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Ce cahier publicitaire est une réalisation de La Terre de chez nous / Directeur : André Savard Chef de pupitre – cahiers spéciaux : Richelle Fortin / Publicité : 1 800 528-3773 LES BONNES PRATIQUES

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Page 1: LES BONNES PRATIQUES - La Terre de chez nous...Miser sur les bonnes pratiques Comment sera-t-il donc possible de rationali-ser l’utilisation des pesticides et d’en réduire les

Ce cahier publicitaire est une réalisation de La Terre de chez nous / Directeur : André SavardChef de pupitre – cahiers spéciaux : Richelle Fortin / Publicité : 1 800 528-3773

LES BONNES PRATIQUES

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TCN – cahier spécial

ÉditorialPesticides : pour aller plus loin,il faut investirEn novembre dernier, le ministre du Développement durable, de l’Environnement etde la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), David Heurtel, a annoncéla Stratégie québécoise sur les pesticides 2015-2018. Ses nouvelles orientations,dont les premiers éléments entreront en vigueur dès l’automne prochain, visent àbaliser davantage l’utilisation des pesticides, incluant une réduction des produits« plus à risque ».

Comme le précisait l’Union à la suite de cette annonce,les producteurs agricoles du Québec partagent les pré-occupations environnementales de leurs concitoyens,mais les mesures annoncées sont décevantes, incom-plètes et déconnectées de la réalité du terrain. Élaboréesans consultation avec le milieu, la stratégie annoncéene fera qu’engendrer des coûts additionnels et alourdirla gestion administrative des produits, sans garantie desuccès, sans satisfaire les besoins d’investissement etsans mesure de réciprocité pour les produits importés.

Pour des raisons environnementales et compte tenudu prix élevé des pesticides, les producteurs perfec-tionnent constamment leurs pratiques de façon à uti-liser ces produits le plus parcimonieusement possible.Plusieurs outils sont à notre disposition pour favoriserla protection des cultures, comme la rotation, les choixde cultivars, le type de travail du sol, la fertilisation, l’agri-culture de précision et les nouvelles technologies. Encours de saison, nous procédons aussi au dépistage dansnos cultures pour bien connaître les ennemis qui me-nacent notre récolte avant de penser aux traitements,qui pourront être autant mécaniques que chimiques.Lors de la pulvérisation, un bon réglage de l’appareil estrecommandé. Ces étapes font partie d’une démarche degestion intégrée des ennemis des cultures (GIEC), égale-ment appelée « lutte intégrée ».

Nous pouvons aussi limiter les risques pour l’envi-ronnement par nos pratiques. Outre la GIEC, maintenirdes sols en santé qui offrent des conditions optimalesde croissance aux cultures, adopter des pratiques ré-duisant le ruissellement des eaux de surface vers lescours d’eau, s’assurer du maintien de la bande rive-raine et respecter les distances séparatrices avec lescours d’eau lors d’application de pesticides ne sont quequelques exemples. Les municipalités peuvent éga-lement y contribuer avec l’entretien des cours d’eau.Agir ainsi procure assurément des bénéfices, tant pourl’environnement que pour nos entreprises. Tout commela conversion au bio, c'est une solution de rechange quiintéresse de plus en plus de producteurs compte tenude la demande croissante pour ces produits.

Toutes ces pratiques sont importantes, mais pouraller plus loin dans la lutte intégrée aux ravageurs descultures, il faut investir dans la recherche, la formation,le transfert des connaissances, l’accompagnement, lescentres d’expertise et, surtout, les outils de dépistage. Àl’heure actuelle, le ministère de l’Agriculture, des Pêche-ries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ne consacreque 3,2 M$ par année à l’ensemble des mesures rela-tives à la gestion rationnelle des pesticides. Malgré desrésultats éloquents, les clubs-conseils en agroenviron-nement ont vu leur fonctionnement fragilisé par desmodifications apportées à leur mode de financement.Nos demandes répétées pour le renouvellement du Pland’action concerté sur l’agroenvironnement et la cohabi-tation harmonieuse, en réel partenariat avec les pro-ducteurs, demeurent quant à elles sans réponse.

Les producteurs agissent de bonne foi pour pro-téger leurs récoltes, améliorer leurs rendements surdes marchés fortement compétitifs, répondre aux exi-gences grandissantes des consommateurs et livrer unproduit à la hauteur des standards du marché. Ils sontouverts à des solutions de remplacement qui sont éco-nomiquement viables. Pour faire évoluer les mentalitéset atteindre ses objectifs, l’État québécois doit impliquerles producteurs, les intervenants et l’industrie autourd’objectifs réalistes et financés adéquatement, commeil l’a fait efficacement dans le passé pour la réductiondes quantités de phosphore.

Martin Caron2e vice-président, L'Union

des producteurs agricoles

nacent notre récolte avant de penser aux traitements,qui pourront être autant mécaniques que chimiques.Lors de la pulvérisation, un bon réglage de l’appareil estrecommandé. Ces étapes font partie d’une démarche degestion intégrée des ennemis des cultures (GIEC), égale-ment appelée « lutte intégrée ».

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TCN – mercredi 6 avril 2016

Une affaire de gros sousLes pesticides, un outil de gestion du risqueLuc Belzile, chercheur en économie de l’agroenvironnement, Institut de recherche et développement en agroenvironnement

L’utilisation des pesticides en agriculture est présentement l’un des enjeux agroenvironnementaux les plusdébattus. Longtemps à l’arrière-plan, la question des pesticides a été remise de l’avant en bonne partie àcause d’une augmentation des ventes de ces produits depuis la deuxième moitié des années 2000. Cettehausse est survenue alors que la Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture était renouvelée pour lapériode 2011-2021. Qu’est-ce qui explique la croissance des ventes de pesticides alors que le milieu cherche àen réduire les impacts sur la santé et l’environnement? Je propose ici une explication qui se fonde sur la notionde gestion du risque.

Le graphique ci-dessous illustre l’évolution desventes de pesticides et celle du prix du maïs-grain et du soya pour la période 1992-2012. On yconstate que le volume des ventes de pesticides,mesuré en pourcentage des ventes de 1992,semble suivre la même trajectoire que celle duprix du maïs-grain et du soya. Quel est donc lelien entre les deux? Il est raisonnable de croireque face à une hausse du prix de vente de leursproduits, les agriculteurs estiment qu’ils ont uneplus grande marge bénéficiaire à protéger et uti-lisent alors les pesticides pour sauvegarder cettedernière. Autrement dit, ces produits phytosani-taires sont un outil de gestion du risque plutôtqu’un intrant susceptible d’accroître le potentielde rendement. C’est ainsi que les pesticides sontdéfinis dans la littérature en économie agricole,soit un intrant qui protège le potentiel de ren-dement plutôt que de l’augmenter. Évidemment,cela paraît strictement théorique de prime abord.

Toutefois, la conséquence concrète est que si lespesticides sont reconnus comme des outils degestion du risque, leur taux d’utilisation dépendde la tolérance au risque des producteurs.

Cette question a été étudiée dans deux pro-jets à l’Institut de recherche et développement enagroenvironnement (IRDA), où l’on a voulu véri-fier si l’adoption de la lutte intégrée en grandescultures et en horticulture avait un impact signi-ficatif sur le risque économique. En économiecomme en finance, celui-ci se mesure par desoutils statistiques. Ainsi, si la variance du rende-ment du placement financier  A est plus grandeque celle du placement B, on dira que le premierdes deux est plus risqué. Pour atteindre l’objectifdes deux projets de recherche, un modèle écono-mique reconnu a été appliqué en utilisant les don-nées des producteurs dans les cultures suivantes :céréales à paille, maïs-grain, soya, fraises, fram-boises, pommes et pommes de terre. Ces données

avaient été obtenues grâce à une enquête pos-tale. Pour des raisons techniques, le modèle a étéappliqué sous 16 formes différentes. Seules deuxde ces formes dans la culture du soya ont montréque la lutte intégrée aurait un léger effet significa-tif sur le risque. Rien ne permet donc de conclureque l’adoption de la lutte intégrée engendrerait defaçon systématique un accroissement du risquepour les agriculteurs. Pourtant, 60 % des produc-teurs de grandes cultures et 39  % des horticul-teurs pensent que l’adoption de la lutte intégréeaccentue le risque. Les résultats des deux pro-jets ont aussi permis de constater à quel point lesservices-conseils non liés à la vente d’intrants ontde l’importance dans le fait de favoriser l’adoptionde la lutte intégrée.

Analyse coût-bénéfice

Si les producteurs surévaluent le risque inhérentà la lutte intégrée, est-ce que l’on peut en déduire

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Le volume des ventes de pesticides suit la même trajectoire que le prixdu maïs-grain et du soya.

Maïs-grain Soya Ventes totales de pesticides (% de 1992)

Pourcentage(%

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Il est raisonnable decroire que face à unehausse du prix de ventede leurs produits, lesagriculteurs estimentqu’ils ont une plus grandemarge bénéficiaire àprotéger et utilisentalors les pesticidespour sauvegarder cettedernière.

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TCN – cahier spécialTCN – cahier spécial

qu’ils emploient des pesticides de manière exces-sive? C’est ce qui semble être le cas concernantles fongicides en grandes cultures. Plusieurs ob-servateurs ont noté que l’utilisation de ce type depesticide a progressé de façon significative dansles dernières années tout en doutant que cela soittoujours justifié, surtout quand on tient comptedes risques pour l’environnement et la santé. Les

résultats d’une autre analyse économique menéeà l’IRDA semblent leur donner raison. Celle-ci aété réalisée en utilisant les résultats agrono-miques des essais du chercheur Gilles Tremblay,du Centre de recherche sur les grains (CÉROM).M. Tremblay a effectué ces essais sur des sites enculture : 13 en maïs-grain et 32 en soya. L’analyseéconomique consistait à établir un budget partielavec les données de chaque site. Ce type de bud-get vise à évaluer les coûts et les revenus en pluset en moins associés à un changement de ges-tion. Cette approche diffère du budget d’exploi-tation, dans lequel tous les coûts et les revenussont pris en compte et non seulement ceux quivarient à la suite du changement. Dans la culturedu maïs-grain, un budget partiel a été dressé, etseulement 3 des 13 essais ont enregistré un soldepositif. La situation est encore plus désavanta-geuse dans le soya, alors que seulement 3 essaissur 32 ont mené à un solde positif. L’utilisationdes fongicides foliaires en grandes cultures neserait donc pas optimale. Mais si les agriculteurspeuvent observer de meilleurs rendements enemployant des fongicides, leur décision sembletout à fait justifiée. Toutefois, la réelle questionn’est pas de savoir si les fongicides foliaires pro-curent un meilleur rendement, mais bien si ce gain

de rendement suffit pour couvrir les coûts desfongicides et de leur application. Toujours en uti-lisant les données du CÉROM, il a été évalué qu’ungain de rendement de 2,7 % doit être réalisé dansla culture du maïs-grain pour rentabiliser l’emploides fongicides foliaires. Or, le gain de rendementréel a plutôt été de 1,4 %. Dans la culture du soya,le seuil de rentabilité se situe à 3,5 %, alors que legain réellement obtenu n’a été que de 0,6 %.

Miser sur les bonnes pratiques

Comment sera-t-il donc possible de rationali-ser l’utilisation des pesticides et d’en réduire lesrisques pour la santé et l’environnement, s’il y aune surestimation du risque quant à l’adoption dela lutte intégrée? La réponse se trouve peut-êtredans les programmes d’assurance agricole. À ceteffet, le rapport de décembre 2014 du Groupe detravail sur la sécurité du revenu en agriculture auQuébec évoquait le besoin d’intégrer l’adoption debonnes pratiques agroenvironnementales dansles programmes de sécurité du revenu. Ainsi, lesprogrammes d’assurance-récolte pourraient êtreadaptés pour favoriser l’adoption de la lutte inté-grée, le tout avec le soutien des services-conseilsappropriés.

Les producteurs doivent évaluerl'avantage coût-bénéfice pour utiliser

judicieusement les produits offerts.

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La technologie au service des bonnes pratiquesPulvérisation optimiséeGuillaume Roy, collaboration spéciale

Un pulvérisateur performant offre plusieurs avantages, tels qu’une bonne visibilité, un espacement adéquat,un débit optimisé, une meilleure stabilité et des contrôles automatisés. Pour vous permettre de faire unchoix éclairé, L’UtiliTerre vous présente les dernières innovations et des caractéristiques méconnues despulvérisateurs sur le marché.

New Holland

Une des particularités les plus im-portantes des pulvérisateurs deNew Holland est la rampe avant.« C’est un grand avantage, car lesproducteurs voient ce qu’ils font »,explique Michel Perreault, ges-tionnaire de territoire à la retraite.Il existe quatre modèles de pulvé-risateurs avant : SP.295F, SP.300F,SP.345F et SP.400F (le chiffre repré-sente la force de moteur néces-saire). Quant aux réservoirs, ils sontofferts dans des formats allant de1 000 à 1 600 gallons.

Depuis cette année, les machinesde New Holland sont propulsées pardes moteurs Tier 4B final à l’urée,ce qui assure un respect accru desnormes environnementales.

De plus, la suspension hydrauliquede 20 pouces de débattement per-met un meilleur confort et un meil-leur maintien de la rampe au champ,mentionne M. Perreault. « La rampereste toujours à niveau », dit-il.

New Holland offre égalementdes pulvérisateurs à rampe arrière,

dont une nouveauté, le modèlecombo SP.300C, qui permet d’inter-changer les réservoirs à engraisgranulaire et à engrais liquide enseulement 40 minutes, ajouteM. Perreault.

Hardi

Le manufacturier Hardi mise sur laprécision de la pulvérisation avecles régulateurs de fluide DF4. Cesystème actionne un ordinateurqui garde une charte des buses enmémoire, explique Jacques Gill,représentant pour Ag-Pro. « Selonla vitesse et le débit demandé auxbuses, l’ordinateur sait exacte-ment où placer le régulateur, cequi permet une correction de débiten moins de trois secondes », dit-il. Cette nouvelle technologie estofferte sur la série de pulvérisa-teurs automoteurs Commander, quipossède des rampes en aluminium,plus légères, lesquelles aident à ré-duire la compaction du sol.

Sur la série Terraforce, les rampesont été conçues avec un systèmede suspension électrohydraulique

intégrant le système de contrôleNorac. « Ce système permet de dé-tecter le mouvement de la rampe etd’absorber les coups, réduisant ainsile mouvement de la rampe », sou-tient M. Gill.

Hardi offre également un sys-tème de contrôle automatisé qui,avec l’utilisation d’un GPS, permetd’actionner l’arroseuse à mêmel’écran du tracteur en mode termi-nal virtuel.

MS Gregson

L’entreprise 100 % québécoise MSGregson offre pour sa part deuxproduits uniques sur le marché.D’une part, la série Novation offreles seules machines à suspensionpneumatique qui soient autoajus-tables, souligne Martin Brunelle, di-recteur des ventes. « Cette techno-logie permet de stabiliser la rampeau champ, mais aussi de roulerplus rapidement sur la route quandvient le temps d’aller recharger leréservoir. » Depuis leur lancement,il y a sept ans, ces machines font lebonheur des producteurs, car il ne

s’est produit aucun bris de rampe etaucun remplacement n’a été néces-saire, ajoute le directeur des ventes.« Les clients les adorent. »

D’autre part, MS Gregson a aus-si conçu le système de contrôleautomatique de hauteur de rampeLogic Boom. Au lieu de produire unsystème générique qui contrôleseulement la hauteur de la rampe,MS Gregson a ajouté la fonction del’autonivellement. « Deux niveauxélectroniques permettent de garderla rampe parallèle au bâti de l’arro-seuse, même quand un côté seule-ment de la rampe est déployé pourarroser les pourtours du champ »,explique M. Brunelle.

Finalement, l’entreprise baséeà Drummondville offre aussi despulvérisateurs spécialisés pour lesproducteurs maraîchers qui fonc-tionnent avec une suspension hy-draulique indépendante. « La taillede notre entreprise nous permetd’ajuster les machines aux besoinsdu client, en modifiant, par exemple,l’espacement entre les buses »,conclut M. Brunelle.

Les régulateurs de fluide DF4 de Hardi actionnent unordinateur qui garde une charte de buses en mémoire.

HARDI MS GREGSON NEW HOLLAND

MS Gregson a conçu le système de contrôleautomatique de hauteur de rampe Logic Boom.

Les pulvérisateurs de New Holland se démarquentpar leur rampe avant.

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TCN – cahier spécial

Des solutions plus vertes et économiquesGuillaume Roy, collaboration spéciale

Pour réduire les besoins d’épandagede pesticides, les nouvelles tech-nologies font partie de la solution.Cependant, un simple entretienpourrait vous faire épargner dessommes importantes en évitant lessurdosages et en maximisant l’effi-cacité des applications.

Des buses intelligentes

Aimeriez-vous utiliser 90 % moinsde pesticides? C’est ce que permetla technologie lancée par WEEDit,une entreprise hollandaise.

Celle-ci, qui peut être installéesur les systèmes de pulvérisationexistants, analyse la surface dusol pour détecter la présence d’es-pèces nuisibles, grâce à des sen-seurs fonctionnant à l’infrarouge.Ainsi, les buses sont activées uni-quement lorsqu’elles détectent desmauvaises herbes et les pesticidessont pulvérisés seulement où c’estnécessaire.

Selon WEEDit, cette technolo-gie permet de réduire les intrantschimiques sur les terres dans uneproportion pouvant aller jusqu’à90 %. L’entreprise soutient qu’aucours des 12 derniers mois, elle afait économiser près de 20 M$ auxproducteurs agricoles.

Les senseurs utilisés balayent lesol 40 000 fois par seconde et fonc-tionnent sur une machine allantjusqu’à 25 km/h. Cette innovation,conçue pour être utilisée sur despulvérisateurs traînés ou moto-risés, a reçu une médaille lors del’événement Agritechnica 2015.

Une application pour mieux choisir ses buses

Hardi a mis au point une applicationmobile permettant de sélectionnerles buses les mieux adaptées autraitement phytosanitaire selon lesbesoins de volume à l’hectare, lesconditions au champ et la vitessede travail. Cette application gratuiteest compatible avec les appareilsAndroid et Apple.

Un entretien régulier

Les solutions les plus simples sontsouvent les meilleures. C’est pour-quoi l’entretien de la machinerieagricole est si important. Le pulvé-risateur ne fait pas exception à larègle, et des vérifications annuellesdu réservoir, de la pompe et dusystème de circulation de la bouil-lie sont nécessaires. Pour aider les

producteurs à régler leur pulvéri-sateur, le ministère de l’Agriculture,des Pêcheries et de l’Alimenta-tion du Québec (MAPAQ) a produitla brochure Je passe à l’action. Jerègle mon pulvérisateur à rampe enplus de mettre sur pied le service

Action-réglage (www.agrireseau.net/agroenvironnement/docu-ments/Action-reglage.pdf), qui per-met de trouver des professionnelsaccrédités pour maximiser l’utilisa-tion de cet appareil de précision. L'entretien du pulvérisateur

est important.

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TCN – mercredi 6 avril 2016

Des projets collés aux besoins des producteursCaroline Barré, collaboration spéciale

Biosurveillance, malherbologie, entomologie,phytopathologie, régie des cultures, phytogé-nétique des céréales et oléoprotéagineux sontautant de domaines d’intervention du Centrede recherche sur les grains (CÉROM). Celui-citravaille en étroite collaboration avec les Pro-ducteurs de grains du Québec, qui déterminentprincipalement les projets de recherche. « Leschercheurs aussi sont impliqués dans le milieu,dans différents comités et d’autres projets derecherche », souligne Yanick Graveline, directeurgénéral du CÉROM. Cette veille scientifique per-met ainsi d’anticiper les problématiques à veniret de les relier aux besoins du secteur, soit ceuxdes producteurs.

Réalisations

Puisque l’atrazine et le s-métolachlore com-portent des risques élevés pour la santé et l’envi-ronnement, des solutions de remplacement à cesherbicides utilisés dans les cultures du maïs ontété présentées aux producteurs. Sur trois sitesétablis en Montérégie-Est et Ouest de mêmequ’au Centre-du-Québec, le CÉROM a fait la dé-monstration que l’on pouvait effectuer le dés-herbage en diminuant ces risques, et ce, de façontout aussi efficace.

L’impact des néonicotinoïdes sur les ravageursdes semis dans le maïs-grain a été également àl’étude. Au terme de quatre années de suivis au

champ, le CÉROM pourra élaborer, à la suite del’analyse des données récoltées, un arbre déci-sionnel qui éclairera les producteurs dans leurschoix de semences traitées contre les vers fil-de-fer. Cette phase du projet débutera dès 2016.

« Les méthodes de lutte intégrée contre la cé-cidomyie du chou-fleur dans le canola au Québec

et l’analyse des approches et des technologiesnovatrices en matière de surveillance phytosa-nitaire dans les grandes cultures et les cultureshorticoles au Québec sont deux autres projetsacceptés par le ministre Paradis pour 2016 », an-nonce M. Graveline.

Agent de liaison

Fondé en 2012, le Pôle d’excellence en lutte in-tégrée (PELI) « est un lieu central où on colligel’information », résume Élaine Grignon, coordon-natrice d'iniatives sectorielles au CÉROM. Soncomité de direction est composé de producteurset d’autres intervenants, principalement du sec-teur maraîcher, mais aussi de celui des grandescultures. « Les 10 insectes que les producteursont ciblés comme problématiques dans leschamps ont servi de point de départ », indiqueMme Grignon.

Depuis bientôt quatre ans, des alliances sesont formées. Si l’on a découvert une solutionà un problème, par exemple, en France, le PELIs’engage à aller la chercher pour la tester en solquébécois. Le Pôle s’assure ensuite qu’elle soitadaptée et validée avant de la diffuser aux pro-ducteurs.

À l’écoute des besoins des agriculteurs, leCÉROM et le PELI travaillent au développementde solutions concrètes, adaptées aux probléma-tiques majeures identifiées.

La recherche, du labo au champ

Les tests en champ maximisent les chances de succèsCaroline Barré, collaboration spéciale

Étroitement liés aux projets de recherche, les essais au champ sont néces-saires à la preuve d’efficacité et de rendement des méthodes et autres mé-canismes de lutte intégrée qui en découlent. « Les tests au champ servent àvalider la recherche en cours », note Isabelle Martineau, agronome au Club-conseil Gestrie-Sol.

« C’est plus concret pour le producteur », renchérit Vicky Villiard, agronomeau Club Dura-Sol Drummond. Les parcelles d’essais permettent ainsi au pro-ducteur d’observer les résultats sur ses cultures et de suivre leur évolution.Avec l’aide de son conseiller, il sera ensuite en mesure d’en faire l’interpréta-tion pour en tirer des conclusions.

À l’été 2015, le Club Dura-Sol Drummond et le Centre de recherche sur lesgrains (CÉROM) ont collaboré ensemble à une étude comparative sur l’utilisa-tion de l’atrazine chez un producteur dans le maïs-grain. L’objectif était de suivrel’évolution des mauvaises herbes sur des parcelles où différents herbicides,avec ou sans atrazine, étaient appliqués. « Chez mon client, on avait même unepesée pour avoir les rendements par rapport aux parcelles. Ça complétait letravail qui avait été fait au champ », indique Mme Villiard.

Enfin, lorsqu’une stratégie a fait ses preuves, les tests en champ servent deparcelles de démonstration afin de promouvoir son application dans l’ensembledu secteur visé (maraîcher, grandes cultures, horticole).

Selon les règles de l’art

« Il y a des essais maison qui sont faits par les producteurs, d’autresqui sont faits avec un dispositif expérimental rigoureux », souligne HervéVan Der Heyden, chargé de projets à PhytoData. Dans un cas comme dansl’autre, pour que ces essais soient concluants et significatifs, l’accompa-

gnement d’un conseiller ou d’un spécialiste de la recherche et le suivi d’unprotocole préétabli sont nécessaires. Multiplier le nombre de sites d’essaiset leur emplacement, afin qu’ils ne soient pas tous dans le même champ,augmentera d’autant les chances de succès. Et pour mesurer la variabi-lité et la reproductivité d’une donnée observée, le dispositif expérimentaldoit être positionné de façon aléatoire dans le champ et plus d’une fois surune période prédéterminée. « On essaie toujours d’augmenter le nombrede sites, de parcelles d’essais, pour qu’on puisse dégager des tendances,résume M. Van Der Heyden. Ces essais-là au champ, c’est ça qui nous per-met d’avancer. »

Les mouches de l’oignon stériles sontcolorées en rose afin de pouvoir être

repérées dans le champ. Elles serventà briser le cycle de reproduction des

mouches pour éviter l’émergence d’unedeuxième génération.

Lors d’une journée de démonstration, les producteurs ont visité des parcellesvisant à promouvoir des solutions de désherbage.

VICKY VILLIARD

PELI-CLD JARDINS-DE-NAPIERVILLE

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TCN – cahier spécialTCN – cahier spécial

Identifier, prévenir et s'organiserCaroline Barré, collaboration spéciale

Le dépistage permet de détecter les éventuels ravageurset autres agents pathogènes. Leur surveillance donneaux chercheurs en entomologie, en malherbologie et en phytopathologie la possibilité d’établir des modèles quiprésentent les conditions favorables à leur émergence.Le producteur peut alors travailler selon une régie pré-ventive. Le dépistage vise donc à limiter l’usage des in-secticides, des herbicides et des fongicides, d’abord parla détection de la présence de ravageurs, de mauvaisesherbes ou d’agents pathogènes, puis par le contrôle et lesuivi au champ.

Interrelation de la recherche et du dépistage

« Les données de dépistage alimentent les projets derecherche, dont les résultats servent aussi aux activitésde dépistage », constate Hervé Van Der Heyden, chargéde projets à PhytoData.

Avec l’aide des chercheurs du Centre de rechercheet de développement en horticulture, Prisme Consor-tium a développé des capteurs de spores. « Ç’a com-mencé avec l’oignon, qui est affecté par le botrytis, unchampignon qui voyage avec des spores dans l’air »,précise Djamel Esselami, conseiller agronome à PrismeConsortium. « Ça nous donne un avantage de 10 à12 jours avant l’infection », ajoute-t-il. Puisque le cli-mat est un facteur d’éclosion, une association entre les

capteurs et les prévisions météo permet l’élaborationde modèles qui sont ensuite transmis aux agriculteursconcernés.

Quand un producteur connaît l’historique de seschamps, les problèmes observés lors de précédentsdépistages, les données recueillies lui permettent des’organiser. « C’est une façon de travailler plus préven-tive que curative. Ça peut éviter un impact négatif surle rendement des cultures à l’automne », note Vicky Vil-liard, experte régionale en phytoprotection et agronomeau Club Durasol Drummond. Le fait de connaître le typede mauvaises herbes présentes au champ permet defavoriser leur contrôle, par exemple en développant unerégie des rotations des cultures appropriée.

« Le dépistage permet d’utiliser le pesticide juste sil’on en a besoin. Ça peut aider à déterminer la dose, lemoment d’application et le type de produit », souligneIsabelle Martineau, agronome au club-conseil Gestrie-Sol.

En appui au programme de lutte intégrée de toutproducteur, d’autres organisations offrent aussi le ser-vice de dépistage dans les serres, les cultures maraî-chères et les grandes cultures. La Coop Comax, La CoopSeigneurie, Frigon et Plant Products en sont quelquesexemples.

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Les données de dépistage alimentent lesprojets de recherche, dont les résultatsservent aussi aux activités de dépistage.

VICKY VILLIARD

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TCN – mercredi 6 avril 2016

La recherche, du labo au champ

Les façons de faire « bio », des pratiques à adopterCaroline Barré, collaboration spéciale

« C’est une approche globale qui permet d’élimi-ner les pesticides et les engrais d’origine synthé-tique », soutient Anne Weill, agronome au Centred’expertise et de transfert en agriculture biolo-gique et de proximité (CETAB+). En pratique, ça setraduit par un ensemble de techniques visant lagestion des mauvaises herbes dans les grandescultures. « Déjà, il y a la rotation qui permet d’al-terner des cultures avec des cycles longs et descycles courts », indique Mme Weill. Semer dansles bonnes conditions, au moment où la culturepoussera plus vite que les mauvaises herbes,est une autre solution. Vient aussi la techniquedu faux semis qui sert à éliminer les mauvaisesherbes dans la partie superficielle du sol. « Onva préparer le sol comme pour semer, mais on valaisser les mauvaises herbes lever, puis on va les

détruire sans remonter les graines de mauvaisesherbes qui sont plus basses », illustre Mme Weill.Le sarclage-buttage s’ajoute aussi aux méthodesemployées en agriculture biologique.

Dans le secteur maraîcher, outre la rotation,les techniques employées servent surtout à titrepréventif : choix des variétés, espacement entreles cultures et sol en bon état. Les producteursont également accès à quelques produits contreles insectes. « Devant les maladies, on est assezdémunis », note Mme Weill.

Dans une ferme de petite taille, des barrièresphysiques (filets) peuvent être utilisées contreles insectes. Dans les cucurbitacées, le filet pro-tège de la chrysomèle jusqu’à la floraison. La cé-cidomyie est un autre problème grave sur lequelle CETAB+ travaille avec cette technique.

Des recherches guidées

« Le CETAB+, c’est un mélange d’expérience surle terrain et d’informations qui viennent des pro-ducteurs, des journaux de recherche, puis desmilieux universitaires », résume Mme Weill. C’estainsi que la recherche peut être dirigée en fonc-tion de la ferme aux prises avec un problèmedonné. Beaucoup d’essais en champ sont ainsieffectués avec le concours des producteurs.

En collaboration avec le ministère de l’Agri-culture, des Pêcheries et de l’Alimentation duQuébec (MAPAQ), le CETAB+ a travaillé sur la fer-tilisation de la tomate et du poivron en grandstunnels. D’autres projets en cours visent le trèflecomme engrais vert intercalaire dans la culturede céréales. Un mélange de quatre engrais verts(sorgho-Soudan, millet perlé, tillage radish etseigle d’automne) est également à l’étude. Unimpact sur la décompaction et la structure du solest souhaité.

La mission du CETAB+ est d’améliorer les pra-tiques en agriculture biologique tout en assurantla rentabilité des entreprises. La recherche appli-quée, le transfert des technologies, la diffusionde l’information et la formation sont les princi-paux mandats du Centre.

Ensemble, nous relèverons le défiLes services-conseils en agroenvironnement oc-cupent une place importante auprès des produc-teurs : en 2014-2015, 5 577 fermes québécoisesont bénéficié d’un accompagnement en agroen-vironnement, subventionné par les 14 réseauxAgriconseils.

Compte tenu des défis croissants en phyto-protection, les besoins des entreprises agricolesen matière de services-conseils évoluent rapide-ment. Il est donc essentiel d’appuyer les effortsdes productrices et des producteurs, notammenten fournissant aux conseillers les outils de travailles plus performants et en facilitant le transfertde connaissances des centres de recherche etdes centres d’expertise.

En collaboration avec tous les intervenantsdu secteur de la phytoprotection, la Coordinationservices-conseils (CSC) soutient cette nécessaire

synergie d’action. Sa mission la situe au cœur dela relation entre les producteurs, les conseillers,leurs outils et le développement de connais-sances. Ce n’est qu’ensemble que nous sauronsrelever les défis du développement durable denotre agriculture.

La CSC est une organisation principalement financée par leMAPAQ dans le cadre d’une entente issue du programmeCultivons l’avenir 2. Son conseil d’administration est com-posé d’un nombre égal de représentants du MAPAQ et del’Union des producteurs agricoles.

Denis Sanfaçon, présidentde la Coordinationservices-conseils

Effets suivant deux traitements sur la densité du laiteron : soya semé aux 6 po, non sarclé (à gauche);soya semé aux 30 po, sarclé (à droite).

CETAB+

« Le CETAB+, c’est un mélange d’expérience sur le terrain etd’informations qui viennent des producteurs, des journaux de recherche, puis des milieux universitaires » - Anne Weill

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TCN – cahier spécialTCN – cahier spécial

Financement

PROGRAMME ET VOLET OBJECTIF AIDE FINANCIÈRE

Prime-Vert, volet 1 : Acquisition et amé-lioration des équipements pour la ré-duction des risques liés aux pesticides

Acquérir de l’équipement destiné à l’application des pesticidesafin de réduire les risques et l'améliorer pour la santé et l’envi-ronnement.

70 % des dépenses admissibles (ou 90 % s’il s’agit d’une ap-proche collective), pour un maximum de 5 000 $ par exploita-tion agricole par année et jusqu’à concurrence de 10 000 $ pourla durée du programme.

Prime-Vert, volet 1 :

• Aménagement de haies brise-vent

• Aménagement de bandes riverainesélargies

Améliorer la qualité de l’eau et de l’air et réduire la pollutiondiffuse d’origine agricole dans les cours d’eau.

70 % des dépenses admissibles (ou 90 % s’il s’agit d’une ap-proche collective), jusqu’à concurrence de 20 000 $ par exploi-tation agricole pour la durée du programme.

Innov’Action, volet 2 : Innovation enproduction agricole

Faciliter l’adoption des résultats de la recherche par le secteuragricole.

70 % des dépenses admissibles, incluant des frais générauxd’au plus 15 %, jusqu’à concurrence de 25 000 $ pour un projetd’un an et de 50 000 $ pour un projet de deux ans.

Modernisation des vergers de pom-miers au Québec, volet 1 : Appui à l’ar-rachage de pommiers

Renouveler les pommiers ou éliminer les foyers potentielsd’organismes nuisibles et améliorer l’environnement phytosa-nitaire des vergers commerciaux.

Maximum de 1 600 $ par hectare.

Programme services-conseils

Communiquez avec le RéseauAgriconseils au 1 866 680-1858.

Accroître l’utilisation des services-conseils par les entreprisesagricoles et agroalimentaires, dont ceux en phytoprotection,afin d’assurer leur compétitivité, leur pérennité et réduire leursrisques financiers tout en favorisant l’autonomie des produc-teurs.

Maximum de 20 000 $ par entreprise pour la durée duprogramme (2013-2018), qui peut être bonifié jusqu’à un maxi-mum de 30 000 $ lorsque les services-conseils sont offertsselon une approche multidisciplinaire.

Des ajustements sont apportés régulièrement au programme Prime-vert. Pour de plus amples informations, communiquez avec la direction régionale du ministère de l’Agriculture,des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Pour la plupart des programmes, le formulaire d’aide financière peut être complété en ligne sur le site Web du MAPAQ.

Il existe plusieurs programmes d’aide financière relatifs à l’utilisation rationnelle des pesticides par les entreprisesagricoles. N’hésitez surtout pas à vous en prévaloir.

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TCN – mercredi 6 avril 2016

S'informer pour bien agirUne panoplie d’outils et de services à votre portéeCaroline Barré, collaboration spéciale

En matière de phytoprotection et de bonnes pratiques agricoles, le producteur peut parfois se sentir dépasséou submergé par la mine d’informations à assimiler. Lorsqu’un traitement pesticide est retiré du marché,par quel produit peut-il le remplacer? Quels seront les impacts de cette solution de remplacement sur sescultures, sur l’ennemi identifié, sur la santé et sur l’environnement? Pour l’appuyer dans sa démarche et lesoutenir dans ses efforts, différents outils et services ont été développés.

Identifier

Afin d’éviter les pertes de rende-ment, il faut connaître l’ennemià combattre. Lorsqu’un produc-teur remarque un problème dansson champ, il se tourne vers sonconseiller agricole. Celui-ci prélèvealors un échantillon, soit un insecte,une partie du plant affectée ou unemauvaise herbe, qu’il envoie auLaboratoire de diagnostic en phy-toprotection. L’agriculteur reçoitensuite les résultats de l’analyse.

Ce laboratoire couvre trois sec-teurs distincts. D’abord l’entomo-logie, qui permet de déterminerquels sont les insectes présents auchamp. Puis, la phytopathologie etun service d’identification des pro-blèmes non parasitaires causés pardes facteurs climatiques ou qui sontcaractérisés par des symptômes decarences minérales ou de fertili-sation. Enfin, le service en malher-bologie, qui permet d’identifier lesmauvaises herbes et de signaler lesproblèmes de phytotoxicité engen-drés par l’emploi d’herbicides.

« Le Laboratoire de diagnosticen phytoprotection offre un ser-vice direct aux producteurs et auxconseillers agricoles, mais aussiaux centres de recherche et aux ins-tituts d’enseignement », indique So-phia Boivin, agronome à la Directionde la phytoprotection du ministèrede l’Agriculture, des Pêcheries et del’Alimentation du Québec (MAPAQ).Le personnel du laboratoire estd’ailleurs responsable du dévelop-pement d’un outil complémentaireà ses services disponible sans fraissur Internet, IRIIS phytoprotection.Celui-ci facilite l’identification dessymptômes présents sur les plantescultivées, causés par des maladies,des insectes ou des carences, etpermet aussi l’identification d’in-sectes ravageurs ou bénéfiques.« C’est un outil qui vient soutenir leproducteur et les conseillers pourleur donner une plus grande auto-nomie au champ, afin de poser undiagnostic », soutient Mme Boivin.

Surveiller

Le Réseau d’avertissement phyto-sanitaire (RAP) offert aux produc-teurs et aux conseillers agricolespar le MAPAQ depuis 1975 est unservice qui comporte deux volets.Dans un premier temps, le RAPeffectue la surveillance phytosa-nitaire de l’ensemble des culturesd’importance économique au Qué-bec, indique Mme Boivin. Cette étapeconsiste à identifier les ennemisdes cultures présents et reconnuspour engendrer des pertes écono-miques, à suivre l’évolution de cesorganismes nuisibles et à observerl’apparition d’espèces exotiquesenvahissantes. Le piégeage et le

dépistage permettent d’identifier etde compter les insectes présents,par exemple. Le Laboratoire de dia-gnostic en phytoprotection s’appa-rente à la surveillance phytosani-taire. « C’est lui qui peut confirmer lediagnostic des problèmes phytosa-nitaires observés au champ », sou-ligne Mme Boivin.

Dans un deuxième temps, le RAPtransfère l’information. « Chaqueannée, le RAP publie environ350 communiqués destinés auxproducteurs et aux conseillers agri-coles », précise Mme Boivin. Sonmandat est de recueillir l’ensembledes informations collectées sur leterrain par les conseillers régionauxdu MAPAQ, les clubs d’encadrement

technique, les clubs-conseils enagroenvironnement et les centresd’expertise. Ensuite, les produc-teurs et les conseillers agricolessont renseignés au moins une foispar semaine sur la présence d’enne-mis des cultures, sur leur compor-tement et sur les actions à prendre.

Prévoir

« Il y a un lien très étroit entrele développement des ennemisdes cultures et la météo », noteMme Boivin, qui souligne l’utili-sation des modèles prévisionnelsdans la surveillance phytosanitaireeffectuée par le RAP. « Ce sont desêtres vivants », ajoute-t-elle. Lesmodèles prévisionnels sont déve-loppés dans le but d’évaluer lesfacteurs de risque relatifs à l’appa-rition d’une maladie ou d’un autreennemi des cultures, puis d’en fairela gestion à l’échelle du territoirequébécois. Beaucoup d’années dedonnées sont nécessaires à leurélaboration afin d’établir les para-mètres météo qui influencent ledéveloppement d’une maladie oul’apparition d’un insecte nuisible. Lavalidation au champ permet ensuitede calibrer le modèle et de procéderaux ajustements requis si ce der-nier présente des imperfections.Des modèles prévisionnels existentdéjà pour le botrytis de l’oignon, etplus récemment, pour le mildiou dela laitue. PhytoData utilise notam-ment les capteurs de spores commeoutils de mesure et de prévision desrisques. Les résultats sont transmisaux producteurs et aux conseillersagricoles trois fois par semaine.

Le bulletin Hortifax est envoyédirectement aux producteurs troisfois par jour. L’équipe de PrismeConsortium y résume les donnéesmétéo brutes d’Environnement Ca-nada. « Pour l’historique, on utilisedes stations météo qui se trouventchez le producteur », spécifie Dja-mel Esselami, conseiller agronomepour l’entreprise. Si une averse estprévue, il attendra avant d’appliquerun fongicide ou un insecticide pouréviter qu’il soit délavé.

Technique du piégeagecomme méthode dedépistage.

SURVEILLER

Ministationmétéorologiquedans la laitue.

PRÉVOIR

Scarabée du rosier observéau Verger des Frères àVictoriaville lors de laformation Gestion desinsectes et des maladiesen pomiculture biologique.

IDENTIFIER

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CETAB+

ÉRIC LABONTÉ, MAPAQ

PRISME CONSORTIUM

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TCN – cahier spécialTCN – cahier spécial

Bien servir

SAgE pesticides est un outil gratuit,accessible sur Internet, qui réperto-rie l’ensemble des traitements phy-tosanitaires homologués dans uneculture donnée contre un ennemispécifique. « L’approche novatricede SAgE pesticides indique quelssont les risques pour la santé etl’environnement associés à un trai-tement phytosanitaire précis », sou-ligne Mme Boivin. Donc, en plus deproposer des solutions de rempla-cement, SAgE pesticides informe leproducteur ou le conseiller agricolesur le délai de réentrée au champdes travailleurs après l’applicationd’un traitement pesticide, celui àrespecter avant la récolte et la dosede pesticides à utiliser. Par exemple,dans la culture de fraises, si la dro-sophile à ailes tachetées est dépis-tée, la consultation du site de SAgEpesticides mènera le producteur àla fiche du traitement proposé quiprésente aussi les conditions desuccès et les mises en garde.

« L’ensemble des productions vé-gétales d’importance du Québec seretrouvent sur le site de SAgE pesti-cides », soutient Mme Boivin.

Le déploiement d’un tel outil re-quiert la participation de plusieurscollaborateurs, dont le MAPAQ, quidéveloppe le contenu lié aux trai-tements phytosanitaires. Ensuite,le ministère du Développement

durable, de l’Environnement et dela Lutte contre les changementsclimatiques fournit les résultatsd’études relatives aux effets despesticides sur les espèces non ci-blées comme les poissons et lesabeilles. Puis, l’Institut national desanté publique du Québec évaluel’impact des pesticides sur la santéet rapporte l’information sur le siteSAgE pesticides.

« L’approche novatrice deSAgE pesticides indique

quels sont les risques pourla santé et l’environnement

associés à un traitementphytosanitaire précis. »

-Sophia Boivin

BIEN SERVIR

Pulvérisateur à jet porté dans un verger.

ÉRIC LABONTÉ, MAPAQ

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TCN – mercredi 6 avril 2016

S'informer pour bien agirAppliquer

Chaque année, une trentaine d’agro-nomes, de techniciens agricoleset de producteurs suivent l’un desdeux cours sur le réglage des pul-vérisateurs offerts par le service deformation continue de l’Institut detechnologie agroalimentaire, cam-pus de La Pocatière. La premièreformation porte sur le pulvérisateurà rampes utilisé dans les grandescultures et en horticulture maraî-chère pour les cultures basses. Laseconde concerne le pulvérisateurà jet porté destiné aux cultures ar-bustives ou arboricoles, dont on sesert pour les arbres fruitiers et lesvignes, par exemple. « L’utilisationd’un pulvérisateur est basée sur leréglage », soutient Pierre-AntoineThériault, écoconseiller en phyto-protection au MAPAQ.

Lorsqu’elle est accréditée, unepersonne formée peut offrir leservice Action-réglage et voir sonnuméro de téléphone inscrit sur lesite pour consultation future par lesproducteurs agricoles. « L’idée, c’estde mettre en contact un produc-teur qui veut faire faire un réglagede pulvérisateur avec quelqu’unqui est compétent en la matière »,résume M. Thériault. À l’échelle dela province, environ 120 personnessont accréditées pour le réglage depulvérisateurs. « Des détaillants demachinerie ou d’intrants agricolespeuvent offrir ce service-là aussi,comme les gens de La Coop fédé-rée », note M. Thériault.

La précision d’un pulvérisateurest étroitement liée à la qualitédes applications. Selon la vitesseà laquelle il roule dans son champet la pression déterminée sur sonpulvérisateur, le producteur sauraexactement la quantité de bouillie àl’hectare appliquée.

Tenir un registre

Pour l’agriculteur, la tenue d’un re-gistre est nécessaire à l’évaluationdes rendements obtenus, à l’amé-lioration des pratiques de lutteintégrée contre tout ennemi descultures, à l’utilisation juste et adé-quate des pesticides et donc à laréduction des stocks. En cas de pro-blème d’application, par exemple sides cultures sont endommagées ous’il y a présence de résidus, ce re-gistre servira de preuve de l’usageadéquat du produit par l’agriculteur.Celui-ci sera ainsi mieux outillé pourrésoudre le problème. La planifica-tion de ses besoins en pesticideset leur régie pour l’année suivante

viendront également s’appuyer surce registre.

L’Indicateur de risque des pes-ticides du Québec (IRPeQ) est unregistre qui sert à la fois d’outil dediagnostic et d’aide à la prise dedécision dans le but d’optimiser lagestion des pesticides. Ses voletssanté et environnement permettentde suivre l’évolution des risquesinhérents à l’application de pesti-cides.

Se former

Les collectifs régionaux en forma-tion agricole (CRFA) sont à l’écoutedes besoins de formation des agri-culteurs et de leurs employés. C’està leur demande que le CRFA proposeune gamme de formations ciblées.« Si les producteurs de légumesdémontrent un intérêt pour la for-mation, celle-ci sera adaptée à leurréalité », explique Guylaine Martin,répondante en formation agricoleau CRFA du Centre-du-Québec. En-semble, 12 CRFA offrent des coursaux stratégies axées sur la produc-tion en serres, les grandes cultures,

les petits fruits et l’agriculture bio-logique.

« Il y a des formations destinéesaux pratiques conventionnelles etd’autres pour celles qui sont bio-logiques », souligne Mme Martin.Certains cours traitent du dépis-tage, par exemple d’insectes. Parmiles méthodes écologiques utiliséespour contrôler les insectes dans lesvergers, on enseigne que l’établis-sement d’une bande florale per-met d’attirer les ennemis naturelsdes insectes ravageurs. De plus,pour les grandes cultures, on pro-pose des formations de désherbagemécanique des sols en agriculturebiologique. Le producteur y apprendnotamment à identifier la mauvaiseherbe présente, à déterminer sonstade d’évolution et à choisir l’outilpour la contrôler.

Parmi les cours offerts, certainspeuvent être suivis soit en ligne, parvisioconférence, en téléprésence ouen classe. « Étant donné que c’estle CETAB+ qui possède l’expertisedans le bio et qu’il y a des demandespartout au Québec, c’est une bonne

idée de proposer la formation à dis-tance », reconnaît Mme Martin. Ilfaut un minimum de 12 personnespour qu’une formation soit mise enplace.

Vous n’êtes pas seul

Des conseillers spécialisés en lutteintégrée dispensent leurs servicesdans les clubs-conseils en agroen-vironnement. Leur mission est deguider les producteurs dans l’adop-tion de pratiques agricoles durablesgrâce à leur expertise de pointe enagroenvironnement. Les agricul-teurs pourront ainsi réduire l’utili-sation des pesticides grâce à unemeilleure gestion de leur applica-tion.

Production de pommessous filet d’exclusionau Verger des Frèresà Victoriaville. Cetteméthode est enseignéedans la formation Gestiondes insectes et desmaladies en pomiculturebiologique au Cégep deVictoriaville.

SE FORMER

Inspection d’un champde pommes de terre.

VOUS N’ÊTES PAS SEUL

Lorsqu'elle est accréditée,une personne formée peutoffrir le service Action-réglage et voir son numérode téléphone inscrit surle site pour consultationfuture par les producteursagricoles.

APPLIQUER

Désherbage mécanique,une technique présentéedans le cours Gestiondes mauvaises herbesen grandes culturesbiologiques du CRFA.

CETAB+

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ÉRIC LABONTÉ, MAPAQ

CETAB+

ÉTIENNE BOUCHER, MAPAQ

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TCN – cahier spécial

Des conseils judicieux pour se protégerNettoyage du pulvérisateur : agir viteHubert Brochard, collaboration spéciale

Le lavage du pulvérisateur est essentiel : les restes de pesticides bouchent lesconduites et les buses du pulvérisateur, et endommagent les joints d’étanchéité etles parties métalliques. Le nettoyage évite la contamination des produits entre euxet élimine le risque d’inefficacité ou de toxicité envers la culture. Mais il faut agir vite.

« C’est comme pour la vaisselle quand les invités sont par-tis : on la fait tout de suite, sans attendre que ça colle! »illustre l’agronome Daniel Savoie, écotoxicologiste, for-mateur et consultant en manipulation sécuritaire despesticides. On pourrait enlever 90 % des résidus dansl’heure qui suit la pulvérisation, mais seulement la moitié20 heures plus tard. « D’abord, on lave à grande eau pourenlever la sauce, puis à l’eau savonneuse pour enlever legras. Enfin, on rince à l’eau claire », résume M. Savoie.

Trois, c’est mieux

Le premier rinçage à l’eau doit se faire après chaque utili-sation. On rincera idéalement trois fois : plusieurs rinçagesavec peu d’eau éliminent mieux les résidus de pesticidesqu’un rinçage unique avec beaucoup d’eau. Ces petitsvolumes d’eau équivaudront au dixième de la capacité duréservoir et à 10 fois le volume de solution restant dans lacuve.

On fait circuler cette eau pendant 10 minutes dans toutle circuit du pulvérisateur. Puis on la vide en pulvérisantà grande vitesse le champ que l’on vient de traiter. « Lepulvérisateur et le tracteur qui ont reçu un peu de brumed’arrosage bénéficieront aussi d’un lavage extérieur surplace », ajoute M. Savoie.

Les deux autres rinçages se feront sur les mêmeschamps ou dans la cour de ferme, mais loin de tout puits,point d’eau ou circuit de drainage. On rincera ensuite àpart les filtres du circuit, les buses et leurs filtres.

Le nettoyage à l’eau savonneuse

La deuxième étape, le lavage à l’eau savonneuse, n’est pasnécessaire si l’on pulvérise le même produit le lendemain.Il s’impose dans tout autre cas. Si l’étiquette du pesticidene précise pas quel détergent utiliser, employer une solu-tion de 3 % d’ammoniaque diluée dans 100 litres d’eau oula solution suggérée par votre détaillant, mais pas d’eaude Javel!

Verser le détergent dans le réservoir rempli d’eau puisagiter ce mélange dans le pulvérisateur de 15 à 20 mi-nutes avant de le faire circuler jusqu’aux buses, par où onle videra. Les buses, filtres et porte-buses seront retiréset rincés à part dans la solution nettoyante, puis rincés àl’eau claire.

On remplit de nouveau le réservoir du pulvérisateuravec de l’eau propre et on rince jusqu’à ce que l’eau sor-tant des buses soit bien claire (une à deux fois), en s’assu-rant d’ouvrir les bouts de la rampe. Enfin, on réinstalle lesbuses, les filtres et les porte-buses.

Attention, portez des gants, des bottes et un tablierimperméables, une visière ou des lunettes : il suffit d’unegoutte trop concentrée dans l’œil ou sur la peau…

Les voiesd'expositionaux pesticides

Référence : Pour plus de détails,consultez la Trousse d’information surles pesticides accessible sur le siteInternet du Ministère de l’Agriculture,des Pêcheries et de l’Alimentation duQuébec (www.mapaq.gouv.qc.ca).

Se laver les mains est une des règles d’or pouréviter toute exposition accidentelle

aux pesticides.

TêteL’absorption par le cuir chevelu,le front, les yeux et les conduits

auditifs sont les principales voiesd’exposition aux pesticides.

Voies respiratoiresLes pesticides appliqués sous la

forme d’aérosol, de brouillard oude gaz peuvent être facilement

inhalés.

YeuxLe port de lunettes ou d’unevisière est indispensable. La

visière est recommandée lorsqueles risques d’éclaboussures sont

fréquents.

BoucheL’ingestion de pesticidesse fait généralementpar le contact de labouche avec les mainscontaminées.

Parties génitalesLes partiesgénitalesreprésententégalement unevoie d’expositionimportante. Lavez-vous les mainsavant d’aller auxtoilettes.

MainsLes gants doivent être dans

un matériau approprié au typede produit utilisé. Si l’étiquettedu pesticide ne spécifie pas un

matériau en particulier, choisissezdes gants en butyle ou en nitrile

ou des gants laminés.

PiedsRespectez les délais de réentréeavant la reprise des activités au

champ traité. C’est un des moyensde prévention les plus efficaces

pour minimiser les risquesd’exposition aux pesticides.

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