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Le journal du Brain Gym

ÉDITORIAL

Chères lectrices, chers lecteurs,chers adhérents,

Votre patience est récompensée : voici pourvous un numéro double, 3 et 4. Ce numéroréunit les périodes printemps et été 2004, ilest placé sous le signe de la rencontre.

Articles et témoignages nous sont offerts parplusieurs d’entre vous avec au cœur de cha-cun d’entre eux le Mouvement.

Merci aux concepteurs de ces articles quirendent ce journal riche d’idées et de ré-flexions.

Nous trouverons les mots de Paul et GailDennison sur l’approche éducative de la mé-thode Brain Gym et la possibilité qu’elle offreà tous d’améliorer notre bien-être.

Après la livraison des nouvelles estivalesd’importance, nous découvrirons les témoi-gnages d’une rencontre d’été avec Paul Den-nison.

Avec cette rentrée, nous reprenons le chemin de l’école etdans la mallette Brain Gym le 8 couché appliqué aux tablesd’addition et de multiplication.

L’intégration du Brain Gym dans l’enseignement sportif nousdonnera ensuite une ouverture pleine d’espoir pour nos en-fants.

Toujours à l’école, nous accueillerons avec plaisir le témoi-gnage d’une enseignante qui lors de sa dernière année d’ensei-gnement a mis en place le Brain Gym au CP. Les enfants, lamusique et le Brain Gym réunis autour d’histoires à bouger,seront des rencontres insolites.

Autour de Paul et Gail Dennison nous partagerons un momentdu congrès international de cet été suivi d’un travail reliantRéflexes, Brain Gym et Santé par le Toucher.

Étude de cas, rencontre avec le handicap, portrait d’un grandpenseur et vos rubriques habituelles de lectures, de courrierset d’adresses concluront toutes ces rencontres enthousias-mantes et enrichissantes.

Les aspirations de chacun nous relient. Avec le partage dechaque découverte, de chaque expérience, nous pouvons dé-velopper une autre sensibilité, un autre regard sur les autres etsur nous-même. Pour reprendre un des principes décrit parGail Dennison au sujet de l’apprentissage « chacun d’entrenous est affecté par les autres. »

Bonnes rencontres,

Le bureau

Le journal de l’association Brain Gym France – N°3 et 4

N°3 et 4 – Printemps - été 2004

A VOS AGENDAS

L’AG 2005 aura lieu le dimanche 30 janvier 2005 à Caen, elle sera incluse dans une journée de partage et d’échange autour du Brain Gym, autrement dit le premier CONGRÈS de Brain Gym France.

Cette AG sera précédée d’une journée dere-certification pour les instructeurs et les consultants.

Réservez votre WE !

6€

Brain Gym® est une marque déposée par Brain Gym International : www.braingym.orgResponsable du journal: Paul Landon. Pour envoyer vos articles et suggestions: [email protected] ou

Brain Gym France, 7, avenue de Tourville, F-14000 CaenCe journal a été réalisé sous GNU/Linux avec une suite bureautique libre et gratuite: OpenOffice.org:

http://fr.openoffice.org Tous les dessins sont de Tania Landon ©2004

MENUExprimer la philosophie du Brain Gym..................................3Méthode Brain Gym et bien-être............................................4Nouvelles internationales............................................... ........5Paul Dennison en Allemagne..................................................5Témoignage....................................................... .....................6Rééducation du mouvement en Allemagne.............................8Rencontre avec Paul Dennison........................................ .......9Apprendre les tables facilementavec le huit couché............................................................. ..10Intégration du Brain Gym dans l’éducation sportive............11Brain Gym à l’école ou une année tonique,efficace et en douceur................................................ ...........12Susciter plutôt qu’imprimer........................................... .......15Histoires de mettre l’ECAP............................................... ...16Spick le lutin................................................................... .....16Arnold le dragon................................................. .................17Ma première expérience du Brain Gym « Gathering ».........18Étude de l’influence des mouvement de Brain Gymsur les muscles et les réflexes posturaux...............................19Travail avec les réflexes chez un enfant de 4 ans.................25Lettre ouverte à Alexandre « Le plus handicapé des deux ».26Petit Portrait d’un grand penseur : Lev Vygotski..................27Mes livres de chevet du moment..........................................28Courrier des lecteurs........................................ ....................29Les adresses.......................................................... ...............30Nous sommes dans le journal (encore !)...............................32

L’ASSOCIATION BRAIN GYM FRANCE

L’association Brain Gym France réunit trois types demembres :

1. Les membres consultants sont des professionnels de laméthode Brain Gym, ils pratiquent la méthode en indivi-duel.

2. Les membres instructeurs-consultants sont des profession-nels de la méthode Brain Gym, ils pratiquent la méthodeen individuel et l’enseignent.

3. Les membres sympathisants s’intéressent, de près ou deloin, à la méthode Brain Gym.

Ce que nous proposons :

• Une liste des instructeurs et consultants en méthode BrainGym.

• Une rencontre annuelle.• Un journal trimestriel.• Un site internet : www.braingymfrance.org

Le but de l’association est de développer et faire connaître laméthode Brain Gym, tout en réunissant professionnels de laméthode, professionnels de l’éducation et grand public.

LE JOURNAL DU BRAIN GYM

L’association édite un journal 4 fois par an.

On y trouve des articles, des témoignages, des recherches, desconseils de lecture, des nouvelles sur le Brain Gym...

Il s’adresse à tous : grand public, parents et toute personne in-téressée ou impliquée dans l’amélioration de l’apprentissage,les utilisateurs du Brain Gym (orthophonistes, instructeurs,psychologues, éducateurs, etc.), et bien sûr, les professionnelsde la méthode (consultants et instructeurs).

LA MÉTHODE BRAIN GYM®1

La méthode Brain Gym® est une méthode qui utilise desmouvements pour améliorer nos capacités et développer nospotentiels. Elle nous permet de mieux communiquer, gérernos émotions, mémoriser, améliorer notre posture et ap-prendre plus naturellement.

Paul Dennison est un enseignant américain docteur en péda-gogie. Il a été responsable de plusieurs centres d’améliorationde l’apprentissage aux USA. Il y a dirigé une équipe de méde-cins chiropracteurs, optométristes comportementaux, dan-seurs, artistes... Ses recherches poursuivies sur plusieursdécennies, avec des enfants en difficulté d’apprentissage, ontmis en évidence que certains mouvements (issus du yoga, del’optométrie, de la médecine chinoise, de ses recherches, etc.)améliorent l’apprentissage et nos compétences en général(bien-être, estime de soi...). Aujourd’hui ce sont des équipesdans le monde entier qui apportent leurs contributions à laméthode Brain Gym®. Chaque année le point est fait lorsd’un congrès.

Le Brain Gym est utilisé dans plus de 80 payset les manuels de cours traduits en 40 langues.

La méthode Brain Gym est une approche éducative qui nouspermet d’atteindre les objectifs que nous nous fixons. Unconsultant en Brain Gym vous demande quand vous arrivez :qu’est ce que vous cherchez à améliorer ? Et non pas : quelest votre problème ? (ou le problème de votre enfant ?)

Notre approche est éducative.

1 Brain Gym est une marque déposée par Brain Gym Internatio-nal : 1575 Spinnaker Drive, Suite 204B Ventura, CA 93001 –USA – www.braingym.org


Exprimer la philosophie du Brain GymPar Gail DENNISON

Extrait de son livre en cours d’écriture :A Language of Learning ; The Brain Gym Method Style Guide.

NOTRE PHILOSOPHIE EST PROCHE DES COU-RANTS SUIVANTS :

1. La méthode Montessori qui permet aux apprenantsde faire leurs propres choix.

2. Le travail d’Howard Gardner sur les intelligencesmultiples (dans lequel on reconnaît différents stylesd’apprentissage).

3. L’approche de l’optométrie comportementale (visio-logie) qui considère l’intériorisation de compétencesde développement comme une base pour l’intégra-tion posturale et comme référence centrale pour lesmouvements dirigés.

4. Le modèle de l’intégration sensorielle développé parMadame Jean Ayres.

L’accent porte sur l’action de « faire ressortir » l’ap-prentissage grâce à l’expérimentation du mouvement (etnon par la répétition ou la modification comportemen-tale) et en ancrant ces expériences par l’observation dessensations kinesthésiques (mouvement des muscles).Nous ne cherchons pas à modifier le comportement àl’aide d’affirmations ou de mouvements, à étiqueter ouà évaluer des difficultés probables.

De ce fait, la méthode Brain Gym n’est pas :

• Un modèle mécaniste.

• Une méthode de guérison ou d’auto-traitement.

• Un programme de modification comportementale.

• Un système psychologique.

• Une panacée universelle.

• Une approche New Age.

CONCEPTS QUE NOUS ENVISAGEONS AVEC PRÉ-CAUTION

En Brain Gym, nous remettrions en question des coursqui suggèrent les idées suivantes tout en se prétendanten accord avec notre approche :

• Que les objectifs de l’enseignant sont plus impor-tants que ceux de l’apprenant.

• Que les objectifs extrinsèques sont plus importantsque les objectifs intrinsèques.

• Que les comportements asociaux, les manques decompétences scolaires ou cognitives, un mauvais dé-veloppement postural sont des « problèmes » quidoivent être « corrigés ».

• Que la réussite (performance) est plus importanteque le processus.

• Que pratiquer des mouvements de Brain Gym (oudes équilibrages) peut résoudre tous les problèmes.

• Que le Brain Gym ne sert qu’à améliorer les perfor-mances (résultats) et non pas à aider les gens à at-teindre leurs objectifs et les aider à progresser.

• Que l’apprentissage abstrait (ou l’observation) estvalable sans apprentissage concret.

• Que le succès (par ex. à l’école ou au travail) estplus important que le jeu, le partage et la curiosité.

• Que les traumatismes sont des événements linéairesqui peuvent ou doivent êtres « traités » de manièrelinéaire ou cathartique.

• Que les réflexes de développement se mettent enplace de manière linéaire plutôt que de manièrecontinue tout au long de notre vie.

• Que le transfert des informations est plus importantque le respect de la sagesse intérieure et du rythmede l’apprenant.

Bien que certaines des idées ci-dessus puissent êtreutiles, dans un contexte particulier, elles seraient consi-dérées avec précaution pour déterminer si elles sont enaccord avec la manière dont la méthode Brain Gym sepropose d’équilibrer par le mouvement.


Méthode Brain Gym et bien-êtrePaul et Gail DENNISON le 23 Janvier 2004

La méthode Brain Gym est une approche éducativespécifique et dynamique fondée sur le principe quele mouvement est à la base de tout apprentissage.Nous soutenons l’idée que « le mouvement in-fluence la fonction ». Les procédures de Brain Gymsont destinées à faciliter l’apprentissage avec l’en-semble de notre potentiel et de notre cerveau aussibien au niveau des compétences scolaires que pro-fessionnelles, sportives et dans nos activités quoti-diennes.

Les êtres humains ont en commun un fonctionne-ment physique qui est à la fois merveilleusementsimple et profondément complexe. En Brain Gym,notre attention se porte aussi bien sur les facultésphysiques et intellectuelles que sur les qualitésémotionnelles. L’expérience montre que de nom-breuses personnes utilisant cette méthode et sesmouvements ont amélioré leur forme et leur bien-être (une sensation générale de bonne santé), ontune plus grande facilité à effectuer leurs activitésquotidiennes et une meilleure confiance en eux.

La méthode Brain Gym, comprenant entre autres,les cours Brain Gym et Brain Gym en profondeur,les sept dimensions de l’intelligence, est principale-ment utilisée par des « enseignants du mouve-ment ». Ces professionnels savent bien que ce do-maine d’étude offre à chacun un moyen de se re-connecter à son intelligence innée et à développer,ou restaurer, le fonctionnement physique et cogni-tif.

La méthode Brain Gym est également souvent uti-lisée par des professionnels de la santé (médecins,psychologues, orthophonistes.) pour soutenir etmaintenir la santé de leurs clients et patients. Cespraticiens utilisent la méthode Brain Gym pour

permettre aux gens de définir et réaliser leurs ob-jectifs de bien-être, améliorer leurs compétencesscolaires ou autre, gérer leurs stress et à trouverleur équilibre. Même utilisée de cette manière, laméthode Brain Gym reste une méthode non médi-cale qui emploie spécifiquement ses propres termeséducatifs bien établis (tels que ECAP/PACE, obser-vation, coordination et intégration) qui reflètent defaçon précise le travail et les procédures de la mé-thode. Nous ne faisons aucune utilisation de termesmédicaux tel que thérapie, symptômes, diagnosticou traitement ; nous n’utilisons aucune étiquettemédicale du type arthrite, allergies, curable ou in-curable ; ni aucun terme académique commehyperactivité, problèmes, dyslexie ou autisme.

Les consultants et instructeurs de Brain Gym nesont pas diplômés pour diagnostiquer, traiter outenter de soigner un état médical. En Brain Gym,nous considérons les êtres humains et leurs corpscomme étant dynamiques et non statiques. Ce quiimporte pour nous c’est le fonctionnement effectifde la personne. En d’autres termes, quelle est la re-lation entre le but ou l’intention de la personne et safaçon de bouger au quotidien ?

Ainsi, la méthode Brain Gym ne fait partie d’aucunmodèle médical. C’est purement une approche édu-cative de l’interaction humaine destinée à complé-ter toutes formes d’apprentissage ou poursuitesd’un développement personnel. En Brain Gym onobserve que la santé dépend de la capacité du sys-tème "corps-mental" à fonctionner en unité de fa-çon créative. Cette forme de santé représente bienplus qu’une absence de maladie. C’est la capacité àentreprendre des actions vitales et appropriées danssa propre vie et d’y inclure le repos et le rétablisse-ment nécessaires.


Nouvellesinternationales

Le bureau

L’été 2004 a été riche en évènements pour la méthode BrainGym et pour son organisation. Comme tous les ans, lecongrès apporte à tous des précisions importantes pour labonne diffusion et l’utilisation correcte de la méthode dans lemonde.

Parmi les nouvelles à retenir, il y en a une qui nous satisfait particulièrement, celle del’affiliation de Brain Gym France avec Brain Gym International.

Puis il faut noter, la nomination d’un membre Faculty international responsable pour la France. En effet, lacandidature de Paul Landon a été acceptée par la Faculty internationale du Brain Gym, nommant Paul réfé-rent pour la méthode en France. Félicitations à Paul pour cette nomination qui récompense ainsi 15 années detravail autour du Brain Gym.

A retenir également, avec la venue en Allemagne, de Paul Dennison, quelques semaines plus tard, la signa-ture de contrats autorisant certains membres facultés européens à enseigner des cours jusqu’alors uniquementdispensés par son concepteur.

Paul Dennison autorise ainsi Rita Edwards (Afrique du Sud), David Hubbard (Royaume Uni), Paul Landon(France) et Alfred Schatz (Allemagne) à enseigner Vision Créative, et pour Paul Landon également, Au cœurdu corps, Langage du mouvement et Rééducation du mouvement.

Voilà qui va permettre à un grand nombre d’européens de suivre une formation très spécialisée et approfon-die en Brain Gym.

Toutes ses nouvelles sont d’importance car elles vont ouvrir la voie à un développement nouveau de la mé-thode, même si elles sont en même temps signe de plus grandes contraintes d’organisation.

Pour que chacun bénéficie de ces avancées, il convient d’unir nos efforts dans un esprit de partage et de sé-rieux.

Paul Dennison en AllemagneCatherine DELANNOY, Delphine MONNIER et Françoise LLORCA

Lecteurs du Journal du Brain Gym vous savez que Paul Dennison, fondateur de la méthode Brain Gym, étaiten Allemagne en août pour animer 2 séminaires, Rééducation du mouvement et Vision Créative. Plusieursmembres étaient présents et 3 instructeurs/consultants de Brain Gym ont rédigé, pour vous, leurs comptesrendus.


TémoignagePar Catherine DELANNOY

Instructrice/consultante en Brain Gym

BONJOUR À TOUS,Vraiment, c’est un plaisir et une chancede rencontrer Paul Dennison et cela nefait que renforcer mon souhait et monplaisir de transmettre sa méthode.

Voilà l’impression de mon séjour à Kir-chzarten, dans ce petit village fleuri etaccueillant où j’ai suivi les 2 modulesqu’il était venu enseigner : Vision créa-tive et Rééducation du mouvement.

La méthode Brain Gym, c’est plus quel’application d’un protocole en 5 étapes,c’est une pratique qui prend sa sourcedans l’intention d’éduquer le cœur deshommes.

Il suffit de regarder P. Dennison mettreen œuvre sa méthode. Il va avoir 65 anset dégage une apparence sérieuse, trèsprofessionnelle mais aussi, à certainsmoments et de façon impromptue, sesyeux se mettent à pétiller, il sourit etcommence à mimer avec une capacitéétonnante les postures tant physiques quepsychiques des personnes qui viennent levoir en consultation. Alors, pendantquelques minutes très fugaces, se dévoileun personnage pourvu d’une énorme ca-pacité d’observation, un acteur esquis-sant un -one man show- avec une pré-sence incroyable qui inonde l’assemblée,un enfant plein d’humour, de tendresse,de curiosité et de spontanéité.

Inutile alors d’essayer de comprendre

« son américain », c’est tout son corps etson cœur qui nous parlent pour noustransmettre le message !

PAUL DENNISONDurant toute cette session, j’ai réellementvu et ressenti que chaque module qu’iltransmet porte les fruits de son expé-rience. Il a étudié chaque mouvementqu’il propose dans les rééquilibrages et,d’une certaine manière, c’est son proprecombat pour survivre, malgré ses han-dicaps, qui passe à travers sa méthode.

C’est la capacité qu’il a eu de trans-muter sa souffrance (due aux railleriesdes autres enfants et des adultes face àses infirmités : il était presque aveugle,très sensible, timide ; il avait degrosses difficultés d’apprentissage etbeaucoup de mal à parler) en une mé-thode porteuse d’espoir et d’efficacitépour des générations d’enfants et d’a-dultes qui fait de lui un être exception-nel et d’une grande simplicité.

« Ce qui est important, c’est l’intentionque vous avez quand vous faites le mou-vement » répondit-il à une personne quidemandait comment placer précisémentses mains pour faire une des phases pas-sives de la rééducation du mouvement.« Dans cette phase passive, il s’agit d’a-voir l’intention que le muscle se re-lâche ».

Et cela cloue le bec à tous ces techni-ciens du corps qui oublient que le corps,c’est la personne, « c’est vivant, ça en-tend et ça parle, mais surtout c’est un dé-tecteur d’intentions ».

Il ne suffit pas de bouger des muscles oudes os, mais l’essentiel est que la per-sonne sente qu’on est là pour elle, qu’onl’accepte telle qu’elle est, sans jugementni à priori. C’est vraiment comme celaque Paul Dennison conduit ses séances.Il n’est pas là pour changer la personnemais pour répondre à une demandeprécise. « Quel est votre objectif ? » de-mande-t-il systématiquement à la per-sonne qui vient faire la démonstrationdevant tout le monde. Et la réponse qu’ilattend n’est pas de ne plus avoir mal oude ne plus faire telle chose, mais c’estbien en terme d’amélioration d’une situa-tion.

UN ÉQUILIBRAGEJ’ai été particulièrement touchée par unedémonstration de rééducation du mouve-ment.Une Allemande se propose pour une dif-ficulté concernant sa capacité à respirerlorsqu’elle fait de la marche ou desexercices physiques, je sens qu’elle n’estpas très à l’aise et qu’elle a tendance àfuir les regards des individus de l’assem-blée.

Son objectif est : « je respire librement ».Paul Dennison s’assure que la personneest PACE2, puis par la vérification mus-culaire, identifie que la respiration de lapersonne est en déséquilibre. Après avoirproposé les pré-activités montrant cettedifficulté à respirer, notamment uneimpossibilité totale de gonfler un ballon,il note dans le menu d’apprentissage(c’est-à-dire parmi les moyens à mettreen œuvre pour réapprendre à respirer defaçon équilibrée) que la rééducation dumouvement de la poitrine est la plus effi-cace, dans un premier temps.

Dans la phase passive de rééducation dece mouvement, il s’agit de libérer lesmuscles intercostaux en éloignant lesrécepteurs de Golgi.

Puis, P. Dennison demande à la personnede respirer. On voit très nettement sonventre se gonfler lorsqu’elle respire, maissa poitrine reste figée.

Dans la phase active de rééducation, ilfaut que la personne vide complètementl’air de ses poumons, le praticien exerceune pression avec ses poings sur les ab-dominaux tandis que la personne les re-pousse en retenant son souffle. Il s’ensuitune grande inspiration par la cage thora-cique. C’est ce que fit cette femme.

2 PACE ou mettre l’ECAP sur l’ap-prentissage est une série de 4 mouve-ments de Brain Gym qui nous aide ànous préparer pour un équilibrage.Voir plus loin l’histoire d’Arnold ledragon.


Catherine Delannoy (allongée)Delphine Monnier et Paul Denni-

son

L’assemblée tout entière fut surprise del’efficacité de ce mouvement. A la fin decette phase active, elle s’assit lentementsur la table et l’on pouvait voir des larmescouler sur son visage. Elle vivait uneémotion intense qu’elle essayait decalmer.

P. Dennison lui caressa le dos et attendit.« Est-ce que ça va ? » dit-il. « Oui, maisj’aimerais partager quelque chose avecvous, si vous le permettez » dit-elle en re-gardant l’assemblée et P. Dennison.« Hein, hein, allez-y » répondit-il.

« Voilà ! Un souvenir m’est revenu pen-dant cet exercice. C’était pendant la der-nière guerre, je devais avoir trois ans. LesRusses étaient entrés dans la ville et mamère était terrorisée, car elle avait peur dese faire violer. Elle décida alors de segrimer, de se déguiser en une femmebeaucoup plus âgée.

On entendit frapper à la porte. Ma sœur,âgée de 8 ans et moi, nous étions près dela table, effrayées. Ma mère alla ouvrir laporte et des soldats entrèrent ; nousvoyant toutes les trois, ils demandèrent oùétait notre mère…

Elle arrêta son récit, des larmes coulaient

sur son visage et elle dit : « Je viens decomprendre pourquoi je ne me suisjamais montrée telle que je suis et pour-quoi j’ai toujours pensé que pour vivre,il fallait être une autre personne quemoi-même ! »

C’était vraiment très puissant et trèsémouvant. Elle regardait tout le monde,c’était un super cadeau qu’elle nous of-frait en partage.

Ce qui fut étonnant et lui valut des ap-plaudissements, c’est qu’à la suite de larééducation, elle réussit à gonfler le bal-lon. Le lendemain, elle nous dit avoirmal dormi car, à plusieurs reprises, elleavait été réveillée par sa respiration,très ample, à laquelle elle n’était pashabituée.

Cette méthode m’impressionne parsa simplicité et sa transparence. C’estun véritable outil pédagogique etéducatif qui vise à montrer à la per-sonne ce qu’elle sait utiliser, ce quilui manque pour développer sespropres potentiels et réaliser ses ob-jectifs, et ce dont elle a besoin pours’équilibrer.

Elle prend en compte la personne

dans ce qu’elle est et non pas dans ceque la société ou les autres voudraientqu’elle soit. Elle montre concrètementpourquoi tel enfant a du mal à lire ouécrire, tel adulte a du mal à communi-quer ou à gérer ses émotions et en cela,c’est un magnifique outil de déculpabi-lisation et de réconciliation.

Le Brain-Gym® est actuellement enseignédans le monde entier. Des personnes ve-nant d’Afrique, d’Asie, d’Amérique,d’Europe étaient présentes ; certaines, ve-nant de Singapour, ont fait 2 jours devoyage pour assister à un cours de 3 jourset repartir dans leur pays.

Ce que j’aimerais transmettre de ma ren-contre avec Paul Dennison, c’est qu’à lasource de la méthode Brain-Gym®, il y aun homme avec sa philosophie de la vie :simplicité, humour, respect, curiosité,spontanéité et une réelle compassion pourl’être humain dans sa capacité à grandir,à bouger, à être libre et créatif. Je sou-haite de tout cœur que nous, les instruc-teurs respections et développions ce sens.


Rééducation du muscle carré des lombes par Paul Dennison - Août 2004 – F. S.

Rééducation du mouvement en Alle-magne avec Paul Dennison

Par Delphine MONNIERInstructrice/consultante en Brain Gym

Après notre traversée de laFrance nous voilà en Allemagne, plusexactement à Kirchzarten. Un petit vil-lage fleuri, calme où il est agréable deséjourner. On peut faire une pause aucœur du village pour regarder la ri-vière couler. Ici, les magasins fermentvers 18h30.

Nous sommes arrivés au camping deKirchzarten, le seul du village. À cetteépoque de l’année il est complet et ilfaut penser à réserver bien à l’avance.Ce camping est très grand, bien arboré(nous sommes en Forêt Noire).

On trouve à la disposition des cam-peurs :

Tout un équipement, cuisine,congélateur, machine à laver, re-passage…

La piscine qui appartient à la com-mune avec ses bassins (de plon-geon, toboggan et courant, de na-tation, pour les petits).

Le sauna Le terrain de tennis

Pour notre premier réveil en Alle-

magne, les oiseaux chantent. Au pe-tit-déjeuner nous avons acheté debons petits pains allemands garnis detournesol, maïs, sésame, pistache, etc(Hum ! un petit délice).

En route pour le centre de formationAllemand (IAK), situé juste en facedu camping où nous allons faire larencontre de M. Paul DENNISON etsa méthode de « Rééducation duMouvement ».

Le centre est grand, il a de nom-breuses salles claires, spacieuses,faites de bois.Dans l’entrée sur la droite, un petitrestaurant est ouvert le midi. Troisprix sont proposés, de nombreusesentrées, un plat principal avec 2sortes de légumes et un dessert. Trèsbon rapport qualité prix (la nourri-ture est de fabrication maison mai-son).À l’entrée, nous sommes accueillispar les responsables du centre. Lemanuel de « Rééducation du Mouve-ment » traduit en français nous estremis. Nous entrons dans la grandesalle du centre, où l’acoustique estexcellente.

C’est l’heure ! La formationcommence…

Elle est donnée en américain par PaulDENNISON et traduite en allemand.Difficile de comprendre tout ce quiest dit pour une personne qui connaîtmal l’anglais et pas du tout l’alle-mand ! Cependant cela n’a pas été unfrein pour appréhender M. DENNI-SON et sa méthode de « Rééducationdu Mouvement ».

Sous un visage qui peut paraître« sévère », se dévoile une personnechaleureuse, qui a gardé son âmed’enfant. Il a plaisir à faire découvriraux personnes ses recherches. Ilprend le temps d’écouter, d’expli-

quer, de montrer un mouvement selonla demande des participants.

Il est vrai, que je n’ai pas compris tousles objectifs des personnes qui ont sou-haité participer à une démonstrationd’un mouvement. Mais j’ai observépour certaines personnes qui souf-fraient de douleurs très anciennes, quepouvaient se voir sur leur visage un re-lâchement nettement visible de celui-ciainsi qu’une mobilité et une aisancephysique plus importante. J’ai pu fairel’expérience de l’efficacité de ces ré-éducations du mouvement. La veille,suite à un faux mouvement lors d’unplongeon, j’ai ressentie une douleur auniveau du bas du dos. Après une seuleséance de "Rééducation du Mouve-ment", la douleur a presque disparu,juste un léger pincement profond sefaisait ressentir.

Ce sont des mouvements simples, quidétendent les muscles en prenant l’ori-gine et l’insertion du muscle. Certainespersonnes ont demandé plus de préci-sion sur sa technique et Paul DENNI-SON a répondu : « Le plus importantce n’est pas la technique maisl’intention que l’on y met (pour relâ-cher le muscle). »

Nous sommes rentrées en France avecle bel « outil » qu’est la « Rééducationdu Mouvement » et de belles expé-riences humaines entre les différentspays (Angleterre, Norvège, Alle-magne, 2 personnes de Sin-gapour ! !…) réunis pour cette ren-contre.

J’ai aussi eu le plaisir de rencontrer 2personnes s’occupant de l’associationde Brain Gym France, qui s’impliquenttotalement dans ce qu’elles font et sur-tout dans ce qu’elles croient afin quetoutes les personnes qui ont des diffi-cultés d’apprentissage puissent y avoiraccès.


Paul Dennison - Août 2004 – F. S.

Rencontre avec Paul DennisonPar Françoise LLORCA


J’ai rencontré pour la première fois Paul Dennisoncet été à Kirchzarten, lors du cours « MovementRe-education » qu’il animait du 02 au 05 août enAllemagne.

Je tenais à suivre ce cours car j’avais déjà puconstater l’efficacité des 4 premiers mouvementsde ré-éducation que j’utilisais en 7 D dans messéances ; mais voilà, le cours était donné en anglaiset traduit simultanément en allemand, deux languesabsolument étrangères pour moi !

J’étais un peu anxieuse de nepouvoir saisir les informationsque je devinais toutefois trèsenrichissantes venant d’unmonsieur si important. Mal-gré mon anglais déplorable,j’ai pu suivre ce cours quicontenait peu de théorie etbeaucoup de pratique (et aus-si grâce à Catherine Delan-noy et à Paul Landon qui re-prenaient pour moi l’incom-préhensible).

Chaque mouvement a été étu-dié dans un cadre de séancecomplète (avec un objectif)qui permettait de mettre enévidence le «blocage», l’équi-librage nécessaire et deconstater la différence avantet après la rééducation dumuscle.

J’ai été captivée par ce courstrès vivant, très imagé par P. Dennison qui mimesouvent une façon de marcher, de bouger…

C’était intéressant, ludique, dédramatisant de voirPaul Dennison en séance, car je sentais avant toutsa présence à l’autre, sa simplicité et non la pri-mauté de la technique. En effet, pour celui qui re-çoit, ce doit être agréable et rassurant de rencontrer

un accompagnant accueillant, tranquille, affranchide la technique et du protocole et plutôt basé surl’approche humaine. J’avais l’intuition que la tech-nique, bien qu’importante, ne constituait pas le seulélément à prendre en compte. Les séances aux-quelles j’ai assisté pendant ce cours m’en ont fait ladémonstration.

Paul Dennison dit qu’au delà du geste technique,l’important est l’intention de l’accompagnant. Celane veut pas dire qu’il faut se contenter d’effleurerla personne en pensant très fort. Il faut quand même

appuyer «et fortement» sur lemuscle à relâcher ; ceux quiont fait l’expérience de lamain de Paul Dennison saventdésormais ce qu’il entend parrelâchement passif !

J’ai aussi été témoin de lagrande confiance qu’inspireP. Dennison. Les personnesparticipant à une démonstra-tion ont pu offrir des objectifssouvent très importants pourelles, comme lors d’uneséance individuelle alorsqu’elles étaient devant un pu-blic. Cela rapporte bien le cli-mat de sécurité, la tolérancequi émanent de lui et qu’ildégage naturellement.

Cette rencontre a beaucoupapporté à ma vision du Brain-Gym, et ce à deux niveaux.

D’un point de vue technique, les 18 mouvementsétudiés sont des outils faciles à mettre en œuvre etterriblement efficaces. Et, du point de vue de l’ac-compagnant, le «savoir être» de Paul Dennisonpasse les barrières de la langue et donne l’envie depratiquer le BrainGym en respectant les valeursqu’il transmet … n’est ce pas ce que l’on appelleun pédagogue ?


Paul Dennison - Août 2004 – F. S.

Apprendre les tables facilementavec le huit couché

Par Monique FOUASSIERInstructrice/consultante en Brain Gym

Voici rapidement le principe inventé à l’entraide scolaire par Monique Fouassier pour apprendre les tables ens’amusant avec le huit couché. Merci de lui envoyer vos échos des résultats ou proposition d’enrichissement.Commencer par les tables d’addition donne un avantage certain pour acquérir celles de multiplication.L’enfant apprend à tracer le 8 couché en jouant.( partir du centre puis monter vers la gauche).

Nous lui demandons de :• Mettre au centre le chiffre moteur de la table( 2) par lequel il repassera à chaque fois pour prendre de

l’énergie.• Il écrit le chiffre 1 à gauche avec le signe +• continue son huit couché• repasse sur le moteur 2• Inscrire ou entourer le résultat en bleu à droite• revenir au moteur 2 et ainsi de suite...

L’enfant apprend à la fois par le mouvement, par la vue et par l’ouïe car il ajoute souvent un air fredonné.Ensuite, plein de combinaisons sont possibles : nombre pair, place etc…

Les tables d’addition acquises les tables de multiplication s’apprennent beaucoup plus vite. Les enfantss’acquirent, nous semble-t-ils, une vivacité avec les chiffres. Des enfants nous ont dit « je vais faire danserles chiffres sur le 8 » ou « c’est plus facile pour attraper les tables ».


+5+1

+2+3+4

+6+7 +8 +9

+10+ 7

3

4 56

89101112

2 =

10

24 6

8

1214161820

251

234

67 8 9

10

X =

Table de Multiplication par 2

Intégration du Brain Gym dans l’éduca-tion sportive

Par Thierry NOENSInstructeur/consultant en Brain Gym

Le champs sportif , bien que pas assez exploité, est un vaste terraind’investigation pour le Brain Gym. Les éducateurs sportifs toutesdisciplines confondues sont en effet confrontés aux même « prob-lèmes » que tous les autres enseignants : celui des difficultés d’ap-prentissage. Encore plus des éducateurs sportifs travaillant dans lesécoles primaires font là encore plus partie du processus d’évolu-tion scolaire de l’élève. Mais comment intégrer au mieux la mé-thode Brain Gym dans la formation des éducateurs sportifs ?

C’est à cette question qu’a répondu un centre de formation aux mé-tiers du sport EDUKSPORT situé à Herlies à 15 km de LILLE .

Le renouveau des diplômes sportifs décidé par le ministère de lajeunesse et sports y est pour beaucoup. En effet les brevets d’étatqui attestaient des compétences d’enseignant dans telle ou telle dis-cipline sportive ( brevet d’état de judo, foot, tennis ? activités phy-siques pour tous…) vont être progressivement remplacé par desBREVETS PROFESSIONNELS DE LA JEUNESSE DE L’ÉDU-CATION POPULAIRE ET DES SPORTS . (B.P.J.E.P.S.).

L’un des principal objectif étant d’actualiser l’ancien brevet d’étatau contexte social et professionnel du moment. Ainsi Un BPJEPSoption activité physique pour tous a été créé composant 10 unitéde compétence à valider afin d’obtenir ce diplôme.

BREVET PROFESSIONNEL DE LA JEUNESSE DE L’ÉDU-CATION POPULAIRE ET DU SPORT OPTION : ACTIVITÉS

PHYSIQUES POUR TOUS

Récapitulatif des différentes unités capitalisables (U.C.) composantle B.P.J.E.P.S. Option : Activités Physiques pour Tous

U.C 1 : être capable de communiquer dans les situations de lavie professionnelle.

U.C 2 : être capable de prendre en compte les caractéristiquesdes publics pour préparer une action éducative.

U.C 3 : être capable de préparer un projet ainsi que son éva-luation.

U.C 4 : être capable de participer au fonctionnement de lastructure et à la gestion de l’activité.

Ces quatre premières unités capitalisables sont identiques pourtoutes les spécialités choisies.

• U.C 5 : être capable de préparer une action d’animation dans lechamp des activités physiques pour tous.

• U.C 6 : être capable d’encadrer un groupe dans le cadre d’uneaction d’animation d’activités physiques pour tous.

• U.C 7 : être capable de mobiliser les connaissances nécessairesà la pratique des activités physiques pour tous.

• U.C 8 : être capable de conduire une action éducative dans lechamp des activités physiques pour tous.

• U.C 9 : être capable de maîtriser les outils ou techniques desactivités physiques pour tous concernées.

Ces cinq unités capitalisables sont spécifiques à la spécialité choi-sie.

• U.C 10 : Cette unité capitalisable est spécifique a chaque centrede formation, elle vise à l’adaptation à l’emploi et au contexteparticulier.

A ces 600 heures en centre de formation viennent s’ajouter 400heures de stage en situation professionnelle dans des structurestelles que :

• Les écoles primaires• Les centres aérés sportifs• Les associations sportives

HABILITATION BPJEPS UC10Être capable d’utiliser le mouvement comme aide à l’apprentis-sage scolaire

OI10.1 : EC d’expliquer les effets du mouvement sur l’appren-tissage

o OI10.1.1 : EC d’expliquer les bases du fonctionnementdu cerveau

o OI10.1.2 : EC de rappeler la théorie du traitement de l’-information

o OI10.1.3 : EC de signifier les similitudes entre apprentis-sage moteur et apprentissage intellectuel

o OI10.1.4 : EC de démontrer les interactions entre stresset mouvements

o OI10.1.5 : E.C de rappeler les fondements de la méthode« brain gym »

OI10.2 : EC d’effectuer correctement les mouvements spéci-fiques d’aide à l’apprentissage

OI10.2.1 : EC de maîtriser les mouvements dits « de laligne médiane »

OI10.2.2 : EC de maîtriser les exercices dits « énergé-tiques »

OI10.2.3 : EC de maîtriser les activités dites « d’allonge-ment »

OI10.2.4 : EC d’effectuer correctement les mouvementsdits « anti-stress »

OI10.3 : EC d’utiliser la « méthode Brain Gym » pour les be-soins d’un public particulier

OI10.3.1 : EC d’effectuer un profil d’organisation cérébral OI10.3.2 : EC d’interpréter un profil d’organisation cérébral OI10.3.3 : E.C d’équilibrer un profil d’organisation cérébral OI10.3.4 : EC d’effectuer un équilibrage du corps dans son

axe gauche/droite OI10.3.5 : EC d’effectuer un équilibrage du corps dans son

axe haut/bas OI10.3.6 : EC d’effectuer un équilibrage du corps dans son

axe avant/arrière


Brain Gym à l’écoleou une année tonique, efficaceet en douceur

Par Claudine FOURNERETConsultante en Brain Gym

Dèbut Juillet 1994 un ami passe à lamaison et m’offre un livre en me di-sant : « Tiens, lis-ça pendant les va-cances. Ca pourrait t’aider pour tadernière année de CP ». Puis il memontra un mouvement en me di-sant : « Fais-le ». Je l’observaisavec attention puis je l’exécutaiscorrectement. Ouf ! j’avais bienfait le mouvement croisé oucross-crawl, mais je lui disais enmême temps que ça ne serait pasfacile pour tous les élèves du CP,que ça me paraissait complexepour des enfants de 5 ans etdemi, 6 ans.

Il partit en vacances !... Je restaischez moi et je jetais tout de suiteun oeil sur le livre offert : « Lemouvement clé de l’apprentis-sage – Brain Gym ». J’ouvris lelivre au hasard. En lisant la des-cription du mouvement, ce qu’ilactive dans le cerveau, pourquelles compétences scolaires ilest conseillé, je n’y croyais pas,j’étais perplexe : « Ce n’est paspossible que des mouvementsaussi simples soient aussi effi-caces » pensais-je. J’ouvris uneautre page, même constatation.Plus tard en lisant : « Toute la ki-nésiologie de F. Portschka » jelisais page 97 « C’est la simplici-té de la méthode qui fait douterde son efficacité » même chose dansla préface du livre « Plaisir d’Ap-prendre » de P. Dennison. Pasconvaincue du tout, je laissais le livrede côté, j’avais 2 mois devant moi !Mais petit à petit, l’idée fit son che-min : « Et si c’était vrai ! » Je ne ris-quais rien d’essayer. Les mouve-ments me paraissaient assez ludiquespour certains. « Si ça ne leur fait pasde bien, ça ne pourra pas leur faire demal » pensais-je. Ayant travaillé pen-dant 14 ans en psychomotricité, je sa-

vais que bouger était très bon pourtous les enfants et surtout pour les en-fants ayant des difficultés, c’est-à-direceux pour lesquels je prêtais toujoursbeaucoup d’attention.

Je me mis donc à étudier les mouve-ments, je les apprenais, je les exécu-tais, je les mémorisais pour pouvoirles enseigner, les montrer, les décrire.Je pensais aux difficultés que rencon-treraient certains, je cherchais ce qu’ilfaudrait faire (kinesthésique) ce qu’ilfaudrait dire (auditif) pour aider ceuxpour lesquels le visuel n’est pas suffi-sant.

Au fur et à mesure que j’étudiais lelivre, je devenais de plus en plus en-

thousiaste. Les mouvements me plai-saient, ils détendraient sûrement cespetits qui allaient souffrir de l’immo-bilité imposée à l’école primaire. Cesmouvements auraient-ils l’efficacité

escomptée ? Aideraient-ils réel-lement ces enfants dans les ap-prentissages fondamentaux quesont la lecture, l’écriture, les ma-thématiques ? Je doutais tou-jours malgré tout.

C’est alors que je pris une déci-sion : « Si je veux faire un essai,il faut que je commence dès lepremier jour ». Je me mis alors àréfléchir sur la progression del’apprentissage des mouvements.

Le jour de la rentrée, je décidaisde commencer par le mouve-ment croisé. J’avais le trac. Jen’avais aucune formation. Jen’avais jamais vu faire lesexercices. Dans la classe, entreles tables, les chaises ce n’étaitpas facile d’observer chaque en-fant et d’aider ceux qui avaientdes difficultés (ils étaient 5 ou 6sur 22). Je fis alors sortir tousmes élèves et je les installaisdans la montée d’escalier. Assissur les marches, les 2/3 des en-fants observaient les autres quiexécutaient le cross-crawl sur lepalier. « C’est comme au spec-

tacle » dirent certains. « On fait lepantin » dit un autre. Ainsi toute laclasse était active et apprenait. Petit àpetit, j’invitais un élève à verbaliser, àdécrire le mouvement ; « Tu lèves lebras et la jambe du même côté, côtécour et tu poses l’autre main, côtécouloir, sur ton genou levé ». Il en futainsi chaque jour pendant une dizainede jours, jusqu’à ce que tous les en-fants maîtrisent le mouvement croisé.Cela prenait au moins ¼ d’heure. Est-ce que je perdais du temps sur l’ap-


prentissage de la lecture ? J’étais in-quiète. Dans le CP voisin, les enfantslisaient, écrivaient pendant que lesmiens faisaient les « pantins ». Je re-marquais cependant qu’ils étaient rela-tivement calmes. Etait-ce l’effet ducross-crawl ? (Avec le recul, je peuxdire « oui »). A partir de la 3ème se-maine, nous restions dans la classepour faire le cross-crawl. Je connais-sais mieux les enfants et eux commen-çaient à bien faire le cross-crawl. Toutdevenait plus facile pour eux et pourmoi. Pour l’instant, les repèresspatiaux étaient dans la classe (côtécour, couloir, fenêtre, porte). Je n’in-troduisis les notions de gauche et dedroite que petit à petit (à droite, côtécouloir, à gauche, côté cour). Et puis,devant les enfants je travaillais en mi-roir.

A noter que dans la classe nous dispo-sitions d’un lavabo et de l’eau. Quellechance ! Les enfants étaient invités àboire quand ils le souhaitaient et sansdemander la permission. C’était uneconsigne bien nouvelle pour eux ! Jeles encourageais à boire aussi à la ré-création. Je leur disais que l’eau étaitindispensable pour le bon fonctionne-ment de notre cerveau et ils écoutaientattentivement.

Vers la mi-septembre, je décidais deprésenter le 8 couché et le crayonnageen miroir car j’avais remarqué quebeaucoup d’élèves écrivaient mal leurprénom tant en écriture cursive, qu’enmajuscules d’imprimerie. Entendeztout de suite les récriminations de cer-tains : « Je ne suis pas gaucher ! Je nepeux pas tenir le crayon dans cettemain (gauche) ou droite (pour les gau-chers). Je ne peux pas dessiner ». C’estalors que je me suis rendu comptequ’il valait mieux commencer par le

crayonnage en miroir. Après cetexercice, faire le 8 couché devenaitplus facile. Nous faisions ces 2exercices dans l’espace, sur la tableavec l’index, sur l’ardoise, sur unefeuille, au tableau (importance de va-rier les supports). Au bout dequelques jours, tout le monde s’étaithabitué à ces 2 exercices écrits, à uti-liser ses 2 mains. Les enfants deve-naient plus habiles. Pour apprendrele crayonnage, j’avais commencé parleur faire dessiner un sapin en di-sant : « les 2 mains partent du haut.Elles s’écartent, elles se rapprochentetc... ». Avec eux, je faisais desboucles dans un sens, dans un autre,des ronds et je verbalisais en mêmetemps. Petit à petit, il y avait plus defantaisie, de spontanéité et d’adressedans le crayonnage. Quant aux 8couchés ils étaient de plus en plus ré-guliers. Les enfants remarquaientleurs progrès, ils étaient contents.Certains disaient : « J’en ferai à lamaison ! ».

Après ces 2 exercices, nous passionsà l’écriture. Les esprits et les doigtsétaient prêts. Comme d’habitude,j’enseignais l’écriture par famille delettres en partant de ce que les en-fants savaient faire depuis la mater-nelle.

Ex. :• Les lettres à boucles : llll l b h

k f• Les ponts : m n m h p v w y

(l’attention portait sur la partie, ledétail différent d’une lettre àl’autre)

• Les ronds : difficile detourner dans le bon sens pour l’é-criture ! c a d o g q

• etc.

A la fin du mois de septembre, nousavions appris, en douceur, à écriretoutes les lettres et tous les chiffres.La maîtrise, l’habileté, la souplessearrivaient petit à petit. Les prénomsétaient mieux, voire bien écrits. Parrapport aux années précédentes cetapprentissage s’était fait plus vite,avec des résultats meilleurs pourtous. Si par hasard un enfant se trom-pait en écrivant une lettre ou unchiffre, il savait corriger seul en re-gardant les modèles affichés sur le

mur.

Même Dikram, un élève en grande dif-ficulté (il fut placé en clis [classe d’in-tégration scolaire] à Noël) avait énor-mément progressé en écriture et avantde quitter la classe, il savait écrire cor-rectement tous les chiffres. Début sep-tembre, presque tous ses chiffresétaient inversés droite/gauche et/ouhaut/bas.

BILAN DE CE MOIS DE SEP-TEMBRE

Nous avions appris 3 exercices deBrain Gym :• Le cross-crawl que nous prati-

quions le matin en arrivant, au re-tour de la récréation et en débutd’après-midi. A la fin du mois, ilétait exécuté facilement et avecplaisir en 2 ou 3 minutes. Plus tard,il y eut de nouveau quelques diffi-cultés lorsque j’introduisais des va-riantes et en particulier en le faisanten arrière. Le manque de repère vi-suel perturbait certains enfants.

• Le crayonnage en miroir et le 8couché nous avaient bien fait pro-gressé en écriture. Les enfants lesfaisaient avec plaisir chaque matinavant décrire. Bien sûr cesexercices prenaient un peu detemps, mais je me rendis vitecompte que les apprentissages sefaisaient plus efficacement, plus ra-pidement et en douceur. Il n’y avaitplus de blocage, de refus, de peurvoire de pleurs comme cela arrivaitparfois les années précédentes.

Cette fois, j’étais convaincue de l’effi-cacité de ces activités et bien sûr, jedécidais de continuer.

Par la suite, l’apprentissage des mou-vements alla plus vite. Début octobre,nous apprîmes tous les exercices éner-gétiques. Ils se pratiquaient assis de-vant la table, ils paraissaient faciles àexécuter, mais il fallait être précis.J’expliquais aux enfants que ces pointsfonctionnaient un peu comme un inter-rupteur. Si on n’appuyait pas sur lebon endroit, il ne se passait rien.


Un enfant faisait l’expérience et tout lemonde riait. Les points des hémi-sphères posèrent quelques problèmesquant à leur précision, mais en mêmetemps le vocabulaire du schéma corpo-rel s’enrichissait : clavicule et sternumfusent bientôt localisés et retenus partous. Avec les points d’enracinementet les points de l’espace les enfantsétaient énergisés. Certains disaient« ça tourne dans ma tête » ce que jeressentais aussi. Igor appela ces 3mouvements « le starter » Génial ! Dèslors après le cross-crawl nous faisionssystématiquement le « starter » et lajournée commençait de façon dyna-mique mais calme en même temps etdans la bonne humeur. Que c’étaitagréable ! Avec ces mouvements, jen’avais plus d’enfants somnolents lematin (une mauvaise nuit, trop de téléle soir et même le matin, un week-endfatigant, un problème familial étantsouvent la cause d’un manqued’entrain, et même d’endormissement).

C’est alors que courant octobre, je fisune constatation : David et Mahmedne perdaient plus leurs affaires ! Les 2enfants égaraient régulièrement desobjets et plusieurs fois par semaine, lesoir, je voyais arriver les mamans medisant : « David a perdu son blouson,sa trousse... Mahmed a perdu unechaussure de sport, son livre de lec-ture... » C’était agaçant pour tout lemonde et les enfants étaient grondéspar les mamans parfois exaspérées carbien sûr c’était la même chose à lamaison.

Ces deux garçons étaient devenusmieux organisés et même en classe, jele voyais. Quand je disais de prendretel livre ou tel cahier, ils ne se trom-paient plus. Pourquoi de tels change-ments spectaculaires ? Était-ce lesexercices énergétiques qui les aidaientà être mieux organisés ? comme on ledit dans le livre. Je le répète, je n’avaisaucune formation et je ne connaissaispersonne qui pouvait m’aider, meconseiller. Seul, mon ami, enthousias-mé par mes petits bilans m’encoura-geait.

Puis, au fil des jours et selon le travailque nous allions faire, je présentaisaux enfants d’autres exercices. Sou-vent et spontanément, ils partageaientleur ressenti par des réflexions intéres-

santes et amusantes.

Après le premier allongement dubras, Romain s’écria : « Maintenantmon bras gauche est plus long ».D’autres avaient la même sensation.Après l’allongement du bras droit, denouveau Romain s’écria : « ça y est,ils sont pareils, tous les 2 ». Pour les pieds sur terre Kévin dit« Celui-là, je le connais, je le fais aukaraté ».

Avec la flexion du pied, les « foot-balleurs » et les « danseuses » di-saient savoir le faire. Mais j’expli-quais qu’il y avait une différenceentre les rotations qu’ils faisaientpour s’échauffer et la flexion que jeleur apprenais. L’allongement dumollet et le planeur plaisaient bienaux petits skieurs.

Pendant le bâillement certainsdirent : « Je bâille pour de vrai. J’ailes yeux qui pleurent ». Pour cetexercice, on pouvait faire du bruit enbâillant et on ne mettait pas sa maindevant la bouche puisqu’on stimulaitl’articulation de la mâchoire. Cetexercice étonnait les enfants et il lesamusait.

Par une sombre fin de journée d’hi-ver, c’est Clément qui appréciait les

points positifs et il dit alors « quandma maman aura mal à la tête, je pose-rai mes mains sur son front pour luifaire du bien ». Quel beau cadeau pourcette maman !

Une chose est sûre, la méthode Cook(à présents contacts croisés) que l’onexécutait en 1994, faisait merveillepour apaiser les enfants lorsque letemps était à la neige, que le vent dusud soufflait, que les vacances appro-chaient. Mes collègues se plaignaientde l’excitation de leurs élèves, ils envoulaient au temps, à leur propre fa-tigue, à leurs élèves indisciplinés...pour moi c’était différent, nous étionstous beaucoup plus calmes et plus to-niques. Alors là, j’étais convaincue etémerveillée des bienfaits de tous cesmouvements. Le soir, je relisais tou-jours plus le livre de P. Dennison, j’ap-profondissais les exercices. Je cher-chais quels effets ils avaient sur le cer-veau, pour quelles compétences sco-laires étaient-ils conseillés, qu’appor-taient-ils sur le plan du comportement,de la posture ?

C’était passionnant, j’étais passionnéeet surtout je ne ressentais aucune fa-tigue. Mes collègues le remarquaientet certains me disaient : « tu es la plusâgée de l’école et c’est toi qui as leplus la pêche ». J’annonçais alorsquelques explications, mais personnene me croyait, personne ne voulait sa-voir.

A Noël, 1/3 de la classe maîtrisait bienla lecture, à la mi-février plus de lamoitié de la classe était à l’aise en lec-ture courante. Début mai, le pro-gramme de lecture était terminé c’est-à-dire 1 bon mois avant les autres an-nées. Il me restait donc encore 5 à 6semaines pour aider quelques enfantsayant encore des difficultés. Je préciseque dans ma classe qui était en ZEP(zone d’éducation prioritaire) j’avaisune dizaine d’enfants d’origine étran-gère ou de milieu socio-culturel défa-vorisés.

Je souriais alors en pensant à mescraintes en début d’année, je me sen-tais soulagée et heureuse. « Le BrainGym ça marche » comme dit un jourun collégien à ses copains tout étonnésde l’entendre si bien répondre. Laveille, j’avais travaillé avec lui.


Les points de l’espace

Susciter plutôt qu’imprimerPar Gail DENNISON, Traduction : Myriam GENTAUD

Que signifie susciter l’apprentissage par des expériences de mouvements ? Ce processus que nous pratiquonsen Brain Gym pour susciter l’apprentissage est basé sur l’idée que tout apprentissage scolaire a un rapportavec le monde concret et que quand nous sommes pourvus d’un terrain approprié ou contexte pour l’appren-tissage spécifique, nous pouvons découvrir la structure cachée à l’intérieur du contexte. Les êtres humainssont des apprenants naturels. De nous même, nous allons créer des méthodes pour codifier les informations(en "découvrant" la lecture, l’écriture et les mathématiques de la même façon que lorsque nous avons décou-vert le langage lorsque nous étions nourrissons). La plupart d’entre nous a moins besoin d’enseignement àproprement parler que d’être entourés de gens qui aiment apprendre et veulent échanger avec nous.

Puisque les compétences scolaires (la lecture, l’écriture, les mathématiques…) ont émergé de la codificationdes besoins du corps en interaction avec le monde physique concret, le corps lui-même peut offrir uncontexte idéal pour réinventer le code contenu à travers les siècles dans notre culture. En utilisant la méthodeBrain Gym et ses équilibrages pour expérimenter et percevoir les contours, la texture, le toucher, les sensa-tions et l’interrelation de nos propres fonctionnements de mouvements lorsque nous interagissons avec lemonde, nous sommes capables de retrouver les mouvements de nos ancêtres et, en effet, de redécouvrir laculture.

En Brain Gym, le processus que nous adoptons pour susciter l’apprentissage s’apparente de très près à enga-ger un dialogue actif : deux personnes (l’éducateur et l’apprenant) sont impliquées dans un processus de prised’informations. En tant qu’enseignants facilitant l’apprentissage selon le processus qui consiste à susciter,nous avons seulement besoin de porter notre attention et notre curiosité sur nos interactions avec autrui. Onpeut se retrouver avec l’intention de protéger et nourrir la sagesse intérieure de cette autre personne de lamême façon que, dans un dialogue, nous faisons preuve de patience et d’écoute attentive envers quelqu’unqui cherche le mot juste. Ce concept d’un dialogue nous offre une bonne métaphore car l’apprenant est en faiten train de chercher le "bon" mot, le code sensoriel, pour confirmer son ressenti.

En tant qu’éducateurs, nous devons écouter attentivement la communication non-verbale de l’apprenant,conscients que notre écoute est orientée vers l’émergence de ce code. Ce code est la façon dont chacun per-çoit son expérience sensorielle et sentimentale ainsi que le précurseur de notre développement du langage ausujet de cette expérience. Ce code est ce que nous créons quand nous rassemblons une conscience de lasensation, de l’émotion, de la carte des mouvements et enfin du langage pour croiser le "pont de la percep-tion" entre l’information brute de notre expérience de la tige du cerveau et l’appellation de cette expérience àtravers le retour d’informations et le langage du lobe gauche et frontal du cerveau. Nous savons que si nousprécipitons la conversation à la place de l’autre personne, nous pouvons manquer une partie de la richesse etde l’authenticité de l’échange auxquels nous aurions pu avoir accès. Et nous savons, en tant qu’éducateurs at-tentifs, que nous faisons souvent nos propres découvertes à travers ce processus de réciprocité.

Si nous prenons la voix d’une autre personne en "apprenant" ou en disant à la personne ce qu’elle doit expé-rimenter (même en faisant des affirmations positives), nous pouvons, par inadvertance, refuser à cette per-sonne l’opportunité de trouver par elle-même le code et la structure interne. C’est bien trop facile de seprendre à notre propre monologue et ainsi de ne pas prendre le temps d’être curieux au sujet des autres ou deles inviter à percevoir ou partager l’unique qualité de leur expérience.

En percevant et en faisant attention à nos propres expériences de mouvements et en encourageant cette per-ception chez les autres, nous réveillons le véritable apprentissage : l’habileté interne à trier et coder nos expé-rience à travers la perception. Laissons-nous rechercher des façons d’inviter l’apprenant de tout âge à retour-ner à une expansion de soi vraiment courageuse, là où la plénitude est accessible, où les polarités du cerveause rencontrent et fusionnent. C’est alors qu’il pourra détenir les nuances vitales et la diversité de sa propreréalité interne alors qu’il interagira de façon créative avec le monde tri-dimensionnel.


Histoires de mettre l’ECAPPar Fabienne SAVORNIN


Professeur de flûte à bec en école de musique et instructrice de Brain-Gym, j’anime depuis trois ans au seinde l’école de musique, un atelier pour faciliter l’apprentissage de la musique par le mouvement. A la rentrée2004, en plus de l’atelier de mouvements, la directrice de l’école de musique m’a confiée les élèves de laclasse d’éveil musical afin de les préparer à apprendre. Tous les mercredi matin, j’avais un groupe de neufenfants âgés de six ans pendant trois quarts d’heure, et le professeur d’éveil les avait ensuite pendant troisquarts d’heure. Un travail de collaboration constructif s’est mis en place entre nous deux, ainsi qu’uneinformation régulière en direction des parents et des professeurs de l’école de musique.

Toutes les semaines j’ai écrit pour les enfants une histoire différente pour faire l’ECAP de façon amusante etvariée. Les enfants adorent les histoires, alors je vous fais part d’une histoire parmi d’autres, car souvent lesgrands aiment bien les histoires aussi…

Spick le lutinPar Fabienne Savornin, dessin de Tania Landon

Ce matin là Spick le lutin se réveilla de mauvaise humeur. Il en avait assez de toujours courir dans tous lessens ! Il s’étira, bâilla et se dit que contre la mauvaise humeur, rien ne valait un bon verre d’eau. Il alla aufond de son jardin, claqua dans ses doigts, et un verre en forme de coupe rempli d’une eau lumineuse apparutdans ses mains. Spick but et se sentit déjà mieux. Il rajusta les pierres précieuses qui fermaient le haut de sonhabit (points du cerveau) et prit sa barque. Il pagaya lentement sur l’eau calme, et se dirigeât vers la forêtdes lutins.(mouvements croisés en pagayant). Arrivé, il se reposât un peu sous les arbres et écoutât le bruitde l’eau (contacts croisés première partie). Il se levât calmement (contacts croisés deuxième partie) etpartit à la rencontre de ses amis les lutins, ce qui le mit de bonne humeur pour la journée !


Arnold le dragon dégustait un magnifique morceau de viande. Cela lui donna bien soif. Il but un tonneau entier d’eau. Il vérifia qu’après avoir bu son eau, il pouvait toujours cracher du feu. Il se mit à cracher très fort. Une toute petite flamme jaillit. Quoi, dit-il ? Que ça ?!!

Il se lissa les moustaches, nettoya sa magnifique carapace, et fit bouger son énorme queue. Quel bonheur de l’entendre siffler dans l’air. (Mouvements croisés).

Arnold le dragonTexte de Fabienne SAVORNIN

Dessins de Tania LANDON


Il se mit à frotter ses points spécial Dragon (les points du cerveau) pour réveiller son feu. Ah, on allait voir qui il était ! Après avoir frotté, il se remit à cracher du feu. Une flamme énorme apparut. Il bougeait ses yeux d’ un côté, de l’autre pour admirer son effet. Arnold était très fier de lui.

Il pouvait être tranquille, c’était bien lui le roi de la forêt, personne n’oserait le déranger pendant sa sieste. Il s’allongeât dans sa grotte, et se reposât. (contacts croisés 1). Il mit ses griffes en contact, (contacts croisés 2) et Arnold pensât qu’il était bien agréable d’être un dragon…

Ma première expériencedu Brain Gym « Gathering3 »

Par Édith LAIDLAWInstructrice/consultante en Brain Gym

Juillet 2004 – Milwaukee USA

Quelle chance, je suis aux USA, noussommes en juillet et c’est l’époque duGathering, moment annuel tant atten-du par des centaines de personnes‘fans’ de Brain Gym (consultant, for-mateur, ou tout simplement curieuxvenant prendre la température !).

Je me décide donc. J’y vais... Maisque vais-je y trouver ? Mais en fait,que vais-je y chercher ?

Dès mon arrivée, j’y découvre uneorganisation superbe, une équipe dy-namique, un accueil souriant avecdossier complet, sac Brain Gym, bou-teille d’eau, badge. Tout est prêt, enpiste !

Une cérémonie d’ouverture riche etsérieuse de part son contenu maiségalement ludique au possible. Enfait, personne ne se prend vraiment ausérieux ici. Nous renouons avec leplaisir d’apprendre (juste au cas oùnous ne l’aurions pas déjà retrouvé,grâce à Brain Gym bien-sur). Une va-riété de cours tous plus intéressantsles uns que les autres et il est difficilede choisir. Chaque journée est com-posée d’une présentation principaleen début de matinée et en début d’a-près midi, suivie de deux autres pré-sentations au choix (en tout 27 ate-liers, dont des présentations de PaulDennison, Carla Hannaford, SvetlanaMasgutova…etc.)

Quel programme, quel menu, que d’-informations, quelle richesse, et sur-tout quelle énergie ! Il règne à ce Ga-thering une atmosphère bon enfantoù tout le monde s’entraide, partage,c’est merveilleux.

Ce que j’en rapporte : l’envie deprendre le temps d’observer d’avan-tage, l’envie de recommander moinsde mouvement, mais de les faireencore plus en profondeur, travaillerd’avantage sur le ressenti de la per-sonne et pour celà j’utiliserai la per-ception du corps telle que l’a pré-sentée Carol-Ann Erikson, co-créa-teur du cours Brain Gym pour lesenseignants.

Carol-Ann nous parle de Spaghettis,mais oui de spaghettis. Tout lemonde connaît les pâtes non cuiteset leur rigidité inconfortable, il y aensuite les pâtes trop cuites !Celles qui sont toutes molles, quis’écroulent, qui n’ont pas de tenue,et il y a enfin les pâtes al dentecelles qui sont juste comme il faut.Pas trop rigides et pas trop molles –celles qui se tiennent bien – qui sontharmonieuses – équilibrées - biendans leurs trois dimensions. Et ouimême si on est « pâtes » on a unelatéralité, un centrage et une focali-sation n’est-ce pas ?

Mais enfin, où veut-elle en venir…et bien voilà Carol-Ann utilise lespâtes pour demander aux enfantsqu’elle aide, mais aussi aux athlètesqu’elle entraîne (elle est aussientraîneuse sportive) : Commentvous sentez-vous ? Y a-t-il des par-ties de votre corps du style pâtesnon cuites, trop cuites ? Où sont-elles ? Comment les ressentez-vous ? Et la séance commence !Ressentir où sont les blocages, pourmieux les débloquer, pour mieuxapprécier l’équilibre après… (Es-sayez donc de mimer une pâte noncuite, une pâte trop cuite et vous

sentirez en vous la différence ! ou en-core des pâtes trop cuites d’un cote etnon cuites de l’autre – allez-y expé-rimentez !).

Aller au Gathering, c’est aussi foui-ner sur différents stands, et entreautre le stand de Brain Gym Interna-tional et voilà que je trouve cet articledans le Brain Gym Journal publié enJuillet 2001. C’est une étude effec-tuée par Svetlana Masgutova sur lacorrespondance entre les mouvementsde Brain Gym, les muscles et méri-diens du Touch For Health et les ré-flexes archaïques et posturaux.

Tel un panier d’osier avec ses tressesverticales et horizontales, correspon-dant à des muscles, méridiens, or-ganes, réflexes… Et voilà le corpshumain dans sa complexité – unepure merveille.

Je vous laisse donc prendre connais-sance de cet article où Svetlana dit :Tous les mouvements de Brain Gymont pour mission de ranimer lesfonctions naturelles et les mé-canismes des muscles nécessaires àcertains réflexes.

Svetlana termine en disant : Le butdes activités de Brain Gym est defournir les informations muscu-laires et viscérales nécessaires àl’intégration et la suppression deseffets négatifs des réflexes non inté-grés.

C’est avec l’accord de Svetlana Mas-gutova PhD que je vous présente cetarticle, car selon Svetlana, si cet ar-ticle était ré-écrit aujourd’hui lestermes en seraient les mêmes !

3 Gathering : rassemblement ou congrès en anglais.


Étude de l’influence des mouvement deBrain Gym sur les muscles et les réflexesposturaux

Par Svetlana Masgutova PhDFaculty Russie et Pologne

(Extrait du Brain Gym Journal USA –Juillet 2001)

De 1994 à 1999, Svetlana K. Masgutovadocteur en psychologie, a effectué uneétude à l’Ascension Institute de Moscou.Cette étude était destinée à identifier lescorrespondances entre les 3 dimensionsde l’apprentissage telles que définiespar Paul et Gail Dennison, les réflexesarchaïques, certains groupes de muscleset des activités de Brain Gym. Les cor-respondances identifiées sur une popu-lation de 522 personnes (composée de240 enfants en maternelle, 42 enfants encours élémentaires, et 240 adolescentset adultes) démontrent la nécessité d’en-courager les enfants à l’intégration dudéveloppement des réflexes par desmouvements tels que ceux pratiquésdans le Brain Gym.

Les réflexes sont des mouvements invo-lontaires qui surviennent en réponse àdes informations sensorielles reçues pardes neurones, des récepteurs sensorielsdu système nerveux. Ils véhiculent l’-information de survie, de protection.Sans ces réflexes automatiques, nous se-rions dans l’impossibilité de vivre et defonctionner normalement. Pendant l’en-fance, la nature nous donne des réflexesprimitifs, composés d’actions et de com-portements nécessaires à l’apprentissageet au développement par rapport à uncertain environnement.

Des scientifiques russes travaillant dansle milieu médical et physiologique nousassurent que les réflexes, et principale-ment des réflexes archaïques, sont pro-gressivement effacés et finissent pardisparaître pour laisser place à des pro-grammes initiés par les plus hauts centresdu cerveau. Oui mais, il faut noter aussique ces mouvements qui sont sensésdisparaître, redeviennent souvent actifs,soit avec la maturité ou encore lorsquedes difficultés organiques ou fonction-nelles re-surgissent dans le système ner-veux central.

La question qui se pose est : si certainsréflexes sont sensés disparaître avec ledéveloppement des hauts centres du cer-veau, pourquoi reviennent-ils avec cer-taines pathologies ?

Notre avis, similaire à celui du psycho-logue L.S. Vigotsky, est que les réflexesne meurent jamais, mais sont intégrésdans les programmes de développementd’une personne. Dans notre travail, nousorientons notre attention sur les réflexes,parce qu’ils font intégralement partie desschémas de développement et qu’ils sontindispensables pour le développement denos mouvements. En fait, à l’age d’un an,les réflexes archaïques sont intégrés dansnos mouvements de base mais aussi dansdes mouvements contrôlés plus com-plexes.Nous développons les réflexes arc-haïques pour plusieurs raisons :

Les réflexes archaïques influencentle développement moteur, le mouve-ment et les déroulements du mouve-ment.

Le développement du mouvementdans l’enfance influence de façonvitale le développement du cerveau,ainsi que les facultés mentales etintellectuelles de la vie future d’unepersonne.

Les réflexes archaïques sont lesbases neurologiques du développe-ment des mouvements contrôlés, ilspermettent de pouvoir faire deschoix, de raisonner.

Ces réflexes nous protégent et nousaident à survivre lors de situationsstressantes. Nous avons besoin deles reconnaître et de les valoriser aulieu de les remettre en cause.

Lors de situations stressantes, nousnous replongeons encore et encoredans nos premiers mouvements dedéveloppement.

Les réflexes, initiés par le tronc cérébral,nous protégent et nous permettent de sur-vivre car ils ont la priorité sur les fonc-tions de raisonnement du néo-cortex. Si

cette situation de stress se répète tropsouvent, cela réduit les possibilités d’ap-prentissage, de faire des choix et en faitcela réduit les chances d’un développe-ment normal. Problèmes de développe-ment et d’intégration, stress répétés, be-soin non assouvis, voilà autant de faitsqui font que les réflexes peuvent être ac-tifs.

CLASSIFICATION DES RÉFLEXESCentraux et périphériques :• Réflexes centraux – axe central du

corps et mouvement impliquant l’en-semble du corps.

• Réflexes périphériques commencentà la périphérie du corps tels les braset les jambes.

Réflexes simples et complexes :• Réflexes simples n’ont qu’une seule

direction.• Réflexes complexes sont multidirec-

tionnels et demandent plusieurs mou-vements ou actions.

Réflexes de développement et réflexesqui durent toute la vie :• Réflexes de développement appa-

raissent et sont actifs pendant la gros-sesse, la naissance, l’enfance.

• Les réflexes qui durent toute la vie :tels que ceux activés par l’équilibre,le contrôle de la posture, la dé-marche, les muscles de la posture etenfin le réflexe de protection des ten-dons.

Réflexes dynamiques et posturaux(statiques) :• Un réflexe dynamique c’est la réac-

tion du corps à une stimulation par lemouvement.

• Un réflexe postural ou statique, c’estla réaction qui prépare le corps à uneposture particulière.

- Les réflexes des 3 dimensions du BGCeux-ci varient en fonction de l’in-fluence du réflexe sur le développementdu cerveau triunique et sur les trois di-mensions correspondantes.


(Se référer au cours de Svetlana Masgu-tova pour la description des réflexes –je n’en fais pas la traduction car je tiensà garder l’attention aujourd’hui sur lesmouvements de Brain Gym)

MÉTHODOLOGIE522 personnes d’âges divers ont participéà cette recherche qui a eu lieu à « Ascen-sion Institut » de Moscou et Orehovo-Souevo City. La vérification musculaire aété utilisée afin d’étudier les informationssuivantes :1. Mode de repérage ou mode automa-

tique pour les réflexes dynamiques etposturaux.

2. Trois dimensions de l’intelligence(Brain Gym).

3. Difficultés et défis que les personnesavaient à présenter leurs « prob-lèmes ».

4. Réponse du tonus musculaire des 42

muscles présentés par John Thiedans son livre Touch For Health –et leurs méridiens correspondants.

CORRESPONDANCES ENTRE RÉ-FLEXES ET COMPORTEMENT

Dans cette étude, enfants et adultesayant des difficultés de communicationet de manque de confiance en eux, nousavons trouvé une connexion entre la la-téralité et les muscles sus-épineux ainsique les réflexes main-bouche (43%) etde Babinski (53%).Parmi les personnes qui ont mentionnéavoir une mauvaise mémoire, 78%avaient une latéralité non intégrée, lesmuscles du cou faibles et le réflexe to-nique asymétrique du cou non intégré.

Les personnes ayant des difficultésémotionnels, qui préfèrent rêver et avoirrecours à la fantaisie plutôt que de faireface à la réalité ont la dimension de

centrage en mode de repérage avec uneinhibition du muscle grand pectoral clavi-culaire, les muscles extenseurs et fléchis-seurs du cou et ne peuvent pas ramper(Bauer 87%, Moro 54%).

Les réflexes non intégrés, les muscles enmode de repérage et les méridiens cor-respondants étaient « intégrés » suite àl’exécution de certains mouvements deBrain Gym (voir tableau ci-après).

L’hyperactivité, ainsi que le manque detransition entre l’exécution de tâchesconcrètes et entre des tâches impliquantla logique, montrait un problème chro-nique de la dimension de concentration,les muscles sacro spinaux et le réflexe sy-métrique du cou (49% des cas). Les en-fants souffrant de manque d’attentionavaient les muscles jumeaux, soléaires etsacro-spinaux débranchés, et le réflexe deprotection des tendons hyperactif (56%).Ces caractéristiques sont très répandus.


Psychologies Magazine - avril 2004

CLASSIFICATION DES RÉFLEXES

Centraux Périphériques

Dynamiques Posturaux Dynamiques Posturaux

Simples

• Paume-bouche

• Spinal de Galant et de Pé-rèze

• Soutient des mains (parachute) • Agrippement

• Babinsky

Complexes

• Marche automatique deThomas

• Ramper de Bauer

• Moro

• Bonding

• Protection des tendons

• Rdressement statique

• Réflexe tonique asymétrique ducou (RTAC)

• Réflexe tonique symétrique ducou (RTSC)

• Tonique labyrinthique

• Pavlov : « Qu’est ce quec’est ? »

• Landau

RELATION ENTRE LES DIMENSIONS DU BRAIN GYM, LES MUSCLES ET LES RÉFLEXES

Dimensions duBrain Gym

Muscles-clé et du TFHassociés % Réflexes %

Catégories deBrain Gym

LATÉRALITÉ(474=78%)

Communication,confiance en soi et

mémoire

Sus-épineuxRobot (474)

100

1. Asymétrique tonique du cou(369)

2. Agrippement (303)3. Paume-bouche (203)4. Babinsky (251)5. Bonding (388)

1. 782. 643. 434. 535. 82

Mouvements de laligne médiane

(347=73%)

CENTRAGE(362=69%)

Enracinement etstabilité émotion-

nelle

Grand pectoral claviculaireNageur (362)

• Fléchisseurs antérieurs du cou (349) • Extenseur postérieurs du cou (297)• Angulaire de l’omoplate (172)• Brachio-radial – Long supinateur

(167)

100

• 97• 82• 48• 46

1. Marche automatique de Thomas 2. Ramper de Bauer3. Moro4. Landau5. Soutien des mains (Parachute)6. Orientation de Pavlov “Qu’est ce

que c’est ?” (“Guiding”)

1. 342. 873. 544. 365. 566. 48

Exercices énergé-tiques et d’appro-

fondissement(283=78%)

FOCALISATION(497=95%)

Auto-détente, at-tention et accès

aux compétenceslogiques

Grand dorsalPingouin (497)

• Triceps (175)• Trapèze moyen (288)• Trapèze inférieur (349)• Opposant du pouce (197)

100

• 35• 56• 70• 40

1. Redressement statique2. Tonique symétrique du cou3. Landau4. Spinal de Galant et de Pérèze5. Tonique labyrinthique6. Protection des tendons7. Orientation de Pavlov “Qu’est ce

que c’est ?” (“Guiding”)

1. 492. 533. 484. 675. 546. 567. 32

Activités d’allon-gement

(356=73%)


MOUVEMENTS DE LA LIGNE MÉDIANE : LATÉRALITÉS

Activité de Brain Gym Muscle TFH Méridien RéflexeCross Crawl Abdominaux

QuadricepsFléchisseurs du couExtenseurs du couGrand pectoral claviculaireSus épineux

Intestin GrêleIntestin GrêleEstomacEstomacEstomacVC, VG

Ramper de BauerRTACBabinskiBondingMoro

8 couché Deltoïde ant.Deltoïde moyenGd denteléMuscles des yeux

Vésicule BiliairePoumonPoumon

Main-boucheRéaction langue-oeilCoordination main-œilParachuteTonique symétrique du couBondingMoroPavlov : « qu’est-ce que c’est ? »

Crayonnage en miroir Deltoïde ant.Deltoïde moyenGd denteléMuscles des yeux

Vésicule BiliairePoumonpoumon

Main-boucheCoordination main-œilRéaction main-œilParachuteTonique symétrique du couBondingMoroPavlov : « qu’est-ce que c’est ? »

8 de l’alphabet Deltoïde ant.Deltoïde moyenGd denteléMuscles des yeuxMuscles motricité fine

Vésicule BiliairePoumonpoumon

PréhensionMain-boucheRéaction langue oeilCoordination main-œilParachuteTonique symétrique du cou

Éléphant Jambiers ant. + postSacro-spinauxQuadriceps

VessieVessieIntestin grêle

Tonique symétrique du couCoordination bras-œilMarche automatique de ThomasTonique labyrinthiqueRedressement du corps

Roulements du cou Fléchisseurs du couExtenseurs du couTrapèze supérieur

Estomac EstomacRein

RTACTonique labyrinthiqueRedressement du corps

Balancements AbdominauxIliaquePsoasGrand fessierMoyen fessier

Intestin grêleReinReinMaître du cœurMaître du coeur

Tonique labyrinthiqueRamper de BauerBondingPavlov : « qu’est-ce que c’est ? »

Respiration abdominale AbdominauxDiaphragme

Intestin grêlePoumonVC VG

BondingRespiration (naturelle et retenue)

Cross crawl assis AbdominauxQuadricepsFléchisseurs du couExtenseurs du couGd pect claviculaire

Intestin grêleIntestin grêleEstomacEstomacEstomac

Tonique labyrinthiqueRamper de BauerRTACBonding

Dynamiseur DiaphragmeFléchisseurs du couExtenseurs du couTrapèze supérieur

PoumonEstomacEstomacReinVC VG

Tonique labyrinthiqueRéaction langue-oeilTonique symétrique du couBondingLandauPavlov : « qu’est-ce que c’est ? »


EXERCICES ÉNERGÉTIQUE ET ATTITUDES D’APPROFONDISSEMENT : CENTRAGE

Activité de Brain Gym Muscle TFH Méridien RéflexeEau Psoas

Gd pect claviculaireFléchisseurs du couExtenseurs du couSus épineux

ReinEstomacEstomacEstomacVC VG

Tonique labyrinthiqueMain-boucheRéaction langue-yeuxMoroLandau

Points du cerveau PsoasGd pect claviculaireSus épineuxGrand rondAbdominauxMuscles des yeux

ReinEstomacVCPoumonIntestin grêle

Main-boucheCoordination main-œilParachuteRamper de Bauer

Points d’enracinement Fléchisseurs du couExtenseurs du couGrand denteléSus épineuxMuscles des yeux

EstomacEstomacPoumonVC

Marche automatique de ThomasRamper de BauerMain-boucheRéaction langue-yeuxCoordination main-œilExtension croiséeBondingPavlov : « qu’est-ce que c’est ? »Tonique labyrinthiqueMoro

Points d’équilibre Gd pect. claviculaireFléchisseurs du couExtenseurs du couBrachio-radialSus épineuxGrand rondAbdominauxMuscles des yeux

EstomacEstomacEstomacEstomacVCVGIntestin grêle

Main-boucheMoroMarche automatique de ThomasRéaction langue-yeuxCoordination oreille-axeParachuteAllongement croisée

Points de l’espace Angulaire de l’omoplateGrand rondSacro-spinauxJambiers ant + post.Abdominaux

EstomacVGVessieVessieIntestin grêle

Tonique symétrique du couCoordination main-œilMarche automatique de ThomasParachutePavlov : « qu’est-ce que c’est ? »LandauTonique labyrinthiqueRedressement du corpsAllongement et enracinement

Bâillements énergétique Sus épineuxDiaphragmeGd denteléFléchisseurs du couExtenseurs du couTrapèze supérieurMuscles du visage

VCPoumonPoumonEstomacEstomacEstomacRein

Main-boucheRéaction langue-yeuxCoordination main-œilMoroLandau

Ouvrir grand ses oreilles(Casque d’écoute)

Trapèze supérieurBrachio radialMuscles de la face

ReinEstomac

Pavlov qu’est-ce que c’est ?ParachuteMain-boucheCoordination oreille-axeCoordination main-œil-oreille

ATTITUDES D’APPRONDISSEMENTContacts croisés Abdominaux

Gd pect claviculaireSous épineuxGd rond

Intestin grêleEstomacVCVG

Tonique labyrinthiqueMain-boucheRéaction langue-yeuxMoro

Points positifs Gd pect. claviculaireSus épineuxGd rondabdominaux

EstomacVCVGIntestin grêle

Main-boucheParachutePavlov : « qu’est-ce que c’est ? »Landau


ACTIVITÉ D’ALLONGEMENT : FOCALISATION

Activité de Brain Gym Muscle TFH Méridien RéflexeChouette Fléchisseurs du cou

Extenseurs du couTrapèze supérieur

EstomacEstomacRein

RTACTonique labyrinthiqueRedressement du corpsPavlov : « qu’est-ce que c’est ? »

Activation du bras DeltoïdeGd denteléTricepsGd dorsalTrapèze inférieurTrapèze supérieur

PoumonPoumonRate pancréasRate pancréasRate pancréasRein

Tonique labyrinthiqueAllongement du corpsTonique symétrique du couCouProtection des tendonsMain-boucheLandau

Flexion du pied Jumeauxjambiers ant + post.soleairesmuscles du pied

Triple. RéchauffeurVessieVessie

Protection des tendonsBabinskiAgrippement

Pompe du mollet JumeauxJambiers ant + post.quadriceps

Triple. RéchauffeurVessieIntestin grêle

Redressement du corpsTonique symétrique du couProtection des tendons

Planeur Sacro-spinauxJumeauxIschio-jambiersGd fessierMoyen fessier

VessieTriple. RéchauffeurGros intestinMaître du cœurMaître du coeur

Allongement du corpsTonique symétrique du couProtection des tendonsTonique labyrinthiqueBondingLandau

Pieds sur terre IliaqueTrapèze supérieurpsoas

ReinsReinsReins

Redressement du corpsRTACProtection des tendonsPavlov : « qu’est-ce que c’est ? »

Pour résumer, ces faits montrent laconnexion entre les réflexes archaïques,les fonctions des muscles du Touch ForHealth, les trois dimensions du BrainGym et les défis de développement per-sonnel. Cette grande correspondance nousdémontre une fois de plus l’importance del’intégration des réflexes archaïques dansles mouvements de tout le corps. Tousles mouvements de Brain Gym ont pourmission de ré-animer les fonctions na-turelles et les mécanismes des musclesnécessaires à certains réflexes.

VUE D’ENSEMBLE DE NOTRE TRA-VAIL D’INTÉGRATION

Dans nos recherches, à l’Ascension Insti-tute, nous travaillons avec de nombreuxenfants et adultes dont les réflexes sonthyperactifs et dont les dimensions de laté-ralité, centrage et focalisation sont trèspeu intégrées ou totalement absentes.Notre recherche nous mène à croirequ’une pauvre intégration des réflexes esttout d’abord due à trois facteurs :

1. Excès de stimulation ou mauvaiseintégration d’un réflexe dans la pe-tite enfance ou l’enfance (le réflexedevient hyperactif).

2. Manque de travail d’un réflexe ouréflexe peu développé dans ses pre-miers développements (le réflexedevient alors hypoactif, sans réac-tion)

3. Mauvaise coordination entre le ré-flexe et le muscle correspondant(mauvais muscle impliqué).

Nous avons constaté que l’apprentis-sage sous stress affecte tout particuliè-rement les réflexes archaïques et lestraumatisent parfois. La mémorisationpar le cerveau de réflexes sous stresspeut donner suite à la mémorisation defaux mouvements. Cette mémorisationpeut être tellement intense qu’elle peutbloquer les nouveaux mouvements ainsique l’apprentissage. Les réflexes arc-haïques ont une très grande influence

sur le développement mental et personneld’une personne. Notre travail est de« communiquer » avec les réflexes sousstress, non intégrés grâce au langage desmouvements de Brain Gym, afin derendre la vie, d’autoréguler, d’intégrer lesmécanismes du corps entier.

L’apprentissage naturel est basé sur l’au-torégulation d’expériences, sur le mé-canisme intégration du cerveau grâce auxmouvements. Ce mécanisme est basé surle plaisir et l’apprentissage facile, fluide,dirigé par des procédés involontaires,spontanés, des activités et même la créati-vité.

Les mouvements nous donnent l’expé-rience et nous aident à découvrir nos pos-sibilités et opportunités. Le but des acti-vités de Brain Gym est de fournir lesinformations musculaires et viscéralesnécessaires à intégration et la suppres-sion des effets négatifs des réflexes nonintégrés.


Travail avec les réflexeschez un enfant de 4 ans

Par Agnès CANUInstructrice/consultante en Brain Gym

C’est avec beaucoup de plaisir que jevous présente le cas de l’enfant R.S.,afin que les lecteurs de Brain GymFrance puissent apprécier certainesdes possibilités d’amélioration quenous offre l’intégration des réflexesarchaïques dynamiques et posturauxdans le mouvement de l’ensemble ducorps et des réflexes de vie selon ladocteur en psychologie, SvetlanaMasgutova, que je remercie ici vive-ment pour son excellent travail de re-cherche en Neuro-kinesthésie.

Agnès CANU

ÉTUDE DE CASTout d’abord je dois remercier vive-ment Madame S., qui a suivi scrupu-leusement tous les conseils et aidéson fils à pratiquer quotidiennementtous les exercices qui ont été propo-sés sans jamais se décourager.

CONSULTATION BILAN le06/12/2003 de l’enfant R.S. âgé de 4ans et 6 mois.

MOTIF :Madame S., désespérée, prend ren-dez-vous pour son fils R. après avoirconsulté :• une orthophoniste dans un centre

médical parisien qui ne peut lesuivre : « je ne peux rien fairepour lui pour l’instant » (R. avaitalors 3 ans et demi) ;

• un psychologue qui n’a rien notéde spécifique : « tout est nor-mal » ;

• une psychomotricienne avec qui,R. a eu un suivi régulier (1 foispuis 2 fois par semaine depuismars 2003) et auprès de laquellesont à noter une évolution positivesur le plan corporel mais pas d’a-mélioration sur le plan du langage.

ANTÉCÉDENTS :R. a eu une naissance traumatisanteavec cordon autour du cou ; il est né« bleu ».

SITUATION au 6/12/2003 :• R. est le second d’une fratrie de 2

enfants. Il joue peu avec son frère.• R. semble dans « son monde » à

90% dit sa maman et il n’accepteque sa seule présence.

• R. vit dans un monde d’animauxet émet continuellement des sonsressemblants à leurs cris.

• R. dit 9 mots : oui - non - papa -maman - viens - donne - l’eau -encore - au revoir.

Actuellement en 2ème année de ma-ternelle, la maîtresse parle d’enfant à« tendance autiste », « turbulent »,voire « hyperactif ». R. ne s’assoitpas plus de 2 minutes. Il n’est présentdans aucune des activités proposées,il n’accepte pas d’écrire ni de répéter,ni de dire « présent » ou de faire unsigne. Il ne peut ni utiliser ni tenir unepaire de ciseaux. R. ne respecte au-cune des consignes émises par elle.Elle ne sait plus que faire avec lui.

OBSERVATIONS : ATTITUDE ETCOMPORTEMENT au cours de la1ère séance :• R. ne cesse de faire des « allers et

retours » dans le couloir.• Il montre une grande inquiétude et

une suractivité mentale.• Il n’accepte pas les jeux qui lui

sont proposés, reste dans « sonmonde ». Il n’écoute pas.

• Impossible de toucher les zones :occiput, cou, nuque, épaules, par-tie supérieure des omoplates.

• Il n’accepte pas les écharpes au-tour du cou ni un quelconque vê-tement sur la tête passant au-des-sus des oreilles.

• Une raideur de la nuque est à no-ter (une visite chez un ostéopatheest conseillée).

• R. ne parle pas, il émet des sons

ressemblants à des cris d’animaux.• Il n’a pas été possible d’établir son

profil d’organisation cérébrale.• Pas de pince de précision pour la

tenue du stylo (main droite).

[...]

ÉVOLUTION suite aux CONSUL-TATIONS « ÉQUILIBRAGE » : in-tégration des réflexes archaïques.1ère stratégie : radiation du centre ducorps.Réflexe Spinal de Pérèze hyperactif.Réflexe Spinal de Galant. Réflexed’embrassade de Moro phase 2.Marche automatique de Thomas. Ré-flexe de Babinsky. Réflexe de soutiendes mains (parachute). Réflexe Tonique Asymétrique du couhyperactif. Réflexe de Babkin(paume-menton). Réflexe ToniqueSymétrique du cou. Réflexe de pré-hension (Grasping) de Robinson et detraction des mains. Réflexe d’enracinement (stabilité).Réflexe de centrage.

Après la 1ère séance : mi-décembre 2003 : R. ne fait plus d’allers-retours dansles couloirs ou autres lieux.

Après la 2ème séance : fin décembre 2003 : R. prononce de nouveauxmots. (Il est conseillé de faire un bi-lan avec un spécialiste du langage).Il commence à bien tenir son stylo (samaman, lui fait faire des « 8 cou-chés »). Madame S. raconte à son fils sa nais-sance : R. écoute avec intérêt et de-mande pour la 1ère fois de prendre unbain et a dit le mot « bain » et il acompris qu’il était dans le ventre desa mère.

Après la 3ème séance : mi-janvier 2004 : R. écoute les consignes en classe etprend plaisir à faire ce qui est deman-dé.


« Il est à 90% avec nous et 10% dansson monde » dit sa maman.

Après la 4ème séance : fin janvier 2004 : R. commence à faire des petitesphrases.R. donne la main à son papa pour la1ère fois puis fait des promenadesavec lui sans sa maman. Il se met entre ses parents dans le litpour la 1ère fois. Une communications’installe avec son père.

Après la 5ème séance : mi-février 2004 : R. joue avec son frère continuelle-ment. En voyage en Algérie, il estconstamment avec le personnel de lamaison, avec le jardinier et passe lajournée dans le jardin avec son frère et

les animaux de la basse-cour.Son langage se développe progressi-vement. (Madame S. lui masse quotidienne-ment le haut du dos jusqu’à l’occi-put.)

Après la 6ème séance : début mars 2004 : R. dort pour la 1ère fois avec sagrand-mère. Il n’a pas montréde signe d’inquiétude. Il accepte pour la 1ère fois un bon-net jusqu’aux oreilles et ne veut pasle retirer.Il progresse en écriture, il écritquelques lettres. Il lit des lettres etrépète des syllabes. Il peut découper avec des ciseaux.Il s’intéresse à tout. Il est 100% pré-sent.

Il est entré dans une phase où il veutcommuniquer, trouver sa place, sefaire connaître.Il parle tout le temps mais on ne com-prend pas toujours ce qu’il dit.En classe : Il écoute toutes leshistoires et les comprend.Il accepte de s’asseoir avec les autres.Il dit « présent ».Il veut apprendre les chiffres.Il participe activement aux activitéssportives du début à la fin et respecteles consignes.Il fait tout ce qui lui est demandé ce-pendant il a besoin qu’on lui tienne lamain pour faire ses activités écrites.Divers jeux lui sont proposés pour dé-velopper la préhension.

…à suivre…

Lettre ouverte à Alexandre« Le plus handicapé des deux »

Cher neveu,

La vie nous réserve parfois de drôles desurprises. Il y a six ans, lorsque tu es né,je n’avais pas imaginé que tu m’ensei-gnerais tant de choses ! Tes surprises àtoi sont drôlement agréables et construc-tives pour moi, car elles sont faites d’é-changes, de transmissions.

Pourtant, il avait fallu faire vraimentconnaissance… Et oui ! L’obstacleparaissait bien haut pour la normopatheque je suis. Ce n’était pas le désir quimanquait, mais je sentais ma compréhen-sion limitée.

Alors je découvre en toi un guide formi-dable. J’observe, je t’observe et je che-mine sur une route nouvelle. Je ne te par-lerai pas de technique (car tu connaisbien ça, toi, la technique « spécialepolyhandicapés »…), mais d’une traver-sée au-delà des apparences jusqu’au cœurde ton existence. J’apprends à recon-naître tes différences pour te localiser enune place inconditionnée. Voilà l’invita-tion que tu me lances à chaque instant,presque comme un défi.

Pas de dignité dans la charité puisque

nous sommes semblables : nos originessont les mêmes sans nul doute ! Alors,je dois pouvoir te comprendre.

Ton corps est ton seul allié pour fran-chir les limites, pour établir la relation,et toi tu en uses avec un charme tel,que je suis séduite. Non vraiment, je neferai pas l’économie de cette rencontre.Je laisse au placard l’arsenal de « latoute puissance thérapeutique », et jeme laisse éduquer.

Je porte sur toi mon attention bien-veillante et chacune de nos rencontresest nourrie d’un véritable désir de pro-gression, quelle que soit la modestie

des objectifs de travail énoncés. Tu memontre le sens profond de mon travail, etla voie sur laquelle tous les cadeaux deconnaissance, de savoirs (et de doutes) -offerts par Paul Dennison, John Thie,Svetlana Masgutova, Wayne Topping…mes collègues, confrères et stagiaires - separtagent à l’infini.

C’est un pari que tu as fais avec le genrehumain. Cette épreuve force l’admirationet en elle je comprends pleinement l’es-sence de ma mobilisation d’accompa-gnant. Grâce à toi, me voici en posses-sion de richesses insoupçonnées. Quellejoie !

Alors, puisque j’en en plein les poches etque toi tu ne peux pas encore remplir seulles tiennes, j’y glisse dedans, avec bon-heur, mille et un Mercis.

Au fait, il paraît que tu ne parles pas !Mais… il m’a semblé t’entendre… jepense que je devrais consulter ! Ton sou-rire en signe d’accord pour que je partagecette lettre avec les lecteurs de ce journalme comble.

Délicieuse journée à toi.

Ta tante, Annie


Petit Portrait d’un grand penseur :Lev Vygotski

Par Annie Lenorais

Lev Vygotski est né en 1896 près deMinsk. Il est le deuxième enfantd’une famille de huit.Élève très brillant, il sera admis àl’université de Moscou à l’âge de16ans ½, fait rarissime à l’époquepour un enfant juif. Il y étudiera lamédecine et le droit mais ilfréquente également à la mêmeépoque l’université Chianiavski,institution non-officielle crée en1911 où se retrouvent les étudiantsanti-tsaristes. Là, il étudie l’histoire,la philosophie, la psychologie, la lit-térature, et ses premières publica-tions paraissent : des critiques litté-raires dans des revues.

La révolution d’octobre ayant abolila discrimination antisémite, il selance dans des activités pédago-giques. Le bouillonnement social etintellectuel d’alors est extraordi-naire, et Vygotski est au cœur decette vie avant-gardiste. Il lit Spino-za, Marx, Freud, Pavlov et Potebnia,le grand linguiste de Kharkov. En1919, il contracte la tuberculose.Cela semble redoubler son désir d’i-nitiative. Il crée un laboratoire depsychologie pour étudier les tout-pe-tits dans les jardins d’enfants : c’estle creuset dans lequel s’élaborera lamatière de Psychologie pédago-gique, œuvre publiée en 1926. Il semarie en 1924 et deux filles naîtrontde cette union.

A 28 ans, il est nommé directeur del’Institut de Psychologie de l’Uni-versité de Moscou. C’est le tournantde sa vie. Désormais, il se consacre-ra entièrement à la psychologie. Sondésir est de reformuler une pédago-gie adaptée aux personnes en prise

avec l’analphabétisme ou avecdes difficultés physiologiques al-lant de la surdité au retard mental.Entre 1925 et 1934, il mène defront recherche et enseignement,voyage en Europe et y transmetses idées. Il forme également despédagogues en Asie centrale. Sonrythme de vie est frénétique car ilsait ses jours comptés.

La contribution majeure de Vy-gotski est en psychologie de l’é-ducation, et particulièrement surle fonctionnement et le dévelop-pement du langage. Les ré-férences à Piaget, dont il admirele travail de recherches, sont trèsprésentes particulièrement dansPensée et Langage, ouvrage paruen 1934. Il y élabore une penséenouvelle, qu’il va développerdans une théorie admirable. Il dic-tera le dernier chapitre de ce livresur son lit de mort.

Son oeuvre maîtresse, Pensée etlangage, ne sera traduite intégra-lement en français qu’en 1985,grâce au concours de l’excellenteFrançoise de Séve. Depuis, on as-siste à une grande diffusion desidées de Vygotski, idées montrantles liens existant entre enseigne-ment, apprentissage et développe-ment.

De nombreux chercheurs consi-dèrent le langage comme ‘instru-ment’ de la pensée. Chez Vygots-ki, le langage n’exprime pas lapensée mais la réalise. Telle est,selon lui, la base d’un programmede recherches multidirection-nelles : l’activité vitale du sujet et

des sujets, la rencontre des affects etdes émotions assurent le dynamismede la signification. Sur ce fond, quin’est pas linguiste mais expressif, lelangage peut devenir un instrumentpsychologique pour la personne. Ilconvient donc de dissocier «sens etsignification».

Sa liberté d’esprit en est une illustra-tion : il propose une réponse très ori-ginale des rapports entre pensées etlangage. Dans le domaine de l’ap-prentissage, la portée de l’œuvre deVygotski est considérable tant dupoint de vue théorique que du pointde vue pratique car il redéfinit lesrapports existant entre développe-ment et apprentissage.

A la lecture de son oeuvre, je com-prends mieux pourquoi SvetlanaMasgutova - qui donne au dévelop-pement moteur de l’enfant une placeprimordiale pour rétablir des proces-sus cognitifs - est une si grande ad-miratrice de Lev Vygotski et lecompte au nombre des«génies russes».

BIBLIOGRAPHIE :

• Pensée et langage, Lev Vygots-ki, 3ème édition de la traductionfrançaise (1998) La Dispute, Pa-ris

• Portraits d’éducateurs, Lev Vy-gotski Pédagogue et penseur denotre temps, Gérard Vergnaud,Hachette Éducation


Mes livres de chevetdu moment

Par Annie LENORAIS

Il est encore et toujours utile de revenirsur l’importance de l’eau dans notre fonc-tionnement.Mais pourquoi l’eau est-elle siindispensable, comment connaître toutesses caractéristiques ? Voici des réponsesclaires et limpides apportées par lesDocteurs Pascale Monnerot et AndréMonroche dans la deuxième édition revueet complétée de L’ÉLOGE DU VERRED’EAU ; mille et une raisons de boire na-turel. Éditions Chiron.

Les auteurs nous décrivent simplement lemétabolisme de l’eau et les conséquencesd’un déficit chronique.

Boire de l’eau est un geste simple et pour-tant l’éducation de la bonne hydratation

est encore à poursuivre.

Vous trouverez dans ce livre desconseils sur les différentes façons deboire, les moments, les quantités, lesapports en minéraux potassiumphosphore magnésium calcium…

Les quantités varient selon l’age, lepoids et les situations de vies particu-lières comme la toute petite enfance, lagrossesse, les activités physiques etbien sur le stress.

A la fin de l’ouvrage vous pouvez ré-pondre à une vingtaine de questions surl’eau afin de tester vos connaissances etcelles de votre entourage…cela peut-être très éducatif !

J’ai aimé la simplicité et l’impressionbleue délicate, c’est « clair comme del’eau de roche ».

Ce sujet est inépuisable et dans ma pra-tique quotidienne je sais à quel point nousdevons transmettre le message de sonimportance.

Les vertus de l’eau sont nombreuses etpas encore toutes connues, nous avons lachance d’avoir, à notre disposition, cetélément irremplaçable pour notre santé etnotre bien-être.

L’eau est précieuse, respectons là car ellenous fait vivre.

Le roman du momentPar Annie LENORAIS

Un monde libre ! Nous sommes en Glo-balia. La liberté oui, mais sécurisée,c’est-à-dire contrôlée, surveillée, modeléeà l’image des personnes qui y vivent. Cesdernières finissent par toutes se ressem-bler. L’intégralité de la tuyauterie fonc-tionnelle est remplaçable mais il y a plus :les rides sont effacées, les corps sontsculptés, les seins siliconés. Tel est leprofil tendance des personnes de grandavenir (en Globalia, terme qui signifievieux).

Les écrans publicitaires sont les nou-veaux politiques, l’environnement y esttrès écologiquement correct, la peur culti-vée pour contrôler et endormir les esprits.En résumé, Liberté Infinie avec Tolérance0. Mais n’ayez aucune inquiétude : laProtection Sociale veille sur vous et vousentoure d’une gentille ouate rosée pourvotre confort permanent.

Dans ce décor, l’aventure commence pourKate et Baïkal. Ils vont vivre une histoired’amour offrant une résistance à cemonde. Ils sont jeunes, donc rares. Leur

image est insupportable car en Globaliaon ne meurt plus, mais on ne naît plusnon plus. Ainsi, la conscience épanouiene peut appartenir qu’aux personnesd’expérience.

La lucidité de ces deux personnages lespousse à la fuite pour ne pas se sou-mettre à cette « démocratie » auxcontours dangereux. Il leur faut franchirla frontière, entrer dans les non-zonesoù tout n’est que désolation et misère.Pourtant, c’est là qu’ils trouveront lebonheur.

Ce roman est une fiction visionnaire denotre société, de ce qu’elle pourrait de-venir. On y court si vite… Au fil despages, j’ai été renvoyée à mes émotions,à mes réflexions sur l’avenir, sur lesapparences, à mes sensations d’opacitéperceptibles à travers la transparence dece qui nous entoure et donc à meschoix.

Jean-Christophe Ruffin, auteur de ro-mans et d’essais socio-économiques

consacrés au tiers monde et aux questionshumanitaires, réussit ici une osmose entreces deux formes d’écriture.

Sa vision romancée de notre civilisation,vue sous l’angle économico-politique,nous fait percevoir l’humain avec uneclairvoyance parfois terrifiante mais danslaquelle nous pouvons puiser nos propresforces de résistance. Je n’ajouterai qu’unseul souffle d’Espoir à la fin du récit. Ilme manquait…

Globalia, un monde d’intrigues, d’aven-ture et d’amour, 500 pages d’une écriturefluide et agréable et une postface dont lesderniers mots sont du poète LawrenceFerlinghetti : « Il est bon d’avoir l’espritouvert mais pas au point que le cerveautombe par terre… »

A lire, A méditer…

GlobaliaJean-Christophe RUFFINÉditions Gallimard


Courrier des lecteurs

Écrivez-nous sur le forum Internet : www.braingymfrance.org

Bonjour Annie,

J’ai lu ton article le cap sur l’entrepriseet peut être pourras-tu m’éclairer de teslumières ! En bref :• Je passe le consultant/enseignant à la

fin du mois d’août.• J’ai en projet de faire des ateliers ou

proposer des stages de courte durée(1h30) à des entreprises. J’envisageune sorte d’équilibrage thématiqueen groupe lié à leurs besoins. [...]

• A ce jour j’ai déjà plusieurs idéesquant aux thèmes destinés plutôt auxemployés ou cadres....

N’étant encore qu’au début du projet, jepose beaucoup de questions sur sa viabi-lité !

• As-tu rencontré des difficultés parti-culières ? y a-t-il des demandes par-ticulières ?

• En fait j’aimerai profiter de ton ex-périence à tous les points de vue.

Merci de ton attention et à bientôtSandrine

____________________

Chère Sandrine,

Je te remercie ainsi que toutes les per-sonnes qui m’ont fait parvenir leurs re-marques portant sur cet article paru dansle Journal du Brain Gym numéro 1. Vosdemandes de précisions portent souventsur l’organisation d’une telle intervention.

Tout d’abord je tiens à préciser que cetteexpérience était une première pour moi.

Mon projet est venu à la suite d’une de-mande formulée par le groupe de diri-geants en formation cette année-là. Lesresponsables de la chambre régionale ducommerce et de l’industrie m’ont alorsdemandé de préparer mon interventionaprès une rencontre avec ce groupe afinde cibler leurs demandes principales.

Ce qui signifie que ce n’était pas unecandidature spontanée de ma part, sim-plifiant le côté commercial du projet.

Ceci dit pour être acceptée, la présenta-tion devait comporter un certain nombrede points dont je fais ici un bref résumé.

Résumé des attentes des partici-pants :

• Apprentissage de techniquespermettant une meilleure concentra-tion.

• Apprentissage de notions simples dephysiologie du cerveau.

• Adaptation des techniques aux si-tuations de la vie quotidienne (Voi-ture, ordinateur, téléphone).

• Préparation d’entretien.

Programme de l’intervention :

• Notions simples de physiologie ducerveau : Fonctions cérébrales etcorporelles impliquées dans lestress.

• Apprentissage de notions posturalespermettant à chacun de comprendrel’interaction corps / cerveau.

• La libération du stress émotionnel.• Intégration des trois dimensions cé-

rébrales :✔ La latéralité dimension droite /

gauche du corps est concernée dansles processus d’écoute, l’utilisationdes yeux, des mains, des oreilles,des deux hémisphères cérébraux ;elle est responsable de nos moyensde communication.

✔ Le centrage, dimension haut / basdu corps, est lié à nos capacitésd’organisation physique et émo-tionnelle.

✔ La focalisation, dimension avant /arrière du corps, est concernée parnos réactions de survie. Elle est im-pliquée pour la concentration et lacompréhension.

• Travail sur la respiration qui nousdonne notre force et que l’on a ten-

dance à retenir en situation de stress.

• Écologie personnelle : la régulationdes entrées / sorties (Nutrition, vision,mental) joue un rôle non négligeabledans l’apprentissage de nos capacitésd’auto-gestion.

• Utilisation de mouvements simples etpratiques, rôle et fonctionnement.Adaptation à la vie professionnelle etpersonnelle.

Pour chacune de ces phases, desexercices pratiques seront réalisés par lesparticipants.

Durée de l’intervention : Pour moi, l’intervention était limitée àune journée correspondant au crédit d’-heures restant pour cette session, il va desoi que mon programme était établi enfonction de cette durée.Si aucun critère n’est donné, il convientde développer selon les besoins.

Coût de l’intervention : bien entendu, letarif dépend de la durée.

Pour ce style d’intervention, il est souventdemandé un numéro de formateur que tupeux obtenir après avoir dûment remplitoutes les formalités auprès de la direc-tion régionale du travail, de l’emploi et dela formation professionnelle de ta région.

En ce qui concerne la viabilité, elle dé-pend essentiellement des contrats que tuobtiendras mais qui « n’essaie rien, n’arien ».

Voilà, Sandrine, j’espère avoir répondu àtes interrogations et celles des autres éga-lement.

Personnellement, je vais suivre un nou-veau groupe de dirigeants dans trois se-maines pour une nouvelle expérience d’i-nitiation au Brain Gym.

Je me réjouis à l’avance de ce moment.

Bien à toi, Annie.


Les adresses

Vous trouverez ci-dessous une liste de consultants et d’enseignants de la méthode Brain Gym, elle est dispo-nible sur notre site internet où elle y est régulièrement mise à jour.

Toutes les personnes de cette liste :

1. Ont la formation minimum requise pour travailler en individuel (consultants) et certains d’entre euxpour enseigner le Brain Gym (instructeurs).

2. Sont légalement déclarées (URSSAF...).3. Ont signé un code de déontologie.4. Respectent les programmes internationaux en vigueur.5. Adhèrent à l’association Brain Gym France.6. Suivent une formation continue.

Attention, certaines personnes ou organismes de formation NON PRÉSENTS SUR CETTE LISTE proposent des cours non valides(dans certains cas n’ayant de Brain Gym que le nom !).

BG = Brain Gym OCO = Organisation Cérébrale Op-timale CdV = Cercles de Vision DdM = Dynamiquedes Mouvements 7D = Brain Gym en profondeur ; les7 dimensions.

Les consultants reçoivent en individuel des personnes quisouhaitent améliorer leurs compétences (enfants, ados,adultes, travail, école, sport...).

Les enseignants/consultants en plus d’être consultants, en-seignent les cours de Brain Gym. Ces cours sont enseignéssous forme de stages.

FRANCE

Nord Est

• 02160 PONTAVERT , 4 route de raonnelle :KOMRAUS Regine 06 83 27 77 40 consultant

• 54000 NANCY , 190 avenue de la libération :BATAILLE Brigitte 06 87 51 14 88 cfpn.nancy(chez)notaires.fr BG

• 57000 METZ , 32 rue Emile Obellianne : HAMONRoland 03 87 55 41 96 rolandhamon(chez)wanadoo.frBG

• 59000 LILLE , 138 rue Abelard : ALLAIN Catherine 0320 53 18 30 BG

• 59000 LILLE résidence le" manoir", 49 Avenue EmileZola : PASTOR Genevieve genevieve.pastor(chez)voilà.fr BG

• 59140 DUNKERQUE , 56 rue du 110e RI : MARTINMarie-Paule 03 28 59 17 08 marie.martin(chez)laposte.net BG

• 59960 NEUVILLE EN FERRAIN , 37 Rue JeanJaurès : DESTAILLEUR Isabelle 03 20 37 78 01consultant

• 59960 NEUVILLE EN FERRAIN , 4 allée SaintExupéry : SMET Rose Marie 03 20 03 03 18 BG

• 60000 BEAUVAIS , 16 rue de Roncières : DUHAMELMaud 03 44 15 02 25 maud.duhamel(chez)wanadoo.frconsultant

•

Nord Ouest

• 14000 CAEN , 62 rue Pierre de Coubertin : LANDONPaul 02 31 53 60 12 paul.landon(chez)mouvements.orgBG OCO CdV MdD 7D - http://www.mouvements.org

• 14000 CAEN , 7 avenue de Tourville : LENORAISAnnie 02 31 44 27 84 lenorais.annie(chez)wanadoo.frBG

• 28150 BOISVILLE LA SAINT PERE 8 rue demoutiers, Chevannes : LARCHER Francis 02 37 99 3625 francis.larcher(chez)wanadoo.fr BG

• 35000 RENNES , 11 rue des Francs Bourgeois :PIHERY Joseph 02 99 87 19 80 BG

• 44510 LE POULIGUEN , 12 rue delestage : PROVOSTBetty 02 40 15 18 96 betty-provost(chez)club-internet.frBG

• 44700 ORVAULT , 11 rue Dalton : FOUASSIERMonique 02 40 63 55 95 mfouassier(chez)wanadoo.frconsultant

• 45000 ORLEANS Atelier Ouvre Toi, 3 rue LouisRoguet : ALVAREZ Catherine 02 38 49 69 45ckinesiologie(chez)msn.com BG

• 49000 ANGERS , 5 rue de Toscane : LEPILLE Michel02 41 44 56 80 michel.lepille(chez)libertysurf.fr BG

• 49800 TRELAZE , 10 rue de la Tour d’Auvergne :MUDES Julia 02 41 33 19 41 consultant

• 61000 SAINT GERMAIN DES CORBEIS , 2 rue dupré plat : JANIN françoise 02 33 26 50 86 francoisejanin(chez)free.fr BG

• 61100 FLERS , 13 passage Bignon : LANDRY Colette02 33 64 93 76 colette.landry(chez)laposte.net consultant


• 79130 AZAY/THOUET , 28 rue du Pontreau : MATTEIMarie 05 49 95 34 73 mattei.marie(chez)wanadoo.fr BG

• 79300 BRESSUIRE association Aude, 4 bd LescureApp n 5 : PERCHERON Françoise 05 49 65 49 88fr.percheron(chez)libertysurf.fr BG

• 89000 AUXERRE , 12 rue Etiene Dolet : CHOQUETJean-Marc 03 86 49 03 17 jean-marc.choquet(chez)9online.fr BG

Paris Région Parisienne

• 92200 NEUILLY SUR SEINE , 149 avenue Charles deGaulle : FRANCOIS Chantal 01 47 47 56 33 consultant

• 78120 RAMBOUILLET , 84 rue de la duchesseD’Uzés : LEROUX Brigitte 01 34 83 25 73lerouxbrigitte(chez)wanadoo.fr BG

• 78330 FONTENAY LE FLEURY Parc Montaigne,6,square Papin : CANU Agnès 01 30 23 92 85 lcanu(chez)club-internet.fr BG

• 78690 LES ESSARTS LE ROI , 14 rue de Bourgogne :BURKHARDT Jean-Claude 01 30 46 42 71 KISAME(chez)wanadoo.fr BG

• 91530 LE VAL SAINT GERMAIN , 27 route deGranville : PEREZ Sophie 01 64 58 98 92 sophieperez-91(chez)hotmail.com BG

• 75015 PARIS, 68 avenue de Saxe : BOULOUARDSophie 01 60 81 21 19 – 06 80 99 26 91 –[email protected] - BG

• 91410 St. CYR SOUS DOURDAN 43 rue deBandeville :BOULOUARD Sophie 01 60 81 21 19 – 0680 99 26 91 – [email protected] - BG

Sud Est

• 13870 ROGNANAS , 19 Avenue de la Libération :VAN DER VELDE Liliane 04 90 90 39 30 lauravdv(chez)net-up.com consultant

• 34000 MONTPELLIER , 4 rue de la Salle L’Evêque :DELANNOY Catherine 06 21 07 59 70 c.delannoy(chez)9online.fr BG OCO CdV - http://www.edukinesio.com

• 38000 GRENOBLE , 16 rue de Srasbourg :SAVORNIN Fabienne 04 76 87 71 81 fsavornin(chez)free.fr BG OCO CdV

• 73000 CHAMBERY , 7 avenue des Ducs de Savoie :CHABERT Catherine 04 79 33 35 14 BG

• 83000 TOULON , 2 rue Jean Bertholet : BOURGETJean-Pierre 04 94 92 32 33 creer(chez)club-internet.frBG

• 83100 TOULON la Bastide, 33 rond pointMirassouléou : BOIVIN Nelly 04 94 61 26 37 nelly(chez)kinesionelly.com BG OCO CdV - http://www.ki-nesionelly.com

Sud Ouest

• 17000 LA ROCHELLE , 20 rue saint Michel :LAURENT Jean 05 46 28 34 74 ankinesio(chez)free.frconsultant

• 24560 ISSIGEAC K E M A le doyenne, rue del’ancienne poste : MAILLEFERT Christine 05 53 24 8845 consultant

• 31290 VALLEGUE-TOULOUSE, Lieudit Laoujole :LLORCA Françoise 06 23 08 83 80 francoisellorca(chez)9online.fr BG

• 31400 TOULOUSE , 1 ru Raymond Delmotte :VIEULES Francis 05 61 54 68 55 inovance(chez)club-internet.fr BG - http://www.inovance-formation.com

• 31560 SAINT LEON , Labareze Caussidières : SAINT-ARROMAN Denyse 06 81 72 34 32 denise.saint-arroman(chez)wanadoo.fr BG

• 64140 BILLERE , 27 rue guynemer : LE CLERCPatricia 05 59 92 10 02 BG

• 84700 SORGUES ass ECAP, le regent 2 bat F :BARSAMIAN Evelyne evelyne.barsamian(chez)wanadoo.fr BG OCO CdV - http://www.edukap.net

AUSTRALIE• EDGE HILL , P.O BOX 866 : POOLE Sareylom

sareylom(chez)bigpond.com BG

BELGIQUE• 01030 BRUXELLES , rue teniers,6 : WILBAUX Anne

02/215 65 10 wilbauxanne(chez)hotmail.com BG OCOCdV MdD 7D

• 01450 CHASTRE , 19 route Provinciale : DREZEMarie-France mf.dreze(chez)biz.tiscali BG

• 02600 ANTWERPEN-BERCHEM , Vredestrasst 86 :DEPUIS Helena BG

• 04000 LIEGE , rue Léopold, 36 : TANCREDI Vicki04/2235024 www.epecee.com BG

• 04130 TILFF-ESNEUX , Quai de l’Ourthe 23 : SAIVEMarie Anne 32/4-3882345 marie-anne.saive(chez)pi.beBG CdV

• 04860 WEGNEZ , rue Xhauee 38 : BRICTEUX Colette087/46 99 44 cbricteux(chez)skynet.be BG

• 06600 BASTOGNE ASBL I.K.L, chemin de renval :MOTCH-ROBERT Bernadette 061/217863 bcmoro(chez)caromail.com BG

• 07090 BRAIHE LE COMTE , 2 Square de la Liberté :POUPLIER Annie 67556743 annie.pouplier(chez)skynet.be BG

• 07540 KAIN , chemin des Pilotes 18 b : QUIERYDominique 02/495 512 744 BG

• RIXENSART , avenue Paul Nicodème, 26 : MONETTEDominique 00 32 02 652 2886 IBK(chez)skynet.be BGOCO CdV MdD 7D

ITALIE• 95013 FIUMESREDDO-CATANIA , N 7 Contrada

Seotto : VIGO Teresa 095/641249 BG• 95024 ACIREALE , via Sclafani 36 : ROI Sylvano

3356085339 BG OCO CdV

SUISSE• 02916 FAHY , Les Milières 45 : BAUMGARTNER

Patrick 032/476 70 53 baummgartner.patrick(chez)bluewin.ch BG

EMIRATS ARABES UNIS• LAIDLAW Edith PO.BOX 53069 97 14 36 66 38 44

edith(chez)sahmnet.ae


Nous sommes dans le journal (encore !)Tout d’abord dans Management N°109 de mai 2004, dans le dossier du mois : muscler son cerveau, c’est possible ! Il font ré-férence au Brain Gym dans la présentation du dossier : « Qu’il s’agisse de « trucs » à appliquer au bureau, d’astuces à tester ausupermarché ou de mouvements de « Brain Gym », la fameuse gym du cerveau qui fait un carton outre-Atlantique, tous cesexercices ont été validés par des neuropsychiatres, neurologues et psychologues renommés. »

Et plus plus loin, on trouve un encadré sur le Brain Gym.

Brain Gym bénéficie également d’un encadré dans Psychologies Magazine d’avril dernier (voir plus haut dans le journal). Nous enprofitons pour remercier les journalistes de ces 2 périodiques qui ont accepté que l’on relise leurs articles et que l’on y fasse descorrections. Ce fait est assez rare pour être noté.

Enfin le trimestriel Éduquer Autrement N°11 d’avril 2004 a publié 4 pages entières sur le Brain Gym, sous le titre kinesthésie et ap-prentissage. Merci à Françoise Trémoulet, membre de notre association d’avoir écrit cet article, et d’avoir accepté sa relecture.Leur site : www.alterneduc.fr.st


le journal du brain gym · 1 brain gym est une marque déposée par brain gym internatio-nal : 1575...

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