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LA NOUVELLE de la CLASSE CONCOURS RéGIONAL D’éCRITURE LE LIVRE SUR LA PLACE PALMARèS 2009/2010 - NANCY

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la nouvelle de la Classeconcours régional d’écriture

le livre sur la plaCe

palmarès 2009/2010 - nanCy

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Cultiver chez les enfants le goût de la langue française est une priorité que nous avons chaque jour à cœur de dé-fendre à Nancy. Le Livre sur la Place, par ses rencontres avec les écrivains, ses animations autour de la lecture, constitue un moment particulièrement fort de cette démarche.

Lire, découvrir, imaginer, écrire et partager : cela forge des consciences C’est aussi le sens de cette « Nouvelle de la classe » proposée aux CM1 – CM2 de Lorraine par la Ville de Nancy et la Fondation pour la lecture du Crédit Mutuel en lien avec le Rectorat de l’Académie Nancy – Metz, « Lire à Nancy », la SNCF, l’ATILF/CNRS que nous remercions de leur mobilisation.

Véritable voyage au pays des mots, ce recueil rend compte de la qualité de cette belle aventure collective qui a cou-ronné les élèves de 11 classes, révélant leur talent, leur esprit critique et leur prise de conscience de nombreuses questions concernant l’environnement, les comportements citoyens.

Nous en réjouissons avec Erik Orsenna de l’Académie fran-çaise, parrain de ce concours, que nous remercions vive-ment pour son engagement.

Nous tenons également à féliciter chaleureusement les lau-réats et à remercier l’ensemble des participants, leurs en-seignants qui les ont accompagnés sur le chemin de leur île idéale….

Voyage au pays des mots

Laurent Hénart Adjoint au Maire délégué à la Culture

Député de Meurthe-et-Moselle

André RossinotMaire de NancyAncien Ministre

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Inscrire dans la durée l’action du Livre sur la Place, continuer ainsi à véhiculer le livre et la lecture jusqu’à l’édition suivante, en prolongeant cet évènement tout au long de l’année sco-laire auprès des enfants de nos écoles lorraines, tel était l’ob-jectif de notre partenariat.

Avec un parrain tel qu’Eric Orsenna, nous ne pouvions imagi-ner de plus beau lancement !

Quoi de plus naturel, en, effet, que de se tourner vers le monde des enfants pour susciter leur imagination, leur spon-tanéité, et leur créativité… C’est ainsi qu’est née l’idée de « La Nouvelle de la Classe ».

Le résultat est à la hauteur de nos espérances et ce recueil en est le témoignage. Les participants ont tous montré qu’ils savaient à la fois agir, réagir, et laisser libre cours à leur ima-ginaire, avec une sagesse et un bon sens qui ne sont pas l’apanage des seuls adultes.

Il est donc inutile de préciser que la tâche du jury fut des plus difficiles !...

Toutes nos félicitations aux enfants et tous nos remerciements à leurs Enseignants qui les ont guidés dans leur travail ! Forts de cette première expérience, gageons que l’an pro-chain, les classes participantes seront encore plus nom-breuses !

Patrick MORELPrésident de l’Union des Caisses de Crédit Mutuel

du District de Meurthe et Moselle Sud

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Une véritable aventure littéraire que

ce concours d’écriture de nouvelles,

proposé aux classes de CM1 - CM2

de Lorraine et parrainé par l’éminent

Académicien Erik Orsenna, fervent

adepte des voyages et des mots ! Ce

projet pédagogique, qui s’inscrit très

naturellement dans la continuité du

« Livre sur la Place », a retenu toute

l’attention de ces écrivains et illus-

trateurs en herbe. Que de richesse,

d’émotion et d’inventivité dans les

écrits de ces jeunes auteurs se lais-

sant bercer par les vagues de l’ins-

piration et prenant appui sur l’en-

vironnement naturel et l’organisation du monde pour créer l’image

originale d’une île enchantée ! Des pages remplies d’imagination, nour-

ries de réflexion et ponctuées de leçons de citoyenneté ! Un bel exemple

de créativité partagée, mobilisant de multiples compétences dans le

domaine de la maîtrise de la langue française et des attitudes respon-

sables, reconnu et valorisé par tous les partenaires qui ont accompagné

et soutenu cette initiative linguistique, artistique et culturelle… Une expé-

rience qui montre bien que la force du texte associé à la symbolique de

l’image contribue à entretenir la motivation à la lecture et l’incitation au

plaisir d’écrire pour toutes les générations.

Jean-Jacques PolletRecteur de l’Académie de Nancy-Metz

Chancelier des Universités de Lorraine

1er prix de l’illustration

Classe de CM1, Madame THOMAS, Groupe scolaire Jean Rostand,

DOMBASLE SUR MEURTHE

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Durant cette année scolaire 2009-2010, plus de 450 élèves de CM1/CM2 de Lorraine ont suivi les pas d’Erik ORSENNA de l’Académie française. Comme le parrain de ce concours, ces jeunes écrivains en herbe ont rêvé avec enthousiasme d’une île idéale.

Les nouvelles et les illustrations sélectionnées pour leur originalité et la qualité de la réflexion des jeunes écrivains sont regroupées dans ce recueil.

Nous remercions le Rectorat de l’Académie de Nancy-Metz, les libraires membres de l’association « Lire à Nancy », la SNCF et l’ATILF / CNRS – Nancy Université pour leur soutien à ce concours qui conduit la classe gagnante sous la coupole et récompense tous les participants.

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1er prix

Classe de CE2/CM1,

Mademoiselle BAiLLOT,

Ecole élémentaire

Jules Ferry, NANCY

Je m’appelle Léo, j’ai 9 ans et je vis dans un endroit que j’adore : Ecolîle.

Mon île, je l’aime beaucoup. D’abord parce que c’est là que je suis né ! Mais même mon copain Youssef, qui lui n’est pas né ici, il l’adore cette île. Elle l’a adopté ! Mon île, c’est un peu comme quelqu’un qui ferait partie de la famille. Ce serait un peu mon arrière arrière arrière mémé. Ecolîle est très vieille, beaucoup plus vieille encore que grand-mémé ! Mais ça, je ne dois pas le dire trop fort parce que, même si on croit que grand-mémé est sourde, elle entend tout ! Ecolîle est comme toutes les grands-mères du monde, il fait bon vivre auprès d’elles, elles nous accueillent toujours avec le sourire, elles nous font des gâteaux, nous soutiennent, nous apprennent à faire plein de choses et nous font de beaux cadeaux !!!

Ecolîle est formidable parce qu’on vit très longtemps ici. C’est sans doute parce que la vie y est douce. Et ça, c’est super parce que toutes les générations peuvent se rencontrer. Nous, les enfants de l’île, on a de la chance car on connaît tous les histoires d’avant, les plus belles comme les plus tristes, et on pourra les raconter plus tard à nos enfants. Ma meilleure copine s’appelle Chloé. Avec Youssef et Chloé on trouve qu’on habite dans un endroit idéal. Je ne sais pas si je vous l’ai dit, mais je suis métisse. Maman et papa n’ont pas la même origine. En fait, maman a toujours vécu ici mais papa, lui, il est arrivé quand il était petit, et comme pour Youssef, l’île l’a tout de suite adopté. Maman dit que je dois être fière de mon métissage car il est le symbole de l’amour. J’avoue que ça me plaît d’être un symbole. De toute façon, ici, tout le monde se sent bien. C’est sûrement parce qu’on trouve que c’est super d’être différent et d’être libre de l’être. On accepte tout le monde et c’est même rigolo de voir les drôles de mariages dans la grande salle des fêtes : quand un grand basketteur épouse une petite danseuse, quand une parachutiste épouse un homme grenouille, quand une scientifique épouse un savant fou ou quand un chanteur d’opéra épouse une jolie trapéziste muette… Monsieur le Maire est très fier de tous ces mariages. Enfin moi je dois avouer que des fois, Benoît, celui qui est dans ma classe, il m’énerve un peu. Il est plus grand et plus fort que moi. Et je crois que Chloé est amoureuse de lui. Mais mémé m’a expliqué que je devais apprendre à cohabiter avec tout le monde, même avec les gens que j’aime moins. La petite sœur de Benoît, Lili, est tombée malade quand elle était bébé. Alors maintenant, elle doit se déplacer dans un fauteuil roulant. Et Benoît, il prend vraiment soin d’elle. Je me suis donc dit qu’il était utile pour Lili, et que, sans lui, elle serait triste. Les gens de la ville ont construit un petit trottoir rien que pour Lili, pour qu’elle puisse accéder à la plage comme tous les autres enfants. C’est une super idée.

L’île qui murmure à l’oreille des enfants

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Sur l’île, on a un grand hôpital. Il y a des médecins très sérieux qui passent beaucoup de temps à chercher de nouveaux traitements pour aider les gens malades. On a aussi une grande école, qui est toujours ouverte, avec une porte qui donne directement sur un zoo et un immense parc d’attractions. Ce qui est chouette, c’est qu’il y a souvent des papis et des mamies qui y viennent. Nous, on adore passer du temps avec eux, on apprend plein de choses sur la vie d’avant. Ils nous apprennent à respecter la Nature et notre environnement. Et nous, on prend cela très au sérieux. Papa m’a expliqué que toute la vie sur l’île était rythmée par les saisons et la nature. Il paraît qu’il y a des pays qui n’ont pas de saisons. C’est pas de chance ! Nous, on adapte notre façon de vivre à chaque saison. Au printemps et en été, on cultive beaucoup de légumes et de céréales et on les récolte ! C’est mes saisons préférées parce qu’il y a plein de fruits sur les arbres et moi je suis très gourmand, je chipe souvent des mirabelles dans le verger de mémé ! Et puis, on met des réserves de côté pour l’hiver. C’est vrai qu’en hiver, on vit un peu au ralenti parce que la nuit est super longue mais papa m’a expliqué qu’on devait laisser la nature se reposer. Moi j’ai de la veine, mon voisin a installé une grande serre dans son jardin, et il cultive des légumes toute l’année grâce à ses super panneaux solaires qui brillent comme des diamants!Une fois, mon pépé m’a emmené avec lui pour m’apprendre à pêcher. Et alors que je mettais un ver de terre tout gluant sur mon hameçon, il m’a expliqué l’importance de la chaîne alimentaire. ça m’a fait réfléchir car on est tous liés sur la Terre, et si on pollue la nature, on se met nous-mêmes en danger.Si vous survolez notre île en ULM, vous verrez plein d’immenses éoliennes et un super barrage sur le fleuve. Tout cela nous permet de produire des énergies renouvelables dont la ville et les villages ont besoin. Moi j’adore voir mon île depuis le ciel. D’ailleurs, quand je serai grand, je veux être pilote d’ULM ! Je pourrai transporter le courrier d’Ecolîle et rendre des services aux gens éloignés de la grande ville. Et surtout je pourrai voler avec les oiseaux ! Tout autour de l’ile, dans la mer, il y a des bateaux de pêche ! Youssef veut devenir pêcheur. Et Chloé veut devenir chercheur : elle veut créer un poisson sans arrête parce qu’elle n’aime pas ça ! Elle nous fait bien rire…

Mais la meilleure façon de découvrir notre île, c’est encore de venir la visiter car elle vous murmurera certainement plein de choses !

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2ème prixClasse de CM1/CM2,

Monsieur BOUrGKArD,

Ecole élémentaire

Emile Gebhart, NANCY

2311, planète terre, sur l’île de Naturalia. Deux jeunes enfants âgés de 11 ans, Harmony et Ecolain jouent à cache-cache. Ils sont fiancés et habitent la ville de Florinanimal, capitale de Naturalia.Ecolain, garçon blond de petite taille, aux yeux marron, monte l’escalier métallique pour se cacher dans une armoire située dans le grenier de sa grand-mère. Harmony, grande jeune fille à l’immense chevelure brune, compte jusqu’à cent en dissimulant son visage dans ses mains parfumées.En ouvrant la porte d’une vieille armoire bancale, un gros pavé rectangulaire et poussiéreux tombe par terre. Ecolain, surpris par cette apparition inattendue appelle Harmony. Cette dernière, intriguée par les cris de son compagnon de jeu, se précipite pour le rejoindre.Désirant percer le mystère de cet objet pour le moins étrange, ils soufflent violemment sur le curieux parallélépipède et voient apparaître... un vieux livre.L’ouvrage est couvert d’un cuir rougeâtre quelque peu griffé. Sur sa couverture ils peuvent lire « Historique de la création de Naturalia ». Poussés par la curiosité, ils se mettent à le feuilleter et découvrent l’impensable : de multiples illustrations représentant des humains portant des masques à gaz et se promenant dans d’épaisses fumées noires ! En lisant le texte ils comprennent qu’il s’agit d’un livre d’histoire contant la création de Naturalia, leur île actuelle.D’une voix grave et émue, Ecolain lit un passage à Harmony.« Le 14 juillet 2020, sur l’île de Poubelleland, en sortant des écoles, les enfants se rassemblèrent avec les animaux et parcoururent la capitale Poubelleville. Ils portaient des panneaux exigeant la fermeture des usines polluant l’environnement, ils demandaient le changement des comportements. Progressivement les adultes se joignirent au mouvement et obtinrent la démission du dirigeant Pollueur III. Poubelleville devint Florinanimal et Poubelleland se transforma en Naturalia... »Après un court et pesant silence, Harmony, tout en essuyant une larme d’un geste rapide, dit : « Je n’ose imaginer que cela ait été un jour possible. Notre île est tellement merveilleuse, agréable à vivre. »Elle se lance alors dans une description de son cadre de vie, symbole actuel de sa jeune génération.Elle évoque les diverses sources énergétiques qui respectent la vie. Les pierres qui récupèrent l’énergie solaire pour la restituer la nuit. Les plantes photosynthétiques à l’origine du biocarburant, sans oublier la force des marées moteur naturel des turbines en bois.

L’île de Naturalia

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Elle rappelle à Ecolain que les humains et la nature ont appris à cohabiter. Les rivières et autres cours d’eau sont à présent des voies de circulation privilégiées où les saumons servent de moyen de transport. Dauphins et cachalots assurent les liaisons avec les autres îles. Sur terre, quoi de plus rapide que de se déplacer sur le dos d’un tigre ou d’un lion compatissant. Qu’elle est belle Naturalia vue du ciel, accroché au cou d’une majestueuse cigogne. Il n’est plus envisageable de vivre ailleurs que dans les arbres ou sous terre, abrités dans les immenses orifices et galeries creusés par nos amis pics-verts, hiboux, écureuils, taupes et lapins...Elle salive en pensant aux fruits et légumes savoureux que les paysans cultivent sans insecticides grâce à une utilisation respectueuse de la chaîne alimentaire. Quoi de plus naturel que coccinelles et araignées dégustent les pucerons! L’équilibre des espèces garantira l’avenir.Le gaspillage est un mot qui a disparu de notre langage. Elle a encore en mémoire le fait qu’un illustre savant avait dit un jour que rien ne se perdait mais que tout se transformait. C’est pourquoi les déchets naturels produits par toutes les espèces vivantes de l’île enrichissent les sols agricoles et réchauffent les serres de leur gaz. Sur Naturalia on consomme de la viande, mais sans exagérer, sans gâchis, juste le nécessaire pour conserver une bonne santé.Adieu l’argent, origine de bien des conflits, les échanges entre hommes, animaux, végétaux sont désormais de rigueur. Qu’il est attachant de voir les vers à soie tisser de confortables gilets aux enfants contre de belles feuilles vertes récoltées par des écureuils agiles. Que dire de ces cactus triomphants récupérant l’eau du sol pour abreuver les troupeaux nomades des zones sèches.« Finalement cette révolution a certainement permis d’éviter le pire. Il convient à présent de faire part de notre expérience au reste des habitants de la planète bleue ! » s’exclame Harmony avec un sourire lumineux.Ecolain secoue alors lentement la tête pour montrer qu’il est tout à fait d’accord. Il se met à rêver que la devise de son île devienne celle de l’humanité.Pour des réserves durables et une vie plus libre, adoptons un comportement équitable.

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3ème prix

Classe de CM1/CM2,

Madame COLUCCi,

Ecole élémentaire

François Villon,

NEUVES-MAiSONS

2010 … Sommet de Copenhague … Violence, attentats, guerres, pollution atmosphérique, eau douce menacée, réchauffement climatique, bidonvilles… notre planète va mal. Mon cœur est triste … Le développement durable … à l’école, on a réduit la température dans notre salle de classe et la consommation d’eau dans les toilettes. 2013 … 7 milliards d’hommes. Avril 2036 … Journaliste européenne, je suis sur l’une des îles du Pacifique, je fais un reportage sur la disparition d’un palmier et des thons rouges.Au secours !!! Tout s’effondre, c’est l’obscurité, j’étouffe … que de la poussière. C’est le chaos total ! Les scientifiques nous avaient prédit cette terrible apocalypse mais on n’y croyait pas ! Je rampe, combien de semaines ? Je lèche l’humidité du sol et croque des feuilles de certaines plantes. J’avale aussi quelques insectes.Je suis épuisée … Vais-je avoir le courage de lutter pour survivre ?Oh, une lueur !!! Un rêve ? Non, le soleil se lève, quelles belles tonalités jaunes, bleues et vertes ! Je suis aussitôt ressourcée, je me lève, appelle et laisse des traces … Soudain, derrière une butte, apparaissent trois personnages. Ce n’est pas un mirage ! Ils me font signe.Quelle rencontre … chacun me serre dans ses bras. ça fait du bien, l’homme n’est pas fait pour vivre seul. J’ai souvent pensé à Robinson, j’avais étudié ce livre en CM2.On n’a ni la même langue, ni la même couleur… mais on se comprend vite ! Ce sont d’autres terriens rescapés : une directrice d’école africaine, un scientifique asiatique et un paysan américain. Eux aussi étaient en mission sur cette île encore vierge. Plus de communication avec les continents. La vie nous appartient, à nous de savoir nous organiser. Quel merveilleux défi ! On se serre les coudes et on décide de construire notre civilisation. On va vivre, cohabiter !!! On doit oublier les erreurs de nos contemporains.On veut vivre en harmonie avec l’environnement et préserver ce bonheur pour les générations futures.La vie s’organise, la mer nous fournit les protéines nécessaires, les plantes renaissent, s’épanouissent et prolifèrent. On est heureux et libres …De bon matin, gestes malins : on utilise notre chauffe-eau solaire, et on prend des douches avec un système bien rudimentaire avec de l’eau salée. On laisse décanter l’eau dans des bassins successifs que l’on a creusés à l’aide de gros coquillages. Le sel est récupéré pour la conservation et la cuisson de certains aliments.Le climat est humide, lors de la saison des pluies, on récupère l’eau. On prévoit plus tard de construire des puits pour pomper dans les nappes alluviales.

L’île des rescapés

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On se respecte et on ose faire deux enfants, puis il y en aura d’autres pour peupler notre terre. Le scientifique a réussi à nous faire comprendre qu’il faudra établir quelques règles pour que la vie sur notre île soit toujours aussi sereine… Les naissances devront être limitées afin de respecter l’empreinte écologique.On saura retenir cette règle ! La solidarité est notre devise. Nous prenons soin de notre île paradisiaque, nos comportements sont respectueux. Cohabiter est facile pour nous.On construit des engins, sortes de charrues pour transporter des fruits, des plantes, on cultive, on chasse et on pêche.La domestication des antilopes et zèbres nous permet d’avoir de précieux auxiliaires dans les tâches les plus difficiles. Il nous faut aussi se vêtir. Les soirées sont fraîches !On tisse nos vêtements à l’aide de fibres naturelles, tiges de plantes, de bambous et on installe la culture du coton qui est possible car les pluies sont abondantes.On sait encore préparer de bons petits plats, bien mijotés … on fait un feu on a utilise des ustensiles naturels : coques diverses. La cuisson des poissons en croûte de sel est excellente.La lumière artificielle est inutile, on vit au rythme su soleil.Après plusieurs décennies, notre groupe s’agrandit, tout est simple… on partage les tâches, sans contrainte. On chante et les soirs on se raconte des histoires.Les enfants plongent, pêchent et s’amusent … Ils ne connaissent même pas le vocabulaire du début du 21ème siècle : pollution, attentat, réduction énergétique. Ils sont heureux de vivre et les plus anciens leur enseignent les rites et techniques d’élevage, cuisine, pêche et culture.Nos descendants sont heureux, notre environnement est agréable à vivre.La vie s’écoule ainsi … L’île est peuplée d’un peuple homogène, l’entente et l’entraide sont le quotidien. Les personnes malades sont soignées à base de plantes, on se dit ce qui marche le mieux, on partage les différents remèdes. On construit des cabanes en bambou pour isoler les personnes fatiguées. 2100 … Des enfants jouent avec des galets et des arbalètes sur la plage … Leur regard est attiré par une pirogue… Vont-ils avoir de la visite?Quatre humains, un noir, un blanc, un jaune, un métis font des signes. Quelle surprise ! Curieux, ils répondent de la main. Seraient-ce des conquistadors ?Oui, ils se pavanent au mieux de la population autochtone, montrent leurs ordinateurs, des photos !! Hardis, ils parcourent l’île à la recherche de richesses locales.Ils comprennent vite que dans notre monde, nos valeurs sont autres.Ils cherchent à dialoguer et à comprendre !! Ils nous apprennent qu’il y avait eu une collision entre la Terre et un Astéroïde, qu’ils y avaient eu de nombreux rescapés et qu’ils avaient essayé de reconstruire leur monde à l’identique. Que ce monde était toujours inégal et que la coopération était difficile.Les quatre individus sont émerveillés par l’atmosphère sereine, cette vie paradisiaque et leur décision est immédiate, ils vont s’installer ici et oublier le monde hostile, corrompu de la fin du XXI ème siècle.Notre peuple aura d’autres visites fortuites…Certains vont essayer de prendre ce mode de vie en exemple pour le développer à d’autres régions, d’autres continents … une autre forme de mondialisation !!

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C’était une île qui avait la taille du département de la Meurthe et Moselle. On l’appelait l’île paradisiaque car c’était un véritable paradis ! Sur cette très belle île, on cultivait de nombreuses plantes différentes comme des palmiers, des bananiers, du cacao, du café... Il y avait de nombreux arbres fruitiers et d’autres qui étaient de véritables curiosités car ils étaient de toutes les couleurs. Les gens

venaient de loin pour voir de telles splendeurs naturelles. Ils abritaient toutes sortes d’animaux comme des oiseaux multicolores, des variétés de perroquets au plumage irisé,... Il y avait également d’étranges créatures comme des singuars, des hippocodiles et des crocopents. En bord de mer, de nombreuses espèces cohabitaient. Cet environnement était idéal pour les habitants de l’île. La végétation était magnifique grâce au climat tropical et à une terre très fertile due à plusieurs éruptions volcaniques avant la présence de l’homme sur l’île. Il y avait notamment de magnifiques fleurs roses, vertes, jaunes, bleues, violettes et rouges. Les habitants de l’île savaient exactement comment utiliser les ressources naturelles pour leur bien-être. Ainsi savaient-ils que certaines fleurs sont comestibles car elles sont riches en vitamines et en minéraux, à condition de n’utiliser aucun pesticide ou produit chimique pour les faire pousser. Les fleurs de bleuet, de souci et de capucine notamment sont très riches en vitamines.

Par chance, les habitants de cette île ne connaissaient ni cyclone ni tornade. Sur cette île au relief varié car l’intérieur de l’île était montagneux, les habitants se sentaient libres. Ils étaient tous très sérieux et respectaient cet environnement incroyablement riche. Ils vivaient en harmonie grâce à leurs divers métiers. Chacun cultivait sa terre, avait ses plantations et ses arbres fruitiers. Toutes les cultures se faisaient sans engrais chimiques. L’argent était inutile car on pouvait faire des échanges de nourriture, de matériel et se rendre mutuellement des services. Le respect et l’entraide étaient la base de la société sur l’île, même si tous les habitants étaient très différents. Des groupes de différentes générations travaillaient en toute liberté. Aucun racisme et aucune violence ne se ressentait. Par respect pour l’environnement, les habitants circulaient à pied, à vélo et en voitures électriques pour des déplacements urgents et plus éloignés. Ainsi deux personnes à pied pouvaient-elles se parler, les contacts entre les citoyens d’un même village ou d’une même ville étaient beaucoup plus nombreux. Les habitants étaient très souriants, contents de mener une vie simple et heureuse. De nombreuses personnes étaient artistes, utilisant la nature comme source d’inspiration. Les sculpteurs sur bois, les peintres et les musiciens partaient de leurs observations quotidiennes et créaient. Certains utilisaient le cheval comme moyen de transport, au grand plaisir des enfants. Il y avait également des transports collectifs afin de polluer le moins possible. La vie était simple et néanmoins très enrichissante pour chacun.

Les enfants jouaient beaucoup et allaient à l’école pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Certaines leçons se déroulaient en plein air, les enfants adoraient ces moments privilégiés où les activités de pleine nature prenaient tout leur sens. Grâce au climat très agréable, une sieste était organisée chaque après-midi en pleine nature où seuls les chants des oiseaux et le vent dans les branches se faisaient entendre. Chaque soir, les habitants aimaient se retrouver sur la place des villages pour assister à différents spectacles. Ainsi un cirque ambulant donnait-il des représentations de village en village. A la fin du spectacle, on pouvait continuer la soirée autour d’un feu puis chacun rentrait à la maison. Chaque habitant avait un toit, aucune personne ne vivait dans la rue. Les nuits étaient particulièrement calmes. Comme les habitants respectaient la nature et mangeaient essentiellement des produits de la terre, ils étaient peu malades. De génération en génération, ils étaient en bonne forme physique. C’est ainsi

L’île paradisiaqueClasse de CM1, Madame

BrANDEBOUrGEr,

Ecole élémentaire François

Villon, NEUVES-MAiSONS

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que de nombreux clubs sportifs ont vu le jour. Il n’était pas rare de pouvoir assister à un match de football arbitré par une personne unijambiste. Dès que la journée de travail était terminée, les habitants de l’île aimaient se retrouver pour échanger autour d’un livre, écouter de la musique, aller à une exposition d’un artiste local.

Les maisons étaient écologiques, elles étaient construites avec des matériaux naturels et respectaient l’environnement proche. Ainsi utilisait-on le bois des arbres des forêts, certains ébénistes et menuisiers parvenaient à faire des meubles colorés en utilisant les couleurs naturelles de certaines espèces d’arbres. Dès qu’un arbre était déraciné, on plantait immédiatement un nouvel arbre. L’eau venait directement de la rivière. Un simple traitement par filtration avec du charbon de bois ou du sable suffisait à la purifier. Chaque habitant faisait très attention à limiter au maximum ses déchets. Un tri très minutieux était organisé. Quand des décisions importantes devaient être prises, le maire du village ou de la ville réunissait tous ses habitants et on décidait en votant. Il n’y avait pas un seul chef, tout le monde avait le droit de donner son avis.

C’était vraiment une île extraordinaire !

Classe de CE2/CM1, Mademoiselle BAILLOT,Ecole élémentaire Jules Ferry, NANCY

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ça commence par une coupure d’électricité. En Lorraine, où nos héros s’étaient réunis pour dîner, Alain Dutilleul, grand ramasseur mondial de déchets reçut encore un appel au secours ! Il chercha une solution avec ses amis : Bella Belleau sponsor de programmes écologiques, Stéphanie Madreaux, dite Mademoiselle Ecolo, militante engagée, chercheuse et exploratrice, M. Allergic, étudiant en langage, bricoleur exceptionnel, surdoué de 20 ans, Docteur

Max Relax, spécialiste de l’antistress, premier fan de Stéphanie ! Philippe, 8 ans, Matthieu, 10 ans, Jacques, 9 ans et Violette, 6 ans, 4 copains de la même école, ayant pour mission de « sauver la terre ». Ils avaient rencontré ces savants dans le cabinet de la dentiste Jacqueline Bouton. Tous reconnaissaient le besoin de changer de manière de vivre. Stéphanie voulut boire mais en cuisine, il y eut un autre drame. L’eau du robinet était orangée. Alors elle proposa de tout reconstruire ailleurs. Pour faire attention à la planète…Elle se voyait chef d’un groupe pilote.

Max proposa un hélicoptère pour partir, mais c’était trop polluant ! Solution : voler en montgolfière. Monsieur Allergic, bricoleur génial, la construisit. Pour certains, de terribles choix durent s’opérer dans les bagages ! Au deuxième essai, enfin le voyage put commencer….Notre groupe de chercheurs survola Venise trop polluée ; New York trop développée ; Miami et ses îles déjà envahies. Au Mexique, simple renouvellement de provisions car Mexico était camouflée par un nuage de fumée !

Dans le Pacifique, les nuages disparurent et l’île apparut. Observant le paysage, les enfants crièrent en chœur : « Nous sommes sur l’île des quatre saisons ! L’été pour le climat, le printemps pour les fleurs, l’hiver la neige des montagnes et la couleur des arbres en automne. » Tous la trouvèrent magnifique. Sur la plage, ils s’organisèrent et prirent différentes directions. La découverte est enchanteresse : cascades, fruits exotiques, nouvelles espèces d’animaux, grottes et arbres géants. « L’île est magique. Nous réaliserons notre rêve. Nous vivrons dans un univers fait de respect, de générosité, d’utilisation durable de la nature. »

Bananes et noix de coco pour la nourriture. Mais il faut aussi récolter des pierres et les aiguiser. Ainsi ils coupèrent les branches et nouèrent les tiges avec des lianes. Puis ils utilisèrent des feuilles de bananiers et de cocotiers. Restait le feu. Jacqueline s’était chargée du bois sec et les enfants amassaient des algues séchées. Ce fut long mais le feu grossit. Pour le protéger du vent, ils réalisèrent une mini-cabane. « Pff…Quelle journée difficile ! Bonne nuit ! » Violette finit par s’endormir dans la cabane qu’elle avait faite avec ses amis.

Le lendemain, ils fabriquèrent des meubles : table, bancs et même balançoires, faites de lianes et de planches de bambous. Puis rapidement il n’y eut plus de nourriture ! Alors les filles pêchèrent avec des cannes « maison » pendant que les garçons saisissaient les crabes de leurs mains.Les jours passèrent…Stéphanie listait les animaux pour la science. Si tous ces animaux avaient survécu sur cette île, il y avait donc moyen de cohabiter en suivant leur exemple, non ? Cependant les enfants s’ennuyaient…J’ai envie d’un bon vieux jeu vidéo, de tuer des méchants… et de manger des chewing-gums très chimiques !!!! C’est difficile l’écologie !

L’île des quatre saisonsClasse de CM1/CM2,

Madame TExiEr,

Ecole élémentaire,

CLErMONT-EN-ArGONNE

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Un mois d’expérience : comme tous les jours, c’était l’heure de la pêche ! Jacqueline en avait assez et rêvait d’un steak de singe. Monsieur Allergic devait se cuisiner des herbes à toutes les sauces…Manger, se vêtir, réparer ne leur suffisait plus. Il fallait s’amuser, créer pour oublier ce qui pouvait manquer.« Fabriquons des instruments de musique ? Un groupe de jazz. Calebasses, lianes, et voici une batterie !- Et avec les bambous taillés au couteau, des flûtes, affirma Jacques. - Ce tronc séché tendu entre des cordes devrait nous faire une contrebasse ? suggéra Madame Belleau. Du jazz écologique est né ! Ce soir, concert. Alain se lança dans la fabrication de jeux : badminton, football. Monsieur Allergic proposait des ballades en montgolfière…

Très sympas ces produits que nous créons : bubble-gums au sable, bols de noix de coco, robes en feuilles de palmier, shampoings au crabe. Et un atomixer qui détruit les objets inutiles. D’autres réalisations écologiques arrivèrent : éolienne et panneaux photovoltaïques pour réchauffer l’eau. Pédalo mais aussi Pédal’air : drôle de machine avec pédales, hélices et ailes comme les biplans. Malgré cela, nos héros se lassaient…

Depuis quatre jours, un vent violent et une pluie diluvienne soufflaient sur l’île. Coincés dans leur maison, les enfants ne savaient plus quoi faire et l’énervement gagnait tout le monde... Malheureusement, la tempête avait amené un nuage toxique : l’eau était maintenant vert fluo ! Il faudrait boire du lait de coco et s’y habituer ! Ils essayèrent de faire bouillir l’eau, sans succès…Le lendemain, une dessaleuse avait été crée : première machine filtrant le sel de l’eau de mer.

Finalement, lors d’une balade, survint l’Événement. Matthieu disparut dans une crevasse. Dans la grotte, des centaines de diamants sur les parois ! Ce serait vraiment dommage de ne pas en profiter. On pourrait faire comme sur la lune ou les stations spatiales et envoyer des gens sur l’île pour faire cette expérience à notre place.« On va pouvoir repartir et financer notre projet, dit Mademoiselle Ecolo. - On va pouvoir faire de la musique. Des tournées comme des stars, dirent les enfants ! »Stéphanie savait qu’elle serait plus utile chez elle pour faire le bilan de leur aventure. Cette île serait un modèle qui permettrait de voir comment mettre en place le développement durable dans la vie de tous les jours….Les enfants, eux, ont déjà tout calculé : ils formeront un groupe, les ZECOLOS. Avec le succès, ils pourront financer la recherche. Violette songe au premier chewing-gum recyclable !!

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« Encore un bateau retrouvé sans son équipage au milieu de l’Océan Pacifique. »

A la lecture de la une du journal « France Pacifique », Martin bondit de sa chaise et attrape son téléphone pour joindre ses camarades de plongée, Luc, Olivier et Clémence.Cela fait plusieurs mois qu’il suit de près cette affaire. Pourquoi tous ces bateaux retrouvés vides, à la dérive en plein Océan Pacifique ?

Quelques jours plus tard, les quatre compères décident d’embarquer afin de résoudre ce mystère. Après plusieurs jours de navigation, ils arrivent à proximité de l’endroit où ont eu lieu les disparitions. Ils décident de plonger.Arrivés au fond, ils découvrent une grotte. Ils entrent et avancent pendant 500 m. Puis ils montent. Au bout d’un moment, ils voient de la lumière. Malgré la peur, ils continuent à monter. En haut, ils se retrouvent dans un lac et découvrent un environnement magnifique. Ils sortent de l’eau et partent explorer l’endroit. C’est une île. Elle est géante, au moins la taille des Vosges. Comme la nuit tombe, Luc accompagné d’Olivier va chercher du bois. Martin cherche deux silex pour allumer un feu. Quand Luc et Olivier arrivent, ils leur disent qu’ils ont trouvé des plantes cultivables. Ils font des tas de feuilles pour faire des lits.Ils décident de faire des tours de garde, si jamais il y a des animaux sauvages.

Le lendemain, il faut se rendre à l’évidence, personne n’a envie de repartir. Ils sont tous attirés comme des aimants par cette île. Ils décident de cultiver les plantes que Luc et Olivier ont trouvées. Martin fabrique des lances et des cannes à pêche pour chasser et pêcher pendant que les autres font une cabane pour s’abriter.

Il s’écoule plusieurs semaines jusqu’au jour où partant à la pêche, Olivier rencontre un habitant de l’île. Celui-ci lui explique qu’il était en train de plonger il y a quelques mois lorsqu’il a découvert cette île puis ses habitants et qu’il a décidé de ne plus jamais repartir. Il lui apprend que tous les disparus sont sur cette île et qu’ils ont construit leur île idéale. Martin, Olivier, Luc et Clémence sont curieux de connaître le fonctionnement de l’île. Les habitants sont d’accord à condition que son existence ne soit jamais révélée.

Les habitants ont inventé des briques écologiques pour fabriquer leurs maisons. Ces briques sont faites avec de la terre, de l’eau, des branches et des écorces. Un maire a été élu. Il a instauré des lois. Une de ces lois est de cohabiter avec les animaux et de respecter leur environnement. Car les animaux restent libres.Sur le toit des maisons il y a des terrasses avec des plantes. Olivier rencontre Madame Rose, passionnée de jardinage qui cultive des plantes sur son toit, que des roses (des roses blanches, des roses roses, des roses multicolores et des roses violettes). Elle réalise de véritables tableaux en mélangeant la couleur des fleurs. Ses réalisations ne sont visibles que depuis le ciel.

L’île secrète de l’Océan pacifique

Classe de CM1/CM2,

Madame WEiSrOCK,

Ecole élémentaire,

LUSSE

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Le maire explique que les bouteilles sont en verre et les parcs pour enfants en plastique biodégradable que l’on appelle les bio-plastiques. Il n’y a d’ailleurs sur cette île aucun plastique. Le seul est un plastique que l’on peut manger mais il ne fond pas sous la pluie et le soleil. Un habitant raconte à Martin que cela pose des fois quelques problèmes comme le jour où un petit garçon avait mangé les pieds de la balançoire alors que quelqu’un était dessus. Celui qui était dessus est d’ailleurs tombé.Clémence apprend que sur l’île, le commerce est équitable. Les habitants ne produisent que ce dont ils ont réellement besoin. Les discours des gens sérieux sont faits par des artistes. Voici par exemple le discours de Monsieur Le maire pour inaugurer la piscine :

« Bateau sur l’eau tout en haut du frigoOh matelot aussi beau qu’un haricot

Pars à la piscineau municipeau de l’Ile au cachotEt va nager dans le cacao

Pour être beau, n’oublie pas ton maillot. »

Pendant la nuit, personne ne doit faire de bruit pour ne pas réveiller les gens. Pour ne pas être trop fatigué pendant les heures de travail, à 10 heures et 17 heures, les gens font la sieste.Sur leur île, on se déplace en montgolfière, en vélo, à pied, à cheval et en charrette. Toute l’électricité de l’île est fournie par des éoliennes et des panneaux solaires. Luc intéressé par le foot se demande si ce sport est pratiqué sur l’île. Il découvre qu’un terrain de foot spécial unijambiste a été construit. Au cours des matchs, footballeurs et unijambistes jouent ensemble. Les unijambistes jouent assis sur un fauteuil roulant et tirent à la main alors que les footballeurs n’ont toujours pas le droit de jouer avec la main.

Les quatre amis comprennent que tout le monde vit en harmonie sur cette île et que pour que cela puisse continuer, il ne faut surtout pas révéler son existence.Ils rentrent chez eux et expliquent que malgré toutes leurs recherches, ils n’ont pas réussi à élucider le mystère des disparitions de l’Océan Pacifique. Pendant les années qui suivent, ils essayent de reproduire ce qu’ils ont découvert sur l’île.

Si un jour vous trouvez que le discours que prononce une personne sérieuse semble avoir été écrit par un artiste c’est qu’alors il aura sans doute connu la même île que vous.

Classe de CM1/CM2, Madame WEISROCK,Ecole élémentaire, LUSSE

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Imaginez… de beaux grands oiseaux dans la cour d’une grande école ; les élèves y entrent…

Moi, je suis resté à la maison car je me sens malade. Je vais chez le médecin, il m’ausculte, rien : juste mal au ventre pour avoir mangé la veille trop de gâteaux et trop de tartes. L’après midi, je vais donc à l’école quand même. Mais... personne dans ma classe. Je vais voir au CP-CE1, au CM1-CM2, en maternelle, dans la

classe des malentendants, ils n’y sont pas. Alors, je passe l’après-midi à travailler avec d’autres élèves. Tout à coup, la sonnerie, on sort. Tiens, voilà mes camarades de classe qui descendent d’un bus ! Mais où est mon meilleur ami ? Malade, lui aussi ? Dépité, je quitte ma grande belle école et ses beaux grands oiseaux blancs, et je rentre à la maison… pour aussitôt téléphoner chez lui. Personne. Me voilà bien triste et bien inquiet.

Alors, pour penser à autre chose, je prends mon violon, un magnifique violon orange et noir. Soudain, voilà trois grands oiseaux blancs qui se posent sur le rebord de mon balcon. J’ai l’impression de les connaître… Ils me disent : « Ne sois pas triste. »Alors ils chantent pour me consoler. Et ils jouent de mon violon pour me distraire. Ca va mieux, je rappelle chez mon ami : ça ne répond toujours pas. Serait-il malade, lui aussi ?Alors j’appelle chez le médecin ; il me dit : « Je ne l’ai pas vu, désolé, j’arrive pour te réconforter... »

Le médecin, habillé tout de vert, arrive chez moi : une tête ronde, de grands yeux ouverts sur l’espace et le monde, de longs cheveux bouclés avec des mèches blondes. Surprenant personnage. « Que t’arrive-t-il, mon enfant ?- Peer, mon ami, est perdu… je ne sais pas où il est. Je suis si triste sans lui. Aide-moi à retrouver mon ami et ma joie. - Je vais t’aider. Prends cette cerise, mange-la. Elle te soulagera. »

Tout à coup, à peine la cerise avalée, je me sens tout mou, je m’affaiblis. Mes paupières sont lourdes et se referment doucement. J’ai l’impression que je vais m’endormir.Dans mon sommeil, j’entends le vent dans les branches, je sens le soleil qui me réchauffe, j’hume l’air qui me transporte et j’écoute les oiseaux qui chantent. J’ai la sensation de voler…voler…voler…Mais soudain, c’est comme si j’atterrissais sur un sol nuageux. Tout doucement, j’ouvre les yeux et me relève. « Où suis-je ? » Je ne reconnais pas ce paysage. Etrange voyage…Les oiseaux qui m’ont accompagné me répondent en sifflotant :« Tu es au paradis des animaux libres. Si tu arrives à ouvrir cette gigantesque porte, tu retrouveras Peer et ton bonheur. »Devant moi, une grande porte en bois me cache la vue. Que dissimule-t-elle ?Comment l’ouvrir ? Elle semble fermée à clé, j’essaie de la pousser. Je n’y arrive pas. La serrure est trop haute pour que je puisse l’atteindre.

Je demande l’aide et l’avis de mes amis les oiseaux. Ils me ramènent la clé de la porte. Mais que faire avec, puisque je ne peux atteindre la serrure ? Je suis décidément trop petit pour découvrir ce monde qui ne veut s’offrir à moi. Je sanglote… Je pleure… Mes larmes débordent et je ne peux les retenir… Mais au moment où mes larmes touchent le sol, je sens pousser sous mes pieds des tournesols et d’autres fleurs encore qui me portent jusqu’à la serrure… A croire que les plantes ont entendu mon chagrin…

Nicolas et le monde des animaux libresClasse de CE2/CM1/CM2,

Mesdames DUViC et MAirE,

Ecole élémentaire

paul Emile Victor, EpiNAL

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J’arrive enfin à enfoncer la clé dans la serrure et j’ouvre la porte…J’y entre et que vois-je ? Un pays féerique avec toutes sortes d’animaux.Je m’avance sur une sorte de route en verre. Tout autour de moi, la campagne verte et colorée. Sous mes pieds, de l’eau, des poissons multicolores, des tortues qui vivent en parfaite harmonie avec la nature.Au bout de cette route, s’étend un immense étang.Impossible de le traverser ! Trop grand, trop profond !Mais soudain, une tortue me parle et me dit :« Veux-tu que je t’emmène en ville de l’autre côté de l’étang ? Ce pays s’appelle l’Ecoterre.- Oui, avec plaisir. »Je monte sur sa carapace et je traverse l’étang. Quel agréable moyen de transport !Je descends de mon taxi flotteur. Viennent à ma rencontre des habitants de cette terre préservée. Des hommes, des animaux se donnant la main. « Comment vous appelez-vous ?- Les écoterriens. Et toi, quel est ton nom ?- Nicolas et je viens de la Terre.- Que veux-tu ?- Je cherche mon meilleur Ami et mon bonheur. - Comment s’appelle-t-il ?- Peer !- Ce nom ne me dit rien. Nous allons t’aider à le retrouver. »

Nous traversons le quartier, les trottoirs sont en mousse ; on y marche pieds nus.Les maisons faites de bulles de verre laissent passer la lumière. Au travers, on y voit des animaux et des hommes qui y vivent ensemble. Ils ont l’air de beaucoup se respecter dans ce monde.

Mais toujours pas de trace de Peer. Quelle déception…

Je me mets à pleurer. Encore…Tout à coup, je vois des animaux qui se mettent en cercle autour de moi. Des lions avec leur crinière en guise de cordes jouent du violon, des éléphants imitent le son de la trompette avec leur trompe, les kangourous qui avaient caché des grains de café dans leur poche sautillent en musique tels des maracas ambulants, des castors se servent de leur queue pour taper sur des peaux de tambourin et pour finir, des serpents à sonnette font tinter des grelots. L’orchestre s’exécute dans un joyeux brouhaha. Je ne sais où donner de la tête. J’ai l’impression de rêver.

Une fois que tout l’orchestre est en place, le premier violon arrive : c’est un gros lion avec une crinière majestueuse. Il se place au devant des autres musiciens et s’assoit. La musiquefait place au silence. Dans ce calme, apparaît le chef d’orchestre qui n’est autre que… Oh…C’est incroyable…Peer !

Je retrouve en un instant mon ami et ma joie.

Une douce et langoureuse musique commence et j’entends soudain, comme la sonnerie d’un … bus scolaire. J’ouvre les yeux… Etonné….Je ne comprends rien… Que se passe-t-il ? Je me retrouve étrangement assis sur le premier siège du bus qui me ramène à l’école. A côté de moi, mon ami de toujours, Peer.

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A cause de la pollution, la planète se réchauffe et les glaces de l’Arctique fondent. Les erreurs des hommes d’aujourd’hui font apparaître une île. Mr Mooshe et ses enfants vont explorer ces nouvelles terres. Ils racontent : « Nous accostons sur l’île et un habitant (le maire du village) nous sert de guide.Les énormes arbres et animaux que nous voyons depuis tout à l’heure sont des maisons et des immeubles. Chaque famille possède au moins un animal dans sa demeure (chat, chien, poisson, lapin,

castor….). Les animaux sauvages vivent dans les greniers, dans les caves...Au centre du village, les villageois prennent leur eau à la fontaine. Treize champs bien cultivés de céréales entourent les habitations. Un peu à l’écart, on voit une aire de jeu où s’amusent des habitants, enfants, adultes, animaux. En observant bien, on remarque rapidement des joueurs particuliers qui s’attachent à aider d’autres joueurs : aveugles, unijambistes, handicapés mentaux ou physiques... Tout ce petit monde, si différent joue ensemble dans la bonne humeur. Certaines personnes handicapées ont des cartes qui les guident lorsqu’ils sont seuls : les non-voyants sont avertis des obstacles par des oreillettes, les malentendants y lisent les activités. On ne voit que des maisons et des jeux. Aucun magasin!A la plage on s’amuse beaucoup. Les dauphins, skieurs nautiques, requins, chiens…, tout le monde rit. C’est vraiment étrange de voir cohabiter des humains et des animaux dangereux.Soudain, des énormes éléphants arrivent et s’arrêtent. Des enfants descendent, un cartable sur le dos, qu’ils rangent avant d’aller jouer. Ils n’avaient donc pas de devoirs ? Non, ils apprennent autrement…D’autres enfants repartent sur leur « taxis ».Nous les suivons. En quelques minutes on se retrouve devant un bâtiment énorme. C’est un lieu d’échange. Au lieu de conserver les objets inutiles, de jeter ce qui est cassé, les habitants pratiquent le troc. Les objets trop abîmés sont réparés ou recyclés dans les usines. Aucune perte, aucun déchet. Tout est réutilisé. Tous ces échanges se font de manière équitable. Il n’y a pas d’argent, seulement une sorte de troc permanent.Notre guide nous emmène à l’école. Pas enchantés mais curieux, nous montons sur un éléphant. Quelle école ! Il y a toutes sortes de classes avec des tables tactiles. Le papier est inutile. Il y a des classes pour adultes, où ils apprennent un métier utile à la communauté et des classes pour enfants. Il y a des classes pour ceux qui vont un peu moins vite, et des classes pour ceux qui vont plus vite, des classes pour handicapés mentaux, des salles adaptées à tous les handicaps. Chacun peut trouver sa place et il y a toujours quelqu’un pour venir vous aider. Respecter les différences et le rythme de chacun est une règle d’or de l’île.Sur l’île, adultes et enfants doivent trois heures de travail par jour. Chacun fait ce qu’il sait faire, ce qui lui plaît, ce qu’il a appris à faire. Chacun doit faire quelque chose pour la communauté. Comme il choisit son métier et peut en changer comme il veut, tout le monde est heureux. Il y a ceux qui préfèrent se lever et cultiver les champs le matin, ceux qui préfèrent veiller et travailler le soir. L’école est immense. Il y a des piscines pour le plaisir et des piscines pour apprendre à nager, des salles d’armes, de tir à l’arc, de karaté, de lutte, de skate, de vélo ,un observatoire, des balançoires, des trampolines, un centre équestre… Les élèves vont et viennent à leur rythme dans les salles de classe, ils sont libres d’en changer quand ils ont fini. La cour de récréation est grande, elle est réservée aux enfants car les maîtresses ont leur cour à elles. A midi, tout le monde va à la cantine. La commande se fait grâce à des plateaux interactifs. Les menus sont variés et tout est à volonté.

L’île de nos rêvesClasse de CM1/CM2,

Madame VirBEL-JEANDEL,

Ecole élémentaire,

MONCEL-LES-LUNEViLLE

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C’est émerveillés que nous quittons l‘école pour visiter l’usine. C’est un grand bâtiment, se fondant dans l’environnement où les adultes travaillent : énergie solaire, hydraulique, éolienne pour fabriquer l’électricité nécessaire à faire fonctionner les machines ; centre de recyclage, fabrication des meubles, vêtements… Après, notre guide nous emmène dans la petite île. C’est un lieu de relaxation où les familles se rendent régulièrement pour se détendre. Deux bateaux, Week et End faits d’or se relaient pour faire le trajet. Ils se reconnaissent à leur cloche qui a un son différent.Enfin, nous allons au cœur de l’île : le volcan. Un peu inquiets, nous découvrons un sentier de randonnée qui nous amène au sommet. L’intérieur, vide de lave, sert de théâtre. Le fond du volcan se soulève et, arrivé en haut, il tourne lentement, offrant une vue panoramique du paysage. Près du volcan, un lac rempli de poissons qui s’amusent, s’illumine la nuit grâce aux algues jaune-fluorescent. La cascade qui ressemble à un toboggan, rejoint la rivière où les bateaux circulent tranquillement jusqu’à la mer. Le lac sert aussi à se baigner et à pêcher un poids limité de poissons pour sauvegarder les espèces.Sur l’île, chaque génération sait garder les richesses de la terre et de l’eau pour que leurs enfants puissent en profiter. Un développement durable que nous n’avons pas su organiser dans notre monde. Chacun est libre de faire ce qui lui plaît tout en respectant les autres et la nature. Chaque habitant connaît les richesses que la nature lui donne. Nous avons alors réalisé qu’il fallait protéger l’île du monde extérieur. Sous la glace, l’île avait un protecteur : une mouche géante. Mais, en remontant à la surface, elle a déprimé et elle ne protège plus l’île. Avec notre technologie, nous créons un compagnon. Ensemble, les mouches vont empêcher le monde extérieur d’entrer… »

Classe de CM1/CM2, Madame COLUCCI,Ecole élémentaire François Villon, NEUVES-MAISONS

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Je suis une araignée nommée Mimi, je vais vous raconter mon histoire ainsi que celle de mon île : « L’île parfaite ». Je suis née d’une éclipse : mon père c’est le soleil et ma mère, la lune ! Mon île se situe dans le sud de la mer « Saga », la chaleur y est accablante. Elle fut construite par divers animaux marins (pieuvres, poissons…) qui ont apporté algues et sable ainsi que quelques animaux terrestres (serpents, fourmiliers…) qui ont creusé le relief.

Un jour, lors d’une de mes promenades favorites le long d’un lac, je glisse à cause d’un crapaud surgi de nulle part… Je sursaute, je trébuche et tombe dans une caisse qui atterrit au fond du lac. Je me réveille le cœur battant dans un endroit que je ne connais pas. Cet endroit se révèle très sombre, il n’y a pratiquement aucun signe de vie. Seul un gros poisson lanterne me fixe avec des yeux méchants. J’ai envie de crier et de fuir, mais je ne peux pas : c’est comme si une force surnaturelle me retenait pour que je lui tienne compagnie. Je reste un long moment sans rien dire puis, je me calme un peu. Maintenant je sais qu’il y a quelqu’un pour m’aider à sortir de ce cauchemar. Ma peur laisse alors place à la curiosité. A ce moment même, je viens de me rendre compte que je suis sur le territoire de l’effrayant poisson, affreux et visqueux. A sa tête, je devine son mécontentement. Le gros poison me dit d’une forte voix : « Sors de chez moi ! »J’en reste bouche bée ! Je réponds alors d’une petite voix :« Sinon, quoi ? ».Tout à coup, une lumière m’éblouit et me dit :« Sinon, je te grille ! »A ce moment, le ballon d’une équipe de footballeurs qui joue sur l’île tombe dans l’eau et s’écrase sur le poisson visqueux. Un courant me ramène à la terre ferme… Je suis tellement soulagée que je ne fais même plus attention à ce qu’il y a autour de moi. C’est alors qu’un lion unijambiste me repousse dans l’eau. Presque aussitôt, une patte poilue me rattrape : c’est celle du lion qui m’a poussée. Je suis rassurée car je peux respirer et à la fois demeure terrorisée par cet animal étrange. Le lion me dit :« Désolé de t’avoir heurtée ! Ce n’est pas si simple de vivre avec une patte en moins. »Je comprends et lui dis combien il doit être difficile de vivre ainsi. Ce lion se nomme Léonard de Civin. Travailleur certes, mais aimant la sieste ! Il me convie chez lui, le temps pour moi de « reprendre pieds et pattes ». Il tient à me faire visiter sa cave aux mille inventions et à me présenter ses amis… Je me fais une joie de rencontrer des gens aussi importants… Nous partons sur un chemin sinueux, clopin, clopan… Il s’achève à la porte d’une cabane en bois. J’aperçois, lové sur un paillasson de limaces, un serpent ayant l’air menaçant. Léonard de Civin s’exclame : « Gépéthéo, le plus souple des habitants de l’île ; mon meilleur ami, tu n’as rien à craindre de lui ! »

L’île parfaiteClasse de CM1,

Madame SiMONiN,

Ecole Saint-pierre, NANCY

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Ensemble, les deux compères me proposent de chercher le trésor de l’île ! Les dollars des mers sur le rocher d’argent… à l’autre extrémité… Nous empruntons un raccourci à travers la forêt tropicale, un sentier le long d’une plage abandonnée puis traversons d’étranges broussailles. Un lion, un serpent, une araignée en train de s’extasier ! Là face à eux… le rocher d’argent qui brille de mille facettes au soleil ! J’avance prudemment en me dirigeant droit vers le rocher. J’aperçois des plantes en forme de dollars accrochées les unes aux autres, se tortillant dans tous les sens dès qu’une vague les recouvre d’écume ! Je suis persuadée que ces merveilles de la nature sont les dollars des mers. Je m’approche d’elles pour les cueillir… Quand, tout à coup, surgissant de nulle part, un rapace des îles plonge droit sur moi. Fort heureusement, je l’esquive à temps. Je réalise qu’il y a une épreuve à passer pour mériter ces dollars des mers : résister à ce furieux rapace ! Je me cache derrière une souche de palmier et commence à tisser une toile. Je fixe une extrémité à la souche et l’autre autour d’un rocher afin de tendre un piège ! Le rapace me repère et fonce… la maladroit est pris au piège ! Je m’empresse de cueillir les dollars et reprends ma route. Le lion et son ami rampant me félicitent ! A peine lui tends-je la patte pour leur remettre les précieux dollars qu’une bourrasque les emporte ! En fait, celle-ci est l’œuvre du lion. Il m’explique alors :« Je t’ai envoyé chercher le trésor… Mon seul but était de révéler la force et le courage qui résident en toi. » Sur le chemin du retour, Léonard de Civin le lion sage, Gépéthéo le serpent savant et moi, Mimi aux pattes agiles sommes attirés par un halo de lumière. Celui-ci illumine la déesse de la Terre : la Combjo. Nous appuyons nos pattes ou notre langue sur la robe blanchâtre de la Combjo. Elle nous livre ses instructions.« Seuls les individus qui possèdent force et courage sont dignes de découvrir les richesses souterraines. » Notre réputation nous a précédés et nous nous retrouvons sur l’escalier de pierre qui mène aux richesses de la terre. Nous avançons attentivement dans le noir presque absolu. Soudain, nous sommes éblouis par la lumière de six branches étoilées qui se reflètent dans l’eau ! Nous sommes au cœur des nappes d’eau pure et transparente ! Envahis par l’enthousiasme, nous poussons des rugissements et des sifflements de joie. La voix de la déesse Combjo résonne alors et nous invite à respecter cette précieuse trouvaille et à l’utiliser avec parcimonie.

Nous décidons de nous relayer jour et nuit pour garder ce « puits ». Les jours qui suivent, toute la population de l’île se réunit afin d’envisager un partage équitable du fabuleux trésor liquide ! Moi, Mimi l’araignée, je me promène souvent au hasard des chemins, au gré du vent, à la rencontre d’êtres différents sur l’île parfaite : de l’eau, de la lumière, du soleil, de l’air…voici mon île parfaite.

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Un jour une météorite percuta la Terre. Une planète où des êtres prenaient de plus en plus conscience d’un besoin de changement. Tout le monde évoquait l’environnement durable sans savoir vraiment comment protéger la nature.

Donc ce jour-là les terriens furent affolés. Ils avaient l’impression de revivre le fameux big bang qu’ils n’avaient jamais connu.Après cette énorme explosion la vie ne fut plus possible. Un énorme nuage de particules s’abattit sur cette planète devenant alors hostile à toute forme de vie. Les survivants décidèrent de changer de lieu d’habitation pour que la nouvelle génération puisse continuer à vivre librement. Les particules virulentes provoquèrent des changements d’ADN chez l’être humain. Ce dernier décida de se protéger à l’aide d’une bulle d’air, laquelle fut balayée par un fort coup de vent puis déposée sur une île étrange dans un coin de l’espace. C’est alors que de nouveaux êtres apparurent.Un bouleversement qui avait aussi inversé le climat. En période hivernale, la chaleur était torride, et durant la saison estivale la météo annonçait des pics de température dignes de l’ère glaciaire. La végétation avait aussi subi une mutation. Les feuillus s’étaient transformés en arbre à bonbons et à cadeaux à la grande joie des enfants. Chez les animaux, on pouvait observer que les dinosaures étaient revenus, les dragons et les lions étaient devenus de véritables animaux de compagnie et ne se nourrissaient que de baies issues des arbres à bonbons sans effrayer les enfants perchés ou suspendus aux branches. Tout ce petit monde cohabitait avec harmonie.Les hommes étaient devenus des hommes chauve-souris et les femmes, des femmes papillons. Leur déplacement se faisait dans une extrême douceur accompagné d’un léger froufroutement. La grande majorité de la population habitait dans la capitale nommée « Bullia city » dans laquelle circulaient d’énormes bulles. Les habitants se rendirent compte que même leur langage avait changé ainsi que leur mode vie et l’économie locale. Les « Hacariens », ainsi se nommèrent-ils avec un « h » pour ne pas oublier leurs racines humaines, se réunirent pour s’organiser une vie meilleure. Il fut alors décidé de frapper une nouvelle monnaie : le Franthore qui servirait à acheter des panneaux lunaires afin de produire de l’énergie utile à la production de nouveaux moyens de transports propres ou encore à la construction de nouvelles bulles. Le bonheur de vivre ensemble une nouvelle aventure, c’est ce qui unissait ces nouveaux habitants.Cette île spatiale était spacieuse. Chacun y trouva un endroit pour vivre, pour travailler, pour se reposer. L’harmonie était telle que des enfants naquirent rapidement. Une nouvelle génération d’artistes en tout genre déplaça des montagnes pour mettre sur pieds des fabriques d’engins volants. Furent alors créées des voitures volantes fonctionnant essentiellement avec un nouveau carburant à base de déchets alimentaires. Cette nouveauté fit naître d’autres exploits. Des chefs cuisiniers inventèrent même un plat incroyable « la chouniesse marinière ». Une recette avec comme ingrédient principal du poisson que l’on trouvait dans les endroits les plus reculés de l’île, pouvant nourrir un habitant pendant cent ans. Des scientifiques s’attaquèrent à la végétation et inventèrent de nouvelles plantes comme l’arbre à produits laitiers pour les enfants. Ces derniers se réjouissaient chaque jour des nouveautés fleurissant comme des primevères au printemps car chacun pouvait profiter d’une ou plusieurs inventions comme ces bulles d’habitations créées par des architectes souhaitant protéger les Hacariens.

A la recherchede l’île magnifique

Classe de CM2,

Monsieur LOUYOT,

Ecole privée Saint-pierre,

NANCY

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La vie était donc heureuse sans tracas. Les habitants avaient vraiment la sensation que le temps passait doucement sans s’arrêter. Personne ne semblait courir après quelque chose qui n’existait pas. Aucune pollution ne venait troubler l’existence des Hacariens. L’air sentait bon la vanille…Julien se mit soudain à remuer. Un rêve pour ce petit scientifique perdu dans son grand lit. Il en tomba, se redressa, se frotta les yeux encore rougis par le sommeil. Un rêve disparu. Le réveil se mit à sonner d’un son strident. Julien sursauta et appuya machinalement sur la mécanique. Julien Endronovitch sortit enfin de sa bulle et pensait encore à l’invention de cette machine pour fabriquer de nouvelles voitures non polluantes. Quelques idées lui revenaient en tête alors qu’il buvait son chocolat chaud. Un rêve pour sortir de sa tour de béton, pour oublier les bruits des moteurs, les nuages noirs et lourds de pollution. S’envoler vers un monde meilleur mais avant tout il lui fallait résoudre cette dernière équation afin de détourner le trajet de la météorite vers le soleil. Il rêvait d’habiter un jour sur la planète Mars avec ses parents.

Classe de CM1/CM2, Madame VIRBEL-JEANDEL,Ecole élémentaire, MONCEL-LES-LUNEVILLE

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Remerciements à

Nous remercions chaleureusement les enfants et leurs enseignants pour leur participation

au concours « La Nouvelle de la Classe » et leur adressons toutes nos félicitations.

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