les collectivités territoriales à l’heure de l’internet p. 6

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< 4 juin 2004 > www.weblmi.com Les collectivités territoriales à l’heure de l’Internet P. 6 Témoignage > Jonathan Selby, société Lansa > Faut-il développer soi-même en PME ? Page 30 > Panorama : un portable pour chaque besoin Page 38 < Dossier > Raymond Renaudin, directeur administratif et financier de la clinique Claude-Bernard d’Ermont, a fait le choix de l’externalisation.Mais dirige et contrôle, avec son directeur général, les projets informatiques. > P. 24 L’informatique, outil stratégique pour la PME > Téléphonie sur IP : la convergence en marche Page 36 SPÉCIAL Supplément au Monde Informatique n° 1029 daté du 4 juin 2004. Ne peut être vendu séparément. PME-PMI L’informatique, outil stratégique pour la PME Raymond Renaudin, directeur administratif et financier de la clinique Claude-Bernard d’Ermont, a fait le choix de l’externalisation.Mais dirige et contrôle, avec son directeur général, les projets informatiques. > P. 24 Marc Guillaumot

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< 4 juin 2004 > www.weblmi.com

Les collectivités territoriales à l’heure de l’Internet P. 6

Témoignage >Jonathan Selby, société Lansa

> Faut-il développersoi-même en PME? Page 30

> Panorama : un portable pour chaque besoin Page 38

< Dossier >

Raymond Renaudin, directeur administratif et financier de la clinique Claude-Bernard d’Ermont, a fait le choix de l’externalisation. Mais dirige et contrôle, avec son directeur général, les projets informatiques. > P. 24

L’informatique,outil stratégiquepour la PME

> Téléphonie sur IP : la convergence en marche Page 36

S P É C I A L

Supplément au Monde Informatique n° 1029 daté du 4 juin 2004. Ne peut être vendu séparément.

P M E - P M I

L’informatique,outil stratégiquepour la PMERaymond Renaudin, directeur administratif et financier de la clinique Claude-Bernard d’Ermont, a fait le choix de l’externalisation. Mais dirige et contrôle, avec son directeur général, les projets informatiques. > P. 24

Marc Guillaumot

S P É C I A L

PME•PMI

Quelle vitalité ! Ce rendez-vous trimestrielavec les PME et les PMI nous étonne à chaque fois, nous les journalistes de lapresse spécialisée. Loin de la communicationcadenassée par les responsables marketingdes grandes entreprises, nos interlocuteursnous parlent directement et avec franchise.“J’attends de mon directeur informatiquequ’il me bouscule”, nous a confié undirigeant. Patrons de PME et de PMI, nousvous avons découverts sur tous les fronts.Souvent hommes et femmes de métier, vous devez pourtant prendre des décisionsconcernant votre système informatique. Et vous vous en acquittez avec succès. Parce que vous savez associer pragmatisme,prudence mais aussi audace raisonnée. Pourvous, le système informatique n’est ni coûtqui grève un budget forcément contrôlé, ni une tocade technologique, mais bien unoutil qui aidera l’entreprise à aller de l’avant.L’enquête exclusive menée par le MondeInformatique montre que vous faites l’effortde vous tenir informés et que vous savezdialoguer avec les hommes de l’art. Cesupplément, conçu pour vous, cherche àvous faire partager les expériences d’autresPME, mais aussi à mettre en lumière lesproduits et les technologies qui vitaliserontun peu plus votre entreprise.

Vous êtesformidables

É d i t o

par Patrice Desmedt, rédacteur en chef

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PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004

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TENDANCES

Les collectivités doivent répondre en ligne

Sasser a réveillé les PME

Idylis héberge la gestion des PME

Le SDSL monte en puissance

DOSSIER

L’informatique, outil stratégique pour la PMEQue l’entreprise possède un service informatique ou qu’elleait choisi l’externalisation, le PDG surveille son évolution.

Enquête exclusive : la stratégie informatique au cœur de la PME

Les directions générales assument les décisions informatiques

“Le dirigeant de la PME s’implique dans le choix du progiciel métier”

Ces dirigeants de PME qui font confiance à l’Open Source

Recruter son directeur informatique : pourquoi, comment?

Gérer son informatique sans informaticien

Le coût du système informatique en question

RHC compose avec l’informatique

Dénicher une subvention à sa mesure

APPLICATIONS

Faut-il développer soi-même en PME?

Accéder électroniquement aux marchés publics

Les outils de création de rapport aident à mieux décider

INFRASTRUCTURES

La convergence voix-données en marche

Tir Groupé pense son avenir avec la téléphonie sur IP

MATÉRIEL

Un portable pour chaque besoin

S O M M A I R E < 4 juin 2004 >

w w w . w e b l m i . c o m

ED

ITO

Directeur de la publication :

Ted Bloom

Ce supplément a été réalisé par le pôle

technologies d’IDG

Rédacteur en chef : Patrice Desmedt

Rédacteur en chef adjoint :

Serge Leblal

Chef des informations : Maryse Gros

Rédacteurs : Aurélie Chandèze, Olivier Descamps

Ont collaboré à ce numéro :Nathalie Boisson, Olivier

Bouzereau, François Jeusset,et Anne-Marie Rouzeré

Secrétariat de rédaction : Georges Grégori

Maquette : Hervé Bedel

Iconographie : Nouara Aftis

Photographie : Marc Guillaumot

Fabrication : Jean-Luc Gonzalez

Commission paritaire : 63 427

Dépôt légal : 2e trim. 2004Imprimerie : Dulac ZI route de Paris

27 120 Pacy-sur-Eure

Ce numéro comporte un publi-dossier sur l’iSeries de la page 41 à la page 59.

nombre de collectivités ne serontpas prêtes à temps.“L’Etat mettra en place, dès l’au-tomne, une plate-forme nationalede dématérialisation des marchéspublics accessible à chaque col-lectivité”, assure le ministre Re-naud Dutreil. Le dispositif per-mettra d’agréger rapidement lespublicités et avis locaux et régio-naux. Mais les phases de collecteet de consolidation des candida-tures restent intimement liées auxtraitements Back Office de chaquecollectivité. “Les commissions d’ap-pels d’offres doivent traiter paral-lèlement des réponses papier et lesréponses électroniques. Cela poseune problématique d’archivage etrévèle un besoin de normalisationdes documents à l’échelle euro-péenne”, analyse Gilles Colovray.

OLIVIER BOUZEREAU

n accueillant le 12 maidernier les représen-tants des collectivitésterritoriales venus par-

ticiper au congrès niçois, le mi-nistre de la Fonction publique etde la Réforme de l’Etat, RenaudDutreil, a signalé la volonté del’Etat d’entrer dans l’ère des nou-velles technologies. Ne goûtantguère le vocable d’e-administra-tion, il préfère parler d’innova-tions que de bouleversements né-cessaires. Son projet répond donc“au doux prénom d’Adèle commeAdministration électronique”. Ily voit essentiellement trois ga-gnants : l’usager des services pu-blics, le fonctionnaire et le contri-buable. Ce dernier sollicite déjàvolontiers l’administration à dis-tance. L’an passé, 600000 Fran-çais ont déclaré leurs impôts parvoie électronique. “Toute personnequi effectuera sa prochaine dé-claration d’impôts en ligne ga-gnera 10 euros”, souligne le mi-nistre, en rappelant que leséchanges par Internet provoquentdes économies considérables. Enoutre, les transactions numériquesréduisent considérablement ledélai de réponses aux usagers. Parexemple, la sécurité sociale a puréduire de 2 mois à 7 jours le délaide remboursement des prestationsmédicales. Et lorsque la Caisse na-tionale d’assurance vieillesse traiteun dossier reçu par voie postale,elle note qu’un traitement équi-valent par téléprocédure en ré-duit le coût jusqu’à un facteur 100.Adèle cherche aussi à réduire lenombre de réclamations admi-nistratives qui, à lui seul, coûteune petite fortune à Bercy. Le pro-jet aux 140 mesures vise à limiterles erreurs d’aiguillage entre ser-vices administratifs et à mieuxcontrôler les achats publics.

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Les collectivités doivent répondre en ligne

< NTIC >

Tendances

Les dernières assises du Net et des collectivitéslocales ont permis de rappeler que l’administrationélectronique est aussi l’affaire de tous les usagers.

Les mairies, les chambres de com-merces, les conseils généraux et ré-gionaux sont invités à dématéria-liser, en premier lieu, leurs propresprocédures d’achat. Cette mesuredoit entrer en vigueur au premierjanvier 2005, l’échéance prévue parl’Union européenne contraignantalors les collectivités territorialesà accepter toute candidature à unmarché public transmise par voieélectronique (cf. les articles 40, 41et 56 du Code des marchés publics,et lire page 39).

Normalisation européenne

Or, “il faut quatre mois environpour mettre en place une plate-forme de dématérialisation com-plète”, précise Gilles Colovray, leresponsable du bureau lyonnaisde l’éditeur Edisys, spécialiste dela dématérialisation qui a traitél’an passé 50000 DCE (dossiers deconsultation d’entreprise). Bon

E

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

< Trophées de la qualité >

es Assises nationalesdu Net et des TICpour les collectivitésont été l’occasion de

décerner les Trophées de la qua-lité, qui récompensent des col-lectivités pour la qualité de leursite Web. Au-delà du palmarès,l’étude menée par la société IP-Label et l’Agence Artesi Ile-de-France a le mérite d’avoir réa-lisé une photographie del’utilisation du Web par les col-lectivités territoriales et locales.Les différents niveaux territo-riaux disposent, à plus de 90 %,

d’un site Internet. Plus le site estproche du citoyen, meilleure estl’information sur les formalitésadministratives. Environ deux sitessur trois commencent à proposerdes formulaires en ligne. C’est en-core insuffisant, mais la tendanceest bonne, pour un service simple,mais qui fait gagner du tempsaussi bien au citoyen qu’au per-sonnel employé par la collectivité.Et si la plupart des sites mettentde l’information territoriale enligne de manière dynamique, l’in-formation citoyenne reste mino-ritaire : moins d’un site sur deux

L’appropriation douce du Web

Lprend la peine de mettre en ligneles comptes-rendus des délibéra-tions des différents conseils. Plusétonnant, les collectivités se ser-vent peu du Web pour promou-voir leur politique territoriale. Lamoitié des sites des conseils ré-gionaux, moins du tiers de ceuxdes conseils généraux et à peine20 % de ceux des chefs-lieux de dé-partement ont créé une rubriqueregroupant les informations surleur politique en matière de tech-nologies de l’information et surles actions mises en œuvre.

PATRICE DESMEDT

Le palmarèsdes Trophéesde la qualité

➜ Chefs-lieux de département :1. Metz2. Pau3. Montpellier

➜ Conseils généraux :1. Moselle2. Essonne3. Loiret

➜ Conseils régionaux :1. Centre2. Poitou-Charentes3. Aquitaine

> Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat auxAssises du Net à Nice (de gauche à droite) : Francis Perugini, président de la CCINice-Côte d'Azur, Christophe Gasquet, directeur marketing de LRQA (Llyod'sRegister Quality Assurance) Jean-François Agostini, directeur du développe-ment des entreprises de la CCI Nice-Côte d'Azur), Yves Raynaud, directeurgénéral de la CCI Nice-Côte d'Azur, Renaud Dutreil.

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ter à la liste noire utilisée par sonantivirus pour bloquer les at-taques. Chaque virus exploitantdes failles des systèmes d’exploi-tation, la plupart du temps deWindows, il faut enfin et surtoutinstaller régulièrement les der-niers correctifs édictés par Mi-crosoft. Les pirates informatiquesne sont pas des surhommes et ilsutilisent toujours les faillesconnues pour développer leursattaques. Cela-dit, Microsoft abeaucoup de défaut, mais l’édi-teur va quand même plus vite àcorriger ses erreurs de program-mation que les pirates n’en met-tent à les exploiter.

OLIVIER DESCAMPS

les flux et en refouler un certainnombre à l’entrée du réseau. Ilprocède notamment en bloquantdes ports, c’est-à-dire des portesd’entrée pour tel ou tel flux ap-plicatif. Sasser s’est, par exemple,répandu par le port 445 qui peutêtre fermé par le pare-feu sans pa-ralyser en rien l’activité de l’en-treprise. Mais s’équiper d’outilsest une chose, optimiser sa sécu-rité en est une autre. Mettre à jourquotidiennement son antivirusse révèle, par exemple, aussi im-portant que le choisir. Idem pourles pare-feu. Les éditeurs traquenten effet les nouveaux virus qu’ilsidentifient par des signatures.L’utilisateur doit ensuite les ajou-

est bien connu, l’ado-lescence est un âge dif-ficile. Surtout pourl’entourage. Sauf que

dans le milieu informatique, l’en-tourage a tendance à prendre desproportions énormes. Et lorsqu’unAllemand de dix-sept ans s’est, ré-cemment, amusé à développer lesvirus Netsky et Sasser, c’est lemonde entier qui en a supportéles conséquences. Le premier, quin’a pas fini defaire parler delui, se propageau travers desprogrammes demessagerie tan-dis que le se-cond se satisfait de simplesconnexions Internet. Ce quimontre, s’il en était besoin, la né-cessité de s’équiper d’un antivi-rus, mais aussi d’un pare-feu.Or, si le antivirus est installé dansla quasi-totalité des PME, le pare-

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Sasser a réveillé les PME

< Sécurité >

Tendances

Coup sur coup, plusieurs virus sont venus rappeler lanécessité de s’équiper d’outils de sécurité. NotammentSasser, qui, en évitant les flux de messagerie très surveillés, montre qu’un simple antivirus ne suffit pas.

feu reste encore minoritaire dansles structures de moins de 200 per-sonnes selon la dernière étude duClusif. Pourtant, comme dans lavraie vie, Internet est un envi-ronnement qui peut être hostileet il ne viendrait à l’idée à per-sonne de laisser la porte de samaison grande ouverte en per-manence. Surtout dans un mondede vandales puisque le virus a sou-vent comme seul but de détruire.

Le pare-feu n’apas vocation àanalyser dans lesdétails l’intégra-lité des flux ap-plicatifs, commel’antivirus peut

le faire avec la messagerie, maisil surveille les trames de donnéeséchangées avec le réseau, en par-ticulier au niveau de la couchetransport TCP (niveau 4 du mo-dèle OSI). Le pare-feu est donc uneespèce de filtre qui va identifier

C’

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

ancée en no vembre2002, l’offre Expressd’IBM, destinée auxPME, ne cesse de

s’enrichir. La dernière salve d’an-nonces, qui s’est échelonnée surtrois semaines au début du moisde mai, a fait la part belle auxservices. Les offres Express sedistinguent par des prix adap-tés aux moyens des PME. Desprix obtenus grâce à une sortede “progicialisation” des ser-vices, et par le couplage entreproduits et services. “Pour mettresur pied l’offre Express, nous

avons étudié les besoins de nom-breuses PME, explique Jean-Mi-chel Donner, responsable pour laFrance de la division PME-PMId’IBM. Nous avons défini les be-soins les plus courants et mis aupoint un certain nombre de“briques” de services, avec commeobjectif de couvrir 90 % des be-soins des PME. Des PME qui peu-vent ainsi accéder à un niveaude services jusque-là réservé auxgrandes entreprises”.Au menu donc : l’optimisationdes infrastructures et la sécurité ;l’intégration des fournisseurs, des

IBM ajoute une dimension service à son offre Express

Lemployés et des clients ; la pro-ductivité des employés.De son côté, HP met seulementsur pied les premiers élémentsde son programme Smart Office,avec en particulier une offre ser-veur pré-configuré accompagnéed’une maintenance complète, àlaquelle on pourra accéder à par-tir d’un “guichet unique”.Avec une vue restrictive, puisquecette assistance ne porte, pour lapartie logicielle, que sur l’offre debase de Microsoft, et exclut lesprogiciels applicatifs.

PATRICE DESMEDT

AssociationCheck Point – NAI➜ Conscients de la confu-sion qui peut régner dansl’esprit des utilisateurs,Check Point et NetworkAssociates (NAI) s’asso-cient pour proposer uneoffre unique de sécurité aux PME.Le spécialiste des pare-feuet celui des antivirus s’ap-prêtent à sortir le boîtierMcAfee Secure 1, intégrant notamment des fonctionsde mises à jour automa-tiques. Déjà disponible aux Etats-Unis, le produitdevrait débarquer prochainement dansl’Hexagone.

■ Installer régulièrement les correctifs de l’éditeur de son système

d’exploitation est l’un des plus sûrs moyens de lutter contre les virus.

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Mettre à jourquotidiennement

son antivirus

< Offres PME >

pas suffisamment étendu”,précise Philippe Amand, enajoutant pourtant qu’il n’estpas nécessaire de disposerd’un très haut débit. Chezl’hébergeur, la sécurité estassurée par les dispositifshabituels (chiffrement SSLavec clés de 128 bit, disquesRAID, équilibrage decharges, serveurs de secourset redondances multiples,sauvegardes régulières, etc.)L’offre est bien accueillie par

les experts-comptables, tout à faitconvaincus de l’intérêt de l’héber-gement. Et les créateurs d’Idyliscomptent sur eux pour prescrireleur offre auprès des entreprises.Très paramétrable, celle-ci peut êtreadaptée au débutant qui se borneà saisir les écritures, comme à l’ex-pert chargé de la révision comp-table. L’éditeur s’est efforcé derendre les écrans simples à utili-ser et les améliore en continu.“Chaque remarque de nos clientsest immédiatement prise encompte et le logiciel modifié enconséquence”, tient à faire remar-quer Philippe Amand.Ces logiciels s’utilisent en moderéseau, la PME et son expert-comp-table pouvant notamment les ex-ploiter simultanément. Ils fonc-tionnent aussi en mode intégré.Toute référence de client entréeen comptabilité apparaît aussitôtdans la facturation ou la feuillede temps. Chaque application seloue sept euros par mois et parutilisateur. Chaque utilisateur sup-plémentaire coûte trois euros parlogiciel. L’accès à la hot-line re-vient à deux euros de plus.

MARYSE GROS

ccéder à sa comptabi-lité sur Internet et lapayer sept euros parmois, avec le loisir d’en

stopper l’abonnement à tout mo-ment. C’est la liberté de choix queles créateurs d’Idylis veulent ap-porter aux PME et TPE. Leur offreconvient jusqu’à cent salariés, maiselle vise surtout les structures deune à dix personnes. Présentée àl’automne 2003, au congrès des ex-perts comptables, elle compte déjàdeux cent cinquante utilisateurs.Mais son véritable lancement nes’effectuera qu’en septembre 2004,quand la gestion des immobili-sations sera livrée. Celle-ci s’ajou-tera aux sept logiciels déjà opéra-tionnels : comptabilité, gestioncommerciale, feuille de temps,notes de frais, partage de docu-ments, e-mailing et liasse fiscale.La PME peut choisir, à la carte, lesapplications qui l’intéressent, ettester les autres sur un ou plu-sieurs mois si elle le souhaite.Les fondateurs d’Idylis sont loin

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< Internet >

Tendances

Avec l’offre hébergéeIdylis, les anciens fondateurs de Ciel lancent une solution de gestion louée sansengagement de durée. Il en coûte sept euros par mois, par logiciel et par utilisateur.

d’être des inconnus sur ce marché.Pierre-Yves Morlet et PhilippeAmand sont co-fondateurs de lasociété Ciel, spécialisée dans les lo-giciels de gestion pour TPE, rache-tée en 1992 par Sage. Depuis plusde deux ans, ils travaillent à cettenouvelle offre accessible en ligne,c’est-à-dire délivrée à distance parun fournisseur d’applications hé-bergées (FAH, en anglais ASP - Ap-plication service provider).“Nous ne souhaitions pas en par-ler tant que l’accès ADSL n’était

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Brèves➜ Les PME cherchentd'abord la productivitéSelon une enquête menéepar Datamonitor pour lecompte d'Oracle auprès de 4 480 PME européennes,53 % d'entre elles cherchentd'abord à réduire les coûtspour demeurer compétitives.Seulement une sur trois met en avant le besoin d'unenvironnement informatiquecohérent et assurant une meilleure collaborationinterne, et 17 % l'augmenta-tion des ventes.

➜ Le mode hébergé s’étendUne étude récente de lasociété de conseil MarkessInternational analysel’usage d’applications enmode hébergé dans les PME.150 PME françaises de 50 à2 000 salariés ont été inter-rogées : 5 % ont déjà recoursà ce type d’applications, et7 % envisagent de le faire d’icià 2006, une tendance plusforte dans les entreprises audelà de 500 salariés. Malgrétout, ce type d’offres resteencore assez méconnu ausein des PME.

➜ La PME, contrefacteur de logicielsSelon BSA France, les PMEseraient les premierscontrefacteurs de logicielsen France. Du 3 au 14 maiderniers, la BusinessSoftware Alliance a menéune campagne de sensibili-sation pour rappeler lesrisques du piratage et inci-ter les entreprises à auditerleur parc informatique pourrepérer les logiciels utiliséssans autorisation.

➜ Agefos PME et les TICOrganisme gérant les fondsde la formation profession-nelle, Agefos PME a retenule pôle Etudes & Conseil degroupe limousin Reflectcomme expert TIC (techno-logies de l’information et dela communication) pour sondispositif d’action conseilauprès des dirigeants d’entreprises.

Idylis héberge la gestion des PME

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La paie en ligne

➜ Numéro un des prestationsexternalisées de paie, ADP-GSI propose aussi une solutionen ligne pour les PME.Le mode hébergé est tout à faitadapté aux logiciels de paieque l’on doit mettre à jour augré des dispositions légales.Livrée en avril, la nouvelle ver-sion de Zadig S bénéficiequ’une quinzaine de fonction-

nalités supplémentaires. Elleélargit la prise en charge auto-matisée des régimes de sécu-rité sociale et des statuts particuliers, comme celui des Médecins employeurs mul-tiples. Elle intègre aussi qua-rante conventions collectivesde plus (cent dix au total), etpropose un outil d’extractionvers MS Excel. M.G.

> “Les entreprises ne doivent plus payer cequ’elles n’utilisent pas”, considère PhilippeAmand (à gauche), co-fondateur avecPierre-Yves Morlet (à droite), de la sociétéIdylis qui propose une offre à la carte.

■ Sept logiciels (huit à terme) composent

la solution Idylis. Les outils de gestion

fonctionnent en mode intégré.

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taxes chez Neuf Télécom. En tech-nologie SDSL, le client peut sepayer pour le même prix une liai-son à 4 Mbit/s dont 2 garantis.On ne sait pas encore où s’arrê-tera le xDSL. Cegetel se prépare àutiliser huit paires de cuivre pouroffrir des connexions à 16 Mbit/s.Chez Neuf Télécom, on préfèremiser sur la technologie ADSL 2+qui offre le même débit sur uneseule liaison téléphonique. Maisil faudra pour cela que la régle-mentation évolue, l’opérateurn’étant pas habilité à utiliserl’ADSL 2+ dans les répartiteurs deFrance Télécom, qui, rappelons-le, fédère dans ses locaux toutesles connexions téléphoniques.

OLIVIER DESCAMPS

es technologies d’accèsInternet xDSL sont dé-sormais bien installéesdans notre paysage nu-

mérique. La publicité pour lesoffres ADSL grand public est om-niprésente. Plus discrètes, les offresaux entreprises sont tout aussi in-téressantes. Les opérateurs s’ap-puient sur des équipementsuniques pour proposer leurs ser-vices. Parmi les différences, la sy-métrie des liaisons profession-nelles, et surtout des garanties surles débits et l’évolution très im-portante de leurs capacités.Aujourd’hui, la plupart des offresSDSL sont limitées à 2 Mbit/s, maistous les opérateurs s’activent pourtoujours repousser les limites. Parmieux, Cegetel vient de tester, avecAlcatel, des interconnections desites à 8 Mbit/s en agrégeant quatrepaires de cuivre. Autrement dit enn’utilisant que quatre prises télé-phoniques ! De son côté, Neuf Té-lécom propose depuis peu des liai-sons symétriques à 4 Mbit/s. En

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Le SDSL monte en puissance

< Internet >

Tendances

Jusqu’alors limitées à 2 Mbit/s, les liaisons SDSLrepoussent leurs limites. De quoi offrir à la PME des très hauts débits à prix abordable pour accéder à Internet ou connecter deux sites.

< Aménagement du territoire >

rgument de choixpour attirer les en-treprises et les rete-nir, les liaisons In-

ternet deviennent vitales pourles mairies et les conseils géné-raux, qui s’engagent tous dansla course au haut débit. Dans cemarathon d’un nouveau genre,la Vendée lorgne sur la premièreplace. Le département prévoitd’avoir relié l’intégralité de sonterritoire aux réseaux haut débitpour la fin 2005, grâce aux fibres

optiques, boucles locales radio ouencore à l’ADSL. Des débits de 0,5à 2 Mbit/s sont prévus. Principaleoriginalité de ce projet par rap-port à la plupart des collectivités,la pluralité des prestataires. LaVendée a retenu trois opérateurspour ce vaste chantier. Neuf Té-lécom et Altitude Télécom cou-vriront les principales zones d’ac-tivités du département, FranceTélécom se chargeant du reste.L’opérateur historique a, parailleurs, signé un contrat avec le

La course des départements vers le haut débit se poursuit

A

attendant France Télécom qui s’ap-prête à lancer une offre qui seracommercialisée par tous les opé-rateurs dans les régions où ils n’ontpas installé leurs propres équipe-ments.

Une condition rédhibitoire

Par rapport aux traditionnellesliaisons spécialisées (LS) de typeTransfix et à la fibre optique, l’in-térêt du SDSL est clairement fi-nancier. La fibre est cantonnée auxPME situées au cœur des pépi-nières d’entreprises. A l’image deCompletel, quelques opérateursraccordent gratuitement à leur ré-seau les clients des grandes ag-glomérations. Mais les autres doi-vent payer ces frais, ce qui, ajoutéà des abonnements souvent éle-vés, devient une condition rédhi-bitoire. Pour les entreprises moinschanceuses, reste donc les liaisonsspécialisées, mais la moindreconnexion Internet par LS à512 Kbit/s coûte 1400 euros hors

L

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Brèves➜ HP et BT font cause communeHP et British Telecom sepromettent fidélité pourséduire les PME. Du moinspour une durée de sept anspendant lesquels leconstructeur et l’opérateurmettront en commun bonnombre de ressources surles marchés européens etafricains. Objectif : proposerdes solutions complètes,mais aussi un service technique commun. Les premières offres devraientvoir le jour dès le mois de juillet.

➜ L’archivage simplifiéPitof Interactive se lancedans l’archivage électro-nique. En partenariat avec letiers archiveur CDC Zantaz,filiale du Groupe Caisse des dépôts, l’éditeur lance un portail offrant aux petites entreprises etcollectivités un coffre-fortélectronique qui leur estpropre. L’intérêt de ce typede service est tant fonction-nel que légal, le clientn’ayant à se soucier, ni de la sécurité des données, ni de pérennité des supportsd’archivage. Après identifi-cation, chaque utilisateurenregistre des documents,les classe, les visualise et les imprime. Côté connexion, leséchanges sont sécurisés par le protocole de chiffre-ment SSL.www.securidoc.com

➜ Microsoft se lie à EBPUn partenariat entreMicrosoft et EBP débouchesur une offre combinée destinée à la gestion des petites entreprises.Jusqu’au 15 juillet 2004, le serveur Windows SmallBusiness Server 2003 estvendu avec la suite de gestion EBP Gamme PRO(EBP Gestion CommercialePRO, EBP Comptabilité PROou EBP Pack de GestionPRO), le tout pour 790 € HTau lieu de 950 € HT.

conseil général des Alpes-Mari-times, qui prévoit un accès hautdébit dans tout le départementpour fin 2006. Dans l’Oise, FranceTélécom n’a pas su convaincre.Pour bâtir ses liaisons haut débit,la collectivité a choisi TelOise, unefiliale de Neuf Télécom créée pourl’occasion. Enfin, en Haute-Corse,Scolca, village non desservi parl’ADSL, expérimente une solutionhaut débit par satellite grâce auxsociétés Divona et Corse Télécom.

AURÉLIE CHANDÈZE

■ Les répartiteurs de France Télécom

accueillent l’intégralité des équipe-

ments DSL (DSLAM) installés par les

opérateurs alternatifs pour proposer

leurs services.

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Dossier >Choix informatiques

En détail

L’informatique n’est pasun coût, mais un inves-tissement. Les diri-

geants de PME et de PMI l’ontcompris. L’importance straté-gique de l’informatique ne leuréchappe pas. Que l’entreprisepossède un service informatiqueou qu’elle ait choisi d’externa-liser la mise au point des nou-veaux projets, son dirigeant suitde près l’évolution de son sys-tème d’information. Le coupledirecteur général-directeur in-formatique fonctionne bien. Etsi le premier prend les décisionsstratégiques, c’est dans la plu-part des cas après un dialogueavec le second. Certains res-ponsables informatiques assu-rent essentiellement une mis-sion de maintenance, et setrouvent les garants du bonfonctionnement de l’informa-

tique. D’autres participent da-vantage aux choix structurantset font partie du comité de di-rection. Leur embauche consti-tue alors une étape essentiellepour l’entreprise. La prise encompte des nouveaux usages,enfin, participera au dynamismecommercial. Le système d’in-formation est bien cerné commeun moyen d’acquérir plus de ré-activité. Ainsi, les collectivitésterritoriales utilisent de plus enplus Internet pour leurs appelsd’offres.Ce dossier fait la part belle auxtémoignages. Ils reflètent la di-versité des choix réalisés parles PME et les PMI et montrentqu’il n’y a pas, dans le domainedes choix informatiques, de vé-rité intangible, le point clé res-tant la cohérence.

PATRICE DESMEDT

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PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004

L’informatique,outil stratégiquepour la PME

D.R.

➜ Sondage exclusif le Monde Informatiqueauprès des dirigeants de PME-PMI . . . . p. 14

➜ Les directions générales assumentles décisions informatiques . . . . . . p. 16

➜ Interview de Darius Lahoutifard : “Le dirigeant de la PME s’implique dansle choix du progiciel métier” . . . . . p. 20

➜ Ces dirigeants de PME qui fontconfiance à l’Open Source . . . . . . . p. 21

➜ Recruter son directeur informatique.Pourquoi, comment? . . . . . . . . . . . p. 22

➜ Gérer son informatique sans informaticien . . . . . . . . . . . . . p. 24

➜ Le coût du système informatique en question . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25

➜ RHC compose avec l’informatique . . . . . . . . . . . . . p. 26

➜ Dénicher une subvention à sa mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 27

es dirigeants des PME-PMI françaises pren-nent l’informatique trèsau sérieux. Les résultats

de notre enquête exclusive le mon-trent clairement. La très grandemajorité de ces PME dispose d’unservice informatique. Dans plusdes trois-quarts des entreprises, lepatron assume, en dernier recours,la décision d’investissement. Et,dans un cas sur quatre, dans lecadre d’une décision collégiale.L’informatique conduit donc as-sez souvent à travailler en équipe,que ce soit pour les décisions d’in-vestissement comme pour le pi-lotage des projets. Plus important encore, dans plusde 93 % des cas, le dirigeant s’im-plique personnellement dans la“promotion interne” des projetsmis en œuvre. Un résultat quepourraient méditer les responsablesde grandes entreprises ! Les expertsdans la conduite de projets sonten effet tous d’accord pour insis-ter sur l’importance de l’implica-tion des directions générales pourla réussite d’un projet.

Perception positive

Une implication qui va de pairavec un certain niveau de cultureinformatique. Trois dirigeants surquatre considèrent la leur commebonne ou très bonne. D’ailleurs,près d’un sur deux reçoit per-sonnellement les représentantsdes éditeurs, des constructeurs etdes distributeurs. Même si un tiersd’entre eux trouve qu’ils sont tropsollicités par les différents four-nisseurs…Les membres du trio de tête del’informatique mondiale (IBM, HP,Dell) sont cités spontanémentcomme étant les mieux à mêmed’apporter une vision globale.

< Enquête exclusive le Monde Informatique >

Deux éditeurs sont également ci-tés. Microsoft, évidemment, maiségalement Sage, preuve de la réus-site de la stratégie de cet éditeurqui s’est spécialisé dans les logi-ciels pour PME.Autre enseignement, la percep-tion positive de l’informatique.Qui oserait encore affirmer queles PME et les PMI françaises sontfrileuses ? Plus de 80 % des ré-pondants estiment que les inves-tissements informatiques rendentl’entreprise plus performante. Etil y a unanimité pour considérerque ces investissements ne sontpas comme les autres ! D’ailleurs,plus d’une PME sur deux forma-lise les grandes orientations deson système d’information. Lataille souvent modeste des pro-jets, leur vitesse de mise en œuvre,la légèreté des circuits de décisionne servent donc pas de prétexteà un pilotage à vue. Enfin, nous l’avons déjà souligné,neuf PME sur dix disposent d’unservice informatique, dont le bud-get correspond en moyenne à 2,4 %du chiffre d’affaires de l’entreprise.Il est vrai, l’activité de ce dernierest souvent axée sur le maintienen bon état de marche des maté-riels et des logiciels. Il n’empêchequ’un dirigeant sur deux estimela formule de l’externalisationcomme inadaptée à ses besoins,les autres préférant cette solutionpour des besoins précis. Une ma-nière de réaffirmer l’importancestratégique de l’informatique.

PATRICE DESMEDT

Enquête réalisée par envoi d’un ques-

tionnaire par courriel du 13 au 19 mai

auprès d’un échantillon de 6 000 entre-

prises, composé à 75 % de sociétés de

moins de 200 personnes, 10 % dans la

tranche 200 à 500 et à 15 % d’entreprises

de plus de 500 personnes.

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Les résultats de l’enquête

➜Votre entreprise dispose-t-elle d’un service informa-tique ?

90,9 % oui

9,1 % non

➜Qui décide des investisse-ments informatiques ? (*)

77,3 % le directeur général

36,3 % le directeur informatique

15,9 % le directeur financier

25 % décisions collégiales

➜Le directeur informatiquedispose-t-il d’un budget spécifique ?

40,9 % oui

59,1 % non

➜Quelle part de chiffre d’af-faires représente ce budget ?

en moyenne : 2,4 %

➜Qui pilote les projets infor-matiques ? (*)

43,2 % le directeur général

63,6 % le directeur informatique

13,6 % le directeur financier

16 % projets pilotés en équipe

➜Disposez-vous d’unschéma directeur pour formaliser les grandes orientations de l’évolution devotre système informatique ?

54,5 % oui

45,5 % non

➜Lorsque votre entrepriselance un projet informatique,considérez-vous qu’il est de votre ressort de dirigeantd’informer l’ensemble despersonnes concernées et d’assurer la “promotion” de ce projet ?

93,2 % oui

➜Jugez-vous votre culture informatique comme :

29,5 % très bonne

43,2 % bonne

15,9 % moyenne

11,4 % faible

0 % inexistante

➜Considérez-vous l’informatique comme (*) :81,8 % un investissement

qui rendra votre entreprise plus performante

31,8 % un investissementobligatoire lié au métier de votre entreprise

0 % un investissementcomme un autre

4,5 % un mal nécessaire

➜Etes-vous personnelle-ment en relation avec votreou vos fournisseurs dans ledomaine de l’informatique ?56,8 % oui43,2 % non

➜Recevez-vous personnel-lement des représentants defournisseurs informatiquespour vous tenir informé desévolutions technologiques ?45,4 % oui54,6 % non

➜Origine de ces représentants :43,2 % éditeurs25 % constructeurs20,4 % distributeur

➜Vous êtes sollicité par les différents fournisseurs29,5 % trop63,5 % suffisamment2,2 % pas assez4,8 % pas du tout

➜A votre avis, quels sontles fabricants ou les éditeurs qui sont susceptibles devous apporter une visionglobale de l’informatique ?Fabricants : HP, IBM, DellEditeurs : Microsoft et Sage

➜Considérez-vous l’exter-nalisation de l’informatiquecomme une solution :2,2 % complètement adaptée

à vos besoins, pour l’ensemble de l’informatique

45,4 % adaptée pour certainsde vos besoins

52,4 % inadaptée à vos besoins

L’enquête exclusive réalisée par le Monde Informatiquemontre que les dirigeants de PME s’impliquent fortementdans l’évolution de leur système d’information. En s’informant et en validant les choix stratégiques.

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Ressources humaines Gestion Investissement FinancementCouple DI-DG Stratégie

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La stratégie informatique au cœur de la PME

(*) Possibilité de réponses multiples.

une des forces de laPME ou de la PMI, c’estsa réactivité. Loin desstrates hiérarchiques et

des comités de direction pesantsdes grands groupes, la société detaille moyenne est pilotée par unhomme qui maîtrise son entre-prise. Il décide logiquement desinvestissements, y compris infor-matiques. Mais l’informatique estun domaine technique, qui exigedes compétences, qui ne corres-pondent généralement pas à cellesnécessaires à la direction d’uneentreprise. La majorité des diri-geants de PME ne se dérobentpourtant pas devant leurs res-ponsabilités. Ils s’informent au-près des hommes de l’art, que cesoit leur directeur informatiquelorsqu’ils en ont un, ou leur so-

< Ressources >

ciété de services habituelle, maisils écoutent également les utilisa-teurs, qui sont les mieux à mêmede juger de l’aspect fonctionneldes progiciels. Laurent Desplaces, président deLeasecom, société spécialisée dansla location évolutive, a souventconstaté cette approche. “L’ini-tiative vient souvent du dirigeant,d’autant que le service informa-tique, quand il existe, est plutôtun service d’exploitation quimaintient l’existant. Dans ce cas,il est peu sollicité pour les choixstratégiques.” Pour Laurent Des-places, le réseau de distributiona un rôle important de conseil àjouer, ne serait-ce que pour ex-pliquer que des produits utiles àla PME existent. “Ce qui manquele plus aux PME, c’est l’accès à

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Les directions générales assumentles décisions informatiques

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l’information, et cela freine lacroissance. Enfin, le patron dePME hésite souvent à investir surle moyen terme, par manque devisibilité sur la conjoncture, maisaussi parce qu’il est difficile decalculer un retour sur investisse-ment dans le cadre d’un projetinformatique.”

“J’attends que mon directeurinformatique me bouscule”

A la société Rousselon, qui conçoitet fabrique des couteaux à usageprofessionnels depuis 1852, c’estbien son directeur général, LionelSol, qui décide en dernier recours,au moins en ce qui concerne lesinvestissements informatiques, enaccord avec son P-DG, Pascale Bru-chon, cinquième génération de la

famille fondatrice et... son épouseà la ville. Mais les décisions sontégalement prises après discussionsavec son directeur informatique,Michel Rose, et avec le respon-sable métier, quand il s’agit d’unprogiciel.“J’attends de Michel Rose qu’ilme bouscule, qu’il fasse des pro-positions” reconnaît Lionel Sol.Qui doit, lui, composer avec lescapacités d’investissement de l’en-treprise. Les discussions sont par-fois vives, mais elles sont aussifructueuses. Le directeur infor-matique, quant à lui, est d’abordle directeur technique, donc trèsau fait du métier de l’entreprise.Auparavant, il existait un postede véritable responsable infor-matique. Une solution jugée peuefficace, car “on lui demandaitun peu tout et n’importe quoi”.Aujourd’hui, le prestataire de ser-vice DBI assure l’ensemble de lamaintenance.En ce moment, l’entreprise éva-lue l’intérêt de faire évoluer sonprogiciel de gestion intégré. G3d’Interlogiciel a été installé en2000 pour remplacer Adonix. DBI,le prestataire de la société Rous-selon, propose, non sans argu-ments, de passer à son successeur,Divalto. Michel Rose semble s’êtrelaissé convaincre de la pertinencetechnique du nouveau produit

Les investissementsinformatiques sont devenus stratégiques pour les PME-PMI. Lesdirigeants ont compris leur importance et savent faire la part entre l’aspect purementtechnique, laissé aux hommes de l’art, et l’aspect fonctionnel,qu’ils ont appris à maîtriser.

Suite page 18■ Le site de la société Rousselon, fondée en 1852. Le materiel informatique est choisi par

le DG et le DI,tandis que la maintenance a été confiée à un prestataire extérieur.

■ Look Fixations effectue

actuellement des évolutions

sur son réseau informatiques

et sur le logiciel Advitium

de Lascom.

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d’Interlogiciel, qui intègre un cer-tain nombre d’éléments qui man-quaient dans G3. Pour Lionel Sol,il s’agit d’un investissement des-tiné à remplacer un produit quiremplit bien son rôle. “L’infor-matique, c’est comme la publi-cité. Il est très difficile de chiffrerle retour sur investissement, re-connaît-il. Au final, il reste unepart de feeling dans la décision.Nous n’avons de toute manièrepas les moyens de mener uneétude approfondie, comme le fontles grandes entreprises.” De soncôté, Michel Rose chiffre le mon-tant de l’investissement, analyseles plus apportés par Divalto.“J’écoute ses arguments, poursuitLionel Sol. Et je sais que si l’ontarde trop, cela deviendra plusdifficile d’évoluer.”

“J’attends de mon directeurinformatique qu’il prennedes initiatives”

L’approche est peu différente chezle fabricant de fixations de skisLook. Bien que filiale du groupeRossignol, Look Fixations gardeune bonne autonomie dans seschoix informatiques. Thierry deChalvron, directeur général, prendles décisions stratégiques, PascalGroussin, directeur informatique,ayant d’abord la charge de la miseen place et du bon fonctionne-ment du système d’information.Mais au-delà de cette responsa-bilité, Thierry de Chalvron attendde son DI “qu’il prenne des ini-tiatives, qu’il propose des évolu-tions des logiciels et du matériel”.Les responsables opérationnels (le

bureau d’étude, la production, lesservices financiers) sont égalementsollicités, en fonction de l’inves-tissement à effectuer. “Nous exa-minons les propositions avec ledemandeur et avec Pascal Grous-sin. Ce dernier assure la validitétechnique, la compatibilité avecles systèmes existants, et je dis-cute avec lui du budget. Quandil s’agit de logiciels techniques,nous associons le bureau d’études,qui participe aux tests pratiques.”Au final, Thierry de Chalvron ar-bitre et fait le choix définitif. Look Fixations effectue actuelle-ment des évolutions sur son ré-seau informatique et sur le logi-ciel Advitium de Lascom. Cedernier a été mis en place en 2001,pour assurer la gestion des don-nées techniques, et ainsi réduirele temps entre la conception et lafabrication des produits. Aujour-d’hui, son utilisation s’élargit versle workflow. “Il faut communi-quer sur les processus, expliqueThierry de Chalvron, et faire que

tout le monde parle de la mêmechose. On ne peut pas sortir le lo-giciel de CAO du bureau d’étude,mais il faut communiquer les in-formations. La cohérence est fon-damentale.” Le directeur généralest donc bien dans son rôle endonnant les orientations straté-giques. Aux hommes de l’art d’as-surer ensuite la bonne mise enplace du produit, afin qu’il ap-porte les solutions souhaitées.

L’importance d’un experttechnique

La Mutuelle des motards (350 sa-lariés) a quant à elle recréé unposte de directeur informatique(DSI) il y a neuf mois et embau-ché pour cela Thierry Caillard.Avant, le comité de direction dé-cidait des choix et budgets infor-matiques. “Le monde un peu her-métique de l’informatique a faitprogressivement naître un soucide compréhension plus grand”,relate le DSI, “qui a débouché surla création d’un comité de suivide l’informatique, rassemblant ladirection générale et les respon-sables financiers, puis sur monrecrutement.”Aujourd’hui, le rôle du DSI est desuperviser les études, la bureau-tique et les réseaux. Il gère les bud-gets et est responsable d’uneéquipe de vingt personnes.Fin 2003, la mutuelle a entamé ungros projet appelé “Avenir Mu-tuelle”. Son but est de refondrel’ensemble des processus opéra-tionnels pour améliorer la gestiondes sinistres et le conseil aux so-ciétaires. Il s’agit notamment d’évi-ter les nombreux transferts d’ap-pel sur les questions auxquellestout le monde peut répondre. “Lamise en place d’un point d’accèsunique à l’information va per-mettre de donner plus rapidement

des réponses sur l’état d’avance-ment des dossiers et de gérer cer-tains actes de gestion, tout enconservant la notion d’interlocu-teurs spécialistes pour répondreaux questions très pointues.”De tels choix ne s’improvisentpas : sur ce projet étalé sur troisans, la mutuelle a ressenti le be-soin d’avoir un expert technique.Thierry Caillard est membre duconseil de direction, ce qui luipermet d’avoir une vision globaledes besoins de la société. Des ré-unions rassemblent une fois parmois les comités de pilotage spé-cifiques du projet “Avenir Mu-tuelle”, pour suivre son état d’avan-cement. Le DSI apporte son aidepour mettre en place une mé-thodologie pour mener les pro-jets, en introduisant notammentla notion de maîtrise d’ouvrage. La société Open Wide a été char-gée de cette fonction sur le pro-jet “Avenir Mutuelle”, conçu au-tour de Prima Platform 3.0 (tm),plate-forme logicielle J2EE dePrima Solutions. Elle assure éga-lement une partie de la mise enœuvre. Open Wide jouait déjà un rôle deconsultant pour la mutuelle avantl’arrivée d’un DSI, et cette em-bauche leur a permis d’avoir uninterlocuteur privilégié sur les su-jets techniques.Concernant l’ensemble des pro-jets de la mutuelle, le comité dedirection se réunit régulièrementpour identifier les besoins, les re-censer et établir les priorités. Unefois par an, ils décident des bud-gets pour l’année suivante. ThierryCaillard s’occupe également desrelations avec les prestataires. L’équipement matériel était au-paravant à la charge du comitéde direction. “Comme les com-merciaux auxquels ils avaient af-faire étaient souvent très tech-niques, les choix étaient parfoisdifficiles pour eux. Pour cette rai-son, je joue maintenant un rôlede traducteur, en montant les dos-siers quand il faut faire un choix,puis en les présentant à la direc-tion qui les valide.”Le directeur des systèmes d’in-formation ne supporte cependantpas seul les risques et le coût desinvestissements : “Je négocie, j’ar-gumente, mais la décision finalese prend toujours en commun, cesont des investissements quiconcernent la société dans sonensemble, et non le départementinformatique.”

PATRICE DESMEDT

ET AURÉLIE CHANDÈZE

Suite de la page 16

■ Les passionnés de moto trouvent des services d’assurance sur mesure à La Mutuelle

des motards,où un comité de suivi de l’informatique a été créé sous la responsabilité

d’un directeur informatique.

Trois PME très différentes

Les sociétés Rousselon et Look, la Mutuelle des motards. Trois PME très différentes les unes des autres.La première, dépositaire desmarques de couteaux SabatierLion et 32 Dumas, est une en-treprise familiale plus quecentenaire de la ville deThiers, forte d’une solide tradition dans la coutellerie.Look Fixations, installée à Nevers, est une filiale dugroupe Rossignol depuis 1994.La Mutuelle des motards, dontle siège est à Montpellier,

a quant à elle été fondée en 1983, trois ans après la création de la Fédérationfrançaise des motards en colère (FFMC), dont elle est is-sue. Elle a pour vocation d’of-frir des services d’assurancesadaptés aux passionnés demoto. Elle rassemble aujourd’hui environ 350 sala-riés et une centaine de délégués bénévoles. Souventmembres du mouvement FFMC,ces bénévoles représententl’ancrage de la mutuelle dans le monde motard.

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Pour commencer de manière abrupte,les patrons de PME connaissent-ils bien l’informatique ?

Darius Lahoutifard : Je dirais qu’ilsne connaissent pas l’informatiqueau sens large du terme. Ils ont be-soin d’experts qu’ils trouvent par-fois en interne, parfois à l’exté-rieur, d’une manière ou d’uneautre, que ce soit les fournisseursdes outils qu’ils utilisent ou desconseillers externes.Mais quand il s’agit de logicielsapplicatifs, comme ceux que nousvendons, de logiciels très liés auxprocessus de conception des pro-duits, les patrons de PME s’y in-téressent directement. Ils souhai-tent s’impliquer assez souventdans la démarche d’achat.

A qui s’adresse le dirigeant pourl’assister dans son choix de pro-giciel métier ?

D.L. : Il s’adresse aux hommes“métier”, au directeur technique,au responsable du bureau d’études,plutôt qu’à l’informaticien, quandcelui-ci existe dans l’entreprise.Dans les PME, quand il y a unresponsable CAO – une fonctionque l’on peut qualifier d’infor-matique – il appartient souventà l’équipe de R&D ou à celle dela direction technique. Maisquand la taille de la société aug-mente, disons au-delà de 100 mil-lions d’euros de chiffre d’affaires,le responsable CAO dépend d’unedirection informatique.

D’après ce que vous avez pu consta-ter sur le terrain, y a-t-il un direc-teur informatique dans les petitesPME ?

D.L. : Dans les petites PME, c’estrare. Quand il y a un respon-

< Interview >

sable CAO, il joue ce rôle, maisde façon moins nette qu’un di-recteur informatique, qui a lemot de la fin sur les choix parcequ’il gère un budget. Le respon-sable CAO est plus souvent pres-cripteur que décideur, le diri-geant de l’entreprise effectuantle choix final.

Le projet de CAO est-il piloté par lepatron ou le responsable métier ?

D.L. : C’est le responsable métierqui, la plupart du temps, pilotele projet. Le patron est là sur despoints clés, mais il pilote rare-ment le projet. Cela existe néan-moins. J’ai en mémoire un cas ré-cent où c’est le patron lui-mêmequi traitait le projet du fait de sonimportance stratégique, avec desobjectifs qui allaient au-delà d’unsimple équipement d’outils.

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

A partir de quelle taille d’entre-prise trouve-t-on couramment undirecteur informatique ?

D.L. : Généralement dans les so-ciétés qui dépassent 100 millionsd’euros de chiffre d’affaires. J’aitravaillé avec un groupe de PMEde cette ampleur. L’une des tâches

du directeur informatique étaitd’homogénéiser les systèmes d’in-formation pour mutualiser les res-sources entre les différentes enti-tés, d’où l’importance de safonction.Mais dans les petites entreprises,il est rare de trouver un directeurinformatique qui gérerait tous lesaspects de la fonction et non passeulement le matériel. Car on voittrès souvent un responsable in-formatique, qui n’a pas toujoursle titre de directeur, et qui s’oc-

cupe de l’exploitation matérielle,mais pas du logiciel applicatif. Etle plus souvent, le dirigeant del’entreprise s’implique largementdans les nouveaux projets, alorsque le responsable informatiquen’intervient que sur des pointstechniques.

Les PME confinent-elles leur res-ponsable informatique dans la ges-tion du parc ?

D.L. : Je pense vraiment que dansles PME, c’est avant tout l’approchemétier, l’approche applicative quiprime. Les décisions sont prisespar les responsables métiers et lesresponsables opérationnels etdonc, forcément, les critères deplates-formes, de système d’ex-ploitation, etc. sont secondaires.Dans les grandes entreprises, lesdirections informatiques sont ame-nées à s’impliquer davantage dansles logiciels – ils doivent com-prendre les métiers – parce qu’ilsont ces choix-là à faire. Alors quedans les PME, on ne les voit pra-tiquement jamais impliqués dansles projets de ce type, parce quele patron opérationnel, que ce soitle directeur technique ou le DG/P-DG mettent le focus sur les fonc-tionnalités.

Quand le projet est lancé, y a-t-ildes équipes qui sont constituéespour le suivre ?

D.L. : Ce n’est pas du tout formelcomme on le voit dans lesgrandes entreprises avec un co-mité et des réunions régulières.Ce n’est pas pour autant que letravail de la conduite de projetne se fait pas. Ce sont toujoursles mêmes interlocuteurs qui in-terviennent, sans qu’ils soient for-mellement désignés pour parti-ciper à ces comités. Et cela se passebien, car les participants sont da-vantage impliqués. Ils sentent quele projet est mené pour leur fairegagner du temps, leur apporterde la productivité et des gains dequalité. Ils en sont pleinementconscients et sont donc très mo-tivés. De toutes façons, le succèsest toujours assuré par la moti-vation des hommes quel que soitle domaine. Quand un patron dePME décide de rencontrer desfournisseurs, c’est qu’un vrai be-soin s’est fait sentir.

PROPOS RECUEILLIS

PAR MARYSE GROS

“Le dirigeant de la PME s’implique dans le choix du progiciel métier”Observateur privilégié de la conduite de projets informatiques, Darius Lahoutifardest directeur pour la France de l’éditeur Think3, spécialisé dans la conceptionassistée par ordinateur (CAO). Il s’adresse essentiellement aux PME et PMI.

“Il arrive que le dirigeant de la PME

pilote lui-même le projet de CAO, s’il considère que son importance est stratégique

pour l’entreprise.

> Darius Lahoutifard, directeur de Think3 France

D.R.

Stratégie Ressources humaines Gestion Investissement FinancementCouple DI-DG

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PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004

Ces dirigeantsde PME qui font confiance à l’Open Source

hoisir une solutionlibre au lieu d’une offrepropriétaire peut pa-raître risqué : en cas de

difficultés techniques, il est par-fois dur de trouver le bon inter-locuteur. De même, en cas de dys-fonctionnement grave des logicielsouverts, il n’est pas toujours aiséde savoir qui assume les risquesjuridiques et financiers. PlusieursPME ont pourtant fait ce choix,dans des secteurs aussi divers quele négoce en vins, les services té-lématiques ou la fabrication d’équi-pements médicaux.“Lors de la bulle Internet, cer-tains éditeurs ont un peu trop tirésur la corde, ignorant les petitessociétés incapables de mettre surla table une somme jugée digned’intérêt”, déclare Laurent Bar-beau, directeur informatique (DI)d’AGL. Cette société d’une tren-taine de personnes édite notam-ment le 3617 VERIF. Elle est aussiprésente sur le Web, avec des sites

< Logiciel libre >

comme Serencontrer. com. Déçupar les vendeurs de solutions pro-priétaires, AGL a choisi de tenterles solutions libres il y a trois ans.

Connaissant le monde Unix, leDI a jugé que Linux avait atteintà ce moment-là une maturité suf-fisante. Le serveur Web Apache,le serveur de messagerie Exim etla base de données MySQL ontpeu à peu remplacé ou complétéleurs logiciels propriétaires. Audépart peu impliqué dans ceschoix, le P-DG d’AGL demande dé-sormais à son DI s’il existe unéquivalent gratuit quand il voitune demande de budget pour unlogiciel. Souvent moindre que ce-lui des solutions propriétaires, lecoût des logiciels ouverts appa-raît attrayant pour les dirigeantsde PME. Il faut cependant nuan-cer cet aspect financier, l’adop-tion d’une solution ouverte de-mandant souvent quelquesinvestissements en formation.

L’aide précieuse des SSLL

Dans la société Corona Medical,la question des solutions libress’est posée au moment de chan-ger un serveur d’impression pro-priétaire. “La maintenance de ceserveur vieillissant n’était plus as-surée par l’éditeur”, relate Lau-rent Guenier, responsable infor-matique chez ce fabricant demobilier médical. Dans cette PMEqui emploie 140 personnes prèsde Tours, le serveur d’impressionSamba sous Red Hat a remplacél’ancien serveur. Avant de faire cechoix, Laurent Guenier a réaliséun comparatif entre deux pro-duits propriétaires et un libre,étude présentée aux dirigeants dela société : plus adaptée techno-logiquement et financièrement,la solution libre l’a emporté. Les

Logiciel libre, gratuit,propriétaire?

Un logiciel est libre quandson code source est ouvert,c’est-à-dire accessible partous. Ces logiciels s’opposentaux logiciels propriétaires,dont le code appartient àl’éditeur du produit. Libren’est pas synonyme degratuit : des logiciels ouvertspeuvent être adaptés et com-mercialisés par des sociétés.

Plusieurs types de licences régissent les logiciels libres.La plus connue, GNU GPL (General Public Licence), n’autorise pas la création d’unlogiciel propriétaire à partirde codes sources ouverts : un logiciel développé à partirde code sous licence GPL doitobligatoirement être lui-même sous licence GPL.

Les dirigeants de PME ne sont pasforcément frileux face à l’Open Source.Plusieurs d’entre eux font confiance àleurs responsables informatiques quandceux-ci choisissent des solutions libres.

références de Linagora, société deservices en logiciels libres (SSLL)retenue par Laurent Guenier pourl’assister, ont contribué à mettreen confiance les dirigeants de Co-rona Medical. Sur des projets stra-tégiques, la prudence s’impose auxPME, et l’intervention des SSLL li-mite les risques. Lors d’un parte-nariat avec AOL autour du site Se-rencontrer. com, AGL a ainsisollicité Alcôve pour mettre enplace un système d’équilibrage decharges sur ses serveurs, l’exper-tise de la SSLL jouant un rôle degarantie pour la PME.La Compagnie de Guyenne, né-gociant en vins et spiritueux baséprès de Cognac, a, quant à elle,fait appel à Actinux pour mettreen place un serveur de message-rie sous Mandrakelinux, convain-cue par les projets à l’actif de laSSLL. Il y a quatre ans, la Com-pagnie de Guyenne avait déjà mi-gré un serveur de base de don-nées sous Linux slackware. “Al’époque, ce passage au libre aété très mal perçu par certains denos fournisseurs de logiciels”, sesouvient Thierry Larran, respon-sable informatique dans cette PMEd’une centaine de personnes. Lesrelations avec certains d’entre euxont même été rompues. Cela n’apas effrayé le P-DG, sensible à l’es-prit communautaire du logiciellibre. Beaucoup moins dépendantsdes contraintes économiques, lesproduits Open Source bénéficientd’une certaine pérennité, facteurrassurant pour des patrons dePME parfois victimes d’unmanque d’attention de la part deséditeurs d’offres propriétaires.

AURÉLIE CHANDÈZE

> Laurent Guenier, responsableinformatique de Corona Medical, a retenu le logiciel libre Samba pourgérer ses impressions.

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■ Derrière les cognacs Meukow

ou le site Serencontrer. com

se cachent deux PME qui ont

choisi l’Open Source.

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Dossier >Stratégie

n permanence, une di-zaine d’offres d’emploide responsable/direc-teur informatique ou

de directeur des systèmes d’in-formation (DI ou DSI) de PME s’af-fiche sur le site emploi de l’Apec(pour ne citer que celui-ci). “Surles trois à quatre cents candida-tures que peut susciter chaque an-nonce, moins de 10 % viserontjuste, ni trop haut, ni trop bas”,avancent Bruno Mari et CédricRobin, consultants en recrutementdu cabinet Humblot-Grant-Alexan-der. C’est dire si, dans ce bruit defond, le chef d’entreprise en quêted’un renfort de bon niveau doit,de son côté, bien ajuster le tir.D’abord, situer le contexte. “Tropsouvent, les PME négligent de lepréciser. S’il s’agit de prendre enmain une refonte drastique, oude gérer et de faire évoluer gen-timent un patrimoine applicatif,le profil à rechercher ne sera pasle même”, constate Jean Thily, di-recteur du cabinet Alexandre Tic.Dans les critères d’embauche axés,selon ce dernier, “pour un tierssur l’expérience, un tiers sur lamotivation, un tiers sur la per-sonnalité”, revient une constante :la proximité ou compréhensiondu contexte que présente, a priori,le candidat. “La connaissance del’infrastructure ou de l’environ-nement applica-tif inter vient.Mais comme lesPME ve r s en trarement dansl’exotisme et queles adeptes del’AS/400, d’Unix, de la GPAO oudu progiciel intégré mis à la saucePME ne manquent pas, le plussouvent, c’est la connaissance dumétier de l’entreprise, fondée surl’expérience, qui importe le plus”,commente Jean Thily.Car, refonte ou évolution, à ce ni-veau de responsabilité, on em-

< Embauches >

bauche a priori pour durer. Et ce,même si la valse des DSI n’épargnepas les petites structures. “Comptetenu des coûts et de l’importanceque prend l’informatique dans lamarche des entreprises, ce postea tendance à servir de fusible”,constate Bruno Mari. Pour autant,le DSI ou DI de passage ou de tran-sition, en milieu PME, est l’excep-tion : moins de 1 % des recherchesconfiées à ceo-europe.com, site dé-dié à ce genre de mission. D’où l’at-tention portée, lors des entretiensd’embauche, au degré de compli-cité et de confiance réciproque quipeut s’instaurer entre le postu-lant et l’employeur.

Du pareil au même

On peut aisément justifier et fon-der l’embauche d’un DI sur soncomportement et l’expérience ac-quise, par exemple, dans une autrePME, à ce même poste, voire dansune direction de projet un peumusclée. Ce qui, de plus, tend àfavoriser la cooptation, quitte àfaire valider la ou les candida-tures par un spécialiste du re-crutement. En revanche, sont éli-minées de fait, selon Bruno Mari,“les candidatures de ceux quin’ont jamais connu que le mondede la grande entreprise, mêmes’ils opèrent dans le même sec-

teur. Car, la ré-activité exigéedu responsablede PME n’a rienà voir avec celledont on peutfaire preuve

dans une grande structure”. Car,s’il peut se fait épauler par unepetite équipe d’informaticiens (in-ternes ou externes), “le plus sou-vent, le DSI de PME donne desordres en se regardant dans laglace !”, ironise Jean Thily.Mais cantonner la sélection descandidatures à son secteur d’ac-

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Sur un marché de l’emploi qui ne manque pas de compétences disponibles et de bon niveau, comment tirer son épingle du jeu en embauchant un responsable informatique ad hoc?

Recruter son directeur informatique :pourquoi, comment?

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Les PME versentrarement dans

l’exotisme

> Jean Thily,directeur du cabinetAlexandreTic : “Le plussouvent, le DSIde PME donnedes ordres ense regardantdans la glace !”

Avis d’experts : quelques détails pratiques

➜ Trois points clés de l’em-bauche d’un DSI, renforcéspar la conjoncture et le posi-tionnement actuel del’informatique, selon BrunoMari et Cédric Robin(cabinet Humblot-Grant-Alexander) :– faire en sorte de l’associer à

la stratégie de l’entreprise,en tant que membre du comité de direction ;

– ce qui oriente en consé-quence la recherche vers unprofil totalement opération-nel sur toutes les facettes dece rôle de codirigeant ;

– ne pas négliger que cela se paye, qu’il vaut mieux se renseigner au préalablesur le juste prix et le niveaude rémunération de ce postesur le marché (de 50000 à 75000 euros brut annuel,selon le secteur, l’ancien-neté, etc.)

➜ “Sauf forte contrainte deconfidentialité qui amène àrecourir à la chasse de tête,l’offre d’emploi de DSI/DI ouresponsable passe plutôtmieux par annonce de

presse, doublée au besoinpar une publication sur Internet, même si, en moyenne, 60 % des réponses remonterontpar le mail. “ (Jean Thily,cabinet Alexandre Tic)

➜ “Si l’on hésite devant lecoût du processus d’em-bauche, en temps et enmédiation (en cas de recoursà un cabinet spécialisé, unecommission d’environ 20 %de la rémunération annuellebrute du cadre), ne pasnégliger qu’une erreur de tirpeut coûter beaucoup pluscher.” (Claude Baratay)

➜ “ Attention ! Que l’onfasse appel à un consultant,à l’ANPE ou à l’APEC, la res-ponsabilité du recrutementne peut être déléguée. Les cabinets de recrutementn’ont qu’une obligation de moyens, même si leurdémarche commercialeinclut souvent la garantie,en cas d’échec ou d’embauche avortée, de reprendre le processus à moindre coût.”(Claude Baratay)

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tivité, n’est-ce pas céder à unconformisme à double tranchant?“Il y a toujours place pour desprofils atypiques. C’est l’intérêtde la diversité des situations desPME, avec un contexte de supporttechnique ou d’applications mé-tiers plus ou moins exigeant,contrairement aux profils de postede DSI de grands comptes qui ten-dent à se ressembler tous”, répondCédric Robin.

Perspective d’évolution

Plus proche de l’homme-orchestreet donc multispécialiste, ce cadrede PME doit non seulement maî-triser son sujet à tous points devue (technique, connaissance desbesoins et des enjeux) mais aussisavoir en parler. De l’avis géné-ral des consultants en recrute-ment, savoir écouter et convaincreles dirigeants et le reste de l’en-treprise, et autres caractéristiquesdu leader, sont plus que jamaisdes qualités prisées, voire indis-pensables, à ce poste. Et à cetégard, l’expérience et l’âge n’y fontguère. “On peut avoir les capa-cités d’un leader à trente ans, etne pas les avoir à cinquante ans”,note Bruno Mari. Encore faut-ilque la façon de recruter et de dé-finir le poste fassent sentir ce be-soin de leadership. La meilleurefaçon étant encore de l’associerà la stratégie de l’entreprise, parexemple au niveau du comité dedirection.“Quand l’employeur dit “le pa-tron de l’informatique, c’est vous”,cela ouvre des perspectives à l’in-téressé, y compris pour évoluerultérieurement vers un rôle élargiou vers une autre fonction, àcondition de réaliser que la res-ponsabilité des systèmes d’infor-

mation est aussi transversale quecelle du contrôle de gestion”,estime Antoine Garcia, directeurdu cabinet AG Consulting à So-phia-Antipolis. Cette prise deconscience semble de plus en pluspartagée au vu des opinions re-cueillies, aussi bien par le cabi-net AG Consulting (étude auprèsde 96 dirigeants d’entreprises de

la région PACA, dont 30 % dePME), que par l’Adira (associationde responsables informatiques deRhône-Alpes (étude sur l’évolutiondes métiers informatiques auprèsde 21 entreprises). Celle-ci constate,en effet, que “la contribution duDSI à la gouvernance des entre-prises s’affirme clairement, via l’éla-boration et la défense d’une stra-

tégie informatique, quel que soitson rattachement hiérarchique”.Comme le rappelle Claude Bara-tay, consultant en ressources hu-maines en région grenobloise,“avoir une perspective d’évolutionde carrière, c’est une des attenteslégitimes des DSI à considérer dèsl’embauche”.

ANNE-MARIE ROUZERÉ

Pas de DSI, un DAF épaulé par des super-utilisateurs

En avril 2000, la société desPapeteries du Pont-de-Claix(115 salariés), proche de Grenoble, est sortie du girondu groupe américainInternational Paper, numéroun du secteur. D’oùl’obligation, en rupture parrapport à son fonctionnementde filiale, de se doter d’uneinformatique autonome.“La question s’est posée ences termes : comment gérercette mutation? Mais un étatdes lieux nous a rapidementconfirmé que l’orientationprogiciel intégré (SAP) prisepar l’entreprise ne nécessitaitpas la présence à demeure d’un responsable informatiqueen titre, ni même l’embauched’un informaticien pointu qui,au bout d’un an ou deux, ne serait plus opérationnel etaurait consommé du budgetpour s’occuper”, témoigneRoland Beaume, directeuradministratif et financier. Sur fond d’une politique de sous-traitance pour la maintenance évolutive

des applications (“desminiprojets”, précise le DAF,confiés en l’occurrence àSoleri, filiale de T-Systems), et,pour l’infrastructure réseaux et postes de travail, avec descontrats de maintenance et de dépannage étudiés avec les fournisseurs (dont HPreprésenté par EuroSystem),afin de garantir un fonction-nement 24 heures sur 24,7 jours sur 7, avec un délaid’intervention de 4 heuresmaximum, il suffisait de relayer

cette tactique en interne viaquelques utilisateurs éclairés.C’est ainsi que, depuismi-2000, un comptable et une assistante commercialeayant un goût pour la techni-que et des compétencessuffisantes, assurent lamaintenance de premier niveauet le suivi des projets,permettant à Roland Beaumede cumuler sans problème lesfonctions de DAF, de DRH et de responsable des systèmesd’information…

■ Aux Papeteries

du Pont-de-Claix,

l’orientation

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Gérer son informatique sans informaticien

a clinique Claude-Ber-nard-d’Ermont, en ré-gion parisienne, a bas-culé vers son nouveau

système au moment des fêtes dePâques. Cette clinique privée, laplus importante du Val-d’Oise,emploie deux cent soixante per-sonnes dont une soixantaine d’ad-ministratifs. Et, hier comme au-jourd’hui, aucun informaticien.Une volonté assumée par le co-mité de direction, en particulierpar Raymond Renaudin, direc-teur administratif et financier. “Sinous avions quelqu’un en interne,nous n’aurions à notre disposi-tion qu’un seul profil. Et si ce di-recteur informatique garde toutdans sa tête sans le synthétiserpar écrit, son départ est préjudi-ciable à l’entreprise” résume-t-il.La décision de faire entièrementappel à l’externalisation a été prisede manière collégiale, en conseilde direction.Jusqu’à aujourd’hui, l’informa-tique administrative (*) reposaitsur un progiciel de l’éditeur Co-gesis sur AS/400, auquel étaientreliés une cinquantaine de postes,terminaux passifs ou PC travaillanten émulation. Et il n’y avait pasde réelle organisation, pas de co-hérence du parc de micro-ordi-nateurs, ni quelqu’un pour pilo-ter l’ensemble. En 2001-2002commence une réflexion sur uneréorganisation complète des ser-vices administratifs, due en par-tie à la nécessité de se prépareraux nouvelles directives concer-nant les tarifications dans le sec-teur de la santé. D’autre part, lesystème informatique, mis en

< Externalisation >

place en 1995, commençait à da-ter. La décision de faire appel àla sous-traitance pour mener àbien le projet informatique a étéprise en premier. “Nous avonsdéjà externalisé les tâches qui nesont pas directement liées à cemétier : restauration, nettoyage,lingerie, accueil. Il était donc lo-gique d’externaliser égalementl’informatique”.Le partenaire, la société Matis, aété choisi essentiellement par unréseau de connaissances. De plus,Matis s’occupait déjà depuis unan de la maintenance du systèmeinformatique. Le choix s’est ef-fectué assez rapidement, validé

après une phase d’appel d’offreset de mise en concurrence.Le choix du logiciel métier est as-suré par l’équipe de direction dela clinique. “Seul l’utilisateur saitquels sont ses besoins.” Le choixa été d’autant plus facile à fairequ’il n’y a plus en fait que deuxproduits spécialisés réellement

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Un projet rondement mené

La décision de la refonte totalede l’informatique a été prise en octobre, après trois mois deréflexion. Les premiers maté-riels, soixante micro-ordina-teurs, ont été livrés juste avantNoël. Il y avait eu auparavantune remise à niveau ducâblage, avec en particulier lapose d’un cœur de réseau enfibre optique. “Aujourd’hui, lafibre optique est à peine pluscoûteuse qu’un câble encuivre, argumente ClaudeJamart. Et la pose, même siquelques contraintesdemeurent, est devenuebeaucoup plus facile. Avec lafibre optique, nous seronsprêts pour les futures

évolutions. On peut parexemple envisager desapplications médicales faisantappel à la vidéo.” Il a égalementfallu créer une véritable salleinformatique, installer unearmoire de brassage et unrépartiteur par étage.L’application métier tournesous AIX sur un PSeries d’IBMet s’appuie sur une base dedonnées Oracle. Et quatreserveurs sous Windows dotésde disques RAID assurent lestâches de serveurs d’appli-cation, de domaine etd’impression. Et pour évitertout retard au moment dubasculement vers le nouveaulogiciel, la création d’une salle

de formation a constitué unepriorité. “Chez certainespersonnes, en particulier chezles plus âgés, le passage del’interface caractère del’AS/400 à Windows a poséquelques difficultés”, reconnaîtRaymond Renaudin.Le budget total de l’ensemble dela refonte du système informa-tique s’élève à 400000 euros,pour le matériel (serveurs etmicro-ordinateurs), le progiciel,la formation, l’assistance et laprestation de Matis. Le contratde maintenance, qui inclutl’assistance téléphonique et laprise de contrôle à distance desdifférentes machines, s’élève à3200 euros par mois. P.D.

La clinique Claude-Bernard d’Ermont a fait le choix de l’externalisation totale.Pour avoir, au meilleurcoût, l’ensemble descompétences nécessairesaussi bien à la mise enœuvre de projets qu’à la gestion quotidienne du système informatique.

dans la course. La clinique Claude-Bernard appartient à un groupepossédant trois autres établisse-ments, où sont utilisés les deuxproduits. Matis, de son côté, aémis un avis purement technique.Le produit choisi pour des raisonsfonctionnelles, Cegi Santé, se trouveégalement être celui présentant leplus de modernité technique.Une fois ce choix finalisé, Matis,dirigé par Claude Jamart, est consi-déré en quelque sorte comme ledirecteur informatique de la cli-nique. “J’ai dit à Claude Jamart :je ne veux pas entendre parler deproblème, mais de solution. Etc’est ce qui s’est passé”, conclutRaymond Renaudin.

PATRICE DESMEDT

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(*) Dans une clinique privée, les méde-

cins sont libéraux. Ils assurent eux-mêmes

la partie de l’informatique liée à leur spé-

cialité.

Je ne veux pasentendre parler de

problème mais de solution

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> Raymond Renaudin, directeuradministratif et financier, contrôle l’évolution du projet.

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dance à “prendre le discours mar-keting au premier degré”, estimeJean-Paul Patureau. Mais lorsqu’ilssont fédérés en clubs ou asso-ciations professionnelles, cesmêmes patrons afficheraient aucontraire une attitude plus ma-ture à l’égard des investissementsinformatiques. Leurs dépenses in-formatiques sont alors ventiléesdans le temps, selon le gain deprofitabilité escompté au coursde la même période. Pour Jean-Paul Patureau, “le patron de PMEadopte bien dans ce cas une po-litique d’investissements straté-giques”.

Moins-disant pécuniaire

Sur un marché informatiquestagnant, les patrons de PMEjouent la surenchère financièreauprès des éditeurs, estime AndréJeannerot, directeur marketingde Lefebvre Software : “Ils ontmajoritairement conscience del’importance de l’informatiquesur la performance de leur en-treprise, mais certains cherchentà profiter de la tendance bais-sière des marchés, enregistrée aucours des deux dernières années”.Tous ces patrons n’adoptent pasnécessairement le moins-disantpécuniaire comme seule poli-tique d’acquisition. Contraintspar les fluctuations de leur mar-ché d’adapter régulièrement leurstratégie, les patrons de PME nenégligent plus l’importance del’informatique. Selon l’étude BNPParibas Lease Group publié enmars dernier, ils y consacrent enmoyenne 27 % de leur capacitéd’investissement et 6 sur 10 en-tendent investir en 2004. Par op-portunité désormais, beaucoupplus que par principe.

FRANÇOIS JEUSSET

d’une entreprise filiale d’ungroupe, sera celle d’un investis-seur soucieux d’accorder ses ac-quisitions informatiques à la stra-tégie du groupe.” Si la recherchede la rentabilité figure bien sûrparmi ses priorités, le tempo im-posé par le groupe compte toutautant.Les propriétaires d’entreprises in-dépendantes, souvent plus pro-fessionnels de la technique quedu management, n’ont pas cettecontrainte. Mais selon ce presta-taire, “leur rapport à l’informa-tique sera souvent moins serein”.Clients exigeants, ils auront ten-

e sais ce que l’acqui-sition d’une pelleteuseva me rapporter, maisje ne peux pas en dire

autant d’un équipement infor-matique”, confie en substance lepatron d’une PME du bâtiment àun spécialiste des technologies del’information. La réserve coutu-mière de ces professionnels vis-à-vis de l’informatique trouve aussises adeptes dans la plupart desautres professions. Les contraintesspécifiques du métier exercé, l’his-torique et la taille de l’entreprise,l’âge de son capitaine influerontsur sa stratégie.

< Stratégie >

“Face au coût de l’informatiqueet à ses perspectives de retour surinvestissement, l’attitude du pa-tron d’une PME filiale d’ungroupe sera généralement plussereine que celle du propriétaired’une entreprise indépendante”,estime Jean-Paul Patureau, direc-teur général d’IBS, intégrateur deprogiciels de gestion intégrés : “Lecomportement d’un P-DG (pro-priétaire) sera motivé par uneamélioration du rendement deson outil de travail et privilégierades investissements aux résultatstangibles et rapides. Par compa-raison, l’attitude du dirigeant

Mal nécessaire ou opportunité, l’informatique est, aux yeux d’unemajorité de dirigeants de PME, un moyen d’acquérir plus de réactivitéface aux fluctuations de leur marché.

Le coût du système informatique en question

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Fenwick : l’informatique de gestion et de promotion

➜ L’informatique est arrivéechez Fenwick* dans lesannées 1970, mais aux lourdssystèmes IBM entretenus par un service informatiquepléthorique dans les années1980, succède aujourd’hui un système compact composéd’AS/400 et de PC. “1,5 % de notre chiffre d’affaires(80 M€ en 2003) est consa-cré à l’informatique, préciseJean-François Vène, P-DG etarrière-petit-fils de l’indus-triel français qui, en 1880,s’associa aux frères Fenwick.Visiblement peu féru d’infor-matique, il ne négligetoutefois pas l’effet promo-tionnel d’une salle blanche,exposée en vitrine sur le sitede Saint-Ouen.➜ Un système d’e-commerce,mis en place il y a cinq anspour un montant de100 000 € montre d’évidenceque telle n’est pas à ses yeuxla seule vertu de l’informa-

tique : “30 % des commandesde matériels passent désor-mais par un site Webtotalement intégré à lachaîne informatique, assure-t-il. L’investissement encours, un ERP qui démarreraen janvier 2006 évitera par ailleurs les

saisies multiples, de la prisede commandes à la paye, en passant par le serviceaprès-vente et permettrad’achever l’intégration desfiliales. Mais “l’offre standardcomporte souvent desmanques flagrants, commeun module de paye parexemple”. Perfectible, l’outilest finalement jugé cher : “Il faudrait pouvoir bénéficierd’une ventilation desdépenses, selon l’avance-ment des travaux de nospartenaires informatiques”.Une idée à creuser ?

(*) Fenwick société française fondée

en 1862, importe et commercialise

avec l’aide de 200 collaborateurs,

des équipements techniques dans

quatre domaines : électronique,

machines-outils, équipements indus-

triels et moteurs marins, en France

et en Europe, les chariots-élévateurs

Fenwick appartenant désormais au

groupe allemand Linde.

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> Jean-François Vène, P-DG deFenwick : “L’offre standard com-porte des manques flagrants, commeun module de paye par exemple…”

< Témoignage >

> Jean-Paul Patureau, directeurgénéral d’IBS, intégrateur de progiciels de gestion intégrés.

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LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

hez RHC, grossiste spé-cialiste des fromages,salaisons et autres pro-duits agro-alimentaires,

pas de respect durable de la tra-dition culinaire sans le supportde l’informatique. Maître froma-ger, commerçant du quartier desHalles à ses débuts en 1989 et au-jourd’hui grossiste à Rungis pourquelques grandes tables pari-siennes, Raymond Houdot dirigeavec sa femme cette entreprise de95 employés. Ici, la découpe desproduits, parfois artistique, l’affi-nage d’un choix impressionnantde fromages issus de nombreuxterroirs hexago-naux, procèdentd’un savoir-faireartisanal néces-saire pour servirune clientèle deprofessionnelsréputés de la restauration. Micro-ordinateurs et serveurs assurenten coulisses le minimum vital.Modernisme et tradition : un mé-lange des genres déjà ancien chezRHC, rappelle Florence Houdot,en qualité de directrice adminis-

trative et financière (DAF), res-ponsable informatique et copro-priétaire de l’entreprise. “Nousavons d’abord utilisé un systèmeLogabax à cartes perforées, puistravaillé sur IBM 34, 36, 38, AS/400et enfin sur des serveurs NT, sanslequel nous n’aurions définitive-ment pu poursuivre notre acti-vité”, assure-t-elle. Ainsi, cette jeuneentreprise d’une quinzaine d’an-nées seulement, a déjà hébergéune succession impressionnantede systèmes informatiques et detechnologies avancées aujourd’huireléguées pour la plupart au rayondes antiquités. “Nous sommes obli-

gés de ne pasprendre de re-tard et sommesdonc en migra-tion perma-nente”, affirmeFlorence Houdot.

Ne pas prendre de retard face auxexigences croissantes de la clien-tèle et de la réglementation sani-taire. L’informatique est dimen-sionnée en conséquence.Dépendante de l’informatique,RHC l’est donc assurément,

< Témoignage >

RHC compose avec l’informatiqueGrossiste à Rungis, RHC accommode largement son plateau de fromages à la sauce informatique. Par conviction de son utilité, mais sans passion.

comme d’ailleurs, la plupart desgrossistes et autres intermédiairesle sont aujourd’hui devenus. L’ou-til intervient sur les quatre pro-cessus principaux de l’entreprise :la traçabilité des produits, leurpréparation et conditionnement,l’entreposage et enfin le transport.Il est présent sur le site de pré-paration des produits haut degamme à Boissy-Saint-Léger, surl’entrepôt de Rungis et égalementsur une flotte de 25 véhicules ré-frigérés louée au transporteur Stri-cher Froid.Chronologiquement, l’offre Gene-

Revue de détail

A la fête le 5 mai dernier,RHC inaugure alors3 000 mètres carrés supplé-mentaires d’entrepôts surson site de Rungis et invitepour l’occasion 70 fournis-seurs à se produire face à sa clientèle. Une clientèle derestaurants haut de gammepour certains, d’hôtels et decantines. Aux côtés d’établis-sements moins renommés, La Tour d’Argent, Le Jules-Vernes sur la tour Eiffel, Le Nôtre Paris, le Hilton et le Ritz, figurent parmi les1 400 clients de ce grossiste

concentré sur l’Ile-de-Francepour qui l’export reste l’ex-ception. RHC compte environ95 employés, répartis sur lesiège social et entrepôt prin-cipal de Rungis, un atelier dedécoupe à Boissy-Saint-Légeret une boutique aux Halles.400 livraisons de paletteshétérogènes sont réaliséespar jour, avec une vingtainede véhicules loués, pilotés enalternance par les 30 chauf-feurs de l’entreprise. Les produits sont stockés une semaine en moyenne et découpés peu avant leur

expédition, pour respecter la fraîcheur exigée par laréglementation et par uneclientèle majoritairementhaut de gamme. L’outil infor-matique participe notammentà l’étiquetage systématiquede chaque élément, plateaupar plateau, portion par portion. Une activité surmesure ou presque, soumisepar ailleurs deux fois parsemaine à une analyse bacté-riologique et objet d’uncontrôle vétérinaire deux fois par mois. La tradition a aussi ses exigences. F.J.

Chez RCH, grossisteen fromages, l’outilinformatique intervientsur les quatre processusprincipaux de l’entre-prise : la traçabilité desproduits, leur prépara-tion et conditionnement,l’entreposage et enfin le transport.

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“ ”En migrationpermanente

rix a remplacé d’anciennes ap-plications sous OS/400 à partir de1999, pour la prise de commande,la facturation et la comptabilité.Une autre solution Generix inter-vient depuis dans la gestion desentrepôts. Cette nouvelle incur-sion de l’informatique dans l’ac-tivité de ce grossiste a été com-plétée en 2003 par la mise en placed’un système Interscan de liaisonspar fréquence radio. Ce réseausans fil permet à six employéséquipés sur chaque site d’un pis-tolet, d’un portable et d’une im-primante, d’alimenter simultané-ment la base de gestion des stocks.Au total, une quarantaine de PCest confiée aux bons soins d’utili-sateurs avertis et forcément auto-nomes, compte tenu de l’ampli-tude horaire. Toutes ces machinessont assorties d’un contrat demaintenance sur site et les ser-veurs, qui doivent assurer une dis-ponibilité maximale 21 /24 heurestous les jours, sont eux maintenus7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.L’informatique est, aux côtés desnormes sanitaires, partie intégrantede la formation trimestrielle dis-pensée à tous les salariés. “L’in-formatique efficace doit être prochede l’utilisateur et de l’activité del’entreprise”, conclut Florence Hou-dot. Dans cette perspective, le coûtdevient négligeable et l’est effecti-vement au regard du chiffre d’af-faires, explique-t-on chez RHC.

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ifficile pour le chefd’entreprise de s’orien-ter parmi les nom-breuses aides à l’in-

formatisation ! Les acronymes Frac,Atout, Fdpmi ou Fratt désignentautant d’aides mises en place parplusieurs intervenants régionauxou nationaux. Auxquelles s’ajou-tent, à l’échelle de l’Europe, diffé-rents programmes de soutien à lavingtaine de millions de PME ré-parties dans les pays de la com-munauté.En France, les 24 DRIRE (direc-tions régionales de l’industrie, dela recherche et de l’environne-ment) et l’Anvar proposent la ma-jorité des aides réservées aux PME-PMI. Elles se matérialisent par desaides au risque technologique

< Aides à l’informatisation >

pour les entreprises innovantes,des subventions pour des presta-tions de conseil, de formation oud’ingénierie, des aides à la mo-dernisation de la production parl’électronique…

Initiative conjointe

Très diverses, ces offres financièressont généralement réservées à cer-tains types de PME, selon leur sec-teur d’activité, leur taille et leurniveau d’indépendance vis-à-visd’entreprises tierces, notamment.Pour s’y retrouver, un examen dé-taillé des différentes offres s’im-pose, mais rares sont les orga-nismes à tenter la synthèse.Parcellaire et perfectible à certainségards, le portail constitué à

Dénicher une subvention à sa mesure

Les pistes principales pour trouver le bon organisme

➜ ATOUT : L’aide à la diffusiondes nouvelles technologiesintervient à la conceptiond’un projet de développementou lors de sa réalisation.Cette aide, réservée auxentreprises industrielles indé-pendantes de moins de 2000salariés, ne peut excéder 50% du coût du projet. Elle estplafonnée à 40 000 euros,pour la phase de conceptionet, à la réalisation, corres-pond à une sommeremboursable maximale de 200 000 euros.

➜ FRAC NTIC : Mis en placeen 1983 sur l’initiative du conseil régional d’Ile-de-France, le fond régional d’aideau conseil est aujourd’huiétendu aux autres régions. Il vise à encourager des PME-PMI indépendantes de moinsde 250 employés à développerleur compétitivité et à favori-ser l’emploi avec le concours

de consultants externes.Inscrites au registre du commerce, les entreprisescandidates sont issues dessecteurs du négoce en gros, del’industrie, du bâtiment, destransports et des services auxentreprises. L’aide correspondà 50 % d’une prestation deconseil d’un minimum de10 000 euros, dans la limite de 30 000 euros hors taxes. Déclinaison de la précédente,appliquée à la gestion des res-sources humaines, l’ACE (Aideau conseil aux entreprises) estfixée à un maximum de 80 %d’une prestation plafonnée à60 980 euros hors taxes.

➜ FDPMI : Gérée par la Drire,l’aide du fonds de développe-ment des PMI, accompagnedes projets d’amélioration del’outil de production, d’entre-prises de mécanique, deplasturgie et d’ameublement,principalement. L’aide à

l’acquisition de matérielsinformatiques de production,correspond à 15 % des investissements pour les entreprises de moins de 50 salariés et 7,5 % pour celles de moins de250 employés, dans la limite d’un financement de 300 000euros ventilés sur une périodemaximale de trois ans.

➜ FRATT : le fonds régionald’aide au transfert de techno-logie accorde une aide pourdes prestations souscritesauprès de laboratoires derecherche publics ou privés.Non cumulable avec les aidesAtout et les subventionsaccordées par l’Anvar, elleconcerne des PMI indépen-dantes de moins de 250employés et est plafonnée à15 000 euros.

➜ Accordée par l’Anvar, l’aideau transfert de technologie

favorise une telle transactionentre laboratoires et entreprises ou entre entreprises. Elle correspond à une avance remboursable de50 % des dépensesretenues par l’Anvar.

➜ Les conventions à larecherche pour les techni-ciens supérieurs (Cortechs)et pour les diplômes derecherche technologique(DRT), l’aide à l’adaptationdes salariés aux mutations de l’entreprise, l’aide enfin à l’accueil des docteurs dansles PME-PMI constituent par ailleurs autant d’aidesdélivrées par les Drire oupar l’Anvar, en liaison avecdes projets technologiques.Destinées plus spécifique-ment aux entreprises de moins de 250 salariés, ces aides sont précisées sur le site Web www.telecom.gouv.fr.

D.R.

l’adresse www.portailpme.fr à l’ini-tiative conjointe de la caisse desdépôts (CDC) et de l’agence pourla création d’entreprises (APCE),est toutefois le seul site à présen-ter des éléments de comparaisonsur le Web. Par ailleurs, son ser-vice Sémaphore propose à la de-

mande, la fourniture gracieused’une liste personnalisée d’aides.Associées à des critères électifs va-riables, ces aides seront, en outre,subordonnées à l’évaluation préa-lable de la situation financière del’entreprise candidate.

FRANÇOIS JEUSSET

■ En France,

les 24 Drire et

l’Anvar propo-

sent la majorité

des aides pour

les PME-PMI.

Nombreuses, variées et très ciblées, des aides à l’informatisation sont proposées aux niveauxeuropéen, national et régional. Peu de coordination, mais cumul souvent prohibé.

D

Gestion InvestissementRessources humainesStratégieCouple DI-DG

Choix informatiquesFinancement

Dossier >

FIN

AN

CE

ME

NT

27

uand la Mutuelle desMotards décide de mo-derniser son systèmed’information, elle

s’aperçoit vite qu’aucun progicielpour l’assurance ne répond vrai-ment à ses besoins. “Il a rapide-ment été question de refondre l’ou-til existant” déclare ThierryCaillard, responsable des systèmesd’information. Le métier de cettePME de 350 salariés diffère de ce-lui des assureurs traditionnels, no-tamment à cause du risque élevéd’accidents corporels chez ses so-ciétaires. Ce type de dommagesétait mal pris en compte dans lesprogiciels du marché. La société adonc retenu une solution mixte.L’offre de Prima Solutions leurfournit plusieurs briques du nou-veau système d’information. Ellepermet de mettre en œuvre faci-lement les règles métiers et son

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< Analyse >

Qouverture autorise l’ajout de dé-veloppements plus spécifiques,réalisés avec l’aide de la société deservices Open Wide. “L’autono-mie qu’apporte ces développe-ments sur mesure est un avantage,ce n’est plus l’organisation quis’adapte à l’outil mais l’outil quiest conçu pour répondre à nos be-soins” précise Thierry Caillard.A l’inverse, la société Rousselon,coutellerie de 50 personnes baséeà Thiers, mise sur les progiciels.“Dans notre secteur, c’est une fa-daise de croire qu’on ne peut trou-ver de progiciel bien adapté ànotre entreprise”, déclare LionelSol, directeur général. La sociétén’a réalisé aucun développementen interne, ne disposant ni dutemps ni des moyens nécessaires.Elle gère son activité avec un an-cien progiciel de gestion d’Inter-logiciel, G3. Quelques développe-

ments ont tout de même été réa-lisés par la société DBI pour adap-ter la solution à leurs besoins.L’objectif de Lionel Sol reste ce-pendant de trouver le produit quin’oblige pas à réaliser ces déve-loppements supplémentaires.

“Le spécifique passe mal les versions”

En effet, la société a connuquelques difficultés à cause de cesajouts en passant à une autre ver-sion du progiciel. En outre, la so-ciété Rousselon a constaté que deséditeurs comme Interlogiciel pre-naient souvent en compte les mo-difications ajoutées par leursclients dans leurs nouvelles ver-sions. L’entreprise hésite cepen-dant à renouveler le progiciel enplace, espérant faire durer les in-vestissements engagés.

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Applications Développement

Quand il s’agit de mettre en place une applicationmétier, la PME est souvent confrontée à deux possibilités, l’achat d’un progiciel ou la réalisation d’une application sur mesure. PME et développeurs font partager leurs expériences.

Le coût réel d’une application resteen effet la principale préoccupa-tion des entreprises, quelle quesoit sa taille. “Que l’on choisissede développer ou d’acheter unprogramme, on ne peut pas fairel’économie de la phase d’analyse,sinon on s’expose à voir surgirdes frais imprévus”, précise Ca-therine Charlesson, directrice in-formatique de Playmobil France(voir ci-dessous). Une analyse malmenée lors de l’achat d’un progi-ciel peut être lourde de consé-quences financières pour unePME, car elle ne pourra pas faireles adaptations nécessaires parelle-même. Les évolutions futures,la maintenance ont également uncoût, quel que soit le choix. SelonCatherine Charlesson, le déve-loppement en interne comportedeux grands risques pour unePME : les équipes étant très ré-

Editeur

Microsoft

FileMaker

PC Soft

Borland

Lansa

Magic

Produits

Access et VB.Net

FileMaker Pro,FileMaker Server

Windev et WebDev

Delphi, Kylix

Visual LANSA, LANSA for the Web

eDeveloper

Type de solution

Système de gestion de base de données, associé au langage Visual Basic.

Système de gestion de base de données supportant les fichiers multimédias. Le serveur permet le partage de bases entre un grand nombre d'utilisateurs.

Ateliers de génie logiciel pour créer des applications Windowset Web. Import d'applications Access/VB possible. Une base dedonnées est incluse dans les deux produits.

Environnement de développement rapide pour Windows, basé sur un langage dérivé du Pascal. Existe aussi pour Linux(Kylix). Une base de données est incluse (Interbase).

Environnements de développement graphique multi plates-formes (Windows, iSeries, UNIX, Linux) LANSA for the Webest adaptée aux applications d'e-business.

Environnement de développement d'applications client-serveuret Web, multiplates-formes (Windows, Linux, iSeries, Sun, HP).Système de programmation par tables.

Gamme de prix

310 € Access, 689 € Office Pro 2003

349 € HT, 999 € HT pour le Server (disponible en été2004)

Offre combinée Windev +WebDev + Windev Pocket PC1990 €

De gratuit en versionPersonnel, à 3000 € HTen version Architecte

Entre 4000 et 8500 €par poste pour Visual LANSA,à partir de 10000 € pour LANSA for the Web

Non communiqué

Quelques solutions pour le développement rapide d’applications

Faut-il développer soi-même en PME?

(Tableau non exhaustif)

■ Pas de codes complexes dans eDeveloper, grâce à la programmation par tables.

28

uand les principauxclients d’une petitePME sont les grandsdistributeurs fran-

çais, celle-ci est vite confrontéeà bien des contraintes. PlaymobilFrance, filiale du groupe alle-mand Geobra, en sait quelquechose. Cette entreprise d’unecentaine de personnes doit gé-rer chaque fin d’année les re-tours de marchandises inven-dues. Cette spécificité française

< Témoignage >

Playmobil s’adapte aux contraintes du marché français

est inconnue de la maison mère.Playmobil France n’a pas trouvésur le marché de progiciels ré-pondant à ce besoin, aussi elle achoisi de développer elle-mêmeson application sous Windev, ate-lier de génie logiciel de PC Soft.Geobra fournit à ses filiales unegestion commerciale sous AS/400.“Cela ne fonctionne pas toujours,les besoins d’un pays à l’autrepouvant varier énormément” dé-clare Catherine Charlesson, di-

Filiale d’un groupe international, Playmobil Frances’est adaptée à la grande distribution française endéveloppant ses propres applications.

duites, le départ d’une personnepeut avoir des conséquences fa-tales pour une application. L’autrerisque est de ne pas pouvoir suivreles évolutions technologiques :“Une application qui n’évolueplus meurt doucement.”Dans leur carrière, les dévelop-peurs voient souvent les deux cô-tés du miroir. C’est le cas de GaëlDonat, aujourd’hui ingénieurd’études en SSII, qui a débuté chezun éditeur de progiciel puis a tra-vaillé ensuite pour des petitesstructures. Selon lui, “le besoin duclient est l’élément moteur dansle choix d’un progiciel ou d’undéveloppement spécifique.Beau-coup de PME n’ont ni le tempsni les ressources suffisantes pourformer leur personnel sur des pro-giciels souvent faits pour lesgrandes entreprises.” Dans les PMEqui ont opté pour un progiciel,Gaël Donat a souvent observé quel’utilisation réelle de l’outil concer-nait 5 à 20 % de ses fonctionna-lités. Dans de tels cas, un déve-loppement spécifique aurait purépondre aussi rapidement auxattentes, car il n’ajoute pas de fonc-tions inutiles.

“Pour une PME, le choixest relativement restreint”

Un consultant indépendant, avecplus de douze ans d’expérienceen développement, fait quant àlui le constat suivant : “Depuisquelques années, on voit appa-raître sur le marché des progicielsde gestion allégés. Les grands édi-teurs lancent des versions plusabordables de leurs solutions, quiciblent les PME. Dans les faits, cesproduits me semblent mieuxadapté aux PME commerciales,dont le métier est d’acheter pourrevendre, plutôt qu’aux PME in-dustrielles, qui ont souvent desbesoins très particuliers. Il n’estpas forcément justifié de faire dé-velopper une gestion de paie ouune comptabilité, en revancheune gestion de la production asouvent intérêt à être faite sur me-sure.” Ce consultant souligne aussique s’il existe des progiciels pourles très petites organisations etd’autres pour les PME à partird’une centaine de salariés, il n’ya pas grand-chose pour la tailleintermédiaire.Maxence Hubiche, développeurindépendant et membre du pro-gramme MVP (Most Valuable Pro-fessional) de Microsoft soulèveune autre question importante :“Que se passe-t-il si l’éditeur dis-

paraît ?” Pour lui, ce n’est pas unhasard si les produits MS Accesset MS Excel sont si utilisés pourdévelopper de petites applications,tant il est peuprobable quel’éditeur aban-donne ces deuxproduits.Plusieurs possi-bilités s’offrentaux PME qui ont besoin d’appli-cations spécifiques : adapter unprogiciel existant, faire dévelop-per une application en externe,ou la concevoir en interne. Si laPME n’a pas les moyens d’em-baucher un développeur profes-sionnel, la dernière option peutse révéler hasardeuse. Jean-MarcRabilloud, un développeur expé-

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PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004

Q

■ Playmobil joue la carte de la souplesse

sur le marché français, créant elle-même

les programmes dont elle a besoin. A quand un

Playmobil informaticien pour saluer ces efforts ?

rectrice informatique de la filialefrançaise. Ainsi son service a dûdévelopper une application pourfaire le lien avec la gestion com-merciale en Allemagne, la Franceétant soumise à d’autres règles.La norme EDI (échange de don-nées informatisées) imposée parla grande distribution est uneautre contrainte pour les fabri-cants de jouets français, en ma-jorité des PME. En effet, les dis-tributeurs utilisent chacun desmessages EDI différents, auxquelsles fabricants doivent s’adapter.“Les PME ont peu de moyens etbeaucoup de besoins”, rappelleCatherine Charlesson. Pour faireface à cette problématique, les fa-bricants se sont regroupés dansla Fédération Française du Jouet.A leur demande, celle-ci a déve-loppé un logiciel de filière quihomogénéise la syntaxe des mes-sages EDI. Les fabricants peuventainsi travailler facilement en EDIavec tous leurs distributeurs, sansavoir à tenir compte de leurs spé-cificités. A.C.

rimenté qui connaît bien les pe-tites structures, a vu beaucoup deprogrammes inachevés fauted’avoir été conçus par un spécia-

liste de la réali-sation d’appli-cations. “La program-mation par desamateurs éclai-rés pose souvent

de gros problèmes de mainte-nance, les codes n’étant pas do-cumentés voire exotiques” rap-pelle-t-il.Même expérience chez le consul-tant indépendant : “Beaucoupd’applications sont réalisées pardes stagiaires, des responsablesmarketing… Cela débouche sou-vent sur des programmes bancals,

mais qui fonctionnent bon an,mal an, jusqu’au jour où il fautles faire évoluer.” Mais si la PMEdispose d’un développeur de mé-tier, la conception en interne peutse révéler avantageuse : “Lorsqu’onexternalise le développement àune société de services, toute mo-dification du cahier des chargesentraîne une augmentation ducoût”, rappelle Jean-Marc Ra-billoud. “En outre, le développe-ment d’une application métierest plus rapide quand le déve-loppeur connaît bien l’entreprise.Même s’il est difficile à chiffrer,ce gain de temps peut être consi-dérable.” conclut-il.

AURÉLIE CHANDÈZE,

AVEC LA COLLABORATION

DU SITE DEVELOPPEZ.COM

Que se passe-t-il si l’éditeur disparaît ?

“”

Play

mob

il

Playmobil

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LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Applications Développement

es arguments deséditeurs de progi-ciels sont connus :solutions éprouvées,

riches en fonctionnalités, béné-ficiant de nombreuses annéesde recherche, rapidement opéra-tionnelles voire “clé en main”…Qu’en est-il des éditeurs de so-lutions de développement ?Lansa, fournisseur de plates-formes de développement issuesdu monde iSeries, possède parmises clients plusieurs entreprisesde taille moyenne. Il est fré-

< Point de vue >

“Evaluer le coût total de possession d’une applicationest primordial pour une PME”

quemment confronté chez sesclients à la question “faut-il ache-ter une application ou la réali-ser soi-même?”

Stratégies hybrides

Selon Jonathan Selby, directeurde la zone Europe, les entreprisesadoptent de plus en plus des stra-tégies hybrides. Pour certains be-soins, elles utilisent des briquestoutes faites, pour d’autres noncouverts par les offres du marché,elles réalisent des développements

Progiciel ou développement spécifique ? Pour choisir, une entreprise doit peser le pour et le contre, sans oublier les coûts induits.

spécifiques. Plusieurs critères sontà prendre en compte quand ilfaut choisir entre les deux options.Si l’application apporte un avan-tage concurrentiel, ou qu’elleconcerne des processus métiersstratégiques pour l’entreprise, ilpeut être prudent d’en garder lamaîtrise et de ne pas tout fairedépendre d’un progiciel. Il y a eneffet plusieurs risques : perte dusavoir-faire de l’entreprise, viabi-lité du fournisseur… Par contre,si les différents besoins applica-tifs d’une entreprise se rejoignent

autour d’une base commune per-tinente, l’investissement dans unprogiciel de gestion intégré mé-rite considération. “Il faut égale-ment évaluer le coût du main-tien d’un développementspécifique sur le long terme parrapport aux coûts induits par unprogiciel” souligne Jonathan Selby.

A.C.

L > Jonathan Selby,directeur de la zone Europe chez Lansa.

D.R.

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PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004

est un peu comme lamessagerie électro-nique, il y a quelquesannées. L’appel d’offres

électronique va prendre rapide-ment aussi, d’ici à 2006. Nouspassons nos premiers appelsd’offres en ligne”, note Pierre Du-rafour, le chef du départementmarché de la chambre de com-merce et d’industrie de Nice. En-couragée par une directive euro-péenne, la dématérialisation desmarchés publics entrera en vi-gueur au premier janvier 2005. Acette échéance, les collectivités ter-ritoriales, les hôpitaux et les mai-ries ne pourront plus refuser lescandidatures transmises par voieélectronique.Cette date butoir laisse six moispour planifier la publication enligne d’annonces et de cahiers descharges. Ces deux opérations per-mettent d’informer sur les acqui-sitions planifiées et sur les critèresde sélection des prestataires, ilsne réduisent pas, à eux seuls, lapesanteur administrative des pro-cessus internes. Lors des phases

< Appels d’offres >

Accéder électroniquementaux marchés publicsPour gagner en transparence et en réactivité, les chambres de commerce et les collectivités territoriales adoptent une même démarche de dématérialisation des appels d’offres.

ment provoque toutefois un bou-leversement dans les collectivitésterritoriales : “Il nous faut anti-ciper l’échéance du code des mar-chés au premier janvier 2005 etgérer une période de transition”,admet Pierre Durafour. Selon lui,le principal critère évalué dans lamise en œuvre d’une plate-formed’échanges en ligne est “la ga-rantie de sécurité, indispensabledu côté d’une CCI, à la fois maîtred’ouvrage et responsable du pro-cessus”.

Les derniers freins à la dématéria-lisation demeurent de nature ju-ridique, confirme Clodyne Samuelde Lacroix, responsable du servicecentral des marchés de la chambrede commerce et d’industrie deParis : “Les gains attendus devronts’exprimer pendant la mise enconcurrence et lors de la passa-tion des marchés. Le contrat pa-pier demeure important. Si l’en-treprise devant s’exécuter est cédéeà un banquier par exemple, il fautdélivrer un contrat écrit, doncmatérialiser à nouveau.”Tandis que l’entreprise prestataired’une collectivité attend des ser-vices en ligne les plus légers pos-sible, l’administration reste sur-tout attentive à la légalité de sescontrats. La gestion des appelsd’offres électroniques via une plate-forme dématérialisée cherche à li-miter les risques juridiques, touten réduisant les coûts postaux.

OLIVIER BOUZEREAU

C’

Applications Internet

“■ La chambrede commerceet d’industriede Nice passedéjà ses premiersappels d’offresen ligne.

L’appel d’offres électroniquereprésente un progrès impor-tant pour les PME délivrantdes services aux administra-tions et aux collectivitéslocales. La première phaseconsiste à postuler pour fairepartie des candidats quiseront retenus à l’appeld’offres. La société @position,spécialiste du référencementde services sur Internet,répond occasionnellementaux appels d’offres publics.“Lorsque je vois quelquechose sur le site du JournalOfficiel [voir encadré], j’en-

voie un mail pour répondre etje complète un dossier. C’estainsi que nous avons été rete-nus par le Syndicat mixteinterrégional de la missionVal-de-Loire”, illustre sonfondateur Sébastien Langlois.Avant de répondre, le direc-teur de la PME se montrenéanmoins attentif au péri-mètre de la prestationdemandée, à l’enveloppe budgétaire et aux critères de choix des prestataires.“Dans notre métier, il fauttoujours bien valider ce quiest souhaité. Les collectivités

territoriales répondent maintenant par mail et commencent à annoncer leurs décisions par voieélectronique.”La dématérialisation réduitles délais et induit desréponses plus précises. “Avecl’électronique, on peut poserune question qui profite éga-lement aux autres candidatsdéclarés. La qualité desréponses à un appel d’offrespublic augmente et cela noussimplifie la vie”, estimeSébastien Langlois. Enrevanche, le fondateur

d’@position n’a encore jamaiseu besoin de recourir jusqu’icià la signature électroniquepour attester de la prove-nance de sa candidature. O.B.

Répondre aux collectivités par Internet

> Sébastien Langlois, fondateurd’@position : “Avec l’électronique, la qualité des réponses à un appeld’offres public augmente et cela nous simplifie la vie ”.

Pour en savoir plus

➜ Le portail des marchéspublics :http ://djo.journal-officiel.gouv.fr/

MarchésPublics

➜ L’actualité légale et lecode des marchés publics :http ://www.colloc.minefi.gouv.fr/

colo struct marc publ/

➜ Portails d’annonces :www.portailpme.fr, batitel.com,

doubletrade.com.

de l’appel d’offres public, le bonusage de la signature électroniquecherche donc à garantir la confor-mité des échanges virtuels.

Bouleversements

En pratique, plusieurs seuils demarché sont fixés par l’article 40du code des marchés publics. Au-delà d’une commande publiquede 90000 euros, la protection nu-mérique est encouragée. La col-lecte d’envois scellés numérique-

@po

siti

on

e niveau de remiseque je vous ai consentiétait conditionné àune augmentation de

mes ventes. Or, celles-ci n’ont pasévolué. Il faut donc réengager lesnégociations sur de nouvellesbases.” En récupérant plus viteses chiffres de vente, ce fournis-seur de la grande distribution apu rééquilibrer sa relation com-merciale avec sa centrale d’achat.Cet accès rapide aux bonnes in-formations, il le doit à la mise enplace d’un entrepôt de données.“Un datamart installé en deuxmois pour rapprocher les don-nées de l’équipe commerciale etcelles du logiciel de facturation,précise Hervé Chapron, directeurdu département décisionnel dela SSII Keyrus, qui relate cetexemple. Pour échapper un peuau rapport de force avec la grandedistribution, la seule solution dontdisposent les PME et les PMI, c’estde gérer leur activité avec plus deprécision.”Toute entreprise peut attendre deson informatique qu’elle lui four-

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Les outils de création de rapportaident à mieux décider

< Reporting >

nisse rapidement des chiffres fiablessur son activité. Pour s’assurerqu’elle maintient son cap ou ré-agir en cas d’évolution imprévue.Les grandes entreprises ont recoursaux logiciels d’analyse décision-

nelle (*) d’éditeurs comme Busi-ness Objects, Cognos ou Hyperionpour mettre en forme ces infor-mations. Les rapports chiffrés (d’oùl’expression “reporting”) qu’ellesen tirent leur apportent une vi-sion détaillée de leur situation etfacilitent la prise de décision.Mais jusqu’à une période récente,ces outils n’étaient pas à la por-tée des structures de taillemoyenne. Trop chers et compli-qués à utiliser. Les solutions dereporting à la demande (requêtesad hoc qui nécessitent d’interro-ger ponctuellement la base dedonnées) étaient, elles, trop so-phistiquées.“En règle générale, il n’y a que10 à 20 % des utilisateurs qui sonten mesure de faire des requêtesad hoc dans une entreprise”, éva-lue Jean-Marie Demoulian, di-recteur de l’agence PME-PMI dela SSII Business & Décision. Uneproportion qui peut même êtrebeaucoup plus réduite en PME(voir encadré). “Dans le domainefinancier, il s’agira par exempled’un contrôleur de gestion ou d’un

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Applications Décisionnel

Avec des logiciels de création de rapport enfin accessibles, les PME disposentd’outils qui les aideront à suivre au plus près leur activité, et donc à prendre plusvite les bonnes décisions.

responsable comptable. Dans ledomaine commercial, ils sontmoins nombreux à souhaiter lefaire. On sollicite quelquefois unutilisateur avancé pour produireles différents états demandés.Toutes les autres personnes nesont que destinataires de l’infor-mation. En PME, on va surtoutchercher à se mettre d’accord surun certain nombre de rapports.Et, une fois que leur forme et leurcontenu auront été définis, faireen sorte que leurs destinatairesles reçoivent régulièrement pourêtre plus efficaces.”

Des offres adaptées aux PME

Depuis quelques mois, les édi-teurs ont élaboré des offres plusadaptées à ces PME. Business Ob-jects, en rachetant Crystal Reports,ou Cognos, avec sa nouvelle offreReportNet, ont pris cette dimen-sion en compte. Hyperion a, deson côté, intégré les logiciels dereporting de Brio Software. Quantà Microsoft, il avance sa solutionReporting Services.Parallèlement, un certain nombred’éditeurs de progiciels applica-tifs “embarquent” dans leurs pro-duits des outils de reporting – ceuxde Crystal, bien souvent, mais pasuniquement – avec lesquels ils ontconstitué des rapports prépara-métrés qui couvrent d’emblée uncertain nombre de cas de figure.En outre, ces rapports se limitantà restituer ponctuellement les don-nées d’un seul progiciel (mêmes’ils acceptent parfois de récupé-rer des fichiers externes), ils ne né-cessitent pas d’engager de projetsd’entrepôt de données, trop am-bitieux pour certaines PME.On trouve fréquemment ce typede fonctions dans les progicielsde gestion de la relation client(GRC). L’offre de Pivotal, parexemple, apporte les outils de re-porting de Crystal. De son côté,l’éditeur Artech est spécialisé dansles outils de reporting pour lesresponsables commerciaux et mar-

■ Depuis peu, les PME trouvent des solutions mieux adaptées à leurs ressources

dans les offres de Cognos et de Business Objects (ci-dessus).

“L

> “Les offres PME des éditeurs pharesdu décisionnel permettent de répondreà des demandes plus basiques, mais quiconcernent 80 à 90 % des utilisateurs”,note Hervé Chapron, directeur du département décisionnelde la SSII Keyrus.

> Eric Lundquist, directeur du département Décisionnel d’Aston“Piloter très finement les ventes d’une

équipe commerciale nécessite de

disposer d’un entrepôt de données

spécifique. Ce besoin est plus évident

dans un contexte économique difficile,

mais sa mise en place dépend aussi du

retour sur investissement attendu.”

Suite page 34

Asto

n

Keyr

us

à trois ans, divisés en action, nousindiquons des objectifs pour chaqueaction. L’état d’avancement est ainsisurveillé tous les mois.”La constitution du datawarehousea requis l’embauche d’une per-sonne qui est restée, notammentpour sa mise à jour. “Le projet apris un certain temps, reconnaîtKambiz Pedram. Mais, je voulaisque nous fassions nous-mêmes lemaximum de choses pour garderl’expertise en interne.” M.G.

tique apportée aux clients, à uncoût très raisonnable. En revanche,cela ne répond pas aux approchestransversales. Par exemple, celled’un comité de direction souhai-tant établir un tableau de bordgénéral avec des informations surles ventes, les coûts des mar-chandises vendues, la prise en

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compte des salaires dans les coûtsde production, etc. auxquelss’ajouteraient des données sur lesstocks, issues cette fois d’un pro-giciel de gestion logistique.”Ces approches transversales né-cessitent de constituer un entre-pôt de données (dit aussi info-centre, datawarehouse ou datamart

quand il est spécialisé dans undomaine). “Celui-ci va agréger lesinformations qui viennent de plu-sieurs sources, ce qui est le caslorsque l’entreprise utilise des pro-giciels d’éditeurs différents” rap-pelle Eric Lundquist, directeur dudépartement Décisionnel d’Aston.Cela implique de formaliser la ré-

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Applications Décisionnel

keting. Son logiciel s’intègre en-tièrement aux applications bu-reautiques de Microsoft. Les en-treprises apprécient généralementde pouvoir recourir à MS Excel.

Solution clé en main

“Le premier éditeur d’outil d’ana-lyse décisionnelle dans le monde,c’est Microsoft, avec Excel, pointeHervé Chapron. Chacun leconnaît, il ne fait peur à personne.Chaque fois que l’on peut pro-poser à une PME un outil qui s’in-terface avec Excel, c’est un plus.”Certains revendeurs ont égalementconstitué des solutions clés enmain à partir des offres du mar-ché. C’est le cas de Keyrus avec samarque Cyborg, premier reven-deur des produits de gestion deSage en France.“A partir de Business Objects, Cy-borg a développé un certainnombre de rapports qu’il vendcomme un module optionnel desoffres de Sage, indique Hervé Cha-pron. C’est une réponse pragma-

raisonnable pour une PME (NDLR :200000 euros au total), cela per-met de ne pas prendre de retardpar rapport à ce que font des struc-tures plus importantes. Nous avonsla capacité de nous intégrer rapi-dement à un reporting de type an-glo-saxon s’il le fallait.”Kambiz Pedram reconnaît qu’ils’impose une rigueur dont il n’avaitpas besoin. Mais le gain est consi-dérable au regard du temps passé.Les contrôleurs de gestion appro-fondissent leurs analyses. Et lescommissaires aux comptes récu-pèrent tous les chiffres qui les in-téressent. “Nous-mêmes, en in-terne, obtenons sans délai desinformations très fiables.”Parallèlement au reporting, Well amis en place des outils de pilotage.“A partir de notre plan stratégique

Manque de ressources, reporting épisodique

“Comment se répartit notrechiffre d’affaires par clients,par produits, par régions oupar commerciaux ?”Récupérer les données dusystème d’information, c’estparfois le parcours du com-battant. Dans les petitesstructures notamment, l’ac-cès direct à la base de gestionest le plus souvent restreint,tant pour des raisons deconfidentialité que de compé-tences informatiques ou desécurité.

Ce rôle est dévolu au serviceinformatique lorsque l’entre-prise en possède un. Lorsqu’iln’y a pas d’informaticien en interne, la PME demandeparfois à un consultant indé-pendant ou à une sociétéde services de lui développerun outil pour automatiser l’extraction de ces données. Il faut ensuite organiser laprésentation des informationsrécupérées sous forme d’étatschiffrées et de graphiques.Les outils les plus utilisés

pour établir ces rapports sontprincipalement le tableurExcel et la base de donnéesAccess. Ces tâches de miseen forme sont souventconfiées à un utilisateuraverti qui remplit d’autresfonctions dans la PME et nepeut se consacrer que pério-diquement, voireépisodiquement, à l’édition de ces rapports. Parfois, chaqueservice se débrouille seulpour établir les rapports quil’intéressent directement.

ous clôturons notreexercice en une se-maine, quand il fal-lait quinze jours au-

paravant,” se félicite KambizPedram, directeur administratifet financier de Textiles Well, fa-bricant de sous-vêtements fé-minins, implanté au cœur desCévennes. Il y a deux ans, l’en-treprise a retenu le logiciel Co-gnos Finance pour son repor-ting financier. Précédemmentdans le giron de groupes anglo-saxons (le Britannique Courtaulds,puis l’Américain Sara Lee), Welldevait transmettre ses chiffrestous les mois vers sa maisonmère. La société appartient main-tenant à une institution finan-cière et n’est plus soumise auximpératifs de consolidation.

< Témoignage >

Textiles Well voit au-delàdu reporting financier

“Malgré cela, j’ai souhaité pour-suivre cette clôture régulière”, in-dique Kambiz Pedram.

Tableaux de bord

Chaque mois, c’est une centainede pages qui sont ainsi mises àdisposition à partir de donnéesextraites d’un datawarehouse.Conservées par la direction fi-nancière et la direction générale,ces informations sont égalementfournies aux actionnaires et auxdirections opérationnelles (com-merciale et industrielle). Outre lereporting financier, elles compor-tent des tableaux de bord opéra-tionnels pour des analyses de ren-tabilité produits/clients. “Autantoptimiser l’exploitation de notreoutil. Pour un coût que j’estime

■ Textiles Well, PME de 690 salariés(85,2 millions d’euros de chiffresd’affaires en 2001), s’est imposé la rigueur d’un reporting mensuel.

L’entreprise industrielle Well s’appuie sur son datawarehouse et son outil dereporting pour récupérer rapidement ses données financières et opérationnelles.

“N

Suite de la page 32

wel

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PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004

❑ n° 992 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 1000 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 993 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 1001 nbre d’exemplaire(s) :❑ n° 994 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 1002 nbre d’exemplaire(s) :❑ n° 995 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 1003 nbre d’exemplaire(s) :❑ n° 996 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 1004 nbre d’exemplaire(s) :❑ n° 997 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 1005 nbre d’exemplaire(s) :❑ n° 998 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 1006 nbre d’exemplaire(s) :❑ n° 999 nbre d’exemplaire(s) : ❑ n° 1007 nbre d’exemplaire(s) :

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Les principaux outils de requête et de reportingcupération de données provenantdes diverses applications et des’entendre sur un vocabulaire com-mun pour désigner ces données,une “couche sémantique” qui de-vra être acceptée par l’ensembledes directions opérationnelles. Ils’agit alors d’un projet de plusgrande envergure qui impliqueun investissement financier plusimportant.“Dans le cadre d’une PME, la miseen œuvre d’un datamart prendtrois à six mois, estime Eric Lund-quist. L’intérêt des kits de dé-marrage que propose en ce mo-ment un éditeur comme BusinessObjects, c’est de disposer d’un en-semble de produits, de l’ETL[NDLR : le fameux outil d’ali-mentation du datamart**] jus-qu’aux logiciels de reporting.” Alui seul, l’ETL représente une dé-pense non négligeable. “Cela étant,selon la complexité des sources,on peut très bien préférer faire unpeu de développement spécifiquepour agréger le datamart,” tem-père Eric Lundquist.Dans l’environnement SQL Ser-ver de Microsoft, “on peut égale-

ment utiliser DTS de Microsoft,suggère Jean-Marie Demoulian,de Business & Decision. Ce n’estpas un ETL pur, mais il permetd’extraire les données, de les trans-former et de les charger dans labase.” En dépit des diverses so-lutions envisagées pour réduirela facture, il paraît difficile d’en-visager un projet de dataware-house au-dessous d’un budget glo-bal de 45000 euros, comprenantles licences d’utilisation du logi-ciel, les services et la formation.“Dans une PME, la formationconcerne deux à cinq personnes,guère plus, constate Jean-MarieDemoulian, l’informaticien etquelques utilisateurs avancés. L’en-treprise se débrouille ensuite seule.On sent que la PME souhaite êtreautonome sur ce sujet. Ce qu’elleattend de nous, surtout, c’est untransfert de compétences.”

MARYSE GROS

(*) Les outils d’analyse décisionnelle sont

aussi désignés par l’expression “Business

Intelligence” ou BI.

(**) ETL : extraction, transformation,

loading.

D.R.

■ A l’image ici de Cisco, la plupart des constructeurs disposent désormais d’une large gamme de téléphones IP.

il y a bien un consen-sus entre les construc-teurs d’autocommuta-teurs, il porte sur la

convergence des réseaux télépho-niques et informatiques. Véhicu-ler la voix sous forme de paquetsde données sur le réseau IP ap-paraît à tous comme un avenirproche. Avaya prévoit même d’ar-rêter la com-mercialisationde ses PABX tra-ditionnels d’icià la fin de l’an-née. Sauf quel’avenir et le pré-sent, ce n’est pas la même choseet après plusieurs années d’évan-gélisation, les résultats sont miti-gés. D’après une récente étude ducabinet anglais ICM Research, laVoix sur IP (VoIP pour Voice overIP), c’est-à-dire l’utilisation du pro-

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La convergencevoix-données en marche

< Voix sur IP >

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Prise de rendez-vous centralisée au Centre Hospitalier de Mâcon

Durant l’été 2002, le centrehospitalier de Mâcon lance un appel d’offres pourremplacer les systèmes de téléphonie hétérogènes de onze sites par un systèmecentralisé, homogène et évolutif. En décembre 2003,Nextiraone se charge dudéploiement de la solution et de la formation des colla-borateurs. Outre les fonctionsstandards de la ToIP, uncentre téléphonique de prisede rendez-vous est mis enplace. Une équipe d’opéra-trices a ainsi accès à une

application d’agenda partagépour les médecins. D’autrepart, la téléphonie et l’infor-matique sont couplées pour la gestion administrative des dossiers. Avec en ligne de mire la possibilité d’écono-miser du temps, de l’argent et des ressources. Tout le système est repris par le service informatique, dontl’un des collaborateurs estaffecté à la téléphonie.“Avant, en cas de problèmesur un site, il nous fallait par-fois trois jours pour aller le résoudre, explique Sébastien

Demoux, ingénieurcommercial chezNextiraone en charge du dos-sier. Aujourd’hui, tout est cen-tralisé à l’hôpital des Chanaux,le site central relié aux autrespar des connexions IP.” C’estun PABX hybride Alcatel qui aété choisi, pour connecterentre eux des postes IP et nonIP. “Le milieu hospitalier utilisedes applicatifs très particuliersqu’Alcatel connaît bien”

poursuit Sébastien Demoux.200 postes IP ont été déployés et 400 DECT. Si l’onintègre les commutateurs etrouteurs Cisco, également installés à l’occasion du déploie-ment, le budget du projet estde 650000 euros. Par la suite,si de nouveaux sites sont installés, ils pourront être équipés en tout IP. N.B.

tocole IP pour relier deux réseauxtéléphoniques distants, et la télé-phonie sur IP (ToIP pour Telephonyover Internet Protocol), c’est-à-direl’utilisation du réseau IP pour re-lier les téléphones de l’entreprise,sont plébiscitées par 78 % des res-ponsables réseaux européens. Maisla même étude révèle que les di-rections informatiques sont peu

enclines à définirprécisément leséchéances demise en place dela convergencevoix-données.La principale rai-

son de cette longue mise en placeest le cycle de vie des autocom-mutateurs : aucune entreprise n’aenvie de changer un autocom-mutateur (ou PABX) qui fonc-tionne. Mais force est de consta-ter que les nouvelles installations

ne se tournent pas systématique-ment vers le monde IP. Et si l’onexcepte le groupe Auchan qui arécemment signé un projet de dé-ploiement de 40000 postes IP (voirLMI 1 016), même les grandes so-ciétés vont sur ce terrain à recu-lons. Bon nombre d’entreprises secontentent de solutions évolutives,c’est-à-dire d’autocommutateurstraditionnels capables d’intégrerun jour des cartes ToIP.“Le coût des téléphones IP et desPABX IP, demeure supérieur à ce-lui des postes et autocommuta-teurs traditionnels à ergonomieéquivalente” explique Jean-Marie

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Infrastrutures Télécommunications

Après plusieurs années d’annonce, la mise en place dela voix sur IP se concrétise dans les PME et les collec-tivités. A un rythme qui reste toutefois peu soutenu.

Guiraud, directeur de l’activitéconseil télécoms et mobilité de lasociété Devoteam Siticom. Pour-tant, “outre les prix bruts, ladonne change lorsqu’on parle decoût d’exploitation. L’entreprisea par exemple tout à gagner à fé-dérer ses ressources humaines.”Et si dans les grandes entreprises,les directions télécoms ont ten-dance à lutter pour leur survie,les PME et les petites collectivitésne connaissent pas ce genre dedilemmes. Plusieurs d’entre ellesont, en tout cas, franchi le pas.Nous les avons interrogées.

OLIVIER DESCAMPS

Des gains nets sur les coûts d’exploitation“

< Témoignage >

D.R.

■ Le centre hospitalierde Mâcon (préfecturede Saône-et-Loire) estéclaté en onze sites.

Un PABXmutualisé

pour les sitesde la mairie de Trets

éménager est sou-vent l’occasion demettre de l’ordredans ses affaires et

de rationaliser un peu son or-ganisation. Chez Tir Groupé,cela s’est traduit par la fusionde deux réseaux : le télépho-nique et l’informatique. Centquarante téléphones IP sont dé-sormais installés dans les lo-caux de Nanterre. Le tout reliépar un câblage installé à l’oc-casion de l’emménagement.Parmi les bénéfices de l’opéra-tion, la réduction d’un tiers dunombre de connecteurs sur leréseau. Là où un poste télé-phonique et un ordinateur sontvoisins, la technologie ToIP per-met en effet de brancher le cor-don Ethernet du PC directementau téléphone et non plus au ré-seau. De quoi réaliser des éco-nomies ! Moins quantifiables,les économies liées à la gestiondu système sont pourtant lesplus importantes.

La solution est évolutive

Dans un système traditionnel,le déménagement ou la mise enplace d’un nouveau poste télé-phonique sont facturés très cherpar l’intégrateur. Passer à la té-léphonie sur IP simplifie l’opé-ration. La formation est rapideet tout est géré au travers d’uneconsole Web. Sans parler desgains sur les délais d’interven-tion. Malgré ces avantages, c’estavant tout l’aspect fonctionneldu projet qui a séduit TirGroupé. Peu de services sontpour le moment mis en place,mais la solution est évolutive.La technologie permet, parexemple, à chaque utilisateurd’accéder aux pages jaunes ouà un annuaire d’entreprise di-rectement sur son téléphone.Les commerciaux itinérants peu-vent utiliser leur téléphone pourconsulter la circulation. Toutcela a son importance dans un

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< Témoignage >

Tir Groupé pense son aveniravec la téléphonie sur IP

PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004

réseau où tous les utilisateurs nedisposent pas d’un PC connectéà Internet.Tir Groupé envisage aussi d’évo-luer vers une messagerie unifiée,permettant, rappelons-le, de fé-dérer ses messages électroniqueset vocaux sur un logiciel unique.Pas encore de projet en revanchede Voix sur IP (VoIP) entre les dif-férentes agences de la société. “Levolume de nos communicationstéléphoniques intersites est mar-ginal, note Salomon Soussana, di-recteur informatique de la société.Mais nous franchirons le pas lejour où nous mettrons en placeun service de visioconférence pourdiminuer les coûts de transportde nos commerciaux.”Deux problèmes mineurs ont-persisté : la gestion des télécopiesd’une part, celle de la mobilité del’autre. Le problème du fax est son

DAvec un autocommutateurvieillissant, quatre sitesreliés par des lignes spé-cialisées coûteuses, desdifficultés à offrir lesmêmes fonctions sur lessystèmes annexes que surle site principal, la mairiede Trets avait de bonnesraisons pour passer à la téléphonie sur IP.“La municipalité voulaits’appuyer sur un systèmeévolutif et mutualiserle PABX central pour queles trois autres sites enprofitent. Notamment enproposant des fonctions de messagerie unifiée et de téléphonie de groupe,afin d’améliorer l’accueilaux administrés. Le tout à un coût raisonnable”,détaille Stéphane Aubin,directeur du business développement chezAxians, prestataire choisipar la municipalité. Au final,Trets a opté pour un PABXhybride Alcatel et 70 postesde téléphonie sur IP pour un budget évalué à 50 000 euros, dont 40 %en services. Un déploiementclassique pour ce typed’utilisateur si l’on en croitStéphane Aubin : “Les collectivités locales, du faitde la multiplicité de leurssites, sont très intéresséespar la ToIP.” N.B.

caractère analogique qui trancheavec ce monde tout numérique.Tir Groupé a réglé la question eninstallant derrière chaque téléco-pieur un boîtier spécifique qui secharge de numériser les signaux.La gestion de la mobilité a, quantà elle, été résolue par le biais d’unréseau Wi-Fi plutôt que par untraditionnel réseau DECT, no-tamment pour des questionsd’évolutivité du service. Le réseauEthernet sans fil permettra auxutilisateurs de téléphones Wi-Fid’accéder facilement à leurs ap-plications. Mais installer huitbornes d’accès sur quatre bâti-ments demande une certaine ex-pertise qui a, visiblement, man-qué au prestataire de Tir Groupé.Après avoir corrigé le tir, les vingttéléphones 7920 de Cisco fonc-tionnent désormais parfaitement.

OLIVIER DESCAMPS

A l’occasion de son déménagement, Tir Groupé a fusionné ses réseaux informatiqueset téléphoniques. Avec à la clé des économies, mais surtout un gage d’évolutivité.

■ Tir Groupé est un spécialiste du chèque cadeau. Avec ses 150 salariésrépartis dans sixagences, l’entrepriseest équipée d’environ150 postes de travail et d’une trentaine de serveurs dont quatre téléphoniques.

■ Trets est une ville provençale

de 10 000 habitants. Elle fait partie

de la communauté d’agglomération

du pays d’Aix.

< Témoignage >

tir

gro

upé

D.R.

tir

gro

upé

l y a une quinzained’années, Toshiba pré-disait qu’avant la findu siècle, les micro-or-

dinateurs portables auraient sup-planté en nombre les modèles debureau. Le constructeur japonais

avait alors fait preuve d’un tropgrand optimisme. Mais

il ne s’était pastrompé sur la ten-dance générale.Année après an-née, les portablesrencontrent tou-jours plus de succès,au-delà de leur mar-ché de prédilection,les travailleurs no-mades. Les perfor-

mances des por-tables sont

équivalentes àcelles de leurs ho-

mologues de bu-reau. Le confort de tra-

vail s’en approche, avec

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Un portable pour chaque besoin

< Panorama >

Ila généralisation des écrans 15pouces, et la différence de prixqui subsiste est désormais bienréduite. Proposer un notebook àses collaborateurs n’est donc plusun luxe, et cela présente un cer-tain nombre d’avantages. A condi-tion de ne pas se tromper dansson choix. Sur un secteur où laconcurrence est vive, les modèlessont très nombreux et se diffé-rencient plus les uns des autresque les postes fixes.

Choisir entre haute performance et portabilité

Malheureusement, marketingoblige, les classifications et com-mentaires des fabricants n’éclair-cissent pas beaucoup le débat. Al’exception notable d’IBM, dontla classification de la gamme deportable est aussi claire que lo-gique. Certains ont des lignes“PME” et “Grandes Entreprises”,et l’on ne comprend pas bien ce

qui les différencie. Eric Greffier,responsable pour la micro-infor-matique chez HP, explique cettesegmentation : “Les machines des-tinées aux grandes entreprises ontun cycle de vie plus long. Nousassurons la stabilité de la plate-forme dans le temps, au niveaudes différents composants, quisont certifiés. Cela a bien sûr un

LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004 PME - PMI

Matériel Mobilité

Les micro-ordinateurs portables rendent de multiplesservices. Mais aucun d’entre eux ne brille dans tousles domaines. Pour choisir le bon modèle au sein d’uneoffre particulièrement large, il est primordial de défi-nir son type d’utilisation et de préciser ses priorités.

coût. Les modèles destinés auxPME, au contraire, peuvent bé-néficier des dernières innovationstechnologiques et des baisses deprix sur les composants. Ils of-frent donc un meilleur rapportperformance/prix.”Mais pour les acheteurs, il semblejudicieux de définir également lesproduits en fonction de leur type

Modèle Portégé M100 Lifebook S6120D X05 XVC 1400 Latitude D400 ThinkPad X 31 Versa S900 nc4010

Marque Toshiba Fujitsu-Siemens Samsung Dell IBM NEC HP Compaq

Processeur PentiumM Pentium M Pentium M Pentium M Pentium M Pentium M Pentium M1,2 GHz 1,4 GHz 1,4 GHz 1,4 GHz 1,4 GHz 1,3 GHz 1,4 GHz

Disque dur 40 Go 40 Go ou 60 Go 40 Go 40 Go 40 Go 30 Go 30 Go (20, 30 et 60 Go (40 Go ou 60 Go (40 et 60 Go

disponibles) en option) disponibles)

Poids 2,0 kg 1,7 kg 2 kg 1,7 kg 1,64 kg 2 kg 1,6 kg

Taille de 12,1 pouces 13,3 pouces 14,1 pouces 12,1 pouces 12,1 pouces 12,1 pouces 12,1 poucesl'écran

Lecteur oui optionnel oui oui non oui optionCD/DVD

Autonomie 4 h 25 (8 h 36*) 3 h 30 (7 h 00*) 2 h 00 (**) NC 5 h 30 5 h 00 3 h 30

Réseau sans oui optionnel non oui oui oui optionnelfil Wi-Fi

Prix 2 500 € HT 1 600 € HT 1 720 € HT 1 329 € HT 1 690 € HT 1 555 € HT 1 873 € HT

Les ultra-portablesSélection

(* )avec deuxième batterie optionnelle. (**) avec batterie haute capacité optionnelle, qui remplace la batterie standard.

■ Les portables ne sont plus réservés aux seuls travailleurs itinérants

HP

samsung

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PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 4 juin 2004

d’utilisation. Pour simplifier, onpeut déterminer deux grandes ca-tégories : les ultra-portables et lesmodèles destinés à remplacer unemachine de bureau. Les premiers,outils des employés itinérants,doivent associer légèreté et auto-nomie importante. Les seconds,performance et confort d’utilisa-tion. Un ultra-portable digne dece nom pèsera donc autour dedeux kilogrammes et offrira uneautonomie d’au moins quatre oucinq heures, ce qui élimine déjàun certain nombre de modèles,ou obligera à acquérir une batte-rie optionnelle plus puissante,voire à acheter une seconde bat-terie et à l’emmener avec soi, cequi n’est pas le plus pratique…Car certains modèles, pour ne pasrougir devant la balance, rognentsur la batterie. Les économiesd’énergie obtenues grâce à un pro-cesseur basse consommation ser-vent alors à obtenir plus de légè-reté, au détriment de l’autonomie.

L’importance du poids

La portabilité rime aujourd’huisouvent avec connectivité sans fil.Intel a assuré avec force tambourset trompettes sa technologie Cen-trino, qui, rappelons-le, consisteen l’association d’un Pentium M,d’un jeu de composants spéci-fiques et d’un système de réseausans fil. Mais on trouve égalementsur le marché des portables à pro-cesseur Pentium M sans réseausans fil, et des modèles avec ré-seau sans fil avec un ancien Pen-tium 4 M… AMD, de son côté,propose une solution équivalente.Rappelons cependant qu’il est pos-

sible d’adjoindre à n’importe quelportable une carte Wi-Fi au for-mat PCMCIA, pour se connecterà un réseau sans fil. Cela dit, lespoints d’accès publics à Internetpar l’intermédiaire d’un réseausans fil, les fameux “hot spots”ont beau se multiplier, ils neconcernent que des sites privilé-giés. La connexion à distance passepar l’adoption d’une carte GPRS,qui permet l’utilisation du réseaude téléphonie sans fil, mais avecpaiement à la quantité de don-nées envoyée, et non pas à la du-rée comme avec le GSM. Le poidsde la machine est un élément im-portant. Un kilo de plus ou demoins, lorsqu’on porte quoti-diennement la sacoche surl’épaule, fait la différence. Onpourra donc sacrifier un poucesur la diagonale de l’écran, voireun lecteur/graveur de CD, pourgagner en portabilité.De l’autre côté du spectre, ontrouve les portables puissants,équipés d’un processeur graphiquetrès performant bénéficiant de sapropre mémoire – une solutionplus efficace que l’utilisation dela mémoire principale (solutiondite “mémoire partagée”). Les mo-dèles les moins chers ont recoursà des processeurs destinés à desmachines de bureau. Outre uneconsommation plus importante,ces processeurs présentent l’in-convénient de chauffer, ce quipeut se révéler gênant. Plutôt des-tinés à passer du bureau au do-micile, ces modèles sont peu por-tés et peuvent la plupart du tempsêtre branchés sur le courant élec-trique. On privilégiera doncl’écran, avec une diagonale de 15

pouces, éventuellement avec unformat 16:10 (*), la performancedu processeur, l’équipement, et lataille du disque dur. L’ensemblerestera légèrement plus coûteuxqu’un PC de bureau, de l’ordre dedeux cents à trois cents euros. Maisun portable prend moins de placesur le bureau, consomme moinsd’énergie, est plus silencieux, et…est portable. L’employé pourradonc l’emmener chez lui, pourune utilisation professionnelle etpersonnelle. Attention cependantpour ce dernier cas aux risquesde contamination par des virusou aux installations sauvages de

logiciels. Il est indispensable defaire respecter des consignesstrictes sur l’utilisation à titre privé,et de s’assurer de la mise à jourpermanente de l’antivirus et dupare-feu de chaque portable dansle cas de connexions à Internet.

Modèle Amilo Pro V1000 V30 XVM 2600+ Inspiron 9100 ThinkPad G40 i-Select M3410 Satellite Pro A40 nx9005

Marque Fujitsu-Siemens Samsung Dell IBM NEC Toshiba HP Compaq

Processeur Pentium 4-M mobile Pentium 4 Intel Pentium 4 Pentium 4 Pentium 4 Mobile Pentium 4 Athlon XP-M 2800+2,2 GHz 2,6 GHZ 3,06 GHz 2,8 GHz

Contrôleur Intel 852GML ATI Radeo 7500 ATI Radeon 9700 Intel Extreme ATI Intel 852GME ATI Mobility graphique Graphics Radeon

Mémoire vive partagée 32 Mo 64 ou 128 Mo partagée 32 Mo partagée 64 Mographique

Disque dur (*) 60 Go 40 Go 40 Go 30 Go 60 Go 40 Go 40 Go

Réseau non oui option option non non ouisans fil Wi-Fi

Poids 3,2 kg 2,95 kg 4 kg 3,86 kg 3,6 kg 3,5 kg 3,3 kg

Taille de l'écran 15,1 pouces 15,1 pouces 15,4 pouces 15 pouces 15 pouces 15 pouces 15 pouces

Autonomie NC 2 h 00 NC 3 h 00 3 h 00 4 h 10 3 heures

Prix 1 388 € HT 1 850 € HT 1 548 € HT 1 540 € HT 1 049 € HT 1 239 € HT 1 099 € HT

Les portables puissantsSélection

(*) Attention, un 15 pouces au format

16:10 présente une hauteur légèrement

inférieure à un 15 pouces 4:3, puisque

l’on parle de longueur de la diagonale.

Mais ce format permet d’afficher un plus

grand nombre de colonnes lorsqu’on tra-

vaille sur un tableur, ou de placer à côté

d’une page Word la palette d’icônes

d’Office.

(*) La plupart des modèles sont disponibles avec différents disques durs (30 Go, 40 Go ou 60 Go).

Intel et AMD ont conçu desprocesseurs destinés auxmicro-ordinateurs portables.Chez Intel, ce sont lesPentium 4 M, Mobile Pentium4 et Pentium M, ces derniersfaisant éventuellement partied’une solution “Centrino”lorsqu’ils sont associés à unjeu de composants (chipset)spécifiques à un système deconnexion à un réseau sans filWi-Fi. Alors que les Pentium 4M, actuellement en fin de vie,et le Mobile Pentium 4 sontdérivés directement duPentium IV, le Pentium Mbénéficie d’une nouvelle tech-nologie qui le rend moinsgourmand en énergie mêmelorsqu’il fonctionne à plein

régime. Chez AMD, on trouveles Athlon M, dont la consom-mation est du même ordrequ’un Pentium M, et l’Athlon64 M, seul processeur 64 bit à exister pour portables.Les consommations varient demanière très importante selonles processeurs. Chez Intel, leMobile Pentium IV à 2,4 GHzconsomme près de 60 watts.Le Pentium 4 M à 2,5 GH, 35 watts, le Pentium M à 1,7 GHz, 24,5 watts, le Pentium Mà 1,4 GHz, 22 watts et lePentium M à 1,2 GHz, 12 watts.On comprend alors l’intérêtdes systèmes qui réduisentautomatiquement la fréquenced’horloge quand le processeurest moins sollicité… P.D.

Le processeur, un élément central