le plan de développement Économique et social 2000-2004. région de gharb-chrarda–bni hssen

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259 Section 5 Région du Gharb-Chrarda–Bni Hssen

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Le Plan de Développement Économique Et Social 2000-2004. Région de Gharb-Chrarda–Bni Hssen

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    Section 5

    Rgion du Gharb-ChrardaBni Hssen

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    Section 5- Rgion du Gharb-ChrardaBni Hssen

    Introduction La rgion du Gharb-Chrarda-Beni Hssen se situe dans la

    partie Nord-Ouest du Royaume. Elle est limite lOuest par lOcan Atlantique, au Nord par la rgion de Tanger-Ttouan, lEst par les deux rgions de Taza-Al Hoceima-Taounate et de Fs-Boulemane, et au Sud par les rgions de Mekns-Tafilalet et de Rabat-Sal-Zemmour-Zar.

    Elle stend sur environ 8.805 km , soit prs de 1,23% de la superficie du Maroc. Sa population, estime 1.625.082 (6,2% de la population nationale) se distribue, selon le dernier dcoupage administratif, travers deux provinces (Knitra et Sidi Kacem), comprenant 12 municipalits, 61 communes rurales et une communaut urbaine.

    Sagissant du milieu naturel, on constate que la rgion se caractrise par un climat mditerranen tempr. Les prcipitations annuelles moyennes sont de 600 mm dans les zones ctires et montagneuses, et diminuent mesure quon se dirige vers le Sud-Est, o elles ne dpassent gure 450 mm. Les pluies enregistres sont concentres dans la priode allant de fin novembre fin mars. Les tempratures sont tempres par le voisinage maritime et varient de 13 pendant lhiver 26 pendant lt (les tempratures cites sont des moyennes saisonnires). Durant les priodes du chergui, on enregistre nanmoins des valeurs proches de 50.

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    La rgion du Gharb-Chrarda-Beni Hssen dispose de ressources hydriques considrables, estimes 6,75 milliards de m3, dont la partie rserve lirrigation est de 3,5 milliards de m3.

    Les eaux de surface sont constitues par le Sebou et ses affluents (Beht, Ouergha, Rdom, Fouarat, Oued Tiflet ). Les ressources des nappes phratiques sont values 900 Millions de m3 ; elles sont accessibles des profondeurs se situant entre 5 et 30m. Ces eaux se caractrisent par leur bonne qualit, lexception de celles des zones de Mograne et Sidi Allal Tazi, affectes par la salinit.

    Les forts de la rgion stalent sur 125.000 ha ; les essences dominantes sont formes par le chne lige et leucalyptus, reprsentant 1,4% par rapport au niveau national. Les travaux de reboisement rgional, participent hauteur de 8%, de la superficie nationale replante annuellement (1900ha en 1996).

    Dans ce contexte forestier, on dnombre des rserves naturelles et biologiques importantes comme le lac de Sidi Boughaba, la Mamora, Merja Zarga, qui doivent tre conserves contre des risques de pollution les menaant.

    Au titre du milieu humain, on relve que la population rgionale, et selon les dductions des recensements de 1982 et 1994, augmente de 33.000 personnes, en moyenne et par an. La densit de population atteint 185 hab/km, particulirement leve, compare la moyenne nationale qui est actuellement de 38 hab/km.

    La proportion de la population dge actif (15-59 ans) dpasse 50% de lensemble des habitants de la rgion ; celle

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    concernant les jeunes de moins de 15 ans, reprsente 40%.

    Le taux danalphabtisme parmi les personnes ges de plus de 10 ans, se chiffre 58%. En milieu rural, il slve 73% pour les deux sexes runis, et culmine 90% au sein des femmes rurales. Paralllement, les taux de scolarisation des enfants du groupe dge 8-13 ans, sont respectivement pour les milieux urbain et rural, de 83% et 39%.

    Pour lanne 1998, les donnes disponibles montrent que la population de la rgion est estime 1.744.000 habitants dont 700.000 urbains (40,1%) et 1.044.000 ruraux (59,9%) .au niveau provincial, la population de la province de Knitra svalue 1.062.000 habitants dont 48% sont des citadins, quant la province de Sidi Kacem, sa population svalue 682.000 habitants, la plupart dentre eux habitent le milieu rural (72,1%) .

    En ce qui concerne les projections dmographique, et selon le Centre des Etudes et de Recherches dmographique, on constate que la proportion de la population de la rgion, au sein de lensemble national lhorizon 2010, , restera constante et value 6,2%. Dans le mme temps, la proportion relative aux citadins demeurera constante (4,7%), alors que la part de la population rurale, qui est actuellement de 7,9%, passera 8,9%.

    La rgion du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, a connu une occupation humaine intensive depuis des sicles. Nanmoins, le mouvement durbanisation na commenc qu partir du dbut du 20e sicle, paralllement au dveloppement agricole et lapparition de quelques units industrielles rgionales.

    Le caractre rural de la rgion, a influenc clairement larchitecture des logements et des douars ruraux. Ces derniers sont distribus, au voisinage des points deau et dune manire irrgulire sur des grandes tendues de terres agricoles riches. Ceci entrane notamment des difficults pour amnager ces

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    terres et les exploiter dune faon rationnelle.

    Le niveau durbanisation a connu une croissance continue, passant de 27,48% en 1971, 33,48% en 1982, pour aboutir 38,41% en 1994. Au niveau des deux provinces de Knitra et Sidi Kacem, ces taux diffrent largement et sont respectivement de 45,83% et 27,15%, loin derrire la moyenne nationale qui est de 51%.

    Dune manire globale, on peut relever que la population se concentre dans un triangle, limit aux sommets par les villes de Knitra, Sidi Kacem et Souk El Arba et englobant les centres urbains de Machraa Bel Ksiri, Sidi Yahia du Gharb et Sidi Slimane, l o sont tablis, lessentiel des infrastructures de base. Les zones ctires et les rgions montagneuses du Nord restent encore marginalises et doivent de ce fait, faire lobjet dune attention particulire, afin de raliser un dveloppement continu et quilibr de la rgion entire.

    Des terres fertiles, un climat tempr humide, ainsi que des ressources en eaux abondantes, font de la rgion du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, une zone agricole de premire importance. Les terres agricoles stalent sur 603.000 hectares, dont 130.000 ha sont irrigues, partir de 275.000 ha, pouvant ltre.

    Lagriculture, lexploitation des forts ainsi que la pche maritime, constituent la locomotive du dveloppement rgional. Ces secteurs emploient 53,3% de la population active rgionale, le commerce qui suit en importance, utilise respectivement 11,3% des actifs contre 9,9% pour le secteur industriel et lartisanat.

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    1- SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE

    1-1- Equipements et Activits Socio-Culturels En dpit de potentialits relles en ressources humaines, la

    rgion souffre en contre-partie dune insuffisance en matire dquipements socio-culturels.

    A- Enseignement et Formation * Enseignement prscolaire

    Lenseignement prscolaire traditionnel dans la rgion prsente une grande importance par rapport au moderne . En effet, leffectif des lves inscrits dans ce dernier au titre de lanne scolaire 1997-98 ne reprsente que 21,7% du total des lves de lenseignement prscolaire dans la rgion . Au niveau national leur part ne dpasse pas 5% du total des inscrits dans lenseignement prscolaire moderne. Quant au nombre de classes correspondant, il reprsente environ 4,8% de leffectif national au cours de la mme anne .

    * Enseignement Fondamental Durant lanne scolaire 1997-98, lenseignement

    fondamental du 1er cycle, prsente 6.315 classes occupant 194.114 lves dont 43,5% sont de sexe fminin ; le nombre de salles de cours correspondant, se chiffre 4661. Les diffrents ratios mentionns se situent, compares aux effectifs nationaux de mme nature, entre 5,5% et 6%.

    Lenseignement fondamental priv reste encore faible dans la rgion ; le nombre dinscrits ny reprsentent que 2% du

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    total des enregistrs. A rappeler que ce taux, lchelon national est de 3%.

    En ce qui concerne le 2me cycle de lenseignement fondamental au titre de 1997-98, le nombre de classes est de 1.681, et celui des salles est de 1.209, formant respectivement 5,54% et 5,41% des parcs nationaux ; ces quipements ont reu 53416 lves (35,6% de filles) soit 5,7% du total des inscrits du 2me cycle fondamental du pays.

    Lenseignement priv de ce niveau reste faible dans la rgion (0,2% du total rgional), ainsi que dans tout le Maroc, mais dans une proportion plus accentue (1,12%).

    * Enseignement Secondaire Les effectifs de lenseignement secondaire totalisent

    23.682 lves (6% du national) ; le nombre de classes et de salles sont respectivement de 800 et 700 (6% et 5,4% du national).

    Par ailleurs, le nombre dinscrits de ce niveau et gr par le secteur priv, forme 4,4% du total de celui de lenseignement secondaire au niveau rgional ; ce rapport est de 3,64% dans lensemble du Maroc.

    Dans ce cadre, on notera que la situation compare des donnes actuelles et celle de 1992-93, relative aux niveaux fondamental et secondaire, na pas connu dvolution notable.

    Le dpartement ministriel concern est intervenu, en formulant un programme daction qui tendrait gnraliser la scolarisation dans le 1er cycle fondamental en lan 2002, et celui du 2 cycle lhorizon de 2010. Paralllement, la rforme des

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    programmes et des mthodes pdagogiques, le programme permettrait aux inscrits en 1re anne du fondamental, de parvenir dans une proportion de 40% lanne finale du secondaire.

    * Enseignement Suprieur Linfrastructure scolaire est complte par la prsence,

    dans la rgion, de lUniversit Ibn-Tofail ; elle se compose de deux facults, une pour les lettres et les sciences humaines, lautre pour les sciences. Les effectifs inscrits au titre de 1997-98, sont de 7.894 tudiants (dont 42 trangers), reprsentant 3,43% de leffectif national. En raison du rle minent, dvolu cette institution, il parait ncessaire de la renforcer par les quipements ncessaires, et par la cration de filires nouvelles.

    * Formation Professionnelle Le secteur de la formation professionnelle connat un

    afflux continu dlves. Le nombre de ces derniers tait au titre de lanne 1997-98, de 6.635 dont une partie (40,58%) provient du secteur priv. Lensemble des effectifs de la rgion constitue 5,22% de ceux enregistrs au niveau national. En tenant compte du seul nombre dlves inscrits dans les tablissements publics, on remarque que le poids de ceux-ci dans le contexte national quivalent, est tomb de 5,68% en 1993-94, 5,29% en 1997-98.

    Dans le sens de renforcer la comptitivit des entreprises, il apparat ncessaire de rformer et dvelopper le secteur de la formation professionnelle, dans le milieu rural notamment, et permettre, aussi aux salaris daccder une formation continue.

    B- Jeunesse et Sport En termes dquipements de jeunesse et de sport, la rgion

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    dispose de 10 maisons de jeunes, 35 constructions sportives, 9 foyers fminins et 16 jardins denfants. Ces quipements sont utilises par les associations ducatives et sportives, ainsi que par des sections dorganisations de jeunes et des quipes de quartier. La proportion de diffrentes catgories dquipements, au sein du parc national correspondant, oscille entre 3% et 6%, en relevant que ces valeurs nont gure volu, depuis 1992.

    Les insuffisances dcrites en matire de jeunesse et sport, ont amen les pouvoirs publics, programmer la ralisation dquipements nouveaux, tels les stades, les maisons de jeunes et les foyers fminins, entre autres, dans un cadre de partenariat avec les collectivits locales ou en coopration avec dautres pays.

    C- Sant En matire de sant publique, la rgion rencontre des

    difficults pour satisfaire les besoins des patients. A ce sujet, on peut citer quil existe au niveau rgional, 1 tablissement de sant pour 17.616 habitants contre 1 pour 14.012 au niveau national. Par ailleurs, la capacit litire fait que la rgion offre 1 lit pour 1.380 personnes, alors que ce ratio est de 1 pour 870 lchelon du Maroc en entier. Dautre part, lencadrement mdical est de 1 mdecin pour 3.806 habitants (1 pour 2.800 au Maroc), et 1 infirmier pour 1578 personnes (1 pour 1070 au Maroc).

    En rsum de ce qui prcde, la rgion connat un manque en quipements techniques, en ambulances pour les campagnes et enfin en ressources financires pour lachat de mdicaments et autres produits et matriels ncessaires.

    En consquence, le ministre de la sant uvre

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    incessamment en vue de promouvoir une couverture sanitaire adquate, par lamlioration des services fournis, la rduction des carts entre zones et laugmentation de la capacit daccueil des tablissements hospitaliers.

    1-2 Activits Productives A- Agriculture

    Le secteur agricole occupe la premire place au sein des activits productives de la rgion. Il occupe 53,3% de la population active (6,3% en milieu urbain et 81,7% dans les campagnes) et participe dans la production nationale, hauteur de 17% pour le lait, 28% pour les agrumes, 80% pour le tournesol, 8,5% en ce qui concerne les crales et enfin 100% pour le riz.

    Au cours de la campagne 1997/98, les superficies cultivables ont atteint 603.000 ha, dont 130.000 ha sont irrigus, reprsentant 21,5% des surfaces susceptibles dtre amnages et qui totalisent 275.000 ha.

    Ainsi, au vu de limportance de lagriculture dans la rgion, les pouvoirs publics prvoient dacclrer lamnagement des terres bour (113000 ha) et irriguer 33.000 ha supplmentaires dans le cadre du programme national de lirrigation. Ces actions seront soutenues par une activation de la recherche agronomique.

    A ct des cultures, le cheptel bovin et ovin de la rgion durant lanne 1997, tait de 261.500 et 1.010.000 ttes, reprsentant respectivement 10,3% et 6,6% des effectifs correspondants, au niveau national. On peut rappeler que ces proportions taient en 1992 de 9,1% et 5,9%.

    Par ailleurs, la rgion dispose de rserves hydriques

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    importantes, values 6,57 milliards de m3. Ces rserves se sont renforces par les ouvrages suivants : barrages EL Ouahda, Idriss 1er, Allal El Fassi, Oued El Makhazine et Kansera. Le volume des eaux consacres lirrigation se chiffre 3 milliards de m3.

    B- Forts Les forts participent activement la vie conomique

    rgionale. Les zones forestires, en 1996, stalaient sur prs de 125.000 ha (1,4% des forts nationales contre 0,55% en 1992). Les efforts de reboisement intressaient 1900 ha durant 1996, soit 8% des activits analogues au niveau national, contre 5,51% en 1992.

    C- Pche Maritime Sagissant de la pche maritime, les donnes de 1995

    relvent la prsence dune flotte de 224 embarcations, dont 176 canots rame ou moteur. Durant 1996, les quantits pches taient estimes 2020 tonnes, destines essentiellement la consommation locale. Elles se composaient concurrence de 41% de poissons blancs 51% de poissons plagiques et 8% dinvertbrs benthiques. Rapportes aux quantits captures au niveau national, ces catgories reprsentaient 1,5%, 0,2% et 0,9% ; ces dernires proportions taient en 1992, respectivement de 1,09%, 0,26% et 0,6%.

    La situation de la pche maritime dans la rgion na donc pas vari depuis 1992. Les efforts venir doivent tendre moderniser la flotte ctire et raliser des programmes de formation continue pour les marins.

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    D- Secteur Industriel Concernant le secteur industriel, les statistiques de 1997,

    montrent lexistence de 193 units de production. Celles ci reprsentaient 3,1% du parc national, employaient 16.845 personnes (3,5% de la main duvre nationale de lindustrie) et produisaient lquivalent de 4,6% de la production industrielle de lensemble du pays. Par ailleurs, elles participaient, raison de 5% et 3% respectivement, dans la formation de la valeur ajoute et les exportations industrielles nationales.

    Paralllement, les investissements industriels effectus en 1997 reprsentaient 3% du total national correspondant ; ils taient en recul par rapport la situation quils occupaient en 1992, o ils formaient 4,3%.

    Aussi et aux fins de promouvoir ce secteur, il est ncessaire de rhabiliter les entreprises industrielles, en amliorant leur environnement, en les rendant plus comptitives, dans le but de faire face aux dfis de la mondialisation et louverture vers le monde extrieur.

    Le prochain plan de dveloppement envisag, prvoit, dans ce contexte, daccrotre les investissements et la valeur ajoute, dgage, de 13% et 11% respectivement.

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    E- Activit Commerciale Lactivit commerciale suivra cette tendance puisque le

    nombre de points de vente saccrotrait de 3,1% par an et celui des personnes employes de 3,3% ; la valeur ajoute dgage atteindrait ainsi 9% de la valeur de la production.

    F- Artisanat Le secteur de lartisanat participe activement lconomie

    rgionale. Les coopratives de production sont au nombre de 15 dont 9 localises dans la province de Knitra (3,8% du national ). Les affilis forment un effectif de 254 artisans ou 1,9% de lensemble des adhrents des coopratives artisanales du Maroc. Durant 1996, la production de tapis Knitra tait de 45.838 units (17,6% du national) ; ce nombre tait pass, en 1997 54.857 (soit 20,35% des tapis produits lchelon national).

    La valeur des exportations artisanales de la rgion reprsentaient 12% des exportations marocaines de mme nature ; en quantit, ces produits formaient 8%. Au sein de cet ensemble, les seuls tapis reprsentaient respectivement en valeur et en quantit, 30% et 33% des tapis exports du Maroc.

    En consquence, le secteur de lartisanat rgional qui participe pleinement au dveloppement rgional, doit tre soutenu par la promotion dune politique commerciale lintrieur comme ltranger, en concertation avec les collectivits locales.

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    G- Tourisme Les donnes chiffres de 1997, relatives au tourisme,

    montrent que la situation des infrastructures htelires nont pas connu de changement depuis 1992 ; on dnombre ainsi, 11 htels classs, avec une capacit litire de 829, ce qui ne reprsente, dans lordre, que 2,1% et 0,9% de lensemble national. Il est noter quil nexiste aucun tablissement de la catgorie 5 toiles, dans lespace rgional.

    Le nombre des units touristiques, enregistres en 1992 et en 1997, a vari en valeur relative, par rapport lensemble des units du pays, de 0,85% 1,18% pendant ces deux dates.

    A ct des tablissements classs, on dnombre, dans la rgion 3 camps de vacances dt, 2 complexes touristiques, 7 agences de voyages et un certain nombre de restaurants et cafs touristiques.

    Les capacits touristiques restent toutefois limites, en labsence dune stratgie de dveloppement approprie au secteur. Une premire mesure, prendre dans ce sens, serait la cration dune dlgation rgionale du tourisme dont la tche serait dexplorer et de dvelopper lensemble des potentialits rgionales.

    H- Transport En ce qui concerne le secteur des transports, la rgion

    dispose de 10 centres de contrle technique, 47 organismes dapprentissage de conduite, 127 cars de transport public et 113 autobus. On doit noter ici que le rseau du transport urbain est gr en totalit par des entreprises prives.

    Quant au rseau ferroviaire, il stend sur 160 km (8,4%

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    des lignes nationales) et comprend 13 gares.

    1-3- Infrastructures La rgion prsente des dficiences importantes en matire

    dinfrastructures de base lies entre autres, leau potable, llectrification, lassainissement ou les routes.

    A- Routes Concernant linfrastructure routire, on relve que le

    rseau actuel compte 3.577 km de routes (6,2% de la longueur nationale), 2104 km, parmi elles sont revtus (59% des routes rgionales, compars une couverture de 50% au niveau du Maroc). Ltat gnral des routes de la rgion peut tre considr concurrence de 53,5%, comme bon ; le restant doit tre class dans la catgorie moyenne ou mdiocre. La densit routire globale est de 0,4 km par km de superficie, cinq fois plus leve que celle observe lchelon national (0,085 km/km). Sagissant des seules routes revtues, la densit retombe 0,23 km/km, cinq fois aussi que celle calcule pour lensemble du Maroc (0,04 km/km).

    On peut ajouter ce sujet, que le rseau routier sera renforc, dans un avenir proche, dans le sens de briser lisolement dont souffre le monde rural, et dassurer une scurit additionnelle aux usagers de la route.

    B- Port Par ailleurs, linfrastructure portuaire se rsume au port

    fluvial de Knitra et son avant-port de Mehdia qui est spcialis aussi dans la pche ctire.

    Lactivit du port fluvial est faible, sa contribution nationale au trafic de marchandises na pas dpass 1% depuis 1992. La part correspondante relative au mouvement des navires

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    est passe de 1,6% en 1992 1,12% en 1997. Ce niveau modeste de lactivit du port, est d pour lessentiel, lenvasement lestuaire du sebou et la barre, ce qui empche lafflux de navires de commerce et de pche.

    Aussi, dans le but de relancer lactivit portuaire, il est programm de renforcer les ouvrages de protection, notamment les jetes Nord et Sud, de draguer lentre de lestuaire et enfin priorit est accorde, la ralisation dun port ctier, par voie de partenariat, par concession, ou toute autre mode pouvant assurer le financement.

    C- Eau Potable Le secteur de leau potable, bnficie dans la rgion, de

    ressources hydriques considrables ; elles sont nanmoins soumises au risque de pollution ; provenant dactivits rgionales et extra-rgionales.

    Le nombre des abonns au rseau de leau potable est estim 100.000, le taux de couverture des mnages ruraux est de 34%, en de de la moyenne nationale qui est de 37% selon le RGPH 1994.

    Dans la province de Knitra, la proportion de ruraux servie est de 49%. Sagissant de la province de Sidi Kacem, le taux est de 21%.

    En consquence, il apparat clairement, que la priorit dans ce domaine, doit revenir la province de Sidi Kacem, en raison du retard enregistr, en visant la satisfaction des besoins croissants en eau potable. Il est prvu dans ce cadre daugmenter la couverture en milieu rural, de 34%, actuellement, 60% lhorizon 2003.

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    D- Electricit La production dnergie lectrique, dans la rgion, est

    estime en 1998 1634,8 millions de kwh, ce qui reprsente prs de 16% de la production nationale. La proportion de mnages de la rgion disposant du courant lectrique tait de 37,3% (44% dans la province de Knira, 28% dans celle de Sidi Kacem).

    Il y a lieu dobserver dans ce secteur, des carts considrables dans la couverture des milieux urbain et rural, au bnfice de la premire catgorie.

    Des efforts doivent tre investis dans un programme de maintenance des quipements existants et lextension du rseau en vue de raliser une couverture de 80% des foyers ruraux, vers lhorizon 2010.

    E- Assainissement A linstar des quipements sociaux, dcrits prcdemment,

    les structures dassainissement, prsentent des insuffisances considrables. Les stations dpurations sont inexistantes et le rseau dassainissement est incapable, actuellement de traiter les dchets liquides. Par ailleurs, la couverture des mnages en milieu urbain se situe 90%, tandis quelle ne dpasse gure 1,5% dans les campagnes.

    Lintention des pouvoirs publics, dans ce sens, tend, travers la ralisation de schmas darmature urbaine, est daugmenter la couverture du rseau dassainissement, qui est actuellement de 37% au niveau rgional.

    F- Habitat et Urbanisme Sagissant de lhabitat et lurbanisme, on peut constater

    que la majorit des centres urbains rgionaux, sont dots de

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    documents durbanisme, homologus ou en cours de ltre. Nanmoins, le dveloppement urbain scarte de ces plans en raison des discordances existant entre la planification spatiale adopte et les ralisations physiques relatives aux infrastructures.

    On constate, de ce fait, un dveloppement soutenu de lhabitat insalubre qui forment actuellement 30% des logements urbains de la rgion.

    Le nombre de lots destins la ralisation de logements, est de 7.027 units au dbut de 1999. Dans cet effectif, 2.850 lots sont rservs laccueil des habitants des bidonvilles, tandis que 826 habitations ont t construites dans le cadre du programme national de lhabitat social (200.000 logements sociaux).

    En dpit des efforts fournis dans ce domaine et ceux programms dans un futur proche, on relve que le nombre de mnages rsidant en milieu urbain insalubre, est de 40.642, (30% des urbains de la rgion), et rparti concurrence de 29.500 mnages dans la province de knitra, et 11.100 dans celle de sidi kacem.

    G- Poste et Tlcommunication Le secteur de la poste et des tlcommunications vient

    clore cette revue des infrastructures rgionales. Les donnes disponibles renseignent sur la prsence dune infrastructure moderne, capable de rpondre aux besoins des diffrents usages. Elle se compose notamment, de 15 centrales tlphoniques, 8 stations dondes longues, 1 centre de tlex, 1 centre de transmission de donnes et 11 stations de base pour le tlphone portable. Elle se complte par 6 agences commerciales, 23 bureaux de poste polyvalents, 16 guichets annexes et 19 agences

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    postales.

    Les seuls abonns au tlphone, se chiffrent en 1998, 52.250, soit une densit tlphonique de 3,55% contre 5% peu prs au niveau national.

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    2- STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT REGIONAL 2-1 - Atouts Et Potentialits La rgion du Gharb-Chrarda-Beni Hssen dispose de

    potentialits diversifies dans diffrents domaines laidant jouer un rle important dans lconomie nationale. Ces potentialits se retrouvent essentiellement dans les secteurs suivants :

    Agriculture Au niveau du secteur agricole, la rgion bnficie dun

    climat de type mditerranen et dune gamme varie de sols haute qualit, ainsi que de ressources hydrauliques importantes surtout aprs la construction des ouvrages hydrauliques sur son territoire. Ajouter cela sa situation stratgique sur le plan intrieur et extrieur, par sa proximit des grands centre de consommation et de lEurope. Ces potentialits se renforcent galement par lexistence dune importante infrastructure routire et ferroviaire permettant au secteur agricole de prdominer dans lactivit conomique.

    A ct de cela, les pouvoirs publics offrent des incitations constitues daides spcifiques telles les subventions lachat de matriel, le creusement des forages, la cration dunits de stockage et de conditionnement, des primes dinvestissement pour le dveloppement rural, et enfin des facilits financires, savoir lexonration des droits de douanes limportation des semences et gnisses et la rvision des taux dintrts des crdits agricoles.

    En consquence, les opportunits offertes

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    linvestissement sont relles. Il sagit de la poursuite des amnagements hydro-agricoles et la cration dune plate forme pour la commercialisation de produits agricoles.

    Forts Pour le secteur forestier, la rgion dispose de ressources

    forestires importantes formes essentiellement par le chne lige et leucalyptus. Sa production alimente les diffrentes industries utilisant le bois. Par ailleurs, lexistence de lusine cellulose dans la rgion ainsi que la proximit de la rgion des centres abritant des units de transformation de lige constitue un atout pour lexploitation de ces ressources forestires.

    Parmi les oprations incitatives relatives au secteur, on cite les subventions en nature ou en espce pour les reboisements objectif de production, lencouragement la cration de coopratives forestires et des facilits des procdures doccupation pour les apiculteurs.

    Quant aux objectifs viss, on note que lobjectif majeur est la mobilisation des collectivits locales et de la socit civile pour la ralisation de projets de dveloppement des zones forestires et la sauvegarde du patrimoine naturel.

    Industrie En plus de sa situation gographique privilgie, la rgion

    dispose de potentialits industrielles importantes savoir : disponibilit de terrains industriels et zones dactivit en cours damnagement, produits agricoles varis et cultures industrielles dveloppes.

    Aussi la rgion bnficie dune desserte routire renforce par lautoroute Casa-Tanger, et dune desserte ferroviaire double voie, ainsi que dune industrie de transformation et de

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    potentialits humaines qualifies dans le domaine.

    Quant aux incitations linvestissement dans le domaine industriel, elles sont traduites par loffre de terrains amnags des prix attrayants, lencadrement et lorganisation des filires pour une plus grande rgularit des approvisionnements, et par la ralisation dun port maritime sur lAtlantique et dune zone franche.

    En consquence, les investisseurs peuvent intervenir dans diffrents domaines concernant les conserves de lgumes, jus divers de fruits, industries de bois, transformation des produits de pche, extension des sucreries et cration dentrepts pour la conservation de produits agricoles.

    Artisanat Pour ce secteur, on note que dans la rgion sexercent

    plusieurs activits savoir, fabrication de tapis, menuiserie, tissage,... ainsi que des services tels la mcanique, la tlerie, la construction, la coiffure, etc.

    Par ailleurs, les produits artisanaux exports, notamment les tapis estampills, procurent des devises au trsor public.

    Ces activits seront renforces dans lavenir par la programmation de projets en partenariat avec les collectivits locales au cours du plan quinquennal, ceci dans le but de faire apparatre les potentialits relles de ce secteur vital, notamment le projet des villages pilotes dartisanat ouezzane et Knitra .

    Commerce Dans le domaine commercial, la rgion bnficie de sa

    proximit dun march de plus dun million de consommateurs, de lexistence dune desserte ferroviaire et routire importante, ainsi que de limportance du secteur agricole et industriel dans la

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    rgion. Aussi, la rgion dispose dune infrastructure importante constitue de marchs de gros, souks hebdomadaires, marchs municipaux et halles aux poissons. Tous ces facteurs justifient un important mouvement dchange dans la rgion.

    Par ailleurs, lEtat encourage ce secteur par llaboration dune loi sur la concurrence, la libralisation de commerce et la mise en place des tribunaux de commerce. Ceci a permis de crer des opportunits dinvestissement dans le domaine des quipements spcialiss pour la commercialisation des produits agricoles, la construction de marchs de quartier ou de centres commerciaux modernes ainsi que la cration dtablissements dentretien de matriel informatique, lectronique et lectrique.

    Tourisme Concernant les atouts touristiques de la rgion, ils se

    rsument en une cte de 140 km sur lAtlantique, une production artisanale diversifie notamment la fabrication de tapis, des forts immenses pour la chasse et promenades (Mamora, rserves dArbaoua...), des cits touristiques telles les kasbahs et murailles ainsi que plusieurs lacs, merjas et rserves naturelles .

    Ceci sajoute la proximit dans la rgion des circuits touristiques : Fs, Tanger, Mekns, Volubilis ainsi quun climat tempr recherch par les touristes.

    Mais, malgr ces potentialits et atouts, le tourisme joue un rle secondaire dans lactivit conomique rgionale.

    Cest pour cela, les diffrents partenaires rgionaux pensent srieusement lheure actuelle amnager la cte et lquiper, lamnagement des zones en faveur des promoteurs touristiques ainsi que lamnagement des rives de lOued Sebou et la cration des centres danimation et de loisirs. Ceci dont le but dinciter les investisseurs sachant que des opportunits

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    relles dinvestissement sont offertes dans la rgion .

    Pche Maritime A linstar du secteur du tourisme, le secteur de la pche

    reste peu dvelopp malgr les potentialits existantes. Ces dernires peuvent tre rsumes en un littoral de prs

    de 140 km susceptible dabriter un port de haut niveau, et un march de consommateurs constitu des rsidents locaux et ceux de la rgion de Rabat-Sal (plus dun million de consommateurs ). Ceci sajoute une population maritime se composant de 5.422 marins et officiers, dont 2.000 sont actifs.

    Parmi les incitations ralises par les pouvoirs publics dans ce domaine, on cite : lamnagement du port de pche de Mhdia, le dragage continu du quai daccostage, le dveloppement dun village de pche Moulay Bousselham ainsi que la mise la disposition du port de Mehdia dune unit de sauvetage.

    En consquence de ces potentialits, des opportunits dinvestissement sont offertes dans le domaine dinfrastructure ncessaire au port et de cration dune chane de commercialisation de poissons frais partir du port.

    Habitat Pour ce secteur, la rgion dispose de potentialits

    importantes dordre foncier, avec une prdominance de terrains collectifs et domaniaux. Ajouter cela la proximit des infrastructures de base dans les grandes villes de la rgion et les nouveaux centres urbains, en formation.

    Aussi, ce secteur bnficie dautres atouts savoir : existence dun rseau routier et ferroviaire, situation stratgique

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    par rapport aux rgions environnantes et disponibilit de matriaux de construction (sable, briques, ).

    Quant aux incitations, elles sont constitues dun projet de loi rgissant le secteur locatif ; une convention relative aux intrts entre les organisations spcialises dans le domaine de construction et le crdit immobilier et htelier (CIH) ainsi que des facilits octroyes dans le cadre du projet de 200.000 logements.

    2-2 Contraintes Malgr les potentialits et atouts dont dispose la rgion

    dans divers domaines, on doit noter que celles-ci sont souvent moins exploites cause de lexistence de contraintes sopposant lexploitation optimale de ces potentialits. Ainsi, la connaissance des problmes qui entravent le dveloppement des secteurs dj-cits savre ncessaire .

    Agriculture Les contraintes lies au secteur agricole se rsument ainsi:

    des problmes fonciers (taille rduite des exploitations, importance des terres collectives, ) ; vtust de lquipement hydro-agricole ; insuffisance des infrastructures de base en milieu rural (eau potable, lectrification, rseau routier, ) ; risque de pollution par les engrais et insecticides des eaux souterraines ; risque dinondation ; faible rentabilit des cultures industrielles ; concurrence dloyale des produits de contrebande

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    taux dintrt du crdit agricole jug lev et absence dorganisations professionnelles pour assurer lapprovisionnement des agriculteurs et la commercialisation des produits agricoles.

    Forts Le secteur forestier se heurte son tour de la densit

    leve de la population rurale qui soppose aux projets de reboisement et regnration ainsi que de la faible organisation des coopratives forestires.

    Industrie Le secteur industriel de la rgion souffre dune

    prdominance de micro entreprises caractre familial, de la concurrence dloyale du secteur informel et des produits de contrebande, du cot lev de leau et de llectricit ainsi que dune absence dencadrement pour la commercialisation et de linsuffisance des incitations lexportation.

    Artisanat Le secteur de lartisanat souffre de quelques contraintes

    qui sopposent son dveloppement au niveau rgional, parmi lesquels on cite :

    - Absence dun recensement exhaustif et prcis des artisans et tablissements artisanaux ;

    - Absence dune loi organisatrice des activits artisanales,

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    - Absence de boutiques alloues aux jeunes promoteurs dans le secteur dartisanat.

    Commerce A linstar du secteur industriel, le secteur du commerce

    souffre de la concurrence de la contrebande et du secteur informel, de labsence de certains quipements spcialiss, de la complexit des procdures administratives, de labsence dune rglementation moderne en matire dorganisation de lactivit commerciale, de la faiblesse des marges bnficiaires notamment dans le secteur des produits alimentaires et de labsence de transparence dans les marchs.

    Tourisme Malgr les potentialits existantes, le secteur du tourisme

    se heurte une faiblesse de linfrastructure daccueil, la saisonnalit des activits touristiques, de linsuffisance de lanimation touristique suite labsence dune dlgation rgionale du Ministre du Tourisme charg dtablir une stratgie de dveloppement du secteur, ceci ct de labsence dune rserve foncire destine aux projets caractre touristique.

    Pche maritime On peut rsumer les contraintes relatives au secteur de la

    pche dans les conditions climatiques et gographiques telles la violence de la barre, linsuffisance du quai pour laccostage des navires et lensablement du lit du fleuve qui limite lactivit de pche 200 jour par an.

    Habitat Le secteur de lhabitat souffre de plusieurs problmes

    savoir : manque dinfrastructures de base dans le milieu urbain

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    au niveau de lassainissement ; insuffisance de la rserve foncire ; existence de zones inondables ou forestires; prolifration de lhabitat insalubre suite au retard dapprobation des documents durbanisme, ainsi que des problmes des prix et procdures de cession de terrains collectifs au profit du ministre de lamnagement du territoire et de lenvironnement et de lurbanisme et de lhabitat.

    2-3 Les axes de la stratgie de dveloppement rgional

    Sur la base du diagnostic dcrit auparavant, et au vu des potentialits rgionales, sans omettre aussi les contraintes qui gnent le dveloppement dans la rgion, et qui occasionnent des insuffisances dans quelques indicateurs socio-conomiques contrairement au discours vhicul, les intervenants rgionaux, suite aux orientations contenues dans la stratgie nationale, ont dfini les priorits, en accord avec les ressources disponibles pour la programmation quinquennale (1999-2003). Les principaux axes de la stratgie de dveloppement, sont prsents comme suit :

    -Satisfaction des besoins croissants en eau potable, dans tous les centres et les agglomrations rurales, en multipliant les raccordements et en amliorant le rendement du rseau de distribution ; ncessit de renforcer lalimentation en eau potable, au profit du monde rural en aidant tous les programmes lis ce secteur;

    -Renforcement de lopration de lalimentation pour tous les groupements de population, en lectricit, et notamment ceux situs en milieux ruraux en vue daccrotre le taux gnral de

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    couverture; -Elargissement du rseau routier dans le sens de

    dsenclaver les zones rurales et daccompagner les grands projets de dveloppement, agricoles et industriels ; avec le renforcement des programmes de maintenance routire;

    -Renforcement des programmes lis aux secteurs damnagements communal (relogement des bidonvillois, amnagements de places et jardins publics, cration de lotissements ,etc. ) et dveloppement des programmes dhabitat par lassociation de lensemble des intervenants, et plus particulirement les collectivits locales, en adoptant de nouvelles mthodes privilgiant la concertation et le partenariat;

    -Renforcement des programmes lis aux quipements spcialiss (construction d'abattoirs, de marchs de gros, amnagement de zones industrielles, etc. );

    -Appui aux programmes socio-culturels, en participant dans la construction, lentretien et lquipement des maisons de culture, des foyers fminins, des garderies denfants, des maisons de jeunes, des maisons dtudiants ainsi que des complexes culturels et des bibliothques rgionales;

    -Appui aux programmes dAssainissement liquide et solide;

    -Promotion de lopration emploi par le renforcement de programmes dinvestissement. Ceci par la cration dune infrastructure daccueil savoir : des zones dactivit conomique et des zones industrielles amnages et quipes, ainsi par la participation dans la ralisation des boutiques professionnelles pour les diplms et la plate forme

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    commerciale du Gharb; -Dveloppement de lartisanat, en organisant les mtiers et

    en dveloppant la politique de commercialisation, lintrieur comme lextrieur ;ceci par la ralisation des villages pilotes dartisanat, ainsi que lappui la formation professionnelle, la promotion de la qualit et lamlioration des modalits de financement, en associant les professionnels et les collectivits locales cette action;

    -Promotion de programmes sanitaires destins amliorer les services de sant de base et de lutte contre les maladies ; dveloppement de la couverture sanitaire par loffre de services de qualit et la rduction des carts entre les zones urbaines et rurales;

    -Dotation de lensemble des centres et groupements humains urbains, en documents durbanisme, en vue dune meilleure rglementation et une gestion meilleure de lespace urbain qui pourraient attirer les investisseurs intresss, par le climat de coordination et de partenariat qui doit rgner parmi tous les partenaires. Ceci dmontre bien le rle dvolu ces documents durbanisme dans lorientation et la rgulation du dveloppement;

    -Promouvoir le principe de concertation et de partenariat entre lensemble des intervenants conomiques (secteur priv, collectivits locales, chambres professionnelles, organisations non-gouvernementales... ).

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    3- PROGRAMME DACTION Pour concrtiser la stratgie de dveloppement adopte par

    la ralisation d'actions de dveloppement, les Collectivits Locales de la Rgion ont prsent, chacune en ce qui la concerne, un programme d'investissement pour la priode du plan quinquennal 1999-2000/2003-2004.

    Ainsi, les investissements prvus par l'ensemble des Collectivits Locales de la Rgion pour la priode du plan s'lvent 2.194.884.153 Dh (Noyau dur), alors que les besoins en matire dquipement sont valus 5.243.940.073 Dh. Tableau 1: Rpartition des investissements et du nombre de

    projets par qualit du programme

    Type de projet Nombre Montant (en dh) En cours 281 498.878.482 Enveloppe minimale 716 1.696.005.671 Banque de Projets 419 3.049.055.920 Total 1.416 5.243.940.073

    3-1- Analyse du noyau dur du Plan 3-1-1- Projets en cours

    Il s'agit de projets qui ont t initis par les Collectivits Locales l'exercice avant 1999-2000 et dont l'achvement est

    prvu au courant de la priode du Plan. En principe, ces projets devront constituer une complmentarit avec ceux de

    l'enveloppe minimale pour constituer le noyau dur du plan quinquennal .

    Le nombre des projets en cours de ralisation s'lve 281 projets correspondants une enveloppe budgtaire de 498.878.482 DH, ce qui reprsente 23% du noyau du plan.

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    Tableau 2: rpartition des projets d'investissements qui sont en cours

    Secteurs Montant % Equipements sociaux 25.680.330 5,12% Equipements ducatifs et de formation 1.459.890 0,29% Distribution eau 10.794.333 2,15% Distribution lectricit 174.068.324 34,71% Assainissement solide 11.711.242 2,34% Assainissement liquide 4.339.600 0,87% Transport Urbain - - Equipements spcialiss 98.267.469 19,60% Vicinalit et routes secondaires 37.367.450 7,45% Amnagements communaux 93.139.941 19,09 Voirie et clairage public 29.892.156 5,96% Btiments administratifs 12.157.746 2,42%

    Total 498.878.481 100%

    D'aprs cette rpartition sectorielle des projets en cours, il ressort que les secteurs d'lectrification, des quipements spcialiss, et des amnagements communaux reprsentent plus de 73% des investissements en cours de ralisation par l'ensemble des Collectivits de cette Rgion.

    3-1-2- Analyse de lenveloppe minimale

    A- Investissement par type de Collectivit Locale Les investissements prvus dans le cadre du plan

    quinquennal (Enveloppe minimale) par l'ensemble des Collectivits Locales formant la Rgion s'lvent 1.696.005.671 DH soit 67% du noyau dur du plan.

    Tableau 3: Rpartition du nombre de projets nouveaux et

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    des investissements par nature de commune

    Type de Collectivit

    Nombre de projets

    Montant %

    Rgion 19 120.695.000 7,12% Provinces 74 111.321.000 6,56% Ct Urbaine 6 46.000.000 2,71% Communes Rurales 516 581.429.478 34,28% Communes Urbaines 101 836.560.193 49,33% Total 716 1.696.005.671 100%

    Les Communes Urbaines participeront avec une enveloppe globale de 836.560.193 DH, soit 50% du montant global des

    investissements. Les Communes Rurales participeront avec un

    investissement de 581.429.478 DH. De leur part, les Assembles Provinciales participeront

    dans l'effort de l'investissement avec 7%, La Communaut Urbaine 3%, La Rgion comme Collectivit Locale prvoit la mobilisation d'une enveloppe globale destine l'investissement value 120.695.000 DH reprsentant 7,12% des ressources affectes l'investissement par l'ensemble des Collectivits Locales relevant territorialement de cette Rgion.

    B- Analyse par source de financement Le montage financier des projets prvus pour tre raliss

    par les finances propres des collectivits relevant de cette rgion se prsente comme suit :

    - 67% reprsentent les ressources propres et les res-sources affectes soit 1.132.651.333 DH;

    - 18% proviennent des emprunts contracts

    principalement auprs du F.E.C, reprsentant 298.737.549 DH;

  • 292

    - 10% au titre d'autres ressources mobiliser dans le cadre des Comptes d'Affectation Spciale ou dans le cadre de partenariat, soit 175.890.441 DH.

    - 5% proviennent de leur part dans le produit de la TVA soit 88.726.348 DH;

    Tableau 4: Rpartition de projets d'investissements par secteur d'intervention

    Secteurs Montant % Nombre de projets Equipements sociaux 61.668.615 3,64% 43 Equipements ducatifs et de formation 2.599.635 0,15% 6 Distribution eau 73.449.426 4,33% 109 Distribution lectricit 151.686.452 8,94% 83 Assainissement solide 46.303.747 2,73% 11 Assainissement liquide 5.750.000 0,34% 6 Equipements spcialiss 364.859.942 21,51% 89 Vicinalit et routes secondaires 130.860.766 7,72% 138 Amnagements communaux 570.499.251 33,64% 122 Voirie et clairage public 191.162.110 11,27% 37 Btiments administratifs 97.165.728 5,73% 72 Soit au Total 1.696.005.672 100% 716

    Il ressort du tableau, ci-dessus, l'importance que revt les actions entreprendre par les lus locaux dans les secteurs primordiaux qui ont une relation trs troite avec la promotion de l'amlioration des conditions de vie des populations de cette Rgion notamment les investissements raliser dans le secteur des amnagements communaux (relogement des bidonvillois, amnagements de places et jardins publics, cration de lotissements, etc. ), des quipements spcialises (construction d'abattoirs, de march de gros, de gares routires, amnagement de zones industrielles etc. ).

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    Tableau 5: Rpartition de projets nouveaux selon la nature de la commune et l'anne.

    Collectivits 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004

    Rgion 28.624.616 24.470.384 22.500.000 22.500.000 22.600.000

    Provinces 22.232.000 20.959.000 23.514.000 21.700.000 22.916.000

    Ct Urbaine 9.000.000 10.000.000 9.000.000 9.000.000 9.000.000 C.Urbaines 98.360.634 218.609.754 180.993.039 182.268.223 156.328.543

    C.Rurales 129.865.606 108.006.602 113.991.486 107.751.491 121.814.293

    Total 288.082.856 382.045.740 349.998.525 343.219.714 332.658.836

    La premire anne du plan connatra la part la plus faible de l'investissement ceci serait d principalement aux remboursements des anuits des prts FEC contracts ultrieurement la priode du plan. Le montant prvu se chiffre 288 Millions de Dirhams, soit 17% des investissements prvus au cours du plan.

    Les communes rurales rserveront, leur tour, une enveloppe presque constante l'investissement durant les cinq annes du plan avec une moyenne annuelle de 116 Millions de DH.

    Pour les autres annes restantes, le montant de l'investissement connatra une augmentation passant de 98,36 Millions de Dirhams, part des communes urbaines dans les budgets en 1999-2000 156,32 Millions de Dirhams en 2003-2004 soit une augmentation de 59%.

    La mme remarque concerne la Communaut Urbaine de Knitra, les Assembles Provinciales, et le Conseil Rgional du Gharb -Chrarda-Bni Hssen.

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    3-2- La banque de projets Les Collectivits Locales ont prsent chacune dans le

    cadre de son plan de dveloppement une banque de projets dont le financement reste rechercher.

    Cette banque de projets contient 419 projets pour un cot global de 3.049.055.920 DH.

    Tableau 6: Rpartition sectorielle du cot de banque de projets

    Secteurs Montant % Nombre de projets Equipements sociaux 475.902.510 15,61% 57 Equipements ducatifs et de formation 29.592.500 0,97% 12 Distribution eau 60.752.395 1,99% 42 Distribution lectricit 87.207.514 2,86% 56 Assainissement liquide 75.810.000 2,49% 10 Assainissement solide 116.000.000 3,80% 5 Transport Urbain 32.000.000 1,05% 1 Equipements spcialiss 475.492.331 15,59% 60 Vicinalit et routes secondaires 158.427.592 5,20% 58 Amnagements communaux 1.293.729.860 42,43% 81 Voirie et clairage public 217.100.000 7,12% 14 Btiments administratifs 27.041.218 0,89% 23 Soit au Total 3.049.055.920 100% 419

    Ainsi, les secteurs d'quipement identifis comme tant les plus dficitaires sont les amnagements communaux reprsentant 42% des besoins prioritaires en matire d'infrastructure, les quipements sociaux avec 16% des besoins pressant (construction de complexes sportifs, de maisons de jeunes, de bibliothques, de foyers fminins, etc..), ainsi que les quipements spcialiss avec 16% (construction d'abattoirs, de marchs de gros, amnagement de zones industrielles, achat de

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    matriels informatiques et bureautique etc. ).

    L'analyse de ces projets dmontre clairement le dficit en matire d'quipement qui subsistera terme du plan 1999-2003 si aucun effort n'est consenti par l'Etat et le Secteur Priv en matire d'investissement et si de nouvelles formules innovatrices en matire de partenariat (Contrat plan, Fonds Rgional de Dveloppement, Intercommunalit, et. ), de gestion dlgue ou de concession n'ont pas t explores, tudies et adaptes aux spcificits rgionales et locales dans le secteur du management et de la gestion des quipements raliser dans le cadre de ce plan.

    L'adoption de ces nouvelles formules de gestion est de nature soulager les entits dcentralises du fardeau financier de ralisation et d'exploitation tout en conservant des services de qualit et moindre cot.

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    ARTICLE 5 : REGION DU GHARB-CHRARDABNI HSSEN 259

    1- SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE 263 2- LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT 278 3333- PROGRAMME DACTIONS 289

    Section 5Rgion du Gharb-ChrardaBni HssenSection 5- Rgion du Gharb-ChrardaBni Hssen1- Situation conomique et socialeC- Sant

    1-2 Activits ProductivesA- Agriculture

    1-3- Infrastructures

    2- STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT REGIONAL2-1 - Atouts Et Potentialits

    3- Programme daction