le point sur l'y n°15

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points de repère d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e lettre de l’agence d’urbanisme n°15 Juin 2010 1 2 1 L’exigence environnementale Point à la ligne Mesures pour un territoire durable rencontre avec Danièle Flachier, Jean-Marc Uhry et Philippe Volpi Points de suspension L’agglomération grenobloise toujours dans le peloton de tête des loyers élevés Point de mire Ressources administratives Partager des données sécurisées Quelques bonnes raisons de croire que l’Agence d’urbanisme participe au développement durable Assistante de projet : une interface permanente Mise au point Nouveaux indicateurs de richesse Trois petits points... À lire à l’Agence - L’ Agence hors les murs - Contrepoint 3 4 Tout est noir ou presque… Émissions de gaz à effet de serre, réchauffement climatique, pollution atmo- sphérique, risques naturels et technologiques impor- tants, inégalités sociales et territoriales dans l’accès à la qualité environnementale. Mais aussi richesse de la biodiversité et atouts paysagers forts, avec cepen- dant des risques forts de banalisation. Avant de deve- nir verte, la région grenobloise a encore de fortes évolutions à connaître ! Prendre en compte les évolutions sociétales Le document « 100 mesures à débattre pour un développement durable », diffusé aux élus du territoire, marque un pas important dans l’élaboration du Scot. Car aujourd’hui, les documents de planification connaissent une exigence environnementale grandis- sante, afin de faire face au changement climatique, à la trop forte empreinte environnementale de notre société et à l’érosion de la biodiversité. Le Scot en cours de construction doit intégrer les évolutions du périmètre de la région urbaine de Grenoble - avec des secteurs à dominante rurale et montagnarde - et les nouvelles compétences des collectivités ; et prendre en compte les évolutions de la société et de sa perception de l’impact sanitaire des nuisances, pollutions et du manque d’entretien de la forêt. Alors que le Scot est en pleine élaboration, il s’agit d’ali- menter la réflexion sur les orientations et prescriptions du point de vue environnemental et socioéconomique. 100 mesures pour débattre Comment avancer ? Pour freiner l’étalement urbain et redonner vigueur aux pôles urbains, il est à la fois nécessaire de les rendre attractifs et d’en limiter l’impact sur les espaces et ressources naturels. Or, la situation actuelle de ces pôles (nuisances, pollutions, coûts...) est un obstacle à leur valorisation. La situation n’est pas intrinsèque au fait urbain et est en grande partie liée à l’organisation de la région urbaine de Grenoble. Il apparaît donc que seul un haut niveau d’exigence du Scot peut contribuer à infléchir cette tendance. Sur les trois axes développés par le Scot (rééquilibrer les territoires ; conforter les pôles urbains ; préserver les ressources naturelles), une évaluation et des mesures sont proposées pour éviter ou réduire les incidences sur l’environnement, et pour compléter, renforcer ou enrichir le projet. Un vaste chantier en cours, cœur du futur Scot. L’exigence environnementale Prendre en compte le cadre de vie et les ressources naturelles pour confirmer l’opportunité et l’acceptabilité des objectifs que le Schéma de cohérence territoriale (Scot) se fixe en matière d’urbanisme et d’aménagement, tel est l’objectif de la démarche que mène l’AURG avec des élus de la région grenobloise et l’établissement public du Scot. Qu’ils se nomment « état initial de l’environnement » ou « évaluation environnementale », les documents en cours de construction proposent de franchir une étape pour un cadre de vie attractif. points à la une Connaissez-vous le SPPPI ? Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’Écologie a annoncé en 2009 la création d’un Secrétariat perma- nent pour la prévention des pollutions industrielles (SPPPI) sur l’Isère. Le Préfet de l’Isère a confié cette mission à la DREAL qui a constitué une équipe collé- giale, contribuant à l’organisation d’un colloque fondateur le 30 avril 2010. Le SPPPI ainsi créé comprend cinq collèges : acteurs économiques, sala- riés, collectivités, État et associations, collège auquel appartient l’Agence d’urbanisme. L’AURG a été sollicitée dans un premier temps pour co-animer le groupe de travail « aménagement et économie durables » ; dans un second temps, pour participer au colloque fondateur du SPPPI ; et enfin pour participer aux réunions des commissions du SPPPI désormais mis en place. Contact : [email protected] Balades urbaines à Flaubert À l’occasion de la 12 e rencontre de l’Adels (association pour la démocratie et l’éducation locale et sociale) qui s’est déroulée dans l’agglomération grenobloise les 28 et 29 mai dernier, l’Agence d’urbanisme s’est associée à plusieurs collectifs d’urbanistes (Bazar urbain), d’architectes vidéastes (Zoom), d’animatrices d’ateliers d’écriture (Les Machines), pour proposer trois parcours urbains. Une vingtaine de personnes venues de Metz, de Dijon, d’Évry, de Niort… ont ainsi pu participer à un atelier pratique d’urbanisme. Au cours d’une balade dans le quartier Flaubert de Grenoble, ils ont d’abord capté le territoire en photos, en vidéos, en textes, puis ils ont mis en forme cette matière riche afin de la restituer et de mettre au débat cette expérience. Maître d’ouvrage : Établissement public du Scot Implication de l’AURG : réalisation de l’état initial de l’en- vironnement et de l’évaluation environnementale avec les acteurs du territoire et notamment un comité de pilotage composé d’élus et de professionnels. Contact Etablissement public du Scot : Olivier Alexandre Contacts AURG : Murielle Pezet-Kuhn, Alain Perron, avec Florence Binet-Jourdain, Armelle de l’Eprevier, Cédric Lomakine, Hugues Merle.

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Le journal de l'AURG

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Page 1: Le Point sur l'Y n°15

points de repère

d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s el e t t r e d e l ’ a g e n c e d ’ u r b a n i s m en°15

Juin

2010

1

2

1 L’exigence environnementale

Point à la ligne

Mesures pour un territoire durable

rencontre avec Danièle Flachier, Jean-Marc Uhry et

Philippe Volpi

Points de suspension

L’agglomération grenobloise toujours dans le peloton de

tête des loyers élevés

Point de mire

Ressources administratives

Partager des données sécurisées

Quelques bonnes raisons de croire que l’Agence

d’urbanisme participe au développement durable

Assistante de projet : une interface permanente

Mise au point

Nouveaux indicateurs de richesse

Trois petits points...

À lire à l’Agence - L’ Agence hors les murs - Contrepoint

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Tout est noir ou presque… Émissions de gaz à effetde serre, réchauffement climatique, pollution atmo-sphérique, risques naturels et technologiques impor-tants, inégalités sociales et territoriales dans l’accès àla qualité environnementale. Mais aussi richesse dela biodiversité et atouts paysagers forts, avec cepen-dant des risques forts de banalisation. Avant de deve-nir verte, la région grenobloise a encore de fortesévolutions à connaître !

Prendre en compte les évolutions sociétalesLe document « 100 mesures à débattre pour un développement durable », diffusé aux élus du territoire,marque un pas important dans l’élaboration du Scot.Car aujourd’hui, les documents de planificationconnaissent une exigence environnementale grandis-sante, afin de faire face au changement climatique,à la trop forte empreinte environnementale de notresociété et à l’érosion de la biodiversité. Le Scot encours de construction doit intégrer les évolutions dupérimètre de la région urbaine de Grenoble - avecdes secteurs à dominante rurale et montagnarde - etles nouvelles compétences des collectivités ; et prendre en compte les évolutions de la société et desa perception de l’impact sanitaire des nuisances,pollutions et du manque d’entretien de la forêt. Alors que le Scot est en pleine élaboration, il s’agit d’ali-menter la réflexion sur les orientations et prescriptionsdu point de vue environnemental et socioéconomique.

100 mesures pour débattreComment avancer ? Pour freiner l’étalement urbainet redonner vigueur aux pôles urbains, il est à la foisnécessaire de les rendre attractifs et d’en limiter l’impact sur les espaces et ressources naturels. Or, lasituation actuelle de ces pôles (nuisances, pollutions,coûts...) est un obstacle à leur valorisation. La situation n’est pas intrinsèque au fait urbain et est engrande partie liée à l’organisation de la régionurbaine de Grenoble. Il apparaît donc que seul unhaut niveau d’exigence du Scot peut contribuer àinfléchir cette tendance. Sur les trois axes développés par le Scot (rééquilibrerles territoires ; conforter les pôles urbains ; préserverles ressources naturelles), une évaluation et desmesures sont proposées pour éviter ou réduire lesincidences sur l’environnement, et pour compléter, renforcer ou enrichir le projet. Un vaste chantier en cours, cœur du futur Scot. ■

L’exigence environnementalePrendre en compte le cadre de vie et les ressources naturelles pour confirmer l’opportunité et l’acceptabilité des objectifs que le Schéma de cohérence territoriale (Scot) se fixe en matière d’urbanisme et d’aménagement, tel est l’objectif de la démarche que mène l’AURG avec des élus dela région grenobloise et l’établissement public du Scot. Qu’ils se nomment « état initial de l’environnement » ou « évaluation environnementale », les documents en cours de construction proposent de franchir une étape pour un cadre de vie attractif.

points à� la une

Connaissez-vous le SPPPI ?Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’Écologie aannoncé en 2009 la création d’un Secrétariat perma-nent pour la prévention des pollutions industrielles(SPPPI) sur l’Isère. Le Préfet de l’Isère a confié cette mission à la DREAL qui a constitué une équipe collé-giale, contribuant à l’organisation d’un colloque fondateur le 30 avril 2010. Le SPPPI ainsi créé comprend cinq collèges : acteurs économiques, sala-riés, collectivités, État et associations, collège auquelappartient l’Agence d’urbanisme.L’AURG a été sollicitée dans un premier temps pourco-animer le groupe de travail « aménagement et économie durables » ; dans un second temps, pourparticiper au colloque fondateur du SPPPI ; et enfinpour participer aux réunions des commissions du SPPPIdésormais mis en place.Contact : [email protected]

Balades urbaines à FlaubertÀ l’occasion de la 12e rencontre de l’Adels (associationpour la démocratie et l’éducation locale et sociale) quis’est déroulée dans l’agglomération grenobloise les 28et 29 mai dernier, l’Agence d’urbanisme s’est associéeà plusieurs collectifs d’urbanistes (Bazar urbain), d’architectes vidéastes (Zoom), d’animatrices d’ateliersd’écriture (Les Machines), pour proposer trois parcoursurbains. Une vingtaine de personnes venues de Metz,de Dijon, d’Évry, de Niort… ont ainsi pu participer à unatelier pratique d’urbanisme. Au cours d’une baladedans le quartier Flaubert de Grenoble, ils ont d’abordcapté le territoire en photos, en vidéos, en textes, puisils ont mis en forme cette matière riche afin de la restituer et de mettre au débat cette expérience.

Maître d’ouvrage : Établissement public du ScotImplication de l’AURG : réalisation de l’état initial de l’en-vironnement et de l’évaluation environnementale avec lesacteurs du territoire et notamment un comité de pilotagecomposé d’élus et de professionnels.Contact Etablissement public du Scot : Olivier Alexandre Contacts AURG : Murielle Pezet-Kuhn, Alain Perron, avecFlorence Binet-Jourdain, Armelle de l’Eprevier, CédricLomakine, Hugues Merle.

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578 euros pour 62 m², soit 9,3 €/m², voici le niveaumoyen des loyers du parc locatif privé de l’agglomé-ration grenobloise au 1er janvier 2009. Commechaque année depuis près de vingt ans, l’AURG étudie à la loupe l’évolution des loyers privés de l’agglomération. L’étude qui en résulte alimente unrapport sur le coût des loyers, coordonné parl’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) et remis au Parlement. Il compare,selon une même méthode, l’évolution des loyers pri-vés de onze agglomérations. Le rapprochement per-met, outre de situer l’agglomération grenobloise parrapport aux autres, d’en montrer les spécificités.

Une agglomération chère650 logements ont ainsi étéenquêtés. Pour la plupart, cesont les mêmes que lesannées précédentes, afind’obtenir une évolution fiable.Grenoble fait toujours partiedes agglomérations chèrespour le logement locatifprivé : le loyer moyen estsupérieur de 8 % à celui del’ensemble des onze agglo-mérations de province étudiées. La comparaisonmontre que la dispersion est forte : Aix-en-Provencereste de très loin le territoire le plus cher, avec un loyerde 11,3 €/m² en moyenne, tandis que Brest, avec unloyer de 6,9 €/m² est l’agglomération la meilleuremarché. Dans cette hiérarchie, Grenoble se situe à laseconde place, juste derrière Aix-en-Provence.

Toujours en hausse, mais moins fortementEn 2008, la hausse des loyers a été de 1,9 %, ce quiconfirme le ralentissement constaté depuis trois ans.On peut attribuer deux raisons principales à ce

phénomène : une progression moins forte de l’IRL(indice de référence des loyers, sur lequel sontindexés les loyers des locataires en place) et une aug-mentation modérée des loyers de marché (ceux deslogements reloués dans l’année) qui progressent dés-ormais au même rythme que l’ensemble des loyers.

Plus chers au centre qu’en périphérieOn remarque que les loyers sont toujours plus chers,en moyenne, au centre de l’agglomération(Grenoble, Échirolles) et dans les secteurs les pluscotés (Meylan, la Tronche…), avec des logementsrécents qui continuent de tirer le marché vers le haut

(plus de 10 €/m²). On peutnoter toutefois que l’offre loca-tive n’est pas de même nature,suivant la localisation. Parexemple, au centre, l’offre estsurtout composée de loge-ments petits – plus chers aumètre carré – contrairement àla périphérie où les surfacessont plus vastes – et parconséquent moins élevées parunité de surface.

Vers davantage de modération ?Dans une conjoncture qui s’est nettement détérioréeavec une baisse généralisée des prix immobiliers, lemarché locatif a fait preuve jusque-là d’une bonnerésistance, mais pourrait s’orienter vers davantage demodération. L’enquête de ce début 2010, dont lerecueil d’informations vient de s’achever, pourra nousindiquer la tendance. ■

Rendre la ville désirableJean-Marc Uhry

« Le schéma sur lequelnous vivons depuis plu-sieurs années, quiconsiste à densifier et à

structurer davantage, n’est plus unmode de développement possible.Je crois qu’il faut assurer la crois-sance de la région urbaine greno-bloise, mais plus seulement enl’appuyant sur l’agglomération grenobloise. Aujourd’hui, la ville est de moins enmoins désirable. L’étalement urbainne ralentit pas, mais accélère. Il fautrendre la ville attractive. C’est-à-dire respecter les espaces publics,les parcs, les plans d’eau. Redonnerde l’espace à l’habitat, à l’écono-mie et au commerce. Ce n’est pasun hasard si le Scot se fait à uneéchelle de territoire plus vaste. Onpourrait imaginer à l’échelle du Scot

d’autres formes urbaines, avec despôles urbains munis de services cen-traux qui décongestionneraient laville, par des solidarités accrues. Leseul avenir pour l’agglomération etla région grenobloise, c’est unenégociation et une répartition deséquipements. Ce débat n’est pasl’apanage de la région grenobloisemais se déroule dans l’ensembledes Scot. Tout le reste en découlera. »

Un territoire des courtes distancesDanièle Falchier

« Pour moi, l’enjeu pre-mier du Pays voironnaisdoit être de devenir un« territoire des courtes

distances ». L’injonction d’économied’espace n’est en effet pas suffisantepour empêcher la poursuite de lapériurbanisation. Il nous faut êtreassez inventifs pour savoir conforter

les petites communes tout en maîtri-sant le développement de leur popu-lation !Privilégions le « circuit court territorial »,en développant en priorité Voiron etles pôles urbains, pour rapprocherl’habitat des emplois, des services,des loisirs, des gares. Diminuer lesbesoins de déplacement est unenjeu environnemental, mais avanttout social : garantir une accessibi-lité durable plutôt qu’une mobilité àl’avenir incertain ! »

Définir des limites intangibles pouréconomiser l’espacePhilippe Volpi

« Les études menéesdans le cadre du Scotont révélé un fort poten-tiel d’espace disponible

dans les zones urbanisées. En densi-fiant, on aurait soixante ans d’es-pace disponible pour construire. Il

est donc possible d’arrêter l’étale-ment urbain, de ne plus ouvrir denouvelles zones à urbaniser etmême d’en déclasser.Il faut « graver dans le marbre » cetarrêt de l’étalement urbain en fixantdes limites intangibles, pour plusieursdécennies.En densifiant, les bourgs revivraientet il deviendrait possible d’attirerdes commerces de proximité viables. Le lien social serait rétabli.Accueillir la population à faiblerevenu travaillant dans la vallée, enfavorisant la construction de loge-ments sociaux locatifs et en acces-sion à la propriété, permettraitd’établir de la mixité sociale et dene pas voir « mourir » nos écoles. Habiter sur place, consommer surplace générerait moins de déplace-ments ; ce serait économiquementbon pour les habitant et pour laprotection de la planète. » ■

Rencontre avec Jean-Marc Uhry,

vice-président en chargede l’environnement, du

développement durable,de l'énergie et du climat

à la Métro

Danièle Falchier,conseillère

communautaire de lacommunauté

d’agglomération duPays voironnais

Philippe Volpivice-président de la

communauté de communes

du Grésivaudanen charge du Scot

point à� la ligneMesures pour un territoire durable

points de suspension

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L’agglomération grenobloise, toujours dans le peloton de tête des loyers élevés

Implication de l’AURG : pilotage et analyse de l’enquêtePartenaires chefs de file : État, direction départementale desTerritoiresContact AURG : Nicole Tartamella

Urba3 s’expose à ShanghaiLe réseau des agences d’urbanisme de Rhône-Alpes,Urba3, sera présent à l’exposition universelle de Shanghai,au cours de la semaine consacrée à la ville post-carbone,du 16 au 23 août. Les agences d’urbanisme, en partenariat avec la régionRhône-Alpes et l’Université de Lyon, exposeront lesdémarches urbanisme-déplacement qu’elles ont accompa-gnées en 2009 : Bahn.Ville2, Urbagare, contrats d’axes,contrats de gares… Cette exposition se tiendra dans lepavillon Rhône-Alpes et présentera un film d’animationmontrant l’évolution d’un quartier, un diaporama et despanneaux expliquant les processus à mettre en œuvre pourlier urbanisme et déplacement dans un projet urbain. Parailleurs, Jérôme Grange, directeur général de l’AURG,proposera une conférence sur le chronoaménagement.Plus d’informations : [email protected]

Un nouveau PDU pour l’agglomération grenobloiseSuite à l’annulation du PDU 2007-2012 par le tribunaladministratif en juillet 2009, le SMTC, assisté de l’AURG,lance un nouveau PDU avec une démarche innovante arti-culée autour de deux mots-clés : expertise et concertation.La première phase s’appuie sur un comité des sages réu-nissant experts et représentants de la société civile. Enparallèle, différentes démarches participatives sont misesen place : conférences grand public, ateliers débats en dif-férents lieux de l’agglomération et jury citoyen. L’adoptiondu nouveau PDU est prévue fin 2012. Plus d’informations : [email protected] et [email protected]

Stratégies foncières de la région grenobloiseL’AURG a été sollicitée par le master Urbanisme et aména-gement de l’Institut d'urbanisme de Paris, pour organiserdeux journées d’études dans la région urbaine greno-bloise. Autour des questions de l’articulation du foncier etde l’urbanisme, l’Agence a mobilisé le conseil général del’Isère, la Métro, la direction départementale desTerritoires, la communauté d’agglomération du Pays voi-ronnais, le parc naturel régional du Vercors, l’établisse-ment public foncier local de la région grenobloise(EPFL-RG), la Safer, la Sem Sages… Ces deux journées ontpermis de sensibiliser les étudiants aux enjeux spécifiquesdu foncier de la région grenobloise et de présenter lesoutils de suivi et d’action publique.Plus d’informations : [email protected]

Les loyers de l’agglomération grenobloise

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Un projet à l’Agence d’urbanisme mobilise toujours plusieurs personnes, qu’elles soientsalariées de l’Agence ou partenaires extérieurs. Il existe différents niveaux d’implicationdans ces projets qui relèvent d’un vaste partenariat, mais il est toujours nécessaire de pouvoir communiquer des informations. Afin de partager au mieux les données, les ressources et les documents de travail - notes, cartographies, bases de données - desréseaux informatiques existent.

Partage et transversalitéParce que les projets et études trouvent leur fondement dans la transversalité et la cohérence, chacun à l’Agence d’urbanisme peut accéder aux contenus et aux ressourcesnécessaires à l’avancement des projets.D’autre part, il est souvent nécessaire de partager des données avec les partenaires exté-rieurs, professionnels de collectivités adhérentes. Afin de faciliter l’échange de fichiers, unréseau permet de partager de manière sécurisée des documents de travail au moyen d’unsimple navigateur web. Plusieurs espaces spécifiques sont accessibles, qui permettent auxpersonnes autorisées de visualiser les documents, de les télécharger, ou d’en ajouter. Cetteinterface permet notamment de partager des fichiers très lourds, comme des cartographies,qui ne peuvent pas passer par un simple courrier électronique.Enfin, le réseau informatique est le support de l’espace PartAge (www.aurg.net), extranetréservé à tous les membres de l’Agence, au sein duquel sont disposés de nombreux docu-ments administratifs (statuts, procès verbaux des conseils d’administration et assembléesgénérales, programmes d’activité), l’accès à la base de données documentaire, mais aussiune veille juridique et des éléments émanant de plusieurs observatoires. ■Plus d’informations : [email protected]

L’Agence d’urbanisme est organisée en trois pôles et deux services. Pour ce numéro, le service Ressources administratives présente ses missions et démarches en cours.

Assistante de projets : une interface permanente

point de mire

mise au point

Partager des données sécurisées

Parmi les deux cents projets ou études que mène l’Agence d’urbanisme chaque année, il yen a un certain nombre qui mobilisent de nombreuses personnes, aussi bien au sein del’AURG que parmi les partenaires. Comment assurer la circulation fluide de l’informationpour que tout le monde avance ensemble sur le projet ? Les assistantes de projets sont desprofessionnelles aguerries pour que les travaux partenariaux se déroulent dans les meil-

leures conditions. Outre la gestion des plan-nings, l’organisation et la participation auxréunions, elles sont un relai souvent indispen-sable dans la communication entre leséquipes-projets et les partenaires del’Agence. À la fois oreille, plume et mémoiredes temps collectifs de projet, elles accompa-gnent les équipes au quotidien pour assurertransparence et transversalité. ■

Le mot

Quelques bonnes raisons de croire que l’AURGs’inscrit dans le développement durable

En signant le plan climat local de l’agglomération grenobloise dès 2005,l’Agence d’urbanisme s’inscrit pleinement dans le triple objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de réduction des consom-mations énergétiques et d’augmentation de la part des énergies renouve-lables. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? D’abord que lesprofessionnels de l’AURG intègrent ces objectifs au sein de leurs projets - à travers la planification et l’aménagement, mais également enaccompagnant des démarches plus spécifiques comme les AEU(approche environnementale de l’urbanisme) ou la réflexion engagée surles îlots de chaleur urbain (lire le dossier du Point sur l’Y numéro 14). Cetengagement se traduit également par des gestes quotidiens qui vont del’utilisation de lampes à basse consommation au tri sélectif.

Économies d’énergie : un engagement au quotidienComment faire des économies d’énergie lorsque l’on utilise simultané-ment une cinquantaine d’ordinateurs et autant d’ampoules, une demi-douzaine d’imprimantes, des réseaux informatiques qui doivent êtreperformants ? L’Agence a, depuis plusieurs années, opté pour lesampoules « basse consommation » qui divisent par cinq la consomma-tion énergétique de l’éclairage. Et aujourd’hui, elle met en place un système de serveur informatique qui ne nécessitera qu’une seule machine,tandis qu’elle en utilisait cinq jusqu’alors. Par ailleurs, l’isolation a été améliorée en choisissant de poser du doublevitrage sur une bonne partie des fenêtres, ce qui permet de moins consommer en période hivernale.

Se déplacer légerSi les chargés d’études sont souvent appelés à aller sur le terrain, il ne leurest pas toujours possible d’utiliser des transports collectifs ou des modesdoux. C’est pour cette raison que l’Agence d’urbanisme a fait le choixd’un véhicule de service qui fonctionne au GPL, permettant de diminuersensiblement les émissions de CO2 et la facture de carburant. Par ailleurs,les salariés sont encouragés à utiliser les transports en commun plutôt queleur véhicule individuel pour venir travailler, puisqu’une partie de leurabonnement est désormais pris en charge.

RecyclerComme beaucoup d’organismes d’études, l’AURG est une grandeconsommatrice de papier. Afin de limiter le gaspillage, elle a mis en placeun système de tri sélectif, qui permet notamment de recycler le papier,mais aussi les gobelets en plastique. Elle est également attentive au recyclage du mobilier, lorsque des changements s’imposent, en proposantsystématiquement au personnel de récupérer les meubles avant de faire inter-venir une association qui veillera à donner une deuxième vie à ces objets.■

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Un indicateur est composé de variables : un nombre de personnes, d’hectares,d’emplois, une fourchette de prix, un niveau de diplôme… Il produit une informa-tion qui permet d’appréhender une situation à un moment donné, de mesurer uneévolution. Pour ce qui est de la richesse, une définition simple et univoque est impos-sible à énoncer. Jusqu’aux années 70, elle était définie sur un plan strictement économique, principalement à travers le PIB (produit intérieur brut).

Prendre en compte le bien-être des personnesDepuis une quarantaine d’années, on cherche à élargir le champ du quantifiableafin de mesurer l’évolution et le progrès des sociétés, plutôt que la simple croissanceéconomique. Les travaux novateurs du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dans les années 90, autour de l’émergence d’un indice dedéveloppement humain (IDH), ont montré l’importance de la prise en compte d’aspects tels que la santé et l’éducation. Ils ont contribué à répandre l’opinion qu’ilest nécessaire de fonder de nouveaux indicateurs de richesse. Depuis l’évaluation à mi-parcours du dernier contrat de ville, l’agglomération grenobloise étoffe son dispositif statistique de nouveaux indicateurs de richesse.L’AURG participe à leur élaboration. Ils cherchent à appréhender deux aspects desquartiers : d’une part, l’implication des habitants dans la vie de leurs quartiers, de

leurs communes et de l’agglomé-ration grenobloise ; d’autre part,la « richesse » des territoires entermes de services. On y trouvedes indicateurs aussi divers que lenombre d’associations par habi-tant, les volumes d’ordures triées,le taux quotidien de déplace-ments en transports en commun,le taux de femmes au foyer, lenombre moyen d’équipementspar quartier, le temps moyend’accès au centre-ville, ou aumarché, le nombre moyen denuisances sur un territoire, ou le taux d’espaces verts, d’emplois… Il s’agit de définir finement des profils de quartiers, afin de mieux les comprendre etainsi de mieux accompagner leur développement. ■

Plus d’informations : [email protected]

Nouveaux indicateurs de richesse Un exemple de représentation

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Page 4: Le Point sur l'Y n°15

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Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloisePrésident : Michel IssindouDirecteur de la publication : Jérôme GrangeConception graphique, rédaction, coordination :service Ressources documentaires et communication de l’AURGCrédits photos : AURG, Grenoble Alpes Métropole, D. Falchier, P. VolpiImprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset.Dépôt légal à parutionN° ISSN 1770-9717

La région urbaine est-elle possible ?

« Existe-t-il un espace « grenoblois » au seinduquel des collectivités locales acceptent de traitercollectivement des problèmes qu’elles auraientidentifiés comme commun à toutes ? ». Cettequestion était posée par Samuel Martin, profes-seur à l’IUG dans un numéro de 1997 de laRevue de géographie alpine. Treize ans plus tard,onze ans après la loi Chevènement et les évolu-tions institutionnelles induites, une décade passéeaprès l’approbation du Schéma directeur, ceconstat en forme de question parait demeurerd’une certaine actualité. La région urbaine grenobloise, comme espace derésonnance territoriale et comme scène politiquede partage, ne parvient toujours pas à réellementémerger. Le président d’une intercommunalitégrenobloise exprimait récemment, lors d’une réu-nion collective: « Comment continuer à avancer sitout le monde se méfie de tout le monde ? ».Des explications locales auraient à être recher-chées, mais cette « impossible région urbaine »trouve aussi sa source dans notre système institutionnel national, et dans les modesde management de l’action publique qui en estinduite.Les actes successifs de la décentralisation ontamené à ce que les compétences partagées soientdevenues la règle de fonctionnement des autoritéslocales. La clause de compétence générale a prisle pas sur les « blocs de compétences », entrai-nant des empiètements permanents entre leschamps d’intervention des collectivités, et rendantincertaine l’imputation des responsabilités et l’ap-propriation des réussites. « Les institutions sontprises dans des jeux de concurrence, soit pourrevendiquer la paternité, soit pour garder la maî-trise d’une action publique mêlant une diversité deprotagonistes et de financements croisés »1. Lacontractualisation généralisée en est issue, l’importance des comités techniques et de pilo-tage entre « associés/rivaux », en lieu et placedes assemblées délibérantes, également. De fait,« l’acuité des négociations dans la gestion localea exacerbé les rapports de force entre les institu-tions. Dans ces jeux partenariaux, la dispersion dupouvoir se paie de hiérarchies implicites »1, peucompatibles avec la construction de réelles visionspartagées, la collaboration de fond entre collecti-vités pour des actions coordonnées, mais aussipour l’ouverture de la vie publique locale.Notre région urbaine serait donc fragile de nosincohérentes lois de décentralisation. Pour autant,nos acteurs locaux ont sans doute à ête beaucoupplus associés et bien moins rivaux.1 Stéphane Cadiou, Le pouvoir local en France, PUG, 2009

Jérôme Grange

Contrepoint

Urbanisme-transport et contrat d’axeFormation continue de l’École des Ponts Paris Tech, Paris, 6 mai2010Lors d’une session de formation intitulée « Grenelle : larelance des PDU : élaborer, suivre, réadapter », Julie Blais aprésenté la démarche urbanisme-transport et le contrat d’axe.

Culture et développement territorialAssises de la culture, Saint-Ismier, 12 juin 2010Comment la culture contribue-t-elle au développement d’unterritoire, d’un bassin de vie et de leur gouvernance ? C’estla question centrale de la table ronde à laquelle a participéSabine Sirugue lors des Assises de la culture organisées enjuin par la communauté de communes du Grésivaudan.

Trame verte et bleueGrenelle II, Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développe-ment durable et de la mer, La Défense, mars 2010Murielle Pezet-Kuhn est intervenue en tant que « grandtémoin » au sein du groupe de travail « urbanisme » ducomité opérationnel « Trame verte et bleue » du Grenelle II.

Prévention des risques et protection de l’environnementColloque fondateur du SPPPI (Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles et des risques) de la régiongrenobloise, 30 avril 2010Murielle Pezet-Kuhn est intervenue lors d’un atelier sur « amé-nagement du territoire et économie durables » et lors de larestitution en séance plénière.

A lire à l’Agence

Les documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Le centre estouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pour toute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : [email protected] ou Sophie Girard-Blanc : [email protected], 04 76 28 86 59.

« Agir sur les grands territoires », sous la direction d’Ariella

Masboungi et de David Mangin, Éditions Le Moniteur, 2009

Après le renouvellement urbain, leprojet urbain, la maîtrise d’ou-vrage urbaine, les modes de vie etl’urbanisme, la dernière livraisonde la collection Ville-Aménagementpropose une synthèse des sémi-naires qui se sont déroulés de2003 à 2007 autour du thème du

grand territoire et de la ville diffuse. En s’appuyantsur un cadre de réflexion rigoureux et sur l’analysedes pistes d’actions les plus inventives, cet ouvrageapporte un éclairage sur cette ville hors la ville, à unmoment où elle est fortement touchée par la crisefinancière, sociale et environnementale. La réflexion proposée autour de la ville durable et del’équité territoriale repose sur un diagnostic sanscomplaisance qui met en évidence les forces et lesfaiblesses de ces territoires hybrides. Il part du

constat que refuser de voir la diffusion urbaine sem-ble dépassé, et ceci d’autant plus que plus de lamoitié des Européens y résident. L’un des enjeux dela périphérie, territoire idéal du privé, est de ne plusêtre appréhendée sur le mode de l’opposition maisplutôt en lui donnant du sens et en la considérantcomme lieu d’intervention urbaine à privilégier. Différentes postures sont préconisées : penser le ter-ritoire - dont la ville - et non la ville et ses périphé-ries, envisager avec François Ascher l’urbanisation etle développement de « cleantechs » permettant laréduction des émissions carbone, faire de l’entre-ville un objet de réflexions et d’actions urbanistiquesou penser les formes urbaines dans les périphéries.Au terme du diagnostic, les auteurs insistent sur lepréalable de régénérer la ville existante. Enfin, cet ouvrage didactique commente différentesexpériences considérées comme de bonnes pra-tiques, comme le Scot de Montpellier, la métropolede Porto ou celle de Nantes - Saint-Nazaire.

Xavier Durang

L’Agence hors les mursLes professionnels de l’Agence sont régulièrement invités à intervenir lors de colloques, de séminaires, de manifestations ou à collaborer àdes publications sur des problématiques portées par l’AURG.

21, rue Lesdiguières - 38000 GrenobleTél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12

[email protected]

La ville hors la ville

La politique de la ville sur l’agglomération grenobloiseMartine Goujon, AURG, mars 2010, 48 p.

La politique de la ville de l'agglomérationgrenobloise a donné lieu à une impor-tante production en matière de diagnos-tics, d'enquêtes, d'études, de rapportsd'évaluation et de mémoires universitaires.Ce recueil rassemble et présente les docu-ments parus entre 2007 et 2009.

Tableau de bord des marchés immobilier et foncierCahier technique de l’Observatoire foncier partenarial del’Isère, n° 8Hubert Wattiez, AURG, OFPI, Safer Rhône-Alpes, janvier2010, 40 p.

Le document éclaire la connaissance dumarché foncier dans le département del'Isère et ses treize territoires de dévelop-pement, par l'étude des transactionsenregistrées au cours de la période2006-2008. Les caractéristiques dumarché étant différentes selon qu'il s'agitde biens immobiliers ou de terrains àvocation agricole, économique ou d’ha-

bitat, plusieurs segments de marché sont distingués. Dans cetableau de bord, l'accent est mis sur les segments du marchérésidentiel.

Contribution de l’AURG au diagnostic PLH de l’agglo-mération grenobloise 2010-2015 Emmanuel Boulanger, Sabine Sirugue, AURG, mars 2010,67 p.

L'AURG a été sollicitée en 2008 par laMétro pour l'accompagner dans la réac-tualisation de son programme local del'habitat pour la période 2010-2015. Cediagnostic constitue une des quatre par-ties du projet de PLH. Il traite de l'attracti-vité résidentielle, de l'adaptation du parcexistant, des parcours résidentiels et del'accroissement de la ségrégation résiden-tielle sur l'agglomération grenobloise.

Élaboration du PDU 2012-2020Comité des sages, 19 et 20 janvier 2010 Julie Blais, Isabelle Reynaud, AURG, Hans Van Eibergen,SMTC, janvier 2010, 28 p.

Cette mise initiale retrace l’histoirerécente des transports dans l'agglomé-ration grenobloise, rappelle les caracté-ristiques de la mobilité aujourd'hui(enquête ménages, réseau de trans-ports, plan de déplacements urbains2007-2012) et énonce les questions quise posent aujourd'hui et se poserontdemain en matière de politique dedéplacements à l'horizon 2020.

Quelques nouvelles études de l’Agence

trois petits points

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