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Effet de la fertilisation N, P, K, Mg, Cu et B sur le rendement de
la canneberge commerciale
Mémoire
Seyedmohammadreza Jamaly
Maîtrise en sols et environnement
Maître ès sciences (M. Sc.)
Québec, Canada
© Seyedmohammadreza Jamaly, 2017
Effet de la fertilisation N, P, K, Mg, Cu et B sur le rendement de
la canneberge commerciale
Mémoire
Seyedmohammadreza Jamaly
Sous la direction de :
Léon-Étienne Parent directeur de recherche
I
II
Résumé
Québec est le deuxième producteur mondial de canneberge (Vaccinium macrocarpon Ait.)
après le Wisconsin et le premier en production biologique. La fertilisation est un outil de
gestion déterminant pour atteindre de hauts rendements en fruits de bonne qualité. Notre
objectif était de calibrer le dosage de la fertilisation de la canneberge dans des systèmes de
production conventionnelle et biologique. Quatre essais de fertilisation comprenant chacun
18 traitements répétés deux fois ont été menés avec le cv. « Stevens » établi sur des parcelles
permanentes. Il y avait cinq doses de N, trois de P, quatre de K, et deux de Mg, Cu et B, et
un témoin sans apport. Le climat a influencé le rendement. En 2015, où le rendement était
plus faible, la température moyenne de la saison était plus froide qu’en 2014,
particulièrement en juin lors de l’induction florale dans les bourgeons terminaux
nouvellement formés. Le rendement en fruits a été influencé uniquement par les traitements
N et K. Le nombre de fruits par tige, la nouaison et le poids des fruits ont été les paramètres
de rendement réagissant de la façon la plus cohérente aux traitements N. La nouaison a été
réduite de 31% en 2015 par rapport à celle de 2014 avec le traitement de 60 kg N ha -1. Le
nombre de fruits par tige a été le facteur le plus étroitement relié au rendement de la
canneberge au fil des ans (R2 = 0,87). Le poids des fruits tendait à se stabiliser avec 30 kg N
ha-1 en 2014 et 2015, et avec 33 kg de K ha-1 en 2015. Les doses de 45 kg N ha-1 et de 100
kg de K ha-1 apparaissaient suffisantes. Les ajouts de P, Mg, Cu et B n’ont montré aucun
effet significatif sur le rendement de la canneberge. Ces résultats indiquent que la fenêtre de
fertilisation azotée est étroite et que la P et K peut être basée non seulement sur l’analyse du
sol, mais aussi sur le rendement potentiel et le concept d’enrichissement et d’entretien.
III
IV
Abstract
Québec is the second cranberry (Vaccinium macrocarpon Ait.) producer in the world after
Wisconsin and the first one of organically produced cranberry. Fertilization is a key
management tool to reach high fruit yield and good quality. Our objective was to calibrate
cranberry fertilization in conventional and organic production systems. Four fertilization
trials each comprising 18 treatments twice replicated were conducted with cv. “Stevens”
established on permanent plots with five N, three P, four K, and two Mg, Cu and B doses,
including controls. Climate was a major factor controlling yield. Year 2015, where berry
yield was lower, the average temperature of the season was cooler than 2014, especially in
June where blossom induction started in the newly forming terminal buds. Fruit yield was
influenced only by N and K dosage. The berry count per uptight, fruit set and berry weight
were the most consistent yield parameters in response to N treatments. Fruit set was reduced
by 31% in 2015 compared to 2014 in the 60 kg N ha -1 treatment. The berry count per fruiting
upright was the factor most closely related to berry yield across years (R2 = 0.87). Berry
weight tended to stabilize at 30 kg N ha-1 across years and at 33 kg K ha-1 in 2015. There
was no significant effect of added P, Mg, Cu and B on berry yield. Nutrient supply was
sufficient with 45 kg N ha-1 and 100 kg K ha-1. Those results indicated narrow window for
N fertilization and supported P and K fertilization based on soil test, yield potential, and the
buildup and maintenance concept.
V
VI
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier mon directeur de recherche, le Dr. Léon-Étienne Parent ; sans son
aide, ce projet n'aurait pu se réaliser. Son attention, son caractère généreux et sa confiance en moi
m’ont permis tout au long de la réalisation de ce travail d’acquérir une autonomie dans la recherche
et aussi dans ma vie quotidienne. Je tiens également à exprimer tous mes respectueux sentiments de
gratitude au Dr. Antoine Karam, directeur du département des sols et de génie agroalimentaire pour
son appui durant ce travail. J’adresse toute ma gratitude au Dr. Lotfi Khiari qui est comme mon grand
frère pour son appui moral dans les moments les plus difficiles. Je remercie de tout mon cœur
Sébastien Marchand pour sa grande disponibilité, ses nombreuses explications et sa patience sur le
terrain. Une pensée également pour toute l’équipe de mon directeur, les professionnels de recherche
et les étudiants, pour avoir effectué certaines analyses du laboratoire ; un merci spécial à Nicolas
Samson, Marie Hélène Lamontagne, Daniel Marcotte, Monique Goulet et Normand Bertrand. Je ne
serais pas parvenu à effectuer tout ce travail sans l’aide de mon collègue Chedzer. Le temps que j’ai
passé avec toi sur le terrain a été formidable et inoubliable. Je souhaite aussi remercier le personnel
administratif du département, Mesdames Madeleine Roy et Nadine Lemay, qui m’ont toujours fait
un bon accueil durant le projet et qui, par le fait même, sont devenues de bonnes amies. Enfin, un
gros merci au Dr Serge-Étienne Parent et au Dr Silvio Gumière, professeurs au Département des sols
et de génie agroalimentaire, pour leur participation et leur intérêt apportés à ce travail en tant que
membre du jury.
Finalement, j’aimerais dédier ce mémoire à ma conjointe Neda qui, malgré les ennuis que je lui ai
parfois causés par mes études et mon travail, m’a toujours accordé sa confiance, sa patience et son
amour fidèle. Merci aussi à Michel Fournier qui a révisé une partie de mes textes. Merci également
à mes amis Amin, Coulibali, Fariba, Li et Yan qui ont toujours su m’écouter dans les moments
difficiles ainsi que pour leur patience.
VII
VIII
L’été 2016, l’Iran a perdu le grand cinéaste
Abbas Kiarostami
à cause d’une erreur médicale.
J’aimerais lui dédier ce mémoire en hommage de son apport important à l'art du cinéma.
IX
X
Avant-Propos
Ce mémoire de maîtrise est rédigé en quatre chapitres principaux. En tant qu’introduction générale,
le premier chapitre expose la problématique associée au projet. S’ajoute une revue de littérature sur
la production de la canneberge et plus spécifiquement sur la gestion de la fertilisation azotée,
phosphatée et potassique.
Le deuxième chapitre expose la méthodologie du projet de recherche Le troisième chapitre est
présenté sous forme d’un article scientifique rédigé en anglais dont je suis l’auteur principal. L’article
s’intitule « Nutrient requirements of sand-grown cranberry (Vaccinium macrocarpon Ait.) in the St-
Lawrence Lowlands » cette mouture de l'article ne sera pas publiée et sera modifiée en incluant une
troisième d'année d'expérimentation en mode conventionnel seulement. Le Dr Léon-Étienne Parent
directeur de cette maîtrise et Sébastien Marchand, sont les co-auteurs de cet article. Leur contribution
vaut tant au niveau de la planification de l’expérience que pour des conseils et suggestions durant le
processus d’écriture de l’article ainsi que lors de sa révision.
Le dernier chapitre est une conclusion générale reliant les conclusions du chapitre trois à la
problématique du chapitre un. L’impact des résultats à l’échelle du Québec et de l’Amérique du Nord
y est également discuté.
XI
Table des matières
RÉSUMÉ II
ABSTRACT IV
REMERCIEMENTS VI
AVANT-PROPOS X
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
CHAPITRE 1 : REVUE DE LITTÉRATURE 3
1.1. L’HISTOIRE DE LA CANNEBERGE 3
1.2. CARACTÉRISTIQUES DE LA PLANTE 4
1.3. LA FERTILISATION 6
1.3.1 FERTILISATION EN AZOTE 6
1.3.2. FERTILISATION EN PHOSPHORE 7
1.3.3. FERTILISATION EN POTASSIUM 8
CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DU PROJET DE RECHERCHE 10
2.1. HYPOTHÈSE 10
2.2. OBJECTIF 10
2.3. MÉTHODOLOGIE 10
2.4. TRAITEMENTS 10
2.5. RÉPARTITION DES APPLICATIONS 11
XII
2.6. DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL 11
2.7. ANALYSE STATISTIQUE 11
2.8. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 12
CHAPITRE 3: NUTRIENT REQUIREMENTS OF SAND-GROWN CRANBERRY
(VACCINIUM MACROCARPON AIT.) IN THE ST-LAWRENCE LOWLANDS 15
ABSTRACT 15
3.1. INTRODUCTION 15
3.2. MATERIAL AND METHODS 16
3.2.1. EXPERIMENTAL SETUP 16
3.2.2. SOIL ANALYSIS 18
3.2.3. STATISTICAL ANALYSIS 18
3.3. RESULTS AND DISCUSSION 19
3.3.1. SOIL PROPERTIES 19
3.3.2. YIELD COMPONENTS 20
3.4. CONCLUSION 24
3.5. ACKNOWLEDGEMENTS 25
3.6. REFERENCES 25
CHAPITRE 4 : CONCLUSION GÉNÉRALE 30
ANNEXE 1 : VOLUME TOTAL DES RÉCOLTES DE CANNEBERGES AU QUÉBEC
DURANT LA PÉRIODE 1996 – 2015 (APCQ 2016) 31
ANNEXE 2 : ILLUSTRATIONS D’A (VACCINIUM MACROCARPON AIT ET B)
VACCINIUM OXYCCOCOS L. 32
XIII
ANNEXE 3 : LE DÉVELOPPEMENT D’UN PLANT DE CANNEBERGE (BOUCHER
1999) 33
ANNEXE 4 : DESCRIPTION DES PRINCIPAUX CULTIVARS DE CANNEBERGE (ECK
1990) 34
ANNEXE 5 : DOSES DE N, P, K, MG, CU ET B APPLIQUÉES COMME TRAITEMENT 35
ANNEXE 6 : PLAN EXPERIMENTAL 36
XIV
Liste des tableaux
TABLEAU 1 : FERTILISATION AZOTÉE DE LA CANNEBERGE ( PARENT ET
GAGNÉ 2010) 7
TABLEAU 2 : RECOMMANDATION DE P POUR LA CANNEBERGE (PARENT
ET MARCHAND 2006) 8
TABLEAU 3: FERTILISATION POTASSIQUE DE LA CANNEBERGE (PARENT
ET MARCHAND 2006) 9
TABLE 1. CLIMATIC DATA NEAR EXPERIMENTAL SITES 45, 9 AND 10 AT
LAURIERVILLE, QUÉBEC 17
TABLE 2. CLIMATIC DATA NEAR EXPERIMENTAL SITE A9 AT ST-
WENCESLAS, QUÉBEC 17
TABLE 3. RATES OF N, P, K, MG, CU AND B FERTILIZER APPLICATIONS 18
TABLE 4: SOIL PROPERTIES (0–15 CM) OF CRANBERRY SITES 19
TABLE 5: EFFECTS OF TREATMENTS ON YIELD COMPONENTS IN 2014
AND 2015 22
XV
Liste des figures
FIGURE 1: RELATIONSHIPS BETWEEN ADDED N AND BERRY YIELD 23
FIGURE 2: RELATIONSHIPS BETWEEN ADDED N AND BERRY COUNT 24
FIGURE 3: RELATIONSHIPS BETWEEN ADDED N AND BERRY WEIGHT 24
1
Introduction générale
La canneberge ou atoca est une plante d'intérêt économique cultivée abondamment en Amérique du
Nord. La demande de ces petits fruits monte en flèche sur toute la planète. La culture de la canneberge
est devenue vraiment commerciale au Canada depuis les 20 dernières années, selon l'Association des
producteurs de canneberges du Québec (APCQ). La croissance des superficies en culture se poursuit.
En 2014, le Québec occupait le deuxième rang mondial après l’État du Wisconsin grâce au haut
potentiel de production dans le Centre du Québec (APCQ 2015). Globalement, les entreprises
québécoises fournissent près de 20 % du volume mondial de canneberges (APCQ 2015). L’intérêt
pour cette plante s’est accru au cours des dernières années, entre autres pour son contenu élevé en
antioxydants et pour ses effets bénéfiques sur divers problèmes de santé, dont les infections urinaires
(Raz et al. 2004). De 90 à 92 % des sols en production de canneberges sont des sols sableux (Eck
1990).
La canneberge américaine (Vaccinium macrocarpon Ait.) est une plante vivace à faible taux de
croissance (Eck 1990). Les racines superficielles sont concentrées dans les 2,5 à 7,5 premiers
centimètres de sol, peuvent être inoculées par les mycorhizes mais manquent de poils absorbants
(Dana 1990 ; Eck 1990). Les principaux facteurs limitant l’expansion de cette culture sont d’ordre
physiologique, génétique ou environnemental. Ces facteurs ne sont pas mutuellement exclusifs et
leurs interactions peuvent affecter le rendement.
Le rendement de canneberge dépend de la croissance et de la proportion des pousses reproductrices
verticales ou « uprights » (Eaton et Kyte 1978 ; Eaton et MacPherson 1978 ; Eaton et al. 1983). La
nouaison est aussi un facteur important, alors que le nombre de graines par fruit et la longueur des
tiges sont de moindre importance. Baumann et Eaton (1986) ont confirmé l'importance de la nouaison
sur les autres composants, tels que la dimension des baies et le nombre de fleurs par tige verticale.
Cependant, la production montre un caractère biennal.
Comme explication pour le phénomène d'alternance biennale du rendement, la concurrence pour les
ressources disponibles dans la plante pourrait conduire à l'épuisement des glucides nécessaires à la
formation et au développement des bourgeons durant la saison suivant une saison à rendement élevé
(Strik et al. 1991; Birrenkott 1991; Roper et al. 1993; Vanden Heuvel et Davenport 2005; Parent et
Marchand 2006; Vanden Heuvel et Davenport 2006; Devetter et al. 2013). Ceci pourrait entraîner
des réductions de production de fruits, entraver le développement des bourgeons mixtes et contribuer
à des pertes de rendement.
D'autre part, les facteurs environnementaux affectant la croissance des plantes et leur développement
sont des facteurs parfois incontrôlables, parfois contrôlables. Les facteurs incontrôlables
comprennent la température, le rayonnement solaire, la longueur de la saison de croissance, et
d'autres conditions atmosphériques qui affectent la croissance des plantes et leur développement. Les
facteurs contrôlables sont ceux qui peuvent être gérés par des pratiques de culture et comprennent la
fertilité, l’irrigation, le sablage, la taille des tiges verticales et la lutte antiparasitaire.
La fertilisation N, P, K influence le rendement de la canneberge selon les variables physiologiques,
environnementales et génétiques. Par exemple, le modèle de recommandation en azote doit tenir
compte autant des facteurs physiologiques que des facteurs environnementaux. Pour débuter, on
pourrait se poser la question suivante. Croyez-vous que le Québec pourrait améliorer la productivité
de la canneberge pour mieux concurrencer les États-Unis ? Mentionnons certains avantages du
Québec par rapport aux produits américains comme des conditions pédologiques optimales ainsi que
2
des conditions climatiques favorables. Un modèle de recommandation agroenvironnemental peut
également être relié aux analyses des sols et aux conditions climatiques. Les précipitations et les
relations sol-eau sont également d'une importance cruciale.
L’objectif de ce projet est de relier la fertilisation à la productivité de la canneberge sur des sols de
texture sableuse durant deux années afin de tenir compte du climat. C’est la raison pour laquelle les
champs de canneberges sont irrigués pour minimiser le stress hydrique, la basse température était
probablement le principal facteur limitant le rendement dans la présente étude. Parent et Marchand
(2006) ont montré que la fertilisation basée sur le test P du tissu pouvait être réduite en utilisant la
réponse au rendement et le test du sol P. D'autres nutriments et la fertilisation organique ont été peu
documentés en termes de recommandations d'engrais pour les canneberges.
3
Chapitre 1 : Revue de littérature
1.1. L’histoire de la canneberge
La canneberge est l'un des trois fruits indigènes d'Amérique du Nord avec le bleuet et les raisins
Concord qui sont cultivés commercialement. Les baies sont fermes, charnues et juteuses. Au cours
de la maturation, les baies passent du blanc au rouge. La baie a une forte teneur en composés
antioxydants et est consommée comme fruit séché, sauce ou jus de canneberges (Eck 1990). La
canneberge a d'abord été utilisée par les Amérindiens qui ont découvert la polyvalence de la baie
sauvage comme aliment, colorant de tissus et médicament naturel. Aujourd'hui, les canneberges sont
cultivées commercialement et sont offertes sous formes fraîches ou transformées. Le nom
"canneberge" dérive du nom donné par les pèlerins (Pilgrim) au fruit "craneberry", ainsi appelé parce
que les petites fleurs roses qui apparaissent au printemps ressemblent à la tête et au bec de la grue du
Canada (Eck 1990). Les colons européens ont adopté les coutumes amérindiennes pour les fruits et
ont trouvé qu’ils constituaient un outil d'échange précieux. Les baleiniers et les marins américains
ont apporté des canneberges sur leurs bateaux pour prévenir le scorbut. En 1816, le capitaine Henry
Hall fut le premier à cultiver les canneberges avec succès. En 1871, la première association de
producteurs de canneberges fut fondée aux États-Unis (Eck 1990). Maintenant, les agriculteurs
américains cultivent environ 40 000 acres de canneberges chaque année.
La canneberge (Vaccinium macrocarpon Ait.) est originaire des marécages et des tourbières du nord
de l’Amérique du Nord. Elle appartient à la famille des Ericacées, une famille très répandue et qui
comporte environ 125 genres et 3500 espèces (Eck 1990). Le plant de canneberge est décrit comme
une plante vivace à croissance lente, ligneuse avec de petites feuilles ovales portées sur de fines
pousses. Les tiges horizontales poussent à la surface du sol, s’enracinant par intervalle pour former
un tapis dense. Ses boutons de fleurs, formés sur de courtes tiges dressées, s’ouvrent de mai à juin et
produisent des fruits mûrs de la fin de septembre jusqu’au début d’octobre (Eck 1990). Dans le
Maine, les fleurs apparaissent au cours des deux premières semaines de juin et les baies n’atteignent
généralement pas leur pleine maturité pour la récolte avant la première semaine d'octobre (Eck 1990).
Aux États-Unis, la canneberge d’Amérique (Vaccinium macrocarpon Ait.) est l'un des rares fruits
originaires d'Amérique du Nord qui pousse de façon sauvage dans les montagnes, de la Géorgie vers
à l'ouest jusqu'au Minnesota. Elle est cultivée dans la région de Cape Cod depuis le début des années
1800 et génère une industrie active dans le Massachusetts depuis la majeure partie du siècle dernier
(Eck 1990). L'industrie de la canneberge cultivée s’est ensuite étendue au New Jersey dans les années
1830, au Wisconsin dans les années 1850 et dans le Nord-Ouest du Pacifique dans les années 1880
(Eck 1990).
Beaucoup de fermes du Maine possédaient aussi des parcelles propices à la production de
canneberges, principalement pour un usage domestique et pour apporter un petit excédent
commercial. L'industrie de la canneberge commerciale du Maine a été pratiquement éliminée dans
les années 1900 dû à une combinaison de facteurs, notamment le manque de technologie adéquate
pour la protection contre le gel, la propagation des maladies et des ravageurs, la chute de la demande
au cours de la première guerre mondiale, la tendance croissante vers l'agriculture spécialisée, le
remplacement des canneberges fraîches sur le marché par la nouvelle sauce aux canneberges en
conserve et, enfin, sa trop grande distance par rapport aux marchés. Récemment, la production de
4
canneberges constitue une nouvelle industrie vitale dans l'État du Maine. C’est une « nouvelle »
industrie dans le sens où elle représente la renaissance d'une industrie qui avait décliné dans la
première moitié de ce siècle; jusqu'en 1988, il n'y avait plus de producteurs commerciaux dans l'État
du Maine (Eck 1990). En 1991, il y a eu une première récolte commerciale au Maine et, en 1992, il
y avait au moins cinq producteurs de plants et plusieurs nouvelles plantations en cours de
développement. Il y a maintenant, depuis 2010, trente cannebergières commerciales dans l'État, avec
environ 190 hectares (principalement dans le comté de Washington), ainsi que deux ou trois
nouvelles plantations de canneberges prévues pour 2011.
Au Québec, la canneberge (Vaccinium macrocarpon Ait.) est aussi appelée « Atoca » ou « Ataca »
empruntée des langues iroquoiennes (Marie-Victorin 1995). La production commerciale de la
canneberge qui a débuté au Massachusetts en 1815, a commencé en 1939 au Québec, sur un site où
poussaient déjà des canneberges sauvages. Les plantations sont établies dans les basses terres,
emplacements pour faciliter la gestion de l'eau (Parent et Marchand 2006). Sur la route qui relie
Montréal à Québec, Saint-Louis-de-Blandford accueille une quarantaine de producteurs.
Actuellement, le Québec se situe au deuxième rang parmi les régions productrices de canneberges
dans le monde après l’État du Wisconsin. Entre 1996 et 2014, c’est au Québec que l’augmentation
du volume de production a été la plus marquée parmi toutes les régions productrices, avec un taux
de croissance annuel de 26,1 %, suivi du Wisconsin avec 6,5 % (APCQ 2014). Finalement, c’est au
Québec que les rendements ont affiché le plus fort taux de croissance, soit 3,3 % durant la même
période. Un nouveau record de récolte a été établi au Québec en 2014 (Annexe 1).
1.2. Caractéristiques de la plante
Les canneberges font partie de la famille des Éricacées. Deux espèces se retrouvent en tourbières et
produisent de petits fruits comestibles (Groupe de recherche en écologie des tourbières 2009) comme
suit:
Vaccinium macrocarpon Ait.1 Vaccinium oxyccocos L.2
Synonyme Oxycoccus macrocarpus (Ait.)
Pursh
Oxycoccus microcarpos Turcz.
Ex Rupr., Oxycoccus oxycoccos
(L.) Adolphi, Oxycoccus
palustris Pers., Vaccinium
microcarpos (Turcz. Ex Rupr.)
Schmalh., Vaccinium palustre
Salisb.
Noms vernaculaires
Français airelle à gros fruits, canneberge,
gros atocas
airelle canneberge, petite
canneberge, atocas
Anglais Large Cranberry Small Cranberry
1. (Annexe 2.A)
2. (Annexe 2.B)
5
Les variétés actuelles de canneberges disponibles pour la culture sont issues de croisements répétés
de plants sélectionnés de V. macrocarpon (Groupe de recherche en écologie des tourbières 2009).
Une autre espèce s’apparente aussi beaucoup aux canneberges, soit l’airelle vigne d’Ida (Groupe de
recherche en écologie des tourbières 2009). Les plants de canneberge sont constitués de tiges
horizontales, aussi appelées vignes, (stolons ou « runners »). Ces tiges horizontales recouvrent le sol
et des pousses verticales ou « uprights » en émergent (Annexe 3). La croissance normale pour les
tiges est 50 à 100 millimètre par année au-dessus du point de débourrement. Une floraison de moins
de 50 millimètre est inférieure à la normale. Inversement, une floraison supérieure à 100 millimètre
dépasse la normale.
La canneberge est sélectionnée depuis 1835 pour ses caractères commercialement viables tels que le
rendement de fruits et la qualité (Roper et Vorsa 1997). Les canneberges cultivées commercialement
peuvent être regroupées en deux groupes selon leur antécédent génétique, soit les cultivars qui sont
des sélections à partir de populations indigènes et les cultivars hybrides qui ont été obtenus à partir
des programmes d'amélioration génétique (Annexe 4). La canneberge de valeur commerciale, V.
macrocarpon, est une plante de tourbières possédant des tiges ligneuses rampantes d’où émergent
des racines et des pousses aériennes qui portent des fleurs et des fruits (Trehane 2004). À la fin de
l’été, des bourgeons floraux se forment à l’extrémité des pousses. Les fleurs éclosent et produisent
des fruits l’année suivante. Les fleurs s’ouvrent à la mi-juillet et les insectes en assurent la
pollinisation. Les fruits arrivent à maturité vers la fin d’octobre, la date exacte dépendant de la
variété, de la saison et de l’emplacement géographique.
Le Vaccinium macrocarpon croît au Canada de Terre-Neuve au Manitoba et dans le nord-est des
États-Unis (Gleason et Cronquist 1991, Ressources naturelles Canada 2007). Vaccinium oxycoccos
est une espèce circumboréale (Gleason et Cronquist 1991; Marie-Victorin 1995). Le sol marécageux
y est très acide et tout à fait propice à cette culture. La canneberge est normalement retrouvée dans
des milieux bien pourvus en eau, mais pas dans des milieux inondés, puisqu’elle nécessite une bonne
aération du sol pour sa croissance (Trehane 2004). On la retrouve en sol acide à pH entre 3,5 et 5,5.
Elle croît en sols tourbeux, le plus souvent de tourbe de sphaigne, mais elle pousse bien dans des sols
minéraux acides comme le sable (Trehane 2004). On recommande normalement une tourbe de
décomposition inférieure à H6 sur l’échelle von Post (Jacques Painchaud, agronome, MAPAQ,
communication personnelle). Il peut être nécessaire d’ajouter de la matière organique au sable pour
le rendre plus propice à la culture de la canneberge. La matière organique dans ces sols peut varier
d’aussi peu que 2% jusqu’à 20% (Eck 1990).
En tourbière, il n'est pas recommandé de planter dans une tourbe au drainage déficient, car cela limite
la croissance des racines (Eck 1990). L’important est de bien contrôler le drainage, et cela peut être
difficile en sols tourbeux mal drainés. La largeur des planches de culture en sol tourbeux est de 37
mètres afin de faciliter la pose des gicleurs, qui ne sont pas installés de façon permanente, étant
fragiles et moins stables qu’en sol minéral. Il n’est pas recommandé de planter dans une tourbière
qui vient d’être ouverte à cause de la décomposition rapide de la tourbe durant des premières années
(Eck 1990). Il y a aussi le risque de pertes de plants par soulèvement gélif lorsqu’ils sont plantés
directement dans la tourbe, surtout durant les années suivant la plantation. Lors de la plantation, il
est important de déposer une couche de sable grossier sur la tourbe afin de favoriser l’enracinement
et stimuler la formation de tiges, ce qui est particulièrement important en sol tourbeux (Jacques
Painchaud, agronome, MAPAQ, communication personnelle).
6
1.3. La fertilisation
1.3.1 Fertilisation en azote
L'azote est un élément essentiel pour la croissance et la reproduction des végétaux, comme chez tous
les organismes vivants. L’azote est souvent nommé le « pivot » de la fertilisation (Parent et Gagné
2010). L'azote est un constituant majeur des acides aminés et des acides nucléiques et donc des acides
désoxyribonucléiques, des protéines, des enzymes, de la chlorophylle, des cytochromes, des
phytohormones et des vitamines (Salisbury et Ross 1991). Il est impliqué dans plusieurs réactions
métaboliques reliées à la synthèse et au transfert d'énergie. Il est relié au code génétique par l'ADN
(Boucher 1999). La canneberge utilise toutefois une faible quantité d'azote comparativement aux
autres cultures et l'écart entre une quantité suffisante et excessive de cet élément dans la solution du
sol est mince (Boucher 1999). L'azote détermine le rapport de croissance végétative reproductive de
la canneberge (Davenport et Vorsa 1999). La fertilisation azotée est souvent associée à
l'augmentation du rendement (Eaton et Meehan 1976; Hart et al. 1989; Davenport 1996; Boucher
1999; Jeppsson 2000; Marchand et al. 2013). Cependant, un excès d'azote dans le sol peut stimuler
la croissance végétative au détriment de la fructification (Eck 1976).
Des niveaux adéquats d’azote dans les tissus sont nécessaires pour maintenir la croissance, la
production et le développement des boutons floraux pour la récolte de l'année suivante. Un excès
d’azote stimule le feuillage, ce qui limite la formation des bourgeons floraux et retarde la maturité
des fruits. La fertilisation d'azote est principalement fondée sur des observations de terrain et, dans
une moindre mesure, sur l'analyse foliaire. L’analyse de l’azote du sol n’est pas un indicateur fiable
pour le statut en azote d’une culture vivace. Par ailleurs, l'analyse foliaire seule n’indique pas si une
fertilisation azotée est nécessaire mais peut être utilisée pour évaluer la croissance et la productivité
des plantes selon le contenu en azote (Davenport et al. 2000).
Le moment d'application des fertilisants permet d'améliorer l'efficacité de l'azote en augmentant le
synchronisme entre sa disponibilité et les besoins de la plante. Le fractionnement des engrais azotés
se fait suivant le stade de développement de la plante. La plupart des fertilisants sont appliqués à
l'aide d'une rampe (Boucher 1999).
Une faible proportion de l'azote retrouvé dans les tiges verticales et les fruits provient de la
fertilisation azotée de l'année en cours (Hart et al. 1989; Vanden Heuvel et Davenport 2006;
DeMoranville 2010). Ceci est en accord avec le fait que la canneberge soit une plante pérenne
ligneuse. La canneberge utiliserait le N préalablement entreposé dans ses tissus végétaux pour
produire des fruits. Selon Hart et al. (1994) pour qu'une proportion plus importante de la fertilisation
azotée de l'année se retrouve dans les fruits et les tiges verticales, la fertilisation doit être faite avant
le stade de mise à fruit.
DeMoranville et Davenport (1997) ont déterminé la dose d’application d’azote selon le stade de la
plante. Au Québec, on recommande des applications d'azote à quatre stades comme suit :
7
Tableau 1 : Fertilisation azotée de la canneberge (Parent et Gagné 2010)
Temps et mode d’apport Recommandation annuelle
totale (kg N ha-1)
Doses réparties en 4 applications (au début floraison, à 50% floraison, à
50% nouaison, au grossissement du fruit) 20-65
La canneberge est une plante exigeant peu d'éléments fertilisants, puisqu’elle pousse naturellement
dans les tourbières qui sont des milieux oligotrophes et acides. Dans le passé, la fertilisation utilisée
par les producteurs américains consistait en une seule application au début de la saison. Mais les
recherches effectuées à l’université du Massachusetts ont établi que l’on pouvait accroître les
rendements de façon appréciable en faisant trois à quatre applications selon le stade de la plante. De
façon générale, les quantités d’azote et de P2O5 ne dépassent pas 50 kg ha-1 (Roper et al. 2004).
La canneberge répond bien aux applications d’azote. De plus, la réponse à l’azote varie selon les
cultivars (Davenport et Vorsa 1999). Hypothétiquement, la répartition des ressources entre les fruits
et la croissance végétative favorise le rendement avec de faibles doses de fertilisant azoté. Bien que
la croissance végétative (poids des stolons) augmente avec la fertilisation azotée chez tous les
cultivars, ceux-ci n'ont pas tous montré une diminution de rendement en fruits aux doses élevées
d'azote (Boucher 1999).
1.3.2. Fertilisation en phosphore
Les recommandations actuelles en phosphore dans la culture de la canneberge ont été basées
principalement sur des études faites en Colombie Britannique et dans les principaux états américains
producteurs de canneberges (Wisconsin, Massachusetts, Oregon). Eck (1990) relate les travaux de
(Greidanus et al. 1972) qui indiquent qu’à un niveau d’application de phosphore inférieur à 34 kg
P2O5 ha-1 pour le cultivar Stevens sous les conditions du Wisconsin, les plants manifestaient des
problèmes de croissance ainsi qu’une coloration pourpre des feuilles. Ces mêmes recherches ont
démontré que lorsque le niveau de phosphore disponible dans le sol était maintenu entre 49 et 67 kg
P ha-1 (selon la méthode d’analyse Bray 1) à l’aide d’un taux d’application de 34 kg P ha-1, aucun
symptôme de déficience en phosphore n’était observé (Eck 1990). Des conclusions semblables
avaient été obtenues au Massachusetts (Chandler 1961) et au New Jersey (Eck 1986) concernant le
taux d’application de phosphore et le niveau de phosphore nécessaire dans le sol pour le cultivar
Early Black.
Au Massachusetts, les études de DeMoranville et Davenport (2004) ont indiqué qu’il y avait une
différence de rendements entre des plants n’ayant pas reçu de phosphore et ceux ayant reçu 20
livres/acre de P (soit 22,4 kg P2O5 ha-1). Par contre, il n’y avait plus de différence de rendements
lorsque l’on passait de 20 livres P2O5/a à 60 livres P2O5/acre (67 kg P2O5 ha-1). Au niveau des analyses
foliaires, en augmentant la quantité de phosphore apportée par la fertilisation, il y avait une
augmentation du niveau de phosphore dans les tissus foliaires. Cependant, puisque de plus hauts
niveaux tissulaires de phosphore ne correspondaient pas à un meilleur rendement, les
recommandations en phosphore ne devraient pas dépasser 22,4 P2O5 kg ha-1 (DeMoranville 2010).
Selon les recommandations du Québec (tableau 2), l’ISP2 est déterminé en pourcentage de saturation
du sol en phosphore de la façon suivante :
8
𝐼𝑆𝑃2 =𝑃𝑀𝐼𝐼𝐼(
mgkg
) ÷ 31
[𝐴𝑙𝑀𝐼𝐼𝐼(mgkg
) ÷ 27 + 𝐹𝑒𝑀𝐼𝐼𝐼(mgkg
) ÷ 56] × 100
Où Al M-III et Fe M-III sont deux éléments fixateurs de phosphore dans les sols sableux acides (Mehlich
1984). Toutefois, la biodisponibilité du phosphore déterminée par l’analyse de sol doit être
considérée comme un indice plutôt qu’une valeur absolue de la quantité de phosphore disponible
pour la plante dans le sol (Khiari et al. 2000). La dose de phosphore à appliquer dépend aussi du
niveau de phosphore retrouvé dans les tissus foliaires (tableau 2). Les recommandations d’engrais
phosphatés sont basées sur des essais de fertilisation publiés dans la littérature et confirmés par un
nombre limité d’essais de fertilisation menés au Québec (Parent et Marchand 2006).
Tableau 2 : Recommandation de P pour la canneberge (Parent et Marchand 2006)
Analyse ISP2(%) Recommandation une concentration en P foliaire
de 0.10% pour la variété Stevens (kg P2O5 ha-1)
0-3,5 40
3,6-7,0 20
*7,1-14,0 0
14,1 et + 0
*Les plants dans cette classe peuvent bénéficier d’une application jusqu’à 30 (kg P2O5 ha-1).
Les recommandations sont à base de superphosphate triple (0-46-0), de phosphate mono ammoniacal
(11-52-0) ou bi ammoniacal (18-46-0). Ces engrais ont un effet acidifiant. Il est recommandé de
fractionner la dose de phosphore en 3 ou 4 applications afin de diminuer la fixation ou le lessivage
de cet élément (DeMoranville et Davenport 1997).
1.3.3. Fertilisation en potassium
Le potassium est un élément absorbé en grande quantité par la canneberge et joue un rôle métabolique
et physiologique majeur mais, il y a peu d’information sur des essais de fertilisation potassique. Il est
impliqué dans la production, le transport et le stockage des glucides en plus d’être un élément
important dans la régulation osmotique et la turgescence des feuilles (Eck 1990). La texture du sol
influence les quantités de potassium disponible. Un approvisionnement adéquat en K est nécessaire
en raison des exigences élevées des jeunes feuilles et des baies. Si des engrais K secs sont appliqués,
il est nécessaire de bien arroser le feuillage par l'irrigation pour éviter la brûlure des feuilles par excès
de sels (Poole et al. 1997). Plusieurs applications d'engrais K sont recommandées.
Les recommandations de fertilisation potassique dans le guide de CRAAQ (2010) pour la canneberge
dépendent de l’analyse de sol KMIII (tableau 3). Elles sont formulées selon trois groupes de fertilité
(Parent et Marchand 2006).
9
Tableau 3: Fertilisation potassique de la canneberge (Parent et Marchand 2006)
Analyse (kg KMIII ha-1) de sol Recommandation (kg K2 O ha-1)
0-115 65-110
116-230 0-65
231 et + 0
10
Chapitre 2 : Présentation du projet de recherche
2.1. Hypothèse
La fertilisation a un effet sur les paramètres de rendement de la canneberge.
2.2. Objectif
L’objectif de ce projet est relier la fertilisation à la productivité de la canneberge sur des sols de
textures variables et compte du climat.
2.3. Méthodologie
Quatre sites ont fait l’objet de cette étude dans la région du Centre-du-Québec. Nous avons choisi
nos sites en fonction de leur répartition géographique sur les deux fermes participantes, de la façon
suivante :
Deux sites (45 et 9) conventionnels chez Atocas de l'Érable Inc. à Notre-Dame-de-Lourdes.
Un site (10) conventionnel chez La Cannebergière à Laurierville.
Un site (A9) biologique chez Atocas Blandford Inc. à Saint-Louis-de-Blandford.
Les conditions climatiques moyennes à la station Laurierville située à 10 km en moyenne sur trois
sites ('45' - '9' - '10') et à la station St-Wenceslas située à 15 km d'un site (A9), sont présentés dans
les tableaux 1 et 2. Les caractéristiques de sol générales à chaque site sont présentées à la page 18 de
l’article ‘’ Nutrient requirements of sand-grown cranberry (Vaccinium macrocarpon Ait.) in the St-
Lawrence Lowlands ‘’.
2.4. Traitements
Nous avons fait six applications d’éléments nutritifs comme N, P, K, Mg, Cu et B avec des doses
variables (Annexe 5). Randomisée en bloc complet de conception, la fertilisation comprenait 18
traitements répétés deux fois sur chaque site. Les doses étaient comparables à celles de la littérature
(Davenport 1996; Boucher 1999; Parent et Marchand 2006) et au Québec. Les 18 traitements étaient:
I. Cinq doses d’azote 0, 15, 30, 45, 60 kg N ha-1 par année comme sulfate d'ammonium (21-0-
0) sur les sites conventionnels ou liquide acide aminé (8-0-0) sur le site biologique.
II. Trois doses de phosphore (Parent et Marchand 2006) comme 0, 15, 30 kg P2O5 ha-1 par année,
sous forme de superphosphate triple (0-46-0) sur les sites conventionnels ou d’os fossile (0-
13-0) sur le site biologique.
III. Quatre doses de K2O 0, 40, 80 et 120 kg K2O ha-1 par année sous forme de sulfate de
potassium et de Sul-Po-Mag.
IV. Deux doses de Mg (0 et 12 kg Mg ha-1 par année), sous forme de sel d'Epsom (9% Mg).
V. Deux doses de Cu (0 et 2 kg de Cu ha -1 par année), comme le sulfate de cuivre (25% Cu).
VI. Deux doses de B (0 et 1 kg B ha -1 par année), sous forme Solubor (21% B).
11
2.5. Répartition des applications
Les moments propices d’application d’engrais ont été déterminés selon le stade de développement
de la plante. Le fractionnement a été effectué en quatre répartitions égales de la dose totale de chacun
des éléments. Les applications ont été faites à la volée aux quatre stades suivants :
I. 10% de floraison la première application à la fin de juin (15% du total)
II. 50% de floraison la deuxième application (35% du total)
III. 50% de nouaison la troisième application au milieu de juillet (35% du total)
IV. Une semaine plus tard la quatrième application selon la grosseur du fruit (15% du total)
2.6. Dispositif expérimental
Les sites furent établis de façon permanente. Sur chaque site, il y avait deux répétitions de chacun
des traitements. II y avait donc 36 parcelles (18 traitements x 2 répétitions) par site disposé en deux
blocs complets aléatoires. Chaque parcelle avait une superficie de 12 m2 (3 m x 4 m). L’unité
expérimentale (U.E.) de cette expérience était la parcelle sur laquelle était appliqué le traitement. La
répartition aléatoire garantissait l’obtention d’un estimé valide pour que pour chaque unité
expérimentale ait la même chance de recevoir l’un ou l’autre des traitements.
Les parcelles ont été disposées en bordure du champ vers le centre en maintenant une bonne
uniformité sur au moins 6 m de largeur (Annexe 6). On a laissé de l’autre du bord du champ une
bande de protection non-fertilisée d’au moins 15 m sur le sens de la longueur. Cela laissait une
distance suffisante au producteur pour immobiliser la rampe à épandage d’engrais. Grâce de cette
bande de protection non fertilisée, on s’est assuré que nos données ne contenaient pas d’erreur quant
aux doses d’engrais de l’autre moitié du site cultivé par le producteur.
2.7. Analyse statistique
Le logiciel SAS® (2014) a été utilisé à l’aide de la procédure mixte avec des lectures répétées. La
décomposition des degrés de liberté par la méthode de l’ANOVA (analyse de la variance) pour les
analyses comparant 18 traitements en blocs complets. Ainsi, lorsque l’effet global des traitements
étaient significatifs, des comparaisons multiples ont été réalisées pour déterminer quels traitements
étaient significativement différents. La réponse des cultures aux nutriments ajoutés (N, P, K, Mg, B
et Cu) a été déterminée en utilisant le test de comparaisons multiples pour déterminer des tendances
linéaires et quadratiques ou des comparaisons par paire. Les niveaux significatifs qui pourraient être
testés pour le meilleur ajustement ont été déterminés par le partitionnement de la somme des carrés
via l'option Slice dans Proc Mixed. Les tests de signification ont été effectués à P = 0,05 en utilisant
un ajustement de l'option de la moyenne des moindres carrés pour les comparaisons multiples. Les
analyses de la variance ont été effectuées sur les données des sept variables (nombre de tiges avec
fleurs et de fruits, le nombre de fleurs et de fruits par tige, les pourcentages de fructification, poids
de fruits et le rendement en fruits).
12
2.8. Références bibliographiques
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15
Chapitre 3: Nutrient requirements of sand-grown
cranberry (Vaccinium macrocarpon Ait.) in the St-
Lawrence Lowlands
Abstract
Québec is one of the leading cranberry (Vaccinium macrocarpon Ait.) producers in the world.
Berry yield and quality of sand-grown cranberry are highly sensitive to nutrient dosage under
both conventional and organic farming but fertilizer recommendations are based on little
experimentation. Our objective was to calibrate mineral and organic fertilizer dosage for sand-
grown cranberry. Four fertilization trials with cv. “Stevens” established on permanent plots
comprised five N, three P, four K, and two Mg, Cu and B doses. Site effect was not significant.
Fruit yield was influenced only by N and K dosage while climate was a major factor controlling
yield. The berry count per uptight, fruit set and berry weight were the most consistent yield
parameters in response to N treatments. Year 2015, where berry yield was lower, was drier
and cooler than 2014, especially in June when blossom induction started in the newly forming
terminal buds. Fruit set was reduced by 31% in 2015 compared to 2014 in the 60 kg N ha -1
treatment. Berry count per fruiting upright was closely related to yield across years (R2 = 0.87).
Berry weight tended to stabilize at 30 kg N ha-1 across years and at 33 kg K ha-1 in 2015.
Nutrient sufficiency was obtained with 45 kg N ha-1 and 100 kg K ha-1. The dosage of mineral
and organic N sources was similar. Those results indicated narrow window for N fertilization
and K response related to berry yield. Soil test and yield potential could assist in managing P
and K fertilization.
Key words: Fertilization, soil test, buildup and maintenance, berry yield, fruit set, berry weight.
3.1. Introduction
Cranberry (Vaccinium macrocarpon Ait.), called ‘Atoka’ or ‘Ataca’ in the Iroquoian language, is an
Ericaceous plant domesticated since the beginning of the 19th century in USA and 1939 in Québec,
Canada and grown on organic and sandy soils (Parent 2001; Marchand et al. 2013). Cranberry plants
are being selected since 1835 for commercially viable traits such as fruit yield and quality (Roper
and Vorsa 1997). The fruit takes 60-120 days or more to attain maturity depending on cultivar and
weather (Dana 1990). The berry is harvested from late September to October (Hagidimitriou and
Roper 1994). Between 1996 and 2014, Québec cranberry production increased at an annual rate of
26 % to reach 3 200 ha producing 25 Mg fruit ha-1 in average in basins 1-2 ha in size, built mainly
on sandy soils (APCQ 2014). Québec is now one of the leading cranberry producers and the world
leader in organic farming. The objective of commercial production is to maximize fruit production
while avoiding overgrowth of vegetative uprights.
Cranberry yield parameters are the number of uprights, the proportion of reproductive uprights, the
number of flowers per reproductive upright, the percentage of fruit set, and fruit weight (Baumann
and Eaton 1986; Eck 1976, 1990; Roper et al. 2004; DeMoranville et al. 1996; Kumudini 2004;
16
Degaetano and Shulman 1987; Strik and Poole 1992; Boucher 1999; DeVetter et al. 2015; Davenport
1996; Kosola and Workmaster 2007; Davenport and Vorsa 1999; Vanden Heuvel and Davenport
2006). Cranberry plants produce generally 1–3 fruits per reproductive upright despite the production
of 2–7 flowers earlier in the season (Eaton 1978; Baumann and Eaton 1986; Birrenkott and Stang
1990). Fruit set is an important determinant of crop yield (Eaton et al. 1983; Baumann and Eaton
1986). Biennial bearing may occur where fewer new uprights are formed during heavy compared to
light production years (Eck 1990).
The performance of cranberry depends on complex plant X environment interactions including soil
and climate conditions, cultivar, and crop management. The cranberry is a perennial plant sensitive
to local conditions varying over the years and thus requires multi-year experiments on permanent
plots (DeMoranville 1989). Fertilization is a key management tool. Nitrogen has been associated
with increased cranberry yields (Eaton 1971; Rosen et al. 1990, Davenport and Provost 1994,
Davenport 1996, Vanden Heuvel and Davenport 2006). Although N showed the greatest effect on
the development, flowering, and productivity of the cranberry plant (Eck 1990), N excess may favor
the overgrowth of vegetative parts (Davenport and Vorsa 1999; Eck 1976). Lengthy runner growth
and very long uprights (Chandler 1961) reduced fruit yield and quality (Eck 1976; Vanden Heuvel
and Davenport 2006). Excessive N fertilization may also lead to nitrate leaching (Spalding et al.
2001) and negative impacts on environmental and human health (Baligar and Bennett 1986). Parent
and Marchand (2006) showed that P fertilization based on tissue P test could be reduced using yield
response and soil test P. Other nutrients and organic fertilization have been little documented in terms
of fertilizer recommendations for cranberry crops.
Our objective was to elaborate nutrient response models for sand-grown cranberry under
conventional and organic farming in Québec. We hypothesized that the yield parameters of cv.
“Stevens” were site-specific and sensitive to fertilization regimes and climate conditions.
3.2. Material and Methods
3.2.1. Experimental Setup
Four experimental sites were established in 2014 and 2015 on podzolic acid sandy soils containing
more than 90% sand at Notre Dame-de-Lourdes (sites 45-9-10, sand) and St-Louis-de-Blandford
(site A9, loamy sand) in central Québec, Canada (461610 to 461417 N, 715127 to 720211 W). Soil
series (Canadian system of soil classification 1998) were Saint-Jude (sandy, mixed, acid, mesic
Aquic Haplorthod) on site A9 and 45, Saint-Samuel (sandy, mixed, acid, mesic Typic Humaquept)
on site 10, and Sainte-Sophie (sandy over loamy, mixed, acid, mesic Typic Haplorthod) in site 9.
The cv. ‘Stevens’ (Chandler and DeMoranville 1958; Dana 1990) has been planted in 1995, 1999,
2004, 2007 on sites 9, 45, A9 and 10, respectively. Average climatic conditions from the closest
meteorological stations located at Laurierville and St-Wenceslas within 10-15 km from sites are
presented in Tables 1 and 2, respectively.
17
Table 1: Climatic data near experimental sites 45, 9 and 10 at Laurierville, Québec (46°20'00" N
71°40'00" W)
Year
Month
Precipitation (mm) Mean air temperature (°C)
2014 2015 2005-2015
average 2014 2015
2005-2015
average
May 48.2 98.6 88.1 18.1 14.8 12.6
June 105.6 105.8 143.0 22.8 16.6 17.6
July 86.0 92.2 116.8 24.7 18.9 20.4
August 133.4 53.6 112.2 23.5 19.6 19.2
September 56.0 133.6 115.1 7.9 17.6 14.1
October 105.2 83.2 117.3 8.8 5.9 7.7
Total 534.4 567.0 692.4 - - -
Mean 89.1 94.5 115.4 17.6 15.6 15.2
Table 2: Climatic data near experimental site A9 at St-Wenceslas, Québec
(46°10'00" N 72°20'00" W)
Year
Month
Precipitation (mm) Mean air temperature
°C
2014 2015 2005-2015
average 2014 2015
2005-2015
average
May 26.9 83.6 90.3 13.1 15.1 12.6
June 156.8 5.4 93.2 18.6 10.8 17.1
July 19.2 13.8 75.2 19.5 18.5 20.0
August 10.0 13.6 84.4 19.6 21.0 19.1
September 57.0 91.0 99.9 15.0 15.8 14.9
October 86.0 17.8 92.2 11.3 8.5 8.4
Total 355.9 225.2 535.1 - - -
Mean 59.3 37.5 89.2 16.2 15.0 15.3
The experimental design was a randomized complete block with 18 fertilization treatments replicated
twice on permanent plots (Table 3). There were five N doses (0, 15, 30, 45, or 60 kg N ha-1) as
ammonium sulfate (21-0-0) on conventional sites or liquid amino acid (8-0-0) on the organic site,
three P doses (0, 6.5,13 kg P ha-1) as triple superphosphate (0-46-0) or bone meal (0-13-0), four K
doses (0, 33.3, 66.7, 100 kg K ha-1) as potassium sulphate or Sul-Po-Mag, two Mg doses (0 or 12 kg
Mg ha-1) as Epsom salt (9 % Mg), two Cu doses (0 or 2 kg Cu ha-1) as copper sulfate (25 % Cu), and
two B doses (0 or 1 kg B ha-1) as solubor (21 % B). Other nutrients were applied at recommended
dosage (Parent and Gagné 2010). Plot size was 12 m2 (4 m × 3 m). Fertilizers were split-applied by
hand at four occasions during the season as follows (Roper et al. 2004): 15% at early flowering (29
May to 2 June), 35% at 50% flowering (9 July to 12 July), 35% at 50% fruit set (17 July to 20 July)
and 15% 1-2 weeks after the last application (Parent and Gagné 2010).
18
Table 3. Rates of N, P, K, Mg, Cu and B fertilizer applications
No Treatment
N P K Mg Cu B
kg ha-1
1 N0 0 15 80 12 2 1
2 N15 15 15 80 12 2 1
3 N30 30 15 80 12 2 1
4 N45 45 15 80 12 2 1
5 N60 60 15 80 12 2 1
6 P0 45 0 80 12 2 1
7 P15 45 15 80 12 2 1
8 P30 45 30 80 12 2 1
9 K0 45 15 0 12 2 1
10 K40 45 15 40 12 2 1
11 K80 45 15 80 12 2 1
12 K120 45 15 120 12 2 1
13 Mg0 45 15 80 0 2 1
14 Mg12 45 15 80 12 2 1
15 Cu0 45 15 80 12 0 1
16 Cu2 45 15 80 12 2 1
17 B0 45 15 80 12 2 0
18 B1 45 15 80 12 2 1
Yield parameters included the count of reproductive uprights, the count of flowers per reproductive
upright, density of fruiting uprights, density of berries, the count of berries per fruiting upright, the
percentage of fruit set, average berry weight, and marketable yield (Mg ha-1). Flowers and fruits were
counted on 0.18 m2 areas until the end of June and mid-August, respectively. Berries were hand-
harvested on 0.37 m2 areas, 2-3 weeks before commercial harvesting. Fruits mechanically bruised,
infected by rot fungi cranberry, damaged by insects or affected by physiological disorders were
discarded. Marketable berries were counted and weighed.
3.2.2. Soil Analysis
In first week of June 2014 and 2015, one hundred forty four soil cores were randomly sampled before
fertilization in each plot in the root zone (0–15 cm). Soil samples were dried at 50 °C for 24 h and
sieved to < 2 mm. Soil texture was determined using the hydrometer method (Kettler et al. 2001) and
by hand sieving. Soil pH was measured in 0.01 M CaCl2 (1:2 soil-to-solution volumetric ratio). Soil
P, K, Ca and Mg were extracted using Mehlich III (Mehlich 1984) and the oxalate extraction methods
(Ross and Wang 1993), then quantified by ICP-EOS.
3.2.3. Statistical Analysis
Data were analyzed using the SAS® version 9.4 (SAS Institute 2014). Data were analyzed as repeated
measures using Proc Mixed for a compound symmetry model (Keselman et al. 2000). Crop response
to added nutrients (N, P, K, Mg, B, and Cu) was determined using linear and quadratic trends or
pairwise comparisons. Significant levels that could be tested for best fit were determined by
19
partitioning of the sum of squares via the Slice option in Proc Mixed. If the effect of N, P, or K was
significant, means were separated using Fisher’s protected least significant. Tests of significance
were performed at P = 0.05 using a least-square mean (lsmeans) option adjustment for multiple
comparisons.
3.3. Results and Discussion
3.3.1. Soil Properties
The sites covered ranges of soil properties that were representative of the cranberry production in the
Québec St-Lawrence lowlands (Table 4). Soil pH was close to the optimum range of 4.2-4.6
suggested for cranberry production (Chandler and DeMoranville 1958). Compared to sites 10 and
45, soils at sites A9 and 9 were made of smaller sand particles. In general, sites 9 and 10 showed the
lowest soil fertility indices. The Mehlich-III and oxalate-extractable P, Al, and Fe values were within
published ranges (Parent and Marchand 2006).
Table 4: Soil properties (0–15 cm) of cranberry sites
Site A9 10 9 45
Location St-Louis-de-Blandford Laurierville Notre Dame-de-Lourdes
Year 2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015
pH (CaCl2) 4.1 4.0 4.2 4.0 4.3 4.2 4.3 4.2
g kg-1
Sand 915 927 928 938
1-2 mm 13 6 34 19
0.5-1.0 mm 71 28 93 70
0.25-0.5 mm 411 329 404 282
0.1-0.25 mm 375 461 261 475
0.25-0.01 mm 44 102 69 91
Silt 49 5 44 37
Clay 36 23 28 26
Total C 10.5 9.7 3.9 3.4
Total N 0.4 0.8 0.1 0.6
S 0.7 0.3 0.2 0.2
mg kg-1
Mehlich-III P 90.8 85.3 62.9 60.3 164.3 133.8 100.3 100.9
Mehlich-III Al 1487.7 1331.7 593.5 547.5 1510.3 1435.4 1240.3 1110.0
Mehlich-III Fe 238.7 216.4 177.4 165.0 281.5 243.0 304.4 274.0
Mehlich-III K 10.7 9.3 8.5 5.6 16.6 13.0 26.1 10.0
Mehlich-III Ca 14.7 17.6 31.6 31.0 106.1 87.6 70.3 69.3
Mehlich-III Mg 3.9 4.5 10.7 10.2 9.8 7.6 6.6 7.1
Mehlich-III Cu 0.9 1.6 1.8 2.0 1.7 1.5 1.1 1.5
Mehlich-III Mn 0.4 0.5 1.5 1.1 1.2 1.0 0.7 0.7
Oxalate P 116.9 41.7 267.9 137.1
Oxalate Al 2252.3 725.4 2570.3 2013.9
Oxalate Fe 1028.8 503.2 1563.9 1309.0
Molar ratio (%)
Mehlich-III (P/[Al+Fe]) 5.0 5.2 8.2 8.4 8.8 7.7 6.4 7.1
Oxalate (P/[Al+0.5Fe]) 7.5 7.2 14.2 9.2
20
3.3.2. Yield Components
There was no significant site effect on yield parameters. In contrast, there was a large yield difference
between 2014 and 2015, attributable to a decline in reproductive uprights and fruit set in 2015 (Table
5). Year 2015 was drier and cooler than 2014, especially in June where blossom induction started in
the newly forming terminal buds (Table 2). Yield differences between two consecutive years is
generally explained by alternate bearing (Strik and Poole 1991), differential resource allocation
between reproductive and vegetative uprights (Burd 1998; De Vetter et al. 2013), high temperature
at blooming (Degaetano and Shulman 1987; DeVetter et al. 2015), and excessive rainfall or drought
(Averill et al. 2008). Alternate bearing caused by resource competition may lead to the depletion of
carbohydrates needed for the formation; and the development of mixed buds, known as produce
reproductive upright, that have leaves, flower and fruits during the following season (Baumann and
Eaton 1986; Strik and Poole 1991). Because cranberry fields were irrigated, minimizing water stress,
low temperature was likely the major yield-limiting factor in the present study.
Only N and K showed significant effects on yield parameters (Table 5). Berry yield increased with
added N quadratically in 2014 and linearly in 2015 whatever the N source, indicating that crop N
requirements were higher under less favorable climate conditions. Compared to 2014, the number of
reproductive uprights in 2015 was much lower and increased linearly with added N. To reach 40 Mg
berries ha-1 or more in N treatments, berry count per fruiting uptight should exceed two and fruit set
should exceed 43%. Berry count per fruiting upright relies on a high percentage of fruit set (Eaton
1978; Shawa et al. 1981; Baumann and Eaton 1986). Fruit set (ratio of berry to flower counts)
increased linearly from 33% to 59% with added N in 2014 but non-significantly in the range of 36-
41% in 2015. Many circumstances may affect fruit set following pollination (Cross 1966). A single
upright produces 5-7 flowers (Brown and McNeil 2006) and 1-3 fruits (Dana 1990), compared to
3.8-4.2 flowers and 1.5-2.3 fruits in the present study. Berry count per fruiting upright was the factor
most closely related to berry yield (R2= 0.87). Berry size may be of great importance for the cranberry
industry. Other studies on the impact of nitrogen on cranberry production have shown no significant
effect of nitrogen treatment on individuals berry weight and yield (Davenport and Vorsa 1999). On
further analysis, there is rarely a yield response to changing fertilizer practices during the first year
of the treatments (Davenport 1996; DeMoranville 1992; Hart et al. 1990). In contrast with other
studies, we found a linear relationship between added N and berry weight of cv. ‘Stevens’. The
number of fruiting uprights generally increased linearly with added N and K. Berry count per fruiting
upright, that varied between 1.52 and 2.33, increased linearly with added N but inconsistently with
added K. Yield increased linearly with added K in 2014 only, indicating that K requirement could be
related to yield potential. Flower count per reproductive upright averaged 3.9 in 2014 and 4.1 in
2015, and was not influenced by fertilization except for inconsistent results with K in 2014. Yield
response to all nutrients but the K was relatively consistent across years, which is not always the case
across cultivars and sites in North America (Eck 1976; Davenport and Vorsa 1999; Davenport 1996;
Sandler 2011). Berry weight tended to stabilize at 15-30 kg N ha-1 across years and at 33 kg K ha-1
in 2015.
The response of yield parameters to N treatments is shown in Figures 1-3. Cranberry yield response
tended to level off at 45 kg N ha-1 across years as shown by data overlapping between the 45 and 60
kg N ha-1 treatments. Berry count per fruiting upright increased linearly, but tended to level off at 45
kg N ha-1 in 2014 while still increasing up to 60 kg N ha-1 in 2015 (Figure 2). Berry weight responded
quadratically to added N up to 45 kg N ha-1 in 2014 and 60 kg N ha-1 in 2015 (Figure 3). Hence, a
dosage of 45 kg N ha-1 appeared to be appropriate in terms of yield and berry weight for cv. “Stevens”
21
under soil and climate conditions of the Québec St-Lawrence lowlands. Higher number of
reproductive uprights, higher percentage of fruit set, and larger number of berry per fruiting upright,
as driven by more favorable climate conditions, led to higher yields. Other nutrient additions did not
affect yield, indicating that soil fertility levels were adequate for such nutrients.
Yield and yield parameters were close to maximum at N dosage near 45 kg N ha-1 across years and
at K dosage close to 100 kg K ha-1 at high yield level. Colder weather in 2015 led to N requirements
similar to 2014 despite lower yield potential likely due to slower soil N mineralization at lower
temperature (Davenport and Vorsa 1999). The N optimum dosage for cv. ‘Stevens’ is known to range
from 20 to 65 kg N ha–1 (Davenport 1996; Parent and Marchand 2006) up to 65-80 kg N ha–1 (Boucher
1999) depending on the yield parameter (Eaton and Kyte 1978; Eaton and Macpherson 1978; Shawa
et al. 1981), cultivar and environmental factors. However, excessive nitrogen applications increase
fruit rot (Davenport et al. 1995), and the number of vegetative uprights at the expense of fruiting
uprights (Vanden Heuvel and Davenport 2006).
In general, low soil test returns low berry yield (Davenport 1996). In the present study, soil test P
was within optimum range or relatively high, while soil test K was relatively low. Hence, crop
response to added P for soil test P in the range of 5.0-8.8% of soil P saturation was not significant as
found previously (Parent and Marchand 2006). The present study supported a buildup and
maintenance concept to maintain soil test P within optimum range (Parent and Gagné 2010). For soil
test K < 51 mg K kg-1 (Table 4), it is generally recommended to apply 54-92 kg K ha-1 (Parent and
Gagné 2010). We found that such range of K fertilization was related in part to yield potential. In the
present experiment, there was a linear yield response to added K up to yield potential of 54 Mg ha-1
but no significant response at yield potential of 36 Mg ha-1. Nevertheless, a minimum dosage of 33
kg K ha-1 appeared appropriate to reach large berry weight and up to 100 kg K ha-1 to reach high
counts of fruiting uprights across years and at highest yield level in 2014. Hence, plant response to
added K appeared to be related more to yield potential than soil test K. High soil test K cannot been
obtained in sand-grown cranberry due to low soil cation exchange capacity and pH. Because tissue
K increases at higher K dosage or soil test K (Hart et al. 2015) and magnesium tissue content may
decline with potassium fertilization (Eaton 1971), tissue testing (Poole et al. 1997) could address
nutrient interactions.
22
Table 5: Effects of treatments on yield components in 2014 and 2015
2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015 2014 2015
Treatment § Yield Reproductive upright Flower per reproductive upright Fruiting upright Berry per fruiting upright Fruit set (%) Berry weight
kg ha-1 Count m-2 Count per upright Count m-2 Count per upright Berry per Flower g
N0 28.73 14.01 1672 758 3.95 3.95 1216 644 1.71 1.52 33% 37% 1.41 1.33
N15 38.07 19.22 1604 963 3.78 3.93 1339 763 1.98 1.72 43% 36% 1.57 1.56
N30 44.7 25.7 1664 1090 3.87 4.12 1280 916 2.02 1.88 43% 40% 1.61 1.72
N45 47.74 32.45 1637 1241 3.78 4.2 1323 1032 2.16 1.99 46% 40% 1.57 1.74
N60 49.05 35.14 1524 1256 3.8 4.16 1325 1002 2.3 2.13 59% 41% 1.54 1.71
L** Q** L** NS2 L** NS NS NS L* L** L** L** NS L** Q** L** Q**
P0 49.86 33.62 1588 1121 3.87 4.12 1350 1064 2.25 1.95 51% 46% 1.56 1.72
P15 51.63 33.6 1870 1185 3.97 4.11 1427 1203 2.25 1.99 43% 50% 1.57 1.73
P30 53.94 34.51 1446 1066 3.87 4.02 1533 889 2.25 2.06 61% 43% 1.55 1.8
NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS
K0 48.23 32.41 1660 1104 3.98 4.03 1282 960 2.15 2.01 44% 45% 1.56 1.65
K40 47.15 35.83 1615 1118 3.98 4.16 1279 976 2.24 2.07 52% 45% 1.6 1.75
K80 51 34.07 1713 1075 3.76 4.09 1424 1065 2.24 1.86 52% 46% 1.58 1.78
K120 53.99 34.85 1623 1158 3.92 4.19 1514 1172 2.23 1.96 54% 51% 1.58 1.75
L* NS NS NS Q* NS L* L** NS L* NS NS NS L* Q*
Mg0 51.99 31.17 1624 1147 3.64 4.21 1435 1065 2.19 2.08 55% 48% 1.57 1.65
Mg12 53.28 36.07 1703 1070 3.91 4.16 1415 1036 2.14 1.98 46% 47% 1.58 1.72
NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS
Cu0 52.53 30.53 1685 101 3.95 4 1333 1073 2.21 1.98 48% 53% 1.56 1.7
Cu2 52.34 33.31 1757 1083 3.9 4.22 1432 1132 2.23 1.98 50% 43% 1.6 1.69
NS NS NS 1242 NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS
B0 46.52 36.64 1468 1149 3.79 4.08 1264 983 2.33 2 55% 43% 1.61 1.66
B1 51.09 35.56 1558 1018 3.76 4.21 1278 1049 2.09 2.15 47% 56% 1.59 1.77
NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS
NS, *, **: Non-Significant and Significant at P = 0.05 and 0.01, respectively; L: Linear, Q: Quadratic
23
Figure 1: Relationships between added N and berry yield
y = -0.0062x2 + 0.7097x + 28.789
R² = 0.5315
y = 0.3699x + 14.209
R² = 0.8551
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
0 15 30 45 60
Ber
ry y
ield
(M
g h
a -1
)
Added N (kg N ha -1)
2014 2015
y = 0.011x + 1.5054
R² = 0.7844
y = 0.0081x + 1.8073
R² = 0.7277
1
1,2
1,4
1,6
1,8
2
2,2
2,4
2,6
0 15 30 45 60
Ber
ry
cou
nt
per
fru
itin
g u
pri
gh
t
Added N (kg N ha -1)
2014 2015
24
Figure 2: Relationships between added N and berry count
Figure 3: Relationships between added N and berry weight
3.4. Conclusion
The objective of commercial cranberry production is to maximize fruit production and quality,
minimize production costs, and avoid overproducing vines of vegetative uprights. Berry yield
parameters of cv. “Stevens” were found to be sensitive to N and K fertilization. Cranberry yield
response to added N showed either quadratic or linear trends. Yield also increased linearly with added
K in 2014. Berry count per fruiting upright was the factor most closely related to berry yield. Berry
count per fruiting upright, fruit set and berry weight responded consistently to N treatments. We
showed that yield and large berries could be optimized near 45 kg N ha -1. The present
recommendation models based on soil test P and K or a buildup and maintenance concept to maintain
soil test at optimum level appeared adequate for P and K management, respectively. No specific
guidelines could be obtained for Mg, Cu and B management. Those results indicated a narrow
window for N fertilization and supported P and K fertilization based on soil test and yield potential.
y = -0.0001x2 + 0.0103x + 1.4228
R² = 0.8248
y = -0.0002x2 + 0.0189x + 1.331
R² = 0.9497
1,00
1,10
1,20
1,30
1,40
1,50
1,60
1,70
1,80
0 15 30 45 60
Ber
ry w
eigh
t (g
)
Added N (kg N ha -1)
2014 2015
25
3.5. Acknowledgements
This project was financially supported by les Atocas de L’Érable Inc., les Atocas Blandford Inc., La
Cannebergière Inc. and the Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada (RDCPJ-
469358-14). We thank Sébastien Marchand (consulting agronomist) and Jean-Pierre Deland
(agronomist, Ocean Spray Inc.) for their advice on cranberry production.
3.6. References
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30
Chapitre 4 : Conclusion générale
L'objectif de la production commerciale de la canneberge est de maximiser le rendement et la qualité
des fruits, d’en minimiser les coûts, et d'éviter une surproduction des parties végétatives. Cette étude
a démontré que les variables de rendement en fruits du cv. "Stevens" étaient très sensibles aux
régimes de fertilisation N et K. Le rendement de la canneberge augmentait avec l’ajout de N de façon
quadratique en 2014 et linéaire en 2015. Le rendement de la canneberge a également augmenté de
façon linéaire avec l’ajout de K en 2014.
Le nombre de fruits par tige verticale était le facteur le plus étroitement relié au rendement de la
canneberge. Le nombre de fruits par tige, l’ensemble de la fructification et le poids des fruits a
répondu de façon cohérente aux traitements N. Nous avons présenté des évidences que le rendement
de la canneberge et le poids de fruits de pourraient être optimisés à 45 kg N ha -1 ou un peu plus. Les
présents modèles de recommandation basés sur l'analyse du sol en P et K se sont montrés adéquats
pour une fertilisation P et K basée sur une analyse du sol et le potentiel de rendement. Pour gérer le
P, le concept de stockage et de maintien des stocks du sol apparaissait approprié. Aucune directive
ne pouvait être émise pour Mg, Cu et de la gestion de B dont les niveaux dans le sol semblaient
adéquats.
Selon les résultats, sous les conditions climatiques du Centre du Québec la canneberge avait des
rendements plus élevés avec les doses d’azote et de potassium plus fortes. Cela confirme notre
première hypothèse. Par ailleurs, notre étude montre que le rendement est optimisé avec des
recommandations de fertilisations azotée et potassique de l’ordre de 45 kg N ha-1 et de 100 kg K ha-
1, respectivement. Néanmoins, des doses de fertilisants azotés comparables à celles que nous avons
testées n’ont pas été validées par d'autres études en Amérique du Nord.
Ces résultats indiquent une fenêtre étroite pour la fertilisation azotée. La fertilisation P et K basée
sur l'analyse du sol et le potentiel de rendement, ainsi que le concept d’une gestion rationnelle de P
appuient le guide actuel de fertilisation de la canneberge au Québec.
31
Annexe 1 : Volume total des récoltes de canneberges au Québec durant la
période 1996 – 2015 (APCQ 2016)
32
Annexe 2 : Illustrations d’A (Vaccinium macrocarpon Ait et B) Vaccinium
oxyccocos L.
33
Annexe 3 : Le développement d’un plant de canneberge (Boucher 1999)
34
Annexe 4 : Description des principaux cultivars de canneberge (Eck 1990)
cultivar Origine Récolte Apparence des fruits
Ben Lear Population indigène
Wisc. 1901 Hâtive
Moyen à large, rouge
profond
Bergman Croisement Early Black
x Searles 1961 Mi-saison Moyen à large, rouge
Crowly Croisement McFarlin x
Prolific Wash. 1970 Mi-saison Large, rouge profond
Cropper Population indigène N.J.
1930 Mi-saison Petit, rouge
Early Black Population indigène
Mass. 1857 Hâtive Petit à moyen foncé
Franklin Croisement Early Black
x Howes 1961 Hâtive
Moyen à large rouge à
rouge foncé
Howes Population indigène
Mass. 1843 Tardive
Moyen, bonne couleur
rouge
McFarlin Population indigène
Mass. 1874 Tardive
Moyen à large rouge
profond
Pilgrim Croisement Prolific x
McFarIin 1961 Tardive Vraiment large, foncé
Stevens Croisement McFarlin x
Potter 1950 Mi-saison
Vraiment large, rouge
profond
Wilcox Croisement Howes x
Searles 1950 Hâtive
Moyen à large, rouge
profond
35
Annexe 5 : Doses de N, P, K, Mg, Cu et B appliquées comme traitement
No Traitement
N P2O5 K2O Mg Cu B
kg ha-1 par année
1 N0 0 15 80 12 2 1
2 N15 15 15 80 12 2 1
3 N30 30 15 80 12 2 1
4 N45 45 15 80 12 2 1
5 N60 60 15 80 12 2 1
6 P0 45 0 80 12 2 1
7 P15 45 15 80 12 2 1
8 P30 45 30 80 12 2 1
9 K0 45 15 0 12 2 1
10 K40 45 15 40 12 2 1
11 K80 45 15 80 12 2 1
12 K120 45 15 120 12 2 1
13 Mg0 45 15 80 0 2 1
14 Mg12 45 15 80 12 2 1
15 Cu0 45 15 80 12 0 1
16 Cu2 45 15 80 12 2 1
17 B0 45 15 80 12 2 0
18 B1 45 15 80 12 2 1
36
Annexe 6 : Plan expérimental
3 18
2 9
11 6
16 14
18 13
13 5
17 4
1 1
6 12
5 7
10 3
4 8
14 11
12 10
15 16
7 15
9 2
3 17
Une bande de protection non-fertilisée de 15 m
3m
Bande de circulation de 10 m
Ban
de
6 m
de
la b
ord
ure
du c
ham
p d
u p
rod
uct
eur
1m
Rangée
centrale de
gicleurs
Bloc 2 Bloc 1
4m
Bord
ure
de
6 m
Syst
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de
dra
inag
e