le tiotropium en association aux corticostéroïdes inhalés (csi) améliore significativement le...

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A114 18 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 pour faciliter l’approvisionnement en médicaments essentiels et de qualité à des tarifs abordables. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.398 353 Sensibilisation cutanée dans la rhinite allergique R.G. Bopaka , L. Qassimi , W. El Khattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc La rhinite allergique est une maladie inflammatoire nasale sou- vent sous-estimée par les patients. Le bilan allergique d’un patient présentant une rhinite se base sur un interrogatoire minutieux et sur la réalisation de tests allergiques cutanés. Notre travail a pour but de déterminer l’implication de chaque allergène dans la rhinite allergique. Nous avons étudié la sensibilisation cutanée chez 235 patients, suivis pour rhinite allergique en consultation d’allergologie, allant de juin 2010 à juillet 2013. Nous avons noté une prédominance féminine dans 148 cas (63 %). La moyenne d’âge était de 29 ans. Après une anamnèse minutieuse et un examen clinique complet, des pricks-tests pour les principaux pneumal- lergènes ont été pratiqués avec des extraits standardisés. Les pricks-tests ont été positifs chez 189 cas (80 %). Les allergènes les plus incriminés ont été les acariens dans 80 % des cas, les 5- graminées dans 17 % des cas et les pollens d’oliviers dans 15 % des cas. Il ressort de cette étude, la prédominance de la sensibilisation cutanée aux acariens, sans méconnaître les autres allergènes tels les pollens et les moisissures qui peuvent être responsable d’asthme sévère sous nos climats, d’où la nécessité des mesures d’éviction allergénique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.399 354 Profil de l’asthme sévère N. Lakhdar , W. El Khattabi , H. L’youssfi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’asthme sévère est une affection lourde touchant une minorité d’asthmatique mais retentissant sur la qualité de vie des malades ainsi que sur le coût économique de la prise en charge de cette affection. C’est une étude rétrospective portant sur 369 cas consul- tant pour asthme, et/ou rhinite, et/ou conjonctivite, de juin 2010 à juin 2013 visant à étudier le profil épidémiologique et clinique de ces malades. L’asthme persistant sévère représente 8 % du total des patients asthmatiques. On a noté une prédominance masculine dans 52 % des cas, avec une moyenne d’âge de 37 ans, une atopie fami- liale est retrouvée dans 48% des cas. L’intolérance à l’aspirine est notée dans 6 % des cas, une allergie à la pénicilline est trouvée chez un patient, une allergie alimentaire dans 7,3 % des cas, l’obésité est notée dans 23,2 % des cas. La moyenne d’âge du début de la symp- tomatologie est de 22 ans. La radiographie thoracique a objectivé une distension thoracique chez tous les patients. L’asthme sévère est isolé dans 21 % des cas, associé à une rhinite dans 62 % des cas, et à une conjonctivite chez 38 % des consultants. Les tests cuta- nés sont positifs dans 82,3 % des cas essentiellement aux acariens (54 %) et aux moisissures (37,5 %). Un traitement de fond est ins- tauré chez tous les patients. L’évolution est bonne dans 60% des cas, le non contrôle de l’asthme est due essentiellement à la mal observance du traitement. De là vient l’importance du suivi rigou- reux des patients asthmatiques ayant un risque élevé de développer un asthme sévère. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.400 355 Prévalence de la rhinite allergique chez les patients asthmatiques N. Lakhdar , W. El Khattabi , L. Qassimi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc La rhinite allergique est une pathologie qui affecte 10 à 25 % de la population mondiale. Le but de notre étude est de préciser la prévalence de la rhinite allergique chez les patients asthma- tiques suivis à la consultation d’allergologie entre juin 2010 et juin 2013. La classification de la rhinite allergique et de l’asthme a été réalisée respectivement selon l’ARIA 2008 et GINA 2009. Parmi les 369 patients asthmatiques, la rhinite était retrouvée dans 75 % des cas. La moyenne d’âge était de 29 ans. Le sexe féminin prédomi- nait dans 63 % des cas. L’atopie familiale a été notée chez 52 % des patients. Une conjonctivite a été associée chez 41 % des patients. L’asthme associée à la rhinite était classé stade I dans 17% des cas, stade II dans 24 % des cas, stade III dans 46 % et stade IV dans 13 % des cas. Nous soulignons que l’asthme sans rhinite allergique était retrouvé chez 13 % des patients seulement. La rhinite allergique était classée intermittente légère dans 15 % des cas, intermittente modérée à sévère dans 6 % des cas, persistante légère dans 12 % des cas et persistante modérée à sévère dans 53% des cas. L’asthme était non contrôlé ou partiellement contrôlé chez 10 % des patients et la rhinite allergique était la cause du non-contrôle dans 20 % des cas. À travers cette étude, nous constatons que la prévalence de la rhinite allergique chez les patients asthmatiques est élevée. Elle peut influencer le contrôle de l’asthme. Sa recherche systéma- tique et son traitement permettent d’améliorer la qualité de vie des patients asthmatiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.401 356 Le tiotropium en association aux corticostéroïdes inhalés (CSI) améliore significativement le contrôle de l’asthme, évalué par l’ACQ (taux de répondeurs) H.A. Kerstjens a , P. Devillier b , E. Bleecker c , E. Meltzer d , T. Casale e , E. Pizzichini f , O. Schmidt g , M. Engel h , L.J. Bour i , C.B. Verkleij j , P.M. Moroni-Zentgraf h , E.D. Bateman k a Centre médical universitaire de Groningen, Groningen, Pays-Bas b Service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes, France c École de médecine de Wake Forest, Winston-Salem, États-Unis d Groupe médical sur les allergies et l’asthme, San Diego, États-Unis e Allergologie et immunologie, université Creighton, Omaha, États-Unis f Universidade Federal de Santa Catarina, Santa Catarina, Brésil g KPPK GmbH, Coblence, Allemagne h Maladies respiratoires, Boehringer Ingelheim, Ingelheim Am Rhein, Allemagne i Biostatistique, Boehringer Ingelheim, Biberach An Der Riss, Allemagne j Département médicale, Boehringer Ingelheim, Alkmaar, Pays-Bas k Département de médecine, université de Cape Town, Cape Town, Afrique du Sud Analyse des données Asthma Control Questionnaire (ACQ) chez des patients souffrant d’un asthme symptomatique, sous traitement par CSI à dose moyenne (400 à 800 g équivalent budésonide) et traités par le tiotropium (Tio), administré une fois par jour. Deux études identiques de phase III, randomisées, en double aveugle, double placebo, en groupes parallèles ont évalué l’effet du Tio sur le contrôle de l’asthme (score ACQ) (NCT01172808/821).

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Page 1: Le tiotropium en association aux corticostéroïdes inhalés (CSI) améliore significativement le contrôle de l’asthme, évalué par l’ACQ (taux de répondeurs)

A114 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

pour faciliter l’approvisionnement en médicaments essentiels etde qualité à des tarifs abordables.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.398

353Sensibilisation cutanée dans la rhiniteallergiqueR.G. Bopaka , L. Qassimi , W. El Khattabi , H. Afif , A. Aichane ,Z. BouayadService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

La rhinite allergique est une maladie inflammatoire nasale sou-vent sous-estimée par les patients. Le bilan allergique d’un patientprésentant une rhinite se base sur un interrogatoire minutieuxet sur la réalisation de tests allergiques cutanés. Notre travail apour but de déterminer l’implication de chaque allergène dansla rhinite allergique. Nous avons étudié la sensibilisation cutanéechez 235 patients, suivis pour rhinite allergique en consultationd’allergologie, allant de juin 2010 à juillet 2013. Nous avons notéune prédominance féminine dans 148 cas (63 %). La moyenne d’âgeétait de 29 ans. Après une anamnèse minutieuse et un examenclinique complet, des pricks-tests pour les principaux pneumal-lergènes ont été pratiqués avec des extraits standardisés. Lespricks-tests ont été positifs chez 189 cas (80 %). Les allergènesles plus incriminés ont été les acariens dans 80 % des cas, les 5-graminées dans 17 % des cas et les pollens d’oliviers dans 15 % descas. Il ressort de cette étude, la prédominance de la sensibilisationcutanée aux acariens, sans méconnaître les autres allergènes telsles pollens et les moisissures qui peuvent être responsable d’asthmesévère sous nos climats, d’où la nécessité des mesures d’évictionallergénique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.399

354Profil de l’asthme sévèreN. Lakhdar , W. El Khattabi , H. L’youssfi , H. Afif ,A. Aichane , Z. BouayadHôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

L’asthme sévère est une affection lourde touchant une minoritéd’asthmatique mais retentissant sur la qualité de vie des maladesainsi que sur le coût économique de la prise en charge de cetteaffection. C’est une étude rétrospective portant sur 369 cas consul-tant pour asthme, et/ou rhinite, et/ou conjonctivite, de juin 2010 àjuin 2013 visant à étudier le profil épidémiologique et clinique deces malades. L’asthme persistant sévère représente 8 % du total despatients asthmatiques. On a noté une prédominance masculine dans52 % des cas, avec une moyenne d’âge de 37 ans, une atopie fami-liale est retrouvée dans 48 % des cas. L’intolérance à l’aspirine estnotée dans 6 % des cas, une allergie à la pénicilline est trouvée chezun patient, une allergie alimentaire dans 7,3 % des cas, l’obésité estnotée dans 23,2 % des cas. La moyenne d’âge du début de la symp-tomatologie est de 22 ans. La radiographie thoracique a objectivéune distension thoracique chez tous les patients. L’asthme sévèreest isolé dans 21 % des cas, associé à une rhinite dans 62 % des cas,et à une conjonctivite chez 38 % des consultants. Les tests cuta-nés sont positifs dans 82,3 % des cas essentiellement aux acariens(54 %) et aux moisissures (37,5 %). Un traitement de fond est ins-tauré chez tous les patients. L’évolution est bonne dans 60 % descas, le non contrôle de l’asthme est due essentiellement à la malobservance du traitement. De là vient l’importance du suivi rigou-reux des patients asthmatiques ayant un risque élevé de développerun asthme sévère.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.400

355Prévalence de la rhinite allergiquechez les patients asthmatiquesN. Lakhdar , W. El Khattabi , L. Qassimi , H. Afif , A. Aichane ,Z. BouayadHôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

La rhinite allergique est une pathologie qui affecte 10 à 25 % dela population mondiale. Le but de notre étude est de préciserla prévalence de la rhinite allergique chez les patients asthma-tiques suivis à la consultation d’allergologie entre juin 2010 et juin2013. La classification de la rhinite allergique et de l’asthme a étéréalisée respectivement selon l’ARIA 2008 et GINA 2009. Parmi les369 patients asthmatiques, la rhinite était retrouvée dans 75 % descas. La moyenne d’âge était de 29 ans. Le sexe féminin prédomi-nait dans 63 % des cas. L’atopie familiale a été notée chez 52 % despatients. Une conjonctivite a été associée chez 41 % des patients.L’asthme associée à la rhinite était classé stade I dans 17 % des cas,stade II dans 24 % des cas, stade III dans 46 % et stade IV dans 13 %des cas. Nous soulignons que l’asthme sans rhinite allergique étaitretrouvé chez 13 % des patients seulement. La rhinite allergiqueétait classée intermittente légère dans 15 % des cas, intermittentemodérée à sévère dans 6 % des cas, persistante légère dans 12 % descas et persistante modérée à sévère dans 53 % des cas. L’asthmeétait non contrôlé ou partiellement contrôlé chez 10 % des patientset la rhinite allergique était la cause du non-contrôle dans 20 %des cas. À travers cette étude, nous constatons que la prévalencede la rhinite allergique chez les patients asthmatiques est élevée.Elle peut influencer le contrôle de l’asthme. Sa recherche systéma-tique et son traitement permettent d’améliorer la qualité de viedes patients asthmatiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.401

356Le tiotropium en association auxcorticostéroïdes inhalés (CSI) amélioresignificativement le contrôle del’asthme, évalué par l’ACQ (taux derépondeurs)H.A. Kerstjens a, P. Devillier b, E. Bleecker c, E. Meltzer d,T. Casale e, E. Pizzichini f, O. Schmidt g, M. Engel h, L.J. Bour i,C.B. Verkleij j, P.M. Moroni-Zentgraf h, E.D. Bateman k

a Centre médical universitaire de Groningen, Groningen, Pays-Basb Service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes, Francec École de médecine de Wake Forest, Winston-Salem, États-Unisd Groupe médical sur les allergies et l’asthme, San Diego,États-Unise Allergologie et immunologie, université Creighton, Omaha,États-Unisf Universidade Federal de Santa Catarina, Santa Catarina, Brésilg KPPK GmbH, Coblence, Allemagneh Maladies respiratoires, Boehringer Ingelheim, Ingelheim AmRhein, Allemagnei Biostatistique, Boehringer Ingelheim, Biberach An Der Riss,Allemagnej Département médicale, Boehringer Ingelheim, Alkmaar, Pays-Bask Département de médecine, université de Cape Town, CapeTown, Afrique du Sud

Analyse des données Asthma Control Questionnaire (ACQ) chez despatients souffrant d’un asthme symptomatique, sous traitement parCSI à dose moyenne (400 à 800 �g équivalent budésonide) et traitéspar le tiotropium (Tio), administré une fois par jour.Deux études identiques de phase III, randomisées, en doubleaveugle, double placebo, en groupes parallèles ont évalué l’effetdu Tio sur le contrôle de l’asthme (score ACQ) (NCT01172808/821).

Page 2: Le tiotropium en association aux corticostéroïdes inhalés (CSI) améliore significativement le contrôle de l’asthme, évalué par l’ACQ (taux de répondeurs)

18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A115

Les patients ont recu du Tio Respimat® 2,5 ou 5 �g ou un placebo oudu salmétérol (Sal, comparateur actif, 50 �g en aérosol doseur). Lesprincipaux critères d’inclusion ont été : VEMS prébronchodilatateur60 à 90 % des valeurs théoriques et score ACQ ≥ 1,5. Une analysegroupée pré-spécifiée a été effectuée sur le taux de répondeursACQ, un répondeur ACQ était défini par une amélioration du scoreACQ ≥ 0,5 à 24 semaines.Les caractéristiques des 2103 patients randomisés ont été similairesdans les deux études et tous les groupes de traitement. Le scoretotal ACQ initial moyen a été de 2,18 (ET 0,49). Les deux doses deTio ont augmenté significativement le taux de répondeurs ACQ à24 semaines par rapport au placebo (299/518 répondeurs ; 57,7 %) :Tio 2,5 �g, 332/515 (64,5 % ; p = 0,03) ; Tio 5 �g, 330/513 (64,3 % ;p = 0,03) ; Sal 356/535 (66,5 % ; p = 0,004).En conclusion chez des patients souffrant d’un asthme symptoma-tique sous CSI, l’ajout du tiotropium a permis une améliorationstatistiquement et cliniquement significative du contrôle del’asthme. Un taux de répondeurs ACQ comparable a été atteint avecle tiotropium 2,5 et 5 �g et le Salmétérol.Financement.— Boehringer Ingelheim, Pfizer.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.402

357La prise en charge de la crised’asthme au service de pneumologieF. Mounaji , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

La crise ou l’exacerbation de l’asthme est un phénomène paroxys-tique qui peut mettre en jeu le pronostic vital. Afin d’évaluer lesmoyens de sa prise en charge on rapporte une étude rétrospectiveportant sur 95 cas admis au service pour crise d’asthme sur unepériode de 6 ans. Il s’agit de 60 femmes et 35 hommes. La moyenned’âge était de 34 ans. Parmi nos patients 59 avaient au moins unfacteur de haut risque, avec recours fréquent aux urgences dans80 %, antécédent d’intubation-ventilation dans 23 %, hospitalisationen réanimation dans 32 %. L’asthme est persistant sévère dans 49 %,persistant modéré dans 32 % cas, persistant léger dans 14 % cas etintermittent dans 5 %. Les épisodes sont légers dans 3 %, modé-rés dans 25 % et sévères dans 72 %. Le facteur déclenchant de lacrise est dominé par la surinfection bronchique. Un séjour en réani-mation était nécessaire dans 85 % des cas : 55 % des cas ont étéintubés et extubés après une moyenne de trois jours, 95 % avaientrecu une perfusion en seringue auto-pousseuse de bronchodilata-teur et une corticothérapie par voie injectable. La durée moyenned’hospitalisation dans notre service est de 5 jours. Une nébulisa-tion de bêta2-mimétique et une oxygénothérapie étaient indiquéesdans 85 %. Une antibiothérapie était préconisée dans 80 % des caset une corticothérapie orale de courte durée dans 85 %. Tous nospatients avaient bénéficiaient d’un traitement de fond avec éduca-tion et un bilan à distance de l’épisode. L’évolution était marquéepar l’amélioration dans 80 % des cas et l’aggravation dans 5 %, sansaucun décès, avec récidive d’épisode dans 15 cas. Nous rappelons lafréquence des épisodes sévères et nous insistons sur la bonne priseen charge et l’éducation des asthmatiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.403

358Particularité de l’asthme fémininF. Mounaji , H. Benjelleoun , N. Zaghba , N. Yassine ,A. Bakhatar , A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

La prévalence de l’asthme évolue au cours du temps de manière trèsdifférente chez les hommes et les femmes : avant la puberté elleest plus importante chez les garcons que chez les filles, et ensuite,l’asthme devient plus fréquent (mais également plus sévère) chezles femmes que chez les hommes. Nous avons mené une étuderétrospective portant sur 150 femmes suivies dans notre consul-tation d’allergologie entre janvier 2008 et août 2013. Les femmesreprésentent 72 % de l’ensemble des consultants. La moyenne d’âgeest de 36 ans (11—79). Dans les antécédents on retrouve le refluxgastro-œsophagien dans 4,6 %, le diabète dans 2,6 %, l’HTA dans3,3 %. L’atopie familiale est retrouvé dans 48 %, des cas, et per-sonnelle dans 88 % des cas, faite de rhinite allergique dans 85 %des cas, conjonctivite dans 72 % des cas, un eczéma et une der-matite atopique dans 17,3 % chacun. Comme facteurs déclenchantson retrouve l’exposition au froid, la fumée du tabac, la poussièrede maison et l’émotion, la grossesse dans 5 % et les menstruationsdans 3 % des cas. L’asthme est classé persistant sévère dans 17 %,persistant modéré dans 53 %, persistant léger dans 19 % des cas etintermittent dans 11 cas. Le traitement repose sur l’éducation danstous les cas, les corticoïdes inhalés seuls sont prescrits dans 75 % etl’association de corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs de longuedurée d’action dans 25 % des cas. Les xanthiniques sont associésdans 5 % des cas. L’asthme est contrôlé dans 60 % des cas, partiel-lement contrôlé dans 27 % des cas et non contrôlé dans 13 % descas. Certaines études publiées suggèrent fortement un rôle des hor-mones sexuelles dans l’asthme, nous soulignons à travers ce travailla fréquence de l’asthme chez la femme et la nécessité d’une priseen charge adéquate.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.404

359Sensibilisation cutanée à Blomiatropicalis à CasablancaI. Lhafiane , N. Souki , W. Elkhattabi , H. Afif , A. Aichane ,Z. BouayadService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

Le Blomia Tropicalis est un acarien fréquent dans les milieuxchauds et humides et dont le principal réservoir est l’environnementdomestique. Pour connaître la prévalence de cette sensibilisationà Casablanca, ville connue pour son humidité, nous avons menéune étude analytique rétrospective sur 12 mois (septembre 2010 àseptembre 2011) portant sur 108 patients suivis en consultationd’allergologie. La sensibilisation à Blomia Tropicalis venait en 3e

position (28,7 %) parmi tous les allergènes testés. La moyenne d’âgedes patients sensibilisés à Blomia était de 26,5 ans, il existait unenette prédominance masculine (58 %). L’asthme a été retrouvé chez80,6 % des patients, il était classé respectivement stade persis-tant modéré (44 %), persistant léger (24 %). L’asthme intermittentléger et persistant sévère présentaient 16 % chacun. L’associationasthme-rhinite a été notée dans 58 %. Il ressort de cette étudeque la fréquence de la sensibilisation cutanée à Blomia tropica-lis dans notre contexte est non négligeable, et souvent responsabled’asthme et de rhinite parfois sévères, d’où l’intérêt de l’éducationsanitaire du patient allergique pour insister sur l’éviction allergé-nique et l’observance du traitement de fond.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.405