le concile des méchants m'a assiégé_vaquie jean

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  • 7/31/2019 Le concile des mchants m'a assig_VAQUIE Jean

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    JEAN VAQUIE

    LE CONCILE DES MECHANTS M'A ASSIEGE

    Mai 1991

    Concilium malignantium obsedit me Ps XXI, 17

    Nous voudrions montrer que le XXIe Concile cumnique, couramment appel Vatican II, est prdit, et mmeschmatiquement dcrit, dans le Psaume XXI de la Vulgate. Ce psaume contient cette singulire locution : "Conciliummalignantium obsedit me", qui signifie : le Concile des mchants m'a assig. Le psaume et le concile sont ainsiplacs sous le mme symbole numrique, particularit qui veille dj l'ide d'une correspondance.

    Le Psaume XXI est l'un des plus anciennement comment parce qu'il contient, nonces d'avance par lepsalmiste, quelques-unes des "paroles de la Croix". Mais, jusqu' notre poque, l'expression "concilium malignantium"n'avait pas attir particulirement l'attention parce que le Concile qu'elle dsigne n'avait pas eu lieu. Les prophties nedeviennent certaines qu'aprs leur ralisation.

    Ce vnrable psaume fait donc l'objet d'une exgse classique que non seulement il n'est pas question pournous de contester, mais qui va nous servir de fondement pour proposer une amplification de son sens traditionnel.

    I - L'INTERPRTATION CLASSIQUE

    Examinons d'abord l'exgse classique du Ps. XXI, puisque c'est elle qui servira de base notre interprtationcomplmentaire :

    Empruntons au R.P. Fillion, professeur d'Ecriture Sainte l'Institut Catholique de Paris dans les annes 1900,son jugement trs autoris sur le Psaume XXI.

    Ce psaume a toujours t infiniment cher l'Eglise. C'est qu'il dcrit, avec une beaut et une puissance delangage vraiment insurpassable, d'une part, les plus poignants mystres de la vie du Messie, les humiliations et

    les souffrances de la Passion ; et d'autre part, le glorieux mystre de Sa Rsurrection.Le doute n'est pas possible sur ce point, car la tradition ecclsiastique est unanime, et elle s'appuie sur plusieurspassages du Nouveau Testament o nous voyons tantt Jsus-Christ S'approprier Lui-mme ce psaume, tanttles aptres et les vanglistes Lui en appliquer divers textes. Et l'accomplissement en a t d'une prcision sifrappante, qu'un ancien a pu crire que l'on peut regarder ce psaume autant comme une prophtie que commeune histoire : "Ut non tam prophetia quam historia videatur !"

    Tous les commentateurs font remarquer que le Ps. XXI se divise en deux parties :

    La premire prophtise les brutalits qui devaient tre infliges au divin Crucifi.Cette premire partie constitue un CHANT DE LAMENTATION.

    La deuxime partie (du verset 23 jusqu' la fin) annonce la Rsurrection et le Rgne du Seigneur en mmetemps que la gloire de l'Eglise. C'est vritablement un CHANT DE TRIOMPHE.

    Cette sparation en deux "chants" d'esprit oppos dans un mme psaume a t mise en vidence depuis trslongtemps et elle restera donc l'une des bases de notre raisonnement.

    Commenons par l'examen de la premire partie, celle dont nous venons de dire qu'elle constitue un "chant delamentation". Les plus antiques commentateurs chrtiens de l'Ecriture Sainte n'ont pas manqu de reconnatre, dans lePs. XXI, la prophtie de la PASSION PHYSIQUE de Notre-Seigneur, prophtie qui venait de se raliser sous les yeuxmmes des vanglistes et qui prouvait la "messianit" de Jsus de Nazareth.

    Nous reproduisons ci-dessous la traduction franaise de la premire partie du Ps. XXI (jusqu'au verset 23). Onpourra ainsi y recourir pour situer dans leur contexte les quelques versets que nous citerons nouveau et que nouscommenterons plus particulirement.

    1. Pour la fin, pour le secours du matin, Psaume de David.2. O Dieu, Mon Dieu, regardez-moi ; pourquoi m'avez-Vous abandonn ? La voix de mes pchs loigne de moile salut.3. Mon Dieu, je crierai pendant le jour, et Vous ne m'exaucerez pas, et pendant la nuit, et l'on ne me l'imputerapoint folie.

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    4. Mais Vous, Vous habitez dans le sanctuaire ; Vous qui tes la louange d'Isral.5. Nos pres ont espr en Vous ; ils ont espr, et Vous les avez dlivrs.6. Ils ont cri vers Vous, et ils ont t sauvs ; ils ont espr en Vous, et ils n'ont point t confondus.7. Mais moi, je suis un ver, et non un homme ; l'opprobre des hommes, et le rebut du peuple.8. Tous ceux qui m'ont vu se sont moqus de moi ; de leurs lvres ils ont profr l'outrage, et ils ont branl latte.9. Il a espr au Seigneur, qu'Il le dlivre ; qu'Il le sauve, puisqu'Il l'aime.10. Oui, c'est Vous qui m'avez tir du ventre de ma mre ; Vous tes mon esprance depuis le temps o jesuais ses mamelles.11. Au sortir de son sein, j'ai t jet sur Vos genoux ; depuis que j'ai quitt ses entrailles, c'est Vous qui tesmon Dieu.12. Ne Vous retirez pas de moi, car la tentation est proche, et il n'y a personne qui me secoure.13. Des jeunes taureaux nombreux m'ont environn; des taureaux gras m'ont assig.14. Ils ont ouvert leur bouche sur moi, comme un lion ravisseur et rugissant.15. Je me suis rpandu comme l'eau, et tous mes os se sont disloqus. Mon cur est devenu comme de la cirefondue au milieu de mes entrailles.16. Ma force s'est dessche comme un tesson, et ma langue s'est attache mon palais ; et vous m'avezconduit la poussire du tombeau.17. Car des chiens nombreux m'ont environn ; une bande de sclrats m'a assig. Ils ont perc mes mains etmes pieds.18. Ils ont compt tous mes os. Ils m'ont considr et contempl.19. Ils se sont partag mes vtements, et ils ont jet le sort sur ma tunique.

    20. Mais Vous, Seigneur, n'loignez pas de moi Votre secours ; prenez soin de ma dfense.21. Dlivrez, Dieu, mon me du glaive, et mon unique du pouvoir du chien.22. Sauvez-moi de la gueule du lion, et sauvez ma faiblesse des cornes des licornes.

    Commenons par numrer les passages du Psaume XXI qui prophtisent les diverses phases du Sacrifice duCalvaire.

    Rduisons-nous aux quatre versets les plus caractristiques : les versets 2, 7, 16 et 19.

    Verset 2. Aprs l'intitul qui est constitu par le premier verset, c'est le verset 2 qui est le vritable dbut dupsaume. C'est lui qui contient l'exclamation fameuse de Notre-Seigneur qui fut sa dernire parole sur la Croixavant de rendre l'esprit : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-Vous abandonn ?

    Le choix de ce passage, par Notre-Seigneur, dans un moment aussi solennel nous invite considrer toutl'ensemble du psaume avec la plus grande attention. Il s'agit incontestablement d'un psaume privilgi.

    Verset 7. Mais moi je suis un ver et non un homme...

    Ici rien de particulier n'est annonc mais l'crivain sacr synthtise l'ensemble des humiliations dont leRdempteur est l'objet depuis Son arrestation jusqu' Sa mort. Il ne s'agit pas d'un Messie triomphant, mais d'unMessie souffrant.

    Verset 16. ... ma langue s'est attache mon palais...

    Le psaume fait ici allusion la terrible soif des crucifis qui se manifeste par une scheresse extrme de lagorge. Un autre psaume est encore plus prcis dans la prdiction : ... et dans ma soif, ils m'ont abreuv devinaigre (Ps. LXVIII, 22).Lorsque Notre-Seigneur a prononc Son clbre "sitio", J'ai soif, il avait en vue l'accomplissement des Ecritures Son sujet, comme l'vangliste saint Jean le fait remarquer : Aprs cela, Jsus sachant que dsormais tout taitaccompli, dit, afin que l'Ecriture soit accomplie : J'ai soif. (Jean XIX, 28) C'est alors qu'on Lui prsenta uneponge imbibe de vinaigre.On voit que ces deux psaumes associs (21 et 68) avaient prophtis cet pisode devenu si clbre depuis qu'ila t ralis.Verset 19. Ils se sont partag mes vtements et ils ont jet le sort sur ma tunique.

    Cet pisode, si caractristique lui aussi, aprs avoir t prdit par le psaume XXI, est rapport historiquement parsaint Marc, par saint Luc et surtout par saint Jean (XIX, 23-24) qui est le plus complet et le plus explicatif :Quand les soldats eurent crucifi Jsus, ils prirent Ses vtements, dont ils firent quatre parts, une pour chaque

    soldat, et aussi Sa tunique. Or la tunique tait sans couture, toute d'un seul tissu depuis le haut. Ils se dirent doncles uns aux autres : Ne la dchirons pas, mais tirons au sort qui elle sera. C'tait pour que s'accomplit cetteparole de l'Ecriture : ils se sont partag Mes vtements, et ils ont tir Ma robe au sort. C'est ce que firent lessoldats.Tels sont les quatre principaux passages du Ps. XXI qui prophtisent la crucifixion du Juste avec le plus de

    prcision.

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    Cependant, ce mme psaume contient d'autres passages, indubitablement prophtiques eux aussi, mais dans

    lesquels la prcision est beaucoup moindre.

    Nous voulons parler des quatre autres versets 13, 14, 17 et 21. On a pu les rapporter la Passion physique duChrist sans trop solliciter le texte. Il y a l une premire interprtation communment admise et que nous allonsmentionner dans un instant. Voici, tout d'abord, ces passages :

    Verset 13. De jeunes taureaux nombreux ("vituli" dans le texte) m'ont environn ; des taureaux gras ("tauri" dansle texte) m'ont assig.

    Verset 14. Ils ont ouvert leur bouche sur moi, comme un lion ravisseur et rugissant.

    Verset 17. Car des chiens ("canes" dans le texte) nombreux m'ont environn ; une bande de sclrats("concilium malignantium" dans le texte) m'a assig.

    Verset 21. Dlivrez O Dieu, mon me du glaive, et mon unique ("unicam meam" dans le texte) du pouvoir duchien.

    Voyons d'abord quelle est l'interprtation classique de ces quatre versets. Nous l'emprunterons au R.P. Fillion.Ces versets tracent, dit-il, un vivant tableau des ennemis du Messie et de leur cruaut. "Vituli" dsigne des

    taureaux jeunes et "tauri pingues" ("les forts de Basan" dans les Septantes) dsignent des taureaux nourris sur les gras

    pturages de la Province de Basan, situe au pied de l'Hermon o le Jourdain prend sa source, dans la partie nord-estde la Palestine. Ces animaux, demi sauvages, ont coutume de se ranger en cercle autour de tout objet nouveau ouextraordinaire, et pour peu qu'il les excite, ils l'assaillent coups de cornes.

    Quant aux chiens ("canes") du verset 17, ils reprsentent, toujours selon le R.P. Fillion, interprte de l'Ecole, lafoule cruelle qui assista aux procs de Jsus, suivit le cortge jusqu'au Golgotha et observa longuement le Christagonisant. Tous ces gens se comportaient comme des chiens famliques qui errent la nuit dans les villages de l'Orient.

    Dans le prolongement de cette mme signification, l'expression "concilium malignantium" du verset 17 dsigne,selon Fillion et beaucoup d'autres interprtes, une "bande de sclrats" sans piti, acharne faire souffrir et humilierle Juste.

    Passons au verset 21 : Dlivrez mon unique du pouvoir du chien.

    Fillion traduit "mon unique" comme dsignant "la vie temporelle", en donnant pour motif qu'une fois perdue, la viene se remplace pas et que, par consquent, elle est "unique". Mais alors, si suivant Fillion, on traduit "monunique" par "ma vie temporelle" ou, comme d'autres, par "mon me", on ne comprend pas trs bien le sens del'exclamation de Notre-Seigneur.

    Nous allons donner plus bas une tout autre interprtation ces deux mots "unicam meam".

    Dans ce systme interprtatif, qui est couramment accept, on considre les "Vituli", les "Tauri" et les "Canes"comme des ennemis de Notre-Seigneur exerant leur hostilit sur le thtre mme du Calvaire, ce qui est d'ailleurs enpartie justifi par le texte : "circumdederunt ME", "super ME os suum". Le pronom ME dsigne videmment la personnedu Christ. Il est donc certain que l'exgse classique est tout fait acceptable. Nous disons seulement qu'elle ne rendpas tout le sens du texte et que l'on peut valablement la complter.

    Il - PROPHTIE DE LA PASSION MYSTIQUE DE L'EGLISE

    Il nous semble, en effet, que les quatre versets 13, 14, 17 et 21 s'appliquent non seulement la Passionphysique du Verbe Incarn mais aussi la Passion mystique de l'Eglise.

    Nous pensons que les lamentations du Crucifi, prophtises ds le temps de David par le Ps. XXI, ne serapportent pas seulement aux avanies, svices et brutalits qui ont t infliges la personne de Jsus-Christ. Cesmmes lamentations s'tendent galement aux preuves que doit subir l'Eglise contemporaine du XXI e Concile. Et cela

    parce que cette Eglise, proche de la fin des temps, est l'objet d'une clipse apparente, vritable mort physique queles glises des poques prcdentes n'ont pas eu subir.

    Il est logique de penser que si l'Eglise des Gentils apparat dans la partie triomphale du psaume, comme nous leverrons dans quelques instants, rien n'interdit de reconnatre aussi sa prsence dans les lamentations, ds lors que letexte y incline.

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    Mais alors quelques termes latins de la Vulgate vont recevoir une interprtation plus large que celle qui est

    communment reue. Les assaillants du Christ en Croix vont devenir aussi des assaillants de l'Eglise. Nous allonsdevoir donner un nouveau sens aux termes (surtout les taureaux et les chiens) qui dsignent ces assaillants de l'Eglise.Voici les nouvelles significations qui nous paraissent expliquer le plus clairement le texte.

    1 - Examinons d'abord quelle est la signification qu'il convient de donner "vituli" et "tauri pingues".Quels sont ces taureaux, jeunes ou adultes, dont il est question aux versets 13 et 14 ?

    Ils dsignent des hommes en rapport avec l'offrande des sacrifices, que ce soit les sacrifices figuratifs del'Ancienne Loi ou que ce soit, dans la Nouvelle Loi, le Sacrifice du Divin Rdempteur. Ces animaux figurent des prtrescar les prtres sont institus dans la nouvelle comme dans l'ancienne Loi, pour offrir la victime.

    Le taureau est l'animal emblmatique du sacerdoce parce que le taureau est le plus imposant des animaux quel'on peut prsenter comme victime. Le taureau ail est l'animal emblmatique de saint Luc dont l'vangile nous prsenteplus spcialement Jsus-Christ comme exerant son ministre de Pontife Universel. Le taureau est l'emblmesacerdotal. Les "jeunes taureaux", vituli, reprsentent les prtres. Les "taureaux forts", tauri pingues, reprsentent lesvques qui sont revtus de la plnitude du sacerdoce.

    Demandons-nous maintenant quel rle jouent les taureaux dans les versets 13 et 14 o ils sont nomms. Ce rleest double. On nous dit qu'ils "assigent", et aussi qu'ils "ouvrent la bouche".

    D'abord ils assigent. Deux verbes dcrivent cette action : "circumdederunt" et "obsederunt". Ce sont deuxverbes qui ont peu prs la mme signification. Ils veulent dire tous les deux "investir" au sens fort, c'est--dire enaccomplissant jusqu'au bout l'action exprime par le verbe. Ils signifient donc tous les deux : envahir, occuper ce quel'on a pralablement encercl et investi1.

    Mais les "vituli" et les "tauri pingues" ne se contentent pas d'assiger et d'occuper. On nous dit aussi : "Ils ontouvert la bouche contre moi". Contre moi, c'est--dire contre le Christ, au Prtoire d'abord, puis au Calvaire.

    Mais ils "ouvrent la bouche" aussi, bien des sicles plus tard, contre l'Eglise, laquelle tait donc destine souffrir par les prtres du nouveau Sacerdoce comme le Christ a souffert par les prtres du Sacerdoce d'Aaron.

    Comment ouvrent-ils la bouche ? Les taureaux, jeunes ou vieux, c'est--dire prtres ou vques, sont dclars

    rugir comme des lions. Cela veut dire qu'ils parlent fortement avec l'intention d'tre couts et obis. Mais il ne suffitpas ces lions de rugir. Ce sont aussi des lions rapaces (rapiens), des lions qui dvorent la proie contre laquelle ils ontd'abord rugi. Ils parlent mais ils veulent aussi s'approprier.

    Comment ne pas reconnatre, dans ce verbalisme, dans cet investissement et cette occupation, la prodigieuseactivit parasite de tous ces conciliabules d'experts, prtres et vques, qui ont entour le Concile Vatican Il et qui ontfini par s'en rendre matres (circumdederunt). Nous ne parlons pas des commissions rgulires, mais des sances duConcile en vue de peser sur ses dcisions. Ces conciliabules ont t ce point "pontifiants" que les ditorialistes dumoment leur ont donn d'un commun accord le nom de PARA-CONCILE.

    2 - Considrons maintenant les "canes" du verset 17. Ceux-l ne sont pas des prtres. Ce sont des laques. Letexte nous dit d'abord qu'ils ont entour le Juste (circumdederunt me). Mais ils font beaucoup plus que L'entourer. Ilsconstituent autour de Lui, comme nous le suggre fortement le psalmiste, une assemble dlibrante qui l'assige :"CONCILIUM MALIGNANTIUM OBSEDIT ME". Le concile des mchants M'a assig. Il assige le Christ au Golgothac'est certain, mais il assige aussi l'Eglise Vatican Il.

    Car la locution "concilium malignantium" est visiblement superlative. Elle dsigne, certes, la foule informelle quisuit le Christ au Calvaire. Mais ne dsigne-t-elle pas avec plus de justesse encore, ces assises organises et prolongesque l'on a appeles le "para-concile".

    Les "canes" laques, en effet, sont venus grossir les rangs et la force du para-concile. Ces chiens reprsententglobalement tous les agents mdiatiques, tous les "observateurs" maonniques, sovitiques, juifs, musulmansou orientaux qui ont tourn autour du Concile avec mission de peser sur lui dans le sens du syncrtisme et deravaler la Religion du Verbe Incarn au rang "des grandes confessions" qui doivent se partager le monde, dans

    le PLURALISME.

    1 Les formes verbales "obsederunt" (v.13) et "obsedit" (v.17) peuvent provenir de deux radicaux diffrents : soit obsidio,soit obsideo, dont les acceptions sont d'ailleurs trs voisines. Les dictionnaires de concordances font gnralementdriver de "obsideo" les formes verbales des v. 13 et 17.

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    Concile et Para-Concile ont positivement fusionn. Ils ont ralis ensemble un vritable bicamrisme. Il n'y eut defait qu'un seul Parlement religieux, avec deux chambres, o les mmes sujets ont t dbattus. Une "Chambre basse"lanait les ides de rforme et une "Chambre Haute" entrinait les plus "opportunes". C'est ce Parlement assig etenvahi que le psalmiste nous dsigne sous le nom de "Concilium malignantium".

    3 - Le verset 21, plac sous le mme signe numrique que le psaume lui-mme et que le Concile, va nouspermettre de confirmer l'ensemble de cette interprtation.

    Le Crucifi demande Dieu de dlivrer Son me du glaive et Son unique du pouvoir des chiens : Erue aframea, Deus, ANIMAM MEAM et de manu canis UNICAM MEAM.

    Les interprtateurs modernes font preuve d'un certain embarras, surtout pour trouver un sens "unicam meam",qu'ils traduisent par "ma vie temporelle", traduction qui n'est pas trs satisfaisante, nous l'avons vu.

    Et pourtant il existe une trs ancienne interprtation qui parat beaucoup plus judicieuse et dont nous trouvonsune expression particulirement autorise sous la plume de Boniface VIII. Le 18 novembre 1302, le Pape Boniface VIIIadresse au Roi de France, Philippe IV, la Bulle connue depuis sous le nom de "Bulle Unam Sanctam". Le Pape runitdes arguments pour montrer au Roi de France que la tte de l'Eglise ne saurait tre double pas plus que son chef, leChrist, n'est double. L'Eglise reprsente le corps mystique du Christ et elle est unique. Voici comment s'exprimeBoniface VIII :

    Nous devons reconnatre une seule Eglise, sainte, catholique et apostolique. Hors de cette Eglise, il n'y a pasde salut ni de pardon pour les pcheurs... Elle reprsente un seul corps mystique, duquel corps le Christ est latte, mais Dieu est la tte du Christ. En laquelle Eglise, il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptme.

    Le Pape va videmment soutenir son affirmation par les citations scripturaires que l'on avance gnralementquand on veut prouver la "Note d'Unit". Il va d'abord rappeler l'unit de l'arche de No :

    ... A l'poque du Dluge, il y eut une seule arche de No, prfiguration de l'Eglise unique et tout ce qui tait endehors d'elle sur la terre fut dtruit.

    Puis Boniface VIII invoque le psaume XXI et son verset 21 :Nous vnrons aussi l'Eglise comme unique car le Seigneur a dit son prophte (mis ici pour "psalmiste") : ODieu, arrachez mon me au glaive et MON UNIQUE la main du chien. (Ps. XXI, 21).

    Ne voulant ngliger aucune preuve de l'unit de l'Eglise le Pape continue :Il a pri en effet pour Son me, c'est--dire pour Lui-mme, la fois tte et corps, parce que l'UNIQUE dsigneici le corps, c'est--dire qu'Il a nomm l'Eglise, cause de l'unit de l'poux, de la foi, des sacrements et de lacharit de l'Eglise. Celle-ci est la TUNIQUE sans couture du Seigneur qui ne fut pas partage, mais tire au sort.Cette EGLISE, une et unique, n'a qu'un seul corps, une seule tte, et non deux ttes comme si elle taitun monstre, c'est--dire le Christ et le vicaire du Christ, Pierre et le successeur de Pierre.

    Il ne fait donc aucun doute que, pour Boniface VIII, l'expression "unicam meam" du verset 21 dsigne l'Eglise.Et cette interprtation lui semble suffisamment assure pour qu'il en fasse une preuve scripturaire dans un raisonnementthologique particulirement important puisqu'il s'agit de dfendre les prrogatives du Saint Sige.

    Nous voil donc confirms dans l'orientation que nous avons donne notre exgse : dans la premire partiedu Ps. XXI (celle dont nous avons dit qu'elle tait un "chant de lamentation"), il n'est pas dplac de voir, derrire laprophtie majeure de la PASSION PHYSIQUE de Notre-Seigneur, la prophtie mineure de la PASSION MYSTIQUE del'Eglise.

    Ainsi le "CONCILIUM MALIGNANTIUM" du verset 17 peut sans difficult tre considr comme unpisode paroxystique de la Passion de l'Eglise. Il s'en suit que c'est bien le Concile Vatican II, 2le Concilecumnique, qui est dsign dans le 2le Psaume, par les termes de "Concile des Mchants".

    Rien d'tonnant ce que ces fruits soient si amers.

    III - UNE GRANDE ESPRANCE

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    Document ralispar les Amis du Christ Roi de France.

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