le disciple de jésus face à ses véritables...

Chivah El-Hamaqor

Le disciple deJésus face à

ses véritablesennemis

"Celui qui vaincra, je le ferais asseoir avec moi surmon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis

avec mon Père sur son trône." (Apoc. 3, 21.)

Le disciple de Jésus face à ses ennemis 3

Introduction."Celui qui réfléchit sur les choses (ou sur les paroles) trouve le bonheur, et ce-

lui qui se confie en l'Eternel est heureux." 1

Voilà la raison d'être de ce document. Il n'a pas d'autre but que d'entraîner à laréflexion.

D'autre part, il est évident que si l'on veut être fidèle au vrai Dieu, on utiliserala Bible comme base unique de réflexion; c'est le cas de ce document. Il exposedes réalités révélées dans la Bible, souvent oubliées aujourd'hui, et les compare àla situation du monde actuel. Cependant, aucune garantie n'est donnée quant àson exactitude. Il doit donc être contrôlé par son lecteur: "Éprouvez tout, retenezce qui est bon".2

Un monde déséquilibré.La civilisation occidentale est actuellement caractérisée par un matérialisme

presque exclusif qui lui cache tout un univers immatériel. Hormis une petite mi-norité, les Occidentaux sont devenus incapables de concevoir l'existence d'autrechose que ce qui leur provient de leurs cinq sens physiques. Pour eux, l'intelli-gence, les sentiments, la personnalité, etc., tout ce qui est immatériel dans l'êtrehumain est situé à l'intérieur du corps et en fait partie; c'est de la matière grise ducerveau qui fonctionne! Ils ne peuvent concevoir l'existence d'êtres vivants im-matériels. Ce déséquilibre prive les Occidentaux d'une grande partie de leurscapacités.

En dehors de la culture occidentale, certains peuples présentent parfois un dé-séquilibre inverse. Ils ont acquis une connaissance de l'univers immatériel et desêtres vivants immatériels qui s'est développée vers une superstition qui, aujour-d'hui, les pousse de plus en plus souvent vers le fanatisme. Ces peuples sont donchabitués à la présence des êtres vivants immatériels et savent qu'ils sont à l' uvredans les détails de la vie quotidienne. La question parmi eux n'est pas de savoirs'ils existent, mais qui est capable de les maîtriser ou d'utiliser leur capacité. Latrès faible perception humaine de l'univers immatériel a conduit ces peuples àfaire des êtres vivants qui le peuplent une multitude de dieux en qui ils seconfient. C'est d'ailleurs le caractère principal de toutes les religions. Ces peuplesen font aussi des représentations matérielles (idoles) qu'ils adorent par des rites,

1 Proverbes 16, 20.2 1 Thes. 5, 21 / Ac 17, 11.

4 Le disciple de Jésus face à ses ennemis

des incantations, des sacrifices d'animaux et parfois d'humains. Cela provient deleur ignorance de l'Evangile, dont les vrais disciples de Jésus-Christ sont respon-sables.

Les vrais chrétiens devraient connaître la vérité sur l'univers immatériel et invi-sible, et être des maîtres et des experts dans ce domaine. Car toutes ces réalitésimmatérielles sont justement ce qu'enseigne la Bible, dont ils sont les seuls dé-tenteurs. La Bible révèle avec beaucoup plus de précision que toutes les scienceset toutes les religions, et surtout avec vérité, cet univers invisible et les êtres vi-vants immatériels qui le peuplent. Parmi eux, ceux qui se sont révolté contreDieu leur créateur tiennent les rênes de l'humanité.1 C'est ainsi qu'ils la condui-sent à la mort, c'est-à-dire loin du vrai Dieu qui seul est la vie.

A cause du matérialisme, la plupart des gens croient que l'action des êtres im-matériels est rare aujourd'hui en Occident, alors qu'elle est évidemment aussirépandue que partout ailleurs et que dans tous les temps. Cette illusion vient dece que beaucoup de ces êtres immatériels n'ont que peu de puissance. Dans cecas, leur action sur les êtres humains, lorsqu'il s'agit de ceux qui sont révoltés,peut être contenue et parfois neutralisée sans trop de difficultés. Quand ils nepeuvent pas être neutralisés, les gens qui sont sous leur emprise sont considéréscomme des malades mentaux irrécupérables ou des criminels invétérés. Ainsi,ces êtres immatériels passent très facilement inaperçus dans une société qui neveut pas reconnaître leur existence.

Aujourd'hui, les signes visibles de la présence de souffles méchants sont évi-demment les mêmes que ceux qui sont décrits dans la Bible. L'expulsion de cesêtres immatériels révoltés doit être considérée, encore aujourd'hui, comme unedes premières activités de tout vrai disciple de Jésus-Christ.2 Elle devrait aussiêtre pratiquée en étroite relation avec l'annonce de l'Evangile.

Certains chrétiens occidentaux sont tellement ignorants de tout ce qui concernecet univers immatériel qu'ils ont une peur injustifiée de ses habitants, surtout deceux qu'on appelle "démons" ou "esprits méchants". Dès qu'il est question quedes souffles (esprits), quels qu'ils soient, puissent agir et se manifester, ils sontinquiets. Ainsi, ils leur attribuent souvent une puissance largement surfaite. Tel-lement que parfois la crainte qu'ils en ont dépasse celle qu'ils ont du vrai Dieu.Ces chrétiens ignorants doivent donc apprendre à connaître ces êtres immatériels

1 1 Jn. 5, 19.2 Voir Marc 16, 17.


révoltés et leurs souffles méchants, pour pouvoir les discerner, les dominer et lesvaincre. Ils doivent les dénoncer comme des ennemis rusés et menteurs, maisjamais comme des ennemis invincibles.

Les vrais disciples de Jésus s'aperçoivent parfois que certaines personnes igno-rant l'Evangile connaissent mieux qu'eux cet univers immatériel et les êtres invi-sibles qui le peuplent; il s'agit de ceux qui pratiquent l'occultisme et certainesreligions, et même certaines formes occultes de christianisme. Cependant, cespersonnes connaissent l'univers immatériel d'une façon erronée et mensongère.Car les êtres immatériels révoltés se déguisent en messagers de lumière pourtromper tous ceux qui s'intéressent à eux. Les chrétiens devraient se rappelerqu'ils sont responsables de l'ignorance du vrai Evangile dans le monde. Ils doi-vent aussi se souvenir que cette ignorance a conduit dans la mauvaise directionles adeptes de toutes les religions. Les chrétiens se voulant fidèles à la Bible de-vraient la consulter pour savoir quelles sont leurs responsabilités au sujet de cesêtres invisibles et de leurs souffles méchants. Car, la raison d'être de la Bible estde faire connaître cet univers immatériel à tous les humains, vers lequel ils sonttous destinés à aller.

Cet univers immatériel invisible est aussi appelé "univers spirituel", "universocculte", "l'au-delà", etc.. La Bible l'appelle souvent "le ciel" ou "les cieux" ou"le royaume des cieux"; dans sa lettre aux Ephésiens, Paul l'appelle "les lieuxcélestes". Elle présente aussi les êtres vivants immatériels qui le peuplent, dont lepremier est évidemment le vrai Dieu. Tous les autres êtres vivants qui le peu-plent sont des créatures de ce vrai Dieu. Cet univers invisible est beaucoup plusvaste que l'univers matériel qu'il englobe complètement.

Les chrétiens du 21e siècle, en face de la Bible, présentent donc une sérieusedéficience. Eux qui devraient annoncer, à la terre entière, le vrai Dieu et celuiqu'il a envoyé, Jésus-Christ, sont devenus incapables d'accomplir correctementleur mission. Ils sont comme du sel qui a perdu sa saveur. En effet, commentpourraient-ils annoncer des êtres immatériels vivants dans un univers invisible,dont leur matérialisme nie l'existence? Car il est clair que le vrai Dieu ainsi quetoutes ses créatures célestes bonnes ou méchantes sont des êtres vivants immaté-riels, présents dans cet univers immatériel et invisible. De plus comment pour-ront-ils annoncer correctement le vrai Dieu s'ils ne sont pas capables de discernerparmi tous les êtres célestes, ceux qui sont révoltés, et qui se déguisent en mes-sagers de lumière?


L'ensemble du christianisme actuel en est arrivé à croire en un dieu lointain etinerte, dont il est impossible d'obtenir quelque chose; car, en réalité, il ne s'agitplus que d'un dieu imaginaire. Alors que les adeptes des autres religions et dessciences occultes adorent et se livrent à des dieux qui ne sont autres que des créa-tures bien vivantes du vrai Dieu.1 Comme lui, elles habitent dans les lieux céles-tes.2 Ces créatures révoltées, devenues les dieux de toutes les religions et dessciences occultes, ne sont donc pas du tout imaginaires, et elles agissent sansrelâche pour entraîner à leur suite l'humanité entière.

Cette déficience des chrétiens a des effets aussi négatifs sur eux que sur tousles autres peuples. En effet, par son absence d'action et son mutisme, le dieuimaginaire des chrétiens fait sentir, à certains d'entre eux, un état d'inférioritédevant les sciences occultes et certaines religions. Attention! Elles ne sont quedes appâts préparés par Satan et ses armées, pour tromper la naïveté de ces chré-tiens malheureux, et les entraîner plus profondément sous leur tyrannie. Car, bienqu'ils soient toujours mensongers, les actes de ces créatures révoltés entraînent àl'admiration 3 ou à la crainte, voire à la terreur. Il est ainsi plus facile pour cescréatures invisibles, devenues des dieux, de placer leurs victimes sous leur em-prise.

Le mythe de la possession démoniaque.Lorsqu'on parle des créatures célestes révoltées contre Dieu, la plupart des gens

ne pensent qu'à la "possession démoniaque" telle qu'ils en ont entendu parler. Orune telle expression qui déjà est impropre ne pourrait exprimer qu'un cas d'appa-rence volontairement terrifiante de leur emprise. C'est ainsi que, par l'idée qu'elledonne, cette expression camoufle la quasi-totalité des activités de ces êtres im-matériels révoltés dans l'humanité. Ainsi, l'attention des ignorants n'est pas éveil-lée.

Il faut savoir que les actions de ces êtres immatériels sont très variées, aussibien dans leur intensité que dans leurs aspects et leurs résultats. Leur but est tou-jours d'éloigner les êtres humains de leur créateur, pour pouvoir les utiliser et lescontraindre à faire leur volonté. Cependant, leurs actions ne peuvent commencerque par des paroles mensongères, tant qu'on ne leur donne pas, volontairementou par ignorance, la possibilité d'agir sur soi.

1 Penser à Rom. 1, 25.2 Pour connaître tous les êtres immatériels qui habitent les lieux célestes, comparez Eph. 1, 3, 20 / 2, 6 / 3,

10 / 6, 12.3 Voir Simon le magicien, Ac. 8, 9-11.


En Occident, l'expression "possession démoniaque" est devenue tabou et pro-voque souvent un certain malaise quant à la présence ou non de souffles mé-chants dans certaines personnes ou certains lieux. Cette situation est difficile àgérer dans une société profondément troublée par la seule pensée que des êtresimmatériels révoltés et leurs souffles méchants puissent exister.

Ce problème est bien moindre dans une société où l'on envisage la présence desouffles méchants avec moins de crispation; car la plupart d'entre eux n'ont pasbeaucoup de force, et ne représentent généralement qu'une source d'ennuis. L'in-certitude quant à la présence d'un souffle méchant peut alors être acceptée sansproblème, et comme un aspect normal de la vie courante sur la terre. C'est ainsique ceux qui n'ont que peu de puissance présentent un danger particulier et d'au-tant plus efficace qu'ils peuvent séduire sans être perçus. Ils se déguisent en mes-sagers de lumière et leurs actions apparaissent alors plutôt bonnes.

Non au dualisme.Le dualisme est l'une des grandes déviations du christianisme; elle est apparue

dès ses débuts. Aujourd'hui, cette déviation a envahi presque toute la chrétienté,sans qu'on s'en rende compte. Cette fausse conception consiste à croire qu'il y adeux puissances spirituelles rivales: Dieu représentant le bien et Satan représen-tant le mal.1 D'après cette fausse conception, ces deux puissances immatériellesseraient presque égales; Dieu serait seulement un peu plus fort. Ces deux puis-sances rivales se feraient une guerre sans relâche, dans laquelle les humains se-raient impliqués. Bien sûr, comme dans les contes de fées, le bien aura finale-ment le dessus. "Tout est bien qui finit bien!" On retrouve en cela la tournure depensée souvent inconsciente de bien des gens et des chrétiens.

Ce document veut détacher ses lecteurs de ce dualisme, car actuellement tropde chrétiens s'y sont laissés enlisés. Certains s'en défendront peut-être en affir-mant avec indignation que c'est une hérésie qu'ils condamnent, sans se rendrecompte qu'ils la pratiquent. Un indice dévoilant la pratique intérieure du dua-lisme est donné justement par la peur de Satan et des "démons", et la peur su-perstitieuse de parler d'eux. L'importance ou la puissance exagérée que l'ondonne à un être vivant mal connu et inquiétant est souvent prouvée par le degréde peur qu'on en a. Cette peur des êtres immatériels révoltés, qu'ont certainschrétiens, provient de leur ignorance du domaine spirituel ou immatériel. Les

1 Il y a un dualisme mitigé et un dualisme dur. Le dualisme mitigé considère que Satan est une créature deDieu qui lui a échappé. C'est le cas le plus fréquent actuellement. Le dualisme dur considère qu'il y a deuxcréateurs, l'un pour le bien et l'autre pour le mal. Le dualisme dur considère que la terre actuelle est unecréation du mal. Ces deux formes de dualisme sont évidemment aussi mensongères l'une que l'autre.


êtres immatériels révoltés en profitent pour leur faire croire, par des manifesta-tions de simple apparence terrifiante, qu'ils sont très puissants. Le mystèrepousse l'imagination comme une boule de neige qui se transforme en avalanche;elle peut aboutir au déséquilibre, que certains événements inattendus peuventtransformer en hystérie et en fanatisme.

Ce document parle de Satan et de ses armées de créatures révoltées pour lesdévoiler et les repousser victorieusement. Ce n'est pas les mêmes choses que deleur attribuer une puissance exagérée et d'en avoir peur. Car cela est en réalitéune forme d'admiration (d'adoration). C'est ainsi que l'on transforme le vrai Dieuen dieu du bien, et Satan en dieu du mal.

La vérité qu'enseigne la Bible est tout autre. Contrairement aux théories dudualisme, tous ces êtres immatériels révoltés contre le vrai Dieu, y compris Sa-tan, ne sont pas autonomes. Ils ne sont donc jamais des rivaux, ni des ennemisque Dieu aurait à vaincre. Ils ne sont pas entièrement libres d'agir, mais ils dé-pendent entièrement du vrai Dieu leur créateur.1

Ce document combat la mauvaise tournure de pensée dualiste qui fait de Satanle rival du vrai Dieu, et qui croit qu'il y a une guerre entre le bien et le mal. Cedocument est fait pour pousser ses lecteurs à revenir vers le vrai Dieu unique etsouverain absolu sur tout, même sur Satan et toutes ses créatures révoltées.

Il faut affirmer avec force que le vrai Dieu ne voit jamais en Satan, ni dans au-cun des êtres immatériels révoltés contre lui, des ennemis ou des adversaires qu'ilaurait à vaincre. Ces êtres immatériels révoltés sont tous ses propres créatures.Leur révolte fait partie du plan créateur de Dieu. Il les a créées et les maintient envie dans leur révolte contre lui, pour les utiliser tels quels, dans l'accomplisse-ment de ses plans. Il les maîtrise donc toujours parfaitement, et peut les réduireen cendre immédiatement, sans avoir à les combattre. Car, du fait que le vraiDieu est universellement souverain, rien ne peut arriver dans sa création sansqu'il le veuille.2 Satan ne lui a pas échappé, comme certains le croient et il ne luiéchappera jamais! Chers amis chrétiens, soyez en paix! Dieu ne risque pas d'êtredétrôné par Satan, et ce dernier ne risque pas de vous vaincre, si vous décidezd'accepter d'être dépendant du vrai Dieu. Car, par son triomphe à la croix, Jésus,en tant qu'homme,3 a déjà définitivement livré en spectacle Satan et ses arméesen triomphant d'eux avec toute leur soi-disant si grande puissance! Or chacun de

1 Voir les deux premiers chapitres du livre de Job.2 Voir Lam. 3, 36-37 et Amos 3, 6 dans l'Ancien Testament interlinéaire.3 C'est Jésus en tant qu'homme et non en tant que Dieu qui est mort à la croix. Et c'est justement là la rai-

son pour laquelle il est venu dans une chair semblable à la nôtre. (Voir Rom. 8, 3.)


ses vrais disciples possède cette même nature humaine victorieuse de Jésus parhérédité spirituelle.

Les êtres immatériels révoltés seuls ennemis deshumains.

Plus les chrétiens sont zélés, plus ces êtres immatériels révoltés essaient de lesfaire tomber par leurs tromperies. Dieu les y autorise, car il se sert de ces êtresimmatériels révoltés pour éduquer les êtres humains. Dieu place donc tous lesêtres humains, ainsi que Jésus,1 devant ces êtres immatériels révoltés pour lestester. Ils apparaissent donc comme des ennemis pour les humains, mais pas pourDieu. Le but de Dieu, pour tous les humains, est qu'ils luttent contre ces ennemispar la vérité, et parviennent à les vaincre. Ils deviendront ainsi semblables àl'image de son Fils,2 qui, le premier, les a vaincus.

La victoire des vrais disciples dans cette lutte n'est possible que parce qu'ils ontété engendrés par Jésus. L'hérédité spirituelle qui leur est transmise par l'engen-drement d'en haut leur communique la force de vaincre leurs ennemis commeJésus l'a fait en tant qu'homme.

Les malheurs, les maladies, les catastrophes, les souffrances qui frappent ac-tuellement l'humanité, proviennent en grande partie de ce que les chrétiens ontdéserté leur lutte contre les êtres immatériels révoltés. Par ignorance, la plupartd'entre eux écoutent et suivent ces êtres immatériels révoltés sans s'en rendrecompte et, par conséquent, sont déjà vaincus. "Voici, dit Jésus, je vous ai donnél'autorité de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissancede l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire." (Luc 10, 19.) En parlant des ser-pents et des scorpions, Jésus désigne évidemment ces êtres immatériels révoltés,généralement appelés les démons. Il ne dit pas qu'ils n'existent pas ou qu'ilsn'agissent pas, ni qu'ils ne cherchent pas à faire tomber tous les êtres humains età plus forte raison les chrétiens. Il déclare que les chrétiens ne doivent pas lescraindre, mais lutter contre eux jusqu'à les vaincre. L'hérédité spirituelle deChrist donne à ses disciples une force spirituelle supérieure à la force physique,morale et intellectuelle que donne l'hérédité physique d'Adam.3

"Rien ne pourra vous nuire." Alors pourquoi certains chrétiens ont-ils peur deces êtres immatériels révoltés? Pourquoi les croient-ils si puissants, au point decraindre même d'en parler? Parce qu'ils les écoutent au lieu d'écouter Dieu. Ils

1 Mat. 4, 1-11 / Mc. 1, 12-13 / Luc 4, 1-13.2 Rom. 8, 29.3 Ac. 1, 8.


font comme Eve qui a écouté le serpent au lieu d'écouter Dieu. Pauvres chrétienspeureux, vaincus et dans la défaite! Reprenez donc votre place de "bon soldat deJésus-Christ", et partez en guerre contre eux et leurs mensonges!

Dieu éduque ses terriens.Dieu est en train d'éduquer tous les humains. Dieu les instruit, puis il les teste

en leur donnant des exercices comme des devoirs d'écolier. Le but de cette édu-cation est de les former en vue de la fonction très élevée qu'ils doivent occuper.Ils sont destinés à être l'épouse du Fils de Dieu et à régner avec lui. Les tests queDieu propose à ses disciples, qui sont aussi ses élèves et ses enfants, consistent àlutter contre les ennemis qu'il a placés devant eux, jusqu'à les vaincre. Ces enne-mis sont donc toutes les créatures de Dieu qui se sont révoltées contre lui, dont le"chérubin protecteur aux ailes déployées" est devenu le principal après sa chute.C'est pourquoi on l'appelle Satan qui veut dire adversaire. Lorsqu'un être humainremporte la victoire sur ses ennemis, il acquiert sur eux une autorité incontesta-ble qui lui permet d'accomplir sa mission terrestre. C'est la même que celle deJésus.1 Il a ainsi la possibilité de gérer avec succès tous les événements, auxquelsil est confronté pendant son éducation. Cette lutte va nécessiter la totalité de sescapacités: "Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contrel'erreur." 2

Satan et ses armées servent donc à tester tous les humains, dont Jésus n'a pasété exclu. Ce test est une lutte dans les lieux célestes qui permet aux disciples devaincre Satan et ses armées. Toute la vie terrestre de Jésus et de ses vrais disci-ples n'est jamais autre chose qu'un exercice, un devoir d'écolier ou un test commel'oral d'un examen scolaire. Cela montre que la victoire est toujours possible.

"Aucun test ne vous a surpris qui n'ait été humain; le Dieu digne de confiancene vous laissera pas être testé au-dessus de ce que vous pouvez, mais avec le test,il fera aussi l'issue, pour que vous puissiez le supporter." (1 Cor 10, 13.)

Toute action de Satan et de ses armées n'est jamais autre chose qu'un test; ilprendra toujours fin, lorsqu'il aura amené le disciple à remporter une complètevictoire, sur l'objet de ce test particulier. Voilà le devoir d'écolier réussi. C'estaussi le cas de Jésus.3 Le plan de Dieu est de faire de son disciple quelqu'un quiressemble à Jésus parce qu'il aura, lui aussi, remporté une victoire complète sur

1 Jn. 14, 12.2 Héb. 12, 4, et suivants.3 Mat. 4, 11 / Luc 4, 13 / 1 Jn. 3, 8.


Satan et ses armées.1 Il faut que chaque disciple parvienne à cette victoire com-plète dans toutes ses luttes contre son ennemi qui se présente à lui durant toute savie terrestre. Ce document ne parlera donc de Satan et de ces êtres immatérielsrévoltés que comme certaines de ses créatures momentanément maintenues parDieu, pour accomplir cette tâche. Voilà la seule raison d'être de ces ennemis,mais les chrétiens ignorent trop souvent les desseins de leur Dieu!

Babylone et d'autres endroits, repaires de ces êtres immatériels révoltés par leuridolâtrie, ont été employés par Dieu comme un marteau pour briser des nationssur la terre.2 Satan et ses armées sont aujourd'hui employés par Dieu comme unbâton dans sa main pour éduquer ses disciples.3 Satan et ces êtres immatérielsrévoltés sont ainsi remis à leur place dans la pensée du lecteur.

Puisque Dieu nous aime et que tous les êtres vivants sont dans sa main, nouspouvons être dans une paix intérieure parfaite; cette paix que seul donne Jésus 4 àceux qui lui font confiance, et que presque plus personne ne connaît. En accep-tant d'être constitutionnellement dépendant de Christ par hérédité spirituelle, onpeut combattre efficacement Satan et ses armées. Du fait que Dieu est universel-lement souverain, Satan et ses armées ne peuvent jamais agir au-delà de ce queDieu veut. De plus, Dieu est amour, et il nous aime chacun, au-delà de ce quenous pouvons savoir actuellement. Il en résulte que Satan et ses armées ne pour-ront jamais faire plus que ce qui est nécessaire pour l'éducation de chacun. Lelivre de Job en est la preuve.

Incompréhension des ignorants."Comment Dieu qui est amour et, de plus, tout-puissant et souverain absolu,

peut-il laisser les gens, les chrétiens et parfois ses disciples, souffrir jusqu'à l'ex-trême? Pourquoi y a-t-il tant de malheurs si terribles dans ce monde et parmi leschrétiens?" La réponse évidente est toute simple: Dieu a tout accompli pour queses disciples deviennent des vainqueurs en luttant contre ces êtres immatérielsrévoltés qui font du mal à toute la terre, mais ils sont restés ignorants et ont dé-serté cette lutte. Tous les êtres immatériels révoltés ont donc le champ libre. Ilsn'ont bien souvent même pas à utiliser leurs tromperies, ils manipulent l'humani-té comme ils veulent! C'est ainsi que les chrétiens se laissent submerger et vain-cre par le mal et les maux qui les atteignent.

1 Voir Luc 6, 40 / Rom. 8, 29.2 Jér. 50, 23 / 51, 20-26.3 Voir Héb. 12, 4-11.4 Jn. 14, 27.


Qui aujourd'hui connaît cette origine immatérielle du mal qui l'assaille? Il estdonc urgent que tout disciple se décide à lutter contre ses ennemis et fasse sondevoir d'écolier correctement, s'il veut vaincre le mal et en voir d'autres délivrés.Sans cette victoire sur ses ennemis ou ce devoir d'écolier bien fait, le mal pro-gressera indéfiniment et de plus en plus vite, comme il le fait actuellement.

Cette progression du mal entraîne certains chrétiens, à cause de leur ignoranceet de leur aveuglement, à se révolter contre le vrai Dieu. Ils se révoltent parcequ'ils ne savent pas que Dieu éduque ses disciples en les plaçant devant des en-nemis bien réels et bien vivants. Dieu les oblige ainsi à lutter contre leurs enne-mis ou à être submergés par le mal qu'ils leur font. Dans toute lutte, on reçoit descoups qui font un peu mal, jusqu'à ce qu'on soit vainqueur.1 Ils ne font qu'un peumal tant qu'on lutte contre l'ennemi; si on abandonne la lutte, ils peuvent fairetrès très mal!

Toute l'histoire d'Israël est une comparaison ou une prophétie pour les chrétiensactuels. Les peuples ennemis d'Israël représentaient toutes les armées actuellesde Satan. Comme les chrétiens d'aujourd'hui veulent ignorer leurs ennemis im-matériels jusqu'à avoir peur d'en parler, ils se laissent prendre dans tous leurspièges. En attendant qu'ils se décident à lutter et à vaincre leurs ennemis, rien neles empêchera de souffrir, être malades, infirmes ou sous l'emprise des soufflesméchants, jusqu'à être complètement ruinés.

En réalité, sans s'en rendre compte, à cause de leur ignorance, les chrétiensécoutent ces êtres immatériels révoltés qui en profitent pour leur faire peur pourles empêcher de lutter contre eux. C'est parce qu'ils les écoutent qu'ils les crai-gnent, et c'est parce qu'ils les craignent qu'ils en font leurs dieux. En les écoutantet en les craignant, ils se placent ainsi, comme eux, en révoltés contre le vraiDieu.

Tant que quelqu'un écoute les êtres immatériels révoltés, Dieu ne l'accompagnepas, il se retire et le laisse se débrouiller tout seul. Tout en leur imposant unelimite, il laisse Satan et ses armées l'attaquer, le faire souffrir, lui enlever sa paixillusoire. Il veut le pousser à réfléchir, s'il en a la sagesse.2 Peut-être se décidera-t-il ainsi à lutter, et à faire son devoir d'écolier correctement.

Quiconque veut réellement revenir vers Dieu par l'intermédiaire de Jésus-Christ, ne restera pas aveugle, mais verra sa situation en face; il remportera alorssa victoire complète sur Satan et ses armées. C'est ainsi que la vraie paix envahi-

1 Voir Rom. 8, 17-19.2 Prov. 16, 20.


ra progressivement son être entier. Avec la nuée de témoins,1 il se mettra alors àattaquer et à vaincre Satan et ses armées qui font du mal à toute l'humanité. Celaconstitue son éducation en forme de lutte et de combat, en vue de régner avecChrist. On voit dès maintenant l'importance considérable du sujet traité dans cedocument.

Relever le défi.Pour leur éducation, les chrétiens sont destinés à former une armée entraînée à

la lutte, par Jésus, pour repousser ses ennemis. Cette lutte se situe dans les lieuxcélestes exclusivement, jamais contre les personnes physiques qui vivent sur laterre actuellement.2 Or, presque tous ont abandonné cette lutte dans les lieux cé-lestes pour se livrer à un combat contre la chair et le sang; cela les a automati-quement reconduits sur la terre pour attaquer leurs semblables et leurs propresfrères.3 Ce faisant, ils sont en contradiction complète avec les paroles de Jésus;4

c'est ce que l'on constate toujours et dans toute la chrétienté depuis le départ desdouze et de Paul. Conclusion: les chrétiens qui ont agi ainsi, et ceux qui agissentencore ainsi ne sont pas "les fils de leur Père qui est dans les cieux".

La chrétienté dans toutes ses formes est donc devenue un sel qui a perdu sa sa-veur. Par leur infidélité, les chrétiens ont pris peur et ils ont fait un sujet tabou detout ce qui touche à Satan et surtout à ces armées d'êtres immatériels révoltésavec leurs souffles méchants. Lorsqu'il s'agit de gens se réclamant du titre dechrétien, cette peur est une lâcheté. Ils ont oublié que tous ces êtres immatérielsrévoltés sont soumis à ceux qui sont engendrés d'en haut, et qui parlent et agis-sent donc au nom de Jésus. Ils ont oublié qu'à tous ses disciples, Jésus a donné"l'autorité de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissancede l'ennemi, et que rien ne peut leur nuire." 5 Ils devraient comprendre que cettedéclaration est pour eux, et qu'elle les pousse à la lutte dans les "lieux célestes".

S'il est une époque où cette lutte contre Satan et ces êtres immatériels révoltésdans les "lieux célestes" est urgente, c'est bien celle qui précède le retour de Jé-

1 Héb. 12, 1, et suivants.2 Eph. 6,12.3 C'est-à-dire tous ceux qui ne sont pas du même avis ou du même organisme religieux qu'eux. C'est ainsi

que des chrétiens considèrent certains autres chrétiens comme des gens dangereux ou des hérétiques. Cela aconduit à la discrimination religieuse pouvant parfois aboutir à la destruction de chrétiens hérétiques pard'autres chrétiens! Penser aux cathares, à l'Inquisition, à la Saint-Barthélemy, aux dragonnades, etc. Si cesextrêmes se situent tous dans le passé, il existe encore aujourd'hui des chrétiens qui usent de discriminationet de calomnie à l'égard d'autres chrétiens.

4 Mat. 5, 43-48.5 Luc 10, 17-19.


sus. Or cette époque est la nôtre aujourd'hui, en ce début du vingt et unième siè-cle. Tout disciple de Christ doit donc absolument abandonner immédiatement lecombat qu'il mène contre les gens et ses propres frères, même s'ils sont de mé-chants hérétiques; puis repartir lutter contre ses véritables ennemis, sous peined'être trompé et vaincu par eux. Or, aujourd'hui, on constate justement que leschrétiens vaincus et dans la défaite forment la grande majorité de la chrétientéactuelle, même dans ses dénominations les plus fidèles.

Il faut maintenant relever ce défi. Tous les chrétiens doivent donc savoir cequ'enseigne la Bible sur leurs véritables ennemis, sur leurs moyens d'action et surla façon dont ils doivent lutter contre eux. Celui qui est engendré d'en haut, levrai disciple de Jésus est donc le chrétien qui veut le suivre dans cette lutte situéeuniquement dans les "lieux célestes". Il ne veut pas rester passivement attaché àla sécurité illusoire d'un organisme religieux quelconque qui perd son temps àcombattre les hérétiques et les gens qui ne sont pas de son avis.

Que contient ce document?Ce document dresse des poteaux indicateurs sur la route des disciples, pour en

marquer les obstacles et les embuscades. Car, quelles sont les principales ciblesde Satan et de ses armées, sinon justement les disciples les plus fidèles qui veu-lent suivre leur Maître dans cette lutte et toujours mieux le connaître.

La suprême habileté et la principale stratégie de l'ennemi sont de se faire ou-blier, de se cacher sous une apparence mensongère, donc différente de la réalité.Les chrétiens qui ne comprennent rien parce qu'ils ignorent tout leur obéissentservilement, sans s'en rendre compte. Paul zélé pour les traditions de ses pères enest un des principaux exemples.1 Dès son commencement et jusqu'à sa fin, laBible, seul guide infaillible, renseigne abondamment sur ces ennemis et leursactivités. Elle ne renseigne pas autant sur les êtres immatériels qui sont restésfidèles à Dieu et qui sont ses messagers célestes (anges). Cela ne devrait-il pasinciter à se poser quelques questions?!…

Bien des chrétiens encore ignorants ne comprendront peut-être pas immédia-tement la nécessité de ce document. S'ils veulent devenir de véritables soldats deJésus-Christ, leur expérience dans ce domaine leur ouvrira les yeux sur son utili-té. Certains diront peut-être: "Ce document ignore l'action et la puissance deDieu en faveur de ceux qui l'aiment. Toutes ses pages parlent de Satan et desêtres immatériels révoltés ou de leurs souffles méchants et dénoncent quelquesformes de leurs activités occultes. A le lire, on risque de voir Satan et les êtres

1 Gal. 1, 13-16.


immatériels révoltés partout, même où ils ne sont pas!" — mais où donc ne sont-ils pas sur cette terre? Voir 1 Jn 5, 19.

On répondra que dans toutes les formes de christianisme, nombreux sont lesouvrages et les discours sur l'amour de Dieu, sa grâce, sa bonté, des réflexionssur la confiance, le changement d'avis, le laisser-aller des fautes, l'engendrementd'en haut, etc.. Mais qui donc, aujourd'hui, ose dénoncer Satan et ses armées dansleur faiblesse et leur défaite devant Jésus? Qui aujourd'hui ose dévoiler les ruseset mensonges qu'ils emploient pour camoufler leur défaite? Qui donc a le cou-rage de lutter contre les êtres immatériels révoltés et leurs mensonges commel'on fait autrefois quelques rois d'Israël contre l'idolâtrie? — car il s'agit exacte-ment de la même lutte. Qui donc rappelle ce qu'enseigne la Bible sur cette lutteque le disciple doit livrer contre Satan et ses armées, puis leurs ripostes contrelui? Il ne faut pas faire comme l'autruche qui met sa tête dans le sable pour nepas voir arriver le danger. Il ne faut pas non plus l'exagérer et en avoir unefrousse incontrôlée qui fait déguerpir devant eux, comme Sisera tombant auxmains de Yaël.1 Il faut écouter Jésus plutôt que les "démons":

"Voici, je vous ai donné l'autorité de marcher sur les serpents et les scorpions,et sur toute la puissance de l'ennemi, et rien ne pourra vous nuire." 2

Ce document est donc conçu pour rétablir — seulement parmi ceux qui le veu-lent bien — un équilibre perdu par l'ensemble des chrétiens. Car la victoire dudisciple contre son ennemi reste primordiale pour accomplir la volonté de Dieu.Cependant, rétablir l'équilibre ne signifie pas basculer vers l'opposé. Si l'on don-nait à Satan et aux êtres immatériels révoltés une attention évinçant tous les au-tres domaines, on tomberait dans le déséquilibre opposé. Cela serait peut-êtrepire, en tout cas pas mieux. Ce document parle donc de vérités oubliées, sansévincer tout ce dont il ne parle pas, simplement parce que ce n'est pas son but.

Authenticité de ce combat.Si Dieu n'éduquait pas ses disciples comme les parents le font pour leurs en-

fants, pourquoi les appelle-t-il, eux d'abord, à être sur leurs gardes et à s'entrete-nir sans cesse avec lui?

S'il n'y a pas de croissance spirituelle, pas de développement, pas de lutted'athlète à livrer contre Satan et ses armées, pourquoi les appelle-t-il à les vain-cre, eux, les seuls ennemis des humains? 3

1 Juges 4, 17-21.2 Luc 10, 19.3 Eph. 6, 12-18; lire aussi 1 Pi. 5, 8-9.


S'il n'y a pas de lutte victorieuse à remporter contre Satan, à quoi peut biencorrespondre ce chant de victoire de l'Apocalypse?

"Ils (les disciples) l'ont vaincu (le dragon, l'accusateur) à cause du sang del'Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, car ils n'ont pas aimé leurpersonne jusqu'à craindre la mort." (Apoc. 12, 11.)

S'il n'y a pas de victoire à remporter, qu'est-ce que cette distinction entre deuxsortes de disciples que Jésus répète sept fois de suite dans le message aux assem-blées d'Asie? 1 "A celui qui vaincra! " Celui qui vaincra quoi ou qui? Amis lec-teurs, qui sont vos ennemis à vaincre? Les gens qui ne vous plaisent pas ou quivous font du mal ou qui ne sont pas de votre avis? 2 Paul déclare aux Ephésiens(6, 12) que ce n'est pas contre la chair et le sang, c'est-à-dire les êtres humains,que nous avons à lutter, mais contre les souverainetés, contre les autorités, contreles maîtres de cette obscurité, contre les souffles de la méchanceté dans les lieuxcélestes. Nos seuls adversaires sont exclusivement dans les "lieux célestes"; cesont Satan et ses armées de souffles méchants, et les souffles des gens qui se sontassociés à eux pour les aider. Le combat et le champ de bataille des disciples deJésus ne se situent donc jamais sur la terre, mais exclusivement dans les "lieuxcélestes" qui sont aussi l'univers occulte ou immatériel.

Qui sont ceux qui remportent la victoire sinon ceux qui se sont volontairementengagés, à la suite de Jésus, dans cette lutte, c'est-à-dire ses vrais disciples? Car ilne peut évidemment y avoir de victoire sans lutte!

"Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi-même j'ai vaincu et suis assis avec mon Père sur son trône", dit Jésus.

"Or le Fils de Dieu a paru pour détruire les travaux du Calomniateur." C'estdonc aussi la mission de ses disciples!

"Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds.""Alléluia! La délivrance, la gloire et la puissance sont à notre Dieu." 3

Un manuel du combattant!Ce document apporte des éclaircissements sur l’univers immatériel ou "lieux

célestes". Il dévoile l'action des êtres immatériels révoltés, pour les vaincre plusefficacement, pour éviter les effets de leur tromperie et apporter la délivrance àceux qu'ils ont déjà trompés et qu'ils maîtrisent. Il dénonce aussi leurs contrefa-çons de l'action de Dieu, pour donner au soldat de Jésus-Christ la possibilité delutter et de vaincre Satan et ses armées. Que d'interventions de Satan et des êtres

1 Apoc. 1 et 2.2 Penser à Mat. 5, 43-48.3 Apoc. 3, 21 / 1 Jn 3, 8 / Rom. 15, 20 / Apoc. 19, 1-2.


immatériels révoltés dans l'Occident d'aujourd'hui! Que l'on juge ce qui est expo-sé dans les pages qui suivent et on découvrira ce qui peut se passer!

Ce document est donc destiné au soldat de Jésus-Christ déjà engagé et à celuiqui, dès maintenant, veut s’engager dans son armée. C'est un petit manuel ducombattant. Il fait connaître ce que la Bible enseigne sur la place et l'action decelui qui veut lutter efficacement contre ces souffles méchants qui entraînentl'humanité entière dans l'obscurité et la mort. Mais il rejette toutes les habitudes,routines et traditions chrétiennes; sa lecture sera donc probablement difficile 1

pour ceux qui veulent y rester attachés.

Pour être efficace, le combattant doit bien connaître ses ennemis, avec tousleurs stratagèmes, leurs ruses, leur bluff. Leurs armes offensives ne sont queleurs paroles mensongères. Leurs armes défensives ne sont que le mensonge etleur camouflage dans l'obscurité qui les rend invisibles à l'être humain et leurpermet de se faire oublier.

Il faut aussi que le disciple connaisse parfaitement les stratagèmes qu'il doitlui-même employer à son tour, ainsi que le maniement de ses armes à lui, quisont celles de la justice.2 Ses armes offensives ne sont aussi que ses propres paro-les prononcées, mais des paroles de vérité et d'autorité basées sur une vie vécuedans la vérité. Ses armes défensives sont la vérité, la justice, le zèle, la confiance,la délivrance dont il a été l'objet.

Les autres lecteurs chrétiens seront interpellés, car ils sont encore des déser-teurs. Les années qui arrivent, comme les prédit Jean dans son Apocalypse, lesdélogeront de leur fausse sécurité. Il faut qu'ils se préparent aussi, pour ne pasarriver trop tard. C'est pour eux que se produisent les douleurs de l'enfantementde la femme de l'Apocalypse, chapitre 12.

Les êtres célestes révoltés.Définition.

Le mot grec δαιµων (daimon) signifie dieu ou déesse. Il se trouve cinq foisdans le Nouveau Testament. Il y a un autre mot en forme de diminutif:

1 Voir Héb. 5, 11.2 2 Cor. 6, 7.


δαιµονιον (daimonion) qui signifie être immatériel ou céleste intermédiaireentre la divinité et l'être humain. Par suite, ce mot désigne la voix que l'être hu-main entend comme à l'intérieure de lui-même qui lui parle, le guide et leconseil. On retrouve ici ce que les occultistes appellent les "esprits guides". Cemot se trouve 52 fois dans le Nouveau Testament. Ces deux mots sont générale-ment confondus et traduits par "démon" dans la plupart des versions du NouveauTestament. Cependant, ils dévoilent déjà qu'il existe deux sortes d'êtres immaté-riels révoltés.

Le verbe grec correspondant: δαιµονιζοµαι (daimonizomai) signifie donc êtredivinisé, c'est-à-dire être sous une emprise des dieux ou démons. Nous utilisonsl'expression: être sous l'emprise des êtres immatériels révoltés ou de leurs souf-fles méchants. Il s'agit évidemment toujours de divinités autres que le vrai Dieu.Ces dieux et demi-dieux ne sont toujours que des créatures de Dieu. Ce sont desêtres immatériels, mais jamais des êtres imaginaires. Que ces êtres immatérielsrévoltés soient méchants, c'est certain. Ceux qui ont été délivrés de leur emprise,après avoir été trompés, témoignent qu'ils existent et qu'ils exercent une actiondestructrice. Voilà ce que sont véritablement les "daimons" et les "daimonions"dans le Nouveau Testament. On perçoit déjà le danger de l'idolâtrie.

Les souffles.Ces êtres immatériels sont comparables aux êtres terrestres, aux êtres humains

et à certains animaux. Ils sont des individualités qui contiennent à peu près lesmêmes facultés que les êtres humains. Ils ont ou sont aussi des souffles. On peutdonc souvent confondre les êtres immatériels eux-mêmes avec leur propre souf-fle, cependant ce sont bien des réalités distinctes. Ces souffles des êtres immaté-riels révoltés contre leur créateur sont totalement imperceptibles par les sensphysiques des êtres humains. Les seules possibilités de contacts avec eux se si-tuent donc dans l'univers immatériel. Les êtres humains étant eux-mêmes dessouffles, ils peuvent donc percevoir d'autres souffles, c'est-à-dire ce qu'on dési-gne couramment par le mot "esprit". Les traductions de la Bible emploient leplus souvent ce mot "esprit" avec un qualificatif, par exemple "esprit méchant","esprit impur", "esprit mauvais"... La Bible en parle très clairement, particuliè-rement dans les évangiles. La mission de Jésus sur la terre consistait à les vaincreet à détruire leurs travaux, à partir d'une chair ou nature humaine semblable àcelle de tous les humains. Ses disciples à travers les siècles sont destinés à vain-cre de la même manière, et cela doit être leur principal objectif. Tous ceux quiignorent le vrai Evangile sur la terre, c'est-à-dire tous les adeptes d'une religion


quelconque, christianisme compris, en font leurs dieux, parfois sans le savoir.C'est ainsi qu'ils se sont mis à adorer la créature au lieu du créateur.1

Les idoles et l'idolâtrie.Les représentations matérielles, les idoles (images, sculptures, icônes) qu'en

font les gens ne sont que des moyens d'adoration derrière lesquels se cachent cesêtres immatériels révoltés ou démons. Ils prennent alors le nom qu'on donne àces représentations. Toutes prières ou incantations faites devant elles sont desactes d'adoration qui leur sont destinés. Il en est de même pour toutes prières ouincantations faites pendant certaines danses rituelles ou certains rôles joués oupendant l'exécution de certaines musiques ou de liturgies. C'est ainsi que certai-nes formes du christianisme actuelles sont devenues de l'occultisme. Toutes lesliturgies avec leurs gestes symboliques et leurs incantations ou récitations ne sontque des pratiques magiques appelant des êtres immatériels révoltés. Toutes lespratiques magiques et religieuses, au même titre que la sorcellerie, l'occultisme etle satanisme sont des actes découlant d'un accord entre des êtres humains et cesdieux et demi-dieux. C'est l'utilisation des services mensongers accordés par cesêtres immatériels révoltés. Lorsqu'ils veulent tromper des disciples de Jésus, ilsutilisent souvent une contrefaçon des actions du souffle de Dieu. Combien dechrétiens d'aujourd'hui, par leur convoitise de surnaturel, de merveilleux ou de"bénédiction", ne sont-ils pas mûrs pour les prodiges et les miracles des fauxprophètes, des faux christs, puis de l'Antichrist final?!

Les "esprits" et les dieux des différentes religions pratiquées sur la terre ne sontdonc pas du tout des êtres imaginaires, comme on le croit souvent dans l'Occi-dent matérialiste. Elles n'ont pas la même envergure que Satan, le chérubin ré-volté. Ces êtres vivants célestes ne sont pas égaux, ni en puissance, ni en autori-té. Toutes ces créatures révoltées sont rangées en hiérarchies, comme Paul lemontre.2 Jésus ayant vaincu Satan, leur chef, tous ces êtres immatériels révoltésont été vaincus avec lui. "Il (Jésus) a dépouillé les dominations et les autorités,et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix."(Col 2, 15.) Les vrais disciples de Jésus sont engendrés d'en haut; ils ont doncaussi, par hérédité spirituelle, la capacité de les vaincre.

Cependant, il y a des gens ignorants qui les recherchent pour recevoir de cesêtres célestes révoltés une puissance ou une protection. Il s'agit de tous les oc-

1 Rom. 1, 25.2 Eph. 6, 12.


cultistes, des sorciers et de ceux qui adorent Satan. Ils ont commencé à les adorervolontairement, puis ils sont devenus contraints de le faire. L'admiration qu'ilsont pour ces êtres immatériels révoltés, à travers les représentations symboliquesqu'ils en font, et auxquelles ils adressent des prières ou des incantations, repré-sente ce que la Bible, surtout l'Ancien Testament, appelle l'idolâtrie et la prostitu-tion (spirituelle). Cela revient à narguer le vrai Dieu et Jésus-Christ qu'il a en-voyé aux humains en offrant un culte à ces êtres immatériels, à travers leurs re-présentations et leurs incantations.1 Par ignorance, ces gens, dont certains disci-ples, sont infidèles à l'amour de Dieu pour eux et vont vers ceux qui ne sont quedes créatures du vrai Dieu.2

On comprend maintenant l'extrême gravité de l'idolâtrie qui contient aussi lesreprésentations du vrai Dieu.3 Il est nécessaire de respecter très soigneusement ledeuxième commandement. "Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tune te feras pas de sculpture, ni toute ressemblance de ce qui est dans les cieuxen haut, de ce qui est sur la terre en bas, et de ce qui est dans les eaux plus basque la terre."

Il faut comprendre le processus qui permet à l'idolâtrie de se développer. Levrai Dieu a créé l'être humain libre de lui rester attaché ou de se séparer de lui.Dans ce dernier cas, Dieu laisse ces gens suivre le chemin qu'ils veulent, et libresde lui désobéir en faisant des sculptures et des ressemblances. Seulement, Dieune les accompagne jamais sur un tel chemin, ni ses créatures célestes qui lui sontrestés fidèles. Comme Dieu ne les accompagne pas, les gens qui s'y sont engagésne peuvent plus y rencontrer que des souffles méchants. L'être humain est alorstout seul sans défense ni protections devant les habitants révoltés de cet universimmatériel. Ne pas oublier que cet univers immatériel est aussi l'univers occulteou l'au-delà.

Ces dieux et demi dieux sont capables d'agir physiquement sur la terre, surtoutlorsque des gens les appellent à leur secours par l'intermédiaire des représenta-tions qu'ils en ont fait. Leur action physique est alors visible, sans qu'ils soienteux-mêmes visibles. Comme le vrai Dieu et tous les êtres immatériels, ils ne par-lent et ne sont perceptibles que dans l'univers immatériel.

Ces êtres immatériels révoltés prennent alors la place du vrai Dieu dans le c urde ces gens presque aveugles dans l'univers immatériel. Ils répondent eux-

1 1 Cor. 10, 14-22.2 Rom. 1, 25.3 Voir Deut. 13.


mêmes, à la place du vrai Dieu, aux incantations et prières qui leur sont adres-sées. Ils peuvent facilement le faire, puisque le vrai Dieu s'est retiré et a laissé sacréature désobéissante livrée à elle-même, donc livrée à son aveuglement. Celuiqui désobéit ainsi est responsable puisque prévenu par le deuxième commande-ment. Le désobéissant peut alors croire qu'il s'adresse au vrai Dieu, mais ce sont,en réalité, les démons qui l'écoutent et lui répondent.

Danger de l'idolâtrie.La consultation de guérisseurs, se faire dire la bonne aventure, se faire tirer les

cartes, se fier à un horoscope, être superstitieux, la pratique des sciences occultesconstituent une forme d'idolâtrie. Toutes ces pratiques reviennent à narguer Dieudans ce qu'il a de plus profond, c'est-à-dire son amour pour sa créature. Ellesplacent ceux qui s'y adonnent sous la malédiction. Voilà ce qui fait tomber sousl'autorité contraignante des êtres immatériels révoltés. Cela apparaît évident àbien des gens et à la plupart des chrétiens. Cependant, l'idolâtrie, la prostitutionspirituelle ont presque toujours une apparence trompeuse, parce qu'elles se ca-chent sous des actes anodins et même considérés comme bons par bien des gens.C'est le cas lorsque, devant une sculpture ou une peinture de "saint" ou même deDieu, donc aussi du Christ, on leur adresse des prières. C'est aussi le cas lors-qu'on est en admiration devant ces représentations, sous prétexte qu'elles sont des

uvres d'art. C'est encore le cas de la confiance exagérée que l'on fait à certainespersonnes, qui deviennent alors des idoles donc des dieux. Dieu a employé Jéré-mie (17, 5) pour proclamer que ceux qui s'y laissent aller sont maudits. Parmi lesgens qui sont susceptibles d'attirer sur eux une confiance exagérée, il faut citertous les grands évangélistes, pasteurs, serviteurs de Dieu, gourous, et tous lesconseillers dans divers domaines.

Il faut préciser que la confiance faite aux êtres humains est normale tant qu'ellen'est pas exagérée. Il faut toutefois exclure les charlatans qui sont indignes de laplus petite confiance. Il reste donc normal de se confier dans un professionnellorsqu'on est soi-même incompétent dans un domaine.

L'amour du monde ou de l'humanité est l'une des plus graves idolâtries, pour-tant elle est probablement la plus répandue. Jean en parle très clairement.

"15 N'aimez pas l'humanité, ni les choses qui sont dans l'humanité. Si quel-qu'un aime l'humanité, l'amour du Père n'est pas en lui; 16 parce que tout cequi est dans l'humanité le désir de la chair, le désir des yeux, et la fanfaronnadede la vie terrestre n'est pas du Père, mais est de l'humanité. 17 Et l'humanitépasse à côté, son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu reste pourl'ère (actuelle)." (1 Jn. 2, 15-17.)


Jacques va encore plus loin et règle définitivement la question."Adultères hommes et femmes! Ne voyez-vous pas que l'amitié de l'humanité

est haine contre Dieu? Celui donc qui désire être ami de l'humanité s'établitennemi de Dieu." (Jac. 4, 4.)

La législation contre l'idolâtrie.Dans toute la Bible, l'idolâtrie est considérée comme la pire des situations où

peut se trouver un être humain. Elle est pourtant la situation de tous ceux qui nesont pas encore revenus de leur aveuglement et de leur égarement par le vrail'Evangile. L'idolâtrie est appelée adultère, prostitution, infidélité. L'idolâtrierejette le vrai Dieu pour se confier dans ses propres créatures que sont ces êtresimmatériels révoltés, elle se pratique la plupart du temps sans le savoir. C'est laraison d'être du deuxième commandement. Toute transgression de ce comman-dement était punie de mort.

La sévérité du châtiment confirme:Ø l'existence de ces êtres immatériels, dont on a fait des dieux et des demi-dieux.Ø Le fait qu'ils sont bien vivants, réels, et non pas imaginaires.Ø La possibilité qu'ils ont de communiquer avec les êtres humains, et que ceux

qui sont révoltés ont la volonté de les asservir.Ø La méchanceté de ceux qui sont révoltés.Ø La nécessité d'une lutte sans merci et de la victoire totale de tous les disciples

de Jésus contre ceux qui sont révoltés.

Dieu n'aurait pas ordonné la peine de mort, si ces êtres immatériels étaient desêtres imaginaires. C'est pourquoi dans la vie et le travail de Jésus, vaincre Satan,le prince de cette humanité a été le but de toute son activité qui s'est achevée parla croix, sommet de sa victoire sur Satan.1

D'autre part, la sévérité de cette peine supposait, chez les gens d'Israël chargésde son application, un discernement si sûr qu'ils pouvaient sans hésiter juger lescas qui leur étaient soumis.

L'histoire montre Israël heureux et victorieux ou malheureux et vaincu, selonqu'il obéit à Dieu ou qu'il se livre à l'idolâtrie avec d'autres dieux. Ce sera lamême chose pour chaque disciple de Jésus. Derrière toutes les désobéissances auvrai Dieu, les êtres immatériels révoltés et Satan se cachent et agissent dansl'obscurité.2

1 Col. 2, 15 / 1 Jn. 3, 8.2 Lire Jg. 2, 19 / 1 Rs. 14, 22-24. Comparez avec 2 Chr. 33, 2-5 / 34, 2-7.


La mission de Jésus: vaincre Satan et sesarmées.

On constate que Jésus n'a pas essayé de démontrer aux Pharisiens qu'il était leMessie. Il n'a pas saisi l'occasion qui s'offrait à lui de s'attacher ses frères juifs ense laissant couronner roi. Son objectif, sa mission ici-bas, en tant qu'être humain,étaient manifestement de vaincre Satan et ses troupes par son refus de désobéir àson Père. Cela revient à surmonter la défaite d'Adam par sa victoire sur Satan.Pour cela, il est allé jusqu'au sacrifice de lui-même.1 C'est ainsi qu'il peut délivrerles captifs de la domination de l'ennemi par l'engendrement d'en haut.

"Pour que, par la mort, il détruise celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le Calomniateur."

"Le Fils de Dieu a paru pour détruire les travaux du Calomniateur." 2

La mission qu'il a confiée aux douze, puis aux soixante-dix, puis à tous ses dis-ciples à travers les siècles continue la sienne: 3 ils doivent expulser ces êtres im-matériels révoltés ou demi-dieux que Dieu a placés devant eux pour cela. Lestémoins des délivrances par expulsions que Jésus a réalisées remarquent son au-torité et ses ordres donnés à ces êtres immatériels révoltés ou à leurs souffles. OrJésus était en possession de cette autorité incontestable, d'abord par sa victoirepersonnelle sur Satan, dans le désert de Judée. C'est là que Satan se mesure avecJésus. Il le teste et lui parle. Jésus lui répond en le désignant par son nom. Ils'oppose à lui jusqu'à ce qu'il se retire momentanément vaincu.4 Jésus le nomme"prince de l'humanité".5 Il reconnaît sa souveraineté sur un royaume.6 Il s'adresseà lui sur le ton du commandement: "Retire-toi Satan!" Jésus dit aux Juifs queSatan a fauté dès le commencement, qu'il est meurtrier, menteur, père du men-songe.7 Il n'est pas resté dans la vérité, alors qu'il est l'un des chérubins. Satan etses armées sont encore nommés "le Malin",8 l'Adversaire et le serpent.9

C'est lui qui sème l'ivraie parmi la bonne semence.10 Comme prince de l'huma-nité, prince de toute la terre habitée, il place ses propres disciples où il veut.

1 Héb. 12, 3-4 / 1 Jn. 3, 5.2 Héb. 2, 14 et 1 Jn. 3, 8.3 Luc 9, 1 / Luc 10 / Marc 16, 17 / Jn. 14, 12.4 Luc 4, 1-13.5 Jn. 14, 30.6 Mat. 12, 26 et contexte.7 Jn. 8, 44.8 1 Jn. 3, 129 Apoc. 12, 9.10 Mat. 13, 38-39.


Satan veille à enlever la semence, la parole de Dieu répandue dans les c urs.Pour cela, il emploie des êtres immatériels révoltés que Jésus nomme ici les oi-seaux. Dans l'explication de sa comparaison avec le semeur, il dit à ses disciplesque ces oiseaux personnifient le malin, la méchanceté,1 Satan 2 ou le Calomnia-teur.3 Il ressort de l'enseignement des Ecritures que Satan travaille avec leconcours de ces êtres immatériels dont il a entraîné un tiers à sa suite.4

Lorsqu'on leur en laisse la possibilité, ils peuvent s'imposer et paralyser un êtrehumain. Ils peuvent alors lui enlever la possibilité de parler d'entendre et de voir.Ils peuvent l'asservir à leurs desseins meurtriers et dominer sa volonté propre enexcitant son imagination. Ils disposent de forces immatérielles. Cependant, riende tout cela ne peut nuire aux disciples de Jésus.5

Après sa victoire sur Satan au désert, Jésus prend résolument l'offensive contreles êtres immatériels révoltés parmi son peuple. Il discerne leurs actions à traversla haine de ses compatriotes, et il dit aux Juifs: "Le père dont vous êtes issu, c'estle Calomniateur." 6 Ils sont encore la postérité du serpent, comme tous les êtreshumains. Il le dénonce comme poussant les chefs juifs au meurtre,7 et commeleur suggérant le mensonge en ce qui concerne le Fils et le Père.

Au cours de sa mission, il expulse les êtres immatériels révoltés. Après lui, lesdisciples continuent cette activité, ils discernent l'existence des souffles méchantset les expulsent. C'est ainsi que le peuple de Dieu dans sa nouvelle forme se ré-pand sur toute la terre habitée.

Il y a dans les évangiles de nombreux récits montrant Jésus expulsant des êtresimmatériels révoltés.

"Il expulse plusieurs demi-dieux, ne permettant pas à ceux-ci de dire qu'ils leconnaissaient."

"Il allait dans les synagogues, par toute la Galilée, annonçant la bonne nou-velle en expulsant les demi-dieux."

Les souffles méchants le reconnaissent.

1 Mat. 13, 4 et 19.2 Mc. 4, 15.3 Luc 8, 12.4 Voir Jude 6 / 2 Pi. 2, 4 / Apoc. 12, 4. Les étoiles désignent souvent les êtres immatériels, les fils de

Dieu. Voir Juges 5, 20 / Ps. 148, (3) / Voir aussi Dan. 8, 10 / 12, 3 / etc. Il faudrait consulter tous les textesqui parlent des étoiles pour se rendre compte du rapport qu'il y a entre les étoiles et les êtres immatériels.

5 Luc 10, 19.6 Jn. 8, 44.7 Jn. 8, 40-41.


"Et quand les souffles immondes le voyaient, ils disaient: tu es le Fils deDieu." 1

Lorsque Jésus envoie ses douze disciples, il leur donne autorité sur les soufflesméchants.2 Après cela, il choisit soixante-dix disciples qui, au retour de leur mis-sion, lui disent: "Même les demi-dieux nous sont assujettis en ton nom." 3

Jérusalem, la Galilée, la Syrie, les villes et les pays de cette époque étaient-ilsremplis de fous et de malades mentaux plus que ceux d'aujourd'hui? Ou bien lesévangiles montrent-ils qu'en ce temps-là on savait reconnaître les signes manifes-tés par ceux qui étaient sous l'emprise des êtres immatériels révoltés, et qu'oncherchait à les en débarrasser? Ils savent que cette emprise est le résultat de ladésobéissance à Dieu et la cause première de la souffrance ici-bas.

Les deux premiers chapitres de Job montrent qu'avec l'autorisation de Dieu, Sa-tan agit sur la nature, sur des êtres humains, et sur le corps de Job; mais qu'il n'apas reçu l'autorisation de le faire mourir.

Jésus s'exprime parfois de façon à faire penser que certains événements d'appa-rence naturelle sont en réalité produits par Satan ou des êtres immatériels révol-tés. Par exemple, sur le lac, profondément endormi pendant l'ouragan, Jésus estbrusquement réveillé par ses disciples effrayés. Aussitôt, il calme la tempête etparle avec autorité au vent et à la mer. On peut penser que Satan, le prince de lapuissance de l'air, les avait agités contre Jésus pour le détruire.4

Parfois, il semble discerner une action des êtres immatériels révoltés derrièreun événement ordinaire. Ainsi, il commande à la fièvre de quitter la belle-mèrede Pierre.5 Il commande aux souffles méchants de sortir. D'autres fois, il guéritsimplement le malade avec quelques mots.

Satan, prince de l'humanité teste Jésus, il s'oppose à lui, il excite les Pharisiensà le combattre. Il s'empare de Judas, le pousse à trahir Jésus, et la multitude àréclamer sa mort. L'attitude des êtres immatériels révoltés ou de leurs soufflesméchants montre qu'ils se prosternent devant Jésus, le suppliant de ne pas leurcommander d'aller dans la profondeur sans fond.6 Dans l'épître aux Éphésiens,

1 Mc. 1, 34 / 1, 39 / 3, 11.2 Mc. 6, 7.3 Luc 10, 17.4 Mc. 4, 38-39.5 Luc 4, 39.6 Luc 8, 31.


Paul parle de Satan qu'il nomme le prince de la puissance de l'air.1 C'est bien làqu'il déploie son activité.

Béelzébul, le nom du prince des êtres immatériels révoltés, signifie: "dieu desmouches". Cela suggère que ces souffles méchants accomplissent leur activitémaléfique dans l'espace, et qu'on peut les comparer à des essaims d'insectes ve-nimeux.2 Aujourd'hui on pourrait aussi parler de microbes ou de virus. Le mot"obscurité" caractérise leur mode d'action caché ou occulte. Ce que dit Jésusdans la parabole du semeur sur les oiseaux qui enlèvent la semence éclaire cepassage de la lettre aux Ephésiens (2, 2) et plusieurs autres, comme 1 Jn 5, 19:"L'humanité entière est déposée (abandonnée, morte, établie) dans le malin."C'est dans cette atmosphère, où habitent et agissent Satan et ces êtres immatérielsrévoltés, que se meuvent et respirent tous les humains ainsi que Jésus pendant samission terrestre.

L'autorité du nom de Jésus supérieure à l'exorcisme.Les Juifs connaissaient l'emprise des êtres immatériels révoltés, leurs paroles le

prouvent.3 Lorsque Jésus guérit l'homme esclave d'un souffle aveugle et muet: illeur demande: "Vos fils, par qui les expulsent-ils?" Certains d'entre eux étaientinitiés à diverses méthodes pour expulser ces êtres immatériels révoltés; leurintervention n'était pas toujours efficace; ils obtenaient peut-être parfois un sou-lagement momentané. Le roi Saül s'apaisait lorsque David jouait de la harpe. Lesfils de Scéva reconnaissaient que Jésus possédait une puissance que ne leur pro-curaient pas leurs pratiques. Ce récit révèle qu'il n'est pas sans danger d'essayerde soulager les gens sous l'emprise des êtres immatériels révoltés quand on neconnaît pas l'Evangile. Il montre aussi que les souffles méchants sont limités etque l'autorité de Paul et des disciples de Jésus dans les lieux célestes s'exerce surtous leurs ennemis immatériels.

Quel contraste entre les pratiques d'exorcisme des ignorants et l'autorité de Jé-sus et de ses disciples! Ils ne font pas subir à la victime de longues et minutieu-ses préparations. Jésus ou ses disciples leur ordonnent de sortir, et les êtres im-matériels révoltés lui obéissent. Tel est le témoignage extraordinaire que rend lepeuple frappé de crainte et d'admiration.

1 Eph. 2, 2.2 Voir Ps. 118, 12.3 Mat. 12, 22-30.


"Les demi-dieux lui obéissent", disent les témoins; il s'agit donc bien d'êtresvivants, réels que le peuple connaît bien, ainsi que leur prince qu'il nomme Bel-zébul.1

La maîtrise de Jésus sur les êtres immatériels révoltés oblige les pharisiens ja-loux à chercher quelque explication à cette extraordinaire autorité. Poussés par leCalomniateur, ils accusent Jésus d'exercer un pouvoir satanique: "Il chasse lesdemi-dieux par Belzébul, leur prince", disent-ils.

Quelques exemples dans le Nouveau Testament.Le caractère, les manifestations et les manières de contraindre pratiqués par les

êtres immatériels révoltés sont divers. Tous n'agissent ni de la même façon, niavec la même méchanceté, ni avec la même force. Matthieu (12, 22) parle dequelqu'un d'aveugle et muet. Parfois, leurs actions ressemblent à une maladie.Luc (13, 11) parle du souffle d'infirmité. La femme infirme depuis 18 ans n'avaitpas besoin de guérison physique, mais de délivrance de l'emprise de soufflesméchants dépendants de Satan qui la maintenaient courbée.

Ces êtres immatériels révoltés, ces dieux et demi-dieux n'ont pas tous la mêmeenvergure, ni la même intelligence. Dans la conception populaire de l'époque, ilsne passaient pas pour être tous très puissants, et leurs actions n'étaient pas tou-jours considérées comme maléfiques. On considérait simplement leur existencecomme faisant partie de la réalité de tous les jours.

Le mot "daimon" est employé dans le récit de Matthieu à propos de l'hommehabité par la "Légion".2 Cette variation dans le choix des termes indique qu'àcette époque, on estimait que les souffles méchants des êtres immatériels révoltésavaient plus ou moins de force, et qu'une hiérarchie existait parmi eux. Dans lerécit de Luc, le mal dont souffre l'homme en question est décrit de diverses ma-nières.3 L'alternance du singulier et du pluriel montre que plusieurs êtres immaté-riels révoltés sont présents, mais que la délivrance dépend de l'un d'eux, vrai-semblablement de celui qui pourrait être appelé un dieu ou "daimon", et qui do-minerait sur les autres qui ne seraient que des demi-dieux ou "daimonion".

La force des souffles des êtres immatériels est variable. Cela est confirmé parl'emploi dans la Bible du mot "souffle", car ce mot est employé pour le vent. Ilindique donc une plus ou moins grande force, bien réelle, mais invisible. Sonaction peut être une brise légère et devenir une tornade ou un cyclone.

1 Mat. 12, 24-27.2 Mat. 8, 31.3 Luc 8, 27-36.


Tous les êtres immatériels révoltés, les dieux et demi-dieux ont aussi leur per-sonnalité propre, il y a des différences dans leur caractère et leur intelligence;tout ceci ressort de la façon dont Jésus s'adresse directement à eux.1

Comme Jésus, son disciple doit les vaincre.Après la Pentecôte, les douze ont continué la lutte contre Satan et les souffles

méchants. Ils avaient été à l'école de Jésus, et le don du souffle saint leur avaitouvert l'accès à l'univers immatériel. On les voit aussi expulser les souffles mé-chants, ceux-ci leur obéissent et les malades sont guéris.2 Philippe exerce l'autori-té au nom de Jésus sur les êtres immatériels révoltés.3

Paul parle d'un éventail de puissances célestes invisibles contre lesquelles ilfaut lutter. "Revêtez-vous de l'armement complet de Dieu, pour pouvoir vousmaintenir contre les fraudes du calomniateur. Parce que ce n'est pas pournous une lutte d'athlète contre sang et chair, mais contre les dominations,contre les autorités, contre les dominateurs mondiaux de cette obscurité,contre les (êtres) spirituels de la perversité dans les (lieux) célestes." (Eph 6,11-12.)

Il ressort naturellement de ce passage que la lutte que doit livrer le disciplen'est jamais physique ou terrestre, mais dans les lieux célestes. Les mots em-ployés indiquent que les puissances célestes opèrent selon une hiérarchie, etqu'elles cherchent à exercer une autorité dominatrice et contraignante sur les hu-mains. C'est ainsi qu'à l'époque de Jésus, les Juifs savaient que les différentesnations étaient associées à des êtres immatériels révoltés spécifiques. Ils étaientleurs dieux et ils agissaient sur elles, depuis l'univers immatériel, par l'intermé-diaire de leurs dirigeants.4 Il en est de même aujourd'hui.

L'Apocalypse fournit des indications supplémentaires sur cette question. Auchapitre 12, 9, Satan est appelé: grand dragon, serpent ancien et calomniateur.Au chapitre 13, des cornes (= puissances), des têtes et des diadèmes sont attri-bués à une bête à laquelle Satan donne son trône et son pouvoir (v. 2). Cette bête,qui règne avec puissance et poursuit les disciples, est perçue comme représentantl'Empire dominateur de chaque époque (Babylone, Mède et Perse, Grèce, Rome).Les cornes représentent les chefs de ces empires. Cela montre que les êtres im-matériels révoltés qui sont aussi les propres dieux et demi dieux de ces peuplesgouvernent ces nations par l'intermédiaire d'hommes investis du pouvoir. Les

1 Mc. 1, 25 / 5, 8 / 3, 11-12 / 9, 25.2 Ac. 5, 16.3 Ac. 8, 7.4 Voir Dan. 10, 13.


actions tangibles de ces êtres immatériels révoltés ont tout naturellement conduitles citoyens de ces empires à en faire leurs dieux. Il en est exactement de mêmeaujourd'hui dans les nations occidentales christianisées et démocratiques

Une deuxième bête collabore avec la première dans son autorité (13, 11-12).Elle représente le culte rendu à l'empereur romain qui va bientôt réapparaître.1Même si l'interprétation de ce symbolisme n'est jamais aisée, la Bible apporte icides éléments qui montrent que les êtres célestes révoltés et invisibles constituentune réalité dont il faut tenir compte.

Le déclin.Dès le départ des douze et de Paul et au cours des siècles de christianisme, les

forces de l'obscurité se sont redressées par leur bluff menaçant ou leur tromperie.Elles s'étendent de nouveau sur l'humanité et plus particulièrement sur la chré-tienté tout en se faisant oublier. Les êtres célestes révoltés regagnent le terrainperdu, et le christianisme, comme Israël autrefois, tombe sous la domination desêtres immatériels révoltés. Alors, toutes les fautes et erreurs qui résultent de latromperie des souffles méchants et de leurs relations avec les humains se repro-duisent à travers les sculptures et les représentations diverses. Elles atteignentautant ou plus d'intensité qu'au temps de Moïse.

"Il ne se trouvera personne chez toi qui fasse passer son fils ou sa fille par lefeu, ni devin qui se mêle de deviner, ni pronostiqueur de temps, ni aucun quifasse des prédictions, ni qui fasse des prodiges, ni enchanteur qui use d'enchan-tement, ni quelqu'un qui consulte les souffles, ni diseur de bonne aventure, nipersonne qui interroge les morts.." (Deut. 18, 10-11.)

La situation actuelle.Pourquoi le christianisme occidental actuel, même dans ses cloisonnements les

plus fidèles, ne reconnaît-il qu'en théorie l'existence et l'activité des êtres imma-tériels révoltés et de leurs souffles méchants? — car cette activité n'est pas seu-lement la maîtrise totale des êtres humains, mais toutes sortes de tromperies pos-sibles. Cet état actuel de la chrétienté, même la plus fidèle, ne peut s'expliquerque par un abandon de sa fidélité au vrai Dieu et la nonchalance.2

Aujourd'hui, les peuples qui ignorent le vrai Evangile affirment l'existence etl'activité des souffles méchants. Les adeptes du christianisme, au lieu de s'appli-quer à l'étude de la Bible, assurent qu'il n'y a que croyance païenne, donc imagi-naire. La plupart des adeptes du christianisme d'aujourd'hui pensent qu'ils n'agis-

1 Peut-être sous un autre nom?2 Prov. 20, 6 / Luc 21, 34.


sent plus dans les pays occidentaux. Ils considèrent comme une injure de penserque quelqu'un peut être sous leur emprise. Cependant, bien des adeptes de déno-minations se targuant d'être parmi les plus fidèles à l'Evangile en ont une frousseincontrôlée! Ils sont aveuglés par le prince de la puissance de l'air, sur les ensei-gnements des Ecritures à ce sujet, et sur des faits palpables aujourd'hui même. Ilssont donc devenus particulièrement vulnérables.

Les ignorants.L'ignorance de l'Evangile conduit à vouloir se rendre propices les souffles mé-

chants. Ces ignorants agissent ainsi parce qu'ils ne connaissent pas la bonne nou-velle de Jésus-Christ, du libérateur envoyé "pour proclamer la liberté aux cap-tifs".1 Ils ne savent pas que ce libérateur, durant le temps de sa mission sur laterre, allait de lieu en lieu, guérissant les malades et tous ceux qui étaient tyran-nisés par le Calomniateur.2 Ils ne savent pas qu'il a envoyé ses vrais disciples,pour ouvrir les yeux des aveugles, pour que les prisonniers soient libérés et pas-sent de l'autorité de Satan à celle de Dieu.3

Tout disciple annonçant le laisser-aller des fautes et la victoire sur la puissancede l'ennemi, par le sacrifice de Jésus, devrait reconnaître l'existence et l'activitéréelle et actuelle des souffles méchants. Car elle n'est pas seulement théorique etdans le passé, mais elle se déploie maintenant sur toute la planète, en Occidentcomme ailleurs. Les disciples ne devraient pas seulement considérer les cas ex-trêmes, mais toutes leurs actions. Il devrait admettre que l'obscurité, où sont en-core plongés les gens sans l'Evangile, est le résultat du travail du prince de lapuissance de l'air.4 Il devrait révéler aux ignorants, non seulement le messagethéorique, mais aussi le message pratique de la délivrance des troupes d'êtresimmatériels révoltés. Car beaucoup d'entre eux savent qu'ils sont réels et mé-chants. Si tout disciple était ce qu'il doit être, en peu d'années, une immensetransformation s'accomplirait.

Le souffle saint est au travail. Il ouvre les yeux de quelques personnes biendisposées qui reconnaissent alors l'existence et l'activité de ces êtres immatérielsrévoltés. Elles apprennent alors à les expulser selon l'enseignement de Jésus.

1 Luc 4, 18.2 Ac. 10, 38.3 Voir Ac. 26, 18.4 Eph. 2, 2 / 4, 18 / 1 Jn. 5, 19 / 2 Cor. 4, 4.


L'action des êtres célestesrévoltés.

Rien de plus naturel que le surnaturel!On croit généralement que les actes des êtres immatériels révoltés sont frap-

pants et qu'ils ne peuvent passer inaperçus, qu'ils doivent être ou merveilleux oueffrayants. Rien n’est moins exact. L'activité des souffles méchants est le plussouvent très ordinaire, si ordinaire qu'elle n'est même pas soupçonnée. Leurseffets sont parfois tellement naturels qu'on est surpris lorsqu'on apprend leursorigines. Rien ne les fait discerner si l’on n'y fait pas attention et si l'on n'est pasexercé. Cela est si réel que bien des manifestations sataniques ou démoniaquessont acceptées comme normales et naturelles. L'univers immatériel est tout pro-che, il imprègne complètement l'humanité.1 La plus grande partie de ses effetsapparaît donc naturelle pour tous ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui n'ontpas ou plus de relations avec lui.

La tactique de l'ennemi dévoilée.Comme ils n'ont que la suggestion pour commencer à tromper un être humain,

les êtres immatériels révoltés l'utilisent sans interruption, et sur tout être humain.Il s'agit de suggérer une idée trompeuse qui est susurrée directement au soufflepropre d'un individu et/ou indirectement par un de ses semblables. Le serpent n'aexercé aucune contrainte sur Eve. Il lui a simplement suggéré une idée qu'ellen'avait pas eue. Il en sera toujours de même pour tous ses descendants, donc pourJésus aussi, lors de son séjour au désert. Jésus sera le seul descendant de Eve quirésistera et sortira vainqueur de ce test. Le but de cette action est toujours d'es-sayer d'éloigner de Dieu l'éventuelle future victime sans qu'elle s'en rendecompte. Eve n'a pas chassé Satan comme l'indiquera Jésus,2 mais elle l'a écoutéet a été vaincue.

Dès qu'elle est librement acceptée, l'idée suggérée par un souffle méchant cons-titue pour lui une victoire sur sa victime; elle lui confère une autorité incontesta-ble et légale s'exerçant sur la personnalité de l'être humain concerné. L'individuconcerné est divinisé (δαιµονιζοµαι, daimonizomai). Il est devenu esclave d'un

1 1 Jn. 5, 192 Marc 16


dieu; il est sous une emprise d'êtres immatériels révoltés qui s'étend à tout cequ'il a librement accepté de l'idée susurrée par l'ennemi. C'est une défaite plus oumoins importante de la personnalité sur un point précis. (Penser à la fable ducorbeau et du renard.) Appuyé sur cette première défaite, le processus peut serenouveler indéfiniment, et l'être immatériel révolté peut gagner du terrain. Cetenchaînement de défaites, parfois même très petites, peut aboutir à un esclavageplus ou moins généralisé (déprime, maladie mentale et physique, folie, etc.).Dans certains cas, l'emprise se généralise complètement.

Qu'elle soit très peu étendue ou généralisée, toute petite ou énorme, cette em-prise n'est possible que lorsque l'unique condition nécessaire est remplie, c'est-à-dire le consentement ou l'acceptation personnelle de ce qu'a suggéré un être im-matériel révolté. L'ignorance des gens sur l'univers immatériel est presque tou-jours à l'origine de ce consentement. Si l'on savait où peuvent conduire ce pro-cessus et les effets qui suivront, on consentirait moins souvent.

Un être immatériel révolté peut donc parler à un être humain directement parson souffle propre, comme un être humain peut parler à un de ses semblables parson corps en passant par son ouïe. Un être immatériel révolté peut aussi parler àun être humain indirectement par l'intermédiaire de quelqu'un qu'il a déjà trompé.Cela est aussi arrivé à Jésus; Satan lui parle directement dans le désert et indirec-tement, pendant toute sa mission terrestre, par l'intermédiaire des gens de sonentourage. Comme la plupart des gens, chrétiens compris, n'ont pas consciencede leur souffle propre, lorsqu'un être immatériel leur parle, ils ont simplementconscience que des idées leur viennent. Ils pensent que c'est leur cerveau quitravaille. Ils ne peuvent donc pas en discerner l'origine, car, pour suggérer leurvolonté, les êtres immatériels révoltés emploient souvent le pronom "je" et "moi"(ou "tu" et "toi" lorsque la personne se tutoie). C'est ainsi que ceux qui écoutentces suggestions entrent dans le jeu de l'ennemi sans s'en rendre compte. Ils selaissent ainsi conduire par lui dans la défaite ou la révolte.

Lorsque les êtres immatériels révoltés parlent directement à une personne parson souffle propre, leurs suggestions semblent être "entendues" comme une sortede "petite voix". Elle semble être intérieure, et elle se confond et se mélange auxpensées propres de l'éventuelle future victime. Lorsque ce semblant de petitevoix est écouté puis accepté, il peut se transformer en imagination produisant uneidée qui se fixe et qui apparaît comme une évidence, et même comme une vérité.Bien installée dans la victime à une place qu'elle a usurpée, cette idée devenueimpérative, parce que prise pour une vérité, va essayer de modifier la personnali-té pour la faire agir différemment. Ce processus est très utilisé par l'ennemi, parexemple pour pousser les gens les uns contre les autres. Les souffles méchants


suggèrent alors et font croire à leurs victimes que l'autre lui veut du mal. Cela estfréquent chez les chrétiens pour essayer de les diviser.

Pour mieux comprendre ce processus, voici un exemple imaginaire parmi uneinfinité:

Dès le matin, de tout son c ur, Béatrice loue le Seigneur en se préparant à par-tir au travail. Elle n'a pas encore vu Colette, avec qui elle partage son apparte-ment. Tout d'un coup une pensée lui vient:

"Je parie que Colette n'a pas fait la vaisselle hier soir."Colette avait bien fait la vaisselle, mais Béatrice est trop subjuguée par cette

pensée pour le remarquer. Béatrice n'a pas encore conscience de son souffle pro-pre, elle le confond donc avec sa personnalité. Parce qu'elle commence par un"je", elle croit donc que cette pensée vient d'elle. Comme elle s'incruste, Béatricel'accepte comme une évidence sans réfléchir. Elle ne se rend pas compte que sonauteur est un être immatériel révolté. D'autres pensées lui viennent:

"Quelle paresseuse! Elle me laisse faire tout le travail. Elle profite de moi! etc.,etc.."

Un instant après, Colette la rencontre et lui lance un joyeux:"Bonjour! Comment vas-tu aujourd'hui?"– "MMM! Au revoir!"Béatrice est tellement fâchée qu'elle n'est même pas polie."Qu'est-ce que je lui ai fait?" pense Colette."Elle se croit bien meilleure que moi; elle est "toujours" méchante avec moi."Colette ne fait pas la différence et croit que cette deuxième pensée est aussi la

sienne à cause du pronom "moi". Elle non plus n'a pas conscience de son soufflepropre qu'elle confond avec sa personnalité. Elle aussi prend donc cettedeuxième pensée pour une évidence. Elles se quittent donc toutes les deux, pourcommencer, chacune de son côté, une journée tourmentée par des pensées lanci-nantes l'une contre l'autre. Comment se produiront leurs retrouvailles le soir, etpeut-être la suite?…

Voici un autre exemple décrivant un processus différent:Supposons un rendez-vous pour un entretien d'embauche. Que se passe-t-il

pour celui qui veut s'y rendre? Par exemple, il peut entendre, comme à l'intérieurde lui-même, une sorte de conversation qu'il croit être l'activité de sa propre pen-sée. En réalité, il s'agit d'une succession de pensées susurrées par un ou plusieursêtres immatériels révoltés:

"Comment ça va se passer?Mal, c'est sûr.Dans quoi je me suis encore embarqué?


Vraiment, je cours après les difficultés.Est-ce que je peux vraiment être accepté à mon âge, avec ce vêtement?Je n'ai pas les qualifications correspondant à ce qu'on attend.Je n'ai aucune chance d'être accepté.Est-ce que je vais trouver cette rue?Ce quartier doit être embouteillé.Est-ce que je vais trouver une place pour me garer?Je risque d'arriver en retard.Qu'est-ce qu'on va bien me demander?Je n'ai pas la parole facile.Qu'est-ce qu'on va penser de moi?Si je pouvais l'annuler…"

Si ce petit discours est écouté et accepté, il entre dans l'imagination comme uneévidence ou presque; l'être immatériel révolté a alors réussi à placer cette per-sonne dans la défaite. Elle va se rendre à son entretien en croyant à l'avance (="en sachant", "en saisissant par la foi") qu'on va la refuser. Dans un tel état men-tal, elle a presque toutes les chances de se faire refuser. Si cette personne prendl'habitude de toujours écouter cette "sorte de petite voix" qui lui semble inté-rieure, elle va se mettre à vivre dans la défaite continuelle, et les malheurs suc-cessifs finiront par la ruiner et la faire tomber en dépression.

Tant que l'on confond son souffle propre avec sa personnalité, on ne peut rienfaire. Dès qu'on les distingue, il faut évidemment tout de suite chasser le souffleméchant qui parle. Cela ne s'adresse évidemment qu'à de véritables disciples deJésus, parce que seuls ils en ont l'autorité.

Les êtres immatériels révoltés se servent aussi des gens qui se sont déjà laissésentraînés par eux, pour parler à d'autres. Ils se reconnaissent facilement par leurspropos. Ou ils sont négatifs, n'annonçant que du danger ou des malheurs ou, aucontraire, ils font miroiter des choses merveilleuses, mais irréelles. Leurs parolesne sont pas susurrées directement au souffle propre de leur éventuelle future vic-time, mais à leurs oreilles physiques par un intermédiaire humain. Ces parolesindirectes s'ajoutent aux paroles directes de la "petite voix" entendue par le souf-fle propre de la personne. Ces paroles sont aussi des suggestions qui suivront lemême chemin, pour renforcer l'imagination et la faire prendre pour une véritéincontournable. Il faut évidemment les repousser et les chasser. Car c'est ainsi


que "les mauvaises compagnies corrompent les bonnes m urs". Un exemplefrappant dans la vie de Jésus est rapporté par Matthieu et Marc.1

Ces suggestions et leurs conséquences sont presque toujours faites par un ouplusieurs êtres immatériels révoltés autres que Satan; cependant, on peut consi-dérer que le mot "Satan" représente l'ensemble des êtres révoltés contre Dieu etdonc chasser Satan. Ce dernier n'agit directement que pour des personnagesmondialement très hauts placés ou suffisamment avancés dans le satanisme. Pourl'ensemble des populations, il délègue ces missions à quelques soldats de sesarmées, c'est-à-dire des êtres immatériels révoltés.

Explication du processus.C'est depuis l'extérieur d'elle-même qu'un souffle quelconque parle à une per-

sonne par son souffle propre. Elle entend alors comme un "semblant de petitevoix" à l'intérieur d'elle-même, simplement comme une pensée qui lui vient.Bien qu'elle semble venir de l'intérieur, elle est bien une pensée suggérée par unou plusieurs souffles méchants qui agissent de l'extérieur sur le souffle propre dela personne concernée. Elle l'entend comme à l'intérieur d'elle-même parcequ'elle ne sait pas encore distinguer son souffle propre de sa personnalité.2 Lasuggestion vient donc bien de l'extérieur d'elle-même, tout en lui semblant venirde l'intérieur d'elle-même. Les êtres immatériels révoltés utilisent ce procédé surtous les êtres humains sans exception. Tous les êtres humains entendent donc cesemblant de "petite voix" qu'ils le reconnaissent ou pas; tous peuvent dire qu'ilsont des pensées qui se présentent à eux sans qu'ils sachent comment, ni d'où ellesviennent, et il arrive même qu'ils en soient surpris. Dès qu'on s'en aperçoit, il fautimmédiatement chasser l'être immatériel qui parle.

Deux cas se présentent donc: ou on écoute ou on n'écoute pas ce que propose lasuggestion trompeuse. Ecouter fait pencher vers un début de consentement per-sonnel, aussi petit soit-il. Il correspond à une idolâtrie ou une prostitution spiri-tuelle, qu'on soit ignorant ou pas. Par contre, l'action, elle-même, des êtres imma-tériels révoltés qui injectent ces pensées n'est pas une idolâtrie, puisqu'elle vientde l'extérieur de l'être humain. Ce dernier ne peut donc pas être responsable detoutes ces (ou "ses") "mauvaises pensées", car elles ne sont pas les siennes enréalité. C'est le consentement personnel à ces "mauvaises pensées" qui place sousl'autorité des êtres immatériels révoltés qui en sont les auteurs. C'est alors qu'ils

1 Mat. 16, 22-23 / Mc. 8, 32-33.2 Distinguer son esprit de son âme. Voir Héb. 4, 12.


peuvent commencer à contraindre un individu dans le domaine correspondant àl'idée suggérée, même si elle est très petite, infime. L'être humain concerné estalors dépendant des souffles méchants dans tout ce qu'il a accepté, même si c'estinfime. — cela n'a évidemment jamais été le cas de Jésus.

Le consentement personnel est l'unique possibilité d'être contraint. C'est cequ'on appelle parfois tomber dans la tentation. Si l'on n'écoute pas, si l'on ne faitpas attention, on ne consent donc pas. Cela correspond à ne pas tomber dans latentation. Il est alors impossible d'être contraint par des souffles méchants, sur cequ'a suggéré leur "petite voix", mais leurs tentatives de tromperies continueront.

Ici, le lecteur pourrait se dire: "Je ne risque rien, je n'ai qu'à ne pas consentir, niécouter ". Cela est vrai, mais il oublie que s'il ignore qu'il a un souffle personnel,il ne pourra pas connaître l'origine de la "petite voix", semblant intérieure, car illa confond alors avec ses propres pensées. De plus, bien souvent, il ne connaîtpas la puissance qu'a sur lui sa propre imagination.1 Or, le discernement est évi-demment impossible s'il ne connaît pas l'Evangile et s'il n'aime pas la vérité par-dessus tout. S'il y pense, il constatera qu'il s'est déjà laissé prendre dans toutessortes de suggestions (= tentations), aussi bien fortes qu'insignifiantes. Ellesétaient toutes, pour lui, des tests, et il s'aperçoit qu'il en a raté plus d'un dans lepassé! On s'aperçoit donc que dans un premier temps, l'être humain est presquetoujours vaincu à cause de son ignorance. Dans un deuxième temps, Dieu veutqu'il réagisse en chassant l'être immatériel qui parle et remporte ainsi la victoireen utilisant l'autorité que lui communique l'engendrement d'en haut.

On réalise ainsi que le nombre de gens sous une emprise de souffles méchantsest immense. Ce serait la totalité, s'il n'y avait aucun disciple vainqueur sur laterre, puisque Jean déclare que l'humanité entière est déposée dans Malin.2

Il faut tirer quelques conclusions de cette constatation:Ø D'abord, le mot "possession" est impropre. Un être humain ne peut jamaisdevenir la propriété des êtres immatériels révoltés ou démons. Il reste toujours lapropriété de celui qui l'a fabriqué. C'est toujours ce dernier qui le possède, mêmesi momentanément cet individu s'est placé sous l'autorité d'êtres immatériels ré-voltés en leur obéissant et qu'ils ont fini par le maîtriser.Ø Ensuite, le nombre d'emprises totales et généralisées d'être humain par un ouplusieurs souffles est très petit, comparé à celui des emprises partielles.

1 Le dictionnaire définit l'imagination comme la faculté de se représenter une chose intérieurement. Maisl'imagination peut avoir plusieurs degrés, et arriver faire apparaître une idée comme étant la vérité, ce qui luidonne une force presque illimitée. Voir encadré: "La force de l'imagination" au chapitre "Vers la victoire".

2 1 Jn. 5, 19.


Ø Par contre, les emprises partielles d'être humain par des souffles méchantssont, non seulement très fréquentes, mais concernent tous les êtres humains, ex-cepté Jésus. Les chrétiens et les disciples de toutes tendances religieuses ne sontévidemment pas exclus de ces emprises partielles. Seuls les vainqueurs sont par-venus à s'en dégager. C'est cette emprise partielle plus ou moins généralisée quirend difficile l'acceptation de l'Evangile par un ignorant, ainsi que les progrèsspirituels dans la vie du disciple. Penser aussi aux manies, aux complexes, auxmaladies psychosomatiques, aux tics, aux phobies, etc., qui sont, pour la plupart,des manifestations produites par des souffles méchants.

Il serait donc urgent que tous les disciples et non les ignorants seulement par-viennent à se dégager de toute emprise d'êtres immatériels révoltés. Paul montrecette nécessité. "Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, nettoyons-nous detoute souillure de la chair et du souffle, en achevant notre sanctification dansla crainte de Dieu." (2 Cor. 7, 1.) Dans ce passage, il est non seulement questiondu nettoyage des souillures de la chair, mais aussi de celles du souffle propre desdisciples, car c'est bien d'eux qu'il s'agit. Paul considère donc que le souffle desdisciples de Corinthe n'est pas complètement nettoyé, même si un nettoyage adéjà eu lieu. La pollution du souffle d'un être humain ne peut être autre qu'uneemprise de souffles méchants auxquels il a cédé souvent par ignorance. Ces es-saims de souffles méchants qui envahissent plus ou moins le souffle humain lerendent malade spirituellement. Ils peuvent être comparés à des insectes veni-meux ou aux microbes qui envahissent le corps et le dégradent. Or on constateque les maladies spirituelles atteignent non seulement tous les êtres humains,mais la plus grande partie des chrétiens. Car une maladie spirituelle peut êtrepresque insignifiante, comme d'ailleurs certaines maladies physiques. Etre insi-gnifiante ne signifie pas inexistante. Or, rien de souillé n'entrera dans la cité cé-leste; 1 un nettoyage complet est donc nécessaire, comme Paul le demande.

Les deux degrés d'action des souffles méchants.Il y a donc deux degrés d'action successifs de l'être immatériel sur l'être hu-

main: (1) une action extérieure non contraignante puis, seulement lorsqu'elle estacceptée (2) une action intérieure contraignante. Chacun de ces deux degrés peutavoir toute une gamme d'aspect et de force, et être plus ou moins généralisé.

1 Apoc. 21, 27.


Le premier degré d'action: le test / le piège.Le premier degré d'action n'est pas contraignant, mais il peut être très fort; il

peut tourmenter, harceler celui qui en est l'objet; il s'agit de la suggestion quilorsqu'on l'écoute peut atteindre l'imagination. Cette première action essaie deviser les points faibles de l'éventuelle future victime pour la faire tomber dansune acceptation. Cette action atteint tous les êtres humains. C'est aussi le cas deJésus au désert; comme lui, le vrai chrétien doit apprendre à repousser l'être cé-leste qui le suggestionne.

Cette action de l'ennemi est conçue par Dieu comme un test. Tout être humaindoit donc considérer cette expérience comme un test proposé par Dieu, et cher-cher à le réussir en chassant l'ennemi; c'est son devoir d'écolier. L'être humain estplacé en face de son ennemi. Dieu veut que le comportement de sa créature hu-maine soit exposé devant son ennemi. Si un individu chasse l'être céleste révoltéqui parle, il réussit le test, et il est vainqueur de son ennemi, et il est qualifié pourla destinée que Dieu à prévue pour lui. S'il rate le test, il est vaincu par son en-nemi. Dans ce cas il n'est pas qualifié pour la destinée que Dieu a prévue pourlui. Il faudra repasser l'examen ou redoubler la classe!

Tout être humain doit aussi savoir que, pour son ennemi, cette expérience esttoujours l'occasion de lui tendre un piège, souvent très bien camouflé. Il est des-tiné à obtenir le consentement ou l'acceptation de l'éventuelle future victime.

On comprend donc l'extrême importance de cette expérience pour tout êtrehumain. C'est comme les tests que passe un écolier pour obtenir un diplôme luipermettant d'atteindre le but. Le mot "tentation" souvent employé ne permet pasde comprendre l'extrême importance de cette expérience et lui donne un aspectnégatif, alors qu'elle est absolument positive. C'est exactement l'expérience deEve, et c'était alors la première fois qu'elle avait lieu dans l'humanité. Le but deDieu en plaçant l'être humain devant cette expérience est de l'amener à toujoursréussir ce test pour être qualifié pour la destinée qu'il lui a préparée.

Pour piéger un être humain, les êtres immatériels révoltés utilisent ses deuxportes d'entrée: 1 son souffle propre et son corps; c'est donc toujours depuis l'ex-térieur de lui-même. Son but est d'essayer de prendre la place de Dieu dans lespensées de la personne concernée. Cela entravera aussi l'action de l'Evangile.Toutes les ruses, tous les artifices sont possibles, mais cette action ne dépassejamais de simples suggestions. C'est un test plus ou moins efficace. Aujourd'huimême, quel que soit l'individu, le test qui lui sera présenté est conçu exactementsur le même modèle que celui devant lequel s'est trouvée Eve dans le jardin.

1 Voir les notes sur "Qui est l'être humain".


L'éventuelle future victime est placée devant un choix personnel. Soit, elleécoute et consent à la suggestion de la "petite voix" faussement intérieure; soit,elle n'écoute pas.

Cette façon d'agir et de tester ne s'est jamais arrêtée depuis le jardin d'Eden.C'est, encore aujourd'hui, la façon d'agir des êtres immatériels révoltés, sur tousles êtres humains sans exception. Selon le plan de Dieu, ces tests servent à l'édu-cation, jusqu'à ce que, par l'expérience, chaque être humain les subisse naturel-lement sans tomber. C'est alors qu'il est vainqueur.

Cette action trompeuse, Satan l'a aussi utilisé sur Jésus dans le désert de Judée.Lui aussi a appris l'obéissance de ce qu'il a souffert, bien qu'il soit fils,1 maisseul, il l'a subie avec succès dès le début en repoussant l'ennemi.

Tous les descendants d'Adam et Eve subissent ce test, mais aucun ne le subitavec succès dès le début; tous tombent, une fois ou l'autre, dans les pièges del'ennemi. Cela provient de ce qu'ils ont été engendrés par le premier Adam qui aété créé par Dieu avec une constitution terrestre tirée de la poussière, donc infé-rieure à celle des êtres immatériels. Eve est ainsi tombée dans le piège du serpentet a été vaincue. Satan a eu le dessus sur elle, puis sur Adam. Adam a transmis safaiblesse à ses descendants ainsi que l'autorité de Satan sur eux. Tous les ressor-tissants de l'humanité actuelle sont donc dans un état d'infériorité devant le ser-pent ou Satan et ses armées, par l'intermédiaire de leurs premiers parents. Ils sontaussi des descendants spirituels du serpent qui a semé, dans Eve puis Adam, sasemence spirituelle maléfique qui est de se croire indépendants de Dieu. C'estpourquoi ils sont appelés la postérité du serpent.2

Le but de Dieu en laissant les êtres immatériels révoltés agir sur tous les êtreshumains est donc de leur apprendre, par l'expérience, à lutter contre eux dans leslieux célestes et les repousser. Ce combat doit durer jusqu'à ce qu'ils soient ren-dus inébranlables par une victoire totale sur l'ennemi. Ils tomberont sans douteplus d'une fois, mais après avoir été engendrés d'en haut et en acceptant leur si-tuation de gens dépendants de Dieu, ils se relèveront et finiront par résister etdevenir inébranlables.3

Ce premier degré d'action, ce test de l'ennemi commence le plus souvent parune idée mensongère de jouissance, de protection ou de force, une pensée, uneparole agréable qui appâte. Elle se ressent comme une exaltation, une sensation

1 Héb. 5, 7-82 Gen. 3, 14-15.3 1 Pi. 5, 8-11.


de force ou de puissance, une discrète pression, etc.; puis, selon l'accueil qui luiest fait, elle devient parfois envahissante, jusqu'à tourmenter et harceler. Ellepeut aussi suggérer la peur ou la terreur d'un danger atteignant l'imagination; elleest alors un tourment pouvant conduire à la panique. Si la victime tombe dans lepiège, cette action maléfique se transforme souvent en accusation de transgresserla loi et provoque des scrupules interminables. Devant cette accusation, le des-cendant d'Adam et d'Eve est très souvent vaincu d'avance à cause de son igno-rance, de son aveuglement dans les lieux célestes et de sa faiblesse.1 Au boutd'un certain temps, il étouffe sa conscience qui s'endurcit progressivement.

La première fois que se produit ce premier degré d'action de l'ennemi se situeévidemment toujours dans la petite enfance, avec des suggestions de très petiteampleur, pour ensuite se développer. Ces tentatives de tromperie sont générale-ment limitées par les corrections et punitions que ses chutes font subir à ce petitenfant, et les leçons qu'il en tire. Lorsque cette limitation ne se produit pas, quele petit enfant concerné ne combat pas la tromperie jusqu'à la victoire, l'emprisese produit et devient de plus en plus contraignante. Elle pourra progressivementconduire l'individu à devenir complètement esclave des souffles méchants. Or,tout être humain ordinaire et à tout âge conserve toujours beaucoup de risqued'être vaincu, car l'hérédité du premier Adam le rend souvent incapable de résis-ter. C'est maintenant que peut intervenir l'Evangile. Si un être humain l'accepte,il pourra être engendré d'en haut par Christ. Il sera alors un fils de Dieu ayant enlui la semence de Dieu qui est le souffle saint. Elle lui communique une puis-sance 2 qui le rend capable de dominer la suggestion et de repousser l'ennemi etde réussir le test. Plus l'aspect de la suggestion est agréable et/ou prometteur ouau contraire terrorisant, plus ce test est efficace et difficile. C'est pourquoi toutdisciple qui veut continuer à suivre Jésus devra s'engager dans la lutte contre sesennemis, comme un "bon soldat de Jésus-Christ".

Les souffles méchants ne peuvent jamais contraindre un être humain, ni sespropres enfants en bas âge, sans son consentement ou sa passivité qui peuventconduire à la pratique de la prostitution spirituelle (idolâtrie, magie, sorcellerie).Lorsqu'il y a passivité, consentement ou prostitution spirituelle, on dira que lessouffles méchants peuvent avoir une emprise sur l'être humain ou acquérir uneautorité légale sur lui, correspondant au test. C'est, pour la victime, se mettre à ladisposition de l'ennemi qui la rend esclave par son obéissance. Penser à la fabledu corbeau et du renard; elle représente exactement ce qui se passe entre un être

1 Rom. 8, 7.2 Ac. 1, 8.


immatériel révolté et un être humain. Le renard représente l’être immatériel ré-volté qui trompe et tend un piège au corbeau qui représente un être humain quel-conque ou un chrétien ignorant et naïf. Si le corbeau n'avait pas été aussi inexpé-rimenté et ignorant, il n'aurait pas écouté le renard, et il se serait envolé ailleurspour déguster son fromage. Dans ce cas, il aurait été vainqueur du renard. Tandisqu'en écoutant le renard qui le flattait, il a été vaincu. De la même manière, Eveet les chrétiens d'aujourd'hui écoutent les souffles méchants et les croient bonsparce qu'ils se déguisent en messagers de lumière et les flattent. Résultat: euxaussi sont vaincus!

La simple communication entre les êtres célestes révoltés et les êtres humainsne prouve pas que ces derniers aient consenti pour leur permettre d'avoir uneemprise légale sur une partie de leur être. Heureusement, il y a encore aujour-d'hui des chrétiens qui n'écoutent plus le "renard" et qui s'envolent pour dégustertranquillement leur "fromage". Puis, après s'être bien rassasiés, ils reviennenttrouver le "renard" et le poursuivent de leur "bec" jusqu'à ce qu'il s'enfuie!

Comparaison avec une maladie physique.On peut aussi comparer un souffle méchant qui vient suggérer une idée à un

parasite ou un virus spirituel voulant s'introduire dans le souffle de l'être humain.S'il réussit, il s'agit alors d'une action intérieure contraignante. Ce processus estcomparable, sur le plan physique, aux attaques de microbes qui produisent lesmaladies infectieuses. S'il n'y a pas d'anticorps dans l'organisme pour l'arrêter, lamaladie se déclare et peut devenir plus ou moins contraignante et envahissante.Le contenu de la suggestion atteint alors sa personnalité, son imagination, sonmoral, puis son corps. Cette influence extérieure, cette suggestion sont commeun essai de contamination. Elle a toujours en vue un deuxième degré d'action quiest intérieur, correspondant à l'invasion microbienne sur le plan physique. C'estune tentative pour se rendre maître d'un être humain et s'en faire un esclave.

Les pièges et les attaques.Dieu donne à Satan et à ses armées la possibilité d'attaquer un disciple. Ces

tests sont beaucoup plus difficiles à réussir. Cependant, Dieu lui-même limitecette possibilité. Satan ne peut jamais outrepasser ce que Dieu lui dit. Les deuxpremiers chapitres du livre de Job en sont un exemple caractéristique. Avec l'au-torisation de Dieu, Satan a utilisé des hommes et des éléments de la nature pourattaquer Job une première fois. Ensuite il l'attaque par un ulcère malin. Puis ilfait appel aux sentiments pour essayer de rendre son action encore plus insuppor-table: il utilise sa femme pour essayer de le faire tomber. Job n'a pas cédé; pour-


tant, les circonstances où l'a placé Satan étaient surhumaines. Job reste vainqueurde Satan. Gloire à Dieu! Ce n'est pourtant pas fini pour lui…

Les moyens que Satan met en uvre peuvent donc prendre deux formes: lespièges et les attaques. On constate aussi la différence entre ces deux formes dansla vie de Jésus. Le piège est une stratégie élaborée pour tromper et faire tombersous la domination de l'ennemi par simple suggestion, sans contrainte. C'est tou-jours par un piège que commence l'action de Satan sur un être humain. L'attaqueest un assaut de l'ennemi sur la personne même, sur sa vie, sur son honneur, saréputation, son milieu, son entourage ou son service pour Dieu. Lorsque l'ennemiattaque, il se sert souvent de personnes méticuleusement choisies et qui font par-tie de l'entourage de sa victime. Comme exemple de piège simple, on peut citerSatan venant à la rencontre de Jésus, dans le désert de Judée, pour essayer de letromper. Comme exemple d'attaque, on peut citer celle dont il a été l'objet lors-que les gens de Nazareth l'ont mené au sommet de la falaise pour l'en précipiter.1

Il y a ensuite l'accusation d'aliénation mentale lancée par sa famille,2 puis celled'être sous l'emprise des êtres célestes révoltés, lancée par les Juifs.3 Les attaquesimpliquent la souffrance, comme on le voit dans la vie de Jésus. "Il a souffertétant testé".4 Les disciples ne doivent pas s'imaginer qu'à un moment donné, ilsn'auront plus de souffrances provoquées par ces tests en forme d'attaque. Cettepensée offrirait un terrain favorable à l'action de l'ennemi.

Les attaques sont des tests qui concernent ceux pour lesquels tous les autrestests par simple suggestion sont devenus inefficaces. Il s'agit donc des vain-queurs. Les attaques peuvent être considérées comme le dernier recours des en-nemis; ils constituent donc un test beaucoup plus important et difficile. Il fautsupporter la souffrance jusqu'au choix entre la mort physique pour rester fidèle àJésus et la vie physique pour rester avec Satan. Un mauvais choix n'est pas for-cément définitif. Un changement d'avis peut renverser la défaite de la victime envictoire, comme l'Histoire le montre parfois. Le dernier test dans la vie d'un vraidisciple vainqueur de tous les autres sera à coup sûr une attaque, car seule ellepeut conduire immédiatement à la mort physique. C'est le cas de Jésus et de tousceux qui sont morts, après lui, sous l'effet de la torture à cause de lui. On com-prend donc que les attaques constituent un test beaucoup plus difficile pour l'êtrehumain et qu'il ne concerne que les vrais disciples déjà entièrement vainqueurs.Le test subi par Eve puis Adam n'était qu'une simple suggestion, un simplepiège. C'était suffisant pour les faire tomber.

1 Luc 4, 29.2 Mc. 3, 21.3 Jn. 10, 20 / Mat. 12, 24.4 Héb. 2, 18.


L'action des êtres immatériels révoltés sur les vainqueurs.Les vainqueurs sont ceux qui aiment la vérité 1 plus que leur satisfaction ou

leur insatisfaction personnelles; ils sont en relation d'amour et de dépendanceconstante avec Dieu. Ils restent toujours à l'écoute des paroles de Dieu. Ils ontdécidé de toujours remporter la victoire et ils l'ont remportée jusqu'à présent. Laterre est leur résidence provisoire, comme l'école où un enfant passe quelquesannées de sa vie. Les choses légitimes de leur existence terrestre ne les retiennentplus, même la vie physique de leur corps. Ils sont étrangers et voyageurs sur laterre. Ils sont citoyens de la cité céleste. Ils n'ont pas seulement été immergés, ilssont aussi remplis du souffle saint. Ils forment la postérité de la femme. Ce sontdes descendants spirituels de Christ qui vivent comme lui. L'action extérieure dessouffles méchants, tout en étant bien réelle pour eux, comme pour tous les hu-mains, ne produit plus de résultat sur les vainqueurs; ils y sont devenus indiffé-rents. C'était le cas de Jésus. Ils ne se laissent plus maîtriser par les êtres immaté-riels révoltés, car ils ont autorité sur eux pour leur résister victorieusement. Ilsvivent dans la victoire sur tout ce qu'ils connaissent concernant leur vie terrestre.Ils sont de "bons soldats de Jésus-Christ". Ils partent en vainqueurs et pour vain-cre.2 Ils se sont engagés comme volontaires contre Satan et ses armées. Cepen-dant, ils doivent apprendre et être testés sur les choses qu'ils ignorent encore. Ilssont donc susceptibles de faillir lors d'un premier test sur une chose qu'ilsn'avaient pas encore expérimenté. S'ils tombent lors d'un test qu'ils n'ont jamaisrencontré, il leur faudra se relever; ce que leur expérience facilitera.

Ils suivent Jésus au désert, puis durant sa mission et jusqu'à Gethsémané, pourêtre rendus inébranlables dans leur victoire sur Satan et ses armées, par une mortsemblable à la sienne.

Il faut remarquer que les vainqueurs ont tous émergé de l'ensemble des disci-ples comme le montre le message aux assemblées d'Asie de l'Apocalypse (Ch. 2et 3). Ils en font donc partie. — C'était aussi le cas de Jésus.3

Le deuxième degré d'action: l'emprise.Le deuxième degré d'action est contraignant, c'est l'emprise que peuvent avoir lessouffles méchants sur un être humain. Cette action se situe après le consentementde la victime, c'est-à-dire sa défaite. Cette action atteint, elle aussi, tous les êtreshumains, puisque tous se sont laissés avoir une fois ou l'autre dans un domaine

1 2 Thes. 2, 102 Apoc. 6, 2.3 Es. 7, 15.


de leur personnalité. Par contre, ce deuxième degré n'a évidemment jamais été lecas de Jésus, et ce n'est plus le cas des vainqueurs qui, eux, s'en sont dégagés,après l'avoir vécu.

Selon le plan créateur de Dieu, cette action contraignante, cette emprise dessouffles méchants sur les consentants est légale. Dieu ayant créé l'être humainlibre de choisir ce qu'il désire, l'utilisation de cette liberté est donc un acte légal.Dieu respectera toujours cette liberté. A plus forte raison, une créature, quellequ'elle soit, sera obligée de respecter la liberté d'une autre créature. Satan et lesêtres immatériels révoltés ne peuvent donc jamais contraindre un être humainavant qu'il ait consenti.1 Ils ne peuvent évidemment pas non plus les attaquerjusqu'à les faire mourir sans y être autorisé par Dieu.2 Il ne leur reste donc que laparole persuasive, flatteuse ou terrifiante de la tromperie et du mensonge ou lasouffrance toujours limitée d'une attaque. — toujours se souvenir du corbeau etdu renard.

Les êtres immatériels révoltés doivent donc essayer d'obtenir un consentementde la part de leur éventuelle future victime, pour acquérir sur elle le droit légal dela contraindre. Dès le consentement de la victime, un ou plusieurs êtres immaté-riels révoltés ont acquis ce droit légal; car la victoire de Jésus à la croix ne privepas l'individu de sa liberté. Le consentement d'un chrétien a souvent, sinon tou-jours, été extorqué par une contrefaçon ou imitation de la présence et de l'actiondu souffle saint. Ce que les gens ne savent pas, c'est que les souffles méchants enprofitent presque toujours pour essayer d'étendre progressivement leur actionautoritaire. Ils peuvent alors tyranniser leurs victimes en faisant fonctionner leurimagination de façon négative. Car ces créatures célestes révoltées, tout enn'étant pas forcément plus fortes qu'un être humain, ont un avantage sur lui: elleslui sont totalement imperceptibles par ses sens physiques, d'où la vulnérabilitéparticulière des ignorants.

La présence de Jésus ou celle de ses vrais disciples ou n'importe quelle contra-riété peut alors provoquer une réaction parfois très violente des souffles mé-chants sur leurs victimes; car ils veulent la garder sous leur contrôle. Souvent ilscherchent à se cacher sans pouvoir y parvenir. La crise se produit alors, et de-vient plus ou moins violente, suivant la force de l'emprise. Elle peut devenircomparable à de l'épilepsie ou à de la folie furieuse, comme les évangiles lemontrent.

1 Sauf les enfants en bas âge qui dépendent encore de leurs parents.2 Voir Job ch. 2.


C'est cette emprise qui explique les désordres qui se produisent alors. C'est lecas de ce qu'on appelle les maladies psychosomatiques, les maladies mentales, lafolie. Cela peut aussi conduire au suicide, aux crimes de toutes sortes, commeceux dont on entend parler dans les journaux et les informations. Ils sont les ef-fets d'une emprise profonde par des êtres immatériels révoltés. Ce sont les seulscas qui pourraient faire penser à ce qu'on appelle à tort une "possession". Parfoisles effets de la contrainte provoquent des maladies apparaissant ou étant pure-ment physiques, comme on le voit dans les évangiles.1

Sous cette emprise, la victime est contrainte de se conduire comme elle ne levoudrait pas. C'est souvent le cas des problèmes insolubles, des vices, des mala-dies incurables, de broyer du noir, de la déprime, des colères soudaines et violen-tes, etc.. Comme la victime n'a généralement pas la force de s'en débarrasser,cette contrainte négative peut progresser et devenir insupportable; c'est ainsiqu'elle entraîne à des actes déraisonnables. Cela est l'équivalent sur le plan phy-sique d'une maladie ou d'une infirmité physique, qui prive le corps d'une partieou de la totalité de ses capacités. Une maladie physique provoque souvent unesclavage plus ou moins généralisé; par exemple une forte fièvre qui oblige lemalade à rester au lit. Si les maladies et les infirmités physiques peuvent parfoisprovenir des êtres immatériels révoltés, ce n'est évidemment pas toujours le cas.Dans les cas d'emprise par des êtres immatériels révoltés, leurs souffles propressont des parasites du souffle humain qu'ils rendent malade, comme un microbe lefait pour le corps. C'est en réalité une maladie du souffle propre, au lieu d'êtreune maladie du corps. Cette invasion est seulement possible; elle ne se réaliseheureusement pas toujours.

Cependant, aussi petite que soit l'étendue de ce qui a été accepté, la personnen'est plus maître d'elle-même dans cette partie de sa personnalité; c'est l'être im-matériel révolté qui impose sa volonté dans ce domaine. Seules une forte person-nalité et une volonté de fer permettent parfois à certains de s'en dégager.

Lorsqu'une occasion se présente et que la victime doit agir dans un domainequ'elle a cédé à l'ennemi, elle s'aperçoit qu'il y a un blocage. Alimentée par unsouffle méchant, son idée fixe ou son imagination l'arrête ou l'oblige dans le casdes drogues, par exemple. Elle ne peut plus agir comme elle le voudrait. Celapeut être une peur insurmontable, une colère, une manie, une crise de violence,un manque de drogue, etc.. Si l'emprise est très petite, elle peut passer inaperçue,et être dominée. Dans les cas extrêmes, l'esclavage devient une folie furieuse.2

1 Luc 13, 10-17.2 Mc. 5, 1-20.


Lorsque la victime est en état de crise, la contrainte se manifeste à l'extérieur parun changement de personnalité qui révèle la présence active d'un ou plusieurssouffles méchants maîtrisant complètement leur victime.

Puisque Dieu respecte toujours la liberté de décision d'un être humain, il ne ledélivrera jamais d'une emprise consécutive à son mauvais choix. C'est le caspour la pratique des sciences occultes. Cela est à rapprocher de ce que Paul ditaux Romains: "Ne savez-vous pas que si vous vous mettez à la disposition dequelqu un comme des esclaves, pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à quivous obéissez, soit de l'erreur qui conduit à la mort, soit de l obéissance quiconduit à la justice?" (Rom 6, 16.)

Puisque l'esclavage, dans lequel il s'est placé librement, est reconnu par Dieucomme légal, personne n'a légalement le droit de l'en sortir. L'intéressé seulpourrait essayer de se dégager de l'emprise, mais il est très peu probable qu'il enait la force, si l'emprise a pris une certaine importance. Si par la suite, il regrettemême amèrement son esclavage, il lui sera pratiquement impossible d'en sortirpar ses propres efforts. S'il a reçu quelque "avantage" des êtres immatériels ré-voltés, il devra d'abord y renoncer, ce qui augmentera la difficulté.

Pour la délivrance d'une telle personne, il faut donc sortir de cette légalité pourentrer dans le domaine de la grâce. C'est le résultat de la mission terrestre de Jé-sus qui engendre d'en haut les êtres humains qui l'acceptent. Ils reçoivent alorsson autorité.1 Il faut se rappeler que tout être humain est d'abord "sous la loi",qu'il y restera, au moins partiellement, jusqu'à ce qu'il soit vainqueur. Tant qu'ilest sous la loi, il est régi par la loi, même s'il est innocent et ignorant. Il est doncd'autant plus vulnérable qu'il est innocent et ignorant.

La domination, la maîtrise, l'esclavage par des êtres immatériels révoltés, leuremprise sur un être humain particulier, sont une réalité redoutable pour ceux quiignorent l'Evangile; car, dans ce cas, elle est pratiquement incurable. Elle a uneréputation largement surfaite et beaucoup plus effrayante que redoutable pourceux qui connaissent l'Evangile, à condition qu'ils ne soient pas restés ignorantsde cette réalité ou révoltés. La peur des disciples provient de ce qu'ils sont igno-rants. Il faut rappeler que seule une vie dans la victoire, par son acceptation per-sonnelle du fait qu'on est dépendant de Dieu, peut empêcher radicalement cetteemprise. Or c'est la condition normale du vrai disciple.

1 Luc 10, 19.


La force et l'étendue de cette emprise dépendent du degré de consentement dela victime ou de ses parents pour les enfants en bas âge. Cela explique pourquoile consentement de quelqu'un aux suggestions des êtres immatériels révoltés,produit un effet jusqu'à la troisième et quatrième génération, selon le deuxièmecommandement. Il faut cependant se rappeler que le consentement d'une victime,favorisé ou non par ses ascendants, est toujours au départ arraché par surprise ettromperie. C'est la seule raison pour laquelle les effets de cette grave idolâtriepeuvent toujours être annulés par l'acceptation de Jésus comme maître.

La volonté déterminée, en connaissance de cause, d'entrer en contact avec lesêtres immatériels pour profiter de leurs promesses mensongères, conduit à toutesles formes d'occultisme et de satanisme. Elle représente une déclaration deguerre contre le vrai Dieu créateur de tout. La délivrance de ceux qui s'y sontlaissés prendre ne peut se réaliser que si Dieu seul considère que l'ignorance dela vérité s'est maintenue jusque-là dans la victime.1 Dans ce cas, la vérité peutencore les éclairer. Cela se produit parfois pour certains sorciers et certains sata-nistes.

La situation extrême avant la fin du temps de la grâce.La volonté de Satan et de ses armées est de régner sur la terre entière à la place

de Dieu. Pour cela, il doit régner sur chaque être humain en particulier.2 Pour yparvenir, ils doivent obtenir le consentement de chacun par des pièges ou desattaques. Ce consentement est facilité par la faiblesse de la nature humaine héri-tée d'Adam. De plus, l'imagination prévaut toujours sur la volonté. Il suffit defaire admettre une suggestion à une éventuelle future victime par quelque sem-blant de preuve matérielle, humaine ou d'apparence logique à ses yeux, pourqu'elle l'accepte comme une vérité. Cette suggestion qu'elle soit insignifiante ouimportante lorsqu'elle est écoutée parvient à la personnalité. Une fois admise,consentie ou acceptée, elle se transforme en imagination qui la fait prendre pourune réalité. Elle devient une "idée fixe". (Elle est "saisie par la foi"!) La person-nalité de l'individu est alors esclave de cette fausse réalité, elle est devenue dé-pendante de celui qui l'a suggérée ou suggestionnée. La "mécanique est partie!"L'automate fonctionne, et plus rien ne peut l'arrêter qu'une autorité supérieure.C'est l'expérience de tout être humain; elle correspond à rater un test (à céder àune tentation). Cette expérience est souvent très petite et localisée et parfois seu-lement temporaire. Cependant, elle produit toujours un résultat qui peut être un

1 Penser à Héb. 10, 26.2 Surtout s'il veut que son Antichrist soit élu, sans risque, au suffrage universel dans une démocratie. On

se rend compte qu'actuellement l'ensemble des événements sur la planète se dirige dans cette direction.


endurcissement permettant de rejeter sa conscience avec de plus en plus de facili-té ou, au contraire, une réaction qui la vaccinera. L'être humain vaincu est alorscontraint dans certains domaines; c'est peut-être une superstition qui l'oblige ouun principe qu'il ne veut pas ou ne peut pas enfreindre. Il déclare parfois: "c'estplus fort que moi" en parlant d'un acte qu'il ne peut maîtriser. Ces petitescontraintes sont innombrables et souvent inconscientes. Cette emprise rend unêtre humain esclave des êtres immatériels révoltés avec plus ou moins de force.Lorsque l'emprise prend de l'ampleur, elle devient de plus en plus gênante; cesont alors des manies, des tics, des passions, des vices, la violence, la déprime,les idées noires, les envies de suicide et les suicides réels. Cette expérience d'unecertaine ampleur, de plus en plus fréquente dans la société occidentale actuelle,produit des ravages. Elle provoque la défaite et parfois d'extrêmes souffrances oùse trouvent bien des gens.

Cette emprise peut ne s'exercer que sur une toute petite partie de l'être, commesur sa totalité. Elle est heureusement rarement généralisée. Elle présente donctout un éventail de force et d'étendue. Elle peut aussi prendre toute sorte d'as-pects selon la ou les parties de la personnalité qui ont été cédées à l'ennemi.

Cette emprise peut devenir une idée fixe dont on n'a pas forcément toujoursconscience, sauf lorsqu'un événement lui correspond. Elle semble alors avoirchangé d'aspect; elle est maintenant perçue comme irrésistible et commande lavolonté. Cette fois, c'est depuis l'intérieur de la victime ou venant d'elle-mêmequ'elle est convaincue; elle est alors contrainte par sa propre imagination. Sonimagination élabore maintenant des principes qui ne peuvent pas être enfreints.C'est le cas de toutes les superstitions, mais aussi des coutumes, des vices et ha-bitudes, surtout religieuses. Penser à l'emprise de tout ce qui est religieux surcertaines personnes, jusqu'à les rendre fanatiques. "Religieux" est à prendre dansun sens très large. Il s'agit bien sûr de toutes les religions avec leurs sectes etleurs superstitions; il peut aussi s'agir de la politique, du sport, de la science et debien d'autres choses qui peuvent prendre la place ou devenir une véritable reli-gion. Penser aussi aux peurs individuelles ou collectives que produisent certainesmaladies, et aux psychoses collectives qui empêchent ou obligent toute une po-pulation de faire certaines choses. Pendant ce temps, l'imagination continue àêtre attisée par le souffle méchant, sans que la victime puisse comprendre ce quilui arrive tant qu'elle ne distingue pas son souffle propre de sa personnalité. Lessouffles méchants sont alors comme un soufflet qui attise le feu. La victime estdevenue comme un automate, son intelligence est mise de côté; c'est son imagi-nation inspirée par les souffles méchants qui la domine. Les souffles méchantsn'ont plus qu'à conduire la victime sans réaction de sa part. Elle est alors complè-tement esclave des êtres immatériels révoltés pour leur obéir et accomplir les


actes les plus insensés de la folie, comme les meurtres des tueurs en série, deskamikazes, etc.. C'est ainsi que peuvent se produire toutes les expériences dontparlent les sciences occultes et aboutir à des individus comme Hitler et autresdictateurs du même acabit. Voilà le but et l'aboutissement possibles de l'action del'ennemi qui arrive progressivement à la maîtrise complète de sa victime. C'est lecas du Gadarénien. A chacun d'examiner sérieusement ces choses pour ne pas selaisser prendre au piège ou en sortir s'il s'est déjà fait prendre. C'est alors qu'il estvainqueur du test, et qu'il reste ou redevient libre.

Vers la victoire personnelle."Jésus a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publique-

ment en spectacle, en triomphant d'elles par la croix.""Voici, je vous ai donné l'autorité de marcher sur les serpents et les scorpions,

et sur toute la puissance de l'ennemi, et rien ne pourra vous nuire.""Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront fait confiance: en mon

nom, ils chasseront les demi-dieux " 1

Ces citations de la Bible montrent que l'action de Satan et des êtres immatérielsrévoltés sur les gens est limitée, et qu'elle peut toujours être évitée ou vaincue.

La loi et la grâce.La seule possibilité de victoire, pour un être humain quel qu'il soit, ne peut

exister que parce que "Christ l'a racheté de la malédiction de la loi, étant deve-nu malédiction pour lui".2 Ainsi racheté, l'être humain ne pourra remporter lavictoire que s'il est personnellement passé de la loi vers la grâce. En attendant, laloi est utilisée par Dieu pour accompagner son disciple, son enfant; car commePaul le dit, elle est un "conducteur d'enfant" qui le conduit vers Christ.3

Au commencement de sa vie, tout être humain est et grandit en étant sous laloi, mais sans le savoir; il vit donc sans la loi. Quand il devient un disciple etqu'il est instruit des premiers éléments de l'Evangile, il apprend qu'il y a une loi,et qu'elle le condamne à mort. Paul l'explique bien aux Romains.4 Car, Adam ettous ses descendants sont séparés de Dieu depuis le jardin d'Eden, et le resteront

1 Col. 2, 15 / Luc 10, 19 / Mc. 16, 17.2 Gal. 3, 13.3 Gal. 3, 24. Pédagogue = conducteur d'enfant.4 Rom. 7, 9…


toujours. C'est là qu'ils ont été vendus à l'erreur.1 C'est un fait accompli. Les êtresimmatériels révoltés ont donc, sur eux, l'autorité qu'ils ont acquis sur le premierAdam, et qui est transmise physiquement à travers les générations. On peut restersous la loi très longtemps, surtout aujourd'hui, à cause des idées erronées quicirculent un peu partout. Tous les êtres humains ignorant l'Evangile sont en réali-té sous la malédiction de la loi, tout en étant en même temps graciés par Dieu,puisque tout est déjà accompli; seulement, ils ne le savent pas.

Le disciple encore sous la loi se sent tenu de mettre cette loi en pratique par uneffort personnel. Il se sent seul pour accomplir cette tâche; il vit donc en secroyant indépendant de Dieu. Il faut qu'il apprenne qu'il est en réalité dépendantde Dieu. En attendant, il ne peut voir ni entrer dans le royaume de Dieu; car pourcela, il faut que l'être humain soit engendré d'en haut, d'eau et de souffle.2 Il re-çoit alors en lui la semence spirituelle de Dieu 3 à travers Jésus,4 le dernierAdam.5 Il devient alors conscient d'être dépendant de Dieu par hérédité spiri-tuelle, et citoyen du royaume de Dieu. Il devient conscient de la souveraineté deDieu sur lui, car seul Dieu, son Père divin détient l'autorité et le pouvoir sur sonenfant. Une nature divine dépendante de Dieu par hérédité spirituelle est implan-tée en lui, c'est l'engendrement d'en haut par le souffle saint. Il est alors sembla-ble à l'image du Fils de Dieu, participant de la nature divine,6 citoyen duroyaume dont Jésus est le roi. C'est ainsi qu'il reçoit une puissance le rendantcapable de pratiquer la loi.

Jésus avait en lui la nature humaine d'Adam par sa mère, et à côté de cette na-ture d'Adam, il avait aussi en lui la nature divine par son Père divin. Jésus a étéengendré d'eau et de souffle à sa conception, parce qu'il devait arriver à la croixsans avoir fait d'erreur, pour n'y crucifier que la chair dans une pureté absolue,exempte de toute erreur.

Ce n'est qu'après sa naissance physique que le disciple est engendré d'eau et desouffle; C'est alors qu'il se sait engendré par le souffle saint et qu'il devientcomme Jésus avec deux natures. Il a en lui la nature humaine d'Adam par sesparents terrestres, et à côté de cette nature d'Adam, il a maintenant en lui la na-ture divine de son Père divin.7 Il a en lui la semence de Dieu transmise par héré-

1 Rom. 7, 14 / Es. 52, 3.2 Jn. 3, 3-5.3 1 Jn. 3, 9.4 Ac. 2, 33.5 1 Cor. 15, 42.6 1 Pi.1, 4.7 Gal. 5, 16-17.


dité spirituelle à travers Christ.1 Voilà ce qu'il doit apprendre et ce qu'il doit vivrepour réaliser qu'il est gracié.

Seulement, cela n'est presque toujours que théorie sans effet. Il faut passer de lathéorie morte à la pratique vivante. Pour cela il faut qu'il soit instruit de ces cho-ses pour les faire entrer dans sa pratique personnelle. Une fois qu'il se sait graciépar Dieu, le disciple peut progressivement se dégager de toute emprise de l'en-nemi; si toutefois il ne reste pas un ignorant, mais qu'il est progressivement ins-truit sur le développement que Dieu a conçu pour lui. Tant qu'il reste ignorant, ilne pourra pas bénéficier, pour lui personnellement, de tout ce qu'il ignore de lamission que Jésus a accomplie sur la terre. Ce sera, pour lui, comme si cette mis-sion n'était que partiellement accomplie ou même pas du tout. Il en sera de mêmes'il ne fait pas confiance à ce que Jésus lui a acquis par cette mission. Il restealors dans sa position de vaincu à l'égard de tout ce qu'il ignore encore.

Seul, l'engendrement d'en haut fait circuler le sang (= vie terrestre) de Jésusdans son disciple par hérédité spirituelle. A mesure que la semence de Dieu sedéveloppe en lui, ce sang, cette vie de Jésus le nettoie de toutes erreurs ou fautes.Ce sang, cette vie de Jésus, en se développant en lui, acquiert une force qui vaprogressivement surpasser celle de sa nature humaine d'Adam qui deviendracomplètement inactive. Ce disciple vit alors dans la victoire, comme ceux quisont mentionnés par Jean dans l'Apocalypse (ch. 2 et 3). Cependant, la chair héri-tée d'Adam, bien qu'inactive, reste toujours là jusqu'à sa mort physique, commec'était aussi le cas pour Jésus.

Les effets de l'éducation que l'on a reçue.Il faut maintenant changer momentanément de sujet, et faire une parenthèse

pour considérer un obstacle pratique souvent très important, devant lequel setrouvent presque tous les nouveaux disciples. Car ce que leur a appris la religionet la culture dans laquelle ils ont été élevés interviennent quand l'Evangile leurest présenté. Toutes les religions et toutes les cultures — chrétiennes comprises— font prendre de mauvais plis qui sont très difficiles à faire disparaître.

Tout ce que l'on apprend dans son enfance provient de l'humanité qui est toutentière déposée dans le Malin.2 Toutes ces notions apprises ont fait prendre desplis, donné des opinions et des conceptions personnelles. Lorsque l'Evangile seprésente à quelqu’un, tout ce qu'il a acquis par son éducation, et surtout son édu-cation religieuse, entre en comparaison, puis en compétition avec le vrai Evan-gile. Ce dernier est alors perçu comme à travers des verres déformants que sont

1 1 Jn. 3, 9 / Ac. 2, 33.2 1 Jn 5, 19.


toutes les doctrines, rites, liturgies et habitudes religieuses. Ces suggestions ad-mises, ces conceptions mentales acceptées sans contrôle, ainsi que des idées à lamode se fixent dans l'intelligence sans que l'on sache comment. Une phrase lue,quelques mots entendus, le flux et le reflux de la pensée ambiante, tout ce quiimpressionne la mentalité et y détermine des effets inattendus, jettent un fauxjour sur les Ecritures. Plus tard, dans certaines conditions, elles mettront l'intelli-gence à la merci des suggestions de souffles méchants ou peu s'en faudra. Lareligiosité, avec tout ce qu'elle implique, provoquera un blocage parfois total 1

pour une juste compréhension des Ecritures.Les mauvais plis des religions et cultures chrétiennes sont bien plus difficiles à

éliminer que ceux des autres religions et cultures, car ils contiennent une beau-coup plus grande proportion de vérité. On se trouve devant un mélange de véri-tés, d'erreurs et de mensonges.

On remarque que la Bible insiste davantage sur la pureté, c'est-à-dire un net-toyage complet, que sur le choix entre le bien et le mal ou la vérité et l'erreur.Car le bien comme la vérité peuvent être mélangés. Ce mélange constitue l'impu-reté. C'est là que se trouve un des grands stratagèmes de Satan et de ses armées,et un grand danger pour les disciples. Du moment qu'une chose n'est pas déclaréemal, on la considère souvent comme acceptable.

Les chefs du peuple d'Israël étaient chargés de distinguer entre ce qui est saintet vulgaire, pur et impur et d'enseigner ainsi le peuple de Dieu.2 Aujourd'hui lepeuple de Dieu est-il capable de distinguer entre ce qui est pur et impur? Netombe-t-il pas souvent dans l'erreur, en acceptant comme bien ce qui l'est à 99 %avec 1 % mensonge, alors que c'est impur, donc mauvais pour Dieu? Il est écritque rien de souillé donc d'impur, n'entrera dans la Jérusalem céleste, et non passeulement ce qui est le mal évident.

Dieu déclare mal tout ce qui est bien, mais pas parfaitement pur. Si l'on ajouteun tout petit peu d'erreur à la vérité, ce n'est plus du tout la vérité. Pour Dieu,c'est entièrement mauvais, et même pire que le mal, car ce mélange permet decacher plus facilement une tromperie.

Il faut labourer un labour.Dieu disait à Jérémie (1, 10): "Regarde, je t'établis aujourd'hui sur les na-

tions et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que turuines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes."

1 Penser à Prov. 22, 6.2 Ez. 44, 23.


Un peu plus loin (4, 3), il s'adresse à son peuple: "Car ainsi parle l'Eternel àl'homme de Juda et de Jérusalem: labourez-vous un labour, et ne semez pasparmi les épines."

L'expression "labourez-vous un labour" signifie qu'il faut labourer une terre quiest déjà cultivée. Un labour désigne un champ cultivé. Si on a semé une semencequi n'est pas pure dans un champ labouré, il faut le re-labourer pour enlever toutce qu'il contient. C'est le cas du c ur de bien des chrétiens d'aujourd'hui. Si laParole de Dieu lorsqu'elle est pure est une semence incorruptible, l'enseignementdu christianisme est un mélange de Parole de Dieu et de traditions. Il ne fautdonc pas semer dans son champ (son c ur) la Parole de Dieu pure avant del'avoir re-labourer, pour que la semence reste pure, autrement tout sera gâché.

L'enseignement de ces citations est clair. La première montre que tout ce quiprécède la révélation de l'Evangile, dans le c ur de quelqu'un, doit être arrachéet détruit avant de bâtir et de planter. Cela concerne tout le monde. A son peuple,Dieu lui demande de re-labourer son terrain déjà cultivé pour ne pas risquer desemer parmi les épines. Il ne faut jamais semer le vrai Evangile dans sa pureté 1

par-dessus ce qui existe déjà, ni bâtir du nouveau sans détruire ce qui a déjà étébâti. Il s'agit donc de mettre de côté tout ce qu'on a appris dans la société danslaquelle on a été élevé, quelle qu'elle soit. Les chrétiens doivent donc re-labourerleur champ. Il faut donc qu'avant de semer l'Evangile pur, ils enfouissent euxaussi leur religion, car elle est devenue un mélange de bon grain et d'épine, deParole de Dieu et de traditions.

Le champ n'est pas labouré.Les adeptes d'une forme quelconque de christianisme comparés à ceux d'une

autre religion sont devant une difficulté supplémentaire, car leur champ, leurur a été ensemencé d'un mélange de bon grain et d'épines. Ils n'ont pas re-

labouré leur champ; ils se sont contentés d'enlever quelques mauvaises herbes,celles qu'on leur a indiquées comme étant mauvaises. Bien que le disciple occi-dental puisse être au courant de ce que Jésus a accompli pour lui, et que son in-telligence l'ait accepté, il ne le pratique pas souvent. La façon dont il s'imagineêtre lui-même, la représentation qu'il se fait de lui-même, n'a pas changé; elle estcelle que lui a inculquée un mélange de vérité et d'erreur. Tout ce qu'il a apprisdu vrai Evangile n'est qu'une belle théorie rendue inefficace par les doctrines,dogmes et tradition du christianisme qu'il a cru devoir garder. Car, toutes lesformes de christianisme répandent des semences impures, des mélanges de véri-tés et d'erreurs, et elles doivent donc passer entièrement sous la charrue. Il faut

1 1 Pi. 1, 23.


donc que le disciple occidental détruise d'abord tout ce que la culture occidentalechristianisée a semé dans son c ur par un re-labour. Une religion chrétienne,ainsi qu'un mouvement évangélique, charismatique ou pentecôtiste quelconque,soi-disant plus fidèle, doit donc, lui aussi, passer tout entier sous la charrue,avant de semer le vrai Evangile dans sa pureté. Voilà l'obstacle souvent très im-portant devant lequel se trouve le chrétien occidental.

La situation n'est pas aussi mauvaise pour les peuples non chrétiens; carl'Evangile qui leur est enseigné est radicalement différent de leur ancienne reli-gion. Ils n'ont donc pas autant de difficulté pour faire la différence entre les deux.L'arrivée de l'Evangile au contact de quelqu'un appartenant à une religion quel-conque, mais non chrétienne, détruit donc tout ce qu'il y a de son ancienne reli-gion en lui (?). Cette destruction totale se réalise donc mieux pour les peuplesnon chrétiens que pour les peuples chrétiens; car le christianisme, quelle qu'ensoit sa forme, semble contenir des éléments de vérité à conserver, alors que tou-tes les autres religions n'en contiennent pas.

Le mélange de vérité et d'erreur place donc une difficulté supplémentaire sou-vent très importante devant les adeptes d'une forme quelconque de christianisme.Parce qu'il y a des éléments de vérité, on croit devoir les conserver. C'est pour-quoi les adeptes d'une forme quelconque de christianisme gardent des mauvaisesherbes de leurs anciens dogmes, doctrines et traditions. Ce sont des épines surlesquelles ils ont semé le vrai Evangile en arrachant seulement quelques mauvai-ses herbes, mais sans re-labourer complètement le champ (le c ur). La plupartdes adeptes du christianisme ont gardé en eux des conceptions erronées qu'ilscroient être vraies; ils les confondent même souvent avec ce que dit la Bible; ilspensent donc devoir les conserver. Or toutes les formes du christianisme actuelétant un mélange de vrai et de faux, si l'on sème par-dessus l'Evangile dans sapureté, il devient rapidement impur. Or comme on l'a vu, ce qui est impur nepeut entrer dans la nouvelle Jérusalem; c'est parfois pire que ce qui est carrémentmauvais, car l'impureté fait vivre dans l'illusion. Un labour complet est donc ab-solument nécessaire.1

Le cultivateur qui veut semer une semence pure dans son terrain ne va pas leparcourir pour arracher les mauvaises herbes une à une et faire attention de lais-ser celles qui lui semblent bonnes ou inoffensives. Il prend sa charrue et labourele terrain pour tout détruire, puis il y sème une semence pure. Chaque discipleoccidental ne doit donc pas s'appliquer à détruire, une à une, les mauvaises her-

1 Se souvenir de 2 Cor. 7, 1.


bes pour laisser les bonnes, mais il doit re-labourer son champ, son c ur.1 S'il ylaisse certaines plantes qui lui semblent inoffensives, elles gêneront le dévelop-pement de la bonne semence. C'est bien ce que Jésus a enseigné, dans sa compa-raison avec le semeur.2 Tous les endroits non labourés ou impossibles à labourercorrectement n'ont rien produit. C'est le cas de beaucoup d'Occidentaux qui ontaccepté le vrai Evangile. Lorsqu'il reste des impuretés, des épines et des ronces,elles se développent en même temps que le bon grain. C'est ainsi que le vraiEvangile est rapidement étouffé parmi ces chrétiens occidentaux. C'est bien ceque l'on a constaté, en particulier après chaque réveil, car tous sans exception sesont éteints. Le chrétien occidental doit donc re-labourer son champ; tout doitpasser sous la charrue. Ensuite il pourra y semer une semence pure; alors, ungrain en produira cent, un autre soixante, un autre trente.

Il faut aussi penser aux travaux missionnaires des différentes formes du chris-tianisme. Ils sont entachés par les impuretés mélangées aux annonces de l'Evan-gile. Les adeptes qu'ils font deviennent comme les occidentaux, et devront aussire-labourer leur champ, pour y semer l'Evangile pur.

La victoire complète.Le champ étant labouré, on peut y semer la bonne semence qui va immédiate-

ment commencer à croître. Après avoir achevé sa croissance spirituelle, le disci-ple atteint la mesure de la taille de la plénitude de Christ.3 S'il ne peut dépasserson maître, tout disciple accompli est comme lui.4

Ces déclarations de la Bible montrent que l'état actuel des disciples de Christn'est pas souvent ce qu'il doit arriver à être. Les disciples ne sont pas souventcomme leur Maître. Ce qui manque à ces disciples, c'est d'être comme Jésuslorsqu'il accomplissait sa mission sur la terre. Que se passe-t-il? Ils sont restésignorants, donc sous la loi; la grâce n'est encore, pour eux, qu'une théorie. Il y adonc encore une étape à franchir.

La mission de Jésus étant achevée, tout être humain a tout pleinement enChrist.5 L'inachèvement du disciple ne peut donc provenir que de trois choses:son ignorance, son champ qui n'a pas été re-labouré et son manque de confianceen Dieu et en ce qu'il a accompli pour lui. Le manque de confiance est souventarrivé à la suite d'une défaite, consécutive à un reste d'ignorance ou à l'impureté

1 Voir Mat. 13, 19.2 Mat. 13, 1-23.3 Eph. 4, 13.4 Luc 6, 40.5 Col. 2, 10.


de la semence. Une fois semée dans le c ur labouré du disciple, la parole deDieu seule, pure, doit être arrosée par un enseignement qui doit évidemment, luiaussi, être la parole de Dieu entièrement pure. La semence portera alors du fruit.Les restes d'ignorance et de manque de confiance se dissiperont alors progressi-vement, et le disciple remportera la victoire qui manque encore. Mais il s'agitd'une victoire très particulière et peut-être un peu difficile à saisir. Disons dèsmaintenant qu'elle va introduire le disciple dans sa première lutte contre Satan etses armées; car il ne peut y avoir de victoire sans lutte.

Le problème apparent qui se présente au disciple est que, tout en pouvant ob-server son état déficient, il ne peut rien faire pour en sortir. Car il n'y a justementrien à faire, Christ ayant tout accompli. La solution qui ne peut concerner qu'undisciple considéré isolément ne vient donc pas de son effort personnel pour met-tre une théorie en pratique, il n'en a pas la force. La solution se trouve dans sapropre imagination, dans sa pensée ou dans la représentation qu'il se fait de Dieuet de lui-même. Elle est la récolte de la semence impure qui avait été semée dansson champ. Elle est donc restée négative par l'action passée de l'ennemi qui avaitmélangé sa mauvaise semence à la bonne, et a produit une récolte de mauvaisplis. Ce sont eux qui produisent de la méfiance envers Dieu.

L'imagination est la faculté la plus forte de l'être humain. Lorsqu'une autre deses facultés est en conflit avec elle, c'est toujours elle qui a le dessus.1 Le pro-blème sera résolu par une imagination de Dieu et de lui-même ou une représenta-tion qu'il se fait de Dieu et de lui-même devenant positive.

La force de l'imagination.Pour prouver la force de l'imagination, Blaise Pascal a proposé "l'expérience

de la planche". Cette expérience n'est pourtant pas déterminante; car la valeurde la vie, mise en jeu par le danger qui, lui, n'est pas imaginaire, s'ajoute àl'imagination et fausse probablement en partie cette expérience.

Plaçons sur le sol une planche de 10 m de long sur 25 cm de large. Personnen'aura de difficulté à aller d'un bout à l'autre de cette planche, sans mettre lepied à côté. Supposons maintenant que cette planche est placée à la hauteurdes tours d'une cathédrale. Quel est donc celui qui sera maintenant capable des'aventurer sur cet étroit chemin? Est-ce vous qui lisez? Probablement pas.Vous n'auriez pas fait un pas que, malgré tous vos efforts de volonté, voustomberiez dans le vide.

1 Voir les notes sur "Qui est l'être humain".


Pourquoi ne tombez-vous pas quand la planche est par terre et pourquoitomberez-vous si elle est en haut? Simplement parce que vous vous imaginezqu'il vous est facile d'aller d'un bout à l'autre de cette planche, quand elle estpar terre; tandis que, lorsqu'elle est en haut, vous vous imaginez que vous nepouvez pas. Vous avez beau vouloir avancer, si vous vous imaginez que vousn'y arriverez pas, vous ne pouvez pas; votre imagination vous montre que c'estimpossible, alors qu'il faut faire exactement la même chose que si elle était parterre.

Les couvreurs et les charpentiers en sont devenus capables en s'exerçant àmarcher sur des supports de plus en plus haut. Progressivement, leur imagina-tion leur a montré qu'ils peuvent y marcher aussi bien quand la planche est enbas que lorsqu'elle est en haut.

Comment le disciple s'imagine-t-il être lui-même?

Au contact de son entourage, le nouveau disciple occidental apprend qu'il estun "pécheur" invétéré qu'il lui est impossible de ne pas "pécher" tant qu'il est surla terre. On lui apprend qu'il ne vaut rien, qu'il est pire qu'un ver de terre, et qu'ille sera toujours! On lui apprend qu'il doit se mortifier, se priver. On lui apprendqu'il n'est pas parfait et qu'il ne le sera jamais. Ajouté à cela, il apprend qu'il n'at-teindra le but que s'il lit la Bible, prie, donne sa dîme toujours un peu plus! Onlui apprend aussi que le prix à payer pour la sainteté est tellement élevé qu'ilcomprend très bien qu'il n'y arrivera jamais; or sans la sainteté nul ne verra leSeigneur !? On lui apprend encore que si tout cela n'est pas accompli, Dieu "l'at-tend au tournant" pour l'envoyer en enfer. De plus, on lui apprend que Dieu neveut pas certaines choses, mais qu'il les permet. Si Dieu est tout-puissant et sou-verain universel, on se demande la différence qu'il y a, pour lui, entre vouloir etpermettre? Quand Dieu permet une chose, c'est qu'il la veut; sans quoi il serait unDieu qui laisserait faire n'importe quoi, et ce qui est plus grave, qui laisse faire lemal sans réagir. Quel est ce dieu bizarre? Quelle monstrueuse hypocrisie de lapart de ceux qui enseignent de telles choses! Avec une telle semence dans sonchamp, le disciple est complètement emprisonné dans la loi et donc sous sa ma-lédiction! Cet enseignement étouffe et annule, pour lui personnellement, tout letravail de Jésus. Toutes ces conceptions erronées ainsi que bien d'autres, dontcertaines sont plus importantes encore,1 correspondent aux mauvaises herbes et

1 Etant donné l'importance de certaines de ces conceptions erronées, mais surtout à cause du tabou qui lesentoure, les précautions à prendre pour les corriger ne permettent pas d'en parler ici. Voir: "Qui est le Dieude la Bible".


aux épines. Voilà vraiment des enseignements de démons.1 Pourtant, c'est cequ'on entend souvent parmi certains chrétiens occidentaux les plus fidèles ouplutôt les moins infidèles! Les souffles méchants ont alors la voie libre pour me-ner de tels chrétiens "par le bout du nez". Si un tel chrétien est faible, ils pren-dront un malin plaisir à le traîner dans la boue et à le précipiter dans, la maladieet le malheur jusqu'à le mener dans la ruine. Ce que veulent les souffles mé-chants, c'est paralyser le plus grand nombre de chrétiens dans cette position dedéfaite complète; car ils savent que celui qui arriverait à se dégager de ces men-songes deviendrait capable de les vaincre à coup sûr.

La façon, dont le disciple occidental s'imagine être lui-même et comment estDieu, est donc généralement très négative. Il ne se voit pas comme il devrait sevoir, après la révélation de Christ dans sa vie. Il ne peut pas faire une confiancetotale au dieu qu'on lui enseigne, car il laisse faire ou "permet" le mal sans réagir.Il ne peut donc pas s'approprier ce que Christ a fait pour lui personnellement,tellement l'ennemi lui suggère qu'il est trop enclin au mal. De plus, comme sonentourage est dans la même situation que lui, il ne voit nulle part la moindrelueur qui pourrait l'entraîner à faire confiance à ce qu'on lui a enseigné; puisqu'ils'agit d'un Evangile impur. Il n'arrive pas encore à concevoir, dans la pratique,qu'il a été entièrement délivré, et qu'il peut s'appuyer sur le vrai Dieu qui est unrocher inébranlable qui a pour lui l'amour d'un père. Il n'arrive pas encore àconcevoir, dans la pratique, à quel point il est aimé et hautement chéri par sonpère divin. Il n'arrive pas à vivre ou à entrer personnellement complètement dansl'expérience du fils prodigue.2 Il reste encore écrasé par son passé où Satan et sesessaims de souffles méchants le jetaient sans cesse dans le désespoir. De plus, cesouvenir est encore maintenant entretenu par son entourage chrétien. Pourtant, ilest maintenant libre de tout ce qu'il a été dans son passé plus ou moins chrétien.Par la révélation de Christ, il est libéré de toutes les faussetés, citées plus haut,que lui enseigne sa culture chrétienne et de toutes les doctrines et théories reli-gieuses d'autrefois. Il est donc indispensable qu'il examine les trois choses à ré-gler: le re-labourage de son champ, son ignorance de ce qu'est la semence pure,c'est-à-dire le vrai Evangile, et son manque de confiance en Dieu, résultat desdeux précédentes.

1 1 Tim. 4, 1.2 Luc 15, 11…


La solution du problème.Le chrétien occidental doit donc détruire son passé et bien re-labourer son

champ; on comprend maintenant ce que cela veut dire. Il s'agit d'un changementd'avis sur le christianisme actuel, d'une part, et sur le vrai Evangile, d'autre part.Par l'action du vrai Evangile pur, le chrétien occidental doit aussi changer la fa-çon dont il s'imagine être lui-même et qu'on lui avait inculquée; il doit changer savision intérieure de tout ce qu'il a appris et reçu, pour adopter la seule réalité queChrist a accomplie pour lui personnellement. Voilà le véritable labour du champ.Voilà le véritable changement d'avis (repentance) que lui demande l'Evangile. Ily a peut-être déjà eu un ou plusieurs changements d'avis selon ce qu'il a déjà dé-couvert dans la Bible, mais ces changements d'avis n'étaient pas complets parmanque de connaissance. Il doit donc y en avoir un autre qui soit radical: rejetcomplet de son ancien christianisme (= labour). Sans un nouveau changementd'avis sur lui-même et sur ce que lui a appris son christianisme et sa culture occi-dentale, la porte qui conduit à la victoire reste fermée pour ce chrétien. Il doitaussi se décider à aimer la vérité pure,1 même s'il ne la connaît pas encore; cardans ce cas elle doit être son seul objectif.

Son champ peut bien contenir des bons grains de blé qui vont pousser et porterquelques bons fruits, mais si peu. Malgré ces quelques bons grains, le cultivateurva re-labourer le champ complètement avant de semer la semence pure. De lamême façon, le christianisme contient quelques vérités mélangées à des erreurs.Tant pis pour ces quelques vérités, il faut passer la charrue et tout enlever, etseulement après cela semer une semence pure de la parole de Dieu, quitte à res-semer parfois quelques grains identiques aux quelques bons grains qui restaientdans le champ. Il vaut mieux avoir une connaissance incomplète, mais pure,qu'une connaissance approfondie, mais impure; car l'impureté gâche complète-ment tout ce qui est pur

"Car ainsi parle l'Eternel à l'homme de Juda et de Jérusalem: labourez-vousun labour, et ne semez pas parmi les épines." (Jér 4, 3.)

La transformation de son imagination prend son départ dans ce changementd'avis radical et personnel. Le développement qui suivra ne viendra pas d'un ef-fort de sa part, mais de l'engendrement d'en haut que Christ a lui-même accomplipour son disciple en le plongeant dans le souffle saint. C'est cet engendrementd'en haut qui permet le développement de la nouvelle nature engendrée en lui. Ledisciple n'est pas responsable de l'engendrement que Christ a opéré pour lui, ildoit réaliser et accepter qu'il est accompli pour lui personnellement. Il faut quecette idée arrive jusqu'à son imagination. Pour cela, il doit chasser certains êtres

1 2 Thes. 2, 9-10.


immatériels, comme Abraham était obligé de chasser les oiseaux de proie avantque Dieu traite son alliance avec lui.1

Il doit arriver à imaginer positivement (= confiance positive = foi) la vérité queChrist seul, sans lui, a tout fait pour lui. Le disciple n'a donc rien à faire, mais àimaginer positivement (= faire confiance) qu'il est dans la position de fils deDieu; parce que Christ l'y a établi en faisant ce qu'il ne peut pas faire, c'est-à-dires'engendrer lui-même.

Il doit cesser de faire confiance à son christianisme personnel. Il doit le rejeteren bloc, avec tout ce qu'il avait pensé devoir garder parmi ses doctrines et tradi-tions. Il ne doit pas se faire confiance à lui-même, à ce qu'il pourrait faire, pourprogresser vers ce qu'il doit devenir. Il doit faire confiance à Dieu qui a fait de luice qu'il doit être pour l'engendrer d'en haut. C'est un fait accompli qu'il doit lui-même imaginer positivement, car il ne peut pas le voir. Ce qu'il voit est lecontraire de ce que Jésus a fait pour lui; c'est bien là qu'est souvent l'importancede la lutte. Il doit imaginer le contraire de ce qu'il voit en lui, dans les autres etdans le christianisme actuel. Il doit imaginer ce que Jésus a fait de lui, pour lui etsans lui! Il doit aussi accepter ce que Dieu lui-même déclare sur le christianismeactuel quelle qu'en soit sa forme.2 Ce n'est qu'après cela que progressivement, ilcontemplera comme un spectateur la réalisation en lui de toutes les paroles deDieu. Il sera comme un enfant qui contemple en lui-même qu'il a grandi et qu'ilcontinue à grandir. Il faudra du temps, mais rien ni personne ne peut l'en empê-cher.

Il faut aussi qu'il cesse d'écouter les suggestions du Calomniateur. Ce derniercontinue et continuera toujours à lui susurrer qu'il est descendant d'Adam et queson origine déchue a définitivement détruit en lui la possibilité de devenir ce qu'ildoit être. Il lui raconte qu'il deviendra ce qu'il doit être qu'après sa mort et sarésurrection, c'est ainsi qu'il le tient complètement ligoté. De plus, il lui rabâche-ra sans répit que le christianisme, pourtant devenu apostat par un mélange devérité et d'erreur, reste la seule vérité.

Tant qu'il cherche ce qu'il pourrait faire pour réaliser quelques progrès, toutdisciple fait du surplace. Il faut qu'il se rende compte que, sans action de sa part,il est dans la position de fils où Christ l'a placé par l'engendrement d'en haut. Apartir de là, il est comme un nouveau-né qui se développe, comme un enfant quigrandit, et qui ne fait aucun effort pour grandir. Il faut qu'il accepte qu'il est tota-lement dépendant de Dieu, comme Jésus l'était, et perde son ancienne personnali-

1 Gen. 15, 8-18.2 Voir Apoc. 17.


té à cause de Jésus pour la retrouver nouvelle.1 Il doit maintenant s'arrêter defaire attention aux suggestions du Calomniateur, mais les dominer.

La lutte d'athlète.Ce qui reste donc à assimiler, c'est le moyen qui va permettre au disciple de

changer son imagination pour faire confiance à Dieu à travers la Bible; car l'ima-gination ne se change pas d'un coup de baguette magique. Le disciple se trouvedonc maintenant en face de son ennemi qu'il doit combattre pour le vaincre per-sonnellement et complètement. Il est comme Abraham devant les oiseaux deproie qu'il doit chasser. Il est comme Jésus dans le désert où il rencontre Satan. Ilne s'agit pas d'une lutte physique, intellectuelle, morale, en un mot terrestre, maisdans l'univers immatériel, contre Satan ou des êtres célestes révoltés. Il doit évi-demment, lui-même, manifester sa victoire sur Satan, comme l'a fait Jésus audésert, avant d'envisager toute autre activité dans l'univers immatériel. Cette lutteconsiste à rejeter les suggestions de l'ennemi pour les remplacer par celles del'Evangile. Cela revient à remplacer tout ce qu'il voit, qu'il ressent et qu'il a ap-pris, par l'instruction de Dieu, qui seule est la vérité. Tout ce qu'il voit, ressent eta appris est influencé par l'ennemi, car, comme le dit Jean: "l'humanité entièreest déposée dans le Malin." (1 Jn. 5, 19.) Il doit remplacer cela par cette déclara-tion de Paul: "La confiance vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend à tra-vers la parole de Dieu [Christ]." (Rom. 10, 17.)

C'est cette lutte dans les lieux célestes qui est souvent difficile, car le disciplese trouve devant un ennemi qui est beaucoup plus instruit que lui, sur l'ensei-gnement de Dieu. Il risque donc de se voir "balancer" quelques vérités qu'il neconnaît pas encore et se retrouver au tapis. Toute sa force se trouve dans sa fa-culté de se relever en s'appuyant sur le fait que Dieu a résolu de le délivrer et dela sauver pour le rendre vainqueur.2

Cette nouvelle suggestion qu'est le pur Evangile va entrer en lui pour arriver àsa pensée et à son imagination qui l'entraîneront dans la bonne direction. Il fautque, dans son imagination, l'autorité de l'Evangile parvienne à surpasser celle del'humanité, du Calomniateur et du christianisme. La façon de lutter contre lespuissances de l'obscurité est décrite, par exemple, dans Rom. 10, 5-13.3

(Rom 10, 5) "Car Moïse écrit au sujet de la justice, celle qui vient de la loi:l'être humain, la faisant, vivra par elle.

1 Mat. 16, 25.2 Ps. 71, 3. Voir le Psaume tout entier.3 Voir aussi Eph. 6, 10-18.


(6) Mais la justice qui vient de la confiance parle ainsi: Ne parle pas dans tonur: qui montera au ciel? C'est faire descendre Christ. (7) Ou qui descendra

dans l'abîme? C'est faire monter Christ hors des morts. (8) Mais que dit-elle?Près de toi est la parole prononcée (elle est) dans ta bouche et dans ton c ur;c'est la parole prononcée de la confiance que nous proclamons. (9) Au point quesi tu es d'accord dans ta bouche avec le Seigneur Jésus et si tu fais confiancedans ton c ur que Dieu l'a réveillé hors des morts, tu seras délivré. (10) Car onfait confiance du c ur en vue de la justice, mais de la bouche on est d'accord envue de la délivrance. (11) Car l'Ecriture déclare: tout (être humain) lui faisantconfiance ne sera pas confus. (12) Car il n'y a pas de différence entre Juif etGrec; car le même Seigneur de tous est riche pour tous ceux qui l'appellent ausecours. (13) Car tout (être humain) qui, éventuellement, appellera au secours lenom du Seigneur, sera délivré."

La loi est l'expression écrite constante de la volonté de Dieu, ce qui correspondà toute la Bible: l'A.T. et le N.T.. Elle est toujours à la base de toute justice de-vant Dieu. La volonté de Dieu ou la loi doit donc toujours être entièrement ac-complie par toutes ses créatures, qu'elles soient sous la loi ou sous la grâce. Onne peut évidemment pas être juste devant Dieu sans que sa volonté soit intégra-lement accomplie. Tout défaut d'accomplissement de sa volonté contesterait lerègne et la souveraineté de Dieu. C'est ce qui s'appelle la révolte. Or, il est évi-dent qu'aucun révolté ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

Dans ce texte Paul compare les deux façons d'être juste devant Dieu: la justicequi vient de la loi et celle qui vient de la confiance. Paul exprime d'abord la fa-çon d'être juste pour un être humain descendant physique d'Adam, donc sous laloi, en sachant que toutes ses erreurs et fautes sont déjà laissées aller par Dieu. Acause de sa faiblesse, la loi ou la volonté de Dieu n'a pas été accomplie parAdam, dont on est un descendant. Or, chacun de ses descendants doit faire l'ef-fort personnel pour accomplir cette volonté de Dieu ou la loi, s'il veut vivre. C'estce qu'exprime le verset 5. Chacun des descendants d'Adam doit donc, lui-mêmepersonnellement accomplir toute la loi ou volonté de Dieu pour vivre. Or, en tantque descendant d'Adam, il n'a pas, plus que lui, la force de l'accomplir. La natured'Adam en lui, la chair, ne peut pas, elle n'en a pas le pouvoir,1 parce qu'ellen'aime pas cette loi-volonté de Dieu; elle n'est pas écrite dans le c ur. Moïsemontre que cette façon d'être juste est comme un but impossible à atteindre par

1 Rom. 8, 7.


un descendant d'Adam, à cause de sa faiblesse de constitution. Accomplir la vo-lonté de Dieu sans aucune faille ne se réalise donc pour personne, excepté Jésus.

Paul exprime ensuite la façon d'être juste pour l'être humain descendant spiri-tuel de Jésus, le dernier Adam. Car, contrairement au premier Adam, Jésus aparfaitement accompli la volonté de Dieu et vaincu Satan en s'opposant à sonintervention au désert. Il l'a accomplie par sa propre force héritée de son père lorsde son engendrement. Et la propre nature humaine (chair) de Jésus contenantcette force de vaincre Satan, est transmise à chacun de ses descendants spirituelspar hérédité spirituelle, lors de l'engendrement d'en haut par le don du soufflesaint. C'est bien une pure grâce.1 Parce qu'il a été engendré par Dieu, Jésus, ledernier Adam a reçu la force de vaincre Satan et d'accomplir intégralement la loiou volonté de Dieu. Ses descendants spirituels ont reçu, par hérédité spirituelle,la même force de l'accomplir que lui: "Mais vous recevrez une manifestation depuissance: le souffle saint survenant sur vous, et vous serez mes témoins nonseulement à Jérusalem, mais dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'audernier de la terre." 2

Les descendants de Christ constatent effectivement que la manifestation depuissance qu'ils ont reçue les rend capables de vaincre Satan et ses armées enrejetant toutes ses suggestions et attaques. Ils sont ainsi témoins que l'Evangileest la vérité. Ils sont devenus participants de la nature divine,3 et semblable àl'image du Fils de Dieu.4 Ces vainqueurs peuvent donc, comme Jésus, accomplirparfaitement la loi ou volonté de Dieu, et vaincre Satan, par cette nouvelle naturehumaine (chair, sang) de Jésus qui est en eux et qui contient la puissance d'êtrevainqueur. Il n'est donc plus nécessaire de faire redescendre Jésus du ciel ou dele faire remonter d'entre les morts pour qu'il vienne nous aider; car il se trouvedans chacun de ses disciples par hérédité spirituelle.5

Comme Adam, le désobéissant, a transmis sa faiblesse à ses descendants, tousdésobéissent; de même, comme Christ, le vainqueur, transmet sa manifestationde puissance à chacun de ses descendants spirituels, tous obéissent et deviennentvainqueurs de Satan.

1 Comme d'ailleurs la transmission de la nature humaine terrestre par le premier Adam!2 Ac. 1, 8, presque littéralement. Voir aussi Luc 24, 49.3 2 Pi. 1, 4.4 Rom. 8, 29.5 Voir Jn. 14, 17 et 23.


Lorsqu'un être humain est encore seulement en Adam (le premier) par héréditéphysique, la nature humaine (le sang, la vie) de ce premier Adam règne dans sonêtre, et elle n'a pas le pouvoir de faire la volonté de Dieu.1

Par contre, pour celui qui est en Christ (le dernier Adam) par hérédité spiri-tuelle, la nature humaine (le sang, la vie) de Jésus le dernier Adam dans son êtrehumain accomplit la loi.

Il ne reste donc plus, envers et contre tout, qu'à faire d'abord confiance à cetteréalité qui ne se voit pas, pour être juste; puis être d'accord avec elle dans sa bou-che, c'est-à-dire être prêt à la déclarer, pour être délivré.2 Pour devenir commeson maître, le disciple doit donc commencer par faire confiance à Dieu de cequ'il l'a introduit dans ce programme de développement, par l'immersion dans lesouffle saint, puis être près à le déclarer.

Attention! Il ne s'agit pas de faire confiance intellectuellement au fait universelque Christ a parfaitement accompli la loi ou la volonté de Dieu pour que le disci-ple voie l'Evangile s'accomplir pour lui. Se vanter d'une telle confiance vaguen'est, pour lui, qu'une parole en l'air. Le disciple doit faire confiance à Dieu, etêtre prêt à déclarer que Christ l'a introduit, lui personnellement, dans son pro-gramme de développement, par son immersion personnelle dans le souffle saint.C'est donc sa propre immersion dans le souffle saint à lui personnellement et nonpas celle d'un autre ou celle d'un enseignement théorique qui compte. Le descen-dant spirituel de Christ n'a donc pas besoin de faire un effort pour y arriver, maisdoit faire confiance à Dieu et être prêt à le déclarer, contre toute sensation ouapparence.

La parole prononcée est la vraie lutte.Paul montre donc qu'être juste et délivré par la confiance nécessite que les pa-

roles qu'on prononce de sa propre bouche soient l'Evangile lui-même dans sapureté.3 Cet Evangile pur se trouve dans le c ur, mais aussi dans la bouche,c'est-à-dire aimé intérieurement, et prononcé à l'extérieur. Pour être juste devantDieu, il faut aimer l'Evangile. Pour être délivré, il faut aimer "parler l'Evangile".Il ne s'agit surtout pas de proclamer la doctrine et les traditions d'une dénomina-tion chrétienne. Il faut que, chaque fois qu'il parle, le disciple laisse apparaîtreson accord personnel avec ce que Dieu seul lui dit personnellement, par le souf-fle saint.

1 Rom. 8, 7.2 1 Pi. 3, 15.3 Voir 1 Pi. 4, 11.


Faire confiance et déclarer correspond à être introduit dans ce que la missionterrestre de Jésus a produit, c'est-à-dire la nouvelle forme du peuple de Dieu quiest aussi le royaume de Dieu. Ce peuple de Dieu est justement constitué par ceuxqui proclament leur justice parce qu'ils sont descendants spirituels de Jésus, der-nier Adam. Ce peuple de Dieu représente la descendance spirituelle du dernierAdam, sur la terre, comme l'humanité entière représente la descendance physiquedu premier Adam sur la terre. Cette descendance du dernier Adam est aussi safamille, et chacun de ses membres en fait partie par l'engendrement d'en haut.

Le mot "Eglise" ne peut en aucun cas être appliqué au peuple ou à la famille ouau royaume de Dieu, il ne correspond pas à la réalité. Il est évident que ce peupleou famille de Dieu n'est pas l'une des divisions particulières du christianismeactuel, plutôt qu'une autre, ni le rassemblement de toutes; elles sont toutes endehors de ce peuple. "L'Eglise", dans le sens actuel de ce mot, et le christianismesont étrangers au peuple de Dieu. Tout cela doit passer sous la charrue. Il ne fautdonc pas déclarer publiquement qu'on est entré dans le peuple de Dieu en deve-nant adepte de l'une ou l'autre des divisions du christianisme; ce serait une illu-sion. La venue d'un individu dans ce peuple, dans la famille de Dieu, ne peut seréaliser que par l'engendrement d'en haut, c'est-à-dire le don du souffle saint. Elleconduit l'être humain à être en accord parfait avec Jésus, accord qui maintenantsort de sa bouche. Cela implique qu'il perd toute sa personnalité passée qui a étédésobéissante en Adam, pour la retrouver entièrement dépendante de Dieu parl'engendrement d'en haut.

On voit que c'est la bouche qui va conduire vers la délivrance. Elle doit tou-jours être remplie de cet accord parfait avec Dieu seul. C'est ainsi que le disciplesera délivré et nettoyé de toute souillure de la chair et du souffle. Il ne doit doncjamais sortir de sa bouche autre chose que l'Evangile. Sa bouche ne laisse doncentendre que ce que Dieu dit, même quand cela est l'opposé de ce qu'il voit ousent et de ce qu'il avait l'habitude de déclarer autrefois.

La maladie.Un premier exemple est celui de la maladie. Tout disciple est guéri par la

meurtrissure de Jésus.1 Pour exprimer son accord avec Jésus, il doit donc tou-jours dire qu'il a été guéri par la meurtrissure de Jésus, qu'il en profite ou qu'iln'en profite pas. S'il n'en profite pas, c'est qu'il a encore un progrès personnel à

1 1 Pi. 2, 24.


réaliser. Car seule la parole de Dieu est la vérité. Toute parole venant de la natured'Adam ou d'une sensation est fausse et mensonge de l'ennemi.

Il n'y a qu'une condition à satisfaire pour que la parole de Dieu s'accomplisse: ilfaut que le souffle de Dieu habite en soi.

" Si le souffle de celui qui a réveillé Jésus depuis des morts habite (gouverneadministre) en vous, celui qui a réveillé l'Oint depuis des morts rendra vivantaussi vos corps mortels, par son souffle qui habite en vous." (Rom 8, 11.)

Il est bien question dans ce passage du corps mortel; il s'agit donc bien ducorps physique actuel et non de celui que l'on aura après le passage dans la mort.

Si jamais on s'aperçoit que Dieu reste muet et inactif, il faut se souvenir de ceque Jésus disait à ses disciples:

"Si donc, vous, étant d'abord méchant, vous voyez de bons cadeaux à donner àvos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il le souffle saint à ceux quile lui demandent." (Luc 11, 13.)

Il est donc plus facile de recevoir le souffle saint de son père divin qu'un ca-deau de son père humain! Il n'y a donc aucune raison de rester dans la défaite. Leseul problème qui reste est simplement de s'accorder avec son père divin en ac-ceptant le fait qu'on est entièrement dépendant de lui. Pour certains c'est ce qu'ily a de plus difficile!

L'autorité du disciple vainqueur.L'étendue de la victoire personnelle du disciple sur Satan et ses armées est

conditionnée par sa connaissance de Dieu et de sa parole. Cette connaissance estévidemment d'abord théorique, mais elle n'est théorique que pour devenir prati-que dans sa vie. Si elle ne devient pas pratique, elle ne sert à rien. Le soufflesaint revêt son disciple de l'autorité de Christ, sur la puissance de l'ennemi, selonl'importance ou l'étendue de sa victoire personnelle sur Satan et ses mensonges.Sa victoire est conditionnée par sa connaissance pratique de Dieu et de sa parole.

Pour combattre Satan et ses armées, il faut aussi connaître l'univers immatériel,ce qui implique la connaissance de ses lois; il faut aussi connaître l'ennemi quis'y trouve. Il y a des degrés d'ignorance, de tromperie et d'emprise; il y a aussides degrés de connaissance et de délivrance de l'emprise; il y a des degrés devictoire sur le Calomniateur, des degrés de test et de réussite des tests. Il y a aus-si des degrés dans l'autorité du disciple; autorité qui s'accroît avec les victoiresremportées sur Satan et ses actions. Il y a des degrés dans l'exercice de l'autoritédont on est revêtu pour régner dans la vie avec Christ.1 Tout cela ne se réalise pas

1 Rom. 5, 17.


d'un seul coup, mais implique une croissance dans la connaissance de Dieu et desa parole.

La dernière bataille."Revêtez-vous de l'armement complet de Dieu, pour pouvoir vous tenir debout

contre les fraudes du calomniateur. Parce que ce n'est pas pour nous une lutted'athlète contre sang et chair, mais contre les dominations, contre les autorités,contre les dominateurs mondiaux de cette obscurité, contre les (êtres) spirituelsde la perversité dans les (lieux) célestes." (Eph. 6, 11-12.)

Ce n'est pas une lutte située sur la terre, mais dans les lieux célestes; elle duredepuis le premier Adam. Ce premier Adam a été vaincu par les fraudes du ca-lomniateur, dans le jardin d'Eden, et il a entraîné toute sa descendance avec luidans sa défaite et la mort. Jésus, le dernier Adam, a remporté la victoire qui l'afait sortir de la mort, et il a entraîné toute sa descendance avec lui dans la victoirequi la fera sortir de la mort. Chaque vainqueur suit le même chemin: il com-mence par rater les tests auxquels il est confronté et est vaincu par Satan et sesarmées à cause de son ignorance; puis lorsqu'il découvre et accepte l'Evangile, ilse redresse et résiste à son ennemi jusqu'à le vaincre. Il réussit de plus en plus lestests et arrive à déjouer tous les pièges que l'ennemi lui tend.

Dans le cas des tests, c'est l'ennemi qui provoque la lutte, et l'être humain quidéjoue sa ruse jusqu'à sa victoire. Cela est une première étape qui permet au dis-ciple d'être victorieux sur son ennemi, pour lui-même. Il le domine alors danstous les domaines correspondant aux tests qu’il a subis avec succès, et a doncacquis une incontestable autorité sur lui. Cependant, son éducation ne s'arrête paslà. Dieu le conduit maintenant à utiliser cette autorité en poursuivant cette luttepour son entourage. Il ne s'agit plus maintenant de seulement se défendre, maisd'attaquer. Il s'agit d'une offensive contre l'ennemi, en faveur de ses semblablesencore ignorants. Le disciple doit continuer, jusqu'à la fin de son voyage terres-tre, à poursuivre son ennemi qui retient encore captifs beaucoup de ses sembla-bles, tout en continuant à remporter des victoires pour lui-même.

Quand on vit soi-même dans la victoire sur Satan et l'erreur de l'humanité, onest semblable à l'image du Fils de Dieu,1 lorsqu'il était sur la terre. On est alorsrevêtu de la même autorité que Jésus à sa sortie du désert, et on peut attaquer

1 Rom. 8, 29.


l'ennemi autour de soi, en faveur de son entourage. C'est ce que Jésus a dit à sesdisciples:

"Voici, je vous donne l'autorité de fouler aux pieds serpents et scorpions ettoute la manifestation de puissance de l'ennemi, et jamais rien ne pourra vousfaire du mal."

"Eux (les disciples) étant sortis, ils ont proclamé partout (la victoire), le Maîtretravaillant ensemble, et garantissant la parole par des signes suivant de près.C'est vrai.1

Aujourd'hui, cela conduit à s'engager comme soldat contre les armées de l'en-nemi. Les batailles consécutives peuvent devenir acharnées. C'est ce qu'exprimele livre aux Hébreux (12, 4): "Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang enluttant contre l'erreur."

Les actions directes de Dieu.Une action directe de Dieu sur la terre, souvent appelé un réveil, devrait tou-

jours être comprise, par le peuple de Dieu, comme une mobilisation générale deson armée pour partir au combat. Elle montre que Dieu constate que l'armée ad-verse gagne du terrain sur son peuple, sans qu'il résiste. C'est pourquoi Dieu dé-cide d'agir pour le réveiller, car il a trop tendance à s'endormir sur ses lauriers.Toute action directe de Dieu est une occasion qu'il donne à son peuple.

Une action directe de Dieu sur la terre place aussi Satan devant la nécessité deréagir avec une ardeur redoublée. Elle met en effervescence son royaume. Elleest le signal de sa mobilisation générale.

Il y a eu, dans les siècles passés, plusieurs actions directes de Dieu sur la terre.Cela montre que le peuple de Dieu a une tendance constante à s'endormir sur seslauriers. Il a tendance à vouloir immédiatement utiliser ce que Dieu lui donnepour s'installer dans un confort terrestre. Il veut, à l'aide de l'Evangile, essayer detransformer la terre actuelle en paradis. Une telle attitude n'est jamais la volontéde Dieu. C'est cette attitude qui a nécessité le déluge, et c'est encore elle qui au-jourd'hui va nécessiter le feu.2

Depuis quelques siècles,3 Dieu pousse son peuple infidèle vers un retour auxorigines, c'est-à-dire un retour vers l'Evangile dans sa pureté. Depuis la fin du20e siècle, il semble que ces actions directes de Dieu aient presque disparu. Lepeuple de Dieu s'est installé dans la nonchalance et l'ennemi a gagné presque tout

1 Luc 10, 19 / Mc.16, 20.2 Luc 17, 26-36 / 2 Pi. 3.3 Depuis les réformes.


ce qui lui restait de ce que Dieu avait apporté par l'Evangile. Malgré cela le peu-ple continue à dormir.

La dernière action directe de Dieu.Dieu a donc décidé une dernière action directe annoncée par Jean dans l'Apoca-

lypse.1 Il ne s'agit pas du "réveil mondial" comme celui dont on entend parlerassez souvent dans la chrétienté actuelle. Il s'agit de la bataille finale, la plusgrande bataille, le point culminent de cette lutte dans l'univers immatériel quidurait sur la terre depuis le premier Adam. Jean décrit cette dernière action di-recte de Dieu comme prophétique, irrésistible, invincible; elle utilisera deux té-moins mondialement connus, avec tous ceux qui voudront s'engager comme sol-dats de Jésus-Christ.

"(3) Et je donnerai (ce qu'il faut) à mes deux témoins et ils prophétiseront pen-dant mille deux cent soixante jours, vêtus de vêtements de deuil. (4) Ce sont lesdeux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent là devant le Maître de laterre. (5) Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dé-vore leurs ennemis, et si quelqu'un veut leur faire du mal, c'est ainsi qu'il fautqu'il soit tué. (6) Ils ont l'autorité de fermer le ciel, pour qu'une grande pluien'arrose pas les jours de leur prophétie; et ils ont autorité sur les eaux pour lestourner en sang, et de battre bruyamment la terre de toute espèce de coups, tou-tes les fois qu'ils le voudront. (7) Quand ils auront achevé leur témoignage,l'animal sauvage qui monte de la profondeur sans fond leur fera la guerre lesvaincra et les tuera. (8) Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville,qui est appelée en souffle Sodome et Egypte, là même où leur Maître a été élevésur le poteau de supplice. (9) Et des gens d'entre les peuples, les tribus, les lan-gues, et les races regardent leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils nelaisseront pas aller (les gens) pour déposer leurs cadavres dans un tombeau. (10)Et à cause d'eux, les habitants de la terre feront la fête et seront dans l'allé-gresse, et ils se donneront des dons les uns aux autres, parce que ces deux pro-phètes ont torturé les habitants de la terre. (11) Et après les trois jours et demi,un souffle de vie venant de Dieu est entré en eux, et ils se sont tenus là sur leurspieds, et une grande frayeur s'est emparée de ceux qui les observaient. (12) Et ilsont entendu du ciel une grande voix forte qui leur déclarait: montez ici! Et ilssont montés dans le ciel, dans le nuage; et leurs ennemis les ont observés. (13)Et en ce jour-là, il est arrivé un grand séisme, et le dixième de la ville est tombé,et sept mille noms d'humains ont été tués dans ce séisme; et ceux qui restentsont devenus effrayés et ont donné gloire au Dieu du ciel. (Apoc. 11, 3-13.)

1 Apoc. 11, 3, 13.


Cette action dure 1260 jours, soit trois ans et demi. Les deux témoins sont vê-tus de vêtements de deuil, ce qui ne correspond pas à un grand réveil mondial telqu'on se le représente. Qui sont donc ces deux témoins? Beaucoup de supposi-tions inutiles ont été faites, puisque le texte le dit. D'après la description, ce sontdeux hommes qui prophétiseront pendant trois ans et demi et dont le rayonne-ment sera mondial, à l'époque dont parle le texte. Ensuite: "Ce sont les deux oli-viers et les deux chandeliers qui se tiennent là devant le Maître de la terre." Lesoliviers fournissent l'huile qui représente souvent le souffle saint, et les chande-liers utilisent l'huile pour fournir la lumière. Les deux oliviers sont donc deuxsources d'huile qui alimentent le peuple de Dieu. Il s'agit donc de deux aspects del'action du souffle saint (un courant prophétique et un courant didactique). Leschandeliers (les assemblées de disciples) utilisent l'huile pour être la lumière dumonde.

Une vision du prophète Zacharie parlait déjà de ces deux oliviers ainsi que dedeux rameaux d'olivier qui se tiennent devant le Maître de toute la terre. Il fautdonc se rapporter à cette prophétie pour mieux comprendre ce que le messagerdéclare à Jean.

Zacharie parlant au messager a dit: (11) Et j'ai répondu et lui ai dit: Que sontces deux oliviers vers la droite du chandelier et vers sa gauche? (12) Et j'airépondu une deuxième fois, et je lui ai dit: que sont les deux rameaux des oli-viers qui sont à côté des deux tuyaux 1 d'or, ceux qui déversent sur eux l'or. (13)Et il m'a dit, en disant: est-ce que tu ne connais pas ce que sont ceux-ci? Et j'aidit: non mon Maître! (14) Et il a dit: ceux-ci sont les deux fils de l'huile, ceuxqui se tiennent auprès du Maître de toute la terre." (Zac. 4, 11-14.)

Les deux rameaux d'olivier sont les deux fils de l'huile, c'est-à-dire les deuxoints alors en fonction; ils représentent Josué le souverain médiateur et Zoroba-bel le gouverneur, descendant direct de David le roi-prophète. Si les rameauxd'olivier représentent ces deux hommes, les oliviers, eux, représentent la fonctionqu'ils exercent ainsi que tous les autres rameaux de ces deux arbres. Il s'agit, enIsraël, de la souveraine médiation et de la royauté. C'était par elles que le peupled'Israël était alimenté spirituellement. Ces deux fonctions ont été réunies dans lapersonne de Jésus; elles ne peuvent donc plus aujourd'hui être exercées par deshommes. Cependant, dans la nouvelle forme du peuple de Dieu, il y a deux fonc-tions presque identiques qui sont exercées par des disciples désignés par Christ.Elles alimentent spirituellement le peuple de Dieu dans sa nouvelle forme, et lemettent en état de rayonner la lumière.

1 Tuyaux qui alimentent les lampes.


Paul, s'adressant aux Corinthiens, parle de trois catégories principales d'hom-mes pour alimenter ce peuple de Dieu: (1) les envoyés (2) les prophètes et (3) lesenseignants.1 Les envoyés peuvent avoir l'une ou l'autre des deux fonctions sui-vantes: prophétie et enseignement ou les cumuler. Ces trois personnages repré-sentent donc les deux canaux pour transmettre l'huile au peuple; ce sont la pro-phétie et l'enseignement.2 Les deux oliviers peuvent donc être les deux courants,un prophétique et un didactique, qui mettent les membres du peuple de Dieu enétat d'accomplir leur tâche, c'est-à-dire rayonner la lumière. Chacun de ces deuxcourants sera représenté par un homme. Ce seront les deux témoins de Christ duverset 3.

Les deux oliviers représentent donc tous les prophètes et enseignants destinés àfaire progresser le peuple dans la connaissance de Dieu. On peut donc conclureque le chapitre 11 de l'Apocalypse montre les deux témoins comme des représen-tants de ses deux courants: prophétique et didactique, à l' uvre dans le peuple deDieu actuel. Leurs activités deviennent prépondérantes dans cette dernière actiondirecte de Dieu sur la terre, avant le départ des vainqueurs. Cette dernière actiondirecte de Dieu aura probablement une ampleur inégalée.

Si les deux témoins ont une influence mondiale, les autres prophètes et ensei-gnants, c'est-à-dire les autres rameaux d'olivier, leur seront comparables, maisprobablement sur un plan plus local.

Une telle action directe de Dieu contient des risques pour les disciples d'autantplus qu'actuellement le peuple de Dieu dort spirituellement. Le réveil risqued'être très brutal; il risque d'être un temps de crise dans la vie des disciplescomme dans la vie d'une assemblée, d'une contrée ou d'une région et finalementde la terre entière. C'est un temps de décision pour le méfiant: soit, il acceptera,soit, il refusera de se tourner vers Dieu et de se restituer à lui. C'est aussi untemps de décision pour les disciples. Deviendront-ils des amis de Dieu ou reste-ront-ils charnels? Choisiront-ils d'être toujours vaincus, de rester stationnaires ouiront-ils de l'avant? Accepteront-ils d'être mobilisés ou deviendront-ils des déser-teurs?

Une telle action de Dieu sera une mobilisation générale, mondiale du vrai peu-ple de Dieu pour une bataille acharnée contre Satan et les souffles méchants. Lepeuple de Dieu a donc le plus grand besoin de connaissance pour s'opposer auxlégions de Satan et démasquer leurs ruses. Il a besoin de gens capables de discer-ner les signes de tromperie et d'emprise de l'ennemi. Il a besoin d'enseignants

1 1 Cor. 12, 28.2 Voir Ac. 13, 1.


réellement appelés et envoyés par Dieu pour montrer comment lutter et rempor-ter la victoire sur toute la puissance de l'ennemi. La bataille des vrais disciplescontre les souffles méchants est donc nécessaire.

L'action de Dieu exempte de tout mélange, c'est la puissance de Dieu agissantdans sa pureté au sein de l'humanité. Ce n'est pas une froide croyance, mais la vievéritable. Elle ne vient pas du domaine intellectuel, mais de Dieu dans l'universimmatériel. Elle concerne exclusivement le souffle personnel des gens qu'ellesaisit. Sans un examen sérieux de la situation, il ne faut jamais accepter aveccertitude toutes les manifestations spirituelles comme venant de Dieu. Demanderà Dieu cette dernière action directe qui précède son retour, lorsqu'on ne sait pasqu'elle produira la mobilisation générale des armées de Satan, c'est ne pas se ren-dre compte de ce qu'on fait. C'est ignorer ce qu'il faudra faire lorsque le momentde l'accomplissement sera arrivé; c'est être sans défense devant l'ennemi. Lesarmées de Satan peuvent et doivent être vaincues par la vérité et l'amour entrete-nus par une conversation constante avec Dieu. Celle-ci maintient l'autorité activede ses disciples.

Toutes les troupes de Satan qui vont se ruer sur le vrai peuple de Dieu commeun tsunami peuvent être retenues par quelques disciples qui veulent employercorrectement les armes fournies par Dieu.1 Ce qui affaiblit souvent les discipleslors d'une telle bataille, ce n'est pas une pénurie d'armes et de munitions, c'estl'ignorance du peuple de Dieu quant à leur maniement. Les disciples sont tropsouvent satisfaits de l'état où les maintient leur ignorance. La richesse qu'ils pos-sèdent déjà 2 les aveugle sur le bien plus excellent qu'ils n'ont pas encore. Elle lesaveugle sur leurs propres besoins, sur ceux de leurs frères et sur ceux de tous lesêtres humains. Aussi pour les sortir de cet état de paisible, mais coupable satis-faction, Dieu fait passer les siens au crible de l'ennemi; car Satan et les essaimsde souffles méchants ne peuvent agir au-delà de l'autorisation que Dieu leurdonne.

Les gens ne veulent souvent apprendre la vérité sur leur assoupissement quepar des expériences douloureuses.3 C'est pourquoi Dieu donne encore l'autorisa-tion à l'ennemi de les faire passer par des souffrances. Les ressortissants du peu-ple de Dieu fidèle doivent atteindre le parfait développement, s'ils veulent êtreprêts pour leur départ. C'est dans la difficulté qu'ils vont de l'avant, se dévelop-

1 Voir Eph. 6, 11-18.2 Apoc. 3, 17.3 Le bâton, Héb. 12, 4-8, et contexte.


pent et se décident à combattre Satan et ses troupes, pour remporter la victoire.Parvenus dans la victoire, ils seront enlevés au-devant de leur Maître, pour oc-cuper, à ses côtés, la place d'épouse qu'il leur réserve. Toutes les armées célestessalueront alors son triomphe par le chant: "Ils l'ont vaincu (le dragon et le ser-pent ancien) à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoi-gnage, et ils n'ont pas aimé leur personne jusqu'à la mort." (Apoc. 12, 11.)

Hâter le retour de Jésus.Surtout à la fin du temps de la grâce, les membres du peuple de Dieu doivent

prendre la place de soldat qu'ils sont destinés à occuper, en vue de hâter la venuede Jésus. Actuellement, par leur ignorance, beaucoup trop de disciples sont en-core des victimes passives des armées célestes révoltées. Il faut comprendre queles événements, de plus en plus inquiétants qu'on observe actuellement dans lemonde, proviennent de l'ennemi auquel Dieu donne encore l'autorisation d'agir. Ils'agit de maladie, de déprime, de catastrophes, de criminalité, de délinquance,etc., mais aussi du développement de la violence religieuse. On est actuellementdans un temps de manifestations occultes qui s'impose à l'attention des chrétienspar les ruines spirituelles et les victoires humaines (charnelles) qu'accumule lechristianisme contemporain.

L'incompréhension sur l'origine de ces événements a pu soustraire certainschrétiens de la protection de Dieu. Lorsqu'un être humain place en Dieu toute saconfiance, il peut constater qu'il le délivre parfaitement de tous les pièges et atta-ques de l'ennemi".1

La proximité du retour de Christ doit donc produire un changement d'avis deschrétiens.2 D'abord, il faut que les disciples victimes de Satan et de ses arméesremportent la victoire sur lui. Eux qui pourtant les avaient vaincues dans un pre-mier temps. Ensuite, il faut qu'ils montent vers Dieu. Là, régnant avec leur Maî-tre, les vainqueurs jugeront les messagers.3

Le retour de Christ pour régner sur la terre correspond donc à la plus profondedéfaite que le chérubin tombé ait à supporter; car l'être humain racheté et vain-queur, fait pour un peu de temps inférieur aux messagers,4 est alors relevé. Ilpartage la nature, la vie et la gloire du Fils de Dieu, au titre d'héritier de Dieu et

1 Voir 2 Tim. 3, 11.2 Repentance des chrétiens: 2 Pi. 3, 9.3 1 Cor. 6, 2-3.4 Héb. 2, 5.


cohéritier de Christ.1 Il est élevé au-dessus des principautés, des puissances et detout autre nom dans les cieux ou sur la terre, mais bien sûr pas au-dessus du nomde Jésus. Il est donc élevé avec celui qui l'a racheté, et il exerce avec lui le juge-ment sur son ennemi qu'il a vaincu. La perspective qui s'ouvre devant Satan, c'estl'étang de feu, mais pour ses victimes rachetées et victorieuses, c'est la glorieuseréalité de partager le règne du Fils de Dieu comme son épouse.

Est-il surprenant que juste avant le triomphe millénaire du peuple de Dieu,toute la hiérarchie des puissances du mal s'emploie à tromper et à submergerceux qui doivent bientôt les juger? Est-il étonnant que Dieu veuille les attaquesde l'ennemi pour manifester leur défaite? Car s'il ne peut y avoir de victoire sanscombat, il ne peut pas non plus y avoir de défaite. Au cours de tous les millénai-res, Dieu s'est servi de cette planète comme d'un champ de bataille ou commed'une école de guerre pour la préparation et l'instruction de ses soldats ou de sesouvriers destinés à gouverner des villes avec lui.

Le Fils de Dieu lui-même a dû obéir jusqu'à la mort, et même la mort de lacroix, avant de recevoir ce Nom qui est au-dessus de tout nom. Ce Nom pro-clame à tous les êtres immatériels révoltés, avec leurs souffles méchants, qu'il lesa vaincus à la croix, comme le font après lui tous ses disciples vainqueurs. Toutmembre du peuple de Dieu est destiné à régner avec lui et à prendre part avec luiau jugement des êtres immatériels tombés. Durant son séjour sur la terre, le dis-ciple doit donc apprendre à remporter la victoire sur tous les serpents et scor-pions, qu'il foule aux pieds, au Nom du Grand Vainqueur de Satan. Il doit vain-cre comme Jésus a vaincu, et a ainsi ouvert le chemin dans cette atmosphère sa-turée des essaims de souffles méchants et révoltés. Ses disciples marchent sur sestraces; ils peuvent maintenant le suivre à cause de leur hérédité spirituelle. Jésusa connu au Calvaire la puissance de l'obscurité, il l'a traversé et en est sorti victo-rieux par son retour à la vie. Ses disciples aussi doivent traverser une mort sem-blable à la sienne, pour arriver à leur place de vainqueur en lui, et le rejoindrepour les noces de l'Agneau.

De la défaite à la victoire.Les essaims de souffles révoltés livrent actuellement leur assaut final contre le

peuple de Dieu. Aucun membre vivant de ce peuple, c'est-à-dire de l'ensembledes vainqueurs, ne saurait échapper aux attaques de l'ennemi. Quelques-uns l'ap-prennent plus tôt, d'autres plus tard, selon la place qu'ils occupent dans le peuplede Dieu.

1 Rom. 8, 17 / Héb. 2, 11-12.


Il y a des élus qui sont tombés et qui tombent, victimes des ruses de l'ennemi,ils deviennent ainsi inutiles pour lutter et combattre dans les lieux célestes. Tou-tefois, s'ils comprennent que tous les pièges où ils sont tombés peuvent se trans-former en autant de victoire, et s'ils voient que leurs expériences peuvent servir àla délivrance d'autres victimes de l'ennemi, ils se relèvent. Ils deviennent alorsles "yeux" du peuple de Dieu par leur expérience douloureuse. Ils prennent latête des troupes pour les entraîner, les guider et leur ouvrir le chemin à travers leslégions hostiles du prince de l'obscurité, dans les lieux célestes. Alors, ce queSatan avait pensé en mal devient l'occasion d'une glorieuse libération et d'unegrande victoire. Elle se conclura comme pour son chef, par un retour à la vie,après passage dans une mort semblable à la sienne. Au temps marqué, Dieu atti-rera son peuple du milieu de ses ennemis qui actuellement l'environne, et il l'uni-ra à son chef, déjà dans la gloire. Puis c'est l'avènement et le règne de Jésus l'Ointpendant mille ans sur cette terre. Les captifs libérés rendront alors témoignage àla sagesse infiniment variée de Dieu, devant les êtres humains, les principautés etles puissances.1 Le but ultime de l'appel au combat, contre la puissance de l'obs-curité, c'est la victoire sur Satan et ses armées qui seront précipités dans le lac defeu. Le résultat de cette victoire, c'est la montée triomphale, du désert de la terreactuelle, vers la Jérusalem céleste, du peuple de Dieu vainqueur, et entraîné parson sauveur, son maître et son époux.2

"Voici je viens promptement! C'est vrai! Oui, Seigneur Jésus, viens!"

Achevé le mardi 27 octobre 1998.Mis à jour le jeudi 11 septembre 2008.

1 Eph. 3, 10.2 Cant. 8, 5.


Table des Matières.Introduction. 3

Un monde déséquilibré. .............................................................................................. 3Non au dualisme......................................................................................................... 7Les êtres immatériels révoltés seuls ennemis des humains.......................................... 9Dieu éduque ses terriens. ......................................................................................... 10Relever le défi........................................................................................................... 13Que contient ce document?....................................................................................... 14

Les êtres célestes révoltés. 17Définition. ................................................................................................................. 17La mission de Jésus: vaincre Satan et ses armées. ................................................... 23Comme Jésus, son disciple doit les vaincre. .............................................................. 28

L'action des êtres célestes révoltés. 31Rien de plus naturel que le surnaturel!....................................................................... 31La tactique de l'ennemi dévoilée................................................................................ 31Les deux degrés d'action des souffles méchants........................................................ 37

Vers la victoire personnelle. 49La loi et la grâce. ...................................................................................................... 49Les effets de l'éducation que l'on a reçue. ................................................................. 51Il faut labourer un labour. .......................................................................................... 52La victoire complète. ................................................................................................. 55La force de l'imagination. .......................................................................................... 56Comment le disciple s'imagine-t-il être lui-même?...................................................... 57La solution du problème............................................................................................ 59La lutte d'athlète. ...................................................................................................... 61La parole prononcée est la vraie lutte. ....................................................................... 64L'autorité du disciple vainqueur. ................................................................................ 66

La dernière bataille. 67Les actions directes de Dieu. .................................................................................... 68Hâter le retour de Jésus............................................................................................ 73De la défaite à la victoire........................................................................................... 74

le disciple de jésus face à ses véritables...

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