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L e r é s e a u m o n d i a l p o u r l a s a n t é a u t r a v a i l 1 Le réseau mondial pour la santé au travail GOHNET GOHNET Numéro 5 The Global Occupational Health Network DANS CE NUMÉRO : ETE 2003 Le Programme de santé au travail du siège de l’OMS 1 Un exemple de coopération avec le secteur privé 3 Le Programme international mixte OIT/OMS d’élimination mondiale de la silicose 3 Action coordonnée OMS/OIT pour la santé et la sécurité au travail en Afrique (ECA) 5 Exemple de réussite d’un projet pilote de formation sur les poussières en suspension dans l’air en Afrique du Sud 6 Exemple de réussite d’un projet pilote de formation sur les pesticides à Arusha 8 Fiches de sécurité - des outils pratiques pour contrôler l’exposition aux produits chimiques 9 Recueil des activités des Centres collaborateurs de l’OMS en santé au travail 10 Quoi lire 10 Adresses l’OMS 11 Demande d’adhésion au réseau GOHNET 12 1 BIT, 2002 Le Programme de santé au travail au siège de l’OMS Dr. Gerry Ejkemans ([email protected]) Programme de santé au travail Siège de l’OMS, Genève, Suisse Contexte Pour la majorité des trois milliards de travailleurs dans le monde, les conditions de travail ne sont pas conformes aux normes et directives de base élaborées par l’Organisation Mondiale de la Santé et L’Organisation Internationale du Travail (OIT) en matière de santé, de sécurité au travail et de protection sociale. À travers le monde, des conditions déplorables de santé et de sécurité au travail font chaque année deux millions de morts au travail, 271millions de blessés et 160 millions de cas de maladies professionnelles 1 . La majorité de la population ouvrière mondiale n’a accès à aucun service de santé au travail, et seulement 10 à 15 % de l’ensemble de la main d’œuvre globale ont accès à des services de santé au travail d’une forme ou d’une autre. Le problème principal de la pénurie des services de santé au travail est la permanence dans les milieux de travail de risques pour la santé, tels que le bruit, les substances chimiques toxiques, et les machines dangereuses, ce qui entraîne un énorme problème de mortalité, d’invalidité et de maladie. De plus, des facteurs de risque psychosocial tels que le stress et la violence sont un défi de taille dans les pays développés, et deviennent de plus en plus inquiétants dans les pays en voie de développement et les pays en transition. L’inclusion massive d’enfants parmi les travailleurs sans aucune protection est un autre problème dans ce contexte. Chers membres ou futurs membres du réseau GOHNET, Ce numéro de la Lettre du GOHNET est un numéro spécial qui vous propose des informations sur le Comité mixte OIT/OMS en médecine du travail, ainsi que sur quelques activités en cours. Le Comité, qui s’était réuni pour la première fois en 1950, se réunira de nouveau du 2-5 décembre au Siège de l’OIT à Genève. À la 89e session du Conseil exécutif de l’OMS en 1992, le Dr. Nakajima, Directeur général de l’OMS à l’époque, a souligné que « au cours des années, l’OMS n’a pas suffisamment porté attention aux maladies affectant toutes les catégories de la population au travail - les enfants qui travaillent, les adolescents, les adultes et les personnes âgées qui travaillent. » En 1995, le Comité mixte OIT/OMS de la médecine du travail s’est réuni pour élaborer une déclaration de consensus sur la santé au travail, ainsi rédigée : « la santé au travail s’articule autour de trois objectifs distincts : (i) préservation et promotion de la santé du travailleur et de sa capacité de travail; (ii) amélioration du milieu de travail et du travail, qui doivent être rendus favorables à la sécurité et la santé, et (iii) élaboration d’une organisation et d’une culture du travail qui développent la santé et la sécurité au travail. Cette culture s’exprime, en pratique, dans les systèmes de gestion, la politique en matière de gestion du personnel, les principes de participation, les politiques de formation, et la gestion de la qualité. » Le Comité a constaté que de nombreux pays avaient enregistré peu de progrès concrets par rapport aux domaines ciblés pour une collaboration spécifique urgente lors de sa 11e session et d’une session antérieure. Il a donc demandé l’élaboration de rapports plus détaillés sur les domaines ciblés pour une collaboration spécifique urgente lors de ses réunions ultérieures. On a par la suite souligné que la collaboration, la coopération et la coordination internationale sont les clefs du succès en santé au travail, ce qui vaut toujours. Il a aussi été souligné qu’il était nécessaire d’identifier des domaines de coopération intensifiée, et qu’un « but commun et une stratégie complémentaire » devraient constituer le principe de base de la coopération OIT/OMS. L’ordre du jour de la prochaine réunion du Comité mixte OIT/OMS prévoit l’élaboration de programmes de travail conjoints et la coordination des stratégies de l’OIT et de l’OMS au niveau global ; des discussions portant sur les systèmes de gestion du travail et la complémentarité des ministères de la Santé et du Travail. Les sujets retenus sont, entre autres, l’action coordonnée africaine, la silicose, les profils SST nationaux et le marquage de contrôle. La présente lettre vous fera découvrir une sélection d’articles sur des activités connexes dans des domaines privilégiés. La coopération internationale en est le sujet principal, avec des exemples concrets fournis par nos collaborateurs. Nous présenterons également le Programme de santé au travail du siège de l’OMS. Nous remercions très sincèrement Dr Jean-Marie Mur de l’INRS pour la rédaction du texte en français. Pour toutes suggestions, observations sur le thème traité ici ou contributions à de futurs articles, veuillez vous adresser à notre site web (http://www.who.int/ oeh/OCHweb/OCHweb/OSHpages/Gohnet/Gohnet.htm) et à: Organisation mondiale de la Santé À l’attention de : Evelyn Kortum-Margot ([email protected]) Programme Santé au travail et Hygiène du milieu Département Protection de l’environnement humain 20 Avenue Appia ; 1211 Genève 27 ; Suisse Télécopie : +41 22 791 13 83

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Page 1: Le réseau - WHO · OIT/OMS de la médecine du travail, créé en 1948, a identifié, pour sa douzième session qui aura lieu en décembre 2003, les principaux secteurs qui bénéficieraient

L e r é s e a u m o n d i a l p o u r l a s a n t é a u t r a v a i l 1

Le réseau

mondial pour

la santé au travail GOHNETGOHNETNuméro 5 The Global Occupational Health Network

DANS CE NUMÉRO :

ETE 2003

Le Programme de santé au travail du siège de l’OMS 1

Un exemple de coopération avec le secteur privé 3

Le Programme international mixte OIT/OMS d’élimination mondiale de la silicose 3Action coordonnée OMS/OIT pour la santé et la sécurité au travail en Afrique (ECA) 5Exemple de réussite d’un projet pilote de formation sur les poussières en suspension dans l’air en Afrique du Sud 6

Exemple de réussite d’un projet pilote de formation sur les pesticides à Arusha 8Fiches de sécurité - des outils pratiques pour contrôler l’exposition aux produits chimiques 9

Recueil des activités des Centres collaborateurs de l’OMS en santé au travail 10

Quoi lire 10

Adresses l’OMS 11

Demande d’adhésion au réseau GOHNET 12

1BIT, 2002

Le Programme de santé autravail au siège de l’OMS

Dr. Gerry Ejkemans ([email protected])Programme de santé au travailSiège de l’OMS, Genève, Suisse

Contexte

Pour la majorité des trois milliards de travailleurs dans le monde,les conditions de travail ne sont pas conformes aux normes etdirectives de base élaborées par l’Organisation Mondiale de la Santéet L’Organisation Internationale du Travail (OIT) en matière desanté, de sécurité au travail et de protection sociale. À travers lemonde, des conditions déplorables de santé et de sécurité au travailfont chaque année deux millions de morts au travail, 271millionsde blessés et 160 millions de cas de maladies professionnelles1. Lamajorité de la population ouvrière mondiale n’a accès à aucun servicede santé au travail, et seulement 10 à 15 % de l’ensemble de la maind’œuvre globale ont accès à des services de santé au travail d’uneforme ou d’une autre. Le problème principal de la pénurie des servicesde santé au travail est la permanence dans les milieux de travail derisques pour la santé, tels que le bruit, les substances chimiquestoxiques, et les machines dangereuses, ce qui entraîne un énormeproblème de mortalité, d’invalidité et de maladie. De plus, desfacteurs de risque psychosocial tels que le stress et la violence sontun défi de taille dans les pays développés, et deviennent de plus enplus inquiétants dans les pays en voie de développement et les paysen transition. L’inclusion massive d’enfants parmi les travailleurssans aucune protection est un autre problème dans ce contexte.

Chers membres ou futurs membres du réseau GOHNET,

Ce numéro de la Lettre du GOHNET est un numéro spécial qui vous proposedes informations sur le Comité mixte OIT/OMS en médecine du travail,ainsi que sur quelques activités en cours. Le Comité, qui s’était réuni pour lapremière fois en 1950, se réunira de nouveau du 2-5 décembre au Siège del’OIT à Genève.

À la 89e session du Conseil exécutif de l’OMS en 1992, le Dr. Nakajima,Directeur général de l’OMS à l’époque, a souligné que « au cours des années,l’OMS n’a pas suffisamment porté attention aux maladies affectant toutes lescatégories de la population au travail - les enfants qui travaillent, les adolescents,les adultes et les personnes âgées qui travaillent. »

En 1995, le Comité mixte OIT/OMS de la médecine du travail s’est réunipour élaborer une déclaration de consensus sur la santé au travail, ainsi rédigée: « la santé au travail s’articule autour de trois objectifs distincts : (i) préservationet promotion de la santé du travailleur et de sa capacité de travail; (ii)amélioration du milieu de travail et du travail, qui doivent être rendus favorablesà la sécurité et la santé, et (iii) élaboration d’une organisation et d’une culturedu travail qui développent la santé et la sécurité au travail. Cette cultures’exprime, en pratique, dans les systèmes de gestion, la politique en matière degestion du personnel, les principes de participation, les politiques de formation,et la gestion de la qualité. »

Le Comité a constaté que de nombreux pays avaient enregistré peu de progrèsconcrets par rapport aux domaines ciblés pour une collaboration spécifiqueurgente lors de sa 11e session et d’une session antérieure. Il a donc demandél’élaboration de rapports plus détaillés sur les domaines ciblés pour unecollaboration spécifique urgente lors de ses réunions ultérieures. On a par lasuite souligné que la collaboration, la coopération et la coordinationinternationale sont les clefs du succès en santé au travail, ce qui vaut toujours.Il a aussi été souligné qu’il était nécessaire d’identifier des domaines decoopération intensifiée, et qu’un « but commun et une stratégie complémentaire» devraient constituer le principe de base de la coopération OIT/OMS.

L’ordre du jour de la prochaine réunion du Comité mixte OIT/OMS prévoitl’élaboration de programmes de travail conjoints et la coordination des stratégiesde l’OIT et de l’OMS au niveau global ; des discussions portant sur les systèmesde gestion du travail et la complémentarité des ministères de la Santé et duTravail. Les sujets retenus sont, entre autres, l’action coordonnée africaine, lasilicose, les profils SST nationaux et le marquage de contrôle.

La présente lettre vous fera découvrir une sélection d’articles sur des activitésconnexes dans des domaines privilégiés. La coopération internationale en estle sujet principal, avec des exemples concrets fournis par nos collaborateurs.Nous présenterons également le Programme de santé au travail du siège del’OMS.

Nous remercions très sincèrement Dr Jean-Marie Mur de l’INRS pour larédaction du texte en français.

Pour toutes suggestions, observations sur le thème traité ici ou contributions àde futurs articles, veuillez vous adresser à notre site web (http://www.who.int/oeh/OCHweb/OCHweb/OSHpages/Gohnet/Gohnet.htm) et à:

Organisation mondiale de la SantéÀ l’attention de : Evelyn Kortum-Margot ([email protected])Programme Santé au travail et Hygiène du milieuDépartement Protection de l’environnement humain20 Avenue Appia ; 1211 Genève 27 ; Suisse

Télécopie : +41 22 791 13 83

Page 2: Le réseau - WHO · OIT/OMS de la médecine du travail, créé en 1948, a identifié, pour sa douzième session qui aura lieu en décembre 2003, les principaux secteurs qui bénéficieraient

L e r é s e a u m o n d i a l p o u r l a s a n t é a u t r a v a i l2

Le Programme de santé au travail de l’OMS

Le cadre du Programme de santé au travail de l’OMS est la Stratégieglobale de santé au travail pour tous, adoptée par l’Assembléemondiale de la santé en 1996. Les principaux domaines prioritairessont : le renforcement des politiques internationales et nationalespour la santé au travail ; la promotion d’un milieu de travail sain,des pratiques de travail saines et de la santé au travail ; le renforcementdes services de santé au travail; l’établissement de services convenablesd’appui à la santé au travail; l’élaboration de normes en matière desanté au travail, à la lumière d’une évaluation scientifique des risques;le développement des ressources humaines; l’établissement desystèmes de registres et de données; l’appui à l’information et lerenforcement de la recherche.

La mise en oeuvre de cette stratégie revient au Programme de santéau travail au Siège de l’OMS, aux six bureaux régionaux de l’OMSet au réseau de plus de 70 Centres collaborateurs de l’OMS enmatière de santé au travail. Les membres du réseau s’appuient entreeux, ce qui créé une synergie qui surpasse de loin le cumul simpledes centres et activités individuels. Les CC sont organisés en 15Groupes de travail pour mener à bien le Plan de travail quadriennal2002-2005, qui consiste en plus de 130 projets subventionnés. Unemise à jour du Plan de travail s’effectue périodiquement, avec uneévaluation constante des progrès. Les projets sont centrés sur diverschamps prioritaires dans le domaine de la santé au travail, et génèrentun éventail de produits qui va de documents et brochures en plusieurslangues, à la formation du personnel et/ou étudiants en médecinedu travail, en passant par l’élaboration de questionnaires ou de lignesdirectrices, une coopération internationale accrue et des actionsdirectes aux niveaux nationaux et régionaux pour améliorer lesmilieux de travail et y diminuer les dangers.

Une des priorités du Programme ST de l’OMS est de consolider lacollaboration existante avec l’OIT en évitant les redondances et ens’assurant de la complémentarité de nos efforts. Le Comité mixteOIT/OMS de la médecine du travail, créé en 1948, a identifié,pour sa douzième session qui aura lieu en décembre 2003, lesprincipaux secteurs qui bénéficieraient d’une activité conjointe plusintense. Parmi ceux-ci se trouvent le Programme mixte, incluantl’élimination globale de la silicose; les systèmes de gestion SST; et lapromotion de la formation, de l’éducation et de la certification duniveau de compétence. D’importants nouveaux secteurs decoopération comprennent l’Action coordonnée africaine, lemarquage de contrôle (des outils pratiques pour contrôlerl’exposition aux substances chimiques), et l’élaboration de profilsnationaux de santé au travail.

Enjeux à venir

La population mondiale des travailleurs éprouve toujours des besoinstraditionnels majeurs en matière de santé au travail. De plus, latransformation accélérée des structures économiques, destechnologies et de la démographie fait surgir de nouveaux besoinsde santé au travail, tandis que les solutions aux problèmestraditionnels, tels que la silicose, les accidents, la surdité, et d’autres,se font toujours attendre. Dans une perspective sociale de la santéau travail, la concurrence mondiale fait augmenter les risques pourla santé et la sécurité. Partout, les entreprises font face à laconcurrence mondiale, et soutiennent souvent que toute dépensesupplémentaire pour assurer la sécurité des travailleurs ou faire de laprévention menace la viabilité de l’entreprise, au lieu de reconnaîtreles dépenses en santé au travail comme un investissement.

La grande majorité des personnes, autant en milieu urbain que rural,travaillent pour des petites entreprises ou dans le secteur informel.Jusqu’à présent, les initiatives visant l’offre de services adéquats de

santé et de sécurité à ces travailleurs n’ont qu’un succès limité. Parsurcroît, les effectifs des agences nationales et municipales de santéont été réduits dans plusieurs pays, ayant un effet néfaste sur lesprogrammes et services de santé publique, y compris la santé autravail. La pénurie d’expertise professionnelle de haut niveau ouspécialisée dans tout domaine est devenue radicale dans la majoritédes pays. Cette situation se détériore davantage avec la pandémieVIH/SIDA.

Les orientations et activités stratégiques de l’OMS

Voici quelques activités que l’OMS et son réseau de Centrescollaborateurs effectuent dans le cadre de la Stratégie globale :

■ Inciter les pays, par le biais des Bureaux régionaux, à adopterdes stratégies nationales pour la sécurité et la santé au travailidentifiant des priorités et des cibles, tels que la réductions derisques à « forte incidence » ou « forte gravité »; une préventionefficace des maladies et des accidents; l’élimination, au stadede la conception, des dangers; et une meilleure capacité desresponsables d’entreprises et des travailleurs à gérer la sécuritéet la santé au travail.

■ Forger des alliances avec des partenaires dans les pays et régions(ministères de la santé, du travail et des mines, les organisationsde travailleurs et d’employeurs, les universités, Egos) et eninterne (OMS) par des programmes comme Stop TB, VIH/SIDA, prévention des accidents, la représentativité des sexes,la santé des enfants, en essayant de faire de la santé au travailun enjeu majeur dans la problématique générale de la santé.

■ Appuyer l’intégration de la santé au travail aux programmesrégionaux et nationaux, et la mobilisation, avec diverspartenaires, de ressources destinées à la santé au travail(explorer, par exemple, la collaboration avec le secteur privé).

■ Promouvoir la recherche (appliquée) (exemple : l’importancede la morbidité mondiale par maladies professionnelles, larentabilité des interventions de sécurité et de santé au travaildans les milieux de travail, le travail dangereux des enfants) etfaciliter les échanges sur les expériences positives dans ledomaine de l’évaluation des risques au travail et del’amélioration des conditions de travail.

■ Faciliter la formation et le développement des capacités dansle domaine de la santé au travail, avec la participation descentres collaborateurs et autres partenaires sur le chantier.

■ Appuyer l’amélioration des systèmes nationaux de collecte dedonnées et de surveillance par rapport aux accidents et maladiesprofessionnelles.

■ Appuyer les interventions directes pour améliorer la sécuritédes travailleurs du secteur de la santé, notamment pour lesprotéger du VIH/SIDA dans leurs milieux de travail.

L’Action coordonnée OMS-OIT pour la santé et la sécurité au travailen Afrique (ECA) est un exemple concret de la collaboration et dela création de synergies entres différents partenaires et activités. CetteAction s’inscrit également dans l’approche renouvelée de l’OMScentrée sur l’appui aux régions et aux pays (voir article du mêmeauteur sur l’ECA dans la présente lettre).

L’amélioration de la santé des travailleurs partout dans le mondepose un défi d’envergure. Toutefois, il y a une compréhension et unintérêt croissants entre partenaires, qui voient la santé au travailcomme étant une composante essentielle du développement durableet de l’atténuation de la pauvreté. On perçoit davantage qu’il fautcréer une synergie et une action concertée pour améliorer la conditiondes travailleurs dans le monde.

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Un exemple de coopération avecle secteur privéCoopération entre le Programme de santé autravail et la compagnie d’assurances Winterthur

Dr Gregory Goldstein ([email protected])Programme de santé au travailSiège de l’OMS, Genève, Suisse

L’OMS a inauguré, en 2003, un Programme de santé au travail encollaboration avec la compagnie d’assurances suisse Winterthur. Lesdeux axes principaux du programme sont:

(a) L’élaboration d’une ligne directrice de l’OMS pour réaliser lapromotion de la santé en milieu de travail (PSMT);

(b) L’analyse coûts-efficacité des interventions pour les lombalgiesprofessionnelles comme modèle d’approche d’autres sujets.

(a) Élaboration d’une ligne directrice de l’OMS pour réaliser lapromotion de la santé en milieu de travail (PSMT)

L’OMS, en collaboration avec ses partenaires, mettra en place desprojets pilotes de pointe pour la promotion de la santé dans certainspays et régions où les conditions de santé au travail sont déficientes.On entreprendra également une évaluation détaillée des projets.

Les projets PSMT développeront et implanteront des processus pourla bonne gestion des déterminants de la santé liés au travail, au stylede vie, au milieu social et à l’environnement. Ceci impliquel’engagement d’efforts conjoints de la part des employeurs, desemployés et de la société afin d’améliorer l’organisation et le milieudu travail, augmenter la participation des travailleurs à l’évolutiondu milieu de travail et favoriser le développement personnel. LaPSMT étendra les qualifications professionnelles des travailleurs,les aidera ainsi que leurs familles à éviter la pauvreté, tout en appuyantles initiatives de santé publique face aux maladies importantes tellesque les troubles musculo-squelletiques, les maladies du cœur, le SIDAet le cancer.

(b) L’analyse coûts-efficacité des interventions pour leslombalgies professionnelles comme modèle d’approched’autres sujets.

Ce programme est un projet conjoint de trois Centres collaborateursde l’OMS sur l’hygiène du travail (University of Massachussets àLowell aux États-Unis, TNO Work and Employment en Hollandeet la National Institute of Occupational Health en Inde) et de laInsitute of Public Health Engineers en Inde. Le financement de ceprojet est assuré par Winterthur de Suisse et l’OMS.

Le but est d’étendre l’étude de l’OMS du rapport coûts-efficacitédes interventions pour les lombalgies (étude qui se concentreuniquement sur les bénéfices en termes de santé) de façon plusdétaillée afin de cerner les « coûts nets ». Ces coûts incluent lesécarts de productivité et les économies par rapport aux coûts liés àla prévention de la maladie. Le numérateur dans le rapport coût-efficacité devrait refléter les coûts nets définis en tant que coûtsbruts de mise en oeuvre des interventions, moins les économiesdues aux coûts évités pour l’indemnisation et en raison de la maladieet la réduction des coûts due à l’amélioration de la productivité etde la qualité du produit. Le dénominateur reflèterait l’efficacité del’intervention soit comme gain en nombre d’années en bonne santéou de diminution d’incidence, selon ce que l’on veut faire ressortir.

Les résultats incluent des analyses critiques de la littérature et desévaluations de coûts nets des interventions pour lombalgie aux États-

Unis et en Europe dans certaines industries. Un rapport passant enrevue les résultats et les écarts dans les analyses économiques sur lesinterventions pour lombalgie en Inde sera rédigé et un système decollecte de données dans certaines industries en Inde sera élaboré etmis en oeuvre. Une courte réunion internationale est prévue à Delhien juillet afin de d’examiner l’avancement du projet, de se renseignersur la situation en Inde, d’ajuster le système de collecte des donnéeset de planifier l’emploi du système dans les études de cas.

L’extension future du modèle à d’autres problèmes en milieu detravail sera en plus examinée lors de cette rencontre, notammentl’application du modèle des coûts nets au problème de la silicose.On prévoit, pour 2004, une extension du projet d’analyseéconomique dans les pays développés, des analyses de coûts netsavec les données recueillies en Inde et d’autres études de cas dansd’autres pays en voie de développement, la rédaction d’articlesscientifiques et le développement d’un système simplifié pour lacollecte de données dans certains milieux spécifiques afin depermettre des analyses locales des coûts nets d’intervention.

Le Programme international mixteOIT/OMS d’élimination mondiale dela silicose

D.Igor Fedotov ([email protected])InFocus Programme Safework

Organisation Internationale du Travail (OIT), Genève, Suisse

Le problème

La silicose est une maladie fibrogène des poumons reconnue.L’origine professionnelle de la silicose est connue depuis les tempsanciens. Malgré tous les efforts pour la prévenir, cette maladieincurable continue d’affecter des millions de travailleurs denombreux pays qui oeuvrent dans des domaines à fort risqued’exposition aux poussières. Sa capacité de causer une invaliditéprogressive et permanente fait de la silicose l’un des plus importantsproblèmes de santé professionnelle au monde.

Possibilité d’élimination

La société possède aujourd’hui tous les moyens nécessaires pourcombattre cette maladie évitable, et aucune excuse n’existe pour lapersistance de la silicose dans le monde. En l’absence d’un traitementspécifique et efficace de la silicose, l’unique façon de protéger lasanté des travailleurs est de contrôler leur exposition aux poussièresporteuses de silice. L’expérience de certains pays montre sanséquivoque qu’il est possible de réduire de façon significative le tauxd’incidence de la silicose par le biais de programmes de préventionbien organisés (Allemagne, Australie, Belgique, Canada, Finlande,France, Japon, Royaume-Uni, Suède, Suisse, et les États-Unis). Laréussite en matière de prévention de la silicose est incontestablementle résultat de mesures impératives de prévention efficaces à plusieursniveaux.

Au niveau national : les lois et règlements et leur application;l’adoption des limites d’exposition des travailleurs et des normestechniques associées; des services de conseil gouvernementaux ; desinspections efficaces ; un système d’établissement de rapports bienorganisé, et un programme d’action national qui engage lesinstitutions gouvernementales, le secteur industriel et les syndicats.

Au niveau des entreprises : employer des technologies appropriéespour éviter la formation de poussières porteuses de silice; utiliserdes méthodes d’ingénierie pour maîtriser la poussière; se conformer

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aux limites d’exposition prescrites et aux normes techniques;surveiller le milieu de travail et évaluer l’efficacité des mesurespréventives; suivre l’état de santé des travailleurs pour le dépistageprécoce de la silicose; employer un dispositif de protectionindividuelle (comme mesure provisoire); éduquer et former lepersonnel sur les questions de santé, et assurer la coopération entreemployeurs et travailleurs.

Les connaissances techniques, l’expertise professionnelle, unpersonnel compétent formé à l’utilisation des technologies etméthodes appropriées pour la maîtrise des poussières, et l’accès auxinformations pertinentes sont autant de besoins concrets pourl’accomplissement d’activités quotidiennes pour la prévention de lasilicose. Une évaluation des technologies employées dans diversesindustries où les poussières porteuses de silice sont présentes et desméthodes pour maîtriser les poussières sont nécessaires afin d’évaluerà leur tour l’efficacité des mesures de prévention. Ces évaluationssont également à la base des recommandations pour des mesuresefficaces et des normes techniques plus étendues (transferts detechnologies). De plus, il faut des études et une rechercheépidémiologique plus poussée afin de connaître plus précisément latendance de cette maladie et la prévenir de façon efficace.

Le Programme international OIT/OMS

Depuis plusieurs années, l’OIT et l’OMS portent une attentionspéciale à la prévention de la silicose, en étroite collaboration avecdes organismes nationaux et internationaux, particulièrement leNIOSH (USA) et la Commission internationale de la santé au travail(CIST). Des activités conjointes dans les pays en voie dedéveloppement visent la prévention des maladies respiratoiresd’origine professionnelle, ciblant spécifiquement la silicose et d’autrespneumoconioses.

Un programme de formation spécial, conçu pour mettre à jour lescompétences pratiques des spécialistes en utilisant la Classificationinternationale des radiographies de pneumoconiose (InternationalClassification of Radiographs of Pneumoconiosis) de l’OIT aapporté une contribution importante au dépistage précoce de lasilicose dans les pays en voie de développement. Le programme aréuni à cette fin des spécialistes de pays industrialisés et en voie dedéveloppement.

Le programme d’action à long-terme de l’OIT/OMS pour prévenirles pneumoconioses a été développé avec succès sur plusieurs années.La 12e Session du Comité mixte OIT/OMS de la médecine dutravail en avril 1995 lui a donné un nouveau souffle. Le Comité aidentifié l’élimination globale de la silicose comme étant une prioritéd’action pour la médecine du travail, a invité les pays à en faire unepriorité politique, et a demandé à l’OIT et à l’OMS d’établir unprogramme mixte de coopération pour atteindre cet objectif. Par lasuite, le Programme a reçu une reconnaissance internationale lorsde la 9e Conférence internationale sur les maladies respiratoires,organisée conjointement par l’OIT et le Gouvernement du Japon àKyoto en octobre 1997. Il fut constaté lors de cette Conférence quela mise en œuvre de cet important programme devait recevoir l’appuigénéralisé du monde entier.

Définition du Programme

Le Programme international mixte OIT/OMS d’éliminationmondiale de la silicose est un programme de coopération techniqueinternational conçu pour assister les pays dans leur lutte contre lasilicose et pour éliminer ce problème de santé au travail à l’échellemondiale.

En établissant ce Programme international, l’OIT et l’OMS ontétabli une perspective d’intense collaboration internationale entre

leurs États membres, régie par un véritable partenariat entre les paysindustrialisés et les pays en voie de le devenir.

Dans le cadre de cette collaboration, tous les efforts sont consentisà la promotion des échanges d’informations et d’expertises techniquesafin d’atteindre l’objectif commun de l’élimination de la silicose.

But du Programme

Le but du Programme est d’offrir aux pays le cadre d’une vastecollaboration internationale et de contribuer à l’élimination de lasilicose en tant que problème de santé au travail à l’échelle mondiale.

L’objectif immédiat du Programme international OIT/OMS estd’encourager l’élaboration par les pays de programmes nationauxd’élimination de la silicose, et de réduire le taux d’incidence de lasilicose de façon sensible d’ici l’an 2015.

Le but du développement du Programme international OIT/OMSest d’établir une vaste coopération internationale sur la silicose, etd’éliminer ce problème de santé au travail d’ici l’an 2030.

Moyens d’action

Les principaux moyens d’action du programme sont:

(i) de catalyser la coopération efficace et à long terme entre lespays industrialisés, les pays en voie de développement et lesorganismes internationaux;

(ii) d’encourager la mise en œuvre par les pays de Programmesnationaux d’élimination de la silicose accompagnés de Plansd’action nationaux;

(iii) de fournir une assistance technique aux pays pour ledéveloppement de modèles de programmes et de plans d’actionnationaux d’élimination de la silicose, et appuyer leur mise enœuvre.

Élaboration du Programme

Tout en tenant compte des conditions locales, un Programmenational d’élimination de la silicose devrait comprendre lesprincipaux éléments suivants :

(i) le contexte socio-économique du problème de la silicose dansle pays;

(ii) les incitations économiques à la prévention de la silicose;

(iii) l’identification de groupes cibles de travailleurs vulnérables;

(iv) la définition d’une stratégie de prévention;

(v) l’implication des partenaires à la mise en œuvre du programme;

(vi) la consultation tripartite et la coopération;

(vii) le cadre institutionnel nécessaire à l’implantation duprogramme;

(viii) le mécanisme de suivi et d’évaluation;

(ix) les normes nationales en liaison avec les normes internationales;

(x) les relations avec la protection de l’environnement en général.

Au plan national, le Programme est considéré un national consensuspolicy document (document de concertation politique nationale)pour une action prioritaire dans un domaine spécifique de lamédecine du travail, qui établit les rôles et responsabilités despartenaires.

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Le Programme national d’élimination de la silicose peuts’accompagner d’un Plan d’action national préparé sous la formed’un document plus détaillé de compilation des actions requisespour atteindre les cibles établies par le Programme national. Le Plandevra signaler, entre autres, les actions à effectuer pour mobiliser lesressources, les échanges de services, les échanges d’informationstechniques et d’expertise, établir le cadre institutionnel et decoopération, ainsi que les partenariats nécessaires pour réussirl’implantation du projet.

Le Programme international OIT/OMS d’élimination de la silicosevise les pays qui souhaitent s’incorporer au Programme et solliciterl’élaboration de programmes nationaux. Le Programme internationalse développera progressivement afin d’inclure un nombre grandissantde pays. En ce moment, les campagnes nationales d’élimination dela silicose prennent de l’ampleur en Chine, au Vietnam, enThaïlande, en Indonésie, au Liban, en Afrique du Sud, en Pologne,en Russie, en Ukraine, au Brésil, au Venezuela, en Turquie, auMexique, et aux États-Unis.

Mot de la fin

Malgré de nombreux obstacles, l’élimination mondiale de la silicoseest faisable du point de vue de la technique. Les expériences positivesdans plusieurs pays démontrent qu’il est possible de réduiresensiblement le taux de silicose en utilisant des technologies et desméthodes appropriées de maîtrise des poussières. L’utilisation deces technologies et méthodes s’est montrée efficace etéconomiquement abordable.

L’assistance fournie dans le cadre du Programme international OIT/OMS contribuera à la mise à jour des capacités nationales deprévention de la silicose. Les pays devront s’assurer que toutes lesmesures nécessaires pour prévenir cette maladie soient prises auniveau national et au niveau des entreprises. On est persuadé quel’objectif d’élimination mondiale de la silicose est réaliste etatteignable moyennant une très vaste collaboration internationaled’appui aux programmes d’action nationaux, les effortsmultidisciplinaires des professionnels de la santé et de la sécurité autravail, ainsi que ceux de tous les secteurs économiques concernés.

Action coordonnée OMS/OIT pourla santé et la sécurité au travailen Afrique (ECA)

Dr Gerry Eijkemans ([email protected])Programme de santé au travailSiège de l’OMS, Genève, Suisse

Contexte

La coopération de l’OIT et de l’OMS s’inscrit dans le cadre duComité mixte OIT/OMS dans le domaine de la médecine du travail.L’action coordonnée en Afrique est née dans ce contexte. Un atelierde travail réunissant en mars 2000, à Pretoria en Afrique du Sud,des institutions nationales et internationales intéressées à renforcerla santé au travail en Afrique, conclut qu’une grande initiativeafricaine en matière de santé et de sécurité au travail (SST) sous leleadership de l’OIT et de l’OMS serait opportune en raison desbesoins importants pour l’amélioration de la santé des travailleursdans la région. Cette initiative assurerait la liaison entre tous lespartenaires, d’Afrique et hors d’Afrique, afin de mettre en communleurs efforts, de rationaliser et coordonner leurs activités et, de plus,faciliter les souscriptions.

La première consultation officielle, en vue de créer le cadre de l’effortconjoint pour la santé au travail, eut lieu dans les bureaux régionauxde l’OMS, à Harare, en mars 2001. Un accord fut conclu quant aunom de l’initiative:

WHO/ILO Joint Effort on Occupational Health and Safety in Africa(AJE) (Action coordonnée OMS/OIT pour la santé et la sécurité autravail en Afrique ECA) et sur l’objectif de développement: Améliorerles conditions et l’environnement du travail en Afrique afin de réduirel’importance des maladies professionnelles et des accidents du travail enintensifiant la coordination des activités de santé et de sécurité au travail.

De plus, la rencontre élabora un cadre pour cet action coordonnéeainsi qu’un plan de travail prévoyant des activités dans quatredomaines:

1. Développement de ressources humaines axé sur la création decompétences

2. Politiques, programmes et lois nationales

3. Information, recherche et sensibilisation

4. Promotion par l’OMS de la protection des travailleurs dansdes activités particulièrement dangereuses et des groupesvulnérables dans le secteur informel (femmes et enfants)

Des partenaires d’Afrique et de l’extérieur se sont progressivementimpliqués dans des activités concrètes de l’ECA, notamment dansle domaine de la formation et du partage d’information. On amonté le site Internet de l’ECA (www.sheafrica.info), le bulletinpériodique d’information ECA est produit et des interventionspratiques sont entreprises auprès de groupes particulièrement exposésaux dangers. Au réseau des Centres collaborateurs de l’OMS, ungroupe de travail spécial (Groupe de travail 2: partenariat intensifen Afrique) a été crée pour la collaboration en Afrique. Un réseaude plus de cent partenaires intéressés, institutions et particuliers,existe actuellement.

Deux réunions de haut niveau ont eu lieu à Genève en janvier etmars 2003, auxquelles participaient les Directeurs régionaux deprogrammes de l’OMS et de l’OIT, qui y ont réitéré leur solideengagement politique. Au cours de ces deux rencontres futparticulièrement souligné l’avantage d’une liaison de l’ECA avec leprocessus d’intégration régionale. Tous estiment que l’ECA possèdeun vaste potentiel de collaboration sur toutes les questionsimportantes de développement de la région, y compris la réductionde la pauvreté, le développement durable et l’épidémie VIH/SIDA.L’avantage d’inclure la région de la Méditerranée orientale dansl’EAC, assurant ainsi un effort panafricain, fut également soulignélors de ces réunions.

Une rencontre de l’OMS et de l’OIT au Caire en avril 2003s’entretint des étapes à entreprendre dans le cadre de l’ECA. Ondécida de deux questions:

1. Rendre formel l’action coordonnée : Les Directeurs régionaux del’OIT et de l’OMS signeront, avant la fin août 2003, une lettred’accord définissant les objectifs et les zones de collaboration.

Suite à la signature de la lettre d’accord, l’OMS et l’OIT informerontles pays de l’existence de l’ECA par un communiqué officiel conjoint.Cette communication indiquera également les domaines d’intérêtet ceux qui sont les plus aptes pour le travail en collaboration avecles commettants.

2. Lancement officiel de la formalisation de l’ECA: La lettre d’accordsusmentionnée sera envoyée aux pays pour le lancement. Il futquestion, de plus, d’organiser des rencontres en 2004 dans les sous-régions en compagnie d’institutions nationales, internationales et

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de donateurs (dans le but de faire connaître l’ECA, rendre comptedes résultats et rehausser la visibilité).

Activités conointes proposées

L’ECA, par le passé, s’est surtout impliqué dans des efforts decoopération horizontale, c’est-à-dire en appui d’institutions, payset sous-régions pour l’organisation d’activités qui dépassent le rayond’action d’un pays donné. C’est ainsi, à titre d’exemple, que le siteInternet, la centrale d’échange d’informations et les cours deformation internationaux ont vu le jour. Le plan de travail élaboréà Harare en 2001 reflète cette démarche. Ce plan de travail est envoie d’être évalué et mis à jour.

Cependant, suite aux rencontres avec les directeurs exécutifs etrégionaux, l’opportunité d’étendre le rayon d’action de l’ECA à uneaction coordonnée dans les pays en question s’avéra évidente. C’estsous cet angle que la réunion du Caire se concentra sur ledéveloppement de ce nouvel aspect vertical de l’ECA.

On procéda à un choix préliminaire de pays, se fondant sur descritères spécifiques (répartition régionale, travail en cours de l’OMSet de l’OIT, capacité reconnue dans les pays). Le choix des pays serarendu public à la suite des discussions avec les principaux intéressés.La première étape dans l’approche par pays consistera à organiserdes ateliers de travail sur les concepts avec les experts de l’OMS/OIT et leurs promoteurs et donateurs possibles dans chacun despays choisis. Le stage de développement, les priorités et les occasionsqui s’offrent à chaque pays détermineront le contenu précis del’atelier.

Le but d’ateliers nationaux de cette sorte est d’arriver à un consensussur la nécessité de profils nationaux et leurs contenus, de cerner leséléments émergents pour une politique nationale et un plan d’action,d’identifier et décider de l’action à prendre dans des secteursindustriels spécifiques où les deux organisations pourraient avoirun impact conjoint, et de définir les zones de priorité dans laperspective des court et long termes. Il y a eu accord sur l’importancedes Profils nationaux afin d’élaborer des politiques nationales dansle domaine de la santé au travail et sur le fait qu’ils pourraientconstituer la première activité où pourrait se concentrer lacoopération. L’OMS et l’OIT ont entamé ce travail dans certainspays.

Pour de plus amples renseignements au sujet de l’ECA veuillezconsulter le www.sheafrica.info ou vous mettre en relation avecl’auteur.

Exemple de réussite de projetspilotes de formation en Afrique duSudRapport sur les cours pilotes de formation pour laprévention et la maîtrise des poussières ensuspension dans l’air en milieu de travail, en Afriquedu Sud, 10-28 mars 2003

Dr Sophia Kisting ([email protected])Université de Cape Town, Afrique du Sud

Contexte

Des cours pilote de formation pour maîtriser les poussières ensuspension dans l’air ont eu lieu en Afrique du Sud, sous l’égide del’Action coordonnée OMS/OIT en Afrique. Des membres duNational Institute for Working Life (NIWL-Institut national pour

la vie au travail) en Suède, et la Finnish Institute for OccupationalHealth (FIOH- Institut de santé au travail de Finlande) ont animéles cours, apportant ainsi une contribution aux efforts dans la régionpour mieux maîtriser les poussières en suspension dans l’air. Ing-Marie Andersson, Gunnar Rosen et Lars-Erik Byström du NIWL,et Hannu Riipinen du FIOH étaient les animateurs. Au Cap, lecours a été organisé conjointement par la Occupational andEnvironmental Health Research Unit (OEHRU - Unité de rechercheen santé au travail et environnementale) à l’Université de Cape Town,et par le Peninsula Technikon. À Johannesburg, il fut organisé parle National Centre for Occupational Health (NCOH - Centrenational pour la santé au travail). La OEHRU et le NCOH sont envoie de devenir des Centres collaborateurs de l’OMS en santé autravail.

Plusieurs pays de l’Afrique australe affichent une incidence élevéede maladies évitables causées par les poussières en suspension dansl’air. Des facteurs historiques et économiques, ainsi que le manquede standardisation des normes de contrôle, jouent globalement unrôle important pour l’exposition continue des travailleurs et descommunautés aux poussières en suspension dans l’air. Ces facteursont été considérés lors de la planification et la coordination descours.

Aspects organisationnels

Soutien financier : Le NIWL et le FIOH ont apporté leurcontribution pour les animateurs, ainsi que pour l’élaboration et lapréparation du matériel didactique. L’Université de Michigan,Fogarty International Center, et le Southern African Programme inEnvironmental and Occupational Health (Programme Sud-africainde la médecine du travail et l’hygiène du milieu) ont pris en chargeles frais pour dix participants. L’OMS, sous l’égide de l’Actioncoordonnée pour la santé et la sécurité au travail en Afrique, et leOEHRU (UCT), ont soutenu la structuration et la coordinationdes cours.

Activités

Visites de lieux de travail : Divers lieux de travail et industries auCap et dans les environs ont été visités la semaine du 10-14 mars.Les animateurs ont intégré au matériel didactique l’informationrecueillie sur place. On a invité certains travailleurs à participer auxateliers, et leur participation aux discussions s’est avérée unecontribution importante à l’orientation pratique des ateliers.

Participants : Trente participants ont assisté au cours organisés auCap (incluant 6 étudiants) et 28 à Johannesburg. Huit collègues depays-membres du SADC (autres que l’Afrique du Sud) ont égalementparticipé, et les discussions se sont enrichies de leur expérience de lalutte contre l’empoussiérage. Des hygiénistes industriels,syndicalistes, écologistes, chargés de cours et chercheurs universitaireset de techniques, inspecteurs du travail, consultants en médecinedu travail du secteur privé, infirmières et médecins du travail etquelques étudiants en hygiène de l’environnement se sont inscritsau cours.

On a encouragé de façon explicite cette approche intégrée quipermettait de réunir des participants engagés dans différents aspectsde la problématique pour assurer le partage des expériences pratiqueset pour encourager une approche d’équipe afin de prévenirl’exposition aux poussières en suspension dans l’air des lieux detravail.

Les cours : Les deux premiers jours de cours s’inspiraient du documentproduit par le Prevention and Control Exchange Programme (PACE- Projet mondial d’échange sur la prévention et la maîtrise des risques)de l’OMS sur les poussières en suspension dans l’air, que l’on peut

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trouver au site Internet suivant: http://www.who.int/peh/Occupational_health/dust/dusttoc.htm. Le troisième jour étaitconsacré à la méthode PIMEX http://www.niwl.se/pimex/.

Les animateurs proviennent de pays où les poussières en suspensiondans l’air sont bien maîtrisées, et où on a réduit l’incidence desmaladies comme la silicose à moins de 5 cas par année. Un pointsur lequel les animateurs ont beaucoup insisté est le rôle central destravailleurs des industries génératrices de poussière dans l’atteintede ces résultats remarquables dans leurs pays. Ils ont souligné que leprincipe important pour la prévention des poussières doit être laparticipation éclairée des travailleurs aux programmes de maîtrisedes poussières. Les mesures techniques sont importantes mais nereprésentent qu’un aspect de l’effort d’équipe dans la lutte anti-poussière.

Le matériel didactique comprenait des copies imprimées desdiapositives PowerPoint présentées par les animateurs, et des vidéo-clips de divers milieux de travail, ce qui a bien fonctionné et aencouragé la participation. On a constaté une bonne interaction etune participation active aux petits groupes de discussion et auxsessions de rétroaction.

Le cours PIMEX : PIMEX est une méthode qui sert à visualiser lespolluants en suspension dans l’air, comme élément d’une stratégiepour limiter l’exposition à ceux-ci. On a présenté la WorkplaceImprovement Strategy (Stratégie d’amélioration du milieu de travail)de PIMEX pour mettre cette méthode en pratique, ce qui a générébeaucoup d’enthousiasme quant aux possibilités d’utilisationimmédiate de la méthode PIMEX dans les programmes de maîtrisedes poussières en suspension dans l’air.

Réactions des participants

La réaction au cours était enthousiaste et en grande partie positive,les participants indiquant qu’ils pouvaient utiliser l’information deplusieurs façons.

Certaines préoccupations exprimées par les participants ...

...la technologie nécessaire n’est peut- être pas facilement disponibledans les pays avec peu de ressources; il faudrait plus d’informationssur la relation entre l’exposition et la maladie; les contraintesfinancières, particulièrement dans le secteur public, limitent peut-être l’utilisation de la méthode PIMEX; des cours futurs devraientaborder les méthodes de mesure des poussières.

Incidence politique : Les organes gouvernementaux réclament desinformations crédibles sur lesquelles fonder leurs décisions en matièred’évaluation des risques à la santé et la sécurité au travail (SST). Lesdécisions éclairées requièrent des détails exacts, et les procédurespour arriver à des conclusions argumentées sont coûteuses et longues.On prévoit que la méthode PIMEX aidera à l’évaluation des risquesd’exposition aux poussières en suspension dans l’air et aidera à laprise de décisions éclairées par rapport à certaines politiques.

États membres du SADC: Les participants de Botswana, Lesotho,Malawi, Namibie, Swaziland et Zambie ont tous indiqué quel’information et le matériel didactique du cours leur seront utilespour compléter l’enseignement au niveau universitaire, techniqueet d’inspection, et pourra servir à doter des institutions de nouveauxprogrammes de cours.

Enseignement et élaboration de curriculum : L’élaboration d’outilsSST qui dépassent les barrières linguistiques et culturelles est undéfi permanent pour le personnel SST. Les outils d’éducation et deformation fournis par le matériel didactique et la méthode PIMEXsont puissants et adaptables à l’enseignement des travailleursd’origines linguistiques ou de niveaux d’alphabétisation différents.

La méthode PIMEX présente une approche très innovatrice à lasensibilisation. Une rétroaction immédiate, et une localisation à lasource de l’exposition lui confèrent le statut d’un des plus puissantsoutils pour mettre en évidence les situations d’exposition et intervenirde façon efficace. Cette méthode est un apport utile à l’enseignement,surtout en ce qui concerne l’analyse des problèmes dont on doittenir compte dans la conception des milieux de travail.

Syndicats:

Southern African Trade Union Coordinating Committee (SATUCC -Comité coordonnateur du Syndicat de l’Afrique du Sud): Le matérielcontribuera de façon significative à consolider le matériel didactiqueSST existant. L’inclusion d’images provenant de l’Afrique du Sudest très importante, puisqu’elle permet aux participants de percevoirla pertinence de la démarche en s’identifiant à la situation. Ons’assurera qu’une lampe à poussières sera employée dans les ateliersà l’avenir, et on encouragera l’utilisation d’une lampe à poussièreslors de chaque visite en lieu de travail.

National Union of Mineworkers (NUM - Union nationale des mineurs):La participation des syndicats aux programmes de maîtrise despoussières en suspension dans l’air est fondamentale, puisque cesont nos membres qui sont affectés et que nous devons aider à trouverla solution. Ce cours a été une source de réflexion. Nous devonsétablir le nombre de personnes qui sont affectées, évaluer quelsprocessus de production les rendent malades, et intervenir de façonefficace. La méthode PIMEX est un puissant outil qui s’applique àla réalité du lieu de travail, et sera utile pour l’industrie de laconstruction.

Recherche

La méthode PIMEX et le matériel didactique sont de bons outilsque les chargés de cours et les étudiants peuvent employer dansleurs projets de recherche. Dans le secteur minier, le matérieldidactique contribuera à faire avancer la recherche et l’interventionpour l’élimination de la silicose. Un projet de recherche a débuté, etles informations présentées par ce cours ont déjà alimenté lesprocessus de brainstorming et de constitution de réseaux pour larecherche. Les informations recueillies dans le cadre de la rechercheserviront aux initiatives de prévention. Des ouvriers de boulangerieont pu constater directement des possibilités d’amélioration desefforts de maîtrise des poussières. Le matériel didactique sera d’uneutilité considérable pour les cours de maîtrise, et servira à enrichirune étude planifiée sur l’intervention par rapport au cuivre etl’arsenic.

Secteur informel

Les participants au cours qui ont travaillé dans le secteur informelconsidèrent la méthode de visualisation comme un outil avantageuxpour l’enseignement, la sensibilisation et la prévention dans cesecteur, surtout en l’absence de lois et règlements, les différencesmarquées quant au type d’exposition, et le fait que les femmes et lesenfants sont souvent les plus atteints. Les informations fournies parle cours seront très utiles pour la prévention, mais serviront aussi àla collecte de données afin d’influencer l’adoption de politiques.

Conférences publiques

Les animateurs ont présenté des conférences publiques au Cap et àJohannesburg. Ils ont parlé des importantes démarches pourl’élimination de la silicose en tant que maladie professionnelle dansleurs pays (Finlande et Suède). Ces informations furent uncomplément important au contenu du cours. L’historique des étapesfranchies par la Finlande et la Suède dans l’élimination de la silicosea trouvé un écho auprès des pays comme l’Afrique du Sud, où la

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silicose et la tuberculose qui l’accompagnent ne sont pas encoremaîtrisées.

Ce fut d’une importance centrale d’apprendre de première main lesprogrès systématiques que ces pays ont enregistrés d’année en annéedès que l’on a consacré des ressources à la maîtrise des poussièrespour prévenir l’exposition, et non seulement au diagnostic et autraitement de la silicose une fois les travailleurs atteints.

Observations et réflexions au sujet du cours

■ Les cours sur les poussières en suspension dans l’air sont untrès bel exemple de collaboration Nord-Sud et Sud-Sud, debonne volonté entre les participants et de coopération entreles diverses institutions.

■ Le manque d’infrastructures adéquates dans plusieurs pays etl’inégalité d’accès à l’information et aux ressources decommunication entre pays et à l’intérieur de ceux-ci doiventêtre reconnus par les institutions de l’OMS comme étant desdéfis à relever dans l’intérêt d’une meilleure santé et sécurité.

■ Les travailleurs doivent faire partie intégrante du processus demaîtrise de l’empoussiérage.

■ Les animateurs ont fait preuve de collaboration exemplaire, etd’une grande volonté de partager les informations et lesressources sans que celles-ci soient associées au gainéconomique.

Recommandations

■ Que le matériel de formation utilisé et perfectionné lors descours pilotes soit compilé pour un cours de formation quisera distribué de façon plus étendue par l’entremise de l’OMS.

■ Que le NIWL, le FIOH et l’OMS envisagent de présenter cecours dans diverses régions afin de contribuer à l’essor desCentres collaborateurs au niveau international et pour ainsirenforcer les mesures préventives pour la maîtrise del’empoussièrement à l’échelle globale. L’expérience acquise lorsdu cours actuel fait état de l’importance d’une formation pourformateurs qui établirait un groupe permanent d’enseignantsqui connaissent les méthodes d’interventions discutées.

■ Qu’une session de suivi soit tenue avant la Sixième Conférenceinternationale de l’IOHA en 2005, qui aura lieu au ParcNational de Pilanesberg en Afrique du Sud. Cette conférenceprésentera une occasion privilégiée de consolider le cours piloteet de fournir au participants et autres personnes de l’Afriqueaustrale la possibilité de présenter des informations sur lesinterventions pratiques effectuées, et sur la possibilité d’uneformation aux techniques de mesure des poussières.

■ Qu’un appui soutenu en informations et conseils soit fourniaux diverses institutions qui souhaitent appliquer les méthodesenseignées dans le cadre du cours. Également, des discussionsauront lieu au sein de plusieurs institutions dans le but d’établiret de maintenir un Réseau pour la maîtrise des poussières ensuspension dans l’air.

Conclusion

La collaboration internationale qui consiste à partager les expérienceset les connaissances est d’une grande valeur, puisqu’elle permet detirer des leçons sur les points forts et les défis qui jalonnent lecheminement des différents pays vers des milieux de travail plussains et sûrs. L’expérience des cours sur les poussières en suspensiondans l’air démontre que l’échange des informations et expériencesse fait de plus en plus dans l’équité et avec la volonté de s’attaqueraux problèmes du globe de façon éclairée. Il est prévu que la miseen réseau, amorcée par les cours actuels, se renforcera et se consolideradans les années à venir.

Exemple de réussite d’un projetpilote de formation sur lespesticides à ArushaRapport du Cours de formation sur les pesticides,Arusha, du 24 au 29 mars, 2003

Prof. Leslie London ([email protected])Occupational and Environmental Health Research Unit

Université de Cape Town, Afrique du Sud

Le cours fut mis sur pied dans le contexte de l’octroi de l’Universitéde Michigan Fogarty International Center pour le développementde compétences en médecine du travail et hygiène du milieu enAfrique australe. Il fut accueilli par le Tropical Pesticides ResearchInstitute (TPRI) avec l’appui de Leslie London de la University ofCape Town et de James Matee, assistés par Vera Ngowi du TPRI.L’OMS a consenti une contribution financière à ce cours.

L’importance accordée au cours par les partenaires locaux est illustréepar le fait qu’il fut inauguré par de hauts fonctionnaires y comprisun représentant du Ministre de l’Agriculture et de la sécuritéalimentaire, et clôturé par le Commissaire de la Région d’Arusha.

Participants : Il y eut 15 participants, principalement de la Tanzanie,mais aussi des délégués du Soudan, du Kenya, de la Mozambique etdeux participants de l’Afrique du Sud. L’éventail des participantsétait notable, incluant quelques diplômés d’études médicalesœuvrant dans le domaine de la santé au travail, des inspecteurs/contrôleurs, des universitaires et des chercheurs agronomiques.

Le cours : Suite à l’introduction générale du premier jour, les thèmesdu cours portaient sur les effets sur la santé (jour 2), l’expositionaux pesticides (jour 3), la surveillance (jour 4), les questions depolitique (jour 5). Le samedi fut consacré à une visite sur le terraind’une fabrique de produits chimiques et d’un établissementd’horticulture.

Le cours fut signalé par une couverture de presse importante. Bienque l’on dût contribuer aux frais des journalistes, l’initiative fut uneréussite que l’on devrait garder en mémoire pour d’autres cours àvenir dans la région.

Les évaluations du premier jour exprimaient des réserves sur le formatnon-structuré de l’enseignement (on aurait préféré des textes et unenseignement plus didactique), mais un ou deux jours après, toutesles évaluations indiquaient la grande satisfaction et l’appréciationde la méthode d’enseignement qui sollicitait la réactivité desparticipants.

On a remarqué la grande qualité des séances. Ceux à qui l’on avaitdemandé d’enseigner s’étaient bien préparés quant au contenu etavaient bien évalué leur auditoire. La contribution du personneldu TPRI à l’enseignement du cours fut considérable.

Nida Besbellin, du Programme international sur la sécurité chimique(PISC) au siège de l’OMS s’est dit fort intéressée d’obtenir unecontribution des organisateurs du cours à un manuel en préparationà l’OMS et, ultérieurement, à une mise en forme du cours sur supportDC.

Évaluations et réactions : On a signalé le contenu trop étendu ducours. Les réactions mentionnaient souvent la pénurie de tempspour la discussion. On devrait limiter l’ampleur des cours à venirquant à la matière ou la cerner plus étroitement. Cela étant dit, lesréactions furent à peu près unanimement positives. Les participantsont signalé les aspects positifs tant du point de vue du contenu quede la forme d’enseignement et apprécié l’occasion d’échanger leursexpériences avec ceux des autres pays. Ils ont exprimé leur satisfaction

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des cours pratiques (perception des risques et communication;dosages de cholinestérase en laboratoire), l’exercice d’évaluationcritique, et ont souligné l’aspect réaliste de projections de diapositivespour la discussion.

La discussion sur la formation et l’emploi sécuritaire, dite “une façonrévolutionnaire d’envisager les problèmes des pesticides” est digned’être signalée. Un des participants a affirmé qu’au cours de la sessiond’information “j’ai pour la première fois appris à faire une recherchedocumentaire sur l’Internet”. Ceci devrait être retenu pour les coursà venir où l’on devrait accorder davantage de temps audéveloppement de savoir-faire pratiques.

Il fut également signalé que l’on devrait offrir davantage deformation, sous forme de cours additionnels examinant certainesquestions à fond (exemple : surveillance d’intoxication aiguë,toxicologie des pesticides, effets chroniques sur la santé, formationau contrôle biologique, et autres) ou en traiter comme auparavantdans un cours général renouvelé annuellement dans les pays de laSADC.

Recommandations

● Une des questions soulevées en discussion sur l’intoxicationaiguë fut le besoin de formation des pourvoyeurs de soins dela région en diagnostique et gestion de l’intoxication, aiguë etchronique, par les pesticides. Étant donné la présence d’unreprésentant de l’OMS/PISC il fut possible d’obtenir unengagement informel de donner suite aux stratégies visant àobtenir la formation d’éducateurs appuyés par l’OMS dans lebut de sensibiliser la population, contrôler et surveiller lamorbidité et la mortalité dans la région.

● Il existe un grave besoin de recherche et de description del’étendue du problème dans la région.

● Les participants devraient maintenir le contact avec le CentreFogarty afin de demeurer au courant de ses informations et deses activités. D’autres initiatives pour la formation decompétences devraient également être offertes.

● Nida Besbellin, représentant l’OMS/PISC à la rencontre, s’estdit fort intéressée d’établir des liens avec des centres africainsaux fins d’activités de surveillance de l’empoisonnement aigupar pesticides. Le cours offrait l’occasion de relier différentesinitiatives - le programme Fogarty de l’Université de Michigan,l’initiative pour le développement de la capacité en médecinedu travail de l’OSDI [MCC1]et le projet de surveillance del’OMS. On a signalé que le CDC [MCC2]est égalementintéressé à établir un lien pour la surveillance de l’intoxicationaiguë par pesticides, notamment en Tanzanie.

● De nombreux participants ont exprimé leur intérêt àpoursuivre des études à des niveaux supérieurs - doctorat etmaîtrise - ce qui veut dire que le plan Fogarty d’établir unecoordination locale pour des degrés supérieurs serait bien reçu.

● Il faut des contributions étoffées dans deux domaines, à savoirl’évaluation critique d’articles et l’utilisation de l’Internet auxfins de recherche. Il s’agit de pratiques de recherche générales,et non spécifiques aux pesticides, mais qui sont néanmoinsindispensables pour l’amélioration des pratiques fondamentalesen santé du travail. On devrait faire de ces pratiques deséléments intégrants des cours à venir ou même se concentrersur de telles pratiques comme l’un des thèmes majeurs.

● Le cours nous a permis de continuer à bâtir la collaborationSud-Sud et d’apporter un appui à l’établissement possible deliens Afrique - Amérique Centrale éventuels à travers le projetOSDI.

Fiches de sécurité - des outilspratiques pour contrôlerl’expositionaux produits chimiques

Carolyn Vickers ([email protected])Programme international sur la sécurité chimique

Siège de l’OMS, Genève, Suisseet Heather Jackson ([email protected])

Présidente du IOHA (International Occupational HygieneAssociation) et Hygiéniste du travail

L’utilisation accrue des produits chimiques dans les petites etmoyennes entreprises (PME) et les économies émergentes, où l’accèsà l’expertise nécessaire pour évaluer et contrôler l’exposition auxsubstances chimiques est limité, a donné lieu au développement defiches de sécurité comme nouveau moyen d’assurer le contrôle dessubstances chimiques (1). Les fiches de sécurité comportent desinformations provenant des fournisseurs de substances chimiques.Elles conduisent les utilisateurs d’étape en étape vers le choix desolutions pratiques pour maîtriser les polluants en suspension dansl’air, et ainsi réduire l’exposition à un niveau qui ne présente plus dedangers pour la santé. L’information requise des fournisseurs estcommuniquée sous la forme de « phrases de risque » aussi connuessous le nom de « phrases R ». Ces phrases sont actuellementobligatoires dans l’Union Européenne, et apparaîtront sur lesproduits en vente partout dans le monde suite à l’implantation duSystème Harmonisé Mondial (SHM) pour la classification etl’étiquetage.

C’est la UK Health and Safety Executive (HSE) qui a développé leconcept des fiches de sécurité dans son COSHH Essentials package(Série de mesures CSDS de base) (2). COSHH veut dire Controlof Substances Hazardous to Health (Contrôle des substancesdangereuses pour la santé). L’Organisation Internationale du Travail(OIT) en a développé une version internationalisée en collaborationavec L’Association internationale d’hygiène au travail (IOHA) quis’appelle la « Boîte à outils OIT ».

Les phrases R sont assignées aux produits chimiques selon les dangersqu’ils représentent pour la santé, par exemple, si le produit chimiqueest sensibilisant ou cancérogène. L’utilisateur trouve les phrases Rsur l’étiquette ou sur la Fiche signalétique du produit. L’approchedes fiches de sécurité consiste à attribuer une « cote de danger » quicorrespond à la phrase R du produit chimique. Il faut ensuite évaluerle potentiel d’exposition dans le milieu de travail en question enfonction, par exemple, de la quantité employée et de la forme liquideou solide du produit. On guide ainsi les utilisateurs dans l’évaluationdes risques pour arriver au choix des contrôles appropriés pour lemilieu de travail.

Les fiches de sécurité comportent trois grands volets de contrôle : laventilation générale, les mesures d’ingénierie et la captation. Il esttoutefois reconnu que certains cas nécessiteront les conseils d’unspécialiste, ce qui correspond à l’option de contrôle numéro 4.

L’utilisateur prend ensuite les données sur la cote de danger, laquantité et le degré d’empoussiérage/volatilité, et les place sur untableau simplifié. Les fiches-guides de contrôle fournissent unedescription des contrôles, et contiennent à la fois des informationsgénérales et des conseils plus détaillés pour les tâches communes.Ceci permet aux entreprises n’ayant pas un accès immédiat auxconseils d’un spécialiste de réduire de façon efficace l’exposition deleurs travailleurs aux produits chimiques employés.

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Compendium ofActivities of the WHOCollaborating Centres

in Occupational Health

Compendium ofActivities of the WHOCollaborating Centres

in Occupational Health

Network of Collaborating CentresWork Plan 2001-2005

15 Task Forces

Protection of the Human EnvironmentOccupational and Environmental

Health Programme

June 2003

World Health Organization

www.who.int/oeh

Application internationale - La boîte à outils OIT

Un groupe technique international sous l’égide du Programmeinternational sur la sécurité chimique (PISC) (avec la participationde l’OMS/OIT/PNUE), a été mis sur pied pour développerdavantage la Boîte à outils OIT et faciliter son utilisation à l’échelleglobale. Parmi les partenaires de cette initiative se trouvent : l’OIT;l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS); IOHA; la HSE duRoyaume-Uni, et la US National Institute of Occupational Safetyand Health (NIOSH). Plusieurs Centres collaborateurs de l’OMSse sont également engagés à mettre en œuvre la Boîte à outils, ce quiimplique la traduction et l’ajustement des recommandations decontrôle aux conditions locales.

L’élaboration d’une stratégie d’implantation, qui comprendra desactivités de formation et traduction vers les langues locales, s’inscritdans les prochaines étapes à franchir par le Groupe technique. Pourplus d’informations sur les Fiches de sécurité, veuillez consulter lesite Internet de l’OIT : http://www.ilo.org/public/english/protection/safework/ctrl_banding/index.htm, de l’OIHAww.ioha.com, et du UK HSE, qui fournit une version électroniquede la Série de mesures CSDS de base : www.coshh-essentials.org.uk.L’adresse du site Internet du PISC est : http://www.who.int/pcs/.SiglesCC = Centres collaborateurs OMSHSE = UK Health and Safety ExecutiveIOHA = Association internationale d’hygiène au travailICSCs = International Chemical Safety Cards (Fiches internationalessur la sécurité des produits chimiques). Ces fiches contiennentactuellement les phrases R de l’UE, et l’on songe à inclure des phrasesGHS [MCC3]à l’avenir.

Références1. Oldershaw PJ. Control Banding - A practical approach to

judging control methods for chemicals; Journal ofPreventive Medicine 2001;9(4):52-58

2. UK Health and Safety Executive. COSHH Essentials - Easysteps to control chemicals.

Recueil des Activités des CentresCollaborateurs de l’OMS pour laSanté au Travail (Compendium)Le Plan de travail 2001-2005 du réseau des Centres collaborateursde l’OMS pour la santé au travail a été formulé au cours de la période2000 - 2001, et revu lors de la Cinquième réunion du réseau descentres participants à Chiang Mai en novembre 2001. Le Plan detravail comprend les plans et engagements du Programme de santéau travail, des Bureaux régionaux et des Centres collaborateurs del’OMS pour la santé au travail en vue de l’implantation de la Stratégiemondiale de santé au travail pour tous. Les centres collaborateursparticipants ont signalé leur désir de contribuer à l’accomplissementdes tâches spécifiques du Plan de travail.

Les Centres ont formé 15 Groupes de travail, ce qui a permis lacréation d’un Groupe de travail des Centres collaborateurs pourchacun des 15 thèmes prioritaires à l’exécution du Plan de Travail.Les projets se focalisent sur diverses priorités en médecine du travail,et généreront une gamme de produits allant de documents etbrochures à des sessions de formation pour le personnel et/ouétudiants en santé au travail, en passant par la traduction de matérielsur la santé au travail, l’élaboration de questionnaires et de lignesdirectrices, et une collaboration internationale accrue. Les Groupesde travail traitent, entre autres, des thèmes abordés de façon détailléedans la présente lettre.

Les 15 Groupes de travail sont centrés sur les questions suivantes :Groupe de travail 1: DirectivesGroupe de travail 2: Partenariat intensif en AfriqueGroupe de travail 3: Travail des enfants/adolescentsGroupe de travail 4: Élimination de la silicoseGroupe de travail 5: Travailleurs dans le domaine de la santéGroupe de travail 6: Activités de promotion de la santéGroupe de travail 7: Facteurs psychosociaux au travailGroupe de travail 8: Promotion de la SST dans les petites

entreprises et dans le secteur informelGroupe de travail 9: Prévention des troubles musculo-

squelettiquesGroupe de travail 10: Technologie de préventionGroupe de travail 11: Programmes et modules de formationGroupe de travail 12: Ressources et réseaux InternetGroupe de travail 13: Profils et indicateurs nationaux et locauxGroupe de travail 14: Évaluation économique des interventionsGroupe de travail 15: Importance de la morbidité mondiale

Des descriptions plus détaillées des projets sur ces thèmes se trouventsur notre site Internet : http://www.who.int/oeh/OCHweb/O C H w e b / O S H p a g e s / C C Wo r k P l a n / C o m p e n d i u m /Compendium_files.htm.

Le recueil a était publié. Veuillez transmettre les demandes de copiesà la rédactrice-en-chef.

Enfin et surtout .....

Quoi lireLes Centres collaborateurs pour la santé au travail, conformémentau Programme de santé au travail, ont déjà commencé à produiredes livrets pour la série Protégeons la santé des travailleurs dans lecadre du Plan de travail mondial du réseau. Jusqu’à maintenant,cinq livrets ont été publiés :

■ Prévention des risques pour la santé liés à l’utilisation despesticides dans l’agriculture

■ Pourquoi et comment procéder à des évaluations économiquesau niveau de l’entreprise

■ Organisation du travail et stress

■ Qu’est-ce que le harcèlement moral sur le lieu de travail ?

■ La Prévention des troubles musculo-squelettiques dans lemilieu de travail.

Pour obtenir des copies de ces livrets, veuillez contacter l’éditrice decette lettre, ou consulter notre site Internet (www.who.int/oeh) àl’entrée « WHO OSH Documents ».

Tous les documents seront disponibles en en français et en espagnolau début de l’année prochaine.

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Adresses OMS

Siège de l’OMS :(www.who.int/oeh)Département Protection de l’environnement humainProgramme Médecine du travail et hygiène du milieuGenève, SuisseTélécopie : (41) 22 791 3531Courrier électronique : [email protected]

Conseillers régionaux OMS pourla santé au travail :Bureau régional de l’Afrique (AFRO)(www.whoafr.org/)Brazzaville, CongoTélécopie : ((242) 81 14 09 or 81 19 39Courrier électronique :

Bureau régional des Amériques (AMRO)(www.paho.org/)Organisation panaméricaine de la Santé (OPS)Washington DC, Etats-Unis d’AmériqueTélécopie : (202) 974 36 63Courrier électronique : [email protected]

Bureau régional de la Méditerranée orientale (EMRO)(www.who.sci.eg)Le Caire, EgypteTélécopie : (202) 670 24 92 or 670 24 94Courrier électronique : [email protected]

Bureau régional de l’Europe (EURO)(www.who.dk)Copenhague, DanemarkTélécopie: (45) 39 17 18 18Courrier électronique: [email protected]

Bureau régional de l’Asie du Sud-Est (SEARO)(www.whosea.org/)New Delhi, IndeTélécopie : (91) 11 332 79 72Courrier électronique : [email protected]

Bureau régional du Pacifique occidental (WPRO)(www.wpro.who.int/)Manille, PhilippinesTélécopie : (63) 2 521 10 36 or 2 526 02 79Courrier électronique : [email protected]

Rédactrice-en-Chef : E. Kortum-MargotDesign : J-C Fattier

Imprimé à Genève, Suisse.Imprimé sur papier fabriqué à partir de résineux cultivés dans desplantations aménagées où un arbre au moins est replanté pour chaquearbre abattu.

© Organisation mondiale de la Santé 2003

Tous droits réservés. Il est possible de se procurer les publications de l’Organisation mondiale de laSanté auprès de l’équipe Marketing et diffusion, Organisation mondiale de la Santé, 20 avenueAppia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 2476 ; télécopie : +41 22 791 4857 ;adresse électronique : [email protected]). Les demandes relatives à la permission de reproduireou de traduire des publications de l’OMS - que ce soit pour la vente ou une diffusion noncommerciale - doivent être envoyées à l’unité Publications, à l’adresse ci-dessus (télécopie : +41 22791 4806 ; adresse électronique : [email protected]).

Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurentn’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant austatut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leursfrontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximativesdont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.

La mention de firmes et de produits commerciaux n’implique pas que ces firmes et ces produitscommerciaux sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, de préférenceà d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agitd’un nom déposé.

L’Organisation mondiale de la Santé ne garantit pas l’exhaustivité et l’exactitude des informationscontenues dans la présente publication et ne saurait être tenue responsable

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L e r é s e a u m o n d i a l p o u r l a s a n t é a u t r a v a i l12

Comment devenir membre du réseau GOHNET :

Si vous souhaitez adhérer au Réseau mondial pour la santé au travail, veuillez remplir le formulaire ci-dessous. Vous pouvez également demander le formulairepar courrier électronique à l’adresse [email protected] ou consulter notre site Internet pour en obtenir la version électronique : (http://www.who.int/peh/Occupational_health/occindex.html).

Demande d’adhésion au réseau GOHNET

Réseau mondial pour la santé au travail (GOHNET)

Questionnaire

Prière d’écrire lisiblement en majuscules ou à la machine et de renvoyer le questionnaire rempli à l’Organisation mondiale de laSanté, PHE/OEH, 10 avenue Appia, 1211 Genève 27, Suisse ; Fax : +41 22 791 1383 ; à l’attention de Evelyn Kortum-Margot.

Nom de l’institution : ………………………………………………………………………………………................................................................................................................................................................................................................

Adresse postale : ….………………………………………………………………….......................................................

Rue et numéro : .................................................................................................................................................................

Boîte postale* ........................... Localité et code postal ............................. Secteur ou province* ..............................

* Ne préciser que si nécessaire.

Pays : …………………………………………………………………….........................................................................

Téléphone** : …………………………………......……… Télécopieur** : .............….….……………………............

** Prière de préciser les indicatifs du pays et de la ville.

E-mail(s) : ....…………………………………………………………………………………………………..................

Avez-vous accès à l’Internet : oui � non �

Avez-vous une adresse Web ? Si oui, veuillez l’indiquer :…………………………………………………....................

Avez-vous accès à un ordinateur muni d’un lecteur de CD-ROM ? oui � non �

Interlocuteur : Prénom ............................................... Nom ..............................................................................................

Qualités (Dr, M., Mme, Mlle, etc.) : ……………....... Sexe : F � M �

Poste ou fonctions dans l’organisation : ......…………………………………………………………………..................

Département : ….......………………………………………………………………………………………….................

Veuillez indiquer les domaines dans lesquels votre organisation serait prête à échanger des informations : ...................………………………………..……………………….............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Organisez-vous des activités de formation ? Si oui, donnez des précisions : ....................................................................................………………………………..……………………….....................................................................................

Combien de personnes la médecine du travail emploie-t-elle dans votre organisation ? …………….............................

Faites-vous partie d’autres réseaux axés sur la santé, la sécurité ou l’environnement ? Si oui, donnez des précisions :........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Un effort est fait pour fournir les informations en plusieurs langues. Laquelle préférez-vous ?

anglais � français � espagnol �

(Si certains documents ne sont pas disponibles dans la langue de votre choix, ils vous seront fournis en anglais.)