les contes de notre enfance - 2 -

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LES CONTES DE NOTRE ENFANCE - 2 -. La Petite Poucette. Noémie désirait si fort avoir un enfant, qu ’elle se résigna à aller voir la sorcière du village ! Celle-ci lui remit - contre de beaux écus ! - une belle fleur dans un pot… Arrivée à la maison, Noémie posa la fleur - PowerPoint PPT Presentation

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Noémie désirait si fort avoir un enfant, qu ’elle se résigna à allervoir la sorcière du village ! Celle-ci lui remit - contre de beaux écus ! -une belle fleur dans un pot… Arrivée à la maison, Noémie posa la fleur

sur la fenêtre, et se pencha pour embrasser les frais pétales dubouton. Et qu’arriva-t-il ?

Surprise ! Les pétales du bouton s ’ouvrirent,laissant voir, assise sur le cœur de la fleur, uneminuscule fillette, si petite, si petite, queNoémie l’appela Poucette et la coucha dansune coquille de noix. Et rien n ’était plus charmantque cette petite Poucette dormant dans sacoquille ou jouant sur la table près de sa maman ...

Hélas ! Un hideaux crapaud entra un soir dans la cuisine, sauta sur la table,s ’empara de Poucette - lit et tout ! - et l ’emmena pour la donner comme femme à son fils… Il la posa au milieu de la mare sur une feuille.

Quand Poucette s ’éveilla au milieu de l ’eau…Ah ! La pauvrette ! Comme elle pleura !Le crapaud revint avec son fils : « je teprésente ton futur mari ! J ’emporte ton lit,je reviens te chercher ! »

Les poissons, la voyant si mignonne, pensèrentqu ’il n ’était pas possible qu ’elle épouse cevilain crapaud ! Que firent-ils ?

Ils rongèrent la tige de la feuille et Poucette,libérée, accrocha sa ceinture à un papillon.Et vogue la feuille ! Ah ! Que le monde étaitbeau !!!

Mais ses mésaventures ne faisaientque commencer, et un hanneton, lavoyant si mignonne, l ’enleva. Heureuse-ment, une petite souris l ’entenditcrier et la délivra. Elle la prit chezelle. Poucette tenait son ménage etlui chantait ses plus beaux airs.

Parfois, la Taupe, un riche monsieur desenvirons, venait rendre visite à cesdames. Et que croyez-vous qu ’il arriva ?

Eh oui ! Monsieur Taupe, conquis, décidad ’épouser Poucette !

Il amena ces dames visiter son domaine. Et, dans une galerie, Poucette vit unoiseau mort. « Pauvre petite hirondelle ! Toi non plus, tu ne verras plus lesoleil ! » et elle déposa un baiser sur les douces plumes..

Surprise ! Ainsi penchée surl ’oiseau, elle entendit faiblementbattre son cœur ! Aussitôt, ellealla chercher des feuilles pour la couvrir, de l ’eau dans un pétale,et la soigna avec dévouement,jusqu ’à ce qu ’elle puisse s ’envoler. Et au printemps, l ’oiseau partit.Poucette était à la fois heureuse et triste… Et l ’été passa bien morne, tandis qu ’en versant quelques larmes elle préparait sontrousseau...

C ’était déjà l ’automne… La veille du mariage, Poucette, en larmes, sortit unedernière fois pour saluer le soleil, voir la lumière et les fleurs...

« tit tit touit ! Tit tit touit ! » Là-hautdans le ciel chante une hirondelle. Mais…Mais oui ! Elle descend ! Elle se pose prèsde Poucette ! Elle la caresse du bec !

« Non ! Ce n ’est pas possible que tu épousesMonsieur Taupe ! Veux-tu venir avec moidans un pays où il fait toujours chaud, oùchaque fleur est habitée par un elfe ?Je te trouverai la plus belle pour que tuy habites ! »

poucette, ravie, monta sur le dos de son amiel ’hirondelle, se cala bien dans ses plumes.Que le soleil était bon et chaud ! Que lamer était belle !

Arrivées à destination, l ’hirondelle déposa doucement sonamie dans le cœur d ’une fleur blanche, la plus belle qu ’elletrouva. Mais… qu ’y avait-il donc déjà dans le cœur de cettefleur magnifique?

Un elfe, bonnes gens ! Le plus beau, le plus délicat des elfes ! Le prince des Elfes !Il fut conquis par la beauté de cettePoucette qui lui tombait du ciel, l ’installa danssa fleur près de lui. Il la présenta à son peuple,et en fit sa princesse. Et, en cadeau de noces, ses nouveaux sujets luifirent le plus beau des cadeaux : une paire d ’ailesde mouche, qui lui permirent de voler !Au printemps, elle envoya par l ’hirondelle un message à Noémie, lui disant son bonheur.Et depuis lors, elle coule des jours heureux etsans soucis !

Le vieil âne avait fort bien compris : il était trop vieux, son maître voulaitl ’abattre. Il se dit : « je vais aller à Brème, et je gagnerai ma vie commemusicien ! » Et il partit. En route, il rencontra un vieux chien, tout triste.

Lui aussi était trop vieux, et savait bien que son maître n ’allait plus le garder longtempsAussi était-il parti. « Viens avec moi à Brème ! » Lui dit l ’âne. Et les voilà en route.

Et un peu plus loin, ils rencontrèrent….

Eh oui ! Un chat qui avaitperdu sa maîtresse. Ilslui expliquèrent leur projet.Et les voilà trois musiciens !Et ce n ’est pas tout ! Plusloin ils rencontrèrent un coqqui se joignit aussi à eux !

Mais Brème était bien loin, nos amisétaient fatigués… Ils s arrêtèrent pour se reposer, le ventre creux…Quand le coq, tout là-haut sur sonperchoir, chuchota (Oui, oui, ça saitaussi chuchoter, les coqs !)« Je vois une lumière… Une maison…Et… oh la la ! Que de belles et bonneschoses à manger ! Mais il y a desbandits attablés… »Que faire ?

« Avec nos belles voix (hem !), nos puissantes voix (ça, c ’est vrai !) nossabots; nos griffes, nous allons faireun tel raffut qu ’ils vont prendre peuret s ’enfuir, je vous le garantis ! »Et ils s ’approchèrent en catimini dela maison.

Ah ! Quel concert, mes amis !Quel charivari ! Ls brigands se crurentattaqués au moins par trois bataillons !Et ils partirent, abandonnant leur repaset une partie de leurs armes !!!Ah ! Comme ils couraient ! Les compèresétaient morts de rire.

Ben oui, bien sûr, vous avez deviné !Les quatre compères sont entrés, ont faitun excellent repas, et chacun s ’est installéà son goût : le chat près de l ’âtre, l ’ânedehors sur le tas de foin, le chien devantla porte, et le coq, qui adore les positionsélevées, là-haut sur la cheminée.

Dans la nuit, voyant tout calme et éteint, le chef des brigands envoyaun de ses hommes en reconnaissance. Celui-ci rentra sur la pointe

des pieds dans la maison sombre...

Le chat furieux, crachant et jurant, lui sauta au visage. Le chien grondantle mordit cruellement au mollet… Le voleur épouvanté s ’enfuit, ne

comprenant pas, dans le noir, qui l ’attaquait ainsi : au moins des sorcièresdéchaînées !

Mais dehors, dans la nuit….

Dans la nuit, il fut assailli, bourré de coups de tête et desabots, par un diable hurlant, tandis qu ’un démon lui

battait des ailes autour de la tête, le piquant cruellement,avec des cris de démon...

Le brigand expliqua à son chef qu ’il avait été poursuivi par sorcières et démons…

Il en tremblait encore ! Et la troupe de brigands déguerpit sans demander son reste !

Quant aux quatre compères, ils étaient sibien là… qu ’ils décidèrent de s ’y établir !

Les « musiciens de Brème » n ’arrivèrentjamais à Brème !

Mais ce conte rendit cette ville sicélèbre que celle-ci, reconnaissante,

leur éleva la statue ci-contre, enreconnaissance, comme à leurs

meilleurs et plus valeureux citoyens !

Brân le géant s ’ennuie de son pays, sa verte Irlande. Il décide de retournervoir son pays. Et depuis le temps, dans quel état son ses terres ?

Oui, il est nostalgique. Il faut qu’il y aille ! Et le voilà « chez lui ! » la terretremble sous ses pieds, il écrase les arbres, les petits animaux (et même les

grands !) s ’enfuient épouvantés… Et voilà son domaine ! Mais….

« Que fais-tu, sur mes terres ? » la voix du géant grondecomme un tonnerre. Ses cheveux d ’or se dressent sur satête. Mais Lir ne se démonte pas :« pardon, cette terre est à moi, je l ’ai achetée et payée !Et d ’ailleurs, elle était en friche ! »Ca, c ’est vrai, pense le géant, pas trop mauvais bougre. Ilréfléchit :« Eh bien ! Continue à la travailler, et, l ’an prochain, tume donneras la moitié de ta récolte ! »Lir réfléchit et hésite… La moitié, c ’est beaucoup !

Mais Finola, son épouse, qui étaitarrivée pendant la discussion, seplanta devant le géant : « C ’est d ’accord !Quelle partie veux-tu ! Celle qui est sur la terre, ou celle qui est dessous ?

Brân est amusé par ce minuscule petitbout de femme qui ne semble guère avoirpeur de lui et s ’agenouille pour mieuxla voir.

Amusé aussi par une question aussi sotte :« ce qui est sur la terre, bien sûr ! Que veux-tu que je fasse de racines ? »

« Marché conclu ! » dit Finola sans sedémonter.

« Que va-t-on faire ? Demande Lir un peu inquiet.

« C ’est simple, dit Finola : plante des pommes de terre ! »

Et, quand Brân revint au moment de la récolte…« Que veux-tu que je fasse de feuilles jaunies de pommesde terre ? Voyou ! Chenapan ! Voleur !

- Un marché est un marché ! Et c ’est toi qui as choisi !

- Eh bien ! L ’an prochain, je prendrai ce qui est dessous ! »

- D ’accord ! » Mais alors là, Lir est franchement inquiet !

Et l ’année d ’après, alors que Lir chargeait sur sa charrette lesbeaux épis dorés...

… Brân arriva ! Brân piqua une colère ! Et Brân décida que, l ’annéesuivante, chacun moissonnerait une partie de champ : lui partirait

du nord, et Lir partirait du sud…Et il repartit triomphant, sûr d ’avoir ce coup-là une belle récolte.

Pourtant là, tout de même, Bir perdit courage. Et quand les épis dorésdansèrent dans le vent, et qu ’il pensa que Brân,avec ses longs bras, ses

longues jambes, sa longue faux.. Non, il n ’en dormait plus !Mais Finola lui expliqua ce qu ’il fallait faire ! Et à la nuit, armé de très fines

tiges de fer et d ’un bon maillet, il alla… il alla quoi faire ?

Il alla planter ces fines tiges parmi les épis que devait moissonnerBrân ! Si grand, Bran n ’en verrait rien !!!

Et quand Brân commença à moissoner de son côté… Oh ! Queldésastre !Les épis de Lir tombaientrégulièrement, et le pauvre Brân ne pouvaitrien faire. Et sa faux !Si vous aviez vu dansquel état elle était !

« Décidément, dit-il, la culture n ’est pas faite pour moi ! Alors, gardecette terre, puisque tu l ’as payée et que tu sais si bien la travailler ! »

Et il partit retrouver ses amis dans le lointain pays d ’où il venait.C ’est depuis ce temps qu ’on n ’a plus vu de géant en Irlande...

Swali et ses amies sontparties sur la plage chercherdes coquillages, pour se fairedes parures.Oh ! Le beau coquillage, roseet nacré, qu’a trouvé Swali !Pour s ’amuser, elle le posebien à l ’abri près d ’un grosrocher.Et voilà nos amies qui rêventà ce qu’elles seront plus tard.

Plus exactement, elles rêvent à ce qu’elles voudraient être..Qu’il y a loin du rêve à la réalité… Elles le savent bien, maisle rêve aussi est indispensable à la vie...

Mais la nuit tombe brusquement, enAfrique, et elle surprend nos rêveuses,qui se hâtent vers le village. Quand…« Mon coquillage ! » S ’écrie Swali.- tu le retrouveras demain… Viens vite !- non, j ’aurais trop peur que la maréel ’emporte. J ’y retourne !- Dans le noir ?- je saurai bien le trouver ! »N ’empêche, Shali a peur… La nuitafricaine est source des bruits de toutessortes… Pour se donner du courage,elle chante.Et vous n ’avez jamais, personne n ’a jamais rien entendu de plus beau que ce chant…Mais tout à coup, dans le noir, alors qu ’elle saisit enfin son coquillage...

Une main, une main immense la saisit comme si elle était une allumette…Shali se débat, crie… Une grosse voix lui ordonne : « chante encore, petitefille ! Ou gare à toi !  »

Comme il est content de sa prise, le Géant desRochers ! Il fait chanter Swali, encore et encore.Elle espère qu ’après cela il va la libérer,aussi elle chante de tout son cœur.

Mais ses espoirs sont bien déçus ! Le géant neveut plus se séparer, pas même une minute,d ’une fillette à la voix si enchanteresse.

Et… oui, vous l ’avez deviné : il l ’enferme dansun tonneau q ’il porte toujours sur son épaule.Quant il arrive dans un village, il s ’assied sousl ’arbre à palabres, il dit aux villageois :« si vous m ’apportez à manger, mon tonneau chantera pour vous   »Alors, quand les villageois apportent la nourriture,il donne de grands coups de pied dans le tonneau,en criant : « chante, tonneau ! »

Et les villageois sont sous le charme de cette voix..

Mais un jour, ce qui devait arriver arriva : il se trouva dans levillage de Swali. Et les parents, en entendant cette voix, sentirent

leur cœur battre d ’espoir. Ils laissèrent aux autres femmes lesoin d ’apporter des plats succulents : poisson au gingembre, poulet

aux bananes, boboli au curry et aux amandes, compote de mangues…Et eux, ils portèrent….

Ah là, vous n ’avez pas trouvé ! Alors je vais vous le dire :ils apportèrent du vin de palme. Des quantités de vin de

palme. « En veux-tu encore, bon géant ? »

Mais le Géant des Rocherss ’était endormi !Alors….

Alors la parents de Swalidélivrèrent vite leur fille :« vas te cacher dans lacase, et surtout, surtout,ne chante pas !  Nous luiréservons une surprise ! »

Quand le géant se réveillaet reprit son tonneau,je vous assure que les parentsde swali riaient sous cape !

Arrivé au village suivant, le Géant desRochers s ’assit sous l ’arbre à pala-bres, demanda à manger, et tapa àcoups de pied sur son tonneau.Mais ce n ’est pas la voix de Swaliqui s ’éleva !

Ah ! Vous avez vu l ’image ? Oui, sesont des dizaines, des centairesd ’abeilles qui, s ’échappant par lesplanches disjointes, s ’attaquèrentau Géant des Rochers.

Piqué, brûlé, dévoré, courant, hurlant,jurant, il se précipita vers la merpour calmer ces brûlures.

Eh bien ! Croyez-moi si vous pouvez,on ne l ’a jamais revu !!!

Musique : arrangement et interprétation au synthé : Florian Bernard.

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la [email protected]://jackydubearn.over-blog.com/Site : http://www.jackydubearn.fr/