les chemins de la puissance chapitre 1: les etats-unis et...
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Les chemins de la puissance
Chapitre 1: Les Etats-Unis et le monde depuis les
« 14 points » du président Wilson(1918)
La destinée manifeste John Gast « American Progress » 1872 Source : http://picturinghistory.gc.cuny.edu/item.php?item_id=180
M Debuisser
Quelques explications
Cette œuvre, peinte vers 1872 par John Gast intitulée American
Progress est une représentation allégorique de la « Destinée
manifeste ». Dans cette scène, une femme angélique (parfois
identifiée comme Columbia, la personnification des États-Unis au
XIXème siècle), porte la lumière de la « civilisation » à l'ouest avec
les colons américains, câblant le télégraphe dans son sillon. Les
Amérindiens et les animaux sauvages fuient vers les ténèbres de
l'ouest sauvage.
La destinée manifeste selon Théodore Roosevelt :
« Si nous devons être vraiment un grand peuple, nous devons nous efforcer de
bonne foi de jouer un grand rôle dans le monde […]. En 1898, nous ne
pouvions éviter d’être mis face à face avec le problème de la guerre avec
l’Espagne […]. Il en est de même maintenant. Nous ne pouvons éviter les
responsabilités qui nous incombent à Hawaï, Cuba, Porto Rico et aux Philippines
[…].
Nous ne pouvons rester entassés confusément à l’intérieur de nos frontières et
avouer que nous ne sommes qu’un assemblage de revendeurs à leur aise. (…) Si
nous voulons tenir notre rang dans la lutte pour la suprématie navale et
commerciale, nous devons construire notre puissance en dehors de nos propres
frontières. Nous devons construire le canal isthmique et nous devons saisir les
positions avantageuses qui nous rendront capables d’avoir notre mot à dire pour la
destinée des océans de l’Est et de l’ouest. (…). J’ai peu de patience pour ceux qui
masquent leur timidité d’un prétexte d’humanitarisme et qui parlent d’un ton
cafard de liberté et de consentement des gouvernés. Leurs doctrines, si on les
mettait à exécution, nous forceraient à laisser les Apaches de l’Arizona opérer leur
propre salut et à décliner toute intervention dans une seule réserve indienne. Leurs
doctrines condamnent vos ancêtres et les miens pour s’être établis dans ces États-
Unis. »
Théodore Roosevelt, la vie intense, Flammarion, 1904.
Le deuxième chapitre étudiera la Chine….
En quoi ces deux États sont-ils révélateurs de la notion de
puissance tout au long du XXème siècle et au début du
XXIème siècle?
La notion de puissance est très utilisée en géopolitique; elle est au centre des
réflexions lorsque l’on travaille sur les relations internationales. Il s’agit d’une
notion employée aussi bien par les historiens que par les géographes. Ces
derniers recensent, mesurent les aspects de la puissance des nations et leur
hiérarchie, ils s’interrogent sur les systèmes d’organisation de l’espace mondial
et soulignent la permanence de certains espaces de puissance.
Il est nécessaire de recenser les critères de la puissance qui sont nombreux et
variables dans le temps :
-L’ampleur du territoire et sa maîtrise.
-Le poids démographique.
-L’influence stratégique, diplomatique et la force militaire.
-La richesse économique et financière (firmes multinationales et instruments
monétaires reconnus).
-La capacité d’innovation scientifique et technologique.
- Le rayonnement culturel, linguistique, intellectuel ou idéologique qui
permettent à un État d’être perçu comme un modèle d’organisation politico-
sociale.
Rappel et approfondissement
-L’ampleur du territoire et sa maîtrise.
-Le poids démographique.
-L’influence stratégique, diplomatique et la force militaire.
-La richesse économique et financière (firmes
multinationales et instruments monétaires reconnus).
-La capacité d’innovation scientifique et technologique.
- Le rayonnement culturel, linguistique, intellectuel ou
idéologique qui permettent à un État d’être perçu comme
un modèle d’organisation politico-sociale.
Une puissance
militaire
Les piliers de la puissance des
Etats-Unis
Une puissance
idéologique
Une puissance
culturelle
LA NOTION DE PUISSANCE
Une puissance
économique
Chapitre qui s’appuie largement sur le programme de 1ère
1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Entre-deux-guerres
Sec
on
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gu
erre
mon
dia
le
Guerre froide A la recherche d’un nouvel
ordre mondial
Pre
miè
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1941 Entrée en guerre des USA
1947 Doctrine Truman Création du GATT
1945 Bombe atomique
1918 14 points de Wilson 1ère puissance industrielle
Isolationnisme
1989-1991 Chute du mur et de l’URSS
Crise de 1929 Crise économique
2001 Attentats terroristes
Enlisement au Moyen-Orient
1962 Crise de Cuba
Une superpuissance mondiale assumée
Une puissance qui refuse de
s’engager
L’apogée de
l’hyper-puissance
Un leadership contesté
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H. Truman (1945-1952)
F.D. Roosevelt (1933-1945)
W. Wilson (1913-1921)
R. Reagan (1981-1989)
G.W.Bush (2001-2008)
B. Obama (2008-…)
Diapositive empruntée
L'entrée en guerre des États-Unis lors de la Première
Guerre mondiale est un véritable tournant dans la
diplomatie américaine, ce pays ne souhaite pas
s'engager dans une guerre européenne.
En 1918, il faut donc justifier cet engagement en
s'appuyant sur de grands principes, ceux de
Woodrom Wilson qui énoncent ses « 14 points »
qui apparaissent comme une caution morale pour
justifier la guerre.
Introduction
Cet engagement américain dans le monde n'a cessé
de s'appuyer sur des valeurs représentant la
« défense du monde libre ».
Ainsi, les États-Unis ont pu justifier un engagement
de plus en plus marqué dans le monde et bénéficier
d'un formidable accroissement de leur puissance.
Problématiques : Quelles étapes ont permis
l’affirmation et la domination planétaire des États-
Unis depuis la fin de la Première Guerre mondiale ?
Dans quelle mesure les manifestations de la
puissance des Etats-Unis sont-elles le fruit d’un
nouveau rapport au monde depuis 1918 ?
Peut-on dire que les ruptures ont été plus fortes que
les continuités sur le chemin de la puissance des
Etats-Unis au XXème siècle ?
Comment les EU sont-ils devenus la puissance
globale ou l'hyper puissance de la fin du XXème
siècle ?
Quelles sont les permanences de leur puissance ?
Faire comprendre aux élèves qu’il y a davantage
de continuités que de ruptures dans les rapports
des Etats-Unis au monde.
Objectif
Quelques citations: les EU ont-ils une mission?
Bill Clinton « Les EU sont la seule nation
indispensable au monde » 20 janvier 1997.
Comment comprendre ces citations et les mettre
en relation avec l’isolationnisme traditionnel
américain?
Sujets possibles sur cette question
-Sujet composition: Les Etats-Unis et le monde
depuis les 14 points du président Wilson (1918).
-Etude de document(s)
Document d’accroche A partir du texte, identifiez quatre périodes
dans l’évolution de la puissance américaine depuis la fin de la première
guerre mondiale et remplissez le tableau.
« Les Etats-Unis sont-ils un empire ? La question est désormais courantes chez les historiens.
Au motif qu’ils sont une ancienne colonie émancipée de la tutelle britannique, les Etats-Unis
seraient par nature hostiles à la colonisation. Il n’en n’est rien. Les Quatorze Points de
Wilson ne doivent pas cacher l’évidence.
Le XXe siècle voit l’affirmation de la puissance américaine. Elle n’est pas que militaire et
politique. La révolution fordiste, le pouvoir des multinationales, la suprématie du dollar,
Hollywood transforment, plus ou moins en douceur, les sociétés du monde entier. La Seconde
Guerre mondiale et la guerre froide consacrent le statut de superpuissance des Etats-Unis : la
« République impériale » - l’expression est de Raymond Aron - , lancée dans la compétition
avec l’URSS, se retrouve à la tête d’un réseau d’influence sans équivalent dans l’histoire de
l’humanité. Après la chute du mur de Berlin, son triomphe semble total. Le monde est devenu
américain.
Le 11-Septembre fait tourner le vent. Et fait renaître le spectre du déclin. Chez les
néoconservateurs de l’entourage de Georges W. Bush, les visions impériales ont à nouveau
culminé et avec elles le désir de guerre. Obama a rompu avec la rhétorique de son
prédécesseur, il n’est pas un idéologue. Il n’est pas non plus un fossoyeur d’empire. Mais le
monde a changé. Le centre de gravité de la richesse mondiale se trouve aujourd’hui dans le
Pacifique.
Dans son ardeur, dans sa puissance, sans son angoisse du déclin, cet empire pas comme les
autres a un modèle : Rome. En 2001, Donald Rumsfeld, ancien ministre de la Défense de
George Bush, a commandité une étude comparée avec les empires classiques. Elle reste
classifiée. »
L’Empire américain du Big Stick au Soft Power,
Les Collections e l’Histoire n°56 (d’après l’avant-propos), août 2012
Approfondissement
On peut même remonter plus loin dans le temps…si certains élèves sont intéressés
• « Notre Grande règle de conduite envers les nations étrangères est d'étendre nos relations commerciales afin de n'avoir avec elles qu'aussi peu de liens politiques qu'il est possible. Autant que nous avons déjà formé des engagements remplissons-les, avec une parfaite bonne foi. Et tenons-nous en là. L'Europe a un ensemble d'intérêts primordiaux, qui avec nous n'ont aucun rapport, ou alors très lointain. Par conséquent elle est engagée dans de fréquentes polémiques, dont les causes sont essentiellement étrangères à nos soucis. Par conséquent donc il est imprudent pour nous de s'impliquer, à cause de liens artificiels, dans les vicissitudes ordinaires de sa politique, ou les combinaisons et les conflits ordinaires de ses amitiés ou de ses inimitiés. […] Pourquoi renoncer aux avantages d'une situation si particulière ? Pourquoi quitter notre propre sol pour se tenir sur une terre étrangère ? Pourquoi, en entrelaçant notre destin avec celui d'une quelconque part de l'Europe, empêtrer notre paix et notre prospérité dans les labeurs des ambitions, rivalités, intérêts, humeurs ou caprices européens ? C'est notre politique véritable d'avancer exempt d'Alliances permanentes avec n'importe quelle partie du Monde étranger - Aussi loin, veux-je dire, que nous sommes maintenant capables de le faire - ne me croyez pas capable de recommander d'être infidèle aux engagements existants, (je soutiens la maxime non moins applicable aux affaires publiques que privées, que l'honnêteté est toujours la meilleur politique) - Je le répète donc, continuez à appliquer ces engagements dans leur sens véritable. Mais à mon avis, il est inutile et serait imprudent de les étendre. » (Extrait du "Testament", ou discours d’adieu de George Washington, le 19 septembre 1796)
Thomas Jefferson
• « Rien n’est plus important que
l’Amérique reste séparée des systèmes
européens, et en établisse un original.
Notre situation, nos objectifs, nos
intérêts sont différents. Il doit en être
de même pour les principes de notre
politique. Tout engagement avec cette
région du monde doit être évitée si
nous voulons que la paix et la justice
soient les (objectifs, caractéristiques)
de la société américaine. »
(Thomas Jefferson à J. Correa de
Serra, 1820)
Partir de la doctrine de Monroe ( président des Etats-Unis de 1817
à 1825) afin d’expliquer l’isolationnisme des EU.
Dans les guerres […] européennes […] nous
ne sommes jamais intervenus (1) et il n'est pas
conforme à notre politique de le faire. […]. Les
événements de cet hémisphère nous touchent
infiniment de plus près. […]
« À l'égard des colonies actuelles des puissances
européennes, […] nous n'interviendrons pas. Mais à
l'égard des gouvernements qui ont déclaré leur
indépendance […] nous ne pourrions considérer
aucune intervention d'une puissance européenne […]
que comme la manifestation d'une position inamicale à
l'égard des États-Unis. »
Extrait du discours de James Monroe, 2 décembre 1823,
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Gravure de J. Monroe par Stuart Gilbert
A partir de 1916, l’armée américaine recrute et publie des affiches utilisant l’Oncle Sam : « je te veux pour l’armée américaine », d’où le surnom des soldats engagés en Europe : les Sammies. L’armée américaine en 1914 se compose de 75 000 hommes et le budget annuel s’élève à 150 000 dollars. A la fin de 1916, le budget est de 12 millions de dollars et le nombre de soldats s’élève à près de 200 000 hommes.
I La tentation de la puissance avec des engagements très
importants mais non définitifs (1918-1945)
1) L'échec du pacte de Wilson et l'isolationnisme américain des
années 1920
L’idéalisme wilsonien contrecarré (1918-1921).
La New Diplomacy de Wilson : une rupture ?
Les raisons d’un échec.
Texte manuel page 218 à travailler avec
les élèves et le rejet du pacte la SDN doc1
page 190
Consigne : après avoir rappelé le contexte
politique du document, vous montrerez quels
grands thèmes Wilson développe dans ses
« 14 points ».
VIDEOS
Texte qui est tombé au baccalauréat aux Antilles
Texte plus complet ici Message du 8 janvier 1918 du
président W. Wilson au Congrès américain. 1/6 Source : http://mjp.univ-perp.fr/textes/wilson08011918.htm
[...] Nous sommes entrés dans cette guerre parce que des
violations du droit se sont produites qui nous touchaient au vif, et
qui rendaient la vie de notre peuple impossible, à moins qu'elles
ne fussent réparées, et que le monde ne fût une fois pour toutes
assuré contre leur retour.
Ce que nous exigeons dans cette guerre n'est donc rien de
particulier pour nous-mêmes. Ce que nous voulons, c'est que le
monde devienne un lieu sûr où tous puissent vivre, un lieu
possible spécialement pour toute nation éprise de la paix,
comme la notre, pour toute nation qui désire vivre librement de sa
vie propre, décider de ses propres institutions, et être sûre d'être
traitée en toute justice et loyauté par les autres nations, au lieu
d'être exposée à la violence et aux agressions égoïstes de jadis.
Tous les peuples du monde sont en effet solidaires dans cet
intérêt suprême, et en ce qui nous concerne, nous voyons très
clairement qu'à moins que justice ne soit rendue aux autres, elle
ne nous sera pas rendue à nous-mêmes.
Message du 8 janvier 1918 du président W. Wilson au Congrès
américain. 2/6
C'est donc le programme de la paix du monde qui constitue notre
programme. Et ce programme, le seul possible selon nous, est le suivant
:
1° Des conventions de paix, préparées au grand jour ; après quoi il n'y
aura plus d'ententes particulières et secrètes d'aucune sorte entre les
nations, mais la diplomatie procédera toujours franchement et à la vue
de tous.
2° Liberté absolue de la navigation sur mer, en dehors des eaux
territoriales, aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre, sauf
dans le cas où les mers seraient fermées en tout ou en partie par une
action internationale tendant à faire appliquer des accords
internationaux.
3° Suppression, autant que possible, de toutes les barrières
économiques, et établissement de conditions commerciales égales pour
toutes les nations consentant à la paix et s'associant pour son maintien.
4° Échange de garanties suffisantes que les armements de chaque
pays seront réduits au minimum compatible avec la sécurité intérieure.
Message du 8 janvier 1918 du président W. Wilson au Congrès
américain. 3/6
5° Un arrangement librement débattu, dans un esprit large et
absolument impartial, de toutes les revendications coloniales, basé sur
la stricte observation du principe que, dans le règlement de ces
questions de souveraineté, les intérêts des populations en jeu pèseront
d'un même poids que les revendications équitables du gouvernement
dont le titre sera à définir.
6° Évacuation du territoire russe tout entier et règlement de toutes
questions concernant la Russie qui assure la meilleure et la plus libre
coopération de toutes les nations du monde, en vue de donner à la
Russie toute latitude, sans entrave ni obstacle, de décider, en pleine
indépendance, de son propre développement politique et de son
organisation nationale ; pour lui assurer un sincère et bienveillant
accueil dans la société des nations libres, avec des institutions de son
propre choix, et même plus qu'un accueil, l'aide de toute sorte dont elle
pourra avoir besoin et qu'elle pourra souhaiter. Le traitement sui sera
accordé à la Russie par ses nations sœurs dans les mois à venir sera la
pierre de touche de leur bonne volonté, de leur compréhension des
besoins de la Russie, abstraction faite de leurs propres intérêts, enfin,
de leur sympathie intelligente et généreuse.
Message du 8 janvier 1918 du président W. Wilson au Congrès
américain. 4/6
7° Il faut que la Belgique, tout le monde en conviendra, soit
évacuée et restaurée, sans aucune tentative pour restreindre la
souveraineté dont elle jouit au même titre que toutes les autres
nations libres. Aucun autre acte isolé ne saurait servir autant que
celui-ci à rendre aux nations leur confiance dans les lois qu'elles ont
elles-mêmes établies et fixées, pour régir leurs relations
réciproques. Sans cet acte réparateur, toute l'armature du droit
international et toute sa valeur seraient ébranlées à jamais.
8° Le territoire français tout entier devra être libéré et les régions
envahies devront être restaurées ; le préjudice causé à la France
par la Prusse en 1871 en ce qui concerne l'Alsace-Lorraine,
préjudice qui a troublé la paix du monde durant près de cinquante
ans, devra être réparé afin que la paix puisse de nouveau être
assurée dans l'intérêt de tous.
Message du 8 janvier 1918 du président W. Wilson au Congrès
américain. 5/6
9° Une rectification des frontières italiennes devra être opérée
conformément aux données clairement perceptibles du principe des
nationalités.
10° Aux peuples de l'Autriche-Hongrie dont nous désirons voir
sauvegarder et assurer la place parmi les nations, devra être
accordé au plus tôt la possibilité d'un développement autonome.
11° La Roumanie, la Serbie, le Monténégro devront être évacués ;
les territoires occupés devront être restaurés ; à la Serbie devra être
assuré un libre accès à la mer ; les rapports des États balkaniques
entre eux devront être déterminés par un échange amical de vues
basé sur des données d'attaches traditionnelles et nationales
historiquement établies ; des garanties internationales
d'indépendance politique, économique et d'intégrité territoriale
seront fournies à ces États.
Message du 8 janvier 1918 du président W. Wilson au Congrès
américain. 6/6
12° Aux régions turques de l'Empire ottoman actuel devront être
garanties la souveraineté et la sécurité ; mais aux autres nations qui sont
maintenant sous la domination turque, on devra garantir une sécurité
absolue d'existence et la pleine possibilité de se développer d'une façon
autonome, sans être aucunement molestées ; quant aux Dardanelles,
elles devront rester ouvertes comme un passage libre pour les navires et
le commerce de toutes les nations sous la protection de garanties
internationales.
13° Un État polonais indépendant devra être créé, qui comprendra les
territoires habités par des populations indiscutablement polonaises,
auxquelles on devra assurer un libre accès à la mer ; leur indépendance
politique et économique aussi bien que leur intégrité territoriale devront
être garanties par un accord international.
14° Il faut qu'une société des nations soit constituée en vertu de
conventions formelles ayant pour objet d'offrir des garanties mutuelles
d'indépendance politique et d'intégrité territoriale aux petits comme aux
grands États.
Le retour à l’isolationnisme
Pourtant les républicains rejettent le Traité de
Versailles le 19 novembre 1918 et le 19 mars
1919 refusent l’entrée des Etats-Unis à la SDN :
l’organisme créé par un président étasunien se
fera donc sans les EU.
-Le pacte wilsonien est rapidement un échec qui s’explique par
l’attitude des Etats-Unis eux-mêmes.
-Le Président Wilson ne réussit en pas à imposer ses idées dans son
propre pays, marqué par la politique d’isolationnisme : ni l’opinion
publique, ni le Congrès, qui est passé aux mains des républicains lors
des élections de mi-mandat (novembre 1918), n’y sont favorables.
- Ainsi les républicains rejettent le Traité de Versailles le 19 novembre
et le 19 mars 1919 refusent l’entrée des Etats-Unis à la SDN :
l’organisme créé par un président étasunien se fera donc sans les EU.
- Les années 1920 constituent donc, officiellement, un retour à la
doctrine isolationniste, malgré la montée en puissance des Etats-Unis
pendant la guerre et la réussite économique de ce pays.
Synthèse
Présidents des EU
2) Du jeudi noir à Nagasaki : fragilités et hésitations
de la puissance américaine Études manuel pages
190/191 et 192/193
a) La crise de 1929
Les soupes populaires
Spéculation
boursière et
bancaire
Krach
boursier à
Wall Street
(24 oct. 1929,
Jeudi Noir)
Crise
bancaire
Crise
industrielle par
sous-
consommation
Faillites
d'entreprises
paralysie du
crédit
Développement
du chômage
CERCLE VICIEUX DE LA CRISE AUX USA
Rapatriement
des capitaux
investis à
l'étranger
"La crise nourrit la crise"
Faillites
bancaires et
industrielles
dans le monde
Chômage
mondial
Protectionnisme
MONDIALISATION DE LA CRISE
La crise des années 1930
-Pendant l’hiver 1929, la dépression économique s’installe
aux Etats-Unis et dans tous les pays industrialisés (sauf
l’URSS), ce qui démontre la place prédominante des
Etats-Unis dans les finances mondiales. (rappel cours de
1ère)
-Le président des EU Herbert Hoover au pouvoir
concentre tous ses efforts sur la résolution de la crise en
repliant les Etats-Unis sur eux-mêmes.
Les tentatives pour stopper la dépression ont entraîné
un retrait des Etats-Unis sur la scène internationale
dans les années 1930, concrétisé par les Neutrality Acts
de 1935-1937 qui ont pour but d’éviter aux Etats-Unis
d’être impliqués dans une nouvelle guerre européenne.
Après l’attaque de Pearl Harbor du 7 décembre 1941, le
conflit, jusque là distant, vient toucher le patriotisme
américain, et la population accepte l’entrée en guerre de
leur pays dans la SGM.
La Seconde Guerre mondiale apparaît alors comme
l’étape qui va permettre aux EU de devenir une
superpuissance assumée.
Ces derniers font en effet la preuve de leurs puissance
économique et financière avec le Victory Program.
b) La seconde guerre mondiale: le passage à une
superpuissance assumée Étude pages 192/193 vidéos
Pearl Harbor
Le victory program
Eisenhower donnant les dernières instructions aux soldats
du débarquement en Normandie
bdic
Le 6 juin 1944
bdic
Les bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki (6 et 9
août 1945) sont aussi la preuve de la supériorité
technique et scientifique des Étasuniens.
Rappel: les bombardements d’Hiroshima et de
Nagasaki
Le centre-ville d'Hiroshima, le 6 août 1945, rasé par
l'explosion atomique (2/3 des bâtiments de la ville
entièrement détruits), au bilan humain très lourd:
260 000 morts.
Sourc
e: W
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hiv
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méricain
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« Little boy » La première bombe
atomique larguée sur Hiroshima
Bombe atomique Little
boy 6 août 1945
HIROSHIMA
• La première bombe
surnommée "Little Boy"
est amenée sur la base de
Tinian et est chargée
dans un bombardier
"super forteresse' B-29 :
"Enola Gay" en fin
d'après midi du 5 août.
• La bombe est de 15
kilotonnes. Une bulle de
gaz de 300 m. d'une
température de 4000°
rase la ville. 60% de
celle-ci est détruite. 80
000 morts, 70 000
blessés.
II/ L’affirmation de la puissance dans le cadre de la
bipolarisation du monde (1945-1991)Étude pages
196/197
1) Une puissance multiforme assumée dans le cadre de la
guerre froide
- Une puissance économique et commerciale liée à
l’idéologie libérale : le système de Bretton woods
(1944-1971), le plan Marshall.
- Une puissance diplomatique et militaire : un réseau
d’alliances (hard power).
- Une puissance idéologique et culturelle : l’American
Dream (soft power).
- Une puissance scientifique et technologique.
Les accords de Bretton Woods 22 juillet 1944, 44 nations,
New Hampshire vidéo
Leur objectif principal fut de mettre en place une
organisation monétaire mondiale et de favoriser la
reconstruction et le développement économique des
pays touchés par la guerre.
• Le dollar devient la monnaie internationale.
• Naissance de la banque mondiale.
• Naissance du FMI.
Le GATT General Agreement on Tariffs and Trade
23 pays accord signé le 30 octobre 1947
Genève
1945 naissance de l’ONU
Volonté de réorganisation du monde au profit
des États-Unis : Plan Marshall
Documents livre pages 198/199 rappel du programme de 1ère
Suite
Truman/Marshall l’endiguement le containment
H. Truman : « Le moment est venu de placer les États-Unis dans le camp et à la tête du monde libre » (12 mars 1947)
La doctrine Truman mars 1947
« Je crois que les États-Unis doivent soutenir les peuples
libres qui résistent à des tentatives d'asservissement […]. Je
crois que nous devons aider les peuples libres à forger leur
destin […]. Je crois que notre aide doit consister
essentiellement en un soutien économique et financier. […]
de maintenir la liberté des États du monde et de les protéger
de l'avancée communiste. »
Harry Truman discours devant le Congrès le 12 mars 1947
Le ‘‘Plan Marshall’’ (discours d’Harvard, George S. Marshall, 5 juin 1947)
« Il est logique que les États-Unis fassent tout ce qui sera en leur pouvoir pour contribuer
au retour de conditions économiques normalement saines dans le monde, sans
lesquelles il ne peut y avoir de stabilité politique ni de paix assurée. Notre politique
n'est dirigée ni contre un pays ni contre une doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le
désespoir et le chaos. Son objectif devrait être de remettre l'économie mondiale en état de
fonctionner, et d'ainsi permettre l'émergence de conditions politiques et sociales dans
lesquelles des institutions libres puissent exister. Une telle assistance, j'en suis convaincu,
ne peut être établie sur une base fragmentaire au fur et à mesure qu'apparaît telle ou telle
crise. Toute assistance de la part de notre gouvernement doit être non un palliatif, mais un
remède. Tout gouvernement qui consent à nous aider dans la tâche de renaissance
trouvera, j'en suis sûr, une coopération complète de la part du gouvernement américain.
Tout gouvernement qui manœuvre pour arrêter la renaissance d'autres pays ne peut
attendre d'aide de notre part.
De plus, les gouvernements, partis politiques, ou groupes qui cherchent à perpétuer la
misère humaine pour en profiter politiquement ou autrement, rencontreront l'opposition
des Etats-Unis.»
L’OTAN la puissance militaire Hard Power
Manuel page 196
Organisation du traité de l’Atlantique Nord avril 1949
Diffusion de ce modèle: American dream par les
médias et le cinéma américains qui constituent une
arme idéologique en pleine guerre froide. Soft Power
Les studios hollywoodiens étude dans le manuel sur
Hollywood page 210/211
Cet expansionnisme est aussi
idéologique et se traduit par une
réelle attraction
Crimson Dynamo = URSS
Cérémonie de naturalisation dans les années 80
American way of life
Dynamo pourpre (Crimson Dynamo) est un
super vilain appartenant à l'univers de Marvel Comics
Encore aujourd’hui……
Persistance des rapports de force dans le domaine
scientifique Gagarine avril 1961 et Neil Armstrong le 21
juillet 1969
vidéo
Apollo 11 Neil Armstrong et Buzz Aldrin
2) Les inflexions et les critiques de la diplomatie américaine dans
le cadre de la guerre froide étude manuel pages 196 197
Women and children crouch in a muddy canal as they take cover from intense Viet Cong fire at Bao Trai, about 20 miles west of Saigon, Vietnam
on Jan. 1, 1966. (AP Photo/Horst Faas)
a) A travers l’exemple du Vietnam programme de 1ère vidéo
Hovering U.S. Army helicopters pour machine gun fire into a tree line to cover the advance of
South Vietnamese ground troops in an attack on a Viet Cong camp 18 miles north of Tay Ninh,
northwest of Saigon near the Cambodian border, in Vietnam on March 1965. (AP Photo/Horst Faas)
Un conflit très violentA napalm strike erupts in a fireball near U.S. troops on patrol in
South Vietnam in 1966 during the Vietnam War. (AP Photo)
A Vietnamese litter bearer wears a face mask to keep out the smell as he passes the bodies of
U.S. and Vietnamese soldiers killed in fighting against the Viet Cong at the Michelin rubber
plantation, about 45 miles northeast of Saigon, Nov. 27, 1965. More than 100 bodies were
recovered after a human wave assault by guerrillas. (AP Photo/Horst Faas)
Guerre du Vietnam: une photo immortalise Kim Phuc,
en juin 1972, un photographe immortalise une petite fille de 9
ans.
Manifestation contre la guerre du Vietnam en octobre 1967
Dans le cadre de la défense de leurs intérêts
stratégiques face à l'URSS, les Etats-Unis pratiquent
un interventionnisme constant qui parfois, altère
durablement leur image dans le monde, ce fut le cas
avec la guerre du Vietnam.
Synthèse
b) Des contestations en Amérique latine
Le rapprochement entre Castro et l’URSS Crise de Cuba:
programme de 1ère
vidéo
VIDEO Bande annonce du film « Thirteen days »
de Roger Donaldson ( 2000) en VF
Washington
La Havane CUBA
Atlanta
Houston
Dallas
ETATS-UNIS
Cap Canaveral
Guantanamo
Porto- Rico (E-U)
Rayon d’action des
fusées soviétiques
1800 km
Miami
Fusée soviétique
Bases militaires
américaines
Blocus organisé par
l’US Navy
c) Mais les années 80 avec Reagan marquent un retour d’une
politique offensive vis-à-vis de l’URSS et d’affirmation de la
puissance mondiale américaine Étude pages 200/201
Ronald Reagan élu en 1980. L'Amérique est de retour
« America is back »
La doctrine Reagan 1982/1983
l’Empire du mal, l’axe du mal, les rogue states
Rocky et la période reaganienne des études très sérieuses
http://www.cadrage.net/films/rocky.htm
VIDEO
Véritable hommage au «
Rêve américain » , le
film nous invite à
découvrir la vie de
Rocky Balboa, un
boxeur de seconde zone,
qui se voit offrir une
chance unique de défier
le champion du monde
des poids lourds. Le
thème est très largement
inspiré du combat entre
Mohamed Ali et Chuck
Wepner qui avait
profondément marqué
Sylvester Stallone.
Statue à l'effigie de Rocky Balboa, installée à Philadelphie
pour les besoins du tournage de Rocky 3 1982 est conservée depuis
Le Philadelphia Museum of Art est le plus grand musée d'art
de Philadelphie.
Stallone rédige lui-même le scénario et a démarché les studios. Il
refuse de laisser le rôle à d’autres. Stallone y croit, Stallone
s’obstine, Stallone tient la distance. Et ça marche. L’Oscar du
meilleur acteur lui échappe mais peut-importe, Rocky obtient sa
place dans l’histoire du cinéma et Stallone s’impose sur le fil
comme un acteur de premier ordre.
Le film dessine en filigrane la réaffirmation des valeurs de la
classe ouvrière blanche face aux attaques que subissent les piliers
de l’ordre traditionnel américain (Watergate, mouvement des droits
civiques, mouvements féministes, choc pétrolier…). En s’imposant
comme un champion de premier ordre, Rocky redonne de l’éclat à
cette Amérique conservatrice et populaire dont il est l’étendard.
Approfondissement pour les curieux.
Traité de Washington décembre 1987 vers un désarmement
Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (en anglais Intermediate-
Range Nuclear Forces Treaty ou INF) est un traité visant le démantèlement, par les EU
et l’URSS de missiles à charges nucléaires et à charges conventionnelles.
Politique extérieure vidéo