le xixème siÈcleekladata.com/s98vdwhykpwvp-7ympb-afl4sdk/bilans-1-a-10-s-l… · le télégraphe...
TRANSCRIPT
LE XIXème SIÈCLE
1 - L’expansion industrielle et la naissance du capitalisme
L’expansion industrielle
Au XIXème siècle, des industriels créent de grandes usines dans lesquelles ils installent de
nouvelles machines : machine à filer et à tisser, machines servant à exploiter les mines ou à produire
de l’acier.
Elles fonctionnent grâce à la vapeur, selon le principe inventé par James Watt en 1763, puis, dans
la seconde moitié du XIXème siècle, grâce à de nouvelles sources d’énergie : l’électricité et le pétrole.
Ces progrès techniques permettent aux industriels de produire des biens en grande quantité à des
coûts faibles.
Moins rentables, les petits ateliers artisanaux ont presque tous disparu.
Cette expansion (on parle parfois de « révolution industrielle ») commence en Angleterre, dans le
nord et l’est de la France et en Allemagne, avant de s’étendre à toute l’Europe et l’Amérique du Nord.
L’usine textile Rime & Renard à Orléans
La naissance du capitalisme
La construction des usines et l’achat des machines sont très coûteux. Les industriels utilisent donc
les capitaux (sommes d’argent investies dans une entreprise, un commerce …) mis en commun par
différentes personnes : chacune possède, selon sa mise, une partie (des « actions ») des usines.
Les industriels empruntent également de l’argent aux banques en plein essor.
Au cours du XIXème siècle, les banques convainquent les particuliers de leur confier leur épargne.
Les industriels construisent des usines de plus en plus grandes, utilisent de plus en plus de
machines, emploient de plus en plus d’ouvriers et repensent l’organisation du travail.
Au début du XXème siècle, ils inventent le travail à la chaîne.
2 - La révolution des transports
La machine à vapeur
L’invention de la machine à vapeur permet de développer un nouveau moyen de transport : le train.
La locomotive comporte une machine à vapeur alimentée en charbon.
La première ligne de chemin de fer est ouverte en Angleterre en 1825. Puis le réseau de voies
ferrées est développé en Europe et aux États-Unis …
Le chemin de fer permet le transport de personnes et surtout celui, en grandes quantités, des
produits nécessaires aux usines (charbon, métal …) et contribue à l’essor de l’industrie.
La machine à vapeur est également utilisée pour propulser des navires, plus grands et plus rapides
que les bateaux à voile.
La navigation sur les océans et le commerce maritime connaissent alors un nouvel essor.
« Les entreprises modernes sont si
vastes qu’il est impossible de les
construire et de les faires marcher avec
l’argent d’une seule personne. Il fallait
beaucoup d’argent. Les frères Pereire ont
accompli un miracle : ils ont persuadé les
habitants des villes et les paysans de se
séparer de leur argent et de leur confier.
Ils ont collecté l’épargne des gens et l’ont
investie dans l’industrie. »
D’après le journal Die Neue Zeit, 1892
Action pour les Mines de Bruay
Le moteur à explosion
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, des ingénieurs inventent le moteur à explosion, qui
fonctionne au pétrole. Celui-ci permet de mettre au point l’automobile vers 1886 et de réaliser un
vieux rêve : voler.
En 1903, les frères Wright aux États-Unis effectuent le premier vol. Après eux, des aviateurs
réalisent des exploits, comme la traversée de la Manche (1909) puis de l’Atlantique (1927).
Le train à vapeur Une des premières voitures, 1898 Le « Flyer » des frères Wright
3 - Les autres progrès scientifiques et techniques
Une ère de progrès
Au XIXème siècle, des chercheurs se passionnent pour les sciences et réalisent d’importants
progrès : invention de la bicyclette, découverte du fonctionnement des courants électriques et
invention de l’ampoule électrique (Thomas Edison, 1879), découverte du rôle des microbes dans la
propagation des maladies et élaboration des vaccins (Louis Pasteur, 1885), découverte du radium qui
deviendra une importante source d’énergie (Pierre et Marie Curie, 1898).
Louis Pasteur
1822-1895
Pierre et Marie
Curie
Les images et les sons
En 1824, Nicéphore Niépce invente la photographie. Le procédé a été perfectionné tout au long du
XIXème siècle et la photographie se développe rapidement.
En 1878, Thomas Edison met au point le phonographe, premier appareil capable de reproduire des
voix et de la musique.
En 1895, Louis et Auguste Lumière imaginent un procédé pour animer les images : ils inventent le
cinématographe qui rencontre immédiatement l’engouement du public.
Nicéphore Niépce
1765 - 1833
Thomas Edison et son
phonographe à cylindres
Le cinématographe des frères
Lumière
Les télécommunications
Les télécommunications naissent et se développent au XIXème siècle.
En 1837, Samuel Morse invente le télégraphe électrique, premier système qui permet de
transmettre des messages sur de longues distances.
En 1876, Graham Bell met au point le téléphone qui, progressivement, permet de se parler d’un
bout à l’autre de la planète.
En 1899, Guglielmo Marconi et Édouard Branly inventent la TSF (transmission sans fil), ancêtre de
la radio.
« La médecine et la chirurgie ont fait autant de progrès que l’hygiène. Les rayons X (découverts en 1895)
permettent au médecin de voir à l’intérieur du corps de leurs malades et même de photographier leur os. La
découverte de l’anesthésie est une véritable révolution, dans la mesure où elle permet des soins plus efficaces
en chirurgie mais aussi dans le secteur dentaire. La découverte du chloroforme (utilisé à partir de 1850)
permet d’endormir ceux à qui on fait les opérations les plus douloureuses. Enfin, grâce aux pansements
antiseptiques, les plaies se guérissent vite. Les maladies mortelles intestinales sont vaincues grâce aux progrès
de l’hygiène et à la stérilisation du lait. Ajoutons à cela les belles découvertes de Pasteur. Un enfant,
horriblement mordu par un chien enragé, a été guéri à l’Institut Pasteur de Paris en 1885. À la fin du XIXème
siècle, la tuberculose fait beaucoup de ravages mais le docteur Koch identifie le germe et le premier centre
antituberculeux est crée à Lille en 1901. »
D’après G. Bruno, Le tour de France par deux enfants, 1901
Le télégraphe de Samuel Morse Graham Bell et son téléphone Le TSF
de Marconi et Branly
4 - L’essor du monde urbain
L’exode rural
Au cours du XIXème siècle, les progrès de la médecine et de l’hygiène de vie (alimentation
diversifiée, évacuation des eaux sales …) entraînent une baisse de la mortalité. La population
européenne augmente alors, passant de 266 millions d’habitants en 1850 à 460 millions en 1914 !
Dans les campagnes, les paysans deviennent trop nombreux pour les terres disponibles et
commencent à partir en nombre vers les villes dans l’espoir d’y trouver un emploi et une vie meilleure :
c’est ce que l’on appelle l’exode rural.
L’expansion des villes
La croissance démographique et l’exode rural entraînent une augmentation du nombre et de la
taille des villes. En un siècle, la population urbaine (de la ville) est multipliée par 7 en Europe. Les villes
s’agrandissent avec de nouveaux quartiers à la périphérie (autour) : les industriels y installent leurs
usines, à la fois parce qu’ils disposent de vastes terrains et parce qu’ils trouvent à proximité la main
d’œuvre nécessaire ; des logements à bas prix y sont alors construits et donnent naissance aux
banlieues.
La transformation des villes
La croissance urbaine mais aussi les progrès techniques transforment profondément les villes.
Pour loger une population plus nombreuse, on détruit les maisons anciennes des centres-villes pour les
remplacer par de grands immeubles.
Pour faciliter les déplacements, on crée des rues plus larges et on met en place des transports en
commun : omnibus (une sorte d’autobus tiré par des chevaux), puis tramways et métros.
Les villes sont modernisées avec la création d’un réseau de canalisations (apport d’eau potable et
de gaz dans les maisons, évacuation des eaux sales vers des égouts souterrains) et par l’éclairage des
rues (lampadaires à gaz).
5 - Le monde ouvrier
Le travail des ouvriers
Pendant la révolution industrielle, une nouvelle catégorie de travailleurs se développe : celle des
ouvriers. Ceux-ci travaillent tous les jours, 12 à 15 heures par jour, sans vacances, pour des salaires
très bas qui leur permettent à peine de survivre. Tous les membres de la famille, même les enfants,
doivent donc travailler pour rapporter un salaire.
Le travail est pénible, la discipline sévère, les conditions d’hygiène mauvaises, les conditions de
sécurité inexistantes : les maladies et les accidents du travail sont nombreux.
Mais les ouvriers n’ont aucun moyen de réclamer une amélioration de leur sort : la grève est
interdite ; les patrons renvoient ceux qui se plaignent et la police arrête ceux qui manifestent ou se
révoltent.
« Il y a, père, que je m’en vais ! J’en ai assez !
C’est fini ! Je ne veux plus remuer la terre, je ne
veux plus soigner les bêtes, je ne veux plus
m’éreinter à vingt-sept ans, pour gagner de
l’argent qui passe à payer la ferme : voilà ! Je veux
être mon maître et gagner pour moi. Ils m’ont
accepté dans les chemins de fer. Je commence
demain. J’emmène avec moi Éléonore. Elle en a
assez elle aussi. Elle a trouvé une bonne place, un
café dans lequel elle gagnera plus que chez vous. »
D’après René Bazin, La terre qui meurt, 1899
« De profondes tranchées dont plusieurs sont
déjà de magnifiques rues sillonnent la ville, des îlots
de maisons disparaissent comme par enchantement,
des perspectives nouvelles s’ouvrent. Des monuments,
dégagés d’hideuses masures qui les masquaient, se
montrent pour la première fois dans leur beauté
complète ; d’autres sortent de leur ruine, inachevés
et se terminent enfin. La physionomie de Paris est
changée de fond en comble. »
D’après Théophile Gautier, Paris démoli, 1855
La vie quotidienne des ouvriers
Avec leurs maigres salaires, les ouvriers vivent pauvrement. Ils habitent des logements
minuscules, insalubres et non chauffés. Ils mangent mal. En cas de maladie, d’accident ou de chômage,
ils sombrent dans la misère.
Dans la seconde moitié du siècle, les ouvriers voient leurs conditions de travail et de vie
s’améliorer.
« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?
Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur : la cendre est sur leur joue. »
D’après Victor Hugo, Les Contemplations, 1838
Logement ouvrier
« Il faut les voir arriver chaque matin en ville. Il y a, parmi
eux, une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds
nus au milieu de la boue, et un nombre encore plus considérable
de jeunes enfants, non moins sales, couverts de haillons. Ils
portent à la main ou cachent sous leur veste, comme ils le
peuvent, le morceau de pain qui doit les nourrir jusqu’à l’heure
de leur retour à la maison. Ainsi, à la fatigue d’une journée
démesurément longue puisqu’elle est au moins de quinze heures,
s’ajoute celle de ces allers et retours si pénibles. Pour éviter
de parcourir un chemin aussi long, ils s’entassent dans des
chambres ou des pièces petites près de leur travail. Un mauvais
et unique grabat pour toute la famille, un petit poêle qui sert à
la cuisine comme au chauffage, une caisse ou une grande boîte
en guise d’armoire, deux ou trois chaises, un banc, quelques
poteries composent le mobilier qui garnit la chambre. Les plus
pauvres habitent les caves et les greniers. On y accède par un
escalier, qui est à la fois la porte et la fenêtre. »
D’après le Dr Villermé, Tableau de l’état physique et moral
des ouvriers, 1840
Logement ouvrier
6 - La bourgeoisie
La grande bourgeoisie
Au XIXème siècle, la grande bourgeoisie, constituée des banquiers et des industriels, s’enrichit
considérablement du fait de la prospérité. Leurs valeurs essentielles sont « la réussite », fondée sur
le travail et l’épargne. Avec leurs familles, ils habitent de luxueux hôtels particuliers (vastes et
luxueuses maisons en ville) dans les beaux quartiers des grandes capitales européennes. Ils emploient
de nombreux domestiques grâce auxquels ils mènent une vie mondaine, organisant de grandes fêtes,
mais aussi assistant à des courses de chevaux et se rendant au théâtre, au concert et dans les
stations thermales à la mode. Au fil du siècle, les grands bourgeois occupent les principales fonctions
politiques : maires, députés, ministres …
La petite et la moyenne bourgeoisie
Au XIXème siècle, la petite et la moyenne bourgeoisie se développent également. Composés de
médecins, de magistrats, d’ingénieurs, d’enseignants, d’employés de bureau, ces classes moyennes se
distinguent du monde ouvrier et des paysans par leur niveau de vie mais aussi par leur mentalité.
Comme la grande bourgeoisie, ils ont le goût du travail, le sens de l’épargne, l’attachement à la
propriété et à l’ordre. Mais leur niveau de vie est plus modeste que celui de la grande bourgeoisie. Ils
ont le désir de s’élever socialement, notamment pour leurs enfants (bon emploi pour les garçons, bon
mariage pour les filles).
Victorien Sardou et ses enfants
A. La Brely, 1875
Le Bal du Moulin de la Galette
Auguste Renoir, 1876
7 - Les luttes sociales au XIXème siècle
La lutte syndicale
Au cours du XIXème siècle, les ouvriers s’organisent pour s’entraider en cas de chômage, de maladie
ou d’accident du travail … Puis ils fondent des associations et des syndicats (associations de
personnes exerçant le même métier ou le même type de métiers et qui s’unissent pour défendre leurs
intérêts communs) au sein desquels ils peuvent discuter et organiser des grèves pour obtenir une
amélioration de leur sort.
La lutte politique
Dans le même temps, des penseurs appelés « socialistes » cherchent à transformer la société et à
améliorer le sort des ouvriers. Ils constituent des partis politiques, élisent des députés à l’Assemblé,
organisent des manifestations, parfois des révoltes …
Des lois importantes
L’action des syndicats et des partis politiques permet le vote de lois constituant des progrès
importants :
- interdiction du travail des enfants en 1841
- droit de grève en 1864
- autorisation de création des syndicats en 1884
- réduction progressive du temps de travail et création d’un jour de congé par semaine en 1906
- limitation du travail de nuit
- mise en place d’un système de retraite en 1910
Un progrès général
Les conditions de vie et de travail des ouvriers s’améliorent nettement au fil du siècle. Les salaires
augmentent, des logements salubres sont construits … Mais la situation des ouvriers reste précaire
(difficile, fragile). Au début du XXème siècle, beaucoup vivent encore dans la pauvreté.
Jean Jaurès lors d’une
manifestation en 1913
8 - En marche vers la république 1815-1870
La restauration de la monarchie
Après la défaite de Napoléon Ier en 1815, ce sont les deux frères de Louis XVI qui se succèdent à
la tête du pays : Louis XVIII puis, à sa mort, Charles X. La monarchie est donc restaurée. Le drapeau
tricolore est remplacé par le drapeau blanc. Les lois sont votées par les députés, mais seuls les plus
riches peuvent participer aux élections : c’est le suffrage censitaire.
En juillet 1830, le peuple de Paris et la bourgeoisie se révoltent pendant trois jours : ce sont les
« trois Glorieuses ». Charles X abdique et c’est son cousin, le duc d’Orléans, qui le remplace sous le
nom de Louis-Philippe Ier.
Louis XVIII
1815-1824
Charles X
1824-1830
Louis-Philippe Ier
1830-1848
La monarchie de Juillet (1830-1848) et le IIème République (1848-1852)
Avec ce nouveau roi, le drapeau tricolore est rétabli et le nombre d’électeurs est doublé. Mais
Louis-Philippe refuse le suffrage universel. Il gouverne avec les plus riches, les bourgeois, tandis que
le peuple continue à vivre dans la misère. En février 1848, les Parisiens finissent par se révolter à
nouveau : la IIème République est proclamée. Désormais, tous les hommes âgés d’au moins 21 ans
peuvent voter.
Dans les colonies, l’esclavage est aboli.
Des Ateliers nationaux apportent du travail à 100 000 chômeurs, mais ils sont très vite fermés.
Les ouvriers qui se révoltent sont massacrés.
En 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, le neveu de Napoléon Ier, est élu président de la République.
La Liberté guidant le peuple
par Eugène Delacroix en 1830
Ateliers nationaux au Champs-de-
Mars, à Paris, en 1848
Le second Empire (1852-1870)
En 1851, Louis-Napoléon réalise alors un coup d’État pour garder le pouvoir et, un an plus tard, il se
fait proclamer empereur sous le nom de Napoléon III.
Cette période est marquée par la suppression de libertés : des opposants, comme le poète Victor
Hugo, doivent fuir à l’étranger. Mais c’est aussi l’époque de la révolution industrielle : les usines se
développent, de nombreuses voies ferrées sont construites et de grands travaux transforment les
villes.
Napoléon III mène des guerres victorieuses en Crimée ou en Italie (la Savoie et le comté de Nice
sont ainsi récupérés), mais il est vaincu par les Prussiens à Sedan en 1870.
Louis-Napoléon
Bonaparte
par Winterhalter
Les débuts de la IIIème République
En 1870, une guerre oppose la France aux États allemands et bouleverse le destin des deux pays.
Rapprochés par leur victoire commune contre la France, les États allemands s’unissent pour former un
même État : l’Allemagne.
En France, Napoléon III abdique et la république est proclamée.
En 1871, les Parisiens, qui refusent la défaite et veulent fonder une république populaire,
organisent une révolution : la Commune. Mais les dirigeants ordonnent la répression, font exécuter
25 000 communards et déportent (envoyer un prisonnier dans un camp loin de chez lui) beaucoup
d’autres.
Malgré l’action des conservateurs, favorables au rétablissement de la monarchie, l’idée
républicaine s’enracine peu à peu dans le pays et les élections amènent de plus en plus de députés
républicains à l’Assemblée.
9 - Les acquis du XIXème siècle et de la IIIème République
Les acquis de 1848
La marche vers la république est ponctuée par la conquête de grandes libertés. L’année 1848 est
marquée par deux acquis fondamentaux jamais remis en cause depuis :
- le suffrage masculin (pour les hommes de plus de 21 ans) est instauré
- l’esclavage, pratiqué notamment dans les Antilles françaises, est aboli grâce à l’action de
Victor Schœlcher
Bureau de vote par Alfred Bramtot, 1891
Les acquis de la IIIème République
Les républicains font voter des lois importantes qui transforment la société :
- en 1881-1882, les lois Jules Ferry rendent l’enseignement laïc, gratuit et obligatoire
jusqu’à 13 ans
- différentes lois rétablissent les grandes libertés en France : liberté de se réunir,
d’avoir ses propres opinions, de les exprimer et de les écrire, en 1881 ; liberté de créer
des syndicats en 1884 ; liberté de s’associer, de créer des associations en 1901
- en 1905, la loi dite « de séparation des Églises et de l’État » institue la laïcité de l’État
et la liberté de religion
À la fin du XIXème siècle, les républicains définissent les valeurs civiques et morales, celles des
droits de l’homme et de justice, sur lesquelles la république doit se fonder. Elles deviennent des
valeurs communes pour la majorité des Français et une référence pour de nombreux pays.
La République nous a
donné la paix, car ce
sont les députés et non
un seul homme qui
peuvent déclarer la
guerre.
La liberté de la presse a
permis au plus petit
village de connaître la
vérité sur les actes du
gouvernement.
Son effort s’est porté
sur l’éducation nationale,
l’instruction de tous est
assurée.
Le respect de la liberté
de tous est assuré, qu’il
s’agisse du prêtre, du
pasteur ou du rabbin.
10 - L’école de la IIIème République
Jules Ferry
1832-1893
Art. 2. Les écoles primaires publiques accorderont
un jour de congé par semaine, en plus du dimanche,
afin de permettre aux parents de faire donner,
s’ils le désirent, à leurs enfants, l’instruction
religieuse en dehors des édifices scolaires.
Art.4. L’instruction primaire est obligatoire pour
les enfants des deux sexes, âgés de six à treize
ans.
D’après la loi de 1882
« Pourquoi gratuite ? Parce que ce qui importe à tous doit être payé par tous. Chacun
paye sa quote-part pour l’entretien des tribunaux même s’il n’a jamais de procès, pour
l’entretien de l’armée et de la police, de toutes les administrations publiques même s’il n’a
jamais recours à aucune d’elles. Il faut qu’il en soit ainsi, parce que nous sommes un peuple
et non une réunion d’individus égoïstes. Il faut que chacun reçoive l’instruction de la société
comme un don national, au lieu de l’acheter s’il est riche, ou de les mendier s’il est
pauvre. La gratuité pour les enfants, c’est l’égalité pour les parents. »
Ferdinand Buisson, inspecteur, 1883