l'émancipation des juifs en france

8/8/2019 L'mancipation des juifs en France

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TABLES DES MATIERES

Introduction

Chapitre I : Les Juifs avant la rvolution franaise

A. Lorraine

A.1 Metz

B. Alsace

C.Avignon et le Comtat-Venaissin

D. Sud-Ouest

E. Paris

Chapitre II : Lmancipation des Juifs franais

A. Nouvelles dfinitions du judasme par les

philosophes

B. Amorce politique de lmancipation des JuifsC. Diffrentes propositions sur lmancipation des Juifs

Chapitre III : Les consquences de le Rvolution

Conclusion


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INTRODUCTION

Curieusement, au fil des pages lues travers ce livre, on dcouvre un nouveau coup

doeil, un nouvel aperu de la situation des Juifs au moment de la rvolution

franaise. En effet, lorsquun lecteur averti, a lu louvrage du Grand Rabbin

Maurice Liber zal, il saperoit que louvrage, quil a entre les mains, est un regard

dhistorien sur cette poque qui a grandement marqu le judasme franais.

Monsieur Richard Ayoun nous dcrit sous toutes ses formes, les diffrentes tapes

qui ont men une mancipation juive franaise pour finalement aboutir une

intgration complte ainsi quune participation la vie politique. On saperoit que

lauteur a dploy une force extraordinaire pour la collecte de tousces documents, quil cite rfrence lappui dans son livre, et dans sa rdaction.

Pour connatre ce regard jet par lhistorien, je vous invite rentrer dans le vif du

sujet en sa compagnie et de sapercevoir le travail colossal fourni. Le travail va se

diviser en plusieurs chapitres qui vont voqus la situation des Juifs avant la

rvolution franaise accompagne par lamorce dune mancipation, agrment

dune analyse des documents fournis par lauteur pour finalement dbouch sur les

consquences de la rvolution avec lentre en scne de Napolon Ier.


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CHAPITRE 1 : LES JUIFS AVANT LA REVOLUTION FRANCAISE

Avant toute chose, il faut savoir que depuis le 17 septembre 1394, date de ldit

dexpulsion de Charles IV, lexistence du juif nest plus accepte sur le territoire

franais, sauf sur les rgions annexes nouvellement. Mais dans certaines contres

comme lAlsace, ou dans les Bouches-du-Rhne, on respecte la prsence du juif et

on constate lexistence et une organisation de petites communauts juives.

A.LORRAINE

La Lorraine, avant son rattachement la France sous le rgne de Louis XV, avait

comme rglement celui tabli par le Duc Lopold en 1721, qui autorisait la

prsence lgale sur le territoire lorrain de soixante-treize familles. De nombreux

usages et pratiques leur sont permis comme celui de pratiquer la religion ou bien

encore de faire du commerce. Mais cette permission ne fut pas libre de tout

contrle. Elle devait se conformer aux rgles, aux ordonnances et aux usages en

vigueur sur le territoire.

On assiste un accroissement de la population considrable.En 1728, lEdit de Lopold est abrog, ce qui ouvre la porte un foisonnement de

petites communauts mais galement un dveloppement massif dautres et non

des moindres, comme celle de Metz.

A.1 Metz

Metz voit son nombre de familles saccrotre au fur et mesure du temps. On a

atteint le nombre incroyable de deux mille familles juives la Rvolution. A une

poque ce chiffre tait de loin dpasser, car on a frl la barre de six mille famillesjuives mais ce nombre sest effrit avec les annes non pas par un taux mortalit

accru mais par une diffusion massive travers les villes de Lorraine.

Lorganisation de la communaut est assure par un conseil runissant trois groupes

: Les syndics ou les membres lus - Le Grand Rabbin.

Ils sont lus par un corps lectoral compos de six syndics, du corps rabbinique

composant le Beth-Din, le tribunal rabbinique, et de dix individus reprsentantchaque classe sociale composant la communaut juive messine.


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En effet, cette communaut se composait de trois classes. Lappartenance une

catgorie socioprofessionnelle dpendait de la somme que chaque famille

possdait.

On retrouve ainsi :

- Les plus riches possdant une fortune dpassant les dix

mille florins,

- La classe moyenne avec une fortune variant entre mille

et dix mille florins,

- Les pauvres avec comme fortune personnelle que mille

florins.

Mais malheureusement, cette existence ne peut rester belle car elle se voit entacherpar des mesures vexatoires comme le port dun chapeau jaune qui tombera en

dsutude partir du XIV sicle. Un nombre important de taxes sont prleves

dont une qui slve plus de vingt mille livres, quon a appel la Taxe Brancas (1).

Au dpart, cette taxe se manifestait sous forme de dons, pour ce duc ainsi que pour

la Comtesse de Fontaine pour sassurer les bonnes grces de ceux-ci. Mais ces dons

se sont vite transforms en taxe, avec le soutien du rgent qui rgnait aprs la mort

de Louis XIV, pour assurer la dfense des commerants Juifs face lhostilit des

marchands.

Lordonnance dicte par le marchal de Vieilleville de 1567, interdisant aux Juifs

le droit au logement dans les rues principales de la ville va soublier trs vite, pour

voir au milieu du XVII sicle, une autorisation accorde aux Juifs dacheter dans

ces rues principales, et finalement, au XVIII sicle, la quasi- totalit de ces rues

devient leur proprit.

Les Juifs, cette poque, bnficient dune grande scurit ce qui permet un

dveloppement croissant des communauts. Ils tirent leur subsistance du commerce

mme si une hostilit se fait sentir dans les diffrentes corporations de la ville. Leur

ngoce se porte essentiellement sur le commerce du grain pour les chevaux. Mais

comme une bonne mesure saccompagne toujours derrire elle dune mauvaise, les

Juifs se voient barrer laccs aux professions librales et lartisanat. En plus, illeur est interdit dacqurir et de louer des immeubles ce qui les carte de

lagriculture.

B.ALSACE

On assiste du ct alsacien une confirmation des privilges accords par

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1. Brancas : Nom dun duc messin.


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Louis XIV ses sujets alsaciens mais accompagn galement par la taxe

hebdomadaire.

Une querelle intestine se fait sentir entre les opposants aux Juifs et ceux qui

prennent leur dfense. Cette opposition se place entre le Conseil souverain de la

Province, partisans de mesures svres lencontre des Juifs, avec les

Commandements militaires, dfenseur de la population juive alsacienne. Malgr cedsaccord, la ville de Strasbourg permet aux Juifs de rsider dans la ville. On assiste

alors, un dveloppement sans cesse croissant de la population juive dAlsace

mme avec les nombreuses difficults rencontres sur leur passage.

Sur le plan conomique, on retrouve les Juifs dans de nombreux ngoces et autres

commerces comme celui de : la friperie - le prt intrt - le commerce des

bestiaux.

Mais le prt intrt va trs vite perdre de sa libert car en 1778, ce genre de

contrat portant sur des prts intrt devra se conclure devant un officier public ou

la rsidence du prvt de la ville. De nombreuses affaires secouent le milieu ducommerce juif mais les Juifs obtiennent gnralement gain de cause. Ce qui permet

certains dentre eux, comme Cerf-Berr, prpos gnral des Juifs dAlsace puis

devenu syndic, de demander labolition du page corporel ainsi que la libert de

commerce, du culte, la leve de linterdiction quont les Juifs habiter dans certains

quartiers, celle des baptmes forcs, et le droit dacqurir des immeubles ainsi que

la reconnaissance de lautorit des dirigeants Juifs.

Ces demandes vont tre accordes en janvier 1784.

C.AVIGNON ET LE COMTAT VENAISSIN

La situation des Juifs dans la rgion dAvignon est diffrente de celle de leur

coreligionnaires alsaciens. Ces Juifs sont le dernier vestige du judasme franais

mridional. Les Juifs avignonnais se voient contraints en 1624, de se rassembler

dans les carrires qui vont au fur et mesure du temps se transformer en ghettos.

On assiste alors prise de mesures forant les Juifs rsider dans les carrires mais

avec une petite autorisation de rsider trois nuits par semaine en dehors du ghetto.

Les synagogues se trouvaient en dehors des carrires ainsi que les cimetires.Avignon tait une des villes qui possdait une boucherie cacher ( conforme aux

prescriptions de la loi juive ).

Mais il ne faut pas arrter lanne 1624, comme lanne de prise de mesures

vexatoires envers les Juifs. On peut remonter dj en 1525, o lEglise prend des

arrts concernant le sort des Juifs sur son territoire.

Larrt est le suivant : Le port du chapeau jaune est obligatoire, linterdiction

leur est donn dexercer des fonctions publiques, les relations devront tre limites

avec les Chrtiens et enfin ils ont lobligation dcouter les prdications


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adresses par un officier intervenant dans le droulement du culte qui les incite la

conversion.

Les Juifs sont comme on la susmentionn confin dans une carrire qui possdait

sa propre administration.

Celle-ci tait compose de la manire suivante : Pour toutes les affaires concernant

le rglement intrieur, il fallait sadresser un escamot (2), et pour

toutes affaires concernant la direction, elle tait charge du baylon (3).

Les Juifs ne payaient pas des impts mais devaient payer des redevances auprs des

autorits. Ils taient une grande hostilit de la population environnante en majeure

partie des enfants qui avaient comme jeu, un jeu intitul Cavo ou Capo qui obligeait

les Juifs sagenouiller en enlevant leur chapeau.Dans le domaine conomique, les Juifs excellaient dans le commerce au point de

devenir parfois lgal de riches ngociants.

Mme si dans le domaine conomique, les Juifs se dbrouillaient admirablement, il

faut nanmoins rappeler que les conditions hyginiques et sanitaires furent

insupportables.

D.SUD-OUEST

Mme si du ct dAvignon la vie suit son cours, une nouvelle communaut

sinstalle dans les murs de la ville de Bordeaux. Cette population juive possdes des

origines diverses car elle provient de la Pninsule ibrique, suite tous les

problmes concernant lavant et laprs-inquisition. Celle-ci a engendr un

dplacement massif de la population et notamment vers la Gironde et plus

particulirement vers la ville de Bordeaux. En faisant un petit retour en arrire, on

saperoit que les Juifs bordelais taient protgs par des lettres de patentes dHenri

II et qui leur assuraient protection et scurit.

On peut affirmer que la densit de population bordelaise tait stable et normale.

Cette population se divise en quatre classe : Les pauvres secourus, les pauvresnon secourus, les non contribuables et les contribuables et anciens.

Sur le plan financier, la collecte des impts, toujours aussi lourds, se fait comme

laccoutum. A Saint-Esprit, la population est accable par une charge locale

norme ainsi que dimpts qui les obligent faire des emprunts forcs.

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2. Escamot : Personne soccupant du rglement intrieur dune carrire3. Baylon : Officier charg de la direction dans une carrire et participant aux

charges publiques


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Sur le plan ducatif, on assiste lmergence dun Talmud Thora ( enseignement

dispens aux enfants ) qui tait une charge supplmentaire pour la communaut.

Cette charge fut trs importante car elle devait riger une barrire face la tentation

sans cesse croissante de conversions.

Mais la communaut juive a t aide en 1728, date laquelle on a prononc unarrt interdisant les conversions forces.

Dans le domaine conomique, on peut affirmer que lconomie bordelaise ainsi que

celle du Sud-Ouest, bat son plein.

Par exemple, Saint-Esprit, on est matre dans la fabrication du chocolat et

Bordeaux, les marchands commercent normment avec les Amriques.

E.PARIS

Dans la capitale, une permission provisoire est donne aux Juifs pour sinstaller

Paris. La communaut parisienne est constitu de plusieurs petites communauts.

Cest ainsi quon retrouve des Portugais et des Allemands. Les Juifs dits Portugais

sont surveills troitement par la Police et partir de 1715, ils doivent faire viser

leur passeport. La population de Paris augmente fortement et cest ainsi que lon

voit se distinguer des mdecins, des instituteurs, des interprte de roi.

En 1776, les Juifs portugais peuvent rester dans la capitale sur une prsentation de

ce quon peut appeler un certificat de judit.

Sur le plan conomique et commerciale, on distingue deux catgories de marchands

- Les pauvres sont courtiers, colporteurs, fripiers et brocanteurs

- Les moins pauvres sont fournisseurs de larme pour les vivres, banquiers et agent

de change.

Les Portugais susmentionn, font eux le commerce du drap de la soie, de la

joaillerie. On retrouve galement des chocolatiers, des graveurs, des cordonniers.

Sur le plan dmographique, on peut affirmer que la population est stable. Les

proportions dAllemands et de Portugais sont quilibrs.

Mais sur le plan communautaire, la population juive parisienne est rus dadressecar de nombreux tablissement de conversions se sont ouverts.

Ce qui est regretter, cest que cette population ne participe pas beaucoup la

vie de la nation.


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CHAPITRE II : LEMANCIPATION DES JUIFS FRANCAIS

A. NOUVELLES DEFINITIONS DU JUDASME DONNEES PAR LESPHILOSOPHES

Parmi les nouvelles ides qui mergent au XVII et XVIII et la mieux dispose

lgard des juifs est sans nul doute celle qui manent du courant protestant, qui

comme les Juifs est un peuple minoritaire cette poque.

Mise part que les protestants se sont trouvs une fibre maternelle en dfendant les

Juifs, pensant quils ont subi le mme sort queux, tout un mouvement de penseurs

sorganise pour la dfense des Juifs. Chose contraire toute esprance, les

philosophes clairs comme Voltaire, Montesquieu et Diderot reconnatront leur

erreur du pass sur leur crit.Malgr les critiques virulentes quil adresse sur les Juifs, Voltaire proteste contre

les accusations ridicules qui servaient dpossder les Juifs de leurs biens et de

leur fortune.

Montesquieu blme le fanatisme clrical. Cest de lAllemagne quil faudra attendre

un rel lan de dfense juive avec Mendelssohn. Cest grce lui que les Juifs

sortent de lombre.

Cet lan va faire des mules et va se propager jusque dans les frontires franaises

et en premier lieu, en Alsace. Cest l quune rsistance scripturale sorganise

face aux dtracteurs du judasme. Ils vont mme jusqu exiger certainschangements dans la lgislation.

En Alsace, on utilise les ides de Mendelssohn pour contrecarrer celles mises par

un certain Hell, opposant farouche aux Juifs.

Mirabeau, membre minent des cercles libraux, diffuse en France les ides de

Dohm envoys franais de Mendelssohn.

Il analyse la question juive en affirmant aprs une longue enqute, que la situation

des Juifs est aggravante dans tous les domaines.

En Lorraine, lAcadmie royale de Metz organise un concours pour trouver les

moyens de rendre le Juif utile. Beaucoup de mmoires leur sont envoys o unemajeure partie dentre eux affirme que le sort des Juifs est incurable. Dautres par

contre dmontre quil ny aurait aucun mal ce que les Juifs accdent au mme

rang de citoyennet que les Chrtiens.

Il ny a pas que les philosophes qui se rveillent. Tout un mouvement littraire

sengage dans un processus de dfense du Juif pour enclencher le processus

dmancipation des Juifs. Zalkind Hourwitz propose diffrentes rsolutions pour

manciper les Juifs (4).

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4. Reprise de ces propositions dans une prochaine partie


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B. AMORCE POLITIQUE DE LEMANCIPATION DES JUIFS

Sur le plan politique, les ides nouvelles foisonnent de toute part et commencent

faire leur chemin. On confie Malesherbes, le soin dtudier la condition des Juifs

dans le monde. Aprs une runion rassemblant des personnes minentes de lEtat, ilest ressorti des consultations politiques de Malesherbes, la ncessit absolue

dmanciper les Juifs car ce serait un nouveau bol dair pour la nation franaise.

Mais cette proposition dmanciper les Juifs ne fait pas que des heureux. Car en

Alsace, une hostilit se fait toujours ressentir lgard des Juifs. Ce nest pas la

seule rgion o il y a hostilit. En Lorraine par exemple, Metz, on dcouvre un

comportement mitig des principales autorits. Dun ct, on a le Clerg, hostile

aux Juifs, et de lautre, un groupe form du Tiers-Etat accompagn de la Noblesse,

plutt favorable aux Juifs. Dans les autres districts des Trois-Evchs, lhostilit

lgard des Juifs est galement mitig.Les cahiers de dolance circulent, et on y retrouve des avis juifs dAlsace-Lorraine

except ceux de Sarreguemines et Lunville qui nexigent pas de droits politiques

mais ont quelques souhaits socio-conomique et communautaire. Les Juifs de

Bordeaux laissent faire les choses. Sil fallait souligner une tape du processus

dmancipation, cest sans nul doute, la convocation et la runion des Etats

gnraux.

Les mouvements sorganisent.

Les Juifs se rassemblent pour crire des requtes. Mais en Alsace, avant labolition

de certains droits et privilges, un vnement va secouer les Juifs. Cet vnement a

port le triste nom de la nuit de la Grande Peur ; on a assist des scnes de

pillage par des bandes rurales des maisons juives.

A lAssemble Nationale, lArticle 10 (5) de la Dclaration des Droits de lHomme

est discut pour faire reconnatre une existence lgale aux Juifs. Larticle 10 est

finalement aprs vote, modifi. Mais lapplication de cet article nest pas ressenti.

Et cest pour cela quun mouvement juif sorganise, pour adopter et enterriner cet

article.

Ils mettent des souhaits et affirment avoir le profond dsir doprer un

rapprochement certain avec les autres communauts. Ce projet mane de la

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5. Article 10 : Nul ne doit tre inquit pour ses opinions religieuses, ni

troubl dans lexercice de son culte


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branche sud-occidentale de la communaut juive. Aprs un long dbat, ce projet est

adopt lAssemble Nationale, avec une crasante majorit.

Ds lan 1790, prcisment le 28 janvier 1790, laction juive sintensifie pour faire

reconnatre ses droits.

Elle trouve une aide en la personne dAdrien du Port, dput de la Noblesse, quiintervient le 27 septembre 1791 pour demander lmancipation complte et rapide

des Juifs de France. Le dcret est adopt avec tout de mme certaines restrictions

dont voici les principales : lemploi du terme individu juif - linterprtation du

serment civique comme la renonciation tout privilge antrieur et le fait que la

communaut juive nest pas reconnue sur le plan juridique par la lgislation.

Et cest ainsi que les Juifs rentrent de plein pied dans la vie franaise en prtant le

serment de citoyens.

La libert de cultes et de service communautaire vont savrer difficile faute de

moyens financiers.Les problmes conomiques vont saccentuer, et vont arriver un tel point que cela

va ncessiter lintervention de lEmpereur.

C.DIFFERENTES PROPOSITIONS SUR LEMANCIPATION DES JUIFS

Dans cette partie, nous allons voir quels sont les diffrents projets pour une

mancipation juive. Le premier sera celui de Zalkind Horowitz.

Celui-ci snonce en dix points que nous allons numrer :

1) Permission dacqurir des biens fonds2) Permission dexercer tous les arts libraux et mcaniques, et

lagriculture3) Encourager les dfricheurs de terres incultes, ceux qui tablissent

de nouvelles manufactures, ceux qui introduisent dans le royaume de

nouvelles branches de commerce.4) Libert accorde pour tout commerce, pour tenir de boutique

ouverte trafic de tout, permission de demeurer parmi les autres citoyens5) Dfense duser de la langue et des caractres hbreu et allemand

dans leurs livres et dans leurs contrats de commerce entre eux avec desChrtiens sous peine de nullit

6) Ouverture pour les enfants des coles publiques afin de tisser des

lien avec les Chrtiens

7) Interdiction pour les Rabbins et syndics davoir une quelconque

autorit sur les fidles hors de la synagogue, ainsi que linterdiction

formelle dempcher un fidle ayant coup sa barbe dentrer dans la

Synagogue

8) Renonciation des tribunaux lusage barbare dexprimer le nom de

la nation dans les sentences criminelles des Juifs9) Aucune dispense pour le service militaire

10) Tout acte officiel devra se faire devant un notaire.


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Il apparat de ces mesures, un sentiment mitig car certaines sont bonnes et dautres

mauvaises pour les Juifs mais lauteur se dit tre rest conforme aux principes de Sa

Majest.

Le deuxime projet est celui de Roederer. Il se permet de faire une analyse trs

minutieuse des questions poses par LAcadmie Royale de Metz.

Tous ces projets et mmoires pour essayer de cerner la question sur les conditionsdmancipation des Juifs ont fait lobjet dinterminables discussions en sance

publique la Socit Royale des Sciences et Arts de Metz. Un des projets a t

propos par lAbb Grgoire qui lui sest lanc dans un plaidoyer fort pour les Juifs.

Rappelons aussi que Malesherbes tait charg par la classe politique de plancher

l-dessus et, lui galement, a rendu ses conclusions.

Beaucoup dcrits pistolaires se sont changs et envoys lAssemble Nationale

avec lopinion dminents analystes mais galement des requtes ont t envoyes

toutes les personnes influentes afin de savoir et de connatre toutes les charges qui

les concernent mais aussi quel tait leur statut dfinitif. Justement ce statut dfinitifdes Juifs a t lobjet de nombreuses discussions au sein de lAssemble Nationale.

On bouleversait chaque runion lordre du jour, pour parler du statut des Juifs. De

nombreuses demandes furent formules dont celles-ci :

- Demande expresse daccorder le titre de citoyen aux Juifs

- Possibilit de demeurer dans toutes les villes

- Abolition de toutes les taxes arbitraires

- Libre-exercice de la religion, des lois, des rites.

Nombreux sont ceux qui montent la barre pour dfendre les Juifs ; lun dentre

eux nest autre que le Comte de Clermont-Tonnerre qui se lance dans un long

discours en faveur dune galit judo-chrtienne.

Mme les Juifs commencent tre admis la barre pour sexprimer.

M. Berr-Isaac admis la barre, se lance dans un discours fleuve qui ne peut tre

autrement que pris en compte par le Prsident de lAssemble et celui-ci lui rpond

dune manire qui fait applaudir les dputs prsents cette sance.

Chaque sance a, pour son ordre du jour, un point relatif une rgion qui possdent

des Juifs sur son territoire ( Alsace - Lorraine, Bordeaux, les Trois-Evchs ).

Tous les articles inscrit dans la Dclaration des Droits de lHomme relatifs lapense et au culte sont rviss et finalement radapts pour les Juifs.

Mais au fil du temps, on voit apparatre au premier plan, un personnage qui fera

beaucoup parler de lui, en la personne de Napolon Bonaparte, plus tard appel

Napolon Ier.


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CHAPITRE III : LES CONSEQUENCES DE LA REVOLUTION

Comme on la fait remarqu la fin du chapitre prcdent, un personnage

marquant va faire son apparition, en la personne de Napolon Bonaparte, plus tard

appel Napolon Ier. Celui-ci, admirateur sans quivoque de Voltaire, fervent

catholique, napprciait pas la Bible et avait des prjugs sur le Talmud, quil

navait dailleurs, soit dit en passant, jamais lu comme bon nombre de personnes

son poque. Napolon mprisait les Juifs mais comme tout bon tacticien quil tait,

il savait garder ses opinions et pouvait retourner sa veste au bon moment pour

obtenir les faveurs des Juifs et allait mme pendant ses campagnes de conqute,

dclarer les Juifs mancips.

Il voulait rtablir les Juifs sur leur terre, la Terre Sainte, mais cette volont

saccompagnait dune demande denrlement dans larme de lEmpereur.

Il navait pas que des amis. Les Anglais, ses plus farouches opposants, protestants,

affirment que les Juifs retourneront en Terre Sainte pour se convertir auchristianisme avec laide des Franais.

Pour Napolon, les Juifs sont considrs comme une nation part. Une campagne

de presse dferle et demande quon abolisse les lois concernant les liberts

accordes aux Juifs. A ce propos, une sance sy rapportant est tenue en Avril 1806

lAssemble Nationale.

Tout sacclre.

Le 7 mai 1806, Napolon demande la convocation dune assemble juive.

Le 30 mai 1806, il demande la convocation de notables Juifs, reprsentant tous

les dpartements de lEmpire. Un bureau est lu charg des relations avec legouvernement. Ce bureau est pour une assimilation et est dvou lgard de

lEmpereur.

Ce conseil va dbattre sur douze questions concernant la loi juive.

Ce sont les suivantes : La polygamie, le divorce, le mariage, lassimilation, la

citoyennet franaise, la nomination des Rabbins, la police de contrle des Juifs

dans le domaine judiciaire, dfense ou permission de pratiquer certaines

professions, lusure aux Juifs, aux autres.

Cest alors quest cre le Grand Sanhdrin en lanne 1807.

Ainsi la cration dorganisme comme le Grand Sanhdrin et le Consistoire a permis

au judasme de natre et dtre reconnu comme une institution par excellence du

judasme franais. Chaque rgion y est reprsente.

Tout sorganise. Tous les services se mettent en place pour une bonne intgration,

pour un respect des lois rgissant le pays, pour un respect de lEmpereur.

Un recensement des Juifs est fait dans tous les Consistoiress. On tablit des listes,

un change de courrier entre le Consistoire et ses membres est mis en route. Des

prires pour lEmpereur, pour lImpratrice et Reine, sont institues dans les

diffrents lieux de culte.


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CONCLUSION

En conclusion, loeuvre que je viens de vous prsenter, marque un tournant dans

lhistoire juive franaise avec la cration de deux organismes qui tiennent encore

leur place au XX sicle. Toutefois si lun dentre eux ne possde plus une aussi

grande activit, il conserve toute sa force dfendre, mme plus petite chelle, la

loi juive.

Si la question du choix se posait entre loeuvre de M. Richard Ayoun et celle du

Grand Rabbin Maurice Liber zal, je pense quil ne serait pas judicieux davoir une

prfrence car il existe une certaine complmentarit entre ces deux oeuvres. Le

lecteur, ayant lu et rdig un dossier sur ces deux oeuvres sapercevra qu travers

une telle masse norme dinformations, il pourra tout dabord en savoir plus sur la

question avec ces deux clairages mais aussi cela lui permettra ainsi de connatre la

richesse des institutions qui lentourent au quotidien et qui rgissent sa vie.

l'émancipation des juifs en france

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