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LE MENSUEL GRATUIT DES SPECTACLES N°1 DU 04.01 AU 31.01.12 www.petit-bulletin.fr À LA UNE — LES JAZZERIES D’HIVER RÉCHAUFFENT JANVIER P 02_03 ÉDITO Pourquoi ne pas prendre la décision d’un positivisme extrémiste, puisque c’est dans l’air du temps, pour ne voir que le bon côté de l’existence ? Cher lecteur, avez-vous conscience de vivre à cet instant même un événement unique, de ceux qu’on n’effleure que quelques rares fois dans une vie ? Un de ces moments de bonheur et de volupté qu’on ose à peine crayonner au détour d’un rêve délicieux… (C’est dit, la modestie et l’objectivité seront les maîtres- mots de cette nouvelle édition !) Lecteur, tu tiens en tes mains l’inestimable premier numéro d’une longue série, celui de la nouvelle édition stéphanoise de celui qu’on ne nomme plus mais que je citerai quand même : Le Petit Bulletin. Il aura fallu attendre dix-huit longues années après sa naissance à Grenoble, et quinze après son apparition à Lyon pour voir enfin cette édition pointer le bout de son museau. Cette attente est aujourd’hui récompensée, et d’un coup d’un seul une nouvelle ville est nimbée de l’incroyable richesse édi- toriale du plus beau des gratuits… Arrêtons-là ces sottises, l’objet est en réalité bien plus sincère : témoigner de ce goût pour la découverte et l'éclec- tisme si chers aux stéphanois, et accompagner avec toujours plus de passion chacun des projets culturels qui font vivre Saint-Étienne. Nous ferons désor- mais route ensemble, et ça, c’est cool. MARC CHASSAUBÉNÉ TRÈS CONTEMPORAIN P 6 le Musée d’Art Moderne questionne son temps WORK IN PROGRESS P 8 Yan Raballand en résidence à l’Opéra théâtre ENFANTS TERRIBLES P 10 Le festival des Poly’sons sévit une nouvelle fois PLANÉTARIUM Supplément en pages centrales

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Page 1: LE MENSUEL GRATUIT DES SPECTACLES - Petit Bulletin · FIL. Un festival au cœur de l’hiver, prolongeant l’expé - rience concluante menée l’an passé à la même saison. Un

—LE MENSUELGRATUIT DESSPECTACLESN°1DU 04.01 AU 31.01.12www.petit-bulletin.fr—

À LA UNE — LES JAZZERIES D’HIVER RÉCHAUFFENT JANVIER P 02_03

ÉDITOPourquoi ne pas prendre la décision d’un positivisme extrémiste, puisquec’est dans l’air du temps, pour ne voir que le bon côté de l’existence ? Cherlecteur, avez-vous conscience de vivre à cet instant même un événementunique, de ceux qu’on n’effleure que quelques rares fois dans une vie ? Un deces moments de bonheur et de volupté qu’on ose à peine crayonner au détourd’un rêve délicieux… (C’est dit, la modestie et l’objectivité seront les maîtres-mots de cette nouvelle édition !) Lecteur, tu tiens en tes mains l’inestimablepremier numéro d’une longue série, celui de la nouvelle édition stéphanoisede celui qu’on ne nomme plus mais que je citerai quand même : Le PetitBulletin. Il aura fallu attendre dix-huit longues années après sa naissance àGrenoble, et quinze après son apparition à Lyon pour voir enfin cette éditionpointer le bout de son museau. Cette attente est aujourd’hui récompensée, etd’un coup d’un seul une nouvelle ville est nimbée de l’incroyable richesse édi-toriale du plus beau des gratuits… Arrêtons-là ces sottises, l’objet est enréalité bien plus sincère : témoigner de ce goût pour la découverte et l'éclec-tisme si chers aux stéphanois, et accompagner avec toujours plus de passionchacun des projets culturels qui font vivre Saint-Étienne. Nous ferons désor-mais route ensemble, et ça, c’est cool.MARC CHASSAUBÉNÉ

TRÈS CONTEMPORAIN P 6le Musée d’Art Moderne questionne son temps

WORK IN PROGRESS P 8Yan Raballand en résidence à l’Opéra théâtre

ENFANTS TERRIBLES P 10Le festival des Poly’sons sévit une nouvelle fois �

PLANÉTARIUMSupplément en pages centrales

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P02_03 — LE PETIT BULLETIN N°1 — DU 04.01 AU 31.01.12

À LA UNE

Voilà déjà sept ans que l’association Gaga Jazzœuvre pour la promotion du(des) jazz(s) àSaint-Étienne et au-delà. C’est au départ l’aven-

ture d’un groupe d’amis : des musiciens ou de simplesmélomanes, pour certains encore étudiants, réunis parl’envie de partager leur passion pour la note bleue.Thomas, Ludovic et Françoise, Olivier et Stéphanie,retroussent alors leurs manches pour proposer uneprogrammation de qualité et faire revivre l’espritconvivial et généreux d’un vrai club de jazz. Faute delieu propre les premières années, Gaga Jazz investitrégulièrement la salle du Pax et, plus occasionnelle-ment, le Chok Théâtre, le Théâtre Mimard ou le ThéâtreCopeau. En lien étroit avec le Conservatoire Massenet,l’équipe instaure aussi la Jam Session hebdomadairede la place Saint-Roch au Méphisto, devenu Zing Bar :chaque lundi se rencontrent musiciens confirmés, élè-ves du CRR et amateurs, devant un public de plus enplus nombreux. Mais avec la mise en route du FILdébut 2008, un virage important s’impose : en adhé-rant à la LIMACE (collectif d’associations adossé à laSalle des Musiques ACtuelles), Gaga Jazz bénéficieenfin d’un outil à la hauteur de ses ambitions. La pro-grammation devient plus régulière, à raison d‘unconcert par mois, le dimanche à 18h dans le « Club »,le bar du FIL. La Mairie confie même à Gaga Jazz,depuis plusieurs années, le soin de gérer la scène jazzde la place Dorian pour la fête de la musique. Depuisle printemps 2005, l’équipe s’est bien sûr étofféeautour de son président Ludovic Murat. La program-mation n’a cessé de se renforcer, mêlant désormaismusiciens de la scène régionale, nationale et interna-tionale. En 2011 l’association mets les bouchées dou-bles, organisant sa première semaine du jazz et, mis-sionnée par le Conseil Général, créant les premières

Rencontres Jazz dans le prieuré de Pommiers en Forez.

2005-2012, SEPT ANS, L’ÂGE DE RAISON ? A l’heure où la Tour Plein Ciel disparaît du paysagestéphanois, Gaga Jazz, qui en avait fait son logo,annonce fièrement l’arrivée de ses nouvelles Jazzeriesd’Hiver, du 17 janvier au 3 février, avec le soutien duFIL. Un festival au cœur de l’hiver, prolongeant l’expé-rience concluante menée l’an passé à la même saison.Un festival qui cherche à se démarquer des grandsrendez-vous d’été (Jazz à Vienne), d’automne (RhinoJazz) ou même de printemps (Jazz à Montbrison), aucœur de la ville et au plus près de ses habitants. Lapluralité des lieux de concerts et la variété desmusiques programmées font des Jazzeries d’Hiver unfestival ouvert et généreux. Jugez plutôt : des têtesd’affiche comme Ibrahim Maalouf aux bœufs du ZingBar, il y en aura pour tous les goûts, pour tous lesporte-monnaie, donc pour pour tous les publics !

PETIT TOUR DE LA PROG’Le festival s’ouvrira le 17 janvier avec le JB Hadrot Trioà l’Estrade, bar-restaurant de la Comédie de Saint-Étienne. Cette triplette de musiciens lyonnais défendrasur scène sa nouvelle galette, Half Storey, sorti il y aquelques mois à peine. Solidement servies par BriceBerrerd (contrebasse) et Roland Merlinc (batterie), lescompositions du pianiste Jean-Baptiste Hadrot sontbaignées d’influences diverses, de Duke Ellington àRadiohead en passant par Debussy ou encore leregretté Esbjörn Svensson Trio.Le 20 janvier au FIL, le jazz transcendera ses originesafricaines avec Ukandanz et son irrésistible « éthio-beat », symbiose étonnante entre un quartet élec-

LA TOUR PLEIN CIEL, SYMBOLE DE GAGA JAZZ VIENT DE DISPARAÎTRE. PEU APRÈS ARRIVENT POURTANT LES JAZZERIES D’HIVER, BELLE PREUVE DE LA VITALITÉ D’UNE DES ASSOCIATIONS LES PLUS EMBLÉMATIQUES DE SAINTÉ. PETIT RÉCAP POUR LES INITIÉS, LES MOINSINITIÉS, ET LES NOVICES ASSOIFFÉS DE DÉCOUVERTES…

REPÈRESGaga Jazz en quelques dates :

2004 : naissance de l'association Gaga Jazz

2005 : création du festival Jazz in Riad à Fès, Maroc etpremier concert stéphanois avec Eric Longsworth New Trioau Théatre Copeau

2007 : adhésion à la Fédération des Scènes de Jazz

2008 : adhésion à la LIMACE, premiers concerts au FIL

2009 : premières master-class et premiers concerts délocalisés

2011 : première Semaine du Jazz et premièresRencontres Jazz à Pommiers

2012 : seconde Semaine du jazz : Les Jazzeries d'Hiver

Un festival qui n’a pas froid… aux yeux— PETITE HISTOIRE DE GAGA JAZZ —TEXTE : NIKO RODAMEL

La venue d’IbrahimMaalouf, l’artisteaux multiplesfacettes constitue à elle seule un événement© Denis Rouvre

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trique et Asnaké Guebreyes, chanteur survitaminé dela scène éthiopienne d’Addis-Abeba. Le groupe a déjàdynamité un nombre incalculable de scènes françaisesavec son énergie rock, ses improvisations jazz et sonâme ethnique. Suivront Ibrahim Maalouf le 22 janvieret Joel Forrester le 26 (voir articles ci-contre). Le 28janvier, la Médiathèque de Tarentaise proposera « Miles Davis, une histoire du jazz, du be bop au hiphop ». Daniel Brothier rendra un précieux hommage àMiles Davis, traversant au passage les grands courantsmusicaux que l’immense trompettiste a influencés. « Plus on l’écoute et plus on s’aperçoit que chacun deses projets a rajouté une nouvelle pièce au monde dujazz. » Illustrée en direct, la conférence-concert pro-pose, en textes et en musiques, de découvrir ou deredécouvrir Miles DAVIS ainsi que les courants les plusimportants du jazz qu’il a initié.

FINAL LIGÉRIENOmpa Bompa fermera le festival le 3 février sur lascène du Time Well Wasted (bar situé juste derrière lecampus Tréfilerie). Emmenés par le pianiste et com-positeur Emmanuel Déplaude, Julien Bertrand (trom-pette et bugle), Ludovic Murat (sax alto et soprano),Vincent Périer (sax ténor et soprano), Franck Boyron(trombone), Julien Sarrazin (basse) et Olivier Génin(batterie) viennent d’enregistrer leur nouveau bébé,To our dearly beloved, album inspiré par la lectured’un roman de Toni Morison. Treize compositions ori-ginales glissant de la musique noire américaine auxsonorités et aux rythmes d’un jazz très actuel. Laprogrammation de ce septet ligérien fait bien lapreuve de la volonté, chère à Gaga Jazz, de promou-voir et soutenir les projets novateurs des artistesrégionaux. Enfin, les 23 et 30 janvier, rendez-vousplace Saint-Roch au Zing Bar, pour deux soirées JamSession ouvertes à tous les jazzmen de passage, avecla participation des enseignants du département jazzdu CRR.

> Les Jazzeries d’hiverÀ l’Estrade, Le Fil, Le Zingbar, la Maison de l’uni-versité, la Médiathèque de Tarentaize, Time WellWasted du 17 janvier au 3 février

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Soirée à part :IbrahimMaalouf— PORTRAIT — De Sting à Arthur H, de Disizla Peste à Mathieu Chedid, d’Amadou & Mariam à Vanessa Paradis, on ne compteplus les collaborations du trompettisteIbrahim Maalouf qui en font, depuis plusieursannées, un des musiciens les plus sollicités surscène comme en studio, dans les styles les plusdiverses. Pourtant, qu’il ait aussi accompagnéVincent Delerm ou Enrico Macias, on ne s’en soucieguère puisque ce sont les compositions personnel-les du trompettiste qui nous intéresseront ici. Aprèsle prometteur Diasporas en 2007 puis le quelquepeu déroutant Diachronism en 2009, le somptueuxDiagnostic, troisième et dernier volet d’un éton-nant triptyque, est arrivé il y a quelques mois dansles bacs. A l’image de ce dernier enregistrement, lavenue du trompettiste pour la première fois àSaint-Étienne donnera l’occasion de découvrirtoute la singularité de ce musicien inclassable. Carles univers de Maalouf sont multiples tant il passeet repasse sa trompette à quart de ton (inventéepar son père) à travers le prisme du jazz, du clas-sique, des musiques du monde, du rock, de l’élec-tro, et même du rap ! Dans ses toutes nouvellesorchestrations, Maalouf avoue lui-même « ne riens’interdire ». D’irruptions balkaniques en sonoritéscubaines, des batucadas brésiliennes jusqu’à unmalicieux clin d’œil au heavy métal, l’exubéranceet l’euphorie de ce nouveau répertoire promet unconcert d’une rare intensité. Mais le musicien saitaussi se montrer plus profond, plus introspectif,ose s’asseoir derrière le piano, ose même donnerde la voix, livrant de nouvelles sonorités, semblant

Joel Forrestermusicien libreet exigeant— PORTRAIT — On ne peut pas dire que le musi-cien new-yorkais jouisse d’une grande notoriétédans notre pays, en dehors bien sûr des cerclesde fins connaisseurs de la note bleue. JoelForrester est pourtant une pointure incontestée dejazz américain à travers le monde, considéré commel’un des meilleurs improvisateurs-accompagnateursde films muets. Son curriculum vitae est d’ailleurs desplus bluffants : unique élève du grand TheloniousMonk dans les années 60, Forrester a composé lesmusiques des premiers films d’Andy Warhol, l’inven-teur du Pop Art. Excusez du peu ! Puis il a passé laseconde moitié du vingtième siècle à jouer dans lemonde entier, de concerts en enregistrements, avectoujours le même goût pour l’improvisation. On luidemande régulièrement d’animer des masterclassessur l’histoire du rôle de la main gauche dans le jazz,c’est dire s’il sait de quoi il parle quand il ne joue pas ! A Paris, les musées du Louvre et d’Orsay ont aussi faitappel à ses talents d’accompagnateur. Après deuxpassages absolument mémorables en 2010 et 2011dans deux bars du quartier Saint-Roch, Joel Forresternous fait l’immense plaisir de revenir à Saint-Étienne,retrouvant ses camarades de jeu avec qui il forme dés-ormais le « French Quintet » : Ludo Murat et VincentPerrier aux saxophones, Philippe Euvrard à la contre-basse et Yvan Oukrid à la batterie. La formation seproduira lors d’une mini-tournée, du 17 au 28 janvier,à Salon de Provence, Auxerre, Chambéry, Marseille,Viviers et bien sûr Saint-Étienne. Depuis qu’il a débar-qué pour la première fois dans notre cité pour y accom-pagner une pièce du Chok Théâtre aux côtés d’AlainBesset, le pianiste ne manque plus une occasion de par-

tager son talent et son flegme avec le public stépha-nois. Sur scène, moustaches blanches et cheveux gris,costume impeccable, quelques verres au pied du piano,Forrester égraine ses compositions personnelles sansjamais oublier de rendre hommage au maître, MisterMonk. L’ambiance « club » et la moiteur «piano-bar»lui vont à merveille. Entre deux interprétations il s’a-dresse généralement à l’auditoire tel un clown-pince-sans-rire, plaisante en anglais avec le nom du morceauà venir et comprend qui peut ! Mais il faut surtout levoir et l’entendre mener d’une main de fer les musiciensqui l’accompagnent, les embarquer là où il vient dedécider d’aller, sans prévenir, se jouant de la structurepourtant écrite sur les partitions ! A l’image du jazz, JoelForrester est un musicien exigeant, libre et imprévisible.Ses concerts sont à ce titre des moments uniques.

> Joel ForresterÀ la Maison d l’Université, jeudi 26 janvier

encore chercher sa juste identité entre ses origineslibanaises et la France, son pays d’adoption, entreses profondes attaches orientales et cet occidentqui lui a offert la plus belle émancipation artis-tique. Un concert à ne rater sous aucun prétexte !

> Ibrahim MaaloufAu Fil, dimanche 22 janvier

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CINÉMA

Au départ, ce n’est qu’un rêve :une tornade impressionnante seforme dans le ciel et bouche l’ho-rizon ; mais ce n’est pas de la pluiequi se met à tomber, plutôt uneespèce d’huile de moteur. QuandCurtis (Michael Shannon, quirenouvelle son emploi d’individuborderline en intériorisant aumaximum ses émotions) seréveille, l’angoisse est toujours là.Durant la première partie de Takeshelter, ce modeste ouvrier, pèreattentionné d’une petite fille sour-de, marié à une femme exemplaire(la splendide Jessica Chastain,encore plus convaincante ici que

dans The Tree of life), va faired’autres cauchemars : son chien sejette sur lui et le mord, des sil-houettes menaçantes brisent lepare-brise de sa voiture, les meu-bles de son salon se soulèvent etrestent en suspension… Cetteinquiétude se déverse peu à peudans son quotidien, l’amenantvers une psychose dont l’issuedevient l’abri anti-tornade qu’il adécouvert dans son jardin.

TEMPÊTE SOUS UN CRÂNELa force de Take shelter tient à cettecapacité à faire cohabiter un spec-tacle figuratif reposant sur des

effets spéciaux magnifiques maisjamais gratuits, et son exactcontraire : une plongée abstraitedans les mécanismes de la para-noïa, celle d‘un homme mais aussi,métaphoriquement, celle d’unenation en flagrant délit de repli sursoi. Jeff Nichols, déjà auteur de l’ex-cellent Shotgun stories, ne semblejamais quitter des yeux le dramequ’il nous raconte, mettant enscène avec patience et précision laspirale dans laquelle s’enfonce sonpersonnage. Mais il nous demandesans cesse de regarder derrière lafable, de prendre ce recul queCurtis est incapable d’adopter. Takeshelter scrute ainsi l’inconscientaméricain, sa capacité à inventerune menace et de prier pour qu’elle se réalise. Dans une scèneriche de sens, Curtis rend visite à samère hospitalisée. On y découvrequ’elle aussi souffre d’une patholo-gie mentale, persuadée d’être per-sécutée et espionnée. Autre temps,autre folie : la peur de l’ennemiintérieur s’est mué en une trouillede l’attaque extérieure. Le 11 septembre est passé par là, mais cequ’il a entraîné, nous glisse Nichols,c’est surtout un peu moins de lienentre les êtres. Les dernièresséquences, exceptionnelles, tente-ront de recréer cette confiance per-due, avant de remettre une nouvel-le fois les choses en perspective : sile danger existe, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que de l’af-fronter ensemble.

> Take shelterDe Jeff Nichols (ÉU, 1h56)avec Michael Shannon,Jessica Chastain…

Pourquoi David Fincher a-t-il décidé d’adapter le pre-mier tome du polar suédois de Stieg Larsson, lui qui,après The Social network, semblait s’aventurer vers uncinéma moins spectaculaire et plus « sérieux » ? Aubout de trente minutes de son Millénium (sortie le 18janvier), la réponse saute aux yeux… La collisionentre les deux parties du récit (celle du journalisteBlomkvist, interprété par Daniel Craig, et celle deLisbeth Salander, rebelle punk et geek incarnée parRooney Mara, magnétique et peu soucieuse du puri-

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— CRITIQUE —

Janvier, 2.0.1.2APRÈS LE DÉLUGE DE CINÉMA FAMILIALPOUR NOËL, JANVIER FAIT LA PART BELLEAUX FILMS « ADULTES », À SUJETS ET ÀOSCARS. LE CRU 2012 EST DÉJÀ EXCEL-LENT, GRÂCE AUX NOUVEAUX CÉDRIC KAHNET ALEXANDER PAYNE ET À L’ADAPTATION2.0 DE « MILLÉNIUM » PAR DAVID FINCHER.CHRISTOPHE CHABERT

— CRITIQUE —

Take shelterUN AMÉRICAIN ORDINAIRE EST SAISI PAR UNE ANGOISSEDÉVORANTE, PERSUADÉ QU’UNE TORNADE VA S’ABATTRESUR SA MAISON ; À LA FOIS LITTÉRAL ET MÉTAPHORIQUE,CE DEUXIÈME FILM REMARQUABLE CONFIRME QUE JEFFNICHOLS EST DÉJÀ UN GRAND CINÉASTE. CHRISTOPHE CHABERT

tanisme hollywoodien) rejoue le thème central de sonœuvre : le choc entre deux mondes, deux époquesmais aussi deux cinémas. Par un puissant exercice derythme (le film avance comme un cheval fou, mêmequand il se concentre sur l’enquête pépère deBlomkvist), Fincher fait se rencontrer l’ère de l’argen-tique et du texte, et celle du numérique et de l’inter-net. Ce thriller 2.0 violent, sexy et palpitant, se doubledonc d’une nouvelle réflexion sur le triomphe du virtuel, mais aussi la solitude insondable qu’il engen-dre. Salander, Zuckerberg : même combat !

CRISE EXISTENTIELLE VS CRISE ÉCONOMIQUEUn autre metteur en scène s’impose comme un destrès bons auteurs américains contemporains :Alexander Payne. Avec The Descendants (sortie le 25janvier), il retrouve le ton doux-amer de Sideways enfaisant de George Clooney un avocat hawaïen dépas-sé par le coma de sa femme, mais surtout par ladécouverte de sa propre lâcheté. Payne maintient enpermanence l’équilibre entre la tragédie et la comé-die, pourfendant le culte de l’argent qui fait oublier àune communauté ses racines. Un beau film, où lecinéaste laisse presque de côté ses penchants satiris-tes et méchants. Après un mélo sentimental en milieubourgeois (Les Regrets), Cédric Kahn revient à un ciné-ma social, implacable et coupant avec le formidableUne vie meilleure (sortie le 4 janvier). Sans pathos, ilmontre la chute dans la précarité d’un cuisinier et desa copine, pris au piège des crédits revolving, desbanques et des marchands de sommeil. Ça pourraitêtre lourd comme du Philippe Lioret ; c’est l’inverse,tant le scénario et la mise en scène ne s’appuient quesur l’urgence de l’action, faisant ressentir la brutalitéd’un monde impitoyable avec les faibles. On diraitpresque un film des frères Dardenne et, miracle,Guillaume Canet y est non seulement crédible (ce n’était pas gagné) mais aussi constamment juste ettouchant.

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Questions de société au France— ACTU — Au France en Janvier, parents et éduca-teurs auront matière à rêver ou réfléchir : de l’enfanceavec Alice de Jan Svankmajer et Alice au pays desmerveilles de Tim Burton (en partenariat avec l’Opérathéâtre où sera programmé le spectacle Drink Me,Dream Me) à l’adolescence avec le film 17 Filles, pre-mier long métrage de Delphine et Muriel Coulin (Prix

Michel d’Ornano - Festival de Deauville 2011). Cesujet grave traité sans dramatisation et avec tendres-se fera l’objet d’une soirée-débat en partenariat avecl’Inspection Académique (services santé et social) etavec la participation du Planning familial, de l’IRFSSRhône-Alpes Croix-Rouge, et de divers organismesspécialisés, le jeudi 12 janvier à 20h30. Moins derêves mais une grande réflexion également sur dessujets présentés avec plus de gravité, et même uneabsolue désillusion, dans le cadre du Ciné ClubPlan[S] Libre[S] : Ici – Ailleurs, Rêves... Déserts...Exils, notamment avec Zabriskie Point (Italie-Usa1970). Antonioni est venu tourner aux États-Unispour peindre la société américaine, « l’endroit où l’onpeut isoler à l’état pur certaines vérités essentiellessur les contradictions de notre temps » affirmait-il. Cefilm aux images violentes et poétiques à la fois, est àdécouvrir ou à revoir le 19 janvier à 20h, ne serait-ceque pour le plaisir de sa bande originale : les PinkFloyd. L’accent sera mis encore sur les incohérencesde notre société avec Tous au Larzac, dont la projec-tion le 10 janvier à 20h sera suivie d’un débat auquelparticiperont : Jean Crépinge, Paul Cros, ClaudiusPinatel, ayant participé ici à la création de laConfédération Paysanne et Claude Viricel animateurdu CDJA dans la Loire. Après le monde paysan, les 20et 21 janvier seront consacrés à la description dumonde ouvrier dans ses luttes, ses aspirations, sesengagements. Seront ainsi projetés : MémoiresOuvrières, Femmes de Manufrance : 5 entretiensréalisés par Marie-Ange Poyet avec d’anciennes sala-riées. Cette séance sera animée par MichelleZancarini-Fournel, professeur émérite de l’universitéLyon 1, spécialiste de l’histoire sociale du temps pré-sent, en présence de la réalisatrice et des protagonis-tes des films. À voir également, Luttes Sociales :Histoire Et Actualités, un portrait de JeannetteRavachol réalisé par Marie-Ange Poyet, un diaporamades clichés de Léon Leponce consacrés à la grève desmineurs de 1948, commenté par les auteurs dulivre 1948 : les mineurs stéphanois en grève. Enfin,suivront les projections de La Grande Lutte desMineurs de Louis Daquin et de Grandpuits et PetitesVictoires. F.C.

Le Mélièsfait fort en janvier— ACTU — Il sera bon d’aller seréchauffer dans les salles duMéliès en janvier. Dans un premiertemps, courrez chercher votre PassTélérama pour profiter de lasemaine consacrée aux quinzemeilleurs films de l’année. Parmiceux-là, le Méliès a choisi d’en dif-fuser cinq du 18 au 24 janvier,sélectionnés avec soins. Vouspourrez ainsi voir ou revoir pourseulement trois euros, les trèsbons Drive de Nicolas WindingRefn et Black Swan de DarrenAronofsky. Seront également pro-posés, Il était une fois en Anatoliede Bildge Ceylan, l’émouvant Laguerre est déclarée de Valérie

Le Voyage dans la Lune de GeorgeMéliès, qui sera diffusé au coursde la même soirée, le 30 janvier à19h30, en présence d’Éric Lange,co-réalisateur et restaurateur deces films. Pour poursuivre ce petitvoyage au Méliès, sachez que leCiné Club anglais continue saroute et proposera un momentintéressant autour du film HugoCabret le 17 janvier à 19h30. Ànoter également la diffusion dudocumentaire Jig de Sue Bourne,en partenariat avec Stéla, organi-sateur de Des Arts des Cinés. Pourterminer, notez que le Méliès pro-posera la mise à disposition dufilm Shotgun Stories sur clef USBet pour cinq euros, à l’occasion dela sortie du deuxième film de JeffNichols, Take Shelter. D’autresinitiatives sont également àdécouvrir, comme la soirée Larésistance dans le camps, alorscourrez vite…M.C.

Donzelli, Incendies, le film adaptéde la pièce acclamée de WajdiMouawad. À voir également, LeHavre, peut-être moins appréciépar le Petit Bulletin en dépit duconsensus qu’il a engendré, et Uneséparation, film de AsgharFarhadi. Saluons donc cette propo-sition, d’autant qu’elle sera suiviepar une autre très belle initiative :une soirée consacrée à son plusgrand inspirateur George Méliès.Le cinéma n’avait en effet pas pro-posé Hugo Cabret lors de sa sortienationale malgré le lien évidentqu’il pouvait avoir avec ce film. Ilse rattrapera largement lors d’unesoirée complète consacrée à cepionnier. À l’occasion du 150e

anniversaire de sa naissance, LeVoyage Extraordinaire offre l’occa-sion de découvrir l’œuvre ducinéaste. Le film raconte égalementla restauration du très célèbre

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EXPOSITIONS

Le MAM s’interroge sur son temps…LE MUSÉE D’ART MODERNE DE SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE NOUS OFFRE EN CE MOMENTPAS MOINS DE SIX EXPOSITIONS, ET CE JUSQU’AU MOIS DE FÉVRIER OU FIN AOÛT POURL’EXPOSITION DE LA COLLECTION DONT UNE PREMIÈRE DANS UNE INSTITUTION FRANÇAI-SE POUR L’ARTISTE RUSSE ANDREI MOLODKIN. FLORE LAPORTE

Le musée a choisi cette saison de mettre en avant desartistes d’Europe Centrale et Europe de l’Est, ou deprésenter la scène roumaine par le biais d’une exposi-tion collective. En pénétrant dans l’espace muséal, lesvolumes du bâtiment s’effacent pour laisser le champlibre aux œuvres exposées, deux pièces monumenta-les installées dans des salles parallèles : la sculptureFrom the Entropic Library de Oldenburg Claes et VanBruggen Cossje, telle des restes quasi archéologiquesde livres et carnets démesurés, et la Composition enquatre couleurs, détail, installation picturale évoquantla peinture abstraite, réalisée pour le musée parBertrand Lavier, aux dimensions « hors -normes ».Issue de la collection permanente, l’expositionMonumental ? présente la problématique, comme sonnom l’indique, de la monumentalité à travers l’histoi-re de l’art, des cubistes à nos jours.

VOUS AVEZ DIT MONUMENTAL ?Dans une perspective classique, la notion de monu-mentalité était autrefois réservée à l’exercice du pou-voir : religieux, politique voire industriel. La modernitén’a cessé de la questionner, d’étudier, de renverser etde s’approprier l’expression de ces démesures. Cettequestion est abordée à travers la fragilité simulée dela pièce massive Clear Glass Stack constituée d’empi-lement d’objets en verre industrialisés de l’artiste bri-tannique Tony Cragg ou encore Attraverso la rete, luie lei, miroir sérigraphié hyper-réaliste de l’artiste ita-lien Michelangelo Pistoletto qui vient troubler et ques-tionner notre regard, notre perception des choses etde l’espace qui nous entoure. La monumentalité nousguide vers les toiles imposantes et réalistes de l’artis-te hongrois Laszlo Fehér, explorant des sujets quoti-diens avec une certaine froideur renforcée par le noirdominant, puissant et vibrant, de sa palette.

ENVIRONNEMENT ET ENVIRONNEMENTIl s’agit là de peintures issues du récent travail deFehér, qui explore son environnement direct, avec parexemple la série de portraits sur des sans-abris occu-pants un parc en bas de chez lui, qu’il explique : « Cestableaux qui agrandissent et rendent spectaculairesdes sans-abris constituent une sorte de présentation

symptomatique de la réalité de la société postsocialis-te en Hongrie, montrant nos problèmes “ici et main-tenant“ ». Se côtoient des auto-portraits et des toilesplus anciennes dans lesquelles des silhouettes commefantomatiques sont intégrées à des paysages fixes :

l’effacement de l’homme, le côté fugace de la vie faceà une nature constante. Cette réflexion sur l’environ-nement est partagée avec l’artiste autrichien LoisWeinberger. Le premier mot qui vient à l’esprit enentrant dans la première salle qui lui est consacrée est« végétal ». La scénographie, aux allures de laboratoi-re, donne la sensation d’entrer directement dans l’a-telier de l’artiste, de pénétrer son univers. L’inscriptiondu travail de l’artiste dans son environnement, lasociété, le contexte dans lequel il évolue, se poursuitpar l’exposition collective d’artistes roumains, inscritedans un cycle d’échanges internationaux réguliersorganisés par le musée en partenariat avec l’associa-tion Apollonia. Elle se traduit par la présentation deséries de photographies et vidéos traduisant l’évolu-tion d’une société post-socialiste en pleine occidenta-lisation. A l’étage on pourra apprécier les dessins

grands formats d’Andrei Molodkin, comme l’impres-sionnant labeur marquant son idéologie, son engage-ment politico-artistique et la place de l’art qu’il définitlui même par ce mots : «l’art peut changer la société(…) C’est le combat entre le pot de terre et le pot defer. Il faut s’engager ». Une visite riche presque tropdense pour la réaliser en seule fois. Cependant, cettediversité reste parfaitement cohérente. Le musée d’ArtModerne Saint-Étienne propose une réflexion surnotre société, la place de l’homme, des artistes, del’engagement et notre impact sur le monde et la natu-re, le tout soutenu par l’histoire de l’art. L’occasion ences temps de bonnes résolutions, et l’entrée dans unenouvelle année de nous re-situer et pourquoi pas devivre avec son temps, à l’image de la collectionneuseet mécène Vicky Rémy, dont l’hommage que lui arendu le musée s’est achevé le 31 décembre.

« C’est généralement au cœurde l’hiver que le blues deBarcelone me prend à la gorge.Marre de patauger dans la neigefondue, marre de ce froid et deces journées trop courtes.J’aimerais tant détenir le pou-voir de zapper janvier, février etmême mars ! Envie de retournerlà-bas, en Catalogne, de redes-cendre l’avenue Diagonal, detraverser le marché de laBoqueria, de déambuler sur lesRamblas pour enfin débouchersur le Paceo de Colon et meretrouver à l’endroit exact oùj’ai fait cette photo, il y a déjà 2ans. Je sais que ChristopheColomb m’attend, perché sur sa

Rétroviseur Tous les mois, Niko Rodamel, photographe stéphanois, revient sur une de ses photos.

colonne, comme pour meremercier de mes visites régu-lières depuis plus de 20 ans. Aforce d’y séjourner par intermit-tence, j’y ai mes repères, meshabitudes et mes automatis-mes. Je m’y sens finalement unpeu chez moi. A travers l’objec-tif de mon Nikon Barcelonem’étonne à chaque fois. Jedécouvre une rue, une façadeou une boutique. Vraiment, jeressens comme un manquelorsque je replonge dans lesimages capturées au gré desséjours passés dans cette cité àpart. J’ai le blues deBarcelone... C’est décidé, auprintemps j’y retourne ! »

BARCELONEDR

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ANIMATIONS

COUP D’ŒIL CENTRE D’ART

TRÊVE HIVERNALE—

Le 11 décembre a pris fin à l’Assaut de lamenuiserie l’exposition Salon D’automne(remix) carte blanche accordée à MarcGeneix, Sébastien Maloberti et SimonFeydieu, membres de la galerie associativeIn Extenso qui a vu le jour en 2002 àClermont Ferrand. Une exposition inscritedans le cadre d’un échange artistique

entre l’Assaut de la Menuiserie et son homologue clermontois. C’est ainsi quela troisième admirable année conçue par la nouvelle équipe de l’associationl’Assaut de la Menuiserie, co-dirigée par Franck Lestard, Blandine Gwizdala etWandrille Duruflé, s’est clôturée sur une programmation 2011 riche par lesœuvres et travaux proposés, variée par la palette d’artistes accueillis proposantdes pratiques diverses. Laissons maintenant le temps à l’équipe de fairequelques travaux afin de nous offrir dès le mois de mars un lieu repensé quisera inauguré par deux artistes Belges Charles et Adrien. Un travail pour Adrienen partenariat avec le cinéma le Méliès. FLORE LAPORTE

DR

LECTURESDEMAIN JE PARTIRAILe Dérailleur Machinerie Théâtrale, en collaboration avec le CHU de Saint-Étienne et le FilDes voix qui s’accumulent, se mélangent, suspendues à la musique. LE FIL20 Boulevard Thiers, Saint-Étienne (04 77 34 46 40)Ven 13 jan à19h30 ; entrée libre

CONFÉRENCESGRAND SIÈCLELa politique culturelle de Louis XIVCONSERVATOIRE MASSENET32 rue des Francs-maçons, Saint-ÉtienneLes principes fondateurs de La Belle DanseMar 17 jan à 19h30HIPPOLYTE ROYETMaire de Saint-Étiennependant la RestaurationPar Michel DealbertiCONSERVATOIRE MASSENET32 rue des Francs-maçons, Saint-ÉtienneSam 21 jan à 14h30 ; entrée libreDU BE BOP AU HIP HOP MILES DAVIStexte Daniel BrothierLes Jazzeries d'HiverSam 28 jan à 20hMÉDIATHÈQUE DE TARENTAIZE24 Rue Jo Gouttebarge | Saint-Étienne

DOCUMENTAIRES ET CINÉPLANÈTES, VOYAGE DANS LE SYSTÈME SOLAIREA travers des images de sondes spatiales etdes séquences en image de synthèse, découvrez le portrait de notre système solaire Dès 7 ansPLANÉTARIUM28 rue Pierre et Dominique Ponchardier, Saint-Étienne (0477 33 43 01 )Mer 4 jan à 15h30Dim 29 jan à 14h15L’AUBE DE L’ERE SPATIALEImpressionnante reconstitution de laconquête de l’espaceDès 7 ansPLANÉTARIUM

28 rue Pierre et Dominique Ponchardier, Saint-Étienne (0477 33 43 01 )Sam 7 jan à 16h45KALUOKA’HINA LE RÉCIFENCHANTÉSa magie le protège des humainsDès 5 ansPLANÉTARIUM28 rue Pierre et Dominique Ponchardier, Saint-Étienne (0477 33 43 01 )Dim 8 jan à 15h30GALAKTOS, UNE TOURNÉE DANSLA VOIE LACTÉEDes personnages loufoques pour les petits,des objets astronomiques fidèles pour lesplus grandsDès 7 ansPLANÉTARIUM28 rue Pierre et Dominique Ponchardier, Saint-Étienne (0477 33 43 01 )Mer 11 jan à 15h30SÉLECTION NATURELLEPLANÉTARIUM28 rue Pierre et Dominique Ponchardier, Saint-Étienne (0477 33 43 01 )Sam 14 et dim 15 jan à 14h15-15h30-16h45Mer 18 jan à 14h15-15h30Ven 20 jan à 19hSam 21 et dim 22 jan à 14h15-15h30-16h45Mer 25 jan à14h15-15h30Ven 27 jan à 19hSam 28 jan à 14h15-15h30Dim 29 jan à 14h15-15h30LE VOYAGEUR DE L’INFININous sommes en 2087, la comète Alectomenace de percuter la TerreDès 7 ansPLANÉTARIUM28 rue Pierre et Dominique Ponchardier, Saint-Étienne (04 77 33 43 01 )Sam 7 jan à 15h30Dim 8 jan à 16h45Sam 28 jan à 16h45PICCOLO, SAXO ET CIEDessin animé, 2006, 1h25ciné-goûterchCINÉ CHAPLIN31 Rue Jules Guesde, Rive-de-Gier (04 77 75 92 66)Mer 18 jan à 14h30MÉMOIRE ENGLOUTIEPrenant voix humaine, la Loire entre Saint-Paul-en-Cornillon et Saint-Just-Saint-Rambert, va nous livrer quelques confidences sur ses rapports avec les hommes, au fil du temps

THÉÂTRE QUARTO5 rue Jean Jaurès, Unieux (04 77 61 01 05 )Lun 23 jan 14h30-20hNIGER, DU FLEUVE AUX SAVANESReportage vidéo HD de Jean-Pierre Valentinsur les Wodaabe en l’Afrique de l’OuestNOUVEL ESPACE CULTUREL9, rue Claudius Cottier, Saint-Priest-en-Jarez (04 77 74 41 81)Mar 24 jan 20h

AUTOUR D’UN VERREDÉCROCHAGE DE L’EXPO FROGGY’S DELIGHTEt Présentation de la programmation du 1er trimestre 2012LE FIL20 Boulevard Thiers, Saint-Étienne (04 77 34 46 40)Mer 18 jan 19h ; entrée libreL’ORIGINAL S’AFFICHE TOUR AVEC DJ DRKExposition hip hop et apéro-mixLE FIL20 Boulevard Thiers, Saint-Étienne (04 77 34 46 40)Mer 18 jan à 19h

VISITES ET SORTIESLAISSEZ-VOUS CONTER... : SAINT-ETIENNE, COEUR DE VILLE Laissez-vous conter l’histoire d’une rue, d’un monument, d’une place ou d’un personnage, qui témoignent de la singularitédes Stéphanois et de leur territoirePAUSE PATRIMOINEPlace de l’hôtel de ville, Saint-Étienne (04 77 48 76 27 )Mar 10 jan à 12h30-13h30 ; 1€

LAISSEZ-VOUS CONTER…DE LA MANUFACTURED’ARMES À LA CITÉ DU DESIGNCITÉ DU DESIGN3 Rue Javelin Pagnon Ancienne manufacture d’armes ,Saint-Étienne (04 77 49 74 73)Rendez-vous Place d’Armes, devant l’entréede la Cité du designDim 15 jan 15hUNE HEURE, UNE HISTOIRE, UN MONUMENTL’hôtel de VilleneuveHÔTEL DE VILLERendez-vous devant le Musée 11-13 bis rue GambettaPlace de l’hôtel de ville, Saint-Étienne (04 77 48 76 27)Ven 27 jan 12h30 ; 1€

MUSÉES

ARCHIVES MUNICIPALES164 cours Fauriel, Saint-Étienne (04 77 34 40 41)

CIRCULEZ! PETITE HISTOIRE DES MOYENS DE LOCOMOTION STÉPHANOISSaint-Etienne, pionnière pour le chemin defer, le tramway, ou le cycle est confrontéedès le XIXe siècle aux difficultés et aux nuisances de la ciculation, encore accentuées au XXe siècle par l’essor de l’automobile.Jusqu’au 20 janv, 8h45-17h30

MUSÉE D’ART ET D’INDUSTRIE2 place Louis Comte, 42026 Saint Etienne

L’HISTOIRE DE MANUFRANCE,1885-1985Près de 500 objets et accessoires de la manu :armes, cycles, appareils ménagersJusqu’au 23 avril, 10h-18h ; de 3€ à 4€

MÉDIATHÈQUE LOUISE LABÉ 54 bvd Waldeck Rousseau, Saint-Chamond

LA VIEILLE DAME – DERNIER(S) ACTE(S). Roger Oleszczak, photographe : Regard d’un artiste-reporter sur les dernières annéesde conflit des employés avant fermeturedéfinitive de la Manufacture Jusqu’au 25 janv

MUSÉE D’ART MODERNErue Fernand Léger, Saint-Priest-en-Jarez (04 77 79 52 52)

LOIS WEINBERGER, LASZLO FEHER,ANDREI MOLODKIN, E.CITÉ -BUCARESTL’installation de Bertrand Lavier occupe toujours la salle principale du Musée Jusqu’au 5 fév, de 10h à 18h ; de 4€ à 5€

CITÉ DU DESIGN3 Rue Javelin Pagnon, Ancienne manufacture d’armes, Saint-Étienne (04 77 49 74 73)

DESIGN MAPcartographie des dynamiques créatives dedesign de la région Rhône-Alpes et leur rôleclé dans le développement économique etl’innovation.Jusqu’au 18 mars, de 11h à 18h ; de 2€ à 5€

GALERIESBLEU DESSUS, JAUNE DESSOUS,FLOU ENTRE LES DEUXFlavie Cournil nous donne à voir un jeu de

symbiose entre la matière, la forme, la couleurVernissage vendredi 13 à 18h30L’ATELIER DU COIN11 rue Roger Salengro, Saint-Étienne (04 77 41 20 09)Du 13 janv au 4 févET APRÈS?Peintures de Linda RouxVernissage le 14 Janvier à partir de 18hGALERIE LE RÉALGAR23 rue Blanqui, Saint-Étienne (06 87 60 22 34)Du 14 janv au 17 fév

CENTRE D’ARTGUY ET AURÉLIE COURRÈGEAurélie perpétue dans ses pliages les figuresdes grands origamistesGuy est essentiellement abstraitNOUVEL ESPACE CULTUREL9, rue Claudius Cottier, Saint-Priest-en-Jarez (04 77 74 41 81)Jusqu’au 20 janv, 8h30-16h30

AUTRES LIEUXCRÈCHE DE NOËL ST PIERREEGLISE ST PIERREPlace St Pierre, Saint-Étienne (04 77 19 01 60 )Jusqu’au 15 janvCRÈCHE PROVENCALEDes santons mis en scène dans un décortoujours renouvellé, sur une superficie de 35 m2

EGLISE DE L’ANCIENNE CHARTREUSELe Village, Sainte-Croix-en-Jarez ( 04 77 20 20 81)Jusqu’au 5 fév 12LE LANGAGE DES PIERRESDans le cadre du centenaire du « Voyage en Orient » de Charles-EdouardJEANNERET (Le Corbusier) et August KLIPSTEIN SITE LE CORBUSIERRue de Saint-Just Malmont, Firminy (04 77 61 08 72)Jusqu’au 31 mars

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P08_09 — LE PETIT BULLETIN N°1 — DU 04.01 AU 31.01.12

THÉÂTRE - DANSE

Avec 11 septembre 2001 donné à la rentrée dernière,c’est déjà l’écriture de Michel Vinaver qui fut visitée. « Quand je m’accroche à l’écriture d’un auteur, je creuse ! » clame le metteur en scène. Lequel avec Tori notobu takasa (La hauteur à laquelle volent les oiseaux)revisite une nouvelle fois un texte phare de Michel Viver,qui fut responsable de l’entreprise Gillette. Et cela au tra-vers de la version courte de Par-dessus-bord, adaptée parOriza Hirata, figure de proue de la culture contemporainejaponaise. La rencontre de trois générations, et de par-cours plus atypiques les uns que les autres, constitue unepercutante proposition théâtrale. Arnaud Meunier invitele spectateur à rire de la mondialisation. De ce dialoguefranco-japonais sur l’entreprise ressort la dramaturgie « en spirale » de Michel Vinaver. Ainsi le monde des W-Cpermet l’interrogation du mariage subtile entre poésie etéconomie. Le thème de la scatologie rappelle « le cyclepermanent » et la « capacité auto régénératrice »d’un capitalisme de plus en plus douloureux en ces tempsde crise notoire. A ce titre Arnaud Meunier entrouvre lesportes d’un théâtre ouvert, qui pose des questions plusqu’il ne donne de réponses comme il aime à le définir :

— THÉÂTRE —

Le théâtre, remède à la crise ?VOILÀ UN AN QUE ARNAUD MEUNIER A PRIS LA DIRECTION DU CDN STÉPHANOIS. EN GUISED’ANNIVERSAIRE, IL OFFRE AU PUBLIC DEUX MISES EN SCÈNE À L’ACTUALITÉ DÉTONANTE.GRÉGORY BONNEFONT

« Il n’est plus question de convertir les masses mais deproposer un espace de réflexion pour l’individu afin deprogresser collectivement ».

ENTREPRISE SOCIALEBien vu pour un Directeur qui s’estime chanceux d’êt-re à la tête d’une « entreprise sociale », s’interro-geant sur le bonheur dont il est aussi question dansLe Problème de François Bégaudeau (auteur associé àla Comédie). Autour d’une distribution majestueuse(Emmanuelle Devos, Jacques Bonnaffé…), la crise dela famille vous est servie sur un plateau. Durant uneheure de spectacle, peut-être alors verrez-vous défilervotre vie ! Une nouvelle année donc, qui débute tam-bour battant, avec également la venue de RomainDuris dans une mise en scène de Patrice Chéreau (Lanuit juste avant les forêts). De quoi poursuivre l’hiverau chaud et toujours dans une ambiance conviviale.

> Tori no tobu takasa, du 3 au 7 janvier, Leproblème, du 19 au 26 janvier, 20h, théâtreJean Dasté.

Comme Noureev, Yan a su que c’était ce qu’il voulait faire, et rien d’autre ! Il a donc commencé à danser à quatre ans et ne s’est plusjamais arrêté, ce qui représente un certain nombre d’années car, malgréson allure juvénile qui fait douter de l’état-civil, Yan annonce ses trente-deux printemps. Il a débuté par le jazz, puis à quinze ans, il découvre lesjeunes ballets de France et là il éprouve un choc en réalisant qu’il n’estpas capable de faire ce que fait un danseur âgé seulement d’un an deplus que lui. Il se dit alors qu’il lui faut prendre des cours de danse clas-sique, qu’il doit passer par là, par cette technique. Il existe deux conser-vatoires supérieurs nationaux en France : Paris et Lyon. Il choisit Lyon oùil est admis et où il suivra cette formation presque indispensable quimarque le danseur du sceau de la danse classique. Mais Yan veut dépas-ser cette technique classique, trop académique à ses yeux, la dansecontemporaine lui paraît plus personnelle. Yan choisit ses gestes, ildéfend le mouvement et pour illustrer ses dires, il joint le geste à la

— DANSE —

Rencontre avec Yan Raballand : la danse comme une musique pour l’oeilVENDÉEN D’ORIGINE, YAN RABALLAND EST NÉ UN 17 MARS, COMME NOUREEV, MAIS À L’INVERSE DE CE DERNIER ENTRÉTARDIVEMENT DANS LE MONDE DE LA DANSE, LA VOCATION DE YAN EST NÉ TRÈS TÔT, À L’ÂGE DE QUATRE ANS EN REGAR-DANT LA PRESTATION DE SA SOEUR, DANS UNE ASSOCIATION DE QUARTIER. MONIQUE BONNEFOND

parole sur cette scène improvisé dans le bureau de l’opéra-théâtre où lecanapé est confortable et où le café exhale son parfum. Le corps dessi-ne des lignes, les bras s’arrondissent, esquissent des arabesques. Lesmains se rapprochent, se joignent puis se séparent, présentant tour àtour le dos de la main, la paume, ce qui change tout, c’est une danse quiserait musicale, une danse qui serait comme une musique pour l’oeil.

UN CRÉATIF À L’ESPRIT OUVERTMais Yan n’est pas seulement danseur. Il est encore bien plus quecela, chorégraphe, mais comme un chef-d’orchestre, compositeur, quiconnaîtrait toutes les partitions et resterait ouvert à toutes les sug-gestions. Il lance une idée et ses partenaires, ses collaborateurs, quece soit la costumière ou l’éclairagiste renvoient la balle par ricochets.C’est comme un jeu de ping-pong où chacun apporte ses connaissan-ces spécifiques et participe à la création. Yan n’impose pas, si l’éclai-ragiste ou la costumière déconseille le jaune à cause de la façon dontil prend la lumière, Yan se range aux avis autorisés. On ne se lasse pasd’écouter cet artiste en résidence à l’Opéra théâtre de Saint-Etienneparler des sujets les plus divers comme sa démarche artistique, lemécanisme de la création, la transmission au public, les spectacles,les projets, ses rêves... Il présentera le dimanche 22 janvier à l’Horme,à 17 heures, Krafff qui est un duo avec une marionnette. Tiens ?Pourquoi trois « f » ? Eh bien parce que c’est le bruit du papier quandon le froisse. (On ne peut pas utiliser le mot Kraft car c’est unemarque déposée.) Au mois de mai, un spectacle déambulatoire : bul-les chorégraphiques se déroulera au musée de la mine. Yan a cherchéà utilisé ce lieu comme un écrin. Les bulles, c’est comme si on voyaitdes petits moments de vie. Un autre spectacle : Vertige est en prépa-ration pour la rentrée 2012. Yan a encore un autre talent : celui depédagogue. Il a en effet travaillé une semaine entière avec une clas-se de L et E.S. du lycée Claude Lebois de Saint-Chamond. Tous lesjours de 9 heures à 16 heure, en compagnie de deux professeurs, l’unde français, l’autre d’éducation physique, Yan a essayé d’amener cesélèves qu’il qualifie de jeunes adultes plutôt que d’adolescents à allerle plus loin possible dans leurs vies et leurs désirs. Et, à en juger parle magnifique bouquet de fleurs offert en remerciement, Yan a réussi.Comme quoi cet artiste en résidence à l’Opéra théâtre a beaucoup àapporter à ces jeunes et à tous les autres pour qu’avec l’art, circule lemeilleur de l’humanité.

« Tire pas la nappe »…Avant d’avoir fini de manger— THÉÂTRE — Le 22 janvier, la Saint Vincent ! Un jour Vincent dit : « Nous sommes prêts à endurer toutes sortes de tourments pour lacause du vrai Dieu ; nous ne céderons ni aux promesses, ni aux mena-ces. » Sacré Vincent ! En guise de liturgie dominicale, c’est une messethéâtrale (lecture, atelier…) qui sera célébrée en la Comédie ce diman-che-là. Il vous est demandé de ne pas résister et de succomber à la ten-tation du théâtre ! La communion sera donnée durant un brunch àl’Estrade. Nombreux sont déjà ceux qui se sont abandonnés au supplicedu plaisir dicté par la carte de ce restaurant sympa. Vous êtes installés àla tablée, l’ambiance est bonne. L’homélie pourra débuter. Elle sera don-née par Marion Aubert, jeune auteur et comédienne de la compagnieTire pas la Nappe (en résidence à la Comédie), accompagnée de MarionGuerrero, metteuse en scène, et d’un guitariste. Cette lecture-cabaretsera l’occasion pour le public stéphanois, de se délecter de l’écriturejoyeuse et burlesque, cruelle tout en étant une invitation au rire queMarion distille dans ses œuvres poétiques. Ce moment tout public estl’occasion pour les jeunes, d’aborder un voyage thématique sur « nais-sance et mort » au travers de nombreux extraits. Un atelier pour les pluspetits ponctuera cette journée. Avec aussi Erwan et les oiseaux, laComédie s’adresse au jeune public, ce que prouvent les tarifs avanta-geux proposés aux moins de 30 ans. GRÉGORY BONNEFONT

> Voyage en pays aubertois, 22/01, 12h30, Erwan et les oiseaux,du 31 janvier au 02 janvier. A noter en mars, Saga des habitants duVal de Moldavie (Marion Aubert, Tire pas la nappe).DR

DRDR

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— THÉÂTRE —

Maintes et une fois, compagnieaux multiples facettesET SI L’ON PARLAIT D’AUTRE CHOSE QUE DE LA CRISE, DU PLAN DE RIGUEUR, DES PROCHAINES ÉLECTIONS, DES TRAINS QUI ARRIVENT EN RETARD, DES VOLS, ET QU’ONALLAIT FAIRE UN TOUR CHEZ DES ARTISTES À L’IMAGINATION DÉBORDANTE ? MONIQUE BONNEFOND

Pour éviter de sombrer dans lamorosité ambiante, pourquoi nepas embarquer dans l’universartistique de Marlène et Géraldqui sont à l’origine de la compa-gnie Maintes et une fois, créée enjuin 2003 ? Ils faisaient du théât-re depuis longtemps, Gérald ajoué notamment à la Sarbacane,aux Trois Coups. Puis ces deuxartiste, professionnels, qu’on sentpassionnés par ce qu’ils font, onteu un jour envie de créer leurpropre compagnie. C’est ainsique « Maintes et une fois » vit lejour. Le nom, à lui tout seul estdéjà révélateur de créativité. Ilcomprend « la main » parce que,pour Marlène et Gérald qui seprésentent comme des artisans,la main joue un rôle importantdans la gestuelle, dans la mani-pulation d’objets. Il y a aussi «une fois » parce que : « il étaitune fois » qui nous plonge aussi-

SPECTACLES

SALLE TARDY86 rue Vaillant Coururier, Saint-Étienne (04 77 33 12 08)

LE SOUFFLEUR DE RÊVES Spectacle de magieNouvelle création d’Arthur JamesDim 29 jan 14h30, 17h30 ; 5€ et 6€

THÉÂTRE

LA COMÉDIE7 avenue Emile Loubet, Saint-Étienne (04 77 25 14 14)

TORI NO TOBU TAKASA Ms: Arnaud Meunier, adaptation japonaisede Par dessus bord de Michel Vinaver, parOriza Hirata, spectacle franco-japonais surtitréJusqu’au 7 jan, 20h ; de 11€ à 20€

LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS Ms: Patrice Chéreau et Thierry Thieû NiangAvec Romain DurisDu 11 au 13 janLE PROBLÈMEMs: Arnaud Meunier, rencontre en bord descène jeudi 26 à l’issue de la représentationDu 19 au 28 jan, Relâche le 23 ; de 11€

à 20€

THÉÂTRE QUARTO5 rue Jean Jaurès, Unieux (04 77 61 01 05 )

LETTRES À LULUAu coeur de l’été 1914 Ven 13 jan 20h30 ; 10€/13€

LE THÉÂTRE LIBRE48 rue Désiré Claude, Saint-Étienne (04 77 25 46 99 )

BRUNO, VOLERE, VOLARE Qu’il est difficile de se tenir perché deboutsur le dossier d’une chaise bancale, avec unpiano qui fume et part en morceau Ven 13 jan 20h15IL FAUT RENDRE À CÉSAIRE D’après « Discours sur le colonialisme »d’Aimé Césaire, spectacle suivi d’un débatavec Odille Tobner, présidente de l’associa-tion SURVIE Mar 24 jan 20h15

L’IMPRIMERIE12 Rue Claude Drivon, Rive-de-Gier (09 79 02 58 52)

LES PAS PERDUSLa gare déclinée sous toutes ses formes, de la plus banale à la plus inattendue,grouillante d’humanité Ven 13 jan 21h ; 8€

OPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)

TOUTOU Ms: Anne Bourgeois, une pièce pleine d’humour et de finesseMar 17 jan 20h ; de 10€ à 36€

CHOK THÉÂTRE24, rue Bernard Palissy, Saint-Étienne (04 77 25 39 32)

N-ETREMs: Jean Louis Gonfalone, d’après le contetibétain Lumière Turquoise, a travers conte,danse, chant et musique, les troisprotagonistes vont jouer ensemble à construire une histoire et despersonnages en miroirMar 17 jan 20h30, mer 18 jan 19h, ven 20 jan 20h30, sam 21 jan 19h ;7€/8€/10€

OXYGÈNE De Ivan Viripaev, ms Yann Métivier etThomas GonzalezDu 31 jan au 3 fév

NOUVEL ESPACE CULTUREL9, rue Claudius Cottier, Saint-Priest-en-Jarez (04 77 74 41 81)

A DEUX LITS DU DÉLITDe Derek Benfield, adaptation : StewartVaughan, Jean-Christophe Barc, ms : Jean-Luc MoreauVen 20 jan 20hLE DINDON… COURTMs : Guy GiroudVen 27 jan 20h

DANSE

LE MÉLIÈS10 pl Jean Jaurès, Saint-Étienne (08 92 68 03 62)

CLAQUETTES IRLANDAISESStevie Lacote, Sue BourneDes Arts//Des Cinés Jeu 12 jan 20h30

MJC DES TILLEULS8 rue du Pavillon Chinois , Saint-Étienne (04 77 74 45 25 )

IMAGINARIUM D’ORPHEUSLancement du projet stéphanois de partici-pation au défilé de la Biennale de la dansede Lyon 2012Ven 13 jan 18h30

CENTRE CULTUREL SALLE LOUIS DAQUINAvenue Maurice Thorez, La Ricamarie (04 77 80 30 59)

STUCKCie Parc, alternance rythmique de mouve-ments mesurés, comme figés qui peu à peuentrent dans une course effrénée jusqu’à laruptureJeu 26 jan 14h30Ven 27 jan 20h30

VERSO (LE)61, rue de la Richelandière, Saint-Étienne (04 77 47 01 31)

QUELQUES NUITS AVEC ELLESUnica Zürn, Käthe Kollwitz et EmilyDickinson sont la source d’inspiration de cette pièce chorégraphique.Chorégraphie et danse : Fanette ChauvyJeu 26 et ven 27 jan 20h30 ; 8€/9€/12€

JEUNE PUBLIC

MJC BEAULIEUBoulevard De La Palle, Saint-Étienne (04 77 46 31 66)

DE CI DE LÀ Conte, Cie Sac à sonSi les animaux étaient musiciens, qui seraitle chef d’orchestre ?3/6 ansMar 10 jan 10h 14h30HISTOIRES DE JAZZ A partir de 8 ansVen 27 jan 13h45 15h15

OPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)

OH BOY !Ms: Olivier Letellier, Dès 9 ansMolière du meilleur spectacle jeune public2010Mer 18 jan 15h-20h ; 15€

Jeu 19 jan 20h ; 15€

MAISON DE LA CULTURECours Marin, L\’Horme (: 04 77 22 12 09)

KRAFFF Théâtre de RometteA partir de 5 ans Dim 22 jan 17h ; 5€/9€/12€

LA COMÉDIE7 avenue Emile Loubet, Saint-Étienne (04 77 25 14 14)

ERWAN ET LES OISEAUXD’après Les Oiseaux de Tarjei Vesaasms : Jean-Yves RufMar 31 jan 10h-14h30

HUMOUR

SALLE JEANNE D’ARC16, rue Jean-Claude Tissot, Saint-Étienne (04 77 21 01 13)

THOMAS N’GIJOLVen 13 jan 20h30

IMPRIMERIE(L’)12 Rue Claude Drivon, Rive-de-Gier (09 79 02 58 52)

DÉPRESSION VERBEUSESpectacle de Pierre Henri, comique de salu-brité publique et aventurier de la langue Sam 14 jan 21h ; 8€

OLA !One man Show José CruzSam 21 jan 21h ; 8€

SITE LE CORBUSIERRue de Saint-Just Malmont, Firminy (04 77 61 08 72)

LA VIE VA OÙ ? Michèle Guigon mène sa vie comme une(en)quête. L’air de rien, ou d’un accordéon,par petites touches de poésie, MichèleGuigon est seule en scène.Jeu 26 jan 20h30 ; 9€/13€/15€

tôt dans l’univers du conte etnous prend par la main (encore !)pour nous conduire aux portes del’imaginaire. Enfin : « maintes etmaintes fois » parce que, commele laboureur de La Fontaine le dità ses enfants : « cent fois sur lemétier, remettez votre ouvrage »tant il est vrai que « le talentn’est qu’une longue patience ». Ilfaut maintes et maintes foisrecommencer, travailler encore etencore, créer, modifier, améliorer.Il y a beaucoup à faire car cettepetite troupe qui compte entredeux et dix personnes a deuxpôles d’activités : la créationd’une part et la formation d’ama-teurs d’autre part. Mais ce n’estpas tout. Des clowns bénévolesaniment des ateliers-clowns pouradultes. Des ateliers hebdoma-daires : les nezbdomadaires ontlieu le jeundi soir à Villars et unatelier mensuel : la marmite à

clowns a lieu le samedi. Le carac-tère festif de la compagnie qui aparticipé une année au festivaldes Monts de la balles, est trèsapprécié, en ce moment tout par-ticulièrement, pour les arbres deNoël. Un projet important est encours. Il s’agit d’un conte : lestrois brigands, qui sera donné aumois d’avril au Chok théâtre.Adapté d’un conte pour enfants,des années 60, de Tomi Ungerer,il a été créé en septembre. Cespectacle révèle l’originalité decette compagnie aux multiplesfacettes, car il comporte un tra-vail d’écriture, avec, théâtre maisaussi manipulation d’objets,théâtre d’ombres, marionnettes.Une autre originalité de ce spec-tacle réside dans le fait que lemême conte est interprété parCécile et Gérald, qui sont à la fois : auteurs, manipulateurs et comé-diens. Tout un programme !

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monde programmée le 21 décembre 2012) sous lesmeilleures hospices. Alors profitons-en et ne boudonspas notre plaisir.

3 CONCERTS INCONTOURNABLES On commence le mois de janvier avec trois concertsd’affilée qui devraient marquer en grandes pompes

P10_11 — LE PETIT BULLETIN N°1 — DU 04.01 AU 31.01.12

MUSIQUE - SOIRÉES

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2012 s’annonce comme une année agitée du côté dela plaine Achille. En effet, ça risque de bouger sérieu-sement du côté de vos oreilles et de vos gambettes !Tout d’abord, ce début d’année sera marqué par les 4ans du Fil et ses programmateurs vous ont concoctéun programme alléchant afin d’attaquer notre derniè-re année d’existence (dixit les Incas avec une fin du

— ACTU —

Le Fil. 4 ans et toutes ses dents !LA SMAC (SALLE DES MUSIQUES ACTUELLES) DE SAINT-ÉTIENNE SOUFFLE LES BOUGIES DESON 4E ANNIVERSAIRE EN CE DÉBUT D’ANNÉE 2012 AVEC UN PROGRAMME ÉCLECTIQUEMÊLANT ARTISTES LOCAUX ET TÊTES D’AFFICHES. UN TOURNANT VERS LA MATURITÉ POURCE LIEU DEVENU UN INCONTOURNABLE DANS LE PAYSAGE MUSICAL STÉPHANOIS. NICOLAS BROS

l’entrée dans ce nouveau cru. Tout d’abord, la venueinédite du trompettiste Ibrahim Maalouf le dimanche22 janvier dans le cadre du festival des Jazzeriesd’Hiver. Il présentera son dernier album diagnosticsorti en septembre dernier, oscillant entre jazz etmusique orientale. Un artiste ouvert et instinctif quidevrait faire naître de belles émotions chez le publicstéphanois. Ensuite le projet UkanDanz devrait retour-ner le Fil le vendredi 20 janvier avec l’énergie qu’ilstransmettront sur scène. « UkanDanz, c’est un mélan-ge de jazz parfois un peu free avec des racines afro-beats et un chanteur d’Ethiopie, explique Thierry Pilat,programmateur du Fil. En résumé, un concert quidéboîte dans lequel on part dans de la world musicimprobable... ». Ça promet... Le troisième gros concertde janvier est assurément la venue de l’artiste LePrince Miiaou avec une soirée le samedi 21 janvier encoproduction avec le label Cri du Charbon, écurie degroupes comme Altam ou Tangram. « C’est une chan-teuse qui propose une pop trip-hop teintée d’une per-sonnalité assez détonante, assure Thierry Pilat, pro-grammateur du Fil. Cette soirée sera assurément unmoment inoubliable. »

DEUX SOIRÉES POUR FESTOYER COMME IL SE DOITMais le gros morceau de ce début d’année devrait êtreà coup sûr le passage des 4 ans de la salle. Débutfévrier seront organisées deux soirées pour marquerd’une pierre rouge cette date. « Notre anniversairesera très festif. L’important de notre côté était d’en-voyer un message de solidarité envers les bars qui fontégalement bouger la ville. » Et pour faire passer cemessage, le Fil a vu les choses en grand avec le vend-redi 3 février des concerts de tous styles, du hip hop à

l’électro, en passant même par le rock abily organisésdans 14 bars qui font la vie culturelle du centre de lacité forézienne. L’entrée sera libre dès 19h. Le lende-main, retour au Fil avec une soirée Wake Up n’ Groovejusqu’à tard, très tard dans la nuit. Au programme, lehip hop électro des Lyonnais d’AlgoRythmik, les mixesimplacables de Dj Suspect et de Dj Little Tune ainsi quel’afro funk des Stéphanois de Caviar and Chips. Bref,de quoi vous dégourdir les jambes et vous réchaufferdans cette période de froid hivernal.

GARDER LE MÊME RYTHME QU’EN 2011Hormis ce week-end de fête début février, le Fil retour-nera aux affaires courantes. Thierry Pilat et son équipeespèrent bien garder le même rythme qu’en 2011. « Nous allons garder une programmation assez géné-raliste avec un équilibre entre concerts de têtes d’affi-ches et des concerts découvertes, explique ThierryPilat. Nous somme sur ce champ d’applications. Pournous c’est très important d’avoir des artistes rares,encore peu connus. En terme de notoriété, il est sûrqu’il faut des “gros noms“ mais nous devons habituerles gens à voir et découvrir des choses. Comme parexemple avec les concerts ((Ouïe)) à 10 € qui peuventêtre considérés comme la véritable programmation duFil. Il y a un aspect culturel afin de donner des voca-tions au public et de leur transmettre des idées nou-velles sur la musique. » En constante évolution enterme de fréquentations depuis son ouverture, la salle aatteint les 45.000 spectateurs en 2011 avec près d’unecentaine de spectacles organisés. Mais ces chiffres cor-respondent à une limite difficilement sur-passable sansun financement supplémentaire des pouvoirs publics.Le Fil a donc aujourd’hui atteint une vitesse de croisiè-re qui laisse présager un cru 2012 du même acabit.

instrument et vous balancent de la fantaisie, de la rage ou de l’amour,bref, ceux qui vous séduiront sur scène. Pour la première année, leConseil Général de la Loire s’associe avec le festival afin de favoriser l’é-mergence d’artistes locaux et départementaux. Un concert gratuit

Les portes paroles de la chanson française (ne pas comprendre « de lavariété française ») sont invités avec un goût prononcé pour les enfantsde la balle. Ceux qui mettent leur grain de sel dans les rouages de l’in-dustrie musicale, ceux qui savent écrire un texte, ceux qui empoignent leur

Pas si sage dans le Forez…MONTBRISON EST CONNU POUR SES POLY’SONS. DEPUIS 2004, LA VILLE ACCUEILLE LE FESTIVAL DU MÊME NOM À L’INITIA-TIVE DU THÉÂTRE DES PÉNITENTS. DU 13 JANVIER AU 10 FÉVRIER 2012, 30 ARTISTES VONT MONTER SUR LES SCÈNES DES 4LIEUX PARTENAIRES (THÉÂTRE DES PÉNITENTS, LE FIL, LA SALLE DU PRIEURÉ, THÉÂTRE DE L’IRIS). JULIE CHALAYER

accueillera ainsi : Barrio Populo, Diploë et Alyson B. Rendez-vous donc àpartir du 13 janvier 2012 avec Nilda Fernandez, Hubert Mounier, Brigitte,Sanseverino, Daphné, Lisa Portelli, Lussi in the sky, Alex Beaupain, ManuGalure, les Joyeux Urbains... et beaucoup d’autres !

« SERVICE COMPRIS »Cette formule séduisante est proposée lors de trois soirées au Théâtre desPénitents. Par exemple, après le concert dynamité de la fringante ChloéLacant, une collation froide vous sera offerte. Une bonne idée pourreprendre des forces avant le show déjanté du quatuor des JoyeuxUrbains. Le jeune public a aussi droit à des petites douceurs sous la formed’un goûter lors d’une après-midi consacrée à trois artistes découvertes.Pas facile de choisir « qui vous présenter » tant la programmation estdense et de qualité. Le festival attaque fort avec Nilda Fernandez puisCharles Baptiste en lever de rideau, et garde un rythme de haute voléeavec par exemple Daniel Darc et Louis Ville le 2 février. Pour le reste, jetezun œil là-dessous !

LA BOUCHE EN CŒUR… ELLES VONT VOUS MORDRE Brigitte, sans le « s », et pourtant, elles sont deux. Une brune à lunettes,tout droit sortie d’un policier des années 70, une blonde (souvent encein-te) qui semble télé transportée du festival de Woodstock, les adidas run-ning en sus. Brigitte, sans le « s », et pourtant, c’est aux fameuses B.Bardot, B. Fontaine, B. Lahaie, B. la voisine, que l’on doit ce patronymeemblématique et mnemotechnique. Brigitte, sans le « s », et pourtant,impossible de choisir un seul adjectif pour présenter ce duo de pétroleu-ses, glamour, chic et déluré. Un peu fleurs bleues, véritables femmes fata-les, mais aussi Femme comme tout le monde, Brigitte imagine ses textescomme des comptines décalées sur le quotidien et les sentiments. Avecclasse et mélodie, les deux vamps restent de vraies séductrices mêmedéguisées en mémère ou en mécano. C’est ça qui nous plaît, l’auto déri-sion permanente, les clins d‘œil aguicheurs, les bouches en cœurs pourdire « Et vous, tu m’aimes ? ». Si Brigitte n’était pas Brigitte, on pourraitprendre Brigitte pour une fille facile, un peu aguicheuse et un peu nunu-che avec son « Cœur chewing gum ». Et pourtant, Brigitte c’est plutôt unetigresse en robe de chambre suffisamment sûre d’elle pour mettre ouver-tement les hommes à ses pieds « Faites vous la guerre pour me faire lacour…Maintenant Battez vous ». Comédiennes sur scène et dans leursclips, Aurélie et Sylvie (leurs vrais prénoms...enfin dévoilés) poussent àl’extrême l’art du transformisme et du second degré. Avec beaucoup d’hu-mour, le message passe et la magie opère grâce à des textes fantaisisteset féministes.

CHERCHEZ L’ERREURComplètement folk, un peu yéyé, assurément seventies ou encore fan dedisco, c’est avec du pur hip-hop (réinventé) que Brigitte fait le buzz en

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2011. En effet, c’est en reprenant le célébrissime Ma Benz du non moinssulfureux groupe NTM qu’Aurélie et Sylvie font parler d’elles. S’en suit uneannée de concerts, des apparitions régulières à la tv, et la sortie d’unalbum personnel et convaincant. Elles ont encanaillé Ma Benz de leursvoix sensuelles, prenant à contre- courant la version de NTM. Le pointcommun avec l’original ? C’est le côté « couillu » de ces interprètes qui,une fleur à la bouche, pourraient faire baisser la tête aux machos trop sûrsd’eux « Donnez-moi la fièvre pendant des heures, et le Suprême pour monquatre heures ». Brigitte brouille les pistes, et ne suis aucune règle.Brigitte, c’est tout sauf un Girl Band. Brigitte, c’est beaucoup plus sexyqu’un Girl band. Mais surtout, Brigitte de la bonne musique. La preuve, leconcert est déjà complet.

BILLIEAutre duo, autres filles : Billie. Pour ouvrir le bal des gonzesses, place àune violoncelliste-bassiste peroxydée (Delphine) et une chanteuse assas-sine (Amélie). Ces princesses malicieuses et fêtardes, mixent voix et sam-plings pour un résultat détonnant. A la fois électro, swing, ou même caba-ret, seule la voix d’ Amélie guide le spectateur au fil des ambiances.

SANSEVERINOImprévisible, entier, mais surtout musicien doué et spontané, voilà lapromesse de Sanseverino en concert. Manouche jusque dans les cor-des, chanteur bavard, un peu déluré, le style de Sanseverino, c’est defaire valser les registres pour privilégier la musique…libre. Fidèle àses racines comme à ses engagements politiques, les rythmes fla-menco et l’improvisation gypsie ne sont jamais bien loin.Sanseverino, réinvente la langue française à chacun de ses albums.Chacun d’entre eux ressemble à un voyage, une expérience de vie.Et c’est en chansons que Sanseverino nous transporte dans son uni-vers libertaire, aidé par une scénographie surprenante. Pour lesPoly’sons, le chanteur retourne à ses premières amours : micro aubord des lèvres, batterie au bout … des pieds, guitare bien en mains.Il s’accompagne de Jidé Jouannic à la contrebasse pour une soirée auplus près du public.

ALYSON B.Racée et élégante, la silhouette d’Alyson B. est bien connue des fidèles dela scène locale. Chapeau vissé sur la tête, Alyson B. ne fait jamais d’infi-délités à sa guitare qu’elle préfère électrique pour une radicalité plus rock.Ce n’est pas pour autant qu’on ne retrouve pas une émotion vibrante, àfleur de peau et parfois grave quand on écoute Alyson B. En totale indé-pendance, Alyson B. fait figure de pionnière depuis ses débuts en 1999avec son groupe Lack of Reason. Dans la lignée de PJ Harvey pour sa voixhabitée et profonde, ou de Juliette Lewis pour l’énergie et la prestance enconcert, la stéphanoise allie ses racines punk rock et la classe d’un song-writing à l’anglaise.

CLASSIQUE ET LYRIQUEL’ILE DE TULIPATANMs : Yann Dacosta, direction musicale :Laurent ToucheOPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)Mer 4 jan à 15h ; de 10€ à 21€

ANTON BRUCKNERSymphonie n°4 dite RomantiqueDirection musicale : Laurent CampelloneOrchestre Symphonique De Saint-EtienneOPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)Ven 13 jan à 20h ; de 10€ à 36€

PERCUSSIONS CLAVIERS DE LYONDirection musicale: Thierry PécouOPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)Ven 20 jan à 20h ; 10€/21€

LES PRÊTRES GLORIAZÉNITH(LE)Rue Scheurer-Kestner, Saint-Étienne (04 77 20 07 07)Mer 25 jan à 20h30 ; de 33€ à 39€

ROCK & POPSOIRÉE D’ANNIV’ Par L’Appart, artistes : Hezekiah C. RhymesPitcHH The Sinista, MC Pampilli, DJ Alain,Lucio MilkowskiASSOMOIR (L’)Rue de La Richelandière, Saint-ÉtienneJeu 5 jan à 21h ; 5€

ROCK & ROLL NIGHTAfin de fêter dignement les 5 ans du Shop,L’APPART vous convie à une soirée rock LITTLE SOBA1, rue des Martyrs de Vingrés, Saint-Étienne (0477217601)Ven 6 jan à 21hJAM SESSION (BOEUF MUSICAL)CODE BAR (LE) 16, rue Désiré Claude, Saint-ÉtienneVen 6 jan à 19hDADDY’O VELVET, KEVIN PFolk AmericanaTRIOMPHE(LE)4 square Violette, Saint-Étienne (04 77 32 22 16 )Sam 7 jan à 20h30LE PRINCE MIIAOU, ALTAM,TANGRAMLe Cri du Charbon propose, depuis la rentrée2011, ses soirées «Premiers Cris»LE FIL20 Boulevard Thiers, Saint-Étienne (04 77 34 46 40)Sam 21 jan 20h30 ; de 10€ à 15€

WORLDKHOE WA, MAHOM Damien FacebTRIOMPHE(LE)4 square Violette, Saint-Étienne (04 77 32 22 16 )Sam 14 jan à 21hMUSIQUE SLAVELes Sérénades du Dimanche, Ensemble Orchestral ContemporainESPACE CULTUREL DE L’UNIVERSITÉ10 rue Tréfilerie, Saint-ÉtienneDim 15 jan 17h30 ; de 10€ à 19€

VARIÉTÉS

BASTOON ET BABOUSCHKAChanson française épicéeIMPRIMERIE(L’)12 Rue Claude Drivon, Rive-de-Gier (09 79 02 58 52)Ven 20 jan à 21hL ET MANU GALURERaphaële Lannadère, dite L.THÉÂTRE DES PÉNITENTSPlace des Pénitent, Montbrison ( 04 77 96 39 16 )Mar 24 jan à 20h30 ; de 16€ à 19€

JULIEN CLERCZÉNITH(LE)Rue Scheurer-Kestner, Saint-Étienne (04 77 20 07 07)Jeu 26 jan à 20h ; de 35€ à 60€

UN HIVER 43Comédie Musicale, Entre rires et larmes, unetranche de vie de gens ordinaires qui malgréles restrictions, bombardements et dénoncia-tionsSALLE DORIANRue de l’Ondaine, FraissesVen 27 jan à 20h30 ; 10€/13€

REGGAEJAH GAÏA + COLOCKSLE FIL20 Boulevard Thiers, Saint-Étienne (04 77 34 46 40)Sam 28 jan à 20h ; 12€

LES SUPPOS DE SATURNEGroupe ripagérien représenté par quatregarçons issus d’horizons musicaux différentsIMPRIMERIE(L’)12 Rue Claude Drivon, Rive-de-Gier (09 79 02 58 52)Sam 28 jan à 21h

DIVERSTHE ATOM, LES STÉPHANOIS DEVILJO ET THE BACKDOORMENUn hommage à Tom Waits par StéphaneBalmino + PAX (LE)27 rue Elisée Reclus, Saint-Étienne (04 77 53 15 52 )Sam 21 jan

SOIRÉESTROUPE AFRAHRendez-vous en Afrique du Nord... Expos,stands, restauration, concert, bal orientalLE FIL20 Boulevard Thiers, Saint-Étienne (04 77 34 46 40)Ven 27 jan à 19h ; 10€

GUITARE VALLÉEDans toute la vallée du Gier du 13 au 28 janier 2012MICHEL HENRITZIUn train pour Obaïda (17 min), sur l’invita-tion de Kristof Guez, Michel Henritzi a com-posé la musique de ce court-métrage, qu’iljouera en improvisation MÉDIATHÈQUE3 cours Gambetta, Rive-de-Gier (04 77 83 07 50)Ven 13 jan à 20h30 ; entrée libre

CRAZY HEART / 2010 / AVEC JEFFBRIDGESEn 1ère partie : concert de musique bluesaméricaine par The Ramblers, suivi d’unapéro convivial puis de la projection.CINÉ CHAPLIN31 Rue Jules Guesde, Rive-de-Gier (04 77 75 92 66)Mar 17 jan à19hNÉNA KISSA M’RAuteur-compositeur, Tremplin PlateauConcertESPACE JOSÉ CUADROS2 Avenue de La Libération, Saint-Chamond (04 77 31 71 15)Sam 21 jan à 20h30ENSEMBLES DES CLASSES DE GUITARESur des créations de Patrice JaniaCONSERVATOIRE18 rue Claude Drivon, Rive-de-Gier (04 77 75 89 64)Dim 22 janPATRICE JANIAUne des personnalités du mondede la Guitare en France qui réussit à allierperformance scénique et pédagogie.THÉÂTRE COUZON25 avenue Antoine Marrel , Rive-de-Gier (04 77 75 04 19)Mer 25 jan ; 7€

TEREZ MONTCALMEn clôture du festivalSALLE JEAN DASTÉ8 Place Général Valuy, Rive-de-Gier (04 77 83 07 93)Sam 28 jan à 20h30

LES JAZZERIESD’HIVERDu 20 janier au 03 février 2012 Festival organisé par Gaga Jazz, en partenariat avec la Ville de Saint-Étienne,Le Fil, le CRR Massenet, la Médiathèque deTarentaize et l’Université de Saint-Étienne. UKANDANZLE FIL20 Boulevard Thiers, Saint-Étienne (04 77 34 46 40)Ven 20 jan à 20h30 ; 8€/10€/12€

LES POLY’SONS Montbrison du 13 janier au 10 février 2012.NILDA FERNANDEZ, CHARLES-BAPTISTE THÉÂTRE DES PÉNITENTSPlace des Pénitent, Montbrison ( 04 77 96 39 16 )Du 13 au 17 jan, à 20h30 ; de 14€ à 17€

HUBERT MOUNIER, JÉROME VAN DEN HOLETHÉÂTRE DES PÉNITENTSPlace des Pénitent, Montbrison ( 04 77 96 39 16 )Mar 17 jan à19h ; de 17€ à 21€

BRIGITTE ET BILLIEUn duo de pétroleuses, sexy, glamour, délu-ré, chic et caustiqueTHÉÂTRE DES PÉNITENTSPlace des Pénitent, Montbrison ( 04 77 96 39 16 )Jeu 19 jan ; de 17€ à 20€

LES DÉCOUVERTES DES POLY’SONS 2012Au programme: Dimoné, Bab, Lussi in thesky et PeauTHÉÂTRE DES PÉNITENTSPlace des Pénitent, Montbrison ( 04 77 96 39 16 )Sam 21 jan à 15h30 ; de 6€ à 20€

NOUVEAU SIÈCLELe Pass vous donne accès aux 5 spectaclesdu festival en 1e ou en 2e série selon disponibilitéde 25€ à 50€

L’ARBRE AUX FLEURSThierry Pécou propose son regard sur leMexique à travers quatre de ses œuvres etl’invitation de deux compositeurs mexicainsOPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)Ven 20 jan à 20h ; de 10€ à 21€

LE TEMPS DU SOUFFLEDe Gilbert Amy, Les chardons Concerto:Dufourt, six préludes: DebussyEnsemble Orchestral ContemporainOPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)Sam 21 jan à 18h ; de 10€ à 15€

RÊVERIES D’UN PROMENEUR SOLITAIREMs: Jean Lacornerie, direction musicale :Bernard Tétu, en hommage à: Jean-JacquesRousseauOPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)Mar 24 jan à 20h ; de 10€ à 28€

DRINK ME, DREAM MEComédie musicale, ms : Yann Dacosta, com-positeur : Pablo Elcoq, auteur : Lewis CarrollOPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)Jeu 26 jan à 20h ; Ven 27 jan 20h ; 15€

SUIVRONT MILLE ANS DE CALMEChorégraphe : Angelin PreljocajOPÉRA-THÉÂTREJardin Des Plantes, Saint-Étienne (04 77 47 83 40)Sam 28 jan à 20h ; de 10€ à 28€

LE PETIT BULLETIN SAINT-ÉTIENNE : SARL de presse au capital

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Marc ChassaubénéONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Monique Bonnefond, JulieChalayer, Flore Laporte, Grégory Bonnefont, Nicolas Bros,Christophe Chabert, Niko RodamelDESIGN : Denis Carrier & Michel BarthelemyWEBMASTER : Frédéric Gechter - INTÉGRATRICE WEB : Magalie MouradianIMPRESSION : Rotimpres - TIRAGE MOYEN : 20 000 ex.POUR ENVOYER VOS PROGRAMMES :[email protected], ou courrier 8 jours avant parution (voir conditions sur www.petit-bulle-tin.fr/saint-etienne)

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