l'emploi des jeunes en polynésie française - cesc 2013

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Depuis une dizaine d’années, la Polynésie française est plongée dans une crise profonde et durable, à la fois économique, sociale et de confiance. Une tension croissante se fait ressentir sur le marché de l’emploi et le chômage est devenu une préoccupation majeure. Aussi, la relance de l’activité et la création d’emplois sont rapidement devenues les priorités affichées des politiques publiques de ces dernières années. Les jeunes ne sont pas épargnés, ils constituent le public le plus exposé au risque du chômage. Les premiers pas dans la vie active et les débuts de carrière peuvent être hésitants et incertains. Dans un monde ouvert, en constante mutation, où les évolutions techniques, technologiques, réglementaires, concurrentielles, économiques, etc. sont permanentes, où de nouveaux secteurs d’activité apparaissent, le monde du travail est lui-même devenu « mouvant ».

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Page 1: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013
Page 2: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

RAPPORT

Page 3: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

1

Autosaisine : L’emploi des jeunes en Polynésie française :

quelle adéquation entre les formations diplômantes et les besoins réels du marché de

l’emploi ?

SOMMAIRE

INTRODUCTION ……………………………………………………………………………………………….P4

I – LE CONTEXTE ET LES ENJEUX DE L’ADEQUATION ENTRE LES FORMATIONS

DIPLOMANTES ET LES BESOINS DU MARCHE DE L’EMPLOI (P6)

A. La géographie et la démographie……………………………………………………………..……P6

B. Les changements structurels et la reconversion économique……………………….…P7

C. La dégradation du marché de l’emploi………………………………………………………..…P10

D. Les jeunes en première ligne de tension………………………………………………………..P11

E. Les éclairages sur l’adéquation formation-emploi……………………………….…………P12

F. L’absence d’études approfondies sur l’adéquation « formation-emploi » en

Polynésie française…….……………………………………………………………..…………………P15

II – LES DETERMINANTS ET LES OBSTACLES DE L’ADEQUATION « FORMATION-

EMPLOI » POUR LES JEUNES EN POLYNESIE FRANCAISE (P17)

A. Le manque de visibilité sur les évolutions du marché de l’emploi……….…………P17

- Le manque de visibilité sur le chômage et la situation de l’emploi…………….P17

- Les besoins du marché du travail sont par nature évolutifs et incertains......P18

B. L’étroitesse du marché et le risque de saturation…………….…………………………….P19

C. Les contraintes et rigidités de l’offre de formation scolaire……………………………P19

- L’orientation scolaire : un compromis entre aspirations individuelles, besoins

du monde économique et offres de formation………………………………………….P19

- La forte attractivité de la voie professionnelle et le phénomène d’ « entonnoir »

après le Bac…………………………………………………………………………………………..P20

- L’adaptation de la carte de formation : entre besoin de réactivité et manque de

visibilité………………………………………………………………………………………………...P22

- Les exigences pédagogiques et les contraintes de coût…………………………..…P23

- Le décrochage des élèves et le phénomène « d’érosion »…………….………….….P23

D. L’éclatement et le cloisonnement de l’offre globale de formation……….…………..P23

E. La « plasticité » de l’emploi et de la formation…………………………………………..…..P25

Page 4: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

2

F. La politique publique d’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi…..P26

G. Le pilotage et la gouvernance sont lacunaires………………………………………………..P27

III – VERS UNE MEILLEURE ADEQUATION ET INSERTION PROFESSIONNELLE DES

JEUNES (P29)

A. Redonner de la visibilité aux acteurs du monde économique et éducatif :

l’adoption d’une loi d’orientation sur le développement économique et social..P29

B. Disposer de données régulières et consolidées sur l’adéquation entre la formation

et l’emploi……………………………………………………………..……………………….……………P29

C. Rapprocher la sphère éducative et le monde des professionnels au profit d’une

offre de formation adaptée au marché de l’emploi…………………………………………P30

- Adapter davantage la carte de formations aux besoins des entreprises……..P30

- Développer et améliorer les dispositifs de formation en alternance…………..P30

- Mieux coordonner formation initiale et formation continue………..……………P31

D. Créer un « appel d’air » pour les voies professionnelle et technologique…..……..P32

E. Etablir un document d’orientation stratégique pour la formation, l’orientation et

l’insertion professionnelle en Polynésie française………………………………………….P33

F. Améliorer les conditions d’orientation des parcours: lever les freins

géographiques et sociaux ………………………………………….…………………………………P33

- Lever les barrières géographiques et sociales qui pèsent sur les conditions

d’orientation et de scolarisation………………………………………………………………P33

- Améliorer l’information et l’orientation pour mieux préparer l’insertion..…P34

G. Améliorer l’accès { l’emploi des jeunes sans qualification : vers une politique

préventive.........................................................................................................................................P34

H. Améliorer la coordination, le pilotage et l’évaluation ………………………………...…..P35

CONCLUSION (P37-38)

Crédits photographiques : Présidence de la Polynésie française ; CESC.

Page 5: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

3

ANNEXES

- Guide d’orientation 2013 (après la 3ième)………………………………………………P1-14

- Présentation de la carte des formations (Direction des Enseignements

Secondaires)…………………………………………………………………………………….P15-16

- Liste des abréviations………………………………………………………………………..P17-18

- Carte de formations initiales diplômantes de l’Université de la Polynésie

française………………………………………………………………………………………..….P19-20

- Carte des formations initiales diplômantes de l’Institut supérieur de

l’enseignement privé (ISEPP)…………………………………………………………………..P21

- Carte des formations initiales diplômantes de l’Ecole de commerce de Tahiti

(ECT) et de la CCISM………………………………………………………………………..……..P22

Page 6: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

4

INTRODUCTION

Depuis une dizaine d’années, la Polynésie française est plongée dans une crise

profonde et durable, à la fois économique, sociale et de confiance. Une tension croissante

se fait ressentir sur le marché de l’emploi et le chômage est devenu une préoccupation

majeure.

Aussi, la relance de l’activité et la création d’emplois sont rapidement devenues

les priorités affichées des politiques publiques de ces dernières années.

Les jeunes ne sont pas épargnés, ils constituent le public le plus exposé au risque

du chômage. En effet, la moitié des chômeurs sont des jeunes de 15 à 25 ans, alors que

cette tranche d’âge représente seulement un cinquième de la population totale en âge de

travailler (15-64 ans)1.

Les premiers pas dans la vie active et les débuts de carrière peuvent être

hésitants et incertains. Dans un monde ouvert, en constante mutation, où les évolutions

techniques, technologiques, réglementaires, concurrentielles, économiques, etc. sont

permanentes, où de nouveaux secteurs d’activité apparaissent, le monde du travail est

lui-même devenu « mouvant ».

La formation est censée constituer un levier d’action privilégié des politiques de

l’emploi pour favoriser l’employabilité des individus et les protéger durablement contre

le chômage.

Le rôle du système éducatif est de former des individus capables de s’insérer et

d’évoluer dans ce contexte socio-économique incertain et en évolution perpétuelle.

Par ailleurs, l’avènement de la « société de l’information et du savoir » met plus

que jamais en évidence l’importance de la formation des Hommes. Les compétences et

les qualifications sont devenues un facteur clé de croissance et de compétitivité des

économies modernes.

S’intéresser { l’adéquation entre la formation et l’emploi, c’est « jeter un pont »,

c’est étudier le lien entre deux extrémités qui vont des parcours de formation jusqu’aux

conditions d’insertion professionnelle et sociale. C’est aussi vouloir interroger les

finalités du système de formation dans un contexte marqué par une insécurité

économique et sociale grandissante.

1 ISPF, Points forts n°3/2011– Le diplôme, un passeport pour l’emploi (L’obligation scolaire et l’âge légal de travailler en Polynésie sont portés à 16 ans. Le Code du travail Polynésien prévoit que l’employeur adresse une déclaration préalable { l’inspection du travail avant d’employer un travailleur âgé de moins de 16 ans durant les vacances scolaires (partie III livre II titre IV). Selon les définitions du Bureau International du Travail (BIT), de l’INSEE et de l’ISPF, l’âge retenu pour déterminer la population active débute à 15 ans.)

Page 7: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

5

Peu d’études officielles en Polynésie française nous éclairent véritablement sur le

sujet, pourtant au cœur de nombreux enjeux socio-économiques.

Cette autosaisine ouvre inévitablement un large spectre d’exploration qui met en

perspective des problématiques imbriquées :

- les conditions d’accès à l’emploi sur le marché local,

- l’organisation et la qualité de l’offre des formations en Polynésie française,

- la cohérence des parcours de formation des étudiants,

- les conditions d’adaptation des systèmes de formation et de certification à la

réalité économique,

- la satisfaction du besoin de qualification des entreprises, etc.

Sans prétendre explorer de manière exhaustive toutes les problématiques

imbriquées, le CESC souhaite avant tout identifier les facteurs déterminants sur lesquels

il est impératif d’agir pour améliorer l’adéquation entre les formations diplômantes et

l’emploi, et favoriser la réussite de l’insertion professionnelle des jeunes.

On s’efforcera en préalable de resituer le sujet dans le contexte insulaire

polynésien et de mettre en lumière les principaux enjeux.

En prenant l’initiative de conduire cette étude, { un moment où la société civile

attend beaucoup de l’action des pouvoirs publics, le CESC souhaite réaffirmer sa volonté

d’apporter un éclairage sur les choix d’avenir de la Polynésie française et de participer

davantage { l’élaboration de nos politiques publiques.

Page 8: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

6

I – LE CONTEXTE ET LES ENJEUX D’UNE MEILLEURE ADEQUATION

Une lecture préalable du contexte insulaire polynésien est indispensable pour

appréhender les enjeux soulevés par notre étude et identifier les premiers éléments qui

ont une incidence forte sur la relation entre les formations diplômantes et le marché de

l’emploi.

A- La géographie et la démographie

Un territoire étendu et dispersé dans le Pacifique Sud

La configuration géographique et démographique de la Polynésie française est

unique. Située dans le Pacifique sud au cœur du triangle polynésien, elle est éloignée de

tout continent (4000 km de la Nouvelle-Zélande, 6 100 km de Sydney, 6 600 km de Los

Angeles, 11 600 km de la Chine et 18 000 km de Paris).

De plus, la Polynésie se situe { l’écart des lignes maritimes et aériennes trans-

pacifiques reliant les pays qui entourent l’océan Pacifique, principalement le continent

asiatique, le continent américain et l’Australie.

A l’éloignement, s’ajoute une forte dispersion : les 118 îles qui la composent sont

dispersées sur un territoire morcelé de 3 600 km2 de terres émergées, soit la moitié de

la Corse, et sur une surface maritime aussi vaste que l’Europe (5,5 millions de km2)2.

Une forte concentration des activités économiques sur Tahiti

La Polynésie française est marquée par une forte concentration des activités

économiques et administratives sur l’île de Tahiti.

L’agglomération urbaine de Papeete3, sa capitale, regroupe à elle seule près de

159 000 habitants, soit plus de 60 % de la population polynésienne. Elle représente ainsi

le principal bassin d’emploi et pôle d’activités économiques.

Cette configuration trouve principalement des explications dans le processus

historique d’urbanisation, la pression démographique et une forte migration des îles et

communes éloignées durant ces 50 dernières années.

Une population encore jeune avec toutefois des évolutions

marquantes

En 2012, la population légale est de 268 270 habitants.

Avec plus d’un tiers de la population qui a moins de 20 ans4 (36,1%), la

population polynésienne reste jeune.

2 La ZEE s’étend sur 5,5 millions de km2. 3 Papeete, Pirae, Arue, Mahina, Faaa, Punauia, Paea, Papara 4 ISPF – Données recensement 2007

Page 9: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

7

Toutefois, elle connaît des évolutions démographiques qui méritent d’être

soulignées. En effet, la baisse du taux de fécondité et l’allongement de la durée de vie

participent { l’accélération du vieillissement de la population en Polynésie française.

Evolution et projection sur la pyramide des âges :

Source : ISPF

Le gonflement de la pyramide des âges à son sommet traduit une hausse du

nombre et de la proportion de personnes âgées. Selon les prévisions de l’ISPF, les

Polynésiens de 60 ans et plus compteront pour 17% de la population en 2027, contre

9% en 2007.

Par ailleurs, on relève que l’espérance de vie est passée de 69,6 ans en 1995 à

74,9 ans en 2009. L’âge moyen est passé de 24 ans { 28 ans entre 1988 et 2007. Ces

évolutions auront des conséquences sur le marché de l’emploi, et plus généralement sur

les enjeux de développement économiques et sociaux.

B- Les changements structurels et la reconversion économique

Les bouleversements économiques et sociaux

Les bouleversements que la Polynésie a rencontrés ces 50 dernières années, la

croissance démographique et urbaine, la hausse du niveau de vie ont fait naître de

nouveaux besoins correspondant { ceux d’une société moderne.

L’arrivée du Centre d’Expérimentation du Pacifique (CEP) au début des années 60

a définitivement bouleversé les équilibres économiques et l’organisation sociale hérités

de l’époque coloniale et de la société traditionnelle.

Page 10: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

8

Le secteur tertiaire s’est largement développé au détriment du secteur primaire

et des activités artisanales. Il tient aujourd’hui une place prépondérante dans l’économie

polynésienne et représente près des trois quarts de la valeur ajoutée5. Le marché du

travail est ainsi dominé par le secteur tertiaire qui représente 80%6 des emplois salariés

déclarés à la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS).

Le secteur public tient une place importante pour des raisons historiques :

l’installation et l’activité du CEP ont permis des embauches massives. Ce secteur compte

aujourd’hui près de 15 000 agents, soit 13% de la population active7.

Dès 1992, date du moratoire sur les essais nucléaires, les efforts de reconversion

de l’économie ont donné lieu { la mise en place d’une Charte de développement, puis

l’arrêt définitif des essais nucléaires en 1996, { l’adoption d’un vaste programme

stratégique pour développer les secteurs économiques jugés prioritaires : le tourisme, la

perliculture et la pêche. Ce programme aurait dû favoriser la création d’emplois

durables et la mise en place d’une politique de formation ambitieuse { la hauteur des

enjeux de développement.

20 ans plus tard, la Polynésie française n’a pas atteint ses objectifs stratégiques

consistant à développer ses ressources propres et à réduire sa dépendance vis-à-vis des

transferts financiers de l’Etat.

Depuis près de 10 ans, la montée du chômage et la dégradation du marché de

l’emploi constituent les premières préoccupations de la population. Dans ce contexte, le

redressement des finances publiques et la relance de l’activité économique devraient

être la priorité des politiques publiques.

Une économie de subsistance encore bien présente

La société polynésienne et son modèle de développement sont marqués par la

coexistence de modes de vie l’un dit « moderne » et l’autre plus traditionnel auxquels

restent attachés les polynésiens.

Il subsiste en Polynésie des secteurs traditionnels tels que la pêche lagonaire et

l’agriculture de subsistance qui ne font pas partie des circuits formels de l’économie. Ils

tiennent une place plus importante dans les milieux ruraux et dans les îles.

5 Rapport annuel IEOM 2011 6 Points forts 08-2011 – Bilan emploi 2011 7 Données ISPF : 107 926 actifs en 2007 – La population active comprend la population active ayant un emploi et les chômeurs. Le chômage issu du recensement est un chômage déclaré par la personne elle-même. Un chômeur au sens du BIT est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : - être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de

référence - être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours - avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans

moins de trois mois

Page 11: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

9

Ces activités de subsistance peuvent offrir une solution d’appoint pour faire face

aux insuffisances du marché de l’emploi, en particulier pour les jeunes travailleurs

dépourvus de qualification.

Ces particularités caractérisent la structure du marché de l’emploi regroupant

des travailleurs salariés et non salariés qualifiés dans une économie formelle et des

emplois non salariés dans une économie d’autosubsistance.

La performance du système éducatif en Polynésie française

La scolarisation s’est généralisée pour la quasi-totalité des jeunes générations en

Polynésie française. Cependant le retard avec la métropole subsiste en particulier pour

l’accès au diplôme8.

Le taux de bacheliers d’une génération9 est en forte croissance : il a été multiplié

par 4,5 en 25 ans, mais l’obtention du baccalauréat reste deux fois moins fréquente

qu’en métropole.

En 2007, un jeune de 20-24 ans sur 3 est bachelier en Polynésie française (33%), soit deux fois moins qu’en France métropolitaine (66%). La proportion est de 23,2% chez les 40-44 ans et de 18,7% chez les 60-64 ans. La Polynésie française est encore loin de son objectif de 70% fixé par la Charte de l’Education de 2011.

Le taux de bacheliers d’une génération est en moyenne de 62,5% en métropole et de 49 %10 en Nouvelle Calédonie.

Entre 1993 et 2002, le nombre d’élèves ayant obtenu un diplôme par rapport au

nombre d’inscrits reste le même : 65 %11.

Le taux de réussite au baccalauréat général (concernant les inscrits) est de 80 % en moyenne entre 2006 et 2009. Il est proche du taux de réussite de la métropole de 84%. Mais ces résultats ne tiennent pas compte de l’abandon des élèves au cours de leur scolarité. Le taux d’abandon n’est pas officiellement connu en raison notamment de l’absence de suivi statistique entre les différents degrés d’enseignement.

L’ISPF note aussi que la proportion de personnes vivant en Polynésie française et

ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur (diplôme de 1er, 2ème ou 3ème

cycle) stagne d’une génération { l’autre depuis 30 ans.

8 ISPF – Points forts n°3-2011 - Le diplôme, un passeport pour l’emploi 9 Au sens de l’INSEE et ISPF : la génération désigne l’ensemble des personnes nées au cours d’une même année civile 10 http://www.monpaysmonecole.gouv.nc 11 Rapport de l’APF sur le bilan d’application de la Charte de l’Education de 2002

Page 12: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

10

C- La dégradation du marché de l’emploi

La prédominance de l’emploi salarié

Le marché de l’emploi est dominé par l’emploi salarié. Un actif occupé sur 6

travaille dans la sphère non salariée en 200712, contre 1 sur 4 en 1996.

Au regard de la crise profonde que connaît la Polynésie française et de ses

conséquences sur le marché de l’emploi, ces données mériteraient néanmoins d’être

mises à jour.

Un faible taux d’emploi

Un autre indicateur est le taux d’emploi : 53 %13 des personnes âgées de 15 à 64

ans (donc en âge de travailler) occupent un emploi. Près de la moitié des personnes en

âge de travailler déclare ne pas travailler.

Un marché de l’emploi sous tension

La situation démographique et ses évolutions ont une influence déterminante sur

le marché de l’emploi.

La population polynésienne est jeune et le marché de l’emploi se caractérise par

l’arrivée de classes d’âge nombreuses. En effet en 2007, la classe d’âge la plus

nombreuse correspond aux individus de 15-19 ans (voir pyramide des âges précédente).

Le flux de personnes { la sortie du marché de l’emploi étant bien moins important

que celui des entrants, il se créé ainsi des tensions sur le marché de l’emploi.

Il arrive en moyenne 4 500 à 5000 personnes par an sur le marché de l’emploi

alors que les sorties sont de l’ordre de 1500 à 200014. Le défi consiste ainsi à trouver

environ 2500 à 3000 emplois chaque année pour ne pas augmenter le chômage.

L’ISPF considère quant à lui qu’ « il faudrait créer de l’ordre de 1700 emplois par

an pour absorber l’arrivée des jeunes en âge de travailler sur le marché du travail ».

La dégradation du marché de l’emploi confortée par une conjoncture

défavorable

La dégradation du marché de l’emploi s’est poursuivie ces dernières années,

confortée par une conjoncture défavorable.

En 2011, l’ISPF souligne que « le marché du travail polynésien perd 2 000 postes et

poursuit sa contraction entamée depuis 2008. Dans le même temps, l’activité des

12 Soit 15,9%. Ce taux est de 8,8 % en France métropolitaine en 2007 13 Taux d’emploi : nombre d’actifs occupés rapporté { la population en âge de travailler 14 Chambre territoriale des comptes - Rapport d’observations définitives : politique de l’emploi (exercices 1998 à 2006)

Page 13: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

11

entreprises continue de se dégrader avec une baisse de 2 % de leur chiffre d’affaires, une

fois corrigé de l’inflation. Au total, depuis fin 2007, 6 810 emplois salariés ont disparu pour

62 978 emplois déclarés à la CPS ».

Le dernier taux de chômage officiel connu date du recensement de 2007 : 11,7%.

En 2012, les spécialistes et statisticiens reconnaissent que ce taux a fortement augmenté

et qu’il se situerait au delà de 20%. Son niveau dépend notamment des critères et

définitions retenus par les statisticiens.

La prise en compte ou non de travailleurs qui font de l’auto-production, de la

durée du travail effectué durant la période de référence, de la précarité de l’emploi, de

l’absence de déclaration effective, peut faire varier les résultats (voir page 16).

D- Les jeunes en première ligne de tension

Les jeunes sont les premiers touchés par le chômage

La moitié des chômeurs sont des jeunes de 15 à 25 ans, alors que cette tranche

d’âge représente seulement un cinquième de la population totale en âge de travailler.

Les deux tiers des chômeurs ont moins de 30 ans.

34% des actifs de moins de 25 ans sont au chômage, soit plus d’un tiers.

Il faut néanmoins relever que ce problème n’est pas endémique { la Polynésie

française puisque l’Organisation Internationale du Travail (OIT) relève que même si la

situation peut être variable d’un pays { l’autre, en moyenne le chômage des jeunes dans

le monde continu d’augmenter.

L’OIT souligne également que les emplois stables qui furent la norme pour les

générations précédentes sont moins nombreux dans un contexte de crise et donc plus

difficiles d’accès pour la jeunesse actuelle.

60% des demandeurs d’emploi ont moins de 30 ans

Les données du Service de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion

professionnelle (SEFI) de 2012 indiquent une forte proportion de jeunes parmi les

demandeurs d’emploi :

Répartition par classe d’âge en

2012

%

Mineurs 42 0,4%

Personnes de 18 à 24 ans 3099 31,2%

Personnes de 25 à 29 ans 2816 28,4%

Personnes de 30 à 39 ans 2610 26,3%

Personnes de 40 à 49 ans 1104 11,1%

Personnes de 50 ans et plus 257 2,6%

Total 9928 100%

Page 14: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

12

E- Les éclairages sur l’adéquation entre « formation-emploi »

Pour un diplôme donné, il peut y avoir une série de métiers cibles, ce sont les

métiers visés pour la construction de la formation, et des métiers proches du cœur de

cible, soit par le secteur d’activité concerné (ex : bâtiment) soit par la fonction et les

tâches à accomplir (ex : mécanicien).

Le degré d’adéquation entre un parcours de formation et un emploi peut

s’apprécier sur la base de plusieurs critères : le domaine de spécialité, le niveau d’études,

le niveau de revenus, la définition et classification de l’emploi, le niveau de satisfaction,

etc.

Dans un état des lieux de la situation en matière de chômage et d’éducation en

Polynésie française15, intitulée « le diplôme, un passeport pour l’emploi », l’ISPF fait

notamment les constats suivants :

Le diplôme : un signal positif pour trouver un emploi et améliorer ses

conditions d’insertion professionnelle

Le taux de chômage est 6 fois plus élevé pour les non diplômés que pour les

diplômés de l’enseignement supérieur long (2ième et 3ième cycle). Il est 4 fois plus élevé

pour les non-diplômés que pour les titulaires d’un BTS ou d’une licence. En définitive,

plus le niveau d’études augmente, plus le risque de se retrouver sans emploi baisse.

Par ailleurs, un diplôme élevé permet aussi d’accéder { un emploi plus stable, de

plus haut niveau et mieux payé.

En effet, les actifs occupés ayant un diplôme élevé sont plus nombreux à

appartenir à la catégorie socioprofessionnelle (CSP) de cadres. Près d’un tiers (31,7%)

des diplômés du supérieur (2ième et 3ième cycle) deviennent cadres contre seulement

0,3% pour les non-diplômés.

Répartition des CSP obtenues pour chaque niveau de diplôme (en %) :

CSP Aucun

diplôme

CEPE,

BEPC

CAP,

BEP Bacs

Sup.1er

cycle

2ième ou

3ième

cycle

Total

général

Ouvriers 25,1 22 26,5 8,4 3 1 19,5

Employés 10 21 26,4 33,4 20,8 8,9 19

Agriculteurs 4,8 3,1 2,1 0,7 0,3 0,3 2,8

Professions

intermédiaires 1,1 3,8 5,8 17,8 38,8 31,7 8,9

15 ISPF – Points forts n°3-2011

Page 15: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

13

Artisans, commerçants,

chefs entreprise 4,2 6 7,6 6,6 7,3 6,9 5,9

Cadres 0,3 1,1 1,6 4,7 10,4 31,1 4,2

Retraités 19,8 15,4 6 5,5 5,7 9,1 13

Autres sans activité 34,7 27,6 24 22,9 13,7 11 26,7

Total 100 100 100 100 100 100 100

Cependant un phénomène de « déclassement » est relevé

Une personne est considérée « déclassée » si son niveau de formation initiale dépasse celui normalement requis par la norme de qualification de son emploi16 ou encore si son niveau de revenu est inférieur à celui attendu pour son emploi.

L’ISPF met en lumière que parmi les jeunes de 15 { 29 ans ayant un emploi, 22%

sont surdiplômés pour l’emploi qu’ils occupent contre 26% dans les DOM.

L’ISPF nous indique que « le déclassement peut s’appréhender comme une

résistance au chômage : en effet, une situation de chômage peut conduire le jeune

demandeur d’emploi à revoir ses attentes à la baisse et accepter des emplois moins

qualifiés que ce à quoi le jeune diplômé pourrait prétendre.»17

Les surdiplômés concernent en particulier les cadres du secteur public. En effet,

on relève une forte compétition au moment des concours d’entrée dans la fonction

publique.

Par ailleurs, les femmes sont plus fréquemment déclassées (19%) que les

hommes (15%).

Ce déclassement varie selon les niveaux de diplômes :

- les travailleurs ayant suivi un Certificat d’Aptitudes Professionnelles (CAP) ou

Brevet d’études professionnelles (BEP) sont 12% à exercer une profession en

dessous de leur qualification (déclassés)

- pour le Bac général : 28%

- pour les Bacs technologiques ou professionnels : 36 %

- pour les formations supérieures de 1er cycle : 16%

- pour les formations supérieures de 2ième et 3ième cycle : 63%

Il faut souligner que ce sont des données agrégées et que des disparités peuvent

exister en particulier entre les domaines de spécialité des formations.

Le manque de qualification caractérise les demandeurs d’emploi

16 Par le système éducatif ou par les conventions collectives 17 ISPF – Points forts n°3-2011 - Le diplôme, un passeport pour l’emploi (P11)

Page 16: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

14

Le SEFI souligne que le nombre de personnes sans diplôme et sans qualification

caractérise les demandeurs d’emploi :

En 2012, 36% des demandeurs d’emploi ont un diplôme inférieur { un niveau V

(CAP/BEP) ou sont sans diplôme alors que la majorité des offres d’emplois déposées au

SEFI requièrent un niveau équivalent ou supérieur au CAP/BEP18. Seulement 31% des

offres requièrent un niveau inférieur au CAP/BEP.

Plus de 19% des demandeurs sont sans diplômes. S’agissant des premières

demandes d’emploi enregistrées en 2012 (primo-demandeurs), ce taux atteint 26,9%.

C’est le public le plus éloigné de l’emploi.

Les besoins relatifs à la consolidation des savoirs de base (formations pré-

qualifiantes) sont en augmentation : 76% des effectifs en formation en 2010 contre

77,7% en 2011. Le SEFI souligne que ce phénomène s’est accéléré ces 6 dernières

années (52% en 2008)19.

Parallèlement, le niveau de qualification requis par les entreprises augmente

d’année en année. On peut se demander comment réintégrer ces personnes dans un

parcours de formation en vue de favoriser leur employabilité.

Niveau scolaire des demandeurs d’emplois inscrits en 2012 (anciens inscrits et

primo-demandeurs) :

Répartition par niveau de formation (diplôme

obtenu)

%

Niveau 1 : Ingénieur (Bac +5) 163 1,6%

Niveau 2 : Licence, Maitrise (Bac +3/4) 418 4,2%

Niveau 3 : Bac +2 602 6,1%

Niveau 4 : Bac 2911 29,3%

Niveau 5 : CAP, BEP 2257 22,7%

Niveau 5 : BEPC (DNB) 1108 11,2%

Niveau 6 : 6ième, CEPE 531 5,3%

Sans diplôme 1938 19,5%

Total 9928 100%

(source : SEFI)

Niveau scolaire requis pour les offres d’emploi en 2012 :

Répartition par niveau de formation demandé %

Niveau 1 : Ingénieur (Bac +5) 100 3,3%

Niveau 2 : Licence, Maitrise (Bac +3/4) 190 6,2%

Niveau 3 : Bac +2 442 14,4%

18 Rapport d’activité du SEFI en 2012 (p38). 19 Rapport d’activité du SEFI 2012 (P135)

Page 17: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

15

Niveau 4 : Bac 773 25,2%

Niveau 5 : CAP, BEP 615 20,0%

Niveau 5 : BEPC (DNB) 36 1,2%

Niveau 6 : 6ième, CEPE 28 0,9%

Sans diplôme 889 28,9%

Total 3073 100%

Les chiffres font apparaître que les demandes d’emplois sont 3 fois plus

importantes que les offres tous niveaux confondus.

F- L’absence d’études approfondies sur l’adéquation formation-emploi en

Polynésie

« (…) En effet, tout enfant doit être suivi du 1er degré au 2ième degré. Or, on déplore

encore aujourd’hui l’absence de passerelles, du moins statistiques, entre les deux degrés (de

l’éducation). Cette absence se poursuit lors des études supérieures et à l’entrée ou non sur

le marché du travail. »20 APF

Des études et données partielles, ponctuelles et dispersées

Peu d’études officielles en Polynésie française nous éclairent véritablement sur le

sujet de l’adéquation entre les formations diplômantes et les besoins du marché de

l’emploi.

Le CESC s’est intéressé en partie { cette question dans son rapport n°126/CESC

du 12 juin 2003 intitulé « La formation professionnelle initiale et continue est-elle en

phase avec nos axes de développement économique ? ».

En 2011, L’ISPF fait un état des lieux de la situation en matière de chômage et

d’éducation en Polynésie française dans son étude intitulée « le diplôme, un passeport

pour l’emploi ».

Le récit de vie d’un jeune individu est généralement constitué d’une suite dans le

temps, d’évènements, de durées différentes, qui jalonnent et construisent son parcours.

Les situations ne sont pas uniformes et peuvent révéler une grande diversité.

Il existe ainsi une mosaïque de parcours possibles en fonction des orientations

choisies, des évènements de la vie et des opportunités.

Réaliser une étude approfondie sur l’adéquation entre les parcours de formation

et les emplois occupés suppose de se pencher sur les aspects suivants :

20 Rapport n°127-2012 de la commission d’enquête de l’Assemblée de la Polynésie française, visant à évaluer l’impact de la scolarité hors noyau familial sur la réussite éducative et scolaire des élèves

Page 18: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

16

- Les conditions d'accès aux emplois sur le marché local,

- Les conditions d’acquisition des qualifications par la formation initiale et

continue, par l'exercice d'une activité professionnelle,

- L'évolution des qualifications liées aux transformations des technologies,

de l'organisation du travail et de l'emploi,

- Les conditions de la mobilité professionnelle et sociale,

- Les politiques de recrutement et de gestion de la main-d’œuvre par les

entreprises, etc.

A cet égard, les études et données statistiques disponibles et rendues publiques

sur l’insertion professionnelle { la sortie du système de formation sont à ce jour

ponctuelles, partielles et éparpillées entre différents organismes, notamment en

fonction de l’évolution du statut :

étudiant, étudiant diplômé au sortir de l’Université de la Polynésie française,

étudiant de retour de métropole ou de l’étranger, demandeur d’emploi inscrit au SEFI,

salarié apprenti, jeune salarié en formation professionnelle continue, salarié du privé, du

public, etc.

Le dispositif statistique et d’enquête sur l’adéquation au niveau

national et européen:

Plusieurs études statistiques officielles, colloques ou travaux universitaires ont

été réalisés et ont fait l’objet de publications sur un plan national concernant le lien

existant entre la formation et l’emploi.

A la fin des années quatre-vingt-dix, le Centre d’Etudes et de Recherche sur les

Qualifications (CEREQ) a mis en place un dispositif d’enquêtes original qui permet

d’étudier l’accès { l’emploi des jeunes { l’issue de leur formation initiale. Le CEREQ est

un expert majeur dans ce domaine.

Le dispositif permet de reconstituer les parcours des jeunes au cours de leurs trois

premières années de vie active et d’analyser ces parcours au regard notamment du

parcours scolaire et des diplômes obtenus. Certaines cohortes sont interrogées plusieurs

fois pour suivre les débuts de carrière21.

En s'appuyant sur un calendrier qui décrit mois par mois la situation des jeunes et

sur des informations plus précises concernant le premier emploi et l'emploi occupé au

bout de trois années passées sur le marché du travail, ce dispositif permet non

seulement d'analyser les trajectoires d'entrée dans la vie active mais aussi de distinguer,

d'une génération à l'autre, les aspects structurels et conjoncturels de l'insertion.

Les études et recherches accumulées permettent d’établir des diagnostics et de

conseiller en matière de politiques de formation, d'enseignement et d’emploi.

21 Extraits du site Web CEREQ. Une enquête a également portée sur les 10 premières années de vie active

Page 19: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

17

II – LES DETERMINANTS ET LES OBSTACLES DE L’ADEQUATION

« FORMATION-EMPLOI » POUR LES JEUNES EN POLYNESIE FRANCAISE

Un individu poursuit une formation afin d’acquérir des qualifications et des

compétences censées lui permettre d’occuper un emploi visé par cette formation.

L’insertion et les perspectives professionnelles des jeunes diplômés sont affectées

par plusieurs facteurs liés à leurs parcours, professionnels et de formation, mais

également { d’autres facteurs déterminants.

A- Le manque de visibilité sur la situation de l’emploi, du chômage et leurs

évolutions :

Le manque de visibilité sur le chômage et la situation de l’emploi

Le taux de chômage est établi lors d’un recensement qui a lieu tous les 4 ans. Ce

recensement ne permet pas d’avoir une observation régulière de son évolution. Il est

donc particulièrement difficile d’avoir une image fidèle du chômage lorsqu’on s’éloigne

des dates du recensement. Le dernier taux de chômage connu date de 2007 (11,7%).

Le chômage issu du recensement est un chômage déclaré par la personne elle-

même22. Au sens du Bureau International du Travail (BIT), le chômeur est une personne

en âge de travailler qui répond simultanément à trois conditions :

- être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure,

durant une semaine de référence

- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours

- avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir

trouvé un qui commence dans moins de trois mois

Les activités d’autoproduction et de subsistance faiblement marchandes encore

bien présentes en Polynésie, en particulier dans les secteurs de la pêche et de

l’agriculture, peuvent influer sur les résultats. La prise en compte de certains emplois

non salariés et fortement précaires pourrait également être discutée.

Le SEFI quant à lui donne des indications sur le nombre de demandes et d’offres

d’emploi qui lui sont adressées, mais ces statistiques ne tiennent pas compte des

personnes qui ne font pas de démarches auprès du SEFI, de ceux qui ne renouvellent pas

leur demande ou encore qui se découragent.

22 Au sens du recensement de 2007, un chômeur est une personne qui s’est déclarée sans travail, immédiatement

disponible pour occuper un emploi et à la recherche d’un travail. Si la personne réside dans un archipel éloigné

(Australes, Marquises, Tuamotu-Gambier), l’obligation de recherche n’est pas demandée. Une personne

inactive (retraité, étudiant...) s’étant déclarée disponible et à la recherche d’un emploi n’est pas comptabilisée

comme chômeur.

Page 20: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

18

En effet, il n’existe pas encore de dispositif d’incitation pour que les personnes

inactives ou démotivées s’inscrivent au SEFI.

Par ailleurs, il n’y a pas de visibilité sur le travail non déclaré qui ne doit pas être

sous-estimé. La lutte contre le travail clandestin doit être une priorité.

Les besoins du marché du travail sont par nature évolutifs et

incertains

Dans un monde ouvert aux échanges, où les évolutions techniques,

technologiques, concurrentielles, réglementaires, etc. sont permanentes, le monde du

travail est lui-même devenu évolutif. Ces transformations bouleversent le rôle et la place

des individus dans l’entreprise.

Notre compétitivité ne se joue pas essentiellement sur les niveaux de prix mais

aussi sur la qualité de nos produits et services ainsi que sur notre capacité à innover. La

compétence et la qualification des Hommes sont devenues un facteur essentiel de

compétitivité.

Le savoir et l’information sont désormais reconnus comme un des moteurs de la

productivité et de la croissance économique, « ce qui éclaire sous un nouveau jour le rôle

que jouent les technologies et l’apprentissage dans les performances économiques »23.

L’avènement de la société de l’information et du savoir met ainsi en évidence

l’importance de l’apprentissage par les individus et les entreprises.

Les institutions que sont l’école et l’entreprise doivent elles-mêmes rester en

veille et être en capacité de s’adapter aux évolutions rapides de l’économie et de la

société.

L’apparition et l’évolution des métiers expliquent certaines difficultés et viennent

interroger la pertinence de la carte de l’offre de formation dans certains secteurs

d’activité.

Le CESC relève que les entreprises rencontrent des difficultés à se projeter dans

l’avenir pour définir leurs besoins de compétences et qualifications. Seules quelques

grandes entreprises peuvent s’inscrire dans une telle démarche et voient un intérêt à

mettre en place un plan de prévision et de gestion des emplois et compétences.

Or le tissu économique local est composé { 95% d’entreprises de moins de 50

salariés représentant près de la moitié des salariés (48,6%24).

La conjoncture actuelle rend nécessaire des efforts supplémentaires de

prospective pour orienter les étudiants vers les secteurs les plus porteurs d’emplois.

23 OCDE – L’économie fondée sur le savoir – GD 102-96 24 30 665 salariés - ISPF – Points forts n°2011–08 (p5)

Page 21: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

19

B- L’étroitesse du marché et le risque de saturation

Il faut tenir compte des réalités démographiques pour comprendre les tensions

qui s’exercent sur le marché de l’emploi. L’arrivée de classes d’âge nombreuses alors que

le flux de personnes { la sortie du marché de l’emploi créé un « goulot d’étranglement ».

D’autant que la législation est favorable { l’emploi durable, ce qui ne facilite pas la

rotation sur les emplois.

On constate que plus le niveau de qualification requis augmente et plus les offres

d’emplois se font rares. Les offres du SEFI qui requièrent un niveau Bac +5 représentent

seulement 3,3% des offres, et les niveaux Bac +3/4 une proportion de 6,2%.25

L’offre de formation doit tenir compte de la capacité d’absorption limitée du

marché et du risque de saturation de certains débouchés.

Une seule promotion de formation peut parfois saturer le marché dans un domaine

ou une spécialité.

Le secteur public ne recrute quasiment plus. Dans les communes, on retrouve un

phénomène « d’étranglement » lié au nombre croissant de candidatures face à une offre

de plus en plus restreinte. Le Centre de Gestion et de Formation (CGF) chargé

notamment des concours et examens, a enregistré près de 2800 candidats pour

seulement 47 postes à pourvoir dans le cadre du prochain concours de catégorie B de

septembre 2013.

Dans l’administration du Pays, le souhait clairement exprimé est de réduire le

poids de la masse salariale avec une logique d’optimisation des ressources humaines et

d’amélioration du service public (ex : regroupement de services publics, plan de départs

volontaires et de mises à la retraite, etc.)

C- Les contraintes et rigidités de l’offre de formation scolaire :

L’orientation scolaire : un compromis entre aspirations individuelles,

besoins du monde économique et offres de formation

« L’orientation a pour objectif central : la réussite des élèves. Elle fait partie

intégrante du projet d’établissement de chaque collège et lycée. »26

Le processus d’orientation est censé éclairer les élèves en fonction de leurs

aspirations, de leurs aptitudes et s’inscrire dans une logique d’accès { l’emploi. Une

bonne orientation constitue évidemment le moyen de se prémunir contre des mauvaises

trajectoires de formation et le risque de chômage.

25 Voir aussi ISPF « Le diplôme, un passeport pour l’emploi ». 26 Charte de l’éducation - Loi du Pays n° 2011-22 du 29 août 2011 portant approbation de la charte de l'éducation

Page 22: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

20

Cependant, on constate que certains domaines de formation et spécialités attirent

moins les étudiants alors que les offres d’emploi dans ce domaine sont plus importantes.

Si la réalisation des aspirations de chacun est légitime, elle ne correspond pas

forcément aux besoins du monde économique ou encore { l’offre de formation de

métiers disponible en Polynésie française.

On retrouve en Polynésie comme ailleurs des déséquilibres, avec des secteurs où

il y a des offres d’emplois qui sont moins pourvues (ex : service à la personne) et des

secteurs plébiscités où les débouchés sont plus ténus (ex : marketing, communication).

Par ailleurs, les évolutions sociétales telles que la recomposition des ménages ou

la mobilité géographique, sont des motifs qui invitent à mieux prendre en compte les

évènements de la vie extra-professionnelle27. Aussi, le concept d’orientation s’est élargi

et on parle aujourd’hui d’orientation tout au long de la vie.

Des décalages peuvent également se créer entre la perception que les élèves se

font d’un métier et la réalité de ce métier. L’information qui leur est donnée est parfois

trop éloignée de la connaissance concrète et vivante des métiers.

La représentation des métiers mérite ainsi d’être renforcée dans les processus

d’orientation, notamment en rapprochant davantage le monde du travail de l’école.

La forte attractivité de la voie professionnelle et le phénomène

« d’entonnoir » après le Bac

On constate en Polynésie française une forte proportion d’étudiants qui se dirige

vers la voie professionnelle pour obtenir des diplômes de niveau V (CAP, BEP, CAPA) et

IV (bac professionnel).

En 2012, sur 2941 bacheliers, 1329 sont issus de la filière professionnelle, soit

45%.

Répartition par

type de Bac

Bacs généraux Bacs

technologiques

Bacs pro

Métropole + Dom 53% 25% 22%

Polynésie française 26% 29% 45%

Source : rapport d’activité de l’UPF 2012

Les titulaires de baccalauréats généraux, qui ont plus naturellement vocation à

poursuivre des études supérieures dans les filières académiques, sont ainsi deux fois

moins nombreux en Polynésie (26%) qu’en métropole (53%). L’université accueille

seulement 44,8% d’entre eux en 2011-2012.

27 Arnaud DUPRAY, économiste du LEST et du CEREQ (www.cereq.fr)

Page 23: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

21

Or le droit d’entrée { l’université pour tous donne la possibilité aux étudiants,

toutes filières confondues, de s’orienter vers un cursus universitaire { la sortie d’un bac.

D’après le rapport d’activité de l’UPF en 2012, { la rentrée universitaire 2012-

2013, l’université comptait 72328 nouveaux bacheliers inscrits sur un total de 2941

bacheliers en Polynésie française, soit 24,5%.

Sur les 1329 lycéens qui ont obtenu en Polynésie française un baccalauréat

professionnel à la session 2012, 18329 se sont inscrits { l’UPF, soit 13%. C'est 2 fois plus

que la moyenne des universités françaises.

Cependant, la voie professionnelle n’est pas adaptée pour accéder { des études

universitaires. On observe ainsi une discordance dans les parcours lors du passage du

secondaire au supérieur.

Cette défaillance du système s’explique notamment par le manque de réponses

adaptées pour la poursuite des études après un Bac professionnel, en particulier le

manque de places dans les formations supérieures techniques et technologiques dites

courtes, de type BTS ou DUT.

Les titulaires d’un baccalauréat technologique représentent quant à eux 24% des

nouveaux inscrits { l’UPF30. Le manque de solutions pour la poursuite des études après

un Bac technologique se pose de la même manière.

En 2003, l’Assemblée de Polynésie française constatait déj{ dans son rapport

relatif { l’application de la charte de l’éducation « l’admission en sections de techniciens

supérieurs constitue un réel problème (…) Il y avait 2,3 candidats pour une place (…)

Cette situation est problématique d’autant qu’elle conduit les élèves non admis à entrer par

défaut à l’université (…) »31

En 2013, dix ans plus tard, le CESC constate que ce problème demeure.

C’est en partie pour apporter une forme de réponse { ces problèmes que l’UPF a

récemment mis en place une formation professionnalisante « d’assistant administratif »

en partenariat avec le Conservatoire National des Arts et des Métiers (CNAM).

La Direction des Enseignements Secondaires (DES) propose également des

passerelles de « rattrapage » aux élèves de Bacs professionnels qui n’ont pas obtenu de

place en BTS. Ils peuvent être inscrits pour une seconde classe de terminale ou

technologique, de façon à avoir un bagage supplémentaire pour espérer entreprendre

une classe de BTS l’année suivante.

28 666 en 2011 29 Ils étaient 109 en 2011 et 62 en2010, leur nombre a donc triplé en 3 ans 30 Provenant de lycées de Polynésie française 31 Extrait d’un rapport de l’Assemblée de Polynésie en 2003 relatif au projet de délibération approuvant le

bilan d’application de la charte de l’éducation (1992).

Page 24: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

22

Des mentions complémentaires d’un an sont également créées pour pallier ce

problème32. Il existe des Formations complémentaires d’initiative locale (FCIL) d’une

durée d’un an notamment pour les titulaires d’un diplôme de CAP ou de BTS et dont la

vocation est d’acquérir une spécialisation correspondant aux caractéristiques locales de

l’emploi.

L’adaptation de la carte de formation : entre besoin de réactivité et

manque de visibilité

« (…), une meilleure adaptation de la carte de formation aux besoins du système

productif polynésien est un des leviers fondamentaux pour résorber le chômage des jeunes,

pour éviter les situations d’inadéquation professionnelle et améliorer la productivité des

entreprises »33. (ISPF)

Dans l’enseignement secondaire et supérieur, les formations sont composées

d’éléments appropriés { la mise en rapport avec des métiers. Elles sont censées se

construire en concertation avec les branches professionnelles concernées et des

référentiels de métiers.

En Polynésie française, les besoins des entreprises sont pris en compte dans le

cadre du processus d’élaboration de la carte des formations. Un dispositif annualisé

permet en effet de rapprocher le monde de l’entreprise et celui de l’éducation pour

établir un schéma de la carte de formation arrêté pour une durée de 3 ans.

Le rythme triennal est retenu pour permettre d’observer l’attractivité des filières

et surtout d’avoir une lecture suffisante de l’évolution du monde socio-économique.

Mais le système éducatif montre des difficultés à s’adapter de manière constante

aux besoins du marché de l’emploi par nature évolutifs. Elles sont notamment liées à la

difficulté qu’éprouvent les entreprises pour définir leurs besoins futurs en matière de

qualifications et compétences.

Au final, il existe un décalage temporel. Un délai de plusieurs années peut

s’écouler entre l’émergence de nouveaux besoins de qualification sur le marché de

l’emploi et la sortie de nouveaux diplômés dans le domaine de spécialité requis.

En 2012, une élaboration plus collective et formalisée a été impulsée par le

ministère de l’Education favorisant la participation de tous les acteurs { raison d’une fois

par trimestre. L’ouverture vers les partenaires extérieurs semble ainsi avoir été

privilégiée.

Mais prendre en compte ces exigences représente un coût qu’il faut apprécier au

regard des retombées attendues, de la pérennité et de l’évolutivité des filières.

32 Ex : Au lycée hôtelier, mentions complémentaires « Barman » niveau 5, « Accueil et réception » niveau 4 33 ISPF – Points forts n°3-2011 - Le diplôme, un passeport pour l’emploi

Page 25: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

23

Les exigences pédagogiques et les contraintes de coût

Dans l’enseignement secondaire et supérieur, l’une des contraintes d’adaptation

évoquée résiderait dans l’acquisition du matériel et de l’encadrement pédagogique

nécessaires pour la mise en place de certaines filières.

En effet, la qualité de la formation et l’encadrement pédagogique restent une des

préoccupations majeures : il faut que le personnel enseignant soit présent et disponible,

et que les entreprises soient en capacité d’accueillir et d’encadrer les stagiaires.

Il faut s’assurer également du devenir et de l’ « évolutivité » d’une filière lorsque

celle-ci ne trouve plus de débouchés sur le marché de l’emploi.

Prendre en compte ces exigences représentent un coût certain qu’il faut

apprécier au regard des retombées attendues et de la pérennité de la filière.

Cependant, le manque de places dans les filières supérieures courtes de type BTS

résulterait de la lourdeur et de la stratification du système éducatif, ainsi que d’un

manque de continuité dans l’action publique depuis près de 10 ans.

Le décrochage des élèves et le phénomène « d’érosion » :

On observe un phénomène d’érosion considérable relevé par tous les acteurs du

monde de l’éducation.

Ce phénomène s’explique par l’échec scolaire et les élèves qui abandonnent en

cours de cursus scolaires.

Le CESC s’est justement penché sur les facteurs du décrochage et de l’échec

scolaire dans son rapport n°143/CESC intitulé « Le décrochage scolaire : quelles actions

pour le pays ? ».

Le CESC constate que le phénomène de déperdition est particulièrement

important sur les étapes charnières des parcours : entrée au collège, entrée en seconde

puis études supérieures.

En effet, aucun dispositif ne permet d’assurer le suivi des élèves tout au long de

leur parcours de formation.

D- L’éclatement et le cloisonnement de l’offre globale de formation

Le « système » de formation pris dans son ensemble recouvre un paysage

hétérogène et complexe.

Chaque étape du processus de formation peut ainsi faire appel à différents

réseaux d’opérateurs sans forcément s’inscrire dans un effort de continuité et de

cohérence.

Page 26: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

24

On distingue traditionnellement l’offre de formation initiale et la formation

continue :

La formation initiale relève avant tout du système scolaire. Elle débute en

primaire et se poursuit dans l’enseignement secondaire et peut se prolonger dans le

supérieur34. C’est { partir du secondaire que l’offre de formation initiale se diversifie et

marque des séparations, en particulier à partir de la 3ième où l’on distingue la voie

« générale et technologique » de la voie « professionnelle ».

La formation continue concerne les actifs occupés. Il s’agit surtout de la

formation professionnelle de salariés, mais elle peut très bien concerner la formation

générale ou technique de jeunes adultes. Son champ est partagé entre des organismes

publics et un nombre croissant d’organismes privés. Les actions de formation

professionnelle continue des salariés du secteur privé sont financées en grande partie

par une structure de création récente appelée Fonds paritaire de gestion35.

Par ailleurs, les demandeurs d’emploi bénéficient de formations organisées et

coordonnées par le SEFI qui fait appel à des organismes de formation continue (privés

ou publics).

Les clivages traditionnels qui séparent le primaire et le secondaire, le monde de

l’entreprise et celui de l’école, ne favorisent pas le rapprochement des acteurs et la

fluidité des parcours.

Cette difficulté est aussi liée à l’évolution des statuts au cours de la vie (écolier,

collégien, lycéen, demandeur d’emploi, etc.). L’insertion professionnelle et la politique de

l’emploi arrivent seulement en bout de chaîne.

Si chacun des opérateurs conduit sa politique sans avoir d’objectifs communs, de

critères d’évaluation identiques, d’outils de référence, voire même de valeurs

communes, la cohérence et le pilotage de l’action apparaissent compromises.

Dans un souci d’optimisation des ressources, la mise en concurrence de certaines

formations mérite d’être mise en évidence et rediscutée. Pour exemple, dans le domaine

de l’agriculture plusieurs structures de formation coexistent et proposent des

formations similaires: CJA, MFR, GSMA, SEGPA, CETAD, CED.

Une offre de formation qui se veut à la fois plurielle et complexe interroge

nécessairement la cohérence et l’efficacité de son organisation et de son action.

34 L’obligation scolaire est fixée { l’âge de 16 ans 35 Loi du pays n°2009-5 du 18 mars 2009 ; http://www.fondsparitaire.pf

Page 27: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

25

E- La « plasticité » de l’emploi et de la formation

Les professionnels ont besoin de savoirs-faires suffisamment pointus pour

répondre aux exigences d’ « opérationnalité », leur conférant ainsi un retour immédiat

sur l’embauche.

Cependant les stratégies des individus comme celles des entreprises ne peuvent

se réduire { la recherche d’une correspondance pure et simple entre une formation et un

emploi. Les professionnels mettent souvent en avant le besoin d’adaptabilité des jeunes

travailleurs.

L’insertion professionnelle peut être assurée par une formation efficace et

appropriée, elle passe également par une capacité d’adaptation aux transformations

organisationnelles du travail.

C’est pour cette raison que les formations restent suffisamment larges pour éviter

des spécialisations étroites au risque de devenir contraignantes.

Aussi, la construction des formations doit privilégier un spectre suffisamment

large de connaissances et compétences pour favoriser la substituabilité et l’adaptabilité.

Il existe souvent des socles communs aux formations permettant certaines

formes de substituabilité entre les formations, ce qui laisse aux employeurs une certaine

marge de liberté dans les recrutements.

Des études36 montrent qu’il existe des zones de « transférabilité des

compétences » ou des « aires de mobilité » possibles. Lorsqu’une formation donnée

touche un grand nombre d’emplois, l’adéquation devient relative et ne peut pas être

totalement exacte. Le domaine d’adéquation d’une formation peut ainsi être variable.

Les zones de « transférabilité des compétences » sont un atout pour la mobilité

professionnelle et la fluidité du marché de l’emploi.

Par ailleurs, les compétences ne se résument pas seulement aux diplômes.

L’analyse masque parfois les difficultés que peuvent rencontrer les enquêtes statistiques

pour cerner et identifier toutes les compétences d’une personne.

L’employeur apprécie notamment la sociabilité au travail, la ponctualité, le

dynamisme, l’initiative et le savoir-être.

Les jeunes doivent savoir « se vendre » et le rôle de l’éducation est aussi de leur

donner un certain nombre de codes comportementaux pour qu’ils puissent s’insérer

dans le monde professionnel.

36 En particulier une étude du Ministère de l’éducation nationale – Les liens entre diplômes et métiers : une nouvelle lecture de la relation formation-emploi (2004)

Page 28: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

26

F- La politique publique d’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi

La politique d’insertion professionnelle des demandeurs d’emplois

Le grand nombre de personnes qui arrivent chaque année sur le marché de

l’emploi, souvent sans qualification, constitue un véritable défi pour la Polynésie.

Cette tendance s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs tels que l’échec

scolaire et le phénomène d’érosion dans les parcours de formation.

Parallèlement, le SEFI constate une augmentation du niveau de qualification

demandé par les entreprises d’année en année.

En l’absence d’un système d’indemnisation du chômage, on relève que les

pouvoirs publics ont fait le choix depuis plusieurs années de concentrer leurs efforts sur

l’insertion par l’activité, notamment en attribuant des aides aux créateurs d’emplois.

Cela se traduit par des dispositifs tels que les contrats aidés: Contrats d’accès {

l’emploi (CAE), Contrat emploi durable (CED), Convention pour l’insertion par l’activité

(CPIA), etc. Ces mesures permettent notamment d’éviter les situations d’exclusion par

l’inactivité et de tomber dans l’écueil de l’assistanat.

Deux objectifs principaux sont : l’un d’ordre social puisque ces mesures

permettent aux demandeurs d’emploi en difficulté d’accéder { un emploi et l’autre

d’ordre économique puisqu’elles procurent un revenu.

Cependant, l’embauche étant compensée par des subventions ou par des

exonérations de charges, le risque est de voir se développer des effets d’aubaine. Il s’agit

pour le plus grand nombre d’entre eux « d’emplois occupationnels »37 servant de

« dérivatifs » { la montée des demandeurs d’emplois et d’un moyen de lutter contre

l’exclusion.

Ce type de dispositifs ne renforce que très peu la capacité d’emploi des publics

concernés et n’améliore pas réellement leur employabilité et leurs perspectives

d’évolution professionnelle.

Le plan de formation professionnelle du SEFI

Ce plan vise à favoriser l’insertion et la promotion professionnelle des personnes

{ la recherche d’un emploi en particulier par la mise en œuvre d’actions de formation

adaptées.

L’analyse des besoins de formation s’appuie sur plusieurs critères et notamment :

- Le rapprochement des demandes et des offres d’emploi non satisfaites,

37 Rapport de la Chambre territoriale des comptes - Rapport d’observations définitives : politique de l’emploi (exercices 1998 à 2006)

Page 29: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

27

- Les effectifs sortants des différentes filières de formations

professionnelles initiales,

- La capacité d’intervention des organismes de formation professionnelle

On constate que les formations générales, relatives à la consolidation des savoirs

de base, en amont des qualifications professionnelles, occupent la première place et sont

en croissance continue. Elles concernent 60% de l’effectif en formation professionnelle

organisée par le SEFI.

En amont des formations professionnelles qualifiantes, le CESC considère qu’il est

indispensable que le SEFI continue de dispenser des formations sur les savoirs de base

(lire, écrire, compter) et de resocialisation, comprenant de l’éducation civique et sociale,

même si ces formations relèvent normalement de l’institution scolaire et de la famille.

Ce sont 44% des crédits de formation du SEFI (53% en 2010) qui sont alloués à

ce type de formations en 2011, soit 359 millions de F CFP. Les crédits alloués sont en

baisse alors même que le public demandeur est en hausse, atteignant plus de 750

demandeurs en 2012.

Le SEFI signale que « les bilans d’évaluation passés par les demandeurs d’emploi,

comme le suivi de chaque session de formation, font ressortir qu’un nombre très important

d’entre eux est en grande difficulté sociale, vivant des problèmes familiaux multiples, avec

une violence de plus en plus présente et de très gros problèmes de logement ; à cela

s’ajoutent désormais des problèmes psychologiques graves, faisant souvent l’objet de soins

médicaux spécifiques. Leur situation de grande détresse psychologique entrave

concrètement leur possibilité de se mobiliser vers l’emploi et même sur le cursus de

formation, de satisfaire à la régularité exigée et d’atteindre les objectifs. »38

Ces constats soulignent la nécessité de mieux articuler les formations initiales,

avec la politique d’insertion professionnelle et sociale en Polynésie française.

G- Le pilotage et la gouvernance sont lacunaires :

« D’ailleurs, aucune instance administrative n’a été chargée d’assurer la mise en

cohérence de l’action de formation avec les besoins de l’économie et les moyens du

dispositif de formation professionnelle. Par suite, aucune vision transversale ou d’ensemble

n’a fait l’objet d’un document ou d’une étude documentée depuis dix ans. »39

Extrait du rapport définitif de la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur la

politique de l’emploi – exercices 1998-2006

38 Extrait rapport d’activité SEFI 2012 39 Chambre territoriale des comptes (CTC) de Polynésie française – Politique de l’emploi (exercice 1998-2006) (page 18)

Page 30: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

28

L’absence de vision globale et de stratégie partagée entre tous les intervenants en

matière de formation et d’insertion professionnelle { l’échelle du Pays, rend difficile

toute action efficace.

Les lacunes en matière de pilotage et de gouvernance participent au

cloisonnement des acteurs et au manque de coordination.

En effet, on constate un éparpillement de l’information et des efforts, un défaut de

continuité dans le suivi des parcours de formation et d’insertion professionnelle.

Même dans le cadre de l’éducation, la séparation entre la Direction de

l’enseignement primaire et des enseignements secondaires ne favorise pas la cohérence

et la continuité de l’action.

En mars 2011, le gouvernement organise le 1er congrès de l’éducation, de la

formation et de l’emploi, dont les missions étaient notamment « d’élaborer un plan

stratégique de formation tout au long de la vie » et « d’adapter au mieux la carte de la

formation initiale ».

Le CESC constate que ce congrès n’a pas donné lieu { l’élaboration d’un document

d’orientation stratégique porté à sa connaissance.

Le CESC constate qu’aucune instance administrative n’a été chargée d’assurer la

mise en cohérence de l’action de formation (initiale et continue), en particulier

professionnelle, avec les besoins du marché de l’emploi et les moyens du dispositif de

formation professionnelle.

Le Conseil supérieur de l’emploi, de la formation professionnelle et la promotion

sociale40, composé des organisations professionnelles et syndicales, chargé de donner

son avis sur le projet de programmation annuelle de la politique de l’emploi, de la

formation professionnelle et de la promotion sociale du gouvernement, a lui-même très

peu fonctionné.

Autre exemple, l’absence de décision quant { la création d’un Centre de formation

d’apprentis (CFA) afin de piloter la formation en apprentissage en Polynésie française. A

ce jour, le Groupement des Etablissements de Polynésie pour la formation continue

(GREPFOC) dispense les formations d’apprentis alors qu’il n’a pas les statuts d’un CFA,

réduisant ainsi la portée de son action en la matière.

40 Délibération n°99-213 APF du 2 décembre 1999

Page 31: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

29

III- VERS UNE MEILLEURE ADEQUATION ET INSERTION

PROFESSIONNELLE DES JEUNES

Il était important de démontrer, il est urgent d’agir.

A- Redonner de la visibilité aux acteurs du monde économique et éducatif :

l’adoption d’une loi d’orientation sur le développement économique et

social

Aujourd’hui, il n’existe plus de loi d’orientation ou de plan stratégique de

développement économique et social en Polynésie française définissant les grandes

orientations d’avenir et rassemblant l’ensemble des partenaires économiques et sociaux

autour d’une vision partagée et d’objectifs communs.

Le dernier programme stratégique pour le renforcement de l'autonomie

économique date de novembre 1996 adopté par délibération n°96-135 APF.

Depuis 2011, la Polynésie française s'est engagée à mettre en place un plan de

redressement de ses finances publiques et de soutien à la relance de la commande

publique41.

Cependant, le CESC affirme qu’il est crucial de donner une perspective

renouvelée au développement économique et social en Polynésie française autour

d’une vision et d’objectifs partagés.

Tout le monde s’accorde aujourd’hui sur les constats de la crise économique. Il

est devenu indispensable de rapprocher les acteurs du développement et de tracer les

voies d’une nouvelle stratégie de croissance.

En effet, une majorité des acteurs auditionnés par le CESC a mis en lumière

l’absence d’orientations économiques claires autour desquelles ils pourraient

immédiatement mobiliser les énergies.

B- Disposer de données régulières et consolidées sur l’adéquation entre la

formation et l’emploi

Les études et données statistiques qui nous éclairent sur le devenir des jeunes à la sortie de leur formation sont à ce jour ponctuelles, partielles et éparpillées entre différents organismes, notamment en fonction de l’évolution de leur statut.

Dans un contexte devenu complexe et par nature évolutif, le CESC considère qu’il faut mettre en place des dispositifs d’enquêtes renouvelés et mener des études suffisamment approfondies et régulières pour comprendre et anticiper les évolutions.

41 Délibération n°2011-43 APF du 18 août 2011

Page 32: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

30

Les points suivants mériteraient d’être mis en lumière :

- Les conditions d’acquisition des qualifications par la formation initiale et continue,

- L'évolution des qualifications liées aux transformations des technologies, de l'organisation du travail et plus largement de la société,

- Le suivi de cohortes à la sortie des formations, - Les conditions d’insertion sur le marché de l’emploi, - Les conditions de la mobilité professionnelle en fonction de la formation

reçue, - Les conséquences des politiques publiques mises en œuvre dans ces

domaines.

La consolidation des données pourrait être confiée { l’ISPF.

C- Rapprocher la sphère éducative et le monde des professionnels au profit

d’une offre de formation adaptée au marché de l’emploi

Le CESC préconise de développer et renforcer les actions visant à rapprocher la sphère éducative du monde des professionnels.

Adapter davantage la carte des formations aux besoins des entreprises

La définition de la carte de la formation de l’enseignement secondaire doit tenir compte des besoins du marché de l’emploi et faire l’objet d’une concertation plus étroite avec les professionnels locaux.

Les rencontres méritent d’être mutualisées de manière permanente dans un cadre formel et institutionnalisé afin d’anticiper les besoins futurs.

Les décisions d’ouvertures ou fermetures de filières doivent être le fruit d’une réflexion commune entre les acteurs de l’éducation et ceux de l’entreprise, dans les différentes filières professionnelles.

La carte de formation traduit la volonté d’anticiper les évolutions de l’emploi mais elle doit également refléter les objectifs correspondants aux choix politiques et de société, ainsi les inflexions souhaitées sur le marché de l’emploi. Il s’agit d’une association étroite entre prévision et orientation voulue.

Le CESC souligne que le système de formation doit aussi tenir compte des évolutions technologiques et sociétales.

Développer et améliorer les dispositifs de formation en alternance

L’alternance est une voie intéressante et un outil pédagogique efficace pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et créer un premier contact avec les entreprises.

En Polynésie, le principe de l’alternance se traduit par des stages en entreprises pour les étudiants en formation initiale et par un contrat d’apprentissage pour les individus sous statut salarié (formation continue) et les demandeurs d’emploi.

Page 33: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

31

Au 31 décembre 2012, il y avait 49 personnes bénéficiant d’un contrat d’apprentissage en cours pris en compte par le SEFI.

L’insertion des bénéficiaires de l’apprentissage est encourageante. Le SEFI renseigne que « Sur les 177 apprentissages terminés entre le 1er janvier 2004 et le 30 septembre 2012, 4% des bénéficiaires ont encore une inscription active au SEFI et sont donc en recherche d’emploi. »

« (…) Sur les 68 apprentissages commencés depuis le 1er janvier 2010, le taux de démission est de 17,65%. »

Le CESC encourage les autorités du Pays à mener une réflexion sur les conditions d’amélioration des formations en alternance en Polynésie française en partenariat avec les acteurs du monde professionnel.

Il propose de diversifier les diplômes et qualifications accessibles par cette voie et de trouver les moyens d’encourager l’embauche à la fin de la formation en alternance.

Il recommande aux pouvoirs publics de définir et fixer les objectifs à atteindre en matière de formation en alternance en fonction des publics concernés: pour les étudiants du secondaire, les étudiants en formation supérieure et les personnes sans qualification (demandeurs d’emploi ou non).

Le CESC a constaté qu’il n’existait pas de centres de formation d’apprentis (CFA) public ou privé en Polynésie. Le GREPFOC remplit actuellement cette mission alors qu’il n’a pas les statuts d’un CFA. Certaines modalités d’épreuves ne peuvent ainsi pas être mises en œuvre.

Le CESC recommande de créer une structure légère de CFA chargée de piloter la formation en apprentissage. Il souligne que des organismes privés peuvent également être habilités (ex : CCISM) à délivrer des modalités d’épreuves reconnues par l’Etat.

A ce jour, la taxe d’apprentissage n’a pas pour vocation unique de financer l’apprentissage. L’affectation et l’utilisation optimale de cette ressource doivent être rediscutées avec les partenaires sociaux.

Mieux coordonner formation initiale et formation continue

La fin de l’enseignement scolaire ne doit pas signifier que le parcours de

formation s’achève définitivement sans autre possibilité de reprendre ses études, de se

perfectionner ou de revoir son domaine de compétence.

La formation continue des jeunes adultes salariés ou demandeurs d’emploi est un

moyen complémentaire pour améliorer l’employabilité, favoriser l’insertion et la

mobilité professionnelle. Elle permet également au système éducatif de s’adapter aux

besoins de l’économie et du marché de l’emploi évolutifs.

Le CESC plaide pour une « formation et une orientation tout au long de la

vie ». Il considère qu’il faut surmonter les rigidités existantes et préconise que la

formation continue s’organise avec la formation initiale de manière concertée et

Page 34: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

32

cohérente, notamment pour ouvrir de nouvelles perspectives d’évolution aux

parcours professionnels et favoriser la mobilité.

D- Créer un « appel d’air » pour les voies professionnelle et technologique

Le CESC préconise de remédier aux phénomènes d’ « entonnoirs » qui caractérisent trop souvent les parcours des élèves qui ont choisi la voie professionnelle ou technologique. Ce problème a été mis en évidence depuis plus de 10 ans.

En particulier pour les élèves issus d’un Bac professionnel et qui souhaitent poursuivre leurs études, le CESC recommande de diversifier les formations supérieures dites « courtes » telles que le BTS et d’augmenter les capacités d’accueils. Ce travail doit toujours s’effectuer en concertation avec les professionnels des filières concernées.

Les passerelles entre les différents établissements de la voie professionnelle (collèges, CJA, CETAD, SEGPA) et la voie technologique doivent favoriser la mobilité et la construction de parcours à la fois fluides et adaptés aux besoins des étudiants.

Le CESC recommande de poursuivre les efforts pour développer les formations complémentaires d’initiative locale, dans l’enseignement secondaire et supérieur, qui permettent d’acquérir une spécialisation correspondant aux caractéristiques locales de l’emploi.

Il recommande également de mettre en place un dispositif efficace de réorientation dès la fin du premier trimestre universitaire pour les élèves en grande difficulté issus de la voie professionnelle qui le souhaitent (insertion professionnelle et autres voies)

Par ailleurs, en l’absence d’un Institut Universitaire de technologies (IUT) en Polynésie française, le CESC préconise également de mener une réflexion pour donner la possibilité aux bacheliers polynésiens de poursuivre leurs études dans des IUT de métropole.

Il faut toutefois souligner qu’en France métropolitaine, les IUT restent plus difficiles d’accès pour les titulaires de bacs professionnels. Ces établissements sont volontairement sélectifs pour éviter d’augmenter les taux d’échec. Cette voie reste donc plus adaptée aux titulaires d’un Bac technologique.

Dans la perspective de partenariats avec un IUT de métropole, ces déplacements doivent être suffisamment encadrés pour faciliter les démarches des familles et inciter les élèves à poursuivre leurs études.

Le CESC souligne que ces efforts ne doivent pas être considérés comme un coût supplémentaire, mais véritablement comme un investissement pour la jeunesse du Pays.

Page 35: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

33

E- Etablir un document d’orientation stratégique pour la formation,

l’orientation et l’insertion professionnelle en Polynésie française

Le CESC préconise de définir un document stratégique pour la formation et l’insertion professionnelle afin de rapprocher et de fédérer les acteurs du monde économique et de la formation autour de principes et d’objectifs communs.

Ce document stratégique doit constituer un des volets de la Politique de développement économique et social du Pays et donc s’inscrire en cohérence avec les grandes orientations économiques et sociales censées infléchir les évolutions du marché de l’emploi.

Ce document doit traduire la volonté d’anticiper les évolutions mais également de fixer des objectifs correspondants aux choix politiques et de société.

Il détermine les grandes orientations en matière de politique de formation, d’orientation et d’insertion professionnelle (ex : développer davantage les formations en alternance). Il permet de s’accorder sur les priorités, tout en tenant compte des exigences d’adaptabilité aux évolutions rapides du contexte socio-économique.

Dans le cadre de l’élaboration d’un schéma stratégique, le CESC propose d’instaurer un véritable débat d’orientation sur l’emploi et la formation et préconise la mise en place d’un comité de pilotage.

Cette instance serait chargée d’animer et d’assurer la coordination et le partenariat entre tous les acteurs concernés (éducatifs, économiques, sociaux, associatifs, etc.)

F- Améliorer les conditions d’orientation des parcours : lever les freins

géographiques et sociaux

L’information et l’orientation sont au cœur de l’amélioration de l’adéquation entre la formation et l’emploi.

Lever les barrières géographiques et sociales qui pèsent sur les conditions d’orientation et de scolarisation

« Le caractère d’inégalité des chances face à la réussite pour tous doit être reconnu et pris en compte par les acteurs du système éducatif à tous les niveaux de manière permanente et quotidienne ».42

Si les droits sont les mêmes pour tous en matière d’éducation et d’emploi, les aptitudes individuelles et familiales ne sont pas les mêmes, en particulier en raison de contraintes sociales et géographiques.

La première contrainte en Polynésie française est avant tout spatiale : les étudiants de la presqu’île et des archipels éloignés doivent pouvoir accéder dans les

42 Rapport n°127-2012 de la commission d’enquête de l’Assemblée de la Polynésie française, visant à évaluer l’impact de la scolarité hors noyau familial sur la réussite éducative et scolaire des élèves

Page 36: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

34

mêmes conditions { une offre de formation plurielle et adaptée, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui.

Les familles jouent un rôle central dans l’orientation de leurs enfants. Il faut renforcer les efforts vers les familles les plus démunies ou les moins aptes à tirer profit des moyens que l’éducation leur offre.

L’action publique doit davantage tenir compte des conditions de vie et des capacités des familles. Il faut agir sur les « facteurs de conversion »43, c’est { dire lever les contraintes qui pèsent sur toutes les parties prenantes de l’orientation.

Le CESC préconise en particulier d’améliorer les conditions de transports et de logements des étudiants.

Améliorer l’information et l’orientation pour mieux préparer à l’insertion professionnelle

Les jeunes doivent être accompagnés et conseillés à toutes les étapes de leur

parcours de formation.

Le rôle de l’orientation ne doit pas être d’enfermer les jeunes dans un schéma trop "adéquationniste" et rigide, elle doit au contraire les éclairer afin d’améliorer leur connaissance des métiers et parcours possibles.

Le CESC considère que les élèves doivent pouvoir s’approprier le plus tôt possible et de manière progressive les éléments pour construire leurs propres parcours de formation. Cet objectif peut notamment se traduire par des entretiens personnalisés et des enseignements de découvertes.

Mais le rôle de l’orientation est aussi d’apparier les aspirations individuelles des jeunes aux opportunités que peut leur offrir le marché de l’emploi. L’amélioration de la visibilité sur le marché de l’emploi est donc indispensable.

L’orientation doit réussir { trouver ce compromis entre pragmatisme et aspirations individuelles.

Le CESC préconise de multiplier les échanges et lieux de réflexion (forums des métiers, carrefours de l’emploi, etc.) favorisant le rapprochement et la mobilisation des acteurs du monde économique et les étudiants.

Il préconise la création d’un portail internet dédié spécialement aux jeunes et à leurs droits : orientation scolaire, insertion professionnelle, emploi, aides scolaires, etc.

G- Améliorer l’accès à l’emploi des jeunes sans qualification : vers une

politique préventive

Cette étude sur l’adéquation entre la formation et l’emploi a permis de mettre en

exergue l’urgence pour le public le plus éloigné de l’emploi : les jeunes sans qualification.

43 les contraintes sociales, économiques, etc. Amartya SEN

Page 37: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

35

Les personnes sans diplôme et sans qualification n’entrant pas véritablement

dans le champ de cette étude sur l’adéquation, le CESC n’a pas porté sa réflexion plus en

avant sur ce public.

Néanmoins, il est rapidement apparu qu’il devait constituer la priorité dans notre

pays. Le CESC recommande de se rapporter aux conclusions et recommandations de son

rapport n°143/CESC intitulé « Le décrochage scolaire : quelles actions pour le

pays ».

Par ailleurs, le CESC a relevé que les dispositifs proposés aux demandeurs

d’emploi sans qualification ne renforcent que très peu leur capacité d’emploi et

n’améliorent pas réellement leur employabilité et leurs perspectives d’évolution.

Il propose d’adopter une approche préventive et d’agir de manière urgente

dès l’enseignement primaire. Il préconise en effet de porter l’attention sur

l’apprentissage des fondamentaux et la maîtrise de la langue française dès

l’enseignement primaire.

Des solutions adaptées doivent impérativement être trouvées pour les élèves en

difficulté dès la sortie de primaire afin de leur donner une seconde chance.

Le CESC rappelle aussi que l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté ne

peut se concevoir sans un accompagnement social.

H- Améliorer la coordination, le pilotage et l’évaluation

Les clivages traditionnels qui caractérisent le système éducatif (primaire,

secondaire, supérieur) et le besoin de rapprochement avec le monde économique

doivent être remis en discussion et être surmontés.

La formation engage une multitude d’opérateurs d’horizons différents tout au

long du parcours des individus sans forcément s’inscrire dans un effort suffisant de

continuité et de cohérence.

Aussi, le CESC considère que les partenaires ont tout intérêt à travailler ensemble

pour gagner en efficacité et en cohérence. Dans le but d’améliorer les parcours et

l’insertion professionnelle, les acteurs concernés seront amenés à mieux articuler et

coordonner leurs actions.

Par ailleurs, le mode de gouvernance et d’organisation doit favoriser la

recomposition d’une organisation aujourd’hui éclatée et cloisonnée. Le CESC

préconise de favoriser l’ « interministérialité » pour définir une politique de la

formation et de l’insertion professionnelle transversale et lisible (ministères

chargés de l’Education, de la formation professionnelle, et de l’emploi.)

Le CESC rappelle sa proposition de création d’un comité de pilotage et de

coordination pour favoriser la concertation et la coordination dans le cadre de

Page 38: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

36

l’élaboration d’un schéma stratégique (ou document d’orientation) pour l’orientation et

l’insertion professionnelle.

Au même titre que la Charte de l’Education, la mise en œuvre de ce schéma doit

faire l’objet d’une évaluation régulière et d’un bilan de la part des autorités publiques.

Dans un souci de lisibilité et de cohérence, le CESC recommande d’établir

une carte de formation globale et reconnue par les pouvoirs publics, offrant une

vue d’ensemble des formations existantes en Polynésie française.

Le CESC préconise d’améliorer la représentativité des organismes privés de

formation continue qui se sont largement multipliés ces dernières années, dans le

but de favoriser la concertation et la coordination avec ces organismes. Cela passe

notamment par la désignation de représentants au sein d’organisations

professionnelles concernées.

L’amélioration du pilotage de l’offre de formation doit permettre d’éviter

l’existence de formations concurrentes et d’optimiser l’utilisation des moyens

disponibles.

Page 39: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

37

CONCLUSION :

Le CESC rappelle que la Polynésie française a subi des changements rapides et

profonds ces 50 dernières années. L’arrivée du Centre d’expérimentation du Pacifique

(CEP) a définitivement bouleversé les équilibres économiques et l’organisation sociale.

L’expansion du secteur tertiaire et le développement du salariat ont modifié

profondément les perspectives du travail et son organisation. Le diplôme qui n’était

d’aucune utilité dans un mode de vie traditionnel, est devenu presque indispensable

pour obtenir un emploi.

En 50 ans, la Polynésie est entrée de plain pied dans l’ère de la modernité et de la

mondialisation. Exposée à une crise économique sans précédent, qui touche en

particulier les jeunes, elle est amenée à repenser son modèle de développement dans un

environnement ouvert et en constante mutation.

La promotion de l’emploi et l’amélioration de la formation représentent un enjeu

majeur et doivent constituer un des axes de développement stratégique de premier

rang.

La charte de l’éducation fixe 2 objectifs : tous les élèves d’une classe d’âge doivent

au moins atteindre une certification de niveau 5 (CAP/BEP) et 70% doivent arriver au

niveau du baccalauréat (niveau 4) en Polynésie française.

Le CESC déplore avant tout qu’un trop grand nombre de jeunes reste aujourd’hui

sans qualification. Ces jeunes suivent des parcours précaires et erratiques, et de ce fait

sont plus exposés aux aléas de la conjoncture économique et { l’insécurité sociale. Ce

phénomène se traduit par une perte de confiance de notre jeunesse.

La question de l’adéquation entre les formations diplômantes et les besoins du

marché de l’emploi n’est qu’une facette du processus d’ajustement sur le marché du

travail entre l’offre et la demande. L’adéquation s’opère dans un jeu complexe entre

dimension économique et sociodémographique, où interagissent à la fois des facteurs

structurels et conjoncturels, des choix individuels et des exigences de régulation

publique.

L’insertion professionnelle { l’issue d’un parcours de formation est un enjeu

capital. Même si l’adéquation pure et simple n’est pas de mise, le souci d’adapter

l’appareil éducatif et le système de formation aux besoins du marché de l’emploi et à ses

réalités doit être constant.

A ce jour, la Polynésie n’ouvre pas suffisamment les voies de la réussite aux

Polynésiens. En Polynésie française en 2007, 40% des cadres étaient des natifs, contre

Page 40: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

38

28% en 1983. L’ « océanisation » des cadres a donc progressé mais elle se heurte encore

au manque de qualifications44.

Une partie des étudiants quitte la Polynésie afin de poursuivre leurs études en

France ou { l’étranger et ne revient pas, en particulier en raison du manque d’emplois.

L’amélioration des conditions d’insertion professionnelle, la flexibilité et le

renforcement de la sécurité des parcours sont des objectifs à atteindre.

Le CESC souhaite que les autorités publiques du pays mobilisent les informations

de ce rapport comme moyen d’arbitrage pour éclairer davantage leur politique de

l’éducation, de l’emploi et de l’insertion professionnelle.

Le défi consiste { mobiliser et rapprocher l’ensemble des acteurs concernés

autour d’objectifs communs dans la perspective d’améliorer et de fluidifier les parcours

de formation. L’action publique doit être plus cohérente et s’assurer de l’adéquation

entre les moyens donnés et les objectifs assignés.

Le CESC insiste pour que les pouvoirs publics renforcent les actions visant à

favoriser l’acquisition des apprentissages fondamentaux dès l’école primaire. La

politique éducative doit être cohérente et coordonnée à tous les échelons de la « chaîne »

de formation afin de lutter contre l’échec scolaire.

Le Pays doit offrir à chacun la possibilité de nouvelles chances au risque de voir

les jeunes décrocheurs ou en échec scolaire s’enfermer dans le renoncement.

Le CESC considère qu’il est temps de redonner confiance et de renouveler le pacte

de solidarité avec la jeunesse polynésienne. L’investissement dans l’éducation et la

formation est indispensable.

La relance de l’activité économique constitue sans aucun doute la clé qui

permettra de redonner de l’emploi { notre jeunesse et un souffle nouveau à notre

développement.

44 ISPF : Seuls un peu plus de la moitié (54 %) des cadres nés en Polynésie française possèdent un diplôme

supérieur au baccalauréat alors que 80 % des cadres nés à l'extérieur ont ce niveau de qualification.

Page 41: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

ANNEXES :

Page 42: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

après la

3e

2013Guide d’orientation

Ministère de l’Éducationde l’Enseignement supérieur

et de la Recherche

Page 43: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Ce guide est édité par la Direction des Enseignements Secon daires, à la demande du Ministère de l'éducation.

Il est destiné :Aux élèves qui y trouveront l’offre de formationofferte en Polynésie française, les différentesvoies d'orientation, les conditions d’inscription.Autant d’informations pour préparer leur entréeau lycée.Aux parents qui pourront ainsi mieux aider leursenfants à construire leur parcours d'orientationet de formation.Aux équipes éducatives qui guideront les élèvespour s'approprier l'information et formuler desprojets réalistes.Aux différents partenaires et acteurs du systèmeéducatif.

Toute l’équipe qui a participé à la réalisation dece guide vous souhaite une lecture riche etconstructive.

L’orientation vers un métier

se construit jour après jour.

INFORMEZ-VOUS !

La 3ème est l'année des choix d'orientationvers la voie générale et technologique, ouvers la voie professionnelle. Cette décisionvous engage pour l’année à venir mais aussipour les suivantes.

C’est la première fois que l’on vous demandede faire un choix. Cette situation se repro-duira plusieurs fois au cours de votre viescolaire puis professionnelle. Soyez cepen-dant rassuré car, avec du travail et une réellemotivation, toutes les voies d’orientationconduisent à l’excellence et à la réussite.

tUsgaf

SOMMAIRECalendrier et procédures en 3ème _____________________1

b LA VOIE GÉNÉRALE et TECHNOLOGIQUE

La découverte en classe de seconde générale et technologique _______________________________2Les baccalauréats généraux____________________________4Les baccalauréats technologiques___________________6Les lycées d’enseignement général et technologique (et 2nde de collège)_________________9

b LA VOIE PROFESSIONNELLE

Découverte de la voie professionnelle_______________12Les diplômes professionnels par spécialité _________________________________________________13

• Directeur de publication : La directrice de la DES : Aline Titiehu Heitaa-Archier • Directrice déléguée : L’IEN-IO : Muriel Col-Minne• Conception : la Direction des Enseignements Secondaire • Maquette et impression : Polypress-Séripol •

EDITO

BP 51 582 - 98 716 - PiraeTél. 50 87 40 – Fax 50 87 41.e-mail : [email protected]

Le CIO est ouvert au public :• Lundi au jeudi : 8h à 12h et 13h à 16h• Vendredi de 8h à 12h (uniquement documentation)• Rendez-vous possibles*

Pour en savoir plus :www.des.pf (rubrique CIO)

Antenne de Taravao,lycée de TaravaoTél. : 54 71 71Fax : 57 00 47

Antenne de Raiatea,lycée d’UturoaTél. : 66 24 73Fax : 60 06 28

* Pendant les vacances scolaires une permanence est assuréepar les Conseillères d’Orientation Psychologues

Centre

d’Information

et d’OrientationPIRAE

A

Page 44: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

La 3ème est l’année des choix d’orientation vers la voie générale et technologique, ou professionnelle.

ORIENTATIONDe janvier à février : vous formulez vos souhaits provisoires

Vous indiquez votre (ou vos) demande(s) provisoire(s) sur le dossier d’orientation, remis par le collège.Vous pouvez choisir :

En mars : propositions provisoires du conseil de classe Le conseil de classe formule une proposition provisoire d’orientation. Cette proposition constitue la base d’un dialogue avec votre professeur principal et le conseillerd’orientation psychologue (COP) en vue d’un choix définitif. Il faut en effet discuter avec les professeursqui diront si le projet indiqué leur semble réalisable et donneront éventuellement des conseils pourrendre vos choix possibles.

En mai : votre demande d’orientation définitive Vous faites votre (ou vos) demande(s) d’orientation en complétant le dossier d’orientation (établisse-ments souhaités et formations précises demandées).

En juin : la décision d’orientation, l’affectation puis l’inscription Le conseil de classe formule une proposition d’orientation, sur la base de votre (ou vos) demande(s)d’orientation : • si elle est conforme à votre demande, la proposition d’orientation devient alors

décision d’orientation, notifiée par le chef d’établissement ; • si elle est différente, le chef d’établissement prend la décision définitive, après

un entretien avec votre famille ; • si le désaccord persiste après cette entrevue, votre famille peut demander un recours

(dans un délai de 3 jours suivant la décision) auprès de la commission d’appelqui décidera.

AFFECTATIONLe choix des dossiers se fait en commission d’af-fectation. La décision d’orientation peut être fa-vorable pour la voie professionnelle, cependant parmanque de place, vous pouvez ne pas être affecté.Il peut donc s’avérer nécessaire de faire plusieursvœux pour assurer votre affectation.Le collège vous informera des résultats de l’af-fectation et vous remettra un dossier d’inscrip-tion unique pour tous les établissements.

INSCRIPTIONAvec vos parents (ou un correspondant)*vous devrez vous déplacer pour vous ins-crire dans le lycée où vous avez été affecté,muni du dossier unique.

ATTENTION :IL EST RECOMMANDÉ DE S’INSCRIREAVANT DE PARTIR EN VACANCES.

* Les parents des îles éloignées ne sont pas obligés de sedéplacer pour confirmer l’inscription (voir avec le chefd’établissement).

À savoir : c’est à vous et à votre famille que revient le choix des enseignements d’exploration de seconde gé-nérale et technologique et des spécialités de la voie professionnelle. Votre demande sera satisfaite dans lalimite des places disponibles.

CALENDRIER ET PROCÉDURES

• 2nde générale et technologique; • 1ère année de CAP/CAPA (agricole) ; • redoublement.

• 2nde professionnelle (pour préparer un baccalauréatprofessionnel en 3 ans) ;

• 2nde professionnelle agricole

• AU 1er TRIMESTRE (octobre à décembre), vous réfléchissez à vos projets avec le professeur principal et le conseiller d’orientation psychologue. • AU 2e TRIMESTRE, vous indiquez votre (ou vos) souhait(s) provisoire(s). Attention ! Rien n’est définitif, vos choix peuvent encore changer. Dans la plupart des collèges,vos parents sont invités à une réunion d’information sur les poursuites d’études. • AU 3e TRIMESTRE, vous formulez votre (ou vos) demande(s) définitives. À la fin de l’année scolaire

et avant de partir en vacances, vous ferez votre inscription.

01

Page 45: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

28

La voie générale

QU’EST-CE QUE L’ACCOMPAGNEMENTPERSONNALISÉ ?

Des enseignements communsà tous les élèves

Les matières Nbre d’heures/semaines

Français 4hHistoire - géographie 3hLangue vivante 1 et 2 (LV1, LV2) 5h30Mathématiques 4hPhysique-chimie 3hSciences de la vie et de la Terre (SVT) 1h30Éducation physique et sportive (EPS) 2hÉducation civique, juridique et sociale 30mnAccompagnement personnalisé (AP) 2hHeure de vie de classe 10 heures / an

1, 2 ou 3 enseignementsd’exploration à choisir1er enseignement d’exploration d’économie Nbre d’heures

/semainesSciences économiques et sociales (SES) 1h30Principes fondamentaux de l’économie et de la gestion (PFEG) 1h30

2eme enseignement d’exploration (voire 3eme par dérogation)SES 1h30PFEG 1h30Littérature et société 1h30Méthodes et pratiques scientifiques 1h30Science et laboratoire 1h30Santé et social 1h30Biotechnologies 1h30Création et innovation technologiques 1h30Siences de l’ingénieur 1h30Création et activités artistiques 1h30LV3 3hLangues et cultures de l’antiquité : latin ou grec b 3h

Un enseignement d’exploration unique (par dérogation)Éducation physique et sportive (EPS) 5hCréation et culture design 6hUn enseignement facultatif à choisir parmi :LV3 (a) 3hLangues et cultures de l’antiquité : Latin (b) 3hArts (c) 3h

(a) Langue vivante étrangère ou régionale. (b) Langues et cultures de l’Antiquité : le latin est la suite de l’enseignement

de collège, le grec est commencé en 2nde.(c) 3 domaines au choix : arts plastiques, cinéma-audiovisuel, théâtre-

expression dramatique.

NB : Un même enseignement ne peut être suivi à la fois enenseignement d’exploration et en enseignement facultatif.

X

C’est un temps d’enseignement consacré à la mé-thodologie (prise de notes, apprentissage des re-cherches…), au conseil individualisé, à l'aidepersonnalisée, à des approfondissements.L’accompagnement personnalisé pour tous lesélèves de seconde générale et technologique cesont 2 heures par semaine consacrées à : • du soutien pour surmonter les premières difficultés

éventuelles afin de ne pas perdre pied ; • de l’approfondissement pour aborder certaines ma-

tières de manière différente ; • de l’aide à l’orientation pour découvrir les métiers

et les formations ;• éventuellement du tutorat, des stages de remise

à niveau ou des stages passerelle.

LA DÉCOUVERTE EN CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE

La classe de 2nde générale et technologique est une vraie classe de découverte, d’exploration, afind’aider les nouveaux lycéens à préciser leurs choix en vue d’une orientation en classe de premièregénérale ou technologique. Les élèves peuvent envisager très sereinement leurs enseignements d’ex-ploration, car ces derniers n’ont aucune incidence sur l’affectation en première et ne seront pas pris encompte au moment des décisions d’orientation en fin de seconde.

Objectifs de cette première année de lycée :

• découvrir le monde actuel et de nouveaux domaines à travers les enseignements d’ex-ploration : économie, littérature, sciences de l’ingénieur, biotechnologies, méthodes et pra-tiques scientifiques… ;

• commencer de nouveaux enseignements facultatifs (LV3, arts) en plus des enseignements généraux communs ;

• renforcer l’étude des langues vivantes pour maîtriser deux, voire trois langues ; • bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour acquérir ou consolider ses mé-

thodes de travail, construire son parcours de formation, ou encore se perfectionner danscertains domaines ;

• suivre, si besoin, un stage de remise à niveau (pour éviter le redoublement) ou un stagepasserelle (pour changer d’orientation).

Page 46: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

& technologiqueLES ENSEIGNEMENTS D’EXPLORATION

Tous les élèves doivent obligatoirement choisir deuxenseignements d’exploration,dont un d’économie, entre :

Principes fondamentauxde l’économie et de la gestion

(PFEG)

Aborder les notions fondamentales de l’économie et dela gestion par l’observation et l’étude de structures

concrètes (entreprises, associations...).

Sciences économiqueset sociales (SES)

À partir de quelques problématiques contemporaines dé-couvrir les savoirs et méthodes spécifiques à la science

économique et à la sociologie.

Les élèves peuvent éventuellement choisir les deux enseignements d’exploration d’économie : PFEG + SES.

Le deuxième enseignement d’exploration, différent du premier, est à choisir parmi :

Par dérogation, un enseignement d’exploration unique :

Littératureet société (LS)

Connaître les enjeux, la variété et l’in-térêt d’une formation littéraire et hu-maniste ; percevoir les interactionsentre littérature, histoire et société.

Biotechnologies Environnement, santé, recherche et industrie…

Autant de domaines pour découvrir les protocolesexpérimentaux et les procédés bio-industriels.

Sciences et laboratoire

(SL) Découvrir et pratiquer desactivités scientifiques enlaboratoire, dans les do-maines de la santé, de

l’environnement, ...

Création et activitésartistiques

Explorer des lieux et formes en relationavec la création artistique contemporaine ;

apprécier les enjeux économiques, hu-mains et sociaux de l’art.

Création et innovationtechnologiques

(CIT)Comprendre comment onconçoit un produit ou un

système technique ; explo-rer de manière active desdomaines techniques et

des méthodes d’innovation.

Santé et social (SS) Découvrir les liens entre la santé et le bien-êtresocial ; aborder la préservation de la santé de la

population et de la protection sociale.

Sciences de l’ingénieur (SI)À travers la question du développement durable,analyser comment des produits ou des systèmes

complexes répondent à des besoins sociétaux.

Méthodes et pratiquesScientifiques (MPS)

Se familiariser avec les démarches scientifiques autour deprojets impliquant les mathématiques, les sciences de la vie

et de la Terre, la physique et la chimie ; comprendre l’ap-port des sciences dans les grandes questions de société.

Langue vivante 3 étrangère ou régionale (LV3)

Découvrir une langue nouvelle, une autre cultureun mode de vie et de pensée différents au tra-

vers de l’étude du vocabulaire, de la grammaire,via la conversation, des films,…

Langues et culturesde l’Antiquité : latin ou grec

Découvrir une langue et une civilisation an-ciennes en s’exerçant à la traduction écrite, àl’étude de textes littéraires ou de documents.

Éducation physiqueet sportive (EPS) 5h

Suivre une formation pratique, exigeante et ri-goureuse dans le domaine des activités phy-

siques, sportives et artistiques.

Création et culture design 6h Explorer les grandes thématiques autour du

cadre de vie, de l’environnement, du produit, del’image, de l’innovation… par des approches

plastiques et technologiques.

Ense

igne

men

ts d’exp

loration

de 3 he

ures

Ense

igne

men

ts d’exp

loration

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La voie générale & technologique

03

Page 47: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Il existe 3 séries de bacs généraux et 8 séries de bacs technologiques. Vous avez toute l’année de se-conde pour préparer votre orientation en 1ère. Ces informations peuvent cependant vous aider àcomparer les diverses séries, pour choisir la vôtre en connaissance de cause.

La première et la terminale générales ES - L - S

La classe de 1ère est un moment clé pour amorcer sa spécialisation sans s'enfermer dans des choixfigés. En effet, les nouveaux bacs généraux ES, L, S sont recentrés sur leurs spécificités (économique,littéraire et scientifique), mais présentent un large tronc commun. Ce dernier facilite les passerellespour passer d’un bac général à l’autre, voire vers un bac technologique.

ORGANISATION DU CYCLE TERMINAL GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE L

Un tronc commun

Des enseignements spécifiques

ES L S

1ère

Français

Histoire-géographie

LV1 et LV2

EPS

ECJS

Accompagnement personnalisé

Travaux personnelsencadrés

Mathématiques

Sciences

Sciences économiques et sociales

Littérature Littérature étrangère en langue étrangère

Sciences

+ un enseignement obligatoire à choisir parmi :

ArtsGrecLatin

LV1 ou LV2 approfondieLV3

Mathématiques

Mathématiques

Physique-chimie

SVT ou Sciences de l’ing énieur

Terminale

LV1 et LV2

EPS, ECJS

Accompagnementpersonnalisé,

Heure de viede classe

Histoire géographieMathématiquesPhilosophie

Sciences économiques et sociales

+ un enseignementde spécialité à choisir

parmi :Economie approfondie

MathématiquesSciences socialeset politiques

Histoire - géographieLittérature

Littérature étrangèreen langue étrangère

Philosophie

+ un enseignementde spécialité à choisir

parmi :Arts

Droits et enjeux du mondecontemporain

GrecLatin

LV1 ou LV2 approfondieLV3

Mathématiques

MathématiquesPhilosophie

Physique-ChimieSVT

+ un enseignementde spécialité à choisir

parmi :SVT

Informatique et sciences numérique

MathématiquesPhysique Chimie

48

Page 48: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

05

LES 3 BACS GÉNÉRAUX

Les 3 bacs généraux donnent une culture générale, avec une dominante : littéraire en L, scienti-fique en S, économique et sociale en ES. Dans toutes ces séries, l’enseignement théorique accordeune large place à l’expression écrite et prépare à la poursuite d’études supérieures longues.

La voie générale & technologique

Points forts Sciences économiques et so-ciales ; mathématiques ; his-toire-géographie ; économieapprofondie ; sciences so-ciales et politiques.

Poursuite d’études Principalement à l’universitépour une durée moyenne de 5ans après le bac, en scienceséconomiques-gestion, AES(administration économiqueet sociale), droit, lettres,langues, histoire, sociologie,sciences politiques... maisaussi en classes prépa, enécoles de commerce et enécoles spécialisées.

Débouchés Dans l’enseignement, le droit,la gestion, la comptabilité, lecommerce, la communication,le social...

BAC ÉCONOMIQUE ET SOCIAL (ES)

Points forts Philosophie ; français, littéra-ture ; littérature étrangère enlangue étrangère ; langues(vivantes et/ou anciennes) ;histoire-géographie ; arts ;droit et grands enjeux dumonde contemporain…

Poursuite d’études Principalement à l’universitépour une durée moyenne de 5ans après le bac, en lettres,langues, arts, philosophie,sciences politiques, droit, so-ciologie, histoire... mais aussien classes prépa, en écoles decommerce et en écoles spé-cialisées.

Débouchés Dans l’enseignement, le droit,l’édition, la communication, lapublicité, le journalisme, latraduction, les métiers de laculture et du social, l’interpré-tariat...

BAC LITTÉRAIRE (L)

Points forts Mathématiques, physique etchimie, sciences de la vie et dela Terre, sciences de l’ingénieur,biologie, agronomie et déve-loppement durable.

Poursuite d’études Principalement à l’universitépour une durée moyenne de 5ans après le bac, en méde-cine, pharmacie, odontologie,biologie, physique-chimie,sciences de l’ingénieur, ma-thématiques, informatique,économie, gestion... maisaussi en classes prépa, enécoles d’ingénieurs ou decommerce et en écoles spé-cialisées.

Débouchés Dans la santé, l’enseignement,la finance, l’industrie, l’envi-ronnement, l’agriculture, larecherche...

BAC SCIENTIFIQUE (S)

Page 49: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

La première et la terminale technologiques STI2D – STD2A – ST2S – STMG – STL – STAV (au lycée agricole)

Les bacs Technologiques STI2D (ancien STI), STD2A (ancien STI Arts appliqués), ST2S, STMG et STLsont recentrés sur leurs spécificités. La 1ère et la terminale permettent cette spécialisation.

Les 7 séries du bac technologique permettent de découvrir, au travers de cours théoriques et pratiques,une technologie ou un ensemble de technologies applicables dans un domaine précis. Elles préparentparticulièrement à une poursuite d’études en BTS ou DUT du même domaine (bac+2). La seconde spé-cifique hôtellerie est obligatoire pour préparer le bac hôtellerie.

Un tronc commun

1ère Terminale

MathématiquesFrançaisLV1

LV2 (en STMG et STI2D)Histoire-géographie

ECJSEPS

Accompagnement personnalisé

Mathématiques Philosophie

LV1LV2 (en STMG et STI2D)

Histoire-géographie (en ST2S et STMG) EPSECJS

Accompagnement personnalisé

Des enseignementsspécifiques

STI2D Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable • Enseignements technologiques centrés sur 3 approches : l’énergie,l’information et la matière

• Sciences physiques et chimiques…

STD2A Sciences et technologies du design et des arts appliqués • Arts, techniques, civilisations • Etudes de cas • Expression plastiquefondamentale • Physique-chimie • Recherche appliquée • Représentationconventionnelle

ST2S Sciences et technologies de la santé et du social • Biologie et physiopathologie humaines • Sciences physiques et chimiques

• Sciences et techniques sanitaires et sociales

STMG Sciences et technologies du management et de la gestion • Comptabilité • Finance d’entreprise • Economie • Droit • Gestion dessystèmes d’information • Information • Communication • Gestion • Managementdes organisations • Mercatique

STL Sciences et technologies de laboratoire • Biotechnologies

• Physique-chimie

STAV Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant • Enseignements technologiques • Agriculture • Territoires et société • Faitalimentaire • Gestion du vivant, des ressources durables et non durables.

68

Page 50: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

LES 7 BACS TECHNOLOGIQUES

07

La voie générale & technologique

Pour qui ? Ce bac, préparé en lycée agricole,s’adresse aux élèves attirés parla biologie, l’écologie, l’agriculture,l’aménagement, les espaces etterritoires, l’environnement etl’agroalimentaire

Au programmeAgriculture, aménagement, espaceset territoires, alimentation, biologie,écologie, physique-chimie, … Laformation combine enseignementsgénéraux et technologiques, coursthéoriques, travaux pratiques (TP)et dirigés (TD). 8 semaines de stages.

Les débouchés Un bac + 2 est demandé dans laplupart des secteurs de l’agricul-ture. Les collectivités locales sontles plus gros employeurs notam-ment dans le secteur de l’envi-ronnement, du commerce, dutourisme vert...

BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIESDE L’AGRONOMIE ET DU VIVANT (STAV)

Pour qui ? Ce bac s’adresse aux élèves in-téressés par les relations hu-maines et le travail sanitaire etsocial. Qualités souhaitées : au-tonomie, esprit d’initiative, sensdu contact, aptitude à commu-niquer et à travailler en équipe.

Au programmeBiologie humaine, connais-sance des individus et desgroupes, étude des faits so-ciaux et des problèmes desanté, constituent les matièresdominantes du bac. La forma-tion comporte aussi des ma-tières générales.

Les débouchés Dans le domaine paramédicalet social, notamment dans lesinstitutions sanitaires et so-ciales, les crèches… principale-ment après un BTS ou un DUTdans le domaine ou après avoirpassé les concours du paramé-dical et du social.

BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ ET DU SOCIAL (ST2S)

Points forts Enseignements technologiquestransversaux et spécifiques aux4 spécialités du bac (architec-ture et construction ; énergieset environnement ; innovationtechnologique et éco-concep-tion ; systèmes d’information et

numérique), un enseignementtechnologique en langue vi-vante 1, maths, physique-chi-mie, langues vivantes 1 et 2. Poursuite d’études Principalement en BTS (brevetde technicien supérieur) ouDUT (diplôme universitaire de

technologie), en écoles d'ingé-nieurs, en classes prépa (no-tamment TSI – technologie etsciences industrielles), à l'uni-versité... Débouchés Dans les secteurs de l’industrie,du développement durable…

SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE L’INDUSTRIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (STI2D)

Points forts Enseignements technologiquesspécifiques (chimie, biochimie,sciences du vivant, mesure etinstrumentation…) aux 2 spé-cialités (biotechnologies ;sciences physiques et chi-miques en laboratoire), un en-seignement technologique enlangue vivante 1, maths, phy-sique-chimie, langues vivantes1 et 2.

Poursuite d’études Principalement en BTS (brevetde technicien supérieur) et DUT(diplôme universitaire de tech-nologie) en biologie, chimie,physique, industries agroali-mentaires, hygiène-environne-ment... Mais aussi en classesprépa TB (technologie et biolo-gie), TPC (technologie et phy-sique-chimie), TSI (technologieet sciences industrielles),

écoles d’ingénieurs, écolesspécialisées, université Débouchés Dans les laboratoires de me-sure et de contrôle, les ateliersde production (industries chi-miques, pharmaceutiques,agroalimentaires), le paramé-dical...

BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LABORATOIRE (STL)

Page 51: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Spécialités4 spécialités en terminale : res-sources humaines et commu-nication – mercatique – gestionet finance – systèmes d’infor-mation de gestion. Pour qui ? Ce bac s’adresse aux élèves in-téressés par les techniques decommunication et de gestion,la comptabilité et la financed’entreprise. A noter : l’expres-

sion écrite et orale, en françaiscomme en langues vivantesétrangères, ne doit pas être né-gligée. Au programmeCe bac comprend un pôle tech-nologique en lien avec la spé-cialité choisie, un pôle généralcomprenant du français, desmaths, des langues, et un pôleéconomie-droit et manage-ment des organisations.

Les élèves découvrent le fonc-tionnement des organisationset un vocabulaire spécifique. Les débouchés Dans les fonctions administra-tives, comptables ou commer-ciales des entreprises, lesbanques, les assurances, lagrande distribution, le trans-port, la logistique, les entre-prises industrielles…

BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU MANAGEMENT ET DE LA GESTION (STMG)

Disciplines Nbre d’heures / semaine Français 4h Mathématiques 3h Langues vivantes 1 (LV1) 3h Langues vivantes 2 (LV2) 3h Histoire-Géographie touristique 3h Economie générale et touristique, droit 2h

Disciplines Nbre d’heures / semaine Sciences appliquées et technologie 2h Technologies et méthodes culinaires 3h30 Services et commercialisation 3h30 Techniques d’accueil, d’hébergement et communication professionnelle 3h Education physique et sportive 2h

LA SECONDE SPÉCIFIQUE HOTELLERIE

Le bac technologique hôtellerie nécessite l’entrée en 2nde spécifique hôtellerie au lycée hôtelier de Tahiti.

88

Points forts Design et arts appliqués (ycompris en langue vivante 1),langues vivantes 1 et 2, phy-sique-chimie, maths… pourune meilleure préparation auxétudes supérieures.

Poursuite d’études Principalement en BTS (brevetde technicien supérieur) d’artsappliqués, en écoles d’art pourpréparer un DMA (diplôme desmétiers d’art), un diplômed’école, de communication vi-suelle, de design...

Débouchés En architecture intérieure, endesign industriel, dans la publi-cité, l’édition, la mode...

BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU DESIGN ET DES ARTS APPLIQUÉS (STD2A)

Pour qui ? Un bac polyvalent pour lesélèves qui souhaitent exercerun métier de l’accueil, de larestauration ou de l’héberge-ment. Motivés, disponibles etrésistants, ils devront maîtriser2 langues vivantes dont l’an-glais. En situation de travail :tenue correcte et sourire exigés ! Attention : ce bac n’est accessiblequ’à partir d’une 2nde spécifique(avec sélection à l’entrée)zoom ci dessous .

Au programmeÉconomie, sciences appli-quées, gestion, techniquesd’accueil et d’hébergement,service et commercialisation,méthodes culinaires, 2 languesétrangères dont l’anglais quireprésentent un atout pour lapoursuite d’études ! La formation consacre aussi 8semaines de stage en classe de1ère à des mises en situationréelles.

À prévoir : l’achat d’une tenueprofessionnelle et d’une mal-lette de matériel. Les débouchés Accès aux métiers de la cuisine,de l’hébergement (réception, ser-vices d’étage) et du service res-taurant en tant qu’assistant deréception, assistant du directeurde la restauration. Des débou-chés sont également possiblesdans l’armée (au mess, parexemple), dans l’agroalimentaire.

BAC TECHNOLOGIQUE HÔTELLERIE

Zoomsur

Page 52: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

Enseignementsd’exploration d’économie

Autres enseignements d’exploration

Options facultatives

Diplômes préparés+ (+) =

Lycée aORaI Pirae tél. : 54 92 29  -  Fax : 54 92 28  -  Mél : [email protected]

lV1 : Anglais -  lV2 : Mandarin / Espagnol / Tahitien internat : au lycée du Taaone

Lycée Paul GaUGUIN PaPeete  tél : 54 00 54  -  Fax : 50 00 64  -  Mél : [email protected]

lV1 : Anglais / Allemand -  lV2 : Anglais / Allemand / Mandarin / Espagnol / Tahitien internat : fermé les week ends et congés scolaires

Lycée TaaONe Pirae tél : 54 26 00  -  Fax : 42 06 21  - Mél : [email protected] 

lV1 : Anglais -  lV2 : Espagnol / Tahitien internat 

Les lycées d’enseignement général et technologiquePublic Privéet les classes de seconde en collègen

LV3 : EspagnolLV3 : MandarinLV3 : Tahitien

Littérature et société

Théâtre

EPS

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

Langues et cultures de l’antiquité : latinLangues et cultures de l’antiquité : grec

Littérature et sociétéMéthodes et pratiques scientifiques

Création et innovations technologiquesMéthodes et pratiques scientifiques

Sciences et laboratoire Sciences de l'ingénieur

Sciences de l'ingénieur + Créationet innovations technologiques

Santé et social + Biotechnologies

Art

LV3 : Mandarinou Tahitien

Latin

Grec

LV3 : Mandarin

Latin

Bac général : eS - l - S

Bac technologique StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique• Gestion et Finance

Bac général : S dont : SSi 

Bac technologique : Sti2D• Innovation technologique et éco-conception, • Énergies et environnement, • Architecture et construction• Systèmes d’informations et numérique

Bac technologique : St2S • Sciences et Technologies de la Santé et du Social

Bac général : eS, l

Bac technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique • Gestion et Finance • Systèmes d’Information de gestion

E n s e i g n e m e n t d ’ e x p l o r a t i o n u n i q u e ( a ve c s é le c t i on ) : E D U C AT I O N P H Y S I Q U E E T S P O R T I V E ( 5 h e u r e s )!

Lycée Tuianu Le GayIc PaPara tél : 54 76 50 - Fax : 54 76 54  -  Mél : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien internat

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

Littérature et sociétéCréation et activités artistiques : arts visuels

Méthodes et pratiques scientifiquesSciences de l'ingénieur Sciences et laboratoire

Cinéma /audiovisuel

LatinTahitien

Bac général : eS, l, S

Bac technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique• Gestion et Finance

Bac technologique : Stl• Sciences physiques et chimiques en laboratoire (en projet)

Lycée HOTeLIeR de TaHITI Punaauia tél. : 50 45 50 - Fax : 50 45 51 - Mél : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol (même pour les élèves ayant fait tahitien LV2 au collège) internat 

Seconde spécifique(avec sélection)

LV3 : Tahitien

MandarinBac technologique : Hôtellerie

09

La voie générale & technologique

Page 53: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Lycée TaIaRaPU NUI taraVao tél : 54 71 71  -  Fax : 57 00 47  -  Mél : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien internat

Lycée des ÎLeS SOUS Le VeNT uturoa tél. : 60 06 30 - Fax : 60 06 28 - Mél : [email protected]

lV1 : Anglais -  lV2 : Espagnol, Tahitien internat 

Lycée aGRIcOLe d’OPUNOHU PaPetoai (Moorea) tél : 56 11 34 - Fax : 56 17 78 - Mél : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Tahitien, Espagnol internat  : fermé le week end et pendant les congés scolaires

Principes fondamentauxde l’économie et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

Littérature et sociétéMéthodes et pratiques scientifiquesSanté et socialSciences de l'ingénieurSciences et laboratoireCréation et innovations technologiquesCréations et activités artistiques : arts duspectacle

Latin

LV3 :Tahitien(non débutant)

Latin

Bac général : eS, l, S

Bac Technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication•Mercatique•Gestion et Finance

Bac Technologique : Sti2D• Système d’information et numérique • Architecture et construction

Bac Technologique : St2S• Sciences et technologies de la santé et du social

Science économiqueset sociales

Méthodes et pratiques scientifiquesLittérature et société

Etablissement préparant uniquement àla classe de seconde

Littérature et sociétéMéthodes et pratiques scientifiques

EPS (enseignement unique de 5h)

Bac général : eS, l, S

Bac Technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique• Gestion et Finance

Siences économiqueset sociales (création)

Écologie, agronomie, territoire,développement durable

Bac Technologique : StaV• Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant

!

1er enseignement d’exploration d’économie

2eme enseignement d’exploration

Options facultatives

Diplômes préparés+ (+) =

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Méthodes et pratiques scientifiquesLittérature et société

Etablissement préparant uniquement àla classe de seconde

NB 1 : lorsqu’une langue n’est pas offerte dans unlycée, le CNED permet de suivre cet enseignementpar correspondance.

NB 2 : Tous les internats sont ouverts le week-end*(sauf précision contraire)

cOLLèGe de HUaHINe tél. : 60 67 20 - Fax : 68 89 22 - Mèl : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien PaS D’internat

cOLLèGe de TaIHOae Te TaU Vae Ia MarquiSeS (nuku Hiva) tél. : 92 03 83 - Fax : 92 07 98Mèl :  [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol internat

108

Page 54: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

Création et activités artistiques : patrimoineLittérature et société

Méthodes et pratiques scientifiquesSciences et laboratoire

Santé SocialLV3 : Tahitien

Bac général : eS, l, S

Bac technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique• Gestion et Finance

Bac technologique : StD2a • Sciences et Technologies du design et des arts appliqués

E n s e i g n e m e n t d ’ e x p l o r a t i o n u n i q u e (avec sélection) : C R É AT I O N E T C U LT U R E D E S I G N ( 6 h e u r e s )!

Lycée La MeNNaIS PaPeete tél : 47 14 00 - Fax : 50 54 09 - Mél : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Mandarin, Espagnol, Tahitien, Japonais PaS D’internat 

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences économiqueset sociales

LV3 : JaponaisLV3 : MandarinLV3 : Tahitien

BiotechnologiesEPS

Littérature et sociétéMéthodes et pratiques scientifiques

Sciences et laboratoire (avec sélection)

Théâtre LV3 :

Mandarin,Japonais

ou Tahitien

Bac général : eS, l, S

Bac technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique.• Gestion et Finance • Systèmes d’Information de gestion

Bac technologique : Stl• Sciences et technologies de laboratoire :

biotechnologies

Méthodes et pratiques scientifiquesSciences de l'ingénieurSciences et laboratoire

Bac général : S 

Bac technologique : StMG• Mercatique

Bac technologique : Sti2D• Système d’information et numérique

Science économiqueset sociales

Méthodes et pratiques scientifiquesLittérature et société

Sciences et laboratoireBac général : eS, l, S

Principes fondamentauxde l’économie

et de la gestion

Sciences de l'ingénieurCréation et innovations technologiques

Bac technologique : Sti2D• Énergie et environnement

Lycée Samuel RaaPOTO Pirae tél : 50 21 50 - Fax : 58 47 83 - Mél : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien PaS D’internat

cOLLèGe POMaRe IV PaPeete tél : 50 47 50 - Fax : 45 26 95 - Mel : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Tahitien internat

cOLLèGe anne-Marie JaVOUHey uturoa tél : 60 06 06 - Fax : 66 11 52 - Mèl : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien internat ProteStant (tuteao) : Fermé le week end

cOLLèGe SacRé cOeUR taraVao tél : 54 70 40 - Fax : 57 77 06 - Mèl : [email protected]

lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien PaS D’internat

011

La voie générale & technologique

Page 55: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

* Ces horaires (répartis sur trois ans), sont donnés à titre indicatif et peuventvarier d’une année sur l’autre.

(1) Horaires variables selon la spécialité. (2) Sciences appliquées ou sciences physiques selon la spécialité. (3) Cet horaire est réservé à certains élèves en français ou en maths.

Certains jeunes sont plus attirés par des enseignements concrets, des travaux pratiques en atelier,des projets à réaliser en équipe, des stages en entreprise. Au lycée professionnel, ils pourront pré-parer un bac pro en 3 ans, ou encore un CAP en 2 ans.

OBJECTIFS DE LA VOIE PROFESSIONNELLE

• Apprendre un métier, en passant progressivement de l’école au monde du travail et préparer undiplôme professionnel (bac professionnel, CAP).

• Les excellents élèves motivés, auront la possibilité de poursuivre vers l’enseignement supérieur.

Des enseignements généraux comme au collège

Les élèves de lycée professionnel (LP) suivent encore des enseignements généraux (français, maths,histoire-géo, langue étrangère…), mais ils les voient sous un jour nouveau car ils sont davantage enrelation avec l’entreprise et ses métiers.

Des enseignements professionnels en atelier et en entreprise

Les journées de classe seront organisées au-trement qu’au collège. En effet, une partie devotre temps se déroulera en atelier, en labo-ratoire ou en salle informatique pour y appren-dre les techniques et les gestes professionnelsà l’aide d’outils et de matériels spécifiques.L’autre partie (de durée variable) se passeraen entreprise pour vous confronter à des si-tuations professionnelles en condition réelle,pour découvrir le fonctionnement d’une entre-prise...Les tableaux suivants vous permettront de dé-couvrir les enseignements et les horaires quicomposent ces différents cursus :

Découverte de lavoie professionnelle

En cursus de bac pro, spécialités du secteur de la production et des spécialités proches (sont concernés tous les bacs sauf ceux du secteur des services indiqués ci-dessus)

Enseignements professionnels et enseignements généraux liés à la spécialitéEnseignements professionnels 13h45 environÉconomie - Gestion 1hPrévention-Santé-Environnement 1hFrançais et/ou maths et/ou langue 1h45 environvivante et/ou sciences physiques et chimiques et/ou arts appliqués

Enseignements générauxFrançais, Histoire-géographie, 4h30 éducation à la citoyennetéMathématiques, 4h environsciences physiques et chimiquesLangue vivante 2h environArts appliqués - Cultures artistiques 1hEPS 2h ou 3h

TOTAL HORAIRE HEBDOMADAIRE 32h environAccompagnement personnalisé 2h30Période de formation en entreprises : 22 semaines de stage

En 1ère année de CAP

Enseignements obligatoires Français, Histoire-géographie 3h30 ou 4h (1)

Maths-sciences (2) 3h30 ou 4h (1)

Langue vivante 2hArts appliqués et cultures artistiques 2hEPS 2h30Vie sociale et professionnelle 1hÉducation civique, juridique et sociale 30mnEnseignement technologique et professionnel 17h ou 18hAide individualisée (3) 1h

TOTAL HORAIRE HEBDOMADAIRE 34h environEnseignements facultatifsAtelier d’expression artistique 2hAtelier d’EPS 2h

Période de formation en entreprises : 12-18 semaines de stage

En cursus de bac pro, spécialités du secteur des services (commerce ; Gestion Administration ; Transport ; Logistique ; Accueil Relations Clients Usagers ; Vente)

Enseignements professionnels et enseignements généraux liés à la spécialitéEnseignements professionnels 13h45 environPrévention-Santé-Environnement 1hFrançais et/ou maths et/ou langue vivante 1h45 environet/ou arts appliqués

Enseignements générauxFrançais, Histoire-géographie, 4h30 éducation à la citoyennetéMathématiques 2h environLangues vivantes (1 et 2) 4h environArts appliqués - Cultures artistiques 1hEPS 2h ou 3h

TOTAL HORAIRE HEBDOMADAIRE 31h environAccompagnement personnalisé 2h30Période de formation en entreprises : 22 semaines de stage

Nbre d’heures/semaine

Nbre d’heures/semaine

128

Page 56: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

SÉCURITÉ

AGRI CULTUREENVIRONNEMENT

Établissements

MFR : Papara / Vairao/Taha’a/ Huahine/ Hao

Domaine CAP Établissements

ART

BOIS

BÂTIMENT

COMMERCEVENTE

ALIMENTATIONHÔTELLERIE

MAINTENANCEÉLECTRICITÉÉNERGIE

SANTÉ SOINSOCIAL

Agriculture des régionschaudes

MFR : Papara/ RurutuProductions agricoles Utilisation de matériels

MFR : VairaoServices en milieu rural

St-Joseph PunaauiaArt et Technique du bijou et du joyau

RaapotoCharpentier de marine

Faa’a/ MahinaCouture flou

TaravaoCarreleur mosaïste

TaaoneConstructeur en béton armé du bâtiment

MahinaInstallateur sanitaire

Faa’aMaçon

Faa’a/ Taravao/Peintre applicateur de revête-ment

Faa’a/ Taravao/ Uturoa/ Makemo

Menuisier, mobilier et agen-cement

Aorai/ Uturoa/ Raapoto

Employé de commerce multi-spécialités

Lycée hôtelier/ Taravao

Employé de vente Opt. A : Produits alimentaires

Faa’a Employé de vente Opt. B : Produits d’équipement courant

Faa’a Agent sécurité

Papara/ AtuonaSt-Joseph Punaauia

Agent Polyvalent de Restauration

Lyc. hôtelier/ Bora-BoraCuisine - Restaurant

Lyc. hôtelier/ Bora-BoraServices hôteliers (et ServicesCollège de Bora Bora)

Taravao Maintenance des matériels Opt. matériels de parcs et jardins

Taravao Maintenance des matériels Opt.tracteurs et matériels agricoles

Taaone Maintenance des véhicules auto-mobiles Opt. véhicules particuliers

Taaone / Mahina / Papara

Préparation et réalisation d’ouvrages électriques

Faa’a Réparation en carrosserie

Uturoa Réparation entretien des embarcations de plaisance

Faa’a/ TaravaoSerrurier métallier

Mahina/ TuteaoCoiffure

MahinaEsthétique Cosmétique SoinsConseils

Faa’a/ UturoaPetite enfance

Papara

Bac Pro

Hygiène et environnement

LPA OpunohuAménagements paysagers

LPA OpunohuProduction horticole

LPA OpunohuTechnicien conseil vente : produits de jardins

Faa’aMétiers de la mode

St-Joseph PiraeArtisanat et métiers d’art (commu-nication visuelle pluri média)

Taravao/ St-JosephPunaauia

Aménagement et finitions du bâtiment

Taaone/ TaravaoTechnicien d’étude du bâtiment,Opt. A études et économie

TaravaoTechnicien d’étude du bâtiment,Opt. B assistant en architecture

Faa’a / Taravao

Technicien étude du bâtiment : organisation réalisation du gros oeuvre

MahinaTechnicien du froid et du conditionnement de l’air

TaaoneTechnicien géomètre topographe

UturoaOuvrages du bâtiment : métallerie

Faa’a/ Taravao/ St-Joseph PiraeCommerce

AoraiVente prospection négociation suiviclientèle

Aorai/ Uturoa / Raapoto

Accueil relations clients usagers

ADMINISTRATIONGESTION

Aorai/ Faa’a/ Papara/ Uturoa/Taravao/ Atuona/ Raapoto/St-Joseph Pirae

Gestion Administration

St-Joseph PiraeLogistique

PaparaTransport

Lycée hôtelier TuteaoCommercialisation et services

Lycée hôtelierBoulanger-Pâtissier

St-Joseph PunaauiaBoucher - Charcutier - Traiteur

Lycée hôtelier/ TuteaoCuisine

Faa’a Carrosserie, Opt. réparation

Taaone / Mahina / Papara /St-Joseph Punaauia

Electrotechnique Energie Equipements Communicants

Taaone / Mahina / St-Joseph / Sacré-Coeur

Maintenance des Equipements Industriels

Taravao/ UturoaMaintenance nautique

Taaone / UturoaMaintenance des véhicules automo-biles - Opt. Véhicules Particuliers

Faa’a Technicien en chaudronnerieindustrielle

Mahina Systèmes électroniquesnumériques

Mahina/ Taravao/ UturoaASSP

Faa’a/ MahinaService de proximité et de vie locale

St-Joseph PunaauiaService aux personnes et aux ter-ritoires

St-Joseph PunaauiaEsthétique

013

La voie professionnelle

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flora.nauta
Texte tapé à la machine
14
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15

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flora.nauta
Texte tapé à la machine
16
Page 60: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

17

Liste des abréviations :

2GT EE : secondes générales et technologiques, enseignement d’exploration

ARC: agriculture des régions chaudes

ARCU: accueil relation clients et usagers

ASSP: accompagnement soins et services à la personne

ATMFC: assistance technique en milieu familial et collectif

BAC : baccalauréat

BEP : brevet d’études professionnelles

BTS : brevet de technicien supérieure

CAA : création et activités artistiques

CAP : certificat d’aptitudes professionnelles

CAPA : certificat d’aptitude professionnelle agricole

CAPD : certificat d’aptitude professionnelle au développement

CETAD : centre d’éducation aux technologies appropriées au développement

CGEA: conduite et gestion de l’exploitation agricole

CCISM : Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers

CED : Centre d’éducation au développement

CEP : Centre d’expérimentation du Pacifique

CFA : Centre de formation des apprentis

CIT : création et innovation technologiques

CPGE : classe préparatoire aux grandes écoles

CPS : Caisse de Prévoyance sociale

DCG : diplôme de comptabilité et gestion

EPS : éducation physique et sportive

GREPFOC : Groupement des Etablissements de Polynésie pour la formation continue

ISSEP : Institut supérieur de l’enseignement privé

LS : littérature et société

MEI: maintenance des équipements industriels

MPS : méthodes et pratiques scientifiques

ORGO: organisation et réalisation du gros œuvre

PAUM: production agricole et utilisation des matériels

Page 61: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

18

PFEG : principes fondamentaux de l’économie et de la gestion

QIABI : Qualité dans les industries alimentaires et la bio-industrie

SAPAT: services aux personnes et aux territoires

SEN: systèmes électroniques numériques

SEFI : Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle

SEGPA : Section d’enseignement général et professionnel adapté

SES : sciences économiques et sociales

SI : sciences de l’ingénieur

SIO: services informatiques aux organisations

SL : science et laboratoire

SP3S : services et prestations des secteurs sanitaire et social

SPVL: services de proximité et vie locale

STAV : sciences et technologies de l’agronomie et du vivant

ST2S: sciences et technologies de la santé et du social

STD2A: sciences et technologies du design et des arts appliqués

STI2D AC: sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, architecture

et construction

STI2D EDD: sciences et technologies de l’industrie et du développement durable

STI2D ITEC: sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, innovation

technologique et environnement

STI2D SIN : sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, système

d’information et numérique

STL: sciences et technologies de laboratoire

STMG CFE: sciences et technologies du management, comptabilité et finance d’entreprise

STMG GSI: sciences et technologies du management, gestion système d’information

STMG RHC: sciences et technologies du management, ressources humaines et

communication

Page 62: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

19

Carte des formations initiales

de l’Université de Polynésie française (UPF)

Diplôme Mention, Parcours et Spécialité

DROIT, ÉCONOMIE,

GESTION

Capacité en droit Droit

Licence (L3) Administration publique

Licence (L1-L2-L3) Droit

Licence (L1-L2-L3) Économie-gestion

Licence

professionnelle (L3)

Hôtellerie et tourisme (Management

international des hôtels de loisirs)

Master (M1-M2) Droit des activités économiques

Master (M1) Management

LETTRES, LANGUES ET

SCIENCES HUMAINES

Licence (L1-L2-L3)

Histoire-géographie : parcours

Histoire

Histoire-géographie : parcours

Géographie

Licence (L1-L2-L3)

Langues étrangères appliquées

(LEA) au commerce international :

Anglais & Espagnol

Licence (L1-L2-L3) Lettres et arts

Licence (L1-L2-L3) Langues, littératures et civilisations

étrangères (LLCE) : Anglais

Licence (L1-L2-L3)

Langues, littératures et civilisations

régionales (LLCR) : Langues

polynésiennes

Master (M1-M2)

Langues, cultures et société en

Océanie : parcours Recherche

Langues, cultures et société en

Océanie : parcours Recherche et

Enseignement

M1 spécialité Histoire-géographie

M1 spécialité Tahitien

M2 spécialité Anglais

M2 spécialité Tahitien

PLURIDISCIPLINAIRE

Licence (L1) Environnements océaniens

Diplôme d’accès aux

études universitaires

(DAEU)

Option A (Lettres et Sciences

Humaines)

SCIENCES,

TECHNOLOGIES, SANTÉ

Licence (L1-L2-L3) Mathématiques

Licence (L1-L2-L3) Informatique

Page 63: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

20

Licence (L1-L2-L3) Physique-Chimie

Licence (L1-L2-L3) Sciences de la Vie et de la Terre

Licence (L1) Première année d’étude de santé

(PACES)

Licence

professionnelle (L3)

Systèmes informatiques et logiciels :

spécialité Technologie de

l’information et de la communication

(TECHNICOM)

Licence

professionnelle (L3)

Energies renouvelables et maîtrise de

l’énergie

Master (M1-M2)

M1 "Sciences de l’Univers,

Environnement, Écologie" : 7

spécialités à l’Université Pierre et

Marie Curie (Paris 6)

M2 : spécialité "Environnement

insulaire Océanien" FI

IUFM

PE1 (1 an)

Année de préparation au concours

externe de recrutement de

professeurs des écoles (CERPE-

CEPF)

PE2 (1 an)

Année de formation professionnelle

des professeurs des écoles stagiaires

(FPPES-CEPF)

Page 64: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

21

Carte des formations initiales diplômantes de l’Institut supérieur

de l’Enseignement Privé (ISEPP)

PSYCHOLOGIE Licence 1,2,3 de sciences humaines, sociales et gestion. Mention Psychologie

INFORMATION ET COMMUNICATION

Licence 1,2,3 de sciences humaines sociales et gestion Mention Sciences de l’information et de la communication

SCIENCES DE L’EDUCATION Licence 3 de sciences humaines sociales et gestion Mention Sciences de l’Education

SOCIOLOGIE/ETHNOLOGIE/ANTROPOLOGIE Licence 3 de sociologie et anthropologie-ethnologie

THEOLOGIE DUET, Licence 3

LANGUES ET INTERCULTURALITE ASIE-PACIFIQUE

Diplôme universitaire

BANQUE ASSURANCE Licence 3 Professionnelle Chargé de clientèle de particuliers en Banque et assurance

RESSOURCES HUMAINES Titre (niv II) responsable en RH

ENVIRONNEMENT Licence 3 Professionnelle Protection de l’environnement

Source : http://www.isepp.pf

Page 65: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

22

Carte des formations initiales diplômantes de l’Ecole de Commerce

de Tahiti (ECT)

MANAGEMENT ET COMMERCE Attaché commercial (diplôme professionnel de niveau III, Bac +2)

MANAGEMENT ET COMMERCE Responsable de développement commercial (diplôme professionnel de niveau II, Bac +3)

GESTION ET MANAGEMENT Management opérationnel (ESSEC) (M1, Bac +4)

Ecole de commerce de Tahiti (ECT) ; www.ccism.pf

Carte des formations initiales diplômantes de l’Ecole consulaire de

la Chambre de Commerce, d’Industrie,

COMMERCE INTERNATIONAL Brevet de Technicien Supérieur (BTS)

COMPTABILITE ET GESTION DES ORGANISATIONS

Brevet de Technicien Supérieur (BTS)

NEGOCIATION ET RELATION CLIENT Brevet de Technicien Supérieur (BTS)

COMMUNICATION Brevet de Technicien Supérieur (BTS)

GESTION-FINANCE Brevet de Technicien Supérieur (BTS)

www.ccism.pf

Page 66: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

23

BIBLIOGRAPHIE

- Rapport n°127-2012 de la commission d’enquête de l’Assemblée de la Polynésie

française (APF), visant à évaluer l’impact de la scolarité hors noyau familial sur la réussite

éducative et scolaire des élèves

- Rapport de l’APF n°81-2003 sur le bilan d’application de la charte de l’Education de 1992

à 2002

- Rapport CESC n°143/CESC du 14 janvier 2009 – Le décrochage scolaire : quelles actions

pour le Pays

- Rapport CESC n°126/CESC du 12 juin 2003 – La formation professionnelle initiale et

continue est-elle en phase avec nos axes de développement économique ?

Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF) :

- Points forts n°3/2011– Le diplôme, un passeport pour l’emploi

- Points forts n°2012–08 – Bilan emploi 2011

- Points forts n°2-2006 – Emploi salarié en Polynésie française : évolution de 1995 à 2004

- Point forts n°2-2008 – Recensement la population en Polynésie française (2007)

- Rapport d’activité du Service de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion professionnelle (SEFI) en 2012

- Rapport d’activité de l’Université de Polynésie Française (UPF) en 2012

- Rapport annuel 2012 Institut d’Emission d’Outre-mer (IEOM) Polynésie française

- Chambre territoriale des comptes - Rapport d’observations définitives : politique de l’emploi (exercices 1998 à 2006)

- Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer (ORSTOM) – L’économie de la Polynésie française de 1960 à 1985 (Gilles BLANCHET)

- Ministère de l’éducation nationale – Les liens entre diplômes et métiers : une nouvelle lecture de la relation formation-emploi (2004)

- Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) – Rapport : L’emploi des jeunes – septembre 2012

- Direction de l’évaluation et de la prospective - Le lien formation-emploi – Quels emplois à la sortie du système éducatif – Synthèse des interventions au séminaire (22 novembre 2005)

- Centre d’Etudes et de Recherche sur les Qualifications (CEREQ) – Note emploi formation 36 : Le système d’orientation, entre choix individuels et contraintes d’action collectives

- L’orientation s’avère un équilibre délicat entre décisions individuelles et contraintes collectives » - Jean-Frédéric Vergnies (www.cereq.fr)

- Thierry BERTHET – L’orientation scolaire dans un monde incertain (www.cereq.fr)

- Jean-François GIRET - L’adéquation formation-emploi – La Découverte 2005 pages 149 à 162

- Florent Venayre - L’emploi en Polynésie française : situation actuelle et difficultés d’interprétation

Page 67: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

24

- Cour des Comptes – Rapport thématique – « La formation professionnelle tout au long de la vie »

- Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) – Etudes économiques de l’OCDE – 2008/19. N°19 P 57 -79 – CHAPITRE 2 : Améliorer l’adéquation de l’offre et de la demande d’emploi

- OCDE – L’économie fondée sur le savoir – GD 102-96

Page 68: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

SCRUTIN

Nombre de votants : ……………………………………………………….. 29

Pour : ……………………………………………………….. 27

Contre : ……………………………………………………….. 0

Abstention(s) : ……………………………………………………….. 2

ONT VOTE POUR : 27

Représentants des salariés

01 FREBAULT Angélo

02 MANUTAHI Karl

03 MOLLIMARD Yasmina

04 TEHAAMATAI Hanny

05 TERIINOHORAI Atonia

06 TEROROTUA Ronald

07 TIFFENAT Lucie

08 YIENG KOW Diana

Représentants des entrepreneurs et des travailleurs indépendants

01 HAMBLIN-ELLACOTT Terainui

02 LAINE Virginie

03 MATAOA Georges

04 PERE Richard

05 REY Ethode

06 TAMA Jean

07 TEREINO Toni

Représentants de la vie collective

01 ADAMS Paul, Tony

02 ATIU Lydie

03 CARILLO Joël

04 LUCIANI Pascal

05 MATA-RICHMOND Judy

06 NUI Clément

07 OLDHAM Roland

08 RAOULX Raymonde

09 TANEPAU Albertine

10 TAPATOA Marguerite

11 TIRAO Aldo

12 TEFAAFANA-TAMARINO Iaera

SE SONT ABSTENUS : 02

Représentants des salariés

01 GALENON Patrick

02 TEMARII Mahinui

Page 69: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Auto saisine adoptée en assemblée plénière le jeudi 6 juin 2013 sur proposition du collège de la vie collective

Projet de rapport préparé par la commission « Education-emploi »

Réunions tenues les : 13, 18, 20, 25, 27 juin, 4, 11, 16, 18, 25 juillet, 1er, 6, 8, 12, 13, 20, 26, 27, 29 août, 3,

5, 10, 12, 17 septembre, 2, 8, 9, 10, 15, 16 et 18 octobre 2013

MEMBRE DE DROIT

Monsieur Jean TAMA, Président du CESC

BUREAU

FREBAULT Angélo Président TIFFENAT Lucie Vice-présidente TANEPAU Albertine Secrétaire

RAPPORTEURS

HAMBLIN-ELLACOTT Terainui RAOULX Raymonde

MEMBRES

BALDASSARI-BERNARD Aline BILLON-TYRARD Jacques CARILLO Joël CHARLES Catherine CHAUSSOY Joseph DOOM John KAMIA Henriette LAINE Virginie LE MEHAUTÉ Olivier LUCIANI Pascal MANUTAHI Karl MATA-RICHMOND Judy NUI Clément OLDHAM Roland PALACZ Daniel PARKER Heifara PLEE Christophe PRATX-SCHOEN Alice PUTOA Jean-Claude TAPETA Luc TEREINO Toni TEROROTUA Ronald TIRAO Aldo YAN Tu YIENG-KOW Diana

AUTRES MEMBRES AYANT PARTICIPE AUX TRAVAUX GALENON Patrick

MATAOA Georges

TEFAAFANA-TAMARINO Iaera

TEHAAMATAI Hanny

SECRETARIAT GENERAL

BONNETTE Alexa Secrétaire générale LE PRADO Davy Conseiller technique NAUTA Flora Secrétaire de séance

Page 70: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

LE CONSEIL ECONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL DE LA POLYNESIE FRANCAISE

Le Président du Conseil économique, social et culturel de la Polynésie française,

Le Président et les membres de la commission « Education-emploi » remercient tous les

intervenants pour leur contribution à l’élaboration du présent rapport,

Particulièrement,

Au titre de la Présidence et du Ministère de la solidarité, de l’emploi, chargé de

la lutte contre la pauvreté, chargé des affaires internationales et européennes :

Madame Manolita LY, conseillère spéciale du Président

Au titre du Vice-rectorat de la Polynésie française :

Monsieur Pascal CHARVET, vice-recteur

Monsieur Charles DUBOIS, inspecteur pédagogique régional

Au titre du Ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la

jeunesse et des sports, chargé de la vie associative :

Monsieur Bernard MERET, conseiller technique en charge de l’enseignement secondaire

Madame Muriel COL-MINNE, inspectrice chargée de l’information et de l’orientation

Au titre du Service de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion

professionnelle (SEFI) :

Monsieur Paul NATIER, chef de service

Au titre de la Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH) :

Madame Turouru ANDOLENKO, chef du département « organisation -contrôle »

Madame Jaëlle BODINIER, chef de projet « Référentiel des Métiers »

Au titre de l’Institut de la Statistique de la Polynésie Française (ISPF) :

Monsieur Julien VUCHER-VISIN, responsable du département « études »

Au titre de la Direction des Enseignements Secondaires (DES) :

Monsieur Hervé BOUQUET, secrétaire général Monsieur Julien FONTAINE, chef de la division « examen »

Au titre du Lycée Tuianu LE GAYIC de Papara :

Monsieur Pépin MOU KAM TSE, proviseur

Au titre du Lycée Hôtelier de Punaauia :

Monsieur Jean-Luc BREGUET, proviseur

Page 71: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Au titre de la Circonscription n° 2 en charge des Centres de Jeunes Adolescents

(CJA) :

Monsieur Tunui HAUMANI, conseiller pédagogique

Au titre du Centre de Jeunes Adolescents (CJA) de Outumaoro – Punaauia :

Monsieur Simplicio LISSANT, directeur

Au titre du Centre de Jeunes Adolescents (CJA) de Nahoata – Pirae :

Monsieur Stéphane MAHUTA, directeur

Au titre de l'Etablissement Public d'Enseignement et de Formation

Professionnelle Agricoles (EPEFPA) :

Monsieur René BARTHELON, directeur

Monsieur Bruno ROZIER, directeur du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles (CFPPA)

Au titre de la Direction de l’Enseignement Protestant :

Monsieur Thierry Taufa TEMAURI, directeur général

Au titre de la Direction de l’Enseignement Catholique :

Madame Solange LANGY-MAILION, directrice Madame Christelle CAILLE-MARCO, secrétaire générale

Au titre du Lycée Professionnel Saint-Joseph :

Monsieur Jimmy WONG, directeur

Au titre du Centre d'Orientation, des Stages et de l'Insertion Professionnelle

(COSIP) :

Monsieur Vincent DROPSY, vice-président de la Commission des Etudes et de la Vie Etudiante (CEVE)

Au titre du Service de la formation continue de l’Université de la Polynésie

Française (UPF) :

Madame Marie-Christine DELAJOUD, directrice

Au titre du Centre d’Information et d’Orientation (CIO) :

Madame Lucile BLANC, directrice

Au titre de la Fédération regroupant les Associations des Etudiants de

Polynésie Française (FAEPF) :

Monsieur Taimana ELLACOTT, président d’honneur Monsieur Thierry BURNS, représentant

Page 72: L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013

Au titre des étudiants de l’Université de la Polynésie Française (UPF) :

Monsieur Andrew JEAN, représentant

Au titre de l’Association Fenua Executive :

Monsieur Manuarii MERVIN, président

Au titre du Régiment du Service Militaire Adapté de Polynésie française

(RSMA) :

Monsieur Philippe LE CALVE, commandant et directeur du recrutement, de la formation et de l’insertion

Au titre du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) Polynésie

française :

Monsieur Luc TAPETA-SERVONNAT, président

Au titre du secteur bancaire, désignée par le comité de Polynésie de la

Fédération des Banques Françaises (FBF) :

Madame Miri AUNOA, représentante

Au titre de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises

(CGPME) :

Monsieur Christophe PLEE, président

Au titre du secteur de la perle, désignée par le Syndicat Professionnel des

Producteurs de Perles (SPPP) :

Madame Aline BALDASSARI-BERNARD, membre

Au titre du secteur de la petite et moyenne hôtellerie et des grands hôtels

désigné, en commun par l'Union Polynésienne de l'Hôtellerie (UPHO) et par le

Conseil des Professionnels de l'Hôtellerie (CPH) :

Monsieur Olivier LE MEHAUTE, représentant

Au titre du Centre de Formation et de Gestion des Communes (CFGC) :

Monsieur Bertrand RAVENEAU, directeur général adjoint Madame Catherine DUFAU, directrice de la formation

Au titre du Comité Polynésien des Maisons Familiales Rurales (CPMFR) :

Monsieur Albert DESROCHES, président Monsieur Dominique JAQUIER, conseiller pédagogique

Au titre des Maisons Familiales Rurales (MFR) :

Madame Honorine DESROCHES, directrice de la MFR Papara-filles Monsieur Vetearii ROE, assistant de la directrice de la MFR Papara-garçons

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Au titre du Centre Océanologique du Pacifique de l’IFREMER :

Monsieur Marc TAQUET, directeur Monsieur Vincent BUCHET, responsable du Département Ressources

Biologiques et Environnement Laboratoire Aquaculture Innovation Transfert

Au titre des aquaculteurs :

Monsieur Benoît LE MARECHAL, directeur de la coopérative des aquaculteurs

Monsieur Eddy LAILLE, directeur de la société Tahiti Fish aquaculture Monsieur Teva SIU, directeur de la société AQUAPAC Monsieur Edouard LEHARTEL, directeur de la SCA BORA BORA

AQUACULTURE

Au titre du Groupement des Etablissements de Polynésie française pour la

Formation Continue (GREPFOC) :

Madame Lolita RAIHAUTI, directrice

Au titre du Centre National des Arts et Métiers (CNAM) de Papeete :

Monsieur Alban ELLACOTT, président Monsieur Julien VUCHER, professeur référent CP37

Au titre de l’organisme de formation « Activ’Result » :

Madame Solenn MONIOT, responsable pédagogique et développement

Au titre de l’organisme de formation « Api Formation » :

Madame Patricia LO MONACO, directrice

Au titre de l’organisme de formation « Audiforma » :

Monsieur Patrick YRONDI, directeur

En qualité de personne qualifiée :

Monsieur Florent VENAYRE, maître de conférences en sciences économiques à l’Université de Polynésie française

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