le masqué de février

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LE MASQUÉ JOURNAL À MASCARADES 2013 FÉV La rétrospective de Harring au musée d’Art Moderne. Les ONG ont t-elles encore leur place ? Quand l’Histoire nous raconte le schsime de l’Eglise. KEITH HARING P18 LES ONG MISES À MAL P24 LE GRAND SCHSIME D’OCCIDENT P30

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magazine de l'association mascarade

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LE MASQUÉ

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13FÉV

La rétrospective de Harring au musée d’Art Moderne.

Les ONG ont t-elles encore leurplace ?

Quand l’Histoire nous raconte le schsime de l’Eglise.

KEITH HARING P18

LES ONG MISES À MAL P24

LE GRAND SCHSIME D’OCCIDENT P30

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ÉDITOVoici un parfait lien entre les découvertes culturelles du mois et le dossier de ce mois-ci.

Un dossier pour le moins inattendu, menant une investigation sur les dessous des ONG. En cette époque mouvementée à la surface du globe, ces organisations sont présentes sur de

nombreuses zones de conflit pour y sauver des vies. Elles se revendiquent neutres mais sont très controversées. Démêlons le vrai du faux…

Après ce dossier pour le moins édifiant, vous retrouverez un artiste célèbre pour ses frasques et grand maître du surréalisme nommé Dali dont les œuvres sont exposées en ce moment

au Centre Pompidou. Toujours autour du pinceau, vous avez rendez-vous avec Keith Haring, figure emblématique de la vie New-Yorkaise de la fin du XXème Siècle. Vous pourrez décou-

vrir prochainement ses œuvres au MAM de Paris.

Une mention particulière est portée sur la photo puisque loin des projecteurs des exposi-tions précédentes, nous vous emmenons dans une jeune galerie photo parisienne où se cachent des clichés de grande qualité. La rubrique photo est complétée par un portfolio

autour de la jeune et talentueuse artiste Lisa Koppe.

Du côté critique, vous sont proposés ce mois-ci un article sur le livre de Joël Dicker La Vérité sur l’affaire Harry Quebert auteur de renom et triplement titré, on peut lire sur son palmarès : Prix Goncourt des Lycéens, Grand Prix du Roman de l’Académie Française et prix de la Voca-tion Bleustein-Blanchet. Nous avons également assisté à l’avant-première du film Hitchcok, ce que nous en avons pensé en exclusivité! Et pour finir, rien ne vaut une sortie au théâtre

avec Feydeau.

Côté historique, retournez en 1378, au temps du Schisme d’Occident qui dura près de qua-rante ans et divisa l’Eglise.

Vous retrouverez comme chaque mois l’horoscope, et les dépêches de l’AFP pour faire le tour de la planète en quelques secondes !

É T I E N N E M A C H I C O A N E

« Si le monde é tait clair, l’ar t ne Serait paS »

alber t camuS, le my the de SiSyphe.

Page 4: Le masqué de février

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04 Et sinon dans...S O S r a c i s m e v e u t l a gratuité ... p 14

05 LittératureLa vérité sur l’affaire Harry Québert p 16

06 DOSSIERLes ONG controversées

p 24

01 ÉDITO« Si le monde é tait clair, l’ar t ne Serait paS » p 3

02 PORTFOLIO«You press the button, we do the rest» p 6

03 ARTS- Découvrez la galerie de l’instant p 20

- Keith Haring p 10- « Le s u r ré a l i s m e c ’e s t moi» p22

Ce mois-ci

SOMMAIRE

Page 5: Le masqué de février

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07 CINÉMA/THÉÂTRE- Hitchcock p 36- Occupe-toi d’Amélie p 34

08 HISTOIRE- Le grand schsime d’occident p 30

09 HOROSCOPE:ILLUSTRATION- Qui sème le vent p 38- Horsoscope p40

SOMMAIRE

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« You press the button, we do the rest », tel était le slogan de Kodak en 1888, mais à mon sens, c’est bien plus qu’une histoire de

bouton…

TTout a commencé au printemps 1995 sur le quai de la gare de Thionville, un argentique entre les mains. C’est à ce moment que je suis tombée amoureuse du mystère des jeux d’ombre et de lumière. Non, je ne suis pas photographe, mais compositeur de lumière,

chasseur d’instantanés.

ÀÀ mi-chemin entre l’esthétique et le mathématique, je vous propose de découvrir une série de clichés en noir et blanc axés sur la géométrie. Vous y trouverez souvent des scènes rectilignes

contrastées par une présence inattendue.

RegardezRegardez autour de vous, qu’elle soit naturelle ou issue d’un caprice humain, la géométrie est partout. Vous en faites peut-être

même partie.

Retrouvez-moi sur lisakoppe.com

Copyright © 2013 All rights reserved by Lisa Koppe

PORTFOLIO

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« You press the button, we do the rest », tel était le slogan de Kodak en 1888, mais à mon sens, c’est bien plus qu’une histoire de

bouton…

TTout a commencé au printemps 1995 sur le quai de la gare de Thionville, un argentique entre les mains. C’est à ce moment que je suis tombée amoureuse du mystère des jeux d’ombre et de lumière. Non, je ne suis pas photographe, mais compositeur de lumière,

chasseur d’instantanés.

ÀÀ mi-chemin entre l’esthétique et le mathématique, je vous propose de découvrir une série de clichés en noir et blanc axés sur la géométrie. Vous y trouverez souvent des scènes rectilignes

contrastées par une présence inattendue.

RegardezRegardez autour de vous, qu’elle soit naturelle ou issue d’un caprice humain, la géométrie est partout. Vous en faites peut-être

même partie.

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PORTFOLIO

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« You press the button, we do the rest », tel était le slogan de Kodak en 1888, mais à mon sens, c’est bien plus qu’une histoire de

bouton…

TTout a commencé au printemps 1995 sur le quai de la gare de Thionville, un argentique entre les mains. C’est à ce moment que je suis tombée amoureuse du mystère des jeux d’ombre et de lumière. Non, je ne suis pas photographe, mais compositeur de lumière,

chasseur d’instantanés.

ÀÀ mi-chemin entre l’esthétique et le mathématique, je vous propose de découvrir une série de clichés en noir et blanc axés sur la géométrie. Vous y trouverez souvent des scènes rectilignes

contrastées par une présence inattendue.

RegardezRegardez autour de vous, qu’elle soit naturelle ou issue d’un caprice humain, la géométrie est partout. Vous en faites peut-être

même partie.

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« You press the button, we do the rest », tel était le slogan de Kodak en 1888, mais à mon sens, c’est bien plus qu’une histoire de

bouton…

TTout a commencé au printemps 1995 sur le quai de la gare de Thionville, un argentique entre les mains. C’est à ce moment que je suis tombée amoureuse du mystère des jeux d’ombre et de lumière. Non, je ne suis pas photographe, mais compositeur de lumière,

chasseur d’instantanés.

ÀÀ mi-chemin entre l’esthétique et le mathématique, je vous propose de découvrir une série de clichés en noir et blanc axés sur la géométrie. Vous y trouverez souvent des scènes rectilignes

contrastées par une présence inattendue.

RegardezRegardez autour de vous, qu’elle soit naturelle ou issue d’un caprice humain, la géométrie est partout. Vous en faites peut-être

même partie.

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Le Musée d’Art Moderne de Paris consacre avec le CENTQUATRE, dès avril, la première rétrospective Keith Haring en France. Intitulée « The political line », l ’exposition retrace l ’implication de l ’artiste sur différents thèmes.

Exposition du 19/04 au 18/08/13 au Musée d’Art Moderne de Paris et au CENTQUATRE

Livre : «Keith Haring, Journal». Flammarion.

KEITH HARING

Po u r b e a u c o u p, H a r i n g est tout s implement un artiste contemporain sur-coté qui ne sait faire que des tableaux simplistes sans réel intérêt. Cependant, cha-cun de ses tableaux est un appel à l’aide, un appel à la lutte contre le SIDA (dont il est mort), contre la guerre (nucléaire), et le capitalisme exacerbé voulu par Reagan.

Haring est le premier artiste à vouloir créer pour le plus grand nombre, pour cela, il peint des fresques murales d a n s d e s h ô p i t a u x , d e s écoles et sur le mur de Ber-lin. Il ouvre le Pop Shop, pour

permettre à ses fans de s’ap-proprier ses dessins, il des-sine dans le métro et offre des tableaux à des parents d ’enfants malades pour payer les soins nécessaires.

La culture urbaine est sa prin-cipale source d’inspiration, il est fasciné par les graffitis du métro de New York, le Hip Pop, ses danseurs ainsi que le clubbing. Ses tableaux, peints d’un seul trait, sans c r o q u i s , s o n t u n h o m -mage aux danses urbaines et à la rapidité des gestes.

Bien que déjà connu, Haring surfe sur la vague Warhol en

ARTHUR LE JEAN

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apparaissant à ses côtés au moindre événement mon-dain New Yorkais. Comme il se plaisait à le dire, ils étaient les commères de New York. Il est l’homme qui a per-mis à Madonna de deve-nir célèbre en l’invitant à chanter à ses anniversaires.

Contrairement à Warhol, Haring comprend que sa peinture peut permettre de sensibiliser les gens aux quatre coins du monde sur différents sujets. En 1988,

lorsqu’il est atteint par le virus du SIDA, il prend conscience qu’il est l’une des seules per-sonnes capables de faire chan-ger les mentalités sur cette maladie, considérée à l’époque comme « le cancer des homo-sexuels ». Ses peintures se focalisent sur le SIDA et le « safe sex ». Il crée alors une fondation caritative au profit de la lutte contre la maladie.

Haring ne se contente pas d’un seul support, il utilise aussi bien la vidéo que la sculpture

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ou le corps humain. Pour la plupart de ses expositions, il se rend sur place, organise lui-même la scénographie et peint une fresque dans la galerie et dans un lieu public de la ville qui l’accueille. Il aime se filmer en train de peindre et projeter en direct sa performance en dehors de la galerie ou dans un endroit à l’opposé de la ville. Entre 1982 et 1989, Keith réalise plus de cinquante œuvres d’art public dans le monde entier, le plus souvent au profit d’associa-tions caritatives, d’hôpitaux, de crèches et d’orphelinats. K e i t h H a r i n g d é c è d e l e 16 février 1990 des com-plications dues au SIDA.

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SOS Racisme veut la gratuité des musées pour les jeunes sans papiersSOS Racisme a demandé devant le Conseil d’Etat que la gratuité des musées et monuments nationaux accordée aux jeunes Européens et résidents en Europe de moins de 26 ans soit étendue aux touristes et étrangers en situation irrégulière du même âge.

Découvert au Ritz, un tableau de Charles Le Brun sort de l ’ombreSurprise! Un tableau du grand peintre Charles Le Brun (1619-1690) a été découvert dans la suite de Coco Cha-nel à l ’Hôtel Ritz et sera vendu aux enchères en avril à Paris, a annoncé à l ’AFP la maison Christie’s.

Retour à Stockholm du Matisse retrouvé 25 ans après un volUn tableau de Matisse int i tulé «Le Jardin», retrouvé à Londres 25 ans après avoir été volé dans un musée de Stockholm, est enfin revenu à ses propriétaires, a annoncé le musée d’Art moderne (Moderna Museet).

Razzia aux Razzies pour «Twilight», nommé dans toutes les catégoriesLe dernier volet de la saga «Twilight» a réussi l ’exploit peu enviable d’être nommé dans toutes les catégories des Razzie Awards, les «Framboises d’Or», qui récom-pensent chaque année à Los Angeles le pire de la pro-duction hollywoodienne.

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Australie: une bibliothèque range les livres d’Armstrong au rayon fiction Une bibl iothèque du nord de Sydney a annoncé à ses lecteurs que les l ivres à la gloire de la star déchue du cyclisme Lance Armstrong allaient être désormais placés dans la section livres de fiction.

«Gangnam Style» a généré 8 millions de dollars de revenus pour YouTubeLe cl ip de l ’improbable succès musical de 2012 «Gan-gnam Style», visionné plus d’un milliard de fois sur le site de vidéos YouTube, a permis au site de vidéos de générer plus de huit millions de dollars de revenus publicitaires, a annoncé sa maison-mère Google.

Le luxe intemporel de Chanel, l’engagement de Lagerfeld sur le mariage gayDes robes nécessitant des mil l iers d’heures de travail tout en étant légères, c’est le miracle de la haute couture Chanel dont la collection s’est achevée sur l ’image de deux mariées et d’un enfant, allusion claire au mariage pour tous, version Karl Lagerfeld.

CÉLIA FREIXE

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C A M I L L E S I M O N

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En écrivant La Vérité sur l ’Affaire Harry Quebert, Joël Dicker voulait « Un l ivre long, mais qui se l ise vite parce qu’on ne veut pas s’en détacher. L’envie de tout lâcher pour l ire. L’envie de terminer sa journée pour rentrer chez soi et lire. L’envie d’écrire pour les lecteurs exigeants comme pour les lecteurs hésitants. L’envie d’écrire pour ceux qui n’ont pas le temps de lire et qui soudain le trouvent. L’envie de faire l ’effort d’aller vers les lecteurs : l ’envie de donner envie. »

Dans les années 2005, Marcus Goldman, auteur d’un roman à suc-cès, se trouve confronté à un ennemi tout particulier et pourtant si connu : la « page blanche ». I l finit par rendre visite à son ancien professeur, écrivain il lustre et grand ami : Harry Quebert. Tout se déroule tranquillement jusqu’au jour où l’on découvre dans le jardin de Queber t le cadavre d’une jeune fi l le disparue 30 ans plus tôt. Harry Quebert est accusé et Marcus, persuadé qu’il est innocent,

décide de mener son enquête.

Prix Goncourt des lycéens

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A travers ce polar très bien construit, Joël Dicker nous propose une analyse poussée de la société américaine actuelle et des années 70. L’auteur manie parfaitement son œuvre en combinant avec brio enquête policière, histoire d’amour, et condamnations d’agisse -ments religieux, policiers, littéraires ou publicitaires de l’Amérique excessive. Le style relativement simple et typiquement américain rend la lecture fluide et absorbante avec des rebondissements à chaque fin de chapitre. On est pris d’une exaltation haletante dans ce roman jusqu’à la dernière de ses 700 pages et le lecteur ressent une jubilation et une surprise intense à la découverte de la véri-

table histoire sur l ’affaire Harry Quebert.Joël Dicker a prodigieusement réussi son pari . I l donne envie au lecteur. L’envie de lire une page supplémentaire, malgré la fatigue. L’envie d’emmener ce pavé partout avec soi pour le l ire à l ’occa-sion. L’envie de le l ire d’une traite. L’envie de rire, de pleurer, de s’émouvoir. L’envie de le relire une fois terminé. Finalement, l’envie d’attendre avec impatience l ’arr ivée d’un prochain roman, tout

aussi phénoménal.

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la galerie de l’ inStant, 46, rue de poitou, 75003 pariS

terry o’neil, “SnapShotS”expoSition du 16/01 au 10/04 2013

du mardi au Samedi de 11h à 19h

le dimanche de 14h30 à 18h30

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DÉCOUVREZ LA GALERIE DE L’INSTANT À TRAVERS SNAPSHOTS

A x e l l e J o l i v o t

I l existe dans Paris, une multitude de musées, expositions, spectacles… et i l est ainsi bien souvent difficile de réussir à faire son choix. Au cœur du 3ème arrondissement, se trouve une petite galerie encore méconnue du public mais qui vaut pourtant le détour pour ses clichés uniques.

La Galerie de l ’instant a ouvert ses portes en 2004. Son propriétaire Julia Gragnon en a fait un l ieu pittoresque et incontournable pour tous les amateurs de photographie, que l ’on soit novice ou expert.Diverses expositions temporaires rythment l ’année et permettent à de nombreux photographes, choisis selon les coups de cœur du propriétaire, de faire par tager leur passion. Toutes les œuvres présentées sont des originaux, développés à faibles tirages, créant ainsi de véritables œuvres d’art, qu’il est également possible d’acheter (comptez par exemple 5000€ pour le célèbre portrait de Marilyn Monroe faisant voler sa robe au-dessus des aérations des bouches de métro).

Depuis le 16 janvier, l ’exposition ”Snapshots” dévoile le talentueux Terry O’Neil. Ce photographe britannique né en 1938 est connu pour avoir pho-tographié de nombreuses personnalités dans les années 60, telles que Brigitte Bardot, Steve McQueen, Mick Jagger, Romy Schneider, les Stones, Faye Dunaway, les Beatles, ou encore le président Kennedy.

Il se distingue par son style particulier : capturer les sujets sur le vif dans des contextes non conventionnels. La photo de Elizabeth Taylor et David Bowie (1975, Los Angeles), partageant un moment d’intimité, en est un exemple concret.

Reconnu mondialement, i l reçoit en 2011 la médail le du centenaire Le Royal Photographic Society en signe de reconnaissance.

Pour la première fois, i l est possible d’admirer ses œuvres à Par is à la Galerie de l ’instant. N’hésitez pas à vous y rendre au plus vite, vous serez conquis ! Et à défaut de pouvoir vous offr ir une de ces -cer tes magnifiques mais néanmoins onéreuses- œuvres d’art, vous pourrez toujours repartir avec une petite carte postale souvenir, beaucoup plus abordable… !

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« LE SURRÉALISME,

C’EST MOI » cléa ancelly

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C’est à l ’un des personnages emblé-matiques de l ’ar t surréaliste que le Centre Pompidou consacre une nou-velle rétrospective, trente ans après une première exposition historique p a r s o n r e c o r d d e f r é q u e n t a t i o n jamais égalé. I l s’agit bel et bien de cet être insaisissable dont les mous-taches en croc éta ient soigneuse -ment enduites de miel : Salvador Dalí (1904-1989)

Les salles de l’exposition permettent au public de s’imprégner pas à pas de l’univers dalinien. On s’aperçoit alors qu’il a conçu sa vie comme une œuvre globale qui reste un mythe sibyll in. Des montres molles, des tigres rugis-sants, des téléphones-homards, des fourmis par milliers -symbole récur-rent- tels sont les motifs de ses créa-t ions. Ses œuvres tout autant que leurs titres, laissent perplexes quant à leur interprétation.

Véritable amateur de psychanalyse, il n’a cessé de représenter obsessions p e r s o n n e l l e s , v i s i o n s d é l i r a n t e s , d é s i r s e t a n g o i s s e s… d e s i m a g e s l ibres, audacieuses, provocatr ices, choquantes pour leur temps. Connu pour sa peinture à la précision digne des grands maîtres et sa modernité e x t r a v a g a n t e , - « L’ u n i q u e c h o s e dont le monde n’aura jamais assez est l ’exagération»- il suscitait autant l ’admiration que l ’aversion.

Le mois de février nous convie à par-ler des passions : retour sur la femme impétueuse révélatr ice de l ’ar t de Dal í qui avait déjà fait chavirer les cœ u r s d u p o è te Pa u l E l u a rd e t d e l ’artiste Max Ernest.

M a î t r e s d e l a p e n s é e s u r r é a l i s t e , André Breton et Paul Eluard accom-pagné de sa femme G ala , rendent visite aux auteurs d’Un Chien anda-lou à Cadaqués en 1929: Luis Buñuel et le jeune Salvador Dalí. Dès lors, ce dernier et Gala ne se quittent plus, un amour soudain les lie à jamais.« J’aime Gala plus que ma mère, plus que mon père, plus que Picasso et même plus que l ’argent »

Plus qu’une épouse, el le devient sa muse, égérie et modèle quasi-exclu-sif. D’autre part, Gala s’occupe d’un point de vue f inancier de gérer les affaires de Dalí, obsédé par l ’argent surnommé Avida Dollars par A. Bre -to n ! C ’e s t e l l e q u i p a r s a té n a c i té favor ise l ’expl orat ion de ses mul-t iples facettes pour créer son per-sonnage. Elle est d’une importance capitale dans l ’exploitat ion de ses fantasmes dont le principal se rap-porte à la dévoration… G a l a s ’é t e i n t e n 1 9 8 2 d a n s l e u r r é s i d e n c e a t y p i q u e d e Po r t l l i g a t aujourd’hui maison-musée. Si c ’est la fin d’une passion, son œuvre reste éternelle.

Exposition Dali au Centre Pompidou jusqu’au 25 mars 2013

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auguStin perraud

LE DOSSIER DU MOIS

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Nous vivons dans un monde à l’équilibre fragile où conflits, guerres civiles, génocides, catastrophes naturelles et famines côtoient chaque année nos écrans de télévision. Dans ce monde qui semble si chaotique, cer tains d’entre nous se mobilisent dans l’objectif de tendre la main aux plus dému-nis et de rendre tout espoir possible. C’est du moins ce que les ONG (Orga-nisations Non Gouvernementales) prétendent faire, et leur bonne volonté ne saurait être remise en cause. En revanche, les conséquences néfastes de

leurs actions sont souvent méconnues et pourtant considérables.

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Le risque humanitaire

Lors de la batail le de Solferino en 1859 qui opposait l ’armée autr i -c h i e n n e à l ’a r m é e f r a n ç a i s e d e Napoléon I I I , un obser vateur pas comme les autres était présent. I l s’agit du Suisse Henr y Dunant, le fo n d a te u r d e l a C ro i x- R o u g e, l a p re m i è re o r g a n i s a t i o n h u m a n i -taire. Lors de cette bataille durant laquel le s’af f rontèrent quelques trois cents mi l le soldats, Dunant f u t a b a s o u rd i p a r l e c a r n a g e e t encore plus par le paysage après le combat : des mill iers de soldats agonisants abandonnés à leur sort sur le champ de batai l le. I l orga-nise alors des civils pour s’occuper de ces blessés et leur apporter les soins nécessaires. Mais la plupar t d ’entre eux étaient des amateurs et , b ien qu’invest is d ’une bonne

volonté indéniable, passer entre leurs mains n’était pas forcément d e b o n a u g u r e . D u n a n t r e n t r a e n S u i s s e e n r u m i n a n t l e p ro j e t de créer une vér i table organisa -t ion per manente de profess ion-n e l s . L a Cro i x- R o u g e f u t fo n d é e sur trois principes : l ’impar tial ité, l a n e u t r a l i t é , l ’ i n d é p e n d a n c e . Q u e l l e a u b a i n e p o u r l e s E t a t s q u e c e t t e a i d e t o m b é e d u c i e l ! I l y e u t m o i n s d ’ i n f i r m e s s u i t e a u x b a t a i l l e s , m o i n s d e p e n -s ions à d is t r ibuer aux inval ides. Dunant avait réduit le coût de la guerre, et l ’avait donc bien mal-g r é l u i e n c o u r a g é e , l a r e n d a n t plus attrayante et plus probable.

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LE DOSSIER DU MOIS

en 1968, de telleS imageS n’avaient paS é té vu depuiS la période de l’holocauSte.

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Cette petite histoire de la naissance de la Croix-Rouge nous dessine les grandes lignes de ce dossier. Com-ment les ONG peuvent-elles créer des maux qu’elles s’évertuent elles-mêmes à soigner sans que l’opinion publique ne s’en aperçoive ? Je ne prétends pas que les ONG cachent ce phénomène, mais plutôt qu’elles y assistent impuissantes tout en se d é c h a rg e a n t d e l e u r s re s p o n s a -bil ités. Bien qu’elle ait sa place, la question de la corruption au sein de ces organisations ne sera pas abor-dée. Je préfère me focaliser ici sur la raison d’être même de ces ONG.

Je désire néanmoins nuancer mes propos. Je joue ici l’avocat du diable et i l est nécessaire de définir l ’hu-manitarisme afin de mieux cerner les diff icultés du sujet. L’humani-tar isme est une ac t ion d ’aide qui se doit d’être une réaction rapide f a c e à u n e s i t u a t i o n d ’ u r g e n c e . Elle est donc brève et efficace. Cet humanitar isme là est moins cr it i -quable mais ne por te, hélas, que rarement ses fruits. I l faut ensuite d i s t i n g u e r a i d e h u m a n i t a i r e e t aide au développement, qui sont toutes deux gérées par des ONG

mais qui n’ont pas le même objec -t i f . L’ a i d e a u d é v e l o p p e m e n t s e doit d’être durable (dans le sens où celle-ci demande du temps) et enri-chissante pour la population visée, n o n e n t e r m e s d e r i c h e s s e s p hy -siques, mais intellectuelles comme l ’i l lustre le prover be : « D onne un poisson à un homme, i l mangera un jour, apprends lui à pêcher, i l man-gera toute sa vie » . Je ne suis donc p a s c o n t r e l ’a i d e h u m a n i t a i r e n i contre l ’aide au développement, je pointe du doigt seulement ce qui me semble devoir l ’être af in de ne pas tomber dans le piège de l ’approba-tion générale dont jouissent les ONG.

Avant d’étayer mes arguments, il me semble judicieux de mettre en avant une autre petite histoire, cette fois-ci plus récente et peut- être plus par-lante. E l le se déroule au Biafra , en 1967. Ce dernier venait de se déclarer indépendant du Nigéria qui l’avait en retour attaqué et assiégé. Une famine commença à ravager la population et donna l’occasion aux occidentaux de donner naissance à l ’humanitarisme moder ne. D ès les premiers s ignes d e d é t r e s s e , l e s c o r r e s p o n d a n t s étrangers commencèrent à relayer

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Le risque humanitaire

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l ’i n fo r m a t i o n n o t a m m e n t p a r l a télévision, qui permit pour la pre -mière fo is de fa i re connaître une cr i se humanita i re rapidement et a m p l e m e n t . C e f u t l a p r e m i è r e

p r o p r e p r o b l è m e . S a d a k o O g a t a dans son livre The Turbulent Decade affirmait « I l n’existe pas de solution humanitaire aux problèmes humani-taires ». Autrement dit, le problème serait pol it ique et absolument pas d’ordre humanitaire. Voici un argu-ment qui n’a comme seule volonté que de nier les ef fets négat i fs des organisat ions sur les évènements et ainsi de les déresponsabiliser. Les ONG, prônant la paix, ne sauraient

henrey dunant, le fondateur de

la croix rouge

guerre télévisée ainsi que l ’un des é v è n e m e n t s l e s p l u s e m b l é m a -tiques de l ’époque. On ne comptait p l u s l e s m a n i fe s t at i o n s, ra s s e m-b l e m e n t s , g r o u p e s d e p r e s s i o n occidentaux qui se mobi l i sa ient , et , pet i t à pet it , les humanitaires a c c o u r u r e n t d a n s l ’e n c l a v e . L a g u e r r e d u r a j u s q u ’e n 1 9 7 0 . L e s ONG, sous le principe de neutralité avaient aidé la population (qu’elle soit bel l igérante ou non, v ic t ime

E L L E S ( L E S O N G ) A V A I E N T , P A R L E U R P R É S E N C E , E N T R E T E N U L A G U E R R E

ou coupable) et de ce fait, enlevé un poids et un devoir aux deux Etats en guerre. E l les avaient, par leur pré -sence, entretenu la guerre. On estime que cel le - ci dura un an et demi de plus qu’elle n’aurait dû durer. Or, si l ’on connaît à peu près le nombre de vies sauvées grâce aux organisations durant le conflit, qui s’est déjà pen-ché sur le nombre de morts que cette année et demi de plus provoqua ?Et que dire des impôts de guerre que certains Etats exigent des ONG pour qu’elles puissent intervenir sur leur terr itoire en échange de leur sécu-r ité ? Ces impôts sont al lés de 15% (au Libéria) jusqu’à 80% (en Soma-lie) de la valeur de l ’aide. Autrement dit, l ’humanitarisme paie pour aider. Cette argent est rarement redistr i -bué et uti l isé pour le bon dévelop-pement du pays. Ces taxes ser vent à f a i r e l a g u e r r e , n o n à l ’a r r ê t e r.

Vo u s l ’ a u r e z c o m p r i s , l ’ h u m a n i -taire serait peut-être lui-même son

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rebel les host i les . Para l lè lement , c i n q j o u r s a u p a r a v a n t , i l a v a i t sauvé la vie d’un rebelle pour prou-ver sa neutralité et ainsi assurer sa s é c u r i té . Le re p o r te r l u i ré p o n-dit : « En gros, s i vous n’ét iez pas présent, cet enfant n’aurait peut-être jamais eu besoin de vous. »

trévèle des facettes de la société nippone comme aucun autre style de l ittérature ne l ’avait fait avant.

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re n d re co m p te o b j e c t i ve m e n t d e l e u r s m i s s i o n s q u’e l l e s é v a l u e n t elles-mêmes même quand celles-ci aboutissent à des catastrophes. La bonne volonté donne souvent raison unanimement aux humanitaires en dépit d’une approche plus objective et donc plus vra ie. M ais comment cela se fait-il que les journalistes qui ont un devo i r d ’o bj ec t iv i té et qu i sont indépendants de ces organi -sations, ne démêlent pas le vrai du faux ? Car leurs principaux interlo-cuteurs dans ces pays en diff iculté sont ces ONG elles-mêmes et de ce f a i t , i l s re p a r te nt ave c u n e v i s i o n t r o u b l é e d e s p o p u l a t i o n s q u i n e feraient que souffrir ou faire souffrir et n’auraient d’autres espoirs d’épa-nouissement que l ’a ide étrangère. Au c u n re c u l c r i t i q u e n’e s t p r i s , l a neutralité des organisations est mise en avant et abroge tout scepticisme nécessaire au métier de journaliste.

Une dernière petite histoire afin de boucler ce dossier, qui ne saurait être complet tel lement i l existe d’argu-ments pour prouver que l ’humani-taire n’a vraiment pas que du bon, voire pas du tout. Un reporter (sup-posons- le objec t i f ) et un médecin d’une ONG discutent ensemble. Le médecin raconte qu’il a sauvé la vie d’un enfant de dix ans i l y a à peine deux jours. Celui- ci aurait perdu la m a i n d ro i t e d a n s d ’a f f re u s e s c i r -constances suite à la rencontre de

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G H I S L A I N R I P E R T

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Durant près de quarante ans, deux puis trois papes, revendiquent l’héritage de Saint Pierre. Les princes européens apportent leur soutien à l’un ou à l’autre, parfois par

piété, parfois par intérêt. Néanmoins, ils passent du statut de sujet à celui d’arbitre.

En 1377, le pape Grégoire XI quitte Avignon où il réside, pour retourner à Rome où il veut rétablir l’autorité pon-tificale. Le souverain pontife s’éteint un an plus tard à Rome, dans une ville ingouvernable en proie à l’anarchie. Les cardinaux présents à Rome entrent donc en conclave. Ils sont au nombre de dix-sept et majoritairement français…

Sous la pression de la population romaine, qui n’hésite pas à molester les suites des cardinaux français, les cardi-naux élisent, de peur de représailles ; un Italien, l’archevêque de Bari ; Prignano. Celui-ci lors du conclave se donnait une conduite irréprochable et distribuait sans compter aux Romains afin de s’assurer le

soutien du peuple de la Ville éternelle. Néanmoins, dès son élection procla-mée par le Sacré Collège (ensemble des cardinaux électeurs), le nouveau pape Urbain VI se comporte en despote…

C’est ainsi que seulement quatre mois après son élection, la totalité des car-dinaux présents à Rome se réfugient à Fondi dans le Royaume de Naples. Ils proclamèrent nulle l’élection d’Urbain VI, et se réunirent à nouveau en conclave. Les Français voulaient un pape français, et les Italiens un pape italien. C’est ainsi que fût élu à la quasi unanimité le car-dinal Robert de Genève, sous le nom de Clément VII. De nationalité allemande,

Un trône pour deux papes

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il avait l’avantage d’être un parent de l’Empereur Germanique, du Roi de France et du Roi de Hongrie. Ce jeune pape de trente-six ans au comporte-ment énergique ne pouvait que faire bonne impression en face d’Urbain VI…Néanmoins, Urbain VI n’accepte pas d’être déposé. Il se terre dans Rome qu’il tient d’une main de fer, tandis que Clé-ment VII rejoint Avignon où il est acclamé par la population. C’est à ce moment là, qu’on peut à proprement parler de Schisme au sein de l’église catholique.

Il est important de rappeler qu’à l’époque le pape dispose d’un fort pouvoir tem-

porel. Il récolte la dîme dans toutes les terres catholiques, et il est propriétaire de Rome et d’Avignon, ainsi que des campagnes qui entourent ces deux villes. De plus, il est théoriquement au-dessus des princes chrétiens. En cas de conflit, il peut les excommunier et lancer des croi-sades contre leurs territoires. En conclu-sion, il est préférable pour un prince chrétien d’avoir le pape de son côté.

Dès lors, il est aisé de comprendre pourquoi en pleine guerre de Cent Ans, tous les souverains catholiques ne

se rangèrent pas derrière Clément VII... La France, l’Ecosse, la Castille, le Portu-gal, l’Aragon et Naples reconnaissent Clément VII, par piété et conviction, comme seul et vrai pape, à la suite de son élection. A la suite de ces diffé-rentes reconnaissances, l’Angleterre ne voyant pas d’un bon œil le retour d’un pape en France, refuse de reconnaître Clément VII. L’Empire Germanique, les Pays-Bas, la Hongrie et le Nord de l’Ita-lie décident de rester fidèles à Urbain VI.

C’est alors qu’apparaissent de nom-breuses aberrations. Entre autres deux

DEUX ÉVÊQUES POUR UN MÊME ÉVÊCHÉ

évêques pour un même évêché, deux pères abbés pour une même abbaye… Néanmoins avec le temps, Urbain VI est de moins en moins en odeur de sainteté auprès des princes européens. A l’excep-tion de l’Angleterre, toutes les autres principautés se rallient, ou songent à se rejoindre l’obédience de Clément VII.En effet, Urbain VI fait mauvais effet en excommuniant à tour de bras, en pil-lant des églises et des abbayes, en fai-sant assassiner toute personne qui lui résiste (y compris ses nouveaux cardi-naux). Mais quand tout semble perdu pour Urbain VI, celui-ci meurt à Rome, le

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la papauté en élisant un nouveau pape. Néanmoins, c’est un échec, l’Europe se voit désormais pourvue de trois papes. Il faut attendre 1418, et le concile de Constance pour voir le monde catholique réunifié autour d’un seul pape. Lors de ce concile, les trois papes sont déposés par l’Empereur Germanique, et Martin V ; un aristocrate romain appartenant à la presti-gieuse famille romaine des Colonna est élu par les cardinaux présents. Tous les grands souverains catholiques le reconnaissent. C’est la fin du Grand Schisme d’Occident.

N b : Le Va t i c a n co n s i d è re l e s p a p e s d e R o m e c o m m e l e s v r a i s p a p e s d e l ’é p o q u e , y c o m p r i s U r b a i n V I …

15 octobre 1389. Le monde catholique n’a plus qu’un pape, on pourrait donc penser que le schisme est terminé…Mais c’est sans compter sur l’ambition de la tripotée de cardinaux nommée à la hâte par le feu pape, peu avant sa mort. Tous ces nouveaux cardinaux, avides de pouvoir, se disent que s’ils entrent en conclave main-tenant, ils ont une petite chance de deve-nir pape. Ils entrent donc en conclave…Boniface IX est élu. Il va tenter de se comporter de façon plus morale que son prédécesseur, et ainsi de rega-gner petit à petit le soutien des princes d’Europe. Néanmoins, il réussit seule-ment à maintenir sa zone d’influence.

En 1409, le concile de Pise, où sont pré-sents des cardinaux avignonnais et romains, va tenter de résoudre la crise de

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L É O P O L D I N E D A M A M M E

Occupe-toi d’Amélie, de Georges Fey-deau, Mise en scène Pierre Laville

Avec Hélène de Fougerolles, Bruno Putzulu, Jacques Balutin, Alexandre Lachaux …

Théâtre de la Michodière, 5 rue de la Michodière, 75002 Paris

Du mardi au vendredi à 20h30Le samedi à 17h et 20h30, le dimanche à 15h

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la troupe au comple t

Marcel Courbois (Bruno Putzulu) est le meilleur ami d’Etienne de Milledieu qui entretient Amélie (Hélène de Fougerolles), libertine de son état.

Voilà que le parrain belge de Marcel lui rend visite afin de lui remettre son héritage sous condi-tion d’un échange de vœux. Le plan est alors de le tromper en faisant passer Amélie pour sa

future épouse. A ceci s’ajoute le départ d’Etienne qui, doutant de la fidélité de son amie, demande à Marcel de s’en occuper. Mais à vouloir trop s’en occuper, Marcel se réveille un matin et trouve Amélie

dans sa chambre, sans avoir le moindre souvenir de la soirée passée…

Cette pièce, considérée comme le chef-d’œuvre de Feydeau, ne manque pas de vie grâce à ses multiples coups de théâtre chamboulant ainsi tous les plans. La mise en scène de Pierre Laville est réussie et les comédiens sont de qualité, portés par Hélène de Fougerolles et Jacques Balutin (acteur et célèbre chroniqueur des Grosses Têtes sur RTL), hilarant dans le rôle du père d’Amélie.

Trahison, passion, amitié se mélangent ainsi et donnent vie à près de deux heures de spectacle. Si le premier acte peut sembler long à démarrer, la suite vaut le détour : rires, quiproquos, et

bonne humeur sont au programme.

Alors n’hésitez plus, le théâtre de la Michodière (75002) vous ouvre ses portes pour une bouffée d’air frais de Feydeau.

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C É L I A F R E I X E

A voir absolument !Nous sommes en 1960, Alfred Hitchcock vient de sortir l ’un de ses chefs-d’œuvre : La mort aux trousses. Pour son dernier film sous contrat avec la Paramount, le roi du suspense souhaite quelque chose de nouveau, qui ne se répète pas. I l se lance alors dans le projet risqué mais audacieux de réaliser le film le plus controversé de sa carrière : Psychose. Alors que les producteurs, la censure et ses amis tentent de le décourager, Hitchcock n’en démord pas. Il met sa réputation en péril pour s’intéresser à l ’histoire d’un tueur en série qui hante son esprit et s’immisce dans sa vie. Sa femme et fidèle collaboratrice, Alma Reville, habituée aux obsessions de son mari, accepte de le soutenir au risque de tout perdre…

Un film qui met en avant l ’art et le génie du réalisateur. Nous percevons enfin le mystère de la scène culte du meurtre de Janet Leigh sous la douche, probablement la scène la plus terrifiante de l ’his-toire du cinéma. Le rideau de douche s’écarte et l ’actrice pousse un cri à vous glacer le sang. Pour exprimer la peur, le désarroi et inspirer la terreur aux spectateurs, Hitchcock uti l ise une musique semblable à des sons stridents produits par des animaux sauvages en détresse. Effet garanti.Notons qu’à l ’époque les films étaient soumis au Code Hayes (relatif à la censure). Alfred Hitchcock ne demanda jamais à Janet Leigh de se déshabiller,

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son problème fut de suggérer sa nudité. Dans les faits les producteurs furent scandalisés. Tout d’abord à l ’idée qu’Hitchcock tue une star com-merciale de cette importance aussi vite, et de cette façon. Mais surtout parce qu’ils ont cru entrapercevoir un sein, phénomène de leur imagina-tion suggéré par le montage du film.

Le p re m i e r l o n g m é t r a g e d e f i c t i o n ré a l i s é p a r S a c h a G e r v a s i f a i t s e n s a t i o n ! N o u s s o m m e s h a p p é s p a r c e b i o p i c c e n t ré s u r l a re l a -t ion passionnée et créatr ice du maître du suspense avec son épouse.A l ’ a f f i c h e A n t h o n y H o p k i n s ( A l f r e d H i t c h c o c k ) , O s c a r d u m e i l l e u r a c t e u r , e t H e l e n M i r r e n ( A l m a R e v i l l e ) , O s c a r d e l a m e i l l e u r e a c t r i c e , i n c a r n e n t l e c o u p l e c e n t r a l . I l s s o n t e n t o u r é s d e s v e d e t t e s S c a r l e t t J o h a n s s o n ( J a n e t L e i g h ) , J e s s i c a B i e l ( V e r a M i l e s ) e t D a n n y H o u s t o n ( W h i t f i e l d C o o k ) .Le f i lm n’est pas en reste de prix, de nombreuses nominations sont en cours concernant la performance des acteurs ainsi que les maquillages.

N ’o u b l i e z p a s q u e l e s s o i r s d e s e m a i n e l ’ U G C p e r m e t a u xé t u d i a nt s d ’a l l e r a u c i n é m a p o u r l a m o d i q u e s o m m e d e 4 , 5 0 e u ro s.

Bon film !

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LE COUP DE CRAYON DE

FLORENTF L O R E N T

T I B E R G H I E N

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LE COUP DE CRAYON DE

FLORENT

Qui sème le vent

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HOROSCOPEC A M I L L E P A L D A C C I

Bélier 21 mars au 20 avril

Argent: Les soldes ont eu raison de vous.

Travail: Ca s’en va et ça revient.

Amour: Plus de com-plexes, laissez-vous aller.

Taureau 21 avril au 21 mai

Argent: Ce mois-ci, ça sera pâtes !

Travail: Sortez la tête de vos cahiers.

Amour: Un de per-du, dix de retrouvés.

Gémeaux 22 mai au 21 juin

Argent: Vous n’avez ja-mais été aussi riche.

Travail: Les EI vous paraissent loin mais vous devriez être vigilant.

Amour: Le mieux se-rait de l’inviter à sortir.

Corrigé du mois précèdent

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9 6 4 1 5 8 2 7 3

5 7 2 4 6 3 9 8 1

4 9 3 8 7 2 5 1 6

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B É L I E R 2 1 m a r s a u 2 0 a v r i lArgent: Les soldes ont eu raison de vous.T r a v a i l : C a s ’e n v a e t ç a r e v i e n t .A m o u r : P l u s d e c o m -p l e x e s , l a i s s e z - v o u s a l l e r .

T A U R E A U 2 1 a v r i l a u 2 1 m a iA r g e n t : C e m o i s - c i , ç a s e r a p â t e s !Travai l : Sor tez la tête de vos cahiers.Amour: Un de perdu, dix de retrouvés.

G É M E A U X 2 2 m a i a u 2 1 j u i nArgent: Vous n’avez jamais été aussi riche.Tr a v a i l : L e s E I v o u s p a r a i s s e n t l o i n m a i s v o u s d e v r i e z ê t r e v i g i l a n t .Amour: Le mieux serait de l’inviter à sortir.

C A N C E R 2 2 j u i n a u 2 2 j u i l l e tA r g e n t : I l v a f a l l o i r e x p l i q u e r à v o s p a r e n t s v o t r e d é c o u v e r t .T r a v a i l : M i s e z s u r v o t r e t a l e n t .A m o u r : L e s B a l a n c e s e t l e s P o i s s o n s s o n t t o u t à v o u s .

L I O N 2 3 j u i l l e t a u 2 3 a o û tA r g e n t : U n h é r i t a g e v o u s f e r a i t l e p l u s g r a n d b i e n .Tr a v a i l : L e s f i c h e s , c ’e s t p r a t i q u e .A m o u r : V o t r e l i t n e s e r a j a m a i s v i d e c e m o i s - c i .

V I E R G E 2 4 a o û t a u 2 3 s e p t e m b r eA r g e n t : G a r d e z v o s p i è c e s r o u g e s , B e r n a d e t t e v o u s s u r v e i l l e .Travai l : Vous n’êtes toujours pas ins-

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piré par l ’analyse f inancière.B A L A N C E 2 4 s e p -t e m b r e a u 2 3 o c t o b r eA r g e n t : Vo u s e n a v e z t e l -l e m e n t q u e v o u s p o u r r i e z même songer à en donner !T r a v a i l : S e l a c o u l e r d o u c e , c ’e s t v o t r e t r u c .A m o u r : L a r g u e z - l e /l a , i l n ’ y a p l u s d ’e s p o i r .

S C O R P I O N 2 4 o c t o b r e a u 2 2 n o v e m b r eA r g e n t : F a i r e l a f ê t e ç a c o û t e c h e r , v o u s e n p a y e z l e s c o n s é q u e n c e s .T r a v a i l : V o u s a v e z t r o p d e r a t t r a p a g e s , n e f a i t e s p a s l a m ê m e e r r e u r .Amour : Vous f i lez le par fa i t amour, pour vu que ça dure.

S A G I T TA I R E 2 3 n o v e m b r e a u 2 1 d é c e m b r eA r g e n t : I l v a f a l l o i r t a p e r d a n s l e s é c o n o m i e s ?T r a v a i l : D i v e r t i s s e z - v o u s pour mieux vous y remettre.A m o u r : L a S a i n t - V a l e n t i n ç a n’e s t p a s f a i t p o u r vo u s.

C A P R I C O R N E 2 2 d é c e m b r e a u 2 0 j a n v i e rArgent : Les bancos ne vont p a s v o u s s a u v e r l a m i s e .Travai l : Vous êtes constant , c e l a p o r t e r a s e s f r u i t s .Amour: Une petite rencontre a v e c l e v o i s i n a g e p o u r r a i t ré vé l e r b i e n d e s s u r p r i s e s .

V E R S E AU 2 1 j a nv i e r a u 1 8 fé v r i e rArgent: Les intérims, c’est pour vous !Travai l : Songez à dormir de temps en temps, vous êtes en surmenage.Amour: Testez de nouvelles choses.

P O I S S O N 1 9 f é v r i e r a u 2 0 m a r sA r g e n t : P e t i t v e i n a r d , c e m o i s - c i l ’ a r g e n t c o u l e à f l o t s .Travail: Vous méritez une petite pause.A m o u r : I l / E l l e e s t p a s m a l , m a i s v o u s p o u v e z t r o u v e r m i e u x .

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