l'école des loisirs - catálogo narrativa - otoño 2010

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Mouche . Mille bulles . Neuf . Médium Médium documents . théâtre . Classiques . chut ! l’école des loisirs automne 2010 – hiver 2011 Dans la peau d’un chef de gang Sudhir Venkatesh Un étudiant en sociologie perce les secrets de l’économie de la drogue. Voici son histoire.

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Narrativa infantil y juvenil

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Mouche .Mille bulles .Neuf . Médium

Médium documents . théâtre . Classiques . chut !l’école des loisirs

automne 2010 – hiver 2011

Dans la peau d’unchefde gangSudhir Venkatesh

Un étudiant ensociologie perce les secrets de l’économie dela drogue. Voici son histoire.

Pour un complément d’informations(biographies d’auteurs, thématiques),

consultez notre site internet :

www.ecoledesloisirs.fr

l’école des loisirs11, rue de Sèvres

Paris 6e

Téléphone 01 42 22 94 10Fax 01 45 48 04 99

E-mail : [email protected]

ISBN 978-2-211-11350-2 / 06/10

SUISSEDiffusion/Distribution Servidis

Chemin des Chalets1279 Chavannes-de-Bogis

Tél. (022) 960 95 10e-mail : [email protected]

CANADAGallimard Ltée (Socadis Inc)

3700 A, bd Saint-LaurentMontréal, QC, H2X 2V4

Tél. (514) 499-0072e-mail : [email protected]

BELGIQUEl’école des loisirs

79, bd Louis Schmidt1040 Bruxelles

Tél. 02 736 44 62e-mail : [email protected]

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CouvertureAutomne2010bis_Mise en page 1 23/06/10 12:42 Page1

Mouche 3

Adrien Albert, Zélie et les Gazzi 4

Audren, La rédaction de Soleman 5

Jean-François Chabas, Contes des très grandes plaines 6

Anne Fine, L’anniversaire du chat assassin 7

Colas Gutman, La vie avant moi 8

Maritgen Matter, Le mouton botté et le loup affamé 9

Élisabeth Motsch, Les trois vœux de la princesse 10

Fabienne Mounier et Daniel Hénon, Le grand livre des Bolkodaz 11

Sabrina Mullor, Le merveilleux petit champignon atomique 12

Christian Oster, Le miroir menteur du méchant prince moche 13

Brigitte Smadja, Les Pozzis, Léonce et Adèle 14-16

Mille bulles 17

Philippe Gauckler, Prince Lao / 1. L’île aux loups 18

Jean-Marc Mathis et Thierry Martin, Le Roman de Renart, Les jambons d’Ysengrin 19

Mazan, Le vaillant petit tailleur 20

Jean-David Morvan et Nicolas Némiri, Hyper l’hippo 21

Sergio Salma, Nathalie / Mon premier tour du monde 22

Ève Tharlet et Brigitte Luciani, Monsieur Blaireau et madame Renarde / Remue-ménage 23

Déjà parus dans la collection 24

Neuf 25

Audren, Mauvais élève ! 26

Pascale Chadenat, Les exoterriens 27

Yann Coridian, Mon idiot de beau-père 28

Claire Fercak, Louga et la maison imaginaire 29

Marie Desplechin, Babyfaces 30-31

Malika Ferdjoukh, Trouville Palace 32

Colas Gutman, Les super-héros n’ont pas le vertige 33

Thomas Gornet, L’amour me fuit 34

Jerry Spinelli, Œuf 35

Contes des Indiens Quechuas du Pérou 36

Contes des Indiens Mapuches du Chili 37

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Médium 38

Anne Bouin, Un été sibérissime 39

Jean-François Chabas, Les sorcières de Skelleftestad

tome 1 L’étrange mariage de Nils Swedenborg 40

tome 2 Les sœurs Swedenborg 41

Maëlle Fierpied, Chroniques de l’Université invisible 42

Catherine Gualtiero, Signé Romain 43

Romuald Giulivo, Comme une flamme 44

Martin Page, Le club des inadaptés 45

Thomas Lavachery, Bjorn aux armées I 46-47

Marie-Aude Murail, Dinky rouge sang 48

Marie-Aude Murail, L’assassin est au collège 49

Alice de Poncheville, Le don d’Adèle 50

Isabelle Rossignol, Il faut rester tranquille 51

Médium documents 52

Robert Dautray, Du Vél’ d’Hiv à la bombe H 53

Sudhir Venkatesh, Dans la peau d’un chef de gang 54

théâtre 55

Jean-Pierre Cannet, La foule, elle rit 56

Jean-Pierre Cannet, Yvon Kader, des oreilles à la lune 57

Karin Serres, Frigomonde 58

Classiques abrégés 59

Herman Melville, Moby Dick 60

Émile Zola, La Bête humaine 61

E.T.A. Hoffmann, Contes 62

Guy de Maupassant, Bel-Ami 63

chut ! les livres lus de l’école des loisirs 64-66

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www.ecoledesloisirs.com

Parutions printemps 2010

Le dernier mot d’Alice de Poncheville par Sophie Chérer

Le catalogue des Albums nouveautés 2010

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La maman de Zélie est sortie pour tout l’après-midi.Quand on frappe à la porte, la petite fille ne se méfie pas, et voilà que ses voisins, les frères Gazzi, l’attrapent et la ligotent. Mais ils ne lui font pas peur. Et puis, ils ont besoin de son aide pour fabriquer des déguisements. Il suffisait de le demander gentiment, se dit Zélie, la fille de la couturière.

Va-t-elle décider de les aider ?

Adrien Albert est né àNantes en 1977. Il a parcouruune bonne douzaine de villesavant d’entreprendre une licencede droit public sans véritable raison, de passer une annéesabbatique à Miami puis à Bristol et de s’inscrire aux beaux-arts d’Angers, où il apprend ledessin, la vidéo, puis à meuleret « cramer » du mobilier. Depuis, installé par hasard àParis, il dessine pour la presse,et se concentre sur les livres pourla jeunesse.

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La maîtresse aurait pu réfléchir à deux fois avant de donnerson sujet de rédaction. Racontez votre meilleur souvenir…Corentin a deux meilleurs souvenirs, il ne sait pas lequelchoisir ; Melvin sait mieux raconter qu’écrire ; quant à Soleman, il n’a rien à dire. Pire, il se retient de pleurer : dans sa vie, il n’y a pas de bon souvenir.

Corentin est révolté ! Un enfant sans meilleur souvenir,comment est-ce possible ?

Puisque c’est comme ça, on va l’aider à s’en fabriquer.

« Soleman a inspiré très for t en r egardant sacopie. Puis, il a plaqué les mains sur ses y eux.J’ai vu qu’il retenait des larmes mais je ne savaispas quoi faire pour l’aider. J’ai entendu la pen-dule marquer les secondes et le temps s’écoulertrès lentement. La tr istesse de Soleman alour-dissait et ralentissait le monde autour de nous.J’ai eu beaucoup de mal à me mettre au travailmais j’ai fini par raconter le jour où j’a vaisadopté mes trois escargots : Michael, Ludwig etMadonna. »

Audren le reconnaît volontiers,elle traverse en ce moment une« petite crise d’école ». Après sapièce La remplaçante, dans laquelle elle transforme une maîtresse en autruche, elle publiecoup sur coup La rédaction deSoleman ainsi que Mauvaisélève ! dans la collection Neuf.« Trois de suite, ça m’a fait rire,je me suis dit que là, il fallaitvraiment que ça sorte, cettecrise d’école ! »Dans la même collection : Celle que j’aime, Bizarre, bizarre

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Pourquoi le roitelet, minuscule oiseau, chante-t-il si fort ?Chaque animal vient le lui demander. Et pourquoi Sy, l’enfant des chasseurs, refuse-t-il de tuer pour se nourrir ?Ce sont les contes des très grandes plaines. Deux histoiresde la Nature sauvage.

« – Tu dois tuer, lui ordonna son père.– Il faut tuer, pour l’honneur de ta famille, murmura sa mère.Sy baissa la tête, car les ordres de la Nature sont plus puissants que

ceux des humains. »

Il y a longtemps, Jean-François Chabasa choisi de quitter la ville.Aujourd’hui, il vit dans la Drôme.Il y retrouve ses sensations d’enfant, l’appel du large et des grands espaces ressentiquand il était petit. Maintenant qu’il est romancier, il rend hommage à la Naturesauvage dans presque chacunde ses ouvrages, et pour la première fois pour les lecteursde la collection Mouche.

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Anne Fine n’a pas de chatmais un vieux chien à longspoils plutôt sympathique,nomméHarvey. C’est en le promenantune nuit d’hiver près d’un cimetière qu’est née l’idée decette nouvelle aventure de Tuffy.Anne Fine s’est mise à écrire en1971, l’année de naissance desa fille. Coincée à la maisonpendant une tempête de neige,sans aucun nouveau livre à lire,elle a commencé à écrire unehistoire. Depuis, elle n’a jamaiscessé d’écrire, pour la jeunessecomme pour les adultes. Dans la même collection : Journal d’un chat assassin, Le chat assassin, le retour, La vengeance du chat assassin

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Je suis sous le choc. Que diriez-vous si, au lieu de fêterdignement votre anniversaire, vos maîtres organisaientune soirée entre voisins pour ce stupide Halloween ?Voilà des gens qui vous nourrissent, vous câlinent, vousfont croire que vous faites partie de la famille, et qui préfèrent les fantômes et les vampires à leur propre chat ! Est-ce ma faute à moi si je suis né un 31 octobre ?

Tuffy est en rogne mais bien décidé à organiser sa proprefête avec les matous du quartier. Tout bien considéré, lanuit d’Halloween convient comme un gant à l’anniversaired’un chat assassin…

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Léonard a sept ans aujourd’hui, l’âge de raison, dit-on. Le petit garçon est impatient d’ouvrir ses cadeaux. Maisson père et sa mère, eux, ne semblent pas pressés. Sonpère lui demande : Léonard, est-ce que tu sais commenton fait les bébés ? Et il commence à lui raconter comment sa mère et lui se sont rencontrés. « Au départ, il y avait Brigitte. » « C’est quoi Brigitte ? Un cadeau ?Une poudre pour faire les bébés ? Drôle d’anniversaire »,se dit Léonard.

«Mais papa a continué son explication :– Avec Brigitte, on s’est mis à parler de la

pluie et du beau temps et on est devenus amis.J’ai pensé :1) Brigitte n’est pas un pigeon.2) Brigitte est une fan de météo.– Brigitte était une femme spéciale, il a

poursuivi.Alors moi, j’ai imaginé une femme spéciale :

une femme à barbe qui louche.– Pauvre Brigitte, c’est triste, j’ai dit.– Pourquoi tu dis ça ? C’est un peu grâce à

elle si tu es né.C’est comme ça que j’ai réalisé qu’avant,

il n’y avait pas rien.»

Comédien, rédacteur à France 5,Colas Gutman est maintenantl’auteur d’une dizaine de livres pour enfants et adolescents,écrits avec régularité et, chaquefois, originalité, depuis 2006. Récemment, il a eu un fils qui, dit-il, ne lui a pas encore inspiréd’histoire, quoique…Dans la même collection : Rex, ma tortue, Les aventuresde Pinpin l’extraterrestre

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Par une froide soirée d’hiver, un loup affamé tire tristementson traîneau. Mais où chercher à manger quand tout estrecouvert par la neige ?

Le loup rencontre alors un gentil mouton qui veut l’aider. Pour le dévorer, il suffira au loup de l’entraînerloin de l’étable.

Ce sera facile parce que le mouton, lui, est prêt à lesuivre n’importe où. Il est émerveillé par cet étranger quiparle comme un poète et qui porte une montre en or.

Le mouton enfile ses bottes pour accompagner sonnouvel ami dans la nuit.

« – J’ai faim, répondit le loup, qui, entre-temps, s’était approché de trois pas.– Ah, fit le mouton. Ce n’est que ça ! Nous avons ici de l’avoine, du pain sec et du foin. Sers-toi donc !– Vous n’avez rien d’autre ? demanda le loup.Accoudé nonchalamment contre la barrière, il fixait le mouton d’unregard perçant. Le clair de lune se reflétait dans ses yeux jaunes. »

Maritgen Matterest née en 1962 aux Pays-Bas.Elle a étudié à l’Académie GerritRietveld à Amsterdam. Illustratrice et graphiste, elle s’estmise à l’écriture à la naissancede son premier enfant. Le mouton botté et le loup affaméest son premier roman. Depuissa sortie en 2002 aux Pays-Bas,il a valu à Maritgen Matter une reconnaissance publique et critique. En 2003, Le moutonbotté et le loup affamé a remporté un Zilveren Griffel, undes plus importants prix littéraires néerlandais.

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La princesse Harmonie est heureuse, elle a réussi son diplôme de Sciences Royales, elle n’a plus honte de sesgrands pieds et, surtout, elle va bientôt devenir reine etremplacer son père, le roi Ferdinand Ier. Mais, hélas ! toutà coup, rien ne va plus. Car la princesse est une fille etune fille ne peut pas gouverner, pensent le Grand Ordonnateur et les conseillers. Harmonie est si choquéequ’elle ne trouve plus ses mots. Pourtant, elle est bien décidée à se battre pour réparer cette injustice.

« La princesse Harmonie espérait que le Grand Ordonnateur changerait d’avis.Après tout, c’était un serviteur dévoué du Royaume. Il arriva chez elle, le sourire aux lèvres. Harmonie lui renditson sourire et pensa qu’elle avait eu raison d’être patiente. Sur ces amabilités,il lui tendit la grande enveloppe avec la demande en mariage. Elle l’ouvrit et

devint blême. Jetant le papier par terre, elle le piétina rageusementjusqu’à ce qu’il n’en reste que des petites lettres en confettis.

– Faites-lui savoir que j’ai déjà un fiancé, il s’appelle Bob !Et elle ajouta, juste pour le contrarier :– Dites-lui aussi que je déteste les moustaches, les barbes et tous

les autres poils ! »

Élisabeth Motsch est l’auteur de nombreux livrespour la jeunesse et de romanspour les adultes dont le dernier,La bécassine de Wilson, estsorti en 2008 chez Actes Sud. Lectrice insatiable, éternelleamoureuse de la connaissance,elle fut une militante active duMLF. Sans doute cette périodede sa vie lui a-t-elle inspiré Lestrois vœux de la princesse.Dans la même collection : Mister Ka et le squelette inca,Gabriel

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Fabienne Mounier et Daniel Hénon ont fondé ensemble la compagnie FactionMauricette aux Œillets, qui leur a permis, notamment, de créerle spectacle adapté de leur Histoire du petit tabouret, premier album publié à l’écoledes loisirs. Pour Le grand livredes Bolkodaz, ils mettent enscène les mêmes personnagesque dans La forêt des grandset Bon chien.

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Si Monsieur et Madame Bolkodaz étaient vieux et s’ilsécrivaient un livre sur leur vie, ils pourraient raconter le jour où Madame Bolkodaz cuisina trois perdrix et commença à grignoter dans le plat. Ou encore leur partiede pêche quand une terrible tempête s’abattit sur la mer. Ou bien la panne de leur voiture sur une route de campagne… Autant d’histoires à lire, à chanter ou à cuisiner !

« À cet instant, il vit dans le jardin MonsieurBolkodaz aiguiser son grand couteau d’un airféroce. Raoul fit demi-tour et se sauva àtoutes jambes.

– Henri, cria Madame Bolkodaz,Raoul a volé les perdrix !

– Raoul, mon vieux pote ?Ce n’est pas possible, dit Monsieur Bolkodaz.

Mais au bout de la rue, il y avait bien Raoul quis’enfuyait au triple galop. »

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Depuis ce matin, la vie de la montagne a changé, à caused’un champignon. Elle a beau être lunée comme un ours, un petit champignon pousse sur son flanc gauche. Un petitchampignon atomique bien décidé à faire exploser la terre entière, en plus.

D’un côté, la montagne n’est pas vraiment contre cetteexplosion, parce que vivre, elle s’en moque. D’un autrecôté, il y a aussi la Petite Affabulatrice. Une petite fille derien du tout, capable de faire voir la vie plus belle, mêmeaux montagnes déprimées. Alors, pourquoi pas à unchampignon, petit et atomique, mais surtout merveilleux ?

« La première fois que j’ai vu la Petite Affabulatrice, ça m’a fait un choc.

Et pourtant, je m’étais préparé à quelque chosed’épouvantable, un truc insoutenable d’horreurqui me traumatiserait à vie : après tout, qu’est-cequi pouvait faire trembler une montagne sinonune immonde aberration de la nature ?

J’avais fermé les yeux.L’aberration de la nature s’est arrêtée juste

devant moi. »

C’est parce que des fées se sontpenchées sur son mémoire demaîtrise que Sabrina Mullors’est mise à écrire. Depuis, ellene quitte plus les livres : elle estdevenue bibliothécaire, se lancedes défis littéraires et a créé sonpropre courant destiné aux lecteurs au « cœur de peluche ».Petite, son roman préféré étaitL’histoire sans fin. Franchement,on ne s’en serait pas douté.

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« Miroir, dis-moi qui est le plus beau dans le royaume ? »demande le méchant prince moche, chaque matin, devant son reflet. « Toi », répond le miroir bien dressé.Pourtant, un jour, le miroir ne peut plus mentir : prèsd’ici, un jeune berger est bien plus beau. Rempli de jalousie, le prince part sur les traces du jeune hommepour le tuer. En chemin, il croise un mouton, égalementà la recherche du berger, son maître, puis deux moutons,puis trois. Bientôt, le troupeau entier l’accompagne. Et un troupeau de moutons, c’est bien encombrant…

« Et chacun se posait la même question. Mais leprince se la posait plus fort que les autres, car il étaitamoureux de la princesse Mathilde. Il avait beau êtremoche, et surtout méchant, ça n’empêchait pas soncœur de battre pour la princesse, qui était la plusbelle et la plus gentille princesse qu’on connût àplusieurs centaines de kilomètres à la ronde. On abeau être méchant et moche, on peut aimerquelqu’un de gentil et de beau. La vie est parfoiscomme ça.»

Christian Oster ne cesse d’écrire, des romanspour adultes – il vient de publierDans la cathédrale aux éditionsde Minuit – et des contes pourla jeunesse. A-t-il des problèmesde miroir comme le méchantprince moche de son dernierlivre pour enfants ? « Possible,dit-il, d’éclairage surtout, pour me raser, et pour me tondre,d’où les moutons de l’histoire ?Quelle barbe ! »Dans la même collection : Promenade avec un lapin, Le fauteuil de la fée

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La collaboration avec Alan Mets s’est tissée depuis des annéeset elle repose d’abord sur l’amitié. Je connais Alan Mets depuislongtemps, bien avant que nous ne songions à collaborer. Je leconnais comme ami a vant de le connaîtr e comme auteur-illustrateur. Je connais sa sensibilité extrême et ses doutes. AlanMets a un point comm un avec moi : il n’est pas cer tain queson travail soit parf ait, il n’est pas cer tain, jamais, que ce soitfini. Moi-même quand j’écr is, quand je r emets mon travail àl’éditeur, le doute me saisit. Cette incertitude est parfois péni-ble, elle est aussi ce qui permet de continuer. Elle équivaut à sedire, le prochain livre sera meilleur, il faut encore essayer.

Des dessins qui inspirent Les Pozzis, c’est une sér ie, mais attention, une histoire qui aune chronologie avec plusieurs épisodes. C’est assez compliquéà écrire et la seule chose qui m’importe, c’est de m’amuser à lefaire. Compte tenu de mes multiples activités et du fait qu’Alanet moi sommes séparés par des centaines de kilomètres, je pro-cède ainsi : j’envoie le texte et je laisse Alan faire, sans jamaisintervenir. Il ar rive qu’il m’appelle , me pose des questions etme fasse découvrir des approximations, des contradictions, deslongueurs, des manques. L’illustration lui f ait percevoir desfailles. Par exemple, j’écr is qu’il y a des dessins dans la g rottedu chef des Pozzis. Quels dessins ? Je ne le dis pas précisémentet je réponds à Alan qu’il s’ag it sans doute de dessins liés auLailleurs, ce pays à la frontière de celui des Pozzis et qui leurfait peur. Je reçois les illustrations et je suis étonnée et ra vie.Alan a dessiné la grotte du chef et les formes ressemblent à degrands reptiles. Lorsque j’écris le quatrième épisode des Pozzis(Adèle), j’y pense aussitôt, je m’en inspir e, et quand Adèle seretrouve dans le Lailleurs, les dessins d’Alan deviennent un sup-port à l’écr iture. Autre exemple, hier, je r egardais un dessind’Ignace, un vieux Pozzi, je ne l’a vais pas imag iné, physique-ment, je laisse ce soin à Alan, mais plus je le r egarde, plus ilm’inspire pour l’épisode que je lui consacrerai prochainement.

Apprendre à écrire sur le vif J’ajouterai que les dessins des Pozzis sont pour moi exactementce qu’ils doivent être : drôles, légers et toujours vivants. L’aqua-relle, le trait rapide donnent cette impr ession que les P ozzisexistent vraiment, qu’Alan les a rencontrés et croqués, commeon dit, sur le vif. J’aimerais écrire ainsi et c’est ce que j’ai tentélors d’une collaboration récente où je de vais faire le por traitécrit de quatre lecteurs dans une bibliothèque tandis qu’Alanles dessinait. Laisser jaillir les mots, se laisser por ter par la richesse de l’échange, par le silence partagé. Donner l’impres-sion au lecteur-spectateur d’une évidence, faire disparaître touteffort. Ce que j’aime aussi chez Alan Mets auteur, c’est qu’iln’est pas (et heur eusement !) per suadé que les enf ants ont besoin de leçons de morale. Mais il est toujour s certain qu’ilsont besoin de r ire. Dans les Pozzis, il y a un monde a vec desrègles plutôt précises, mais quand je vois la manière dont Alandessine les Pozzis, comment il imagine toutes les flûtes des Poz-zis, comment il m’a entraînée , et ce n’est pas fini, à inventerd’autres instruments de musique, j’ai envie moi-même de jouerbeaucoup plus avec les règles, de les transg resser allègrementou d’en inventer d’autres. Par exemple, je crois bien que c’estgrâce à lui que certains Pozzis comme Léonce ou Adèle circu-lent perchés sur des échasses !

Brigitte Smadja

Brigitte Smadja et Alan Mets au Pays des PozzisCes deux-là font la paire. Depuis que l’école des loisirs leur a proposé de travailler ensemble, il y a une dizaine d’années,leur collaboration est devenue une évidence. Elle écrit, il illustre. À des centaines de kilomètres de distance, leurs créationss’imbriquent et s’influencent. Ils nous racontent la même histoire, chacun à sa manière, à travers un texte et des dessins :une formule qui leur va bien…

Je me sens bien avec le texte de Brigitte, intimement en accord avec cequi est écrit. Je me sens proche de cet univers qui mêle le fantastique aupoétique, et qui n’est pas forcément drôle. On y trouve quelque chose detrès vivant, de très naturel, même si, bizarrement, tout est irréel.

Pour le moment, je vois les Lailleuriens comme des guerriers, dans unesociété verticale et violente. Il y a l’Eden d’un côté – c’est le pays desPozzis – et de l’autre, la guerre, au pays du Lailleurs.

Je dois veiller à ce qu’il y ait une certaine cohérence d’un livre à l’autre,suivre l’évolution des personnages. Par exemple, au début, Abel est présenté comme un Pozzi inadapté, mais par la suite, il se révèle totale-ment adapté à son nouveau rôle. Abel est comme un Martien qui trou-verait sa place. Un peu comme moi…

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Depuis qu’elle a été nommée chef des Pozzis, Léonce amal à la tête. Sa mémoire est en désordre. Au moment dela transmission, Capone a parlé trop vite. Avant de disparaître, il a prononcé des mots que Léonce neconnaissait pas. Alors elle doute. Est-elle vraiment faitepour être chef des Pozzis ?

D’ailleurs, Ignace n’attend qu’un faux pas pour prendresa place. Heureusement, Léonce peut compter sur l’aided’Abel l’extralucideur et sur un curieux nuage rose enforme de Capone qui flotte dans le ciel. Forte de leursoutien, Léonce parviendra-t-elle à protéger les siens de laSpirale venue du Lailleurs qui menace le pays des Pozzis ?

« Vite, il faut faire quelque chose, sinon Léonce connaîtra lahonte. Et si Léonce connaît la honte, alors elle ne sera plus chef et, si elle n’est plus chef, que deviendra-t-elle ? Est-ce que ça adéjà existé un Pozzi-chef qui n’est plus chef ? Chhhhhuuuut, luidit la petite voix. Elle aspire l’air embaumé du matin, elle sourit au nuage rose de Capone, elle caresse sa barbe parfumée d’immortelles et elle invente une mélodie nouvelle pour les Pozzis. »

Brigitte Smadja pense quenous sommes tous des Pozzis etdes Lailleuriens. C’est que, depuisune balade en Corse, elle achangé d’univers pour créer unnouveau monde. Le sien. D’ailleurs elle le dit elle-même :Les Pozzis est son premier récitvraiment autobiographique. Elle raconte son histoire mais apris un autre chemin qui grimpe,qui descend, et qui arrive à un paysage sous la formed’un puzzle. Dans la même collection : Les Pozzis, tome 1 Abelet tome 2 Capone

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Que fait donc la belle Adèle si loin des Pozzis ? Elle s’estperdue. Ses pas l’ont entraînée vers la frontière, près duLailleurs, là où c’est tout gris, là où c’est dangereux. Elle a beau souffler dans sa flûte-sarbacane pour appeler àl’aide, le son ne rebondit pas. Du reste, il est trop tard, la Spirale qui vient du Lailleurs se dirige droit vers Adèleet menace de l’emporter ! Elle a juste le temps de voir au loin les Pozzis s’agiter comme des fourmis.

Ont-ils remarqué son absence ? Oseront-ils affronterle Lailleurs et partir à sa recherche ?

« Adèle ne peut plus bouger. Ni une patte,ni une oreille, ni un cil. Elle attend d’êtreécrabouillée comme un papillon bleu.Pourtant le Lailleurien grand et gris nel’écrabouille pas. Ses gros yeux qui tombentun peu lui donnent l’air très malheureux. Il n’a pas de bijoux, mais il a des cornesénormes et il fait environ quatre fois la taille d’Adèle. »

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La famille de Lao vit au cœur de l’Himalaya, un coin du monde où la vie est rude et où la nature ne fait pas de cadeaux.

Le jour où une avalanche emporte le campement deses parents, Lao doit se rendre à l’évidence : il est désormais seul au monde…

Mais pas pour longtemps ! L’étrange et adorable Chabala va le recueillir,

le réchauffer et le nourrir comme une mère. En sa compagnie, Lao fait la connaissance de Mirro,

le gypaète, et de Sheyen, le léopard des neiges. Mais surtout, Lao va devoir lutter contre le redoutable colonelKayen, un trafiquant d’animaux dont les hommes sontprêts à tout pour capturer les espèces les plus rares.

Heureusement, Chabala veille à tout. Et puis, avec lui, rien à craindre, il est tellement fort !« Mais dis donc, lui demande un jour Lao, tu ne serais

pas le yéti? »« Chut ! répond Chabala, ne prononce pas ce

nom !… »

Publicitaire, scénariste et dessinateur, Philippe Gauckler est avant tout passionné de science-fiction.Après avoir collaboré à la revueMétal hurlant et à la collection« Présence du futur », il créePrince Lao, une série d’aventuresteintées d’un soupçon de fantas-tique, au cœur de grandiosespaysages himalayens.

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C’est bien connu, Maître Renart (oui, avec un « t » !) estun malin, prêt à tout pour nourrir sa petite famille.

Il trompe, vole, pille et ment avec un naturel extraordinaire, mais ce qu’il préfère, c’est encore de s’enprendre à son oncle le loup, autrement dit cet imbéciled’Ysengrin, « la plus bête des bêtes de ces bois » !

C’est ainsi que, sur les conseils de Renart, ce pauvreloup va perdre sa queue, se faire battre par des paysans, ouse faire voler ses jambons…

« Mon neveu serait-il un félon trompeur? » s’interroge-t-il, pas très certain cependant de la réponse.

Voilà huit cents ans que les farces de Maître Renartfont rire les uns aux dépens des autres…

Pour le plus grand plaisir de ses admirateurs !Mais attention ! Renart ne sort pas gagnant à tous les

coups ! Il lui arrive de tomber sur plus malin que lui etde revenir de ses aventures le ventre vide!

Après des études de dessinateuren BTP, Jean-Marc Mathis est finalement entré aux beaux-arts de Nancy. Auteur autantque dessinateur, il rêvait depuislongtemps d’adapter le Romande Renart en BD.

Également issu des beaux-artsde Nancy, Thierry Martin ad’abord travaillé dans le cinémad’animation avant de se lancerdans la BD.

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D’après un conte des frères Grimm

Il était une fois, dans la belle ville de Cirinte, une petiteboutique dans laquelle vivait un petit tailleur.

Or, un jour, ce petit tailleur tua sept mouches d’uncoup.

Parfaitement ! Sept d’un coup ! C’est à peine croyable !Aucun doute, se dit-il, je suis un fameux gaillard ! Il faut

que la ville entière l’apprenne. Ou mieux encore… Que le monde entier le sache ! C’est un minimum.

Très fier de lui, le petit tailleur se tailla aussitôt uneceinture sur laquelle on pouvait lire : « J’en ai tué septd’un coup. »

Et il partit à l’aventure.Mais l’aventure, c’est risqué !On y croise de terribles géants, des rois fourbes, des

sangliers féroces, des ogres affamés, de redoutables licornes et même de jolies princesses…

Pas de quoi impressionner un vaillant petit tailleur quirépète à qui veut l’entendre : « Sept d’un coup ! Voilà madevise. »

Scénariste et illustrateur, Mazanest l’un des fondateurs de l’atelier Sanzot, à Angoulême,qui regroupe de nombreux auteurs de BD. Plusieurs fois nominé et récompensé au festivald’Angoulême par le prix Tournesol en 2001, il travailleégalement pour la publicité. Il aadapté deux contes des frèresGrimm en BD.

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Zoreilles ?… C’est le chien d’Adrien. Ressort ?… C’estle chat d’Adeline, et Galipette, c’est le hamster d’Antoine.

Mais Hyper ?…Hyper, c’est l’ami d’Arthur.Hyper est très gros, mais il sait aussi être très discret.Il est très lourd, mais personne ne nage aussi

légèrement que lui.Il est terriblement fort, mais il sait se faire aimer de

tout le monde. Il n’a que quatre dents, mais il adore les algues au

chocolat.Au début, bien sûr, tout le monde avait un peu peur

de sa grosse voix, mais aujourd’hui, tout le monde veutêtre son copain, même les filles.

Certains soirs, Hyper est un peu triste, il aimerait bienretourner là-bas, dans son pays, en Afrique.

Mais il ne partirait pas longtemps, c’est juré ! Il reviendrait vite voir son ami Arthur, qui a tant besoinde lui.

Parce que, depuis qu’Hyper dort tout à côté de lui, Arthur n’a plus jamais peur du noir ni des cauchemars !

Passionné de BD dès son plusjeune âge, Jean-David Morvan est aujourd’hui l’undes scénaristes les plus fertilesde la BD francophone. Dessinateur et illustrateur, Nicolas Némiri sort desbeaux-arts d’Angoulême. Pointcommun à ces deux auteurs :leur passion pour le Japon, quel’on retrouve dans le graphismedélicat d’Hyper l’hippo.

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Pas une journée ne passe sans que Nathalie ne s’imagineailleurs.

Elle explore les confins de la Laponie, s’enfonce aucœur de l’Amazonie, traverse le bush australien, plongedans la fosse des Mariannes ou part à la conquête de l’Aconcagua…

Ses héros s’appellent Magellan, Marco Polo, ChristopheColomb ou Paul-Émile Victor…

Son livre préféré est un atlas et son objet fétiche, unsac à dos…

Bref, Nathalie n’a qu’une idée en tête : voyager ! Partir ! Loin, très loin de ses parents « sans imagination »et de son petit frère, là où, enfin seule et indépendante,l’exploratrice qui sommeille en elle pourra goûter auxjoies et aux frissons de l’aventure.

Courageuse, tenace, intrépide… Oui, bien sûr, Nathalieest tout cela.

Mais elle doit l’être plus encore pour affronter – avechumour – le retour à la réalité !

Tout à la fois dessinateur et scénariste, Sergio Salma ditde lui qu’il est « dessinariste ».Né en Belgique, mais de parentsitaliens, il habite désormais enAllemagne ! Inutile de dire quetout le prédisposait à créer lepersonnage de Nathalie, cetteintrépide petite voyageuse qui ale monde pour terrain d’aventure.

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Voilà un mois que monsieur Blaireau et madame Renardefont terrier commun (voir le tome 1, La rencontre).

Et un mois que leurs enfants, Roussette, la jeune renarde, Carcajou, Glouton et Cassis, les petits blaireaux,apprennent à vivre comme des frères et sœurs… ce quin’est pas simple tous les jours !

Pas besoin d’apprendre à se disputer, ça vient toutseul, mais il est parfois plus difficile de se réconcilier !

Sans compter que les enfants ne cessent de se poserdes questions sur cette nouvelle vie :

Madame Renarde remplace-t-elle vraiment la mamandes enfants Blaireau ?

Le très sérieux monsieur Blaireau est-il aussi le pèrede Roussette ?

Ne serait-il pas beaucoup plus amusant pour Roussettede vivre avec son vrai père, qui « habite partout et nullepart » ?

Hum ! Pas facile à dire…Heureusement, la forêt offre des milliers de jeux et de

cachettes, mais aussi, parfois, de mauvaises rencontres !

Monsieur Blaireau et Madame Renarde est traduit en huit langues.

Ève Tharlet est issue del’école des arts déco de Strasbourg. Illustratrice, elle travaille également pour lapresse jeunesse.

Née d’une mère allemande etd’un père hongrois, grandevoyageuse, Brigitte Luciania étudié la littérature à Munich.Elle est auteur de romans et descénarios de BD.Dans la même collection : Monsieur Blaireau et Madamerenarde, tome 1 La rencontre

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Rascal • Peter Elliott

Le Petit Cirque

Étienne Davodeau et JoubMax et Zoé, La grosse bêtise (coéditeur Delcourt)

L’hiver est glacial.Quand on était petits, raconte le père de Max, on faisait des patinoires en renversant de l’eaupar terre, elle gelait pendant la nuit et le lendemain…Super ! Max et Zoé arrosent aussitôt la route. La nuit tombe, l’eau gèle et… lorsqu’un groscamion surgit, ça glisse vraiment bien !5,90 c – 978-2-211-20012-7

Bruno HeitzLouisette la taupe, Rapidissimo (coéditeur Casterman)

Depuis que Fernand le ragondin est parti en Camargue, Louisette la taupe n’a qu’uneidée en tête : le rejoindre. Mais comment faire ?Creuser un tunnel ?… Trop long. Suivre les rivières ?… Trop humide.Et si Louisette se glissait dans un colis de la poste ?… En Rapidissimo, bien sûr !5,90 c – 978-2-211-09669-0

Bailly, Mathy et LapièreLudo, Tranches de quartier (coéditeur Dupuis)

Ludo a un père policier, une jolie maman, et une véritable passion pourles aventures de l’inspecteur Castar, une BD qu’il dévore chaque semaine.Il aimerait tellement que son père ressemble à son héros préféré !Mais la vraie vie ne ressemble pas à une BD, Ludo le sait parfaitement. Sauf lorsque…5,90 c – 978-2-211-20003-5

Sélectionné

par le ministère

de l’Éducation

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Sélectionné

par le ministère

de l’Éducation

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Brigitte Luciani et Ève TharletMonsieur Blaireau et Madame Renarde (tome 1), La rencontre (coéditeur Dargaud)

Monsieur Blaireau vit seul avec ses enfants tandis que madame Renarde vit seuleavec sa fille Roussette.Mais un jour, des hommes la chassent de chez elle.Où se réfugier ? Le terrier de la famille Blaireau est assez vaste pour tous.Mais les renards et les blaireaux sont-ils faits pour vivre ensemble ?5,90 c – 978-2-211-20005-9

Sélectionné

par le ministère

de l’Éducation

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Toni et Slade Morrison, Pascal LemaîtreLe vieil homme ou le serpent? (coéditeur Casterman)

Jos ne veut plus aller à l’école. Ce qu’il veut, c’est rester avec Granpa, pêcher avec lui et,le soir, l’écouter raconter des histoires. Celle du gros serpent venimeux, par exemple. Il était coincé sous une roue mais il vivait encore et suppliait Granpa de le sauver.Qu’auriez-vous fait, vous ?5,90 c – 978-2-211-20020-2

Rascal et Peter ElliottÉtoile, Le petit cirque (coéditeur Delcourt)

Chaque soir, le petit cirque s’installe dans un village. Et chaque soir, après le spectacle, le clown Zingaro récupère les objets oubliés par les spectateurs.Mais voilà qu’un jour il découvre un nouveau-né abandonné !Seul signe distinctif : une moitié d’étoile suspendue à son cou…5,90 c – 978-2-211-20053-0

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L’orthographe, c’est pas son truc. Pas plus que les maths,l’histoire, la géo, les sciences… Arthus est en échec scolaire, mais lui préfère dire en « dégoût scolaire ». Il apourtant la même soif d’apprendre qu’un bon élève, maisle changement des couleurs dans le ciel l’intéresse bienplus que le futur antérieur.

Contempler le beau, c’est plutôt ça le truc d’Arthus.Comme monsieur Pétillon, le pâtissier, qu’il retrouvechaque matin pour applaudir les teintes du petit jour.Comme, Sonia, la fleuriste, ou son ami Peter, le collectionneur d’art, avec qui il aime discuter de ce quiembellit la vie. Arthus est bien décidé à introduire le beauà l’école. De gré ou de force. Ça tombe bien, sa comédiemusicale préférée est à l’affiche à Paris…

Audren le reconnaît volontiers,elle traverse en ce moment une« petite crise d’école ». Après sapièce de théâtre, La remplaçante,dans laquelle elle transforme unemaîtresse en autruche, elle publiecoup sur coup Mauvais élève !et La rédaction de Soleman dansla collection Mouche. « Trois desuite, ça m’a fait rire, je me suisdit qu’il fallait vraiment que çasorte, cette crise d’école. » Dans la même collection : Mon sorcier bien-aimé, Le paradis d’en bas 3

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Au bout d’une heure passée avec son nouveau compagnon de chambre à l’internat, Joseph s’est renducompte qu’il n’avait jamais rencontré quelqu’un de sonâge avec autant de choses intéressantes à raconter.

Adrien est imbattable en science du déplacement. Il lit des livres aux titres incompréhensibles, comme Les Exoplanètes. Il maîtrise la cartographie du ciel.

En revanche, Adrien déteste l’école. Il a d’autres projets : il connaît le moyen d’entrer en contact avec lesexoterriens, qui viendront le chercher dans leur vaisseauinterstellaire. Si Joseph s’entraîne suffisamment, il pourramême accompagner son ami.

Mais Joseph se pose des questions au sujet d’Adrien :comment peut-on être nul et génial à la fois ? Commentpeut-on s’intéresser autant au ciel et pas à la Terre ? Et siles exoterriens ne venaient jamais ?

La décision de Joseph est prise : il est celui qui ramèneraAdrien sur Terre.

Conceptrice-rédactrice dans lapublicité, Pascale Chadenata toujours aimé raconter des histoires aux enfants. AprèsAriane l’araignée, elle est partiede l’idée du cancre intelligent,intéressé par tout autre choseque l’école, pour écrire Les exoterriens. Pascale Chadenatest elle-même une passionnéed’astronomie depuis qu’elle a luPoussières d’étoiles, d’HubertReeves. Si les exoterriens sontune invention, les exoplanètes,ces planètes qui tournent autourd’une autre étoile que le Soleil,ont une existence avérée.

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« C’est drôle comme certaines dates vous restent dans la tête.Celles qu’on apprend par cœur à l’école : 14-18 et 39-45. Ladate de sortie des Harry Potter. Le 11 septembre 2001. La chute du mur de Berlin, non, ça, je ne m’en souviens pas.Mon premier vomi. Les événements importants du monde.

Et j’ai une date gravée au fer rouge, c’est le jour où j’aicroisé ce monsieur. »

Ce jour-là, la mère d’Adam l’a emmené dans un caféchic. Il a même eu le droit de commander trois boules deglace. C’était louche, il aurait dû se méfier.

Car le 7 octobre 2008, sa mère lui a présenté Loïc, sonnouvel amoureux. Pour Adam, c’est la fin d’une époque,celle où ses parents étaient ensemble.

Adam déteste son beau-père. Loïc est breton, mal coifféet son prénom rime avec colique. Pour ne rien arranger,la mère d’Adam doit partir donner une conférence.Adam aurait préféré rester seul, mais c’est Loïc qui va legarder. Trois jours en tête à tête avec le plouc. Adam va-t-il tenir le coup ?

Yann Coridian continue sonexploration de la famille au senslarge. Il croit davantage à la famille « de cœur et d’assiette »,celle qu’on retrouve le soir autour de la table pour dîner,qu’à la famille biologique.Après une multitude de métierset d’expériences, Yann Coridianest devenu directeur de casting.Il prépare son premier long-métrage, tout en écrivant denouvelles histoires.Dans la même collection : Le jour où mon papa a perduson papa

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De ce côté-ci du lac vit Louga, poupée de porcelaine auxcheveux de Nylon noir. Sa robe est en lambeaux et songenou brisé. Son cœur aussi, depuis qu’une petite fille l’aégarée dans la forêt.

Alors, à l’aide d’une craie blanche, Louga dessine surle sol une maison imaginaire, dans laquelle elle pourra visiter le monde. Croiser des libellules transparentescomme du cristal et même enfermer des fantômes dansles placards. Rêver sa vie, seule, toute seule.

Sauf que de ce côté-ci du lac vit William, l’homme-arbre. Lui aussi a le cœur brisé, lui aussi est enfermé dansun corps, imposant et maladroit. Et lui aussi voudrait habiter ailleurs. Peu importent ses branches encombrantes, peu importent les sangliers dangereux ;tous les deux, ils sont faits pour vivre ensemble.

Mais de ce côté-ci du lac, la tempête gronde, prête àtout emporter sur son passage…

Si sa Louga a des cheveux aussinoirs que ceux d’Alice sontblonds, Claire Fercak aimepenser que toutes les petitesfilles ont le pouvoir de glisserdans un pays des merveilles. En ce qui la concerne, Claire a trouvé son propre tour demagie : côtoyer des philosophesmorts, partir à La Chasse auSnark, appeler tous ses chatsEdgard, suivre un groupe derock (Tarantula Box Set, Éditionsle mot et le reste). Et surtout, nepas rebrousser chemin devant le premier Rideau de verre(Éditions Verticales) venu.Les Champs magnétiquesviennent d’être publiés aux éditions Léo Scheer.

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« Notre quartier est un quartier double. Il est coupé en deux parl’autoroute. Les habitants doiv ent prendre la passerelle pour serendre d’un côté à l’autre et retour . Ceux qui viv ent dans lesgrandes tours peuvent être contents d’habiter tout près de l’écolequi est sur la dalle. Ils n’ont qu’à descendre pour se retrouver dansla cour. Nous, de l’autre côté, nous pouvons être contents d’habiterdes immeubles qui n’ont que cinq étages , ce qui est av antageuxquand l’ascenseur est en panne . Par ailleurs, nous pouvons allerplus facilement à pied au supermarché. »La première fois que je me suis r endue dans le quar tier Victorine-Autier, où se situe l’action de La prédiction deNadia, c’était il y a une dizaine d’années. J’étais invitée àAmiens à l’occasion de la manifestation « Leitura Furiosa »,organisée par le Car dan. C’est une association picar de quilutte contre l’illettrisme, et qui s’adresse aux personnes misesen marge de la vie sociale et cultur elle. Chaque année, elleorganise un festival de rencontres et d’échanges baptisé «Lei-tura Furiosa », pour partager le plaisir d’écr ire et de lire. J’yai participé trois années de suite. Pendant trois jours, je dis-cutais avec des enfants d’une dizaine d’années brouillés avecla lecture. Ensuite, j’écrivais un texte, qui était édité et lu enpublic à la Maison de la culture d’Amiens. C’est d’ailleurs àVictorine-Autier que j’ai fait la connaissance de Samir. Il aété mon ami durant les trois jours de la manifestation. C’estlui qui a donné son nom au héros de La prédiction de Nadia,que j’ai écrit quelques années plus tard.

« Je trouvais qu’elle avait une jolie figure, avec une belle bouche,une peau très blanche, et de grands yeux de girafe. Mais personnen’avait jamais la patience de la regar der suffisamment pour s’enapercevoir. Elle tassait ses cheveux sous son bonnet et elle prenaitl’air tellement méchant qu’on se dépêchait de regarder ailleurs. Elleportait toujours les mêmes vêtements , qui étaient souv ent sales,quelquefois franchement usés et même troués. »Effectivement, la deuxième fois que j’ai par ticipé à « Lei-tura Furiosa », il y avait dans mon groupe une petite fille,athlétique et b utée, qui por tait sans cesse son bonnetenfoncé jusqu’aux yeux. C’est la Nejma de Babyfaces. Ellevivait dans le quartier Brossolette, où se déroule le roman.À Br ossolette, il y a vait une large passer elle qui r eliaitentre elles les deux parties du quartier traversé par l’auto-route. Br ossolette, comme de nombr eux quar tiers desgrandes villes, avait été conçu comme un ensemb le closouvert sur l’extérieur par une seule entrée. Ce genre d’ur-banisme isole des g roupes de populations, les enferme, etcrée des sociétés fermées qui ont tendance à vivre repliéessur elles-mêmes, dans des pr oximités de village . C’estpourquoi la passerelle joue un rôle impor tant dans Baby-faces. Les questions d’urbanisme me passionnent. Com-

ment habite-t-on dans les villes et les quar tiers ? Lesarchitectures sont-elles capables de susciter de la violence,du désordre, du désir ? Comment se débrouille-t-on poury vivre ensemble ?

« Le catch a cet av antage qu’il est à la fois un combat et un jeu.Comme dans un jeu, on se partageait les noms des héros, Undertaker,Batista, Rey Mysterio ou John Cena. Puis on se lançait dans le com-bat, en imitant les pr ises présentées à la télé et sur les or dinateurs.Raconté de cette façon, ça n’a pas l’air si grave. Pourtant, c’était unechose terrible de les voir tomber sur le cou ou sur les fesses, de les voirs’attraper et se tordre comme s’il était devenu soudain très urgent dese briser en mille morceaux. »C’est le catch qui m’a donné en vie d’écrire Babyfaces. E nfait, il s’est passé du temps entr e l’écriture de La prédictionde Nadia et de Babyfaces. La prédiction de Nadia est sorti en1997 et, depuis, j’ai été occupée par d’autres projets. Maisj’avais gardé l’idée d’écr ire un r oman qui serait consacréau personnage de Nejma. J’y ai repensé quand je me suisintéressée au phénomène du catch. Entre mon fils qui estau collège et les élèv es que je r encontre régulièr ementdans les classes, je me suis r endu compte que les enf antsétaient fous de catch, en par ticulier dans les quar tierspopulaires. J’ai r encontré aussi beaucoup de lecteur s quim’ont confié qu’ils ador eraient lire un li vre dans lequelon parlerait de The Undertaker ou de The Edge. Alors je me suis documentée sur le sujet. J’avais envie queNejma soit une catcheuse . Puis j’ai r egardé plusieur s reportages, et là, je me suis dit qu’il valait mieux renoncerà valoriser encore un peu plus le spor t-spectacle. Si lescombats de catch sont mis en scène et exécutés par desathlètes surentraînés, les enf ants qui imitent leur s idolespeuvent se blesser gravement. C’est ce qui arrive à JonathanSuyckerbuck dans le roman. Je ne condamne pas le catch,qui est un divertissement extrêmement aimé et populaire.Mais je voulais quand même signaler les conséquences dra-matiques que peut entraîner un combat sauvage.Finalement, Nejma ne fera pas de catch. Elle trouvera unesorte de rédemption dans l’athlétisme , qui est tout aussiadapté à sa nature « puissante ».

« Écoutez-moi bien ! Le sprint, le fond, le saut, c’est à la por téede beaucoup de filles. Résultat, il y a bousculade dans la concur-rence. Mais le lancer… Peu d’athlètes possèdent les jambes et lesbras assez solides pour y aller. Quant à ceux qui sont capables dedévelopper une technique assez fine pour l’emporter, ils sont car-rément rares. Les jambes et les bras, elle les a et je vous en félicite.Pour la technique, j’en fais mon affaire. Elle se retrouvera en cham-pionnat de France avant d’avoir son bac… »

Marie Desplechin : comment est né Babyfaces ?

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À l’école, personne n’aime Nejma. Elle est nulle, méchante, moche et mal habillée. En plus, elle crache parterre. Mais on ne lui dit jamais rien, parce que tout lemonde sait qu’il ne faut pas pousser à bout une personnequi n’a rien à perdre.

Aussi, le jour où Jonathan Suyckerbuck, grand amateur de catch, est retrouvé inconscient derrière laporte de la cantine, c’est Nejma qu’on accuse. Elle a beause défendre, personne ne la croit. Elle fait une coupableidéale.

Mais Nejma n’est pas aussi seule qu’elle veut bien le croire. Au tour de son voisin et ami Rajanikanth, aliasRaja, alias Freddy, de faire quelque chose pour Nejma,elle qui l’a toujours protégé.

Sans oublier Isidore, le vigile du supermarché dans lequel Nejma se réfugie après les cours. Isidore estimeNejma. Il la voit différemment. Il a même prononcé cesmots magiques : « Tu n’es pas grosse. Tu es puissante. »

Après La prédiction de Nadia,Marie Desplechin s’est unenouvelle fois inspirée d’un quartier nord d’Amiens. LaNejma de Babyfaces ressembleà une jeune fille qu’elle avaitalors rencontrée. Cette année,Marie renoue avec le Cardanpour une création musicale aucours de laquelle cent choristesinterpréteront une compositionde Nicolas Frize.Dans la même collection : La prédiction de Nadia, Pome…

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Scarlatine et parents absents : Maurice se retrouve en partance pour Trouville-Deauville, chez sa grand-tanteWilla. Pour qu’elle veille sur lui.

Elle a une réputation, dans la famille : 60 % mauvaispoil, 40 % sale caractère.

Maurice s’attend à une semaine de cauchemar, il découvre un décor de film, et les dialogues qui vont avec.Tante Willa n’est pas le monstre redouté, mais une tantedésopilante, pince-sans-rire, et championne de poker enplus ! Quant à l’endroit qu’elle habite, il est extraordinaire. C’est un ancien hôtel de luxe, le TrouvillePalace, qui ressemble à celui de Shining, avec ses couloirsinterminables et ses lustres prêts à s’écrouler. Mauricel’explore en se disant que les portes numérotées doiventcacher des secrets et des habitants bizarres. Et voilà justement qu’une jeune fille, coiffée et vêtue à l’anciennemode, empêchée de sortir par son père, demande à Maurice de l’aider...

Il y a longtemps que MalikaFerdjoukh aime séjourner àTrouville. L’aspect vieillot et décrépit des bâtisses la séduit,tout comme le charme rétro del’ambiance XIXe siècle. Le romanesque de la plagel’inspire. Le silence et la solitudehors saison lui conviennent. Cette fois, c’est un chat qui renvoyait la balle – au sens propredu terme –, perché sur une tablede ping-pong, qui lui a donné ledéclic de cette histoire.Dans la même collection : Minuit-Cinq, Aggie change de vie

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« En tant que super-héros, je me demande à quoi me sertd’apprendre que le verbe “dormir” est du troisièmegroupe. Dans ma classe, certains veulent être archéologue,dentiste, psychiatre, toiletteur pour chien, ils ont tousquelque chose à retenir de l’école, mais moi ? Il n’y a pasde cours pour sauter d’un immeuble ou pour enfoncer lecrâne d’un ennemi dans le sol. Parfois, j’ai l’impressiond’être en suspension au-dessus de ma chaise, de ne rienécouter, d’être ailleurs mais je redescends vite sur terre.

Parce qu’il y a Juliette Baccara. Ce n’est pas notre institutrice : c’est une fille. »

Comédien, rédacteur à France 5et auteur d’une dizaine de livrespour enfants et adolescents,Colas Gutman avoue avoireu une ou deux fois l’impressiond’être un super-héros. C’est en secouant ces sensations qu’il acréé un personnage qui refusede lâcher la fiction et son enfance.Dans la même collection : Rose, Les inséparables

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« Il paraît que la sixième fait grandir. Il paraît.Eh bien non. Je peux le certifier : aujourd’hui, 4 septembre, jour de

mon entrée en sixième, rien n’a changé. J’ai toujours la même tête, un peu carrée avec l’oreille

droite légèrement décollée. J’habite toujours tout seulavec mon très grand frère Kaï, qui s’occupe de moi depuis que maman a disparu. Et surtout, j’ai toujours cepetit truc à l’intérieur de moi. Une sorte de petit animalqui me grignote le cœur, qui se balade dans mes intestinsdepuis six mois. Quelque chose qui fait que j’ai “une tête de déterré”, d’après Kaï. La tête du type qui a été amoureux et qui ne le sera plus jamais. Jamais.

Non, ce n’est pas la sixième qui fait grandir. C’est lechagrin. »

Quand il écrit, Thomas Gornet a l’impression de mettreen scène un spectacle sanscontraintes. Il savoure ce momentde création solitaire autant qu’ilaime se mêler à une troupe d’acteurs, quand les idées fusent.Ce comédien et metteur enscène vit à Limoges et partageson temps entre le théâtre etl’écriture de romans pourl’école des loisirs.

Compagnie du Dagor : www.thomasgornet.blogspot.comDans la même collection : Je n’ai plus dix ans

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David voudrait juste qu’on le laisse tranquille. Que leschoses soient claires : non, il n’a pas besoin d’amis. Ce dont il a besoin, c’est d’une mère, et la sienne est morteil y a un an. Ce dont il n’a aucune envie, c’est d’aller à cette stupide chasse aux œufs de Pâques où l’emmènesa grand-mère.

Bon, c’est vrai que cette chasse se révèle plus originaleque prévu. David trouve une morte dans la forêt : une fille cachée sous des feuilles, un œuf dans la bouche.Il se sent tout de suite bien avec elle, alors il lui parle. Et il repart.

Et puis l’autre jour, à la bibliothèque, avec qui Davidse retrouve nez à nez ? La Morte. Elle s’appelle Rose, ellea treize ans. C’est le genre de fille qui installe sa chambredans une vieille camionnette pour échapper à sa mèrevoyante et timbrée. Son point fort : elle est on ne peutplus vivante.

Petit, Jerry Spinelli n’a pas eu besoin d’attendreHalloween pour aller à l’écolehabillé en cow-boy et dégainerson pistolet comme John Wayne.Plus tard, il n’a pas eu besoin desavoir manier la batte comme undieu pour déstabiliser un lanceursur un terrain de base-ball.Aujourd’hui, il a juste besoind’une chemise en flanelle, democassins, de ses six enfants etde tout son talent pour écrire desbest-sellers mondiaux.Dans la même collection : Z comme Zinkoff

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Contes des Indiens Quechuas du Pérou

Choisis, traduits et adaptés par Monique Stérin

Contes du monde entierl’école des loisirs

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Entre les ailes du condor ! Ce grand oiseau est depuistoujours le symbole de la cordillère des Andes, où viventles Indiens Quechuas.

Leurs contes disent que le condor peut se transformeren homme pour épouser une jeune fille, sans cesser pourautant d’être un rapace terrible.

Ils nous font découvrir la sorcière Achique, lancée à lapoursuite de deux enfants qu’elle dévorerait assurément siles bêtes de la montagne et des vallées profondes nevenaient à leur secours.

Renard prétentieux, blaireaux déchaînés, colibri tout-puissant, pumas féroces, avare transformé en daimpeuplent ces histoires à la tonalité particulière.

À la fois drôles et mélancoliques, les contes Quechuasportent la trace d’une histoire marquée par la dominationdes Incas, puis des conquistadores. Mais la langue danslaquelle on les raconte s’est maintenue, tout comme certaines de ces histoires venues de la nuit des temps.

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Contes des Indiens Mapuches du ChiliChoisis, traduits et adaptés par Monique Stérin

Contes du monde entierl’école des loisirs

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Épée vole ! Les Indiens Mapuches sont de grands guerriers qui ont résisté jusqu’au siècle dernier à tous les envahisseurs. Aujourd’hui ils ne sont guère nombreux,pourtant, ils se racontent toujours les exploits de leurshéros préférés : le valeureux Calvumil et son épéemagique parti à la recherche de la fleur qui sauvera son père, ou encore Huenchumir le fils de l’Ours. Ce héros-là appartient à la fois au monde des hommes et à celui des ours, mais après bien des épreuves ildeviendra homme pour de bon.

Avec le temps, les Mapuches sont devenus éleveurspuis paysans. Des fermes et des troupeaux apparaissentdans leurs histoires mais on y rencontre toujours lesgrands fauves mythiques d’autrefois, les ogres et les sorcières des origines.

La faune sauvage qui se cache dans ce livre est detoute beauté.

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Monique Stérin estphilosophe de formation. Elle est née à Paris, a vécu auJapon et maîtrise l’espagnol et le japonais. Elle aime les bibliothèques,dans lesquelles elle explore de vastes collectes de contespopulaires. Après avoir réalisé le recueil de contes japonais de l’écoledes loisirs, elle s’est consacréeà la recherche de contesrecueillis auprès des IndiensMapuches et Quechuas audébut du XXe siècle.

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Médium

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Pendant l’été, le pensionnat ferme. Pénélope, Sanouk etLudmila partent en vacances chacune de son côté.

Sanouk est en route pour la Sibérie. Elle va enfin fairela connaissance de son père, Andreï Voronov, le poète nénètse. Il a des ennuis depuis qu’il s’est opposé à Sibergaz, la compagnie qui veut exploiter les ressourcesnaturelles des terres de son peuple.

Ludmila s’est rendue à Moscou, où elle a retrouvé sonpère, un géologue solidaire du combat des Nénètses.

Quant à Pénélope, elle s’ennuie au bord de la merNoire dans la somptueuse villa de sa tante. Tout changeavec l’arrivée à la villa de la sous-directrice du pensionnat. Olga Pétrovna et la tante de Pénélope mettentau point une machination pour faire accuser Andreï Voronov de sabotage et nuire ainsi à la cause nénètse.

Lorsque Pénélope découvre qu’un complot se trame,elle prévient Ludmila. Elles décident de rejoindre Sanouken Sibérie. Ensemble, elles vont unir leurs forces pourtenter d’arrêter les terribles événements qui se préparent.

Pour Anne Bouin, « la Russie est un grand réservoird’imaginaire ». Si elle n’est jamais allée en Russie, elle atoujours été baignée dans la culture de ce pays. Elle en propose sa vision imaginaire,fondée sur des faits proches dela réalité vécue par les peuplesnomades de Sibérie. Après vingtans passés dans l’édition, AnneBouin partage aujourd’hui sontemps entre l’écriture, l’animationd’ateliers de poésie pour lesjeunes et la fabrication de livresd’artiste.Dans la même collection : Petite feuille nénètse

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Son nez n’est pas du tout crochu.Elle ne chevauche aucun balai, ne touille aucun

chaudron.Pourtant, Ingrid est une sorcière. Et une belle. Le jour

où elle débarque au village de Skelleftestad, tous leshommes tombent raides. Elle pourrait prendre celuiqu’elle veut.

Alors pourquoi choisit-elle d’épouser Nils Swedenborg, qui est certes beau, joyeux, fidèle et travailleur, mais aussi pieux et indécrottablement stupide ?Pour se ranger ? Mener une vie tranquille au coin du feu,avec le charpentier du cru, et s’en aller prier au templetous les dimanches ? Non. Une sorcière a un besoin viscéral de tours et de magie.

C’est leur fille qui raconte l’histoire. Elle connaît la réponse.

Et cette réponse fait froid dans le dos.

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Les trois filles de Nils Swedenborg et de son épouseIngrid ont grandi.

Elles ont maintenant seize ans, seize ans un quart etseize ans et demi.

L’âge des idéaux, des projets, des passions.Agnes et Greta ont trouvé les leurs : l’une passe son

temps plongée dans les broderies, les chiffons, les jupons ;pour l’autre, c’est gourmandise et pâtisserie.

Leur sorcière de mère compte sur l’aînée pour sauverl’honneur.

Hélas, il semblerait que Johanna ait l’art et la manièrede toujours remettre au lendemain ce qu’elle pourraitentreprendre…

Elle a des qualités pourtant. Un esprit sarcastique etpersifleur. Elle sait réfléchir. Alors qu’attend-elle pour accomplir de grandes et vilaines choses ?

Parce que sa mère a réussi à la vexer en la traitant decréature humaine, Johanna réagit. Ce ne sont pas les idéesmalveillantes qui manquent. La sienne est diabolique.

A priori, Jean-FrançoisChabas était plutôt rétif aux séries : il trouvait trop souvent que le premier tomeétait bon et le deuxième… moins bon. Il a donc décidé dese lancer un nouveau défi avecce qui sera un diptyque : écrireun texte fantastique, au styleintemporel et littéraire.Un mélange de poésie etd’humour, pour rassérénerle lecteur éprouvé par sesderniers romans un peu noirs.Et pour finir, un hymne à l’amour, car les sorcièresaussi ont un cœur.Dans la même collection : Les cinq bonheurs de la chauve-souris, Les Monts de l’Éléphant…

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Imaginez.La tête des gens est pour vous comme une chambre

dans laquelle vous vous promenez naturellement, au milieu de pensées secrètes et d’ogres aux dents de cisaille. Vous vous appelez Mélusine. Vous écoutez dans les têtes.

La malchance vous poursuit depuis votre naissance.Tout bascule sans cesse dans la poisse. D’ailleurs, vousvenez d’être enlevée par un vampire. Votre prénom estFramboise. Vous savez déplacer les objets.

Vous n’avez pas de famille, plus de mémoire et pourterrain de jeu une gare où vous dérobez les portefeuilles.On vous appelle Décembre mais en fait votre vrai prénom est Tristan. Vous êtes télépathe.

Arrêtez d’imaginer. L’Université invisible vient de vouskidnapper. Cette organisation secrète s’intéresse à vos donsuniques, magiques, terribles. Pour les perfectionner, ellevous embarque sur une île mystérieuse. Désormais, votreprésent et votre avenir sont ici. Car, bientôt, dans le monded’En Bas, plus personne ne se souviendra de vous.

Le jour, elle range dans ses tiroirsà projets les héros de ses livresfuturs (une fée grise), trouve dansun moteur un chat (Obama), pratique le hockey (sur gazon).La nuit, elle écrit en rêve des romans d’anticipation fantastique(plus de 400 pages). Cette personne qui ne fait rien commetout le monde s’appelle Maëlle Fierpied. À 5 ans, elle partait,comme une grande, faire laroute (banane et doudou enpoche). À 33 ans, elle se transforme, dans sa cuisine, enécrivain Peter Pan.

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« Ni chère, ni maman, C’est pire qu’une veille de lundi. Demain, tu pars.

Back to black. En fait, tu es déjà partie. Tu chantes. Tu faiscomme moi quand ça va bien, tu inventes des paroles surdes airs connus. Tu fais de l’humour. Tu prends ton tempspour tout. Tu restes en pyjama. Et tu te fiches de sentirencore la nuit. Tes yeux sont moins cernés. Commechaque fois que tu dors une heure de plus. Puisque jevais souffrir pendant cinq cent quatre heures, je vaism’entraîner à manquer de toi, tu recevras vingt et unelettres de ton fils. Unique. Je n’invente rien, c’est toi quile dis quand on se papouille.

J’ai posté celle d’hier à la levée de 17 h 30 pour qu’ellearrive avant toi chez ton Zurichois et le poil, tu le metsoù tu veux. Tu poseras tes valises, il dira : « Tu as du courrier, une lettre du p’tit », avec une apostrophe, biensûr, entre le p et le t, pour me petipiser. (…) Toi, sans riendire, tu lui prendras la lettre des mains et tu l’ouvriras,loin de lui, puisque mon amour ne regarde que toi.

Ton chiard »

Catherine Gualtiero est l’une des rares personnes àsavoir dire Tous les baisers s’appellent encore (collectionMouche) en hongrois. Parcequ’elle est la spécialiste desamours jamais rassasiées (Toutle monde dort sauf moi, WesternSpaghetti). Parce que, ancienneenseignante de français à Buda,elle sait que les cœurs gèlentaussi à Pest et que seuls les livres parviennent à les réchaufferun peu.Dans la même collection : Tout le monde dort sauf moi,Western Spaghetti

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Vivre, courir, aimer. C’est la promesse que Romain afaite un jour à Lola, une fille connue trois jours et jamaisoubliée. Mais le temps a passé, et cette chose est arrivée.Le vent qui s’est levé d’un coup et qui a soufflé sa sœur,Marie, comme une flamme. En cette veille de Noël, vivrec’est se cogner à des parents fantômes, aimer c’est désirerune femme qui se refuse. Reste courir, contre l’asphyxie,iPod et cran d’arrêt en poche et scooter en main.

Direction Marie, l’hôpital. Un tour de passe-passe et,dans la nuit couleur goudron, deux corps en fuite soudés,souffles mêlés, roulant pendant des heures. Aimer. Vivre,c’est en cours de route, parler, manger comme sans faire exprès. Et toujours reste courir, contre les vieux démonsdes toilettes ou les sales types qui vous rattrapent dans unLavomatic.

Au bord du cauchemar, surgit un homme, aux alluresd’Hemingway, qui les emmène en pleine montagne et lesinstalle dans une chambre d’enfants vide. Un type qui aun truc qui cloche. Reste : courir ?

Romuald Giulivosait que les croix et les goussesd’ail chassent les vampires maissont sans effet sur les vieux démons. Parfois, une fille aux allures d’ange trace les lignesd’une existence nouvelle (Pyromane). Parfois aussi, loin dece monde en ruine, d’autres lieuxse dessinent où tailler sa route.Mais toujours l’ange passe et lesmirages se révèlent. Et toujours, dans cette « ritournelle »,les temps où l’on est bien ne sontque des refrains.Dans la même collection : Pyromane, Là-bas

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Martin et ses amis se doutaient bien que cela arriveraitun jour, que l’un d’entre eux finirait par se faire tabasser,simplement à cause de sa façon de s’habiller ou de ses bizarreries. Ça aurait pu tomber sur Bakary, tellementbon en maths qu’il énerve tout le monde ; sur Fred, lemusicien, qui se teint les cheveux en vert ; ou même surMartin, particulièrement doué pour l’ironie. Finalement,c’est arrivé au plus gentil d’entre eux, à Erwan, le bricoleurde la bande, dont le seul tort est de porter une cravate etdes chaussures cirées.

Et c’est comme si cette agression avait blessé les trois autres. Au collège, ils deviennent encore plus distants. La moindre injustice met leurs nerfs à vif. La colère circuleen eux, leur donnant une énergie folle ! Ils veulent agir,mais à leur manière… forcément particulière.

« C’est un livre totalement auto-biographique, pas dans les faitsmais dans ce qu’il dit et dans lespersonnages. J’adresse un signeà l’adolescent bizarre, malheureux et joyeux que j’étais.Je lui dis : “Tiens bon, ça iramieux plus tard, ne renoncepas.” » Martin Page publieson cinquième roman jeunesse,il a déjà écrit une dizaine de livres pour adultes (romans, essais, nouvelles)… Pas malpour un ancien membre du Clubdes inadaptés !Dans la même collection : Traité sur les miroirs pour faireapparaître les dragons

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Un petit rappel des épisodes précédents… Bjorn le Morphir Au début de l’hiver de l’année 1065, Bjorn est en-core un gringalet, craintif comme un oiseau tombédu nid… mais lor sque la neige , cette Démoneblanche, s’attaque à sa famille, le jeune Viking se ré-vèle autre. Bjorn découvre qu’il est un morphir, unguerrier aux pouvoirs exceptionnels.

Bjorn aux enfers ILe roi Harald Ier ordonne à Bjorn le morphir d’allerarracher le Prince Sven à la reine des enfers, la terri-ble Mamafidjar. Pour cette première mission, le jeuneViking s’entoure de nouveaux compagnons : Svar-tog- Longs-Bras, Ketill le Rouge et Sig rid, sa fou-gueuse fiancée. Avant d’atteindre la porte des enfers,Bjorn va devoir apprendre à se compor ter en chef .

Bjorn aux enfers IIBjorn et ses compagnons progressent, non sans mal,sur les étendues glacées du premier étage des enfers.Il croisent serpents de morve, fouines suceuses desang et autr es créatures infernales, mais aussi desamis, les mystérieux Petchégols, qui leur viennenten aide.

Bjorn aux enfers IIIBjorn et sa tr oupe explorent l’étage aux oiseaux,peuplé de hérons d’acier et de terribles griffons. Cene sont pas les plus dangereux. Le Prince Dar est àleurs trousses, prêt à tout pour les empêcher d’ac-complir leur mission. Mais comment f aire vite ,alors que Sigrid a mystérieusement disparu ?

Bjorn aux enfers IVCinquième et dernier étage des enfers. Le morphiret ses compagnons doi vent aller au bout de leur mission et affronter Mamafidjar et ses alliés. Mais la bataille contre les Yus, ces marins émérites, et lesElfes, réputés in vincibles, s’annonce ter rible. Àmoins que Bjor n ne tr ouve en lui de nouv ellesforces incontrôlables et terrifiantes…

Il s’est passé deux ans avant que je me remette à écrire. J’avaisenvie de changer d’univers, j’ai donc écr it entre-temps deuxlivres, dont un album pour les plus petits. Si j’avais entamé cenouveau cycle tout de suite, j’aurais eu moins d’envie. J’avaislaissé de nombreuses questions non résolues dans Bjorn auxenfers, j’avais déjà une idée de la suite , mais dans les g randeslignes. Il m’a f allu tout relire, me retaper les cinq tomes, enprenant des notes, en faisant une carte. J’avais très envie de re-monter à la surface après ce long séjour dans les enfers.

Ce dont il ne voulait plus… Je n’étais pas complètement sa-tisfait des portraits de jeunes femmes dans les premiers tomes,ni des relations entre Bjorn et Sig rid que je tr ouvais parfoistrop caricaturales, j’avais envie de relations plus subtiles, plusjustes. Je voulais également moins de fantastique et que le récitne repose pas autant là-dessus.

Les envies, les choix… J’étais très content de retrouver d’an-ciens personnages. Je les avais quittés jeunes (à la fin de Bjornle Morphir), ils avaient grandi, évolué, j’avais envie qu’ils noussurprennent, comme Ingë, par ex emple, la petite sœur deBjorn. C’était important pour moi que le frèr e et la sœur seretrouvent. L’autre envie, c’était tout ce qui concerne la guerreet la stratégie. Je me suis renseigné, j’ai lu par exemple, L’Artde la guer re, un traité de stratég ie militaire de Sun Tzu, je mesuis inspiré de batailles célèbres, grecques, égyptiennes. Je mesuis imprégné de tout cela pour donner une vision stratégique

de la guerre. En même temps, je voulais la décrire d’une ma-nière réaliste, je voulais rendre l’aspect chaotique de la guerre.J’ai été très mar qué par ce passage du r oman de Stendhal, La Chartreuse de Parme, qui décrit la bataille de Waterloo vuepar Fabrice. C’est n’importe quoi, c’est tout sauf organisé, c’estle chaos intég ral. On a l’impr ession de subir quelque chosesur quoi on n’a pas de pr ise. Tolstoï s’est inspiré de cette description pendant l’écriture de son Guerre et Paix. Et puis jevoulais des morts, des vrais mor ts, montrer les pertes, le cha-grin qui en découle. J’ai créé des personnages à cet effet, pourles faire mourir. Je voulais aussi montrer l’autre aspect du com-bat, celui de la frénésie guerrière, cette exaltation qui saisit leshommes. J’ai essayé de multiplier les aller s-retours entre lesdeux émotions.

Le style… Je me fais plaisir, je n’hésite pas à employer un voca-bulaire plus recherché. Je fais comme si j’écrivais pour des adultes,je ne f ais pas de différence. Je me dis que , si les jeunes lecteur sont lu les pr emiers tomes et sont ar rivés jusque-là, ils peuventtout comprendre. Cette fois, je me donne les coudées franches.

La suite La fin est une accr oche, l’histoire se ter mine avec l’apparition d’un personnage mystérieux et troublant. Dans leprochain tome, Bjorn va quitter le Fizzland pour aller dans unmonde d’inspiration mongole. Je vais devoir inventer un peupleet des coutumes compliquées, ce que j’adore faire. Mais Bjornva avoir besoin d’aide…

Thomas Lavachery: le plaisir des retrouvaillesDeux ans sans nouvelles de Bjorn le Morphir ! Autant dire une éternité. mais c’est le temps qu’il fallait pour que son auteur,Thomas Lavachery, fourbisse ses armes, se prépare à entamer un nouveau cycle et surtout redécouvre, toujours intact, le plaisir des retrouvailles.

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L’agresseur portait un masque de la Saint-Magnus, une figure de diable, et un chapeau à cornes. Tandis qu’il poignardait Harald Ier, il riait à gorge déployée. Un démon, pour sûr !

Après ce terrible attentat, le vieux roi viking est auplus mal et fait appeler le morphir à son chevet. À peineBjorn a-t-il eu le temps de profiter de l’affection dessiens, de sa gloire toute neuve et des cadeaux offerts par Harald Ier après son expédition victorieuse aux enfers,que le voilà reparti. Sans attendre, il galope à bride abattue vers la capitale avec, à ses côtés, son ami le demi-troll Dizir.

Sur la route, les nouvelles sont préoccupantes. Des troupes ennemies se massent aux frontières et les royaumes voisins s’apprêtent à envahir le Fizzland. La guerre est imminente. Harald Ier doit se hâter de désigner un jarlal, un guerrier plein d’expérience qui le remplacera à la tête des armées. Ghizur-Loup-Blanc et Bardi le Borgne paraissent les meilleurs candidats auposte suprême. Pour Bjorn, cela ne fait aucun doute… Et si le morphir se trompait ?

Avant d’attaquer ces nouvellesaventures de Bjorn le morphir,Thomas Lavachery s’est accordé deux ans de répit pour« garder l’envie et le plaisir », explique-t-il. Dans ce nouveaucycle, il a voulu décrire la guerretelle qu’elle est, « chaotique,féroce et meurtrière ». Il s’est inspiré de batailles célèbres et s’est plongé dans letraité de Sun Tzu, auteur chinoisd’un célébrissime Art de laguerre. Mais son modèle absolureste la bataille de Waterloo décrite par Stendhal dans La Chartreuse de Parme : « Unbazar incroyable ! » Avec autantde références, Bjorn ne pouvaitque prendre du galon…

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Le professeur d’étruscologie Nils Hazard a plus de facilité àrésoudre les énigmes autour de lui que les mystères de lalangue étrusque. Grâce à une méthode d’investigation trèspersonnelle – il ne réfléchit pas, ne déduit pas, mais secontente d’imaginer le passé des autres –, il découvre pourquoi l’un de ses étudiants est tourmenté par un tic quilui déforme le visage. Il retrouve la trace d’un père defamille parti sans laisser d’adresse. Il comprend pourquoile jeune François s’est mis subitement à bégayer.

Si Nils Hazard est devenu un chasseur d’énigmes horspair, c’est parce qu’il s’est longtemps considéré lui-mêmecomme une énigme. À treize ans, il a percé le mystèred’un rêve qui le hantait depuis ses plus jeunes années etdécouvert un terrible secret de famille.

Nils Hazard a décidé de raconter ce secret àCatherine Roque, l’une de ses étudiantes. Un choixétonnant : fonceuse, brouillonne, championne de tir àl’arbalète, elle a aussi le don de le mettre hors de lui.

Les deux premières des aventures de Nils Hazard aujourd’hui rééditées.

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Au collège Saint-Prix, un professeur a retrouvé son casierforcé et ses copies corrigées avec du sang humain…Avertissement ou mauvaise plaisanterie ? L’inspecteurBerthier charge le chasseur d’énigmes Nils Hazard et sapetite amie Catherine Roque de mener une enquête discrète sur le terrain. Notre étruscologue distingué sefait passer pour le nouveau prof d’histoire-géo, pendantque Catherine se fait embaucher aux cuisines.

Nils se retrouve avec 280 suspects sur les bras, dont undirecteur à moitié fou, un concierge un peu simplet ettous les lascars de la troisième. Nils sent qu’il doit agir auplus vite. Car un « maniaque du crime » rôde la nuit dansles couloirs du collège, et ses menaces n’ont plus riend’une plaisanterie.

Marie-Aude MurailEn 1989, Marie-Aude Murailressortait de ses tiroirs un manuscrit qu’on lui avait refusédix ans plus tôt, un roman policier pour adultes qu’elle nes'était pas résolue à jeter.L’homme hanté, c’est son titre, allait enfin pouvoir lui servir.L’idée était d’en faire une intriguepolicière pour adolescents, maissans forcément suivre les lois dugenre. Pas de héros de l'âge dulecteur, mais un étruscologueaux yeux bleu nuit, pas de récitlinéaire, mais des histoires emboîtées et, surtout, un fil rougeparticulier, la psychanalyse…Un pari risqué, largement gagné :Dinky rouge sang a enthousiasméde nombreux lecteurs et donnénaissance à une nouvelle séried’intrigues policières, la série desNils Hazard.

Dans la même collection : La dame qui tueTête à rapScénario catastropheQui veut la peau de MaoriCannell ?Rendez-vous avec Monsieur X

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Adèle fait une chute en patins à roulettes et, à son réveil,elle n’est plus la même. Elle est désormais capable d’entendre ce que pensent les autres.

Adèle se confie à sa meilleure amie, Prudence, quil’encourage à utiliser ce nouveau pouvoir. À quoi bonavoir un don si on ne s’en sert pas ?

L’occasion se présente quand Adèle voit sa tante dansun reportage du journal télévisé. Sylvie vit dans le Jura, à Toissans, où des incendies font rage. Est-ce l’œuvre d’un pyromane ? Un phénomène naturel ? Les expertssont perplexes. Intriguées, Adèle et Prudence décident de partir en vacances chez Sylvie pour mener l’enquête.

Adèle y voit aussi l’occasion de renouer avec son histoire familiale. Quand elle était toute petite, son pèreest mort à Toissans dans des conditions mystérieuses.

Les deux amies ne croient pas à l’hypothèse des incendies spontanés. Elles veulent démasquer le pyromane.Mais la tâche s’annonce difficile, car à Toissans, tout le monde a ses secrets.

Les incendies spontanés de Toissans ont été inspirés à Alice de Poncheville par unauthentique fait divers survenuen 1996 à Moirans-en-Montagne. Moirans est d’ailleursla capitale des jouets en bois,ce qui convenait très bien pour Le don d’Adèle, une histoirequ’elle a imaginée comme unconte. Après avoir travaillé pourle cinéma, Alice de Ponchevilleanime des ateliers avec des enfants, notamment autour descontes, et consacre son temps à l’écriture de nouveaux livres.Dans la même collection : Je suis l’arbre qui cache la forêt,Calamity Jane avait deux filles…

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Quand on lui a annoncé que son père était mort, Juliettea seulement pensé qu’elle ne ferait plus jamais de karaoké avec lui, ni de soirées crêpes, ni d’arbre de Noël,ni de course sous la pluie, ni de cinéma. Plus rien. Puis Juliette a voulu savoir de quoi il était mort. Son grand frère Arthur a fait exprès de changer de sujetet sa mère lui a juste répondu que ç’avait été « rapide ».Mais qu’est-ce que ça veut dire, « rapide » ? Alors, Juliettea demandé à voir le corps. Tout le monde a éludé, mêmeTante Sucette, en lui disant que c’était impossible. Juliettea compris que la mort de son père n’était pas une mortcomme toutes les autres. Elle allait encore apprendre que certaines personnes n’ont tout simplement plus la force de vivre…

Isabelle Rossignol a suqu’elle écrirait ce livre et qu’ilporterait ce titre le jour où elle a vu une petite fille, qui venaitde perdre son papa, grimper surune chaise et tracer sur la buéed’une fenêtre : « Il faut rester tranquille… » Isabelle Rossignoln’a jamais craint d’aborder lessujets sombres comme la folie,le chômage et aujourd’hui lamort d’un père… mais toujoursavec grâce. Cette amoureusedes mots enseigne l’écriture àdes enfants et des adultes etécrit des pièces radiophoniques. Dans la même collection : Moi sauvage, Les placards sont vides…

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Médium documents

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RobertDautrayDu Vél’d’Hiv à la

bombe H

En 1942, il fuit lesnazis et devientberger.À la Libération, ilentre à Polytechnique

« C’est un métier d’ouvrier qu’il te faut, pas une place de bourgeois ! » Dans les années 1930, Robert Dautray s’appelle encore RobertKouchelevitz. À l’école, les professeurs ne parviennent pas à prononcer son nom, ses camarades de classe ne jouent jamais aveclui : il doit rentrer tôt pour aider ses parents, de pauvres émigrésrusses.

C’est l’Occupation. Pour échapper aux Allemands, la famille sedivise. Le père est déporté à Auschwitz, d’où il ne reviendra pas. La mère se cache avec ses enfants dans les Alpilles. Robert est berger mais il passe quand même le bac.

À la Libération, il est reçu premier à l’École des arts et métiers.Un professeur l’y remarque et songe pour cet élève hors norme àl’École polytechnique. Sans trop y croire, Robert tente leconcours. Il en sort premier, n’en éprouve aucune fierté, sa mèrenon plus. Ils ont d’autres préoccupations : survivre.

Devenu major de l’X, le jeune ingénieur physicien rencontredes hommes importants, est initié aux usages de la bonne société.Mais seuls les mystères de l’atome retiennent l’attention du jeunesavant. Une obsession qui permettra à la France, alors très en retard et très soucieuse de s’aligner sur les grandes puissances, de se doter, à la fin des années 1960, de la bombe H, ce glaive si puissant qu’il permet d’assurer la paix entre les nations.

Robert Dautray a un parcours scientifique hors ducommun. C’était un garçon pauvre issu d’une famille juivebiélorusse émigrée en Francedans les années 1930. Rien nele destinait à poursuivre de brillantes études. Pourtant, laguerre, la pauvreté et les tragédies familiales ne l’ont jamais empêché d’être toujourspremier. Retracer sa vie, c’estaussi retracer l’histoire politiquede la France, depuis l’Occupation et la guerre froidejusqu’au développement del’énergie nucléaire.

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Dans la peau d’unchefde gangSudhir Venkatesh

Un étudiant ensociologie perce les secrets de l’économie dela drogue. Voici son histoire.

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Sudhir Venkatesh, étudiant en sociologie à l’université de Chicago,participe, sous la direction d’un grand professeur, à un nouveauprojet de recherche. Il s’agit d’étudier les jeunes Noirs des citésHLM de Lake Park, un ghetto où la police et les ambulancesn’entrent plus. La méthode : poser des questions élaborées par sesaînés, afin de générer des données scientifiques. Exemple : com-ment se sent-on quand on est noir et pauvre ? A : très bien. B : bien. C : assez bien. D : moyennement bien. E : pas bien du tout… Le type qui a formulé cette question est-ilseulement déjà sorti de la bibliothèque ? C’est ce que se demandeSudhir lorsqu’il se retrouve dans la cage d’escalier d’une des barresde Lake Park, face à un colosse armé jusqu’aux dents absolumentpersuadé qu’il appartient à un gang rival. Il faudra que J. T., le chef des Black Kings, ceux qui contrôlent le quartier, prenne inextremis le jeune étudiant sous son aile. « Tu ne comprendras rienavec tes questions à la noix, lui dit-il. En revanche, si tu voulais, jepourrais te montrer comment on s’organise pour survivre quandon est un “negro” à Chicago. »

Sudhir Venkatesh doitbeaucoup à J.T., le chef degang des Black Kings. Ce jeunehomme de 24 ans, à la têted’une véritable entreprise – d’un genre totalement hors laloi –, lui a patiemment montréles rouages de l’économie souterraine dans un quartier pauvre où le taux d’alphabé-tisation est au plus bas.Grâce à lui, Sudhir Venkatesh apu prouver à ses professeurs quec’est en passant du temps avecles gens, sans nécessairementleur poser trop de questions, que l’on peut le mieux lesconnaître. Spécialiste du ghettonoir américain, il est devenu àson tour un grand professeur desociologie.

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théâtre

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Bouffés par des requins, asphyxiés sous des tunnels, tel estle sort des frères de Zou qui tentent d’échapper à leurmisère. Rien ne sert de se faufiler, rien ne sert d’être plusnoir que la nuit. Zou, qui entend ses frères, comprendque pour réussir il faut au contraire être le plus voyantpossible. Il s’entraînera donc à passer les frontières, grimé en clown. Depuis qu’il est petit, on luidit qu’il est très doué pour faire rire. Cela suffira-t-il ?

LA MÈRE : On se partage le peu, on se dit que ça ira. (Elle croise le regard de son fils.) Mais ça ne va pas, c’est ça ?ZOU : Non, ça ne va pas, le clown est nu, il a faim !LA MÈRE : Il reste des fanes de radis, des haricots.ZOU : Alors on part, on dit qu’on y va. On dit qu’on va chercher dutravail, on dit qu’on y croit parce qu’il faut, on ne dit pas qu’on n’apas le choix. Le passeur est sûr, il coûte et c’est cher.LA MÈRE : Le passeur, est-il vraiment sûr ?ZOU : On ne dit pas que l’espoir n’a pas le choix.LA MÈRE : Là, je dis non. Tu veux me faire pleurer ? (Elle désigne l’habit de clown.) Ce n’est pas un mouchoir, ça ! Non, non ! (Elle abandonne son tricot et s’en va.)ZOU : C’est difficile de partir, même pour un clown.

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Yvon Kader est un enfant conscient de sa différence, il a bude la lune, il est mongolien. Ses parents, Yacine et Annick,sont kabyle et breton. Il vit en banlieue. Il est aimé dessiens. Pourtant, jour après jour, il raconte sa difficulté àvivre. Pourra-t-il avoir un métier ? être amoureux ? fonderune famille ? Comment en finir avec cette face de lunequ’il ne supporte plus ? Il doit trouver un moyen de se faireentendre. Ça tombe bien, c’est Noël.

LE PÈRE NOËL : Joyeux Noël !YVON KADER : Joyeux, joyeux !LE PÈRE NOËL : Qu’est-ce que tu as commandé pour Noël ?YVON KADER : Ma vie, je voudrais devenir quelqu’un.LE PÈRE NOËL : C’est bien !YVON KADER : Je me retournerai dans cette aube-là, je deviendrai !

Et il fera grand jour qui écarquille.LE PÈRE NOËL : Toi, tu n’es pas un garçon comme les autres.YVON KADER : On dit de moi que j’ai une face de lune.LE PÈRE NOËL : Donc ?YVON KADER : Donc, je fais une opération esthétique de la lune

pour avoir l’air moins hilare et dégénéré, pour ratiboiser cet imaginairequi me déborde. Je cesse de cacher ma tête sous le bras comme unpaquet de linge sale, honteux. Je suis…

LE PÈRE NOËL : Tu es ?YVON KADER : Une catastrophe, j’ose ! Je suis la terreur de ma vie !

Auteur de poésie, de romans, de nouvelles, Jean-PierreCannet se consacre depuisquelques années à l’écriturethéâtrale. Une poésie universellese dégage de l’ensemble deson œuvre qui évoque le monde moderne et ses blessures –guerre, pauvreté, déracinements,terrorisme.Jean-Pierre Cannet est régulièrement sollicité pour des résidences d’écrivain. Il apprécie particulièrement cestemps de rencontres et de sensibilisation à la littératurecontemporaine.

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Ils sont plusieurs tribus là-haut dans le Frigomonde à parlerdes langues bizarres et à avoir très faim, très soif et très froid.Les Kélélé s’installent sur une plaque de glace en n’hésitantpas à chasser ceux qui s’y trouvent. Mais d’autres tribus demandent aussi à y vivre, les Ouétu-Chulaq, les Lions polaires et Krill, le timide. Après avoir refusé de partager ce qu’il considère comme son territoire, le chef des Kéléléfinit par tracer une frontière. Pour les Kélélé, la plus grandepartie, et pour tous les autres, le reste. Mais à quoi sert laforce ? La plaque fond dangereusement, elle craque. C’est lapanique !

HUMMOCK : La mange, Brash, j’affame !BRASH, immobile : Plus de mange, chef.HUMMOCK : Quoi ?!BRASH : Le blizzard tout envole, hier soir.HUMMOCK : Départe à la chasse, alors ! Non, reste, Brash ! Pas me

lâche !BRASH : Nulle, cette plaque, chef.HUMMOCK : Nulle, mais solide, vise.BRASH : Et si la se casse, comme la d’hier ?HUMMOCK : Nous trouve une autre.

Karin Serresest née en 1967, elle a écritune quinzaine de pièces pour lejeune public. Elle est égalementscénographe.Dans la même collection : Louise les ours, Thomas Hawk

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L’histoire du capitaine Achab peut se lire « comme la passion funeste d’un personnage fou de douleur et de solitude. Mais ellepeut aussi se méditer comme l’un des mythes les plus bouleversantsqu’on ait imaginé sur le combat de l’homme contre le mal et surl’irrésistible logique qui finit par dresser l’homme juste contre laCréation et le Créateur lui-même, puis contre ses semblables etcontre lui-même… »Albert Camus, Écrivains célèbres, tome III, 1952.

Épopée maritime, roman universel, allégorie biblique,livre culte, Moby Dick résiste, par son immensité, à toutesles approches, toutes les définitions. On y entre commeon poserait le pied sur un continent ; on en sort non pasen lecteur, mais avec le sentiment d’avoir vécu une expérience. D’ailleurs, on n’en sort jamais tout à fait.Ce livre est hanté : il suffit d’en parcourir quelques pagespour être habité – définitivement. Pourtant, son intriguemême tient en quelques mots : la traque obsessionnellepar un homme du cachalot qui lui a arraché unejambe…

Herman MelvilleAprès avoir été employé debanque à 13 ans, fermier à 15,instituteur à 18, Melville se fitmarin et mena pendant cinq ou six ans une existence aventureuse qui laissa en lui des traces durables : il fut mutin,vécut parmi les cannibales, embarqua encore, puis, enfinsur la terre ferme, il devint l’écrivain « créateur de mythes »dont parle Albert Camus.

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La Bête humaine réunit tous les ingrédients du polar : unmeurtre (voire plusieurs), du sang, de la violence, unefemme fatale, du suspense, des scènes chocs, une enquêteavec arrière-plans politiques, notables véreux et magistratscarriéristes… et, bien sûr, au moins un assassin. Nul d’entreces gredins ne se retiendra de tuer s’il y trouve soncompte : l’un le fera par jalousie, l’autre par brutalité, le troisième par intérêt, un quatrième pour se venger ousimplement par bêtise, ou par calcul, ou pour l’argent.Le seul (ou presque) à susciter l’indulgence est le criminel-né, le cheminot qu’affecte un besoin maladif de poignarder une femme. Ce malade trouvera-t-il, dansles délices d’un amour partagé, la force de vaincre la tarehéréditaire qui pèse sur lui ? Mérite-t-il d’ailleursd’échapper à son destin ? C’est toute la question que posecet épisode très noir du cycle des Rougon-Macquart.

Émile Zola « Je voudrais, après Le Rêve,faire un roman tout autre ; […]un drame violent à donner lecauchemar à tout Paris, quelquechose de pareil à Thérèse Raquin, avec un côté de mystère,d’au-delà, quelque chose qui aitl’air de sortir de la réalité (pasd’hypnotisme, mais une force inconnue, à arranger, à trouver).Le tout dans une grande passionévidemment. L’amour et l’argentmêlés. »Émile Zola, « ébauche » de LaBête humaine.

La lecture d’une œuvre d’ÉmileZola figure au programme desclasses de quatrième.

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Un homme semble donner vie aux jouets qu’il fabrique,un autre confectionne des automates si parfaits qu’ils inspirent l’amour, un autre encore arrache leurs yeux auxenfants trop curieux… Parfois, le diable s’en mêle et, parles nuits de Saint-Sylvestre, insuffle à d’innocentes victimes les passions les plus folles. Une mystérieuseDame blanche hante les infortunés qui ont eu le malheurde l’apercevoir, et un étrange visiteur aux yeux flamboyants soumet à sa volonté la pauvre Angélique…

Dans l’univers enchanté d’Hoffmann, tout est possible : d’un instant à l’autre le réel peut basculer, laissant surgir des créatures de rêve ou de cauchemar quifont vaciller la raison. Publiés en France en 1828, lesContes d’Hoffmann rencontrèrent un succès immédiat et considérable qui fit dire à Théophile Gautier : « Sescontes ont été lus par tout le monde; la portière et lagrande dame, l’artiste et l’épicier en ont été contents. »Le lecteur d’aujourd’hui sera tout aussi « content » de redécouvrir la fantaisie de ce génie visionnaire.

Ernst Theodor AmadeusHoffmann Égaré dans la carrière juridique,Ernst Theodor Wilhelm Hoffmann (1776-1822) troquerason troisième prénom contre celuid’Amadeus en hommage à…Mozart. Car l’homme est avanttout artiste : écrivain, bien sûr,mais aussi peintre et musicien. Son influence sur les romantiques français sera déterminante.

La lecture d’une œuvre d’E.T.A.Hoffmann figure au programmedes classes de quatrième.

Les contes retenus dans ce volume sont les plus connus : Les Aventures de la Saint-Sylvestre,Les Mines de Falun, Casse-Noisette et le Roi des souris, Le Conseiller Crespel (Le Violonde Crémone), mais aussi les plussusceptibles, par leur caractère fantastique, d’intéresserles adolescents : L’Homme ausable, La Vision, L’Hôte mystérieux (Le Spectre fiancé).

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Réussir, faire fortune, se hisser au plus haut… Lorsqu’ildébarque à Paris, en 1880, Georges Duroy n’a que cetteidée en tête.

Mais comment faire ?La haute société, avec ses soirées mondaines, ses

intrigues, ses hommes de pouvoir, ses femmes éléganteset influentes, rien de tout cela n’est à la portée d’un petitemployé de bureau tel que lui.

Il erre sur les boulevards, les poches vides et la rage aucœur. Lui qui « crève de faim » tordrait volontiers le coude tous ces bourgeois repus et tranquilles qui se pavanentaux terrasses des cafés et dont la vie semble si facile…

Jusqu’au jour où ses pas croisent ceux de Forestier, unancien camarade de régiment marié, journaliste et jouissant d’une « belle situation ».

« Vois-tu, mon petit, assure Forestier, tout dépend del’aplomb, ici. Il faut s’imposer et non pas demander. »Quant aux femmes, ajoute-t-il, « c’est encore par ellesqu’on arrive le plus vite ».

Deux conseils que Duroy ne risque pas d’oublier,d’autant que, pour « arriver », il est prêt à tout. Même au pire.

Guy de Maupassant« J’ai voulu simplement raconterla vie d’un aventurier pareil àtous ceux que nous coudoyonschaque jour dans Paris, et qu’onrencontre dans toutes les profes-sions existantes. […] J’ai soin dedire qu’il ne sait rien, qu’il estsimplement affamé d’argent etprivé de conscience. Je montredès les premières lignes qu’on adevant soi une graine de gre-din, qui va pousser dans le ter-rain où elle tombera. […] Il n’aaucun talent. C’est par lesfemmes seules qu’il arrive. […]De quoi se plaint-on ? De ceque le vice triomphe à la fin ?Cela n’arrive-t-il jamais et nepourrait-on citer personne, parmiles financiers puissants, dont lesdébuts aient été aussi douteuxque ceux de Georges Duroy ? »Lettre au rédacteur en chef deGil Blas, publiée le 7 juin 1885.

La lecture d’une œuvre de Guyde Maupassant figure au programme des classes de quatrième.

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Sept histoires de souris,Arnold Lobellu par Marc Fayet (1 CD – 9,50 €)Papa Sour is a sept sour iceaux. Cela f ait sept histoir es àraconter à l’heur e du coucher . Elles sont toutes tendr es etfarfelues. Il y a celle de la sour is qui parle au v ent, celle dusouriceau qui achète une nouv elle paire de pieds ou celledu vieux Père La Souris qui perd son pantalon…

Anticontes de fées, Grégoire Solotarefflu par Jean-Claude Bolle-Reddat (1 CD – 9,50 €)Et si le P etit Chaper on Rouge n’était r ien qu’une salementeuse et le Petit Chaperon Vert était bien plus sympathiqueet courageuse ? Et si la Belle au Bois Dormant avait une sœurlaide ? La première passerait son temps à dormir et la secondemettrait cent ans à s’instruire et à réfléchir. Pris à contre-pied,certains contes de fées recèlent des histoires insoupçonnées…

Léon, Leon Walter Tillagelu par Dominique Reymond (1 CD – 9,50 €)Leon Walter Tillage est né noir, en 1936, dans le sud des États-Unis. Être noir en ce temps-là, cela signifie qu’on peut entrerdans certains magasins, mais seulement par la porte de derrière.Qu’on doit se cacher quand le b us scolaire des enfants blancspasse, sous peine de se f aire tabasser. Qu’on peut perdre la viesans raison et sans espér er de justice . Mais êtr e noir dans lesannées 1950, c’est aussi pr endre conscience que l’on a desdroits et que les choses doivent changer. Un témoignage coupde poing.

Pas de baiser pour Maman,Tomi Ungererlu par Didier Brice (1 CD – 9,50 €)Sa mère lui f ait un petit bisou sur l’or eille… Il rouspète. Ellel’appelle son petit chou au miel… Il g rogne. Elle lui prépar eun bon pâté de sour is… Il râle . Elle le dorlote… Il l’en voiepromener. Comment Jo parviendra-t-il à f aire comprendre àMme Chattemite qu’il n’est plus un bébé ?

chut ! Les nouveautés

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Dans la même collectionLes grandes questions,Agnès Desarthelu par Sylvie Ballul et Catherine Soullard

Une classe v erte, kézaco ? Une école r epeinte ? Pas du tout. C’est quand les élèv es s’en v ontapprendre à la campagne, loin des parents, au son des cloches et des chants d’oiseaux. Le soir, entremeilleures amies, tous les grands sujets sont traités : l’amour, les mots et les rhumes de cerveau !

Journal d’un chat assassin,Anne Finelu par David Jisse

Ma maîtresse sanglote et les autres se choquent parce que moi, un chat, j’ai tué un oiseau ! Mais jesuis normal ! Un chat, c’est fait pour cour ir après les oiseaux, les sour is, toutes sortes de bestioleset… couic ! Et je prouve ma bonne foi en tenant un journal détaillé des événements.

Le hollandais sans peine, Marie-Aude Muraillu par Didier Galas

Doué pour les langues ou espiègle , Jean-Jacques ? En tout cas, lor s d’un séjour linguistique enAllemagne, il réussit à jouer un bon tour à son papa, à se faire dispenser de devoirs de vacances, àse couvrir de la gloire des sauveteurs et… à se faire un ami pour la vie !

Le chevalier qui cherchait ses chaussettes, Christian Osterlu par Christian Oster

Il était une fois un che valier qui, en se rév eillant de sa sieste , s’aperçut qu’il a vait per du seschaussettes. Pas si g rave, sauf que le che valier se posait deux questions très impor tantes. Un : oùavaient-elles bien pu passer ? Et deux : comment allait-il, sans elles, pouvoir enfiler ses bottes pouraller délivrer la princesse ?

Verte, Marie Desplechinlu par Sylvie Ballul et Anne Montaron

À onze ans, Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire : elle veut être normale,s’intéresser aux garçons… Sa mère, Ursule, consternée, décide de confier Verte, une fois par semaine,à sa grand-mère, Anastabotte, pour lui apprendre le métier. C’est là que les surprises commencent…

Contes à l’envers, Philippe Dumas et Boris Moissardlu par Philippe Dumas et Boris Moissard

Une présidente de la Répub lique jalouse d’une jeune fille dont un sondage révèle qu’elle est plus intelligente qu’elle ! Ça ne v ous rappelle r ien ? Oui, c’est de Blanche-Neige et d’autr es contesindémodables qu’une paire de joyeux drilles, amis d’enfance, se sont emparés dans les règles de l’ar t !

Lettres d’amour de 0 à 10, Susie Morgensternlu par Alice Butaud

Ernest a dix ans et ne connaît r ien de la vie. Mère morte, père disparu, c’est Précieuse, sa grand-mère, qui l’élève coupé du monde, dans l’ennui et les pr ivations. Mais voilà qu’une fille nomméeVictoire arrive dans sa classe . Elle a tr eize frères et peur de r ien. Ernest tombe amoureux, elle vatout chambouler…

Le cabanon de l’oncle Jo, Brigitte Smadjalu par David Jisse

Lili doit passer ses vacances à Saint-Denis, chez tata Denise et ses sept cousins. C’est une grande famillequi f ait beaucoup de br uit. Mais l’oncle J o, lui, passe ses jour nées à r egarder silencieusement par la fenêtre. À quoi rêve-t-il ? Un jour, il disparaît. Lili attend son r etour et voit sur le ter rain vague uneporte qui avance toute seule…

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le site d’abonnement pour les enfants de 2 à 16 ans,leurs parents et leurs enseignants

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pour s’inscrire et recevoir chez soi le journal-vidéo de l’école des loisirs

ecoledesloisirs.frle site pour les professeurs de lettres du collège aulycée

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PhilippeDorin

Abeilles, habillez-moi

devous

théâtrel’école

des loisirs

Lesmaîtresdu jeuvidéoDavid Kushner

Cormack et Romeroétaient accros aux jeux

vidéo. Sans avenir, pensaientleurs parents…

SpartacusCelui qui estcélèbre parson épée

Barry Strauss

Son charisme asoulevé des milliersd’esclaves et songénie a failli mettrel’empire romainà genoux.

Ledernierdanseurde Mao

Li Cunxin

L’incroyable histoire d’unpetit paysan chinois devenu

danseur étoile.

L’Épopée de GilgameshClassiques abrégés

Alphonse DaudetLe Petit Chose

Classiques abrégés

Mouche .Neuf . Médium .Médium documents . Classiques . théâtre

printemps 2010

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Le dernier mot d’Alice de Poncheville par Sophie Chérer

La règle du jeuPour jouer au dernier mot, c’est très simple. Vous prenez les seize premiers mots qui vous passent par la tête. Vous lesécrivez en colonne. Ensuite, sans trop réfléchir (mais un peu quand même), vous les associez deux par deux dans l’ordre, et vous en tirez un nouveau, auquel vous ont fait penser les deux précédents. Vous obtenez une deuxième colonne,de huit mots cette fois. Et ainsi de suite, jusqu’à ne plus obtenir qu’un dernier mot, très significatif de vos obsessions inavouées, de votre être profond, de l’étendue de votre vocabulaire, ou, tout simplement, de votre humeur dumoment. Il ne vous reste plus qu’à commenter vos choix.

HurluberluAmi

Cinéma

Enfance

Couche

Vie intérieure

Amour

Ben, c’est ce

Écriture

Faire des films

Vie matérielle

Énergie

Peines de la création

Vie d’artiste

Cycle

Truffe

Argent

Écran

Herbe

Cahier

Carré

Bébé

Placard

Espace

Arbre

Peau

Idéal

Utopie

Camembert

Stylo

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Travail

qui manque !

comme j’aimeraisqu’on les fasse

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Est-ce moi qui pense que ce sont des HURLUBERLUs etdes TRUFFEs ? Toujours est-il que j’aime avoir des AMIsbizarres. Petite, j’étais très intriguée par les gens quepersonne n’aimait a priori. Mes amis, j’accepte toutesleurs difficultés, manies, fantaisies. Je leur suis attachée.Et moi, je me sens souvent TRUFFE !

ARGENT et ÉCRAN qui donnent CINÉMA. Réfléchir entermes d’ARGENT, quand on fait du CINÉMA, c’est pénible.Écrire ou réaliser des films, oui, mais je n’aime pas lesautres qualités que ça suppose comme être l’attachée depresse ou le banquier de soi-même.

HERBE et CAHIER qui donnent ENFANCE, c’est une imagerievieillotte. Ça ressemble à la façon dont on faisait des livrespour enfants avant l’école des loisirs et Geneviève Brisac.Des livres « herbiers » d’une vie qui n’existe pas.

Quand on a un BÉBÉ, il s’agit d’être CARRÉ. Il faut savoirgérer dignement les problèmes de COUCHEs et accepterça. Je suis bien contente que mon petit garçon ait grandi.D’ailleurs, je n’ai jamais eu l’impression qu’il était un BÉBÉ.Il regardait intensément, profondément, on communiquaitd’être à être et non de bébé à maman.

PLACARD et ESPACE qui donnent la VIE INTÉRIEURE, ça aaussi à voir avec l’ENFANCE. Ma VIE INTÉRIEURE s’estforgée là, dans le fait d’être très enfermée et en mêmetemps de chercher l’ESPACE. C’est dans le PLACARD que laVIE INTÉRIEURE a commencé à s’épanouir, et ensuite il afallu explorer de plus en plus ce qu’il y avait autour. LaVIE INTÉRIEURE, c’est comme s’il y avait beaucoup d’ESPACEdans un tout petit PLACARD. Dans une scène de Men inBlack, Tommy Lee Jones ouvre sa consigne en métal poury déposer sa montre et, à l’intérieur, vit tout un petit peuplequi se lance dans des incantations parce qu’ils le prennentpour leur Dieu. Cette image me fait rire. Je pense qu’il ya plein de PLACARDs avec plein de mondes dedans.

ARBRE et PEAU. Quelquefois, il suffit d’être comme unARBRE, de laisser couler la sève. La PEAU, c’est là qu’il y acontact quand on s’aime, la première chose, après leregard, avec laquelle on entre en relation. Si les ARBREsavaient des PEAUx comme nous, ils se mettraient àmarcher pour se frotter les uns aux autres.

J’hésitais entre IDÉAL et UTOPIE, du coup j’ai gardé lesdeux. BEN, C’EST CE QUI MANQUE ! Oui ! On est dans unepériode de l’histoire où il n’y a plus d’histoire, plusd’IDÉAL, où on ne peut s’engager que ponctuellement. Il ya comme un manque d’avenir, d’UTOPIE, de quelquechose au loin qui nous donnerait du courage.

CAMEMBERT et STYLO : l’ÉCRITURE, c’est ça. Quelquefois,c’est déplaisant comme un vieux CAMEMBERT, mais précisaussi comme un STYLO qu’on aime et qui va de lui-mêmeau bon endroit. L’ÉCRITURE comporte vraiment ce côtécorporel, lourd, physique, et un côté précis, artisan, le bonoutil. Ce n’est pas qu’une affaire mentale. Molière, quandil écrivait ses pièces, il se levait, il criait, il mimait les gestes.

AMI et CINÉMA donnent FAIRE DES FILMS COMMEJ’AIMERAIS QU’ON LES FASSE. Je suis hyper critique sur lecinéma. Maintenant, 95 % des films sont inintéressants.Je ne comprends même pas l’énergie que les gens peuventmettre à faire un truc moyen au lieu d’imposer leur voix.Faire un film, ça peut être une aventure collective extra !Un petit morceau d’UTOPIE, un bout de route que les gensfont ensemble. J’aime le CINÉMA qui verse du côté de larecherche tout en étant dans une forme de générosité oude plaisir, comme les films d’Eugène Green. Honoréessaie de faire ça aussi, ou Ozon, Audiard. Avec JuddApatow ou Wes Anderson, on sent que c’est fait par unebande d’AMIs. Il y a bien sûr Cavalier que j’aimeénormément.

La VIE MATÉRIELLE, il faut la prendre en compte, et moij’ai assez vite décidé de ne pas trop m’encombrer –d’obligations, de train de vie – pour rester le plus librepossible. J’ai vite compris que, si je voulais être artiste,fallait que j’aie une VIE MATÉRIELLE modeste. Je suis commeune paysanne cévenole : je n’use pas, je prends soin, jeme contente de peu, même si de temps en tempsj’aimerais avoir plus d’ARGENT pour gâter les gens quej’aime.

La VIE INTÉRIEURE et l’AMOUR : ça c’est beau ! Que cesdeux-là coulent, irriguent les livres, la vie. Voilà qui donnede l’ÉNERGIE, qui est le moteur. Si j’ai de l’ÉNERGIE, toutredevient possible.

BEN, C’EST CE QUI MANQUE ! et l’ÉCRITURE qui donnentles PEINES DE LA CRÉATION. C’est l’entre-deux, romans, ouprojets. Plus ça va, plus je me rends compte que je ne mesens pas bien quand je n’écris pas. Je viens de finir unroman et je m’aperçois aussi qu’à l’intérieur de la créationje suis beaucoup plus dans le plaisir. Avant, j’étais tropémotionnelle, en empathie avec mes personnages.Maintenant, je suis soulagée de pouvoir mettre les chosesun peu plus à distance.

La VIE D’ARTISTE, c’est pas ce qu’on croit. Ça demandeune rigueur et une discipline terribles. C’est un choixrisqué. Mais il n’y a pas de choix parfait.

Un CYCLE, c’est ce qu’il faut accepter. Le côté cycliquede toute chose. Le bonheur toujours, ce n’est pas possible.Il faut accepter d’être parfois moins créatif, moinsdisponible. Mais ne pas oublier de rigoler ! Je peux êtreune mélancolique assez joyeuse.

Et pour finir, le TRAVAIL. L’étymologie du mot n’est passympathique, tripalium, elle dit la souffrance, la torture.Moi, ce n’est pas comme ça que je le conçois. Beaucoupde choses sont TRAVAIL, demandent un petit effort audépart. Même aller à la rencontre des autres, des textes.Même une lecture. Tout pour moi est une implication.Souvent, je suis affolée, je dois me raisonner, me calmer.le TRAVAIL me stabilise.

Jeudi 4 mars 2010, 10 h. Pour la première fois depuis quatre ans et demi, Alice de Poncheville est sans enfant et trouve çaplutôt agréable. C’est les vacances ! Elle a regardé par la fenêtre quand elle s’est réveillée : il faisaitbeau. Un merle est passé, un petit ver de terre dans son bec jaune. Le printemps arrive et Alice joueavec plaisir, tout en ponctuant ses associations de « Ffffooouuh ! » et de « Oh ! la vache ! je me suisembarquée dans de ces trucs ! »

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Le catalogue des Albums

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