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sport entreprises & Le magazine de la Fédération française du sport d’entreprise octobre 2015 - N° 122 - 7SECRÉTARIAT DETAT AUX SPORTS EXCLUSIF Pour Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports, le sport représente un relais de croissance Plein succès pour la Semaine européenne du sport et la Course de la diversité Les essais transformés du rugby à 7

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sportentreprises&

Le magazine de la Fédération française du sport d’entreprise

octobre 2015 - N°122 - 7€

SECRÉTARIATD’ETATAUXSPORTS

EXCLUSIF PourThierry Braillard,secrétaire d’Etataux Sports,le sportreprésenteun relaisde croissancePlein succèspour la Semaineeuropéennedu sportet la Coursede la diversité

Les essais transformés du rugby à 7

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4/sport & entreprises N°122 octobre 2015 /3

Didier BesseyrePrésident des Fédérations

française, européenne et mondiale dusport d’entreprise

LA CONVICTIONde Didier Besseyre

e toute façon, la société n’a pas le choix. Nousne pouvons pas nous contenter de «vivre avec » nosvoisins, nos équipiers ou nos collègues. Nous devonsapprendre à mieux vivre ensemble, à être plus soli-daires, à être davantage complémentaires. La diver-sité est même une condition sine qua non pourenlever des marchés et pour remporter des médailles.En cette période de Coupe du monde, étant clermon-tois, je fais forcément le lien avec l’esprit originel durugby où l’équipe a besoin de tous les gabarits et detous les talents. Où la diversité ne met pas les uns etles autres en concurrence mais où les forces et les va-leurs s’additionnent. A l’image d’une équipe derugby, une entreprise qui gagne est donc une équipequi s’applique à exprimer toutes ses potentialités encultivant harmonieusement ses différences.Dans ce vivier à l’échelle de la société, avoir l’espritd’équipe, c’est en effet avoir appris à vivre ensemble.Et avoir appris à vivre ensemble, c’est avoir acceptétoutes les diversités – tant qu’elles sont sources desolutions et non de problèmes –, s’en être imprégnés,les valoriser, les respecter, quels que soient les ori-gines, les sexes, les catégories d’âge, les handicaps,nos études ou notre religion. L’acceptation va bienentendu dans les deux sens.Cette diversité qui est partout à toute heure de notrequotidien, la Fédération française du sport d’entre-prise l’a résolument placée au premier rang de sespréoccupations. Elle en fait une profession de foi, ac-compagne toutes les initiatives qui vont dans ce senset s’y associe aussi souvent que possible, comme le10 septembre dernier avec l’organisation de la Course

«Vivre ensemble,ce n’est pas seulementvivre avec »

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«La diversité est une condition“sine qua non”pour enlever des marchéset remporter des médailles»

de la diversité(1), née l’an passé d’une idée originaleet opportune de notre amie Haïdy Aron-Campan, re-présentante de Veolia au sein des instances fédérales.Tous les participants avaient l’esprit sportif. Tous portaient les valeurs de la cohésion sociale, de la solidarité et du bien-être au travail, creusant avecconviction et détermination ce sillon de la diversité.Tous ont passé un grand moment de par tage. Tousont servi les intérêts de leur entreprise. C’est le rôledu sport. Et c’est aussi le rôle de cha cun de nous.(1) Pages 18, 19 et 20

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4/sport & entreprises N°122 octobre 2015

AU SOMMAIRE

Camille Ayglon,implication tous azimutsCette handballeuse de Nîmes jouesur tous les tableaux : sportif,puisqu’elle prépare les JO de Rioavec l’équipe de France, mais elle entend aussi redonner au sportce qu’il lui a apporté. Au comitédirecteur de la ligue Languedoc-Roussillon FFSE, Camille Ayglon estchargée du développement de lapratique féminine des activitésphysiques et sportives en entreprise(Fées du sport) et des relationsentreprises/collectivités. Pour safuture reconversion, elle souhaitevaloriser ses expériences du hautniveau auprès des entreprises.

Thales,un bâtiment dédié au sportChez Thales Communications & Security, le sport fait partie de lavie des salariés. L’associationsportive ASTC(1), qui compte près de1 800 adhérents autour de trente-sixdisciplines, dispose d’un bâtimentinauguré en octobre 2013 àGennevilliers par Lucie Décosse,championne olympique de judo. Les collaborateurs peuvent exercerleur sport dans des conditionsexceptionnelles grâce à des locauxmodernes et de proximité : espace forme, salle de danse, murd’escalade, terrain de squash…(1) Association sportive Thales Cristal

Yohann Couvant,homme de passerellesAu sein de la chambre de commerceet d’industrie des Hauts-de-Seine, ce sportif passionné, président ducomité départemental FFSE de Paris,a la responsabilité de favoriser le développement économique desentreprises. Pour répondre plusfacilement aux attentes et auxbesoins de leurs dirigeants, il animedes clubs d’entreprises réunissantdes responsables de PME et de grands comptes. Ainsi, YohannCouvant crée des passerelles entre le monde sportif et les entreprises.« La FFSE est un partenaire idéalpour mon action », se réjouit-il.

Notre podium Directeurde la publicationDidier BesseyreResponsabledu magazineDaniel DiguetRédaction en chefet coordinationJean-Marie SafraOnt participéà ce numéroNicolas BadotialPierre BienvaultNicolas CésarJean-Luc FerréGurvan HeuzeFlorence PagneuxSerge et MichelPautotClaude StaquetChristine TaconnetConceptionet maquettesPatrick Maitre (gmes)Révision-correctionDanièle BourgeoisPhotosDroits réservéspour toutes photosnon créditéesAdministration etactualités de la FFSEGurvan HeuzeSecrétaire généralClaude ThourotFFSE : 3, rueDieudonné-Costes75013 ParisTél. : 01 56 64 02 10�Fax : 01 47 20 04 50ImpressionSport Sud Edition31000 Toulouse.Tél. : 05 34 25 83 64Abonnement15€/4 numéros.Ce numéro a été tiréà 5 000 exemplaires.Dépôt légal à parution.

sport & entreprises

3 L’éditorial de Didier BesseyrePour le président de la Fédérationfrançaise du sport d’entreprise, la diversité fait qu’une équipe ou uneentreprise gagnent ou pas 4 Notre podiumCamille Ayglon, Thales, Yohann Couvant5 En lumièreDes « vétérans » en forme olympique aux championnats du monde d’athlétismede leurs catégories6 Les entreprises à la conquête du sport7 RéussiteLa Société Générale, grand sponsor du rugby français8 Soyons olympiquesAlexandre Bazire, un consul olympique à Rio pour préparer les JO10 Entretien avec Thierry Braillard Le secrétaire d’Etat aux Sports est un inconditionnel de la pratique sportivedans les entreprises14 EvénementsEurope, sport, entreprises et diversité

22 En directL’essentiel de l’actualité de la FFSE24 Nos valeurs : l’arbitrageLa FFSE et le philosophe Michel Serresfont confiance aux arbitres contre ventset marées 29 ImmersionStéphane Diagana met son expériencede sportif de compétition au service desentreprises30 Droit de suiteLa FFSE propose un guide formationaux entreprises32 Grand stadeLe rugby à 7 a gagné ses galonsolympiques34 Sport, santé et entreprisesCap Santé Entreprises s’attaque auxmaladies chroniques / Le code du travailveille sur la santé des salariés38 Oui, c’est possibleAncien international de rugby, FranckMesnel est aujourd’hui un hommed’affaires prospère

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EN LUMIÈRE

ExemplaireIls courent, ils courent les « anciens ». Et quelles que soient la datede naissance de chacun d’eux ou leur nationalité, ils courent viteet bien. Le sport, une fois de plus, c’est la santé, et parfois mêmele long terme. Certains des concurrents des 21es championnats dumonde d’athlétisme des vétérans, organisés à Lyon durant la pre-mière quinzaine d’août, avaient près de 100 ans… On ne sait pastrès bien si tous avaient l’âge de leurs artères mais, de toute évi-dence, ils ne faisaient pas leur âge. Quelle allure en effet, et quelespoir peut-être pour chacun d’entre nous !

Oui, c’est possible.Franck Mesnel a été untrois-quarts centre aupalmarès éloquent :champion de Franceavec le Racing Club de

France en 1990, finaliste de laCoupe du monde avec l’équipetricolore en 1987, et membre de l’équipe de France, auteure du grand chelem en 1987. Sa reconversion est à la mesurede sa réussite sportive : l’ancien rugbyman est à la tête de l’entreprise de vêtements EdenPark qu’il a fondée en 1988.

Nos immanquables

PHILIPPEDESMAZES/AFP

de dollars, soit 1 794 760 euros. C’est le fonds quevient de créer le CIO pour aider les réfugiés. « Nousavons tous été touchés par les terribles nouvelleset les déchirantes histoires de ces derniers jours,a déclaré son président, Thomas Bach. Avec cettetragique crise à travers le Moyen-Orient, l’Afriqueet l’Europe, nous avons voulu jouer notre rôle enapportant de l’aide humanitaire aux réfugiés. »

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8 au 10 octobre : Challenge national de voilelégère, à Piriac-sur-Mer13 octobre : Tournoi Top Gones de bowling, à Lyon13 au 15 octobre : Salon Preventica, à Lyon31 octobre : Lauriers du sport IDF :tennis de table, à Charenton-le-Pont19 décembre : 16e édition de la Ronde de Noël en course à pied, à Angers16 au 23 janvier 2016 : Snow working des entreprises9 au 13 mars : Jeux européens d’hiver du sportd’entreprise, à Cortina d’Ampezzo (Italie)4 au 8 mai : Jeux nationaux d’été du sportd’entreprise, en Martinique1er au 5 juin : Premiers Jeux mondiaux du sport d’entreprise, à Palma de Majorque(Espagne)21 au 25 juin 2017 : Jeux européens d’été du sport d’entreprise, à Gand (Belgique)

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Les entreprises à la conquê� te du sport

Le Palais omnisportsde Paris-Bercy change de nomPour les dix prochaines années, le POPB s’appellera Accor Hôtels ArenaPOPB. L’enceinte, qui devrait bientôt rouvrir ses portes après avoir été totalement rénovée, voit sacapacité d’accueil passer de 17 000à 23 000 places.

Le bon zapping de la Pro Ade basket

Alors que sondiffuseur Sport +affiche un écran noirdepuis la fin de

la saison dernière, laLigue nationale de basket a rebondiavec brio : deux rencontres sontdésormais diffusées (le samedi et lelundi) par Ma Chaîne Sportqui proposera, en complément, unmagazine de cinquante-deux minuteshebdomadaire. De plus, douzematches en clair sont programméssur L’Equipe21. SFR a acheté pour cinqans les droits de diffusion pour unesomme de 50 millions d’euros.Jusque-là, le basket français percevait6,2 millions euros par saison.

Le nouveau chantdu Coq sportifNon, Le Coq sportifn’est pas mort. Tout au contraire. Il renaît de sesplumes. Le style del’équipementierévolue dans le sportswear sans reniersa proximité avec le monde du sport puisqu’il soutient aujourd’hui deschampions et des organisateurs de tous horizons. Pour preuves, le fait que Le Coq sportif soit devenu le fournisseur officiel des maillotsdistinctifs du Tour de France et que son logo ait, lui, subi un véritableremodelage. Il marque toujours l’origine française de la marque et lefameux coq, plus fier que jamais, est posé sur un socle tricolore en forme d’arc de cercle.

La Poste met l’avironà l’honneur

Comme ellel’avait déjà faiten 1997, LaPoste a émis untimbre spécial àl’occasion deschampionnats dumonde d’aviron

organisés du 30 août au 6 septembre surle lac d’Aiguebelette, en Savoie. Deux timbres même, puisqu’il s’agit d’undiptyque, c’est-à-dire deux timbres seregardant. Le premier, d’une valeur de1,20 €, destiné au courrier international,représente le huit barré masculin, vaisseau amiral de l’équipe tricolore ;le second, d’une valeur de 76 centimes et réservé à la France, représenteun deux de couple féminin.

Le Crédit Agricole, banque officielle de l’Euro 2016

Hublot, un horloger dans le rond centralEn devenant partenaire de la Champions League et d’Europa League, l’horloger suisseHublot s’associe de nouveau à l’instance dirigeante du football européen au travers des deux compétitions majeures de clubs. Pour chaque match des saisons 2015-2016,2016-2017 et 2017-2018, la marque sera présente sur le panneau du quatrièmearbitre avec un nouveau design directement inspiré d’une montre de la marque.L’aspect du panneau a été soigneusement étudié pour un résultat pratique et élégant.« Hublot s’accorde parfaitement au caractère prestigieux et exaltant de notre

compétition des meilleursclubs, a résumé Guy-LaurentEpstein, directeur marketingd’UEFA Events. Noussommes impatients depouvoir développerensemble de nouvellespièces d’horlogeriepersonnalisées et, bien sûr,de voir les nouveauxpanneaux du quatrièmearbitre à l’œuvre. »

Premier réseau bancaire français avec ses 7 000agences, ses 21 millions de clients, et partenairehistorique du football français – notamment dela Coupe du monde 1998 – la banque coopéra-tive sera sur les terrains lors de l’Euro 2016 orga-nisé en France du 10 juin au 10 juillet 2016.

A l’occasion des cinquante et un matches qui se joueront dans dix villes françaises, les trente-neuf caisses régionales de Crédit Agricole serontmobilisées pour partager cette fête du football.« Sur le territoire national, le Crédit Agricole estun groupe incontournable et son positionnementcomme banque majeure du marché français enfait un partenaire à la hauteur du prestige del’événement », a estimé le président d’Euro 2016,Jacques Lambert. « Nous sommes ravis de pou-voir compter sur son soutien comme banque officielle de l’UEFA Euro 2016. » Parmi les autres partenaires de l’Euro 2016 : laFrançaise des jeux, la société de travail tempo-raire Proman, la SNCF, Kia…

ALECFRETSMAN

Moët & Chandonnavigue toujours«Nous avons été partenaires de la Coupe del’America depuis près de vingt-cinq ans », nemanque pas d’observer Ludovic du Plessis,vice-président Etats-Unis de Moët & Chandon.« Célébrer cet événement emblématique avecnotre collection Grand Vintage 1983 est leparfait reflet de l’esprit de succès de Moët & Chandon.» La 35e Coupe de l’America a débuté en juillet à Portsmouth, dans le sudde l’Angleterre, pour une série de régatesqui se poursuivra jusqu’en 2017. Franck Cam-mas et Groupama Team France ont annoncéleur participation alors qu’il n’y avait plus eude défi tricolore depuis 2007.

« Choisir le cyclisme, à travers cetteéquipe chère aux Français, est pour nousune évidence : nous partageons des va-leurs communes, telles que la proximité,l’enthousiasme et le goût de l’effort. »

Xavier Caïtucoli, PDG de Direct Energie, lorsde l’annonce, mardi 15 septembre, de la reprise de l’équipe Europcar par le troisièmeacteur français de l’électricité et du gaz.

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Réussite

Société Générale : la passion du ballon ovale

Le premier accord avec la Fédération fran-çaise de rugby (FFR) remonte à 1987, etla Société Générale joue sa cinquième

Coupe du monde depuis 1991. L’aventure futlancée par Marc Viénot, l’ancien PDG de labanque, entre 1986 et 1997. Elle a été poursuiviedepuis par ses successeurs, Daniel Bouton et Fré-déric Oudéa, l’actuel patron, lequel ne manquejamais une occasion de rappeler que les valeursde l’ovalie se rapprochent de celles que souhaitevéhiculer la Société Générale. Cet engagementdans le rugby représente aujourd’hui une enve-loppe annuelle d’une petite quinzaine de mil-lions d’euros, ce qui le classe comme l’un desplus gros contrats de sponsoring sportif del’Hexagone.En France, la Société Générale est partenaire duTop 14 et de la Pro D2. Elle soutient également450 clubs amateurs, auxquels de « nombreuxcollaborateurs donnent de leur temps et de leurénergie », rappelle la banque. Elle accompagneaussi le rugby à 7, qui va devenir sport olym-pique dès l’an prochain à Rio. A l’étranger, enfonction de ses implantations, la banque aidedes petites fédérations, comme en Chine, au Sé-négal, en Turquie ou encore en Serbie.Selon une enquête TNS Sofres réalisée l’an der-nier, 71 % des Français affirment connaître l’im-

plication de la Société Générale dans le ballonovale. «L’image de la banque est mieux notée parles personnes l’identifiant comme partenaire derugby. Elles voient davantage en elle une banqueinternationale, qui est fair-play et loyale », sou-ligne un porte-parole.Toutefois, la Société Générale ne peut afficherson logo sur le maillot des joueurs du XV deFrance, seule équipe nationale à ne pas arborerle nom d’un de ses sponsors. Un choix de la FFRqui met en avant des raisons politiques et philo-sophiques, ainsi que sa volonté de ne pas privi-légier un partenaire plutôt qu’un autre. Qu’à celane tienne ! Pour associer son nom au rugby, labanque utilise les services de joueurs de renom.L’an dernier, le séminaire qui a réuni trois centscadres dirigeants de la banque à Deauville étaitanimé par Fabien Pelous, l’ancien capitaine duXV de France. En mai, c’est du siège de la banque, à la Défense,que Philippe Saint-André, le sélectionneur del’équipe de France, a dévoilé les noms des trente-six joueurs retenus pour cette Coupe du monde.Et en terre anglaise, la Société Générale a priscomme ambassadeur Jonny Wilkinson, l’anciendemi d’ouverture du XV de la Rose, qui a ter-miné sa carrière à Toulon.

Claude STAQUET

La banque est «le partenaire majeur» de la Coupe du monde de rugby etle «soutien historique» du XV de France.

Recettes

PIERRELAHALLE/PRESSESPORTS

Les bons comptes de laFédération française de rugbyLa FFR a plusieurs partenairesofficiels : la Société Générale,l’assureur GMF, Adidas, Orange etBMW, auxquels s’ajoutent Air France et France Télévisions, plus une dizaine de fournisseurs officiels. Une bonne affaire sur le plan financiercar l’ensemble du partenariat(sponsors plus droits TV) a rapporté64 millions d’euros sur l’exercice 2014-2015 (clos au 30 juin), soit lamoitié des recettes de la FFR, et11 millions de plus qu’en 2013-2014.La Fédération française du rugbyn’hésite d’ailleurs pas à faire monterles enchères. Il y a deux ans, elle a ainsi préféré BMW à Renault, au grand dam du gouvernement qui s’était alors ému de ce manquede patriotisme. Mais les dirigeants du rugby expliquent devoir faire face à la baisse des subventionspubliques.

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Soyons olympiques

Alexandre Bazire : attaché aux Jeux

Il est très attaché à sa mission. Normal, c’estl’intitulé de sa fonction : attaché olympique.Depuis le 1er avril dernier, Alexandre Bazire

est en poste au Brésil. Il est le représentant duComité national olympique et sportif français(CNOSF) pour les Jeux de Rio. Un poste définipar la charte olympique, chaque comité nationalpouvant nommer un attaché devant assurer l’in-terface entre le comité d’organisation des Jeuxet le mouvement sportif de son pays.Un rôle foisonnant qui lui convient parfaitement,sa carrière révélant un sens du rebond allantbien au-delà de l’univers du football, qui occupeune place majeure sur sa carte de visite. Car l’attaché olympique doit déployer une éner-gie tous azimuts : pour traiter les demandes, essentiellement logistiques, des fédérations fran-çaises olympiques et paralympiques, et pour pré-parer les animations liées au Club France,

installé dans le célèbre quartier Lagoa et qui pré-voit d’accueillir jusqu’à 5 000 visiteurs quoti-diennement durant la fête olympique. Tout ceciétant destiné à valoriser l’activité des entreprisesfrançaises au Brésil.« Plusieurs sociétés tricolores ont déjà remportédes appels d’offres olympiques et paralym-piques, comme GL Events (restauration), Atos(intégrateur technologique) ou Gymnova (équi-pements de gymnastique), se félicite AlexandreBazire. La diplomatie sportive et économique estdevenue un enjeu fort pour la France et sonrayonnement international. »Dans ce cadre, il est également sensible au dé-veloppement de la pratique sportive dans les en-treprises. « Ici, à Rio de Janeiro, les entreprisesfrançaises sont très mobilisées autour de la pratique du sport. Ceci est peut-être aussi lié àcette ville particulière où le sport est roi ! De

nombreuses équipes corpo serencontrent dans le cadre detournois de football ou de rugby,et c’est l’occasion pour les sala-riés de renforcer les liens de soli-darité, de “vivre” et de “réussir”ensemble. Cela ne peut avoir quedes effets positifs. »

Jean-Luc FERRÉ

A 37 ans, ce spécialiste du marketing et de l’événementiel représente àRio le mouvement sportif français et joue le «consul» hexagonaljusqu’aux JO de 2016.

Parcours

1978 : Naissance le 17 avril 1978, à Angers2001-2003 : Chef de produit marketing au Paris-Saint-Germain2003-2005 : Responsable des ventes chez Air France à Pékin2005-2010 : Directeur marketing et développement du Mans Football Club2010-2011 : Directeur adjoint du Mans Football Club2011-2015 : Président fondateur de l’agence marketing et événementielle Very Good Team2015 : Nommé par le CNOSF attaché olympique pour les Jeux de Rio en 2016

2024 : Los Angelesdans la course aux anneauxIl y avait Paris, Rome, Hambourg etBudapest. Il y a maintenant LosAngeles, dont le vote positif du conseilmunicipal a reçu le soutien du président des Etats-Unis, Barack Obama.Dans la course à l’organisation des JO d’été de 2024, la ville californienneremplace Boston qui avait dû renoncerfaute d’adhésion populaire. « Les Jeuxaiment LA et LA aime les Jeux. Nous voulons que les Jeux reviennentchez eux », a expliqué le maire de Los Angeles, Eric Garcetti. Sa ville a déjà reçu les JO d’été en 1932 et en 1984. Ces derniers avaient été marqués par l’implication inédite de partenaires privés qui avaient permis de dégager des bénéfices. Le projet Los Angeles 2024 repose surun budget de 4,1 milliards de dollars (3,6 milliards d’euros) et vise desrecettes de 4,8 milliards de dollars grâce à la contribution du CIO, à la billetterie, aux partenariats et aux droits de télévision.

La FDJfait ses jeuxLa Française des jeux a été la premièreentreprise française à s’engagerofficiellement à soutenir la candidaturede Paris à l’organisation des Jeuxolympiques d’été de 2024. A l’occasionde cette annonce faite lors du Tourde France, sa présidente, StéphaniePallez, a estimé que ce type deparrainage est « dans les gènes » de la FDJ, mais elle a indiqué attendreles règles du CIO pour en déterminer le montant. Dans le domaine du sport,l’entreprise publique, détenue à 72 %par l’Etat, est notamment déjà présenteavec son équipe cycliste.

2022 :l’hiver à PékinHôte des JO d’été en2008, la capitalechinoise a obtenul’organisation des JOd’hiver de 2022. Pékin a été désignéeaux dépens de la ville kazakhe, Amalty,seule autre candidate. Les compétitionsauront lieu dans plusieurs sites du norddu pays. Une nouvelle ligne ferroviaire àgrande vitesse placera Zhangjiakou (àproximité des stations de ski) àcinquante minutes de la mégapolechinoise. Pékin abritera les patinages devitesse et artistique, le hockey surglace, le curling, le village olympique etla cérémonie d’ouverture. Elle sera ainsila première ville à avoir accueilli lesJeux olympiques d’été et d’hiver.

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L’ENTRETIEN

Thierry Braillard aété nommé

secrétaire d’Etataux Sports en avril2014. Son ministre

de tutelle estPatrick Kanner,

chargé de la Ville,de la Jeunesse et

des Sports. Agé de 51 ans, cetavocat spécialisé

dans le droit socialest député de la deuxième

circonscription duRhône depuis 2012.

Sport & Entreprises : Vous avez mis en place lePacte de performance avec des entreprises pour ac-compagner les sportifs de haut niveau. Pouvez-vousnous présenter cette action et dresser un premierbilan de sa mise en œuvre ?Thierry Braillard : Le Pacte de performance est unprogramme destiné à développer les partenariatsentre des entreprises et les sportifs de haut niveau quiont vocation à intégrer les équipes de France olym-piques et paralympiques aux prochains JO. Dès le début des années 1980, la ministre chargée duTemps libre, de la Jeunesse et des Sports, EdwigeAvice, avait d’ailleurs créé un dispositif pour favoriserle recrutement de sportifs de haut niveau dans les en-treprises. Cela a permis à de nombreux grands spor-tifs français de concilier leurs carrières sportive etprofessionnelle. J’ai souhaité accroître le nombre deces entreprises et diversifier leurs profils afin qu’unmaximum de sportifs puissent en bénéficier, mais

THIERRY BRAILLARD«La pratique sportive

est un outild’intégration socialeet un tremplin vers

le monde du travail.»

également afin de pouvoir mieux faire correspondreleurs projets professionnels avec les métiers des en-treprises.Dans cet objectif, nous avons tout d’abord souhaitévaloriser davantage l’action des entreprises qui s’en-gageaient dans ce programme. Nous avons égalementassoupli le dispositif existant en leur permettant deproposer aux sportifs deux types de contrats : uncontrat de travail aménagé ou un contrat d’image du-rant leur carrière sportive, couplé à un parcours d’in-tégration dans l’entreprise à l’issue de leur carrière.Depuis le lancement de l’opération en décembre2014, en présence du président de la République,soixante-dix entreprises – de grands groupes maisaussi des PME et des startups – ont adhéré au Pactede performance, offrant ainsi à cent cinquante spor-tifs olympiques et paralympiques la possibilité de si-gner un contrat.S&E : Que peut apporter la Fédération française du

SECRÉTARIATD’ETATAUXSPORTS

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sport d’entreprise comme contribution à une initia-tive de ce type ?Th.B. : En parler à vos adhérents ! Car l’intégrationd’un sportif de haut niveau dans une équipe c’est nonseulement un engagement citoyen en faveur du sport,mais aussi un formidable outil de performance auservice de l’entreprise. Au-delà des compétences pro-fessionnelles que le sportif saura apporter et de l’outilde communication interne et externe qu’il pourra re-présenter, sa présence peut également être une op-portunité pour développer le sport au sein del’entreprise. Je pense notamment aux compétitionssportives interentreprises que vous organisez réguliè-rement, et j’imagine l’intérêt que pourrait représenter,pour les participants, le fait de pouvoir être coachépar un collègue qui est un sportif de haut niveau.S&E : Quels sont, selon vous, les autres champsd’interactions entre l’entreprise et le sport ?Th.B. : La pratique du sport de haut niveau est untremplin vers l’entreprise, car les sportifs dévelop-pent, au fur et à mesure des entraînements, desstages à l’étranger et des compétitions internatio-nales, un ensemble de compétences qui sont desatouts fondamentaux pour une entreprise : exigence,adaptabilité, travail en équipe, capacité à se fixer desobjectifs et à tout mettre en œuvre pour les attein-dre… C’est ce qui explique l’engouement des entre-prises pour le dispositif du Pacte de performance.De la même façon, la pratique sportive amateur peutêtre un outil d’intégration sociale et un tremplin versle monde du travail. C’est le sens du plan nationalCitoyens du sport, mis en place dans le prolongementdu Comité interministériel pour l’égalité et la citoyen-neté du 6 mars 2015, présidé par le Premier ministre,qui vise à développer la pratique sportive des jeunesdans les territoires prioritaires, avec un triple objectif :accès au sport, éducation à la citoyenneté et insertionprofessionnelle.Le sport joue aussi bien évidemment un rôle clé dansle bien-être et l’épanouissement des salariés, ainsique dans la cohésion interne des équipes. Et lesétudes montrent que cela contribue à rendre ceséquipes plus performantes.Le secteur sportif représente en effet un véritable re-lais de croissance pour l’économie française. Et surce terrain, la France dispose de nombreux atouts :une tradition ancienne d’organisation des compéti-tions, une culture de la pratique sportive forte, ainsique des entreprises françaises présentes sur tous lessegments de l’économie du sport. Afin de valoriserces atouts, nous menons une politique active en fa-veur, d’une part, de l’accueil de grands événementssportifs en France, et d’autre part, de la structurationde la filière de l’économie du sport.La France a ainsi décroché l’organisation d’une sériede manifestations sportives majeures, avec notam-

ment les championnats du monde d’aviron qui sesont tenus récemment à Aiguebelette, puis l’EuroBasket, les championnats d’Europe de badminton enavril 2016, l’Euro 2016 l’été prochain, les champion-nats du monde de handball masculin en janvier 2017,ceux de hockey sur glace ensuite, puis de canoë-kayak, la Ryder Cup en 2018, et enfin la Coupe dumonde féminine de football en 2019. Tous ces événe-ments seront autant de vitrines pour les entreprisesfrançaises. Afin de les fédérer, de promouvoir de nou-veaux modèles d’équipements et d’événements spor-tifs et de favoriser les synergies, notamment àl’export, nous avons mis en place, avec le ministre del’Economie, un comité stratégique rassemblant l’en-semble des acteurs économiques du secteur sportif.S&E : En quoi les entreprises peuvent-elles contri-buer efficacement au plan Citoyens du sport quevous avez mis en place ?Th.B. : Dans le cadre de ce plan de nombreux clubssportifs ont élaboré des projets pour développer leurdiscipline auprès des publics qui en sont le plus éloi-gnés, dans les zones urbaines et rurales en difficulté.Les entreprises ont leur rôle à jouer dans ces pro-grammes en devenant des partenaires privilégiés deces clubs dynamiques qui ont plus que jamais besoinde ressources financières, mais surtout humaines, desentreprises.S&E : Quels sont les intérêts spécifiques du sportd’entreprise et ses axes de développement à privilé-gier ?Th.B. : L’entrée dans la vie active correspond trèssouvent à un point de rupture avec la pratique régu-lière d’une activité physique et sportive au sein d’uneassociation – notamment chez les femmes. Pourtant,dans un contexte de tertiarisation de l’économie fran-çaise, avec de plus en plus d’emplois sédentaires, lanécessité de pratiquer régulièrement une activité phy-sique est un enjeu essentiel de santé publique,

Les sportifs de haut niveau ont vocation à intégrer aujourd’huiles équipes de France olympiques et à mettre demain leurs talents auservice des entreprises.

«La missiondu ministèredes Sportsest d’accompagnerle développementdu sport dansles entreprises,mais aussid’accompagnerle développementdes entreprisesdans le secteursportif.»

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L’ENTRETIEN

d’épanouissement des salariés, de cohésion so-ciale et, in fine, de performance des entreprises.En plus des formes classiques d’activités sportives deloisirs ou compétitives au sein des entreprises, on voitaujourd’hui se développer des activités spécifiquespermettant d’améliorer le bien-être au travail, de pré-venir d’éventuels risques professionnels et de réduireainsi le taux d’absentéisme.A ce titre, l’initiative de l’entreprise Aircelle mérited’être saluée : cette filiale du groupe Safran a mis en

place pour ses salariés, en lien avec le pôleSport, Santé, Bien-être du ministère desSports, des activités de renforcement mus-culaire afin d’améliorer le sentiment debien-être au travail, de prévenir les trou-bles musculosquelettiques et de réduirel’absentéisme qui en résultait. En quelquesmois, le nombre d’arrêts de travail a dimi-nué de 40%, mais surtout, les salariésévoquent un sentiment de mieux-être autravail, une meilleure communication etune plus forte cohésion d’équipe. C’est cegenre d’initiatives que je souhaite encou-rager.S&E : La FFSE gagne cette année 25 %de nouveaux licenciés. Cette croissanceillustre bien la montée en puissance dela question du sport pour les décideurs

des entreprises. Que pouvez-vous initier pour ac-croître encore cette tendance ?Th.B. : Je crois qu’effectivement les entreprises pren-nent de plus en plus le sport au sérieux. A la fois pource qu’il peut apporter en termes de bien-être des col-laborateurs, de cohésion interne, de performance deséquipes, d’image et de communication. Elles ontcompris le pouvoir très particulier du sport, qui offreavant tout des histoires à raconter, des valeurs quis’incarnent. Pour accroître encore cette tendance, messervices et l’ensemble de leurs agents sont mobiliséspour continuer à développer de nouvelles collabora-tions avec les entreprises françaises, notamment dansle cadre de programmes de sport-santé. Par ailleurs,le ministère des Sports reste attentif à toutes les ini-tiatives que pourra prendre la Fédération française du sport d’entreprise dans ce sens, et aidera à les promouvoir.S&E : Paris a déclaré sa candidature à l’organisa-tion des JO 2024… Qu’attendez-vous des entreprisessur ce plan ?Th.B. : Les entreprises françaises ont un rôle fonda-mental à jouer dans la candidature de Paris 2024.Même si l’on pense spontanément à ce qu’elles peu-vent apporter en termes de soutien financier, leur rôles’étend en réalité bien au-delà du simple parrainage.Dirigeants et salariés pratiquent de plus en plus uneactivité sportive sur leur lieu de travail, ce dont té-

Son hommage à la Semaineeuropéenne du sportLa mise en place par la Commissioneuropéenne d’une Semaine européenne du sport, qui vient d’avoir lieu, marque untournant dans la politique sportiveeuropéenne, estime Thierry Braillard, « et jem’en réjouis d’autant plus qu’il s’agit del’européanisation du dispositif français“Sentez-vous sport”, initié par le ministèredes Sports dans les années 1990 – l’opérations’appelait alors “Fête du sport” – et dont le pilotage a été confié au CNOSF depuis2013. Si “Sentez-vous sport” a pu inspirerla Commission européenne, je crois quel’inverse sera également vrai et quel’opération nationale va largement bénéficierde son intégration dans un événementà l’échelle de l’Union européenne ».

Thierry Braillard en bonne compagnieavec Marie Bochet et Muriel Hurtis, championnes valeureuses et exemples pour tous.

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moigne l’augmentation du nombre de licenciés de laFFSE, mais aussi l’engouement pour les courses ef-fectuées par équipes, entre amis et entre collègues.C’est cette dynamique qu’il faut accompagner et va-loriser auprès du Comité international olympique,pour lui montrer que la société française est une na-tion sportive qui saura accueillir les sportifs olym-piques et paralympiques venus du monde entier.S&E : Comment les entreprises peuvent-elles se sai-sir de cet événement pour développer leur activité ?Th.B. : Si le Comité international olympique choisitParis, ce sera une vitrine exceptionnelle pour les en-treprises françaises. Non seulement pour celles dusecteur sportif à proprement parler, mais aussi pourl’ensemble des entreprises intéressées par le marchédes grands événements sportifs, qui s’étend du BTPà l’événementiel, en passant par la sécurité et les opé-rateurs de téléphonie. Il s’agirait d’une formidable op-portunité pour les professionnels de l’hôtellerie, de larestauration et de la culture.Outre la possibilité de développer leurs activités etd’accroître leur visibilité à l’échelle internationale, lesJeux olympiques et paralympiques peuvent être l’oc-casion pour les entreprises de repenser leur offre etd’innover afin d’être capables de répondre aux exi-gences du Comité international olympique, du Co-mité international paralympique, et des sportifs. Surce point, les Britanniques ont su profiter des Jeux deLondres pour s’imposer sur le marché des grandsévénements sportifs internationaux. Si nous avonsl’honneur de succéder à Tokyo 2020, nous devronsnous en inspirer.S&E : Comment capitaliser sur cet événement pourdévelopper le sport pour tous et spécifiquementdans les entreprises ?Th.B. : On parle souvent de l’héritage « physique »des Jeux olympiques et paralympiques, avec la réno-vation des transports publics, la construction d’équi-pements, ainsi que des retombées économiques entermes d’emploi et de rayonnement. Mais accueillirles Jeux modifie également les modes de vie de la po-pulation : ils ont un effet d’entraînement majeur dansle pays organisateur sur l’engagement bénévole, le re-cours aux modes de transport propres, la perceptiondu handicap, et surtout sur la pratique sportive. Carsi les Jeux à proprement parler ne durent que quinzejours, ils permettent en réalité de mobiliser la popu-lation bien en amont, durant la phase de candidature,puis, si elle est retenue, durant les sept années de pré-paration de la compétition, et bien après elle.Dès aujourd’hui et jusqu’en septembre 2017, la can-didature de Paris 2024 va donc constituer, pour le mi-nistère des Sports et les fédérations sportives, unobjectif vers lequel tous les projets, ou presque, pour-ront converger, notamment les programmes de déve-loppement du sport pour tous. De la même façon, la

FFSE peut dès maintenant prendre contactavec le Comité de candidature de Paris2024 pour échanger sur les moyens de ca-pitaliser sur cette dynamique et lui propo-ser des projets à développer en commun.S&E : Quelle doit être la contribution desfédérations non olympiques ?Th.B. : Tous les acteurs du sport – les fé-dérations olympiques comme les fédéra-tions non olympiques, les clubs, lescollectivités territoriales, l’Etat, les entre-prises du secteur – doivent se poser laquestion de savoir ce qu’ils peuvent appor-ter à la candidature, et comment ils se mo-biliseront pour montrer que la France aenvie d’accueillir ces Jeux.S&E : En quoi les présidents français des fédérations internationales peuventcontribuer à cette candidature ?Th.B. : Toutes les initiatives qui permet-tront de valoriser les atouts de la candida-ture de Paris seront les bienvenues. Sichaque acteur du sport a un rôle à jouerdans le marathon qui nous conduira auvote du CIO en septembre 2017, celui des présidentsfrançais des fédérations internationales, au rang des-quels nous comptons désormais Didier Besseyre,dont je tiens à saluer l’engagement, est évidemmentessentiel. Je fais confiance à Bernard Lapasset, quiest le chef d’orchestre de ce mouvement, pour lesmobiliser au service de la candidature. ■

Le secrétaire d’Etat aux Sportsloue le travail de la Fédérationfrançaise du sport d’entreprisePour Thierry Braillard, se former à unediscipline sportive c’est avant tout intégrer lesrègles essentielles de vie en société,se fixer des objectifs et prendre confiance ensoi : «C’est fondamental pour tous les enfants, pour tous les jeunes, et en particulierpour ceux auxquels l’école n’a pas pu donner confiance en eux.» Le secrétaired’Etat ajoute qu’intégrer un club sportif, c’estaussi accéder à un réseau de professionnels à l’écoute, capables de devenir des référentset des soutiens pour des jeunes qui peuvent en manquer. A ses yeux, le sportpeut ainsi être un moyen détourné mais très efficace pour reprendre le chemin de l’école, de la convivialité ou du travail :« L’action menée par la FFSE dans le cadredu recrutement par La Poste de 750 jeunes en emplois d’avenir, via les missions locales, a d’ailleurs montré combien le sportpouvait jouer ce rôle de tremplin versl’emploi», souligne-t-il.

L’allant et la détermination des sportifs paralympiques se transposent dans le mondede l’entreprise.

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ÉVÉNEMENTS

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Europe, sport,entreprises et diversité

REPORTAGES PHOTOS : ALEC FRETSMAN

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Dans le cadre de la Semaine européenne du sport, l’opération qui consistait à convaincre le monde de l’entreprise que la pratique sportive en entreprise est non seulement utile, mais

simple, ludique et conviviale, ne pouvait trouver meilleur terraind’expression que le plus grand quartier d’affaires d’Europe.

A la Défense,le sport d’entrepriseest l’affaire de tous

Le 10 septembre, la Fédération euro-péenne du sport d’entreprise(EFCS) a conduit un projet qui a

connu une très belle réussite : l’« ActiveWorkplace, Healthy Lifestyle » (AWHL).Retenu parmi plusieurs dizaines d’autres,celui-ci a bénéficié du soutien fort et pres-tigieux de la Commission européenne. Auprogramme, l’organisation d’événementssportifs à l’intention des entreprises et dessalariés de quatorze pays membres del’EFCS : l’Allemagne, l’Autriche, la Bel-gique, le Danemark, l’Espagne, la France,la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lettonie,Malte, la République tchèque, la Slovénieet la Suède. L’objectif de ce projet étantd’encourager et de promouvoir la pratiquede l’activité physique et sportive au seinmême du milieu professionnel.En France, activités et animations se sont déroulées au cœur du plus grandsymbole « business » du pays, avec sessoixante-douze immeubles professionnels,ses 160 000 travailleurs quotidiens, ses1 500 sièges d’entreprises incluant quinze

des cinquante plus grandes entreprisesmondiales : la Défense.Au cours de cette journée dédiée au sportd’entreprise, les équipes de la Fédérationfrançaise du sport d’entreprise (contribu-trice essentielle du projet) et celles de ses partenaires ont donc proposé à tous les sa-lariés de participer à différentes disciplinessportives. Dans le village multisports unedizaine d’activités sportives étaient ainsipratiquées, dont l’escrime, le golf, lamarche nordique, la pétanque, le tir àl’arc, le volley, la zumba…Chacun a ainsi pu découvrir et pratiquerplusieurs sports, apprendre des gestesd’étirements et de posture au travail ou sefamiliariser avec les offres de la FFSE etdes différents acteurs du sport d’entre-prise. Un moment partagé avec plusieurscentaines de salariés sur l’esplanade, enprésence des représentants de la Commis-sion européenne et du cabinet du Premierministre, de l’ANDRH(1), et du Comité ré-gional et sportif d’Ile-de-France.(1) Association nationale des directeurs des ressources humaines

«Ça marche!» : le symbole est suffisamment fort pour s’inscrire dans la durée. Le 10 septembre restera dans les annales du sport d’entreprise et de la diversité.

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ÉVÉNEMENTS Yves Le Lostecque,chef de l’entité

Sport de la Commissioneuropéenne,

et l’ancienne ministreEdwige Avice,

actuelle présidentede la Fondation

du sport français, avaient tenu

à être présents auprèsde Didier Besseyre.

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PASS : pour remettreles Européens en mouvementCes dernières années, l’Union euro-péenne a fait de la promotion de l’activitéphysique l’un des axes majeurs de sa po-litique sportive. Car la situation est in-quiétante : moins d’un Européen surdeux pratique une activité physique ré-gulière.

Dans le cadre du programme Erasmus+Sport, la Commission européenne a choisi desoutenir le projet « PASS – Physical ActivityServing Society », présenté par le «think tank»(laboratoire d’idées) Sport et Citoyenneté,avec l’appui de six partenaires européens.Lancé en février 2015 pour une durée de troisans, PASS propose de tirer parti del’expérience et des connais-sances de ses partenairesainsi que des cadres,d’actions existant sur lapromotion de l’activitéphysique aux niveauxeuropéen et international :les lignes d’action recomman-dées par l’Union en matière d’acti-vité physique (2008) d’une part, et l’initiativeDesigned to Move d’autre part. Cette dernièrepromeut une approche transsectorielle del’activité physique dans les secteurs de l’édu-cation, des transports, de la santé, des villes,ou encore de la planification urbaine…La mission de PASS est de superposer cesdeux grilles de lecture pour combler les la-cunes existant au niveau européen. Pour cela,une étude transnationale sera réalisée afin deconfronter les schémas nationaux de promo-tion de l’activité physique, les niveaux de pra-tique et les méthodes de suivi et d’évaluation.Une série de cinq ateliers thématiques viendradans un second temps confronter ces don-nées, et proposera des recommandations opé-rationnelles, par secteurs, à l’attention desdécideurs. Enfin, une importante campagnede communication et de plaidoyer sera orga-nisée pour diffuser les résultats du projet.Les premiers chiffres de l’étude transnationalesont attendus à la fin de cette année.www.sportetcitoyennete.com/pass

Communiqué

Tous les sports proposés ont réussi leur promotion :les volontaires, débutantsou pratiquantsexpérimentés, ont affluéet ont promis derenouveler l’expérience.Les responsablesd’entreprise qui s’étaientdéplacés ont pris bonne note de cetengouement.Le sport d’entreprise est sur la bonne voie.

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ÉVÉNEMENTS

Le 10 septembre s’est déroulée la Course de la diversité. Cette manifestation interentreprises de respect de l’autre étaitparrainée par l’athlète français Ronald Pognon et soutenue par la Commission européenne. Organisée au Stade de France

par la Fédération française du sport d’entreprise, en partenariat avec B2run, elle a rassemblé plus de sept cents

participants de tous âges, tous horizons et de toutescompétitions physiques, tous désireux et heureux de partager

ce moment sportif de convivialité et de fête.

Les entreprisesparient sur la diversité

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Veolia soutient et participeà la Course de la diversitéDans le cadre du plan d’action «Diver-sité», et en cohérence avec ses engage-ments, le Groupe Veolia soutient etencourage la participation de ses salariésà la Course de la diversité.

La diversité par le sport est un des enjeux dela politique et des engagements diversité duGroupe.Dans le cadre de ses engagements pour un dé-veloppement durable, Veolia souhaite garantirle respect des diversités et des droits humainsfondamentaux au sein de l’entreprise, pourmontrer que la différence est une richesse, etdévelopper le « vivre ensemble ».La Course de la diversité est un événementqui porte les valeurs de cohésion sociale, desolidarité et d’égalité des chances soutenuespar Veolia. Le principe est le suivant : quellesque soient leurs différences ou leurs origines,tous marchent ensemble, en solo ou en duo,pour mixer toutes les diversités. Chacun réa-lise le même parcours, à son rythme et dansla convivialité : femmes et hommes, seniorset jeunes, personnes en situation de handicapet valides, sportifs ou non, quels que soientleurs niveaux de responsabilité au sein del’entreprise.Cette course offre l’opportunité de promou-voir la diversité, l’égalité des chances, de lut-ter contre les discriminations, de créer de lacohésion et de la solidarité et de renforcer lerespect et la fierté d’appartenance. Elle estaussi l’occasion se sensibiliser les collabora-teurs de Veolia sur la prévention santé et sé-curité et l’importance du bien-être au travail.Depuis plus de dix ans, Veolia est partenairede la Fédération française du sport d’entre-prise, organisatrice de l’événement, et l’asso-ciation Veolia Sports lui est affiliée.Par ailleurs, participer à ce grand rassemble-ment est l’occasion de mettre en lumière lescauses soutenues par l’association « Rêves »,qui veut exaucer les rêves d’enfants et d’ado-lescents atteints de pathologies graves.Au final, ce sont plus de trois cents salariésdu Groupe, venus de toute la France, qui sesont mobilisés pour cette édition 2015 de laCourse de la diversité.

Communiqué

Ronald Pognon,premier sprinteur françaissous les 10 s au 100m, est aujourd’hui ingénieurd’affaires chez Altem.

Antoine Frérot, PDG de VeoliaEnvironnement,très intéressépar l’apport de la Course de la diversité.

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ÉVÉNEMENTS

«La diversité n’est pas qu’un mot. C’estune réalité de notre entreprise : diversitéde nos parcours professionnels, de nosprofils et de nos histoires personnelles.C’est aussi tout simplement le reflet de lasociété dans laquelle PRO BTP évolue. »

En signant la Charte de la diversité en 2007,notre Groupe a voulu affirmer l’égalité deschances. Assurer le respect dû à chacun et luipermettre d’évoluer avec ses différences, c’estle rôle de l’entreprise socialement responsableque nous sommes. Cet engagement s’exprimeégalement dans notre volonté d’offrir un en-vironnement de travail agréable et équitable.La Course de la diversité a favorisé la mixité,ainsi que de nouveaux échanges entre noscollaborateurs.Nous nous sommes rassemblés pour porterles valeurs de la diversité hors du cadre formeldu lieu du travail, quels que soient notregenre, notre âge, notre métier, notre handicapou notre statut. Et nous étions nombreux àadhérer à cette manifestation sportive oùnous avons marché, couru et partagé, tousensemble.

Communiqué

La Fédération française du sport d’entrepriseremercie tous ses partenaires pour cette édition 2015 de la Course de la diversité

Lorsque l’on s’engagedans la Course de la diversité, on porteavec fierté les couleursde son entreprise et on transmet unmessage de partage.

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Observez. Capturez. Partagez.@parisladefense

14:32:54

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Direction Cortina d’Ampezzo

Snow Working des entreprises :oxygénez vos équipesLa Fédération française du sport d’entreprise, les chambres de commerce et d’industrie, la chambre professionnelle Domaines skiables de France et les écoles de ski français se sontentendues pour créer le Snow Working des entreprises, qui propose aux administrations,institutions, entreprises, sociétés, associations,ONG…, et à leurs salariés, une semaine ou un court séjour à des tarifs avantageux.L’hébergement, les cours de ski, les activités neige,le skipass et le matériel sont compris.Méribel, La Clusaz et l’Alpe d’Huez figurent parmiles stations qui ont été choisies pour accueillir cette opération qui aura lieu du 16 au 23 janvier2016. Ce Snow Working répond à plusieurs objectifs parmi lesquels l’optimisation des périodesde fréquentation qui permet aux stations de consentir des tarifs privilégiés et un niveau deservice élevé, et aux entreprises de bénéficier de conditions optimales. Autres avantages : la mobilisation du monde dutravail sur l’accessibilité du ski et des sports de montagne à tous et l’élargissement de l’accès à la montagne à ceux qui n’ont pas eu la chance de découvrir le ski pendant leur enfance.Pour plus d’informations :[email protected]

Après le succès de l’édition nationaledes Jeux d’hiver du sport d’entrepriseà Tignes cette année, ce sont les 13esJeux européens d’hiver du sport d’en-treprise qui se présentent.

Alors que la station de Brunico en Italieavait été initialement choisie, c’est Cortinad’Ampezzo qui a pris le relais pour orga-

Organisé dans le parc naturel régionaldu Vercors, l’EuroNordicWalk est legrand rassemblement européen de lamarche nordique. Les 20 et 21 juindernier, plus de 3000 participants ontparticipé à sa troisième édition.

En forte progression en Europe et dans lemonde depuis le début des années 2000,la marche nordique est un sport-santé fa-cile à pratiquer, non violent, qui fait travail-ler 80 à 90% des muscles en ménageantles articulations. Cette année encore, le trèsriche programme de l’EuroNordicWalk Ver-cors a donc permis de toucher un large pu-blic par le biais des différentes activitésproposées : des randonnées marche nor-dique de 8 à 26 km, dont une en nocturne. Ces journées ont aussi favorisé la décou-

L’EuroNordicWalk Vercors, à grands pasverte des nouveautés et des spécificités decette discipline au cours du Salon de lamarche nordique où des conférences etdes ateliers se sont tenus sur plusieursthèmes : la technique de marche, le sport-santé… Cette année, le village a réuni plus de cin-quante équipementiers et marques « out-door », mais aussi des acteurs clé du sport-santé. Présente comme exposant, la FFSEétait partenaire de la première édition duchallenge entreprise organisé pendant cegrand rassemblement Le rendez-vous pour l’année prochaine estdéjà fixé : la quatrième édition de cet évé-nement de la marche nordique aura lieudu 17 au 19 juin 2016, à Lans-en-Vercors,en Isère.

niser ces 13es Jeux européens. La stationtransalpine, qui bénéficie de magnifiquesinstallations, est mondialement connue.Elle a accueilli notamment les Jeux olym-piques d’hiver en 1956, et tous les ans uneépreuve de la Coupe du monde de ski dedescente féminine. Ajoutons qu’elle amême été le lieu de tournage d’un JamesBond… Dans ce cadre prestigieux, plus de cinq cents participants sont attendus du 9 au 13 mars 2016 pour se disputer les mé-dailles et partager de grands moments deconvivialité.D’ores et déjà, les équipes locales d’orga-

nisation, les superviseurs de la Fédérationeuropéenne du sport d’entreprise et les di-rigeants français nous annoncent une édi-tion très attractive. Autres atouts de Cortina d’Ampezzo : destempératures très douces et des tarifsavantageux liés à une fréquentation plusbasse à cette période.La FFSE attend donc ses sportifs, nom-breux, pour défendre les couleurs bleu-blanc-rouge et prouver une nouvelle foisque la France compte dans le paysage duski européen d’entreprise.Plus d’informations auprès de la Fédération française du sportd’entreprise : [email protected]

EN DIRECT

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La Martinique nous attendDu 4 au 8 mai 2016, la ligue de Marti-nique du sport d’entreprise accueillerales 7es Jeux nationaux du sport d’en-treprise.Espéré depuis de nombreuses années, tantpar les Martiniquais que par les déléga-tions de la métropole, ce rendez-vous s’an-nonce haut en couleur. D’une part, l’orga-nisation sera à coup sûr de qualité, grâceau dynamisme et au savoir-faire del’équipe, présidée depuis dix ans par YvonFibleuil. D’autre part, ces Jeux, baptisés« Verts et Bleus » permettront de découvrirles richesses de l’île, tout en offrant un pla-teau sportif et de loisir attractif.Douze disciplines seront proposées encompétition. Parmi les temps forts atten-dus, les tournois de football, de pétanqueet les épreuves d’athlétisme. Tandis que lebeach rugby, le tennis, le volley-ball, legolf, le trail, la voile ou encore le 10 kmhors stade se dérouleront dans des cadresd’exception. Le rugby à 7, le tennis, le tirà l’arc ou encore les échecs compléterontle programme.A noter également le renforcement des ac-tivités de bien-être, de découverte et de loi-sirs, afin de mieux répondre encore aux at-tentes de tous. Les randonnées pédestreset la marche nordique donneront ainsi

La sélection des cheminotsen vedette

C’est à Angers, du 11 au 13 juin dernier, que s’estdéroulée la 7e édition du Trophée des sélectionsnationales du football d’entreprise qui regroupait leséquipes France Militaire, France BPCE Sports, France Banque de France, France Cheminots, FranceSapeurs-pompiers, France Finances, la sélectionnationale de la Fédération française du sportd’entreprise et une sélection de la Principauté deMonaco. Tenante du titre, l’équipe de FranceMilitaire s’est inclinée en finale face à la sélectionnationale des Cheminots. A noter que pour sa première participation, la sélection nationale de la FFSE s’est brillamment comportée enterminant à la troisième place, en affichant de plusun excellent état d’esprit. A également eu lieu le marathon relais des entreprises à Angers, avec la participation de près de 1 500 coureursreprésentant plus de 250 équipes d’entreprises.

Les rugbymenont conquis l’Islande

Une équipe composée de joueurs issus duchampionnat de la Fédération française du sportd’entreprise est allée à Reykjavík pour y disputerune rencontre face à une formation locale. C’était la première fois qu’une équipe française derugby se rendait sur les terres des fjords. Le résultat a été sans appel : 99 à 0 en sa faveur,mais l’essentiel était ailleurs : l’aventure les aura faitrencontrer l’ambassadeur français en Islande etpasser à la télévision dans un programme d’info,semblable à celui de notre JT de 20 heures.

Du 1er au 5 juin 2016, des centainesd’entreprises et de salariés venant dumonde entier vont se retrouver dansla capitale des Baléares à l’occasiondes premiers Jeux mondiaux du sportd’entreprise.

C’est entendu : les installations sportivesseront de très grande qualité, le soleil seramajorquin, les hôtels seront tout confort etles découvertes touristiques ou culturellesde la région vont réserver de très bellessurprises. Au programme sportif, dix-neufdisciplines : athlétisme, badminton, bas-ket-ball, beach-volley, bowling, cyclismesur route, football (à 11, 7 et 5), fléchettes,golf, handball, padel (jeu pratiqué à qua-tre, entre squash et tennis), pétanque, na-

Tous à Palma de Majorquepour une première historique

Du jeu, des buts et de beaux souvenirs pour les équipes du football d’entreprise.

Les représentants du rugby du sport d’entreprise ont été à la fête sur cette terre de feu et de glace.

tation, squash,tennis, tennis detable et volley.A noter égale-ment qu’une nouvelle fois, après les Jeuxeuropéens de Riccione, les athlètes para-lympiques seront eux aussi à l’honneuravec des compétitions d’athlétisme, debasket et de natation. Sans oublier une cé-rémonie d’ouverture et de clôture qui s’an-noncent des plus grandioses.On compte sur une importante délégationfrançaise pour ce premier rendez-vousmondial du sport d’entreprise. Plus d’informations auprès de la Fédération française du sportd’entreprise : [email protected]

l’occasion de découvrir les endroits lesplus inaccessibles de l’île. Ceux qui le sou-haitent pourront même s’offrir un pro-gramme à la carte en choisissant parmi lesmultiples activités proposées : aquagym,beach tennis, fitness, gommier (sport devoile traditionnel aux Antilles), kayak demer, pilates, zumba…Une répétition générale très réussie a eulieu du 18 au 20 juin dernier lors des 3es Jeux martiniquais du sport d’entreprise.Plus de six cents sportifs locaux ont parti-cipé aux vingt épreuves.Pour les Jeux nationaux, inscriptionset informations : Thomas le Lann,tél. : 05 46 23 10 03 – 06 98 42 38 74,ou [email protected]

Carte postale de rêve pour les participants aux Jeux nationaux d’été 2016.

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24/sport & entreprises N°122 octobre 2015

NOS VALEURS

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4/sport & entreprises N°122 octobre 2015 /25

C’est reparti. La folle farandoledes championnats nationaux arepris partout dans l’Hexagone,

et avec elle les coups de dé, les coups dusort et… les sempiternels coups de gueulecontre les arbitres. Contester leurs déci-sions est un sport national, et la traditionn’en finit plus d’être respectée.Même au rugby, toujours prompt à vanterses valeurs exemplaires ? Même au rugby.A tel point que le patron de la Ligue na-tionale, Paul Goze, a tapé du poing sur latable, instaurant un « new deal » en la ma-tière. Sur le terrain, qu’un joueur en de-hors des capitaines tente de s’adresser àl’arbitre, et son équipe est sanctionnée.Sur le banc de touche, si volent des nomsd’oiseaux vers les pros du sifflet, c’est de3 000 à 50 000 euros d’amende. Et si descadres d’un club se permettent de mé-chantes critiques à froid, la facture peutpasser de 50 000 à 300 000 euros. En no-vembre 2014, l’entraîneur du RacingMétro, Laurent Labit, s’est ainsi fait pla-quer pour ses propos salés sur l’arbitre duderby face au Stade Français : quinze se-maines d’interdiction de terrain et de ves-tiaire, et 50 000 euros d’amende pour leRacing.Il n’empêche. Les attaques fusent toujourssur les pelouses et les planchers des gym-nases. « Nous le constatons malheureuse-

L’arbitrageLa Fédération française du sport d’entreprise défend une valeur phare de la pratique sportive :le respect absolu du droit à l’erreur des arbitres.

ment nous aussi lors de nos matches derugby ou durant nos Jeux nationaux, dé-plore Frédéric Delannoy, le directeur tech-nique national de la FFSE. Comme d’au-tres, je le dis et je le répète : l’arbitre estun acteur du jeu, humain et qui a donc fa-talement droit à l’erreur. Ce droit, il doitmême le revendiquer. »Parrain des Journées nationales de l’arbi-trage en 2012, le philosophe Michel Serres(lire aussi p.27) poussait le curseur encoreplus loin : « Je crois que le respect de l’ar-bitre est le commencement de la démocra-tie.» Seulement voilà : le débat sur l’ar -bitrage ne cesse, depuis vingt ans, des’échapper du terrain éthique où droit etmorale peuvent faire bon ménage pour seperdre sur celui de l’infaillibilité de la dé-cision comme idéal à poursuivre. Dès lors,rapplique dans le jeu la question de l’aideà la décision et des outils pour l’atteindre :autrement dit la vidéo. Les arbitres sontcontestés ? Renforçons-les grâce à l’armefatale et neutre par excellence : la techno-logie. Le rugby là encore passe pour exem-plaire : l’appel à la vidéo pour valider unessai est entré dans les mœurs. Reste qu’iln’empêche en rien les contestations.« Ceux qui sont pour l’arbitrage vidéo sontvictimes d’une pseudo-évidence : celle del’image objective », analysait le professeuragrégé de philosophie Mathias Roux

Garant du jouerensemble

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Mauvais joueurs« C’est difficile de jouer face à quelqu’un qui peut tetoucher mais que tu n’as pas le droit de toucher ! »Le pivot français, Rudy Gobert, à propos du héros ibériquede la soirée, Pau Gasol, après de la défaite (80-75)de l’équipe de France en demi-finale de l’Euro de basket.

En réponse, l’arbitre international français Eddie Viator,qui a arbitré la finale de la Coupe du monde 2014 Etats-Unis-Serbie, a estimé qu’il n’y avait « aucune critique »à faire sur la performance de ses confrères. « Les fautesqui ont été sifflées contre les Français n’étaient pasimaginaires. La défaite n’a rien à voir avec l’arbitrage »,a-t-il tranché.Lus sur l’Equipe.fr, le 19 septembre.

« Je pense que le premier but est hors-jeu et ensuitel’expulsion d’Olivier Giroud est très sévère. Le premiercarton jaune était dû à une protestation pour une fautesifflée en sa faveur. Sur le deuxième carton jaune, il nefait pas exprès de toucher le joueur. C'est complètementaccidentel. Je ne comprends pas l’arbitre. »L’entraîneur d’Arsenal, Arsène Wenger, après la défaite (1-2) de son équipe le 16 septembre face au Dinamo Zagreb,sur le site de So Foot du 17 septembre.

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NOS VALEURSQuestions à Jean-Raphaël Gaitey

Responsable des partenariats sportifs du Groupe La Poste

«Contribuer à changer le regardsur l’arbitrage»La Poste s’est inscrite depuis 2007 dans un partenariat sportif atypiqueen soutenant les arbitres, avec l’ambition de mieux faire comprendrel’exercice de la fonction.

Sport & Entreprises : Quel est lesens du partenariat durable misen place par le Groupe La Posteavec les arbitres des fédérationsfrançaises de football, de rugby,de basket et de handball ?Jean-Raphaël Gaitey : Pour nous,le soutien aux 53 000 arbitresamateurs et élites de ces quatresports collectifs part du constatqu’il existe un véritable parallèleentre l’activité de nos postiers et de nos facteurs qui sont destraits d’union entre les expéditeurset les receveurs, et les arbitres surle terrain. Nous défendons lesvaleurs d’engagement, deperformance, de service public,et le rôle des hommes en noirpeut s’assimiler à cette notion de

service public. Notre ambition esttriple : valoriser leur fonction,les accompagner en développantnotamment des outilspédagogiques et des stages deformation, susciter des vocationsavec des campagnes, commeles Journées de l’arbitrage, qui sedérouleront cette année les 21et 28 octobre et se concentrerontsur le recrutement des jeunes.S&E : Quel type d’arbitragesouhaitez-vous promouvoir dansun contexte où la vidéo et lesnouvelles technologies s’invitentde plus en plus dans les débats ?J.-R.G : Nous ne souhaitonspas entrer dans les polémiquesentre les différents acteurs du jeu, et encore moins fairemontre d’ingérence sur cesquestions. Mais la technologiesemble aujourd’hui difficile à laisser de côté. L’intégration de certains procédés, comme

la caméra sur la ligne de butlors de la dernière Coupe du monde de football, peut serévéler intéressante.S&E : La dimension humainede l’arbitrage n’est-elle pas dumême coup menacée ?J.-R.G : L’arbitre reste un homme,qui peut faire des erreurs. Par nos actions, nous cherchons àdémontrer que l’exercice de lafonction est très compliquélorsqu’il s’agit de prendre unedécision dans l’instant et pas deuxsecondes après. C’est difficile defaire changer le regard souventnégatif porté sur les arbitres. C’estpour cela que nous montrons lescoulisses de l’arbitrage, lesangoisses, les pressions et laviolence auxquelles ils sontconfrontés, mais aussi la passion etl’engagement qu’ils déploient.L’homme, dans tous les cas, doitrester au centre du dispositif.

Une filière arbitrageParmi les sections sportives régionales de second cycle labellisées par la Fédération française de foot-ball, plusieurs d’entre elles disposent d’une filière « Arbitrage ». Ces dernières permettent aux jeuneslycéens entrant en seconde ou en première de développer leurs compétences à l’aide d’une formationcontinue aménagée et structurée autour de quatre grands axes d’enseignement spécifiques : la pré-paration athlétique, la préparation théorique, la préparation technique et pratique et la culture dufootball et de l’arbitrage. Il s’agit des lycées Daguin-Dassault à Mérignac, Emile-Littré à Avranches, Jo-seph-Fourier à Auxerre et Bréquigny à Rennes.

Lu sur la toile

Arbitrage : culture rugbyRugbyrama.fr du 17 septembre

Comme avant chaque édition, les arbitres qui officientdurant la Coupe du monde (18 septembre-31 octobre)ont reçu des directives, orientées cette année vers lasécurité des joueurs, particulièrement autour des re-groupements et sur les duels aériens. World Rugby (l’or-gane suprême du jeu) leur a demandé d’être vraimentsévères en cas de jeu déloyal, d’être très vigilants pourprotéger les joueurs. Les charges et les placages àl’épaule, au cou et à la tête devant être scrutés de près.Les arbitres ont également pour consigne d’être extrê-mement attentifs dans les regroupements. Gare aujoueur qui irait déblayer un adversaire au-dessus de laligne des épaules !

Ils ont dit

lors de la sortie de son livre savou-reux : Socrate en crampons, en 2010(1). « Or,une image est un angle de vue, commen’importe quelle paire d’yeux. Parfois, ellepermet de trancher. Mais il existe un cer-tain nombre de cas où elle ne peut rien. Lavidéo n’aide pas l’arbitre et devient alorsun cadeau empoisonné. » La question ta-raude les fédérations, car la pression esttoujours plus forte en faveur de l’arbitragevidéo. Le sondage réalisé par La Poste-TNS-Sofres lors des dernières Journées del’arbitrage en septembre 2014 révélait queles Français le plébiscitaient à 71%.S’il en est un que le chiffre n’impressionneguère, c’est Michel Platini. Ardent défen-seur de l’arbitrage à cinq dans le football,l’ex-champion, candidat à la présidence dela FIFA, se dit même hostile à l’évolutionde la caméra placée sur la ligne de but.« Toutes ces questions se posent évidem-ment parce que les enjeux sont devenusénormes dans les compétitions profession-nelles, et pour nous le sujet n’est pas là,

se félicite Frédéric Delannoy. Dans notrepratique, se pose plutôt la question del’auto-arbitrage, qu’organise par exemplele sport en entreprise en Allemagne. On re-trouve là le sens premier de l’arbitre,chargé de la bonne marche du jouer en-semble. » Dans le même esprit, la FFSE apassé depuis le mois de mai 2014 uneconvention avec l’Union nationale dusport scolaire pour que des jeunes del’UNSS puissent arbitrer ses compétitions.« Cela contribue à l’éducation des jeuneset les confronte en même temps avec lemilieu de l’entreprise, souligne le DTN.Dans nos compétitions, nous pouvons êtreun lieu d’expérimentation de nombreuses

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valeurs – mixité, intergénération, respectde l’autre – à travers l’arbitrage. » Et cettevocation de l’homme en noir, ou de quelleque couleur qu’il soit vêtu, comme garantdu vivre ensemble, pour le coup, devraitêtre incontestable.

Jean-Luc FERRÉ

(1) Dans un entretien avec la rédaction du site Chronofoot.

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«Les arbitres sont des hommescomme vous et moi. Ils ontdeux yeux et pas trois. Ils ont

deux oreilles et pas quatre. Ils peuventdonc se tromper. Un arbitre est choisi,comme on choisit un juge ou un avocat,parce qu’un arbitre est une personne dedroit et qu’un sport est une activité phy-sique qui a des règles de droit. Les ques-tions d’arbitrage sont donc des questionsjuridiques. On ne peut pas imaginer unerencontre sans arbitre, parce qu’elle a desrègles qui ne peuvent être appliquées quepar un tiers. Ce tiers a un nom très précis.Les Anglais disent referee – référence.Cet arbitre rend une décision. Or, c’est unhomme faillible. En se trompant, il peutdécider de façon injuste de l’issue d’unepartie. Dans le cas d’un procès normal, onferait appel. Il se trouve qu’un match derugby, un match de football ou un matchde basket sont des procès sans appel pos-sible. Et ce pour une raison très simple :l’arbitre qui s’est trompé risque encore de

C’est l’arbitrequi marque le but« La langue française le dit :c’est l’arbitre qui marque le butet non pas le trois-quarts aile qui touche dans l’en-but,le numéro dix qui expédie le ballon dans le filet oule basketteur qui réussit unpanier, observe Michel Serres. L’arbitre n’accorde pasle but, il le marque. »

Le philosophe est originaired’Agen. Il ne pouvait donc pasne pas attraper le virus durugby. Troisième ligne aile, il aété un bon joueur universitaire.Michel Serres est contre l’arbi-trage vidéo.

se tromper lors d’un deuxième match.Bref, l’arbitre ne se trompe jamais parcequ’il se trompe toujours. Il n’y a pas d’er-reur, point final.Plus la rencontre est sérieuse, plus elle de-mande un respect des règles de la part desjoueurs, un respect des règles de la partdes entraîneurs, un respect des arbitres dela part des spectateurs, des commenta-teurs, des téléspectateurs, des auditeurs etdes lecteurs. Et l’arbitre éprouve du plaisirà être respecté, parce qu’il est le représen-tant de la règle, tout simplement. Mais iln’est pas seulement le représentant de laloi, il est aussi de l’état physique desjoueurs. En faisant respecter les règles, ilprotège aussi le joueur de blessures consi-dérables.Le bon arbitre rend possible un match. Ilest celui qu’on ne voit pas et le plaisird’être invisible est un plaisir inouï. Ce qu’ilse passe sur un terrain c‘est au fond unmodèle réduit de ce que nous vivons dansla société. S’il n’y avait pas de droit, il n’y

aurait pas de société, ce serait la jungle.Pour toutes ces raisons, je suis relative-ment contre les évolutions qui tendent àfaire assister l’arbitre par la vidéo. »

Recueilli par Raphaël SIMON

MichelSerres«L’arbitre

ne se trompejamais»

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“NUTRITION, SPORT et performance en entreprise.”vCOMITE SPORT DU MEDEF

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4/sport & entreprises N°122 octobre 2015 /29

Immersion

Stéphane Diagana : son expérience parle aux entreprises

Champion du monde d’athlétisme. Et de-puis vingt ans recordman d’Europe du400 mètres haies. Le palmarès de Sté-

phane Diagana fait rêver. Mais c’est le cheminmenant à ses victoires que l’athlète, travailleuracharné, veut partager aujourd’hui avec les en-treprises. Pour lui, pas de doute : son parcours avaleur d’exemple. Avec ses trophées. Avec seséchecs aussi.Stéphane Diagana a raccroché les pointes en2004. Diplôme d’école de commerce en poche,il est parti vers d’autres aventures. La télé, laradio, des partenariats, des engagements, et puiscette activité récurrente de « conférencier en en-treprise » démarrée sur une intuition : « J’étaisencore athlète. Une société m’a demandé si unsportif pouvait venir témoigner sur la notion deperformance. J’ai accepté. »Il n’a pas arrêté depuis de peaufiner ses inter-ventions. Comment rendre l’entreprise plus effi-cace, le management plus motivant, l’adhésioncollective au projet plus forte ? Quels enseigne-ments tirer de cette brillante carrière qui n’étaitpas écrite ? « Mon potentiel ne sautait pas auxyeux quand j’étais junior », rappelle l’homme,affable.« Il ne s’agit pas de parler de techniques, mais derelations humaines, de gestion de projet et de

processus. » Au cœur de ses réflexions : le subtilrapport entre l’athlète et son entraîneur. Il en saitquelque chose, lui qui a passé seize années auxcôtés du même coach, Fernand Urtebise, le vi-sionnaire qui orientera le jeune Stéphane vers le400 mètres haies et les sommets. La compréhen-sion mutuelle fut immense. Ensemble contrevents et marées. « Il y a deux schémas possibles,reprend l’ancien champion. Le modèle du gou-rou, qui engendre un risque de dépendance. Etla coconstruction, c’est-à-dire la délégation versl’athlète des choses qu’il peut assumer. L’absencede hiérarchie oblige à solidifier l’engagement. »Le sportif, force morale autant que physique –Stéphane Diagana a été très engagé dans la lutteantidopage – a d’autres pistes à partager sur lechemin qui mène à l’excellence. L’importanced’objectifs clairs, expliqués, compris. La néces-saire maturité du management. Apprendre desrevers. Et soigner les « 3 P » : « Le socle de la per-formance, c’est le plaisir, si possible la passion,et toujours la patience. » Un modèle ? « Je nedonne pas de leçons, rétorque-t-il avec une mo-destie sereine. J’explique simplement ce qui m’apermis de devenir un athlète qui a exprimé toutson potentiel. »

Christine TACONNET

Pour en savoir plus : www.stephane-diagana.fr

Depuis quelques années le champion français met son expérience de sportif de compétition au ser-vice des entreprises. Comment l’homme qui a remporté deux titres mondiaux d’athlétisme peut-illes aider à devenir plus performantes ?

Tours de piste

1969 : Naissance en Aveyron1990 : Premier record de Francedu 400 mètres haies1995 : Record d’Europe du 400 mètreshaies (47 s 37), qui tient toujours, etmédaille de bronze aux championnatsdu monde d’athlétisme à Göteborg1997 : Champion du monde à Athènes2002 : Premier titre de championd’Europe à Munich2003 : Champion du monde du relais4 x 400 mètres (avec Marc Raquil,Leslie Djhone et Naman Keïta) à Saint-Denis (deuxièmes derrière lesAméricains disqualifiés pour dopage)2004 : Diplômé de l’école decommerce ESCP Europe. Démarrage de ses interventions en entreprise2007 : Premier président de la Liguenationale d’athlétisme, il devientégalement consultant pour FranceTélévisions

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DROIT DE SUITE

Après trois ans de réflexion, laFédération française du sport(FFSE) présente son premier« Guide Formation 2015-2016 ».Clair et concis, il s’adresse auxmanageurs, aux salariés et édu-cateurs sportifs à la recherched’outils pour améliorer la santé,le bien-être ou l’insertion desnouveaux employés au sein desentreprises.

Nous sommes en septembre 2013.Des jeunes «emplois d’avenir» deLa Poste débutent une formation

pas comme les autres. On leur a parlé desport. Ils s’attendent à des parties de foot.Mais le formateur de la FFSE a une autreidée en tête. Démarrent des petits jeux, ar-bitrés par les futurs salariés de La Poste.Certains découvrent l’ingratitude du rôled’arbitre, d’autres l’intérêt de penser enéquipe, le rôle du capitaine. On débriefe.On débat. On réfléchit. Autant de mises ensituation qui serviront ensuite à intégrer

les jeunes dans leur nouvelle structure.Entre 2013 et 2014, 750 personnes suivrontla formation élaborée par la Fédération enpartenariat avec La Poste.L’expérience a été décisive. Elle a permisde basculer vers une offre FFSE structuréequi a pris la forme du premier « GuideFormation 2015-2016 ». D’une trentaine depages, il se décline en un catalogue dedix-huit modules axés sur le sport, lasanté et l’insertion. Il s’agit d’offrir des ou-tils clés en main qui visent par exemple à«renforcer la cohésion d’équipe», à

Quand la Fédération rime

JULIEN

EICH

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R/FO

TOLIA.

COM

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4/sport & entreprises N°122 octobre 2015 /31

Paroles de Richard OswaldDirecteur technique national adjoint, en charge de la formation

« Il y a encorevingt ans, lesentreprisesconfiaientintégralementla pratiquesportive à leur comité

d’entreprise. Le sport en entrepriseconcernait une minorité depassionnés. Il avait surtout unedimension corporatiste, avec sescompétitions et ses règles.Aujourd’hui, d’autres enjeux ontémergé qui ne peuvent plus êtreuniquement satisfaits via lesactivités traditionnelles organiséesdans le cadre du CE.Je pense aux enjeux en matière desanté, de bien-être des salariés ouà des problématiques d’insertionde nouveaux embauchés.Or, nous savons que les activités

sportives et physiques sont des facteurs de santé, de cohésionet de performance.Est-ce le rôle d’une fédérationd’avoir un organisme deformation? La Fédération françaisedu sport d’entreprise ne s’est pas investie depuis trois ans dansce domaine par hasard. Cela répondait d’abord à unedemande forte des entreprisesavec lesquelles nous échangeons.Par sa vocation, notre fédération a légitimement les atouts pour répondre à cette attente. Les formations dispenséesaujourd’hui mettent avant toutl’accent sur la technique sportive.Notre rôle est de proposer des choses qui n’existent pas dans le secteur. Quelle activitéphysique proposer à des publicsnon pratiquants ?

Quel module mettre en place pour améliorer la santé des salariés ? Ce sont autant de chantiers à mener.Par ailleurs, on ne trouve guèred’offres pour les manageurs ou les salariés qui voudraientutiliser la pratique sportive commeoutil d’insertion. Or, la FFSE aune mission de service public.Notre stratégie de formation doitêtre en concordance avec lesobjectifs d’insertion des jeunes denotre ministère de tutelle.Faisons de ces contraintes unechance pour se démarquer de l’offre existante dans le champdu sport. N’oublions pas enfin que la formation doitaccroître la visibilité de notrefédération auprès des entreprises, avec à la clef de possiblesnouveaux licenciés. »

«Une demande forte des entreprises»

« adopter les bonnes postures au travailpour préserver son capital santé », à « ap-pliquer les principes de renforcementmusculaire aux activités profession-nelles », ou à « construire un projet declub sportif d’entreprise ».Dans les faits, le programme de la FFSErépond aux interrogations croissantes dessalariés et des chefs d’entreprise. « Nousvivons dans une société qui demande de plus en plus de temps, observe CaroleMégrot, sophrologue spécialisée dans lagestion du stress, et formatrice à la Fédé-

ration. On court, onne s’arrête jamais, onne prend pas soin desa santé. » Le stress etles troubles musculo -squelettiques nuisentpourtant grandementà la santé des salariés,avec tous les risquesd’absentéisme et debaisse de la producti-vité. « Souvent débor-dés, les chefs d’entre-prises se plaignent dene plus en pouvoir »,poursuit-elle.

Face à la multiplication des affaires desouffrance au travail, le législateur plaideen faveur du renforcement du code du tra-vail. Des lois visant au bien-être des sala-riés ont été votées au cours des deuxdernières décennies. « De plus en plusd’entreprises s’intéressent à la santé deleurs employés dans le cadre des exi-gences de la responsabilité sociétale desentreprises », note aussi Sébastien Rimetz,président de la ligue Languedoc-Roussillondu sport d’entreprise, l’un des neuf forma-teurs de la FFSE.

Les besoins définis, reste à se positionnersur le marché très concurrentiel de la for-mation professionnelle. La FFSE mise surdes cycles courts (une journée) et peu coû-teux (1 500 euros en moyenne), à destina-tion des salariés, cadres, animateurssportifs, bénévoles… L’offre santé chercheà inciter des publics non sportifs à changerleurs habitudes. Cela peut être par exem-ple une initiation des travailleurs séden-taires aux bienfaits d’exercices physiques :étirements pour le dos et les jambes, exer-cices visuels et respiratoires…La Fédération française du sport d’entre-prise a identifié une centaine d’entreprisessusceptibles d’être intéressées par le guidequ’elle propose. La plupart sont desgroupes cotés au CAC 40 et des sociétésdéjà affiliées à la FFSE. D’ores et déjà, des contacts avancés ont été noués avecSanofi ainsi qu’avec la RATP. France Télévisions a donné son accord pour in-tégrer des animations sportives cet au-tomne. Plusieurs PME se disent aussiintéressées. « Notre offre doit créer la de-mande, espère Sébastien Rimetz. A nousde nous positionner auprès de nom-breuses entreprises et administrations. »

Nicolas BADIOTAL

avec formation

Emploi, sport, santé : la Fédération françaisedu sport d’entrepriseremplit sa mission de service public en étant très mobilisée,notamment sur le bien-être au travail, sur la santé, sur l’insertionet la formation.

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GRAND STADE

Une dimension réduite. En 1883, Ned Haig, boucher écossais, joueur du club de Mel-rose RFC, organise un tournoi de rugby aubénéfice de son club. Pour offrir plus despectacle et augmenter les recettes, il al’idée de multiplier les matches en rame-nant l’ef fectif de l’équipe à sept joueurs etla durée de la rencontre à quinze minutes.Ainsi, naît le rugby à 7. Longtemps utilisécomme technique d’entraînement et pra-tiqué par les marins, ce sport devra atten-dre 1993 avant de voir naître sa premièrecoupe du monde. Depuis, elle a lieu tousles quatre ans.

Des 7 de France crédibles. Les équipes deNouvelle-Zélande et d’Afrique du Sud ex-cellent dans cette variante du rugby. Mais,les « Américains montent en puissance »,observe Frédéric Pomarel, l’entraîneur del’équipe de France de rugby à 7. Les Asia-tiques s’intéressent aussi davantage à cesport depuis qu’il fait partie du cercle pres-tigieux des disciplines olympiques. De soncôté, l’Hexagone est en retrait, mais leséquipes féminine et masculine se sontqualifiées pour les Jeux olympiques deRio. Ce qui devrait provoquer un engoue-ment supplémentaire pour le rugby à 7.

« En France, il n’y a pas de clubs qui luisont dédiés, indique Frédéric Pomarel,mais cela fait partie des projets fédéraux. »Des règles séduisantes. Les règles de basesont celles du rugby à XV, mais avecquelques nuances. Par exemple, les péna-lités doivent être transformées en moinsde quarante secondes pour limiter aumaximum les temps morts. Autre subtilité,l’équipe qui marque un essai effectue en-suite la remise en jeu. Le rugby à 7 se joueavec deux équipes constituées de troisavants, un demi de mêlée et de trois trois-quarts, ainsi que de trois remplaçants. La

Pour la première fois de son histoire, le rugby à 7figurera officiellement au programme des Jeuxolympiques à Rio de Janeiro, en 2016. Les équipesde France féminine et masculine sont qualifiées.Une mise en lumière, qui devrait favoriser le dé-veloppement de ce rugby, encore plus specta-culaire que son cousin du XV.

bonnes raisonsde pratiquer le8

RUGBY À 7

conseils

Avant de se lancer dans le rugby à 7…Il faut d’abord renforcer son physique pour prendreun maximum de plaisir. Cela passe par du« fractionné ». Il s’agit de répéter à l’entraînementdes efforts sur des distances et à des intensitésminutieusement programmées. Par exemple, dixséquences de 200 mètres, avec trente secondesde récupération entre chaque effort. Ou encore sixfois 1 000 mètres, avec un répit d’une minuteet demie entre chaque session. Tout ceci pouraméliorer son rythme cardiaque, sa massemusculaire et repousser ses limites. Il faut savoirqu’un rugbyman professionnel à 7 court 8 kmà chaque entraînement de quarante-cinq minutes,dont 40 % au-dessus de 15 km/h.

ALISON

BOWDE

N/FO

TOLIA.

COM

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4/sport & entreprises N°122 octobre 2015 /33

S&E : Pourquoi le rugby à 7 a-t-il été inscrit au programme officiel desJeux olympiques de Rio ?Frédéric Pomarel : C’est le sporttélévisuel par excellence. Les matchssont courts et il y a plus de spectaclequ’avec le rugby à XV. Le ballon «vit» davantage sur le terrain. A un haut niveau, il y a un essaitoutes les soixante secondes au rugbyà 7. Et, statistiquement, il y a une fois et demie plus de contactsqu’au rugby à XV.S&E : Quels sont ses autres atouts ?F.P. : Si le rugby à XV a cetteparticularité de permettre à différentsprofils de physiques de s’exprimer etainsi de montrer une complémentaritéentre tous les joueurs, le rugby à 7s’en distingue aussi dans la mesure oùil peut apparaître plus éducatif,notamment parce que l’absence demêlée lui donne un aspect moins violent.S&E : Les deux rugbys sont-ilsconciliables ?F.P. : Tout à fait. Depuis cinq ans, nous essayons d’ailleurs de créer despasserelles entre le rugby à XV et le rugby à 7 en incitant les joueursdes pôles espoirs à pratiquer les deuxsports. En outre, un championnat de rugby à 7 a été créé en 2010 enFrance. Il commence aujourd’hui à prendre son envol. Il y avait 1 700joueurs aux finales cette année à Marcoussis. Je suis convaincu queles JO de Rio vont changer le regarden Europe sur le rugby à 7.

Propos recueillis par N.C.

Questions à Frédéric PomarelEntraîneur de l’équipe de France de rugby à 7

durée des matches est réduite de quatre-vingts à quatorze minutes.Des physiques toniques. Le rugby à 7 exigeune très bonne condition physique, à lafois de l’endurance et de la vitesse. La fai-ble densité de joueurs, sur un terrain aussigrand que celui du rugby à XV, rend le jeuplus dynamique. « Il faut être capable derépéter de longues courses », souligne Fré-déric Pomarel. Par conséquent, les joueurssont plus élancés qu’au rugby à XV.Une pratique plus ludique. Le rugby à 7s’adresse à tous et propose un visage d’au-tant plus séduisant qu’il permet aux

joueurs de toucher davantage de ballonsdans un match. Son rythme soutenu cibleplus particulièrement les nouvelles géné-rations, adeptes de jeux rapides et decontacts.Une mixité assurée et assumée. Le sport sco-laire est à la base du développement durugby à 7 féminin, à l’évidence mieux par-tagé entre joueuses et joueurs que soncousin à XV.Un terreau pour les entreprises. Par la tailledes équipes, réduites à sept personnes, cesport est propice à l’organisation de tour-nois, notamment en entreprise. L’intensité

des matchs, qui ne durent que quatorzeminutes, et le nombre plus fréquent d’es-sais renforcent aussi sa dimension festive.En outre, les valeurs du rugby sont très ap-préciées en entreprise.Des répercussions positives dans la vie quoti-dienne. Ses bénéfices psychologiques etphysiques sont nombreux. Le rugby à 7est très énergivore, donne du sens à l’effortet vise au service d’un collectif. Il permetaussi de bien évacuer son stress tout enaméliorant sa réactivité. Des qualités re-cherchées, notamment au travail.

Nicolas CÉSAR

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34/sport & entreprises N°122 octobre 2015

Certains sports, comme l’aïkido,peuvent être très bénéfiques pour aider

à lutter contre des maladies graves.

SPORT, SANTÉ & ENTREPRISES

Cap Santé Entreprise aide lesentreprises à accompagnerleurs salariés atteints de ma-ladies chroniques. Elle pro-pose aussi des actions pourfavoriser le maintien dansl’emploi mais également lebien-être au travail, notam-ment à travers des activitésphysiques et sportives

Comment aider les entreprises à ac-compagner au mieux leurs salariésatteints de maladies chroniques ?

Cette question est au cœur des préoccupa-tions de Cap Santé Entreprise, un fonds dedotation mis en place début 2015. Cefonds est né d’une initiative originalemenée par des responsables du monde as-sociatif, de la santé et de l’entreprise.«L’objectif est de permettre aux managersde mieux connaître et de mieux gérer lesattentes et les besoins des salariés ma-lades » , explique Stanislas Regniault, di-recteur du comité de la Ligue contre lecancer des Hauts-de-Seine, et fondateur dece projet. « L’idée est aussi de sensibiliserles entreprises à la question de la santé etdu bien-être au travail. Et cela peut passerpar des programmes d’activités physiqueset sportives », ajoute-t-il. Ce projet est suiviavec intérêt par la Fédération française dusport d’entreprise. D’autant que sa vice-présidente, Marie-Christine Oghly, assurela coprésidence de Cap Santé Entreprise.C’est en 2008 que la Ligue des Hauts-de-Seine a lancé cette initiative. « On a sou-haité agir sur le problème de la vie autravail des personnes atteintes de cancermais aussi sur toutes les pathologies chro-

niques : les maladies cardiovasculaires, lediabète, la sclérose en plaques, les mala-dies neurodégénératives… Aujourd’hui,ces pathologies touchent un Français surquatre », témoigne Stanislas Regniault.La Ligue s’est appuyée sur des médecinsdu travail, des cancérologues, des psycho-sociologues de l’université Paris-Ouest,mais aussi sur des acteurs du monde del’entreprise. Elle a notamment avancé enlien étroit avec Damien Kunegel, respon-sable d’une agence du Crédit Mutuel, etaujourd’hui coordonnateur du conseild’orientation stratégique de Cap Santé Entreprise.Cap Santé Entreprise propose aux entre-

prises un programme étalé sur trois ans.Celui-ci débute par un diagnostic person-nalisé permettant de mesurer les atteintesdes salariés. « On diffuse un questionnaireanonyme, élaboré par des psychosocio-logues pour savoir ce qu’ils feraient face àla maladie ou face à un collègue malade.On mesure aussi quel serait leur niveau deconfiance dans leur entreprise si un pro-blème de ce type devait survenir », pour-suit Damien Kunegel.Ensuite, Cap Santé Entreprise propose desactions pour accompagner les personnesmalades : temps partiel thérapeutique, for-mation sur des postes plus adaptés, per-manence d’information dans les locaux,plate-forme téléphonique… Des questionscruciales sont aussi celles de la sensibili-sation des salariés et de la formation desmanagers de proximité. « Un des enjeuxest de favoriser un climat de confiancepour inciter le salarié à parler le plus tôtpossible de sa maladie », souligne-t-il.En général, le salarié a tendance à cacherle plus longtemps possible son problèmede santé. « Souvent par peur d’être “pla-cardisé” ou de voir son plan de carrière ar-rêté. Mais ne rien dire, c’est difficile aubout d’un moment, surtout si la personne

Des contactsavec plusieurs grands groupesCap Santé Entreprise a vocation à aider toutes lesentreprises, les grandes comme les plus petites.Aujourd’hui, le fonds de dotation mène des actionspour mieux se faire connaître auprès d’un certainnombre de grands groupes. « Nous avons rencontrépar exemple des responsables de Capgemini, Vinci ou Renault. Et nous avons des contactsavancés avec le Crédit Mutuel et Veolia, qui sontdes partenaires de longue date de ce projet », se réjouit Stanislas Regniault.Pour contacter Cap Santé Entreprise,tél. : 01 55 69 18 19 ou www.capsan.fr

Les entreprises face au défides maladies chroniques

ZUMMOL

O/FO

TOLIA.

COM

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4/sport & entreprises N°122 octobre 2015 /35

Une étude montre que le retour au tra-vail après un cancer n’est pas toujourssimple.C’est une aspiration de beaucoup de ma-lades du cancer : après la phase des trai-tements, ils veulent souvent reprendre dèsque possible une activité professionnelle.Mais ce retour au travail n’est pas toujourssimple. C’est ce que montre une étude del’Institut Curie présentée en juin aucongrès de la Société française du cancer.Cette étude s’est intéressée au devenir de153 salariés, six ans après leur cancer. Pre-mier constat : six ans après la maladie, 83salariés étaient en toujours en poste. Parmieux, 68 ont accepté de participer à l’étude.Et leurs réponses montrent que l’après-cancer reste une période difficile : 57 %des personnes se déclarent ainsi plus fati-gables qu’avant la maladie, 56 % font étatde troubles du sommeil, 34 % de troubles

Après un cancer,le risque de « placardisation »

de la mémoire et de la concentration, 31%de troubles anxieux. « L’importance desséquelles liées au cancer est assez impres-sionnante », souligne l’un des auteurs del’étude, le docteur Bernard Asselain, épi-démiologiste, aujourd’hui chargé de mis-sion scientifique à Unicancer.Autre enseignement : un sentiment de pé-nalisation est éprouvé par 40 % des sala-riés non cadres. « Ces personnes rappor-tent souvent des situations de “placardisa-tion”, ce qui est relativement fréquentaprès un cancer. A cause du risque de rechute ou de moindre productivité, la hié-rarchie peut aussi avoir tendance à freinerl’évolution professionnelle de ces anciensmalades », remarque le docteur Asselain, en confirmant que « ces mises à l’écartconcernent davantage les employés queles cadres ».

P.B.

doit s’absenter pour ses traitements », ob-serve Stanislas Regniault. Ces absences, sielles se prolongent, vont parfois entraînerune surcharge de travail pour les col-lègues. « Au départ, beaucoup réagissentavec empathie face à un salarié malade.Mais, au fil du temps, l’empathie peut lais-ser place à de l’agacement ou de l’incom-préhension si la situation n’est pas biengérée, notamment à propos de la sur-charge de travail. »Cap Santé Entreprise peut aussi proposerdes actions de prévention ou visant àmaintenir les salariés en forme : luttecontre le tabagisme, conseils de nutrition,coaching antistress, mais également desprogrammes d’activités physiques et spor-tives. «On connaît aujourd’hui les bien -faits du sport pour la prévention d’uncertain nombre de maladies chroniques »,ajoute Damien Kunegel. Faire du sportpeut ainsi aider des personnes malades àaller mieux. J’ai pu constater, par exemple,que l’aïkido peut se révéler très bénéfiquepour les malades du cancer. Pour toutesces raisons, la question du sport au seinde l’entreprise nous intéresse chaque jourdavantage. »

Pierre BIENVAULT

Depuis 2008, Annie Gouraud se batcontre un mélanome, un cancer de lapeau. Après avoir subi de nombreuxtraitements et frôlé la mort, cette es-théticienne nantaise de 50 ans vamieux aujourd’hui grâce à un traite-ment d’immunothérapie suivi en 2012à l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif.

« A cause de mon cancer, j’ai dû arrêtermon activité professionnelle il y a troisans. Je tenais alors un institut de beauté àNantes. Et c’est avec un grand bonheurque j’ai pu reprendre mon travail et rouvrirmon salon en mai dernier. Aujourd’hui,même si je vais mieux, le cancer n’est pasencore sorti de ma vie. Je fais régulière-ment des examens de contrôle à Gustave-Roussy. Mais se remettre à travailler, celapermet de ne pas penser en permanenceà sa maladie. D’occuper son esprit à autrechose. C’est important de sortir de chezsoi, d’avoir à nouveau une vie et une uti-

Témoignage

« Se remettre à travailler,c’est se remettre dans la vie »

lité sociales. En reprenant mon institut debeauté, j’ai aussi pu retrouver mes an-ciennes clientes qui ne m’avaient pas ou-bliée et en découvrir de nouvelles. Seremettre à travailler, c’est se remettre dansla vie d’une certaine manière. Il est néces-saire après une telle épreuve de refaire desprojets. Et moi, en ce moment, j’en ai unqui me tient particulièrement à cœur :agrandir mon salon pour travailler avecma fille qui va venir me rejoindre. »

Recueilli par P.B.

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36/sport & entreprises N°122 octobre 2015

SPORT, SANTÉ & ENTREPRISES

Le sport au travail ne fait pasque « doper » l’efficacité des sa-lariés dans l’entreprise. L’Orga-nisation mondiale de la santérappelle le rôle des employeursen matière de prévention demaladies, notamment par l’ac-tivité physique. Qu’en est-ilexactement dans le droit dutravail français ?

Le sport, c’est la santé. Notre codedu travail met à la charge de l’em-ployeur l’obligation de prendre

« les mesures nécessaires pour assurerla sécurité et protéger la santé phy-sique et mentale des travail-leurs ».Ces mesures comprennentà l’article L. 4121-1 :l des actions de pré-vention des risques

professionnels et de la pénibilité au tra-vail ;l des actions d’information et de forma-tion ;l la mise en place d’une organisation et demoyens adaptés.Et l’article suivant (L. 4121-2) d’ajouter :« L’employeur met en œuvre ces mesuressur le fondement des principes générauxde prévention», qui sont les suivants :l éviter les risques ;l évaluer les risques qui ne peuvent êtreévités ;l combattre les risques à la source ;

l adapter le travail àl’homme, en

particulier en ce qui concerne la concep-tion des postes de travail ainsi que le choixdes équipements de travail et des mé-thodes de travail et de production, en vuenotamment de limiter le travail monotoneet le travail cadencé et de réduire les effetsde ceux-ci sur la santé ;

l tenir compte de l’état d’évolu-tion de la technique ;l remplacer ce qui est dange-reux par ce qui n’est pas dange-

reux ou par ce qui l’est moins.De même, l’article L.4141-1 dumême code pose l’obligationgénérale à l’employeur d’or-

ganiser une information destravailleurs sur les risques pour la

santé, la sécurité et les mesuresprises pour y remédier. Le finance-

ment des actions de formation à la sé-curité est à sa charge.Il incombe aussi à chaque travailleur deprendre soin de sa santé et de sa sécuritéen fonction de sa formation et de ses pos-sibilités – ainsi que de celles des autrespersonnes concernées par ses actes ou sesomissions au travail (art. L. 4122-1).De même, le comité d’hygiène, de sécuritéet des conditions de travail a pour mis-sion au visa de l’article L. 4612-1 :

l de contribuer à la protection de lasanté physique et mentale et de lasécurité des travailleurs de l’éta-blissement et de ceux mis à sa

Le code du travail veillesur la santé des salariés

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4/sport & entreprises N°122 octobre 2015 /37

Serge et Michel Pautot,avocats du sport vraiPère et fils, ils sont avocats au barreau de Marseille. Serge et Michel Pautot sont égalementmilitants du sport. Ils conseillent et assistent les sportifs et les structures sportives. Ils sont auteurs de divers ouvrages en droit dusport : La Convention collective nationale du sport ;Les Contrats de travail des sportifs ; Le Sport et la loi. Ils sont à l’origine de l’arrêt Malaja qui abouleversé le sport professionnel européen en élargissant l’arrêt Bosman, décision de la Cour de justice des Communautés européennes relativeau sport professionnel, à de nouveaux pays,interdisant les discriminations dans les conditions de travail des joueurs étrangers. Ils sont égalementmilitants du sport avec la campagne Légisport :« Mettre KO la violence et le racisme dans lesport », et par leur implication dans le mouvementsportif, tant local que national.

disposition par une entreprise extérieure ;l de contribuer à l’amélioration des condi-tions de travail, notamment en vue de fa-ciliter l’accès des femmes à tous lesemplois et de répondre aux problèmes liésà la maternité ;l de veiller à l’observation des prescrip-tions légales prises en ces matières.Surtout, le comité d’entreprise, organe pri-mordial dans la création des activités so-ciales et culturelles, inclut l’organisationd’activités sportives, en contribuant à leurfinancement pour en favoriser le dévelop-pement (article L.2323-85). La créationd’une association sportive au sein de l’en-treprise est souhaitable.L’activité physique ou sportive régulière etmodérée est reconnue comme un facteurd’amélioration de la santé, et sa pratiquesur le lieu de travail peut y contribuer.Pour agir sur l’offre sportive dans l’entre-prise, les plus grandes d'entre elles peu-vent mettre à disposition une salle de sportéquipée, proposer des activités de groupesou offrir des prestations privées telles quecours de gymnastique, remise en forme,parcours de santé ou accès à une piscine.La taille de l’entreprise avec la présenced’un comité d’entreprise favorise bien évi-demment la mise en place de ces activités.Il existe également la possibilité pour deplus petites entreprises d’offrir des tarifsavantageux dans des clubs de sport.

Serge et Michel PAUTOT

Pour une charte « Sport pour tous »Les trois propositions du Centre d’analyse stratégique(1)

l La création d’une charte « Sport pour tous », calquée sur la charte de ladiversité et selon laquelle les entreprises et les administrations signatairess’engagent notamment à faciliter la pratique sportive en aménageant leshoraires de travail.l L’intégration dans les formations aux ressources humaines de modulessur l’amélioration de la santé et du bien-être des salariés par l’activité phy-sique.l La mise en place d’un cadre de pratique sportive spécifique pour les sa-lariés seniors sur le lieu de travail (dans le cadre des obligations liées audialogue social sur l’emploi des seniors).

(1) Le Centre d’analyse stratégique (CAS) était une institution française d’expertise et d’aide à la décision qui appar-tenait aux services du Premier ministre. Créé par un décret du 6 mars 2006 pour remplacer, avec le Conseil d’analyseéconomique, le Commissariat général du Plan, il avait pour mission d’éclairer le gouvernement dans la définition etla mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale ou culturelle.Il a été remplacé par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective, France Stratégie, en 2013.

Connaissez-vous Légisport ?Nul n’est censé ignorer la loi. On ne s’improvise plus dirigeant sportif, et le bénévolat n’autorise pas la non-connaissancedu droit. C’est pourquoi Serge et Michel Pautot,passionnés de sport, ont créé en 1991 l’associationLégisport qui s’adresse aux sportifs, athlètes,dirigeants de clubs, de fédérations et de comités,pour faire connaître les divers aspects de la législation sportive sur la responsabilité, les assurances et les contrats de travail dans le domaine du sport…

Prix de l’abonnement au bulletin d’informationsjuridiques sportives «Légisport» : 30 euros pour six numéros. Légisport, 8, rue d’Arcole, 13006 [email protected] / www.legisport.com

Les enjeux du sport en E ntreprise

EDITORIAL

sport, c’est la santé !

Certains employeurs l'ont

compris. Chez Microsoft, les salariés béné�cient d'une salle de

gymnastique intra -muros. Total, lui, procure à ses équipes des piscines. T andis que la société

Emailvision coache, chaque année, une poignée de

collaborateurs volontaires, pour gravir des sommets.

C’est ce que nous indique le

journal « Les Echos » en présentant les résultats du Centre d’Analyse Stratégique (CAS), qui dévoile u ne étude sur les enjeux de la pratique sportive au travail.

« Par cette note, nous souhaitons montrer aux entreprises qu’elles

se rendent service en développant des initiatives pour

leurs salariés ».

Et pour cause ! Aux yeux des autorités sanitaires, l a pratique

sportive, vecteur de bien -être, est plus que jamais considérée

comme un outil e�cace de lutte contre des pathologies qui

n'épargnent plus le monde du travail : stress, troubles musculo -

squelettiques, cancers...

En 2008, l'Organisation Mondial e de la Santé (OMS) insistait su r le rôle des employeurs, en mati ère

de prévention de maladies, notamment par . l'exercice

physique.

Et l 'OMS préconisait même de glisser des messages sur les

bienfaits du sport dans les enveloppes des �ches de paie (« Les Echos » du 30 Octobre

2012).

Le Commissaire européen au sport Tibor Navracsis et le Président de la Fédération

européenne du sport d’entreprise Didier Besseyre

ont signé le 1 er Décembre dernier, lors du Forum

européen sur le sport à Milan, un accord de partenariat dans

le cadre de la Semaine européenne du sport. Une

journée spéci�que sera dédiée au sport en entreprise le 17

Septembre 2015. L’Union des associations européennes de football (UEFA), l’Association

pour le sport international pour tous (TA FISA), l’A ssociation

internationale sport et culture (ISCA), l’Association

européenne de golf,…sont partenaires de cette Semaine

européenne du sport. Le bulletin est rédigé par Maîtres Serge et Michel Pautot, docteurs en droit et avocats au barreau de

Mar seille

LE

« Informer les sportifs et les dirigeants de leurs droits et obligations »

NUMERO 114 JUILLET -AOUT 201 5

Nos pr écédents

numéros

1 er Numéro : Sept. 1996

N°107 : Equipements sportifs : de la sécurité à une nouvelle

gouvernance économique N°108 : Le Maire et le Sport

N°109 : Sport pro et collectivités : une vraie révolution ?

N°110 : La montagne : un massif juridique

N°111 : 12 ème étude « Sport et Nationalités » : une place limitée

pour les joueurs européens ? N°112 : Réforme des rythmes

scolaires : une carte à jouer pour le sport ?

N°113 : La responsabilité du club organisateur d’une manifestation

sportive

Le Bulletin est édité par LEGISPORT, 8 Rue d’Arcole, 13006 MARSEILLE

Tél 04 91 81 70 68 / Fax 04 91 57 11 60 e-mail : [email protected]

site internet : www.legisport.com Directeur de la Publication et de la

Rédaction : Me Michel PAUTOT, Docteur en Droit, Avocat

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SARL de presse au capital de 304,90 € RCS Marseille B428121875

N° Commission Paritaire : 1018 T 82252. N° ISSN : 1275 -8973 –

N°Siret : 42812187500010 Imprimé par nos soins. Dépôt légal : 07/20 15.

Abonnement annuel : 30 € / 6 Numéros. Prix du numéro : 5 €.

© Toute reproduction , même partielle est interdite sans l’autorisation expresse et

écrite de l’éditeur . (loi du 11/3/57)

LEGISPORT Bulletin d’Informations Juridiques Sportives

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38/sport & entreprises N°122 octobre 2015

Oui, c’est possible

Franck Mesnel : la fantaisie dans la rigueur

Dans une autre vie, Franck Mesnel auraitpu devenir architecte. Ou pilote d’héli-coptère, passion qu’il pratique en ama-

teur. Etudiant en dernière année d’architectureaux Beaux-Arts, le jeune homme a préféré chan-ger de cap pour travailler dans la publicité, chezEuro RSCG, et surtout se consacrer au rugby, dé-couvert à l’âge de 7 ans dans sa ville natale deCarrières-sur-Seine (Yvelines). Après avoir jouéà Saint-Germain-en-Laye, Franck Mesnel a été at-tiré par le Racing Club de France, à Paris, où iljouera de 1985 à 2000. « C’était un vrai chal-lenge, se souvient ce père de deux enfants. Jem’étais préparé très fort et j’ai joué le match dema vie pour y entrer. »Avec son équipe, Franck Mesnel multiplie les fa-céties, osant porter béret basque ou chaussuresdorées sur le terrain. Pour la finale du champion-nat de France, en 1987, les joueurs au maillotciel et blanc arborent un nœud papillon rose au-tour du cou. Le match est perdu mais le symbolefait mouche. « Il nous a offert une notoriété hal-lucinante, raconte Franck Mesnel. On s’est ditqu’il ne fallait pas s’arrêter là. » Avec deux autres

joueurs du Racing, il fonde la marque Eden Parken 1988, en référence au mythique stade néo-zé-landais. Des maillots de rugby, la marque se di-versifie aux vêtements pour toute la famille etmême à la décoration. Aujourd’hui, Eden Parkemploie deux cents personnes (dont quatre-vingts au siège parisien) et se vend dans trente-quatre pays.Pendant douze années, Franck Mesnel, présidentdu directoire de la société, aura mené de frontdéveloppement de la marque et pratique inten-sive du rugby. « C’était mon équilibre, mon adré-naline. » Aujourd’hui encore, le sport n’estjamais loin : « Pédaler cinquante minutes chaquematin me permet d’arriver gonflé d’idées au bu-reau. » Le souci du détail et du travail en équipel’habite au quotidien. « Il faut valoriser le rôle dechacun, comme sur un terrain », ajoute celui quia fondé un collège à Madagascar, enseignant ma-tières générales et rugby. «Pas pour en faire desjoueurs, mais pour leur donner la possibilité degrandir », précise-t-il. Parole d’un joueur qui abien grandi.

Florence PAGNEUX

L’ancien rugbyman, sélectionné cinquante-six fois en équipe de France, acofondé l’entreprise de vêtements Eden Park en 1988. Après avoir conjuguécarrière sportive et entrepreneuriat, il se consacre pleinement au dévelop-pement de la marque au nœud papillon rose.

Palmarès

l Trois-quarts centre du Racing Clubde France de 1985 à 2000l Champion de France en 1990,finaliste en 1987l Rugbyman international :56 sélections en équipe de Francede 1986 à 1995l Trois Coupes du monde :finaliste en 1987, quart de finalisteen 1991, troisième en 1995l Tournoi des V nations : GrandChelem en 1987 l International militaire etuniversitairel Membre des Barbarians françaisl Membre des Barbariansbritanniquesl Membre d’une sélection mondialequi a effectué une tournée en Afriquedu Sud en 1989

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7DISCIPLINES COMPETITIVES

ATHLETISME

10KMS HORS STADE

BEACH VOLLEY

ECHECS

FOOTBALL A 7

GOLF

NATATION

PETANQUE

RUGBY A 7 (ET BEACH RUGBY)

TENNIS

TIR A L’ARC

TRAILVOILE

DISCIPLINES LOISIR ET INITIATION

BEACH TENNIS

GOMMIER (EMBARCATION

A VOILE TRADITIONELLE)

KAYAK DE MER

MARCHE NORDIQUE

RANDONNEE PEDESTRE

TIR A L’ARC

PROGRAMME COMPLET

«SPORT SANTE» (zumba, aquagym, pilates...)

4 AU 8 MAI 2016

JEUX NATIONAUX

DU SPORT D’ENTREPRISEèmes

MARTINIQUE7

Pour plus d’informations : www.�se.fr05-46-23-10-03 ou territoires@�se.fr

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1-5 JUIN 2016

ERS

1 JEUX MONDIAUX

DU SPORT D’ENTREPRISE

PALMA DE MAJORQUE

∞ Football à 11, 7 et 5 ∞ Basketball ∞ Padel ∞ Tennis ∞Tennis de table ∞

Cyclisme ∞ Athlétisme ∞ Beach volley ∞ Volley-ball ∞ Handball ∞ Natation ∞

Pétanque ∞ Golf ∞ Squash ∞ Bowling ∞ Fléchettes ∞ Badminton

Epreuves paralympiques∞ Athlétisme ∞ Basket-ball ∞ Natation

Plus d’[email protected] - 01 56 64 02 17