le sport féminin comme outil d’émancipation et d’insertion ... · pour mieux évaluer les...

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Communiqué Paris, le 3 février 2016 Allez les filles ! Le sport féminin comme outil d’émancipation et d’insertion de jeunes femmes des quartiers populaires A l’adolescence, les filles sont trois fois moins nombreuses que les garçons à faire du sport, les adolescentes des quartiers populaires et des zones rurales isolées étant plus particulièrement touchées par ce décrochage. Parmi les principales causes : l’image de soi à l’adolescence, l’exigence des familles, la pression sociale, la priorité donnée aux garçons, l’offre sportive insuffisamment adaptée ou peu diversifiée. La Fondation de France, à travers son programme « Allez les filles », agit au quotidien pour l’émancipation des jeunes femmes à travers la pratique sportive régulière. Le sport représente un formidable outil de prévention santé mais aussi de dépassement de soi, d’intégration dans un collectif, d’indépendance et de prise de responsabilité. Il constitue ainsi un outil d’éducation, de développement et d’émancipation. Depuis 5 ans, la Fondation de France a soutenu près de 400 projets à hauteur de 2 millions d’euros pour permettre aux adolescentes de prendre conscience et soin de leur corps, mais aussi d’occuper de nouveau l’espace public, malgré les diverses contraintes, sexistes notamment, qui entravent parfois cette dynamique. Parmi ces centaines d’initiatives, quelques projets phare : A Avignon, un club de basket féminin pour lutter contre le décrochage scolaire Au cœur d’un quartier sensible, les animateurs d’Avignon Sport Barbière Basket agissent contre le décrochage scolaire et sportif des filles de 6 à 18 ans. Le projet allie le soutien scolaire, en partenariat avec les collèges de la zone, la pratique sportive, et un important travail de prévention autour de la santé, des addictions et de la violence. Il permet l’épanouissement des 70 adolescentes adhérentes et leurs familles en les incitants également à prendre des responsabilités au sein de l’équipe et à sortir du quartier via des rencontres sportives dans d’autres villes. A Béthune grâce à l’aviron, des jeunes femmes en difficulté ont repris leur vie en main ! L’association sportive Aviron Béthune Artois, en lien avec le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale, ont mis en place des entrainements d’aviron pour les jeunes femmes en rupture sociale. A travers la pratique régulière du sport mais aussi des échanges avec l’équipe éducative, 15 femmes retrouvent confiance et sociabilité. A Paris 18 ème , le collectif Sport et citoyenneté ouvre de nouvelles perspectives aux filles du quartier La Chapelle Dans ce quartier où les inégalités éducatives sont marquées, l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV) a développé un projet original à destination des jeunes filles âgées de 9 à 12 ans, intitulé Collectif Sport et Citoyenneté. Le projet associe la pratique du handball (1h30 par semaine) à un accompagnement plus large sur les règles de vie en société. « Ces moments leur permettent de s’exprimer, de se défouler, de valoriser leur capacité d’agir et de donner du sens à leurs apprentissages... mais surtout de trouver peu à peu la confiance qui leur manque », explique Caroline Roux, responsable du projet.

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Page 1: Le sport féminin comme outil d’émancipation et d’insertion ... · Pour mieux évaluer les causes de la défection de ces jeunes filles (poids de la famille, du voisinage, de

Communiqué Paris, le 3 février 2016

Allez les filles !

Le sport féminin comme outil d’émancipation et d’insertion de jeunes femmes des quartiers populaires

A l’adolescence, les filles sont trois fois moins nombreuses que les garçons à faire du sport, les adolescentes des quartiers populaires et des zones rurales isolées étant plus particulièrement touchées par ce décrochage. Parmi les principales causes : l’image de soi à l’adolescence, l’exigence des familles, la pression sociale, la priorité donnée aux garçons, l’offre sportive insuffisamment adaptée ou peu diversifiée. La Fondation de France, à travers son programme « Allez les filles », agit au quotidien pour l’émancipation des jeunes femmes à travers la pratique sportive régulière. Le sport représente un formidable outil de prévention santé mais aussi de dépassement de soi, d’intégration dans un collectif, d’indépendance et de prise de responsabilité. Il constitue ainsi un outil d’éducation, de développement et d’émancipation. Depuis 5 ans, la Fondation de France a soutenu près de 400 projets à hauteur de 2 millions d’euros pour permettre aux adolescentes de prendre conscience et soin de leur corps, mais aussi d’occuper de nouveau l’espace public, malgré les diverses contraintes, sexistes notamment, qui entravent parfois cette dynamique. Parmi ces centaines d’initiatives, quelques projets phare : A Avignon, un club de basket féminin pour lutter contre le décrochage scolaire

Au cœur d’un quartier sensible, les animateurs d’Avignon Sport Barbière Basket agissent contre le décrochage scolaire et sportif des filles de 6 à 18 ans. Le projet allie le soutien scolaire, en partenariat avec les collèges de la zone, la pratique sportive, et un important travail de prévention autour de la santé, des addictions et de la violence. Il permet l’épanouissement des 70 adolescentes adhérentes et leurs familles en les incitants également à prendre des responsabilités au sein de l’équipe et à sortir du quartier via des rencontres sportives dans d’autres villes.

A Béthune grâce à l’aviron, des jeunes femmes en difficulté ont repris leur vie en main ! L’association sportive Aviron Béthune Artois, en lien avec le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale, ont mis en place des entrainements d’aviron pour les jeunes femmes en rupture sociale. A travers la pratique régulière du sport mais aussi des échanges avec l’équipe éducative, 15 femmes retrouvent confiance et sociabilité. A Paris 18ème, le collectif Sport et citoyenneté ouvre de nouvelles perspectives aux filles du quartier La Chapelle

Dans ce quartier où les inégalités éducatives sont marquées, l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV) a développé un projet original à destination des jeunes filles âgées de 9 à 12 ans, intitulé Collectif Sport et Citoyenneté. Le projet associe la pratique du handball (1h30 par semaine) à un accompagnement plus large sur les règles de vie en société. « Ces moments leur permettent de s’exprimer, de se défouler, de valoriser leur capacité d’agir et de donner du sens à leurs apprentissages... mais surtout de trouver peu à peu la confiance qui leur manque », explique Caroline Roux,

responsable du projet.

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A Nantes, Make a move conjugue le hip hop au féminin Make a move offre aux filles l’opportunité de pratiquer la danse hip hop dans le quartier de la Bottière où les clubs sportifs sont essentiellement fréquentés par un public masculin. Depuis trois ans, une douzaine de jeunes filles fréquentant l'association ont exprimé leur souhait de renforcer cet enseignement et de dynamiser le quartier en présentant des spectacles de danse. Grâce à cette pratique renforcée, les jeunes filles ambitionnent de se démarquer dans des compétitions de danse à l’échelon national et européen. Nombre d’entre elles ont participé en groupe à une compétition nationale à Bordeaux et quatre d’entre elles sont parties à Bruxelles dans le cadre d’une compétition internationale. L’association compte aujourd’hui 280 adhérents dont 90 % sont des filles. L'urban double dutch art, un sport de rue proposé par le chantier Milieu populaire de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail

Cette activité ludique s'inspire des jeux de corde à sauter que pratiquent les enfants sur le macadam. Il s'agit de multiplier les pas et les figures à l'intérieur de deux cordes que l'on fait tourner à grande vitesse. L'effort est bref (40 secondes) et intense. Au-delà de la dépense physique et du bénéfice en termes de bien-être, cette activité pratiquée en groupe permet de nouer des liens avec des gens de son âge quand, à l’adolescence beaucoup de filles pour des raisons sociales ou culturelles se coupent d'une convivialité active.

A Bordeaux, l’association MANA, agit pour favoriser l’insertion des femmes issues de populations migrantes

Dans le quartier prioritaire du Lac, l’association MANA, et plus particulièrement son pôle de L’École des Femmes, met en place des ateliers de danse et d’expression corporelle sur des musiques actuelles et traditionnelles. Ces activités s’adressent à une population de femmes pour lesquelles les barrières culturelles et linguistiques sont une cause d’isolement. Ces ateliers collectifs leurs permettent de rencontrer d’autres femmes dans la même situation et de favoriser leur bien-être, le rapport qu’elles entretiennent avec leur corps et enfin d’améliorer leur état de santé général.

Les filles prennent les gants : https://youtu.be/KdwlAaAAG9w

Contact presse : Charlotte de Lattre - Tél : 01 44 21 87 47 - [email protected]

www.fondationdefrance.org

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© DR

Association soutenue

Avignon Sport Barbière

Basket

Avignon (84) Parole d’un animateur : «Nous avons réussi plus rapidement que prévu à mettre en place les mesures présentées au démarrage de notre projet et nous en sommes fiers. » Mai 2015

Programme Allez les filles

Contact :

04 91 90 08 77

[email protected]

fondationdefrance.org

Allez les filles ! Lutte contre le décrochage sportif et prévention chez les adolescentes. Contexte Au cœur d'un quartier urbain sensible d’Avignon dépourvu de centre social, les responsables et les animateurs sportifs de ce club de basket féminin, implanté depuis 1979 et parfaitement au fait des problématiques locales, ont constaté au fil du temps un net recul de la participation des 12/13 ans, révélant plus largement des difficultés personnelles et sociales de plus en plus grandes chez ces jeunes filles.

Projet Pour mieux évaluer les causes de la défection de ces jeunes filles (poids de la famille, du voisinage, de la culture d'origine, de l'effet de groupe etc.), l'association s'est appuyée sur la Maison des adolescents de Vaucluse, déjà présente dans le quartier. L'animateur sportif et les stagiaires de « Sport dans la cité », qui soutiennent les responsables du club dans ses activités sportives, se sont aussi associés à la démarche. Tout cela a permis d'amplifier l'action du club par un important travail de prévention en partenariat avec des professionnels de l'alimentation, des addictions, de la lutte contre la violence, etc. Même la lutte contre le décrochage scolaire, qui va souvent de pair avec l'arrêt de toute pratique sportive, a été prise en compte avec l'intervention d'enseignants pour l'aide à la scolarité. De nombreuses actions ont été mises en place depuis septembre 2013 au bénéfice du ce jeune public féminin : soutien scolaire en lien avec les collèges de la zone, stages en journée lors des vacances, liens tissés avec les jeunes filles par la Maison de l'adolescence, voyages à Aix ou ailleurs avec différentes équipes pour des matchs de haut niveau ou encore ouverture vers d’autres sports et d’autres publics en difficulté (handisport en hand, rugby et basket).

Implication de la Fondation de France Ce projet a été, dès sa première année, financé par la Fondation de France pour un montant total de 8 000 euros.

Résultats Lancée en 2013, l'action d' « Avignon sport Barbière basket » porte ses fruits. Les différentes actions mises en place concernent plus directement 70 adhérentes de l'association et leurs familles. Celles-ci trouvent là écoute et soutien dans leurs compétences parentales et participent activement aux différents événements organisés par le club qui leur confie des responsabilités dans l'équipe de leurs filles. Les raisons du succès de ce dispositif : l'alliance des acteurs du sport et du social. Les équipes, motivées et rompues au contact des jeunes, ont d'ores et déjà atteint les objectifs qu'elles s'étaient fixés sur deux années. Le travail réalisé se révèle chaque jour précieux pour ce grand quartier d'Avignon.

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© Aviron Béthune Artois

Organisme soutenu

Aviron Béthune Artois

62400 Béthune

POUR GERARD FOUCAULT,

président de l’association : «L’aviron est un sport merveilleux ! La progression en silence sur l’eau apaise, tout le corps de la rameuse est sollicité, harmonieusement. Chaque nouvelle adepte, au sortir de sa première initiation, a le sourire réservé à ceux qui ont vaincu les obstacles. Trouver son équilibre, maîtriser sa direction, vaincre sa peur de l’eau… » Laurier national 2015

« Allez les Filles ! »

Contact : Service presse

01 44 21 87 47

[email protected]

fondationdefrance.org

En bateau les filles ! Grâce à l’aviron, des jeunes femmes en difficultés reprennent leur vie en main. Une initiative solidaire Le quartier du Mont-Liébaut à Béthune, est classé en zone sensible. C’est ici que le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) intervient, afin d’aider des femmes et leurs enfants en situation d’exclusion. Convaincue que le sport véhicule des valeurs et une éthique, l’association Aviron Béthune Artois a proposé à des jeunes femmes qui y sont hébergées, de participer au projet « En bateau les filles ! ». L’association a en effet pour ambition de permettre à tous de pratiquer l’aviron, une activité physique qui permet de rester en bonne santé et de s’évader du quotidien. Elle souhaite transmettre à ces jeunes femmes un outil pouvant leur apporter des réponses positives en adéquation avec leurs besoins. La réinsertion au moyen de valeurs sportives Le sport étant un moyen d’apprentissage de la vie collective, le projet repose sur un partenariat entre l’association sportive et le CHRS. Aux côtés des bénévoles experts, passionnés par ce sport, l’équipe éducative du CHRS accompagne les participantes sur le plan psycho-social. Il s’agit de proposer la pratique de l’aviron comme un outil de développement personnel et d’insertion sociale. En s’impliquant dans le projet, les jeunes femmes s’engagent à participer aux entraînements et à respecter les contraintes comme l’entretien des bateaux. Elles assistent également aux rencontres organisées par l’équipe éducative du CHRS qui visent à établir les parallèles entre la pratique de ce sport et les règles et les joies de la vie en société. La Fondation de France s’implique Le soutien de la Fondation de France est affecté à une aide pour l’achat de bateaux. Un projet bénéfique 12 des 15 jeunes femmes du CHRS bénéficiaires de l’action en 2014, ont suivi l’activité avec assiduité. Celles ayant quitté le foyer entre-temps, ont quand même poursuivi les cours. Actuellement, 5 jeunes femmes encore hébergées au foyer pratiquent toujours l’aviron et souhaitent se perfectionner. Deux d’entre elles vont prochainement obtenir leur licence pour pouvoir pratiquer cette discipline en toute autonomie. Chaque participante a su, en fonction de ses attentes, de ses envies et de ses capacités physiques, respecter les 3 règles techniques fondamentales qui sont : s’équilibrer, se propulser et se diriger en bateau. Les partenaires et encadrants ont pu apprécier l’évolution du comportement des jeunes femmes au cours des séances.

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© L.Lung

Association soutenue

Association de la Fondation

Etudiante pour la Ville (AFEV

Paris)

75020 Paris

Caroline Roux, responsable du projet : « Le sport est un vecteur magique... Il permet d’ouvrir les portes, de faire sauter les verrous ! Quand une jeune fille commence à trouver un intérêt pour le handball, elle trouvera bientôt un intérêt pour plein d’autres choses... Le sport aide aussi à « exister ». Une des jeunes filles que nous accompagnons était très effacée à son arrivée. Et pas sportive non plus ! Elle s’est accrochée et elle est aujourd’hui vraiment à l’aise et bien dans ses baskets ! »

Mai 2015

Allez les filles !

Contact :Service presse

01 44 21 87 47

[email protected]

fondationdefrance.org

Sport et citoyenneté Dans le 18ème arrondissement, des jeunes filles en difficulté scolaire reprennent confiance en elle grâce au sport.

Une réponse aux inégalités éducatives Des étudiants viennent régulièrement en aide à des enfants et jeunes en difficulté scolaire et sociale grâce à l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV). Ainsi, 80 000 bénévoles ont accompagné plus de 120 000 enfants et adolescents à travers la France depuis près de 25 ans. A Paris, 390 collégiens sont soutenus actuellement. Une action particulièrement précieuse dans le quartier de La Chapelle, dans le 18e arrondissement, où les inégalités éducatives sont encore plus marquées. L’Afev y a développé un projet original, intitulé Collectif Sport et Citoyenneté, à destination des jeunes filles.

Une double dynamique éducative et sportive Le projet Collectif Sport et Citoyenneté associe le développement de la pratique sportive chez les filles à un accompagnement plus large sur les règles de vie en société. Tous les samedis matins, un groupe de jeunes filles, âgées de 9 à 12 ans suit un entrainement de handball d’1h30. La seconde partie de la matinée est consacrée à des débats, exercices d’improvisation théâtrale, discussions autour de règles de vie, sorties collectives, portant sur l’égalité, l’entraide, le civisme, la parité… , des thématiques en lien avec les valeurs des sports collectifs et choisies par les adolescentes. « Ces moments leur permettent de s’exprimer, de se défouler, de valoriser leur capacité d’agir et de donner du sens à leurs apprentissages... mais surtout de trouver peu à peu la confiance qui leur manque », explique Caroline Roux, responsable du projet. Une démarche pleinement inscrite dans son environnement local par le lien créé avec les établissements scolaires du quartier, Educ Hand’, le club sportif qui organise les entrainements mais aussi avec les familles et l’équipe de développement local (politique de la ville) du quartier la Chapelle.

La Fondation de France s’implique La Fondation de France a permis de développer les outils nécessaires au fonctionnement logistique et qualitatif du projet. Une adhésion durable Une dizaine de jeunes filles sont aujourd’hui accompagnées, dont certaines depuis deux années. Fin 2014, quatre jeunes filles particulièrement motivées se sont inscrites en club de handball classique.

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© Make A Move Association

Organisme soutenu

Make a move Association

44300 Nantes

Laurier régional Pays de Loire 2014 Allez les filles !

Contact : Service presse

01 44 21 87 47

[email protected]

fondationdefrance.org

À Nantes, le hip-hop se décline au féminin L’association Make a move se mobilise pour l’accès des jeunes filles à une pratique sportive et artistique

dans le quartier prioritaire de la Bottière, à l’est de Nantes. Une initiative locale Esthelle, étudiante en master de gestion des activités de sport et loisirs, fonde en 2008 l’association Make a move. Son but : animer des matchs de basket et mettre en place des opérations de solidarité internationale mais rapidement l’association révèle l'intérêt des jeunes filles pour le hip hop. Trois jeunes filles âgées de 17 à 19 ans rejoignent alors Esthelle afin de mettre en place des cours de danse au centre socio-culturel de la Bottière, puis dans les écoles et collèges. Make a move offre aux filles l’opportunité de pratiquer une activité dans un quartier où les clubs sportifs sont essentiellement fréquentés par un public masculin. Make a move renforce également les liens entre les habitants du quartier par le biais d’évènements culturels et sportifs.

Une pratique régulière et des projets plein la tête Depuis trois ans, une douzaine de jeunes filles fréquentant l'association expriment leur souhait de dynamiser le quartier de la Bottière en présentant des spectacles de danse. Dans ce but, elles s’appliquent à développer leur potentiel physique et leur maîtrise de la danse. Des séances d’entraînement supplémentaires sont mises en place tandis que des stages de danse sont organisés pendant les vacances scolaires. Grâce à cette pratique renforcée, les jeunes filles prennent confiance en elles et ambitionnent de se démarquer dans des compétitions de danse à l’échelon national et européen.

La Fondation de France s’implique Dans le cadre de son programme Allez les filles !, la Fondation de France a participé à la prise en charge des interventions d’un animateur artistique et sportif. 280 adhérents ! Séduites par l’opportunité de bénéficier d’un enseignement de qualité, plusieurs jeunes filles ont rejoint Make a move. L’association compte aujourd’hui 280 adhérents dont 90% sont des filles. Deux nouvelles équipes de hip hop ont été créées. Les filles ont participé en groupe à une compétition nationale à Bordeaux et quatre d’entre elles se sont rendues à Bruxelles dans le cadre d’une compétition internationale.

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MANA

33000 BORDEAUX

Mars 2015

Allez les Filles

Contact :

Délégation Aquitaine

05 56 52 03 07

[email protected]

fondationdefrance.org

Bien bouger pour bien vivre La danse pour favoriser l’estime de soi et le bien-être Contexte Dans le quartier du Lac à Bordeaux, l’association MANA, et plus particulièrement son pôle de L’École des Femmes, agit pour favoriser l’insertion des femmes issues de populations migrantes. Elle dispose de plusieurs leviers : la médiation interculturelle, en servant d’interface entre ces femmes et les institutions françaises ; la prévention, sur des thématiques telles que les violences faites aux femmes, l’estime de soi… Ce quartier prioritaire de Bordeaux se caractérise par un nombre important de jeunes de moins de 20 ans (41,7% lors du dernier recensement). L’offre de loisirs et les activités sportives sont très limitées pour les populations de ce quartier, et en particulier pour les jeunes filles.

Projet Le pôle de L’École des Femmes souhaite mettre en place des ateliers de danse et d’expression corporelle sur des musiques actuelles et traditionnelles des pays d’origine des participantes. Ces activités s’adressent à une population de femmes pour lesquelles les barrières culturelles et linguistiques sont une cause d’isolement. Ces ateliers collectifs leurs permettent donc de rencontrer d’autres femmes dans la même situation et de favoriser leur bien-être, le rapport qu’elles entretiennent avec leur corps et enfin d’améliorer leur état de santé général. Ces ateliers se déroulent dans une démarche progressive en commençant par de la relaxation puis un échauffement, suivi d’une partie danse. Enfin, le cours se termine par des étirements et une séance de relaxation.

Implication de la Fondation de France La Fondation de France a participé au financement des frais liés au projet et notamment à l’achat de matériel.

Résultats Le projet est actuellement en cours. Les jeunes filles bénéficiant de cette initiative sont très motivées et beaucoup des objectifs fixés lors de la mise en place ont d’ores et déjà été atteints.