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LE DICTIONNAIRE MONDIAL

DES

REVOLUTIONNAIRES

Stéphane Dubois

2ème EDITION : revue et remaniée - Septembre 1992

Liberté Egalité Fraternité Aux révoltés du Monde entier

Collection "Mémoire du Monde"

Les Dossiers d'Aquitaine

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PREFACE

Le 21 novembre 1947, Paul Eluard publie une anthologie poétique qui va de Chateaubriand à

Reverdy. Il l'intitule, avec un brin de provocation, «Le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait

pour soi».

Peut-être en est-il de même d'un dictionnaire biographique des révolutionnaires qui ne vise pas

à l'exhaustivité tout en cherchant à couvrir ce qui semble essentiel à l'auteur. Dans ce cas, le meilleur

choix de révolutionnaires est celui que l'on fait pour soi. Il est une façon d'afficher au grand jour sa

personnalité.

Certes, des monuments d'érudition existent : tel ce dictionnaire biographique du mouvement

ouvrier français de Jean Maitron, fruit d'un ample travail d'équipe, avec ses 44 volumes annoncés et ses

prolongements ; autrichien, japonais, allemand, anglais, chinois, maghrébin. Cette oeuvre répond aux

besoins de spécialistes de l'enseignement et de l'information.

"Le dictionnaire mondial des révolutionnaires" de Stéphane Dubois vise à satisfaire la curiosité

de tout un chacun, dans une formule populaire. Il souhaite en outre communiquer au lecteur la passion

qu'éprouve l'auteur pour tous ceux qui ont joué, à travers le temps et l'espace, un rôle révolutionnaire

dans la marche de l'humanité, aussi bien sur le plan politique que social ou culturel.

Et ceci nous ramène à Eluard qui, dans une adresse «à ses wnis» qui ouvre son choix de poèmes,

écrivait :«Tous, à un instant vous eûtes -ou vous aurez- certains de nies goûts, f eus -ou j'aurai- certains

des vôtres. Mais la plupart du temps, nous sommes différents (..). Pourtant, faute d'un miroir commun,

nous échangeons notre portrait J e vous offre aujourd'hui l'un des miens, le plus hospitalier sinon le plus

ressemblant (...). Donnez-moi le vôtre et nous confronterons nos goûts, nous réduirons nos différents».

C'est peut-être au nom de cela que le travail de Stéphane Dubois (qui bénéficie de l'exploitation

informatique aux sources multiples) a sa place dans la bibliothèque de l'honnête homme de cette fin de siècle.

Maurice MOISSONNIER

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LISTE DES PSEUDONYMES ET DES SURNOMS

ABE Hyôchi voir ICHIKAMA Shôchi AKROS voirLeonetii Alfonso BARRET voir B ALLARD Georges BERA Léodile voir LEO André BORISOVITCH-ROSENFELD Georges-Léon voir KAMENEV CHAMPSEIX Léodile voir LEO André CHIN Kang-Yeh voir WOSAKA Sawzô CHUCHO voir ESTRADA (DE) Arturo Duque CHUCHO voir MONTANE Jésus CRISTIAN voir PAIS Franck CURE (LE) voir GONZALES Sergio DANIEL voir RAMOS LATOUR René DAVID Voir PAIS Franck DEBORAH voir ESPIN Vilma DOCTORESSE (LA) voir HERNANDEZ Melba DUVAL Nathalie voir LEMEL Nathalie EICHENBAUM V sévolod mikhaïlov itch voir VOLINE EISNER Clara voir ZETKIN Clara ENELMANN Otto voir JOGICHES Léo FAUSTO (lemédecin) voir PEREZFaustino FEROCI voir LEONETTI Alfonso FOSCO voir DI BARTOMEO Nicolas FUGETSU voir KA W AKUMI Hajime GROSOVSKY voir JOGICHES Léo GUAJIRO (LE) voir CRESPO Luis GUNDEL voir ZETKIN Clara HAYASHI Minokichi voir NABEYMA Sadachika HELD Walter voir EPE Heinz HOUWG Hoa Tham voir DE Tham IKA voir SORGE Richard

INOMATA Rokugo voir INOMATA Tsunao ISHIBASHI Yogo voir NABEYAMA Sadachika IV ANONO Constantin voir Oulianov Vtadimir-m llicht JAPON voir CLERC Marius JACINTO voir HART Armando KAIZU Tasaku voir NABEYYAMA Sadachika KARIN voir SANTAMARIA Haydée KA\IFER Johannès voir MARCHLEWSKI Julian KARSKI voir MARCHLESKI Julian KATO Tôtarô voir KATO Kôju KAWAKAMI Takekichi voir NABEYAMA Sachika KAWASAKI Kenjiro voir KAWASAKI Etsukô KAZUO Hojo voir KAZUO Fukumoto KERVARREC voir PICART Louis KI YO Tochi voir KOBORI Jiwji KARFT Joannès voir JOGICHES Léo KRUBUGEL voir JOGICHES Léo LALO voir SARDINAS Eduardo LANDIN voir VARLIN

LEGER Léon voir RA VACHOL François LIN Ché voir NOS AKA Sanzo LIN CHIN voir CHIANG CH'ING LORENZ voir NEUBAEUR Théodor LUAN P'ING voir CHIAN CH'INO LUDWIG E. voir ALEXANDER Edouard MAEDA San'eki voir MATSUMOTO San'ski MAIGRE voir LOPEZ Antonio MALON voir LANDRIN

MARIA voir SANTAMARIA Haydée MARTIN voir L E O \ = Alfonso MARUYAMA voir KAZAHAYA Yasochi MATSUMOTO Ginzô voir NABEYAMA Sasachika MATSMUKA Noburo voir KURAHARA Korehito MATTHEY A. voir ARNOULD Arthur MILL voir OHKUN MORIN voir BARBOT MORIYA Tenrô voir NORIYA Fumio MORO (EL) voir CIRO Fices NAUFFACHER voir MOLLER Weiner

NEUDEL Rudolf voir HONNER Franz NICO voir LOPEZ Antonio NOMURA Jinnosuko voir ICHIMAMA Shôchi NORMA voir SANCHEZ Célia OBIN Jack voir OHKUN OKANO Usumu voir IV OS AKA Sa%%,zo OKAWA Kenzo voir NABEYAMA Sadachita OMURA Tetsuza voir KAZAHAYA Yasochi OULIANOV Vladimir-Illitch voirLENINE PEPITO voir TEY José PEPPEH. voir POGANY Josef PERCEVAL Jean voir DARVES-BORNOZ Roger PICHARD voir GOSNAT Georges POMIER voir les 4 sergents de la Rochelle PROFESSEUR (LE) voir BARCENAS Raphaël Garcia RAOULX voir les 4 sergents de la Rochelle RICHARD voir RAVACHOL François SALVADOR voir PAIS Franck SARACENA Guido voir LEONETTI Alfonso SHIMAKI Kensaka voir ASAKURA KIKUO SHIMAKAZI kôli voir NABEYAMA Sadachika SHOENAU Alexander voir GROS MAN Oskar SONTER voir SORGE Richard SOMA Jukichi voir EMORI Moriya STEPHEN Inès voir ARMAND Inès STRONG Emily voir DILLKE Emily SUDA RÍnzÕ voir NABEYMA Sadachika SUZOvoirLEONETTI Alfonso SYMNACHOS voir KAUTSKY Karl

TA WIHARA Saiji voir KatÕ Yotsumi TOYOSAKI Goichi voir NABEYAMA Sadachika TYSKA voir JOGICHES Léo UMERUMA Eichii voir ICHIKAMA Shôchi VANZETTI voir SACCO et VANZETT!

VIEUX George (LE) voir GOSNAT Georges VIGO E. voir DI BARTOMEO

WADA Tsuyi voir KUNIS AKI Teido WENDEL Rudolf voir HONNER Franz YASHIRO KakusaburÕ voir NABEYYAMA Sadachika YAZU Kyrô voir ICHIKAM ShÕchi YEYE voir SANTAMARIA Haydée YVES voir PICARD Louis 69 (EL) voir AICARDI José

ATTENTION :

Pour les femmes mariées, peuvent apparaître dans cette liste, les noms de leur époux suivi de leur nom de jeune fille.

De plus, certains personnages rendus célèbres sous leur pseudonyme, ont leur biographie sous ce surnom mais afin de faciliter les recherches, leur véritable nom se trouve en lieu et place des surnoms. Exemple : OULIANOV Vladimir Illitch dit LENINE est dans la liste des pseudonymes, la biographie se trouvant à LENINE.

Dans certains cas, il y a une seule notice pour plusieurs personnages. Exemple : SACCO et VANZETTI.

Les noms propres sont, parfois écrits dans leur langue d'origine, parfois traduits en français d'où des orthographes différentes.

Pour des raisons de sécurité ou pour échapper à la police, certains personnages ont souvent changé de pseudonymes ou vécu dans la clandestinité. De ce fait, leur notice biographique en l'absence de renseignements précis sur leur date de naissance ou de décès peut paraître incomplète.

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A

AARON anarchiste russe, militant de la Nabat, fin 1918. AB AD DE S ANTILLANA Diègo anarchiste espagnol durant la Guerre Civile (1936). ACCIARITO Pietro anarchiste italien. Auteur d 'un attentat contre le roi Humbert 1er en 1887. ACONIN capitaine au 248ème Bataillon, Adjoint au Maire du 5ème arrondissement sous la Commune de Paris en 1871. ADLER Max né le 15 janvier 1872 à Vienne (Autriche). Issu d'une famille juive de commerçants, il s'inscrit au barreau de Vienne suite à des études juridiques, mais n'exerce son métier d'avocat qu'à mi-temps. Il est l 'un des animateurs des soirées du Café Central où se réunissent les militants et théoriciens socialistes. Laid

mais attachant, de caractère gai et enjoué, excellent conférencier, il éprouve néanmoins de la peine à terminer ses exposés en raison du foisonnement de ses idées. il s'attache plus à l'approfondissement et au développement qu'à la vulgarisation, bien qu'il donne de nombreux cours d'éducation populaire. En 1909, il fonde avec Rudolf Hilferding la très célèbre collect ion Marx-Studien . Il en t r e t i en t une

correspondance importante avec Karl Kausky et Rosa Luxembourg, malheureusement par peur des représailles sa famille détruit cet échange épistolaire. Pendant la 1ère Guerre Mondiale, il fait partie du cercle Karl Marx qui lutte contre le Social-Patriotisme et pour l'Internationalisme Prolétarien. Après la chute de l'Empire il se prononce pour le système des Conseils Ouvriers et contre celui du Parlementarisme classique. Il juge la Révolution russe comme un exemple admirable mais non comme un modèle, les partis ouvriers devant trouver les voies et les moyens spécifiques à chaque situation. Dans les congrès il dénonce les illusions liées à la démocratie formelle. Il participe au combat de la Gauche dans le Parti Socialiste Allemand en collaborant

activement à la revue Der Klassenkampf (La lutte des classes) publiée à Berlin de 1928 à 1931, aux côtés entre autres de Paul Levi.

Après l'insurrection de février 1934, il est arrêté pendant quelques semaines. Il peut reprendre néanmoins ses cours à l'université. Les dirigeants austro-fascistes estiment cet enseignement peu dangereux, et vis-à-vis de l'étranger se donnent une image faussement libérale. il est contraint vers la fin de sa vie pour subsister, de vendre sa bibliothèque à l'Institut d'Histoire Sociale d'Amsterdam. Il est l 'une des principales figures de l'austro-marxisme. TI meurt le 28 juin 1937 à l'âge de 65 ans. OEUVRE (traduite en français) : «Démocratie Politique et Démocratie Sociale», Bruxelles 1930, traduction de «Politische Oder Soziale Demokratie», Berlin 1926. «Le Socialisme de Gauche» Paris 1932. ADLER Friedrich né en 1879, fils du fondateur de la

Social-Démocratie au trichienne Victor Adler. Il devient secrétaire du Parti Social Démocrate Autrichien. Lors de la 1ère Guerre Mondiale, il abat le 21 octobre 1916, d 'un coup de revolver, le Comte Strurgk, Premier Ministre. Condamné aux travaux forcés, il doit sa libération à la Révolution de 1918. Secrétaire de la

2ème Internationale, il rompt avec cette organisation à la veille de la déclaration de la Seconde Guerre

mondiale. Par la suite, il cesse toute activité politique et meurt en 1960. ADVENANT Louis, Lucien, Romain, Gustave dit Octave néle 16 juillet 1842à Chabeuil (Drôme). Employé à la banque des Crédits Viagers. Administrateur et Rédacteur du journal de Delescluze «Le Réveil du Peuple» du 18 avril au 22 mai 1871, il s'occupe de la partie commerciale. Le 22 mai un article signé O.A. disait «que la mort de l'archevêque était heureusement douteuse ». Le 30 avril, il se présente comme l'ex- commandant du 197ème bataillon fédéré, la Commune de Paris l'ayant destitué. Inculpé par le 3ème conseil de guerre, il est acquitté. AGUILAR José intellectuel révolutionnaire argentin, camarade et ami de Ché Guevarra.

AGUGGINI Ettore anarchiste italien, impliqué dans l'attentat du théâtre Diana (1921). AICARDI José dit «El 68» guérillero argentin des années vingt. AIZAN Ryô née le 15 mai 1910 à Nozawa dans la département d'Acemori (Japon). En avril 1928 elle s'inscrit à l'école Impériale de Tokyo. En 1929, elle adhère aux Jeunesses Communistes, milite au Parti Communiste (Kyô San Tô). Elle travaille dans une filature, en dehors de ses heures d'études. Le 1er mai 1930, elle est arrêtée par la Police Départementale de Kanagawa, pour avoir manifesté avec le Groupe d'Action des Syndicats Ou vriers affilié à l'Association Nationale des Ouvriers Japonais (Zen Kyô). Elle est libérée grâce à une caution payée par son père. Malgré la surveillance de la police elle organise un groupe de recherche sur le socialisme.

De retour à Tokyo en avril 1931, elle reprend contact avec les Jeunesses Communistes et crée le groupe Nakano de la section «Des Jeunes du SyndicatNational des Paysans» qui organise une grève sans précédent dans tout le pays contre le centre d'entraînement de la jeunesse. En raison de la répression policière, elle est contrainte de partir à Hokkaido où elle réorganise la section locale de l'Association Nationale des Syndicats Ouvriers Japonais. En avril 1933 elle est de nouveau arrêtée avec 230 autres camarades à l'occasion de «l'Affaire du Parti Communiste de Hokkaido», 34 des personnes interpellées passent en jugement. Ryô est condamnée à 5 ans de détention et incarcérée à la

prison de Sapporo. Atteinte d'une pneumonie, elle est libérée à titre provisoire en janvier 1936, elle meurt 7 jours après à l'âge de 26 ans. AIZA WA Hisao né le 1 er mai 1908, dans le département de Mie (Japon). Il fait ses études au collège préparatoire puis à l'Université Wasada, il obtient en 1931 son

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diplôme de Lettres. Dès 1928, il adhère à la Société du Front Noir (anarchiste). A la dissolution de cette dernière, il rejoint la Société du Drapeau Noir. Il fonde avec Irie Ichiro et Endo Sakan, le Syndicat des Employés de la région de Tokyo qui participe à l'union des groupes anarchistes affaiblis par des scissions. Il quitte en février 1933 l'Union Nationale Indépendante des Syndicats Ouvriers pour devenir rédacteur du nouveau journal «L' Union Indépendante». En décembre, il crée la Ligue des Anarcho-Communistes avec Futami Yoschio etNemura Teï, qui deviendra en janvier 1934, le Parti Anarcho-Communiste Japonais. Il participe à l'attaque des banques dans la tradition Anarchiste pour se procurer les fonds nécessaires. Découvert en novembre 1935, il est arrêté avec de nombreux Anarchistes et Communistes. Comme

dirigeant il est condamné à six ans de prison. A sa libération, le régime fasciste japonais avait réduit à néant le mouvement Anarcho-Communiste Japonais. OEUVRE : «L'Affaire du parti Anarcho-Communiste» «Structures» (août 1970).

AKISASA Masanosuké né le 16 janvier 1903 dans le département de Saitama (Japon). Etudiant au collège supérieur de l'Université de Waseda il fréquente les réunions du Groupe de Recherches sur les Sciences Sociales et fonde le Groupe de Recherches sur la Culture et la Pensée. Il est l 'un des cadres de l'Union

des Etudiants pour les Sciences Sociales de la région de Kanto (Tokyo), et l 'un des leaders du mouvement étudiants. Il combat contre l'instruction militaire dans

les Universités et s'oppose au renvoi du professeur Oyama. Arrêté pour «l'Affaire de l'Union des Etudiants de Kyoto», en mars 1926, il est jugé et libéré sous caution au mois de septembre. En janvier 1927 il entre au bureau d'enquête sur le travail industriel (SangyÕ Rodo Chasajo), puis est rédacteur à Inlanas Horaru «l'Internationale».

En octobre 1927 il devient secrétaire au quartier général du Parti des Ouvriers et Paysans (Rono Tô ou Rodo Nominto), il participe à la rédaction des discours de Yamamoto Senji à la Diète. En juillet 1928, il adhère au Nihon Kyôsantô (Parti Communiste Japonais) avec le parrainage de Sugimoto Fumio. Jusqu'en décembre, il lutte fermement contre la politique de la commission pour un nouveau parti. Arrêté avec de nombreux autres camarades le 16 avril 1929, il est condamné à 5 ans de prison. Libéré de nouveau sous caution, il continue à militer dans la clandestinité et en 1933 devient membre du

Comité Central du Parti Communiste Japonais et rédacteur en chef de l'organe central du Parti Sekki (Drapeau Rouge). Il meurt le 15 juillet 1943. ALAVOINE André né à Belleville dans le XXème

arrondissement de Paris en février 1843. Compositeur typographe. Garde au 95ème bataillon de la Garde Nationale pendant le siège. Il appart ient à la Commission, élue par les délégués des 11 bataillons de la Garde Nationale du IVème arrondissement. Pour

les élections du 26 mars 1871, il fait partie du Comité

Central de la C o m m u n e comme délégué de l'arrondissement. Sous-directeur de l'Imprimerie Nationale pendant la commune, (d'après M. Maury), «il a sauvé les Archives Nationales du pillage et de l'incendie». Condamné par contumace par le 3ème conseil de guerre à la déportation, dans une enceinte fortifiée. Il se réfugie à Genève où il appartient à la Solidarité et au Comité Propagande Révolutionnaire ainsi qu'au Comité de Rédaction du journal : «La Révolte», dont le 1er numéro paraît à Genève le 22 février 1879. De tendance libertaire, du moins au début , Alavoine affiche volontiers des idées Communistes et se réclame de Blanqui. Il signe «Au Citoyen Garibaldi», quatre pages imprimées en janvier 1875 et en 1880, il écrit avec 16 autres exilés la brochure

«Les Proscrits Français et leurs Condamnations »,38 38 pages éditées à compte d'auteur. Il travaille à Genève comme typographe, avant de monter en 1873 une imprimerie avec Jean Ziegler. Il bénéficie d'une remise de peine le 27 novembre 1879.

ALAVOINE Eugène il s'exile à Londres après le coup d'état du 2 décembre 1851. En 1853 il est l'un des

conjurés du complot de l 'hippodrome et de l'opéra- comique. Il adresse un appel clandestin à la jeunesse estudiantine. Il est condamné par défaut le 17 janvier 1854 à 3 ans de prison et 500 F d'amende. A partir du 4 septembre 1870, il devient vice-consul de France à Jersey où il s'est réfugié. Elu Secrétaire de la Société des Républicains-Socialistes fondée en 1872 à Jersey. ALBERT Alex André Martin dit «L'ouvrier» né en

1815 à Bury (Oise). Il est membre du Gouvernement Provisoire de 1848. Il prend part à la journée du 15 mai 1848. Il est condamné à 10 ans de réclusion et meurt à Mello en 1895.

ALELROD Pavel Borisovitchnéen 1850. Populiste de tendance anarchiste, ensuite l'un des fondateurs en 1883 de la première organisation marxiste russe: Le Groupe de l'Emancipation du Travail. Il meurt en 1928.

ALLEMANE Jean né le 25 août 1843 au village de Boucou, commune de Sauveterre (Haute-Garonne). Il fréquente jusqu'à l'âge de 10 ans l'école de Sauveterre puis quitte le village en compagnie de ses parents. Il devient ouvrier typographe et se lie au Prolétariat parisien. A l'âge de 18 ans, il est déjà syndiqué. En 1862, il est condamné pour sa participation à une grève des typographes parisiens. Pendant le siège de la Commune de Paris, il est nommé caporal du 59ème bataillon de la Garde Nationale à la l l ème compagnie, puis à la 4ème. Elu délégué-adjoint à la mairie du Vème arrondissement, il signe l'ordre d'appel à la construction desbarricades et en f ai t immédiatement élever une, place du Panthéon. Il est membre du club «d'Arras» dans le Vème arrondissement, où il y exerce une forte influence. Il prend la parole dans de nombreux autres clubs. Il encourage les insurgés en les haranguant, il porte toujours sur lui une grande ceinture rouge, un fusil et un revolver.

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TI s'occupe beaucoup pendant la Commune de la partie administrative, ce qui ne l'empêche pas le 24 mai de diriger la défense du quartier, il est d'ailleurs Président du Conseil de la Vème Légion. Arrêté le 28 mai 1871, il comparaît devant la 9ème Chambre Correctionnelle le 22 septembre, qui le condamne à quinze mois de prison pour «usurpation de fonction». Le 3 avril 1872, il est présenté cette fois devant le 5ème Conseil de Guerre de la 1ère division

militaire qui le condamne aux travaux forcés à perpétuité. Il est envoyé pour purger sa peine en Nouvelle-Calédonie, où il arrive à bord du «Rhin» le 23 avril 1872.

Employé à l'infirmerie du Gouvernement. Le 23 novembre 1873, il tente lui-même une évasion avec Trinquet, il est repris et condamné le 22 décembre 1878, par le Conseil de Guerre de Nouméa à la double chaîne. Des personnalités importantes demandent sa grâce : notamment Victor Hugo. A son retour de déportation, il épouse sa compagne Marie Quenot dont il a déjà deux enfants. Le 5 juin sa peine est commuée en celle de bannissement. Il obtient une

autorisation de séjourner brièvement à Paris, où il se trouve quand parvient la nouvelle de son amnistie le 8 mai 1879.

Il reprend son métier de typographe au journal «L'intransigeant» comme metteur en pages. En 1885, il ouvre sa propre imprimerie baptisée «La Productrice», il la transforme en coopérative ouvrière qu'il administre de nombreuses années. En 1889, il fonde avec d'autres Communards la Société Fraternelle des Anciens Combattant de la

Commune. TI entre au Parti Ouvrier créé au Congrès de Marseille en 1879. Lors delà scission de 1882, il reste avec les g roupes majori ta i res par i s iens «Les Positivistes» opposé aux «Doctrinaires Centralistes». Il devient un militant très en vue du nouveau parti la Fédération des Travailleurs Socialistes de France

(F.T.S.F.) et de l'Union Fédérale Centrale de la Région Parisienne. TI est à l'initiative de la lutte anti-Boulangiste aussi bien au titre de secrétaire de la Société des Droits

de L'Homme, que comme entraîneur des groupes de combat, ou encore de rédacteur du journal «Le Parti Ouvrier» qu'il fonde le 8 mai 1888. Il lutte contre les tenants de la position purement électorale, il prône une action révolutionnaire. Le Congrès d e Châtellerault (9-14 octobre 1890) conduit à la rupture qui amène la création du Parti Ouvrier Socialiste Révolutionnaire, appelé encore «Parti Allemaniste». Il représente le Parti dans toutes les réunions na t iona les et internationales : Londres (1896), Paris (1899). Il représente la 2ème circonscription de Villefranche (Aveyron) au p remie r Congrès Général des organisations socialistes françaises, rapprochées suite à l'affaire Dreyfus. Au deuxième Congrès Général à Paris, salle Wagram (septembre 1900), il signe avec Jaurès et Briand une motion pour la grève générale qui est repoussée. Il se présente de nombreuses fois à des élections à

Villefranche où il obtient peu de succès sauf en 1906 où il gagne avec 5100 voix contre 3960 comme candidat de la S.F.I.O. Ardent défenseur des travailleurs, membre de la Franc- Maçonnerie, il lutte pour la laïcité dans la République, notamment à l'école. TI adhère à l'AssociationNationale

des Libres Penseurs au lendemain du Congrès International de Genève (1902). En 1920, il suit avec attention la naissance du Parti Communiste, qu'il soutient. Il meurt à l'âge de 92 ans, le 6 juin 1935 à Herblay. ALLENDE Salvador né en 1908, à Santagio du Chili (Chili). Il fait des études de médecine, mais exerce que peu de temps. Député en 1937, il dirige la campagne électorale de Aguirre Cerdra, élu Président Radical sous l'étiquette du Front Populaire en 1938. De 1943 à 1958 il se bat pour l'Union de la Gauche et devient Secrétaire du Parti Socialiste. En 1958, les Partis Socialiste et Communiste forme la F.R.A.P (Front

d'Action Populaire) dont il est élu Président et désigné candidat pour les élections contre le conservateur Jorge Alessandri. Ce dernier est élu de peu. Allende est de nouveau battu six ans plus tard, cette fois-ci par le Démocrate Edourdo Frei, mais le 4 septembre 1970, il l 'emporte avec 36,3 % des suffrages contre Alessandri 34,9 % , la Démocratie-Chrétienne obtenant quand à elle 27,8 %, il devient par son élection un personnage clef de l'Amérique Latine, le Chili devenant le second pays Socialiste sur ce continent. De 1970 à 1973, il mène un important programme de nationalisation. La Droite s'oppose par l'obstruction par lementa i re sys témat ique du gouve rnemen t légitimement élu. L'armée intervient contre la gauche communiste qui répond avec le slogan «pouvoir populaire». En juillet 1973 une tentative de coup d'état échoue, mais la situation va en s'aggravant notamment avec la grève des camionneurs et malgré l'entrée de l'armée au Gouvernement, l'opposition ne désarme pas. Le I l septembre à l'instigation des USA, l'armée se soulève. Allende est assassiné lors de l'attaque "du Palais Présidentiel de la Moneda (de la monnaie). ALEXENDER Edouard né en 1881, avocat, membre de Spartacus et du K.P.D. à sa fondation. Rédacteur de la page économique du journal «Die Rote Fahne». Ecarté des responsabilités à partir de 1929 comme «conciliateur». Arrêté en août 1944, mort au cours d ' un transport. Il est également connu sous le pseudonyme de E. Ludvig. ALMEIDA Juan ouvrier du bâtiment à la Havane (Cuba). Il part icipe à l 'expédition du Granma, combattant de la Moncada. Il est l'un des futurs chefs

historiques de la Sierra Maestra. Après 1959, il devient chef de l'a viation des forces armées Cubaines et autres secteurs militaires, Commandant et Ministre des forces armées, Membre du Bureau Politique et Responsable du Parti en Oriente.

ALTAMIRO Pédro né à Jinatega. Général de l'armée de défense dela Souveraineté Nationale du Nicaragua,

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commandant de la colonne n* 1 qui opère dans les départements de Ma tagulpa et de Chontales. il continue la lutte en l'absence de Sandino pendant son voyage au Mexique (1929-1930) et la poursuit à la mort de ce dernier. Assassiné à la suite d'une trahison en 1935, sa tête est ramenée à Managua. ALTHON-SHE de LIGNIERES Edouard (Comte de) aristocrate voltairien rallié à la République, puis au socialisme. Candidat malheureux à l'Assemblée Législative. Candidat socialiste en mai 1869, contre Thiers. ALTMANN Karl né le 8 janvier 1904, à Vienne (Autriche), à l'âge de 14 ans, il entre dans le mouvement ouvrier aux «Amis de l'E nfance» ensuite à «l'Association des Lycéens Socialistes», puis à «Y Union des Universitaires Socialistes» après avoir réussi son doctorat en droit. il est permanent au secrétariat du Parti Social-Démocrate où il est l'un des spécialistes de la défense juridique des droits des travailleurs. Il est nommé de 1929 à 1934 Directeur du service de presse de la municipalité de Vienne. Il est durant la même période Président de l'Association des Juristes Sociaux-Démocrates. Le gouvernement du Chancelier Dollfuss le fait arrêter pour «Haute Trahison». A l'arrivée au pouvoir des austro-fascistes, il entre dans la clandestinité et milite au Parti Communiste auquel il adhère en 1935. Le 29 avril 1945, après la libération de l'Autriche il devient membre du gouvernement provisoire jusqu'en 1947 et Conseiller Municipal de Vienne de 1945 à 1957. D meurt dans sa ville natale en janvier 1961. ALVAREZ DEL VAYO Julio né en 1885, fils d'officier, il reçoit une éducation européenne, avant de devenir journaliste et militant socialiste. En 1934 il est membre de la tendance Largo Caballero, il évolue très vite sur des positions pro-staliniennes. Ministre des affaires étrangères, pendant la guerre civile, il fait bloc contre Largo Caballero avec les Républicains et le Parti Communiste Espagnol. Il dirige le Commissariat de la Guerre sous le Gouvernement Négrin. Emigré il dirige la tendance pro-stalinienne dans le Parti Communiste Espagnol. D fonde ultérieurement «l'Union Socialista Espagnola», qui collabore avec les groupes maoïstes. AMOUROUX Charles né le 24 décembre 1843, à Chalabre (Aude). il vient à Paris à l'âge de 5 ans. Après son apprentissage d'ouvrier-chapelier, il travaille à Nantes, et organise en 1863 la Société des Ouvrières Chapelières. La même année, il retourne à Paris, il est gagné par les opinions socialistes. Il se fait remarquer par ses refus de dissoudre, sur l'ordre de la police, les réunions publiques auxquelles il participe. Il reçoit dix condamnations entre mars 1869 et avril 1870 (contravention aux lois sur les réunions publiques, offense envers l'Empereur, excitation à la haine et au mépris du Gouvernement). Le 26 avril 1870, il se réfugie en Belgique, il y était connu comme jeune socialiste affilié à l'Internationale. Membre du Comité Central, il est élu le 26 mars 1870 dans le IVème arrondissement de Paris (Hôtel de

Ville) avec 8150 voix. Il appartient à la tendance majoritaire membre de la Franc-Maçonnerie. Il devient Secrétaire de la Commune et Membre de la Commission Extérieure. Envoyé de nombreuses fois en mission en province (Lyon, Saint-Etienne, Marseille, Toulouse...), cela lui vaut quatre procès après la chute de la Commune de Paris. Condamné aux travaux

forcés à perpétuité, après un séjour de quelques mois à Toulon, il est embarqué le 10 juin 1872 pour la Nouvelle-Calédonie. Gracié le 8 mai 1880, il revient en France. Elu Conseiller Municipal de Paris le 4 mai 1884, il en démissionne le 5 avril 1885 date à laquelle il est élu député de la Loire. Il siège sur les bancs de l'Extrême-Gauche. Il meurt le 24 mai 1885. Ses funérailles donnent lieu à

une grande manifestation durement réprimée. AMEIGERAS Ef igémio employé des transports à La Havane (Cuba). Trois de ses frères (Juan Manuel, Machoco et Gustave) seront des dirigeants du mouvement en lutte contre la dictature de Batista (Mouvement M.6).

Efigémio participe à l'expédition de Grama où il est nommé commandant puis second de Raoul Castro sur le Front oriental «Franck Pays». Premier chef de la police révolutionnaire cubaine, il est un des héros de la bataille de la Baie des Cochons

(Playa Giron) où les Américains seront repoussés lors de leur tentative de débarquement. TI est destitué et dégradé en 1965, puis réintégré dans la production en qualité de responsable pour l'Exambay. ANDRIEU Jules né en 1820 à Paris. H est membre de l'Internationale et collabore à «La Tribune Ouvrière». Le 16 avril 1870 il est élu membre de la Commune dans

le 1er arrondissement de Paris. Il devient délégué à la Commiss ion exécut ive et r esponsab le de l'Administration.

TI échappe aux Versaillais. Condamné par contumace à la déportation en enceinte fortifiée, il se réfugie dans l'île de Jersey. Après l'amnistie, le Ministère Gambetta le nomme Vice-Consul de France à Jersey où il meurt en 1884. OEUVRE : «Notes pour servir à l'histoire de la Commune de Paris en 1871» (Edition en 1881). ANDREONI Carlo directeur du périodique anarchiste «il partigiono». ANDRE Edgard né en 1884. Il est membre des Jeunes Gardes Socialistes. Il est fait prisonnier en France durant la guerre 1914-1918. Démobilisé, il devient docker à Hambourg et adhère au S.P.D. En tant que chômeur, il organise le Comité des Chômeurs de Hambourg. Fin 1922, il entre au K.P.D où il devient un des militants ouvriers les plus en vue. En 1923, il organise et dirige la Ligue des Combattants Rouges. Surnommé «le Général Rouge» il est «la bête noire» des nazis. Arrêté en 1933, il est torturé, condamné à mort puis exécuté à la hache le 4 novembre 1936. AN G EL O NI Mario combattant de la guerre civile espagnole aux côtés de Carlo Rosseli et des Anti-

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Franquistes Italiens. ANGIOLILLO Michele anarchiste italien. En 1897, il tue dans un attentat le Président du Conseil Espagnol Canovas Del Castillo. ANTONOV-OVSEENKO Vadimir né en 1884. Fils d 'un officier de l'armée, il adhère en 1902 au Parti. Il

est partisan de la fraction menché vique. Devient comme son père officier en 1904. Il combat en Pologne. Il participe à la préparation de la mutinerie de Sébastopol et aux combats qui s'en suivent. Il est condamné à mort, mais sa peine est commuée en 20 ans de travaux forcés, il s'évade en 1907 et milite désormais clandestinement.

En 1910, il émigré en France, où il se lie avec Trotsky et édite le journal «NacheSlovo» pendant la 1ère Guerre. De retour en Russie en 1917, il entre à l'organisation Inter-Rayons et au Parti Bolchevik, comme membre du Comité Révolutionnaire. Il est l'un des organisateurs de l'insurrection et participe à la prise du Palais d'Hiver des Tsars en octobre 1917. Pendant la guerre civile il commande diverses unités et deviendra l'un

des responsables de la jeune Armée Rouge. En 1923, il devient un des dirigeants de l'opposition et signe la lettre de 46, il est alors affecté dans le Corps Diplomatique à l'étranger. Il abandonne l'opposition unifiée en 1926, déclarant qu'il est en désacord avec Trotsky depuis 1915. En fonction à Prague, Varsovie, il est envoyé comme Consul Général à Barcelone en 1936. Nommé Commissaire à la Justice il est rappelé en 1938 et arrêté après son arrivée. Il est réhabilité en 1956.

ARAGO François Dominique né le 26 février 1786 à Esterel (Pyrénnées-Orientales). Député Républicain, Conseiller Municipal de Paris de 1830 à 1851, il essaie durant les journées de juin de persuader les insurgés du Panthéon de l'erreur qu'ils font en se soulevant, mais n'y parvient pas. Ministre dans le Gouvernement Provisoire avec le porte-feuille de la Guerre et de la Marine, il fait décréter l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises. Napoléon III ne le force pas à prêter serment en 1852. Il meurt le 2 août 1853 à Paris. ARAHATA Kanson (ou Katsuzô) né le 14 août 1887

à Yokohama dans le département de Kanagama (Japon). Il entre en 1901 au lycée municipal Yoshida, au cours de langue anglaise. Il travaille comme garçon de bureau. Il entre en contact la même année avec la

Société des Amis de la Justice (HÕkÕgikai). Sur la recommandation de cette dernière, il est employé comme apprenti dans la section de menuiserie de l'arsenal de Yokosyka. Il adhère l'année suivante à l'Association Socialiste (Shakaishugi Kyôkai),il quitte la société des Amis de la Justice et l'arsenal. Il fonde avec Hamaji Hattori et Hidéo Suzuki, la Société de l 'Homme du Peuple de Yokohama (Yokohama Heiminsha) qui entretient des relations étroites avec celle de Shûsui Kotoku. De avril à juillet 1905, il parcourt la région du Nord-Est de l'île principale (Tohoku) et y diffuse des publications et des ouvrages Socialistes. Il s'estengagédanslemouvementpacifiste

japonais. La société de l'homme du peuple est bientôt contrainte à se dissoudre suite à l'interdiction par les autorités du journal de «L'Homme du Peuple» (Heimin shinbun). En octobre 1905, il entre au journal «La Dépêche du Muro» (Muro Shinpô), édité dans la ville de Tanabe dans le département de Wakayama, il fait connaissance de Suga Kanno. Il en démissionne 6 mois plus tard pour se rendre à Tokyo et collaborer à la publication de l'organe des Socialistes de la tendance matérialiste «Lumière» (Hikari). Il y est influencé par la théorie de l'action directe prônée par Shûsui KÕtoku de retour des USA. En août, il rejoint à Kyoto, Suga Kanno pour aller vivre avec elle, retourne néanmoins le mois suivant à Tokyo pour prendre part à la lutte contre l'augmentation des tarifs des transports en commun. Il est arrêté, suite à une manifestation pour la libération de Kôken Yamaguchi (affaire des drapeaux rouges), il est condamné à 18 mois de prison, il en profite pour étudier la langue anglaise. Il fonde en octobre 1912, la revue littéraire socialiste «La Pensée Moderne» (Kindai Shisô), et organise en juillet 1913, le groupe d'études sur le syndicalisme (Shinjkarisumu Kenkyukai) qui se transforme en février 1915 en conférence de l'Homme du Peuple (Heimin Kôenkai) qui est déterminant dans la reconstitution du mouvement japonais. La publication de «La Pensée Moderne» est interrompue en septembre 1914. En octobre de la même année parait «Le Journal de l'Homme du Peuple», qui est interdit à chaque numéro jusqu'au 6ème, qui sera aussi le dernier en mars 1915. En octobre ressort «La Pensée Moderne», mais à nouveau frappée d'interdiction, elle ne paraît plus à partir de février. Il se démarque de l'Anarcho-Syndicalisme vers cette époque et publie une brochure intitulée «Syndicat Ouvrier» (Rodo Kumiai), diffusée gratuitement, et qui est l'objet également d'interdictions. Il entreprend en mai 1917, de publier avec Hitochi Yamakawa, «Les Habits Bleus» (Aofuku), comme supplément de la revue «Société Nouvelle», qui doit interrompre sa publication au 4ème numéro. Il est condamné ainsi que Yamakawa à 4 mois de prison ferme. Libéré en février 1919, il forme en juin de la même année et toujours avec Yamakawa le groupe d'études sur les Syndicats Ouvriers (Rôdô Kuniai Kenkyükai). Avril 1920, il habite à Hosaka et devient responsable de la rédaction du «Journal du Travail du Japon» (Nihon Rôdô Shimbrum). TI cherche à rapprocher les militants du Syndicalisme Ou vrier, du Socialisme, en organisant dans le cadre du Journal un groupe de recherches sur le domaine du travail. Pour avoir participé à une manifestation destinée à célébrer la sortie de prison de Takayama (Président de l'Union de Tokyo de la Société Fraternelle) il est condamné à 6 mois de prison, des drapeaux rouges ayant été déployés. En janvier 1922, il collaboreà la revue «Avant Garde» (Zen'ei) et participe en juillet, dans la clandestinité, à la formation du Parti Communiste Japonais. En septembre, au Congrès il

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prend position pour la ligne «Bolchévik « mais est violemment pris à parti par la ligne «Anarchiste». Il se rend secrètement à Pékin en novembre 1922, puis à Moscou en mars 1923 pour y faire son rapport officiel sur la création du Parti Communiste Japonais. Il apprend que dans son pays la répression s'abat sur les militants Communistes. Il décide de rentrer immédiatement. Il combat le courant en faveur de la dissolution du Parti mais ne pouvant empêcher cette dernière, il participe aux travaux du bureau chargé de la reconstitution. En janvier 1924 il se rend secrètement à Shanghai au bureau de Komintern d'Extrême-Orient. A nouveau condamné lors de la répression anti- communiste de mars 1926, il purge une peine de prison de 18 mois quand il est élu Président du Comité de contrôle du 3ème congrés du Parti Communiste. Il refuse ce poste quand il constate à sa libération que le mouvement extrémiste «Fukumotoisme» l'emporte. Il collabore à la revue «Ouvriers et Paysans» (Rônô) où il prône une Révolution Prolétaire Socialiste contre les tenants de la Révolution Bourgeoise. Suite à diverses interdictions la revue est amenée à disparaître. Il fonde la revue «En Avant» (Zenshin) qui va paraître jusqu'en décembre 1933. Il essaie de faire progresser vers la gauche les partis ouvriers légaux mais une vague de conservatisme et de répression entrave cette action suite aux incidents de Mandchourie. En 1937 il est arrêté dans l'affaire du Front Populaire puis relâché contre caution. En 1939 il travaille à temps partiel dans une société d'édition, qu'il quitte à la mort de sa femme, en octobre 1941. En septembre 1944 il est condamné à 3 ans de prison pour «L'affaire du Front Populaire». Il fait appel et la Cour Suprême cassera le jugement à la fin de la guerre. Il est un des fondateur du Parti Socialiste Japonais (Nihonsakai Tô) réunissant toutes les tendances des anciens Partis Prolétariens, il participe également à la fondation de la Ligue Populaire Démocratique (Ninshu Jinmin Rennei). En décembre 1945, il est élu Premier Président du Syndicat de la Métallurgie du Kantô. En 1946, il devient membre du Parti Comité Central Socialiste, qu'il quitte en mars 1948, pour organiser un Parti (authentiquement) Socialiste dont il prend la présidence. Battu dans sa circonscription aux élections générales de février 1949, il ne parvient pas à ses fins. En mars 1951 il se rend en Inde sur l'invitation du Congrés Indépendant de la Culture et visite Bombay et New-Delhi. A son retour il organise une branche Japonaise de cette organisation qui ne dure que peu de temps. En mai 1951, il tente de réunir l'ancienne école Marxiste (Rônô). Par la suite il publie de nombreux essais critiques et remanie plusieurs fois son autobiographie. ARENA Barthélémy né en 1765 à l'Ile Rousse en Corse. Il adopte avec fougue le mouvement révolutionnaire de 1789. Il est à cette époque avocat à Calvi, quand il fut élu suppléant du Tiers Etat aux

Etats Généraux pour l'île. Il lutte fermement contre Paoli, partisan des Anglais. Elu député républicain de la Corse au Conseil des «Cinq-Cents», il y parle en faveur de la liberté de la presse et combat avec détermination Bonaparte, son compatriote. Il tente de s'opposer par la force au coup d'Etat. Compris sur la liste des déportés, il parvient néanmoins à s'échapper et se réfugie à Livourne (Italie) où il meurt en 1829. ARENDSE Marta née en 1894. Elle est employée dans une librairie. Adhère au S.P.D (Sozialisme Partei Deutschland). En 1906, organisatrice du mouvement féminin à partir de 1907. Dans l'opposition en 1914, membre du groupe de Niederbarirn, déléguée à Berne en 1915, au U.S.P.D (Parti Social Démocrate Indépendant) en 1917, puis au V.K.P.D (Vereinigte Kommunistische Patei Deutschland) en 1920. Responsable de la rédaction de "Die Kommunistin". Elue à Leipzig à la Commission Syndicale, elle travaille au Secours Ouvrier. Elle est arrêtée en 1933, libérée en 1934, émigrée avec son mari Paul, elle travaille à la radio à Moscou. De retour en Allemagne en 1945, elle sera membre de la direction du S.P.D jusqu'en 1947. Elle meurt en 1953. ARENILLAS José-Luis né en 1904, médecin d'une coopérative de pêcheurs de Bilbao (Espagne). Il est un des dirigeants de l'Ice en Euzkadi. Auteur d'essais sur la question nationale Basque, il collabore à «La Battalla». Membre du Comité Central du Poum, organisateur de la 1ère colonne de miliciens sortis de Bilbao en 1936. Chef de la Santé Militaire de l'Armée d'Euzkadi, puis de l'Armée du Nord. Anime l'ultime résistance armée, pris par les troupes franquistes le 26 août 1937, transféré à Bilbao. Exécuté au garrot en mai 1938. ARGOUD Pierre né le 23 juin 1763 à Saint-Geoir (Isère). Il entre au Corps Royal de la Marine en 1778, qu'il quitte en 1782. Le 23 juillet, il est chef d'un bataillon de volontaires et nommé le 22 brumaire an II, général de brigade. Il assiège avec l'Armée Républicaine la ville de Mayence où il est blessé le 11 floréal an III. Il désaprouve le Coup d'Etat du 18 brumaire, est arrêté et mis en résidence surveillée dansl'îled'Oléron. En attendant son transfert à Cayenne, il projette un soulèvement des garnisons de La Rochelle, Rochefort, etc... mais trahi, il est arrété et envoyé immédiatement à Cayenne, où il meurt le 25 octobre 1804. ARLANDIS Hilario né en 1888. Dirigeant du C.N.T (Conseil National del Trabajo) à Valence (Espagne). Membre de la délégation à Moscou en 1921. Il se rallie au Communisme avec Maurin, qu'il suit à la F.C.C.B. (Federation Communista Catalano-Balear) et au B.O.C. (Bloc Obrer i Camperol). Il fond e en 1931, l'Opposition tion Ouvrière. Il revient au P.C.E (Parti Communiste Espagnol) en 1932 et adhère au P.S.U.C. (Partido Socialista Unificado de Catalana). Il meurt lors d'un bombardement en 1939. ARMAND Inès née Stephen née en 1875 de père anglais et de mère française, mariée à un russe en 1893. Bolchévik en 1904, émigrée en 1909, c'est une amie personnelle de Lénine. Elle réprésente les Bolchéviks

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à Bruxelles en 1914. En 1917, elle est de retour en Russie et travaille à l'Internationale. Elle meurt du choléra en 1920. ARNAUD Antoine né en 1831 à Lyon (Rhône). Employé des Chemins de Fer, et rédacteur à «La Marseillaise», membre de l 'Internationale, de la tendance Blanquiste. Membre du Comité Central et élu le 26 mars par le IIIème arrondissement. Délégué à la Commission Extérieure, membre de la Commission des Services Publics et enfin des deux Comités de Salut Public. Il fait partie de la tendance majoritaire. Condamné à mort par contumace, réfugié à Londres, il revient en France après l'amnistie. Il meurt à Paris en 1885, dans la misère. ARNOT Robin Page né le 15 septembre 1890à Grenock (Ecosse). Etudiant à Glasgow, il prend part à la fondation du groupe Socialiste de l'Université. Il entre après ses études au Fabian Resarch Département (Bureau d'Etudes Fabienne) créé en 1913 par Sidney et Béatrice Weeb. Nommé secrétaire en 1914, il demeure à ce poste jusqu'en 1927, le Bureau prend le nom de «Labour Research Department» (Bureau d'Etudes Travaillistes). Pendant la guerre de 1914-1918, il passe 18 mois en prison pour son opposition à la guerre. Pendant ces années et immédiatement après la guerre, la mission du «Labour Research Department» consiste à donner aux «Trade Unions», les matériaux utiles à leur combat. Arnot rassemble les documents pour soutenir la cause des mineurs devant la commision Sankey en 1920. On le retrouve lors de la création de C.P.G.B. (Parti Communiste).

En 1921, il contribue à la fondation du périodique «Labour Monthly». Il entre au comité de rédaction, et en sera beaucoup plus tard nommé Co-Directeur. En 1924, Cole et ses amis quittent le «Labour Research Departement», mais néanmoins de nombreux «Trade Unions» resteront adhérents.

En 1926, il joue un rôle déterminant dans la grève générale, dans la région de Newcasle. En 1927, il démissionne du «Labour Research Department» pour militer davantage au Parti Communiste. Il lutte contre la majorité de l'exécutif avec Palme Dutt et Harry Pollit, notamment à la IXème Assemblée Plénière de l'Internationale Communiste en 1928.

De retour en Angleterre en 1932, après un séjour à Moscou, il prend pour quelques mois le poste de Directeur de «Marx House». Pendant 10 ans, il ne cesse de militer par la parole et par l'écrit pour le Socialisme. Il rassemble la documentation pour écrire l'histoire du Mouvement Syndical chez les mineurs, pendant la 2ème Guerre Mondiale. Le 1er volume paraît en 1949, il est consacré aux mineurs d'Ecosse et les d eux suivants aux mineurs Gallois ; ce qui constitue un apport considérable à l'histoire du Mouvement Ouvrier Britannique. ARNOULD Arthur né le 17 avril 1833 à Dieuze (Moselle). Rédacteur à «La Marseillaise», plusieurs fois condamné sous le Second Empire. Elu membre de la

Commune le 26 mars 1870 par les IVème et VIIIème arrondissements, il opte pour le IVème (Hôtel de Ville) où il est élu avec 8163 voix. Membre de la Commission des Relations Extérieures, puis du Travail et de l 'Echange, puis des Subsis tances et enfin de l'Enseignement, il fut le porte-parole de la minorité. Responsable de la rédaction du «Journal OfficiEl». Il échappe aux Versaillais, condamné par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il se réfugie en Suisse, amnistié, il devient romancier sous le pseudonyme de A. Matthey. OEUVRE : Une campagne à «La Marseillaise» (la grève du Creusot). Histoire Populaire et Révolutionnaire de la Commune de Paris. La correspondance entre Arnould et Va lies a étépubliéepar les Editeurs Français Réunis (E.F.R) et constitue le tome IV de Jacques Vingtras. ARNOULT Charles-André-Rémy né le 11 août 1754 à Bèze (Côte D'or). Avocat, il est élu député du tiers aux Etats-Généraux le 7 avril 1789 par le baillage de Dijon. Il est un partisan des idées révolutionnaires, il demande la suppression des dîmes et propose de déclarer l'inadmissibilité de la branche espagnole des Capétiens au Trône de France et de déclarer également propriétés nationales les rivières navigables et exige l'abolition des biens et domaines congéables et usités dans les départements du Finistère, du Morbihan et des Côtes du Nord (actuellement Côtes d'Armor). il

est élu le 6 septembre 1791, procureur général syndic de la Côte d'Or, il meurt à ce poste le 30 juillet 1796 à Bèze.

ARTEM Fédor (Sergueiev) né en 1883. Ouvrier, bolchévik en 1903. Organisateur du Parti dans le Sud de la Russie. Arrêté et déporté, il s'évade et émigré en Australie où il y reste de 1910 à 1917. Membre du Comi té Central en 1917 et 1918, il est suppléant en 1919 ainsi que Commissaire du Peuple en Ukraine. Il meurt en 1921.

ARTIGAS José Gervasio né le 19 juin 1764 à Montevidéo (Uruguay). Général Uruguayen, typique gaucho de la Banda Oriental. Capitaine de cavalerie légère au service de l'Espagne, il se rallie à la junte de Buenos-Aires et combat contre les espagnols en 1811. Malheureusement les Argentins ne reconnaissent pas l'Indépendance de l 'Uruguay et organisent vers le Nord du Pays «Le grand exode du peuple Oriental». Artigas prépare la reconquête du Pays sur les Argentins et se trouve maître du pays en 1814. Vers 1820, il est vaincu par l'alliance Argentine-Brésil, et doit se réfugier au Paraguay. il meurt le 23 septembre 1850, à Ibirais, près de d'Asuncion (Paraguay). Encore maintenant il est le héros national de l'Uruguay. ASAKARA Kikuo (Pseudonyme ShimakiKensaku) né le 7 septembre 1903, dans l'île d'Hokkaido (Japon). Fils d 'une famille nombreuse, son père travaille à la préfecture d'Hokkaido, et meurt, alors que Kikuo n'a que deux ans. Sa mère doit travailler à domicile pour élever sa famille. En 1917, il quitte l'école à l'âge de 14 ans pour aller travailler dans la banque Dhokutaku,

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comme garçon de courses. En mars 1919, il part suivre des cours d'anglais à l'Ecole Seisoku de Tokyo, et vit au pair dans une famille. 1921, il revient à Hoddaido, poursuivre ses études au Lycée Hoddai et est dispensé de trois classes. Il organise de nombreuses grèves et en 1923, il reçoit son diplôme de fin de scolarité et prononce à cette occasion un discours en anglais sur Kropotkine. Il retourne à Tokyo, où il travaille à la Société d'Electricité Teikoku Dento. A Tokyo il assiste aux réunions publiques organisées par la rédaction du journal «Tanemuko Hito» (Le Semeur). Suite à la blessure qu'il reçoit au cours du séïsme de Kanto, il retourne dans sa région natale et travaille à l'Université de Hokkaido, ainsi qu'au Centre de Recherche sur l'Economie Rurale de la Faculté d'Agronomie. Il entre suivre des cours à la Faculté de Droit et de Littérature comme auditeur libre à l'Université de

Tohoku. C'est dans ce cadre qu'il étudie beaucoup d'ouvrages marxistes. En 1925, il participe au Groupe de Recherche sur les Sciences Sociales dirigé par Hattori Eitaro. il adhère à la section de Sendai du

Groupe de Recherche Politique, et au Congrès National de cette association. il y rencontre Noro Eitaro, et devient en décembre 1926 secrétaire du Syndicat de l'Imprimerie (Sendai Insatsu). Au printemps 1926, il participe à la fondation de la section de Sendai de la Fédération Pan-Japonaise des Jeunesses Prolétariennes et en avril il est condamné à payer une amende pour «infraction sur la loi de police sur la sécurité publique pour son action de propagande aux cours de Meeting contre la loi sur les Syndicats Ouvriers». En juin 1926, il quitte l'Université et va à Tokyo. D est nommé trois mois plus tard, sur la recommandation de Kadoya Hiroshi secrétaire de l'Union Départementale de Kagana du Syndicat des Paysans japonais (Nichino). Il adhère au Parti des Ouvriers et Paysans dès mai 1927, et rejoint le Nihon Nomin To (Parti Communiste Japonais). Il y constitue avec entre autres, Ikeda Michiaki, Obayash i Kumoto , la Fract ion Départementale du P.C. de l'Union Départementale de Kagawa du Nichino (Syndicat des Paysans Japonais) puis est partisan du Fukumoto-Isme. En septembre 1927, il apporte pour les élections des Conseillers Généraux, son soutien à Mizobuchi Matsutaru, et au Congrès National du Parti des Ouvriers et Paysans (Ronoto). Il préside la Commission chargée de l'élaboration de la ligne du Parti aux élections générales de février 1928, il sou tient la campagne de Oyama Ikuo et de Kamimura.

Le 24 février 1928, il est arrêté et inculpé, remis en liberté provisoire en 1932, il projette de rejoindre le Mouvement Paysans, mais dût y renoncer fin 1933 pour des raisons de santé. Il meurt, immédiatement après la défaite du Japon, le 17 août 1945. OEUVRE : «La Lèpre» 1934 roman paru dans le 1er numéro de la revue «Critique Littéraire». 1935 «Reconstruction» (symbolisant le mouvement Front

Populaire), interdit de paraître en 1937. ASSI Adolphe-Alfonse né le 27 avril 1841 à Roubaix. Militant ouvrier vers la fin du Second Empire. L'un des principaux animateurs des grèves au début de 1870 au Creusot. Impliqué dans le procès de l'Internationale, il est acquitté. Officier de la Garde Nationale pendant le siège. Membre du Comité Central, il joue un rôle très actif le 18 mars 1871. Il fait partie de ceux qui occupe l'Hôtel de Ville. Elu membre du Xlème arrondissement pendant la Commune. Arrêté le 22 mai 1871 par les troupes Versaillaises entrant dans Paris. Condamné à la déportation le 2 septembre 1871, il meurt le 8 février 1886 à Nouméa (Nouvelle- Calédonie). AUBRY Emile né le 8 avril 1829 à Rouen. Ouvrier

l i thographe, il est à Rouen l 'organisateur de l'Internationale et assiste aux Congrès de Lausanne, Bruxelles et Bâle. En 1869, il est candidat aux élections législatives à Rouen. Il fonde en janvier 1870 la Fédération Rouennaise des Métiers, ainsi qu'un journal d'opposition intitulé «La Réforme Sociale». Il vient pendant la guerre à Paris, où il est sous la Commune, caissier de l'Administration des Postes. Arrêté puis relaxé en mai 1871, il part vivre à Paris. TI envoie des correspondances sous le nom de Ricard au journal de Bruxelles «L'ln te11Ul tionale». En 1873 la justice militaire rouvre une information contre lui. Il fuit en Belgique jusqu 'en 1880, où il part icipe à l 'activité de l'Internationale. Il meurt le 23 février 1900 à Ivry sur Seine.

AUTRET Je an né le 5 février 1891 au Relecq-Kerhuon. Ouvrier de la poudrerie du Moulin Blanc, près de Brest, il milite pour le retrait du Parti Socialiste de la Ilème Internationale (Réformiste) et pour l'adhésion à la IIIème Internationale fondée par Lénine en 1919. L'un des premiers Responsables de la région du Finistère au P.C.F, juste après le congrès de Tours (fin 1920). En 1921, il se prononce pour un syndicat de classe, mais il reste à la C.G.T Confédérée (Réformiste) avec l'accord du P.C.F, en dépit de ses positions favorables à la C.G.T unitaire, il reste membre du bureau de l'Union Départemental Confédérée du Finistère. Secrétaire du Syndicat de la poudrerie du Moulin Blanc depuis 1926, il donne sa démission en 1938, et se présente au élections municipales sur la liste du P.C.F, ainsi qu'aux élections professionnelles, puis à la Commission Nationale pour l'Amnistie. Elu en 1924 Conseiller Municipal Communiste à Relecq- Kerhuon (Finistère), la même année, il est candidat du bloc ouvriers et paysans (communiste), membre de la région Bretonne (Finistère-Morbihan) jusqu'en 1939. Résistant très actif dès 1940 (diffusion de tracts et de

journaux clandestins du P.C.F), il apporte son soutien aux F.T.P.(Francs Tireurs et Partisans) Vice-Président de la Délégation Spéciale de sa commune du 22 octobre 1944 au 29 avril 1945, Maire jusqu'en 1947. Il meurt dans son village natal en 1974. AVANESSOV Varlaam né en 1884. Homme d'Etat

Soviétique, d'abord Menchevik puis Bolchevik à partir

Page 16: Le dictionnaire mondial des révolutionnairesexcerpts.numilog.com/books/9782905212122.pdf · IVANONO Constantin voir Oulianov WADAVtadimir-m llicht JAPON voir CLERC Marius JACINTO

La troisième internationale. Colonel Rezanof.

L'internationale communiste. Léon Trotsky. L'internationale, documents et souvenirs, 1867/1878.

Clarté, bulletin français de l'internationale de la pensée. Hebdomadaire 1919/1920, n01 à 43 - Lacunes. La IVème internationale. Revue des Deux-Mondes - 1/06/1937.

L A R E S I S T A N C E C O N T R E L E N A Z I S M E

La Résistance. Livre club Diderot 1972. Le procès d'un nazi, Klauss Barbie. Jean-Pierre Ravery, sept. 1987. L'humanité - La librairie Nouvelle. Les journées des colères, trente ans après le drame de Munich. Orbis - Prague 1968. Les tchèques et les slovaques contre le fascisme. Agence de Presse Orbis 1982. Février 1948 en Tchécoslovaquie. Miroslav Boucek - Orbis - Prague 1984.

A M E R I Q U E

Les expériences communistes aux USA. Pierre Villard. La cour suprême et le problème communiste aux USA. P. Lassange. Les sorcières de Washington. Jay Deiss.

S O C I A L I S M E

Histoire du socialisme européen. Bibliographie des oeuvres de Karl Marx. Maximilien Rubis. Le petit livre rouge, analyse critique. François Marma. Lexique politique de la Chine contemporaine. Catholique et communisme. A. Ancel. Rebellion et communisme.

La Chine rouge en marche. Agnès Smedley. Anthologie du socialisme. Jean Jaurès. Socialisme révolutionnaire. Charles Albert. La tactique socialiste et les congrès internationaux. Edgard Milhaud. La question sociale en Espagne. Angel Marvaud. Histoire du P.S. en France, 1871/1914. Socialisme, communisme et collectivisme. Pierre Eichthal. De Jaurès à Lénine. Oscard-Louis Brassard. Table analytique de l'histoire du socialisme de J. Jaurès. Albert Thomas. Socialisme municipal en Angleterre. Le sens du conflit socialiste. Albert Richard. Nationalisme et internationalisme dans l'histoire des peuples danubiens. Revue d'Histoire comparée - 1947 tomeV La Chine 1945/1985. J.L. Domanach et P. Richer. Cuba. P. Estrade. 36, la fête. Bordier et Cordier - Oct 1985 Messidor. L'héritage de Lénine. François Fejto. Le livre de poche - Collection Pluriel 1977. La Prusse rouge. 24 ans de communisme à la prussienne. Nicolas Martin, Collection «Coup d'oeil» - Presse de la Cité 1973. Klément Gottwald, oeuvres choisies. 1944/1949 - Orbis 1984.

Certaines sources biographiques ont pu être involontairement oubliées dans cette bibliographie. Plusieurs fiches sont incomplètes par manque d'informations précises, Stéphane Dubois se tient à votre disposition pour toutes informations supplémentaires ou mises à jour éventuelles.

En ce qui concerne les biographies des personnages trotskystes, nous vous conseillons, pour de plus amples renseignements, de bien vouloir vous reporter à l'ouvrage de Pierre Broué "Le Parti Bolchévique" (Editions de Minuit 1963).

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