le contingent de la programmation neuro linguistique … · tracé lors de sa préparation...
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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
UNIVERSITE LARBI TEBESSI. Tébessa
FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES
DEPARTEMENT DE LETTRES ET LANGUE FRANÇAISE
FILIERE : LANGUE FRANÇAISE
Mémoire présenté pour l‟obtention du diplôme de Master
Option : Sciences du langage et Didactique
Le contingent de la Programmation Neuro
Linguistique à l’enseignement/ apprentissage du
FLE
-Cas des apprenants de première année moyenne, CEM El Khansa Boulhaf Dhir,
Tébessa-
Sous la direction de : Présenté par :
M. HIDOUS Lazhar - Mme. HIDOUCI Wassila
- Mlle.BOULKHELOUA
Maroua
Année universitaire : 2015 – 2016
REMERCIMENTS :
En ce qui nous concerne, le choix du directeur de recherche
s’est quasiment fait avant même de choisir le thème. Et pas un
seul instant cette année durant, ni hésitation, ni regret ne
nous ont effleurées, pour notre choix préalablement fait. C’est
pourquoi nous aimons commencer ici, par exprimer toute notre
gratitude envers M.HIDOUS, notre directeur de travail, pour
avoir accepté de nous assister et diriger.
Nous tenons à remercier vivement, la Pr. BENCHAREIET pour
avoir partager notre enthousiasme pour la PNL, et pour nous
avoir encouragées et poussées en avant.
Nous témoignons également, nos profondes reconnaissances à
M.JAFFEL Abdallah pour le soutien qui n’a jamais manqué.
En fin, nous voudrions témoigner nos profondes reconnaissances
à tous les enseignants qui nous ont instruites.
Table des matières
Introduction générale 02
Chapitre I : Généralités
1- Présentation 07
2- Définition de la PNL 08
3- Fondements et origines de la Programmation NeuroLinguistique
a- Origines 12
b- Fondements 16
b.1- Fondements épistémologiques 19
b.2- Fondements philosophiques 21
4- Les postulats de la PNL 22
a- la carte n‟est pas le territoire 23
b- on ne peut pas ne pas communiquer 24
c- rencontrer l‟autre dans son modèle du monde 24
d- la signification de la communication réside dans la réaction que vous
obtenez
24
e- l‟échec n‟existe pas, ce n‟est qu‟un Feed-Back 24
f- l‟esprit et le corps sont liés et influent l‟un sur l‟autre 25
g- chaque personne possède les ressources dont elle a besoin 26
h- ll est possible de reproduire les performances des autres 27
Chapitre II: la PNL et l‟enseignement/apprentissage 28
1- Introduction
a- Présentation du terrain 29
b- Description du Corpus 29
2- L‟enseignement/apprentissage 30
A- Les stratégies PNL 34
A.1- Micro stratégies d‟apprentissages 34
A.1.a- Stratégie de mémorisation 34
A.1.b- Stratégie de compréhension 35
A.1.c- Stratégie de transfert 35
A.1.d- Stratégie de réflexion 35
A.1.e- Stratégie de prononciation ou d‟expression 36
A.2- Macro stratégies d‟apprentissage 36
3- La communication/ PNL
a- Définition de la communication 38
b- La communication et la PNL appliquées à l‟enseignement/ apprentissage 39
b.1- Qu‟est-ce que les niveaux logiques ? 39
4- Outils de la PNL
a- La synchronisation 42
a.1- La synchronisation non verbale 42
a.2- La synchronisation verbale 43
b- Le calibrage 43
b.1-Les systèmes de représentation VAKOG 44
b.2- Les indices d‟accès 45
c- L‟ancrage 53
Conclusion générale 57
Références bibliographiques 61
Sitographies 64
Annexes 65
2
La communication, un mot qui est banal et peut être insignifiant, inoffensif croit-on.
Mais en fait, elle est la source de tous les entendements qui mènent à la sérénité, et les
malentendus qui peuvent engendrer des désastres.
Essence de toutes les relations, elle a le pouvoir de mettre un feu, de compromettre
moralement toute une existence, comme elle est une force bienfaisante. La communication
est au cœur de toute vie commune, elle relève de la vie sociale de l‟homme, du besoin de
consolider les relations, d‟instruire, de s‟instruire et enfin de s‟entre-aider.
C‟est pourquoi l‟homme est fait pour être et agir. Elle « communication » est sève de notre
conscience et tel un échafaudage qui maintient, rassure et donne sens à ce que nous vivons.
Donc, communiquer est un acte quotidien, chaque heure, chaque moment nous parlons, nous
produisons des comportements qui véhiculent des infinités de pensées, d‟où la nécessité de
communiquer avec autrui.
Communiquer est une nécessité biologique ; dès la naissance le bébé criera, émettra
des sons pour faire savoir qu‟il a faim, qu‟il est gêné. Cet enfant emmagasine des sons, des
mots, des brides de phrases que façonne son cerveau, son esprit et qu‟il ressortira dès qu‟il
commence à interagir. Par nature, il évite de se plonger dans le silence et il s‟intègre petit à
petit dans le monde de la communication. Il produit des mots du système langagier adapté au
cours de son âge central et qui lui était imposé comme bain linguistique. Ne s‟abstenant pas à
ça, il réagit à son environnement par des attitudes, des gestes, des mimiques voire des
phéromones…qu‟il incarne au fur et à mesure de son développement. Ainsi il développe sa
performance communicative en s‟intégrant dans le monde qui l‟entoure, il agit et interagit.
La communication est un moyen extraordinaire dont l‟homme se sert pour
potentialiser ses ressources, selon les démangeaisons du moment. Elle fut choisie pour
transmettre des messages sacrés, des mots banalisés ou même pour rétablir l‟ordre, éviter les
souffrances et soulager les blessures infligées.
Ainsi, l‟ambiance existentielle ne laisse pas l‟homme loin ou indifférent vis-à-vis du monde
où il se meut. Cette ambiance lui donne l‟opportunité d‟être ce qu‟il est : un facteur commun
dans toutes les sphères qui l‟entourent. Mais il serait illusoire de communiquer sans savoir
bien établir cette communication ou bien exploiter ses outils. Dans un contexte où les
interlocuteurs sont confrontés à divers codes, pour qu‟elle soit efficace, il est contraignant de
3
connaitre l‟outil d‟échange. Qu‟il soit verbal, non verbal ou para-verbal, sa maitrise établit
l‟entendement et l‟atteinte de l‟objectif prédéterminé.
Il arrive que l‟individu n‟atteint pas son objectif suite à une communication mal
établie. Tel est le cas dans l‟enseignement /apprentissage du français langue étrangère. Là, où
la communication est un outil fondamental pour la transmission des connaissances et
l‟acquisition des savoirs. Par ignorance ou négligence, l‟enseignant et/ou l‟apprenant mènent
les enseignements /apprentissages du FLE à l‟échec. Pour sa part, l‟enseignant ne maitrisant
que l‟outil linguistique, dans sa pratique de classe, s‟essouffle à transmettre des savoirs. Il ne
tient compte que des contenus à enseigner, ou à atteindre les objectifs d‟apprentissage qu‟il a
tracé lors de sa préparation pré-pédagogique. Aussi, son autre intérêt est axé sur l‟achèvement
des programmes sans tenir compte du niveau d‟assimilation des savoirs transmis aux
apprenants. Tant d‟évaluations sont envisagées, au cours de ces apprentissages, diagnostiques,
formatives ou sommatives .Mais la plupart des enseignants restent indifférents vis à vis des
résultats obtenus. Ils envisagent l‟évaluation comme une tâche routinière qu‟il faut accomplir
durant l‟apprentissage, loin d‟une analyse psychopédagogique qui décèlera les origines de ces
résultats qui génèrent à leur tour le flot d‟échec scolaire. Ce qui a fait que l‟école à perdu de
vue son objectif premier : solliciter un apprentissage signifiant, capable d‟être concrétisé
dans le quotidien des apprenants. Dans l‟enseignement/apprentissage du FLE l‟objectif
fondamental ne se limite pas seulement à l‟acquisition d‟un savoir académique, mais il
cherche à amener l‟apprenant, futur citoyen, à être apte à s‟exprimer en langue étrangère, dans
n‟importe quelle situation de communication. « Apprendre une langue c’est apprendre à
se comporter de manière adéquate, dans des situations de communication où
l’apprenant aura quelques chances de se trouver en utilisant les codes de la langue
cible. 1»
A cet égard, de nombreuses techniques se présentent, en prétendant avoir des remèdes
radicaux aux phénomènes de l‟échec scolaire. Ces prétendants finissent par admettre leur
incapacité, en se mettant à découvert devant cette évidence qui persiste toujours.
Ce pendant, la programmation neurolinguistique intervient pour offrir des solutions
pragmatiques à fin de stopper ce flot d‟échec interminable dans l‟enseignement/apprentissage.
Elle suppose que l‟origine première de ce phénomène, revient à une obstruction des
processus de transmission et d‟assimilation des savoirs.
1 H.Boyer, M.Butzbach, & M.Pendanx, (1990), Nouvelle introduction à la didactique du français langue étrangère. P12
4
Comme elle a prouvé son efficacité par son intégration dans le management, les sports, la
politique, le marketing, les médias, la médecine, la psychologie…, la PNL ne s‟abstient pas à
tendre des passerelles multidisciplinaires pour parvenir à banaliser les obstacles qui nuisent à
l‟enseignement/apprentissage. Et par ce, sauver les apprenants de l‟emprise de la coquille
du « ils ne savent pas/ ils ne savent rien, ils sont nullards, ils ne veulent pas travailler, ils ne
progresseront jamais… » et les faire transporter ou même les télé-transporter vers un univers
plus positif qui les valorisera et tiendra compte de leurs efforts qu‟ils soient minimisés ou
maximisés.
Se basant sur des fondements épistémologiques, philosophiques, psychologiques et
scientifiques, elle vient présenter ses techniques et stratégies au domaine de l‟enseignement
/apprentissage, dans le but d‟améliorer la communication et perfectionner les apprentissages.
Le hasard a fait que nous soyons des actrices dans le milieu éducatif, et que nous
témoignons de la situation désespérée que courent quelques uns de nos apprenants par leur
inclinaison vers l‟échec scolaire. Pratiquons quotidiennement une tâche (enseigner) sensée
être l‟unique refuge pour des enfants/apprenants, qui vivent dans le besoin de s‟améliorer, se
développer, et plus précisément d‟apprendre voire s‟épanouir, nous nous trouvons
dépourvues de toutes nos forces face à une réalité qui dépasse toutes les techniques et théories
d‟apprentissage. Cet état de fait nous a poussé à chercher, à fouiner de part et d‟autre des
recherches qui peuvent apporter une aide ou une résolution aux problèmes d‟assimilation que
manifestent nos enfants/apprenants. Nos recherches nous ont menées à la découverte d‟une
technique pragmatique de la communication, la PNL. Une technique qui a prouvé son
efficacité dans multiples et divers domaines, en se basant sur la communication comme base
de toute transmission. Technique du développement humain, la PNL est un ensemble d‟outils
de communication, nouvellement créée. Elle mène au développement des ressources et à la
transformation. La PNL opère différemment de toutes les méthodes, elle s‟intéresse au
comment cela marche plutôt qu‟aux origines de nos comportements. Elle néglige le pourquoi
au dépend du comment. La PNL cherche à améliorer la perception que nous avons de nous
même et d‟autrui. « Elle permet également de se fixer des objectifs et de les réaliser. C‟est
une boite à outils dont la clé réside dans le langage et l‟utilisation que chacun de nous fait de
ses cinq sens et de son corps. Elle a pour but : permettre de reprogrammer et de reproduire ses
propres modèles de réussite. 2
»
2 www.hypnose77pnl.fr/...d.../la-programmation-neuro-linguistique-pnl, le 01/03/2016 à 16h 16mn
5
Ce qui nous a inspiré et motivé à l‟introduire dans l‟enseignement/apprentissage en Algérie,
plus exactement à Tébessa, commune de Boulhaf Dhir, CEM ElKhansa, cas : classe de
1ère
AM1 et 1ère
AM2, dans l‟image de « dix apprenants » des deux classes.
Nombreuses sont les études faites sur la PNL et sa relation avec l‟acquisition des
techniques de communication, définis comme les termes d‟un savoir faire conduisant à coup
sûr au succès.
Constat fait sur ces recherches et sur le déroulement de l‟enseignement/apprentissage
du FLE en Algérie (Tébessa), les résultats sont paradoxaux (stupéfiants) du fait que les
apprenants en déficience de bon usage du FLE peuvent être de nouveau programmés pour
produire leurs propres modèles de réussite.
Cette constatation est le fondement de notre problématique, pilier de notre recherche :
La PNL serait-elle une brèche que les recherches ouvrent pour diminuer le flot d‟échec
scolaire ?
Dans cette perspective, nous supposons que l‟intégration des techniques de la PNL
dans l‟enseignement / apprentissage, portera le tant attendu dans ce domaine. Comme elle
peut aussi changer ou même développer les représentations langagières qui, déjà
programmées, causent l‟obstruction des facteurs de réussite.
La nature de notre thème dicte la démarche à suivre : la démarche pragmatique. Nous
optons donc pour une méthode expérimentale suivie d‟une analyse des résultats : pratiquer,
observer, collecter des données, analyser et finalement interpréter.
Dans cette recherche, nous nous intéressons aux outils opérationnels de la PNL,
transposés aux élèves algériens arabophones (à Tébessa), qui présentent des difficultés de
communication en langue française, en vue de les aider à réactiver leurs processus cognitifs,
qui entrent en jeu dans le développement de leurs compétences communicatives.
L‟objectif de notre étude est démonstratif assertif : prouver expérimentalement que la
PNL sera le contingent scientifique et pédagogique à l‟enseignement/apprentissage en Algérie
et faire en sorte que notre étude sera prise en considération par le système éducatif pour
améliorer les résultats de l‟enseignement/apprentissage (du FLE).
6
Ainsi, dans le premier chapitre de notre travail, nous allons mettre en évidence les différents
concepts en relation avec notre objet de recherche. En présentant la PNL, en exposant ses
fondements épistémologiques et philosophiques, sans oublier de définir ses postulats.
Le deuxième chapitre, sera consacré à la PNL dans l‟enseignement/apprentissage. On
tentera d‟évoquer les différents concepts en relation avec les idées centrales qui sont : PNL /
communication/apprentissage/ enseignement, en exploitant l‟orthographe puis la lecture de
quelques mots. Ce travail se fera au près d‟un public bien définit : groupe de dix élèves, de
première année moyenne au collège ElKhansa, Boulhef-Dhir, tout en se référant à la première
partie pour affirmer notre hypothèse.
En fin, notre travail sera clôturé par une interprétation des résultats, suivis par la
proposition d‟intégrer les outils de la PNL (nouvelle technique appliquée à l‟enseignement/
apprentissage), qui pourront apporter le tant attendu pour remédier aux échecs scolaires.
8
La Programmation Neuro- Linguistique
1- Présentation
L‟acronyme PNL est l‟abréviation de « Programmation Neuro- Linguistique » (NLP en
anglais, Neuro-Lingistic Programming).
Créée au USA dans les années 1970, la PNL est connue par les spécialistes comme une
technique, plus précisément une base de communication pragmatique, base de toute interaction
avec autrui voire avec soi-même. Elle vise à faciliter, chez l‟individu, le développement des
schémas comportementaux communicatifs d‟excellence.
Voulant dépasser l‟intuition, développer des comportements communicatifs de réussite
aptes à être reproduits, transformer neurologiquement les programmes inconscients, limiter et
modéliser les programmes d‟excellence pour améliorer la connaissance de soi, l‟évolution
personnelle et la relation à l‟autre, Richard BANDLER et John GRINDER , les deux pionniers
de la PNL, ont procédé par observation des comportements de personnes considérées comme
les premiers modèles d‟excellence, des thérapeutes d‟exception tels Milton Erickson, Virginia
SATIR et Fritz PERLS.3
2- Définition de la PNL
Multiples et diverses sont les définitions données à la programmation
neurolinguistique. Pour certains, la PNL est une science de la communication, pour d‟autres
c‟est une technologie de la communication et du changement, pas loin d‟eux d‟autres disent
que c‟est une nouvelle approche pragmatique. Pour le savoir, il faut la définir et dévoiler ce
qui se dissimule derrière ces trois lettres « P », « N », « L ».
-P : Programmation ou apprentissage : ce terme reflète la dimension du conditionnement,
c'est-à-dire l‟idée que, par essence, notre cerveau a tendance à utiliser des généralisations et à
automatiser tout comportement. Le mot « Programmation » fait allusion à ces automatismes
que notre cerveau développe (par analogie à l‟ordinateur) et utilise de manière naturelle, à la
fois pour apprendre, pour découvrir ou pour tirer l‟information4. Tous nos comportements,
nos apprentissages, nos façons d‟être… sont des habitudes apprises et mémorisées dans notre
cerveau sous forme de « programmes » que nous mettons en œuvre d‟une façon inconsciente.
3 Mieux communiquer Avec la PNL, CAHIERS DE L’UNECOF-N°4 page 1, DECEMBRE 2001
4 Nicolas Beffort, Enseignant certifié en PNL, Définition de la PNL, copyright Québec 2013,
https://www.youtube.com/watch?v=v_p1thGmM7M, le 01 /03/2016 à 18h 52mn.
9
Pour mieux fonctionner, être rapide et efficace, notre cerveau développe ces automatismes ou
programmations qui nous caractérisent et donnent forme à nos croyances, présupposés et
comportements. La PNL décode ces programmes mentaux pour dégager de nouvelles
capacités voire de nouvelles ressources qui nous permettent d‟atteindre nos objectifs.5
N : Neuro, c‟est la dimension neurologique ; la capacité neuronale de l‟être humain à
différents niveaux, l‟apprentissage (chaque apprentissage est un programme) s‟acquiert par la
mise en place, dans l‟entièreté de notre système neurologique, de certains circuits neuronaux
(automatismes), où ils s‟y placent et s‟y stockent donc il en est le support6. Les activités
neurologiques gèrent nos programmes ; toute activité mentale passe par notre système
sensoriel (Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif et Gustatif : VAKOG) et toutes les
informations qu‟il perçoit sont codées par des circuits neuronaux7
La PNL s‟intéresse directement à la création et à la modification de ces circuits.
-L : Linguistique, le langage est l‟expression de nos pensées, c‟est un moyen de
communiquer, d‟échanger nos idées, partager nos émotions et nos humeurs. Il manipule nos
comportements. En le décodant, Richard BANDLER et John GRINDER ont met en avant des
techniques qui permettent de décoder nos schémas de pensées, les processus par lesquels sont
représentés les objets du monde dans nos esprits. Quand on parle du langage, on parle du
linguistique et de tout ce qui le complémente, le non verbal et le para verbal. C'est-à-dire : des
mots que suscitent nos interactions, nos attitudes, nos expressions qu‟elles soient mimiques ou
gestuelles, aux différents indices que la PNL va nous permettre de décoder, afin de
comprendre ce que la personne veut dire et comment elle se représente les choses au-delà des
mots qu‟elle dit. Car le langage indique le mode de perception privilégié, dans un contexte
donné, qu‟il soit Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif ou Gustatif (VAKOG).8
Nul moyen n‟est aussi apte à susciter des états et créer des connexions neurologiques
(Neuro), qui facilitent l‟apprentissage et modifient les enseignements tirés de nos expériences
passées et automatisées (programmation), tel le langage (linguistique) qui se voit un mode
d‟emploi précis de notre cerveau.9
5 R.BENCHRAIET, Cours de psychopédagogie PNL Source et Ressources, page 2
6 op.cit
7 Mieux communiquer Avec la PNL, LES CAHIERS DE L’UNECOF N°4, page 2, DECEMBRE 2001
8 Romilla Ready, Kate Burton, La PNL POUR LES NULS, « Programming for Dummies », page 10, FIRST Editions,
2006 9 Idem
10
Dans son ouvrage « Un cerveau pour changer », Richard BANDLER éclaire ce qui a causé
l‟élaboration de l‟expression « programmation neuro-linguistique qui, à son tour, a causé le
choix du sigle PNL :
« La Programmation neuro-linguistique est une expression que j’ai élaborée pour éviter
de devoir être spécialisé dans un domaine ou un autre. A l’université, je faisais partie de
ceux qui ne pouvaient pas se décider, et j’ai voulu continuer ainsi. La PNL est, entre
autres, une façon d’observer l’apprentissage humain. Même si de nombreux
psychologues et travailleurs sociaux utilisent la PNL pour faire ce qu’on appelle de la «
thérapie », je pense qu’il est plus approprié de décrire la PNL comme un processus
éducatif. En fait, nous mettons au point des moyens d’apprendre aux gens à utiliser leur
cerveau ».10
La PNL observe comment par le langage, la personne construit son expérience et la
transmet. Ainsi, on parle de Programmation Neuro- Linguistique pour, en quelque sorte,
résumer le fait que nos schémas de pensées, nos représentations mentales s‟expriment en
langage.
Quelques définitions
-Définition 1
« La PNL est un ensemble coordonné de connaissances et de pratiques dans le domaine de la
psychologie fondées sur une démarche pragmatique de modélisation, en ce qui concerne la
communication et le changement. Elle a été élaborée par Richard BANDLER et John
GRINDER dans les années 1970, aux États-Unis », (définition de Wikipédia)
-Définition 2
« La PNL est entre autres, une façon d‟observer l‟apprentissage humain, un processus
éducatif : elle met au point des moyens d‟apprendre aux gens d‟utiliser leur cerveau… »
(Richard. BANDLER, 1990)
-Définition 3
10
Richard. BANDLER, Un Cerveau pour Changer, Ed : Inter Editions
11
« Un ensemble de modèles de communication visant à modéliser toutes les ressources du
cerveau. Elle met l‟accent sur la liberté et la responsabilité de l‟individu dans ce qu‟il a de
plus intime… » (Reine. LEPINEUX, N.SOLEILHAC, A .ZERAH, 1998).
-Définition 4
C‟est une définition ambitieuse, idéaliste et très scolaire de Robert DILTS :
« La PNL signifie programmation neurolinguistique, ces mots désignent les trois
composants les plus influents de l’expérience humaine : les aspects neurologiques,
la programmation et le langage. Le système nerveux joue un rôle régulateur dans
le fonctionnement du corps, le langage intervient dans la communication et
l’interaction avec les autres, la programmation influence les modèles du monde
que nous créons. La PNL décrit les processus dynamiques fondamentaux entre
l’esprit et le langage, ainsi que la manière dont leur interaction affecte notre corps
et nos comportements… ».11
Dans cette première partie de la définition de la PNL, Robert DILTS donne
une signification précise des trois termes qui composent ou sont à la base de la
création de la PNL. Il explique que ces termes sont inspirés de l‟expérience humaine
dans ses divers aspects. Robert DILTS met en évidence le rôle du système nerveux
qui gère par régulation le fonctionnement du corps. La communication est assurée
par le système langagier alors que les automatismes ou programmation, rendent
instables les modèles du monde que nous créons. Pour DILTS, ce qui se passe dans
l‟esprit, et engendre un langage qui à son tour génère des réactions, sont décrits par la
PNL
« ]… [La PNL est une école pragmatique]…] La PNL représente une approche
pluridimensionnelle qui implique le développement de compétences
comportementales et de flexibilité ainsi qu’une manière de penser stratégique et
une compréhension des processus cognitifs sous-jacents du comportement. La PNL
fournit des outils et des moyens permettant de développer des états d’excellence,
ainsi que renforcer les croyances ou présupposé […] ». 12
Dans cette deuxième partie de la définition de la PNL, Robert DILTS, d‟une
part définit la PNL comme une école pragmatique et d‟autre part, il la définit comme
11
Robert DILTS, « modéliser avec la PNL », p.18 12
Ibid, Robert DILTS
12
une approche pluridimensionnelle. Elle traite les développements des compétences
comportementales, les possibilités de changement, décode les processus cognitifs qui
génèrent des comportements. En fin de sa définition, DILTS voit la PNL comme une
boite à outils qui fournit des moyens qui mènent au développement d‟excellence.
3- Fondements et origines de la programmation neurolinguistique
a-Origines
Vouloir exposer les fondements et les origines de la PNL est loin d‟être une histoire à
raconter ou de simples dates à indiquer, mais c‟est tout un champ d‟étude, étendu sur une
aire interdisciplinaire extrapolable, un fameux puzzle qui exige une minutieuse présentation,
sans abréger ni ponctuer en suspension, autrement les parties se dispersent et le puzzle
n‟aboutira à sa fin.
Pour le faire, il faut remonter aux années 1970, à l‟université Santa Cruz, en
Californie, où les deux américains Richard Wayne BANDLER, né le 24 Février 1950,
informaticien, étudiant de maitrise en science de l‟information et en mathématique, et
préparant un Doctorat en psychologie (moderne), et Jean GRINDER né en 1940, docteur et
consultant en management, formateur et aussi linguiste ayant étudié la sémantique générale
d‟Alfred KORZYBSKY et la grammaire transformationnelle de Noam CHOMSKY, tous
deux s‟intéressaient à la thérapie comportementale mais rejetaient totalement le domaine de
la psychologie traditionnelle. Les deux américains estimaient qu‟il est absurde de maintenir
des patients, pendant des années, dans des thérapies lassantes et non porteuses de résultats. Le
pire encore, c‟est de maintenir le thérapeute et le patient dans une relation néfaste qui bute
vers un rejet complet de l‟autre ou de soi13
.
John GRINDER et Richard BANDLER rejetaient aussi toutes les recherches sur les
théories psychologiques, avec lesquelles la plupart des psychologues et psychiatres
travaillaient. Leur intérêt était pour les thérapeutes qui réussissaient avec des méthodes et
techniques qui leur sont propres et qui sortent, en général, de l‟ordinaire.
13
Jean ANGIUS psycho praticien et magnétiseur, Historique de la PNL Vidéo n°2 https://www.youtube.com/watch?v=pSwbGPkIehE
13
Pas loin d‟eux, Fritz PERLS, psychiatre allemand hors norme, fondateur de la« Gestalt
thérapie 14
» ou « thérapie brève », les attirait par son éloignement des méthodes habituelles
usées par les psychologues et les psychiatres.
Habituellement, dans leurs thérapies, ces derniers font recours à des traitements
médicaux par les psychotropes (Antidépresseurs, Neuroleptiques, Anxiolytique…), à la
stimulation magnétique transcranienne (TMS, procédé indolore et non invasif qui consiste à
stimuler le cortex cérébral au moyen de courtes impulsion magnétiques), et à la
sismothérapie( ou électro-convulsivothérapie(ECT), provoquer une crise épileptique en
délivrant un courant faible et très bref au moyen de deux électrodes appliquées sur le crâne)
.15
Ce thérapeute(Fritz) avait une pratique unique et personnelle qui le menait, sans obstacles
ni tournants, à faire sortir ses patients de leurs états conflictuels, de manière exceptionnelle et
efficace. Certainement, cette pratique de « Gestalt thérapie » avec la touche personnelle,
unique et innovatrice de Fritz réussit à chaque thérapie, là où d‟autres échouaient. Ce fut, car
il était intéressé aux comportements des personnes et aux langages qu‟ils utilisaient, et non
aux causes qui ont généré ces états.
C‟est ce caractère lassant et agressif qui inflige des états de souffrance au patient qui
fait que les méthodes traditionnelles pratiquées par les psychologues et les psychiatres sont
niées par BANDLER et GRINDER.
Dans le même cheminement, ces derniers découvrent Virginia SATIR,
psychothérapeute américaine de grande renommée et célèbre pour son approche : « thérapie
familiale 16
», dont elle a été l‟une des pionnières, développant des stratégies innovatrices dans
le domaine des relations humaines.
Ce que Virginia SATIR faisait avec ses patients, en les amenant à ressortir les
ressources qu‟ils avaient à l‟intérieur d‟eux-mêmes pour s‟accepter, se reconstruire et accepter
l‟autre par l‟interaction et l‟échange, fascinait nos deux chercheurs BANDLER et GRINDER.
Se posant des interminables questions, ils décidèrent d‟interroger les deux thérapeutes en
personnes sur ce qu‟ils faisaient, comment ils procédaient et quelles méthodes optaient-ils
14
Guestalt thérapie :( se prononce « guéchtalt », vient du verbe allemand « gestalten » : mettre en forme donner une structure. C’est une psychothérapie qui vise à la résolution des troubles émotionnels et comportementaux, par un travail sur les processus psychologique, corporels et linguistiques du client. 15
https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychiatrie , le 28/02/2016 à 10h 33mn 16
Thérapie familiale :à la fois théorique et pratique, la thérapie familiale se veut une approche systémique des interactions au sein d’une même unité : la famille (Thérapie du couple et de la famille, Virginia SATIR)
14
pour leur pratique. Etonnamment, venaient leurs réponses : « ils n‟en savent rien », ils
travaillaient dans l‟immédiat, sans idées préconçues ou modèles prédéterminés.17
Cette réponse fait submergeait Richard BANDLER et John GRINDER, ils ne pouvaient s‟en
suffire et s‟abstenir de comprendre « comment cela se fait pour qu‟ils réussissent sans
préconception ou modèles prédéterminés? ».
Les deux chercheurs ont eu l‟idée d‟aller observer quotidiennement ce que faisaient
Fritz PERLS et Virginia SATIR, qui avaient un taux de réussite supérieur à la normale, afin
d‟analyser, comprendre et reproduire leur excellence.
Cette volonté de comprendre pour reproduire l‟excellence se basait sur une question
primordiale : « Comment cela marche-t-il pour que ces experts aient un taux de réussite
supérieur à la normale ? ».De ce fait, Richard BANDLER et John GRINDER se sont détachés
de l‟interminable « pourquoi », essence de toutes connaissances, afin de se singulariser dans
leur recherche et leur façon de mener leur initiative, en l‟étiquetant par le « Comment cela
marche-t-il ? ».Ainsi, fut la première semence du travail de GRINDER et BANDLER.
Observer n‟était pas suffisant pour eux, ils sont allés demander à PERLS Fritz et
SATIR Virginia, l‟autorisation de les filmer en pleine thérapie. Autorisation accordée,
BANDLER et GRINDER produisaient des centaines de films qu‟ils visionnaient et re -
visionnaient, pour les analyser minutieusement. Les résultats de leurs analyses les amenaient
à dévoiler comment procédaient les deux thérapeutes; quels liens bâtissaient-ils avec leurs
patients pour générer la résolution des problèmes. Ils se sont rendu compte qu‟il y a des
points communs dans les modes de communication et les attitudes montrées chez les deux
thérapeutes. Ce qui finit par modéliser les techniques et fait apparaitre « la première
modélisation » : observer, décortiquer les comportements des personnes qui réussissent en
créant un modèle d‟excellence afin de pouvoir le transmettre: c‟est le cœur de la PNL.18
Ainsi, les deux chercheurs ont entrepris de démystifier ce qui fait la réussite et
l‟excellence, la défaite et la médiocrité ou même l‟incompétence et les problèmes qui s‟en
ensuivent. Leur travail consistait à décoder les compétences des experts communicants et de
ceux ayant atteint brillamment et sans retrait leurs objectifs, tels les médiateurs, les
gestionnaires et plus précisément les pédagogues. Ils se focalisaient sur la découverte des
17
https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychiatrie , le 28/02/2016 à 10h 33mn 18
Ibid
15
manières de faire de certaines personnes compétentes et douées, d‟aborder l‟autre, de parler,
de reformuler, de se positionner par rapport à son interlocuteur. C‟est repérer tout ce qui
fonctionne, répéter les techniques et méthodes pour les proposer à d‟autres personnes afin de
les mettre en application. Et, vérifier qu‟elles peuvent avoir des résultats similaires, voire
identiques. Ainsi nait le premier « méta modèle19
» de Richard BANDLER et John GRINDER
et avec lui nait le « décodage du langage ».Ils rédigent alors leur premier ouvrage « La
Structure de la Magie » en deux volumes, où ils expliquent les effets magiques du langage sur
l‟autre et sur soi20
.
Après leurs études sur les deux premiers modèles de l‟excellence, Richard BANDLER
et John GRINDER axaient leurs regards sur un autre thérapeute, que Gregory BATESON21
leur présentait : Milton ERICKSON (psychiatre et psychologue américain et créateur de
l‟hypnose moderne « l‟hypnose clinique ou éricksonniène »). Ce dernier avait une approche
innovante en psychothérapie et qui se basait sur la conviction que « le patient a en lui les
ressources et les moyens qui lui permettent de répondre de manières adéquates aux différentes
situations qu‟il rencontre ».
Par son géni, ERICKSON réussit où d‟autres échouaient. Atteint de poliomyélite à dix sept
ans et à cinquante et un ans, il expérimentait sur lui-même (il s‟hypnotisait pour surmonter les
douleurs qu‟il ressentait), lors de sa rééducation, des phénomènes qu‟il met ensuite dans
l‟hypnose thérapeutique pour les autres. Et il a réussi dans sa pratique, il parvient à guérir des
maladies aussi dures qui existaient, telles que la dépression, les phobies…, des pathologies
inguérissables à cette époque.
Le déroulement des thérapies se basait sur l‟exploitation des compétences propres au patient,
ses ressources et ses possibilités d‟adaptation personnelles aux situations nouvelles qu‟il
rencontrait.
L‟analyse de tout ce qu‟ils ont observé, noté, filmé et collecté amenait Richard
BANDLER et John GRINDER à étudier les processus comportementaux de leurs modèles. Ils
ont dévoilé les techniques mentales d‟apprentissage que Fritz PERLS, Virginia SATIR et
Milton ERICKSON employaient lors des thérapies. Ils ont aussi décrypté les principes de
communication de ceux-ci : comprendre les représentations de l‟autre (sa carte du monde22
)
pour s‟adapter à son langage, et décoder ce que sous-entendent ses mots et ses
19
Le méta modèle: est une représentation linguistique du modèle du monde. C’est le codage verbal de l’expérience sensorielle. 20
Op.cit 21
Voir annexe, biographie de BATESON, page v. 22
Carte du monde : représentations mentales.
16
comportements. Ainsi, ils ont pu établir les processus internes qui freinent ou conduisent à
l‟accomplissement d‟un objectif, à l‟obtention d‟un résultat. Il en découle une méthodologie
et un ensemble de techniques très utiles, en particulier dans le domaine de l‟apprentissage23
.
b- Fondements
b.1 Fondements épistémologiques
En premier temps, BANDLER et GRINDER ont focalisé leur intérêt sur des
psychothérapeutes de grandes renommées, des spécialistes qui génèrent l‟excellence. Par leurs
façons de faire et d‟être, leurs expertises singulières et innovatrices, jusqu‟à l‟obtention et
l‟atteinte de leur objectif initial : « modéliser l‟excellence en communication, la transmettre et
imiter ses techniques pour réussir ». Sans s‟en rendre compte, les deux chercheurs
enthousiasmés par ce qu‟ils voulaient réaliser, s‟inspiraient par des idées et des courants
transdisciplinaires autres que la psychothérapie et l‟hypno-thérapie. Leur manière de faire,
inscrit la programmation neurolinguistique dans une approche « systémique24
» qui la fait
bénéficier de l‟éclairage théorique, des apports techniques de plusieurs disciplines et de la
complémentarité de leurs méthodes respectives25
.
Par ce fait, la PNL s‟est dotée d‟un ancrage épistémologique important. On rappelle que
l‟épistémologie est « l‟étude critique des fondements de la connaissance, destinée à
déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée 26
».Cet ancrage est annoncé en aval
par les trois concepts clés qui la fondent:
Programmation: P, concept emprunté à la cybernétique, l‟informatique et les
mathématiques. C‟est dans un contexte extrêmement propice à l‟émergence d‟idées nouvelles
que Richard BANDLER a commencé ses recherches en domaine de « l‟excellence en
communication ».Ce fut dans la première moitié des années 70 (1972-1975), à la fin du XXe
siècle où la grande révolution informatique est en marche. En tant qu‟informaticien, Richard
BANDLER s‟est inspiré du modèle cybernétique27
des machines intelligentes, en exploitant
l‟analogie fonctionnelle entre celles-ci et le fonctionnement du cerveau humain, « véritable
23
Jean ANGIUS psycho praticien et magnétiseur, Historique de la PNL Vidéo n°2 https://www.youtube.com/watch?v=pSwbGPkIehE 24
Systémique : méthode scientifique transversale, utilisable sur un grand nombre d’objets scientifiques. Etudie le phénomène en tenant compte des interactions des particules qui le composent (http://www.wikiwand.com/fr/Syst%C3%A9mique , le 25/04/2016 à 12h 30mn ) 25
Guy MISSOUM, LA PNL APPLIQUEE sport entreprise école santé politique…, Collection Essentiel, page 05 26
Dictionnaire numérique « Le Petit Robert de la langue française 2012» 27
Cybernétique : c’est la science des mécanismes autogouvernés et du contrôle, elle met essentiellement en relation les principes qui régissent les êtres vivants et des machines dites évoluée. Elle est une science transdisciplinaire : http://www.wikiwand.com/fr/Cybern%C3%A9tique, le 25/04/2016 à15h 27mn
17
bio-ordinateur, doté d‟une mémoire puissante (banque d‟états mentaux-références,
d‟expériences et de ressources positives de toutes sortes) »28
Le cerveau humain, cet organe en forme de cerneau de noix est, par essence,
prédisposé à fonctionner en automatisant toute action, tout apprentissage : mental,
comportemental ou émotionnel. Sa structure neurologique est faite de centaines de milliers de
connexions synaptiques, qui mettent en relation 100 milliards de cellules nerveuses appelées
« les neurones » telles les connexions d‟un ordinateur. Il est le responsable de nos
comportements, nos interactions, comme il est le siège de nos facultés intellectuelles et de nos
émotions.
Le cerveau procède par enregistrement de tous les phénomènes sensoriels qui
représentent l‟expérience subjective de l‟individu29
. Après un traitement sélectif des
informations perçues, à travers un système sensoriel : VAKOG (Visuel, Auditif,
Kinesthésique, Olfactif ou Gustatif), le cerveau génère des comportements internes (ressentis)
et des comportements externes (langages et attitudes).
Dès que l‟individu est soumis à des situations ou expériences, similaires voire identiques à
celles déjà vécues et enregistrées par le cerveau, celui-ci les automatise et les met en action
pour trouver des solutions rapides et efficaces. Ce qui facilite l‟apprentissage, économise
l‟effort et rend mécanique les comportements internes et externes de l‟individu.
En effet, le cerveau humain, en tant qu‟un atout biologique, par des mécanismes
d‟automatisme et de programmation, favorise: l‟adaptation, l‟apprentissage et par ce,
l‟évolution et le développement de l‟individu.
Tous ces mécanismes neurologiques, qui adviennent comportementaux, sont pris en
charge par le cerveau : il les perçoit, les analyses, les trie, et les automatise pour répondre à un
besoin biologique dont dépend le bien-être de l‟individu.
Le fonctionnement du cerveau est identique ou analogue à celui de l‟ordinateur : programmer
et automatiser.
Neuro: N, c‟est le deuxième concept qui a contribué à l‟élaboration de la « PNL ». Il tire ses
prolongements épistémologiques de la « Neurologie », précisément « Neuropsychologie » et
« psychologie expérimentale ».
GRINDER et BANDLER se sont inspirés de toutes les découvertes dans le domaine de la
neurologie du cerveau. Celui-ci, représentant notre réseau biologique, formé de deux systèmes
28
Ibid Dictionnaire numérique « Le Petit Robbert » de la langue française 2012 29
Documentaire : Voyage au centre du cerveau, Les surdoués de la créativité partie 2, film de Pétra HOFER et Freddie ROCKENHAUS, www.arte-tv.com
18
nerveux : l‟un central (cerveau et moelle épinière) et l‟autre périphérique (les ramifications
nerveuses qui font fonctionner les muscles loin du système nerveux central). Ces deux
systèmes établissent des corrélations entre les perceptions et les émotions, et conditionnent les
réactions. Notre perception du monde se fait par le biais du système sensoriel VAKOG qui
nous est légué par nos cinq sens (vue, l‟ouïe, le touché, l‟odora et gout). La différence entre
les individus fait que chacun ait un système de perception qui lui est propre.
Nous percevons tous le monde (environnement) par nos cinq sens mais ces perceptions ne se
font pas par le même canal sensitif. Certains privilégient le canal auditif, d‟autres le
kinesthésique ou même l‟olfactif pour capter l‟information et puis la traiter. Mais le plus
dominant et que la PNL a détecté, est le visuel, sinon visuel-auditif ou visuel-kinesthésique.
Cela est dû au fait que les yeux sont le contact direct entre le monde et le cerveau, siège des
commandements.
Ce pendant, ces systèmes de représentation qui favorisent l‟apprentissage, sont
instables et varient selon le contexte de communication ou d‟apprentissage. C‟est pourquoi il
est impératif d‟adapter les messages à transmettre selon le penchant sensoriel de
l‟interlocuteur et du contexte.30
Ainsi, le choix du préfixe « Neuro » par Richard BANDLER ET John GRINDER,
n‟était pas aléatoire. Mais avait un prolongement épistémologique bien visé.
L‟enracinement épistémologique s‟achève avec le qualificatif « Linguistique : L » qui vient
esquisser touts les mécanismes mentaux et sensitifs par le biais du langage. A vrai dire,
quand on parle du langage on vise la communication dans ses deux aspects : interpersonnel et
intra-personnel que la PNL, par l‟influence du linguiste John GRINDER, valorise et
réhabilite, ce qui est affirmé par GUY MISSOUM:
]...[ sous l‟influence de John GRINDER, linguiste réputé, la PNL a valorisé la
communication dans ses deux aspects fondamentaux, la communication avec autrui
et la communication avec soi-même. La PNL réhabilite, tout à la fois, les mots, le
discours, le langage corporel et la radio mentale, la communication verbale et non
verbale. Dans la communication avec autrui, la PNL articule de façon très adroite
les deux niveaux, verbal et non verbal. Dans la communication avec soi-même la
30
Dimitri Demnard, L’aide à la scolarité par la PNL, ed : de boeck, p.49
19
PNL optimise plus précisément, l‟utilisation des systèmes de croyances
personnelles et des pensées31
.
Dans une communication interpersonnelle rien n‟échappe à la PNL, que ce soit les
messages verbaux, non verbaux ou para-verbaux. Car le verbal représenté par le système
codique, n‟échappe pas aux insuffisances expressives qui engendrent le besoin de combler par
le non verbal et le para-verbal. Alors que dans la communication avec soi-même, la PNL met
en valeur et maximise les convictions et les pensées personnelles.
Si le verbal véhicule nos pensées, expose nos comportements mentaux, nos « agir »
par des codes transcrits, tous ce qui dépasse l‟expression (le dit) tel le ressentie généré par nos
expériences passées, nos souvenirs, fait appel au non verbal et au para-verbal.
Tout comportement, physique ou mental, vestimentaire ou autre, est une façon de
communiquer qui dévoile nos manières de penser, de traiter et organiser l‟information pour
réagir. Ce qui explique l‟importance épistémologique du mot « Linguistique » dans la PNL.
Dans toutes ses dimensions, le langage est la clé par laquelle on peut franchir vers
l‟exploration des mécanismes mentaux qui dissimulent les processus des représentations
mentales de l‟individu.
b.2- Fondement philosophiques
Comme on l‟a déjà signalé, la PNL est transcrite dans une approche systémique vue
qu‟elle est transdisciplinaire. Elle est traversée par plusieurs courants d‟idées, qui viennent
appuyer ses fondements philosophiques. Tout comme l‟esprit humain, ces courants de pensées
sont hétérogènes, ils traitent la réalité dans toute sa diversité en l‟articulant à travers divers
niveaux logiques. Et c‟est dans cette diversité que réside la singularité de la PNL.
Parmi ces divers courants on ne va citer que quelques uns, qui ont marqué la PNL vu le
manque de documentation sur ce point.
Le premier courant qui a traversé la PNL est :
-l’empirisme de David HUME (1711-1776) : c‟est un courant d‟idées philosophique qui a
occupé de la place en Angleterre, au XVIIIe
siècle. C‟est une philosophie qui considère que
l‟expérience sensorielle subjective,
et l‟observation, sont les sources premières de la
connaissance humaine. Le savoir humain se construit par induction, on part du concret à
l‟abstrait, sans faire recours au raisonnement ou à la théorie.32
31
GUY MISSOUM, LA PNL APPLIQUEE, sport, entreprise, santé, politique, Edition Collection ESSENTIEL , scanné par Barron VIGOT, chapitre1, Introduction, La PNL intelligente, PNL et linguistique, p.21 32
La Toupie, http://www.toupie.org/Dictionnaire/Empirisme.htm
20
Et c‟est de cette particularité que la PNL s‟est inspirée : tout se passe dans l‟expérience in
vivo « ici et maintenant ».
A coté de ce courant, un deuxième vient effleurer la PNL :
-l’idéalisme de Hans VAIHINGER: c‟est une philosophie qui considère l‟idée soit comme
principe de la connaissance, soit comme principe de la connaissance et de l‟être tout à la fois.
Le monde n‟existe qu‟à travers les représentations qu‟on en fait, car toutes nos sensations sont
constamment absorbées par nos processus mentaux. Et se sont ces représentations qui, avec
les hypothèses qui en découlent, organisent l‟agir humain.33
Cette philosophie marque bien la PNL en ce qu‟elle est l‟un de ses principaux postulats :
« la carte n‟est pas le territoire ».
Le troisième courant d‟idées qui s‟ajoute aux autres pour y laisser ses empreintes est :
-le pragmatisme : théorie philosophique, développée aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle,
avec Charles Sanders Peirce et William JAMES. L‟idée dominatrice est que « la réussite
pratiquée est le seul critère de vérité ». Ce courant ne tient pas compte des théories et des
idées abstraites, mais il valorise l‟action, l‟expérience, et ne juge vrai que ce qui agit sur le
réel.34
En partant de ce principe, la PNL instaure un autre postulat qui lui est fondamental :
« la signification de la communication réside dans la réaction que vous obtenez ».
La PNL ne se suffit pas à ces courants, mais elle se dirige vers un autre courant pour
s‟inspirer :
-le constructivisme de Gregory BATESON : c‟est un courant de pensée d‟apparition récente,
décrivant la communication comme un processus général d‟information du vivant, qui obéit à
des règles observables et détectables. Selon BATESON " la façon dont les individus se
comportent est impérativement en corrélation avec la réaction de l‟entourage". Quel que soit
l‟intention de l‟individu il entre en communication, même s‟il ne le fait pas"on ne peut pas ne
pas communiquer ". Car les processus perceptuels et mentaux mènent à la communication.
Tous les comportements humains dépendent des processus perceptuels et mentaux qui les
élaborent.
Partant de ce principe "on ne peut pas ne pas communiquer", la PNL envisage la
communication dans touts ses aspects : verbal, non verbal et para-verbal.
Le dernier courant qui vient appuyer la PNL dans ses fondements philosophique, est :
33
http://www.notrefamille.com/dictionnaire/definition/idealisme/, le 01/05/2016 à 07 h 30 mn 34
Ibid
21
-la sémantique générale (Alfred KORZYBSKI, 1933) : c‟est une théorie qui traite des
réactions nerveuses de l'organisme humain considéré comme-un-tout-dans des
environnements. Ce qui est pour KORZYBSKI « la carte n‟est pas le territoire ». Toutes les
représentations mentales ne sont qu‟un partiel de l‟environnement qu‟il appelle « territoire ».
Cette théorie est beaucoup plus générale et tient plus fondamentalement compte de
l'organisme que des «significations» des mots en tant que telles car le mot n‟est pas l‟objet
qu‟il représente.35
De là, la PNL tire un autre postulat qui est « la carte n‟est pas le territoire ».
Ainsi donc la PNL a pu, par la multiplicité de ses fondateurs et la diversité de leurs penchants
épistémologiques et philosophiques, s‟enraciner et se bâtir sur des bases bien fondées. Elle
puise ses origines d‟une multitude de verseaux qu‟ils soient d‟un domaine scientifique,
sociologique, anthropologique, ou psychologique. Pour s‟inscrire dans l‟interdisciplinarité.
4- Les postulats de la PNL :
Le dogme dit « c’est comme ça ».
La fiction dit « ce n’est pas comme ça, mais faisons comme si c’était comme
ça »
Une hypothèse scientifique dit : « peut-être que c’est comme ça ; voyons si
c’est le cas »
Ken Johnson
Comme il a été signalé lors de la présentation des fondements philosophiques, la PNL
repose sur un ensemble de postulats, que d‟autres préfèrent appeler présupposés. Ces derniers
ressemblent aux axiomes des mathématiques36
. John GRINDER et Richard BANDLER, avec
la contribution de leurs collaborateurs, mettent à jour quatorze hypothèses dont les principales
sont formulées par des expressions imagées. Inspirés des divers courants philosophiques, ces
postulats représentent et expliquent les méthodes d‟analyse et de modélisation. Ils servent de
35“LA SEMANTIQUE GENERALE”, American People’s Encyclopedia, vol.9, Spenser Press, Chicago, 1949, pp.357-
362, http://www.lyber-eclat.net/lyber/korzybski/semantique.html , le 01/05/2016 à07 h 00mn.
36 PSYCHOLOGIE APPLIQUES : les Présupposés de la PNL,
http://donfedo.ivoire-blog.com/archive/2013/06/20/presupposes-de-la-pnl.html, le 23/04/2016 à 18h22
22
bases d‟exécution, applicables à tous les domaines dont on peut tester leur véracité par la
pratique. L‟enseignement/apprentissage est l‟un des champs d‟exécution et de vérification de
ces hypothèses.
Dans ce qui suit on va les présenter en essayant de prouver leurs véracités, tout en
les inscrivant dans une approche scientifique qui s‟inspire des sciences cognitives.
Précisément, on tente de n‟exposer que ceux qui sont en relation directe avec
l‟enseignement/apprentissage et qui appuient nos hypothèses.
a/ la carte n’est pas le territoire : KORZYBSKI explique dans son ouvrage « La carte n‟est
pas le territoire » que c‟est par les cinq sens que l‟homme aperçoit le monde qui l‟entoure (les
phénomènes externes : territoire), puis il en fait une représentation interne qui est la carte du
monde (l‟image interne). Mais cette image produite dans son cerveau ne sera pas identique à
la réalité du phénomène, parce que ses perceptions sont paramétrées par un processus de
filtrage.37
Le processus de perception se fait intégralement par le cortex cérébral qui transmet
les informations perçues sous forme de données au système limbique (fig 1). Ce dernier, siège
de filtrage (influencé par les croyances, les expériences, la culture, le bain social et les
valeurs), est composé de deux circuits neuronaux : l‟hippocampe et le complexe amygdalien.
Tous deux responsables de la stimulation émotionnelle qui fait qu‟on garde ou qu‟on oublie
des perceptions du territoire : la somme de nos souvenirs détermine ce qu‟on en garde, en
fonction de leurs utilités. L‟ensemble des représentations est ainsi individuel, ce qui fait que
chacun de nous voit le monde différemment de l‟autre, même exposé à un phénomène
perceptuel identique. C‟est ce que le professeur Alain Snyder38
appelle les grilles
référentielles : la carte mentale et personnelle du monde.
37
Alain THIRY, Ives LELLOUCHE, Apprendre à apprendre avec la PNL, ed De Boeck et Larcier 2007 3e édition,
p.24 38
Alain Snyder (casquette), physicien, neurobiologiste, directeur du centre for the Mind , University of Sydney
23
Figure1 : système limbique
Pour communiquer facilement dans une situation d‟apprentissage (ou n‟importe quelle
situation) le locuteur –disant l‟enseignant – va essayer de déchiffrer la carte de son
interlocuteur -l‟ apprenant- car les actions du locuteur ou de l‟interlocuteur sont en vérité
soumises à leurs cartes du monde.
Ce qui fait que le rôle de l‟enseignant ne se limite pas à transmettre sa vision (carte)
mais à aider l‟apprenant à construire une autre qui lui est propre et qui rassemble le plus de
détails sur un territoire. Ces opérations se font en le faisant suivre des techniques et des
stratégies afin qu‟il puisse remplir et enrichir sa carte.
b/on ne peut pas ne pas communiquer : ce postulat est pris des théories de l‟école Palo Alto
Peu importe le lieu ou le temps, l‟intention ou l‟envie, la communication est omniprésente.
Dans une interaction volontaire ou dans un état de refus de communiquer où rien n‟est dit.
Tout est communication, tout comportement communique une idée, même le silence est
interprétable.
Citant l‟exemple d‟une classe d‟enseignement/apprentissage, où l‟échange
communicatif se fait entre les deux principaux actants enseignant/apprenant. Le transfert des
savoirs ne se limite pas au verbal, mais il le dépasse aux autres aspects du langage (non verbal
et para-verbal) mis en situation. C‟est pourquoi il est impératif à l‟enseignant de développer
son acuité sensorielle. Il va falloir qu‟il soit sensible vis-à-vis des messages émis par son
apprenant en s‟initiant à les décoder et d‟agir en conséquence. Ce qui garantit la facilité
d‟atteindre son objectif. La PNL n‟en reste pas inerte, mais elle propose des techniques telle la
24
calibration39
. Celle-ci intervient pour décortiquer les messages de l‟autre, en parlant des
systèmes de représentation sensorielle qui se manifestent en observant le langage verbal, non
verbal et le para-verbal(les mouvements des yeux et du corps, vêtements, coupe de cheveux)
de l‟interlocuteur.40
c/ rencontrer l’autre dans son modèle du monde : comprendre le modèle du monde de
l‟autre, (sa carte mentale), le décoder. Oublier son propre modèle.41
Ce postulat suppose qu‟il faut tenir compte du modèle de représentation de son
interlocuteur à fin d‟établir une communication réussie. C‟est ce que la PNL a instauré
comme stratégie de synchronisation. Synchroniser consiste à adapter sa carte à celle de son
interlocuteur.
Appliquée à l‟enseignement /apprentissage, la PNL offre à l‟enseignant cette stratégie
pour pouvoir transmettre un savoir représentatif pour un apprenant. Il est donc jugé sage de se
mettre dans sa peau pour mieux comprendre son mode de fonctionnement et par conséquent
mieux l‟analyser pour trouver la meilleure stratégie communicative.
d- la signification de la communication réside dans la réaction que vous obtenez :
Illustrée par une citation du cybernéticien Norbert Wiener : « Je ne comprends ce que
j‟ai dit que lorsqu‟on m‟a répondu ».42
La communication n‟a de sens que lorsqu‟elle fait réagir l‟autre. Nul ne peut évaluer
les interactions voire même les considérer comme telles que quand elles produisent des effets
sur l‟autre. Ainsi, la communication n‟est comptée efficace que lorsqu‟elle influence et
persuade l‟autre, selon le modèle de communication établi par Harold D.LASSWELL43
.
La réaction de l‟apprenant renseigne l‟enseignant sur l‟impacte de son message, il
peut par exemple vérifier le degré de l‟assimilation des notions à enseigner, à travers les
réponses que produit l‟apprenant.
e- l’échec n’existe pas, ce n’est qu’un feedback : ce postulat suppose que chaque échec est
un moyen pour apprendre, il renseigne sur ce qu‟on doit faire pour atteindre un objectif.
39
Calibration : processus d’observation des comportements conscients ou inconscients d’une personne 40
Postulats et présupposés de la PNL, http://www.regnumcoaching.com/PDF/ProgrammationNeuroLinguistique.pdf 41
Idem 42
www.wikiwand.com/fr/programmation_neuro-linguistique le14/03/2015 à 03:37 43
Modèles de communication, www.psychcom.free.fr/model.htm
25
Le feedback vient de l‟Anglais (feed : nourrir, back : en retour), emprunté à la
cybernétique. C‟est l‟information transmise de, et remise à l‟émetteur lui permettant de
vérifier si son message a été reçu tel qu‟il a été expédié. Donc, l‟émetteur (enseignant ou
apprenant) ne commet pas vraiment l‟erreur, mais c‟est juste qu‟il n‟a pas obtenu les
résultats attendus. L‟erreur n‟est que le message en retour qui a signalé qu‟il faut peut être
régulé sa stratégie pour rapprocher le but de sa communication. Elle n‟est dans ce cas qu‟un
feedback.44
f- l’esprit et le corps sont liés et influent l’un sur l’autre : ce principe est inspiré de la
médecine holistique qui suppose qu‟il ne faut pas se contenter d‟éliminer les symptômes, mais
il faut soigner à la fois le corps et l‟esprit. Les recherches récentes ont montré que le cerveau
communique avec les autres parties du corps par l‟intermédiaire des neurotransmetteurs (fig2)
qui grâce à eux chaque pensée atteint toutes les cellules du corps. Une simple pensée modifie
la pression des muscles, par la suite change le comportement. Ce qui implique que le corps et
l‟esprit sont en symbiose récurrente et interminable.45
L‟approche par compétence favorise cette idée; elle vise à créer un citoyen assez
compétent pour dépasser les défis de l‟époque en le soumettant à un processus d‟installation
de compétences qui fait qu‟un apprenant transforme un savoir (esprit ou idée) à un savoir-être
comportemental.
Figure 2 : les neurotransmetteurs
44
Op.cit. 45
Ibid.
26
g- chaque personne possède les ressources dont elle a besoin : le génome humain fait en
sorte que son propriétaire soit munis de toute les ressources dont t‟il a besoin : pour survivre,
apprendre puis s‟adapter à son milieu.
Prenant l‟exemple du cerveau, à la naissance, l‟être humain est disposé de cent
milliards de neurones, chaque neurone peut développer jusqu‟à dix milles connexions
(synapses) avec les autres neurones. Et malgré qu‟à cette période il ya seulement 10% des
connexions qui fonctionnent, mais ces dernières vont se dégénérer à l‟enfance au rythme de
quatre cents milles synapses par seconde. L‟enfant va générer toutes ses perceptions (voir
apprentissage) sous formes de synapses, plus la synapse se développe plus l‟apprentissage se
stabilise. Dans ce cas on peut préciser l‟action d‟apprendre dans le développement des actions
neuronales. Leurs organisations en réseaux sont appelées différemment: le renforcement
synaptique. Ce dernier est associé à la création de nouvelles représentations ou ce qu‟on a
nommé précédemment les cartes du monde. Le mécanisme de sa création ne se fait que par
une stimulation externe venant de l‟environnement.46
Si l‟enseignant prend ces informations en considération, il comprendra que la
multiplication des synapses dans un processus d‟apprentissage, dépend automatiquement de la
richesse de l‟environnement qui entoure l‟apprenant. Pour réussir sa tache il doit favoriser des
stimuli qui permettent de faciliter cet apprentissage.
Figure 3 : les synapses.
46
Op.cit.
27
h- il est possible de reproduire les performances des autres : ce postulat trouve ses
origines dans la capacité de BANDLER à exceller en reproduisant les comportements des
gents doués par le simple fait de les observer. Il a mis au jour des techniques de
synchronisation (reproduction intelligente) de la communication de l‟interlocuteur.
Cette imitation d‟excellence peut être expliquée scientifiquement par le retour à la
théorie des « neurones miroirs » qui se trouvent dans le système miroir limbique, l‟air 44 de
Broca et l‟air 40 de Brodman (système miroir fronto-pariétal). Ces systèmes miroirs ont des
propriétés qui peuvent expliquer la capacité d‟apprendre par imitation ainsi que de
comprendre les intentions d‟autrui.47
Cette théorie peut mener à l‟idée que l‟apprenant peut
reproduire les performances de son enseignant ou de ses camarades par imitation lors de
l‟activation de son système miroir.
Ces évidences scientifiques nous prouvent que tout apprenant est prédisposé
génétiquement et physiologiquement à apprendre. Ce qui nous pousse à admettre qu‟il a les
ressources nécessaire pour réussir. Or, les résultats collectés dans le contexte de
l‟enseignement/apprentissage, nous informent sur une situation contradictoire où l‟apprenant
court à l‟échec.
Cette réalité nous rend compte que l‟échec revient à la mauvaise exploitation du
potentiel naturel de l‟apprenant.
47
Pr.F.HERAUT, neurones miroirs, https://www.google.dz/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=4&ved=0ahUKEwi3hZyNv7rMAhUCRhQKHX0aAbcQFggzMAM&url=http%3A%2F%2Fwww.neuroeducation-ini.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2014%2F05%2FNEURONES-MIROIRS-2014.pdf&usg=AFQjCNGGYh2p6ARAtZ4fBiMrKwFiPqr0xg&sig2=enyUPnnHqVriAPVz2pX4jA
29
1- Introduction
Partant de l‟idée évoquée dans le chapitre précédent qui prouve que l‟apprenant est
prédisposé pour apprendre, nous allons essayer d‟exploiter ce potentiel dans l‟enseignement
/apprentissage, en faisant appel aux techniques de la PNL comme outils du changement et du
développement personnels. Ce qui va nous permettre de réactiver les ressources dont
l‟apprenant est doté et qui garantissent sa réussite.
Pour le faire, on va appliquer sur un corpus représentatif manifestant des difficultés
d‟apprentissage et d‟acquisition en FLE qui aboutissent à l‟échec scolaire. Ces déficits sont
omniprésents dans tous les apprentissages. Cependant, en tant qu‟enseignantes du FLE, nous
allons les (déficits) traiter dans un intervalle qui s‟étend sur un niveau de l‟enseignement/
apprentissage : le moyen, avec une dizaine d‟élèves de deux classes de première année.
L‟application des outils de la PNL à notre corpus va faire appel aux maints concepts
de cette dernière. Donc, il s‟avère impératif de les évoquer mais en corrélation avec leur
application sur notre corpus.
Avant de présenter clairement notre corpus, on doit signaler sur quelle activité notre
pratique portera. Notre choix se limite à l‟orthographe. Avant d‟être un moyen d‟accès rapide
à la langue étrangère, elle est un miroir qui reflète le vrai niveau de l‟apprenant (future
citoyen). Elle donne aussi des indices sur les acquis et les apprentissages précédents en FLE.
a - Présentation du terrain
Notre terrain d‟étude est l‟établissement El-Khansa , un collège dans la commune
Boulhef Dhir, une zone rurale s‟étendant sur une superficie de 168km2, dans la wilaya de
Tébessa. Cette commune est connue par son aspect agronomique (élevage des bovins). Son
contexte linguistique est singulièrement arabophone dialectal.
Le CEM Elkhansa est le seul établissement du cycle moyen dans cette région, il
s„étale sur 11050 m2. Son inauguration fut le 28/05/1991(voir annexes, page 28). Il regroupe
plusieurs catégories d‟apprenants venants de maints villages.
b-Description du corpus :
Notre corpus est un groupe hétérogène de dix apprenants:
Catégorie d’âge : entre 10 ans -15ans ;
sexe : 4 filles, 6 garçons,
30
classes : 6 élèves de 1AM1 (première Année Moyenne 1) : 1fille, 5 garçons ;
4 élèves de 1AM2 (première Année Moyenne2) : 3 filles, 1garçon ;
moyennes du Français : premier trimestre] 8,5- 9.75 [ ,
deuxième trimestre]7.50-9.00]
classes sociales : moyennes- pauvres.
Ce corpus représente des difficultés au niveau de l‟orthographe. Ce problème a un
effet négatif sur leurs apprentissages en langue française. Ce qui nous a emmenés à les
prendre en charge dans des séances de rattrapage à l‟écart des autres apprenants. Les éléments
de notre corpus peuvent transcrire les lettres de l‟alphabet français, mais ils ne sont pas
capables d‟orthographier correctement les mots.
De peur d‟offenser les droits personnels et discréditer les vies privées de nos apprenants, nous
avons jugé qu‟il serait sage de ne pas citer leurs noms, mais de les remplacer par les symboles
qui suivent :
Les filles : au nombre de quatre, seront représentées par les symboles F1, F2, F3 et
F4 ;
les garçons : au nombre de six, seront représentés par les symboles G1, G2, G3, G4,
G5, G6.
L‟application de la PNL dans l‟enseignement/apprentissage sur notre corpus exige en premier
lieu de mettre en relief la conception de l‟enseignement et de l‟apprentissage.
2-L’enseignement/apprentissage :
La distinction entre les termes « enseignement et apprentissage » est rarement faite.
Cette confusion sémantique découle d‟une pratique linguistique dont ces deux termes
techniques apparaissent synonymes. Cet usage résulte de la double signification du verbe
« apprendre » qui révèle l‟action d‟apprendre et l‟action de faire apprendre.
Dans une conception orthodoxe, la distinction entre enseignement et apprentissage se
rapporte à leurs référents : l‟adulte qui enseigne et l‟enfant qui apprend. C‟est ce qui se révèle
dans nos pratiques de classe, à la lumière de notre corpus qui se veut passif face a son
enseignement/apprentissage. Malgré les nouvelles réformes qui touchent ce domaine, les
apprenants se trouvent toujours dans un contexte d‟enseignement. Ils n‟éprouvent aucune
réaction envers leurs apprentissages, ils s‟incarnent dans le statut « d‟élèves» et ne font que
31
recevoir les savoirs modélisés par l‟enseignant, loin des apprentissages qui font réagir en
additionnant ce savoir à sa concrétisation (savoir-faire).48
Ce schéma ne fonctionne pas toujours d‟une façon satisfaisante, car le savoir et le
savoir-faire échappent quelques fois à la stimulation externe où l‟adulte enseigne. Comme
dans le cas des savoir-faire complexes -tel que la parole-qui se révèlent acquis.
L‟envisagement de l‟apprentissage sous une autre perspective devient nécessaire.
Les béhavioristes et les psychologues définissent l‟apprentissage comme « ce qui se passe
entre le moment où le sujet ne sait pas réagir à un stimulus à celui où il parvient à donner une
réponse convenue 49
». L‟apprentissage est donc le processus qui favorise le passage d‟un état
à un autre complètement différent ; c‟est une dynamique de changement comme l‟explique
Jean FAUCAMBERT: « l‟apprentissage est un processus de changement intérieur au sujet, lié
à une action pour faire évoluer un comportement. L‟apprentissage est donc ce processus qui
transforme peu à peu les conduites qu‟un individu développe dans une situation ]...[.50
». C‟est
cette dynamique de changement qui nous a inspiré à intégrer la PNL dans l‟enseignement /
apprentissage de notre corpus pour engendrer un changement entre le moment où ils ne savent
pas réagir à un stimulus et celui où ils parviennent à répondre adéquatement, ce qui va
favoriser des transformations dans leurs attitudes et leurs comportements internes et externes.
Cela est prouvé par les béhavioristes qui disent que « L‟apprentissage se situe au niveau de la
modification des comportements paramétrés par des facteurs externes, qui collaborent avec
un processus interne (les expériences subjectives et ressentis) ». Ces comportements changent
si l‟individu se modifie (grandir par exemple) ou si les conditions du milieu évoluent.
Pour mieux cerner le concept de l‟apprentissage, on peut l‟affronter à celui de
l‟acquisition.
La confusion entre l‟acquisition et l‟apprentissage ne doit se faire guère : il faut situer
l‟apprentissage au niveau de la modification du comportement ou de la façon d‟être, raison
pour laquelle les savoirs académiques (appris à l‟école) s‟expriment en termes
d‟apprentissages sociaux qui touchent le développement de l‟apprenant dans un milieu social
(hors de l‟école) tout au long de sa scolarisation.51
48
48
Jean FOUCAMBERET, « Apprentissage et enseignement », communication et langage, vol : 32 , 1976, p.9. 49
Ibid, Jean FOUCAMBERET p.10 50
Ibid, Jean FOUCAMBERET 51
Ibid. Jean FOUCAMBERET
32
Dans sa théorie « monitor model »52
, Stephen KRASHEN, définit l‟acquisition comme
le processus inconscient que parcourt l‟enfant pour développer sa langue maternelle. Ce
processus s‟active dans un contexte naturel. Il est tout à fait spontané, puisqu‟il se marque par
l‟absence de réflexion sur la façon d‟opérer une langue. Par l‟acquisition, l‟enfant n‟acquiert
pas un savoir linguistique, il explore sa langue dans l‟ignorance de sa forme. Il la pratique
naïvement et automatiquement. L‟apprentissage par contre est conscient, parce qu‟il s‟inscrit
dans un cadre institutionnel où ce processus active des facultés cognitives et réflexives pour
opérer la langue.
C‟est à cette dernière idée que revient notre objectif d‟intégrer les techniques de la
PNL à celles de l‟apprentissage pour optimiser les facultés cognitives de nos apprenants.
C'est-à-dire ré- exploiter leurs ressources, développer leurs stratégies d‟apprentissage. Et par
ce, les rendre plus conscients des méthodes qui leur permettent de mieux apprendre.
Stephen KRASHEN suppose une connaissance linguistique formelle : l‟explication des règles
de fonctionnement de la langue est impérative. Cette dernière, dans ce cas, s‟exerce par une
logique de jugement loin de l‟intuition.53
C‟est cette hypothèse qui appuie le choix de l‟Orthographe comme activité à mettre en
application par la PNL.
Suivant la logique de KRASHEN, on déduit qu‟on n‟apprend pas à une personne ; on
l‟aide à apprendre en lui exposant des normes de fonctionnement d‟un savoir. Cette aide se
figure dans l‟enseignement. Ce dernier est présenté comme l‟ensemble des interventions
extérieures qui se proposent à l‟apprentissage. Il est la stimulation volontaire provenant d‟un
milieu pour faciliter, orienter, organiser et favoriser l‟apprentissage. Il s‟exerce dans une
durée de temps limitée tandis que l‟apprentissage est une dynamique évolutive.54
Il est gain de pratiquer cet enseignement dans un lieu qui représente les critères idéals
à sa concrétisation : prenons comme exemple notre terrain d‟application, CEM El Khansa,
Boulhaf Dhir, avec une capacité d‟accueil de 319 apprenants reflétant l‟aspect socioculturel
de la région. Là, où cet enseignement peut être unifié et objectivé pour satisfaire un besoin
commun qui obéit aux spécificités de la région.
52
Théorie d’apprentissage des langues naturelles, elle se situe dans le prolongement du schéma de communication développé par les cognitivistes 53
http://www.memoireonline.com/10/12/6177/m_Rapport-de-stage-sur-l-enseignementapprentissage-du-FLE--lecole-Al-Nahdha-dAbu-Dhabi22.html, 01/05/2016 à 05 :05 54
Op.cit. Jean FOUCAMBERET
33
L‟institution scolaire est donc un gigantesque instrument de reproduction de caractères
socioculturels où l‟apprentissage doit se construire.
Les expériences ont montré que les apprentissages disparaissent de ce milieu. Il est devenu
pour quelques personnes une aide à rien.
Ce qui échappe à l‟école d‟aujourd‟hui est que : les apprentissages sont assez
individuels et uniques. Chaque personne réagit différemment à l‟autre, même exposée aux
mêmes stimuli. Cette différence est due à la singularité des processus internes (carte mentale)
qui gèrent les comportements.55
Pour faire face à ce problème l‟institution scolaire à fait
recours à plusieurs théories qui gèrent l‟apprentissage. Parmi lesquelles les stratégies socio-
affectives, cognitives, métacognitives.
Stratégies socio-affectives Stratégies cognitives Stratégies métacognitives
être conscient de :
ses attitudes
ses sentiments
ses
motivations
accepter le risque, la
correction et la
censure
coopérer avec des
pairs
négocier
demander des
explications
demander à être
corrigé
reconnaitre ses succès
et ses échecs…
observer
repérer
identifier
associer/discriminer
catégoriser
utiliser les acquisitions
antérieures
transférer les
connaissances d‟une
situation à l‟autre
élaborer
prendre des notes
résumer
analyser
synthétiser
inférer
déduire
faire des hypothèses
contextualiser
Prendre conscience
du processus
d‟apprentissage
Optimiser les
conditions de son
apprentissage
Identifier les buts,
finalités et objectif de
la tâche
S‟autocontrôler
S‟auto-évaluer…
Figure4 : stratégies d’apprentissage56
55
Voir Chapitre I, Les postulats de la PNL « La carte n’est pas le territoire » 56
« La notion de stratégie d’apprentissage », fiche pédagogique, www.fdlm.org/wp-content/uploads/2011/.../FICHE-P24-FDLM-3731.pd...
34
Malgré la bonne stratification de ces stratégies, leurs mise en œuvre n‟a été efficace.
D‟autre part, ces dernières sont les prémisses de la PNL, nouvelle technique de
communication, intégrée récemment dans l‟enseignement/apprentissage et ayant ses propres
stratégies d‟apprentissage.
A-Les stratégies PNL d’apprentissage
Ces stratégies entrainent des changements importants dans les potentialités de
l‟apprenant. Ce qui apparaissait irréalisable devient réalisable. Certaines de ces stratégies sont
micro-stratégiques et d‟autres sont macro-stratégique.
Alain THIRY dans son ouvrage « ça y est, j‟ai compris ! » exposa en détail ces stratégies :
A.1- Micro-stratégie d’apprentissage :
Pour rappel, une micro-stratégie est une séquence d‟opérations mentales qui se
déroulent dans un laps de temps court (de 2 secondes à 3 minutes). Par exemple,
lorsqu‟on vous dit une phrase, combien de secondes vous faut-il pour la
comprendre? Cinq micro-stratégies sont décrites ici : stratégie de transfert, stratégie
de compréhension, stratégie de mémorisation, stratégie de réflexion, stratégie de
prononciation.57
A.1.a- Stratégie de mémorisation
Appelée en d‟autre terme le visuel remémoré suivit par un contrôle kinesthésique.
Dans notre expérience nous avons opté pour la même stratégie :
Ramené des bacs à sable afin de les utiliser comme un contrôle kinesthésique, dans lequel les
apprenants dessinent avec leurs doigts, à tour de rôle, les lettres de chaque mot de la liste
proposée pour l‟expérience : maison, chaise, fenêtre, éléphant, école. Avant la fin de la séance
les mots sont cachés. L‟enseignante demande aux apprenants de réécrire ces mots mais les
membres de notre corpus ne parvenaient pas à le faire. Alors, l‟enseignante intervient par ses
gestes, pour les inviter à reproduire les mouvements du contrôle kinesthésique. Tout en les
dirigeant à sentir avec leurs doigts la consistance du sable. Tous les apprenants sont mis dans
un processus d‟invocation mentale des images remémorées qui sont les Orthographes des
mots. Cela prouve l‟efficacité de cette stratégie.
57
Alain THIRY, Ca y est j’ai compris !, ed de boeck, p. 55
35
A.1.b-Stratégie de compréhension
Elle vise à emmener l‟apprenant à comprendre ce que l‟enseignant veut dire en lisant
ou en disant des mots. C'est-à-dire, il passe du visuel digital au visuel analogique. On vise à
pousser l‟apprenant à se construire des images analogiques en se posant des questions sur le
visuel digital (voire annexe, page XXI).
Pour appliquer la stratégie, nous avons collé le mot « chaise » au -dessus du tableau à
droite afin que les apprenants activent leurs processus de mémorisation visuelle. Puis, nous
leur avons demandé d‟imaginer l‟image concrète de la chaise.
L‟enseignante demande : décrivez l‟image concrète que vous avez créée dans la tête. Elle est
en bois cette chaise ?
-Oui madame !
-Non madame, il est en plastique
L‟enseignante : de quelle couleur il est ?
-Elle est rouge.
-Elle est en bois-rouge…
L‟enseignante : bravo ! Vous venez de comprendre ce que veut dire le mot « chaise », c‟est en
créant des images dans vos têtes que vous pouvez assimiler les mots.
Ainsi, les apprenants ont pu accéder au processus mental de la compréhension.
A.1.c- Stratégie de transfert
On peut l‟expliquer scientifiquement par l‟activation des neurones miroirs.
Guidés par l‟enseignante, les apprenants en l‟observant entrain d‟orthographier les mots sur
le tableau, s‟imaginent entrains de les orthographier eux-mêmes pour leurs petits frères. Cette
action permet de former des ponts entre ce qui est visualisé et ce qui va être reproduit dans le
future.
A.1.d-Stratégie de réflexion
C‟est le processus qui permet de poser des questions sur ce qui est compris. En
d‟autres termes, passer du visuel construit digital (voir annexe, page XXI) vers le visuel
analogique qui interpelle la compréhension de ce qui est lu en se posant des questions. C‟est
36
ce qu‟on appelle le dialogue interne, par lequel on passe vers un niveau de réflexion plus loin
de ce qui est compris.
A notre niveau actuel, il nous était difficile de mettre en œuvre cette stratégie en
classe, car analyser les dialogues internes nécessite des connaissances plus évoluées dans le
domaine de l‟hypnose.
A.1.e- la stratégie de prononciation ou d’expression
Cette stratégie consiste en la production orale ou écrite de ce qui a été compris,
mémorisé et réfléchie.
Exemple : après que les apprenants ont compris les mots de la liste déjà citée, ils les ont
mémorisés à l‟aide du contrôle kinesthésique (la transcription sur le sable) puis, en passant
par le dialogue interne (à propos duquel ils n‟ont pas pus nous donner des informations), ils
ont réussi à produire automatiquement les mots dictés. Cette production n‟est que le résultat
de l‟association de la perception auditive au contrôle kinesthésique qui évoque l‟image
mentale remémorées qui, à son tour facilite la production du déjà perçu.
A.2- Macro-stratégies d’apprentissage
Elles sont appelées aussi les « méthodes », c‟est la façon dont la personne organise ses
démarches pour atteindre un but. Elles sont intentionnées, durables et nécessite l‟activation de
la mémoire procédurale qui transfère les données perçues au cours de l‟apprentissage à la
mémoire à long terme qui va les stocker pour un bon temps voire à vie. Alain THIRY en cites
quelques unes : le rythme scolaire, devoirs à la maison, la révision (comment et quand
réviser), les prévisions des questions du professeur ...58
Exemple : après avoir appris à nos apprenants d‟utiliser le contrôle kinesthésique(les gestes
qui rappellent l‟écriture dans le bac à sable) pour se rappeler de l‟orthographe des mots, nous
leur avons expliqué une technique personnelle employée par l‟enseignante, depuis son jeune
âge, pour mémoriser ses leçons, tout en leur précisant que c‟est une stratégie personnelle, ils
peuvent eux-mêmes adopter d‟autres :
-Pour commencer, lire le cours cinq fois, s‟il est long le fragmenter en petits paragraphes ;
- Puis, en faire un petit résumé en gardant et se basant sur les mots clés ;
-ensuite, lire le résumé en essayant de se rappeler du cours initial ;
58
Alain THIRY, Apprendre à apprendre, ed De boek, 2007, Bruxelles, 3ème
édition, p.43.
37
-faire un schéma de ce cours (avec des cercles ou d‟autres formes géométriques) ;
-relire le cours de départ 1-2 fois ;
- enfin fermer tous ce qui contient le cours, essayer de se le rappeler ;
-ça y est, le cours est gravé dans la mémoire comme il était gravé sur le papier.
Voici les révélations des apprenants :
-G3 : madame, quand j‟ai voulu réviser les leçons d‟histoire, pour passer le devoir surveillé,
j‟ai suivi les étapes que vous avez expliquées. Madame, j‟ai eu un 13/20, avant je n‟avais que
des 08/20 et des 09/20.
-F4 : madame !! J‟ai essayé mais ça n‟a pas marché !!J‟ai eu la même note 09.50/20.
-G4 : moi madame ! J‟ai appris mon cours en le chantant sous un rythme de rap et j‟ai eu
14/20, avant je n‟avais que 10/20. (Cet apprenant a un penchant artistique, il aime chanter
surtout le rap).
-G5 : pour apprendre mon cours madame, j‟ai pris mon cahier et j‟ai récité en tournant autour
de la table. J‟ai eu 13.50/20, d‟habitude j‟obtenais 09.50-10
Les réponses des apprenants prouvent qu‟il leur suffit d‟un guide qui leur montre
comment « apprendre à apprendre » pour développer leurs propres stratégies d‟apprentissage.
Car, chacun d‟eux possède en lui ses propres ressources qu‟il ne sait pas mobiliser. Et il
suffit, dans un contexte d‟enseignement/apprentissage, de leur apporter une aide qui n‟est en
fait qu‟un stimulus volontaire et externe, pour faciliter, orienter, organiser et favoriser leurs
apprentissages.
Ces stratégies PNL d‟apprentissage ne sont pas les seules qui permettent de favoriser
l‟apprentissage et même l‟améliorer. Une autre manche de la PNL nous tend quelques outils
opérationnels qui peuvent perfectionner l‟apprentissage. En fait, ces derniers ne sont que des
techniques de communication que la PNL a développées.
Pour exploiter ces techniques il nous est impératif de définir d‟abord la
communication en tant que pratique générale, sous ses différents aspects. Puis nous
exposerons ses outils que la PNL instaure pour atteindre un taux de réussite conforme au
modèle d‟excellence préconçu.
38
1- La communication/ PNL
Partant du principe que la PNL est une approche pragmatique59
du changement, elle a
pour but le développement personnel, en améliorant la communication avec soi et avec autrui.
Afin d‟y parvenir, elle part du postulat « on ne peut pas ne pas communiquer ». Cela dit que la
communication est au cœur de la vie humaine, que ce soit dans La sphère privée, dans le
groupe ou avec soi. Tout communique, du microcosme jusqu'au macrocosme. Ce qui avère
qu‟elle est un acte biologique, se faisant consciemment et inconsciemment. Son efficacité met
en œuvre tout un système régit par des règles et des stratégies qui le maintiennent en bon
fonctionnement.
a- Définition de la communication
« Un homme est vivant dans la mesure où il peut communiquer », écrivit Ron HUBBARD qui
explora vraiment le domaine de la communication, qui fut l‟une des facettes de la vie. Il
rédige, par la suite, des centaines de milliers de mots sur ce sujet d‟importance vitale.
Fondamentalement, la communication est le déplacement d‟une particule d‟une
partie de l‟espace à une autre. La particule est la chose qui est communiquée. Elle
peut être une idée, un message ou un mot. Cette explication élémentaire nous
amène à sa définition complète : c‟est l‟action qui consiste à l‟émission d‟une
impulsion à partir d‟un point- zéro jusqu‟atteindre un point-réception, avec
l‟intention de faire naitre dans ce point, une duplication60
et une compréhension de
ce qui a émané du point –zéro.61
Donc, la communication dépasse le simple processus de transmission d‟informations à
devenir une rétroaction (communiquer simultanément), où chacun exerce une influence sur
l‟autre.
Etant au sein de la PNL, la communication va au-delà, interagir pour influencer, faire
agir l‟autre en attente d‟une modification voire régulation de comportements ou/et d‟attitudes.
C‟est l‟un des postulats de la PNL « la communication n‟a de sens qu‟à partir des résultats
obtenus ».
Existant dans un monde qui se veut celui de la communication, on est loin d‟être
performant, pourtant il existe une multi-diversité de modes pour mettre en commun des
59
Alain THIRY 60
La duplication : c’est l’action de reproduire quelque chose exactement 61
Qu’est-ce que la communication ?, french.scientologyhandbook.org/sh5_1.htm,
39
échanges. Il se peut que ces échanges se fassent verbalement (en employant le langage écrit
ou oral), non verbalement (mimiques, sourire, mouvements des yeux, gestes…) ou bien para-
verbalement (voix, rythme, débit, intonation…).
b- La communication et la PNL appliquées à l’enseignement /apprentissage
La PNL est d‟un grand profit si elle est appliquée à la communication dans
l‟enseignement/ apprentissage. Beaucoup de ses outils appliqués ont prouvé leur efficacité
dans divers domaines. S‟en servir pour améliorer la communication, outil de transfert des
savoirs et des connaissances, sera sans doute de bon escient dans le développement de
l‟enfant-apprenant.
Dans le cadre de notre recherche, qu‟on inscrit dans une approche pragmatique, nous
allons présenter les techniques de la PNL non dans un cadre théorique mais en pratiques sur
notre corpus : groupe des dix élèves de première année moyenne, du collège El Khansa-
Boulhaf Dhir (Tébessa), (déjà cité et précisé).
Sans s‟en rendre compte, le bon apprenant, durant sa scolarisation, développe des stratégies
d‟apprentissage et de perception des savoirs qu‟il emprunte à la PNL.
Pour expérimenter, on s‟est basé sur l‟un des principes de la PNL : « ce que fait l‟un et réussit
d‟y exceller, l‟autre est capable de le reproduire » (voir les postulats au 1er
Chapitre). Partons
de ce principe nous avons appliqué avec notre corpus des expériences déjà pratiquées62
dans
l‟école « Inter- actif63
».
Avant d‟entamer l‟expérience, on a essayé de dévoiler les cartes mentales que nos
apprenants ont du monde et d‟eux-mêmes. Car leurs croyances, leurs comportements, leurs
capacités, leurs identités, leurs relations avec leur environnement scolaire peuvent obstruer ou
soutenir l‟apprentissage. C‟est ce que Robert DILTS a appelé « les niveaux logiques ».
b-1 Qu’est-ce que les niveaux logiques ?
Les niveaux logiques sont appelés dans la littérature de la PNL « les niveaux
neurologiques ». C‟est un modèle qui permet de comprendre les différents niveaux de
changement d‟un individu. Ce changement se produit facilement du niveau bas vers le niveau
62
Ces expériences sont présentées dans les livres d’Alain THIRY, « Apprendre à apprendre », « Ca y est j’ai compris ! ». 63
Ecole primaire privée mais non payante qui applique la PNL, fondée par Alain THERY en Belgique, pour venir en aide aux apprenants en difficultés scolaires et qui vont à l’échec.
40
haut, en passant des aspects concrets aux aspects plus intérieurs, comme l‟identité. Tous les
niveaux sont liés entre eux, pour travailler un niveau il faut travailler celui qui le suit.
L‟analyse des niveaux logiques détermine l‟origine du problème, auquel il faut préciser un
espace problème pour lui trouver un espace solution.
Exemple d‟espace problème :
Il arrive qu‟un apprenant se comporte mal en classe, son enseignant peut le blâmer en
disant tu es mauvais. Ces propos classe ce fait au niveau des identités au lieu de le situer au
niveau des comportements. Dans ce cas l‟enseignant doit rectifier ces propos pour les classer
dans le bon niveau, il doit dire « ton comportement est mauvais » ou « tu t‟es mal
comporté », ce qui pousse l‟apprenant à améliorer son comportement ou le changer. Ainsi, il
ne se verra pas avec une mauvaise identité.
L‟espace problème, dans cet exemple, se situe, dans la qualification qu‟accorde
l‟enseignant à son apprenant, il lui donne une identité en fonction de son comportement.
DILTS les a classé sous forme de pyramide du niveau le plus concret, c‟est à dire le plus
observable, jusqu‟au niveau le plus intérieur non observable. Cette pyramide renferme cinq
nivaux64
:
L’environnement : c‟est le contexte dans lequel vit l‟enfant, sa famille, ses amis, les activités
qu‟il pratique, le lieu où il vit.
Les comportements : c‟est tout ce qui se remarque le plus rapidement
Exemple : à l‟image de notre corpus, G1 est une personne hyperactive.
Les capacités : l‟ensemble des compétences qu‟une personne a développé.
Exemple : l‟apprenant F4 a des capacités manuelles très remarquables (activités manuelles
très développées).
Les croyances : l‟un des concepts clés de la PNL, c‟est tout ce que croient nos apprenants
qu‟il est possible ou impossible, applicable ou non …Elles résultent de la carte du monde
qu‟ils ont.65
Exemple : l‟un des apprenants croit que l‟école est un lieu de passe-temps nuisible à sa vie.
64
Romilla Ready, Kate Burton, La PNL POUR LES NULS, FIRST Editions,p.p.175,188. 65
Alain THIRY et Yves Lellouche , Apprendre à apprendre, ed de boek, 2007, 3ème
édition.
41
L’identité : c‟est l‟image que les apprenants construisent d‟eux-mêmes. C‟est là la première
source des problèmes d‟apprentissage.
Exemple :
Les feed-back émis par nos apprenants décèlent les représentations négatives qu‟ils ont
construis sur eux-mêmes, ce qui est expliqué par les réponses ci-après :
- je suis bête !, (G6)
- je ne peux pas apprendre !(F2)
- A quoi bon ça sert d‟étudier, puisque je vais quitter l‟école en 4ème
année, pour m‟engager
dans l‟armée (G3)
- A quoi sert d‟étudier, d‟avoir un diplôme pour en fin devenir un chômeur ! (G5).
L‟analyse des niveaux logiques des apprenants nous a permis de déduire qu‟ils ont des
représentations restreintes et d‟aspect négatif de ce qui les entoure. Ce qui s‟avère l‟origine de
leur passivité qui entraine leur échec.
Figure 5 : Les niveaux logiques
Constat fait sur les états des apprenants, nous allons poursuivre notre expérience, en
lui donnant une architecture que les techniques de la PNL (outils) nous esquissent.
42
4-Outils de la PNL
a-La synchronisation :
Etablir une communication avec l‟autre revient à mimer tous les indices qu‟il nous
émet, consciemment ou inconsciemment. C‟est ce que dit Guy MISSOUM dans son ouvrage
« La PNL appliquée », pour définir la synchronisation :
La PNL produit l‟effet de caméléon, effet de mimétisme qui agit au niveau non
verbal et verbal.
Pour établir et maintenir ce rapport, la PNL utilise la synchronisation où tous les
modes de communication interviennent. Cette synchronisation favorise la mise en
phase avec autrui, stimule échange et écoute réciproque, et permet d‟obtenir dans la
relation émetteur-récepteur, la meilleure balance possible entre les signaux non
verbaux, verbaux et mentaux respectivement échangés.66
Se synchroniser, c‟est le fait d‟imiter tous ce qu‟on reçoit de notre interlocuteur par
intentions ou sans intentions. C‟est activer le processus miroir pour accepter la réflexion des
comportements de l‟autre sur soi afin de rencontrer l‟autre dans son modèle pour lui faire
sentir qu‟on le comprend, qu‟on l‟admet, , qu‟il puisse vivre sa réalité comme il la vit.
La synchronisation est un excellent outil pour montrer à l‟autre que l‟on est du même
bord, sur la même longueur d‟onde, en parfaite harmonie…
Une fois établie, la synchronisation, créer un cadre de confiance permettant de conduire son
interlocuteur vers d‟autres expériences qui l‟amèneront vers l‟objectif à atteindre.67
Il ya deux types de synchronisation :
a.1- La synchronisation non verbale : c‟est la reproduction du langage non verbal de son
interlocuteur, elle consiste en l‟imitation des micro ou macro-comportements, tel les
mouvement des corps en général ou des parties spécifiques comme le visage.
Cette réflexion peut être :
-Complète : imitation totale de son interlocuteur
66
Guy MISSOUM, La PNL appliquée, p.p.66.67. 67
www.leblogdumentalisme.com/2013/08/18la-synchronisation-pnl/
43
-Partielle : imitation de quelque une de ses postures.68
a.2-La synchronisation verbale : c‟est la reproduction des critères linguistiques de
l‟interlocuteur, comme les prédicats et les structures syntaxiques qui reflètent l‟appartenance
du registre visuel, auditif ou kinesthésique (voir prédicats).69
La synchronisation se réalise après une activation d‟un processus d‟observation qu‟on appelle
« le calibrage ».
Avant d‟harmoniser sa communication avec son interlocuteur, on doit d‟abord la
décoder. Le décodage se fait grâce à une technique que les PNListes appellent « le
calibrage ». Le calibrage est une sous modalité de la synchronisation (on décode puis on
adapte notre communication). Donc il sera logique de présenter l‟expérience du calibrage sur
notre corpus avant celle de la synchronisation.
b -Le calibrage :
La calibration est une étude précise des signes du comportement externe qui
traduisent l‟état interne de la personne. Le principe est simple. Quand on ressent
une émotion, cela se manifeste involontairement par notre comportement non
verbal, de même quand on revit une expérience passée
Pour calibrer une personne, il faut savoir identifier le registre sensoriel de la
personne et observer les signes comme les postures, le timbre de la voix, la poignée
de la main, etc.70
La calibration du langage non verbal se fait par l‟observation de :
-la respiration ;
-la voix : volume, tonalité ;
-la posture ;
-les mouvements rythmiques légers ;
-le tonus musculaire du visage et des mains ;
-la couleur de la peau ;
68
Guy MISSOUM, La PNL appliquée, p.67. 69
Ibid. 70
Thierri Bedossa et Bertrand L.Deputte, Comportement et éducation du CHIEN, ed educagri,p.2217
44
-les traits du visage.
Le calibrage ne se limite pas à l‟observation du langage non verbal, le
langage verbal est aussi observable.
En PNL, la calibration vise la détermination des systèmes de perception (VAKOG).
b.1-Les systèmes de représentation : VAKOG
Tout ce que nous percevons du monde qui nous entoure passe à travers nos
cinq sens. Ces derniers transmettent les messages qu‟ils perçoivent et qui ne sont en
réalité que des images, des sons, des commentaires (radio mentale), des sensations,
des odeurs, des gouts, à notre système nerveux central sous forme de données.
Ces données construisent la pensée qui n‟est qu‟une séquence de représentations sensorio-
mentales. C‟est de là que chaque personne construit son système de représentation. Alain
THIRY l‟explique dans ce qui suit :
La pensée s‟appuie sur la représentation que l‟on se fait du monde. Elle est
construite à partir de nos cinq sens, le fameux quintuplé VAKOG :
V isuel→ la vue
A uditif→l‟ouïe
K inesthésique→ émotion/sensation/touché
O lfactif→l‟odorat
G ustatif→le gout71
De nature, on n‟appréhende pas l‟environnement selon les mêmes modes. Les
PNListes expliquent que la perception du monde passe essentiellement par trois canaux
sensoriels, les yeux, les oreilles et le canal kinesthésique qui englobe le ressenti, l‟odorat le
gustatif. Généralement, chaque personne privilégie un canal sensoriel sur les autres canaux.
Les gens qui favorisent la vue sont classés parmi les visuels, ceux qui favorisent
l‟audition sont des auditifs, et la dernière catégorie se range parmi les kinesthésiques. Et c‟est
à partir de ces systèmes de représentation, qui émettent des signaux involontaires ou indices,
71
Alain THIRY, Apprendre à apprendre, ed De Boek,2007, 3ème
édition, p.35.
45
qu‟on accède à la pensée de l‟autre. Ce processus n‟est que le calibrage qui permet de prévoir
le comportement de son interlocuteur pour se positionner par rapport à lui.
Chaque système de représentation ou mode de pensée possède ses propres signaux
externes ou indices d‟accès. Ceux-ci incluent notre choix de mots, les mouvements des yeux
ainsi qu‟une variété d‟indices plus subtiles (micro indices) tels que la respiration, le ton de la
voix et son rythme, la coloration de la peau…
b.2Les indices d’accès :
1- Les prédicats
Ce sont des verbes des adjectifs et des substantifs qui sont utilisés pour se présenter
intérieurement des expériences au moyen de modalités visuelles, auditives ou kinesthésiques.
Ils servent également à transmettre le vécue d‟une personne.
Le tableau ci-dessous va donner des mots habituellement donnés dans le langage courant et
qui sont classés par modalité de perception
Visuel Auditif Kinesthésique Non spécifique
Image clair
Perspective
Voir
Briller
Point de vue
Apercevoir
Horizon
Illustrer
Délimiter
nuageux
Clarifier
Graphique
Montrer
Découvrir
Dépeindre
Dessiner
Bruit
Note
Emettre
L‟accent
Sonner
Crier
Râler
Entendre
Son
Résonner
Questionner
Dire
Eclater
Des cliques
Ton
Parasite
Contacte
Tenir
Choc
Agitation
Frapper
Faire
Impression
Bouger
Toucher
Tâtonner
Impact
Caresser
Brancher
Dégager
Casser
aiguiser
Discerner
Distinguer
Composer
Comprendre
Savoir
Analyser
Apprendre
Changer
Considérer
Conscient
Motiver
Distinct
Réfléchir
Avancer
Découvrir
Valoriser
46
Embrouiller
Lueur
Flou
Limpide
Cristallin
Portrait
Photo
Lumineux
écran
Fracas
Amplifier
Harmonie
Accord
Assourdir
Voix
Alarme
Clochette
Criard
tangible
aplanir
irriter
chatouilleux
sensible
saisir
porter
plat
ressentir
Mener
Justifier
Eprouver
Intégrer
Penser
Réaliser
Prétentieux
Figure 7 : tableau des prédicats1
47
2- Les expressions :
Voici quelques exemples basés sur les perceptions sensorielles.
Visuel :
Je vois ce que tu veux dire.
Je n‟aime pas les temps gris.
Jeter un coup d‟œil sur…
C‟est une idée lumineuse.
Montre- moi ce que tu veux faire.
une image vaut mieux que mille mots.
Auditif :
J‟aime l‟entendre parler.
Ces paroles sonnent faux.
Etre sur la même longueur d‟onde.
Je me rappelle mot à mot de ce que m‟a-t-elle dit.
C‟est du chinois pour moi.
Hausser le ton.
Kinesthésique :
Je ne peux pas me tenir en place.
Son parfum est trop lourd
Le faire en douceur
Prendre contact avec quelqu‟un
Elle n‟est sensible qu‟aux choses concrètes.
La pilule risque d‟être amère.
3- Le système oculaire :
Il existe un autre moyen de repérer le système sensoriel de quelqu‟un ou de confirmer la
prédominance de l‟un des canaux :
C‟est celui de s‟attacher aux mouvements oculaires qui indiquent comment l‟information est
traitée. L‟objectif de cette observation est d‟augmenter nos chances d‟établir un bon contact.
48
Figure 08: les mouvements oculaires de chaque système de perception72
Le modèle présenter ci-dessus semble se vérifier sauf pour les gauchers, chez qui souvent,
gauche et droite sont inversées.
Les mouvements oculaires indiquent si la personne construit ou remémore des sons ou des
images. Comme ils indiquent si la personne se parle intérieurement (dialogue interne) ou
aperçoit un fait kinesthésique.
Le schéma ci-dessous démontre par précision les positions oculaires et leurs indications.
72
https://www.google.dz/search?q=pnl+mouvement+oculaire&newwindow=1&biw=1093&bih=557&tbm=isch&source=lnms&sa=X&ved=0ahUKEwjmqquB2r7MAhUHPRQKHTg9DK4Q_AUICCgC&dpr=1.25#imgrc=0nNfHji8ODyM7M%3A , 28/04/2016 à 11:55
49
Figure09 73
Les mouvements oculaires et leurs significations.
Les micro indices d’accès
En observant les différents éléments de chaque mode de représentation d‟une
personne, on peut détecter des changements très subtils qui restent quand même significatifs si
on a suffisamment d‟acuité sensorielle. Ces indices sont :
La respiration :
Visuel : respiration superficielle vers le haut de la poitrine à rythme rapide ;
Auditif : respiration thoracique avec la poitrine entière à rythme moyen ;
Kinesthésique : respiration abdominale profonde au niveau du ventre à rythme lent.
Le tonus musculaire :
Visuel : tension musculaire au niveau du cou ;
Auditif : tension musculaire moyenne ;
Kinesthésique : relaxation musculaire et mouvements corporels lents.
73
http://monipag.com/antoine-caron/author/antoine-caron/page/3/ , le 04/04/2016 à 07 :45
50
La couleur de la peau :
Visuel : pâleur du teint ;
Auditif : couleur entre visuel et kinesthésique ;
Kinesthésique : plein de couleur.
La voix :
Visuel : ton aigu ;
Auditif : ton claire ou sourd ;
Kinesthésique : ton grave ou voix soupirante.74
Suivant ces déterminants, le décodage des systèmes de représentation des membres de notre
corpus devient plus facile, en analysant leurs feed-back (leurs langages verbaux et non
verbaux) nous avons repérer ;
Les visuels : F1, G3, G6 ;
Les auditifs : F3, G1, G2, G4 ;
Les kinesthésiques : F2, F4, G5.
En les fréquentant pendant des mois, Nous avons remarqué que chaque groupe de système de
représentation présente des caractéristiques similaires :
Les visuels :
- ils sont calmes et ne se laissent pas distraire par le bruit.
- ils maintiennent un long contact visuel avec leurs interlocuteurs
- généralement ils sont ordonnés
- ils ont une belle écriture
- ils comprennent mieux en observant le corps et les gestes de l‟enseignante c‟est pourquoi
préfèrent les premiers rangs
- ils se rappellent mieux des illustrations et des images plus que les explications orales,
-ils parlent plus rapide que les deux autres représentants du VAKOG
- leurs mouvements ainsi que leur respiration sont plus rapides.
- ils parlent généralement avec une voix élevée.
74
R.Bencheraiet, PNL Source et Ressources, Université MENTOURI-CONSTANTINE,Faculté de s sciences
51
- ils se tiennent en position droite…
Les auditifs :
-ils aiment discuter, parler, raconter des histoires
-ils trouvent des difficultés avec la graphie
-ils se rappellent généralement de ce qui est dit
-ils lisent à haute voix, pour se faire entendre, et quand ils parlent ils utilisent un ton clair
- quand ils écoutent ils ont tendance à s‟incliner vers la personne qui parle
-leur contact visuel avec leurs interlocuteurs est généralement court.
- ils se parlent souvent, ils bougent leurs lèvres lorsqu‟ils étudient…
Les kinesthésiques :
- ces apprenants ont tendance à s‟exprimer avec les mains plus que la parole
- dans la classe, ils préfèrent s‟assoir dans les lieux où ils peuvent bouger librement, ils ont du
mal à se tenir dans un seul lieu ou une seule position pour un long temps.
-en écrivant, ils aiment gribouiller et griffonner
- ils se distraient facilement par le bruit ou les mouvements.
- ils trouvent des difficultés à se concentrer pour un long temps sur une même activité
- ils préfèrent les activités manuelles
-ils gesticulent en parlant
-ils aiment travailler en groupes
-ils aiment toucher pour communiquer…75
Les apprenants de chaque sous groupe utilisent aussi les mêmes prédicats et les expressions
qui réfèrent à leurs systèmes de perception. Par exemple :
-Les visuels :
je vois,
75
LÉPINEUX, REINE, Nicole SOLEILHAC et Andrée ZÉRAH, La programmation neuro-linguistique à l’école. Paris,
Édition Nathan, 1996.
52
c‟est clair,
ton idée et floue
-Les auditifs :
Je me rappelle mot à mot de ce que tu dis,
tu fais beaucoup de bruit,
c‟est du Chinois pour moi
-Les kinesthésiques :
je ne peux pas me tenir en place
prendre à la légère
ça ma choqué…
La calibration des mouvements oculaires de ces apprenants était plus ou moins
compliquée car leurs yeux sont en perpétuelles actions. Et malgré leurs préférences
sensorielles ils utilisent quand même les autres systèmes de perception, ce qui veut dire que
leurs yeux bougent dans tous les sens. Alors, pour déterminer par quels canaux sensoriels leurs
informations sont perçues, nous avons décidé de poser des questions qui évoquent un rappel
mnésique :
Comment s‟appelle le deuxième président de l‟Algérie ?
Combien de temps a duré la vidéo que je vous ai présenté la séance passée ?
Avec quels pays l‟Algérie partage ses frontières ?
Quel mets avez-vous mangés ce matin au petit déjeuner ?
Epeler les mots suivants : verre, vert, vers
F1, G3, G6, pour répondre à ces questions, ont levé leurs yeux en haut à gauche ce qui signifie
qu‟ils sont à « dominance visuelle ».
F3, G1, G2, ont latéralisé leurs yeux à gauche ce qui indique qu‟ils aperçoivent le monde à
traves leurs « oreilles ». G4 a latéralisé ses mouvements oculaires à droite parce qu‟il est
gaucher.
F2, F4, G5 ont centré leurs mouvements oculaires en bas à gauche, leurs canal sensoriel
53
préféré est « le kinesthésique ».
Ne se baser que sur les mouvements oculaires, pour déterminer les canaux sensoriels
de nos apprenants, nous apparaissait pas suffisant. Nous avons donc décidé de leur distribuer
un test pour valider nos constatations. (voir annexes page : IX, X)
Le questionnaire distribué contient quinze questions, sous chaque questions quatre
réponses sont proposées (a,b,c,d).On attribue un point à (a), deux points à (b), trois points à(c)
et quatre point à (d).
S‟ils totalisent moins de 20 points, ils seront visuels. Si ils totalisent entre 21 et 35 ils
seront auditifs, entre 36 et 45 ils seront kinesthésique, plus de 45 ils se fieront à au dialogue
interne.
Les résultats obtenus se présentés comme suit :
Figure10 : les résultats obtenus de VAKOG
Le nombre des réponses calculées démontre que nos constatations sur les systèmes de
représentation des apprenants, étaient correctes.
Par l‟envisagement des VAKOG, nous avons visé à synchroniser notre communication
pour quelle sera adapter aux registres hétérogènes des dix apprenants. Ainsi qu‟individualiser
la relation pédagogique avec chacun d‟eux, pour pouvoir modéliser les trois systèmes de
représentation qui leurs permettrons de mentaliser l‟orthographe des mots suivants : chaise,
maison, fenêtre, éléphant, école.
Ainsi, après avoir calibré les systèmes de représentation mentale de nos apprenants et
avoir bien décodé leurs langages hétérogènes, nous passons à l‟ancrage.
B- L’ancrage
C‟est l‟avant dernier outil de la PNL qu‟on va exploiter dans notre recherche.
Il est définit comme le processus par lequel une association est faite entre un stimulus externe
et une réponse (comportement) chez quelqu‟un. Il peut impliquer n‟importe lequel des cinq
G1 G2 G 3 G4 G5 G6 F1 F2 F3 F4
27 32 19 22 41 20 17 43 30 38
A A V A K V V K A K
54
sens : la vue, l‟odorat, le goût, le touché ou l‟ouïe.
A l‟ancrage sont associés des sentiments qui déclenchent soit des états de limitation
(ancrage négatif) soit des états de ressources (ancrage positif). Il peut être volontaire ou
inconscient.
La technique de l‟ancrage donne un moyen adéquat pour accéder aux ressources et les
avoir à portée de main à tout moment. Ce qui permet de pallier aux effets négatifs de leur
manque sur nos états émotionnels. Ces derniers, influencent nos comportements et nos
réflexions et par ce, peuvent limiter nos actions.
L‟ancrage permet donc de créer, modifier et transformer les sentiments dérangeants
observés en réponse à un stimulus. Compte tenu de la diversité des modes de perception, il est
possible que certains ancrages visuels, auditifs, ou kinesthésiques s‟avèrent plus pertinents que
d‟autres.
Avec notre corpus, nous avons préféré utiliser une ancre kinesthésique (l‟action de
tracer les mots sur le sable). Ce choix n‟est pas apposé au hasard. Cette ancre permet de
modaliser et d‟activer tous les systèmes de perception à la fois. il va faciliter la mémorisation
des graphies des mots et assurer à l‟apprenant l‟évocation de l‟image mentale chaque fois qu‟il
l‟invoque.
Après le décodage des VAKOG et l‟ancrage kinesthésique, nous nous sommes
synchronisés pour établir une bonne communication avec les apprenants. En tenant compte de
l‟hétérogénéité de leurs systèmes, nous avons harmonisé nos langages et nos comportements à
les leurs. Cette synchronisation, se réalisent par la reproduction de leurs prédicats, ton de voix
et gestes sans les imiter, pour que les messages émis traversent facilement leurs canaux
sensoriels.
Synchroniser avec dix apprenants à la fois apparait une tâche impossible, mais cette
action peut se réaliser. Par la synchronisation on ne vise pas seulement reproduire les langages
en les imitant mais à ajuster nos comportements langagiers.
Au début de l‟expérience, on a appliquée la stratégie du bon départ qui se met en place
de la manière suivante : après la sonnette, nous guidons les apprenants dans les rangs pour les
emmener en classe. Au cours, nous essayons de les calmer, en s‟adressant à eux d‟une voix
calme. En rentrant en classe nous leurs demandons, de soigner leurs positions assises, tout en
tenant compte de la réorganisation des tables sous forme de (U).
55
Cette position nous a permis de disposer les apprenants selon leurs VAKOG. Les
auditifs de part et d‟autre des bases du (U), ils sont précédés par les kinesthésiques. Alors que
pour les visuels la base du (U) est leur territoire préféré. Cette disposition, permet aux
kinesthésiques d‟être en perpétuel contact avec l‟enseignante d‟une part et leurs camarades
d‟autre part, et d‟avoir la liberté de bouger. Tandis que les auditifs trouve en cette position
l‟espace qui favorise la propagation de la voix de l‟enseignante et celles de leurs camarades,
ce qui leur permet de capter tous les sons. Pour les visuels être à la base du (U) leurs donne
une grande étendue de vue sur tout ce qui se trouve et se passe en classe (voir annexes p.
XXIX).
Nous demandons ensuite, aux apprenants de sortir calmement leurs affaires, et
d‟écrire la date. La répétition de cette opération favorise son automatisme, elle les prépare à
entamer les activités du jour d‟une manière organisée. « Cette stratégie entraine les apprenants
à acquérir une méthode de travaille qui met l‟accent sur la nécessité des conditions mentales
favorables et préalable à l‟apprentissage. Donc cette préparation prime l‟action et
l‟optimise76
».
Nous avons dicté les cinq mots cités précédemment aux apprenants, pour qu‟ils les écrivent
sur leurs ardoises. La dictée se fait sans ancrage.
Résultat : les résultats sont catégorisés selon les VAKOG des apprenants.
Les kinesthésiques orthographient selon leurs intuition, ils écrivent le mot
« naissance », ils pensent que c‟est correcte mais ils ne réalisent pas pourquoi.
les auditifs reproduisent exactement ce qu‟ils entendent, mézon, abiter …
les visuels reproduisent quelques mots que leur mémoire visuelle a photographié au
cycle précédent tels les mots « maison, habiter ».
Pour y remédier, nous avons décidé d‟employer une méthode qui active tous leurs processus
de perception à l‟aide de l‟encrage.
Pour y procéder, nous avons transcrit cinq mots avec une écriture claire et lisible, sur des
grandes fiches. Nous les avons collées en dessus du tableau au côté droit. Cette action vise à
créer chez l‟apprenant un remémoré construit visuel77
. En suite nous avons demandé aux
apprenants de lever leurs têtes, voir en dessus du tableau, diriger leurs regard vers la droite et
d‟observer l‟orthographe des mots. Action faite, nous faisons une lecture discriminatoire, bien 76
Guy.MISSOUM, LA PNL APPLIQUEE sport, entreprise, école, politique, collection essentiel, p. 182, chapitre.v 77
Voir annexe page : XXI, figure11.
56
articulées, à haute voix des mots. Puis, nous épelons les lettres des mots dans leur ordre. Par
suite, nous leur demandons de reproduire la même lecture.
Pour motiver les apprenants et réaliser des résultats plus satisfaisants que les
précédents et changer l‟atmosphère du travail, nous avons décidé d‟apporter des bacs à sable,
pour que les apprenants y transcrivent, plus précisément, dessinent les lettres en sentant les
granules de sable, tout en les reproduisant oralement avant de les assembler en un seul mot.
Avant de tracer sur le sable, nous leur demandons de lever leurs yeux en haut à droite .Ce qui
va les inciter à dessiner et à redessiner, en invoquant le mnésique par le kinesthésique. C‟est-
à-dire, le fait de dessiner les lettres sur le sable va créer des images mentales de toute
l‟opération. Les apprenants croient qu‟ils sont entrain de jouer, mais leurs systèmes de
perception mentale mémorisent toutes les actions qu‟ils font. Ainsi, ils vont lier l‟image du
mot avec le sable, ce qui facilite l‟évocation de sa graphie.
Vers la fin de cette séance, nous avons caché les mots qui sont suspendus pour
demander aux élèves de les évoquer dans leurs têtes puis les écrire sur leurs ardoises. Les
apprenants ont reproduit 90% des mots correctement.
D‟après ce qui vient d‟être fait, et les résultats obtenus, nous constatons que les
résultats des apprenants ont positivement changé.
Avant de commencer les expériences, les apprenants viennent en classe pour
apprendre, mais tout en étant démunis de stratégies, de techniques, d‟outils qui guident leurs
apprentissages. Ils sont livrés, d‟une part à eux-mêmes et à des contenus qu‟ils croient
difficiles et inaccessibles. D‟autre part, à des enseignants démunis à leur tour de méthodes et
d‟outils qui facilitent la transmission des savoirs et rendent la tâche plus bénéfique.
C‟est cet état que la PNL vient traiter, en intégrant ses outils techniques qui mènent au
développement humain par la réactivation des potentiels et ressources internes de chaque
apprenant.
Nous pouvons ainsi affirmer que l‟intégration de la PNL dans l‟enseignement
apprentissage peut avoir un impact positif sur le processus d‟apprentissage des apprenants.
58
L‟importance de l‟orthographe en cours de langue est signalée par la plupart des
enseignants qui insistent sur l‟invitation des élèves à écrire pour maitriser une langue
étrangère. En effet, à l‟issu de nos analyses, nous constatons que l‟orthographe (un des points
fondamentaux d‟une langue) ne se réalise qu‟en conjuguant plusieurs volets.
Les primordiaux de ces derniers sont :
-la discrimination auditive, qui consiste à capter, par son appareil auditif tous les sons
produits par l‟appareil phonatoire de son interlocuteur et pouvoir faire la distinction entre les
différents sons ;
- la visualisation de la forme du mot dans l‟esprit (l‟évocation mentale) : le mot capté passe
du système de perception, au système de représentation qui interpelle la mémoire à long terme
pour l‟évoquer sous sa forme Visio-mentale ;
-la transcription adéquate du mot, c‟est la concrétisation de l‟image mentale du mot évoqué
mentalement.
En fait, l‟orthographe tient une place assez importante non seulement dans le contexte
classe mais aussi dans un contexte qui le dépasse voire social. Car la langue naît dans la
société pour permettre aux hommes de communiquer. C‟est la raison pour laquelle nous avons
adopté une nouvelle pratique dans le transfert des savoirs (dans notre cas, l‟apprentissage du
FLE).
D‟une manière générale, cette préoccupation nous a permis de nous rendre compte
que, dans un pays comme l‟Algérie (où le Français a un statut social plus ou moins spécifique
et où cette langue est le premier outil de communication avec les dialectes régionaux), la
compétence orthographique lexicale est un point important dans l‟enseignement
/apprentissage du FLE.
Notre travail a d‟abord insisté sur la présentation et la définition de la PNL comme
nouvelle technique de communication. Puis nous l‟avons située dans un cadre théorique qui
affirme son appellation Programmation Neuro Linguistique, pour enfin présenter les
hypothèses qui l‟instaurent et qui sont pour elle la pierre angulaire.
Dans la deuxième articulation de ce travail, il était question de définir et préciser la
relation entre l‟enseignement /apprentissage, apprentissage /acquisition et les stratégies
d‟apprentissage. Ce qui nous a amené à déduire que théoriquement ces stratégies sont bien
59
réfléchies mais leur application est inefficace. Pourtant, elles préparent le terrain aux
techniques de la PNL pour combler leur manque.
Après, nous avons défini la communication en tant que notion générale. Pour en suite
envisager les techniques de la communication développées par la PNL, dans l‟enseignement
apprentissage du FLE (niveaux logiques, synchronisation, calibrage, ancrage…).
La nature de notre thème qui est multidisciplinaire nous a dicté la procédure à suivre
pour mieux le travailler. Ce qui nous a menées à présenter les outils de la PNL au fur et à
mesure de leur application sur notre corpus, qui présente des difficultés dans la
reconnaissance et la production orthographique. Nous avons débuté notre expérience par une
calibration aux caractéristiques de nos apprenants. visant leurs systèmes de perception
sensorielle, pour déterminer le mode de leur fonctionnement mental.
La synchronisation verbale et non verbale a permis d‟établir une meilleure
communication en adaptant nos langages à ceux de notre échantillon.
Dans la dernière étape, l‟invocation de l‟ancrage a permis d‟optimiser les ressources
mentales des apprenants qui permettent l‟invocation rapide des mots déjà mémorisés. Les
éléments du groupe ont pu dépasser leur pessimisme qui a engendré leurs défaillances en
apprentissage. Par conséquent, ils ont actualisé leurs cartes du monde, leurs représentations
d‟eux même voire leurs comportements.
A l‟aboutissement de notre travail, nous concluons que malgré la contrainte du temps,
l‟expérience a donné des résultats promettant un avenir prospère à l‟enseignement/
apprentissage. Ce qui nous mène à affirmer notre hypothèse, charpente de notre travail :
l‟intégration des techniques de la PNL dans l‟enseignement /apprentissage portera le tant
attendu dans ce domaine. Comme elle peut aussi changer ou même développer les
représentations langagières qui, déjà programmées, causent l‟obstruction des facteurs de
réussite.
Par l‟application des techniques de la PNL dans l‟enseignement /apprentissage, nous
avons attribué un nouvel objectif à ce travail, qui se veut novateur. Il est fondé sur une
approche pragmatique et privilégie la compétence orthographique. Nous optons pour un
enseignement /apprentissage basé sur l‟intégration des techniques de la PNL, qui se veulent
effectives ; en ceci qu‟elles permettront aux enfants-apprenants de développer leurs ressources
pour finaliser leur apprentissages.
60
Nous espérons que cette recherche puisse être d‟un apport significatif à l‟amélioration de
l‟enseignement/apprentissage des apprenants.
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Alain Snyder (casquette), physicien, neurobiologiste, directeur du centre for the Mind ,
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DEMNATD , l‟aide à la scolarité par la pnl, de boeck
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Robert DILTS, Modéliser avec la PNL, InterEdidionJ
Robert. DILTS, changer les systèmes de croyance avec la PNL
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Théorie d‟apprentissage des langues naturelles, elle se situe dans le prolongement du
schéma de communication développé par les cognitivistes
sitographie :
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http://www.wikiwand.com/fr/Syst%C3%A9mique
http://www.wikiwand.com/fr/Cybern%C3%A9tique
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http://www.notrefamille.com/dictionnaire/definition/idealisme/
http://www.lyber-eclat.net/lyber/korzybski/semantique.html
http://donfedo.ivoire-blog.com/archive/
www.wikiwand.com/
www.psychcom.free.fr/model.htm
http://www.memoireonline.com
Richard BANDLER :
Concepteur et le co-fondateur de la PNL. Il est né le 24 février 1950 à Jersey city au USA.
Bandler a un Bachelor of Arts (1973) en philosophie et psychologie de l'université de
Californie à Santa Cruz(UCSC)1 et un Master of Arts (1975) en psychologie du collège de
Lone Mountain, San Francisco. On dit également qu‟il possède un diplôme en
mathématique.
Lors de son animation d‟un atelier de Gestalt thérapie, Richard a rencontré le docteur John
GRINDER, linguiste spécialiste dans la linguistique générative et transformationnelle.
Ensemble, ils ont bâti un nouveau modèle de thérapie appelé le méta modèle. Cette
conception est le fruit des observations faites sur des psychothérapeutes renommés tels
que Virginia SATIR et Milton ERIKSON, qui ont fait l‟objet de modèle d‟excellence
modélisés par BRINDER lui-même.
L‟alliance entre BANDLER et GRINDER a mis au jour leur premier ouvrage The
Structure of Magic. Ce livre était la pierre angulaire de la PNL.
La collaboration entre ces deux PNListes n‟a pas duré long temps, elle a pris fin en 1980 à
cause des conflits pour la de propriété de la PNL. BANDLER pour protéger sa marque
déposée, a assigné plusieurs personnes pour des droits intellectuels, une large liste qui
compte 200 personnes.
Richard a développé plusieurs technique et notions de PNL : "The Swish Pattern", Le méta
modèle, Le modèle de Milton, Le changement de croyance, les ancrages, Les modes
d'accès oculaires, Les boucles imbriquées, les enchainements d'états, les applications
avancées de la sous modalité et la ligne de temps.
Il s‟intéresse également à la musique. Richard Bandler étudie en particulier les théories sur
le son et son impact neurologique. Ces recherches l‟amènent à utiliser la musique pour
créer des états internes spécifiques sur ses patients.
Richard Bandler publia de nombreux livres durant sa carrière, dont :
The Elusive Obvious, modélisation du travail sur le corps d‟un physicien nommé Moshe
Feldenkrais,
Using Your Brain for a Change en 1985,
Magic in Action en 1992,
Time for a Change en 1993,
Persuasion Engineering, écrit avec John LaValle en 1996.
John GRINDER
Linguiste, spécialiste dans la linguistique générative et transformationnelle, ainsi que la
sémantique générale. Il est né le 10 janvier 1940 à Détroit USA. Il a rencontré BANDLER
à l‟université de Santa Cruz, où il a été invité à participer à l‟atelier de la Gestalt thérapie.
GRINDER a beaucoup influencé BANDLER, il trouvait des réponses et des explications
aux majorités des interrogations de ce dernier en se référant à la grammaire générative et
transformationnelle. Etant intéressé par la psychologie, on l‟invitait souvent à participer
aux conférences de psychothérapeutes notoires, tels que Virginia SATIR, Milton
ERIKSON et Fritz PERLS. GRINDER a consacré sa vie à la quête d‟un modèle de génie et
d‟excellence. Il a finit par modéliser des gurus réputés en créant les techniques de la
programmation neurolinguistique. Aujourd'hui les livres de John forment le noyau et les
fondations de toute formation de Praticien PNL.
Virginia SATIR
Psychothérapeute répondue aux années 70. Elle est née le 10 septembre 1988 aux États-
Unis. Elle est connue par son approche de la thérapie familiale, qui consiste à prendre en
charge plusieurs membres de la famille. Elle a construit avec Donald DEAVILA
Jackson et Jules RISKIN, l'équipe du Mental Research Institut (MRI) en 1958, plus connue
sous le nom d'École de Palo Alto. Dix ans après elle était renommée la première directrice
de l'Institut Esalen.
Virginia SATIR est l'un des trois principaux thérapeutes, avec Milton ERICKSON et Fritz
PERLS, dont la pratique a été modélisée par Richard BANDLER et John GRINDER pour
créer la PNL (programmation neuro-linguistique).
Elle est décédée le 10 septembre 1988 aux États-Unis.
Milton ERICKSON
Milton Erickson est né en 1901; il a grandi en milieu rural, dans le Nevada et le Wisconsin.
Daltonien, dyslexique, ne parvenant ni à reconnaître ni à reproduire un rythme, il fit preuve
dès sa jeunesse d'une extraordinaire ingéniosité à mettre en place des apprentissages lui
permettant de palier ses handicaps.
A l'âge de 17 ans il est victime d'une grave attaque de poliomyélite, il ne peut plus bouger
que les lèvres et les yeux. Les médecins le déclarent perdu. Grâce à une volonté hors du
commun, il s'en sort et arrive à remarcher au bout d'un an. Il mit à profit cette longue
période d'immobilisation pour développer des techniques de concentration mentale et pour
affiner son sens de l'observation. Il souffrit toute sa vie des séquelles de sa maladie et il
passa les 13 dernières années de sa vie dans un fauteuil roulant.
Il a fait des études de psychologie et de médecine à l'université du Wisconsin. Il a pratiqué
et enseigné la psychiatrie dans le Massachusetts et dans le Michigan avant de s'installer
définitivement à Phoenix dans l'Arizona où il s'installa en libéral et fit de la formation
jusqu'à la fin de sa vie. Dés 1923 il s'intéressa à l'hypnose. Il se détacha très vite des
conceptions rigides de ses maîtres et se lança dans des recherches personnelles. Il fit
preuve d'une créativité exceptionnelle qui lui permit de faire de nombreuses découvertes
sur l'esprit humain et sur l'inconscient. Cela lui permit de mettre au point une approche
globale de la psychothérapie. Sa maîtrise de l'hypnose était extraordinaire, et ses
démonstrations étaient souvent incroyables.
Il a été Président de l'American Society of Clinical Hypnosis, membre de l'American
Psychiatric Association et de l'American Psychopathological Association, fondateur et
rédacteur en chef de l'American Journal of Clinical Hypnosis.
Une deuxième attaque de poliomyélite l'atteint à l'âge de 51 ans. C'est la douleur plus que
la paralysie qui le fait souffrir. Et malgré cela, il poursuit son exercice, ou plutôt son art, et
continue ses consultations, conférences, enseignements et recherches sur l'hypnose.
Il décède le 25 mars 1980 d'un choc infectieux.
Milton ERICKSON, créateur de l‟Hypnose Ericksonienne a particulièrement influencé
Richard BANDLER et John GRINDER, les fondateurs de la PNL ces derniers étudièrent
surtout son langage, ce qui a donné le fameux “Milton-modèle”.
Gregory Bateson
Gregory Bateson est un anthropologue, psychologue, épistémologue américain, né le 9 mai
1904 à Grantchester au Royaume-Uni et mort le 4 juillet 1980 à San Francisco. Influencé
par la cybernétique, la théorie des groupes et celle des types logiques, il s'est beaucoup
intéressé à la communication (humaine et animale), mais aussi aux fondements de la
connaissance des phénomènes humains. Il est à l'origine de ce que l'on appelle l'école de
Palo Alto.
G. Bateson a apporté de nombreuses contributions fondamentales au champ de la PNL.
Dans les années 70, G. Bateson a mis en contact R. Bandler et J. Grinder avec son ami M.
Erickson. Les notions PNL de « méta position », « méta communication », « Méta
message » et la détection des incongruences verbales et non verbales sont issues
directement des théories de G. Bateson sur les différents niveaux d‟apprentissage, de
communication et de changement. Sa fille Nora Bateson a produit un film sur la vie de son
père.
Robert DILTS
Robert DILTS (né en 1955) est un auteur, formateur et consultant américain travaillant
dans le domaine de la programmation neuro-linguistique (ou PNL) depuis sa création en
1975 par John GRINDER et Richard BANDLER.
À partir des années 1980, il formalise le modèle des "niveaux logiques", qui entraînera une
seconde génération en PNL. Auparavant, GRINDER et BANDLER, avaient modélisé la
manière d'explorer le vécu subjectif et sensoriel d'un sujet, ainsi qu'une multitude de
techniques de changement. Le modèle des niveaux logiques de Robert DILTS va permettre
non seulement d'élargir une vue plus globale et systémique d'une problématique, mais aussi
d'organiser les techniques en fonction du niveau où elles interviennent.
Robert DILTS développera également des techniques essentielles dans le changement des
croyances (ou conceptions, convictions), sur les stratégies de génies de notre culture (De
Vinci, Mozart, Disney, Bateson, Freud...), mais aussi des modèles pour engendrer des
changements au sein des organisations.
DILTS a participé à la rédaction de l'Encyclopedia of Systemic NLP. DILTS est aussi
l'auteur de nombreux ouvrages, dont Sleight of Mouth, Changing Belief Systems with
NLP ou Beliefs: Pathways to Health and Well-Being (avec Tim Hallbom et Suzi Smith). Il
est le coauteur de NLP, Volume 1, écrit en collaboration avec Richard BANDLER, John
GRINDER et Judith Delozier.
Il a fondé Behavioral Engineering, une entreprise de logiciel, avec William Hanley, en
1981 et au sein de laquelle il développe des logiciels pédagogiques, par exemple Math and
Spelling Strategy.
Alors étudiant à l'université de Californie, à Santa Cruz dans les années 1970, DILTD a
créé une bande dessinée intitulée « Jimmy the Geek ». DILTS obtient son diplôme en 1979
Test pratique de perception sensorielle :
Répondez de façon spontanée aux questions suivantes en encerclant la lettre correspondante.
1- Vous êtes en vacance et il pleut :
a- Pour vous, la journée est « perdue »
b- Vous surveillez l‟apparition de l‟arc-en-ciel
c- Vous aimez l‟odeur de l‟air et des feuilles mouillées
d- Vous écoutez le bruit de l‟eau sur le toit
2- Dans une galerie ou un super marché :
a- Le bruit de la musique
b- Le changement de rayon des produits que vous achetez
c- L‟absence de vendeur
d- L‟augmentation des prix
3- A la station – service (vous êtes en voyage par exemple) :
a- Vous vous fiez au son du dispositif d‟arrêt de la pompe
b- Vous surveillez au cadran la quantité et le prix
c- Vous profitez de cette pause pour prendre une bouffée d‟air
d- Vous calculez le la consommation depuis le dernier plein
4- En voiture :
a- Vous écoutez la musique
b- Vous regardez le paysage
c- Vous êtes relaxe et détendu
d- Vous jouez à un jeu électronique sur votre portable
5- Un chat ou un chien réclame vos caresses :
a- Vous ne comprenez pas trop ce qu‟il vous veut
b- Vous le prenez dans vos bras sans aucune gêne
c- Vous caressez doucement sa fourrure
d- vous n‟aimez pas trop ce contact
6- dans une foire, un cirque ou une exposition :
a- Le bruit des gens vous agresse
b- La diversité des couleurs des étalages vous charme
c- Vous vous mélangez à la foule qui se presse à un kiosque
d- Vous vous rappelez d‟autres événements semblables
7- Dans une fête ou un mariage :
a- Vous trouvez que la musique est trop bruyante
b- Vous observez surtout les effets de l‟éclairage
c- Vous sentez toute de suite s‟il ya ou non de l‟ambiance
d- Vous vous pris le soin de réserver une table ou un lieu pour vous assoir
8- Au restaurant vous appréciez d‟abord :
a- L‟ambiance créée par la musique
b- La décoration de la salle à manger
c- Le confort des chaises
d- La variété du menu
9- A votre réveil, vous remarquez :
a- La sonnerie de votre réveille-matin
b- La lumière du jour à travers la fenêtre
c- Qu‟il vous faut quitter la chaleur de votre lit
d- Vous anticipez ce que vous avez à faire aujourd‟hui
10- Dans le bus ou le train :
a- Vous écoutez les conversations des gens
b- Vous observez les autres passagers
c- Vous trouvez qu‟il fait chaud et vous êtes bousculé
d- Vous êtes plongé dans vos pensées
11- Vous pénétrer dans la salle des profs, vous êtes frappé :
a- Par le bruit des conversations
b- Par le sourire d‟un de vos profs
c- Par l‟odeur du café
d- Par rien de précis
12- Vos voisins reviennent de voyage :
a- Vous pensez au bruit, qui va recommencer
b- Vous trouvez qu‟ils ont l‟air reposé
c- Vous êtes bien content pour eux
d- Vous songez à vos prochaines vacances
13- Sur la plage, votre attention est captée par :
a- Le bruissement des vagues et les cris des oiseaux
b- La beauté du paysage et de l‟environnement
c- L‟odeur de l‟air et des embruns
d- Vous analysez l‟heure
14- Dans votre bain ou votre douche :
a- Vous chantez
b- Vous rêvassez
c- Vous aimez douceur de l‟eau chaude sur votre peau
d- Vous savez exactement pourquoi cela vous détend
15- Vous achetez un livre parce que :
a- Sa couverture et son titre vous attire
b- Son contenu est intéressent
c- Ses papiers et son odeur vous plaisent
d- Parce qu‟il vous apparait intéressent
Figure01 : les niveaux de difficultés