le traitement de 6 mois a djibouti “avantages et inconvénients”

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86 Tubercle and Lung Disease: Supplement 313 LA TUBERCULOSE PULMONAIRE CHEZ LE SUJET AGE: REMARQUES DANS UN DEPARTEMENT DE PHTISIOLOGIE Marchesani, F., Patane’, E., Maietta, I’., Modica, M. S.; DQt. de Phtisiologie, H “A. Locatelli” - 24020 Piario BG - Italie De plusieurs c&es on estime que, au tours des demieres annees, la tuberculose soit augmentee chez les sujets ages. En Cxaminant notre bilan entre 1989 et 1993 nous avons tire les don&s suivants: - Dans la p&ode consideree ont CtChospitalises pour TB pulmonaire 906 sujets (619 h. et 287 f.) ages de 12 a 92 ans (m.enne 54). - Les sujets d’age <‘60 ans Ctaient 527, ceux d’age ?= 60 ans etaient 379. - Au milieu de ces deux groupes de patients se sont r&ekes les plus representees les trances 20-29 et SO-59 ans (278/527 sj. = 51,75 %) et les tranches 6Q-69 et 70-79 (315/379 sj. = 83,60 %). Ces deux groupes de tranches sont en augmentation respectivement en 1990 et en 1991-92, pour baisser, le deuxibme, en 1993: on remarque une allure sembable dans la tranche 50-59. On peut conclure que, tout en Ctant plus Cl&e en absolu’le nombre des sujets d’age < 60 ans, le nombre de malades de RB pulmonaire d’age 2 60 ans represente un chiffre preoccupant. En s’agissant m&me de patients (surtout pour ce qui concernce la tranche 70-79) ou la symptoma- tologie de la maladie tubercolaire se degrade souvent dans celle d’etats pathologiques de I’age avand, le phenombme entraine une importante ulterieure. En effet on se trouve en face de sources facilement meconaissables de contagio- site, chargees d’une valeur Cpidemiologique tout a fait considerable. 314 TABLEAU CLINIQUE ET EVOLUTION DE LA MALADIE CHEZ 100 PATIENTS HIV-NEGATIFS ET 100 PATIENTS HIV- POSITIFS AVEC UNE TUBERCULOSE BACILLAIRE PULMONAIRE Nturanye, F.‘, Muehlberger, F.‘, Ladner, .I.‘; I Sanatorium Gishari, 2 Centre Hospitalier de Kigali, Unite d’in- formation medicale, Rwanda Cette etude prospective compare en milieu hospitalier le tableau clinique et l’evolution de la maladie. L’age et le sexe dans les deux groupes sont comparables. Dans le groupe HIV-positif on observe une anergie a la tubercu- line dans 25 % des cas. Par contre la symptomatologie et la duree des symptomes sont semblables dans les deux groupes. L’analyse des expectorations au debut et la conversion des crachats intervenant rapidement ne mon- trent pas de differences significatives. Le groupe HIV-negatif presente un tableau radiologique avec une predominance de cavernes; chez les patients HIV-positifs on trouve plus souvent des infiltrats. La resolution des cavernes et des infiltrats se fait plus rapidement et plus nettement dans le groupe HIV-negatif. Dans ce m&me groupe on observe Cgalement une prise de poids plus significative, la vitesse de sedimentation se normalise plus et l’anemie se corrige d’une faGon plus marquee. La tolerence aux medicaments est la mCme dans les deux groupes. Certaines differences s’observent toute fois selon la profession des patients et leur situation sociale . 315 LE TRAITEMENT DE 6 MOIS A DJIBOUTI “AVANTAGES ET INCONVENIENTS” Renoux, E., Sevre, J.-P., Barreh, Ali, Mohamed, Ibrahim; Centre Antituberculeus Paul Faure, BP 1974, Djibouti Rappel des principaux chiffres de 1992 - 3576 cas declares dont 3403 nouveaux cas (95,2 %) - 55,7% de tuberculose pulmonaire a frottis positifs (TP+) sur les 2971 nouveaux cas trait&s au Centre Paul Fort - (CPF) * GUERI (G) = 62,5 % TRAITEMENT * PERDU DE TERMINE (-IT) = 4,6% VUE (PDV) = 28,9 % soit 67,1% * ECHEC = 0,6% * DECES = 3,2% * TRANSFERT= 0,2 % Lc principal Ccueil pour atteindre le seuil de 85 % de G ou TT (efficacite du programme), ce sont les PDV. Le protocole utilise a Djibouti est 2EHRZ/4RH pour I’adulte et 2RHZ/4RH pour I’enfant, dans toutes les formes de tuberculose. Portrait type du PDV au CPF: Sexe et TP+: 4 H/l F pour les PDV, alors que le rapport n’est que de 2 / 1 pour I’ensemble des tuberculeux. NationaM& 44,5 % de Djiboutiens qui representent 60% des patients trait& au CPF. Forme clinique de tuberculose: pas de difference significative. Importance de I’hospitalisation en l&e phase: - 79,8% des PDV TP+ ont eu leur lere phase en ambulatoire. Au Dispensaire d’Ali Sabieh, oti tous les TP+ sont hospitalis& en l&e phase, le taux de PDV n’est que de 7,2 %. Temps de traitement accompli: la moyenne de duke de traitement des PDV est de 3 mois 5 jours. Un traitement de 4 mois recupererait 25 % des PDV. Rikistance B la Rifampicine: MalgrC I’utilisation de la Rifampicine (R) en non supervise seulement a partir de 1990, en 1990, sur 26 antibiogrammes realises, on trouve un taux de resistance de 57,7%; en 1993, sur 32 tests realises, le taux reste stable a 50 % . 316 EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE A DJIBOUTI Sevre, J.-P., Renoux, E., Barreh, Ali, Mohamed, Ibrahim; Centre Antituberculeus Paul Faure, BP 1974, Djibouti Lendernie tuberculeuse, stable en Republique de Dji- bouti jusqu’en 1990 (2.000 cas declares par an), explose a partir de cette date et en 1992, 3.800 cas sont notifies. Les principales causes sont I’instabilite politique dans la come de 1’Afrique et l’afflux massif de refugies. Le VIH y participe mais modestement: 3 % de serologic positive chez les patients en 1989 et 9% en 1992. Le tuberculeux est le plus souvent un adulte jeune; le sexe ratio est de 2:l. Les Ctrangers sont trbs nombreux: 40 % dans la capitale, 66% a I’interieur. 58 % des cas sont pulmonaires a frottis positifs et 20 % sont des adenopat- hies peripheriques. La lutte antituberculeuse (LAT) s’appuie a Djibouti ville sur une structure hospital&e sptcifique de 230 lits (Centre Paul Faure) et les dispensaires polyvalents existants. Le budget national pour la LAT est d’environ 58,6 millions de Francs Djibouti; la Cooperation Francaise supporte le programme pour un budget identique dont un tiers va a

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86 Tubercle and Lung Disease: Supplement

313 LA TUBERCULOSE PULMONAIRE CHEZ LE SUJET AGE: REMARQUES DANS UN DEPARTEMENT DE PHTISIOLOGIE

Marchesani, F., Patane’, E., Maietta, I’., Modica, M. S.; DQt. de Phtisiologie, H “A. Locatelli” - 24020 Piario BG - Italie

De plusieurs c&es on estime que, au tours des demieres annees, la tuberculose soit augmentee chez les sujets ages. En Cxaminant notre bilan entre 1989 et 1993 nous avons tire les don&s suivants:

- Dans la p&ode consideree ont CtC hospitalises pour TB pulmonaire 906 sujets (619 h. et 287 f.) ages de 12 a 92 ans (m.enne 54).

- Les sujets d’age <‘60 ans Ctaient 527, ceux d’age ?= 60 ans etaient 379.

- Au milieu de ces deux groupes de patients se sont r&ekes les plus representees les trances 20-29 et SO-59 ans (278/527 sj. = 51,75 %) et les tranches 6Q-69 et 70-79 (315/379 sj. = 83,60 %).

Ces deux groupes de tranches sont en augmentation respectivement en 1990 et en 1991-92, pour baisser, le deuxibme, en 1993: on remarque une allure sembable dans la tranche 50-59.

On peut conclure que, tout en Ctant plus Cl&e en absolu’le nombre des sujets d’age < 60 ans, le nombre de malades de RB pulmonaire d’age 2 60 ans represente un chiffre preoccupant. En s’agissant m&me de patients (surtout pour ce qui concernce la tranche 70-79) ou la symptoma- tologie de la maladie tubercolaire se degrade souvent dans celle d’etats pathologiques de I’age avand, le phenombme entraine une importante ulterieure. En effet on se trouve en face de sources facilement meconaissables de contagio- site, chargees d’une valeur Cpidemiologique tout a fait considerable.

314 TABLEAU CLINIQUE ET EVOLUTION DE LA MALADIE CHEZ 100 PATIENTS HIV-NEGATIFS ET 100 PATIENTS HIV- POSITIFS AVEC UNE TUBERCULOSE BACILLAIRE PULMONAIRE

Nturanye, F.‘, Muehlberger, F.‘, Ladner, .I.‘; I Sanatorium Gishari, 2 Centre Hospitalier de Kigali, Unite d’in- formation medicale, Rwanda

Cette etude prospective compare en milieu hospitalier le tableau clinique et l’evolution de la maladie. L’age et le sexe dans les deux groupes sont comparables. Dans le groupe HIV-positif on observe une anergie a la tubercu- line dans 25 % des cas. Par contre la symptomatologie et la duree des symptomes sont semblables dans les deux groupes. L’analyse des expectorations au debut et la conversion des crachats intervenant rapidement ne mon- trent pas de differences significatives.

Le groupe HIV-negatif presente un tableau radiologique avec une predominance de cavernes; chez les patients HIV-positifs on trouve plus souvent des infiltrats. La resolution des cavernes et des infiltrats se fait plus rapidement et plus nettement dans le groupe HIV-negatif. Dans ce m&me groupe on observe Cgalement une prise de poids plus significative, la vitesse de sedimentation se normalise plus et l’anemie se corrige d’une faGon plus marquee. La tolerence aux medicaments est la mCme dans les deux groupes. Certaines differences s’observent toute fois selon la profession des patients et leur situation sociale .

315 LE TRAITEMENT DE 6 MOIS A DJIBOUTI “AVANTAGES ET INCONVENIENTS”

Renoux, E., Sevre, J.-P., Barreh, Ali, Mohamed, Ibrahim; Centre Antituberculeus Paul Faure, BP 1974, Djibouti

Rappel des principaux chiffres de 1992 - 3576 cas declares dont 3403 nouveaux cas (95,2 %) - 55,7% de tuberculose pulmonaire a frottis positifs

(TP+) sur les 2971 nouveaux cas trait&s au Centre Paul Fort

- (CPF)

* GUERI (G) = 62,5 % TRAITEMENT * PERDU DE TERMINE (-IT) = 4,6%

VUE (PDV) = 28,9 % soit 67,1% * ECHEC = 0,6% * DECES = 3,2% * TRANSFERT= 0,2 %

Lc principal Ccueil pour atteindre le seuil de 85 % de G ou TT (efficacite du programme), ce sont les PDV. Le protocole utilise a Djibouti est 2EHRZ/4RH pour I’adulte et 2RHZ/4RH pour I’enfant, dans toutes les formes de tuberculose.

Portrait type du PDV au CPF: Sexe et TP+: 4 H/l F pour les PDV, alors que le rapport n’est que de 2 / 1 pour I’ensemble des tuberculeux. NationaM& 44,5 % de Djiboutiens qui representent 60% des patients trait& au CPF. Forme clinique de tuberculose: pas de difference significative. Importance de I’hospitalisation en l&e phase: - 79,8% des PDV TP+ ont eu leur lere phase en ambulatoire. Au Dispensaire d’Ali Sabieh, oti tous les TP+ sont hospitalis& en l&e phase, le taux de PDV n’est que de 7,2 % . Temps de traitement accompli: la moyenne de duke de traitement des PDV est de 3 mois 5 jours. Un traitement de 4 mois recupererait 25 % des PDV.

Rikistance B la Rifampicine: MalgrC I’utilisation de la Rifampicine (R) en non supervise seulement a partir de 1990, en 1990, sur 26 antibiogrammes realises, on trouve un taux de resistance de 57,7%; en 1993, sur 32 tests realises, le taux reste stable a 50 % .

316 EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE A DJIBOUTI

Sevre, J.-P., Renoux, E., Barreh, Ali, Mohamed, Ibrahim; Centre Antituberculeus Paul Faure, BP 1974, Djibouti

Lendernie tuberculeuse, stable en Republique de Dji- bouti jusqu’en 1990 (2.000 cas declares par an), explose a partir de cette date et en 1992, 3.800 cas sont notifies. Les principales causes sont I’instabilite politique dans la come de 1’Afrique et l’afflux massif de refugies. Le VIH y participe mais modestement: 3 % de serologic positive chez les patients en 1989 et 9% en 1992.

Le tuberculeux est le plus souvent un adulte jeune; le sexe ratio est de 2:l. Les Ctrangers sont trbs nombreux: 40 % dans la capitale, 66% a I’interieur. 58 % des cas sont pulmonaires a frottis positifs et 20 % sont des adenopat- hies peripheriques.

La lutte antituberculeuse (LAT) s’appuie a Djibouti ville sur une structure hospital&e sptcifique de 230 lits (Centre Paul Faure) et les dispensaires polyvalents existants. Le budget national pour la LAT est d’environ 58,6 millions de Francs Djibouti; la Cooperation Francaise supporte le programme pour un budget identique dont un tiers va a