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Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture Le Prix récompense des activités significatives dans le domaine scientifique, artistique, culturel ou de la communication visant à promouvoir les valeurs de tolérance et de non-violence.

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Organisationdes Nations Unies

pour l’éducation,la science et la culture

Le Prix récompense des

activités signifi catives

dans le domaine

scientifi que, artistique,

culturel ou de la

communication visant

à promouvoir les

valeurs de tolérance et

de non-violence.

Créés pour l’UNESCO • par six grands artistes

• Édités par Pierre Cardin, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO

Offerts par l’UNESCO à • ses États membres

Hissés pour la • première fois à l’UNESCO à l’occasion de la célébration de son 50e anniversaire, le 16 novembre 1995

Le globe spirituelRobert Rauschenberg

L’équilibre de la vieDan You

Le souffl e de la fraternitéSouleymane Keita

Le chemin de l’infi niRachid Koraichi

La terre est notre peauRoberto Matta

Harmonie et évolutionFriedensreich Hundertwasser

LES SIX DRAPEAUX DE LA TOLÉRANCE

Madanjeet Singh est né le 16 avril 1924 à Lahore au Pakistan. Il est mondialement connu pour ses écrits, explorant diff é-rents thèmes, notamment celui de l’Art, étroitement lies aux programmes, principes et aux idéaux de l’UNESCO. Il a été Ambassadeur de l’Inde en Asie, en Amérique du sud, en Afrique et en Europe.

En 1995, en reconnaissance à son dévouement pour les grandes causes que sont celles de la paix et de l’entente col-lective, le Conseil Exécutif de l’UNESCO a créé le prix biennal « Le Prix UNESCO - Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence ».

Cette décision a été prise lors de réunion à Paris et à Fès (entre le 16 mai et le 4 juin) afi n de commémorer le 125e anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi.

« En 2000, Madanjeet Singh a crée la South Asia Foundation (SAF) dans le but de promouvoir le développement durable, culturel, éducatif et économique dans toute cette région », écrit M. Koïchiro Matsuura dans son message à l’occasion de l’inauguration de l’Institut des Etudes du Kashmir à Srinagar. Ce dernier est aujourd’hui « la 8ème institution d’excellence fondée par la South Asia Foundation ». Parmi les nombreu-ses autres entreprises de M. Singh, il y a celle de la création de l’Institut de l’héritage culturel de l’Afghanistan Madanjeet Singh, basé à Kaboul, dont le principal objectif est de fournir la formation nécessaire aux spécialistes Afghans de la pro-tection du patrimoine.

Pour le Directeur Général de l’UNESCO : « L’engagement per-sonnel de M. Singh à vouloir enrichir la culture, la compré-hension du dialogue mutuel et de la paix ont été une grande source d’inspiration pour des gens de diff érents pays, de diff é-rentes cultures et de diff érentes religions. En reconnaissance de cette générosité et de ses eff orts constants à promouvoir ces nobles objectifs, qui sont aussi ceux de l’UNESCO, j’ai le privilège de nommer M. Singh, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO ce 16 novembre 2000 ».

Madanjeet Singh,

Ambassadeur de bonne

volonté de l’UNESCO,

fondateur du Prix UNESCO-

Madanjeet Singh pour la

promotion de la tolérance et

de la non-violence

Le Prix est décerné tous les deux ans à des personnalités ou institutions qui contribuent de manière

exceptionnelle à la promotion de la tolérance et de la non-violence. Celui-ci vise à favoriser l’esprit de

tolérance dans les domaines de l’art, de l’éducation, de la culture, de la science et de la communication.

« La tolérance est l’harmonie dans ladifférence »

Organisationdes Nations Unies

pour l’éducation,la science et la culture

United NationsEducational, Scientific and

Cultural Organization

« La test l’hadiffére

Fotolia: ©Jerome Berquez, ©Jean-Christoph Meleton, ©Galina Barskaya, ©Robert Lerich, ©Geewhiz, ©Scott Griessel / Dreamstime: ©Garry Bryant, ©Eastwest Imaging, ©Helder Almeida, ©Yuri Arcurs, ©Gina Smith, ©Nilesh Bhange, ©Olivier Lantzendörffer, ©Lucian Coman / UNESCO: ©Georges Malempré, ©Katy Anis, ©Ramon Lepage

Madanjeet Singh est né le 16 avril 1924 à Lahore au Pakistan. Il est mondialement connu pour ses écrits, explorant diff é-rents thèmes, notamment celui de l’Art, étroitement lies aux programmes, principes et aux idéaux de l’UNESCO. Il a été Ambassadeur de l’Inde en Asie, en Amérique du sud, en Afrique et en Europe.

En 1995, en reconnaissance à son dévouement pour les grandes causes que sont celles de la paix et de l’entente col-lective, le Conseil Exécutif de l’UNESCO a créé le prix biennal « Le Prix UNESCO - Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence ».

Cette décision a été prise lors de réunion à Paris et à Fès (entre le 16 mai et le 4 juin) afi n de commémorer le 125e anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi.

« En 2000, Madanjeet Singh a crée la South Asia Foundation (SAF) dans le but de promouvoir le développement durable, culturel, éducatif et économique dans toute cette région », écrit M. Koïchiro Matsuura dans son message à l’occasion de l’inauguration de l’Institut des Etudes du Kashmir à Srinagar. Ce dernier est aujourd’hui « la 8ème institution d’excellence fondée par la South Asia Foundation ». Parmi les nombreu-ses autres entreprises de M. Singh, il y a celle de la création de l’Institut de l’héritage culturel de l’Afghanistan Madanjeet Singh, basé à Kaboul, dont le principal objectif est de fournir la formation nécessaire aux spécialistes Afghans de la pro-tection du patrimoine.

Pour le Directeur Général de l’UNESCO : « L’engagement per-sonnel de M. Singh à vouloir enrichir la culture, la compré-hension du dialogue mutuel et de la paix ont été une grande source d’inspiration pour des gens de diff érents pays, de diff é-rentes cultures et de diff érentes religions. En reconnaissance de cette générosité et de ses eff orts constants à promouvoir ces nobles objectifs, qui sont aussi ceux de l’UNESCO, j’ai le privilège de nommer M. Singh, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO ce 16 novembre 2000 ».

Madanjeet Singh,

Ambassadeur de bonne

volonté de l’UNESCO,

fondateur du Prix UNESCO-

Madanjeet Singh pour la

promotion de la tolérance et

de la non-violence

Le Prix est décerné tous les deux ans à des personnalités ou institutions qui contribuent de manière

exceptionnelle à la promotion de la tolérance et de la non-violence. Celui-ci vise à favoriser l’esprit de

tolérance dans les domaines de l’art, de l’éducation, de la culture, de la science et de la communication.

« La tolérance est l’harmonie dans ladifférence »

Organisationdes Nations Unies

pour l’éducation,la science et la culture

United NationsEducational, Scientific and

Cultural Organization

« La test l’hadiffére

Fotolia: ©Jerome Berquez, ©Jean-Christoph Meleton, ©Galina Barskaya, ©Robert Lerich, ©Geewhiz, ©Scott Griessel / Dreamstime: ©Garry Bryant, ©Eastwest Imaging, ©Helder Almeida, ©Yuri Arcurs, ©Gina Smith, ©Nilesh Bhange, ©Olivier Lantzendörffer, ©Lucian Coman / UNESCO: ©Georges Malempré, ©Katy Anis, ©Ramon Lepage

Le 16 novembre 1995, jour du cinquantième anniversaire de l’UNESCO, les états membres de l’Organisation, qui étaient réunis dans le cadre de la 28e session de la Conférence générale, ont proclamé le 16 novem-bre Journée internationale pour la tolérance et adopté à l’unanimité une Déclaration de principes sur la tolérance. Depuis, chaque année, la Journée internationale pour la tolérance off re la possibilité de mener une réfl exion critique sur les avancées réalisées et sur les prochaines étapes de notre action pour rendre le monde plus tolérant envers chacun, en particulier envers les communautés les plus vulnérables.

Dans le monde d’aujourd’hui, qui évolue rapidement et au sein duquel l’interdépendance va se renforçant, des individus d’origine culturelle et de confessions diff érentes sont amenés naturellement à se rencontrer chaque jour. Malheureusement, ces rencontres ne sont pas toujours considérées par les intéressés comme enrichissantes et nous consta-tons au quotidien combien l’ignorance et l’intolérance nourrissent la méfi ance et les confl its. La crise économique et fi nancière de l’année écoulée a aggravé cette situation, plus de 100 millions de personnes ayant basculé dans la pauvreté et cherchant souvent un responsable.

Nous devons mettre fi n à cette tendance au moyen de programmes audacieux favorisant le pluralisme, la paix, la justice et la solidarité humaine comme fondements d’un avenir plus juste, inclusif et durable. L’éducation est un outil puissant dans la lutte contre les infl uences qui entraînent la peur de l’autre et son exclusion. En renforçant les capaci-tés de jugement indépendant, de réfl exion critique et de raisonnement éthique, nous pouvons sensibiliser l’opinion publique aux droits et liber-tés que les individus ont en commun et encourager la tolérance dans tous les domaines de la vie publique.

La Journée internationale pour la tolérance 2009 revêt une signifi cation particulière à la veille de l’Année internationale du rapprochement des cultures (2010). C’est l’occasion de mobiliser les éducateurs, les médias et les institutions publiques et privées afi n qu’ils intensifi ent leurs eff orts pour sensibiliser le grand public aux dangers de l’intolérance, et de réaffi r-mer la volonté collective de promouvoir le dialogue et la non-violence.

Par ailleurs, c’est la première fois que j’ai l’occasion de m’adresser à la communauté internationale depuis mon entrée en fonctions comme Directrice générale de l’UNESCO. Mon message est clair : chacun de nous partage la responsabilité de construire un ordre mondial meilleur grâce à la compréhension et au respect mutuels. Je suis déterminée à faire tout mon possible, pendant mon mandat, pour promouvoir ces valeurs qui constituent les fondements de la démocratie et de la paix. En cette journée internationale pour la tolérance 2009, redoublons d’eff orts pour créer un monde tolérant pour tous et partout.

Irina BokovaDirector General of UNESCO

16 Novembrer

Message à l’occasion de la journée internationalepour la tolérance

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COMMUNiQUÉ dE PRESSE dE L’UNESCO N° 2009-128

François Houtart et Abdul Sattar Edhi reçoivent le Prix UNESCO-Madanjeet Singh 2009 pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

Paris, 20 octobre

Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a décidé de suivre la recommandation unanime du jury international en décernant le Prix UNESCO-Madanjeet Singh 2009, pour la promo-tion de la tolérance et de la non-violence à deux personnes qui se partageront à égalité, la récompense de 100 000 dollars.

Les deux lauréats sont:

François Houtart (Belgique) pour son engagement en faveur de la paix mondiale, du dialogue interculturel, des droits de l’homme et de la promotion de la tolérance, ainsi qu’en reconnaissance de ses eff orts exceptionnels pour promouvoir la justice sociale dans le monde ;

Abdul Sattar Edhi (Pakistan) pour ses eff orts déployés tout au long de sa vie afi n d’améliorer les conditions de vie des plus dé-favorisés au Pakistan et en Asie du Sud, de promouvoir les idéaux de la dignité humaine, des droits de l’homme, du respect mutuel et de la tolérance.

Le Prix est décerné tous les deux ans à des personnalités ou ins-titutions qui contribuent de manière exceptionnelle à la promo-tion de la tolérance et de la non-violence. Celui-ci vise à favoriser l’esprit de tolérance dans les domaines de l’art, de l’éducation, de la culture, de la science et de la communication.

La cérémonie de remise des prix se déroulera lors de la Journée internationale de la tolérance qui est célébrée tous les ans, le 16 novembre.

François Houtart est un ardent défenseur de la coopération Nord-Sud. Il a fondé le Centre Tricontinental (CETRI), une orga-nisation non-gouvernementale reconnue pour son travail sur les questions de développement pour la création du Conseil international du Forum social mondial. Il a consacré sa vie à la défense des droits de l’homme et apporté une contribu-tion significative au dialogue interreligieux et interculturel. Sociologue reconnu des religions et de théologie, il a écrit de nombreuses publications et donné des conférences dans plus de 100 universités du monde entier. Membre honoraire de l’Académie des sciences du Vietnam et de Cuba et membre de la Commission pour la lutte contre le racisme du Conseil œcu-ménique des Eglises, il a également présidé le Comité pour les droits de l’homme au Burundi (1986-1992), fondé et dirigé la revue internationale Social Compass (1960-1990) et présidé la Ligue internationale pour les droits des peuples (2003-2008).

Abdul Sattar Edhi est l’un des philanthropes les plus actifs du Pakistan. Il a créé en 1957 la Fondation Edhi, une organisa-tion d’aide sociale à but non lucratif qui compte plus de 300 centres répartis dans tout le pays. Elle fournit aux nécessiteux des soins médicaux, des services de planification familiale, d’assistance d’urgence et d’éducation. La Fondation possède entre autres des maternités, des hôpitaux psychiatriques, des foyers pour les personnes handicapées, des banques de sang et des orphelinats. Elle s’étend dans plusieurs autres pays (Afghanistan, Bangladesh, Ethiopie, etc.) et vient en aide aux réfugiés et aux victimes de conflits et de catastrophes natu-relles. Abdul Sattar Edhi, s’est fait connaître par ses prises de position actives contre l’extrémisme, son engagement envers les droits de l’homme et par son action humanitaire.

M. Matsuura a également décidé d’attribuer une mention d’honneur aux institutions suivantes :

Le Programme Tolérance de la ville de Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie) pour ses efforts constructifs de dif-fusion du respect mutuel et de la tolérance dans une société multiculturelle et multiethnique et de prévention et d’éradi-cation de toutes formes de discrimination ;

Le Musée international de l’esclavage à Liverpool (Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord) pour son action de commémoration de la vie et de la mort de millions d’esclaves africains et pour sa lutte contre le racisme, la discrimination, les inégalités, l’injustice, l’exploitation et les formes contemporaines d’esclavage.

Les mentions d’honneur décernées au Programme Tolérance de la ville de Saint-Pétersbourg et au Musée international de l’esclavage à Liverpool, saluent la contribution de ces institu-tions à la promotion des idéaux de dignité humaine, de soli-darité et de respect mutuel, dans des sociétés multiculturel-les, multiconfessionnelles et multiethniques. Les nombreuses activités menées par les deux lauréats correspondent pleine-ment aux objectifs et aux programmes de l’UNESCO et peu-vent servir à encourager le développement de projets similai-res dans d’autres pays.

Le Prix UNESCO-Madanjeet Singh a été créé en 1995 pour marquer le 125e anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi. Il a été établi grâce à la générosité de l’écrivain et diplomate indien, Madanjeet Singh, qui est également Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO.

Le jury international du Prix UNESCO-Madanjeet Singh est composé de

Ioanna Kuçuradi (Turquie), •Présidente, Maurice Glele Ahanhanzo (Bénin), •Vice-Président, Kamal Hossain (Bangladesh),•Masateru Nakagawa (Japon) et •Mokhtar Taleb-Bendiab (Algérie).•

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M. François Houtart (Belgique), né en 1925 en Belgique, est un célèbre sociologue des religions et de théologie. Il est membre honoraire de l’Académie des sciences du Vietnam et de Cuba, lauréat du Prix Camilo Torres de l’Université nationale de Bogota, etc. Entre 1954 et 1964, il a été secrétaire de la Conférence internationale de sociologie des religions et entre 1960 et 1990. Il était le Vice-président de la Fédération internationale des ins-tituts de recherche socio-religieuse, et le directeur de la Revue Internationale de Sociologie des Religions, « Social Compass » (1960-1990).

Enseigner la sociologie des religions à travers le monde

M. Houtart est diplômé de l’Université catholique de Louvain (Belgique) et de Chicago (états-Unis). Il est devenu prêtre catholique dans le diocèse de Bruxelles en 1949. Il a été professeur émérite de l’Université catholique de Louvain de 1958 à 1990, spécialisé en sociologie des religions. En 1974, il a écrit une thèse sur la sociologie du bouddhisme au Sri Lanka. Il enseigne la sociologie des reli-gions dans le monde entier, et a donné des conférences sur les cinq continents dans plus de 100 universités, y compris celles de Birmingham, Buenos-Aires, Hanoï, La Havane, Managua, Montréal, Séville, Tilburg, ainsi que dans les uni-versités bouddhistes et confucéennes de Séoul, le Collège Gandhi de Nagercoil, la Faculté de Théologie orthodoxe de Thessalonique, etc. Il a aussi promu la recherche dans ce domaine et a fondé le Centre de recherche socio-reli-gieux à Louvain-la-Neuve.

lauréat du Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence, 2009

Recherche académique et publications

M. Houtart est l’auteur d’environ 20 livres et de nombreux articles de revues scientifi ques et religieuses. Entre 1958 et 1962, il était le coordinateur des « Recherches sur les aspects socio-religieux en Amérique latine », publié en 40 volumes. Entre 1976 et 1986, il était également le coor-dinateur de l’Encyclopédie mondiale chrétienne (Oxford University Press). Ses publications les plus récentes sont :

Le marché et la religion, Mercado y Religión •(Caracas, 2008) Religions et Sociétés précapitalistes en Orient •(Paris, 2009) L’Agro énergie, solution pour le Climat ou Sortie de •Crise pour le Capital (Charleroi, 2009)

Toutes ses œuvres ont été publiées dans une douzaine de langues, y compris dans les langues orientales, et présen-tées lors des séminaires, colloques et conférences sur les 5 continents.

Promotion du dialogue entre les religions et confessions et le travail d’édition du « Social Compass »

En dehors de ses publications et de son enseignement, son activité principale sur le thème de la sociologie des religions, entre 1960 à 1990, fut son dévouement à la publication de l’édition de la Revue Internationale de Sociologie des Religions, « Social Compass ». À l’heure actuelle, cela fait près de cinquante ans que « Social Compass » représente un forum unique pour tous les chercheurs de sociologie des religions. Chaque numéro est thématique, off rant une couverture approfondie d’un domaine clé de la recherche actuelle sur la religion dans la société. Les thèmes récents comprennent: l’enseigne-ment et la recherche en sciences sociales de la religion, la culture, les identités et la reconstruction de l’état du champ religieux. « Social Compass » publie des arti-cles en anglais et en français. Les articles sont toujours publiés avec un résumé dans les deux langues. « Social Compass » propose également à ses lecteurs une biblio-graphie internationale annuelle couvrant 140 critiques de livres dans huit langues diff érentes.

François Houtart a consacré sa vie à la paix mondiale, le dialogue interculturel et les droits de l’homme.

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Promotion du dialogue entre les peuples pour la paix, la tolérance, la non-violence et la justice sociale

M. Houtart s’est engagé à la fois dans le dialogue interreligieux et dans le dialogue entre les peuples de tous les continents.

François Houtart a consacré sa vie à la paix mondiale, le dialo-gue interculturel et les droits de l’homme. Entre 1986 et 1992, il était Président du Comité pour les droits de l’homme au Burundi. Depuis 1985, il est membre du Tribunal permanent des peuples (à Rome), un tribunal d’opinion internationale indépendant des autorités étatiques. Entre 2003 et 2008, il était le Président de la Ligue internationale pour les droits des peuples. Il a également participé à des actions contre la guerre au Vietnam, les colonies portugaises et la guerre en Irak.

Engagé dans la religion depuis toujours: il est un expert du Concilium du Vatican II et membre de la Commission pour la lutte contre le racisme du Conseil œcuménique des égli-ses. Enfin, en 2008-2009, il était le représentant personnel du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies à la Commission des Nations Unies sur les réformes du système international financier et monétaire (Stiglitz Commission).

Contribution à l’élaboration de la coopération Nord - Sud dans le domaine du développement humain durable

En 1976, il a fondé une organisation non gouvernementale intitulée le Centre Tricontinental (CETRI), basé à Louvain-la-Neuve (Belgique). C’est un centre d’études, de recherche, de documentation, d’information et d’éducation permanente sur les questions de développement et des relations Nord-Sud. Il vise à promouvoir la compréhension dans le Nord des objec-tifs de développement tels qu’ils sont perçus par le Sud, et à contribuer à l’analyse critique des concepts dominants et des pratiques en matière de développement dans une période de mondialisation néolibérale. Le Centre soutient l’importance du rôle joué par différents acteurs sociaux et politiques dans le Sud, pour la lutte de la reconnaissance des droits écono-miques, sociaux, politiques et culturels, ainsi que le droit émergent à un environnement propre. Le Centre organise des réunions et des colloques entre des représentants du Nord et du Sud, et il met à la disposition du public, la documen-tation du centre ainsi qu’une bibliothèque virtuelle sur les questions de développement, de mouvements sociaux dans le Sud, de mouvements d’anti-mondialisation, de l’évolution des démocraties en Amérique latine, des alternatives sociales et politiques pour le développement du Sud, des conséquen-ces des changements structurels et de l’aide au développe-ment, etc. Le CETRI est à l’origine de la création du Forum social mondial.

Le CETRI publie également une revue intitulée « Alternative Sud », traitant le sujet de la mondialisation. La revue sort quatre fois par an en plusieurs langues. Les auteurs des arti-cles proviennent d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique. Cette revue représente une contribution intellectuelle à l’avance-ment de la compréhension mutuelle, entre le Nord et le Sud.

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Edhi et sa femme Bilquis sont totalement dévoués

à servir et à aider les pauvres et les démunis.

lauréat du Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence, 2009

M. Abdul Satter Edhi, au surnom d’Edhi (Pakistan), est le fondateur de la Fondation Edhi Abdul, Karachi. Il est l’un des philanthropes les plus actifs au Pakistan.

Il est né en 1928, dans Bantwa Gujarat, en Inde, la famille d’Edhi appartenait à la communauté studieuse Memon. Dès son plus jeune âge, sa mère enseignait à Edhi, d’être gentil envers les autres et d’aider les pauvres. En 1947, la famille a émigré au Pakistan et s’installa à Karachi. Ce fut un traumatisme émotionnel et social, accompagnés des bouleversements politiques. Edhi s’est impliqué dans le social et a commencé à travailler avec des organisations d’aide sociale. Il ouvrit son propre bureau et fournissait de l’aide médicale aux pauvres. Il a acheté sa première ambu-lance, une vieille camionnette qu’il a appelé la « fourgon-nette de l’homme pauvre », en faisant le tour de la ville, en offrant de l’aide médicale et en enterrant les corps non réclamés. Sa camionnette est devenue une vitrine publi-citaire pour son travail et très vite, il fut reconnu pour son travail avec les pauvres. En conséquence, les dons ont commencé à affluer et ses activités se sont épandues. Edhi commençait à employer des infirmières et du personnel supplémentaires. C’est là qu’Edhi a rencontré son épouse Bilquis, elle était infirmière stagiaire à l’officine. Ils se sont mariés en 1966. Bilquis devint la femme idéale pour Edhi, totalement engagée dans son travail d’assistance sociale.

La Fondation Edhi fournit un programme d’aide sociale au Pakistan, à but non lucratif. La fondation possède plus de 300 centres répartis dans tout le pays, dans les grandes

villes, petites villes et les zones rurales reculées, en four-nissant de l’aide médicale, de la planification familiale et de l’assistance d’urgence. La Fondation Edhi est la pre-mière de son sorte en Asie du Sud, elle possède des ambu-lances aériennes, qui offrent un accès rapide aux régions reculées. Que ce soit un accident de train ou d’un attentat à la bombe, les ambulances d’Edhi, sont les premiers sur le terrain. La Fondation s’appuie sur le soutien de ses 3 500 travailleurs et des milliers de bénévoles qui forment la base de l’organisation.

La Fondation Edhi fournit une aide d’urgence 24h/24 , à travers le Pakistan et ailleurs. La Fondation prévoit, parmi de nombreux autres services, des abris pour les démunis, des hôpitaux, des soins médicaux gratuits, des services de réadaptation pour des toxicomanes et des efforts de secours nationaux et internationaux.

Dans la ville de Karachi, la Fondation Edhi possède 8 hôpi-taux, ils offrent des soins médicaux gratuits, des soins ophtalmologiques, des centres pour diabétiques, de la chirurgie, un hôpital de quatre lits pour soigner les can-cers et des pharmacies mobiles. De plus, la Fondation gère également deux banques de sang à Karachi. Des professionnels salariés et bénévoles exécutent le travail. La Fondation offre un service d’aide juridique, qui fournit des services gratuits et a obtenu la libération d’innombra-bles prisonniers innocents. Des médecins ‘Edhi’ visitent les prisons régulièrement, fournissant également de la nourriture et d’autres produits essentiels aux détenus. Il existe 15 «Apna Ghar», «Votre maison», ce sont des mai-sons pour les enfants démunis, fugueurs, et psychotiques. La Fondation Edhi soutient qu’au fil des années, 3 millions d’enfants ont été réadaptés et réunis avec leurs familles à travers le réseau Edhi. Edhi planifie de mettre en œuvre des campagnes de masse contre les stupéfiants, l’anal-phabétisme, le contrôle de la population et de l’hygiène de base. 20.000 bébés abandonnés ont été sauvés, 40.000 infirmiers qualifiés ont été formés, 50.000 orphelins sont hébergés dans des foyers Edhi et 1 million de bébés sont nés dans les centres de maternité d’Edhi.

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Edhi et sa femme Begum Bilquis Edhi, qui est infirmière supervisant les services de maternité et d’adoption de la fondation, dirige la Foundation Bilquis Edhi. Ils consacrent leur vie, aux personnes démunies et leur travail d’assis-tance sociale, n’a d’égal au Pakistan. Ils sont tous les deux très humbles évitant l’attention du public. Ils ont eu peu d’éducation formelle, et ils sont totalement dévoués à servir et à aider les pauvres et les démunis.

Au fur et à mesure que les gens ont commencé à recon-naître les objectifs humanitaires d’Edhi, la fondation a pris de l’importance. En 1973, quand un vieil immeuble s’est effondré à Karachi, les ambulances d’Edhi ont été les premiers à atteindre la scène et à commencer les opéra-tions de sauvetage. A partir de ce moment, à Karachi et dans tout le pays, les ambulances d’Edhi ont continué à emmeLa fondation possède également un établissement d’enseignement, qui, outre l’enseignement de la lecture et l’écriture, couvre diverses activités professionnelles telles que la conduite et la formation paramédicale. L’accent est mis sur l’autosuffisance. La Fondation Edhi a des succursa-les dans plusieurs pays où ils fournissent des secours aux réfugiés aux états-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, au Japon, et au Bangladesh. En 1991, la Fondation a fourni de l’aide aux victimes de la guerre du Golfe et aux victimes du séisme en Iran et en Egypte.

En 1985, Edhi a reçu le Prix Nishan-e-Imtiaz du gouver-nement du Pakistan. Reconnaissant du travail d’Edhi et Bilquees, le gouvernement des Philippines leur a décerné le Prix Magsayay.

En 1996, la biographie d’Edhi a été publiée ; « Un miroir des aveugles ».

Edhi et son épouse ont reçu en 1986, le prix Ramon Magsaysay du gouvernement des Philippines, (Rockefeller Brothers Fund). Il est également le lauréat du Prix Lénine de la paix (1988), ainsi que le Prix Balzan. Selon le livre Guinness de Records, la Fondation Edhi possède le plus grand réseau privé de services d’ambulances dans le monde. En 2000, Edhi a reçu le Prix Balzan pour l’huma-nité, la paix et la fraternité. En 2005, Edhi a reçu le prix « Life Time Achievement » par l’Organisation mondiale de Memon (OMM). En 2006, Edhi a obtenu un doctorat d’honneur de l’Institut d’administration des affaires de Karachi. Parmi ses récompenses nationales, il a reçu le prix des droits de l’homme par l’Association Pakistanaise des droits de l’homme.

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Les objectifs du programme de la tolérance sont les suivants: Maintenir la stabilité ethno-politique comme un élément es-•sentiel du bien-être social et économique de la ville; Création d’une plate-forme pour parler de la diversité cultu-•relle, pour promouvoir les initiatives de la société civile sur le renforcement de la tolérance et de la prévention de l’intolé-rance raciale; Sensibiliser les habitants de Saint-Pétersbourg sur l’impor-•tance de la compréhension mutuelle, du respect interethni-que et de la coopération entre différentes nations et groupes ethniques; Promouvoir le sentiment d’appartenance à la communauté •de la villePromouvoir l’identité de Saint-Pétersbourg, la responsabilité •pour le destin de la ville et pour la préservation de son profil culturel et de ses traditions.

Les activités du programme sont réparties en 8 sections:Développer une culture de la tolérance à travers le système 1. éducatif ;Renforcement de la tolérance et prévenir l’extrémisme chez 2. les jeunes ;La sensibilisation de la société sur les questions de tolérance 3. et de diversité culturelle à travers les médias ;Promouvoir le dialogue interculturel dans la société de Saint-4. Pétersbourg ;Le maintien de la paix inter-confessionnelle à Saint-5. Pétersbourg ;Perfectionner des actes législatifs de la ville de Saint-Péters-6. bourg dans le domaine des relations interethniques, fournir de l’aide aux migrants à l’adaptation et l’intégration dans la vie culturelle et sociale de Saint-Pétersbourg. Coopération et échange d’expériences sur les questions de 7. tolérance, avec des partenaires internationaux et inter-régio-nales. Suivi et analyse de l’exécution du Programme.8.

Le programme est financé par le budget local de Saint-Pétersbourg avec un montant total de 7,7 millions d’euros.

Plus d’une centaine de com-munautés ethniques vivent à Saint-Pétersbourg, ils repré-sentent 15% de la population totale. Selon les experts, l’iden-tité nationale est une question importante dans la perception et le comportement des habi-tants de Saint-Pétersbourg (40% montre des approches nationa-les réservées). Reconnaissant l’importance des défis inter-culturels, le gouvernement de Saint-Pétersbourg a lancé un projet global en 2006, visant à aider les résidents de Saint-Pétersbourg à acquérir des

connaissances et des capacités pour faire face à un environnement plus ouvert et plus interculturel.

Le programme de la tolérance a été nommé Programme de pro-motion d’harmonie des relations interethniques/interculturelles et de prévention contre l’ultra-nationalisme et de tendances de ren-forcement de la tolérance pour tous à Saint-Pétersbourg en 2006-2010. La base juridique du programme est la loi de la Fédération de Russie « Autonomie nationale culturelle », l’acte législatif de la ville de Saint-Pétersbourg « relations interethniques à Saint-Pétersbourg », ainsi que la Déclaration de l’UNESCO des principes sur la tolérance et la Déclaration des Nations Unies sur la culture de la paix.

Mention d’honneur du Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence, 2009

Panorama de Saint Petersburg

Valentina Ivanovna Matvienko Gouverneur de Saint-Pétersbourg

La Cathédrale Kazanskiy de la Mère Divine de Saint-Pétersbourg La place Dvortsovaya et l’Arc du Quartier généralCélébration de la journée nationale au Palais des peuples

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Le programme a maintenant travaillé pendant 2,5 ans et ses principaux résultats sont les suivants:

Chaque année, l’ordre du jour du programme est de plus •en plus extensif, il a effectué environ 3000 actions en 2007, plus de 4500 en 2008, et il a déjà effectué 3700 événements au cours de la première moitié de 2009. Les connaissances de la population sur le programme et sur •les questions de tolérance et de diversité interculturelle ont grandi. Les enquêtes montrent que plus de 21% des habi-tants de la ville connait le programme. Le programme a développé du matériel pédagogique sur la •tolérance et les relations ethno-culturelles. Ce matériel pé-dagogique est devenu la principale composante de l’éduca-tion ethno-culturelle dans 1021 crèches et dans 682 écoles. A partir de 2010, il sera également introduit à 79 établisse-ments d’enseignement professionnel. Parallèlement à cette publication, des nombreux documentaires, des émissions de télévision et de radio ont été faites. Un des résultats importants du programme, c’est la dimi-•nution de la délinquance juvénile et la criminalité chez les jeunes en comparaison avec les années précédentes. Une grande partie des activités est axée sur la formation des •journalistes, des enseignants, des experts et des fonction-naires dans le domaine de la tolérance interculturelle.La ville est également engagée dans une coopération in-•tense au niveau international. Elle développe des partena-riats globaux, incluant des projets des villes jumelées, des programmes avec le Conseil des états de la mer Baltique, la Coopération sous-régionale des états de la mer Baltique. Depuis 2007, Saint-Pétersbourg a rejoint la Coalition euro-péenne des villes contre le racisme.

La majorité des événements du programme n’aura pas d’ef-fet immédiat. Le programme fait partie d’un plan évolutif, sur le long terme, des perceptions à travers l’information sur la richesse de la culture multi-ethnique du patrimoine de Saint-Pétersbourg et la Fédération de Russie.

Nous aimons Saint Petersburg !

Ne peut se respecter lui-même, celui qui ne respecte pas l’Autre Dimitri Likhachev

Unité de peuples sur les rives du fleuve Neva – Saint-Pétersbourg ville multiculturelle

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Le Musée International de l’esclavage de Liverpool fait partie des Musées Nationaux de Liverpool (MNL), établie en 1986. Le Musée International de l’esclavage de Liverpool (MISL), a été fondée en août 2007. Liverpool jouait un rôle important dans la traite négrière et de ce fait également dans la justification de l’inscription de la ville maritime de Liverpool en tant que site du patrimoine mondial en 2004. La date de l’ouverture du MISL, le 23 août 2007 marquait le 200ème anniversaire de l’abolition de la traite britannique des esclaves et la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, proclamée par l’UNESCO.

Le MISL vise à accroître la compréhension publique de l’histoire de la traite transatlantique des esclaves et des questions plus larges, telles que la liberté et l’injustice. Il s’agit en effet, d’un musée de campagne, partisan actif du changement social et de la justice sociale. Le MISL opère dans le domaine des droits de l’homme et considère que son mandat est plus large incluant des probléma-tiques de respect, de liberté, d’égalité et de violation des droits humains d’un point de vue raciale, religieux, communautaire ou de genre. Le MISL estime donc que les questions comme le travail

des enfants, la traite sexuelle, la situation sociale, économique et politique de nom-breux pays en déve-loppement, relèvent de sa compétence.

Le MISL a suscité beaucoup d’intérêt puisque 750.000 visi-teurs ont franchi les portes du musée. Le musée cherche désormais à continuer dans cette bonne voie, en amélio-rant l’expérience du visiteur et en agrandissant ses instal-lations notamment en voulant créer un centre d’éducation et de recherche.

Les expositions du musée promeuvent activement l’abo-lition de toute forme contemporaine de racisme, de dis-crimination et d’esclavage. Dans ce sens Le MISL est un musée actif. En outre, le MISL cherche à développer une des premières collections mondiales permanentes sur l’existence de l’esclavage contemporain.

Le MISL, en partenariat avec le Centre Gilder Lehrman pour l’étude de l’esclavage, de la résistance et de l’aboli-tion de Yale, Liverpool Hope University et l’Université de Liverpool a développé un institut international des pro-fesseurs, Enseigner la traite transatlantique - l’histoire et les enjeux. L’institut regroupera trente professeurs de dif-férentes parties des Etats-Unis, Merseyside, Angleterre et Ghana pour une série de conférences de deux semaines. La première s’est tenue à Accra, au Ghana, en août 2009, la deuxième tiendra lieu à Liverpool (2010) et la troisième à New Haven, Connecticut (2011).

Le MISL a collaboré avec l’agence internationale de déve-loppement pour les enfants, Plan de Royaume Uni, sur un projet de lutte contre l’esclavage. Le projet relie des écoles le long du triangle d’esclavage transatlantique. Les élèves viennent du Brésil, d’Haïti, du Sénégal, de Sierra Leone et de Liverpool. Ils ont travaillé ensemble en utilisant un sys-tème de communication en ligne pour répondre aux trois questions suivantes: Qu’est-ce que l’esclavage? Qu’est-ce que cela signifie d’être libre? Comment pouvons-nous sauvegarder notre liberté? Ils se sont également penchés sur des études de cas d’esclavage contemporain.

Mention d’honneur du Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence, 2009

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The Royal Liver Building, Liverpool

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Le MISL accueille, en partenariat avec l’Université de Liverpool, le Centre d’Etudes de l’esclavage international (The Centre for the Study of International Slavery (CSIS)). Le Centre vise à contribuer à la compréhension de l’esclavage et de ses hérita-ges, en favorisant la recherche et le débat sur ces questions.

L’histoire de la traite transatlantique des esclaves et de son abolition, est maintenant un élément obligatoire du pro-gramme d’histoire dans les écoles en Angleterre. Pour soute-nir cela, le MISL a développé un programme d’apprentissage pour les écoles pour tous les âges. Ce programme a été conçu pour être utilisé dans les écoles mais aussi pour préparer des visites au MISL.

En 2009, les Musées nationaux de Liverpool créent une nou-velle initiative internationale appelée le Forum pour les musées internationaux des droits de l’homme. Ce forum donne l’oc-casion aux musées qui touchent des sujets sensibles de dia-loguer et de provoquer des réflexions sur des sujets tels que l’esclavage transatlantique, l’Holocauste et les droits humains. Il sera initialement dirigé par le MISL et la conférence qui inau-gure le Forum aura lieu aux locaux du MISL en 2010.

La prochaine phase du travail du MISL comprend la rénovation et le développement du Dock Traffic Office (DTO). Le DTO se situera dans un bâtiment accolé à la galerie du MISL, le but est de transformer le DTO en un centre de recherche de première qualité. Le DTO deviendra la nouvelle entrée du MISL, et va fournir des possibilités d’enseignement et de recherche, des zones communautaires et des bureaux pour le personnel.

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Capoera event

Family in gallery

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Présidente du JuryProfessor Ioanna KUÇURADI (Turquie) Philosophe turque, elle est la Présidente de la Fédération inter-nationale des sociétés de philo-sophie (1998-2003) et organisa-trice du 21e Congrès mondial de

philosophie. Depuis 1979, elle a été Présidente de la Société philosophique de Turquie et elle est universitaire à temps plein de Maltepe Université. Elle est également connue pour ses efforts visant à promouvoir les droits de l’homme et l’éducation aux droits humains en Turquie ainsi qu’à l’étranger. Elle a reçu la mention honorable du Prix UNESCO de l’éducation aux droits de l’homme. Elle a été membre du Comité des Sciences humaines de la Commission nationale de la Turquie auprès de l’UNESCO jusqu’en 1997. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nom-breuses publications.

Vice Président du Jury Professor Maurice GLELE AHANHANZO (Benin)Docteur en droit, éminent fonction-naire de l’état et avocat du Bénin. Il est Président de la Commission consti-tutionnelle du Bénin qui a rédigé la Constitution du 11 Décembre 1990.

À l’heure actuelle, M. Glele Ahanhanzo est le Président de l’Ins-titut des droits de l’homme et de la promotion de la démocratie: la démocratie au quotidien (Bénin). À ce titre, il a reçu la mention honorable du Prix UNESCO de l’éducation aux droits de l’homme en 2002. Il était un des rédacteurs de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Il a été membre du Comité des droits de l’homme de l’ONU pendant huit ans. Il était Rapporteur spé-cial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée (1993 - Juillet 2002). M. Glele Ahanhanzo est auteur de plusieurs ouvrages et de nombreuses publications.

Dr. Kamal HOSSAIN (Bangladesh)éminent homme politique ban-gladais, fonctionnaire de l’état et avocat. Il était ministre de la justice (1972-1973), ministre des Affaires étrangères (1973-1975) et ministre du Pétrole et des Minéraux (1974-1975), Rapporteur spécial sur la situa-

tion des droits de l’homme en Afghanistan (1998 - 2003), ancien Président du Panel-D de la Commission d’indemnisation des Nations Unies à Genève, ancien Président du Conseil des droits de l’homme du Commonwealth et membre de la Commission sur le respect et la compréhension du Commonwealth présidé par le lauréat de Prix Nobel Amartya Sen (2007). M. Hossain était juge ad hoc du Tribunal international du droit de la mer à Hambourg (2003), membre du tribunal arbitral prévu par l’an-nexe VII de la Convention des Nations unies sur le droit de la

mer, dans l’affaire de réclamation des terres concernant la Malaisie et le Singapour (2004-2005), et dans l’affaire de délimitation maritime impliquant la Guyane et le Surinam (2005-2007); président et membre dans des tribunaux internationaux arbitraux, dont le Centre interna-tional pour le règlement des conflits d’investissements (International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID)), la Chambre de commerce internationale et la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international.. Il est actuellement membre de deux tribunaux de l’ICSID.

M. Masateru NAKAGAWA (Japon)Président de la Maison de la Culture du Japon à Paris depuis avril 2005. Diplômé de l’Université de Keio, prestigieuse Faculté de Commerce, en 1966, Masateru Nakagawa commence sa carrière à Tokyo, au siège de Mitsui & Co. Ltd, l’une des plus grandes sociétés de commerce japonaises.

Il y passe trente-cinq années, principalement consacrées au commerce international dans le secteur des produits chimiques. Cette carrière, essentiellement menée à l’étranger, lui fera parcourir la planète. Il occupera des postes de direction, à haute responsabilité, notamment à New-York (quatre ans et demi) et à Paris (deux séjours totalisant onze ans). Lors de son précédent séjour de six ans et demi en France, « mon deuxième pays », aime-t-il à souligner, il va être actif dans le cadre des relations entre le Japon et la France. Convaincu de l’importance et de la nécessité d’accroître et d’élargir les échanges entre les deux pays, il sera notamment, en 1996 et 1999, Président de la Chambre de Commerce et des Industries du japon à Paris. Ou il sera nommé Chevalier de l’Or-dre National du Mérite et ou il deviendra en 1997, Vice-président du Comité d’Echanges Franco-japonais.

M. Mokhtar TALEB-BENDIAB (Algérie)Directeur-Général de l’Institut du monde arabe à Paris, Directeur du Centre cultu-rel algérien à Paris. M. Taleb-Bendiab est professeur de langue arabe et de litté-rature comparée (arabe - français). Il a eu une longue carrière diplomatique

en Egypte, au Maroc, au Liban et en France. M. Taleb-Bendiad était membre de la délégation permanente de l’Algérie auprès de l’ONU et vice-président du Comité spécial des Nations-Unies contre l’Apar-theid. Il a été Chargé de mission auprès des organisations régionales et internationales (Ligue arabe-Alecso-Non alignés-Unesco-OUA-ONU) ainsi que Rédacteur en chef de la Revue algérienne (bilingue arabe - français) des Relations internationales. M. Taleb-Bendiad a aussi été décoré avec l’Ordre du Grand Cèdre du Liban.

Le jury international du Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

Secrétaire du PrixM. Vladimir VOLOdiNEChef de la Section des Droits de l’homme et de l’égalité des genres à la Division des Droits de l’homme, de la sécurité humaine et de la philosophie du secteur des sciences sociales et humaines de l’UNESCO.

Membres du jury

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Périodicité et montant du prix Depuis 1996, le prix est décerné tous les deux ans, et depuis 2002 il est d’un montant de 100 000 dollars EU. En 2009, le prix sera décerné pour la septième fois.

À qui le Prix est-il destiné? Le prix peut être décerné aux organisations, aux institutions et aux particuliers ayant, de manière particulièrement méritoire et effective, apporté une contribution à la promotion de la tolé-rance et de la non-violence.

Conditions/critères applicables aux candidatsLes candidats doivent avoir apporté une contribution impor-tante et avoir démontré un leadership dans le domaine de la promotion de la tolérance. Ils devront avoir pris une ou plu-sieurs initiatives particulièrement remarquables en faveur du développement de la tolérance et de la non-violence, à savoir :

a)en exerçant directement une activité didactique ;•en mettant en œuvre, à l’échelon international, national, •régional ou local, des programmes visant la promotion de la tolérance et de la non-violence ;en mobilisant les initiatives et/ou les moyens propres à •contribuer à la mise en œuvre de tels programmes ;en produisant du matériel didactique ou d’autres auxiliai-•res spéciaux destinés au développement des programmes d’enseignement de la tolérance et de la non-violence ;en entreprenant, coordonnant ou encourageant des •recherches dans de tels domaines ou des domaines appa-rentés en fonction des aspects spécifiques de la tolérance ;en menant des enquêtes spéciales ou en lançant des •entreprises originales qui auront permis un développe-ment significatif dans la promotion de la tolérance et de la non-violence.

(b) En outre, les critères ci-après seront pris en considération :

que l’activité ait eu une durée suffisante pour que ses •résultats puissent être évalués et son efficacité vérifiée ;qu’elle constitue une contribution marquante aux objec-•tifs fondamentaux de l’UNESCO et des Nations Unies en matière de tolérance et de non-violence ;que le travail accompli ait valeur exemplaire et soit apte à •susciter des initiatives analogues ;que ce travail ait démontré son efficacité en ce qui concer-•ne la mobilisation de moyens nouveaux, tant intellectuels que matériels ;

qu’il constitue une contribution à la compréhension et à la •solution de problèmes internationaux ou nationaux dans l’esprit de la tolérance et de la non-violence.

Qui peut soumettre une candidature? Conformément aux Statuts du Prix, les candidatures peuvent être présentées au Directeur général de l’UNESCO, par les gouvernements des états membres, en consultation avec leur commission nationale, ou par des organisations non gouvernementales entretenant des relations formelles avec l’UNESCO. Nul ne peut présenter sa propre candidature spontanée.

Comment déposer une candidature? Chaque candidature doit être présentée sur un formulaire et doit être accompagnée d’une recommandation écrite ne dépassant pas cinq pages standard et comprenant notamment la description précise des activités accomplies et des résultats atteints ainsi que de la définition de la contribution du candidat à la promotion de la tolérance et de la non-violence. Le formulaire standard (en anglais et en français) pour la présentation des candidatures et le Statut du Prix sont disponibles sur le site Web de l’UNESCO.

http://portal.unesco.org/shs/en/ev.php-URL_ID=6569&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

Un appel à candidatures est lancé conformément à l’Article 6 des Statuts du prix et peut être consulté sur le site Internet de l’UNESCO. La date limite pour la présentation des candidatures au Directeur général de l’UNESCO est fixée au 15 juillet de l’année de remise du Prix.

Qui désigne les laureats? Le lauréat est choisi par le Directeur général de l’UNESCO, sur la recommandation d’un jury international composé de cinq person-nalités de renommée internationale dans le domaine de la paix, des droits de l’homme, de la tolérance et non-violence, représentant les différentes régions du monde.

Attribution du Prix Le nom du lauréat est annoncé par un communiqué de presse de l’UNESCO diffusé dans le monde entier. Cette information est égale-ment disponible sur le site Internet de l’UNESCO.

Le Prix est décerné par le Directeur général lors d’une cérémonie officielle organisée à cet effet au Siège de l’UNESCO à Paris, le 16 Novembre – Journée internationale de la tolérance et l’anniversaire de la fondation de l’UNESCO.

Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

Le Prix récompense des activités significatives dans

le domaine scientifique, artistique, culturel ou de la

communication visant à promouvoir les valeurs de

tolérance et de non-violence.

Le Prix, établi grâce à la générosité de l’Ambassadeur de bonne volonté auprès de l’UNESCO, artiste, écrivain et diplomate indien, M. Madanjeet Singh, rend hommage à son dévouement incessant pour la paix et la tolérance.

Ce prix a été créé en 1995 pour marquer l’Année des Nations Unies pour la tolérance et le 125e

anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi.

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1996Collectif des 32 femmes de l’organisation non-•gouvernementale rwandaise « Pro-femmes Twese Hamwe » (“Tous ensemble”)

Pour leurs remarquables contributions dans la réha-bilition de familles et de communautés victimes des fortes violences, qui de part leurs activités favo-risent un climat de paix basé sur la tolérance et la non-violence

1998Narayan Desai• , éducateur et activiste indien pour la paix, organisateur du Shanti Sena (Peace Bridge),

pour son travail remarquable en faveur de la pro-motion de la compréhension interreligieuse et inte-rethnique, pour le maintien de la tolérance et pour ses accomplissements dans l’enseignement et la formation pour la non-violence et de la paix, ainsi que pour son action contre le nucléaire.

Le « Comité d’Action pour le droit des peuples » • du Pakistan une coalition informelle de 30 organisations non gouvernementales et d’individus, fondée en 1990,

pour leur travail en vue de promouvoir la tolérance et les droits de l’homme avec unintérêt particulier vis-à-vis des femmes, le combat contre l’intolérance religieuse et contre la violence sociale.

2000Le Pape Shenouda III,• de l’Eglise Copte Grecque Orthodoxe d’égypte

pour la promotion des échanges et de la compré-hension du Christianisme et de l’Islam dans les pays du Moyen-Orient. Pour son dévouement dans son engagement à poursuivre le dialogue avec toutes les grandes fois religieuses et pour son rôle majeur de forger des liaisons œcuméniques avec tous les autres membres de la famille Chrétienne partout dans la planète.

2002Aung San Suu Kyi of Myanmar, • un symbole international de la résistance paisible à l’oppression, lauréat du Prix Nobel de Paix 1991,

pour ses activités en faveur de la démocratie et de la tolérance. Elle n’est toujours pas apte à recevoir le Prix due à son placement en résidence surveillée depuis 1990.

Lauréats du Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

2004Taslima Nasreen• , écrivain au Bangladesh,

pour ses ouvrages contre l’oppression des femmes dans certains pays asiatiques et pour son action en faveur du nouveau code civil, basé sur l’égalité des sexes et l’enseignement laïc.

2006Veerasingham Anandasangaree• , président du Front Uni de Libération Tamoule (FULT) au Sri Lanka,

en reconnaissance de ses efforts permanents pour la défense de la démocratie et en faveur de la réso-lution pacifique de conflit par le dialogue, la négo-ciation, le refus du terrorisme et de l’éducation de la non violence et de la tolérance.

2009François Houtart, s• ociologue remarquable des religions et de la théologie provenant de Belgique, instigateur de la coopération nord-sud, défenseur des droits de l’homme, fondateur et de directeur du centre Tri-Continental (CETRI), organisation non gouvernementale réputée pour son travail sur les questions de développement et pour le Conseil international du forum de Social du monde,

pour son engagement en faveur de la paix mon l’homme et de à la promotion de la tolérance, et en reconnaissance de ses efforts exceptionnels pour promouvoir la justice sociale dans le monde

Abdul Sattar Edhi, • activiste humanitaire, philanthrope remarquable originaire du Pakistan, fondateur et Président de la Fondation Edhi, organisation de protection sociale à but non lucratif avec plus de 300 centres à travers le Pakistan et plusieurs branches dans d’autres pays qui fournissent aux gens dans le besoin de l’aide médicale, du secours et de l’enseignement à travers le monde,

pour les efforts déployés tout au long de sa vie afin d’améliorer les conditions de vie des plus défavo-risés au Pakistan et en Asie du Sud et de promou-voir les idéaux de dignité humaine, de droits de l’homme, de respect mutuel et de tolérance.

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Mentions d’honneur et mentions spéciales du Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

1996Mentions spéciales attribuées à:

Pramoedya Ananta-Toer, • wécrivain indonésien

Senel Paz, • écrivain cubain et

Abdusalam Gusseinov, • Professeur de la fédération russe,

pour leur dévouement à œuvrer pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

2000Mentions d’honneur attribuées au :

Munir• , militant indonésien des droits de l’homme, fon-dateur de la Commission des personnes disparues et des victimes de la violence (KONTRAS) qui coordonne tout un réseau d’organisations non gouvernementales et d’asso-ciations agissant dans les domaines de la violence d’état et des conflits locaux. Munir est également membre de Simpati, une organisation luttant contre la discrimination subie par la communauté chinoise d’Indonésie.

Christiana Ayoka Mary Thorpe• , ancienne ministre de l’Education du Sierra Leone et fondatrice de la branche nationale de l’organisation non gouvernementale Forum for African Women Educationalists (FAWE), Christina Ayoka Mary Thorpe. Par son travail, elle essaye d’apporter des réponses aux besoins spécifiques des jeunes filles et des femmes traumatisées par la guerre mais aussi de lutter contre l’exclusion des filles enceintes et des filles-mères.

Mentions spéciales attribuées à:

Iranian pro-reform daily newspaper • Salaam, quotidien réformateur iranien Salaam. Interdit depuis l’année der-nière, Salaam - qui a démarré en 1991- encourageait la participation de tous à la vie de la collectivité, réclamait une plus grande transparence de la part des autorités politiques et militait pour la liberté de la presse.

La radio intergouvernementale et la chaine de télévision •Mir (paix en russe), créée en 1992, Mir couvre aujourd’hui dix anciennes républiques soviétiques. Elle cherche à pro-mouvoir la compréhension et à répandre les principes de tolérance et de non-violence au sein de la Communauté des états indépendants, en enseignant à ses auditeurs et téléspectateurs à écouter et à respecter l’autre.

L’organisation non gouvernementale américaine • Seeds of Peace (Les Graines de la paix), fondée par l’ancien journaliste John Wallach et particulièrement active en matière de promotion de la paix entre Arabes et Israéliens. Depuis sa création en 1992, l’organisation - qui bénéficie du soutien de plus de dix mille particuliers ou fondations américaines - s’est consacrée à enseigner, à travers diffé-rents programmes destinés aux jeunes, la tolérance et les capacités requises pour le règlement des conflits.

2002Mentions d’honneur à titre posthumes attribués au(x):

journaliste américain • Daniel Pearl, « qui a perdu la vie pour avoir tenté de dénoncer l’injustice sous toutes ses formes «. Le journaliste, qui travaillait pour The Wall Street Journal, a été assassiné/exécuté par ses ravisseurs après avoir été enlevé le 23 janvier dernier à Karachi (Pakistan) alors qu’il enquêtait sur les réseaux islamistes.

Neuf journalistes tués en Afghanistan dans l’exercice •de leurs fonctions : Johanne Sutton (France, Radio France internationale), Pierre Billaud (France, RTL), Volker Handloik (Allemagne, Stern), Ken Hechtman (Canada, Montreal Mirror), Ulf Stromberg (Suède, TV4), Maria Grazia Cutuli (Italie, Corriere della Sera), Harry Burton (Australie, Reuters), Azizullah Haidar (Afghanistan, Reuters) et Julio Fuentes (Espagne, El Mundo), tous disparus en novembre 2001.

Simon Wiesenthal et le Centre Simon Wiesenthal• , en Autriche reçoivent la troisième Mention d’honneur « pour leur dénonciation des crimes commis par les nazis lors de la Deuxième Guerre mondiale et leur travail d’éducation à la tolérance et à la non-violence ».

Ramakrishna Mission• (Inde) «pour ses efforts continus à promouvoir les principes de tolérance et de non-vio-lence en venant en aide aux populations défavorisées « Kids can free the children (Canada) », un réseau de jeunes qui transforme les enfants en acteurs de paix au niveau local et international » .

2006Mentions d’honneur attribuées à :

Le groupe Afro-Reggae Cultural Group• (Brésil)Le journal Israël-Palestine• (Jérusalem est)La cite de Derbent • (Fédération russe)L’Herbert C. Kelman• (états-Unis)

en reconnaissance de leurs remarquables contri-butions en faveur de la tolérance et de la non-violence.

2009Mentions d’honneur attribuées au:

Programme Tolérance de la ville de Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie) pour ses efforts constructifs de diffusion du respect mutuel et de la tolérance dans une société multiculturelle et multiethnique et de prévention et d’éradication de toutes formes de discrimination ;

Musée international de l’esclavage à Liverpool (Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord) pour son action de commémoration de la vie et de la mort de millions d’esclaves africains et pour sa lutte contre le racisme, la discrimination, les inégalités, l’injustice, l’ex-ploitation et les formes contemporaines d’esclavage.

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1. LA LUTTE CONTRE L’INTOLéRANCE NéCESSITE DES LOIS :

Tout état a la responsabilité de renfor-cer la législation relative aux droits de l’home, d’interdire et de punir les crimes motivés par la haine ainsi que la discrimi-nation à l’encontre des minorités, qu’ils soient commis par des représentants de l’état, des organisations privées ou des individus. L’état doit garantir un accès équitable aux tribunaux et aux organis-mes de défense des droits de l’homme ou de médiation afi n que les citoyens de fassent pas justice eux-mêmes et ne recourent pas à la violence pour régler leurs diff érends.

2. LA LUTTE CONTRE L’INTOLéRANCE NéCESSITE L’éDUCATION :

Les lois sont nécessaires mais insuffi -santes quand il s’agit de contrecarrer l’intolérance dans les attitudes indivi-duelles. L’intolérance a souvent pour causes l’ignorance et la peur , peur de l’inconnu, de l’Autre, des autres cultures, nations, religions. L’intolérance est aussi intimement liée à un sentiment exagéré de sa propre valeur, d’orgueil, qui peut être personnel, national ou religieux. Ces notions sont enseignées et apprises dès le plus jeune âge. C’est pourquoi l’accent doit être mis sur le fait qu’il faut éduquer plus et mieux. Il faut faire plus d’eff orts pour enseigner aux enfants la tolérance et les droits de l’homme, les sensibiliser à des modes de vie diff érents des leurs. Il faut encourager les enfants à la maison comme à l’école se montrer ouverts, curieux et réceptifs.

L’éducation est un processus qui se pro-longe toute la vie, il ne commence ni ne s’achève avec l’école. Les tentatives d’inculquer la tolérance au moyen de l’éducation ne réussiront que si elles touchent tous les groupes d’âge, et par-tout : à la maison, à l’école, sur le lieu de travail, dans les formations juridiques et celles dispensées aux personnes chargées de faire respecter la loi, sans oublier les divertissements et les auto-routes de l’information.

3. LA LUTTE CONTRE L’INTOLéRANCE NéCESSITE L’ACCÈS À L’INFORMATION :

L’intolérance est extrêmement dan-gereuse quand elle est exploitée pour servir les ambitions politiques et ter-ritoriales d’un individu ou groupe d’individus. Les incitateurs à la haine commencent souvent par identifi er le seuil de tolérance de l’opinion avant de

développer des arguments fallacieux, de jouer avec les statistiques et de manipuler le public en s’appuyant sur de fausses informations et des préjugés. Le moyen le plus effi cace de limiter l’in-fl uence de ces propagateurs de haine et de mettre en œuvre des mesures qui favorisent et encouragent la liberté de la presse et son pluralisme, afi n que les lecteurs puissent faire la distinction entre les faits et les opinions.

4. LA LUTTE CONTRE L’INTOLéRANCE NéCESSITE LA PRISE DE CONSCIENCE INDIVIDUELLE :

L’intolérance d’une société est la somme de l’intolérance de ses membres. Le sectarisme, les stéréotypes, la stigma-tisation, les insultes et les plaisante-ries racistes sont autant d’exemples de manifestations individuelles d’intolé-rance auxquelles nombre de person-nes sont quotidiennement soumises. L’intolérance engendre l’intolérance. Elle incite ses victimes à chercher ven-geance. Afi n de combattre l’intolérance, nous devons prendre conscience du lien qui existe entre nos comportements et le cercle vicieux de la méfi ance et de la violence dans la société. Chacun de nous devrait commencer par se demander : « Suis-je tolérant(e) ? Est-ce que j’ai des idées stéréotypées sur les gens ? Est-ce que je rejette ceux qui sont diff érents de moi ? Est-ce que je «leur» fais porter la responsabilité de mes diffi cultés ? ».

5. LA LUTTE CONTRE L’INTOLéRANCE NéCESSITE DES SOLUTIONS LOCALES :

Beaucoup d’entre nous savent que les problèmes de demain vont de plus en plus se mondialiser, mais peu réalisent que la solution des problèmes mondiaux est locale voire individuelle. Confrontés à l’escalade de l’intolérance autour de nous, nous ne devons pas attendre des gouvernements ou des institutions qu’ils agissent seuls. Nous sommes tous parties intégrante de la solution. Nous ne devrions pas nous sentir impuissants car nous possédons en fait une capacité énorme de pouvoir. L’action non-vio-lente est un moyen d’exercer ce pou-voir, le pouvoir d’un peuple. Les outils de l’action non-violente - former un groupe pour s’attaquer à un problème, organiser un réseau local, manifester sa solidarité avec des victimes de l’in-tolérance, discréditer une propagande haineuse - sont à la disposition de tous ceux qui veulent mettre un terme à l’in-tolérance, à la violence et à la haine.

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Extraits de Une quete

universelle pour la tolerance. 1995 Année des Nations

Unies pour la tolérance. Et Après ?

UNESCO, Feature

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« La tolérance est l’harmonie dans la différence »

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Les états membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, réunis à Paris du 25 octobre au 16 novembre 1995 pour la vingt-huitième session de la Conférence générale,

Préambule

Considérant qu’il est dit dans la Charte des Nations Unies : « Nous, peuples des Nations Unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre, ... à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamen-taux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine... et à ces fins à pra-tiquer la tolérance, à vivre en paix l’un avec l’autre dans un esprit de bon voisinage »,

Rappelant que le préambule de l’Acte consti-tutif de l’UNESCO, adopté le 16 novembre 1945, déclare que la paix « doit être établie sur le fondement de la solidarité intellec-tuelle et morale de l’humanité »,

Rappelant également que la Déclaration uni-verselle des droits de l’homme proclame que « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion » (art. 18), « d’opinion et d’expression » (art. 19) et que l’éducation « doit favoriser la compré-hension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux » (art. 26),

Prenant note des instruments internationaux pertinents, notamment :

le Pacte international relatif aux droits •civils et politiques,le Pacte international relatif aux droits •économiques, sociaux et culturels,la Convention internationale sur l’élimina-•tion de toutes les formes de discrimina-tion raciale,la Convention pour la prévention et la •répression du crime de génocide,la Convention relative aux droits de •l’enfant,la Convention de 1951 relative au statut •des réfugiés, son Protocole de 1967 et les instruments régionaux pertinents,la Convention sur l’élimination de toutes •les formes de discrimination à l’égard des femmes,la Convention contre la torture et autres •peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants,la Déclaration sur l’élimination de toutes les •formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction,la Déclaration sur les droits des personnes •appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques,

la Déclaration sur les mesures visant à éli-•miner le terrorisme international,la Déclaration et le Programme d’action •de Vienne adoptés par la Conférence mondiale sur les droits de l’homme,la Déclaration de Copenhague et le •Programme d’action adoptés par le Sommet mondial pour le développement social,la Déclaration de l’UNESCO sur la race et •les préjugés raciaux,la Convention et la Recommandation •de l’UNESCO concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l’enseignement,

Ayant à l’esprit les objectifs de la troisième Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale, de la Décennie mon-diale pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme et de la Décennie interna-tionale des populations autochtones,

Prenant en considération les recommanda-tions des conférences régionales organisées dans le cadre de l’Année des Nations Unies pour la tolérance conformément à la réso-lution 27 C/5.14 de la Conférence générale de l’UNESCO, ainsi que les conclusions et les recommandations des autres conférences et réunions organisées par les états membres dans le cadre du programme de l’Année des Nations Unies pour la tolérance,

Alarmés par la montée actuelle de l’intolé-rance, de la violence, du terrorisme, de la xénophobie, du nationalisme agressif, du racisme, de l’antisémitisme, de l’exclusion, de la marginalisation et de la discrimination à l’égard des minorités nationales, ethniques, religieuses et linguistiques, des réfugiés, des travailleurs migrants, des immigrants et des groupes vulnérables au sein des sociétés, ainsi que par l’augmentation des actes de violence et d’intimidation commis à l’encon-tre de personnes exerçant leur liberté d’opi-nion et d’expression, tous comportements qui menacent la consolidation de la paix et de la démocratie au niveau tant national qu’international et qui constituent autant d’obstacles au développement,

Soulignant qu’il incombe aux Etats membres de développer et de favoriser le respect des droits de l’homme et des libertés fondamen-tales pour tous, sans distinction fondée sur la race, le sexe, la langue, l’origine nationale, la religion ou l’existence d’un handicap, et de combattre l’intolérance,

adoptent et proclament solennellement la présente Déclaration de principes sur la tolérance

Résolus à prendre toutes les mesures posi-tives nécessaires pour promouvoir la tolé-rance dans nos sociétés, pour la raison que la tolérance n’est pas seulement un principe qui nous est cher mais également une condi-tion nécessaire à la paix et au progrès écono-mique et social de tous les peuples,

Nous déclarons ce qui suit :

Article premier - Signification de la tolérance

1.1 La tolérance est le respect, l’acceptation et l’appréciation de la richesse et de la diver-sité des cultures de notre monde, de nos modes d’expression et de nos manières d’ex-primer notre qualité d’êtres humains. Elle est encouragée par la connaissance, l’ouverture d’esprit, la communication et la liberté de pensée, de conscience et de croyance. La tolérance est l’harmonie dans la différence. Elle n’est pas seulement une obligation d’or-dre éthique ; elle est également une néces-sité politique et juridique. La tolérance est une vertu qui rend la paix possible et contri-bue à substituer une culture de la paix à la culture de la guerre.

1.2 La tolérance n’est ni concession, ni condescendance, ni complaisance. La tolé-rance est, avant tout, une attitude active animée par la reconnaissance des droits uni-versels de la personne humaine et des liber-tés fondamentales d’autrui. En aucun cas la tolérance ne saurait être invoquée pour jus-tifier des atteintes à ces valeurs fondamenta-

déclaration de principes sur la tolérance Proclamée et signée le 16 novembre 1995 par les états membres de l’UNESCO

La tolérance est le respect, l’acceptation et l’appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d’expression et de nos manières d’exprimer notre qualité d’êtres humains.

17

les. La tolérance doit être pratiquée par les individus, les groupes et les Etats.

1.3 La tolérance est la clé de voûte des droits de l’homme, du pluralisme (y com-pris le pluralisme culturel), de la démo-cratie et de l’Etat de droit. Elle implique le rejet du dogmatisme et de l’absolutisme et conforte les normes énoncées dans les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.

1.4 Conformément au respect des droits de l’homme, pratiquer la tolérance ce n’est ni tolérer l’injustice sociale, ni renon-cer à ses propres convictions, ni faire de concessions à cet égard. La pratique de la tolérance signifie que chacun a le libre choix de ses convictions et accepte que l’autre jouisse de la même liberté. Elle signifie l’acceptation du fait que les êtres humains, qui se caractérisent natu-rellement par la diversité de leur aspect physique, de leur situation, de leur mode d’expression, de leurs comportements et de leurs valeurs, ont le droit de vivre en paix et d’être tels qu’ils sont. Elle signifie également que nul ne doit imposer ses opinions à autrui.

Article 2 - Le rôle de l’état

2.1 La tolérance au niveau de l’Etat exige la justice et l’impartialité en matière de législation, d’application de la loi et d’exer-cice du pouvoir judiciaire et administratif. Elle exige également que chacun puisse bénéficier de chances économiques et sociales sans aucune discrimination. L’exclusion et la marginalisation peuvent conduire à la frustration, à l’hostilité et au fanatisme.

2.2 Afin d’instaurer une société plus tolé-rante, les Etats doivent ratifier les conven-tions internationales relatives aux droits de l’homme et, en tant que de besoin, élaborer une nouvelle législation afin de garantir une égalité de traitement et de chances aux différents groupes et indivi-dus qui composent la société.

2.3 Il est essentiel pour l’harmonie inter-nationale que les individus, les commu-nautés et les nations acceptent et respec-tent le caractère multiculturel de la famille humaine. Sans la tolérance, il ne saurait y avoir de paix et sans la paix, il ne saurait y avoir ni développement ni démocratie.

2.4 L’intolérance peut prendre la forme d’une marginalisation des groupes vul-nérables et de leur exclusion de toute participation à la vie sociale et politique, aussi bien que celle de la violence et de la discrimination à leur égard. Ainsi que l’af-firme la Déclaration sur la race et les pré-jugés raciaux, « Tous les individus et tous les groupes ont le droit d’être différents » (art. 1.2).

Article 3 - Dimensions sociales

3.1 Dans le monde moderne, la tolérance est plus nécessaire que jamais. Nous vivons une époque marquée par la mondialisation de l’économie et par une accélération de la mobilité, de la communication, de l’inté-gration et de l’interdépendance, des migra-tions et des déplacements de populations de grande ampleur, de l’urbanisation et de la mutation des formes d’organisation sociale. Dès lors qu’il n’est pas une seule partie du monde qui ne soit caractérisée par la diversité, la montée de l’intolérance et des affrontements constitue une menace potentielle pour chaque région. Il ne s’agit pas d’une menace limitée à tel ou tel pays, mais bien d’une menace universelle.

3.2 La tolérance est nécessaire entre les individus ainsi qu’au sein de la famille et de la communauté. La promotion de la tolérance et l’apprentissage de l’ouverture d’esprit, de l’écoute mutuelle et de la soli-darité doivent se faire dans les écoles et les universités, au moyen de l’éducation non formelle, dans les foyers et sur les lieux de travail. Les médias sont en mesure de jouer un rôle constructif en favorisant le dialogue et le débat libres et ouverts, en propageant les valeurs de tolérance et en mettant l’accent sur les risques que fait courir l’indifférence face à l’expansion des idéologies et des groupes intolérants.

3.3 Ainsi que l’affirme la Déclaration de l’UNESCO sur la race et les préjugés raciaux, des mesures doivent être prises en vue d’assurer l’égalité en dignité et en droits des individus et des groupes humains par-tout où cela est nécessaire. A cet égard, une attention particulière doit être accor-dée aux groupes vulnérables socialement ou économiquement défavorisés, afin de leur assurer la protection des lois et règle-ments en vigueur, notamment en matière de logement, d’emploi et de santé, de res-pecter l’authenticité de leur culture et de leurs valeurs et de faciliter, en particulier par l’éducation, leur promotion et leur inté-gration sociales et professionnelles.

3.4 Il convient de réaliser des études scientifiques appropriées et de mettre en place des réseaux afin de coordonner la réponse de la communauté internatio-nale à ce défi planétaire, y compris par l’analyse, selon les méthodes des scien-ces sociales, des causes profondes de ces phénomènes et des mesures efficaces à prendre pour y faire face, ainsi que par la recherche et l’observation, afin d’ap-puyer les décisions des Etats membres en matière de politique générale ainsi que leur action normative.

Article 4 - Education

4.1 L’éducation est le moyen le plus effi-cace de prévenir l’intolérance. La première

étape à cet égard consiste à enseigner aux individus quels sont leurs droits et leurs libertés afin d’en assurer le respect et éga-lement à promouvoir la volonté de proté-ger les droits et libertés des autres.

4.2 L’éducation à la tolérance doit être considérée comme un impératif priori-taire ; c’est pourquoi il est nécessaire de promouvoir des méthodes systématiques et rationnelles d’enseignement de la tolé-rance centrées sur les sources culturelles, sociales, économiques, politiques et reli-gieuses de l’intolérance, qui constituent les causes profondes de la violence et de l’exclusion. Les politiques et program-mes d’éducation doivent contribuer au développement de la compréhension, de la solidarité et de la tolérance entre les individus ainsi qu’entre les groupes ethniques, sociaux, culturels, religieux et linguistiques et les nations.

4.3 L’éducation à la tolérance doit viser à contrecarrer les influences qui conduisent à la peur et à l’exclusion de l’autre et doit aider les jeunes à développer leur capa-cité d’exercer un jugement autonome, de mener une réflexion critique et de raison-ner en termes éthiques.

4.4 Nous nous engageons à soutenir et à mettre en oeuvre des programmes de recherche en sciences sociales et d’éduca-tion à la tolérance, aux droits de l’homme et à la non-violence. En conséquence, il est nécessaire d’accorder une attention parti-culière à l’amélioration de la formation des enseignants, des programmes d’en-seignement, du contenu des manuels et des cours et des autres types de matériels pédagogiques, y compris les nouvelles technologies éducatives, afin de former des citoyens solidaires et responsables, ouverts aux autres cultures, capables d’apprécier la valeur de la liberté, respec-tueux de la dignité des êtres humains et de leurs différences et capables de préve-nir les conflits ou de les résoudre par des moyens non violents.

Article 5 - Engagement à agir

Nous nous engageons à promouvoir la tolérance et la non-violence au moyen de programmes et d’institutions dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication.

Article 6 - Journée internationale pour la tolérance

Afin de mobiliser l’opinion publique, de souligner les dangers de l’intolérance et de réaffirmer notre engagement et notre détermination à agir en faveur de la pro-motion de la tolérance et de l’éducation à la tolérance, nous proclamons solennelle-ment le 16 novembre Journée internatio-nale pour la tolérance.

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Article 1 - But

Le prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la pro-motion de la tolérance et de la non-violence vise à distinguer des activités significatives dans le domaine scientifique, artistique, culturel ou de la communication visant la promotion d’un esprit de tolérance et de non-violence. Créé en 1995 à l’occasion de l’Année des Nations Unies pour la tolérance et du 125e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi, le prix peut être attribué à des institutions, des organisations ou des personnes qui ont contribué d’une manière particulièrement méritoire et efficace à la pro-motion de la tolérance et de la non-violence, ainsi qu’aux familles d’intellectuels victimes de l’intolérance. La contribution devra être confor-me à la Charte des Nations Unies et à l’Acte constitutif de l’UNESCO et correspondre entiè-rement aux principes énoncés par la Déclaration universelle des droits de l’homme, aux Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme et autres instruments internationaux applicables.

L’objectif du Prix est conforme à la Stratégie de l’UNESCO relative aux droits de l’homme, la Stratégie intégrée de lutte contre le racisme, la discrimination, la xénophobie et l’intolérance, adoptées par la Conférence générale lors de sa 32e session en 2003, et aux politiques et priori-tés pour l’ensemble de l’Organisation [la Straté-gie à moyen terme 2008-2013 (34 C/4).

Article 2 - Désignation, montant et périodicité du Prix

2.1 Le Prix s’intitule « Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence“.

2.2 Le Prix (et toutes les dépenses afférentes) est financé par le Donateur - la Fondation de l’Asie du Sud (South Asia Foundation) (SAF), établi par M. Madanjeet Singh, et consiste en un versement périodique d’environ 150 000 dollars des États-Unis. Le montant exact du Prix est fixé par le Di-recteur général en consultation avec le donateur en fonction de la contribution reçue du donateur, des intérêts produits par la somme déposée sur le compte spécial, conformément au Règlement fi-nancier de l’UNESCO, et des frais d’administration du Prix qui sont imputés sur le compte.

2.3 La contribution financière au Prix sera apportée par le donateur tous les deux ans en deux versements: le premier versement doit être égal au montant estimatif de 50 000 dollars des États-Unis pour couvrir les frais de fonctionne-ment/gestion et les frais généraux, et doit être transféré par le donateur au cours du premier trimestre de l’année de la remise du Prix. Le deuxième versement doit être égal au montant de 100,000 dollars des États-Unis pour couvrir le Prix et doit être transféré par le donateur avant le 31 mars de l’année de la remise du Prix. Tous les fonds reçus et les intérêts produits sont conser-vés sur un compte spécial produisant des intérêts ouvert pour le Prix (se reporter au Règlement fi-nancier à l’annexe I).

2.4 Toutes les dépenses de personnel et tous les frais de fonctionnement/gestion du Prix, y compris la totalité du coût de la réunion du Jury international, de la cérémonie de remise du Prix et de l’information du public, sont intégralement à la charge du donateur et sont reçus sur le

compte spécial pour le Prix. À cette fin, le Direc-teur général prélève un montant obligatoire au titre des frais généraux sur le compte spécial qui doit être ouvert conformément au Règlement financier du Prix.

2.5 Le Prix est décerné tous les deux ans soit une fois par biennium de l’UNESCO. Dans des cas ex-ceptionnels, le montant du Prix peut être divisé en parts égales entre deux lauréats, chacun d’en-tre eux étant estimé le mériter également.

Article 3 - Conditions/critères applicables aux candidats

3.1 Les candidats doivent avoir apporté une contribution importante et avoir démontré un leadership dans le domaine de la promotion de la tolérance. Ils devront avoir pris une ou plu-sieurs initiatives particulièrement remarquables en faveur du développement de la tolérance et de la non-violence, à savoir:

a)

- en exerçant directement une activité didacti-que;

- en mettant en œuvre, à l’échelon international, national, régional ou local, des programmes visant la promotion de la tolérance et de la non-violence;

- en mobilisant les initiatives et/ou les moyens propres à contribuer à la mise en œuvre de tels programmes;

- en produisant du matériel didactique ou d’autres auxiliaires spéciaux destinés au déve-loppement des programmes d’enseignement de la tolérance et de la non-violence;

- en entreprenant, coordonnant ou encoura-geant des recherches dans de tels domaines ou des domaines apparentés en fonction des aspects spécifiques de la tolérance;

- en menant des enquêtes spéciales ou en lan-çant des entreprises originales qui auront permis un développement significatif dans la promotion de la tolérance et de la non-violence.

(b) En outre, les critères ci-après seront pris en considération:

- que l’activité ait eu une durée suffisante pour que ses résultats puissent être évalués et son efficacité vérifiée;

- qu’elle constitue une contribution marquante aux objectifs fondamentaux de l’UNESCO et des Nations Unies en matière de tolérance et de non-violence;

- que le travail accompli ait valeur exemplaire et soit apte à susciter des initiatives analogues;

- que ce travail ait démontré son efficacité en ce qui concerne la mobilisation de moyens nou-veaux, tant intellectuels que matériels;

- qu’il constitue une contribution à la compré-hension et à la solution de problèmes internatio-naux ou nationaux dans l’esprit de la tolérance et de la non-violence.

3.2 Le Prix peut être décerné à une personne, un groupement de personnes, une institution, une autre entité ou une organisation non gou-vernementale.

Article 4 - Désignation/choix du/des lauréat(s)

Le/les lauréat(s) [jusqu’à deux lauréats] est/sont choisi(s) par le Directeur général de l’UNESCO à la lumière de l’évaluation des candidatures faites par un jury et sur sa recommandation.

Article 5 - Jury

5.1 Le jury se compose de cinq membres indé-pendants, de nationalité et de sexe différents, nommés par le Directeur général pour une durée de six ans. Ils sont éligibles à une réélection. Les membres du jury doivent avoir une renommée internationale dans le domaine de la paix, des droits de l’homme, de la tolérance et non-violence. Les membres du Conseil exécutif et leurs suppléants ne peuvent pas être désignés comme jurés. En cas de conflit d’intérêts réel ou potentiel, un juré se récuse ou est prié par le Directeur général de le faire. Le Directeur général peut remplacer des membres du jury pour une raison légitime.

5.2 Le jury élit son/sa président(e) et son/sa vi-ce-président(e). Les jurés ne sont pas rémunérés mais perçoivent une indemnité de voyage et de logement, le cas échéant. Il faut un quorum de trois personnes pour que le jury puisse délibérer. Les langues de travail du jury sont l’anglais et le français.

5.3 Le jury conduit ses travaux et ses délibéra-tions conformément aux présents Statuts et avec l’assistance d’un membre du Secrétariat du Prix de l’UNESCO, désigné par le Directeur général. Les décisions sont prises par consensus dans la mesure du possible et, sinon, à bulletins secrets jusqu’à ce qu’une majorité simple se dégage. Un juré ne prend pas part au vote sur une candida-ture présentée par son pays.

5.4 Le jury se réunit une fois tous les deux ans pour/pendant deux jours ouvrés, trois mois après la date limite pour la présentation de can-didatures, pour présenter ses recommandations au Directeur général pour la sélection du lauréat de cette année.

5.5 Après sa réunion au Siège de l’UNESCO, le jury adresse au Directeur général de l’UNESCO une évaluation des candidatures, accompagnée de recommandations le 30 septembre de l’an-née de remise du Prix au plus tard.

Article 6 - Présentation des candidatures

6.1 Une fois que l’UNESCO a reçu le financement du Prix, comme indiqué à l’article 2 ci-dessus, le Directeur général de l’UNESCO invite officiel-lement les gouvernements des États membres, en consultation avec leur commission nationale, ainsi que les organisations non gouvernemen-tales entretenant des relations de consultations formelles avec l’Organisation, à présenter des candidatures au Secrétariat du Prix d’ici au 15 juillet de l’année de remise du Prix.

6.2 Les candidatures sont proposées au Direc-teur général par les gouvernements des États membres, en consultation avec leur commission nationale, ou par des organisations non gouver-nementales entretenant des relations formelles avec l’UNESCO. Nul ne peut présenter sa propre candidature spontanée.

6.3 Chaque candidature doit être accompagnée d’une recommandation écrite ne dépassant pas cinq pages standard et comprenant notamment, en anglais ou en français (tout document sup-plémentaire pourra être joint en annexe, ces documents ne seront pas retournés aux dési-gnateurs):

(a) la description du profil et des réalisations du candidat ;

(b) le résumé des travaux ou les résultats des travaux, publications et autres documents per-tinents ayant une importance majeure, soumis à l’attention du jury ;

(c) la définition de la contribution du candidat à l’objectif du Prix.

Article 7 - Modalités d’attribution du Prix

7.1 Le Prix est décerné par le Directeur général lors d’une cérémonie officielle organisée à cet effet au Siège de l’UNESCO à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance, 16 novembre. L’UNESCO remet au(x) lauréat(s) un chèque correspondant au montant du Prix. L’UNESCO annonce officiellement le/les nom(s) du/des lauréat(s).

7.2 Si les travaux récompensés sont l’œuvre de deux ou trois personnes, le Prix leur est décerné conjointement. Le montant d’un Prix ne peut en aucun cas être partagé entre plus de trois personnes.

7.3 Si possible, le/les lauréat(s) fait/font un ex-posé sur les travaux récompensés. Cet exposé a lieu lors de la cérémonie de remise du Prix ou en liaison avec elle.

7.4 Les travaux effectués par une personne entre-temps décédée ne sont pas pris en consi-dération pour l’attribution du Prix. Toutefois, en cas de décès d’un lauréat avant la remise du Prix, celui-ci peut lui être décerné à titre posthume (il est remis à des membres de sa famille ou à une institution).

7.5 Si un lauréat refuse le Prix, le jury soumet une nouvelle proposition au Directeur général.

Article 8 - Clause de caducité automatique -renouvellement automatique du Prix

8.1 À l’issue d’une période de six ans, le Direc-teur général de l’UNESCO, avec le donateur, fait le point de tous les aspects du Prix et décide de le maintenir ou de le supprimer. Il informe le Conseil exécutif de l’UNESCO des conclusions de cet examen.

8.2 En cas de suppression du Prix, le Directeur général décide de l’emploi du solde inutilisé, conformément au Règlement financier du Prix.

Article 9 - Appel

Il ne peut être fait appel de la décision de l’UNESCO concernant l’attribution du Prix. Les candidatures proposées au Prix ne sont pas divulguées.

Article 10 - Amendements aux statuts du Prix

Tout amendement aux présents Statuts doit être soumis au Conseil exécutif pour approbation.

STATUTS du prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

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© UNESCO novembre 2009 Imprimé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture7, place de Fontenoy, 75352 PARIS 07 SP Photographies: UNESCOLa ville de Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie)Le Musée International de l’esclavage de Liverpool (Royaume Uni)La Fondation Edhi (Pakistan)Tri-continental Centre – CETRI (Louvain-la-Neuve, Belgium)

Conception graphique : Anna Mortreux

Contact: Division des Droits de l’homme et de la philosophieSecteur des sciences sociales et humainesSecrétariat du Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

M. Vladimir VolodinzSecrétaire du PrixetMme Irina Zoubenko-LaplanteSpécialiste adjoint de programme

Maison de l’UNESCO1 rue Miollis75732 Paris Cedex 15 FranceTél. : +33 (0)1 45 68 38 22 / 38 42 / 38 45 Fax : +33 (0)1 45 68 57 26

E-mails : [email protected]@unesco.org

SHS-2009/WS/18

Organisationdes Nations Unies

pour l’éducation,la science et la culture

Le Prix récompense des

activités signifi catives

dans le domaine

scientifi que, artistique,

culturel ou de la

communication visant

à promouvoir les

valeurs de tolérance et

de non-violence.

Créés pour l’UNESCO • par six grands artistes

• Édités par Pierre Cardin, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO

Offerts par l’UNESCO à • ses États membres

Hissés pour la • première fois à l’UNESCO à l’occasion de la célébration de son 50e anniversaire, le 16 novembre 1995

Le globe spirituelRobert Rauschenberg

L’équilibre de la vieDan You

Le souffl e de la fraternitéSouleymane Keita

Le chemin de l’infi niRachid Koraichi

La terre est notre peauRoberto Matta

Harmonie et évolutionFriedensreich Hundertwasser

LES SIX DRAPEAUX DE LA TOLÉRANCE