresbombardiers d’eau.

Un autre feu, qui s’est déclarésamedi, a dévasté 7.800 hectaresdans le comté de Santa Barbaraet était loin d’être sous contrôle.Une habitante de la région,Sarah Gustafson, a raconté auLos Angeles Times qu’elle étaiten train de faire changer lespneus de son véhicule quand ellea vu s’élever une colonne defumée et a réalisé que ses sixchats étaient enfermés à la mai-son.

Elle est retournée chez elle encatastrophe pour sauver ses ani-maux, avant de fuir. «C’était terri-fiant», raconte-t-elle. «Quand jesuis rentrée chez moi, c’était en

fumée, avec des cendres.» Unautre incendie au nord de la villede Sacramento a ravagé 5.600hectares et n’était pas maîtrisé. Ila entraîné des évacuations d’ha-bitants et a détruit 17 bâtiments.Quatre personnes ont été bles-sées. Une grande partie de laCalifornie du Sud, dont la mégalo-pole de Los Angeles, a souffertd’une vague de chaleur avec destempératures dépassant les 37degrés. Le gouverneur deCalifornie Jerry Brown a annoncéen avril la fin officielle de lasécheresse qui a sévi plus decinq ans dans son Etat. Mais il alaissé en place des mesures decontrôle de l’usage de l’eau.

T. L.

Vols de Kuwait Airways

Levée de l'interdiction des ordinateurs

La compagnie Kuwait Airwaysa annoncé dimanche que les

ordinateurs étaient de nouveauautorisés en cabine sur ses volsen partance de Koweït pour lesEtats-Unis.

Dans un communiqué, lacompagnie précise que «ses

passagers pourront transporterleurs appareils électroniques per-sonnels sur tous ses vols audépart de l’aéroport internationalde Koweït à destination desEtats-Unis» après que«l’Administration américaine dela sécurité du transport a levé

l’interdiction de ces appareils àbord».

Avant Kuwait Airways, lescompagnies Qatar Airways,Etihad des Emirats arabes unis,Emirates de Dubaï et TurkishAirways ont obtenu une levée del’interdiction qui leur avait étéfaite par les autorités améri-caines.

Les Etats-Unis avaient décidéen mars d’interdire ordinateursportables et tablettes en cabinesur les vols de neuf compagniesaériennes en provenance de dixaéroports internationaux de paysarabes et de Turquie, invoquantun risque d’attentats.

Les huit pays concernés sonttous alliés ou partenaires desEtats-Unis: Turquie, Jordanie,Egypte, Arabie saoudite, Koweït,Qatar, Emirats arabes unis etMaroc.

Dans la foulée de la décisionaméricaine, le Royaume-Uniavait annoncé une interdictionquasi similaire affectant laTurquie et cinq pays arabesLiban, Jordanie, Egypte, Tunisieet Arabie saoudite).

T. M.

Londres

Etats-UUnis

Trump fait marche arrière sur la cybercoopération avec Moscou

Donald Trump a fait machine arrière sur l’idée évoquée avec VladimirPoutine de créer une unité de cybersécurité chargée de veiller aux ingé-rences éventuelles dans les élections, lundi, après les vives critiques susci-tées par cette suggestion au sein du Parti républicain. «Le fait que le prési-dent Poutine et moi avons discuté d’une unité de cybersécurité ne signifiepas que je pense que cela peut se faire. Ce n’est pas possible», a écrit leprésident américain sur Twitter.

L’idée brandie par Donald Trump à l’issue de son entretien avec VladimirPoutine en marge du sommet du G20 à Hambourg avait auparavant reçu unaccueil glacial à Washington, où la polémique sur les ingérences russesprésumées dans la campagne électorale de l’an dernier reste vive. Lessénateurs républicains Lindsey Graham, qui siège à la commission desforces armées du Sénat, et Marco Rubio ont ainsi stigmatisé cette proposi-tion. «Ce n’est pas l’idée la plus stupide que j’ai entendue mais ça n’en estpas loin», a dit Lindsey Graham à la chaîne NBC.

Quant à Marco Rubio, sénateur de Floride, il a écrit sur Twitter: «Si laréalité et le pragmatisme nécessitent de parler avec Vladimir Poutine, il nesera jamais un allié fiable, pas plus qu’un partenaire constructif digne deconfiance». « tre partenaire avec Poutine sur une «unité de cybersécurité,c’est comme coopérer avec (le président syrien Bachar al) Assad sur une‘unité Armes chimiques’», a-t-il continué.

Reuters

Venezuela

Centième jour de mobilisationpour l’opposition

Galvanisés par la sortie de prison de Leopoldo Lopez, un de leurs chefsde file, les partisans de l’opposition vénézuélienne ont célébré dans la ruele centième jour de leur mobilisation contre l’administration socialiste deNicolas Maduro. Comme lors des précédentes manifestations, les oppo-sants vêtus de blanc se sont rassemblés sur un grand axe routier de l’estde Caracas. Beaucoup de rassemblements ont donné lieu à des heurtsavec les forces de l’ordre qui ont fait 90 morts depuis le début du moisd’avril. «Nous ne renonçons pas. Le fait que Leopoldo soit chez lui nousdonne la force de continuer le combat», s’est réjouie une manifestante.

Condamné à 14 ans de prison pour incitation à la violence après lesmanifestations de 2014 qui ont fait 43 morts, Leopoldo Lopez a été transfé-ré samedi en résidence surveillée, en raison de ce que la Cour suprême aqualifié d’irrégularités dans la procédure judiciaire et pour raisons de santé.Son épouse Lilian Tintori, qui est allée plaider sa cause dans le mondeentier, notamment à la Maison blanche, s’est adressée aux manifestants,dimanche, à Caracas. «Je ne peux pas dire que nous soyons satisfaits alorsque le pays souffre, que des enfants trouvent leur nourriture dans lesordures, qu’il n’y a pas de médecine au Venezuela», a-t-elle déclaré.L’opposition organise le week-end prochain un référendum officieux sur leprojet controversé de réforme constitutionnelle de Nicolas Maduro, deuxsemaines avant les élections constituantes du 30 juillet. Selon l’institutDatanalisis, sept Vénézuéliens sur dix sont hostiles à la réforme de laConstitution.

Reuters

Un incendie a ravagé dans la nuit de dimanche àlundi un bâtiment du marché londonien deCamden Lock, dans le nord-ouest de la capitalebritannique, sans faire de victime, selon la police.

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CULTUREN° 1954 - Mardi 11 juillet 2017 Les DEBATS

Un atelier de traduction organisé à Jijel

La caravane littéraire MouloudMammeri entame ses activités

Selon les organisateurs,ce dictionnaire reflètela volonté du Hautcommissariat à l'ama-

zighité (HCA) de donner à lalangue et la littérature amazighesune dimension nationale à traversles sphères de l'éducation et del'enseignement permettant ainsiaux chercheurs et étudiants dediffuser la langue et le patrimoineintellectuel amazigh.

Lors de la cérémonie d'ouver-ture de cette manifestation, inscri-te dans le cadre de la célébrationdu centenaire de la naissance del'écrivain Mouloud Mammeri, lesecrétaire général du HCA, Si ElHachemi Assad, a considéré quela promotion de la langue amazi-ghe à travers l'élaboration d'undictionnaire de référence, uneannée après la constitutionnalisa-

tion de cette langue, est une«reconnaissance de l'effort de cetécrivain au service de la cultureet la langue amazighe et unsignal fort à la dimension natio-nale de cette langue».

Le travail de proximité decette caravane permet de pré-senter les ouvrages de cetauteur et les oeuvres artistiquesinspirées de ses écrits. Il viseaussi à unifier les termes scienti-fiques ainsi qu'à publier un docu-ment de référence de traductionvers le tamazight des noms desinstitutions de l'Etat et des asso-ciations politiques, a-t-on indi-qué.

De son côté, Mohamed ChérifGhebalou, chercheur à l'universi-té centrale d'Alger, a estimé quel'oeuvre littéraire et intellectuellede Mouloud Mammeri, durant la

période de l'occupation et aprèsl'indépendance, a contribué àenrichir le patrimoine littérairenational en brisant la tendance àla lecture exclusive de la person-nalité et de la pensée algé-riennes, en faisant connaître l'artpatrimonial chanté du sud algé-rien tel que reconnu parl'Unesco.

L'écrivain Mouloud Mammeri,a-t-il ajouté, a poursuivi aprèsl'indépendance son combat pourla libération de la sphère littéraireet la recherche anthropologiqueafin de montrer que l'amazighitéest un fondement de l'identitéalgérienne qui n'est pas enclavéedans une région donnée, maisconstitue un espace nationalpour les algériens pour unifier laparole sur les plans linguistiqueet lexical.

La caravane poursuit ses acti-vités, depuis dimanche par laprésentation au niveau duThéâtre du port de Jijel de lapièce Erriah El Assifa de la trou-pe théâtrale de Tizi Ouzou, adap-tée d'un roman de MouloudMammeri.

Un don de 120 ouvrages seraégalement opéré au profit desbibliothèques communales deJijel et Ziama Mansouria, com-prenant des dictionnaires et desprogrammes scolaires publiéspar le HCA en coordination avecl'agence Algérie Presse Service(APS).

Des caravanes sillonneront,en outre, les communes de lawilaya de Jijel pour assurer ladistribution de quelques-uns desouvrages de Mouloud Mammeri.

Y. L.

La caravane littéraire Mouloud Mammeri (1917-1989) a entamé dimanche ses activités, àJijel, par un atelier de traduction dans le cadre du projet de création d'un dictionnaire delittérature amazighe trilingue (tamazight, arabe et français).

C heb Khaled compte créer une écolede musique raï en Algérie avec leconcours du ministère de la Culture, a

annoncé dimanche la star de la chanson raïlors d'un point de presse précédant sonconcert au Théâtre de verdure d'Oran.

«Il y a de grands talents et de belles voixqui se perdent en Algérie. Une école demusique peut aider à faire découvrir cestalents et enrichir la musique raï», a indiquéKhaled, ajoutant qu'il a, dernièrement, discu-té du projet avec le ministre de la Culture,Azzedine Mihoubi, qui s'est montré «trèsattentif» à cette idée.

«Il faut montrer l'image de l'Algérie àl'étranger. Nous avons les moyens, des voixet de grands talents et il ne manque que lavolonté pour le faire», a-t-il soutenu, souli-gnant qu'il voudrait laisser «quelquechose» aux jeunes de son pays avant de

mourir . Khaled a également annoncé avoir rendu

visite, dimanche, à Blaoui Houari, l'icône dela chanson oranaise, actuellement malade etalité, ainsi qu'à Houari Aouinet, hospitalisé.

«Blaoui Houari est un maître, nous avonstant appris de lui», a-t-il dit, les larmes auxyeux, ajoutant que Blaoui Houari, RabahDriassa, Ahmed Wahbi, MaâzouzBouadjadj, Hadj M'hamed El Anka etquelques autres sont des symboles.

Khaled, qui retrouve la scène du Théâtrede verdure Hasni Chekroune, après près dequatre années d'absence, a enchanté lepublic oranais qui le lui a bien rendu.

Prévu à 22 h, le concert n'a démarré queminuit passée, à la grande joie du public quia fait montre d'une grande patience.

Comme à son habitude, le king du raï aentonné plusieurs tubes de son répertoire,

anciens et nouveaux, accompagné d'unorchestre de qualité et par le public quiconnaissait ses chansons par coeur, notam-ment Nssi, nssi, malha dik zerga, shab elBaroud, Bakhta, Aïcha et bien d'autres.

Pour rappel, une série de spectaclesartistiques réunissant de grands noms de lachanson algérienne et arabe a été concoc-tée par l'Office national de la culture et del'information (Onci) pour la saison estivale àOran, et ce, du 9 au 17 juillet courant.

Khaled, Mami, Assi Hilani, Dallal AbouAmna ainsi que Algerino, Humam, Nej,Rohff, les Jaristes, Houria Aïchi, ChebMourad et Hbib Himoun seront au program-me de ces spectacles.

La soirée de clôture sera donnée parMami, qui reviendra sur la scène artistiqueaprès une absence remarquée.

H. Y.

Avec le concours du ministère de la Culture

Cheb Khaled compte créer une écolede musique raï en Algérie

Il avait joué dansAâssab wa awtar

Mihoubi s'enquiertde l'état de santédu comédienRachid Zighmi

Le ministre de laCulture, AzzeddineMihoubi, s'est enquisdimanche de l'état desanté du comédien RachidZighmi, admis samedi aucentre hospitalier universi-taire Benbadis (CHU) deConstantine.

Le ministre, qui étaitaccompagné du wali deConstantine, KamelAbbas, et du directeurgénéral de l'Office nationaldes droits d'auteurs etdroits voisins (Onda),Sami Bencheikh El Hocine,a souhaité un prompt réta-blissement à l'artisteZighmi, après s'être entre-tenu avec lui quelquesinstants.

Dans une déclaration àla presse, M. Mihoubi aindiqué que «RachidZighmi est l'un desartistes algériens les plusen vue que les respon-sables ne peuvent ignorerde par ce qu'il a apporté aupaysage artistique algé-rien», ajoutant que sa visi-te à Rachid Zighmi qui faitface à cette épreuve est«tout à fait naturelle».

«Cette visite symbolisela solidarité de l'Etat à tra-vers ses institutions avecles artistes algériens etaussi l'attachement du pré-sident de la République,M. Abdelaziz Bouteflika,afin que les catégoriescréatives reçoivent de l'at-tention et de la considéra-tion», a-t-il dit.

Le ministre a expriméson souhait de voir cetartiste, qui a à son actifplus de 45 oeuvres artis-tiques (au théâtre, à la télé-vision et au cinéma),renouer bientôt avec l'am-biance artistique et cultu-relle dont il est l'un desartisans à Constantine eten Algérie.

M. Mihoubi a égalementpris connaissance desconditions de prise encharge du comédienauprès de ses proches,notamment sa fille Zohra,laquelle tout en saluant legeste du ministre, a faitsavoir que son pèresouffre d'une tumeur à lacolonne vertébrale depuishuit mois, nécessitant plu-sieurs opérations chirurgi-cales qui ne lui ont paspermis de retrouver lamobilité.

Le comédien RachidZighmi a été admis aucentre de lutte contre lecancer du CHU Benbadisde Constantine, samedi,avant d'être transféré auservice des urgencesmédicales.

A noter que cet artiste,connu sous le nom deAntar maladi, est l'un desprincipaux acteurs dufeuilleton Aâssab wa awtarqui jouit d'une grandenotoriété en Algérie, ensus d'autres émissionscomme Rih tour et Manimani.

T. L.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" Et qui pardonne au crime en devient complice. " Voltaire

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

Il n'y a que deux espèces d'êtres humains :ceux qui ont tué et ceux qui n'ont pas tué.

ColetteFEMMES

L'intérêt du dépistage du cancer du seinpar mammographie est remis en cause parune étude canadienne.

La pratique de mammographiesannuelles ne permet pas de réduire la morta-lité par cancer du sein, selon une étude cana-dienne qui relance la polémique autour de

l'intérêt des campagnes de dépistage organi-sé. Dans l'étude publiée dans le BritishMedical Journal, 90 000 femmes âgées de 40à 59 ans, ont été suivies pendant 25 ans.Principale conclusion: les femmes quiavaient subi des mammographies annuellespendant cinq ans n'avaient pas moins de

risque de mourir d'un cancer du sein quecelles ayant seulement bénéficié d'un exa-men physique (palpation par un médecin). Eneffet, au bout de 25 ans, 500 décès par can-cer du sein étaient survenus chez les 44 925femmes suivies par mammographies, contre505 décès chez les 44 910 femmes du grou-pe témoin. En revanche, les tumeurs du seindétectées à la fin de l'étude étaient plus nom-breuses dans le 1er groupe que dans 2ème grou-pe (3 250 contre 3 133). Même au bout decinq ans, la mammographie avait permis dedétecter plus de cancers (666) que le simpleexamen (524). Preuve que la mammographieavait été plus sensible que la palpation desseins. Et qu'elle avait permis de détecter descancers de plus petite taille : 1,9 cm enmoyenne contre 2,1 cm . Faut-il conclure quele dépistage annuel par mammographie n'apas plus d'effet sur la mortalité par cancer dusein que l'examen clinique des seins ?

En se fondant sur des études montrantune baisse de la mortalité, de nombreux paysoccidentaux ont mis en place des pro-grammes de dépistage organisé du cancerdu sein.

En France, par exemple, le programmes'adresse à toutes les femmes âgées de 50 à74 ans qui sont invitées à faire des mammo-graphies tous les deux ans, prises en chargeà 100% par l'Assurance maladie. Ce dépista-ge comporte beaucoup d'avantages, maisaussi quelques inconvénients et risques qu'ilest important de rappeler. En effet, il entraînela découverte de formes précoces de can-cers qui n'auraient peut-être jamais évolué

mais qui nécessitent des traitements lourds(radiothérapie, ablation, chimiothérapie) etangoissants pour les femmes. Dans l'étatactuel des connaissances scientifiques, lediagnostic ne permet pas de distinguer lescancers qui vont évoluer, et qui sont majori-taires, de ceux qui évolueront peu ou quin'auront pas de conséquences pour lafemme concernée (10 à 20 % des cancersdépistés, selon les études). "Par précaution,il est proposé de traiter l'ensemble des can-cers détectés, ce qui peut entraîner du "sur-traitement", indiquent les autorités de santé.

Reste que les études sont contradictoires: selon une enquête de la CollaborationCochrane , publiée pour la première fois en2000 et régulièrement réévaluée depuis, letaux de mortalité des femmes dépistées neserait guère différent de celui des autresfemmes. Une étude britannique publiée en2012 avait, au contraire, estimé que le dépis-tage organisé du cancer du sein sauvait desvies, mais entraînait un surdiagnostic estiméà près de 20 % des cancers dépistés.

S'exprimant en septembre dernier, le DrJérôme Viguier, le directeur du Pôle santépublique et soins de l'Institut national du can-cer (Inca) avait, pour sa part, estimé que lacontroverse était "scientifiquement réglée". Ilavait ajouté, que selon les dernières études,les programmes de dépistage organisésavaient permis de réduire la mortalité parcancer du sein de 15 à 21 % et d'éviter 150 à300 décès pour 100 000 femmes participantde manière régulière au dépistage pendant10 ans.

L'utilité de la mammographie est remise en causeCancer du sein

Actu-femmes

LL ee bb ee ll hh oo mm mm aa gg ee dd ee LL ii ll yy -- RRoo ss ee DD ee pp pp àà VVaa nn ee ss ss aa PPaa rr aa dd ii ssLily-Rose Depp vient depublier sur son compteInstagram une photo deVanessa Paradis hyper sen-suelle, très certainementprise quand elle avait 18 ans; l'âge actuel de l'égérieChanel.

18 ans âge de la révolte ? Pour beaucoupoui ! Pas nécessairement rebelle, mais obli-gatoirement exaltée la jeunesse s'exprimealors pleinement, forte des nouvelles respon-sabilités qu'offre le passage dans la majorité.Une période pleine des soubresauts de l'ado-lescence dont certains profitent pour tournerle dos aux parents, gouvernés par un désirbrûlant de prendre leur envol. D'autres, acontrario, leur rendent hommage. Lily-RoseDepp est de cette dernière catégorie.

C'est ainsi que l'égérie Chanel vient deposter sur son compte Instagram un clichéde sa mère, Vanessa Paradis, sur lequel onpeut voir l'actrice prendre la pose avec uneperruque inspiration Crazy Horse. Une photoaccompagnée de la légende : «Ma Maman àmoi», très certainement prise à l'époque dela sortie du fameux titre Tandem sorti au prin-temps 1990.

Une chanson phare de l'album Variationssur le même thème qu'avait écrit SergeGainsbourg pour Vanessa Paradis. Titre dontle clip tourné en noir et blanc avec une inten-se esthétique rock et sensuelle obtiendra unereconnaissance mondiale. L'aura de l'inter-prète de Joe le Taxi prenant ainsi une toutautre dimension.

Une transcendance artistique, fruit dugénie «gainsbourien», survenue l'année oùjustement Vanessa Paris fêta ses 18 ans. Lily-Rose Depp qui en lui rendant hommage surInstagram, ce dimanche 9 juillet 2017, donneainsi toutes ses lettres de noblesse à l'ex-pression « Mère modèle».

L’USM Alger a clôturé sur les cha-peaux de roues sa saison 2016-2017 en infligeant un carton àCaps United du Zimbabwe (4-

1), dimanche soir au stade du 5-juillet dansle cadre de la 6e et dernière journée de laphase de poules de la Ligue des cham-pions d’Afrique, où le rêve est désormaispermis pour les Algérois qui montent enpuissance depuis quelque temps.

L’USMA, finaliste malheureux de laLigue des champions de 2015, a terminé

première de son groupe B avec 11 points,ce qui lui permet d’affronter en quarts definale Ferroviario Beira du Mozambique quia profité de la disqualification des deuxclubs soudanais, Al Merreikh et Al Hilal pour

s’offrir le deuxième billet du groupe A. Au delà des statistiques réalisées par

l’USMA au cours de cette phase de poulesen s’illustrant notamment comme meilleureattaque dans les quatre groupes avec 12

réalisations, c’est surtout les belles copiesrendues lors des derniers matchs, en parti-culier ceux disputés au stade du 5-juillet,qui poussent aujourd’hui les fans de croireplus que jamais au trophée continental quimanque au palmarès de la formation deSoustara.

Les supporters usmistes, très nombreuxface à Caps United, n’ont pas manquéd’ailleurs de réclamer à leurs joueurs la pre-mière étoile africaine, encouragés sansdoute par leur rendement sur le terrain. Ils’agit désormais pour eux d’une ambitionlégitime, eux qui ont fêté pour l’occasion etcomme il se doit le 80e anniversaire del’USMA.

L’entraineur Paul Put, arrivé en milieu dela phase aller, n’a pas caché sa satisfactionde la prestation des siens lors de cette der-nière apparition de la saison, mais il restepersuadé que son équipe dispose encored’une marge de progression considérable.

«Je suis très satisfait du rendement demes joueurs, tant sur plan défensif qu’of-fensif. Ils se sont procurés un très grandnombre d’occasions, et même en termes dequalité de jeu, je trouve qu’il n’y a rien àredire. J’espère que nous continuerons àprogresser, pour atteindre un meilleurniveau de compétition, car le parcours estencore long», a déclaré le technicien belgeà l’issue de la rencontre.

Les Usmistes n’auront pas beaucoup detemps pour reprendre leur souffle aprèsune longue et harassante saison, car leschallenges qui les attendent la saison pro-chain, en particulier la Ligue des cham-pions, les obligent à remettre rapidement lebleu de chauffe.

R. S.

SPORTS18 N° 1954 - Mardi 11 juillet 2017

Les DEBATS

Ligue des champions

L'USM Alger monte en puissance, le rêve est permis

La sélection nationale d’athlétisme desmoins de 18 ans poursuit sa préparation àNairobi, avec une séance de décrassageaprès un long voyage via Doha, et son arrivéevendredi passé à Nairobi (Kenya) pour partici-per aux championnats du monde U18 du 12 au16 juillet courant, a indiqué samedi la fédéra-tion algérienne d’athlétisme sur son site offi-ciel. «Nous sommes arrivés dans de trèsbonnes conditions tout comme d’ailleurs,

celles de l’hébergement et de la restaurationau niveau de l’Université Kenyatta, où sontlogées les délégations participantes» nous aprécisé, le directeur des jeunes talents, TarekKessai qui se trouve sur place avec la déléga-tion algérienne. Les athlètes algériens suiventleur programme d’entraînement qui a ététracé par le staff technique, en prévision de cechampionnat du monde. «Nos athlètes, cha-cun selon sa spécialité, s’entrainent une fois

par jour soit la matinée ou la soirée en fonc-tion de son programme de compétition austade Kasarani devant abriter les champion-nats» a ajouté Kessai. Le directeur des jeunestalents a précisé que nos athlètes, commen-cent à s’habituer à l’altitude, facteur importantpour bien démarrer la compétition mondiale,alors que la température avoisinait les 21degrés pour ce dimanche matin dans la capi-tale kenyane.

Athlétisme

La sélection nationale d'athlétisme U18 poursuit sa préparation

Ligue 1 Mobilis

Youcef Chibanesigne un contratde deux ans avec l’ES Sétif

L’attaquant de la DRB Tadjnanet(ligue 1 Mobilis), Youcef Chibane asigné, dimanche, un contrat de deux ansen faveur de l’Entente de Sétif.

La cérémonie de la signature ducontrat s’est déroulée au siège du club ‘‘Mokhtar Aribi’’, en présence du présidentHassan Hamar, du directeur administra-tif Rachid Djeroudi, du président de laSociété sportive par actions -BlackEagles, Azzedine Arab, et de l’entraineuradjoint Malik Zorgane.

Après la signature, la veille, du milieude terrain Ilyes Sidhoum, l’ESS signeainsi sa deuxième recrue estivale.

Youcef Chibane a, au cours de la tra-ditionnelle présentation à la presse,déclaré qu’il était fier de rejoindre un clubaux grandes ambitions, comme l’ESS,habitué à jouer pour gagner des titres.Attaquant prometteur, Chibane a indiquéà l’APS qu’il entendait bien apporter unplus à la formation sétifienne, espérantque ce transfert lui permettra de franchirun cap dans sa carrière.

Il est à noter que la direction du Clubveut conclure les arrivées de deuxjoueurs gabonais, de Samir Aiboud (JSKabylie), de Chamseddine Nessakh (MCOran) et ce, avant la date du 25 juillet oùla formation sétifienne entamera sonstage de pré-saison au Maroc.

Le MC Alger affrontera le Club Africain (Ligue 1, tunisienne de foot-ball), en quarts de finale de la coupe de la Confédération africaine

de football, après la clôture des matchs de la phase de poules cedimanche. Le club angolais Récreativo de Libolo, est le dernier clubqualifié, après avoir occupé la 2e place du groupe C, suite à son matchnul (0-0) devant la formation Egyptienne de Samouha.

Le programme complets des quarts de finale: MC Alger (Algérie) û Club Africain (Tunisie) FUS Rabat (Maroc) û Zesco United (Zambie) Super-Sports United (Afrique du Sud) - Zesco United (Zambie) Recreativo De Libolo (Angola) û TP Mazembe (Congo) Les matchs aller se joueront sur le terrain des clubs cités en premier

lieu, les 8, 9 ou 10 septembre 2017, alors que les matchs retour sontprévus les 15, 16 ou 17 du même mois.

Coupe de la confédération Africaine

Le MCA affronte le Club Africain en quart de finale

Déclarations recueillies par l’APS à l’issue du match USM Alger -Caps United (4-1, mi-temps 2-0), disputé dimanche soir au stade

du 5-Juillet (Alger), pour le compte de la 6e et dernière journée (Gr B),de la phase de poules de la Ligue des champions africaine de football :

Paul Put (Entraîneur de l’USM Alger) : «Notre équipe a réussi un trèsbon match, sur tous les plans, ce qui lui a permis de remporter cetteimportante victoire, grâce à laquelle elle termine seule en tête du groupe.Je suis très satisfait du rendement de mes joueurs, tant sur plan défensifqu’offensif. Ils se sont procurés un très grand nombre d’occasions, etmême en termes de qualité de jeu, je trouve qu’il n’y a rien à redire.J’espère que nous continuerons à progresser, pour atteindre un meilleurniveau de compétition, car le parcours est encore long»

Ayoub Abdellaoui (Défenseur central de l’USM Alger) : «C’était unmatch difficile et nous sommes très heureux de l’avoir remporté avecl’art et la manière. Nous avons joué à domicile et devant nos suppor-ters, mais nous étions quand même sous pression, car il fallait absolu-ment qu’on gagne pour assurer la première place. Cette obligation derésultat a pesé lourd sur nos épaules, mais le fait d’avoir marqué assez

tôt nous a libérés. Nous sommes très contents d’avoir atteint notreobjectif, et à présent, on va s’accorder un peu de repos, car la saisona été éprouvante, aussi bien moralement que physiquement. Pour cequi est du match contre Ferroviario, je pense que nous aurons tout letemps d’y penser, car il est encore relativement loin».

Lloyd Chitembwé (Entraîneur de Caps United) : «On s’est présen-tés à Alger avec l’intention de gagner, mais nous sommes tombés surune bonne équipe, qui a réussi un meilleur match que nous. Malgrél’élimination, je suis satisfait du rendement de mes joueurs, car ils ontvraiment fait le maximum».

Hardlife Zvirekwi (Milieu de terrain et capitaine de CapsUnited) : «On espérait vraiment réussir un bon résultat contrel’USMA, mais la réussite nous a fait défaut. Même à (3-0) nousavons continué à y croire, mais l’adversaire était beaucoup tropfort. Donc, malgré la déception de l’élimination, je dirai que c’estsans regrets, car nous avons tout donné, et il nous était impossiblede faire plus. Cette participation en Ligue des champions reste toutde même une bonne expérience pour notre jeune équipe, qui enaffrontant des adversaires algériens, égyptiens et libyens a gagnéen expérience, ce qui devrait lui servir à l’avenir».

Déclarations

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 14 °CMax 28 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 29 °C

AnnabaEnsoleilléMin 15 °CMax 28 °C

Sidi Bel Abbès

Un réseau internationalde trafic de véhiculesdémantelé

Les services de la Sûreté de wilaya deSidi Bel Abbès ont démantelé, récem-ment, un réseau international de traficde véhicules et de falsification dedocuments, a-t-on appris hier de lacellule de communication de ce corpsde sécurité. Le démantèlement de ce réseau, com-posé de10 individus, âgés entre 24 et45 ans, a permis la récupération dehuit véhicules de luxe de différentesmarques. Agissant sur informations faisant étatde la mise en circulation d'un véhicu-le touristique aux documents falsifiés,les éléments du service de la policejudiciaire ont entamé leurs investiga-tions pour aboutir à la localisationdudit véhicule et à l'arrestation dedeux individus au centre-ville de SidiBel Abbès. Après l'examen du véhicule par lesservices techniques de la Sûreté dewilaya, il s'est avéré que le numéro duchâssis était faux tout comme lesautres documents trouvés en posses-sion des deux interpellés. Le mêmevéhicule a été signalé comme volé. Poursuivant leurs investigations, lesenquêteurs ont réussi à démantelerce réseau de trafiquants et à décou-vrir un nombre considérable de véhi-cules mis en circulation avec de fauxnuméros de châssis et de documentsfalsifiés. Trois des voitures ont faitl'objet de bulletins de rechercheinternationaux, car volés à l'étranger,a-t-on précisé. Dix individus ont été arrêtés et 57dossiers de base accompagnés decartes jaunes préparées pour la déli-vrance de cartes grises ont été récu-pérés.

R. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Pas moins de deuxquintaux de kif trai-té et plus de 400comprimés anxio-

lytiques ont été saisis durantle mois de Ramadhan écoulédans la wilaya de Tlemcen àla faveur du dispositif mis enplace par la Dgsn pendantcette période, a-t-on apprisdimanche auprès de laSûreté de wilaya.

Animant une conférencede presse-bilan sur les activi-tés du mois de Ramadhan, lecommissaire principalNasreddine Jaboub, chef duservice de la Police judiciaire(PJ), a précisé que la mobili-sation permanente de l'en-semble des effectifs a permisla saisie de ces produitsnocifs et l'arrestation de 49

personnes, dont 27 ont étéplacés sous mandat dedépôt,trois ont fait l'objet decitation directe et 13 ont étélibérés.

Trois véhicules utiliséspour le transport de la drogueont été également saisis.

Ce dispositif a permis,par ailleurs, d'interpeller unindividu pour contrebandede 1 322 cartouchesde cigarettes et la saisied'une voiture.

En matière de lutte contrela criminalité, les élémentsde la police ont traité 118affaires visant des per-sonnes et 195 autres leursbiens. Cinq affaires liéesaux crimes économiques etfinanciers, dont certainesconcernent le couffin de

Ramadhan (passation demarchés non réglementai-re), sont en cours de traite-ment, a-t-on indiqué.

Treize personnes ont étéégalement arrêtées pourémigration clandestine etséjour illégal par la police quia effectué, tout au long de cemois, 125 opérations coupde poing ou descentes ayantpermis l'arrestation de cer-tains individus recherchés oudemandés par la justice.L'exécution de quelques-unes de ces opérations anécessité la mobilisation de400 policiers, a précisé leresponsable de la PJ.

Les 374 points ouendroits visés ont permisl'identification de 1 386 per-sonnes, dont 35 ont été pré-sentées devant la justice et13 transférées à laGendarmerie nationale.

Pour sa part, le commis-saire de police, ChouikhiAbdelkafi, chef du servicede sécurité et de la voiepublique, a rappelé que plu-sieurs barrages routiers ontété dressés pour la protec-tion des personnes et desbiens et surtout la réduction,autant que faire se peut, desaccidents de la circulation.Nonobstant, 59 accidentscorporels ont été dénombrésfaisant 46 blessés, dont 12femmes et quatre décès.

R. T.

Pour l'examen d'un règlement pacifique

Des délégations libyennesprochainement en Algérie

Le ministre des Affaires étrangères,Abdelkader Messahel, a annoncé, hierà Alger, des visites de délégationsreprésentants les différentes partieslibyennes dans le cadre des effortsdéployés pour parvenir à un règle-ment pacifique de la crise en Libye. S'exprimant en marge d'un atelierinternational sur le «Rôle de laRéconciliation nationale dans la pré-vention et la lutte contre l'extrémismeviolent et le terrorisme», M. Messahel aaffirmé que l'Algérie poursuit sesefforts pour un règlement pacifique dela crise libyenne et la consécration dudialogue inter-libyens, mettant l'accentsur une intensification des actionsdiplomatiques qui verra prochaine-ment des visites en Algérie de déléga-tions représentant les différentes par-ties libyennes, exception faite desgroupes classés «organisations terro-ristes» par l'ONU. En outre, le chef de la diplomatie algé-rienne a annoncé la visite prochainedu représentant spécial du Secrétairegénéral de l’ONU pour la Libye et chefde la mission d'appui des Nationsunies en Libye (Manul), GhassanSalamé. Par ailleurs, le ministre a indiqué quela question libyenne sera évoquée lorsde sa visite, hier en Italie, étant donnéque «les Italiens sont concernés», pré-cisant que cette visite sera suivie pard'autres en Egypte et aux Emiratsarabes unis. Les efforts de l'Algérie visent larecherche des solutions à travers ledialogue sans exclusive, exceptionfaite des groupes classés terroristes, aréitéré M. Messahel, estimant que lasolution à la crise en Libye passe par«le dialogue inclusif libo-libyen et laréconciliation nationale». Rappelant son entretien hier matinavec le président du Haut Conseil pourla réconciliation en Libye, Mohamed ElHaouch, M. Messahel a affirmé que «ledialogue inter-libyen se poursuivait etque les Libyens faisaient un travailcolossal et que tout un chacun étaitconvaincu qu'il n'existait pas d'alter-native à la solution pacifique sansingérence aucune dans les affairesinternes de la Libye». Le ministre a réitéré avoir perçu, lorsde ses deux tournées en Libye, «unevolonté commune chez les Libyens»rappelant que «23 villes libyennes ontrejoint le dialogue libo-libyen».

G. L.

Mongolie

Investiture du présidentBattulga Khaltmaa

La Mongolie a investi hier BattulgaKhaltmaa, président du pays lors d'unecérémonie durant laquelle il s'estengagé à «respecter et à défendre laConstitution», ont rapporté des médias. M. Khaltmaa, représentant du Partidémocrate mongol, s'est engagé lorsde son investiture «à respecter et àprotéger les droits et les libertés descitoyens mongols, à respecter et àdéfendre la Constitution de laMongolie, à protéger la souveraineté,l'indépendance, la sécurité et l'intégritéde l'Etat et à servir véritablement lepeuple». Engagé à réduire la pauvreté, M.Khamtmaa a déclaré qu'il redresseraitl'économie, développerait l'industrie etpréserverait l'équilibre écologique. Le nouveau président a indiqué qu'il«étendrait les relations d'amitié avecla Chine et la Russie dans tous lesdomaines» avant de recevoir le sceaudu président sortant, ElbegdorjTsakhia.

H. M.

Ramadhan 2017 à Tlemcen

Saisie de deux quintaux de kif

GHIR HAK [email protected]

L a révolte dans le Rif marocain, unerégion «marginalisée», «s'aggrave etmenace tout le pays», a écrit l'hebdo-

madaire britannique The Economist, dans sadernière édition.

«Le mouvement de protestation qui asecoué le nord du Maroc depuis huit mois per-siste et se diversifie», souligne le magazinequi relève la «répression» et la «violence» desforces des autorités marocaines contre lesmanifestants. Pour The Economist, «la réputa-tion de stabilité du Maroc est atteinte». Lesmanifestants affirment que le gouvernementest «corrompu, inefficace et insultant».

Le mouvement a été déclenché en octobre2016, lorsqu'un poissonnier, Mouhcine Fikri, aété écrasé par un compacteur à ordures dansun port d'Al Hoceima, situé dans le Rif, quandil essayait de récupérer du poisson confisquépar les autorités. «Pour la population locale,sa mort était un exemple frappant de hogra,d'humiliation et de violence», note TheEconomist qui estime que la situation est

«similaire au déclenchement des émeutes enTunisie en 2010». En décembre 2010, l'immo-lation par le feu du vendeur ambulant tunisien,Mohamed Bouazizi, a donné lieu à un mouve-ment de protestation en Tunisie. Au Maroc, lamort de Fikri a donné lieu à un mouvement duRif contre la «corruption et la marginalisationéconomique» de la région, précise le magazi-ne britannique d'actualités. Le gouvernementa depuis, «aggravé» la situation en arrêtantl'un des dirigeants du mouvement, NasserZefzafi, et des dizaines d'autres militants.«D'autres manifestations se sont déclenchéesdans d'autres régions du pays en soutien auxmanifestants du Rif», relève le même article.

The Economist souligne, par ailleurs, quela région du Rif n'a pas bénéficié du mêmeprogramme de développement que les autresrégions du pays. «Le roi est à blâmer, carmême avec une forte emprise sur le pouvoir, ilprend peu de décisions locales», a écrit lemagazine.

R. D.

Maroc

La révolte du Rif menace tout le pays

Libye

Au moins 19 corps de migrants égyptiensdécouverts

Les corps de 19 migrants égyptiensmorts dans un accident de la route ontété découverts en état dedécomposition dans le désert libyen, aannoncé dimanche le Croissant-Rougelibyen. Après avoir franchi la frontière, lecamion qui les transportait s'estrenversé près de la ville de Tobrouk,dans l'est de la Libye, a ajouté la mêmesource. Le Croissant-Rouge ne précise pas ladate de l'accident, mais a indiqué queles corps découverts dans la nuit desamedi à dimanche étaient dans un étatde décomposition. Ils ont été enterrés dimanche dans uncimetière à Tobrouk. Les services de sécurité et le Croissant-Rouge ont indiqué être à la recherchede 29 autres migrants égyptiens portésdisparus. Des centaines de migrants africainsmeurent chaque année dans le désertlibyen, en tentant de rallier les côteslibyennes depuis les frontières sud dupays pour tenter la périlleuse traverséede la Méditerranée vers l'Europe. Plus de 100 000 migrants et réfugiéssont arrivés depuis janvier en Europe,dont plus de 85 000 ont débarqué enItalie en traversant la Méditerranéedepuis les côtes libyennes et 2 247 sontdécédés ou portés disparus, selonl'Organisation internationale pour lesmigrations (OIM).

L. O.