le diable dans la littérature française

17
Max Milner Le diable dans la littérature française De Cazotte à Baudelaire 1772-1861 José Corti

Upload: others

Post on 25-Mar-2022

8 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Max Milner

Le diabledans la littérature française

De Cazotte à Baudelaire 1772-1861

José Corti

TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS

INTRODUCTION1. - Raisons qui nous ont amené au choix de ce sujet : Les 9

problèmes posés par le déchaînement des forces du mal,le renouveau de la réflexion contemporaine sur le diable,les perspectives offertes par une étude de la significationdu thème de Satan dans la littérature

2. - Détermination de la période à étudier : Le Diable Amou- 10reux fait apparaître une nouvelle conception des rapportsde l'homme avec les puissances du mal ; les Fleurs duMal et La Fin de Satan constituent le point d'aboutisse-ment de ces nouvelles tendances

3. - Problèmes posés par le caractère multiforme du thème. 11Solutions proposées

4. - Opportunité de ce travail du point de vue de l'histoire 12littéraire

Notes 15

PREMIÈRE PARTIE

L'ÉPOQUE PRÉROMANTIQUE (1772-1815) 17

CHAPITRE PREMIER. - De la croyance au Prince des 19Ténèbres dans le siècle des lumières

1. - Comment la question a été envisagée jusqu'ici.- On a 19multiplié les témoignages de l'intérêt du XVIIIe siècle pourles sciences occultes, mais on n'a pas suffisamment déter-miné les degrés et les nuances de la croyance

2. - Les - manifestations • de Satan. Rappel des plus 21récentes : La diablerie de Coutances ; l'affaire Hocque.Conséquences de l'édit de 1682 Comment on traite lessorciers à la Bastille au XVffl" siècle

3. - Problèmes posés par la diversité des opinions. - Dis- 26tinctions qui seront faites

946 LE DIABLE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE

4. - Les philosophes. - Voltaire : Importance qu'il accorde au 27problème du diable ; son origine ; les raisons de son culte.Rôle de Bekker. Bayle et le problème du manichéisme. Sesadversaires. - L'Histoire deManichée de Beausobre. Dide-rot. - La confirmation apportée aux philosophes par lesmédecins

5. - Position des gens d'église. - Certains ne font preuve 38d'aucun esprit critique : Boissier, Daugis, Guyon, Costa-dau, Fiard. D'autres cherchent des principes pour distin-guer le vrai du faux : Le P. Lebrun, Dom Calmet, l'abbéLenglet-Dufresnoy. Curiosité amusée des deux derniers.Certains faits sont universellement mis en doute : Lesincubes et succubes. D'autres sont âprement controver-sés : Les sabbats, les pouvoirs des sorciers

6. - Conclusion. - La croyance dans les pouvoirs de Satan 46n'a pas cessé de décroître jusqu'à la fin du siècle

Notes 49

CHAPITRE I L - Du -Diable boiteux -au 'Diable amoureux - 591. - La croyance au diable malmenée par deux romans : Le 59

Comte de Gabalis et L'Histoire des imaginations extrava-gantes de Mr. Ou/le

2.- Le Diable boiteux : ses imitations. L'Esprit malin ,623- - Utilisation de la figure de Satan dans deux ouvrages ' 65

satiriques ; les Lettres cabalistiques &. Le Compère MatthieuA. - Le Diable amoureux. - Les contemporains n'y ont vu 67

qu'un ouvrage léger. Ce que ses ouvrages antérieurs nousapprennent sur les véritables intentions de Cazotte. Cequ'il en a dit lui-même

5. - Le Diable amoureux (suite). - Les sources. La pro- 70gression psychologique et la signification morale. Pro-blèmes posés par le dénouement

Notes 81

CHAPITRE m. - Du côté des Illuminés. 851. - Cazotte et les Illuminés. - La légende. Ses invrai- 85

semblances. Continuité profonde des préoccupations deCazotte. Hypothèses personnelles sur sa conversion àl'illuminisme. Cazotte Illuminé

2. - Caractères généraux de Satan dans les doctrines illu- 90ministes

3- - Les martinistes. - Caractères communs de leur concep- 90tion de Satan. La faute de Satan selon Martinés de Pas-qually et selon Saint-Martin. La création de la matière. Rôlede l'homme en face de Satan selon Martinés. Rôle del'homme selon Saint-Martin

TABLE 947

A.- Le swedenborgisme. - Variations de la doctrine de Swe- 95denborg sur les démons. La faute originelle. La transfor-mation du pécheur en démon. Le jugement. L'enfer

Notes 99

CHAPITRE IV. - Contes orientaux. 1031. - Le diable dans le conte oriental avant Beckford et 103

Cazotte. - Ce qui manque aux mauvais génies pour êtredes démons. Deux contes originaux, Les Aventures d'Ab-dallafils d'Hanif et l'Histoire deKelaun et Guzzarat, fontintervenir des génies plus profondément sataniques

2. - Le Vathekàe Beckford. - Faut-il l'inclure dans la litté- 106rature française ? Pourquoi il a été écrit en français. Lesatanisme dans la vie de Beckford. Sens moral apparentde l'histoire. Mesquinerie du bien et grandeur du mal.L'ironie et le crime. La grandeur de la damnation. Originevécue de ce sentiment

3. - Les contes orientaux de Cazotte. - Caractères généraux 115du rôle de Satan. Proximité des forces surnaturelles. Latactique de Satan. Responsabilité de l'homme. Méfiancevis-à-vis de la magie. L'effort humain et le pardon desmauvais esprits. La démonologie de Cazotte et la démo-nologie arabe. Valeur littéraire de la représentation deSatan

Notes 125

CHAPITRE V. - Le diable et la Révolution. 1291. - Point de vue des Illuminés. - Joseph de Maistre : Allé- 129

gorie et réalité ; le mal et l'unité rompue ; Satan sert lesdesseins de Dieu. Cazotte : sa lutte contre Satan ; son opti-misme, son jugement sur les Illuminés. L'abbé Barruel.L'abbé Fiard. Lavater

2. - Une esthétique de la cruauté. - Les transformations de 136la sensibilité. Le Moine, de Lewis : Influences subies et ori-ginalité ; le passage du réel au fantastique ; malédiction etspectacle ; la psychologie du désespoir ; la femme sata-nique, succès en France. L'Italien, de Mrs Radcliffe. LesBrigands, de Schiller : Karl Moor et Satan, ambiguïté de cesatanisme ; imitations. Le marquis de Sade : Son opinionsur le roman noir ; affinités de son œuvre avec la théolo-gie de Satan

5- Le théâtre noir. - Le Château du Diable, de Loaisel de 149Tréogate : Influence du genre troubadour : influence duthéâtre baroque. Les Tentations, de Cuvelier. Le Moine, deCammaille-Saint-Aubin. C'est le Diable, ou la Bohémienne,de Cuvelier

948 LE DIABLE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE

4. - Popularité de Satan. - Les pièces de boulevard. Les 154parodies de romans noirs. Les titres sataniques. Certainsesprits s'en inquiètent

5. - Conclusion 157Notes 161

CHAPITRE VI. - Merveilleux chrétien 1691. - Raisons de l'échec du merveilleux chrétien dans notre 169

littérature classique. La crise de l'épopée au XVIIIe siècle2. - L'accueil du Satan de Milton. - Premières mentions. 172

Variations du goût de Voltaire. Raisons de sa con-damnation. Dupré de Saint-Maur. Le P. Routh. LouisRacine. Raisons morales et théologiques de son admi-ration. Sa pénétration psychologique. Il défend la libertédu poète. Son intransigeance sur l'orthodoxie. L'opiniongénérale à la fin du siècle

3. - Satan dans l'épopée pendant le dernier quart du 179XVUF siècle. - La Christiade de l'abbé de la Baume.Influence du Paradis Perdu SUT cette œuvre. Le Messie deDubourg. Regain de faveur du merveilleux chrétien. LeJoseph de Bitaubé. La Mort d'Azaël de Dugat : est-ce unesource des Martyrs? Importance du rôle de Satan

A.- Le diable dans l'œuvre épique de Chateaubriand. - Cha- 185teaubriand croyait-il au diable ? La conception spirituelledes puissances du mal dans le Génie du Christianisme.Elle est contredite par le rôle que la • Poétique du chris-tianisme • leur assigne. Obscurités et contradictions duSatan des Natchez. Sources du Satan des Martyrs. Effortsde Chateaubriand pour se libérer de ses modèles. Raisonsde son échec

5. - Conséquences de l'échec des Martyrs. Le marasme de 192l'épopée

Notes ' 195

DEUXIÈME PARTIE

L'AUBE DU ROMANTISME (1815-1830) 201

CHAPITRE VII. - Les débuts du • genre frénétique - 203en France (1815-1822).

1. - Les prolongements du XVIIIe siècle. - Survie du roman 203noir : esprit • philosophique • et curiosité. Le DictionnaireInfernal et ses suites. Constant et Discrète. La Panhypo-crisiade. Le Damné volontaire

TABLE 949

2. - Satanisme littéraire et réalité. - Le diable a-t-il profité 212de la Restauration ? Berbiguier : Son tempérament ; sonhistoire

3. - Charles Nodier et la théorie du • genre frénétique •. — Son 216premier article de 1821. Origine du terme «école fréné-tique ». Embarras de Nodier. Ce qu'il reproche au « genrefrénétique ». Son second article est beaucoup moins dur

4. - Charles Nodier et la pratique du « genre frénétique -. - 219Nécessité de distinguer différents niveaux dans sa pro-duction. Les Infernaliana. Smarra

Notes 225

CHAPITRE Vin. - L'apport de l'étranger. 2311. - Introduction. - Qu'il est difficile d'apprécier la valeur 231

réelle des œuvres dont il va être question2. - Le Petit Pierre. — L'accueil en France. Caractère appa- 232

remment moral de l'œuvre. Immoralisme profond. Com-plicité entre l'écrivain et le diable

3. - Zofloya. - Obscurité et originalité de l'œuvre. Analyse. 235Pour la première fois le diable est aimé en tant que tel

4. - Melmoth. - Est-ce le diable ? Sa double nature. Le thème 237du Tentateur. Le mécanisme de la tentation. Affinité deMelmoth avec l'innocence : Son amour pour Immalie.L'amour d'Immalie pour Melmoth. Difficultés du dénoue-ment

5. - Byron. - Dans quelle mesure les Français l'identifient 242à Satan. Contradictions de son satanisme. Elles permet-tent de mieux comprendre les réactions du public fran-çais. « Emmanuel et Satan ». La réfutation de Caïn parFabre d'Olivet

6. - Klopstock etMoore. - M™ de Staël et Abbadona. Séduc- 248tion du personnage. Il annonce le pardon de Satan. L'en-thousiasme de Soumet. Les Amours des Anges. Conclusion

Notes 253

CHAPITRE IX. - Du monstre au héros (1821-1828) 2571. - Le monstre identifié au démon dans le Frankenstein de 257

Mrs Shelley. Le satanisme de Han d'Islande. Le Monstre deMlle Bodin. La Fille de Dieu de Claire Destay. Caractèresoriginaux de son satanisme. Affinités avec Éloa

2. — Les romans de jeunesse de Balzac. — Le satanisme n'a-t-il 263aucune part dans Falthurne? Place qu'il occupe dans LeCentenaire. Comparaison avec Melmoth. Le conflit entrela • vie » et la • pensée ». Le Pacte. - Thèmes balzaciensdans ce roman. Le Corrupteur. Balzac et Satan en 1828

950 LE DIABLE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE

3. - Le Damné de Mlle Bodin. Sympathie croissante pour le 271héros maudit

A.- Le Monstre canonisé. - Le Solitaire du Vicomte d'Arlin- 272court. Le Renégat. Le Parricide de Jules Lefèvre

Notes . 275

CHAPITRE DL - L'Ennemi de Dieu (1815-1825) 2791. - Tentatives de renouvellement du merveilleux chrétien. 279

- Le rôle de Marchangy. Emprunts à l'enfer Scandinave : laCaroléide du vicomte d'Arlincourt ; le Philippe-Auguste deParseval-Grandmaison. Autres essais de renouvellement.Le Repentir d'Elzéar de Sabran. Le thème de la rédemptiondes démons y est esquissé

2. - Satan dans les • Odes - de Victor Hugo. - Attrait exercé 286par le merveilleux chrétien sur les jeunes romantiques.Signification religieuse de Satan dans les Odes. Significa-tion politique. Une évolution s'amorce dans les NouvellesOdes

3. - Prestige de Satan. - Le Saùl de Soumet : Présence dif- 290fuse de Satan ; son action sur Saùl ; celui-ci reste pourtantresponsable ; grandeur du dénouement ; succès de lapièce. Gaspard de Pons : justification de la révolte ; poé-sie du crime ; déchirement profond de G. de Pons

Notes 299

CHAPITRE XI. - Le Satan de Vigny. 3031. - Satan dans les premiers poèmes. L'ébauche du Jugement 303

dernier. Suzanne2. - Le-Satan » inachevé. - Qu'aurait-il été ? Interprétation 305

de G. Bonnefoy. Critique de cette interprétation. Les pre-miers plans font déjà apparaître un drame de la séduc-tion. Portée véritable des • reproches » de Satan. Vigny suitde très près le Caïn de Byron. Parle-t-il entièrement en sonpropre nom ? Traits originaux de son Satan. Celui-ci tra-duit le drame d'une émancipation passionnelle

3. - Éloa. - Le passage de Satan à Éloa. Celle-ci usurpe les 312aspects sympathiques du caractère de Satan, qui se trouveainsi rejeté du côté de la perfidie. L'envoûtement sensuel.Satan et l'amour humain. La conclusion ne résout pas lescontradictions du héros

4. - Satan Sauvé. - Date de sa rédaction. Son contenu. Dif- 317ficultés que soulève cependant cette chronologie

Notes 321

TABLE 951

CHAPITRE XH. - Les Histoires du temps passé (1824-1830). 3271. - L'attitude de Walter Scott en face du surnaturel. L'exal- 327

tation des anciennes croyances chez Hugo et Nodier2. - Les - Ballades - de Victor Hugo. - Caractère général. Les 329

premières ballades. Les Deux Archers. La Ronde du Sab-bat. Autres pièces contenant des éléments diaboliques

3. - Le passage au 'grotesque : - La Préface de Cromwell. 332Cromwell met en pratique la théorie du grotesque. Sata-nisme et mascarade dans Amy Robsart

A.- Le diable et le roman historique. - Les historiens lui font 336une place. Pourquoi le roman historique a tendance àl'écarter. Deux exemples significatifs : Urbain Grandier,de Bonnellier, et Cinq-Mars

5. — Le triomphe du pittoresque dans les légendes. — Les 339Contes du Gaysçavoirde Ferdinand Langlé : la part de lafantaisie ; la part du frénétique. Les Légendes françaisesd'Edouard d'Anglemont : tendances classiques ; detteinavouée envers le romantisme. Les Légendes, ballades etfabliaux de Baour-Lormian 353

Notes

CHAPITRE Xm. - Dans le sillage de Méphistophélès. 3591. - Méphistophélès devant la critique française. - L'inter- 359

prétation de M1" de Staël. Premières réactions du publicfrançais. Les traductions de 1823 provoquent une lenteévolution

2. - Méphistophélès dans les adaptations françaises de • Faust -. 362- De Saur et Saint Génies : ils suivent principalement le Faustde Klinger ; mais lui donnent une signification optimiste ethumaniste ; cela les amène à rapetisser le démon de Klin-ger. Le Faust de Théaulon. Celui de Béraud et Merle. LeMéphistophélès de Lesguillon

3. - Méphistophélès hors de la littérature. - Berlioz. Delà- 371croix

Notes 373

TROISIÈME PARTIE

L'APOGÉE ROMANTIQUE (1830-1845) 375

CHAPITRE XTV. - Sous le signe du fantastique (1830-1835). 5711. - Le Diable chez Hoffmann. - II en donne parfois une 377

image banale. Mais le plus souvent une image person-nelle caractérisée par son ambiguïté. Situations où la pré-

952 LE DIABLE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE

sence du diable se manifeste : l'art et le démon ; l'amouret le démon. Le diable chez les imitateurs étrangers deHoffmann traduits en France en 1830

2. - Le fantastique pur. - Résistances de l'esprit français : il 383faut un passage. Le diable et le fantastique musical : laLégende de Paganini ; Les Deux Notes et Ugolino d'Aloy-sius Block. Le diable et le fantastique onirique : Le Nou-veau Faust, de Nodier ; Le premier sermon du vicaire, deBerthoud ; Dieu et le Diable, d'Alphonse Karr

3. - Le fantastique légendaire. - Raisons de son succès en 391France. La légende n'exclut pas entièrement le fantastique.Légendes fantastiques d'atmosphère paysanne : Berthoud ;La Combe de l'Homme mort, de Nodier ; Le Drat, d'Eu-gène Gosse. Légendes fantastiques de couleur féodale : LaGriffe du diable d'Emile Morice ; Le Nez Rouge, deBerthoud. Légendes fantastiques d'atmosphère bour-geoise : Fouinet ; Edouard Thierry ; Berthoud

4. - Persistances de l'esthétique frénétique. - L'Œil sans pou- 405pière, de Philarète Chasles. Paola, de Boucher de Perthes

5. - Lefantastique comique. - Parodies de légendes. Le Suc- 407cube de Balzac : fausse objectivité du conte ; le comiqued'exagération ; satanisme et frénésie charnelle ; c'est unpur divertissement

6. - Conclusion 411Notes 413

CHAPITRE XV. - L'âge d'or du satanisme (1830-1835). A\l1. - Le satanisme à la mode. - Quelques témoignages pitto- 417

resques. Durée réelle de cette mode2. - Théophile Gautier. - Le diable dans Albertus : ironie du 420

ton ; dandysme et satanisme ; satanisme pictural. Le diabledans Onuphrius : les hantises de Gautier ; les vexations agis-sent par l'intérieur ; l'obsession de la main

3- - Philothée O'Neddy. - Causes de son pessimisme profond. 426Caractères superficiels de son satanisme. Vertige métaphy-sique et platonisme. L'idéalisme retourné. Blasphème etextase. Le goût du néant

A.- Le satanisme des petits romantiques. - Dieu mis en accu- 432sation. Le blasphème. L'apologie de Satan : Lassailly ; Poly-dore Bounin

5. - Le héros satanique. - Son prestige dans la littérature et 439dans les mœurs. Est-il vraiment satanique ? Le Szaffie d'Eu-gène Sue : son apparence extérieure ; le fond de son être estl'ennui ; la séduction d'Alice. Lélia : sa réputation infernale ;elle la justifie elle-même ; en réalité son satanisme apparent

TABLE 953

est dû à une surabondance d 'amour ; ses explications àSainte-Beuve. Autres formes de satanisme innocent

Notes 449

CHAPITRE XVI. - Pandémonium romantique (1830-1835) 4551. - Le diable dans le roman historique. - Notre-Dame de 455

Paris : les superstitions y sont souvent présentées ironi-quement ; l'érudition démonologique ; Claude Frollo etl'Ambrosio de Lewis. L'Écolier de Clunyde R. de Beauvoir.Le Maréchal de Raiz, d'Hippolyte Bonnellier. L'Hôtel dePetau-Diable, de Siméon Chaumier

2. - Le diable chez les poètes. - Edouard d'Anglemont. Les 461ballades. Les chants de sabbat

3- — Le diable au théâtre. — Difficultés qu 'y rencontre la 466représentation de Satan. La Quittance du diable, de Mus-set. Nerval et son Nicolas Flamel : les sources ; Nerval des'est pas seulement inspiré d e Klinger, mais aussi de DeSaur et Saint-Geniès ; ce q u e Nerval a ajouté à sesmodèles . La « diablerie • du Prince des Sots. Le Danield'Aloysius Bertrand. Le Moine, de Fontan. Le Juif errant,d e Merville et Mallian. Don Juan de Marana, deDumas : analyse ; manque d'originalité d e Satan ; causesde l'échec de Dumas

A.- Le diable à l'Opéra. - Musique et livret sont étroitement 484solidaires dans Robert le Diable. L'analyse de Balzac dansGambara les distingue à peine. Comment Balzac inter-prète le rôle de Satan. Part de Meyerbeer dans le livret.Aspects traditionnels du Bertram d e Robert le Diable.Aspects nouveaux : la sentimentalité. La Tentation

5. - Le diable comique. - Parodies et œuvres légères. La 489Comédie du Diable, d e Balzac. Coup d 'œil sur l'ico-nographie de Satan

Notes 495

CHAPITRE XVTI. - Incarnations romanesques : Balzac 5031. - Balzac croyait-il au diable de la théologie ? Réponse 503

négative, appuyée sur Le Cousin Pons, Louis Lambert etSéraphita

2. - L'Élixirde longue vie. - II prolonge la donnée du Cen- 507tenaire. Mais le drame se joue ici au sein d'une famille.Caractère satanique de la toute-puissance. Sa véritablesignification pour Balzac. Le dénouement du conte n'ap-porte pas de réponse au problème

3- - La Peau de Chagrin. - Ici encore la toute-puissance a 511un caractère satanique. Mais ce n'est pas le signe d'une

954 LE DIABLE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE

inquiétude morale. Le diable symbolise le caractère auto-destructeur du vouloir et du pouvoir

4. — Melmoth réconcilié. — Analyse. Balzac et Maturin. Pas de 513problème moral non plus. Ici l'accent est mis sur le savoir.Une source de Melmoth réconcilié : Le Vieil Homme vert,de Théodore Hook. La malédiction de l'omniscience. L'in-terprétation d'Albert Béguin. Critique de cette interpréta-tion

5- Le diable dans la Comédie Humaine. - Est-ce une • dia- 519bolique comédie » ? Le thème de la révolte. Celui de lapuissance occulte. Celui de l'association pour le mal. Celuide la tentation et de la corruption. Celui de l'existencepar procuration et de la gourmandise des âmes. Celui dela destruction

Notes 529

CHAPITRE XVm. - Incarnations romanesques : de Lamothe- 533Langon à Soulié (1832-1838)

1. - Inconvénients de l'intervention du diable dans le roman 5332. - - Le Diable -, de Lamothe-Langon. - L'intrigue. L'in- 533

fluence de Spiess et de Maturin. Impression d'arbitraireproduite par l'intrusion du surnaturel

3.--Le Cheveu du Diable -, de S.-H. Berthoud 5374. - - Les Mémoires du Diable -, de Soulié. - Les modèles de 539

Soulié. Analyse des premiers épisodes du roman. Lescontemporains ont été surtout frappés par la prédomi-nance du mal. Satan présentateur : caractère maléfique dela vérité qu'il révèle ; mais ce n'est pas toujours la vérité.Satan meneur de jeu : problèmes techniques posés parson intervention. Satan commentateur : dans quellemesure représente-t-il la pensée de Soulié ? Incohérenceet confusion du dénouement. L'échec de Soulié

Notes 551

CHAPITRE XIX. - L'heure de l'épopée (1830-1839) 5531. - Permanence de l'épopée traditionnelle. - Simple énu- 553

mération. Innovations de détail. La Madeleine de DelphineGay. La Nouvelle Messiade, d'Edouard Alletz : place deSatan ; son caractère spirituel ; le fond de son être est ledésir et l'ennui

2. - Les tendances nouvelles. - L'épopée de l'avenir sera 561celle du genre humain. Conséquences pour Satan. Satanet la révolution de 1830. Satan et Paris. Barbier. Lamennais

3. - Satan et le progrès humain. - Ballanche ne lui fait pas 565de place. Dans Les Visions de Lamartine, sa place décroîtà mesure que le projet se précise. Pourquoi il est absent

TABLE 955

de La Chute d'un ange. Autres épopées : Le DernierHomme, Oromaze, Sémiramis

4. — Ahasvérus. — Sources du premier intermède. Caractère 571moderne de Belzébuth. Dans quelle mesure exprime-t-illes sentiments de Quinet ? Aspects sataniques de Mob.Signification dernière de l'œuvre

5. - Autres épopées. - La Pallantiade du baron Hermann. 575Albert Love ou l'Enfer, de René Clément. Le Dernier Jour,de Reboul : banalité de son Satan ; ses scrupules d'ortho-doxie

Notes 581

CHAPITRE XX. - Soumet. 5871. — Espoirs et déceptions suscités par la Divine Épopée 5872. - L'idée première. - À quelle époque remonte-t-elle ? Sou- 588

met et Vigny. Soumet et Klopstock. Le dédoublement deSatan

3. - L'Action. - Les quatre premiers chants : influence 592d'Éloa ; le péché d'Idaméel. L'enfer de Soumet : son sym-bolisme manqué ; responsabilité de l'homme ; beauté dumal ; imitations. Le récit d'Idaméel : Soumet et Byron ; Sou-met et Grainville ; Soumet et Lamartine. La fin de Satan : leChrist aux enfers ; repentir de Satan ; le problème nonrésolu

4. - L'échec de Soumet. - C'est un témoin attardé. Mièvrerie 602et manque d'imagination pour le mal. Défaillances de sonsymbolisme. Jeanne d'Arc

Notes 607

CHAPITRE XXL - Derniers feux du pandémomium (1837- 6l 11845).

1. - Orientations ésotériques et métaphysiques. - Le Magi- 611cien, d'Esquiros : l'ésotérisme dans la vie de l'auteur ; lethème du double amour ; l'attirance de Satan ; le vertigesatanique ; satanisme onirique ; évolution ultérieure d'Es-quiros. Les Martyrs d'Arezzo, de Jules Lefèvre : sources ;l'artiste fasciné par son œuvre ; l'artiste identifié à sonœuvre ; la répétition ; la beauté du diable ; le thème éso-térique des Lollards. Consuelo ; intérêt de G. Sand pour lesLollards ; Satan dans la seconde version de Lélia ; son sym-bolisme politique et philosophique dans Consuelo ; Satanet Jésus-Christ. Les Sept Cordes de la Lyre : G. Sand etGoethe ; analyse ; signification de Méphistophélès. Unelarme du diable ; la parodie de Faust ; le diable sympa-thique ; l'accent personnel. La Fille du Diable, de Béran-ger. L'évolution de Philothée O'Neddy : l'Abbé de Saint-Or.

956 LE DIABLE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE

2.-Le déclin du fantastique. - Inès de las Sierras, de Nodier. 635Le Trésor de la Caverne d'Arcueil, de Pétrus Borel. Deuxacteurs pour un rôle, de Th. Gautier. Le Portrait du diablede Nerval (?)

3. - Le diable folklorique et pittoresque. - Les légendes sont 638abordées dans un esprit nouveau. Traditions allemandes.La Légende du Beau Pécopin : analyse ; les sources ; la vir-tuosité verbale. Légendes françaises

4. - Aloysius Bertrand. - II échappe à la chronologie. Le 645diable dans ses premières œuvres. Influences dans Gas-pard de la Nuit : Nodier, Hoffmann, Ferdinand Langlé.Satanisme formel

5. - Le diable badin. - Satires. Le Diable à Paris. Comédies 649et vaudevilles

Notes 655

QUATRIÈME PARTIE

LA FIN DU ROMANTISME (1845-1861) 663

CHAPITRE XXII. - Le renouveau du satanisme dans la der- 665nière génération romantique.

1. - Flaubert avant la première • Tentation de Saint- 665Antoine : - Voyage en enfer Rêve d'enfer. La Danse desMorts. Smarh : influence de Goethe ; influence de Byron ;influence de Soulié ; importance et originalité de Yuk, ledémon du grotesque

2. - La première Tentation de Saint-Antoine. Rôle limité du 672diable. Son aspect théâtral et populaire : il est plus accen-tué dans le manuscrit. La tradition hagiographique. La ten-tation cosmique : comparaison avec Smarh ; l'influencedu spinozisme ; le vertige du néant. Ce diable ne doit rienà Breughel ni à Callot. Aspect satanique du • grotesquetriste »

3. - Une promenade de Bélial, d'Alfred Le Poittevin 6794. - LeFalkir, de Pezzani 6805. - Une chapelle de poètes sataniques en 1845. Une fille de 684

Catn, de Sébastien RhéalNotes 687

CHAPITRE XXm. - Vers la réconciliation de Satan 6911. • Amschaspands et Darvands », de Lamennais. - Source 691

orientale. L'intégration du mal dans l'histoire. Optimismeou pessimisme ?

2. Le thème de la fin de Satan chez l'Abbé Constant. - Com- 693ment il se pose le problème. La Mère de Dieu. La Der-

TABLE 957

nière Incarnation. Le Testament de la Liberté. Changementde perspective dans Dogme et Rituel. L'Histoire de la Magieaccentue cette évolution

3. Renan etProudhon. - L'article de Renan sur la Tentation 699du Christ d'Ary Scheffer. Le • satanisme • de Proudhon. Sesraisons profondes

4. Réhabilitation et pardon de Satan dans l'épopée. - Le 702Monde antédiluvien, de Ludovic de Cailleux. Le Jugementdernier. Azaël, de Christian Ostrowski. La Tentazione, deMontanelli. La Mort du diable, de Maxime du Camp. Mer-lin l'Enchanteur, de Quinet : l'ironie du ton ; Merlin attirépar l'enfer ; Satan converti par le syncrétisme ; ce que Mer-lin l'Enchanteur doit à l'ambiance ; son accent personnel

Notes 711

CHAPITRE XXIV. - Gérard de Nerval, le Fils du Feu 1\A1. Place de Satan dans son œuvre après 1840. - Le Monstre 1\A

vert2. L'Imagier de Harlem. - Un • Faust dans le goût français ». 716

Analyse de L'Imagier. Nerval s'efforce de donner au rôlede Satan un intérêt dramatique. La variété de ses incar-nations. Satan et l'inventeur : influence de De Saur etSaint-Geniès. Le thème de la femme infernale : Lilith est lapremière • fille du feu » ; les réincarnations du • fémininéternel » ; la femme infernale et la céleste ne sont qu'uneseule femme

3. Jenny Colon et le monde souterrain. - La reine de Saba. 724L'enfer du théâtre. Influence du Second Faust. Influencedes Élixirs du Diable

A. Le satanisme de G. de Nerval. - En apparence, il n'a rien 726d'un révolté. L'Histoire de la Reine du Matin : l'angoisse dumariage impossible et du feu qui s'éteint ; l'art promé-théen ; le thème du refroidissement dans la cosmogonienervalienne. Le Christ aux Oliviers. Anteros -. Commentinterpréter le titre ? Aurélia : permanence apparente de lacosmogonie du feu souterrain et de la révolte ; en fait laperspective a changé ; le Dieu des chrétiens n'est plusl'usurpateur impuissant ; le théâtre de la culpabilité ; celuide la conversion. Sanctification de l'abîme

5. Gérard de Nerval et la fin de Satan. - La préface au 734Second Faust, Le Diable rouge. Les « Mémorables • d'Auré-lia : pourquoi Nerval recourt à la mythologie nordique

Notes 737

958 LE DIABLE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE

CHAPITRE XXV. - Traditions, fantaisies, recettes etpro- 7A3blêmes

1. Satan dans le roman-feuilleton et dans le conte fantas- 743tique. - Certains romans-feuilletons entretiennent la confu-sion entre le personnage satanique et le diable. D'autresfont réellement intervenir le diable : Le Diable médecin,de L. de Chaumont ; Les Mémoires d'une diablesse, de Fer-dinand Gibory ; analyse de cette œuvre ; son originalité.Regain du fantastique : Berthoud, Claude Vignon

2. Le diable au théâtre. - Drames fantastiques : Le Cheval 75Adu Diable, Egill le Démon : La Sonnette du Diable. Le Faustde Carré et celui de Gounod. Le diable et la musique : LaDamnation de Faust et autres œuvres lyriques. Comédieset vaudevilles

3. Le diable et la poésie. - Chansonniers et poètes mineurs, 758Le Satan d'Henri Delpech. L'Enfer, d'Amédée Pommier : letempérament de l'auteur ; ses modèles ; l'invective ; lesdescriptions cocasses de l'enfer ; réalisme des supplices ;influence possible sur Baudelaire ; refus de sauver Satan ;Pommier et l'école de l'Art pour l'Art

4. Le diable dans la vie réelle. - Les • faits • diaboliques : la 766• société infernale » d'Agen ; Vintras ; les • filles électriques • ;infestations diverses ; esprits frappeurs : quand et commentils ont été connus ; redoublement de phénomènes occultes.Réactions de l'opinion devant ces faits : les médecins ; lesmagnétiseurs ; les spirites ; les pourchasseurs de démons ;l'Église

Notes 777

CHAPITRE XXVI. - Victor Hugo et la Fin de Satan. 7811. Avant - La Fin de Satan ». - La rencontre avec le Mal. Ses 781

aspects politiques. La Vision de Dante. Révélations destables sur le sort des criminels après la mort. Perspectivesde réintégration

2. Le fragment de janvier 1854. — Délimitation. Analyse. 785S'agit-il d'un fragment épique ? L'amour de Satan pourDieu : sources, originalité de Victor Hugo. Le pardon deSatan est déjà impliqué. Satan et Victor Hugo. La hantisedu monstre. Souffrance et méchanceté

3- Février 1854. - Nemrod. Tapner et le destin du criminel. 794Le pardon universel dans Océan

A. - Et noxfacta est • (mars 1854). - Une source de la chute 796de Satan : Edouard Turquety. Hugo et Milton. Satan méta-morphosé en monstre. Le retrait de la lumière, symbole dela faute de Satan. Prémices de l'action terrestre

TABLE 959

5. Mars-avril 1854. - Premiers plans du poème. Liens entre 800l'action • sur la terre • et • hors de la terre ». Lilith-Isis : sonorigine ; la fatalité ; l'idolâtrie

6. Avril-septembre 1854. - Angoisse métaphysique. Frag- 804ment d'un drame mystique. Tout le passé et tout l'avenir

7. • Ce que dit la Bouche d'Ombre -. - L'origine du mal. Le 808problème des sources : la théorie de D. Saurat ; critique ;La Kabbale, d'Ad. Franck. Divergences de V. Hugo avecla Kabbale : la notion de faute originelle. Bélial pardonné.Confirmation par les tables

8. Satan dans • La Légende des Siècles » 8149. Les fragments de 1859-1860. - Introduction de l'ange 816

Liberté : rôle de la liberté ; l'influence de l'abbé Constant ;le thème de la plume ; absence de la révolte ; la délivrancesupérieure à la liberté. Anéantissement d'Isis-lilith : le sym-bolisme du mal ; la défaite de la goule ; elle ne suffit pasà expliquer l'extinction du mal. Le pardon de Satan : pré-cisions chronologiques ; additions au texte de 1854 ; latendance panthéiste ; la tendance chrétienne

10. Conclusion 826Notes 829

CHAPITRE XXVH. - Baudelaire. 8351. Difficulté de situer Satan dans son œuvre 8352. Première tentative de réduction : • un Belzébuth de table 836

d'hôte -. - Le satanisme de Baudelaire et celui des Jeune-France. L'admiration pour la révolte. Les Litanies deSatan -. sources ; l'aspect blasphématoire ; l'aspect philan-thropique. Autres poèmes de la section -Révolte ». Bau-delaire n'est pas un vrai révolté

3. Seconde tentative de réduction : Baudelaire catholique. - 843Ce qui paraît justifier cette interprétation : les déclarationsde Baudelaire lui-même ; l'affirmation du pouvoir deSatan ; la double postulation ; le châtiment divin. Cri-tique : ce qui manque à ces formules ; Baudelaire croyait-ilau diable en chrétien ? pas de contrepoids au péché ; cequi le sépare du jansénisme

4. Principes d'interprétation. - Caractère irréductible de l'ex- 850périence de Satan chez Baudelaire. Difficultés d'une inter-prétation chronologique. Éléments d'une chronologie :première période ; seconde période

5. Le -goût de l'infini • et ses conséquences. - La Voix, ou le 853paradis perdu. Le monde livré à Satan. Satan et la nature.Satan et l'âme humaine : la perversité. Satan et l'amourhumain

960 LE DIABLE DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE

6. La métaphysique du mal. - Prudence à observer. Chute 860et création. La temporalité : l'irrémédiable ; le remords ;Satan Trismégiste. L'Ennui

7. Les Paradis Artificiels. - Leurs caractères sataniques. Rai- 865sons de leur condamnation : ils effacent le sens du péché ;ils « dérangent les conditions de l'existence ».

8. La • conscience dans le mal ». - On peut contester que ce 867soit une alliance avec Satan. Mais c'est trouver son salutlà où il nous mène. Et un moyen d'entretenir le « goût del'infini ». Poésie et goût du péché

9- Satan et la Beauté. - Les trois dernières strophes des 870Phares. L'équation romantisme-satanisme. Le peintre de lavie moderne. Satan, type idéal de beauté

Notes 875

CONCLUSION 8831. Importance du thème de Satan. À trop signifier, ne perd-il 883

pas toute signification définie ? Différents degrés de lasignification : le motif, l'emblème, le mythe, le symbole.Passages possibles de l'un à l'autre

2. La rentrée en scène du personnage de Satan correspond 885à une époque qui accorde une valeur au doute et à lanégation. Il exprime d'abord l'attitude critique d'un mondequi se croit stable, mais à la fin du siècle apparaît le ver-tige

3. Sous la Restauration il exprime les aspirations contradic- 886toires d'une jeunesse partagée entre le culte des valeurstraditionnelles et l'attirance du gouffre. Certains penchentplus nettement du côté du gouffre. Mais leur byronismene va pas jusqu'à l'exaltation du mal pour le mal

4. À partir de 1830 les voies divergent. Les petits roman- 887tiques ou la religion du vertige. Satanisme et fantastique.Satan et l'art. La réhabilitation humaniste de Satan. La finde Satan. La génération de 1845

5. La Fin de Satan et Les Fleurs du Mal 891Notes 893

BIBLIOGRAPHIE 895

INDEX DES NOMS DE PERSONNES 933