le stretching musculaire: mise au point n. guissard - isepk- ulb
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Le stretching musculaire:
mise au point
N. GUISSARD - ISEPK- ULB
Pourquoi la mobilité articulaire est-elle augmentée
pendant et suite à l ’étirement?
aspects mécaniques ? aspects nerveux ?
Quelles méthodes utiliser?
Etirements performance
Quand doit on réaliser des étirements?
Structure unité musculo-tendineuse
muscle fibres musculaires
myofibrilles
structure conjonctive
autour myofibrille
autour muscle:
aponévrose, fascias
structure tendineuse
sarcomère myofibrille
actine
myosine
Etirement passif lent
- mise en tension des enveloppes conjonctives internes composées de fibres de collagène
structure conjonctivestructure musculaireimplications nerveuses
- mise en tension enveloppes conjonctives
externes (aponévroses, fascias)
- mise en tension Titine : maintient la myosine au centre du sarcomère
- mise en jeu de circuits nerveux inhibiteurs tonus musculaire diminue
- rupture ponts résiduels
Rappel:
Propriocepteurs sensibles à l’allongement
Fuseau neuro musculaire
Neurone moteur
Fibres musc.
Réflexe myotatique
EMG
MVT lancés
Ischio Js
• Si le but est de réduire le tonus musculaire : pas d’insistance
• Pouvoir excitateur du FNM réduit si étirement lent
Si étirement lent et progressif:
MVT
EMG
• pendant l ’étirement excitabilité MNs tonus muscle diminue
• pendant étirement circuits inhibiteurs entrent en jeu:
IP,OTG, Renshaw
• si étirement lent se prolonge la résistance à
l ’étirement disparaît le muscle se détend effet
mécanismes nerveux protection contre des tensions
trop importantes
Lent - statique
allongement myofibrilles mise en tension
structure conjonctive mise en jeu circuits nerveux
inhibiteurs tonus tension au sein du muscle
Rapide - dynamique
allongement rapide des fibres musculaires
raccourcissement réflexe
circuits inhibiteurs non efficace
tension
Pendant l ’étirement
Différentes méthodes statiques
étirement passif étirement actif
CR CRAC
méthodes particulières
Etirement passif lent
étirement lent
20 secondes en
position étirée ou +
associé à la respiration
Intérêt: circuits nerveux inhibiteurs enclenchés tonus
Etirement actif
• EP associé à
contraction muscle
antagoniste
Intérêt: circuits nerveux inhibiteurs enclenchés (EP)
+ inhibition réciproque
tonus + importante, tant que la contraction antagoniste subsiste
• placer art. position ext.
• CVM 5 sec.
• relâcher
• étirement 20 sec.
Contracté - relâché
Intérêt:
- inhibition MNs consécutive à la contraction volontaire - mise en tension préalable du tendon
- plus efficace
• placer art. position ext.
• CVM 5 sec. ?
• Relâcher
et immédiatement EP
40
60
80
100
MVC
0 5 10 15 20 25 30 (s)
H r
efl
ex
e (
%)
CR + contraction
antagoniste
CRAC
Intérêt:
- circuits nerveux inhibiteurs enclenchés lors du CR
+ inhibition réciproque
tonus + importante - très efficace - difficile à réaliser
Travail postural - étirement global actif
éviter les compensations
équilibre agoniste et
antagoniste
travail respiratoire
posture d ’étirement
Rq: étirement non maximal car conjonctif freine,pas de risque de blessure si réalisé à froid, travail proprioceptif
• placer muscle en étirement
( non max.) dans un mouvement
lent conduit
• mouvement aller retour 8 sec.
Tension active ( Esnault )
Méthode Esnault
• rotation
Stretching et l ’échauffement
Stretching et performance:
stretching et force
stretching et explosivité
Stretching et courbature
Stretching et prévention des blessures
STRETCHING ET ECHAUFFEMENT
100° 90° 80° 70°
100
50
max
Dorsiflexion
avant
après échauf.
après échauf+étirement
T
ensi
on
Pas
sive
(%
)
• le stretching passif n ’augmente pas la température intramusculaire ( méthode active)
• le stretching associé à l ’échauf.modifie les propriétés mécaniques du muscle
• Zakas 2003: test joueurs de handball
même mobilité si échauffement seul que échauf + étirement
• George 2003: l ’échauffement n ’améliore pas l’efficacité des étirements
• Knight 2001: échauf. profond (ultrason) + EP
échauf. superf + EP
EP seul
mobilité sup. si échauf + ét. profond
STRETCHING ET FORCE
Fowles (2000): 33 min étirement réduit de 28% MVC réduction présente 1 heure après l’étirement
0
20
40
60
80
100
120
140
160
* ** * * *
AV AP 5 15 30 45 60 min.
MV
C N
m
EP max recherché pdt 33min...
• Behm (2001): ét. Quadriceps ( 45 sec.ét. max - 15 sec repos) pdt 20 min. réduction 12% MVC ( réduction activité musculaire)
• Kokkonen (98): 20 min un seul test de répétition max. ext / flec Gx
- amélioration flexibilité 16%
- réduction force si EP ou Ballistique (2001) mais dépendant de l’angle et exécuté à vitesse basse
Guissard ( 98 ): 10min étirement » raisonnable »
pas de modification force ni de vitesse de
contraction mais augmentation mobilité et compliance
Entraînement stretching:
• Handel 97: entraînement 8 sem. CR
gain mobilité et légère augmentation force
100° 90° 80° 70°
100
50
max
Ankle Dorsiflexion
0 session
10 *
20 **
30 ***
P
assi
ve T
ensi
on
(%
)
-10
0
10
20
30
40Trained leg
Control leg
0 10 20 30 30
***
***
***
***
RetentionTraining sessions
Gai
n in
an
kle
do
rsifl
exio
n (
%)
• Guissard et Duchateau 2004: pas de modification de force ni de vitesse de contraction mais augmentation mobilité, réduction TP
• Klinge et Magnusson 97:
étudie effet entraînement de force par contraction
isométrique avec et sans entraînement de flexibilité
des IJ pdt 13sem.
augmentation force de 43%
augmentation raideur et TP
la flexibilité n ’a pas d ’effet sur les gains en force, ni sur les autres paramètres
STRETCHING ET EXPLOSIVITE
• Hennig 94: CMJ après : ét.course +ét. ap courseét. av course +contrôle
réduction de 4 % après ét. seul (NS)
augmentation de 6% après course, 5% ét.av.course et 2.5% ét.ap.course
• Rosembaum et Hennig , 97: ét. et échauf. sur temps de réaction et force explosive
échauf augmente la force et réduit tps réaction
ét. seul ne modifie aucun des paramètres
• Church 2001: échauf seul
échauf +EP
échauf + PNF ( CRAC) sur SJ
échauf + PNF: réduction de 3%
échauf + EP : pas de modification
• Young 2001 : EP- CR pas modif squat jump mais réduction du drop jump après EP
• Knudson 2001 : échauf
échauf + ét. sur le saut vertical
l ’ét. n’influence pas la performance
• Cornwell 2002: étudie EP sur SJ - CMJ
réduction CMJ mais pas SJ ( mais pas de réduction de EMG)
- effet + de la course et course associée EP et sauts
- EP associé à la course n ’est pas négatif
•Young et Behm 2003:
course (4min)
EP (4x30sec) ext.j.
course + EP
course +EP + sauts
Reiles, Guissard 2004: échauf 10 min
étirement modérés +/- 6-7 min
travail dynamisant spécifique
test force, vitesse, SJ, CMJ
comparaison EP / CR
aucune modification des paramètres SJ - CMJ
STRETCHING ET COURBATURE
DOMS: douleurs d’origine musculaire retardées ou courbatures atteignant un pic de 24 à 48 h après l’exercice
Étirement avant exercices excentriques
• High et Howley 89: montre que l’association de l’échauf +stretching n’ont pas d’effet sur DOMS
• Rodenburg 94: échauf + stretching avant ex. et massage 30 min. après ex. exerce un effet +
• Wieman 95: ét. avant ex. excentrique aggravent les courbatures
• Lund 98: pas de différence au niveau DOMS, si EP avant et après ex excentrique
Etirement après l ’effort
• Buroker et Schwane 89: EP après 30min de travail excentrique: aucune atténuation des courbatures, aucune modification de l ’augmentation de la CK, ni de la réduction de force
• Johansson 99: aucune différence constatée entre jambe étirée ( 4x20sec EP) à l’ échauf et jambe contrôle
• Weber 94: montre que ni le massage ni l’électrostimulation ne réduit les DOMS et la perte de force
• Suite à une revue de littérature , Herbert concluent que le stretching n’a pas d’effet préventif sur les courbatures • Idem pour Wessel et Wan 94
• McHugh 99: relation entre la raideur passive du sujet et les DOMS
la raideur musculaire aggrave les symptômes de dommages après ex. excentriques
• Yacksan 84: cryothérapie immédiatement, 24h et 48 h après ex.excentrique
pas de réduction des DOMS
Apports du stretching
1. Avant une épreuve sportive (en fin de période d’échauffement général)
• mobilité, faciliter le glissement des plans
• rendre le muscle plus performant (?)
• étirements actifs à préconiser ( CR, tension active):
chaleur interne
viscosité
éveiller sens kinesthésique
2. Après une épreuve sportive
• ne facilite pas la récupération des propriétés contractiles ( Klass 2002 )
• choix méthodes: EP , CR , travail en posture (chaînes musculaires) étirements modérés
• rééquilibrer les tensions et libérer les articulations
• rendre l’extensibilité aux muscles et aux tendons
• effet circulatoire: favorise le retour veineux / ischémie (?)
3. Séances uniquement consacrées au gain de mobilité
CR - CRAC - étirements actifs –
autres….
4. Limite-t-il le nombre de blessures?
littérature avis contradictoire
blessure provoquée par une tension excessive au sein du muscle contracté ou à une incoordination motrice
t° (CR-CRAC) augmente la compliance
Rôle au niveau de la prévention:
réduit tension musculo-tendineuse
améliore la coordination motrice, renforce la notion de synergie et d ’antagonisme ( travail du CR et du CRAC)
mobilité (dépend de la morphologie muscle et du glissement des plans aponévrotiques)
améliore la proprioception
5. Réduit-il la force?
NON si étirement modéré
pendant une durée limitée
• stretching rôle dans la lutte contre la sédentarité
D’un point de vue général
• mobilité articulaire
• tensions musculaires
• entretenir le glissement des différentes structures
• rétablir certains déséquilibres musculaires
• éveiller le sens kinesthésique
• prévenir les accidents musculaires et tendineux
• avec l ’âge = BESOIN - nécéssité
travail de perception
et de proprioception
Merci de votre attention
Etirement passif
• tonus musculaire pendant l’étirement
• après étirement:
- aucune modification d’excitabilité des MNs
- aucune modification de force musculaire
- aucune modification de vitesse de contraction
- gain de mobilité significatif
• mobilité rapidement et durablement
• gain de mobilité: - nombre sarcomères? - meilleur glissement plans aponévrotiques- orientation fibres collagène plus longuement
maintenue
• meilleur relâchement musculaire: prise conscience de tonus musculaire ?
- excitabilité MN - sensibilité FNM
pas de modification de force (réajustement commande centrale)
Entraînement stretching
Comment s’étirer?1. toujours s ’échauffer préalablement si objectif augmentation mobilité articulaire:
t°compliancemob.art.
2. position stable3. en douceur et sans à coup4. maintenir 20 secondes minimum en position
5. répéter 3 fois
6. non douloureux7. accompagner de la respiration8. être concentré et relâché9. étirer agonistes et antagonistes10. fréquence: gain souhaité: 3 à 5x/sem.
entretien: 1 à 2x/sem.
Wieman 98: stretching intense peut augmenter la force: 6 filaments de titine sont associés à un filament épais, l’augmentation des protéines contractiles entraîne une augmentation de titine responsable de la tension de repos
•Wieman 97: 1 entraînement résistance
ét. Statique ( 3x15sec)
ét.balistique
cycloergomètre
TP après ét. stat et bal est inchangée, meilleure tolérance à l’étirement
7.Buts et effets du stretching
• mobilité articulaire• tensions musculaires• préparer la musculature au travail• entretenir le glissement des différentes structures• rétablir certains déséquilibres musculaires
• éveiller le sens kinesthésique• effet sur le retour veineux• restaurer la flexibilité du muscle blessé
• prévenir les accidents musculaires et tendineux
La colonne lombaire en position assise
• muscle en forme de coupole concave au centre fibreux
Le diaphragme
Stretching et performance
stretching et force
stretching et endurance
stretching et explosivité
stretching et courbature
stretching et prévention des blessures
Activo dynamique
Pousser sur l ’avant du pied
Sautiller
Stretch tonique -lourd
associer à une
petite
respiration
associer à une
grande
respiration
Etirement lent
nerveux: limite la décharge excitatrice du fuseau
mécanique: tension au sein du muscle
tonus diminue pendant l ’étirement
1
2
3
4
5
6
Etirement passif
• mise en tension : structure conjonctive (sarcolemme, aponévrose,
fascias)structure tendineuse
• mise en jeu de circuits inhibiteurs excitabilité MNs tonus musculaire
• rupture ponts résiduels des fibres musculaires
tonus diminue pendant l ’étirement
• diminution tonus musculaire pendant l’étirement
• après étirement:
- aucune modification d’excitabilité des MNs
- aucune modification de force musculaire
- aucune modification de vitesse de contraction
- gain de mobilité significatif
Contracté - relâché
DIFFERENTES METHODES : EP, CR, CA
Réflexe de Hoffmann réduit pendant l ’étirement
Contracté - relâché
CA inhibition réciproque (provenant de la contraction du J.A.)
difficile à executer
plus efficace
EP mise en jeu IP , Renshaw
“ inhibition tendineuse de Golgi
inhibition MNs consecutive a la contraction volontaire
mise en tension préalable du tendon
plus efficace
CR
Autres: étirement global actif
éviter les
compensations
équilibre agoniste et
antagoniste
travail respiratoire
posture d ’étirement
Etirement postural Mézières
6
7
8
9
10
11
12AVANTAPRES
****
SIT AND REACHD
IST
AN
CE
(cm
)
• Tests de mobilité
• Tension passive : S *
0
10
20
30
40
50
60
70
AVANTAPRES
90° 85° 80° 75° 70° 65°
**
*
*
TENSION PASSIVE
TE
NS
ION
(N
m)
Etirement postural Mézières
0.00
0.05
0.10
0.15
0.20
AVANTAPRES
REFLEXE TENDINEUX
Tm
ax /
Mm
ax
0.0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
AVANTAPRES
REFLEXE DE HOFFMANN
Hm
ax /
Mm
axEtirement postural Mézières
Réflexes H et T non modifiés
STRETCHING ET ENDURANCE
Craib 96, Jones 2002: moins les coureurs sont flexibles plus ils sont économiques
Nelson et coll. 2001: le stretching n’est pas contre indiqué en endurance ( pas de modification de VO2)