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tandem n°03 le journal des aînés et de leurs proches mai 2012 Une publication du Conseil général de l’Eure www.eureenligne.fr DOSSIER Quand nos parents vieillissent Retour sur... > Les Seniors au volants Actualité > Alzheimer, des soignants à domicile Au quotidien > La télé-assistance INCLUS LE PROGRAMME “ Bien vieillir dans l’Eure “ P12 à 14

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tandem n°03le journal des aînés et de leurs proches

mai 2012

Une publication du Conseil général de l’Eurewww.eureenligne.fr

DOSSIERQuand nos parents vieillissent

Retour sur... > Les Seniors au volants

Actualité > Alzheimer, des soignants à domicile

Au quotidien > La télé-assistance

INCLUS LE PROGRAMME“ Bien vieillir dans l’Eure “P12 à 14

EDITOTout parent se préoccupe de l’avenir de ses enfants. Mais, à partir d’un certain âge, nous nous inquiétons aussi pour nos parents. Resteront-ils autonomes longtemps ? Pourront-ils continuer à vivre chez eux ? Quelle organisation mettre en place pour leur assurer une vie heureuse jusqu’au bout ?

Ces interrogations, largement partagées, sont légitimes. Pour preuve : le 19 avril dernier, l’Institut National des Etudes Démographiques (INED) annonçait un léger recul de l’espérance de vie en bonne santé en France. Si l’espérance de vie augmente toujours dans notre pays (en 2010, 85,3 ans

pour les femmes et 78,2 ans pour les hommes), l’espérance de vie en bonne santé des hommes est passée de 62,7 ans à 61,9 ans entre 2008 et 2010, et celle des femmes de 64,6 ans à 63,5 ans. Des chiffres qui soulignent la nécessité de réfléchir à cette problématique.

« Quand nos parents vieillissent » : c’est le dossier que Tandem vous propose pour ce troisième numéro.

Bonne lecture.

Tandem

EDITO / SOMMAIRE2

tandem / 03

SOMMAIRERETOUR SUR...Seniors au volant 3

DOSSIERQuand nos parents vieillissent4 - 9

ACTUALITÉSAlzheimer, des soignants à domicile10 - 11

BIEN VIEILLIR DANS L’EUREAgenda12 - 14

AU QUOTIDIENLa téléassistance15

CONTACTS / ABONNEMENT16

TANDEM EST UNE PUBLICATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’EURE.

Directeur de la publication :Jean Louis Destans,Président du Conseil général.

Rédaction : Marianne Bernède.

Comité de rédaction : Marie-Emmanuelle BellecMaryline MahéMélanie DrouetBrigitte DutriatYves Bousquet

Conception graphique et mise en page : Conseil général de l’Eure.Fabien Anquetin, Kevin Thomas.

Impression : IPS - Pacy-sur-Eure.

Crédits photos : Conseil général de l’Eure.Léa Verdavoine, PHOVOIR, Fotolia.

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RETOUR SUR...

« J’aime conduire, je prends ma voiture tous les jours pour de petits trajets ! » Pétillante et élégante, cette dame de 77 ans est arrivée en voiture, avec une amie de 81 ans. « Heureusement que je conduis, ajoute-t-elle, je suis veuve depuis vingt ans et j’habite à la campagne. Comment aurais-je pu faire autrement ? » Sa copine acquiesce. Son mari, malade, ne peut plus conduire, alors c’est elle qui s’y colle, avec beau-coup de plaisir. Toutes les deux ne sont pas inquiètes sur la route. Elles sont simplement venues pour réviser. « Sur-tout pour les ronds-points ! », s’excla-ment-elles en chœur. « Et puis il y a de nouveaux panneaux, qui n’existaient pas quand nous avons passé notre permis. C’était il y a longtemps… », rigolent-elles, complices.

Dans cette salle de cantine, ils sont une quinzaine à s’installer, attentifs et stu-dieux. Leur soulagement est palpable quand Michel Fauchart, président de l’association Prévention Routière 27 et lui-même septuagénaire, commence par tordre le cou à un cliché : « L’âge n’est pas un handicap pour conduire ! Le senior a sa place sur la route comme tout le monde et, contrairement aux idées reçues, il n’est pas plus dangereux que les conducteurs plus jeunes. » L’ani-mateur de la conférence précise qu’en revanche, les seniors sont souvent des victimes : près de 20 % des tués sur la route sont des aînés.

On le sait peu, mais en France, 8 mil-lions des détenteurs du permis de conduire sont des plus de 65 ans. « Ce chiffre doit doubler d’ici 2050 », ajoute M. Fauchart. Pour de nombreux seniors, la voiture est un symbole fort, car elle est

la condition de leur autonomie. Comme pour cette jeune retraitée de 64 ans : « Je conduis depuis 1972 et maintenant je suis seule à conduire, parce que mon mari a fait un AVC. J’ai vu l’annonce de cette conférence à la mairie, et je suis venue exprès pour revoir certaines notions, comme les ronds-points, mais finalement, je me rends compte que je conduis très bien. C’était davantage pour me rassurer et confirmer mes connaissances du code de la route. »

Ah, les fameux ronds-points… Ils posent bien des soucis aux conduc-teurs un peu âgés. « Les seniors décla-rent ne pas être à l’aise dans certaines situations de conduite, explique Michel Fauchart, notamment les giratoires et les autoroutes. » Le conférencier fait donc, en plus de deux heures et à l’aide de diapositives, un panorama complet de la prévention routière : panneaux, ronds-points, médicaments pouvant avoir une influence sur la capacité à conduire, intérêt de consulter un oph-talmologue tous les ans pour un bilan de sa vision, alcool… Tout est abordé.

Les participants repartent satisfaits, comme cet homme de 66 ans, très hon-nête avec lui-même : « Moi, je trouve que je conduis très mal. J’ai des difficultés avec les ronds-points, je me fais souvent klaxonner, donc je trouvais intéressant d’avoir une piqûre de rappel. Comme je m’étais inscrit ici, ce week-end, j’ai fait un test de code de la route sur internet et j’ai fait tellement de fautes que j’en ai eu honte ! Mon permis date de 1967 et on est quand même en 2012… Cette conférence m’a remis un peu les idées en place, j’ai revu certaines notions. »

Ça roule pour les seniors !

LE 22 MARS DERNIER A EU LIEU À FONTAINE-HEUDEBOURG

UNE CONFÉRENCE INTITULÉE « SENIORS AU VOLANT »,

PROPOSÉE PAR LE CLIC DE VERNON ET LE CCAS.

L’OCCASION POUR LES PARTICIPANTS DE REVOIR LEURS FONDAMENTAUX, MAIS SURTOUT

DE SE RASSURER SUR LEURS CAPACITÉS À CONDUIRE.

tandem / 03

DOSSIER4

Plus un adulte avance en âge, plus il se sent investi de la responsabilité de veiller sur ses parents qui entrent dans le 3ème, voire le 4ème âge. La cinquantaine venant, tous les enfants ou presque sont concernés. La solidarité familiale est naturelle pour une majorité d’entre nous. Mais comment protéger ses parents devenus vulnérables ? Comment gérer leur perte d’autonomie ? Comment les soutenir au mieux sans sacrifier sa propre vie ? La clé, comme dans bien d’autres domaines, passe par le dialogue. Et le fait de savoir solliciter les conseils et l’aide de professionnels. Un dossier pour entamer une réflexion et trouver, peut-être, quelques pistes de réponses.

QUAND NOS PARENTS VIEILLISSENT

DOSSIERtandem / 03

Quand nos parents vieillissent

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Un lien générationnel et affectif

SORTIR DU SILENCE

Selon une étude publiée le 11 avril dernier par l’OMS (Orga-nisation Mondiale de la Santé), les cas de démence, un syn-drome causé en grande majorité par la maladie d’Alzheimer, devraient doubler d’ici 2030 et plus que tripler d’ici 2050, pour atteindre 115 millions de personnes concernées dans le monde. Avec l’allongement de la durée de la vie, les mala-dies du cerveau affectant la mémoire, le raisonnement et la capacité à gérer le quotidien sont de plus en plus fréquentes. Chacun sait que le vieillissement entraîne aussi l’apparition de problèmes physiques plus nombreux.Il est peut-être temps de briser le tabou, et d’évoquer tran-quillement en famille ce sujet, comme le préconise la psycho-logue Marie de Hennezel (voir interview p.8). Il est en effet surprenant que de nombreux seniors prévoient leurs funé-railles en prenant, par exemple, des garanties obsèques, mais n’osent pas exprimer à leurs enfants ce qu’ils souhaitent pour finir leur existence de la manière la plus sereine possible.

UN EXEMPLE À SUIVRE ?

Cette discussion, Michèle, jeune retraitée de 60 ans, et ses frère et sœur, l’ont en quelque sorte encouragée. Leur mère de 87 ans, veuve depuis quelques années, vit toujours dans sa maison. « Très indépendante, elle a toute sa tête, décrit

Michèle, mais elle n’ose plus sortir et marcher toute seule, de peur de tomber. » Tout a été mis en place pour que le quo-tidien de la vieille dame soit sécurisé : douche aménagée, volets et portail électriques, téléassistance, une femme de ménage et une aide à domicile qui l’accompagne en promenade.Mais il y a quelques mois, la mère de Michèle a eu un sérieux problème de santé. « On se demandait si elle pourrait retour-ner chez elle seule. » L’un des enfants suggère un déména-gement, pour la rapprocher d’eux et de la ville. « Cela me paraissait difficile qu’elle quitte un lieu qu’elle connaît parfai-tement, avec un entourage bienveillant, avoue Michèle. C’est comme déplanter une vieille plante... » Comme frère et sœurs n’avaient pas la même vision des choses, ils ont demandé à leur mère d’écrire ce qu’elle souhaitait. « On voulait qu’elle exprime clairement ce qu’elle ne voulait pas et ce qui était envi-sageable pour elle. Elle a écrit que tant que c’était possible, elle ne voulait pas aller en maison de retraite, qu’elle acceptait de séjourner chez ses enfants mais pour de courtes périodes, et qu’elle désirait rester chez elle avec, si possible, une personne présente la nuit. » Les enfants ont respecté les souhaits de leur mère. « Aujourd’hui, c’est plus économique qu’elle soit dans sa maison, ajoute Michèle, même avec des aides à domicile. Si la situation évolue, on s’adaptera ; on passera peut-être à un autre système. »

A 20 ANS, ON N’Y PENSE PAS. NOS PARENTS SONT DES PILIERS INDESTRUCTIBLES DANS NOS VIES D’ADULTES QUI DÉBUTENT. LORSQUE NOUS ATTEIGNONS 35/40 ANS, NOS PARENTS SONT DEVENUS DES

GRANDS-PARENTS ACTIFS. PUIS, PETIT À PETIT, ON COMMENCE À LES VOIR VIEILLIR, ET PARFOIS DÉCLINER. ENTRE 45 ET 60 ANS, ON S’INTERROGE : « QUE SE PASSERA-T-IL SI L’UN D’EUX DISPARAÎT ? EST-CE QUE

L’AUTRE POURRA SE DÉBROUILLER SEUL ? » OU BIEN : « SI MON PÈRE DEVIENT DÉPENDANT, COMMENT RÉAGIR ? ET SI MA MÈRE EST ATTEINTE D’ALZHEIMER ? ILS VIVENT LOIN… QUE FERONS-NOUS ? » LE PLUS SOUVENT,

ON ÉVACUE CES QUESTIONNEMENTS EN SE DISANT : « ON VERRA BIEN LE MOMENT VENU. » MAIS QUELQUEFOIS, COMME POUR MARTINE (VOIR TÉMOIGNAGE P.8), LES CIRCONSTANCES NOUS

CONFRONTENT PLUS TÔT QUE PRÉVU À LA PERTE D’AUTONOMIE D’UN DE NOS PARENTS.

DOSSIER6

DOSSIERtandem / 03

“Quand il y a de l’amour, il y a des solutions”

INTERVIEW

Quelles sont les attentes des quarante-naires vis-à-vis de leurs parents ?

Ils sont très préoccupés par le poids que nous pourrions représenter mais, pour nous qui avons plus de 65 ans, c’est aussi un souci : nous ne voulons pas être un fardeau pour nos enfants. Dans les en-tretiens que mon fils a eus avec des per-sonnes de son âge, on voit bien que la fa-çon dont les « jeunes » perçoivent cette question est très liée à la relation affec-tive qu’ils ont eue avec leurs parents du-rant leur enfance, et même après.

Cette génération a aussi pas mal de fantasmes. Ils ont, par exemple, une image caricaturale des maisons de retraite, et parfois des intentions uto-piques : il est irréaliste d’envisager de prendre chez soi un parent dépendant, alors qu’on sait aujourd’hui que cette situation peut durer dix ou quinze ans.

En fait, ils souhaitent que nous fassions tout pour vieillir le mieux possible et que nous anticipions. Le problème, c’est le déni. Les personnes de ma gé-nération et les plus âgées n’évoquent pas ces sujets avec leurs enfants. Or, ils veulent que nous prenions l’initia-

tive d’en parler, que ce ne soit plus un sujet tabou. La question du lieu où aller si on devient fragile, vulnérable, est une question difficile, douloureuse, mais qu’il faut aborder, sinon cela peut engendrer, plus tard, une culpabilité énorme des enfants.

J’ai apprécié les témoignages de se-niors qui déclarent faire confiance à leurs enfants, car ils savent qu’ils cher-cheront la meilleure solution. C’est cela qu’il faut faire grandir dans les familles : la confiance dans le fait qu’on trouvera des solutions.

Beaucoup de seniors rejettent la pos-sibilité d’aller dans un établissement pour personnes âgées. Pourtant, c’est parfois la seule option. Comment pa-rents et enfants peuvent-ils se faire à cette idée ?

Quand une personne âgée dit cela, elle exprime une angoisse. Mais quelle est cette angoisse ? Celle de se retrou-ver seule, d’être abandonnée ? Il faut creuser, savoir ce qu’il y a derrière. Et il faut avancer au fur et à mesure.

MARIE DE HENNEZEL, 66 ANS, EST PSYCHOLOGUE ET AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES. ELLE A TRAVAILLÉ LONGTEMPS EN SOINS PALLIATIFS. DEPUIS QUELQUES ANNÉES, ELLE SE PENCHE SUR LA QUESTION DU

« BIEN VIEILLIR ». ELLE A PUBLIÉ RÉCEMMENT AVEC SON FILS UN LIVRE QUI PROPOSE UN REGARD CROISÉ : D’UNE PART LES INTERROGATIONS DE LA GÉNÉRATION DES « QUADRAS » SUR LE VIEILLISSEMENT DE

LEURS PARENTS, D’AUTRE PART LES INQUIÉTUDES ET LES DÉSIRS DES PLUS DE 65 ANS CONCERNANT LEUR PROPRE AVENIR.

A lire« Qu’allons-nous faire de vous ? », de Marie et Edouard de Hennezel, Editions Carnets Nord.

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Quand nos parents vieillissent

Marie de Hennezel

On peut imaginer des adaptations. Si je me retrouvais dans un établissement, je sais que je vivrais bien les choses si mes enfants me prenaient chez eux à tour de rôle, un week-end par mois.

L’EHPAD (établissement d’héberge-ment pour personnes âgées dépen-dantes) est une éventualité que tout le monde repousse. Mais vieillir chez soi est hors de prix si on perd complète-ment son autonomie… Il faut réfléchir à des solutions intermédiaires. Cela commence à se faire. Ma génération, celle d’après-guerre, essaie d’inven-ter des organisations différentes : des colocations de seniors, des petits habitats groupés avec des services à la personne renforcés et une soli-darité de proximité… Au Danemark, ils reviennent sur l’idée de vieillir à domicile et la collectivité investit dans la création de ce type de struc-ture, où il existe une vie de commu-nauté, où l’on se rencontre, où des liens durables se créent car on sait qu’on pourra vivre là jusqu’au bout. Il faut aller vers cela, c’est ce que les gens souhaitent. C’est une question de volonté politique. Et c’est une fa-çon humaine d’envisager la vieillesse.

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DOSSIERtandem / 03

DOSSIER8

“Nous ne sommes pas préparés à la dépendance

de nos parents”

TÉMOIGNAGE

« J’ai essayé de trouver des solutions toute seule pour soutenir mes parents. Je suis allée très loin dans l’aide, jusqu’au moment où j’ai craqué. » Avec un peu de recul, Martine, quinquagénaire active, avoue qu’elle n’était pas loin de « péter les plombs ». Elle emploie elle-même cette expression. Trop de pression, trop de problèmes à résoudre, trop de stress dû à un enchaînement d’évè-nements. « Mon père a fait plusieurs AVC successifs, raconte-t-elle. Il a per-du progressivement son autonomie. » La mère de Martine est présente pour assurer au quotidien, mais devient rapidement très fatiguée. « Je me suis trouvée au pied du mur, explique sa fille. Nous avons essayé de nous débrouiller par nous-mêmes avant de faire appel à des organismes. En premier lieu, on n’y pense pas. Et puis on n’est pas vraiment informés de ce qui existe. Tant qu’on n’a pas été confronté à ce genre de situation, on ne sait pas. » Martine vit à proximité de la maison de ses parents. Elle y va presque chaque jour, après son travail.

« Je n’avais pas le choix, explique-t-elle. Il fallait tenir physiquement. Tout le monde me disait de me préserver, mais je répondais : alors, que dois-je faire ? Abandonner mes parents ? » Une situa-tion difficile, d’autant qu’elle veut aussi rester disponible pour son mari et ses deux grands enfants. « Même si j’étais atteinte moralement, quand je rentrais chez moi, je mettais un point d’honneur à ne pas le montrer. Mais c’est très dur de mener tout cela de front. »

Heureusement, une relation profes-sionnelle de Martine lui parle de l’al-location personnalisée d’autonomie pour les personnes âgées (APA), des aides possibles, et la met en contact avec le Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC). « Si je n’avais pas rencontré cette dame, je ne sais pas ce qui se serait passé. C’est très impor-tant de savoir qu’il y a des solutions, et d’être aidé. »

Aujourd’hui, le père de Martine va une journée par semaine en hôpital de jour, où il est pris en charge avec des per-sonnes atteintes de la maladie d’Alzhei-mer. Il a des séances régulières chez un kinésithérapeute et une orthophoniste.

« Et on a pu mettre en place un système de taxis, ce qui soulage ma mère, qui n’est plus obligée de l’accompagner et d’aller le chercher. En plus, via une association, une personne vient à domicile le stimu-ler, car il a perdu ses repères temporels. » Martine et sa mère sont également ras-surées de savoir que cette organisation pourra évoluer dans le temps si besoin. « Mon père pourra aller en accueil de jour deux ou trois jours par semaine si son état de santé le nécessite. La personne qui vient à domicile pourra aussi, par la suite, aider aux tâches quotidiennes, à la toilette. »

Plus sereine, Martine peut à nouveau souffler un peu, même s’il lui est toujours douloureux de voir son père diminué. « Le plus dur, c’est d’avoir l’impression de devenir le parent de ses propres parents. Il faut conseiller, guider, calmer… comme on le fait avec un enfant. On reste l’enfant de ses parents toute sa vie. On ne s’attend pas à ce qu’un jour, les rôles s’inversent. A 50 ans, c’est un peu tôt. »

Quand nos parents vieillissent

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3 questions à Marie-Emmanuelle

Bellec,responsable du CLIC (Centre Local d’Information

et de Coordination) d’Evreux.

Quels conseils donneriez-vous à des enfants inquiets du vieillissement et de l’éventuelle perte d’autonomie de leurs parents ?

D’abord d’en parler avec eux, pour que leurs parents puissent définir leurs choix dans l’hypothèse où ils ne seraient plus en capacité de prendre des décisions.

À partir des désirs de la personne âgée, on peut mettre en place des dispositifs. Si la personne veut res-ter à son domicile, elle peut bénéfi-cier d’aides humaines, qui suppléent la perte d’autonomie pour les actes quotidiens de la vie, mais aussi d’aides techniques, notamment pour l’amé-nagement de la maison. Il y a des aspects pratiques qu’on peut éven-tuellement anticiper, comme le pro-blème des différents niveaux dans le logement ou l’accessibilité de la salle de bains. Et on peut aussi se poser la question de la proximité des services publics et des commerces.

Justement, parfois, des enfants qui sont éloignés géographiquement s’in-terrogent sur l’opportunité de rappro-cher leur parent de chez eux. Est-ce une fausse bonne idée ?

Quelquefois, en croyant bien faire, on peut créer des problèmes supplémen-taires, surtout lorsqu’apparaissent les premiers troubles du jugement ou de la mémoire. En déracinant une personne âgée, on peut accentuer sa perte de repères. Mais cela doit être pondéré avec le danger auquel elle peut être exposée. Si une personne âgée à besoin de surveillance parce qu’elle a des troubles importants, on ne va pas réagir de la même façon. Il faut trouver le délicat équilibre entre protéger quand c’est nécessaire, et respecter que la personne puisse faire ses propres choix et prendre ses propres risques. Nous sommes tou-jours dans cette balance, que l’on soit un enfant ou un professionnel.

Que diriez-vous à des enfants qui se sentent démunis et qui ont l’impres-sion que des décisions importantes reposent sur leurs seules épaules ?

Même en cas de perte d’autonomie, la première personne concernée, c’est la personne âgée elle-même. Il ne faut pas qu’elle devienne un objet de soins ; c’est un sujet à part entière. Les per-sonnes âgées sont des adultes, on n’a pas à décider à leur place. D’ailleurs, la loi est claire à ce sujet. Il ne faut pas que l’inquiétude des enfants soit liber-ticide pour leurs parents. Ils doivent

s’appuyer sur des professionnels, pour que la situation soit analysée le plus objectivement possible. Cela aide à re-lativiser ce que l’on perçoit comme un danger mais qui, après une évaluation pluridisciplinaire, s’avère ne pas en être un. Par exemple, voir son père se négli-ger physiquement est difficile à vivre psychologiquement pour un enfant, mais ce n’est pas une mise en danger. En revanche, on peut proposer une aide à domicile pour la toilette et l’habillage.

L’équipe de professionnels va aider les enfants dans leur cheminement ; ils vont pouvoir partager leurs réflexions pour éviter le fléau majeur qu’est la culpabilité. Culpabilité soit de ne pas agir et qu’il se produise quelque chose de grave, soit de prendre des décisions allant à l’encontre des souhaits de la personne. Ce tiraillement est inhérent aux choix imposés par la vie ; on ne peut pas en faire l’économie. Mais se poser, se faire entourer par des profes-sionnels permet d’être soulagé et de se dire que l’on a fait ce qu’il fallait.

Marie-Emmanuelle Bellec lors des Assises départementales des solidarités du 22 novembre 2011.

ACTUALITÉS10

ACTUALITÉStandem / 03

Dans l’Eure, deux équipes fonc-tionnent déjà dans les secteurs de Gisors et d’Evreux. Une troisième a démarré le 12 mars dernier : elle a été créée dans le cadre d’un partenariat entre l’hôpital de Pont-Audemer et celui de Bernay.

« Nous intervenons sur prescription médi-cale », explique Perrine Colmard, ergo-thérapeute dans cette nouvelle équipe. « Nous prenons en charge des personnes ayant un diagnostic de maladie d’Alzhei-mer ou de troubles apparentés, avec une atteinte précoce à modérée, donc plutôt au début de la maladie. »

L’équipe, composée d’une ergothé-rapeute et d’assistantes de soins en gérontologie, se déplace à domicile. Les soignants cherchent d’abord à comprendre dans quels domaines se concentrent les pertes d’autonomie. « Nous évaluons les capacités de la per-sonne, les difficultés qu’elle a au quoti-dien, décrit l’ergothérapeute. Et surtout, nous déterminons avec elle deux ou trois objectifs sur lesquels on va travailler. » Suivront ce que les professionnels

appellent des séances de « réhabili-tation », dont la finalité est de rendre la personne autonome dans des acti-vités importantes pour elle. Perrine Colmard illustre par un exemple : « Une personne adore faire la cuisine, mais ses troubles de mémoire l’em-pêchent de réaliser des recettes. La solu-tion, cela peut être d’adapter les recettes, de lui apprendre à bien identifier les ingré-dients et à les cocher au fur et à mesure. Ou encore de ranger la cuisine différem-ment, de placer des repères visuels et des photos sur les placards. »

Le maître mot de cette prise en charge individualisée est de faire en sorte que la personne redevienne complète-ment autonome dans certains aspects de sa vie. L’équipe ESA conseille aussi la famille : comment aborder la per-sonne, comment lui parler, comment gérer les difficultés du quotidien…

La prise en charge dure environ trois mois, soit 12 à 15 séances d’une heure, au rythme d’une à deux séances par semaine. Les résultats des équipes fonctionnant depuis quelques années sont encourageants. « Stimuler la per-sonne, utiliser au maximum ses capaci-tés permet de prévenir l’aggravation de la maladie. Avec cette prise en charge,

on observe un gain en terme de qualité de vie et d’autonomie sur les objectifs développés. Les personnes retrouvent des aptitudes, et c’est également impor-tant pour l’image de soi. »

CONTACTS

Equipe mobile spécialisée Alzheimer de Bernay-Pont Audemer – Secréta-riat : tél 02 77 05 60 74 ; mail : [email protected]

Deux autres équipes mobiles spéciali-sées Alzheimer (ESA) sont présentes dans l’Eure. Pour le canton d’Evreux : ESA (rattachée à l’ADMR – Aide à Domicile en Milieu Rural) - ZAC bois des communes, rue du Luxembourg à Evreux - Tél : 02 32 39 80 64

Pour les cantons de Fleury-sur-An-delle, des Andelys et de Gisors : ESA du Pôle sanitaire du Vexin - 10 bis, rue de Saint-Ouen à GISORS - Tél 02 32 27 76 47 - mail : [email protected]

Alzheimer :des soignants à domicile

LE PLAN NATIONAL ALZHEIMER 2008-2012 PRÉVOYAIT LA CONSTITUTION D’ÉQUIPES « PILOTES », COMPOSÉES D’UN PERSONNEL SOIGNANT SPÉCIALISÉ ET FORMÉ À LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES

ATTEINTES DE LA MALADIE D’ALZHEIMER. L’OBJECTIF : PERMETTRE À CES PERSONNES DE CONTINUER DE VIVRE À DOMICILE EN APPRENANT À GÉRER AU MIEUX LEUR MALADIE.

ICI

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UNE DÉCLARATION ENFLAMMÉE POUR LES PER-SONNES ÂGÉES

« Aujourd’hui, mesdames, messieurs, j’accuse la société de reléguer ses mères, ses pères aux oubliettes. » Cette phrase n’est pas celle d’un politique, ni d’un éminent professeur en gérontologie. C’est une frêle jeune fille brune, lycéenne dans la région lyonnaise, qui l’a prononcée devant un public nom-breux et conquis, au Mémorial de Caen, le 27 janvier dernier.

En effet, depuis 14 ans, le Mémorial de Caen organise chaque année un concours de plaidoiries des lycéens pour les droits de l’homme, événement qui offre à des jeunes une tribune exceptionnelle pour défendre une cause qui leur tient à cœur.

En 2012, après une première sélection parmi 820 plaidoi-ries, 14 finalistes ont été choisis. Tous ont fait preuve d’une maturité, d’une force d’engagement et de qualités oratoires exceptionnelles.

Mais la plaidoirie qui a le plus touché le jury, présidé cette année par Lilian Thuram, ancien footballeur et président de la Fondation « Education contre le racisme », s’intitulait « Il fait si bon vieillir ». Un titre un peu décalé pour un texte qui voulait dénoncer le manque de considération de notre société pour les personnes âgées. En voici quelques extraits.

« Je pense qu’il est inacceptable que les personnes âgées soient considérées comme des enfants, voire comme des objets. C’est nous qui sommes les enfants, nous qui leur devons tout. Com-ment peut-on penser qu’une personne âgée n’a plus rien à nous apporter ? Un regard autre, qui a connu d’autres valeurs et qui

a su acquérir une sagesse particulière ne nous est-il plus néces-saire ? Nous sommes plongés dans une loi du plus fort, dans une course au profit et à l’efficacité, à la rentabilité, la rapidité, qui évince et dévalorise la vieillesse de notre société. Mais le plus dérangeant sans doute, c’est que dans l’ensemble de notre société, qui prône et magnifie l’éternelle jeunesse, la vieillesse soit vue aujourd’hui comme une échéance cruelle et insurmon-table, comme une épreuve douloureuse et non plus comme une étape naturelle de la vie d’un homme. Des solutions existent. Nous devons faire face à l’inacceptable et ne pas oublier qu’un jour, bientôt, à nous aussi, ce sera notre tour… »

La lycéenne auteur de cette plaidoirie, Alma Adilon-Lonar-doni, a remporté le premier prix de ce concours. Une récom-pense vraiment méritée pour une prestation convaincante et émouvante de la part d’une aussi jeune fille.

> pour en savoir plusLes vidéos et les textes des plaidoiries des finalistes du concours sont visibles sur le site internet http://www.me-morial-caen.fr/lyceen1/

UN DVD À VOIR ET À REVOIR

Le 20 octobre 2011, à Romilly-sur-Andelle, près de 70 Eurois âgés de 65 à 80 ans avaient joué le spectacle « A livre ou-vert, à cœur ouvert », conçu à partir de l’écriture de plusieurs nouvelles, créées par les seniors eux-mêmes. Le DVD de ce spectacle est désormais disponible dans le réseau des bi-bliothèques partenaires de la Bibliothèque Départementale de Prêt de l’Eure. Pour en savoir plus, contacter le CLIC de Vernon : 02.32.71.24.73.

AILLEURS

L’ensemble des participants au concours de plaidoiries pour les droits de l’homme et tout à droite la gagnante du concours, Alma Adilon-Lonardoni.

(Copyright François Decaens/Mémorial de Caen)

AGENDABien vieillir dans l’Eure

tandem / 03

VENDREDI 11 MAI

Val-de-Reuil de 9h30 à 12h00Résidence Espages, 28, allée des sages

Atelier «Gym anti-arthrose»

Apprentissage d’exercices à refaire chez soi pour diminuer les douleurs dues à l’arthrose. Apprentissage de l’auto-massage» et exer-cices de détente et de relaxation. Techniques simples de gestion du stress et des émotions. Cycle de 4 ateliers avec inscription préalable : les 11 et 25 mai, les 1er et 8 juin.

Intervenant : Centre d’Education et de Pré-vention Sanitaire (CEPS)

Partenaire : Résidence Espages

e Gratuit

i Nombre de places limité. Inscriptions pour les 4 séances auprès du CLIC au 02 32 09 46 63

LUNDI 14 MAI

Saint-André-de-l’Eure de 14h à 17hSalle des fêtes «Le Clos Mulot», 6 rue de Dreux.

Conférence «Anti-arthrose»

Réunion d’information sur les bons gestes à adopter pour rester en forme.L’objectif de cette conférence démonstra-tive et participative est de comprendre le processus du mal de dos et des douleurs liées à l’âge. Comment faire pour se maintenir en meilleure forme et favoriser le maintien à domicile. Repérer les gestes difficiles au cours de la journée afin d’adopter les bons gestes et d’améliorer ses postures...

Intervenante : Claudine Roch, kinésithéra-peute au CEPS.

Partenaire : Mairie de Saint-André de l’Eure.

e Gratuit

i Information et inscription auprès du CLIC au 02 32 31 97 00 100 places.

LUNDI 21 MAI

Pitres à partir de 14H30Espace des 2 Rives, 4, place de la Fraternité

Gisors de 14h - 17h30Salle des fêtes place des Libertés

Conférence/Forum sur le Sommeil « Bien dormir pour bien vieillir »

Un après-midi consacré au Sommeil et à l’im-portance de sa qualité pour bien vieillir au cours duquel vous seront proposés :- Une conférence animée par le Dr Lamy qui

donnera des conseils pratiques pour bien dor-mir (alimentation, activité physique, relaxa-tion…),

- 3 ateliers : de massage, de relaxation et de développement de la capacité respiratoire (Acti’March’®),

- Des stands d’informations pour renseigner le public sur les besoins des Seniors,

- La Bibliothèque municipale de Gisors: présen-tation d’ouvrages en lien avec la thématique du sommeil.

Intervenant : Mme Lamy – Médecin.

Partenaires : CCAS de Gisors, Comité Nor-mand Agirc-Arrco, Comité Départemental de la fédération de gym volontaire, Bibliothèque municipale de Gisors.

e Gratuit

i Informations auprès du CLIC de Vernon : 02 32 71 24 73

Bois-Arnault de 14h à 17hSalle des fêtes «Le Village».

Conférence « Anti-arthrose »

Réunion d’information sur les bons gestes à adopter pour rester en forme, en vue des ate-liers des 31 mai, 7, 14 et 21 juin, de 14h à 16h30. L’objectif de cette conférence démonstrative et participative est de comprendre le proces-sus du mal de dos et des douleurs liées à l’âge. Comment faire pour se maintenir en meilleure forme et favoriser le maintien à domicile. Re-pérer les gestes difficiles au cours de la journée afin d’adopter les bons gestes et d’améliorer ses postures en les adaptant à sa morphologie.

Intervenante : Claudine Roch, kinésithéra-peute au CEPS.

Partenaire : communauté de communes de Rugles.

e Gratuit

i Information inscription auprès du CLIC au 02 32 31 97 00. 80 places.

Gisors de 14h30 à 17h30Salle des fêtes - Place des Libertés.

Conférence/Forum sur le Sommeil « Bien dormir pour bien vieillir »

Une conférence animée par le Dr Lamy donnera des conseils pratiques pour bien dormir. 3 ate-

AGENDA - BIEN VIEILLIR DANS L’EURE12

Conférence publique « mémoire tonique »

Nombreuses sont les personnes qui se plaignent de pertes de mémoire. Cela arrive à tous âges. Mais c’est surtout après 60 ans que la plainte est fréquente.Christelle COLLEY, animatrice de la CARSAT expliquera aux participants :• le fonctionnement biologique de la mémoire,• la mémoire et l’âge, l’attention, les centres

d’intérêt, la motivation, la confiance,• la mémoire qui change.• Comment la stimuler au quotidienA l’issue de la conférence, il sera proposé aux participants de s’inscrire à deux ateliers durant lesquels des exercices pour garder sa mémoire en forme seront proposés.

Partenaire : Espace des 2 Rives

Intervenant : Christelle Colley de la CARSAT

e Gratuit

i Informations auprès du CLIC au 02 32 09 46 63

MARDI 22 MAI

Le Neubourg à partir de 14h30Hôpital local du Neubourg, 25 rue du Général de Gaulle

Conférence gestes de premiers secours

Cette conférence a pour objectif de sensibiliser à l’importance des gestes de premiers secours. L’intervenant abordera notamment comment intervenir en cas de malaise cardiaque, sauver un enfant qui s’étouffe ou simplement explique-ra comment donner l’alerte en cas d’accident. Il sera proposé à l’issue de la conférence de s’inscrire à deux ateliers de formation durant lesquels seront notamment abordés: le ma-laise grave, l’arrêt cardio-respiratoire, la vic-time inconsciente, les hémorragies, …

Intervenant : Institut de Formation et d’Equi-pement en Sécurité Santé et Soins d’Urgence (IFESSU)

Partenaire : ASEPT Haute Normandie

e Gratuit

i Informations auprès du CLIC au 02 32 09 46 63

liers de massage, de relaxation et de développe-ment de la capacité respiratoire (Acti’March’®), des stands d’information pour renseigner le pu-blic sur les besoins des Seniors. La Bibliothèque municipale de Gisors présente des ouvrages en lien avec la thématique du sommeil.

e Gratuit

i Informations auprès du CLIC de Ver-non : 02 32 71 24 73

JEUDI 31 MAI

Brionne de 9h30 à 12hSalle des fêtes allée Guillaume Le Conquérant.

Ateliers « gym anti-arthrose et détente »

Ces ateliers s’adressent à toute personne dési-reuse d’entretenir sa santé et ses capacités phy-siques en connaissant les exercices anti-arth-rose adaptés à leurs besoins.Ainsi, au cours de ces ateliers, vous appren-drez, selon votre rythme, des exercices pour limiter les douleurs et les raideurs, des tech-niques d’automassages et de relaxation et des méthodes simples de gestion du stress à repro-duire chez vous.

Intervenante : Claudine Roch, kinésithéra-peute au CEPS.

Partenaire : Ville de Brionne.

e Gratuit

i Réservations auprès du CLIC de Pont Audemer au 02 32 41 76 74. 20 places.

Pont-Audemer de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30Maison de la passerelle, rue de l’Etang, et centre social «La villa», rue Pierre-de-Coubertin.

Sensibilisation informatique et internet

La Maison de l’Europe, la ville de Pont-Aude-mer, le Département de l’Eure, les lycées Risle-Seine et Saint-Ouen organisent une initiation à Internet et à l’utilisation des réseaux sociaux.

Intervenants : les lycéens des établissements et les animateurs du centre social.

Partenaires : ville de Pont-Audemer, Maison de l’Europe, lycées Risle-Seine et Saint Ouen

de Pont-Audemer.

e Gratuit

Bois-Arnault de 14h à 16h30Salle multisports (route de Chéron-villiers en venant de Rugles).

Ateliers gymnastique anti-arthrose

Apprentissage d’exercice à refaire chez soi pour diminuer les douleurs dues à l’arthrose au niveau des épaules, de la nuque, de la colonne vertébrale, des hanches… Apprentissage de «l’auto-massage» et exercices de détente et de relaxation ; Techniques simples de gestion du stress et des émotions.

Intervenante : Claudine Roch, kinésithéra-peute au CEPS.

Partenaire : Communauté de Communes de Rugles.

e Gratuit

i Information auprès du CLIC au 02 32 31 97 00. Inscription possible à la conférence « Anti-arthrose » (voir 22 mai). Condition : personnes âgées d’au moins 60 ans. 20 places.

MARDI 5 JUIN

Beuzeville de 14h à 17hFoyer des anciens, rue Chanoine Leprieur.

Conférence «Seniors, soyez acteurs de votre santé»

Cette conférence de 2 heures animée par un professionnel de santé permet d’aborder les éléments clés du bien vieillir. 70 % du vieillissement est lié aux comporte-ments et habitudes de vie, aussi est-il impor-tant à tout âge d’adopter des conduites favo-rables au bien vieillir.

Intervenant : un médecin de la CMSA.

Partenaires : Jean-Marc Durand, de l’ASEPT de Haute Normandie, co-porteur de l’action, Mairie de Beuzeville (mise à disposition des locaux.

e Gratuit

i Information auprès du CLIC de Pont-Audemer au 02 32 41 76 74. 70 places.

Fouqueville de 14h00 à 17h00Communauté de Communes d’Am-freville-la-Campagne, 21 F rue de la République 27370 Fouqueville

Atelier « Papi, mamie, venez me garder ! »

Cycle de 2 séances complémentaires. 82% des grands-parents ayant des petits-enfants de moins de 6 ans assurent leur garde occasion-nellement. Cette action vise à permettre aux grands parents qui gardent leurs petits enfants d’échanger sur leurs relations avec leurs petits enfants ,à les sensibiliser à la prévention des ac-cidents domestiques mais également à les for-mer aux gestes de 1ers secours pédiatriques.

Intervenants : Croix Rouge et Mutualité Fran-çaise Normandie.

Partenaires : Mutualité Française Normandie et CDC Amfreville la Campagne

e Gratuit

i Nombre de places limité. Inscriptions indispensables auprès du CLIC au 02 32 09 46 63

JEUDI 7 JUIN

Brionne de 9h30 à 12hSalle des fêtes - allée Guillaume Le Conquérant.

Atelier « gym anti-arthrose et détente »

Voir événement identique 31 mai.

e Gratuit

i Réservations auprès du CLIC de Pont Audemer au 02 32 41 76 74.

Epaignes à 14h - Salle des fêtes zone artisanale du Trèfle.

Conférence prévention des escroqueries

Comment déjouer les pièges de la consomma-tion ? Prévenir les risques d’escroqueries finan-cières ? Comment répondre au démarchage téléphonique ou à domicile ? Mieux connaitre les fraudes par cartes bancaires par Internet ? Cette conférence apporte des réponses, des conseils et vous permet de connaitre les droits pour mieux se protéger.

Intervenants : M. Boyer, de l’Association Fi-nances et Pédagogie, le capitaine Dubier, offi-cier-adjoint du groupement de Gendarmerie d’Evreux.

Partenaires : AG2R (caisse de retraite complé-mentaire), HUMANIS (caisse de retraite com-plémentaire), Finances et Pédagogie, Gendar-merie Nationale Evreux, mairie d’Epaignes.

e Gratuit

i Information auprès du CLIC de Pont-Audemer 02 32 41 76 74. 100 places.

Bois-Arnault de 14h à16h30Salle multisports (route de Chéron-villiers en venant de Rugles).

Ateliers gymnastique anti-arthrose

Voir détails de l’événement au 31 mai.

e Gratuit

LUNDI 11 JUIN

Bernay à 13h30Maison des associations, 8 rue Jacques-Philippe Bréant.

13

AGENDA - BIEN VIEILLIR DANS L’EURE14

Forum prévention des maladies car-dio-vasculaires

Les maladies cardio-vasculaires constituent la seconde cause de décès en France. Différents facteurs de risque sont identifiés : hyper cho-lestérol, diabète, manque d’activité physique, tabac…). Ce forum est destiné à informer le public sur l’interaction entre les risques et les mesures à prendre pour éviter des accidents de santé graves.

Intervenants : médecin cardiologue, cadre de santé, diététicienne de l’hôpital de Bernay, associations locales, service des sports de la ville de Bernay.

Partenaires : Mutualité Française Normandie, Ville de Bernay (prêt de la salle), centre hospi-talier de Bernay.

e Gratuit

i Information auprès du CLIC de Pont-Audemer 02 32 41 76 74. 150 places.

MARDI 12 JUIN

Fouqueville de 14h00 à 17h00Communauté de Communes d’Am-freville-la-Campagne, Fouqueville

Atelier « Papi, mamie, venez me garder ! »

Cycle de 2 séances complémentaires.Uniquement réservé aux personnes inscrites dès l’atelier du 5 juin

JEUDI 14 JUIN

Brionne de 9h30 à 12hSalle des fêtes - allée Guillaume Le Conquérant.

Atelier « gym anti-arthrose et détente »

Voir événement identique 31 mai.

e Gratuit

i Réservations auprès du CLIC de Pont Audemer au 02 32 41 76 74.

Bois-Arnault de 14h à 16h30Salle multisports (route de Chéron-villiers en venant de Rugles).

Ateliers gymnastique anti-arthrose

Voir détails de l’événement au 31 mai.

e Gratuit

JEUDI 21 JUIN

Brionne de 9h30 à 12hSalle des fêtes – allée Guillaume Le Conquérant.

Atelier « gym anti-arthrose et détente »

Voir événement identique 31 mai.

e Gratuit

i Réservations auprès du CLIC de Pont Audemer au 02 32 41 76 74.

Epaignes à 14h - Salle des fêtes zone artisanale du Trèfle.

Conférence « mes droits, je me pro-tège, je suis moins vulnérable »

L’intervention de la Maison de la Justice et du Droit de Pont-Audemer, et celle d’un média-teur abordent les démarches à effectuer, les recours en cas d’escroqueries.

Intervenants : M. Delaunay, président de l’as-sociation ALMA 76, Mme Metivet, ALMA 27, Mme de Menech, greffière à la MJD de Pont-Audemer, M. Beuriot, conciliateur de justice.

Partenaires : AG2R - caisse de retraite com-plémentaire, HUMANIS (caisse de retraite complémentaire), Association ALMA 27 et 76, Maison de la Justice et du Droit, commune d’Epaignes.

e Gratuit

Bois-Arnault de 14h à 16h30Salle multisports (route de Chéron-villiers en venant de Rugles).

Ateliers gymnastique anti-arthrose

Voir détails de l’événement au 31 mai.

e Gratuit

LUNDI 25 JUIN

Evreux à 14h30Maison Départementale des Solida-rités, 11 rue Jean de la Bruyère.

Vernissage du roman « L’enfant oublié »

En 2011, un atelier écriture a été mis en place à Evreux. L’ensemble des participants en colla-boration avec Lyliane Argentin, animatrice de l’Association pour Mémoires, ont écrit l’his-toire «L’enfant oublié». A l’occasion de cette manifestation, sera diffusé le DVD de la pièce «A livre ouvert, à cœur ouvert» jouée par les participants aux ateliers écriture mis en place à Romilly-sur-Andelle, Fleury-sur-Andelle, Val-de-Reuil, Pacy-sur-Eure et Les Andelys.

Intervenante : Lyliane Argentin, Association pour Mémoires.

Partenaire : Mutualité Française Norman-die.

e Gratuit

i Information et inscription auprès du CLIC d’Evreux au 02.32.31.97.00. 60 places.

MARDI 11 SEPTEMBRE

Breteuil-sur-Iton à 14h30Salle le Lux, place Pillon-de-Buhorel (face à la poste).

Ateliers «équilibre» (réunion d’infor-mation)

Savoir maintenir son autonomie physique (mal-gré les raideurs et les rhumatismes), apprendre à se relever en cas de chute, limiter le nombre de chutes en améliorant l’équilibre et la stabilité, apprendre à mieux gérer les vertiges.Ateliers les mardis 18, 25 septembre, 2, 9, 16, 23 octobre, 13, 20, 27 novembre, 4, 11 et 18 décembre, de 15 h 30 à 16 h 30.

Intervenant : Un membre du comité dépar-temental d’éducation physique et de gymnas-tique volontaire.

Partenaires : Mutualité Française Normandie, mairie de Breteuil-sur-Iton.

e Gratuit

i Inscription au ateliers lors de la réu-nion d’information. Renseignement auprès du CLIC d’Evreux au 02 32 31 97 00. Conditions : avoir 60 ans et plus.

• Tous les 3es mardis de chaque mois, de 17 h à 19 h à Evreux 20 rue du Docteur-Oursel.

• Tous les 2es mardis de chaque mois, de 17 h à 19 h à Pacy-sur-Eure 87 rue Isambard.

L’heure des aidants

Un lieu d’échange pour tous ceux concer-nés par l’accompagnement d’une per-sonne en perte d’autonomie. On peut as-sister aux discussions en arrivant à l’heure que l’on souhaite et en repartant quand on le désire. On peut venir à une ou à toutes les séances. Les thèmes sont définis par les participants. Les participants parlent s’ils le souhaitent.

Intervenants : des psychologues et des travailleurs sociaux.

Partenaires : CARSAT, MSA, Evreux ville, Le temps du domicile, Réseau Mémoire Eure, le CCAS de Pacy-sur-Eure.

e Gratuit. La seule obligation : prendre une consommation comme dans n’importe quel café.

AU QUOTIDIENtandem / 03

15

La télé-assistance

A la signature du contrat, l’abonné donne les coordonnées de trois à quatre personnes (voisins, amis, famille) qui résident ou travaillent à proximité, et qui sont le plus dispo-nible possible pour se déplacer en cas de besoin.

COMMENT ÇA MARCHE ?

« Si, par exemple, la personne âgée tombe dans son salon, explique Mme Leboulanger, elle appuie sur son pen-dentif ou son bracelet. Le message aboutit à la centrale d’appel où des opé-rateurs sont présents en permanence. Par l’intermédiaire du haut-parleur pla-cé sur l’appareil central, l’opérateur lui demande ce qui se passe. Si la personne peut communiquer, elle explique et on la rassure, tout en appelant quelqu’un de l’entourage. Si elle n’est pas en ca-pacité de parler, on va quand même essayer de la rassurer, tout en contac-tant un proche. Ensuite, l’opérateur rappelle chez l’abonné pour s’assurer que quelqu’un s’est bien déplacé. Cela fonctionne également si la personne est tombée dans son jardin ou dans la salle de bains et qu’elle est éloignée de l’ap-pareil central. Dans ce cas, l’opérateur ne va pas pouvoir établir de communica-tion avec elle, mais il va de toutes façons appeler quelqu’un du réseau. »

« C’est l’un des meilleurs outils de main-tien à domicile », assure Véronique Leboulanger, de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) Haute-Normandie. « Bien sûr, cela ne remplace pas la présence humaine d’une auxiliaire de vie ou la vi-site des enfants. Mais c’est souvent en fin de journée, quand la personne âgée, un peu fatiguée, se retrouve seule, qu’elle peut chuter. »

Dans l’Eure, le Département est par-tenaire de l’opérateur de téléassis-tance Présence Verte, une association nationale créée à l’initiative de la MSA, de Groupama et de la Fédération des Ainés Ruraux.

EN QUOI CONSISTE LA TÉLÉASSISTANCE ?

La téléassistance, c’est la possibi-lité d’être relié à distance à un réseau de proches ainsi qu’aux services d’urgence. La mise en contact entre l’abonné et la centrale d’écoute, ou-verte 24h/24, utilise des technolo-gies de pointe. Très concrètement, au domicile de la personne, un appareil dit transmetteur de téléassistance est branché sur une prise électrique, à proximité d’une prise téléphonique. La personne doit porter sur elle soit un pendentif, soit un bracelet montre, qui disposent d’un gros bouton.

> En chiffres

Présence Verte compte environ 3200 abonnés dans l’Eure.

Pour les bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’autonomie, le tarif de l’abonnement mensuel, payé direc-tement par le Conseil général, est de 21,50 €.

Pour les autres, le tarif varie de 0 à 31 € par mois au maximum (des communes et des caisses de retraite peuvent aus-si subventionner la téléassistance).

Secrétariat de Présence Verte dans l’Eure : 02 32 23 42 90

Précision importante : si aucun des nu-méros fournis par l’abonné ne répond, ce qui est très rare, l’opérateur appelle au-tomatiquement les services d’urgence (SAMU, gendarmes ou pompiers).

LE PETIT PLUS

La téléassistance est utile en cas de malaise, de chute, mais aussi si la per-sonne âgée entend un intrus rôder autour de sa maison. De plus, pour diminuer l’angoisse sou-vent présente en fin de journée chez les personnes âgées isolées, Présence Verte a créé un service d’écoute de convivia-lité, compris dans l’abonnement, avec un numéro spécifique. « Quelquefois, le simple fait de parler un moment permet à la personne d’aller mieux », certifie Véro-nique Leboulanger.

SENTIMENT DE SÉCURITÉ, IMPRESSION DE NE JAMAIS ÊTRE TOTALEMENT SEUL : LA TÉLÉ-ASSISTANCE RASSURE LES PERSONNES ÂGÉES VIVANT À DOMICILE ET LEURS FAMILLES. A

CONDITION DE TOUJOURS AVOIR SUR SOI LE FAMEUX PETIT BOÎTIER…

Les données transmises seront intégrées à une base de données constituée par le Département à la seule fin de diffusion du magazine TANDEM et d’informations relatives au fonctionnement des CLIC (services du Département de l’Eure). Conformément à la loi du 06/01/1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant. Vous pouvez exercer ce droit en vous adressant au Conseil général de l’Eure - Direction de la communication - TANDEM / YB. Hôtel du Département, Boulevard Georges Chauvin - 27021 Evreux Cedex.

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CONTACTStandem / 03

CLIC de Pont-AudemerMaison du Département (Pôle social)9, rue des Papetiers27500 Pont-AudemerTél. 02 32 41 76 74

CLIC de LouviersMaison du Département Im. Dordogne - 26, rue Guy de Maupassant - 27400 Louvierstél. 02 32 09 46 63 CLIC de Vernon

Maison du Département Rue de l’Industrie - 27200 Vernon

tél. 02 32 71 24 73

CLIC d’EvreuxMaison Départementale des solidarités 11, rue Jean de la Bruyère27000 Evreuxtél. 02 32 31 97 00

CONTACTER LES CLIC

Les CLIC (Comités Locaux d’Information et de Coordination) sont un service du Conseil général. Ils accompagnent les personnes âgées dans toutes les démarches leur permettant d’améliorer leur vie quotidienne. Le territoire de l’Eure est découpé en quatre zones (voir carte ci-dessous). A chaque zone correspond un CLIC.

LES PARTENAIRES DU CONSEIL GÉNÉRAL

Dans tous les domaines de son action à destination des personnes âgées et handicapées, le Département colla-bore avec un réseau de partenaires :

les caisses de retraite principales comme la CARSAT (ex CRAM) et la MSA, dont les services d’action so-ciale sont chargés de favoriser toutes actions de prévention santé ou d’aide aux aidants en direction de leurs re-traités ; les caisses de retraites com-plémentaires comme, HUMANIS, AG2R La MONDIALE, MALAKOFF MEDERIC qui poursuivent les mêmes objectifs ; LA MUTUALITÉ FRAN-ÇAISE NORMANDIE, les mairies ou Communautés de Communes via les Centre Communaux d’Action Sociale ou Centre Intercommunaux d’Action Sociale ; les Services d’aide à domicile.