le magazine mondial de leica geosystems · 2013. 6. 3. · architecture gothique andrew tallon a...
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Le magazine mondial de Leica Geosystems
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Chers lecteurs,
La complexité de notre environnement actuel néces-
site une technologie de pointe associée à des pro-
cédés de travail intuitifs pour être plus efficace, plus
innovant et mieux préparé aux attentes chaque jour
plus grandes en matière de performance et de rapi-
dité d'exécution.
La présente édition du Reporter délivre des articles
consacrés à la saisie, au traitement et à la fourniture
de données 3D dans des domaines aussi différents
que la construction, l'auscultation, le SIG, les appli-
cations aériennes et la gestion du patrimoine. Avec
un Leica ALS60, notre client McElhanney dévoile les
secrets du temple d'Angkor Vat. Andrew Tallon s'est
servi d'une ScanStation C10 pour réaliser des travaux
de recherche sur l'architecture gothique de la cathé-
drale Notre-Dame de Paris. En portant les lunettes
3D jointes, vous pourrez voir ce projet fascinant sous
un nouvel angle.
Aussi, l'amélioration des chaînes de production et la
flexibilité du matériel sont parfaitement illustrées par
le projet du tunnel du Brenner, en Europe, long de 55
km. Ici, on exploite un réseau GNSS avec un équipe-
ment Leica Geosystems en continu pour ausculter
une zone géologiquement instable afin de protéger
les habitants et les travailleurs.
La première MultiStation au monde, qui porte le
nom de Leica Nova MS50 établit de nouvelles réfé-
rences technologiques et méthodes de travail. Cette
nouvelle solution réunit toutes les technologies de
mesure clés dans un système tout-en-un. La Leica
Nova MS50 permet ainsi de prendre des décisions plus
rapides et mieux avisées quelle que soit l'application.
J'ai hâte de partager avec vous d'autres grandes his-
toires dans le prochain numéro du Reporter.
Juergen Dold
PDG de Leica Geosystems
Révélation des cathédrales sous le laser du Scanner 3D
Contrôle de la précision
Dévoiler les secrets d'Angkor Vat
Relevé SIG de voies complet et précis
Succès d'un autodidacte
Embarquement A-Plus :numérisation 3D unique
Modéliser facilement des escaliers
Surveillance GNSS pour la sécurité du Brenner
Récoltes sur lariche terre de l'Eire
Objectif de régularité atteint
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Éditorial
Marque d'éditeur
Reporter : Le magazine des clients de Leica Geosystems
Publié par : Leica Geosystems AG, 9435 Heerbrugg, Suisse
Adresse de rédaction : Leica Geosystems AG, CH-9435 Heerbrugg, Suisse, Téléphone +41 71 727 34 08, [email protected]
Responsable des contenus : Agnes Zeiner (Directrice de la communication)
Éditeurs : Konrad Saal, Agnes Zeiner
Mode de parution : En anglais, allemand, français, espagnol et russe, deux fois par an.
Les réimpressions ainsi que les traductions, même partielles,sont autorisées avec l’accord de la rédaction uniquement
© Leica Geosystems AG, Heerbrugg (Suisse),Mai 2013. Imprimé en Suisse
Couverture : © Andrew Tallon
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Révélation des cathédrales sous le laser du Scanner 3D par Marie-Caroline Rondeau
L’apparition au XIIème siècle de l’art gothique a
marqué le début d’une aventure architecturale
exceptionnelle au moyen-âge. Chaque ville fran-
çaise, puis européenne, rêve alors de construire
l’image parfaite du Ciel sur terre. Au fil des
années, les maîtres du gothique atteignent, en
faisant preuve d’exploits techniques, des hau-
teurs jusque-là inaccessibles. Ils ne laissent
cependant aucun indice quant à la conception
de ces chefs-d’oeuvre. Il est aussi difficile d’ob-
tenir des informations fiables sur la structure
des bâtiments et leur comportement avec des
moyens traditionnels. Andrew Tallon, Profes-
seur au Vassar College à New York et spécialiste
de l’architecture gothique, a adopté la technolo-
gie du scanner laser 3D pour répondre à ces pro-
blématiques. Afin de retranscrire l’histoire de
ces bâtisseurs, Andrew Tallon déchiffre direc-
tement au cœur de la pierre et du mortier, avec
une précision millimétrique.
Dès les années 60, des modèles structuraux en deux
dimensions sont employés, ayant pour objectif d’ex-
plorer les questions structurelles des cathédrales
longtemps posées par les historiens d’art. Cepen-
dant, le manque de méthodes de mesure précise et
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des forces combinées de la voûte, de l’arcade et du
vent, sont une preuve des forces invisibles s’effor-
çant sur les murs. En scrutant ces mouvements avec
le scanner laser 3D, on peut expliquer le comporte-
ment des structures et les décisions prises par les
constructeurs pour apprivoiser les déformations.
On révèle, par exemple avec la cathédrale de
Bourges, que ses constructeurs ont lutté activement
pour maintenir les piles dans un alignement parfait
en ajustant la position des assises successives de
maçonnerie; ils ont finalement eu recours à l'instal-
lation de tirants de fer pour arrêter la tendance des
voûtes à pousser le bâtiment hors d'aplomb.
Une technologie évolutiveL'intérêt d’Andrew Tallon dans la technologie de
numérisation laser 3D remonte à 2001, lorsque son
directeur de thèse à la Columbia University (New
l’absence de preuve documentaire rendent les inter-
prétations trop divergentes. La structure gothique
et les forces invisibles qui s’y déplacent ont inspiré
divers théories tant appuyées sur l’intuition que sur
la preuve matérielle. Il est temps de raconter, une
fois encore, l'histoire de la structure gothique.
Révéler les forces invisibles Au service de cet objectif, Andrew Tallon obtient
en 2008 une subvention, par la fondation Samuel
Kress, pour mener à grande échelle une campagne
de numérisation au scanner laser 3D de la cathédrale
de Bourges. En créant un plan spatial très précis du
bâtiment, il devient alors possible d'examiner, dans le
moindre détail, chaque altération de la bâtisse.
Les édifices gothiques, comme beaucoup de bâti-
ments, ont été construits par principe d’aplomb. Les
parties de l’édifice qui ne le sont plus, état résultant
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la cathédrale de Paris compte environ 13 millions de
visiteurs par an (plus de 30 000 personnes par jour
en moyenne). Pour numériser l’ensemble du monu-
ment d’une superficie de 4 800 m² sur une longueur
totale de 128 m, le temps passé sur le terrain devait
être réduit au minimum pour ne pas gêner la liturgie
quotidienne ainsi que les groupes de touristes.
Grâce aux nouvelles avancées technologiques telles
que l’interface intégrée de la Leica ScanStation C10
ou les nouvelles fonctions développées dans la suite
logicielle Leica Cyclone, Andrew Tallon déclare avoir
été plus productif que lors de ses derniers projets.
Il explique qu’il est maintenant capable de produire
au moins deux fois plus de stations incluant le réfé-
rencement des cibles avec la Leica ScanStation C10
qu’avec un HDS3000. Par exemple, Andrew et son
équipe ont pu numériser l’ensemble de la Cathédrale
de Paris en 5 jours seulement, réalisant plus de 50
York), Stephen Murray, professeur en histoire de
l'art, en équipe avec Peter Allen, professeur d'infor-
matique aussi à Columbia, réalisait un balayage laser
de la cathédrale de Beauvais en utilisant un des pre-
miers scanners laser Cyrax.
Presque 10 ans plus tard, Andrew Tallon, assisté
de Paul Blaer (collègue de Peter Allen), utilisa une
des premières Leica ScanStation C10 disponible en
France pour produire un scan de haute densité de la
cathédrale de Notre-Dame, dans le cadre d’un docu-
mentaire diffusé à la télévision en 2011 en Europe
par la chaîne Arte.
Pour avoir analysé les données produites par d’autres
scanners laser 3D, Andrew Tallon est convaincu de la
supériorité du Leica C10 tant au niveau de la portée
que de la haute précision. La vitesse est un élément
d’une importance critique dans ce projet. En effet,
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Spécialiste en architecture gothique
Andrew Tallon a rejoint la Faculté du Vassar College
(New York, USA) en 2007 où il enseigne l’art médiéval
et l’architecture. Il est un spécialiste de l’architec-
ture gothique et a publié un certain nombre d’articles
sur ce sujet. Il travaille actuellement sur l’élaboration
d’un livre intitulé « The Structure of Gothic », dans
lequel figurera les recherches entreprises avec les
scanners laser 3D Leica Geosystems. Sa maîtrise de
la numérisation en 3D et ses recherches ont été une
des précieuses sources d’un long métrage produit
par Arte, « Les cathédrales dévoilées », diffusé à la
télévision en 2011. Plus récemment, son livre sur la
cathédrale de Paris, écrit en collaboration avec Dany
Sandron et publié en mars 2013, raconte l’histoire de
la construction du bâtiment. Les illustrations princi-
pales du livre ont été créés à partir des relevés de
scanner laser réalisés en 2010.
Pour plus d’information, rendez-vous sur
www.gothicstructure.org
de représentation. Un modèle en trois dimensions
généré par méthode de numérisation 3D permet non
seulement de scruter le bâtiment mais aussi de le
déplacer, de le mesurer et surtout, de s’immerger
dans sa matrice spatiale et structurelle. Le squelette
structurel aussi bien que l’évidence de son mau-
vais fonctionnement : déformation produite par la
poussée et la traction de ses éléments constitutifs,
sont immédiatement apparents pour les experts,
comme au regard d’une photo, et cela vaut bien mille
mots. »
A propos de l’auteur :
Marie-Caroline Rondeau est Responsable Marketing
Geomatics au sein de Leica Geosystems en France.
stations et plus de 1 milliard de points texturés. Il
attend avec impatience la possibilité de pouvoir tra-
vailler dans le cadre de ses recherches avec le tout
nouveau scanner laser Leica Geosystems, le Leica
P20, qui offre des possibilités impressionnantes en
matière de vitesse d’acquisition.
« Ce type de travail n’aurait pas été possible avant le
scanner laser 3D. Il aurait fallu de vastes installations
d’échafaudages et des mois de travail à accomplir,
sans oublier le potentiel d’erreurs dues à la préci-
sion », affirme Andrew Tallon.
Tallon souligne que l'importance de la numérisation
se trouve bien au-delà de la prise de mesures simples.
« Les conséquences de la numérisation laser », dit-il,
« sont également de grande envergure en terme
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Contrôle de la précisionpar Phil Bishop
En 2012, le Royaume-Uni a connu son été le plus
humide des 100 dernières années. Ce phéno-
mène a eu un impact massif sur le secteur de
la construction. Parmi les nombreux projets où
le recours à des heures supplémentaires (et à
des machines supplémentaires) a été nécessaire
pour rattraper le retard, les travaux de prépa-
ration du chantier de construction de l'usine
Jaguar Land Rover, dans le Staffordshire, repré-
sentent 865 millions d'euros. L'entreprise BAM
Nuttall a démarré son contrat de terrassement
de 6,9 millions d'euros en avril. Celui-ci devait
durer 22 semaines mais la météo était si mau-
vaise qu'au bout d'une semaine, l'entreprise
avait accompli l'équivalent d'un après-midi de
travail seulement. Avec l'aide du système de
guidage d'engin GPS Leica iCON, elle a pu res-
pecter le délai serré.
« L'été a été terriblement humide, » se souvient le
directeur des travaux Steve Beech. « La nature du sol
nous empêchait de circuler avec nos engins lourds
sous la pluie. Nous étions obligés d'arrêter de travail-
ler. Les conducteurs n'en pouvaient plus d'attendre
pour faire leur travail. La direction a dû faire preuve
de patience et attendre que le sol soit prêt à suppor-
ter tout ce martèlement. »
BAM Nuttall devait créer une plateforme de niveau
pour que Jaguar Land Rover y construise deux grands
bâtiments (un pour la production et un pour l'as-
semblage) d'environ 120 000 m² chacun. Cet énorme
chantier de terrassement consistait à déplacer un
million de mètres cubes de déblais, dont 150 000 m³
de terre arable d'une épaisseur maximale de 60 cm.
La nouvelle usine se trouve dans le parc d'activité
i54, un projet de développement commun de la muni-
cipalité de Wolverhampton, du comté du Stafford-
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Leica ICON GPS 60 sur le toit du pick-up pour se rendure sur chantier et vérifier les hauteurs.
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shire et du district du South Staffordshire, près de
l'échangeur 2 de l'autoroute M54, à moins de cinq
kilomètres au nord du centre de Wolverhampton.
Pour faire face à l'ajout de l'usine Jaguar Land Rover
dans le parc, l'échangeur est modifié afin de fournir
un accès direct. BAM Nuttall a construit une levée
de terrain du côté sud de l'échangeur et stocké du
remblai pour une future autre levée, du côté nord.
La levée côté sud a nécessité 150 000 m³ de maté-
riaux industriels, principalement du grès broyé, et
tous de classe 1. Le stock réservé à la levée côté nord
s'élève à 200 000 m². Il se trouve actuellement dans
l'enceinte du parc i54, jusqu'à son utilisation.
Pour rattraper tout le temps perdu à cause de la pluie,
lorsque le travail pouvait avancer, tout le monde était
sur le pont, avec un nombre considérable d'engins
lourds qui tournaient de manière intensive. Les prin-
cipales excavatrices étaient cinq Komatsu PC450 à
chenilles de 45 tonnes, soutenues par une flotte de
18 camions à benne articulée qui allaient et venaient
en flux tendu. Plusieurs bulldozers sur chenilles tour-
naient également pour étaler et pour niveler les
matériaux. Parmi eux, un Caterpillar D10 équipé d'une
défonceuse à l'arrière pour broyer le grès, et des
Komatsu D61s et D65.
Tout l'équipement était fourni en sous-traitance par
Hawk, une entreprise du Shropshire, avec un pic de
30 machines sur le chantier. BAM Nuttall possède
davantage d'engins lourds que la plupart des grands
entrepreneurs actuels, mais il s'agit principalement
de grues et de machines plus petites, pas du type
d'engins de terrassement nécessaires à un travail
comme celui-ci. Avec tous ces engins sur le chan-
tier, travaillant de longues journées et les week-ends
pour rattraper le retard, il était important de réduire
le risque d'erreur humaine. Il convenait également
d'éviter de laisser les géomètres se promener à pied
sur le chantier pour installer les stations totales à
proximité des engins en pleine activité.
C'est pourquoi les excavatrices et les bulldozers de
Hawk ont été équipés de systèmes de guidage GPS
Leica Geosystems, fournis par le distributeur autorisé
Scanlaser. Steve Beech explique : « On télécharge le
modèle Moss dans le logiciel qui guide les engins. Le
capteur installé sur le godet indique au conducteur à
quelle profondeur creuser pour les excavatrices ou à
quelle hauteur monter pour les bulldozers. »
Pour expliquer les avantages, il poursuit : « Tout
est une histoire de vitesse. On n'a pas besoin de
se fier aux ingénieurs chargés de l'implantation. On
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Leica iCON CC60 dans le pick-up.
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Pour réussir ce chantier, selon Beech, il fallait impé-
rativement être efficace, maximiser le temps de
fonctionnement de l'équipement et éviter d'avoir
des engins immobilisés en attendant d'avoir quelque
chose à faire. Il s’agissait d'avoir « des ouvriers de
terrassement qui savent faire du terrassement », dit-
il. « C'est tout un art. »
Le directeur général de Hawk Contracts, Frank Jones,
reconnait le rôle de la technologie relative au guidage
d'engins pour ce projet. « Je pense que le GPS a joué
un rôle majeur dans la protection et la sécurité sur
le chantier, et nous avons été plus efficaces, » dit-il.
Mais comme toujours, le véritable secret était tout
simplement de travailler dur. La technologie, c'est
bien. Mais il faut toujours des efforts humains ... du
moins pas pour le moment. « Les équipes ont fait de
gros efforts des deux côtés, chez BAM et chez Hawk,
» affirme John. « Nous avons travaillé très dur pour
terminer ce chantier et nous y avons mis le temps
nécessaire. Tout le monde y a mis du sien. »
Cet article est l’adaptation d'un texte original publié
dans « The Construction Index Magazine », dans le
numéro de décembre/janvier 2013. Vous en trouverez
la version complète sur le www.theconstructionindex.
co.uk.
À propos de l'auteur :
Phil Bishop est ingénieur civil et rédacteur de l'édition
britannique du magazine « The Construction Index »
basé au Royaume-Uni.
a également besoin de moins de monde à pied sur
le chantier, ce qui représente un avantage pour la
sécurité. Avec 30 engins lourds sur le chantier, on
cherche à éviter la présence de piétons. » Il ajoute :
« Aujourd'hui je ne voudrais plus m'en passer pour les
travaux de terrassement. » Hawk a également utilisé
le kit de surveillance iCON. Cette technologie permet
au directeur des travaux de parcourir le chantier pour
vérifier tous les niveaux sans sortir de son véhicule.
Il peut aussi calculer les volumes pendant sa visite
du chantier.
Et avec le système télématique Leica iCON, toutes
les informations relatives aux niveaux peuvent être
relayées dans les deux sens entre l'équipement de
chantier et celui du bureau.
gains de productivité obtenus ont poussé les plus
grandes entreprises de terrassement du Royaume-
Uni à adopter cette technologie, en particulier pour
les projets de construction routière. Aujourd'hui,
cependant, elle se répandrait davantage du fait des
économies réalisées sur les matériaux et sur le car-
burant, ainsi que des avantages pour la sécurité sur
le chantier. En effet, elle permet d'éliminer le contact
entre les piétons et les engins lourds.
Les systèmes de guidage d'engins font économiser du carburant et des matériaux
Neil Williams, directeur de
la section « engineering &
infrastructure » chez Leica
Geosystems, explique qu’au
Royaume-Uni, le secteur de
la construction commence
seulement à adopter les
technologies relatives au guidage d'engins, du moins
par rapport à ses voisins nord européens, en par-
ticulier la Scandinavie. D'après lui, avant 2008, les
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Dévoiler les secrets d'Angkor Vat
par Chris Cromarty
Angkor Vat est l'un des temples les plus recon-
naissables au monde. Inscrit au patrimoine
mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1992,
ce temple a été construit au 12ème siècle par la
civilisation angkorienne antique, sous le règne
de Suryavarman II. Angkor Vat était au centre
d'une vaste et puissante nation, soupçonnée
d'être la plus grande du monde à cette époque,
avec près d'un million de citoyens. Pour subve-
nir aux besoins d'une telle population pendant
les périodes arides de la saison sèche cambod-
gienne, il fallait une importante infrastructure
hydraulique. De par le passé, des archéologues
ont utilisé des images radars et de télédétection
pour essayer de comprendre la civilisation ang-
korienne à son apogée. Ils ont supposé qu'une
infrastructure hydraulique sophistiquée com-
posée de réservoirs, de canaux et de barrages,
captait l'eau qui descendait des montagnes pour
la distribuer dans les rizières des plaines.
Les archéologues qui étudient cette civilisation
font face à de nombreuses difficultés pour carto-
graphier ces installations. L'accès aux régions recu-
lées des collines est entravé par la jungle et par les
champs de mines de l'époque des Khmers Rouges. PT
McElhanney Indonesia a proposé de survoler ces
zones avec un système aéroporté Leica, embarqué
dans un hélicoptère et constitué d'un scanner LiDAR
ALS60 et d'une caméra numérique moyen format
métrique RCD105, afin de localiser et de modéliser
les éléments caractéristiques pertinents pour les
archéologues. Ainsi, ils pourraient isoler les diffé-
rents changements topographiques occasionnés par
les infrastructures hydrauliques et les aménagements
urbains réalisés par cette civilisation pour déterminer
les zones d’intérêt et organiser leur déminage afin de
sécuriser les fouilles.
La mise en place d’un consortium étant nécessaire
pour un projet de cette envergure, PT McElhanney
a collaboré étroitement avec le Professeur Roland
Fletcher et le Docteur Damian Evans du Département
d'Archéologie de l'Université de Sydney.
Préparation du projet sur le terrain Avant de mobiliser l'équipement, une expédition de
reconnaissance du terrain a eu lieu et l'équipe de PT
McElhanney a travaillé avec les archéologues pour
comprendre quelles informations ils espéraient obte-
nir à partir des données collectées. Un autre aspect
important de cette expédition concernait l'évalua-
tion du terrain et de la végétation sur place, afin de
déterminer comment maximiser le potentiel du LiDAR
aéroporté.
PT McElhanney s’est rendu dans plusieurs de ces
sites avec les archéologues pour comprendre les dif-
ficultés auxquelles ils se heurtaient. Des inspections
ont été conduites sur les chantiers de fouilles dans
les plaines et les zones construites. Dans ces zones,
les archéologues espéraient mieux comprendre l’em-
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virtuellement impossible à partir d'images satellites
et de données radar, la technologie du LiDAR aéro-
porté a été proposée aux archéologues pour leur
fournir le modèle numérique du terrain (MNT) le plus
précis possible, qui leur permettrait de concentrer
leurs inspections ultérieures sur des endroits spéci-
fiques. Le MNT haute précision produit par le LiDAR
pourrait également les aider à modéliser certains
objets qui avaient été mal interprétés, comme les
parois de réservoirs identifiées auparavant comme
des routes.
Du fait du danger lié aux champs de mines présents
dans tout le Cambodge et de la rareté des explo-
rations menées dans ces régions reculées, il a y
vraisemblablement encore aujourd'hui beaucoup de
temples à découvrir. Dans ces conditions, la techno-
logie du LiDAR aéroporté était également considé-
rée comme la technologie adéquate pour localiser de
nouveaux temples dans les zones d’intérêt du projet.
Le plus haut niveau de précision pour l'acquisition de donnéesLe projet total comprenait trois zones d'intérêt
autour de Siem Reap, soit une surface de 270 km2.
Pour obtenir la précision nécessaire, deux stations de
référence GPS ont été utilisées pendant l'acquisition.
L'hélicoptère était également le vecteur aérien idéal
dans la mesure où l'une des zones se situait à envi-
placement des « monticules d'occupation ». Ceux-
ci sont caractérisés par de légères élévations de la
topographie qui indiquent généralement la présence
d'habitations au-dessus des rizières ou des zones de
drainage. Sachant que les habitants, y compris le roi,
vivaient dans des constructions en bois, il était évi-
demment impossible d'identifier les ruines des fon-
dations des bâtiments résidentiels. C’est pourquoi
l’acquisition de données LiDAR permettant d'iden-
tifier ces légers changements topographiques était
primordiale. D’autre part, comme seuls les temples
étaient construits en pierre, il était également
très important de pouvoir identifier les éventuels
débris de pierre. La combinaison de la photographie
aérienne haute résolution et du LiDAR allait aider à
localiser et à interpréter ces zones de grand intérêt
dans les plaines.
Les zones recouvertes de végétation présentaient
davantage de difficultés. Bien que les critères de
reconnaissance des « monticules d’occupation »
soient les mêmes que dans les autres zones, la den-
sité de la forêt cambodgienne et l'emplacement aléa-
toire des champs de mines empêchaient les archéo-
logues de fouiller les zones d’intérêt librement. En
effet, il aurait d’abord fallu envoyer des équipes de
déminage nettoyer ces zones avant de commencer
toute recherche, processus très long et très coûteux.
La détermination de ces zones sous la canopée étant
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Un projet primé
Le projet a été nominé et déclaré vainqueur du prix
d'excellence du forum « Asia Geospatial » dans la
catégorie « Applications Archéologiques » en sep-
tembre 2012. Nous espérons que d'autres nomina-
tions et d'autres récompenses régionales suivront
et révolutionneront l'utilisation de cette technologie
pour l'archéologie dans toute la région et dans le
monde entier.
www.asiageospatialforum.org
ron 100 km de l'aéroport le plus proche, ce qui aurait
nécessité un ravitaillement sur site au moment de
l'acquisition du bloc concerné.
Les zones forestières ont été survolées selon un qua-
drillage afin de maximiser la pénétration du LiDAR,
avec une densité de 16 points par mètre carré pour la
modélisation du sol sous la canopée. Cette approche
permettait également de maximiser les possibilités
offertes par le LiDAR pour la modélisation 3D des
temples. Des données LiDAR Full Waveform ont été
collectées au-dessus des zones d'intérêt pour obte-
nir le meilleur MNT possible, compte tenu de l'épaisse
végétation présente sur certains sites.
Une prise de vues aérienne numérique a été réali-
sée simultanément à l’acquisition de données LiDAR
pour collecter des couples stéréoscopiques de pho-
tographies sur toutes les zones du chantier LiDAR,
à des fins de visualisation et de génération des pro-
duits finaux. Complémentaires des nuages de points
LiDAR, les photographies aériennes haute résolution
constituent une source d’information précieuse pour
la modélisation 3D LiDAR.
Les données LiDAR avec une densité de points éle-
vée et les images aériennes haute résolution consti-
tuaient un ensemble de données très volumineux à
acquérir chaque jour. Même avec la puissance des
ordinateurs actuels, la gestion des données acquises
en vol demeure un problème opérationnel. Le défi
quotidien était de décharger et de sauvegarder
toutes les données collectées dans la journée pour
que le système de stockage embarqué soit prêt dès
le lendemain matin pour une nouvelle acquisition.
D'autres obstacles opérationnels ont été rencontrés
lors de cette mission effectuée durant l'été, réputé
aride au Cambodge. Dans l'après-midi, la tempé-
rature dépassait souvent les 45°C, repoussant les
limites des températures de fonctionnement de
l'équipement. D’autre part, la culture sur brûlis prati-
quée par les paysans dans cette zone a dû être prise
en compte pour garantir une qualité optimale des
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jusque-là, même depuis le sol. Les archéologues font
déjà le pari que ces données fourniront une toute
nouvelle vision de la civilisation d'Angkor et qu'elles
révolutionneront l'histoire de l'empire Khmer.
À propos de l'auteur :
Chris Cromarty est le responsable de la section LiDAR
de PT McElhanney Indonesia, une division de McEl-
hanney Consulting Services Ltd., domiciliée à Vancou-
ver, au Canada. Il connaît parfaitement la technologie
LiDAR et la télédétection, avec plus de 15 ans d'expé-
rience sur des projets de cartographie dans le monde.
photographies aériennes. Ces problèmes ont été sur-
montés sans retard majeur et le planning du projet a
été respecté.
Retracer l'histoire d'Angkor Les premières analyses donnent déjà lieu à de nou-
velles découvertes étonnantes. D'après le Dr Evans,
le relevé LiDAR a prouvé sa pertinence en très peu
de temps. La capacité du LiDAR à pénétrer une végé-
tation dense a permis d'observer pour la première
fois les temples sans la végétation. L’analyse des
changements topographiques a mis en évidence des
réseaux routiers, des monticules d'occupation et
d'autres signes d'urbanisation impossibles à détecter
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Relevé SIG de voies complet et précis
par Mike Cobble
Le service de la voirie du conseil municipal de
Reading, au Royaume-Uni, gère 436 km de routes
et de chemins, comprenant des milliers d'équi-
pements qui sont inspectés régulièrement au
cours de leur durée de vie par plusieurs inspec-
teurs et ouvriers de la voirie. Toutes les infor-
mations pertinentes pour chaque équipement
sont stockées et contrôlées dans la base de
données gérant les équipements (fm). La base
de données actuelle contient des adresses non
standard, qui ne fournissent pas une référence
spatiale reconnaissable. L'entreprise UKPipe-
line a été engagée par le conseil municipal de
Reading pour effectuer une étude exhaustive.
Pour répondre à cette mission, UKPipeline s'est
appuyée sur les carnets Leica Zeno SIG pour réa-
liser un relevé complet des emplacements et
des attributs des éclairages publics, des équipe-
ments éclairés ainsi que des bouches d'égouts
de la commune.
Les informations obtenues après le relevé comman-
dé par le conseil municipal de Reading devaient être
intégrées dans une base de données FM améliorée,
pour faciliter le passage à un système de gestion
basé sur la localisation. Pour garantir l'intégrité des
données, il a été décidé très tôt que, plutôt que
de vérifier et de modifier les données existantes, il
convenait de collecter un nouvel ensemble de don-
nées. Chaque équipement devait être relevé systé-
matiquement, rue après rue, avant d'utiliser la base
de données existante pour comparer les résultats.
Le conseil municipal de Reading a utilisé des cartes
de l'Ordnance Survey (le Service cartographique
de l'État) pour son SIG interne et le relevé nécessi-
tait une précision relative de ± 0,5 cm. Du fait de la
nature des données et de la précision requise, un
relevé physique a rapidement été considéré comme
plus rentable qu'une numérisation à distance par un
système monté sur un véhicule. Cela a permis d'enre-
gistrer tous les attributs en une seule visite par un
même géomètre.
Des données riches, grâce au SIG Leica ZenoPour relever une aussi grande surface, avec des
volumes de données et de travail importants par
tous les temps, le choix de l'équipement était primor-
dial. UKPipeline a choisi le système GNSS/SIG portatif
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>>
Le magazine mondial de Leica Geosystems | 15
sur le terrain. Le réseau a été choisi pour la fiabilité
de ses connexions Internet en temps réel, ainsi que
pour l’efficacité et la sûreté de l’accès aux données
pour le post traitement, si nécessaire.
Flux de travail efficaceUKPipeline a créé une base de données spatiales
unique et a utilisé le logiciel Leica Zeno Office pour
créer et pour gérer une base de données contenant
tous les champs obligatoires concernant les attributs
demandés par le client, ainsi que d'autres informa-
tions comme les notes prises pendant les relevés
et les photos des sites. La cohérence des données
était un aspect essentiel et des flux de travail ont
été identifiés spécialement pour chaque type d'équi-
pement. Des formulaires de relevé uniques ont été
créés avec des champs obligatoires et des menus
déroulants, afin d'améliorer la qualité des données
et la rapidité de la collecte. La commune entière a
été relevée en six semaines par une équipe de géo-
mètres spécialisés qui a levé 36 000 équipements.
Flux de travail simplifié dans Zeno OfficePour chaque journée d’acquisition, la fonction
« EasyIn » de Zeno Office permettait mettre à jour
Leica Zeno 10 3,5G avec le programme de terrain
Zeno Field, du fait de sa compatibilité avec le SIG
existant basé sur Esri, de son excellente mobilité et
des performances de son écran. Il a également été
choisi pour la qualité de l’assistance technique, indis-
pensable lorsque l'on adopte un nouvel équipement
dans le cadre d'une nouvelle activité ou d'un nouveau
projet.
Il était essentiel de pouvoir capturer de nombreux
détails sur les lieux de chaque relevé, afin de faire
en sorte que toutes les données soient collectées
en une seule visite. L'appareil photo de 2 mégapixels
intégré au Zeno 10 était un allié inestimable pour
les procédures internes de qualité et d'évaluation.
Il a permis aux équipes de bureau de comprendre et
de voir exactement les mêmes équipements que les
équipes de terrain, ce qui leur a permis de collaborer
plus facilement et de vérifier en temps réel que les
données capturées étaient adéquates. Les secondes
visites ont ainsi été éliminées, ce qui a permis de
réduire les coûts et de livrer les données sans retard.
Les services du réseau DGNSS SmartNet de Leica
Geosystems ont été utilisés pour respecter la pré-
cision des collectes de données requise par le client
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16 | Reporter 68
la base de données et avec « EasyOut » la prépara-
tion de la nouvelle journée. Ainsi, chaque membre de
l'équipe avait accès aux dernières données pour évi-
ter les doublons et les données pouvaient être sau-
vegardées au bureau et dans le cloud d’UKPipeline.
Filtrage et analyse des données Après le travail de terrain, une inspection complète
de la qualité a été menée pour mesurer la précision
globale des données. Elle consistait à filtrer les don-
nées à plusieurs niveaux, à référencer des échantil-
lons par rapport à la base de données FM existante
et, si nécessaire, à les vérifier sur la fonction Street
View de Google Earth. En créant un calque KML,
Street View s'est révélé un outil efficace pour filtrer
les données à partir d'un troisième point de réfé-
rence, où les divergences étaient repérées et analy-
sées rapidement. Pour corroborer les résultats, cinq
zones ont été choisies au hasard pour être levées à
nouveau.
D'après un échantillon représentatif d'environ 5 % du
nombre de données total, le taux d'erreur était de
2 % environ. Moins de 3 mois après l'adjudication du
contrat, le client a reçu un ensemble de données spa-
tialisé complet qui surpasse ses exigences en termes
de qualité, de coût et de durée.
À propos de l'auteur:
Mike Cobble est Consultant SIG pour la société
UKPipeline située à Somerset au Royaume-Uni.
UKPipeline
UKPipeline a été créée en 2001 pour fournir des
services d'ingénierie, de topographie, de SIG et de
gestion pour les propriétaires de biens, les opéra-
teurs et les entrepreneurs. Le système de relevés de
UKPipeline offre une solution rentable pour collecter
des informations denses en environnement urbain et
pour obtenir les informations précises nécessaires
au succès de tous les systèmes de gestion des biens.
Plus d'informations sur UKPipeline sur le
www.ukpipeline.com
-
Le magazine mondial de Leica Geosystems | 17
>>
par Kenneth Staack Mortensen
N'avez-vous jamais rêvé de développer votre
activité, de créer de nouvelles opportunités,
d'agrandir votre savoir et vos compétences et
d'en faire profiter en même temps vos par-
tenaires ? Jonas Nielsen a réussi tout cela et
même davantage, en achetant la station totale
Leica iCON robot 50 à l'été 2012. La plate-
forme utilisateur révolutionnaire iCON de Leica
Geosystems fait office de plateforme intégrée
unique pour le contrôle de tous les positionne-
ments et de toutes les mesures, dans le secteur
de la construction.
Ce Danois, propriétaire de JN Gravning a commencé
dans les revêtements routiers il y a huit ans, mais
il s'est éloigné à pas de géant de son modèle opé-
rationnel de départ. « Du point de vue de l'équipe-
ment de mesure basé sur la technologie, en quelques
années seulement, je suis passé du néant absolu à
une solution manuelle Leica Builder R200M pilotée
par deux personnes, puis récemment à l'équipement
le plus avancé du segment, la station totale motori-
sée Leica iCON robot 50, » raconte Nielsen.
Démarrage facile Le démarrage avec ce nouveau système s'est révélé
plus simple que prévu : « Grâce aux menus limpides
du programme iCON build, vous êtes guidé à tra-
vers le système comme un novice, » explique Jonas
Nielsen. « J'ai été agréablement surpris de la simpli-
cité d'utilisation et de l'accessibilité du système. Au
départ, je pensais que ce serait très compliqué, mais
Succès d'un autodidacte
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18 | Reporter 68
après deux jours d’entraînement pour me familiari-
ser avec le système, je l'ai rapidement trouvé simple
d'utilisation. Le programme de terrain iCON build est
très intuitif et d'après mon expérience personnelle,
les menus d'aide et cinq à dix minutes d'exploration
sur le terrain suffisent pour répondre à la plupart des
questions techniques. En outre, une demi-journée
de formation et d'assistance étaient comprise avec
l'achat du pack iCON build. »
La croissance par la précision et l'efficacité Autrefois, il y avait des temps d'arrêt tous les jours
pour attendre que le géomètre vienne implanter un
point sur le chantier. Mais c'est du passé, tout comme
les méthodes désuètes qu’il utilisait auparavant :
« Plus de cordeaux ni de piquets. Avec iCON build, je me
sens parfaitement équipé pour prendre des mesures
exactes et je suis capable de créer et de projeter une
tâche correctement du premier coup. iCON build peut
être programmé pour se concentrer à 100 % sur la
zone de travail, qu'elle soit grande ou petite. Avec
l'application déblai/rembai, je peux déterminer si je
suis au-dessus ou en-dessous du terrain avec une
incroyable facilité. Comme je réalise seul mes levés,
JN Gravning effectue plus de 50 % de nivellements en
plus, par rapport au passé. Le nombre de périodes
improductives à attendre des géomètres ou d'autres
partenaires extérieurs pendant la journée de travail a
été considérablement réduit, » ajoute Nielsen, satis-
fait. « Outre l'implantation des points, iCON build
me permet de télécharger les mesures exactes et
de remplir les rapports sur l'avancée des travaux en
continu, du début à la fin, même sur le terrain. Ce
service plaît beaucoup à mes clients. À l'inverse, un
client peut fournir ses données au format DXF pour
que je les charge dans le système afin de commen-
cer directement à implanter les levés et à travailler.
Avec iCON build, j'ai optimisé et amélioré l'efficacité
des tâches quotidiennes de mon entreprise de la
meilleure manière possible, » conclut Jonas Nielsen.
La station totale motorisée iCON robot 50 permet
à Nielsen de travailler seul, ce qui signifie qu'il éco-
nomise du temps et les coûts relatifs à la présence
d'une autre personne pour tenir le prisme, lorsque
les mesures sans réflecteur sont impossibles. Sur le
chantier où il travaille actuellement, il améliore l'effi-
cacité de l'entrepreneur, car celui-ci n'a plus besoin
d'un géomètre à chaque fois qu'il veut vérifier une
hauteur, réimplanter un point, etc. Normalement, le
géomètre devrait quitter son bureau, abandonner le
traitement des données et perdre du temps à faire
l'aller-retour à chaque fois, etc.
Mais Jonas Nielsen n'est pas le seul à utiliser le nou-
vel instrument. Ses ouvriers, sur le chantier, utilisent
Prête pour l'avenir
La solution iCON build est prête pour une future
gamme de produits encore plus étendue qu'elle ne
l'est aujourd'hui. À l'avenir, les mesures du télémètre
laser Leica DistoTM, d'un niveau numérique ou même
d'un détecteur de câbles pourront être intégrées.
Grâce au portail Internet myWorld (myworld.leica-
geosystems.com), il est déjà possible d’acheter du
nouveau matériel ou des nouveaux logiciels pour
mettre à jour chacune des fonctions des solutions
iCON de chaque client. Le client peut ainsi optimiser
ses solutions et ses flux de travail en permanence.
-
Jonas Nielsen termine un travail de préparation de terrain pour un grand projet de construction de maison.
Le magazine mondial de Leica Geosystems | 19
Le programme iCON build est piloté depuis un PDA ou
une tablette qui rassemble toutes les informations.
Nielsen utilise une tablette CC60/61 avec un appa-
reil photo intégré. « L'interface utilisateur conviviale
offre un graphisme bien disposé, ce qui donne un
aperçu optimal de toutes les tâches et de tous les
projets, » assure Jonas Nielsen.
Nielsen envisage d'acheter un système de guidage
d'engin en 2D à l'avenir, mais il ne s'est pas encore
décidé pour l'instant car cela signifierait d'inclure de
nouvelles tâches et de nouveaux flux de travail, par
rapport à ce qu'il fait aujourd'hui. Cependant, ce ne
serait pas la première fois que cet autodidacte fran-
chirait avec brio le cap vers une nouvelle technologie
et de nouvelles opportunités commerciales.
À propos de l'auteur : Kenneth Staack Mortensen est
ingénieur commercial export et directeur du segment
« Building & Construction » chez Leica Geosystems
A/S à Copenhague, au Danemark.
tous la solution iCON pour accéder aux modèles de
terrain pour le déblai/remblai, pour implanter des
points et des lignes, et pour vérifier les hauteurs.
Ce sont des ouvriers du bâtiment sans formation
préalable aux solutions de mesure avancées, hormis
un cours pratique dispensé par Nielsen lui-même qui
leur a permis d'être opérationnels en très peu de
temps.
Flux de travail cohérent En plus d'être plus rapide et plus efficace, Nielsen
a trouvé que le passage du Leica Builder à l’iCON
robot 50 bénéficiait également à la transmission des
données dans les deux sens, avec les géomètres du
chantier et avec les systèmes de guidage d'engins.
« iCON build dispose d'une nouvelle fonction qui lui
permet de transférer les données directement de
l'endroit du levé à une unité de guidage d'engin, ce
qui évite tout traitement supplémentaire au bureau.
Cette fonction fait gagner du temps et de l'argent car
elle améliore l'efficacité et donne davantage d'indé-
pendance. »
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20 | Reporter 68
Embarquement A-Plus : numérisation 3D uniquepar Theo Drechsel
L'aéroport de Francfort fait partie des pre-
mières plateformes de circulation aérienne au
monde. Le troisième aéroport d'Europe a ouvert
en octobre 2012 la nouvelle zone d'embarque-
ment « A-Plus ». S'étendant sur 790 m et six
niveaux, sa surface brute au plancher atteint
240 000 m². Lors de la construction de la zone
d'embarquement, l'exploitant, Fraport AG, a tiré
profit des avantages du laser 3D pour effectuer
une comparaison des relevés avec les données
de révision CAO. Dans le cadre du projet « Zone
d'embarquement A-Plus », qui représente sans
doute le plus grand « chantier de numérisation
3D » à l'échelle européenne, avec une interven-
tion de quatre scanners Leica Geosystems inter-
venus simultanément.
Le service d'administration des données de la zone
d'embarquement A-Plus, qui fait partie du dépar-
tement Immeubles et Facility Management, gère
la base de données correspondante au sein de la
société Fraport AG. « Nous sommes responsables de
la tenue à jour et de la mise à disposition des don-
nées de l'ensemble architectural et de l'équipement
technique du bâtiment », explique Evelyn Happel,
directrice du service d'administration des données
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Le magazine mondial de Leica Geosystems | 21
Fraport AG, zone d'embarquement A-Plus : les données clés du projet
Scanners laser 3D appliqués :
Série Leica HDS6000, HDS7000 et
Leica ScanStation C10
jusqu'à quatre scanners utilisés simultanément
plus de 240 jours de scanning en continu
jusqu'à cinq phases de scanning par espace traité
Volume de données : environ 36 To
Plus de 16 000 points de stationnement
En moyenne 2 000 cibles par niveau,
au total 12 000
Surface brute au plancher : 240 000 m²
Période de construction : 2009 – 2012
Embarquement A-Plus : numérisation 3D unique
miliale, une zone d'embarquement comprend des
niveaux d'équipements techniques d'une hauteur
d'un à deux mètres sous le plafond. Les équipements
de bâtiment techniques englobent les installations de
bâtiment et les systèmes électrotechniques ainsi que
le matériel de mesure, de commande et de réglage.
Les positions des murs, plafonds, ouvertures, pla-
teformes réalisés ont également fait l'objet d'une
documentation. Pour garantir une haute qualité du
scanning et des données exhaustives, le relevé des
différents espaces traités s'est décliné en plusieurs
phases en raison de la progression de mise en place
des installations techniques. La coordination et le
calendrier du scanning ont revêtu une grande impor-
tance à cet égard.
Les deux prestataires ont non seulement contribué
au succès du projet grâce à l'achat d'un deuxième
scanner laser, mais aussi grâce à leur flexibilité et
leur engagement. Leurs grandes connaissances dans
ce domaine, acquises à l'occasion d'autres ordres, et
leur contact direct avec les entreprises exécutantes
présentaient un autre avantage de poids. Ils ont
ainsi obtenu des informations déterminantes sur la
progression des travaux sur les autres étages. Pour
garantir un déroulement sans heurts, Fraport a atta-
ché une importance particulière à l'efficacité de la
collaboration et du dialogue entre la direction des
travaux et les bureaux d'études.
de bâtiment. « Nous souhaitons intégrer les projets
consécutifs dans une base de données à jour, car il
est important que les planificateurs et les exécutants
disposent de documents concordants sur les infras-
tructures. La comparaison des relevés avec les don-
nées théoriques pendant la progression des travaux
joue un rôle déterminant à cet égard. »
Scanning laser 3D en continu Ce sont exclusivement des scanners laser 3D qui
ont relevé les données comparées aux valeurs de
consigne. Fraport a confié la réalisation des scans
accompagnant les travaux de construction à deux
bureaux d'études établis dans la région. Un presta-
taire a appliqué dans un premier temps l'instrument
Leica ScanStation C10 et, en complément, un modèle
récent de la série éprouvée Leica HDS6000, que le
deuxième prestataire a également mis en œuvre au
début. Dans le cadre du projet, les deux interve-
nants ont même fait l'acquisition de scanners laser
HDS7000, plus rapides, pour suivre le rythme d'avan-
cement des travaux.
« Un scanner par bureau d'études se serait révélé
insuffisant à cause de la progression rapide du chan-
tier », analyse Thomas Konetzki, directeur du dépar-
tement « Informations géographiques, gestion de
données de bâtiment, levés d'ingénieur et archives
centrales ». « Car contrairement à une maison bifa- >>
-
Ecart des données du circuit d'arroseurs relevées avec le scanner par rapport aux données de révision CAO.
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22 | Reporter 68
Scanner laser 3D de Leica Geosystems pour la gestion de la qualité Les scanners laser 3D de Leica Geosystems ont éga-
lement participé d'une manière décisive au succès
de ce projet. « Il est très impressionnant de voir à
quel point la technologie a évolué au cours des der-
nières années. La génération actuelle est nettement
plus rapide et déploie ses avantages aussi bien dans
les relevés à courte distance qu'à longue distance »,
commente Evelyn Happel. Les scanners ont dû
démontrer leur aptitudes à réaliser ces deux types
de tâches, car ils sont intervenus dans des conditions
cadres variées : tandis qu'un des bureaux d'études
était responsable du bâtiment dit « racine », l'autre a
scanné la longue zone d'embarquement. Une fois les
données de scanning relevées, un bureau d'études
spécialisé dans les prestations CAO a examiné les
données de révision.
Les données de révision contrôlées ont joué un grand
rôle dans l'assurance qualité des informations rela-
tives aux infrastructures existantes : dans le cadre de
la vérification, les données de révision de toutes les
entreprises exécutantes (données théoriques) font
l'objet d'une comparaison avec la situation relevée à
l'aide des scanners laser (données réelles). Les rap-
ports de divergence servent de base à l'amélioration,
à la rectification et à l'actualisation des plans d'exé-
cution.
Intérêt durable des données de scan Le scanning concernant la zone d'embarquement
A-Plus est pratiquement achevé. Il reste quelques
travaux à accomplir. Les données acquises sont uti-
lisées de diverses manières : les vues TruViews, qui
permettent d'observer et de mesurer des éléments
dans les nuages de points à partir des emplacements
des scanners, trouvent une application dans de nom-
breux services de Fraport AG, par exemple dans la
gestion des incidents, et chez les nombreux entre-
preneurs exécutants. Les TruViews rendent service
dans l'analyse des données de révision. Elles offrent
une meilleure orientation que les nuages de points.
Par ailleurs, les données interviennent, à côté du
relevé de surface tachymétrique, pour la première
fois dans la validation des surfaces des unités com-
merciales implantées dans la zone d'embarquement
A-Plus.
Construction dans la masse à l'aide de données de scanning expressives Fraport réalise une grande partie des travaux de
construction dans la masse, et ce, pendant l'exploita-
tion de l'aéroport, ouvert 24 heures sur 24. Les scan-
ners laser 3D permettent un fonctionnement fiable
et fluide. Ces instruments ont déjà fourni la preuve
de leur efficacité sur le chantier, où jusqu'à 1 700 per-
sonnes étaient à l'œuvre simultanément. Pour faciliter
la tâche des responsables d'objet et des spécialistes
dans les différents domaines de l'aéroport, le ser-
vice d'administration des données de bâtiment veut
rendre les données du scanning laser accessibles. A
l'aide de ces informations, on peut par exemple ana-
lyser à partir du PC la composition des équipements
techniques du bâtiment sous un plafond accroché,
sans aller sur place et sans faire ouvrir le plafond.
-
Ecart des données du circuit d'arroseurs relevées avec le scanner par rapport aux données de révision CAO. Données CAO adaptées par la société exécutante.
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Le magazine mondial de Leica Geosystems | 23
La zone embarquement A-Plus à l'aéroport de Francfort
La zone d'embarquement A-Plus à l'aéroport de
Francfort peut accueillir six millions de voyageurs et
est exploitée par la compagnie aérienne Lufthansa et
les membres partenaires de Star Alliance. Elle offre
jusqu'à sept postes d'embarquement, dont quatre
pour l'A 380, trois pour les A 340-600, B 747-400 et
de nouvelles possibilités de stationnement du nou-
veau Boeing 747-800. Les passagers bénéficient d'un
aménagement intérieur ultra moderne. L'équipement
de pointe englobe les portes d'embarquement non
seulement informatisées et s'affranchissant d'une
intervention humaine, mais également aptes à assu-
rer un traitement séparé de la classe Economy, la
classe Affaires et la première classe, ce qui constitue
une première mondiale.
L'aéroport de Francfort est le troisième aéroport
européen et le onzième à l'échelle mondiale. Près
de 1 300 avions y atterrissent et décollent tous les
jours. L'an dernier, plus de 57 millions de passagers
l'ont utilisé pour des vols intérieurs et environ 300
destinations étrangères. www.fraport.de
en continu prescrit l'utilisation exclusive de produits
de Leica Geosystems à l'avenir », note Evelyn Happel.
« La numérisation est nettement plus rapide, plus
précise et moins sujette aux erreurs qu'une détermi-
nation manuelle. C'est la raison pour laquelle nous
utiliserons dorénavant uniquement le scanner laser
3D pour relever les structures existantes », conclut
Evelyn Happel.
A propos de l'auteur :
Theo Drechsel est le gérant de l'agence de relations
publiques 4marcom + PR, spécialisée dans les tech-
niques de mesure et l'assurance qualité, et établie à
Unterschleißheim près de Munich.
Perfectionnement des logiciels Leica Cyclone et CloudWorx En étroite collaboration avec Fraport AG, Leica
Geosystems a considérablement perfectionné les
fonctions de ses modules d'extension Cyclone et
CloudWorx. C'est ainsi qu'il est désormais possible de
charger directement les données de conception dans
le logiciel au moyen des fonctions d'importation et
d'exportation améliorées. Les adaptations logicielles
réalisées ont rendu service dès la phase d'exécution
de la numérisation 3D et des analyses consécutives.
Sur la base des résultats obtenus, les responsables
de Fraport AG ont même pu étendre leurs directives
en matière scanner laser 3D. « La directive étendue
-
24 | Reporter 68
Modéliser facilement des escalierspar Anna C. Seidel
En août 2012, le groupe slovène LESCAD était
confronté à un projet difficile qui nécessitait
une nouvelle façon de penser et un nouvel équi-
pement. L'entreprise, dont l'activité principale
consiste à produire des dessins techniques pour
l'aménagement intérieur des yachts et des zones
destinées à accueillir le public dans les entre-
prises, ainsi que du mobilier de bureau, cher-
chait un outil de mesure capable de produire
directement des fichiers de CAO/DAO. Elle a
trouvé ce qu'elle cherchait avec le Leica 3D Disto.
Le projet pour lequel elle avait besoin de ce nouvel
outil consistait à faire le relevé d’un escalier com-
plexe à double volée et à fournir des modèles 3D et
des plans de la structure. L'escalier se composait de
deux volées incurvées, suivant des murs droits sur
l'extérieur et incurvées à l'intérieur. En outre, cha-
cune des volées était de forme irrégulière.
Pour mesurer l'escalier à l'aide des procédures clas-
siques, il aurait fallu utiliser des mètres à ruban et
des pochoirs en carton, ce qui aurait pris beaucoup
de temps. Énormément de temps, pour prendre les
mesures détaillées et les notes correspondantes,
pour tout entrer dans le logiciel de CAO/DAO et pour
corriger les erreurs dans ces deux phases. L'utilisa-
tion d'outils modernes comme des lasers lignes et
des télémètres laser aurait permis de réduire les
erreurs de mesure mais pas la procédure longue et
fastidieuse de transfert des données et de saisie
dans le programme de CAO/DAO.
Le Leica 3D Disto a été rentable immédiatement en
permettant de prendre les mesures en une journée
seulement et par un seul opérateur, ainsi que grâce
au transfert direct des données vers le programme de
CAO/DAO. Plusieurs implantations ont été possibles
pour réunir tout l'éventail des données. Le marquage
des points de référence à l'aide de cibles autocol-
lantes a permis d'obtenir des mesures reproductibles,
de contrôler la précision et de fusionner facilement
les données provenant des différentes stations.
Alojz Merela de chez LESCAD le sait d'expérience :
« Il vaut mieux entreprendre la modélisation 3D sur la
-
Données modélisées par le Leica 3D Disto.
Le magazine mondial de Leica Geosystems | 25
base de mesures précises. Elles évitent les questions
et aident à trouver les points cruciaux du chantier.
Elles permettent également de résoudre les pro-
blèmes dès les premières étapes de documentation. »
Tout cela fait économiser du temps et des efforts.
Grâce aux lignes générées automatiquement sur la
tablette de contrôle entre les points levés, le relevé
entier peut être visualisé à la volée, directement sur
le chantier. L'opérateur peut vérifier le relevé et iden-
tifier les éventuels points aveugles ou les zones pro-
blématiques qui nécessitent davantage de mesures
avant de quitter le chantier.
Au bout de quelques heures de mesure seulement,
l'opérateur avait rassemblé suffisamment de données
pour générer un plan 3D complet de l'escalier (non
seulement pour les marches qui mènent à l'étage, mais
aussi pour la face inférieure complexe de l'escalier).
Au bureau, les résultats ont été transférés directe-
ment de la tablette au programme de CAO/DAO, au
format DXF, à l'aide d'une clef USB. Le traitement des
données dans le programme de CAO/DAO a produit
rapidement des modèles 3D complets de la structure
entière. Mais ce n'est pas tout, précise Miha Rijavec.
« Nous pouvons obtenir des coupes, différentes vues,
des dimensions, des détails et des notes concernant
le modèle traité. »
Après avoir terminé l'escalier, LESCAD a fait les rele-
vés des pièces pour modéliser l'intérieur du reste du
bâtiment. Son Leica 3D Disto a prouvé sa valeur de
plus d'une manière car non seulement il a pu lever les
positions 3D exactes et faire des scans, mais une fois
au bureau, il a également été capable de projeter les
données de CAO/DAO ainsi obtenues sur le sol ou sur
les murs de la pièce. Le Leica 3D Disto a permis à LES-
CAD de réaliser les levés les plus difficiles du chantier
rapidement et précisément. Cela s'est révélé particu-
lièrement utile pour les formes incurvées et irrégu-
lières. Toutes ces fonctions ont été bien employées
pour ce projet et elles le seront à nouveau à l'avenir,
car le Leica 3D Disto a trouvé sa place dans la boîte à
outils de LESCAD (www.lescad.si).
À propos de l'auteur :
Anna C. Seidel est ingénieure-géomètre et rédactrice
indépendante à East London, en Afrique du Sud.
Leica 3D Disto : Primé dans la catégorie « Performances et innovation »
Le Leica 3D Disto a récemment remporté le prix des
performances et de l'innovation du salon EquipBaie
à Paris, en décembre. Cet outil révolutionnaire est
capable de mesurer, de scanner et de projeter en
trois dimensions, quel que soit l'emplacement, quelle
que soit la géométrie de la pièce, ou même autour
d'un bâtiment, tout en visualisant et en enregistrant
les résultats immédiatement.
Pour en savoir plus sur le Leica 3D Disto,
rendez-vous sur le www.3d-disto-info.com/fr
-
26 | Reporter 68
par Agnes Zeiner
Lors de son achèvement, dans 13 ans, le tunnel
de Brenner ne mesurera seulement que 2km de
moins que le tunnel de Saint-Gothard (57 km)
achevé, lui, depuis maintenant deux ans. Les
instruments Leica Geosystems ont permis de
creuser avec une précision d'un centimètre au
Saint-Gothard. C’est pourquoi les ingénieurs du
tunnel de Brenner ont également opté pour des
instruments et des équipements Leica Geosys-
tems qui permettent par ailleurs de réaliser des
tâches très diverses telles que la surveillance
d'une zone géologiquement instable. Les ingé-
nieurs conseils de Trigonos et la société ano-
nyme européenne BBT SE (Brenner Base Tunnel
Societas Europaea) ont été chargés de mettre
au point et d'effectuer le travail de surveillance
du col du Brenner côté Tyrol Sud, à partir d'un
réseau GNSS de surveillance continue sophisti-
qué, sur plusieurs niveaux.
Plusieurs sections d'exploration du tunnel de Bren-
ner (BBT) sont actuellement en construction. Avec
un diamètre de 6 mètres, le tunnel d'exploration sera
centré directement sous les deux tunnels principaux
à voie simple. Il servira d'issue de secours et de tun-
nel de service après l'ouverture du BBT. Une section
de 1,5 km du tunnel, baptisée « ligne insubrienne »,
est particulièrement menacée. Elle passe sous le vil-
lage de Mules (commune de Campo di Trens), dans
le Tyrol du Sud. À cet endroit, le tunnel traverse la
ligne insubrienne, une faille géologique qui sépare
les Alpes calcaires méridionales des Alpes orientales
centrales, en Autriche. D'après les estimations, la
zone principale de la faille mesure environ 200 m de
large, avec des roches soumises à des contraintes sur
un kilomètre.
Le défi que représente la ligne insubrienne est bien
connu de l'entreprise qui gère le projet (société ano-
nyme européenne BBT SE, une initiative de coopéra-
tion créée entre l'Autriche et l'Italie). Cette section
du chantier a donc été travaillée avec la plus grande
prudence. Elle fait l'objet d'un contrat spécifique et
les mesures souterraines requises pendant le per-
çage du tunnel sont particulièrement complexes. En
outre, Trigonos, un cabinet d'ingénieurs conseils de
Schwaz, dans le Tyrol, a été engagé pour mettre au
point un système de surveillance en surface : « En
étroite collaboration avec les ingénieurs géomètres
de BBT SE, nous avons conçu un système de sur-
Surveillance GNSS pour la sécurité du Brenner
-
Gries am Brenner
Bressanone
Brunico
Chiusa
Renon
Sarentino
Bolzano
Vipiteno
STPOSVipiteno
STPOS Bolzano
STPOS Brunico
Tunnel de base du Brenner
Fischerhof
Rizzolo
FISH
MAULKRST
STFL
PFITKrustner
Mules
Lignes
Stoffl
Pfitscherhof
Tunnel de base du Brenner
FISH
Le magazine mondial de Leica Geosystems | 27
>>
veillance GNSS et prouvé sa pertinence en pratique,
pendant le relevé de la ligne de base et le premier
levé de suivi, » explique Lienhart Troyer, le directeur
général de Trigonos, qui est également impliqué dans
plusieurs autres projets pour le tunnel de base du
Brenner.
Un réseau de surveillance sur plusieurs niveaux avec 5 + 3 stationsLe relevé en surface était l'un des premiers pro-
blèmes à résoudre : y a-t-il un tassement en surface
pendant le perçage du tunnel ? Le système doit fonc-
tionner automatiquement et, en cas de dépassement
des tolérances, envoyer une alerte au client et au
personnel de surveillance du chantier par SMS et par
courriel.
« Nous avons décidé de mettre en place un réseau
GNSS local composé de cinq points situés à proximité
de Mules, intégré dans un autre réseau plus grand, »
explique Lienhart Troyer. La zone sous surveillance
couvre une surface d'environ deux kilomètres car-
rés. Seule une solution GNSS était capable de fournir
la précision nécessaire. La station centrale de Fis-
cherhof (FISH) sert de station de référence pour le
calcul des lignes de base des autres stations à Mules
(MAUL), Krustner (KRST), Stoffl (STFL) et Pfitscherhof
(PFIT).
« Nous voulions que les lignes de base soient aussi
courtes que possible, afin de maintenir une préci-
sion maximale. Cependant, cela impliquait d'installer
également la station de référence dans une zone
de déformation potentielle. Tout tassement ou tout
mouvement de la station de référence affecterait les
résultats des quatre autres stations. C'est pourquoi
la station de référence bénéficie d'une surveillance
supplémentaire, grâce aux données fournies par trois
Produits utilisés
Gradient longitudinal : 4.00 ‰ – 6.70 ‰
Vitesse d'exploitation des trains
de marchandises : 100 – 120 km/h
Construction : 2011 – 2025
Coûts : 8 milliards d'euros
Capteurs :
L1 – Récepteur de surveillance Leica GMX901
L1/L2 – Récepteur de surveillance Leica GMX902 GG
et antenne AX1202 GG
Station totale Leica Viva TS15 avec imagerie
Logiciels :
Leica GNSS Spider, Leica SpiderQC, Leica GeoMoS
Services :
Leica CrossCheck
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28 | Reporter 68
autres stations qui font partie du service de référence
GPS STPOS de la province de Bolzano/Tyrol du Sud, »
explique Lienhart Troyer. La longueur des lignes de
base entre la station de référence de Fischerhof et
les trois stations du réseau STPOS situées à Vipiteno,
à Bolzano et à Brunico, varie de 10 km à plus de
43 km. « Ce réseau de surveillance hiérarchique est
capable de détecter les mouvements de la station de
Fischerhof de manière fiable, tout en fournissant des
informations locales précises sur les déformations
possibles de la zone sous surveillance. »
Installation et premiers levés Le contrat de Trigonos comprenait l'application de
leur concept, notamment le relevé de la ligne de base
et le premier levé de suivi. Après plusieurs visites
avec le personnel de BBT SE, ils ont choisi l'empla-
cement exact des cinq stations. BBT SE a mené les
négociations avec les propriétaires des terrains, puis
une entreprise de construction a érigé les fonda-
tions et les mâts pour l'équipement et les antennes
de communication. Quatre stations disposent d'une
alimentation 230 V. La station de Stoffl est alimentée
par une batterie pendant le relevé de la ligne de base
et le premier levé de suivi, puis alimentée en continu
par un panneau photovoltaïque. Des batteries de
secours d'une capacité de 48 heures garantissent le
fonctionnement des stations sans interruption.
Les logiciels nécessaires ont été installés au bureau,
notamment le Leica GNSS Spider pour piloter le
réseau et chacune des stations. « Le relevé des lignes
de base a été réalisé en juillet, sur une période de
48 heures. Nous avons parcouru toute la constella-
tion GPS plusieurs fois, » raconte Lienhart Troyer. Un
récepteur de surveillance à double fréquence Leica
GMX902 GG était utilisé comme station de référence
et des SmartAntennes de surveillance Leica GMX901
ont été installées aux quatre autres stations. Les
données étaient transférées sans fil et en temps réel
par transmission GPRS/UMTS et le logiciel Leica Spi-
derQC vérifiait les données en continu. Un premier
levé de suivi, également réalisé sur 48 heures, a eu
lieu en août pour confirmer les données du relevé de
la ligne de base.
Les spécialistes de Leica Geosystems à Heerbrugg
ont été chargés d'analyser les données, et les résul-
tats ont été incorporés dans le réseau cadre de BBT.
« Du fait de la longueur des lignes de base et de
la précision requise, nous avons fait confiance à
CrossCheck, le service de calcul de coordonnées pro-
posé par Leica Geosystems, afin de calculer le réseau
le plus grand. Ainsi, nous avons pu nous passer d'un
logiciel spécial pour ce projet et gagner beaucoup de
temps en évitant une formation supplémentaire. Nos
attentes concernant la précision ont été parfaite-
Le tunnel de base du Brenner
Le tunnel de Brenner est la principale section de la
ligne ferroviaire à grande vitesse de 2 200 km qui
relie Berlin, Munich, Vérone, Bologne et Palerme.
Le long de cette trajectoire plane, le tunnel exclu-
sivement ferroviaire de 55 km sera essentiellement
utilisé pour le transport de marchandises. Il se
compose de deux tunnels principaux à voie simple
et d'un tunnel d'exploration qui longe les deux pre-
miers. Les tunnels principaux sont creusés à 70 m
d'écart et reliés par des tunnels latéraux tous les
333 m. Avec les 7,7 km existants de la ligne de fret
souterraine qui contourne Innsbruck, ce tunnel de
base de 62,7 km sera le plus long tunnel ferroviaire
au monde. Il est conçu pour une vitesse maximale
de 250 km. En plus de la ligne souterraine d'Inns-
bruck, la ligne sera reliée à l'infrastructure exis-
tante des gares d'Innsbruck et de Fortezza. Des
gares multifonctions seront intégrées dans le tun-
nel à Innsbruck, St. Jodok et Trens. (Source : BBT SE)
Siège :
Bolzano, en Italie et Innsbruck, en Autriche
Employés : > 90
Création :
2004, sous la forme d'une société anonyme
européenne
Comité de direction
Raffaele Zurlo, Konrad Bergmeister
Veranwortliche Vermessung:
Pierluigi Sibilla, Claudio Floretta, Gregor Windischer
Pour obtenir davantage d'informations, rendez-vous
sur le www.bbt-se.com
BBT SE
-
Une station totale Leica Viva TS15 en pleine surveillance des mouvements, à Mules.
Le magazine mondial de Leica Geosystems | 29
ment remplies » raconte Lienhart Troyer, exprimant
la satisfaction de Trigonos vis-à-vis des résultats.
Une offre européenne En janvier 2012, Trigonos a remporté l'appel d'offre
lancé dans toute l'Europe par BBT SE, pour l'exploi-
tation du système de surveillance en continu. Cette
phase du projet a démarré en même temps que le
perçage du tunnel dans la zone de la ligne insu-
brienne, en avril 2012 et va continuer encore au
moins trois ans.
En plus de la surveillance GNSS, un système de sur-
veillance en surface, composé d’une station totale
avec capteur d'image Leica Viva TS15 et de prismes, a
été installé à Mules. Il permettra d'obtenir immédia-
tement des informations fiables sur les mouvements
du sol en surface, surtout au centre de Mules, une
commune de 2 000 habitants où les constructions
sont denses.
À propos de l'auteur :
Agnes Zeiner est directrice de la communication chez
Leica Geosystems à Heerbrugg, en Suisse.
Trigonos ZT GmbH
Siège : Schwaz, Autriche
Employés : 21
Création : 1975 sous le nom de Vermessungsbüro
Weiser, restructurée en 2008
Directeurs généraux :
Lienhart Troyer, Christoph Kandler, Joachim Feldes
Les projets concernant le tunnel de base
du Brenner comprennent :
un contrat concernant un cadre de surveillance pour
la partie autrichienne et des contrats concernant les
études d'exécution du tunnel pilote du Brenner nord
et la surveillance du niveau géodésique pendant la
construction du tunnel d’exploration.
Leica Geosystems, distributeur à valeur ajoutée de
produits pour la surveillance spatiale de l'environne-
ment depuis 2009.
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Récoltes sur la riche terre de l'Eire par Nicolette Tapper
La population mondiale a atteint les 7,1 mil-
liards en 2012/2013 et continue de croître à rai-
son de 150 personnes par minute. Nous avons
besoin de plus de ressources pour nourrir l'hu-
manité. Pour profiter au mieux de l'espace géo-
graphique que nous occupons et pour utiliser
de manière optimale les terres vierges dispo-
nibles pour l'agriculture de demain, nous devons
recourir à une technologie agricole précise et
bien contrôlée. L'utilisation d'une solution de
guidage complète permet d'améliorer le rende-
ment, de réduire les frais généraux et d'amélio-
rer la prise de décision dans les services admi-
nistratifs. Grâce à des outils de service intégrés
et à une connexion au réseau RTK facile, les
ingénieurs agronomes et les cultivateurs irlan-
dais comptent sur Leica Geosystems et sur ses
solutions de guidage d’engins par GNSS pour
améliorer leur rendement.
John Arrell, propriétaire de « Progressive Agriculture
Solutions » (P.A.S.), en Irlande, est bien connu dans le
monde de l'agriculture de précision. John se consacre
aux solutions de gestion agricole depuis 2002, avant
la création de P.A.S. « J'ai commencé par vendre des
systèmes de poursuite parallèle et j'ai progressé en
même temps que la technologie, en vendant mon pre-
mier tracteur piloté par GPS en 2006, » raconte John.
P.A.S. a été créée en 2012 car John était attiré par la
gamme de produits Leica Geosystems pour l'agricul-
ture, qui offrait une solution de guidage entièrement
assistée. « Je voulais être partenaire d'une entreprise
de premier plan dans le domaine de la technologie du
positionnement et Leica Geosystems était un choix
évident. Leur technologie était testée et éprouvée
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Le magazine mondial de Leica Geosystems | 31
sept tonnes. Pour John : « Avec ces produits, je peux
attirer davantage les distributeurs de tracteurs dans
toute l'Irlande et c'est grâce à la technologie Leica
Geosystems. »
En outre, Leica Geosystems a proposé à John de
mettre en place son propre réseau RTK. Le position-
nement RTK est une technologie qui se base sur les
satellites pour fournir une précision de l'ordre du
centimètre. Une position RTK, utilisée par un appareil
mobile sur le terrain, s'appuie sur les données reçues
d'une source stationnaire de référence. Dans le cas
de John, la mise en place d'une solution de réseau
permanent permettrait aux agriculteurs de se passer
de source stationnaire de référence car la zone locale
en aurait déjà une, à laquelle ils pourraient s'abon-
ner. « Nous avons lancé le réseau P.A.S. dans une
zone où il y avait une demande pour les engins haut
de gamme. En installant des stations de base dans
ces zones, nous avions quelque chose que personne
d'autre en Irlande n'avait : notre propre réseau RTK
agricole qui fonctionne différemment de toutes les
autres bases radio existantes. »
À seulement 18 km de l'une des stations de base que
John a disposé de manière stratégique, il y a un agri-
culteur prénommé Liam. Liam réside dans le nord-
ouest de l'Irlande et il gère une exploitation compo-
sée de champs, de formes et de tailles différentes.
dans d'autres secteurs. Cela m'a donné confiance
pour créer ma société et devenir précurseur dans ce
domaine. »
P.A.S. fournit les agriculteurs irlandais en leur pro-
posant des tracteurs équipés de la gamme complète
des produits Leica Geosystems pour l'agriculture.
Sans pénurie d'eau et avec un sol incroyablement
fertile, l'Irlande réunit toutes les conditions pour la
production de graminées, des aliments économiques
pour le bétail. Pour entretenir ces pâturages verts, il
est essentiel d'avoir des semis homogènes, une ferti-
lisation et des pulvérisations précises. Les systèmes
de guidage comme le Leica mojoMINI permettent
aux cultivateurs d'obtenir une couverture homogène
sans chevauchement, ce qui leur fait économiser de
l'argent sur la semence et sur l'engrais.
Pour un céréalier, la précision RTK (Real Time Kine-
matic) est un impératif pour la culture. Le Leica
mojo3D équipé de Leica mojoXact fournit des posi-
tionnements RTK avec une précision de moins d'un
pouce, qui définissent les lignes droites de semis,
passe après passe. Les rangées parfaites ne sont
plus le résultat d'une orientation visuelle. Elles sont
contrôlées par un GPS (qui ressemble tout à fait à
celui des voitures, avec un affichage du guidage en
cabine) connecté au volant par un boîtier de com-
mande qui pilote automatiquement une machine de
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Lignes de cultures droites avec le mojo3D RTK.
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Il a essayé le Leica mojo3D et le Leica mojoXact.
En moins d'un mois, Liam a semé environ 100 ha
d'escourgeon avec l'aide de Leica Virtual Wrench, un
service précieux qui consiste en une téléassistance
en ligne disponible sur le terrain, ainsi qu'un outil de
diagnostic. « Après la configuration initiale et une
formation sur les produits Leica Geosystems, nous lui
avons fourni une assistance via Leica Virtual Wrench
et nous avons répondu de vive voix à toutes ses
questions concernant la configuration. Nous pou-
vions faire des réglages et le diriger à distance, ce
qu'il a trouvé inestimable, surtout lorsqu'il rencon-
trait un problème. Il nous suffisait de nous connecter
à son écran et de lui expliquer la marche à suivre.
En moins d'un jour, il faisait ses semis autour des
haies en toute confiance à l'aide des contours fixes
et les tournailles avec la fonction « Ultimate Curve »,
explique John.
« Après quelques jours d'utilisation du système de
guidage, Liam était complètement indépendant. Il
passait son temps à vérifier de plus près ce que fai-
sait la machine et à gérer ses affaires au téléphone.
Le plus gros changement qu'il ait remarqué, c'est le
fait de ne plus descendre de son tracteur complète-
ment épuisé, le soir, » raconte John.
John prévoit un bel avenir pour l'agriculture de pré-
cision en Irlande. « Le fait de devenir partenaire de
Leica Geosystems a été une belle entreprise, pas
seulement à cause de la technologie proposée, mais
aussi du fait des personnes qui y travaillent et des
solutions qu'ils me fournissent. J'aime le fait d'être
capable de gérer mon propre réseau RTK. »
À propos de l'auteur :
Nicolette Tapper est coordinatrice Marketing & Com-
munications de la division Agriculture de Leica Geo-
systems Pty Ltd à Brisbane, en Australie.
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par Daniel C. Brown
Pour de nombreuses raisons, Mike Viehdorfer
aime vraiment le système de guidage sans fil
de son nouveau finisseur GOMACO GHP-2800. Il
travaille chez Manatts Inc., une entreprise fami-
liale de construction de Brooklyn, dans l'Iowa,
aux États-Unis. Mike est chef des travaux pour
le projet « U.S. Highway 71 », dans le nord-est
de l'Iowa. C'est son second grand projet de revê-
tement routier sans fil.
Ce projet de 7 millions d'euros concerne la réfec-
tion du revêtement d'un tronçon d'autoroute 2 x 2
voies de 14 km, dans les comtés de Clay et de Dic-
kinson. La société Manattts est chargée de poser un
revêtement de 15 cm en bétonsur l'asphalte après le
rabotage. Au cours du même passage, le finisseur
GOMACO GHP-2800 élargit la chaussée, de 7 à 10 m,
avec une bande de béton de 20 cm de chaque côté.
De fortes incitations Normalement, un finisseur est contrôlé par deux cor-
deaux implantés très précisément de chaque côté de
la voie à bitumer. Les systèmes de guidage d'engins
en 3D permettent aux entrepreneurs d'économiser
beaucoup de temps et d'argent en éliminant tous les
levés détaillés, le travail manuel et les coûts de trans-
port normalement nécessaires pour une autoroute
ou pour une piste d'aéroport. Le guidage automatisé
en 3D élimine également le risque d'erreur humaine
inhérent aux cordeaux, ainsi que les restrictions
logistiques autour du finisseur.
Pour ce projet, comme pour d'autres à venir, le nou-
veau finisseur GOMACO GHP-2800 de Manatts est
Objectif de régularité atteint
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équipé d'un système de guidage sans fil Leica PaveS-
mart 3D. « Autrefois, lorsque nous construisions des
chaussées au cordeau, c'était déjà bien d'obtenir
50 % de la prime incitative proposée pour la régula-
rité », raconte Viehdorfer. « Aujourd'hui, avec notre
système de guidage pour finisseur Leica Geosystems,
nous pensons pouvoir empocher 70 à 80 % de la
prime, pour tous les projets. »
Et pour le projet « Highway 71 », l'équipe de Manatts
a même dépassé ces attentes en gagnant la prime
maximale sur environ 95 % du revêtement posé. Évi-
demment, Viehdorfer attribue une grande partie de
cette régularité à la qualité de son finisseur GOMACO
GHP-2800 et à l'expérience de son équipe. Manatts
utilise l'indice de profil (IP) pour mesurer la régula-
rité, calculée comme la somme des mesures levées
en plusieurs stations tout au long de la surface.
D'après le Département des transports de l'Iowa, il