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L’aéromodélisme a appris à Jean-Luc Kircher qu’il aimait voler par procuration et tisser des liens sur terre... LIRE PAGE 8 le nez en l’air... Les pieds sur terre, Les globe-trotters de la VD Une note conviviale 3-5 2 Un regard extérieur sur la sécurité 10 DOSSIER > Un KD à toute épreuve 6

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Page 1: le nez en l’air - gimest.comgimest.com/newguppygim/file/cattmag/catmag_56.pdf · DOSSIER L’ AP913* s'inspire d'une méthode qui a fait ses preuves Outre-Atlantique et qui vise

L’aéromodélisme a appris à Jean-Luc Kircher qu’il aimait voler par procuration

et tisser des liens sur terre...LIRE PAGE 8

le nez en l’air...Les pieds sur terre,

Les globe-trottersde la VD

Une noteconviviale

3-5

2

Un regard extérieur sur la sécurité

10

DOSSIER >Un KDà toute épreuve

6

Page 2: le nez en l’air - gimest.comgimest.com/newguppygim/file/cattmag/catmag_56.pdf · DOSSIER L’ AP913* s'inspire d'une méthode qui a fait ses preuves Outre-Atlantique et qui vise

02

TRANCHES DE VIE

V endredi 20 juin, dès 7h30, à l’entrée du site, les

agents ont été accueillis voire même réveillés

aux sons des batteries, gamelles et casseroles, joli-

ment maniées par le batteur professionnel Charlie

Davot. Un peu plus tard dans la journée, d’autres

musiciens professionnels se sont illustrés dans des

genres très différents : salsa à la cantine EDF, folklore

irlandais au rond-point central et chorales pour le

plaisir des oreilles et des yeux. « Il y en avait pour tous

les goûts », précise Coralie Dupont de la Mission

Comm, chef d’orchestre d’un jour. « Notre appel lancé

deux mois plus tôt avait suscité la curiosité et l’intérêt

d’agents et de prestataires passionnés de musique, qui

se sont investis pour que le site résonne comme une salle

de spectacle. »

Un groupe d’agents du site, constitué pour l’occa-

sion, est né. Baptisé « Les Arrêts de Tronche » (voir

encadré), il s’est produit dans la matinée, à la surprise

de leurs collègues.

La cafétéria a été transformée en véritable disco-

thèque le temps d’un café grâce à la magie opérée

par Philippe Etienne, DJ de service. Le groupe Nicky-

Michel, rassemblant les prestataires, a enchanté le

Restaurant Inter-Entreprises (RIE) avec des rythmes

et des chansons italiens. « La musique adoucit les

mœurs, c’est bien connu, alors pourquoi ne pas s’accorder

une pause le temps de quelques partitions pour faire da-

vantage connaissance et recharger les batteries ! Appa-

remment, le concept vous a plu, mais la chanson ne dit

pas si l’an prochain, on reprend le refrain ! »

"Siffler en

travaillant"…

Voilà un concept

original tenté par la

Mission Comm,

la veille de la fête

de la musique.

Une journée

« puissance Catt »,

synonyme de

convivialité et

pleine d’énergie !

RENCONTRE ENTRE LES TRONCHES

II"Les Arrêts de tronche" rassemblent Jacques Briys (SEA) à la batterie, Romain Saléry (SCORE) à la trompette, Alain Millet (SEA) au piano et Charles Montorio (DRH) à la guitare. Au chant, Sarah Varoqui, stagiaire à la Mission Communication, et à la basse, Pierre-Yves Mutel, le seul externe.

Une note conviviale

Le groupe des "Arrêts de tronche"a joué plus de deux heures sur le rond-point central où un podium avait été installé. Troquant leur costume

professionnel pour celui de musicien, ils ont accroché le public, par ailleurs un peu déstabilisé de voir la métamorphose de leurs collègues…

"Les Arrêts de tronche", c’est l’histoire d’une rencontre. « D’une expérience aussi rapide qu’intense, raconte Jacques Briys. Nous avions peu

de temps pour trouver un répertoire qui plairait à tout le monde. Il n’y a eu que quatre répétitions, mais "la sauce" a pris très vite et on

a réussi à faire sonner une douzaine de morceaux variété. Une belle performance… » Pour tous, la rencontre fut également l’un des mo-

ments forts de cette expérience. « Ce fut l’occasion de nouer des liens avec des gens que je ne faisais que croiser, explique Romain Saléry.

Et puis, je n'aurais jamais pensé jouer de la trompette au milieu de la centrale. Ça me semblait assez improbable, car le lieu est fermé. Et

pourtant on l'a fait. C’était assez dépaysant ! » Que les fans des "Arrêts de tronche" se rassurent : le groupe ne devrait pas en rester à cet

unique concert. Les musiciens espèrent trouver d’autres occasions de jouer ensemble, ne serait-ce que pour un petit "bœuf" privé…

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05

DOSSIER

Le KD, c'est le coefficient de disponibilité des tranches.

La part du temps, exprimée de 0 à 100 %, pendant

laquelle les réacteurs produisent au cours d'une année. Sur

ce plan, Cattenom se situe parmi les bons élèves du Parc,

mais assez loin cependant des meilleures performances

mondiales. Un écart que la DPN(1), et avec elle Stéphane

Dupré La Tour, ont bien l’intention de combler.

03

Un KD à toute épreuve

Pourquoi cette mobilisation générale, localeet nationale, autour de la disponibilité ?

Tout d'abord parce que notre métier et la finalité de nos installations,

c'est la production d'électricité en toute sûreté. Or, en nous com-

parant à des exploitants étrangers, comme les américains, nous

avons constaté que nos résultats pourraient être bien meilleurs. Les

jours de production perdus représentent une perte économique consi-

dérable pour l'entreprise et n'aident pas au développement d'EDF

dans le monde. Il faut également prendre en compte l'augmentation

des besoins énergétiques sur le marché de l'électricité, un marché

européen qui dépasse les frontières françaises. Certains pays étant

limités dans leur capacité de production, l'équilibre entre consom-

mation et production se tend en Europe... Ajoutez à cela la nécessité

de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, vous compren-

drez pourquoi le nucléaire est si fortement sollicité.

Pourquoi parle-t-on de sécurisation du KD et nond'augmentation ? Parce qu'il s'agit d'abord de ne pas perdre en disponibilité. Il faut

rendre plus robustes nos résultats et pouvoir garantir le fonc-

tionnement de nos installations. Mais l'objectif, in fine, est bien

de pouvoir augmenter le KD et que cette augmentation se fasse

en toute sûreté. Productivité et sûreté ne sont pas contradictoires :

elles se renforcent l'une l'autre, puisqu'il s'agit d'acquérir une

meilleure organisation, un matériel plus fiable... Et si jamais il y a

un choix à faire, ce sera toujours en faveur de la sûreté.

Quels sont les outils d'amélioration qui seront misen place sur le site de Cattenom ?La DPN s'est inspirée de méthodes américaines, comme l'AP913(2)

ou le COPAT(3), qui sont en phase d'expérimentation sur diffé-

rents sites, dont celui de Cattenom. Elles réclament une nouvelle

organisation et des effectifs supplémentaires, des méthodes

encore plus rigoureuses... Bien sûr, cela va induire des changements

dans les habitudes et probablement une part d'interrogation et

de vigilance sur le comment ; ce qui est bien compréhensible...

Mais je ne sens pas de remise en cause de la finalité de ces

évolutions. Plutôt une vraie volonté de progresser. Et c'est là

que réside notre meilleur atout. »

LA VOIE DE L'EXCELLENCELe Groupe EDF a lancé le projet "Excellence opération-

nelle". Pour le nucléaire, cela se traduit essentiellement par

la sécurisation du KD. En effet, depuis 2007, la disponibilité

du parc de production est en retrait et se situe assez loin

derrière les meilleurs exploitants mondiaux. À Cattenom,

nos résultats sont satisfaisants, avec un taux d'indisponibi-

lité fortuite parmi les plus bas du parc depuis 4 ans. Mais

cela ne nous a pas empêché de découvrir des avaries alter-

nateurs durant les arrêts de tranches 3 et 2. Nous sommes

donc concernés par les actions lancées par la DPN.

Si nous zoomons ici sur trois d'entre elles : l'AP 913, les me-

naces techniques et le COPAT, n'oublions pas que la qualité

d'exploitation au quotidien est cruciale, pour la sûreté comme

pour la production. Nous devons continuer à déployer les ou-

tils de fiabilisation des interventions, nous prémunir contre

les non qualités d'exploitation ou de maintenance, aussi bien

tranche en marche qu'en arrêt, et maintenir et améliorer en

permanence notre professionnalisme.

II Stéphane Dupré La Tour

(1) Direction de la Production Nucléaire(2) Advanced Process 913(3) Centre Opérationnel de Pilotage des Arrêts de Tranche

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04

DOSSIER

Dans les épreuves de relais, le moment le plus

critique et le plus important est le passage du té-

moin. Sur les arrêts de tranche, c'est un peu pareil : une

mauvaise synchronisation entre les différents intervenants

nous fait perdre beaucoup de temps, et c'est là que nous

devons travailler et progresser. » Joël Poignart, l'un des

responsables du pilotage, aime à utiliser cette image

pour évoquer le premier objectif du Copat : obtenir

une bonne coordination entre toutes les activités qui

se succèdent sur un arrêt de tranche. « Ce qui ne si-

gnifie pas que les agents ou les prestataires subiront une

pression supplémentaire, précise Jean-Pascal Riché,

pilote opérationnel du projet. Il ne s'agit pas de réduire

les durées d'intervention, mais de raccourcir au maximum

les temps morts entre les interventions. »

MATRAQUER L'ALÉALa seconde ambition de cette organisation en phase

d'évaluation vise à améliorer la réactivité et la gestion

des aléas. « Dans notre organisation actuelle, exception

faite des équipes de conduite, il n'y a qu'une personne

présente en continu sur

le site, le Responsable

de sous projet primaire.

Le Copat va plus loin,

puisqu'il préconise à la

tête de l'arrêt une per-

manence 24h/24 de sept

postes, tenus par roulement. En cas de problème, cette

équipe est soutenue par une équipe réactive qui, le reste

du temps, sera affectée au TEM*. Une puissance d’analyse

très utile en situation sensible. »

En octobre, le Copat s'installera dans la salle RAT

(Réunion Arrêt de Tranche) équipée d'un planning

actualisé en temps réel, de caméras avec écrans de

visualisation pour suivre le critique et d'un journal

de bord où chaque événement sera consigné.... La

mise en place de cette expérimentation a été prépa-

rée avec soin par les différents pilotes de projets. Il

appartiendra ensuite à la DPN d'étudier les résultats

de ce mode de pilotage.

COPAT,le pilote des arrêts

Après Nogent, Tricastin et Dampierre, c’est au tour de Cattenomd’expérimenter le COPAT lors de l'ASR de Tranche 4, programmé en octobre. Objectif de ce mode de pilotage en continu : limiter les prolongations d'arrêts de tranche en améliorant la coordination et la réactivité.

II N'oublions pas que la qualité d'exploitation au quotidien est cruciale

pour la sûreté comme pour la production.

* Tranche en Marche

II Joël Poignart & Jean-Pascal Riché

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DOSSIER

L’AP913* s'inspire

d'une méthode

qui a fait ses preuves

Outre-Atlantique et

qui vise à standardiser

les applications nécessaires au suivi des installations. La mise

en place de cette démarche nécessite au préalable, et à

l'échelle du Parc, un diagnostic de tous les systèmes élémen-

taires dont le dysfonctionnement pourrait générer de l'indis-

ponibilité, soit en provoquant un arrêt, soit en diminuant la

performance de l'installation. Ce sont les sites de Paluel et de

Tricastin qui ont reçu pour mission d'évaluer tous les sys-

tèmes communs aux tranches 900 MW et 1300 MW. À charge

pour les autres de se concentrer sur leur matériel spécifique.

MUSCLER LE REX...La classification s'effectue selon trois critères : l'impact

sur la sûreté et la disponibilité, la sollicitation de l'appareil

et le contexte dans lequel il fonctionne. « La nouveauté de

cette évaluation réside dans le fait qu'elle s'établit grâce à un

questionnaire prédéfini, le même pour tous les appareils et pour

tous les sites, explique Joseph Junges, qui contribue à

l’évaluation de toute la robinetterie du site au sein du DIT.

Cette standardisation va permettre d'établir une hiérarchie

entre les priorités de maintenance et donnera une référence

identique à tous les CNPE favorisant ainsi l'assimilation du

REX. »

...ET AFFINER LA MAINTENANCELes fiches descriptives fixeront précisément les tâches à

accomplir, qui devra les exécuter, selon quelle fréquence...

Et ce pour chaque composant. « Si l'on sait que, sur les vannes,

le joint pose régulièrement problème, on va augmenter la fré-

quence de maintenance sur celui-ci et la réduire sur l'appareil

en lui-même : on cible ! » Une méthode préventive qui s’ac-

compagne d’une optimisation grâce à la mise en place d’un

outil informatique centralisé en remplacement des actuelles

bases de données.

Hiérarchiser les priorités de maintenance selon une grille d'évaluation standardisée : voilà les clés de l'AP913*. Une nouvelle méthode de travaildont le déploiement est prévu pour 2010.

Les "menaces techniques production" ont fait leur apparition à Cattenom en 2005 et se sont développées sur l'ensemble du

parc depuis 2007. Animée par le Département Ingénierie Technique (DIT), cette démarche qui s'appuie sur une cinquantaine

de personnes a pour mission de passer les installations au peigne fin afin d'identifier les problèmes potentiellement

sensibles. De quoi ensuite estimer la probabilité d’éventuels incidents et leurs conséquences en termes de jours d'indispo-

nibilité. Autant d’informations qui permettent de jauger les risques et de hiérarchiser les priorités.

DES PRÉVISIONS À TROIS ANSTous les processus sont passés en revue, qu'il s'agisse de production, de sûreté, d'environnement, d'incendie... « Cette

démarche a une triple vocation, explique Patrick Mertz, chef du Département Ingénierie Technique jusqu’à fin août. Tout

d'abord de bien connaître les risques de manière à lancer des actions correctives, de s'assurer que les ressources ingénie-

rie travaillent sur les bons sujets, et enfin d’informer la DPN de nos prévisions d'indisponibilité sur les trois années à

venir. Il est alors possible d'estimer le KD du parc et de mobiliser l'ingénierie nationale pour tenter de traiter les menaces

les plus lourdes ». Bien sûr, on ne peut pas lever toutes les incertitudes qui pèsent sur le KD. Mais au DIT, on s’y emploie

avec détermination, sous l’œil vigilant d'une instance nationale qui analyse chaque trimestre les données fournies.

« Notre fonctionnement est bien rodé et fait ses preuves, même s'il reste des améliorations possibles. Je crois que notre marge de

progrès se trouve surtout dans le suivi et le traitement des presqu’incidents. »

05

AP913, les lettres de noblesse du standard

Cerner les menacespour anticiper l’avenirCe n’est ni de la voyance, ni de l’astrologie… Pourtant, l'équipedes "Menaces techniques production" tente bel et bien de lirel'avenir aux fins d'anticiper les aléas techniques. Des prévisionsqui s'appuient sur une excellente connaissance des installations,une veille constante et des calculs de probabilité.

II Patrick Mertz

II Joseph Junges

(*) Advanced Process 913

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Une VD qui a lieu en été reste une VD. Pas d’ouvriers en

maillot de bain, pas de plage ni de cocotier… Pour autant,

le soleil peut apporter une certaine convivialité et un air de

détente. Mélanie, qui intervient sur le Bâtiment Réacteur (BR)

et qui s’est installée le temps de l’arrêt de tranche au camping

de Malling, à 15 km de Cattenom, en convient. Technicienne

de maintenance pour Polinorsud, elle parcourt l’Hexagone,

allant de VD en ASR. « J’ai choisi d’effectuer mes déplacements en

caravane, ce qui me permet d’avoir un peu d’intimité. Quand on est

une femme, on ne peut guère loger en co-location avec des hommes…

Et puis l’ambiance du camping est sympa. D’autres collègues sont là,

on papote… »

À Cattenom, on ne peut pas dire que Mélanie soit dépaysée.

Elle est un peu comme chez elle, abonnée à tous les arrêts de

tranche depuis cinq ans. Sur le chantier, l'ambiance est bonne,

car les gens se connaissent bien. Tous des hommes pour la

plupart : Mélanie fait partie des trois exceptions féminines.

« Je suis même la seule femme en déplacement… Les autres habitent

ici. Bien sûr, ce n’est pas toujours facile d’être entourée d’hommes,

mais ça ne me dérange pas trop. Il y a du respect… »

CALME ET QUOTIDIENLors de cette VD, Mélanie a retrouvé là son conjoint, qui est lui

aussi un "travailleur itinérant". Ils font partie de ceux qui

"aiment bien bouger" et qui ont fait ce choix de vie. Tout

comme Michaël l’alsacien, un autre prestataire de Polinorsud.

Également habitué de Cattenom, ce cariste loge dans un petit

appartement à Audun-le-Roman. C’est assez loin, mais il n’y

avait pas de place plus près, les locations étant prises d’assaut…

« Depuis 6 ans, je suis constamment en déplacement. Ainsi, je gagne

mieux ma vie et je réussis à y trouver un certain plaisir… On est

heureux de revoir des gens qu’on perd de vue le restant de l’année.

Il y a les moments où on travaille comme des fous, et d’autres où on

trouve le temps de se raconter nos vies. »

Le reste du temps, ces travailleurs globe-trotters ont peu de

loisirs et aspirent juste à retrouver le calme. Du shopping ou

du vélo pour Mélanie qui préfère rester tranquille après ses

journées de travail. Et puis, les "locaux" n’ont pas néces-

sairement le temps de sortir le soir… Ou alors il faut des

circonstances un peu exceptionnelles. Comme un mariage.

Michaël est resté un week-end pour participer à celui de

son chef de chantier,

preuve s’il en fallait

qu’il s’est créé des

liens d’amitié. Une

fois l’arrêt de tranche

achevé, ces presta-

taires ont dit au re-

voir à leurs collègues

et sont repartis chez

eux. Mais pas pour

longtemps… L’ASR

de la Tranche 4 les

ramènera bientôt.

EVENEMENT

06

La VD, comme tout arrêt de tranche, représente

un événement important, aux multiples

enjeux. C’est également un moment humain

fait de convivialité qui rassemble sur un

même chantier des gens qui ne se voient qu’à

cette occasion : les "locaux" retrouvent alors les

prestataires en déplacement ; ceux qui, comme

Mélanie et Michaël, sont sur les chemins toute

l’année et vont d’une centrale à l’autre…

Les globe-trotters

de la VD

II Michaël Gaertner

II Mélanie Falci

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La performance est aussi ancienne que le lancement

de la Tranche 2. Depuis 8 000 jours, soit environ

22 ans, la section Automatisme du service Perf 1/2 n'a

pas eu à déplorer un seul accident avec arrêt de travail.

L’équipe a pourtant fêté l’événement modestement, orga-

nisant un petit-déjeuner avec gâteau d'anniversaire. « Il

n’est pas question de s’appesantir, explique Jean-Jacques

Guillin, manager de maintenance délégué de la section.

On sait les efforts que réclame un tel résultat et combien il

est fragile. Demain, tout peut être remis en cause... D’où

l’importance de rester humble et vigilant. » Sitôt l'événe-

ment terminé et une fois les postes regagnés, les bonnes

habitudes ont donc repris leur droit.

« Notre principe est de placer la sécurité au même niveau que

la sûreté. Nous sommes très vigilants sur le port des EPI*, les

agents sont réactifs pour éviter qu'un problème ne dégénère.

Les causeries sécurité, les briefing et débriefing constituent

également des piqûres de rappel régulières et nécessaires. »

* Équipement de Protection Individuelle.

07

II La section Automatisme du service Performances 1/2.

LES BEAUX JOURS DE LA SÉCURITÉ

Bougies sur la Tranche 2

EVENEMENT

La Tranche 2 a fêté ses 21 ans le 8 août, alors qu’elle subissait la seconde Visite

Décennale de sa carrière. Un anniversaire qui en appelait d’autres, puisque plus

de 1 000 jours se sont passés sans AAR et que la section Automatisme du service

Performances a fêté ses 8 000 jours sans accident de travail.

Le jour où la Tranche 2 a atteint le chiffre emblématique des 1 000 jours sans Arrêt Auto-

matique Réacteur (AAR), café et croissants ont été offerts à tous les agents à l'entrée du

site… Une manière de saluer cette performance de taille qui se doublait d'un autre sans-

faute, puisque aucun fortuit n'est venu gêner la production durant le cycle. Un double zéro

en terme d'AAR et de KIF*, qui a satisfait tout le monde… « La performance a été valorisée car

elle faisait écho à la progression générale constatée sur le site, explique Pascal Derache, ingénieur

sûreté. A la même époque, la Tranche 3 affichait un an sans AAR. En 2007, nous avons subi six AAR,

contre un seul jusqu'à présent pour 2008. » Une amélioration notable attribuée au travail de tous

et à l'acquisition d'une meilleure méthode : mise en œuvre des pratiques de fiabilisation (PPH)

et analyse de risque plus poussée. Un groupe de travail AAR a également été constitué en

septembre 2007 : son rôle est principalement d'harmoniser et de rendre efficace un certain

nombre d'actions concrètes de lutte contre les AAR : modifications techniques grâce à la

boucle de REX rapide, mise à la disposition des agents d'outils identifiant le risque AAR sur

nos tranches. Des outils qui devraient permettre de conserver cette dynamique positive.

* KIF : coefficient permettant de mesurer l'indisponibilité engendrée par un fortuit.

SÛRETÉ : LE SITE EN PROGRESSION

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08

QUARTIER LIBRE

Il y a 10 ans que Jean-Luc Kircher est tombé dans

l'aéromodélisme. C'était en 1998, lors d'une jour-

née de démonstration à Thionville. Plutôt bricoleur,

Jean-Luc Kircher pensait trouver dans la construc-

tion d'avions matière à satisfaire son goût des tra-

vaux minutieux. C'est finalement la rencontre très

chaleureuse avec les membres du club de Yutz qui a

eu raison de lui. « J'ai commencé, comme tout le monde,

par construire ce qu'on appelle une caisse à voler. Un

avion qui n'a qu'une seule vocation : le crash à plus ou

moins brève échéance, faute de technique... Ensuite, j'ai

appris le pilotage avec un moniteur, en double commande.

Ce fut une découverte et une vraie révélation... »

La construction avait en revanche un goût de déjà vu,

réunissant nombre de ses passe-temps et de ses

compétences. Pour la carlingue et les ailes, il s'agit

d'assembler avec soin les pièces de balsa* ou de

toile... La partie motorisation réclame

des connaissances en mécanique,

qu'il s'agisse d'un moteur thermique

ou électrique, et le téléguidage fait

appel à ses souvenirs d'électrotech-

nicien. Pourtant, Jean-Luc n'a jamais

réalisé qu'un seul modèle, préférant

acheter des engins hors d'usage

pour les réparer. « Je ne suis pas

fasciné par les avions grandeur réelle.

Je ne les connais pas et je n'apprécie

pas réellement les vols... J'ai eu l'oc-

casion de monter dans un planeur :

je n'étais pas très rassuré... Ce que

j'aime, c'est le travail manuel et voler

par procuration ».

DES LIENS... EN KEVLARJean-Luc reconnaît également à ces petits avions le

mérite de lui avoir donné une seconde famille : celle

des aéromodélistes de Yutz. L'amitié qui règne au sein

du club, il l'attribue en grande partie à leur patriarche

de 75 ans, surnommé K1000. « C'est grâce à lui que j'ai

découvert l'aéromodélisme. Il est plus connu que le

pape sur les pistes d'aéromodélisme, notre historien...

On se retrouve autour de lui tous les mardis dans notre

local, vacances ou pas. On construit, on répare, on refait

le monde... Depuis 8 ans, je n'ai jamais raté un seul ren-

dez-vous ! » Jean-Luc appelle cela "tricoter des liens"...

Des liens en kevlar. Pour lui, l'aéromodélisme serait

donc ce trait d'union entre la liberté qu'offre le ciel et

les liens qu'on tisse

sur terre...

Ces avions miniaturisés

sont équipés de

servomoteurs qui

actionnent les ailerons

et autres gouvernes

de l’avion ; ils répondent

aux ordres émis depuis la

télécommande sous la

forme d’ondes radio.

Une fois la motorisation

choisie et installée,

le coût de l’avion s’élève

en moyenne à 350 2

(moteur électrique)

ou 700 2 (moteur

thermique). Ce coût

de plus en plus réduit

ainsi que l’apparition

de kits prédécoupés

ou prémontés rendent

l’aéromodélisme de plus

en plus accessible...

CE QU’ILS ONT

DANS LE VENTRE...

II Automaticien au SEA, Jean-Luc Kircher passe une bonne partie de ses loisirs les pieds sur terre et le nez en l'air.

Entre frères et cielCe qu'il aime, c'est écrire dans le ciel ce qui lui passe par la tête. Faire des

figures et dessiner : un carré bien carré, un rond bien rond. C'est explorer

ce territoire infini du grand bleu. Jean-Luc Kircher se savait bricoleur.

L'aéromodélisme lui a appris qu'il aimait voler et "tricoter des liens"...

* Bois très léger utilisé enaéromodélisme.

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L’apprentissage a le vent en poupe. La première

impulsion a été donnée par la loi Fillon, en

vigueur depuis le 1er juillet 2006, qui incite les entre-

prises à accueillir des apprentis. Une démarche

dans laquelle le groupe EDF et le CNPE de Cattenom

s’inscrivent pleinement. Au-delà du respect des

textes, il s’agit d'assurer le transfert des compé-

tences entre les hommes et les femmes d’expé-

rience et les jeunes qui commencent leur carrière.

QUALITÉ GARANTIEL’objectif est de former, entre 2007 et 2010, trente-

trois tuteurs et trente-quatre apprentis. Bien qu’il

n’existe pas d'obligation d’embauche, le CNPE aide

ses apprentis dans leur recherche d'emploi s’il n’y a

pas de perspective en interne. Et afin de faciliter ce

passage de l’école à l’emploi, Cattenom a signé cette

année une convention avec trois entreprises : TFN,

ASCO et POLINORSUD s'engagent à embaucher les

jeunes à l'issue de leur formation. Pour les presta-

taires, c’est un bon moyen de maintenir le niveau de

compétences de leurs employés et de garantir la

qualité des interventions.

09

DÉCOUVERTE

Bien connue du CNPE, l’antenne Est de l’entreprise Boccard

s’appuie depuis toujours sur ses salariés de longue expé-

rience pour former les jeunes générations. Sur une vingtaine

d’employés, l’entreprise compte 5 salariés de plus de 50 ans, sou-

deurs ou tuyauteurs, dont l’ancienneté et le savoir-faire constituent

une mine d’or.

LA MEILLEURE ÉCOLEDans ces métiers très spécialisés, rien ne remplace la valeur

d’une longue carrière. « Les qualités et l’expérience des seniors nous

semblent fondamentales pour transmettre la connaissance de nos

métiers et de l’entreprise, explique Ernest Pecoraro, responsable de la

plaque Est de la société. Ici, le passage de relais entre les anciens et

les jeunes est une évidence. Pendant un ou deux ans, un nouvel em-

bauché travaille avec un ouvrier expérimenté. Voir faire, se former à la

pratique, être encadré sur le terrain… C’est la meilleure école, la plus

efficace et la plus sûre. Dans des domaines sensibles comme le nucléaire,

mieux vaut être passé par là. »

L’apprentissage par l’exemple

Depuis plusieurs années, le groupe

EDF mène une politique de

développement de l’apprentissage

et du tutorat en vue d’assurer

le transfert de compétences

et de favoriser l’insertion

professionnelle des jeunes.

Savoir-faire à transmettre

CARTE DEVISITE

Boccard est un ensemblier industriel d'envergure

internationale. L'antenne régionale de Cattenom

est spécialisée dans la réalisation de réseaux

de tuyauteries industrielles.Cette entreprise est prestataire du CNPE

depuis 1983.

Page 10: le nez en l’air - gimest.comgimest.com/newguppygim/file/cattmag/catmag_56.pdf · DOSSIER L’ AP913* s'inspire d'une méthode qui a fait ses preuves Outre-Atlantique et qui vise

Sur le site de Cattenom, il existe 2 300 équipe-

ments mis sous pression, allant des petits ré-

servoirs d’air aux bâches alimentaires de 900 m3

d’eau surchauffée. Ce matériel peut constituer un

véritable danger pour le personnel en cas d’explo-

sion. Qui dit "sous pression", dit donc "sous sur-

veillance". C’est la mission des cinq inspecteurs du

SIR* qui doivent s’assurer du respect de la régle-

mentation pour tous les ESP** du site.

Né en 2006, ce service offre la particularité d’ap-

partenir au CNPE alors qu’il exerce une activité de

contrôle placée sous l’autorité de l’ASN. « Aupara-

vant, les inspections étaient effectuées à échéances fixes

et régulières par un Organisme Indépendant Habilité qui

délivrait (ou non) les autorisations de fonctionnement,

explique le responsable du SIR, Yves Cointepas.

Pour plusieurs raisons, il a été décidé d’assurer cette

mission en interne. Le service a donc été audité en 2006,

ce qui lui donne une reconnaissance valable trois ans, à

renouveler en 2009. »

DOUBLE CASQUETTELes objectifs et la mission du SIR restent bien

distincts des impératifs liés à la production et à

la maintenance. « Le métier exige une indépendance

totale des inspec-

teurs. Nous ne de-

vons pas transiger

avec la réglemen-

tation. Si nous dé-

tectons la perte

d’épaisseur d’une

paroi ou des fissures, nous prescrivons systématiquement

l’arrêt de l’appareil, des travaux ou des investigations

complémentaires. S’il y a litige, ou si le retrait du maté-

riel peut créer un risque incendie par exemple, ce n’est

pas à nous de le prendre en compte. La décision revient

au directeur d’unité. Mais ces cas de figure sont rares. »

Les inspecteurs effectuent entre 100 et 150 inspec-

tions à l’année, sachant que le contrôle d’un équi-

pement peut compter plus de vingt examens. Si

l’autorité de leur décision et leur indépendance

peuvent pousser parfois à les rapprocher du gen-

darme, leurs compétences techniques et régle-

mentaires constituent en revanche un appui aux

décisions. Une double casquette nécessaire à la

prévention en matière de sécurité du personnel.

* Service d’Inspection Reconnu** Équipements Sous Pression

UNE UTILITÉRECONNUE

La naissance

du service inspection

a permis de gagner en

souplesse dans les

contrôles et d’instaurer

une surveillance plus

étroite des ESP.

Les vérifications

spécifiques étant

plus nombreuses,

la fréquence des

contrôles obligatoires

ou des requalifications

est plus espacée.

Au final, le SIR garantit

une meilleure préserva-

tion du matériel et une

plus grande souplesse

pour l’exploitant.

METIER

10

II Yves Cointepas

Les inspecteurs du

SIR* sont délégués

par l’Autorité de

Sûreté Nucléaire pour

s’assurer que les

Equipements Sous

Pression (ESP) sont

en conformité avec

la législation.

Un rôle réclamant

indépendance et

compétence afin

d’assurer la sécurité

du personnel.

Un regard extérieur

sur la sécurité

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QU’EST-CE QUI A MOTIVÉ LE MARIAGE ENTREGAZ DE FRANCE ET SUEZ ?

Gaz de France comme Suez étaient des acteurs certes reconnus mais de

taille insuffisante pour rivaliser avec les géants du secteur. Le regrou-

pement de nos forces répond à cette ambition. Elle installe la nouvelle

entité dans le trio de tête des énergéticiens européens aux côtés de l’alle-

mand EON et d’Electricité de France. Grâce à cette fusion, le Groupe est

aujourd’hui en situation de leadership sur l’ensemble de la chaîne de

l’énergie, en électricité et en gaz naturel, de l’amont à l’aval.

S’AGIT-IL D’UNE PRIVATISATION DE GAZ DE FRANCE OUD’UNE NATIONALISATION PARTIELLE DE SUEZ ?La question ne se pose pas en ces termes. L’Etat français garde une

minorité de blocage avec 35,7 % du nouvel ensemble, ce qui signifie

qu’aucun projet stratégique ou augmentation de capital ne se fera sans

son accord. Mais capitaux privés ou publics, au fond, cela ne change pas

la donne. L’énergie est un secteur sensible partout dans le monde. Et

rien ne se fait sans l’aval des pouvoirs publics, même en Allemagne où

les acteurs sont privés. En réalité, cette fusion constitue surtout une

formidable opportunité de valoriser nos complémentarités industrielles.

EN QUOI LES DEUX ENTREPRISES ÉTAIENT SI COMPLÉ-MENTAIRES ?Les complémentarités sont nombreuses, tant en France bien sûr, qu’à

l’étranger. Je citerai trois exemples. Dans l’Hexagone, Gaz de France a un

positionnement historique en matière de gaz naturel. Et Suez est devenu

le deuxième producteur d’électricité avec ses unités hydrauliques im-

plantées sur le Rhône, ainsi que dans le Massif central et les Pyrénées.

Cette électricité produite pourra être valorisée plus facilement grâce au

portefeuille de clients hérité de Gaz de France.

Au Moyen-Orient, ensuite, GDF SUEZ s’affirme grâce à cette fusion, comme

un opérateur capable tout à la fois de valoriser le gaz naturel en tant

qu’énergie et de contribuer à la production d’eau potable, par le biais d’uni-

tés de dessalement. Le groupe détient désormais une participation directe

dans plus de 13 500 MW et plus de 2 millions de m³ d’eau par jour, ce qui

fait de lui le principal promoteur privé pour l’électricité dans la région du

Golfe. Enfin, Gaz de France et Suez ont uni leur expertise dans le domaine

du gaz naturel liquéfié, axe stratégique majeur sur lequel repose le déve-

loppement futur des échanges gaziers à l’échelle de la planète.

QU’EST-CE QUI A CHANGÉ POUR LES COLLABORATEURSDU GROUPE ?Les salariés de Gaz de France gardent leur statut des industries électriques

et gazières, de même que les collaborateurs de Suez qui travaillent dans

l’hydraulique. Compte tenu des pyramides des âges à GDF SUEZ et

du fait qu’il n’y pas de recouvrement de compétences, mais une vraie

complémentarité, notre groupe ne s’inscrit pas dans une logique de

réduction d’effectif mais bien dans une dynamique d’embauches,

puisqu’il s’apprête à recruter 10 000 collaborateurs par an sur les cinq

prochaines années, pour faire face à son développement.

ET SUR LE PLAN COMMERCIAL ?GDF SUEZ combine aujourd’hui la force d’un réseau de détail riche de ses

11 millions de clients et la puissance de feu nécessaire pour marquer des

points sur le marché des industriels. Gaz de France seul représentait un

tiers du chiffre d’affaires d’EDF. Associé à Suez, il est désormais de taille

comparable. Dans l’énergie, il faut savoir que les entreprises sont à la

fois les plus grands concurrents et les meilleurs partenaires du monde.

En Allemagne, on utilise le terme de coopétition pour désigner cette ému-

lation positive : quand sur un marché étranger, l’affrontement entre deux

énergéticiens allemands risque de faire le jeu d’un troisième, ils travaillent

ensemble. Ce qui ne les empêche pas de se livrer une concurrence sévère

dès lors que le terrain est dégagé... Dans les 10 premiers énergéticiens

mondiaux, 7 sont européens... et 2 français. À l’heure où l’énergie s’im-

pose comme un des défis majeurs du siècle, ce leadership est à l’évidence

une bonne nouvelle pour nos entreprises et pour le pays. »

GDF SUEZ est aujourd’hui avec EDF la seule entreprise mondiale

exerçant cette compétence au-delà de ses frontières d’origine.

Mais à la différence d’Électricité de France, qui investit plutôt dans

les pays déjà équipés, comme la Chine, l’Afrique du Sud, la Grande

Bretagne ou l’Europe centrale, GDF SUEZ est prêt à s’engager dans

des pays vierges de tout réacteur. Et cela, aux côtés de partenaires

comme Areva, Total... ou EDF. Ces liens ne sont pas nouveaux et

Electrabel, filiale du groupe, possède par exemple un droit de

tirage dans plusieurs centrales françaises, dont celle de Chooz.

GDF SUEZ ET LE NUCLÉAIRE

OUVERTURE

11

Gaz de France / Suez est né le 22 juillet à

l’issue de 29 mois de gestation. Éclairages

de Thierry Gless, le tout nouveau délégué

régional du Groupe en Lorraine.

GDF SUEZ : concurrent... et partenaire

Suez était déjà implanté en Lorraine au travers d’une quinzaine de filiales, parmi lesquelles SITA, Lyonnaise des Eaux, Elyo ou Ineo. Une présence que viennent renforcerles filiales « réseau » de Gaz de France (GRTgaz et GrDF ), ainsi que Cofathec, Savelyset ERELIA, constructeur et exploitant de parcs éoliens, dont le siège est à Nancy.

DES FILIALES EN LORRAINE

© P

asca

l Lec

œur

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Mouvements de personnel

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Stéphane DUPRE-LA-TOUR - RÉDACTEUR EN CHEF : Dominique PIERRE - RESPONSABLE D’EDITION : Sophie DURAND - COMITÉ DE RÉDACTION : Didier ADAMI, Gilbert ALCARO, Nadine CHARRIER,Joël CROENNE, Pascal DERACHE, Robert FABBIAN, Sylvie GEYER, Serge LAUBEZ, Christian LAURENT, Thomas LEONARD, Annick MAURER, Jean-Philippe PASSEROTTE, Thomas ROY, David THOMAS - © CRÉDIT PHOTOGRAPHIQUE :ABRACADABRA, CNPE de Cattenom - CONCEPTION-RÉDACTION & RÉALISATION GRAPHIQUE : ABRACADABRA 0383328183 - IMPRESSION : Hilt imprimeur - TIRAGE : 1400 exemplaires.

TABLEAU DE BORDÀ FIN JUIN 2008

DÉPARTS

MUTATIONS

INTER-SERVICES

NOMPROVENANCE

DESTINATION

COINTEPAS YVESDEPART INGENIERIE TECHNIQUE D SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT

KLAMEREK ERICD SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT DEPART INGENIERIE TECHNIQUE

NIEDERLAENDER CHRISTOPHE SERVICE CONDUITE 1 2SCE COMBUSTIBLE ENVIRONNEMENT

TOMCZAK ALAINDIRECTION CNPE

DEPART INGENIERIE TECHNIQUE

VAXELAIRE OLIVIER SERVICE CONDUITE 1 2SERVICE CONDUITE 3 4

LA VIE DU SITE

NOM PROVENANCE DESTINATIONBAERT ERIC SCE ELECTRICITE AUTOMATISMES UNITE INGENIERIE EXPLOITATIONBARTHE CHRISTIAN SERVICE CONDUITE 1 2 INACTIVITECHRETIEN VINCENT D SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT DIVISION PRODUCTION NUCLEAIRECONTADIN ADELINE SERVICE PROJETS UNITE DE SERVICES ESTDELPECH GERARD DEPARTEMENT TERTIAIRE SITE INACTIVITEFLAMINI JEAN PIERRE DEPARTEMENT TERTIAIRE SITE INACTIVITEHENRION FABIEN SCE ELECTRICITE AUTOMATISMES DIRECTION DE L'IMMOBILIERLAMBERT PATRICE DEPARTEMENT TERTIAIRE SITE INACTIVITELINTINGRE FABRICE SERVICE MECANIQUE UNITE DE SERVICES ESTMALACHIN BRUNO STRUCTURE COMMUNE REALISATION CTRE ING DU PARC NUCL EN EXPLTURBANI SYLVAIN SERVICE CONDUITE 1 2 INACTIVITEWEBER HERVE SCE ELECTRICITE AUTOMATISMES INACTIVITE

ARRIVÉES

JUIN À AOÛT 2008

NOM PROVENANCE DESTINATION

CLOT CELINE UNITE DE SERVICES EST SCE COMBUSTIBLE ENVIRONNEMENT

FRANCO JULIEN RECRUTEMENT D SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT

KIEN RAPHAEL RECRUTEMENT SERVICE MECANIQUE

LESCANNE ROMAIN RECRUTEMENT SERVICE PERFORMANCES 1 2

MAZZERO PHILIPPE UCF LORRAINE SERVICE MECANIQUE

MORELLE DANY URG NORD PAS DE CALAIS PICARDI SERVICE CONDUITE 1 2

PRACHE PASCAL URE LORRAINE SERVICE CONDUITE 1 2

VENANT VANESSA RECRUTEMENT D SURETE QUALITE ENVIRONNEMENT