le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la mtc mais...

35
Le shiatsu et le bégaiement Un parcours de vie… MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT PROFESSIONNEL DE PRATICIEN – FEDERATION NATIONALE FRANCE SHIATSU William MAGGIORE Début de la formation : septembre 2012 Professeur : Dorothée MARCETTEAU Maison du Shiatsu – 28110 Lucé

Upload: others

Post on 25-Apr-2021

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

   

  

 

 

Le shiatsu et le bégaiement  

 

 

Un parcours de vie… 

 

 

  MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT PROFESSIONNEL DE PRATICIEN – FEDERATION NATIONALE FRANCE SHIATSU 

 

 

William MAGGIORE 

Début de la formation : septembre 2012 

Professeur : Dorothée MARCETTEAU 

Maison du Shiatsu – 28110 Lucé 

Page 2: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 1 -

   

Page 3: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 2 -

 

    Contentez‐vous de vivre…et vous vivrez content…     Baruch Spinoza – L’Ethique    Qui vit selon le manque, ignore la richesse qu’il a sous la main…     Selon l’œuvre de Spinoza – à la lecture de l’Ethique    Percevoir … sans juger, sans lutter, sans fuir…     Proverbe dans la philosophie du Tao    

Page 4: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 3 -

Sommaire  Introduction : …tiens je trébuche…          page 4 

 

I – Notre respiration : le fonctionnement        page 8 

1/ la respiration naturelle          page 8 2/le phénomène respiratoire        page 8 3/comment l’air rentre et sort        page 9 4/vivre avec l’air            page 11 5/autour du buste            page 12 6/le cerveau et la volonté          page 13 

 II – Les problèmes de voix d’origine posturale ou statique    page 14  III‐ Le bégaiement, un ensemble de facteur        page 15     1/être bègue de naissance         page 15     2/un trouble neurodévelppe‐mental      page 15     3/trop dopé              page 16     4/une vision d’ensemble          page 17     5/le trans générationel          page 17     6/ un évènement déclenchant        page 18  IV – Causes et conséquences            page 19     1/réactions en chaîne          page 19     2/ signal de détresse          page 19     3/une insécurité            page 19  V‐ Une approche mécanique            page 20     1/pressions de l’air            page 20     2/les muscles            page 20     3/ le bon alignement du corps        page 20     4/l’articulation            page 20  VI – la rencontre…les rencontres            page 21  VII – les bégaiement et moi            page 25   1/le méridien du cœur            page 25   2/le méridien du triple réchauffeur        page 26   3/le TR, oui…mais alors…            page 26   4/une bonne récupération           page 26   

5/ Ming men et le Tai Chi Chuan          page 27 Conclusion                  page 28 Bibiographie                 page 29 Annexes 

Page 5: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 4 -

Introduction …tiens, je trébuche…  

Je suis né en fin de soirée, au beau milieu du printemps 1965, ma première respiration 

s’est manifestée au cœur du sud‐ouest dans une petite sous‐préfecture du Tarn‐et‐

Garonne, Castelsarrasin. Mon enfance et mon adolescence, je les ai passés juste à côté, 

dans la ville de Moissac. Cette région, décorée de vergers, de vignes et de forêts va bercer 

toutes les premières années de ma vie, au gré de mes escapades dans cette nature d’eau 

et de verdure. La rivière du Tarn sera omniprésente, et imbibera tout mon être pendant 

cette période de mon existence. 

Le printemps était coloré d’arbres fruitiers fleuris : des cerisiers, des pruniers, des pêchers, 

des pommiers, des poiriers…je comprends pourquoi la culture japonaise s’attarde sur ce 

spectacle de la nature rempli d’odeurs et de paysages envoutants.  

 

Cette nature sera une de mes références permanentes, elle me permettra de détourner un 

malaise résistant et puissant car persistant en moi, comme une sorte de mauvais sort, 

revenant en pleine figure lorsqu’il avait l’occasion de me piéger : le bégaiement… 

 

Mes parents, nés en France, sont issus de familles ibériques et italiennes. Mes grands‐

parents maternels étaient du nord de l’Espagne et mes grands‐parents paternels étaient à 

la fois originaire de Rome et d’une région du centre de l’Italie, en bordure de l’Adriatique. 

Cet héritage, « ce ciel antérieur », je l’ai toujours ressenti en moi. Malgré mes questions et 

mes curiosités généalogiques, des zones d’ombres subsistent quant à mes origines. 

Probablement beaucoup de stress cumulé lors des périples des réfugiés de l’époque au gré 

des changements de régime politique du moment entre 1930 et 1940. 

Le cadre familial était teinté de morosité et d’une pesanteur désagréable, très « métal » et 

calibré, certes attentionné, mais où la joie de vivre était mise de côté au profit d’une 

organisation rigide, autoritaire. La communication était peu présente.  

Je voulais aller prendre l’air, fuir chez mes grands‐parents maternels voisins pour retrouver 

l’odeur du jambon Serano séchant dans la cuisine, le contact de ce grand‐père maternel, 

travailleur, entreprenant, et charismatique, buvant « a chorro » du vin vieux espagnol 

(dans une sorte de carafe permettant de boire à distance sans contact avec la bouche, 

c’est un peu technique) et l’odeur de cette cuisine espagnole, que ma grand‐mère faisait à 

toute occasion. 

 

Ma scolarité, je l’ai suivi avec difficulté, j’étais très rêveur. J’avais un malaise à apprivoiser, 

c’était bien trop difficile pour que je sois vraiment attentif en cours et j’avais du mal à 

rajouter une couche de difficulté supplémentaire qu’impose l’apprentissage scolaire. Je 

m’échappais dans des songes, ça me soulageait…malgré tout j’ai réussi à suivre un cursus 

moyen avec quelques redoublements et des efforts. 

Page 6: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 5 -

 

Le rugby, sport de contact traditionnel de la région et d’origine anglaise, dont j’ai vite palpé 

l’éventuel traumatisme pour les corps si la préparation n’est pas adaptée et les règles non 

respectées. 

Néanmoins, (et ceci est vrai pour d’autres activités qu’elles soient sportives ou pas 

d’ailleurs), entre 10 et 20 ans j’ai trouvé le moyen de m’exprimer au cœur d’un projet avec 

des copains et des aventures à vivre au grès des déplacement en bus dans les villes 

voisines du département et des chants d’après match entre copains. Ces petites escapades 

étaient libératrices d’autant plus que j’avais quelques qualités dans ce jeu. Mon 

bégaiement était bien là mais l’intensité de l’activité et l’attention quasi « familiale » de 

l’encadrement pour chacun d’entre nous m’a touché particulièrement. Je ressentais très 

profondément la sincérité dans les relations, et une présence humaine chaleureuse, de la 

dérision, de la bonne humeur et une force positive dans le collectif, une union, la puissance 

du groupe ramené à soi.  

 

Mais, arrivant à mes 20 ans à l’aube de ma vie active, j’ai démarré « affolé », me 

demandant si j’arriverai à trouver du travail, à fonder une famille, à gagner ma vie. 

Malheureusement, et c’est logique, ce genre de dysfonctionnement, génère un regard sur 

la nature humaine orienté : les relations sont tellement difficiles et la concurrence féroce 

que la moindre faiblesse est exploitée et utilisée contre soi. Avec mon bégaiement tenace, 

j’étais « mal barré »… 

 

Je ne m’attarderai pas sur les origines de mon ouverture d’esprit ou de mon goût pour 

trouver les solutions ou la solution à mon problème. Le fait est que j’ai découvert dans la 

pratique des arts martiaux externes et internes le début d’une réponse dès l’âge de 20 ans.  

Après avoir fait une école de commerce, (très paradoxal, à priori… pour un bègue), et 

après avoir fait mon service militaire, j’ai commencé une psychothérapie au moment de 

ma première embauche dans une importante imprimerie de Cahors en 1990. Cette 

embauche débouchera vers un poste de commercial en 1995 avec des déplacements très 

fréquents sur Paris à la rencontre d’éditeurs de livre, nos clients. 

 

Heureusement, je pratiquais déjà le tai chi chuan. Je n’ai jamais lâché cette pratique. Elle 

va m’accompagner tout au long de ma vie, et de par ce réseau, je vais découvrir très vite, 

le shiatsu et la médecine traditionnelle chinoise. 

 

Mes déplacements professionnels très fréquents sur Paris, vont me donner l’occasion 

d’être en contact avec des personnes très ouvertes d’esprit où mon bégaiement va 

s’avérer secondaire.  

Page 7: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 6 -

Parallèlement, je vais pratiquer intensément le tai chi chuan, dans un club de la ville où je 

vivais à l’époque et où j’ai vécu longtemps d’ailleurs (27 ans) : Cahors dans le Lot au milieu 

du sud‐ouest de la France.  

D’une façon surprenante, notre professeur nous invitera à participer à des démonstrations 

fréquentes avec des préparations appropriées. Son but : nous faire ressentir la force 

interne de cet art martial, même pour les débutants.  

Ma pratique va en être bouleversé car très régulière (et même intensive) et dans le sens de 

la méditation en mouvement, au plus profond de nous‐même et en insistant sur le 

bienêtre. L’omniprésence du vocabulaire de la MTC, nous aidera à visualiser et à ressentir 

la circulation de l’énergie au sein des méridiens d’acupuncture et très vite l’idée de profiter 

de chaque mouvement, sans exception, sera présente. 

 

Cet art martial interne va imprégner mon corps et me donner l’occasion d’un regard décalé 

sur moi‐même. Cette nouvelle vision allait me remplir différemment. Je ressentais le côté 

nourricier du yin, et par conséquence, la mauvaise énergie remplacée par une meilleure.  

Je saisissais la nuance entre « maitriser » et « soutenir ». Au lieu de contenir à 

l’occidentale, soit maîtriser (ou mettre un chapeau sûr…), j’ai découvert la possibilité de 

renforcer l’énergie de ses organes internes afin de mieux réagir face à une situation de 

stress, de crainte ou de difficulté. Le dysfonctionnement du bégaiement était en voie de 

réparation, le soulagement était palpable. Il était moins question de maitriser le 

bégaiement mais plutôt de « soutenir » par la fabrication de l’énergie de mes organes 

internes afin de libérer une  énergie convenable et mieux gérer ainsi mon 

dysfonctionnement verbal . 

 

 

C’est au cours de la vie de ce groupe de tai chi chuan à Cahors que j’ai découvert le shiatsu. 

Une praticienne était inscrite à nos cours et j’ai, parallèlement à mes psychothérapies, fait 

une dizaine de séance avec elle. 

Il y a eu comme une révélation. C’était bien ça…j’ai vite ressenti les bienfaits de cette 

technique. Elle me concernait au plus profond de moi, j’avais trouvé le « graal »…ce trésor, 

je me suis promis de ne jamais le lâcher, j’allais l’inclure dans ma vie comme j’avais inclut 

le Tai Chi Chuan . 

 

La sensation d’autonomie m’a beaucoup touché. Une fois les déblocages vécus, le corps 

mémorise ces sensations et même si le système nerveux orthosympathique suscite la 

protection dans certain situation, l’ouverture se refait plus facilement. Un vent d’oxygène 

s’invite et le meilleur des souvenirs sensoriels refait surface, comme un nouveau 

printemps. La mise en mouvement généré par le système méridien « foie/vésicule 

biliaire » en est bonifié. 

Page 8: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 7 -

 

La vie m’a amené à Chartres et j’ai eu l’occasion, enfin, de faire cette formation de 

praticien shiatsu. De suite, le ton a été donné : « …vous faites cette formation pour devenir 

praticien shiatsu mais aussi, vous là faite pour vous… » Nous avait précisé très justement 

notre formatrice. 

 

Effectivement, durant ces années de formations, j’ai observé des changements non 

seulement sur ma personne mais aussi sur les personnes de mon groupe. Les échanges 

permanents dans les cours, favorisés par notre formatrice, nous ont permis, non 

seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver 

sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait son chemin tout au long de la 

formation, il y avait comme une présence permanente. Des liens se sont créés, des amitiés 

naissent.  

Merci pour cet enseignement au combien bénéfique. 

   

Page 9: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 8 -

I ‐ Notre respiration : le fonctionnement… 

 

Les dysfonctionnements de  la parole sont  inhérents  la plupart du temps, à une mauvaise 

utilisation de la respiration. 

Pourquoi? 

Respirer est un réflexe de survie chez  les êtres vivants. Il existe un potentiel d'adaptation 

de  sa  façon  de  respiration  en  fonction  d'une  situation  particulière.  L'aller‐retour  de 

l'inspire et  l'expire, ce yin yang respiratoire sera respecté coute que coute mais avec une 

intensité différente liée au vécu du moment. 

Chez  l'homme,  le  cerveau  très  sophistiqué  nous  permet  de  varier  notre  rythme 

respiratoire, nous avons la possibilité de profiter des expériences mémorisées d'une façon 

puissante, négative ou positive que nous utiliserons au gré des moments variés de notre 

vie. Cette faculté nous permet l'adaptation à partir de ces expériences. 

1/  la  respiration  naturelle :  le  système  respiratoire  fonctionnement  en  principe,  d’une 

façon automatique. Il s’adapte à notre rythme de vie, du repos à l’activité. 

Nous pouvons  intervenir  lors d'exercice de Qi‐Gong par exemple ou par notre guidance 

dans une séance de shiatsu pour l'amplifier mais sitôt après, le patient retrouve son propre 

rythme mais il est dès lors, un peu plus à l'écoute de sa respiration, et plus en consciente 

des  sensations  reliées  à  ce  système.  Il  en  éprouvera  de  la  détente,  et  ressentira  un 

relâchement. 

Au  niveau  technique :  la  respiration  assure,  perpétuellement  les  échanges  gazeux 

oxygènes/gaz carbonique à l’intérieur du corps. L’apport en oxygène nourrit le sang qui lui‐

même nourrit  tous  les  tissus de notre organisme : peau, muscles, os,  tendons,  viscères, 

cerveau, cartilages. Le  sang chargé des déchets est  le  sang bleu,  le  sang veineux qui est 

aussi  le  sang de  retour. Trois éléments  sont  indispensables à notre  survie  sanguine :  les 

poumons, le cœur et le diaphragme. 

En MTC,  nous  savons  déjà  que  l'élément  cœur  est  le  support  de  la  voix  et  s'il  y  a  un 

dysfonctionnement de celle‐ci, une porte d'entrée existe pour initier le traitement. Ce choix 

dans la stratégie de soin s'avère pertinent. 

2/ le phénomène respiratoire : 

Les  poumons  se  trouvent  dans  la  cage  thoracique,  à  laquelle  ils  adhèrent  par  une 

membrane, la plèvre. 

Page 10: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 9 -

Ils n’ont aucune autonomie ; ce sont des sacs formés de milliers d’alvéoles, reliées par des 

tas de minuscules  capillaires. Pour pouvoir être utiles  à quelque  chose,  il  faut une  aide 

extérieure afin de dilate l'ensemble. 

Cette aide provient de la plèvre qui englobe le poumon, et qui repose sur la partie interne 

des côtés et la partie haute du diaphragme. 

Toute  la « magie » s'exprime  là. Cette matière englobante,  lubrifiante, visqueuse et molle 

permet  au  poumon  de  se  poser  sans  crainte  contre  les  parois  costales  et  contre  le 

diaphragme.  Les  poumons  peuvent  donc  naviguer  au  rythme  du  va  et  vient  de  la 

respiration en toute douceur et quiétude. 

Le yin et  le yang  sont  là aussi bien présents. Dans  le concept de  la philosophie du TAO, 

fidèle à l'observation du fonctionnement de la nature, nous pouvons constater que même 

et surtout dans ce qui est décrit dans cette partie 2, il y a : 

‐ complémentarité : la plèvre et les poumons sont complémentaires, 

‐ interdépendance : l'un ne pourrait pas fonctionner sans l'autre, 

‐  transformation :  le mouvement de  remplissage est suivi d'un mouvement de vidage de 

l'air, 

‐ opposition : ils sont en permanence en contact et bien distinct l'un de l'autre. 

Encore une fois, nous pouvons constater que la grande nature est en nous et que l'interne 

de  l'être  humain  et  l'externe  (son  environnement)  se  confondent.  Le  microcosme  et 

semblable au macrocosme. 

3/ Comment l’air entre et sort ? 

C’est procédé qui  fonction en coupe pour assurer cet aller‐retour pour  le maintien de  la 

vie, rappelons qu'un être humain qui ne respire plus pendant plus de 3 minutes met sa vie 

en danger et encours de graves séquelles. Le phénomène respiration s'articule autour de la 

contraction/détente  du  diaphragme  et  les  contractions  successives  des  divers muscles 

intercostaux. Bien d’autres muscles peuvent entrer dans  le phénomène respiratoire, mais 

leur  rôle dans ce cas est plus perturbateur ou compensatoire ; ce  sont des béquilles qui 

surviennent  lorsqu’il y a déséquilibre,  statique, postural ou émotionnel, ce qui est assez 

fréquent. 

Le  shiatsu  permet  de  travailler  sur  les  dysfonctionnements  en  général  et  favorise  le 

réalignement  du  corps,  la  détente  musculaire  et  l'équilibrage  énergétique.  Déjà,  en 

préliminaire  il  est  bon  de  travailler  sur  la  personne  en  repérant  se  genre  de 

dysfonctionnement respiratoire, essentiel, nous l'avons dit, en soutien de la voix. 

Page 11: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 10 -

Le diaphragme est un grand couvercle à deux niveaux, le gauche est plus bas que le droit à 

cause de la présence du cœur juste au‐dessus de lui. Ces couvercles sont constitués, dans 

la  partie  supérieure  d’un  tissu  tendino‐membraneux  et,  dans  les  parties  latérales  et 

postérieures, de tissu musculaire. 

Le diaphragme est accroché de toutes parts à la cage thoracique, à l’avant, la face interne 

du sternum, puis  il suit  le trajet des quatre  fausses côtes en s’accrochant sur  le cartilage 

qui les relie entre elles, avant d’arriver aux deux dernières côtes flottantes dont il épouse 

les formes jusqu’à la colonne vertébrale pour s’arrimer enfin par ses piliers aux deuxième 

et troisième vertèbres  lombaires. C’est notre plus grand muscle et plus  il est très solide. Il 

peut être perturbé, bloquer par des réactions physiques ou psychiques,  il continuera son 

mouvement tout au long de la vie grâce à aux commandes du système nerveux végétatifs. 

Son  travail  consiste  à nous  faire  capturer  l’air  extérieur, mais  aussi  il  contribue  à notre 

équilibre statique et postural. Il a un rôle de régulateur en adaptant la pression interne de 

l'air en fonction de la situation de la vie. De la parole au chant, en passant par l'ouverture 

du  parasol  sur  la  plage  ou  du mouvement  de  tai  chi  chuan,  le  diaphragme  soutient  le 

quotidien en harmonies avec les muscles intercostaux. 

Quand le diaphragme est en action, il se contracte et ouvre la cage thoracique en relation 

intelligente avec les muscles intercostaux. 

En  s’abaissant  et  en  s'ouvrant,  le  diaphragme  agit  sur  les  viscères  abdominaux  qu’il 

comprime.  Comme  tout  élastique,  dès  que  l'étirement  se  termine,  avec  ici  l’inspire,  le 

diaphragme reprend sa place  initiale et ainsi  les viscères se retrouvent à  leur place. Sous 

cette poussée,  le diaphragme  remonte,  les muscles  intercostaux se  referment et  l'air est 

expulsé. 

En  shiastu, nous pouvons  adoucir  ce phénomène et  ainsi  le  rendre plus  fluide. En effet 

lorsque nous  travaillons  sur  le hara,  tous  les  viscères  concernés par  cette  zone  vont  se 

caler  encore  mieux  dans  leur  emplacement  approprié  et  ainsi,  favoriser  ce  rythme 

respiratoire dans son ensemble, sa globalité. Encore un  fois, cette vision d'ensemble que 

propose  cette  technique  holistique  profite  au  corps  tout  entier.  La  parole  en  sera  plus 

fluide. 

Ces  mouvements  de  base  peuvent  subir  toutes  les  variantes  d’intensité  possible.  Par 

exemple, dans le jogging, la phase expiratoire ne sera pas un simple retour à la case départ 

mais  elle  deviendra  active.  Les muscles  abdominaux  iront  jusqu’à  la  contraction  car  le 

simple  relâchement  ne  serait  pas  suffisant  pour  accompagner  l’effort  musculaire, 

respiration et cardiaque imposé. 

   

Page 12: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 11 -

4/ Vivre avec l'air : 

Le  mécanisme  respiratoire  n'est  pas  volontaire  mais  nous  pouvons  y  mettre  de  la 

conscience en fonction d'un besoin soit d'ordre vocal ou d'ordre corporel ou les deux. 

L’air  contenu dans  les poumons,  sans  intervention  volontaire,  vous permet de mener  à 

bien toute action pendant que le corps s’oxygène en fonction de l’effort. De même, lors de 

la phase expiratoire, l’air sort passivement de votre bouche ou de votre nez. 

Le débit d'air peut être variable en agissant sur les orifices de sortie : nez, bouche, pharynx, 

larynx ou sur les autres parties du corps en lien direct avec le système respiration. Pour la 

parole cela peut‐être  le cas. Si un dysfonctionnement existe provoquant un bégaiement, 

une  correction  sera  possible  en  agissant  sur  le  corps  dans  son  ensemble.  Ainsi,  une 

rééducation du souffle est possible. Un nouveau rythme respiratoire peut être proposé au 

corps  en  fonction du dysfonctionnent  verbal. Cette  intention, une  fois  enregistré par  le 

corps, favorisera  le meilleur débit d'air possible par rapport à  l'émotion et  la formulation 

des mots. 

Le  shiatsu, permet  le  rééquilibrage. Après une  séance,  le corps découvre des  sensations 

plus  élargies  et  l'enregistre.  Ce  potentiel  mis  à  jour  va  donner  une  puissance  de  vie 

supplémentaire à la personne et donc une puissance de souffle évidente, nécessaire pour 

un  langage oral  fluide  et  clair. De plus,  l'énergie dépensée  au  service de  la parole  sera 

amoindrie,  le  côté  yin  sera moins  sollicité  et même  réparé  au  service  d'une meilleure 

expression orale, la partie yang de la sphère du langage. 

 

Pour  la  parole,  deux  éléments  intervienne  au  niveau  de  l’expire :  l’articulation  et  la 

vibration  des  cordes  vocales.  Plus  ils  seront  sollicités,  plus  l'expiration  sera  ralentie.  En 

fonction du  lieu géographique d'expression, de  la nature des mots employés (consonnes, 

voyelles),  de  la  puissance  de  la  voix  nécessaire,  de  l'émotion  du  moment,  du  public 

présent, de notre motivation...tout  ceci  représente un processus  complexe que  le  corps 

sait gérer  tout seul à condition de  lui  laisser  faire son  travail. Mais parfois, des éléments 

perturbateurs  viennent dérégler  ce processus  comme  le bégaiement et  son  lien avec  le 

système nerveux orthosympathique qui va générer des blocages car  l'état de stress de  la 

personne  bègue  génère  une mise  en  danger  et  déclenche  un  processus  de  protection, 

dévoreur d'énergie et déséquilibrant. 

Le  shiatsu  permet  de  passer  de  l'orthosympathique  au  parasympathique.  L'action  de 

pression de paume  et de pouces des mains  agit  comme une pompe qui  va  favoriser  la 

circulation de  l'énergie dans  le corps à travers  les méridiens d'acupuncture, ces pressions 

suivent le rythme de l'inspire et de l'expire.    

Page 13: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 12 -

5/ Autour du buste, des compensations gênantes : 

Un mauvais positionnement du corps peut donner une mauvaise poussé de  l'air. Surtout 

au niveau des flancs. Juste une petite mise en garde : ce n’est pas parce que vous sentez 

une poussée latérale au niveau des flancs que vous exercez un soutien vocal. Cet effet peut 

provenir : 

‐ D’un  léger  affaissement  au  niveau  du  buste  qui  provoque  une  compression 

apparente des muscles abdominaux et sur le potentiel du diaphragme, 

‐ D’une paroi abdominale trop raide, 

 

La voix dans ces cas‐là, manquera de souplesse et paraîtra dure. 

 

La terre et le ciel : le shiatsu permet cet étirement énergétique qui va soulager cette partie 

centrale du  corps puisque  toute  l'énergie va être diffusée aux extrémités.  Le  sang va  se 

remettre à circuler d'une façon mieux équilibré et il va transporter l'énergie dans tous les 

coins du corps. Ce phénomène permettra de soulager la partie du buste et participera à la 

libération du potentiel du langage. Ainsi la fluidité de voix s'en trouvera amélioré. 

6/ Le cerveau et la volonté, comment donc ça fonctionne : 

Nous captons  l'information et  le cerveau prévoit  l'action. Ce potentiel est possible par  la 

prise en charge par  les circuits cérébraux qui analysent et envoient des solutions pour  la 

finalisation de l'acte. Il adapte la puissance, la durée...en fonction du capital corporel et de 

la mission à accomplir. 

Lorsque l'on mange par exemple, nous allons capter s'il s'agit d'une viande ou d'un fruit, il 

s'en  suit  que  la  commande  cérébrale  de  mastication  ne  sera  pas  la  même  et  des 

phénomènes de gestion de salive vont se manifester en  fonction de  la nature de ce que 

l'on mange. Et ça, bien évidemment en dehors de notre volonté. 

Parler, c'est aussi mastiquer des mots… 

Le système  foie/vésicule‐biliaire. Comment ne pas évoquer  le  lien existant en MTC entre 

l'énergie circulant dans le méridien de la vésicule‐biliaire et la capacité de jugement et de 

prise de décision. Certes,  le  lien est plus  facile dans  les prises de décisions  conscientes, 

mais  il ne fait pas de doute que  lorsque cette énergie circule bien à ce niveau,  il apparaît 

évident que  toutes  les décisions qui  se prennent en dehors de notre  volonté en  seront 

améliorés. « Mastiquer » des mots avec cette capacité, permettra de bien  les choisir en 

fonction des  situations.  Le potentiel de  jugement  réhabilité,  l'énergie nécessaire dans  le 

choix  des  mots  et  leur  expression  en  sera  mieux  dosée.  La  gestion  de  la  salive,  le 

positionnement  des  mâchoires,  de  la  langue,  comme  pour  manger,  sera  mieux 

appréhendée. 

Page 14: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 13 -

Par rapport à la volonté d’action dans ce cas, les possibilités analytiques volontaires étant 

très faibles, moins vous en ferez, mieux ce sera. 

Le  lâcher prise :  immense chance proposer par  le shiatsu de par  le touché bienveillant et 

de par l'invitation au relâchement corporel. La confiance en général et la confiance en soi. 

Le corps sait ce qu'il doit  faire, son potentiel d'auto‐guérison est  large, autant  lui confier 

cette mission  sans  crainte. Notre  volonté  ne  fera  que  rajouter  de  l'énergie  inutilement 

utiliser et embarrassante pour  le bon déroulement de  l'action. Le mécanisme de  la voix 

fonctionne de cette manière. La technique du shiatsu permet cette prise de conscience de 

ce potentiel de réparation puissant qu'offre notre corps. 

C’est une des  raisons pour  laquelle  il  est  conseillé de manger dans  le  calme  et dans  la 

conscience de ce que l’on fait. 

Lors de la phonation, le phénomène est identique au fait de manger. Le cerveau capte qu'il 

y a quelque chose à gérer dans  la boite vocale qui correspond à  l'espace de  la bouche et 

déboucher par une « vibration » dans le cas de la voix Dans le cerveau, la matière solide ou 

vibrante  est  la même  chose  à  gérer,  il  s’agit  de  concevoir, mettre  dans  la  bouche  et 

concrétiser  par  la  vibration  en  ce  qui  concerne  la  voix :  mots  ou  phrases  courtes  ou 

longues,  intensité, engagement énergétique dans  l'élaboration du phrasé. Le cerveau sait 

doser toutes ces possibilités, il a cette compétence. 

Pour  favoriser ce phénomène,  il est préférable de se détendre, de relâcher  le ventre, de 

mettre de la souplesse dans l'élargissement des côtes. 

 

 

 

 

 

   

Page 15: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 14 -

II ‐ Les problèmes de voix d’origine posturale ou statique : 

Une  vision  globale.  Le  dysfonctionnement  vocal  peut  survenir  suite  à  un  déséquilibre 

osseux, même  léger. Ceci peut être dû à une mauvaise posture  récurrente, un mauvais 

mouvement,  une  tension  de  muscles  en  raison  d'une  compensation  de  la  posture, 

également une tension due à un problème au niveau des organes. 

Le  « tout »,  critère  de  référence  de  la MTC  et  du  shiatsu.  Visualiser  le  corps  dans  son 

ensemble.  Soulager  avec  les  points  distaux,  en  faisant  appel  à  l'énergie  circulant  d'une 

façon  complémentaire  d'un méridien  à  l'autre  afin  de  régler  les  déséquilibres  liés  à  la 

compensation. Être bien conscient que si une partie du corps est touché cela aura un écho 

avec une autre partie du corps. 

Le  corps  est  construit  de  tissus  osseux,  tendineux,  cartilagineux, musculaire,  viscéraux.. 

Unis entre eux par des membranes de constitution différente, les fascias, ainsi que par les 

circuits sanguins et nerveux. 

Ces derniers nourrissent respectivement les tissus, les organes et les viscères qui peuvent 

fonctionner  grâce  aux  nefs,  végétativement  (sans  intervention  de  la  volonté),  de  façon 

motrice  (en  agissent  volontairement),  et  sensitive  (en  faisant  percevoir  les  sensations 

venant  du  monde  extérieur  et  de  l’univers  intérieur).  Ces  tissus,  en  communication 

permanente les uns avec les autres, sont solidaires. 

Il  réunit  un  ensemble  osseux  articulé.  S'y  ajoute  des  membres  qui  permettent  de  se 

mouvoir, de marcher dans tous les sens. 

Survol descriptif de l’appareil vocal : 

Les cordes vocales sont au nombre de deux. Elles forment deux plus en V servant, lors de la 

fermeture, de sphincter à l’entrée de la trachée. 

‐ Lors de la déglutition, elles sont totalement et souplement accolées, 

‐ Lors de la toux, elles sont très fermement accolées, 

‐ Lors  du  raclement,  elles  se  frottent  de  façon  intensive  l’une  contre  l’autre 

(irritation), 

‐ Lors d’un effort musculaire (soulèvement d’un poids), elles obturent  l’embouchure 

de façon hermétique. Elles créent de cette façon une compression de l’air qui aide à 

soutenir un effort intense, 

‐ Lors  de  la  phonation,  les  cordes  vocales  fermement  jointes  à  leurs  extrémités, 

s’ouvrent  et  se  forment  rythmiquement  en  leur  centre,  de  façon  plus  ou moins 

rapide  en  fonction    des  paramètres  hauteur/intensité, mécanisme  léger  (voix  de 

tête), mécanisme lourd (voix de poitrine). 

 

Page 16: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 15 -

III ‐ Le bégaiement, un ensemble de facteur : 

Le bégaiement n'est pas  la  conséquence d'un  seul  élément, mais du  à un  ensemble de 

causes : 

1/ Être bègue de naissance : 

La  sphère  du  facteur  génétique.  Un  enfant  a  deux  ou  trois  fois  plus  de  risque  de 

bégaiement  lorsqu'un  parent  du  premier  degré  est  touché.  Une  recherche  américano‐

pakistanaise (D. Draynal) menée en 2010, a mis en évidences des mutations génétiques sur 

trois  gènes  au  niveau  du  chromosome  12,  mutation  retrouvées  chez  environ  9%  des 

personnes  bègues  étudiées.  Selon  cette  étude,  le  but  n'est  pas  d’identifier  le  gène  du 

bégaiement mais de rechercher l’existence de gènes de prédisposition au bégaiement, en 

considérant que ces gênes se manifesteront ou non en fonction des situations de vie et de 

l'environnement  dans  lequel  l'individu  évolue.  Le  but  n'est  pas  non  plus  de  stresser  le 

parent qui bégaie par peur de  le transmettre à son enfant mais simplement de proposer 

une veille pour détecter des signaux éventuels et agir en conséquence avant qu'il ne soit 

trop tard. 

2/ Un trouble neurodéveloppe‐mental : 

Le  bégaiement  est  parfois  défini  comme  un  trouble  neurodéveloppemental,  La 

conséquence de problèmes structuraux et de fonctionnement du cerveau. Des études ont 

montré  des  problèmes  vers  les  zones  frontales  inférieures  gauches,  celles  qui  sont  en 

charge de la planification et de la synchronisation de la parole. La compensation va se faire 

par  l'intermédiaire  de  l'hémisphère  cérébral  doit,  qui  intervient  beaucoup mois  sur  le 

langage.  Son  intervention  va  nécessiter  une  énergie  supplémentaire  engagée mais  peu 

convaincante quant à son efficacité. 

Il est toujours compliquer de faire la part de ce qui est d'origine constitutionnelle de ce qui 

peut être  la conséquence d'un trouble. Surtout s'il s'agit d'un blocage relevant d'un choc 

psychologique,  il peut  sembler anodin.  Les  troubles de  la parole  se déclarant  suite à un 

accident  corporel  ou  un AVC  (Accident Vasculaire  Cérébral) par  exemple  seront,  de par 

leurs histoires, mieux repérés, mieux appréhendés. 

En agissant  sur  l'énergie  liée à  la parole et aux  zones  relatives à  l'hémisphère gauche,  il 

retrouve  une  meilleure  capacité  et  l'acte  de  la  parole  est  beaucoup  mieux  soutenu. 

L'hémisphère droite sera moins sollicité et retrouvera sa place. 

Le Ciel Antérieur dans la philosophie du TAO désigne ce qui préexiste à l’Univers. L’Univers 

dans sa totalité macrosmique et microscopique, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. 

Le Ciel Postérieur  fait suite au Ciel Antérieur originel. De ce Ciel Antérieur, on ne sait rien 

sinon que nous, en tant qu’élément du tout, nous en procédons. Dans la tradition de la 

Page 17: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 16 -

MTC en thérapie, il s’agit de l’ensemble des lois fondamentales de la vie, des symboles, 

signes et nombres transmis depuis La nuit des temps pour permettre au praticien 

d’entretenir  la vie au profit d’une meilleure  santé. 

3/ Trop dopé ? 

Le rôle des neurotransmetteurs. Leur rôle est de faire remonter l'information au cerveau. 

Les  chercheurs  ont  relevé  que  la  dopamine,  importante  dans  la  mise  en  œuvre  des 

mouvements, était trop importante chez les personnes bègues. La relation serait liée à un 

dysfonctionnement  au  niveau  des  centres  sous‐corticaux  ou  ganglions  de  la  base  (en 

particulier les noyaux gris centraux) impliqués dans la maîtrise des mouvements. Ils sont en 

interaction avec  le système  limbique  (liés aux émotions),  l’hippocampe  (impliqué dans  la 

mémoire et les apprentissages) et le cortex cérébral, par le biais de ces messagers que sont 

les hormones et  les neurotransmetteurs.  La prise en  compte de  cet ensemble  interactif 

permet de mieux comprendre l’importance de l’impact de l’excitation ou de la fatigue, des 

émotions, des expériences négatives…Les ganglions de la base seraient alors débordés par 

une  trop  forte  réaction en dopamine, d’où  l’apparition de mouvements  incontrôlés.  Les 

recherches sont en cours et continuent à progresser sur ce point en particulier comme sur 

d’autres.  Ce  terrain  de  recherche  est  perfectible  mais  c'est  une  piste  qui  permet  de 

pouvoir,  éventuellement,  expliquer  les  mouvements  incontrôlés  et  répétitifs  de  la 

personne bègue. 

Si la porte d'entrée privilégie certains gènes et zones cérébrales, il bien bon de rappelé que 

cela  concerne  aussi  et  surtout un  ensemble d'éléments  cérébraux  interactifs. Différents 

facteurs jouent un rôle majeur : environnementaux, psychologiques, linguistiques. 

En MTC,  le physique et le mental ne sont pas dissociés, les symptômes physiques autant 

que psychiques sont mise en compte. Depuis le départ de la MTC, les fonctions cérébrales, 

cognitives et émotionnelles ne sont pas logées dans notre tête, mais dans notre ventre, 

associées étroitement aux organes.  

Ainsi pour rappel, le Cœur en Médecine chinoise est le siège de l’intelligence. Il représente 

à la fois tout ce qui est intuition, capacité de réflexion, mais aussi sagesse. Le Foie est le 

siège de l’intelligence émotionnelle et du rationnel. Le Poumon est le siège du système 

nerveux autonome, des réflexes, de l’instinct. La Rate gouverne le raisonnement et la 

mémoire, le sens pratique. Enfin, le Rein abrite la prise décision, la volonté d’agir ou de 

faire des choix, mais aussi la créativité. 

 

Cette conception est moderne, aujourd’hui de récentes découvertes médicales ont pu 

prouver que notre tube digestif est tapissé d’un réseau de centaines de milliers de 

neurones, qui ont une structure comparables aux neurones du cerveau. Notre ventre 

Page 18: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 17 -

abrite un second cerveau, baptisé le système nerveux entérique, dont le rôle principal est 

de régir la digestion. Autrement dit, la vie, puisque l’assimilation des aliments et de l’air 

que nous respirons est notre condition première d’existence. Les échanges entre système 

nerveux entérique et système nerveux central sont assurés en particulier grâce au nerf 

vague et aux neurotransmetteurs. 

 

Soigner le ventre permet bien de soulager l’esprit. Un neurotransmetteur, la sérotonine, 

connue dans son rôle de gestion des émotions serait finalement produite à 95 % dans 

l’intestin. Ce lien ventre‐émotions‐mental est exploré depuis longtemps en MTC. Le shiatsu 

permet de stimuler énergétiquement chacun des organes et chacune des viscères du corps 

pour apaiser, détendre et harmoniser. Le hara, permet une détente très profonde et 

durable. Une trace est laissée dans le corps et dorénavant, les déblocages sont en cours et 

le mieux‐être s’installe. 

Ce tout ainsi réactivité va se mettre au service du langage et soutenir l’élément cœur avec 

son représentant sensoriel « la langue » pour une gestion de la parole plus souple et plus 

en pleine conscience tranquille. 

4/ une vision d’ensemble : 

A  l'apparition du bégaiement chez  l'enfant,  les parents sont sensibles à ce signal et  ils se 

posent  des  questions  quant  à  l'origine  de  ce  phénomène  gênant.    Avant  que  l'enfant 

intègre  ce  dysfonctionnement  avec  toutes  les  difficultés  liées,  il  convient  de  réagir.  Ce 

symptôme va orienter  les recherches aussi bien au niveau du mécanisme du  langage que 

sur des facteurs plus globaux pouvant atteindre l'enfant et le perturber dans ses moments 

de développement cognitif. Ce trouble du bégaiement apparaît en principe, avant 7 ans. 

5/ Le Trans générationnel :  Il existe un héritage récupéré des générations précédentes : stress lié au déplacement des 

populations, habitudes, traditions, rythmes de vie…. La famille est imprégnée de ce jus du 

passé et on peut parier que cela a une  importance dans  la présence du bégaiement chez 

une personne. Dans  les diverses origines pouvant causer ce dysfonctionnement verbal,  la 

pression  tient  un  rôle majeur.  L'enfant  est  soumis  à  des  rythmes  souvent  intensifs  et 

toxiques. Il est perturbé par ce fonctionnement qui ne correspond en rien à son rythme de 

développement normal,  il est  inondé d'informations et  la fatigue s'installe. Il devient plus 

vulnérable et son corps s'affaibli. 

Encore une  fois, comme ne pas évoquer  ici aussi  la présence  forte de ce que  l'on définit 

comme  « le  ciel  antérieur »  en  MTC.  Nous  naissons  avec  un  potentiel,  un  héritage. 

L'influence de ce phénomène sur la personnalité de l'individu va être marquée. Il convient 

Page 19: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 18 -

de  ne  pas  le  négliger  lors  de  la  prise  en  charge  en  shiatsu  dans  le  but  de  soulager  un 

trouble et comme celui, notamment relatif à la personne bègue. 

Les cinq éléments relatifs aux saisons selon la MTC : il est aberrant, lorsque l'on connaît le 

calendrier  physiologique  de  l'évolution  de  l'enfant,  de  lui  imposer  un  rythme  effréné 

d'activités.  Cet  emploi  du  temps  chargé,  la  plupart  du  temps  en  dehors  des  règles 

d'hygiène de vie de base  relatives à  la bonne circulation de  l'énergie  selon  le TAO, vont 

contribuer à accentuer un déséquilibre existant comme le bégaiement.   

Au départ, l'adulte adopte un langage à la portée du tout petit, mais lorsque celui‐ci grandi 

et parle mieux,  l'adulte oubli  souvent qu'il n'est  encore qu'en phase d'apprentissage  et 

qu'il ne peut pas tenir une conversation au même niveau qu'un adulte. Son apprentissage 

est en cours, il a besoin de repère pour continuer de grandir. 

Si  la  pression  sur  l'enfant  est  importante,  elle  peut  entraîner  des  déséquilibres. Malgré 

tout,  il  va  chercher  à  s'adapter  en  fournissant  un  effort  non  approprié,  notamment  au 

niveau du langage. Il n'est pas, dans ce cas, en harmonie avec son développement naturel. 

De plus, si un aîné est brillant,  il va, par réflexe, essayer de  le rattraper pour être bien vu 

par  ses  parents,  et  sa  fatigue  va  s'avère  plus  forte  et  les  dysfonctionnements  vont 

apparaître ou s'aggraver. 

6/ un événement déclenchant : 

Un bégaiement survient parfois à l’occasion d’un événement qui entraine un changement, 

une  rupture dans  la vie quotidienne, susceptible en particulier de  réveiller un sentiment 

d’angoisse : un déménagement,  la naissance d’un puiné,  l’entrée à  l’école,  le passage en 

cours  préparatoire.  Ce  peut‐être moins  fréquemment,  un  fait  plus  traumatisant  tel  un 

accident,  un  deuil.  Ces  évènements,  qui  ne  sont  pas  la  cause  du  bégaiement,  viennent 

révéler une tendance préexistante sans laquelle ils n’auraient pas en cet impact. 

Les enfants qui bégaient semblent particulièrement sensibles à la stabilité de leur cadre de 

vie. Il est important de trouver un équilibre entre des repères rassurants (d’où la nécessité 

d’un rythme adapté où ils puissent avoir des repères stables, et les changements inhérents 

à  la  vie.  Les  échanges  autour  d’évènements  perturbants  sont  rassurants,  mais, 

parallèlement,  trop  anticiper  un  changement  à  venir  produit  parfois  l’effet  inverse. 

L’enfant qui bégaie est particulièrement sensible aux pressions qui l’entourent. On veillera 

à  adapter  un  rythme  de  vie,  les  exigences  langagières  et  éducatives  à  son  niveau  de 

développement.  Aussi,  un  bégaiement  apparaît  parfois  à  l’occasion  de  moments  où 

l’enfant sent que sa mère n’est plus disponible pour lui (maladie, deuil…). Les accidents de 

parole peuvent être  interprétés comme une tentative –  inconsciente – pour rappeler son 

attention. 

Page 20: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 19 -

IV ‐ Causes et conséquences :  Se manifestant généralement tôt au cours du développement de  l’enfant,  le bégaiement 

est étroitement lié à la personnalité de celui qui bégaie. Il est difficile de départager ce qui 

peut être constitutif de ce qui se met en place en réaction à ce trouble. 

1/ réactions en chaîne : 

Le  bégaiement  est  comme  une  stratégie  mal  venue  dans  la  mise  en  place  et  la 

concrétisation  du  langage.  Le  corps  va  réagir  et  mettre  en  place  des  réactions  qui 

accentuent  le  phénomène  du  bégaiement.  La mise  en  place  de  ce  dysfonctionnement 

apparait lors de l’encrage du langage, les saccades apparaissent à ce moment‐là. Le corps 

va  mettre  en  place  des  compensations  afin  de  limiter  la  souffrance  lié  à  ce 

dysfonctionnement :  isolement,  évitement  de  prise  de  parole,  improvisation  limité, 

contrôle permanent. Les traces de cette adaptation vont être profondément ancrées dans 

l’individu  et  la  blessure  risque  de  s’avérer  profonde,  sournoise,  subtile.  Petit  à  petit,  la 

socialisation  devient  compliquée,  une  peur  s’installe  face  à  l’autre  et  les  conséquences 

psychologiques sont de l’ordre de la perte de confiance en soi, la honte et la dévalorisation 

permanente jusqu’à la névrose. 

2/ signal de détresse : 

Lorsque  le  bégaiement  se  manifeste,  il  peut  être  considéré  comme  le  signal  d’un 

déséquilibre  allant  à  l’encontre  de  la  bonne  évolution  de  l’enfant.  Il  exprime  un  état 

dépressif qu’il n’arrive pas à distinguer. Il y a somatisation. Les mots ainsi construits sont le 

signe  du  ressenti  du  problème.  Le  rôle  de  la mère  est  souvent  évoqué  car  elle  est  à 

l’origine de toutes  les réponses aux besoins de son enfant. Sans, évidemment,  le vouloir, 

elle peut créer de la confusion, ce qui provoque une révolte de l’enfant quand il s’aperçoit 

que celle‐ci ne peut répondre à tous ses besoins. L’enfant va s’en trouver perturber avec 

l’ambivalent désir de détruire sa mère mais aussi de la sauvegarder car elle est la garante 

directe  de  sa  survie.  Elle  verbalise  tout,  nomme  son  environnement,  et  des  confusions 

peuvent naître à ce moment‐là. Plus tard les mots proposés par la mère pour identifier les 

émotions seront d’un grand recours pour  l’enfant afin de  favoriser  la séparation.  Il s’agit 

donc d’une  relation quasi  fusionnelle et  très délicate où  la psychologie de  l’enfant  futur 

adulte se façonne. La mère sait comment parler à son enfant, instinctivement, mais si pour 

une raison ou une autre, un malaise certain vient encombrer cette communication vitale, 

le bégaiement peut apparaitre. 

3/ une insécurité : 

Il  est  possible,  au  titre  d’éléments  favorisant  le  bégaiement,  qu’un  bègue  a  connu  des 

moments  d’insécurité  affective,  réels  ou  imaginaires,  et  qu’il  n’a  pas  trouvé  dans  le 

Page 21: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 20 -

langage, celui de sa mère et ensuite  le sien, un moyen suffisant pour se  rassurer. L’idée 

que les personnes bègues seraient plus émotives est souvent évoquée. Il semble qu’il y ait 

plutôt  une  méconnaissance,  une  difficulté  à  mettre  des  mots  sur  des  ressentis  non 

identifiés, qui se transforment alors en angoisse et viennent faire irruption dans la parole. 

 

V ‐ Une approche mécanique 

1/ ‐ Pression de l’air :  lorsque les cordes vocales sont proches pour fabriquer un son, une 

tension  se crée. L’air est  refoulé vers  le diaphragme au  lieu de  sortir par  la bouche. Les 

viscères sont donc comprimés sur  les côtes flottantes, comme à  l’inspire ainsi que sur  les 

abdominaux. Dans  le cas où  les stress, par une non connaissance du mécanisme, ou par 

une évolution dans l’élocution inadaptée, les abdominaux sont contractés outre mesure et 

il y aura probablement, si de plus le mental est affaibli, de bloquer sur les sons. Les cordes 

subissent  deux  informations  contradictoires :  se  rapprocher  pour  fabriquer  le  son, 

s’éloigner  pour  que  l’air  qui  pousse  sorte,  libérer  une  pression.  Si  ce  mécanisme  est 

perturbé, la parole dysfonctionne. 

Un  tonus  général  bien  équilibré  et  en  adéquation  avec  la musculature  sans  volonté,  la 

parole se placera correctement, le corps sait faire. 

2/ ‐ Les muscles : une structure abdominale mal équilibrée, perturbe l’aisance verbale. La 

relaxation de cette partie du corps permettra de  réduire  la pression  sur  le ventre et  les 

côtes par une conscience pour grande. 

3/  ‐  Le  bon  alignement  du  corps :  la  tête  légèrement  en  avant  provoquée  par  une 

intention, va solliciter les vertèbres cervicales outre mesure. Toutes les chaînes de muscles 

vont être reliés et trop tendus pour émettre une parole fluide : des bretelles musculaires à 

la  base  du  crâne  en  passant  par  les maxillaires  intérieures,  par  le  thorax,  la  ceinture 

scapulaires, le diaphragme, les poumons…si dans un coin il y a une pression inutile, tout le 

reste suit. 

La voix est la vitrine qui représente l’étant du moment de la personne. Il est nécessaire de 

libérer  cette  parole  afin  de  la  créativité  s’installe  et  que  ce  réflexe  de  la  parole 

s’épanouisse en même temps que la personne. 

4/  ‐ L’articulation : une  langue et une mâchoire raidies,  les  lèvres sont sans énergie,   des 

accidents de parole apparaissent. La parole n’est plus connectée au corps. Une respiration 

trop  haute  déconnecte  la  parole  de  l’ensemble  du  corps.  Le  fait  de  réaligner  le  corps, 

réduira ces tensions articulatoires et améliorera l’émission du son. 

  

Page 22: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 21 -

La rencontre et les rencontres…  L’opportunité  m’a  été  donné  de  suivre  cinq  personnes  souffrant  de  bégaiement  par 

l’intermédiaire d’une orthophoniste de Metz, Mme Marie‐Pascale Darnis‐Paradis. 

Ayant, moi‐même été gêné par ce dysfonctionnement étant enfant, adolescent et tout au 

long de mes premières années de vie d’adulte jusqu’à bien au‐delà de mes quarante ans, 

j’ai  recherché des  solutions en dehors de  l’orthophonie qui  s’est avérée utile et efficace 

mais pas suffisante. J’ai beaucoup pratiqué le tai‐chi‐chuan, pendant longtemps, et j’en ai 

mesuré les effets profitables, notamment dans la gestion du souffle et son rythme indexé 

sur le concept du yin/yang. Mais aussi, j’ai eu l’opportunité de rencontrer une praticienne 

shiatsu,  il y a environ quinze ans. Elle m’a beaucoup aidé. Cette circulation de  l’énergie, 

déjà bien régulé par  le tai‐chi‐chuan, s’est vue confortée avec  les séances de shiatsu que 

me proposait cette praticienne. Le temps de « parole » avant et après les séances étaient 

très bien venues. J’ai rarement ressenti une attention aussi précise, soulageant par rapport 

à mon problème de parole. A mon  tour,  fort de  cette expérience,  je peux, à mon  tour, 

proposer cette précieuse possibilité que représente  le shiatsu, à des personnes souffrant 

du bégaiement. 

Les cinq personnes que j’ai reçues à Metz, quatre hommes et une femme. J’ai pratiqué des 

shiatsu sur chacun d’entre eux et j’ai animé, pour ce même groupe, une séance de tai chi 

chuan. 

Belles expériences d’échanges. 

Gérald : 

Le plus  jeune, un apprenti plombier de 16 ans.  Il a été  ravi de  recevoir un shiatsu et  les 

effets ont été visible, m’a‐t’il dit et bien dit, durant les jours suivant les séances. Il  est très 

intéressant de voir des adolescents  s’ouvrir à ce genre de  technique.  Il a également été 

très  attentif  au  cours de  tai  chi  chuan  et  a  fait des  liens  très pertinents  entre  les deux 

disciplines. Il est déjà prêt à recourir à ce genre d’activité tout au long de sa vie. Il témoigne 

de son soulagement déjà par le fait que ce genre de disciple existe. 

Les personnes souffrant de bégaiement   sont souvent effacés en public et dans  la vie en 

général.  Ils  se  retirent  dans une  solitude  de  protection  et  évitent  les  conversations  par 

peur des moqueries et également, par soucis d’économie d’effort nécessaire pour parler. 

En MTC,  le  langage est  lié au système méridien cœur/gros  intestin. J’ai pris  la précaution, 

lors de mes shiatsu, d’insister sur ces deux méridien de bras en m’arrêtant sur le point GI4, 

point du lâché prise. 

L’équilibrage  énergétique  issu  du  premier  shiatsu  est  vécu  comme  une  phase  de 

décompression. En effet,  le bégaiement a pour effet de concentrer  l’énergie dans  le haut 

Page 23: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 22 -

du corps. Ils sont  souvent en excès de yang avec pour conséquence, des migraines et des 

tensions au niveau des clavicules et de la trachée. En répartissant  l’énergie du corps d’une 

façon  équilibrée,  ces  personnes  se  sentent    de  suite mieux  encré  dans  le  sol.  Le  côté 

« aérien pervers » sera très atténué et annulé. Le bénéfice de l’enracinement dans la terre 

est ressenti très fortement avec un bénéfice immédiat. 

Etant mieux en conscience avec l’élément « terre », le soutient à l’élément « poumon » est 

mieux assuré, dans le concept des cinq éléments en MTC. Désormais, le souffle, vital pour 

tout et aussi pour la parole, soutiendra mieux la parole facilitant la fluidité. La passage en 

force sera amoindri, la fatigue également. 

Pierre 

Dans  ce  groupe,  il  y  avait  également  un  Assistant  Maternel  travaillant  en  école.  Cet 

homme,  d’une  trentaine  d’année,  très  courageux,  exerce  un métier  avec  beaucoup  de 

contact verbal, tout en étant bègue… 

Son rôle est d’être présent auprès des enfants en soutien des institutrices et instituteurs et 

il a aussi un  rôle d’accueil par  rapport aux parents.  Il est donc doublement  sollicité :  sa 

journée  avec  les  enfants  dont  il  a  sa  part  de  responsabilité  et  le  lien  avec  les  parents 

venant  les  récupérer en  fin de  journée. Les  sources de  fatigues  sont nombreuses et  son 

dysfonctionnement de parole l’épuise. 

Ce monsieur est néanmoins  jovial et bavarde bien en  groupe.  Son  visage écarlate et  sa 

position avec les bras serrés et croisés étaient très révélatrices de sa volonté inconsciente 

de maitrise au mieux la surchauffe de l’énergie gérée par le cœur. L’impression était qu’il 

avait  envie  de  s’exprimer mais  qu’une  autre  partie  de  lui  l’en  empêchait,  cherchait  à 

l’emprisonner. Une libération était possible. 

Le mélange du shiatsu et du tai chi chuan  lui a  fait beaucoup de bien.  Il a osé  lâcher ses 

bras.  Il  a  travaillé  avec  les  mouvements  yin/yang  d’ouverture  et  de  fermeture  des 

techniques de tai chi chuan. Les bienfaits ont été vivement ressentis chez lui. 

Il s’est  rendu compte,  juste après, qu’il était plus aisé de parler avec  les bras souples et 

relâchés,  en  faisant participer  le  corps d’une  façon  interne  et  fluide,  sans que  cela  soit 

forcément visible, en continuant à  faire circuler  l’énergie déjà relancé et débloqué par  le 

shiatsu.  Ainsi,  les  efforts  initialement  employés  pour  fabriquer  de  la  parole  sont 

énormément  amoindris. 

Très volontaire et participatif dans les groupes de paroles, il témoigne d’un déclic très net 

vers le mieux‐être suite aux séances de shiatsu. 

 

Page 24: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 23 -

Henri 

Ce douanier de métier de 27 ans, très discret et  le visage  fermé mais un air serein et un 

brin  fataliste.  Il  se  décrit  comme  un  solitaire  assumé.  Amateur  de  grande  balade  et 

randonnée en solitaire, il est sensible aux beaux paysages et se ressource au contact de la 

nature.  Il  travaille  dans  un  bureau,  pas  isolé,  mais  il  bénéficie  d’une  logique  de 

fonctionnement professionnel qui lui permet de ne pas trop être sollicité verbalement. 

Déjà  très au courant des alternatives   de  santé,  il est ouvert et  il cherche, en marge de 

l’orthophonie, des moyens de se détendre et de mieux se connaitre pour être soulagé. 

Il connaissait le shiatsu et il a vécu notre séance comme une confirmation de ce vers quoi il 

s’oriente pour traiter son bégaiement. 

J’ai travaillé sur le point GI4 en tonification pour la confiance en soi, j’ai travaillé aussi sur 

le méridien de  la vésicule biliaire pour  les prises de décision  juste. Sur  la  face avant, au 

cours de la partie sur le grill costal, j’ai légèrement travaillé sur le VC17, situé à mi‐distance 

entre  les deux mamelons, en pression  très  légèrement de  tonification pour  traiter  cette 

sensation d’oppression qu’il pouvait ressentir de temps en temps. 

 

Sophie 

Cette maman de 23 ans,  d’origine slave est marié à un fonctionnaire d’état et maman de 

deux petites filles.  Elle ne travaille pas et s’ouvre du bégaiement  depuis environ l’âge de 5 

ans dit‐elle. Elle s’est heurté à l’indifférence de ses proches, elle a senti une minimisation 

de son dysfonctionnement et  la désolante sensation de ne pas être comprise ni prise au 

sérieux. 

Son mari, finira par l’entendre et elle prendra rendez‐vous avec une orthophoniste. Là, elle 

va découvrir le Qi‐Gong, le Tai Chi Chuan et le Shiatsu. 

Pendant la séance, est va éclater en sanglot, les émotions ont fait surface. Elle a bien vécu 

ce  relâchement, m’a‐t’elle dit  lors du  temps de parole de  fin de  séance. D’un  caractère 

bien trempé et d’une assurance visible, elle m’a fait part de ses fragilités en confiance en 

soi. Depuis qu’elle  fait de  l’orthophonie et qu’elle  touche aux pratiques alternatives, elle 

arrive désormais à sortir de cette logique de fonctionnement familial pour se retrouver et 

se ressourcer. Elle est plus disponible ensuite pour ses enfants et sa famille. Lors du cours 

de Tai Chi Chuan que fait donné  le  lendemain des séances de shiatsu, je  l’ai trouvé très à 

l’aise dans cette discipline et très présente  dans les mouvements. Je voyais de l’extérieur 

la présence sincère de la pratique au niveau interne, dans ce regard intérieur générant de 

la détente et de  l’attention  tourné  vers  soi pour mieux allé  vers  les autres ensuite,  soit 

mieux communiquer. 

Page 25: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 24 -

Arièle 

A 47 ans, cette femme dynamique en enthousiaste n’a  jamais pu résoudre son problème 

de dyslexie. Souffrant de problème de rétention d’eau, elle se dit fatigué mais dans la vie. 

Elle travaille depuis 20 ans dans une importante société privé de mutuelle de santé. 

Elle est très investie dans son poste d’employée administrative et aussi dans ses mandats 

de représentante du personnel. 

Elle est  intéressée par  les alternatives de  santé pour  gérer  sa  récupération, n’étant pas 

trop  orienté  vers  des  disciplines  sportives,  qu’elle  trouve  plus  éprouvantes  que 

récupératrices. 

Elle va vivre le shiatsu comme une révélation car elle ne connaissait pas. Très certainement 

de par sa maturité, elle me  témoigne d’une sensation déclic et de  révélation qui  la rend 

autonome  pour pérenniser les sensations. Elle décide de suite de s’inscrire à mon cours de 

Tai  Chi  Chuan  pour  cette  année mais  elle  essaiera  aussi  le  yoga  et  d’autres  disciplines 

similaires  qu’elles  soient  de  sources  orientales  ou  occidentales.  Le  regard  intérieur,  la 

méditation,  proposées  par  ces  disciplines  lui  permettent  de mieux  dormir  et  ainsi  de 

reconstituer son yin. 

 

 

   

Page 26: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 25 -

VII ‐ Le bégaiement et moi… 

Comme je l'ai expliqué dans la partie relative à mon parcours, en rentrant dans l'âge adulte, 

je me  suis  senti  affolé par  les défis  à  relever dans  la  vie :  trouver un  travail,  fonder une 

famille… 

Le dysfonctionnement de la fluence de la parole me coûtait déjà beaucoup en énergie. Sans 

avoir de connaissance en MTC,  j'ai cherché des solutions au‐delà de  la prise en charge en 

orthophonie et en psychologie. J'ai suivi un cycle de relaxation et je pratiquais un art matial 

externe, ce qui me permettait de sollicité le corps dans son tout. C'est là que j'ai découvert 

le tai chi chuan et je me suis mis à le pratiquer régulièrement et même intensément à des 

périodes, par passion pour cet art mais aussi parce que je sentais une influence positive sur 

ma personne. Les séances étaient (et sont) toujours précédé d'une série de Qi Gong, faisant 

aussi circuler l'énergie d'une façon globale dans le corps. 

 

J'ai remarqué et apprécié au cours des années de pratiques  l’enracinement à la terre et la 

connexion avec  le ciel. Cette diffusion de  l'énergie dans mon corps selon cette méditation 

me permettait (et me permet toujours) de ne pas focaliser sur la zone de  la gorge (lieu de 

blocage du  langage) mais d'utiliser mon corps dans son ensemble pour faciliter  le débit de 

parole en économisant de l'énergie. Cette découverte m'a soulagé et c'est à partir de cette 

prise de conscience que  j'ai pu avancer d'une  façon plus canalisé.  J'avais  trouvé enfin un 

chemin, une voie, favorable, comme une révélation. 

Des  années  plus  tard,  agrémenté  par  la  formation  en  shiatsu  et  en MTC,  je me  rends 

compte à quel point j'ai eu de la chance de tomber sur cette et ces disciplines. 

 

1/  le méridien du cœur : 

Entre autre, le méridien du cœur est en charge de l'énergie qui anime la voix. 

En  ce  qui me  concerne,  effectivement,  lorsque  je  prenais  la  parole,  j'avais  le  coeur  qui 

s'accélérait.  Ce  phénomène  connu  par  beaucoup,  était,  dans mon  cas,  très  perturbant. 

J'avais comme un  immense  instrument de percussion dans  le torse, « une grosse caisse ». 

Envahissant pour mon être et paralysant en même  temps.  Je  ressentais une  forte  fatigue 

après  coup,  tout  était mélangé :  déception, mauvaise  image  de  soi,  dépense  d'énergie 

excessive… 

 

Page 27: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 26 -

Dans ma stratégie de soin pour traiter mon dysfonctionnement de parole,  j'ai choisi cette 

porte d'entrée. Bien évidemment, comme  il s'agit de traiter  le tout,  je vais, dans  le temps 

être  attention  aux  relations  entre  les  différents  éléments,  d'abord  avec  les  cycles 

physiologiques (sheng et ko) et ensuite avec les cycles pathologiques (de rébellion et de….). 

 

2/ le méridien du triple réchauffeur : 

Entre autre, pour ma part, je vais travailler sur ce méridien en Qi‐Gong mais aussi en Do‐In. 

Pour le 

Qi‐Gong, un mouvement existe dans  la  série des huits pièces de Brocart « doubles mains 

soutiennent le ciel pour réguler le San Jiao (triple réchauffeur) ». 

En Do‐In, je vais travailler directeur sur le méridien pour favoriser la circulation de l'énergie 

ancestrale « yuan qi » dans les trois foyers. 

 

3/ le TR oui, dans le système nerveux autonome mais alors le mériden du Maître Coeur ? : 

La personne bègue va se mettre en protection d'une façon plus appuyée et donc le système 

nerveux orthosympathique va entraîner des blocages plus fréquents et de façons continues 

favorisant des déséquilibres et des dysfonctionnements. En effet, la personne bègue est en 

permanence  (ou  presque)  en  insécurité.  La  parole  est  un  élément  vital  dans  la 

communication en société. Cet outil de base n'étant pas bien maîtrisée,  la personne va se 

sentir vulnérable, susceptible d'être mise en difficulté dans sa vie. Un phénomène de repli 

sur soi va s'installer avec des risques de dépression. 

Il  convient  donc  de  rééquilibrer  le  couple  parasympathique  et  orthosympathique,  de 

manière à favoriser un meilleur comportement au contact de  la vie en société et diminuer 

les  craintes  (parfois  inutiles)  au  contact  des  autres.  En  travaillant  sur  les  deux méridiens 

Triple‐Réchauffeur (en charge de la partie orthosympathique) et du Maitre Cœur (en charte 

du parasympathique),  le bon  fonctionnement de  l'un agira  sur  le bon  fonctionnement de 

l'autre. 

 

4/ une bonne récupération : 

Comme pour d'autres dysfonctionnements ou pour un bon fonctionnement en général,  je 

vais favoriser la récupération et le repos. En effet, étant donné que j'ai tendance à dépenser 

un peu plus d'énergie pour m'exprimer, il convient de ne pas négliger le repos. 

Page 28: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 27 -

Petit  rappel,  « la  capacité  à  bien  se  reposer »  fait  partie  des  principales  conditions  à  la 

 bonne santé selon la MTC (avec celle de bien respirer et de bien se nourrir).

Je vais donc  travailler  sur  les points  relatifs aux deux  trésors Yin Keo et Yang Keo afin de 

favoriser l'endormissement. 

Également,  comme  les  méridiens  du  Triple  Réchauffeur  et  du  Maitre  Cœur  sont  en 

plénitudes de 19  à 23 heures,  je  vais plutôt dîner  juste  avant  afin de bien profiter de  la 

détente et ne pas  trop dépenser de  l'énergie pour  la digestion.  L'endormissement  avant 

minuit me  sera  favorable  car  sinon,  j'ai  une mise  en mouvement  le matin  qui  est  plus 

difficile. Si possible, il est préférable que l'énergie circule au repos dans les méridiens de la 

Vésicule Biliaire et du Foie pour avoir un réveil moins « dans  le brouillard ».  Il convient de 

favoriser la montant de l'énergie yang du foie dans les meilleurs conditions possibles. 

Bien évidemment,  la  voix  c'est  le  souffle, donc  comment ne pas  aussi  faire  référence  au 

mériden du poumon qui se recharge entre 3 et 5 heures du matin. Dans le cycle nourricier, 

l'élément bois étant la mère de l'élément feu, l'énergie du méridien du poumon permettra 

également un soutien nécessaire à l'énergie circulant dans le méridien du cœur, nécessaire 

pour un meilleur fonctionnement de sa voix. 

 

5/ Ming men et le Tai Chi Chuan : 

Le point Ming men situé au niveau du point VG4 (entre la 2ème et 3ème vertèbres lombaire), 

est en charge de la bonne diffusion de l'énergie yang du cœur. Le tai chi chuan est un bon 

associé au  shiatsu. En effet, aprés avoir  travaillé allongé  sur  le  réalignement du  corps,  je 

peux continuer à imprimer ce bénéfice en travaillant debout. 

Le bassin étant la roue du mouvement dans le tai chi chuan en connexion avec la terre et le 

ciel,  l'antéversion  et  de  rétroversion  du  bassin  réaliser  d'une  façon  harmonieuse  et  en 

conscience (le plus possible), favorise le travail à partir de VG4, en lien direct avec VC4 sur 

l'avant du corps  (le Dan Tian  inferieur). Cette pompe à énergie est une base riche dans  la 

diffusion de  l'énergie  vitale, de par  les ondulations et  les  spirales du  corps.  Les essences 

subtiles  fabriquées  par  les  organes  et  les  entrailles  seront  encore mieux  quintessenciées 

avec ces mouvements initiés par le bassin et dans la lenteur, favorisant le travail sur le yin, 

c'est à dire, le côté nourricier, avant d'exprimer le yang sur de meilleures bases. 

Ce  langage non verbal du corps debout, à travers cette disciple, va m'aider dans  l'exercice 

du langage oral car tous les mouvements sont ouverts et favorisent la bonne circulation de 

l'énergie dans le corps et de ce fait, le soutien à la parole en sera plus fort. 

   

Page 29: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 28 -

Conclusion : 

La  pratique  régulière  et  même  intensive  du  tai  chi  chuan  avec  l’association  des 

connaissances liés au shiatsu et à la MTC m’ont permis d’enrichir cette discipline. 

Il est quelques expériences que je me tente de témoigner à l’occasion de la conclusion de 

ce mémoire. Ces expériences ne sont pas du tout inédites dans le milieu de la méditation 

et viennent ajouter au  côté bien être et mieux être, une  conscience améliorer de notre 

être et une vision intérieure claire et finalement joyeuse et apaisante. 

En  effet,  lorsque  nous  avions  l’occasion  de  pratiquer  plus  intensément  lors  de  stage  et 

autre regroupement, nous pouvions toucher à quelque chose de profond et puissant à  la 

fois. 

Lorsque les heures d’entrainements se succédaient au rythme des mouvements du tai chi 

chuan et des respirations yin/yang,  j’ai pu ressentir cet effet d’unité autour des polarités. 

J’avais les mains à leur bonne place par rapport à mes jambes, à ma plante de pied (autour 

de Rn1), à mon sommet du crâne  (autour de VG20).  J’ai éprouvé une  forme de globalité 

dans laquelle certaines conceptions n’avaient pas de significations. Cette communion avec 

la nature et donc avec la nature humaine ouvre les yeux sur l’essentiel.  

La  raison nous permet, par  la  réflexion, de  corriger une mauvaise décision ou direction, 

mais également la méditation provoque des déclics en réalisant, par exemple, à quel point 

la discrimination entre  les hommes parait aberrante. Une cohésion existe bien entre tous 

les êtres humains au‐delà des différences apparentes. Une sensation de paix se dégage de 

cette expérience de méditation.  Il ne  s’agit pas  là d’un  code de  conduite guidé par une 

quelconque morale mais bien d’une éthique naturelle fabriquée par chacun d’entre nous 

et perceptible par tous à condition de se donner les moyens de la regarder. 

Le shiatsu, également et évidemment, de part un accompagnement bienveillant guide  la 

personne au cœur de son être, il va la reconnecter avec sa nature profonde et donc avec la 

nature  en  général,  favorisant,  comme  le  disait  Spinoza,  notre  « puissance  d’agir »  au 

service du meilleur.  

Il est probable, comme cela a été mainte fois écrit au cours des âges et partout sur terre, à 

l’initiative de chacun d’entre nous et si nous le souhaitons, que la pratique généralisée de 

ces techniques puisse améliorer la situation périlleuse de notre terre. 

Nous pouvons y croire et avoir confiance en nous puisque nous avons déjà inscrit en nous, 

ce  potentiel  de  regard  profond  et  néanmoins  tellement  accessible  finalement  si  nous  y 

sommes attentifs. Osons ce regard, il ouvre à la beauté de la vie… 

Ce mémoire  est  l’origine  d’une  action  qui me  tient  à  cœur  pour  l’avenir.  J’ai  l’idée  de 

fonder  une  association  qui  aurait  la  vocation  de  proposer  l’alternative  du  shiatsu  aux 

Page 30: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 29 -

personnes souffrant de problèmes de bégaiement. Ce projet je le réaliserai dans le temps, 

sans précipitation. Il sera nourrit des rencontres au fil du temps afin de monter une équipe 

de praticiens pour des  interventions sous forme de stage résidentiel. Cette  initiative sera 

précédée d’une démarche de reconnaissance administrative. 

 

…qu’ainsi s’exprime la beauté de chaque personne dans son potentiel intérieur, complexe 

et  riche.  Cette  puissance  finalement  trop  peu  regardé  et  pourtant  ne  parlons  pas  là 

d’écologie ? déjà… puisque nous touchons à la nature humaine ?  

Il s’agit très certainement d’une écologie intérieure. Ce respect de cette nature, ne serait‐

elle pas une des pistes à suivre pour régler quelques problèmes de notre société ?... 

   

Page 31: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 30 -

Bibliographie 

 

Ammann Isabelle, de la voix en orthophonie, 1999, Editions Solal 

Appuho Charles, Spinoza Ethique, réédition permanente, GF Flammarion 

Eugène Hervé, perfectionnement au kenko shiatsu, 2009, Ed Chiron 

Lenoir Frédéric, du bonheur, un voyage philosphique, 2014, Ed Fayard 

Kreler Jean‐Marc Kremer, Emmanuelle Lederlé, L’orthophonie en France, 2012, Ed des PUF 

Vincent Elisabeth, Le bégaiement, 2013, Editions Milan 

Association Parole et bégaiement, information permanente et actions, 2016, site internet 

   

Page 32: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 31 -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANNEXES 

   

Page 33: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 32 -

 

Page 34: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 33 -

 

Page 35: Le shiatsu et le bégaiement...seulement d’apprendre les techniques, les concepts de la MTC mais aussi de les éprouver sur nous, au moment et pendant le cours. Et tout ceci a fait

- 34 -