Le drappage chirurgical

INTRODUCTION

MOYEN DE LUTTE CONTRE LES ISO

DEMARCHE QUALITE

CHOIX JUDICIEUX (concertation avec les différents partenaires)

Adaptés aux besoins,

En tenant compte des moyens (financiers, de stockage, de traitement du linge…)

3 grandes catégories de champs

• Tissé

• Tissé micro poreux = barrière

• Non tissé = à usage unique

Les tissés traditionnels fibres « classiques »

Le coton,

la viscose,

l ’acétate de cellulose,

la fibre polyamide,

la fibre de polyester,

la fibre de polyéthylène,

la fibre polyacrylique.

Les tissés traditionnels

Avantages :

Bonne résistance mécanique

Coût faible

Les tissés traditionnels

Inconvénients :

Émission de particules

Barrière bactérienne absente

Pas d’isolation du site opératoire

Performance dans le temps non mesurée

Traçabilité inexistante en blanchisserie

Les textiles micro poreux = barrière

textiles étanches aux aérosols

(liquides, solides etc.)

mais laissant passer les gaz

deux grandes familles :

les laminés (Gore-Tex…) = 1 membrane micro poreuse enserrée de deux couches de polyester,

les micro-filaments (Compel, Tecadry, Rotecno…) = tissage très serré des microfilaments avec des microfibres 100 % polyester et fibres carbone + adjonction résine (imperméabilité).

Les textiles micro poreux = barrière

Avantages :

Diminution d’émission de particules

Bonne résistance mécanique

Bonne barrière bactérienne

Résistance à la pénétration des liquides

Capacité à isoler le site opératoire

Sous-traitance possible

Les textiles micro poreux = barrière

Inconvénients :

Baisse de performance dans le temps

Contraintes d’entretien

Mise en place manuelle des adhésifs

Traçabilité difficile en interne

Coût élevé

Drapage long et bruyant

Les non tissés = usage unique

Avantages :

Bonne barrière bactérienne

Faible émission de particules

Adapté à la spécialité de l’intervention

Gain de temps

Traçabilité facilitée

Qualité équivalente dans le temps

Capacité à isoler le site opératoire

Les non tissés = usage unique

Inconvénients :

Résistance mécanique

Offre commerciale variée

Définition du cahier des charges

Gestion des stocks

Production augmentée des DASRI

! Le linge

Peut constituer un vecteur de contamination : Staphylococcus aureus, Enterobacters, virus des

hépatites (survie plusieurs heures voire plusieurs jours)

dans le linge souillé

Le choix pertinent d’un système de drappage et d’habillement

opératoire peut être considéré comme l’un des éléments

déterminants dans la réduction du risque de contamination

L’objectif principal sera de protéger le bloc opératoire contre

l’invasion microbienne

LE DRAPPAGE CHIRURGICAL

UN MOYEN

De prévention DES I.S.O

OUI, MAIS A CONDITION DE REPONDRE A

CERTAINS CRITERES

1. Le cadre réglementaire et législatif

Champs opératoires, casaques réutilisables ou à usage unique

=

dispositifs médicaux

Norme NF EN 13795-1

mai 2003

4 parties

• partie I, • parties II, III et IV

= donne des indications générales sur les caractéristiques des casaques, des champs chirurgicaux, des tenues de bloc, à usage unique et réutilisables

La partie I de la Norme NF EN 13795

Les champs opératoires permettent de fournir une zone de travail microbiologiquement propre autour de la plaie.

S’ils entourent la plaie étroitement et sont fixés sur la peau, ils préviennent également le transfert de la flore de la peau du patient vers la plaie

La partie I de la Norme NF EN 13795 (2)

Les caractéristiques à évaluer sont

Résistance à la pénétration microbienne (état sec et humide)

Propreté – microbiologique

Propreté – matière particulaire

Relargage particulaire

Résistance à la pénétration des liquides

Résistance à l’éclatement (état sec et mouillé)

Résistance à la traction (état sec et mouillé)

De plus, pour les champs chirurgicaux :

Maîtrise des liquides

Adhésifs de fixation et d’isolation de la plaie

= définition des méthodes pour évaluer les caractéristiques définies en partie I (méthodes d’essai)

Les parties II, III et IV de la Norme

des champs

et

des casaques opératoires

2. Les critères de choix

ZONE OPERATOIRE

ENVIRONNEMENT

PERSONNEL

A. Avoir un rôle barrière

En séparant la zone opératoire :

Du reste du corps,

De l’environnement proche du patient (appareillages [anesthésie, bistouri électrique, aspirateur…] table d’opération [tablette lors chirurgie membres…]

Des personnes présentes dans la salle d’opération

A

l’attaque

B. Générer une faible émission de

particules

Champs émettant de faibles particules lors de leurs installations),

Dextérité de l’équipe opératoire

Comportement en salle des personnes.

En prévenant la dissémination de particules dans l’environnement :

C. Avoir une durée de vie adaptée

Nombreux sont les sévices

affligés aux Champs et casaques

L ’usure,

La déchirure,

L ’effilochage,

La brûlure par le bistouri électrique,

La coupure par des objets tranchants,

La piqûre par les pinces à champs,

Les produits lessiviels agressifs,

L ’action de la chaleur lors des procédés de stérilisation.

D. Etre perméable aux gaz

Favoriser l ’échange

mais aussi

être imperméable

à l ’eau

Le linge opératoire tout comme la casaque

Doit être « perspirant » ou semi-perméable (perméable aux gaz et imperméable à

l ’humidité)

= élimination d ’un dégagement thermique cutané : prévenir

l ’effet cheminée.

E. Avoir une capacité d ’absorption des liquides

Exsudats Liquides de lavage

Afin de pouvoir absorber

Les liquides de lavage,

Le liquide péritonéal,

Le liquide synovial,

Le sang (test d ’infiltration du sang),

Divers exsudats…

PROTEGER LE PATIENT ET/OU LE PERSONNEL

F. Faciliter le drapage

Les packs adaptés à

chaque type d ’intervention

Gain de temps

Diminution du risque d ’oubli de champs

Diminution de la consommation

Diminution du risque de faire des fautes d ’asepsie

Standardisation du mode de champage par type d ’intervention

mais bonne connaissance de la composition des packs et dans la

mise en place des champs

G. Ne pas générer de charges électrostatiques

BOUM !!!

Les fibres synthétiques se chargent d ’électricité statique

Mesures de l ’électricité statique

Adjonction de fibres de carbone dans les tissus synthétiques,

Mise en œuvre de traitement anti-statique pour les non tissés.

H. AVOIR UE

H. Avoir une bonne résistance

• A la pénétration microbienne,

• A la pénétration liquide par des fluides d ’une tension superficielle plus ou moins grande,

• A l ’éclatement (sec, mouillé),

• A la rupture par traction (sec, mouillé),

• Au déchirement (sec, mouillé).

I. Etre confortable et non toxique

TOUT EN PERMETTANT DE FAIRE UNE BARRIERE AUX MO

Aisance pour la gestuelle opératoire,

Etre adapté à la chirurgie (casaque),

Avoir une bonne tombée de l ’étoffe (grammage : 80-150 g/m2), Etre adapté au niveau de son système de

fixation (ne pas abîmer la peau),

Etre doux au toucher notamment au niveau de la couche inférieure.

Les déchets

Il existe d ’autres critères à prendre

en compte

Le coût Le stockage

Possibilité de traiter le linge

Les déchets

DASRI : champs et casaques en non tissé,

DECHETS MENAGERS :

emballage des packs.

POSSIBILITE DE TRAITER LE

LINGE SUR PLACE

BLANCHISSERIE

à proximité répondant aux normes de qualité

(RABC)

STERILISATION

aux normes pouvant conditionner, stériliser, tracer (démarche qualité)

STOCKER LES PACKS DE

LINGE STERILISES

SI ZONES DE STOCKAGE LIMITEES : Préférer les packs conditionnés sous vide,

Gérer les stocks fréquemment,

Réajuster les commandes en fonction des besoins,

Préférer l ’emballage plastifié à l ’emballage crépon (perforations),

Limiter au maximum les stocks tampons,

Bonne corrélation entre le fournisseur et l ’utilisateur.

LE COÛT

Du tissé traité en interne,

Du tissé en location,

Du non tissé.

Du tissé traité en interne

Coût des consommables : acquisition,

renouvellement, énergie et produits consommés en lingerie et en stérilisation, réparation, emballage

Coût du personnel : tri, vérification,

conditionnements, transport, charges non correctes à refaire…

Coûts de structure : amortissement, charges et

assurances /équipements,

Coûts de maintenance : des équipements,

Quote-part des services généraux : paie,

gestion...

Du tissé en location

Dans contrat de location du linge tissé proposé par le prestataire de service

En +, coût des pièces perdues et endommagées

Coût de la participation au renouvellement du stock, après 80 cycles de lavage.

Du non tissé

Connaissance avec précision du coût d ’achat du non-tissé : appel d ’offre,

Matériel à usage unique : obligation de toujours acheter du neuf

Elimination des déchets : DASRI.

CIRCUIT DES CHAMPS

CHAMP TISSE REUTILISABLE*

BLANCHISSERIE

CHAMP TISSE A U.UNIQUE

FABRIQUANT/FOURNISSEUR

•RECEPTION ET CONTRÔLE DU LINGE

•RACCOMMODAGE

•ENTREPOSAGE

•ASSEMBLAGE DES PAQUETS STANDARDS

•ENTREPOSAGE DS LA SALLE D’OP

•STERILISATION

•PREPARATION DE LA SALLE D’OP

•UTILISATION

•RECUPERATION

•STOCKAGE DU LINGE UTILISE/CONTRÔLE

•ENVOI A LA BLANCHISSERIE

•RECEPTION ET CONTRÔLE DU

MATERIEL

•ENTREPOSAGE DS LA SALLE

D’OP

•PREPARATION DE LA SALLE

D’OP

•UTILISATION

•RAMASSAGE ET DESTRUCTION

* Ducel

Choisir en pleine connaissance de cause

C.C.T.P.

Tissés réutilisables A usage unique

Propriétés traditionnels microfibres Non-tissés

Résistance

mécanique .. … . Réduction

d’émission

De particules

. .. … Effet barrière contre

Les germes . .. … Résistance à la

pénétration des

liquides

. .. … Adaptabilité/choix

selon le type

d’intervention

. .. … drapabilité

… … .. confort

… … .. .à … : du moins au mieux adapté * d ’après Nontissé

stérile au bloc opératoire, BON

Quelle décision prendre?

Choisir en toute connaissance de causes,

aborder la problématique en globalité (qualité, coût, stockage,possibilité de traitement sur place),

choix doit faire l ’objet d ’un consensus entre les différents partenaires (économat, pharmacie, bloc opératoire…).

De toute manière

quelque soit l ’option choisie

Nous devons ...

En tant qu ’utilisateur

Respecter les limites de champage

définies selon un protocole pré établi

Ne pas

champer seul

Toujours champer avec des gants

stériles qui seront changés après le

champage.

Ne champer que sur une peau ayant été désinfectée selon

protocole

Ne pas superposer des couches sans

raisons apparentes

Adapter le champage en fonction

du type d ’intervention

Respecter les règles d ’asepsie : être

formé aux techniques de champage

Champer avec le souci d ’économie

Comportement adapté à la pose

des champs : aérobiocontamina

tion

Isolation parfaite zone : champs fixés

correctement

Le drappage chirurgical constitue un des maillons dans la prévention des infections du site opératoire à condition de travailler avec un maximum de sécurité

En conclusion,

ATTENTION

aux fausses sécurités