le chant des asphodèles

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YS S T É P H A N E A L L A E Y S

ASPHODÈLESLa mort n'anéantit pas l'âme. Mais l'âme doits'anéantir dans l'amour. L'âme s'étourdit jusqu'auvertige lorsqu'elle voit la grandeur de Dieu. L'âmeest indivisible. Comment le serait-elle si elle évo-luait sur des plans différents ? L'âme n'est qu'unatome dans l'univers, alors que l'amour de Dieu enembrasse ses confins.Chacun de vos actes, chacunede vos pensées forgent votre vie future. Tout doitconcourir à vous faire évoluer. Chaque âme porteen elle sa propre destinée. La roue tourne dans un

sens ou dans l'autre, selon lesoeuvres de chacun. Maisl'âme évolue, rachète sesfautes, s'engage dans desvoies nouvelles. Le destinn'est pas une geôle où l'âmeest prisonnière. Elle est libreet responsable de ses actes. Iln'y a pas de prédestination.

13 euros

9 7 8 2 9 13 7 2 0 5 2 79 782913 720855www.editions-philman.com

couv le chant des asphodeles:Mise en page 1 16/01/2015 16:35

3Introduction

Stéphane Allaeyset l'Esprit d’Auguste

Le chant des Asphodèlesou la vie des morts

Disponibles sur la libraire spirite :www.editions-philman.com

Cette édition a été réalisée avec la collaborationdu Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec

http://www.cslak.fr/

Imprimé en Europe — Dépôt légal : mars 2015ISBN : 978-2-913720-85-5 — EAN : 9782913720855

Léon Denis

Après la MortChristianisme et SpiritismeLe Problème de l’être et de la destinéeLa grande énigme (Dieu et l’Univers)Le génie celtique et le monde invisibleDans l’Invisible : Spiritisme et médiumnitéL’au-delà et la survivance de l’êtreLe pourquoi de la vie

Allan Kardec tLe livre des Esprits

Le livre des MédiumsL’Evangile selon le Spiritisme

Le Spiritisme à sa plus simple expressionInstruction pratique sur les manifestations spirites

La Genèse, les miracles et les prédictionsCaractères de la révélation spirite

Oeuvres posthumesLe Ciel et l’EnferVoyage spiriteL’obsessionLa prière

Gabriel Delanne

La réincarnationLe phénomène spiriteRecherches sur la médiumnitéEcoutons les morts

Ernest Bozzano t

Les phénomènes prémonitoiresLes enigmes de la psychométrie et les phénomènes de la télesthésie

Les phénomènes métapsychiques chez les animauxLes phénomènes de hantise

Stéphane Allaeyset l'Esprit d’Auguste

Le chant des Asphodèlesou la vie des morts

A mes trois pèresA mes guides

.

Partir, revenir

Tu m'attendras dans une fête.J'aurais changé, qui ne change pas ?Tu me reconnaîtras au fait,Que tu ne me reconnaîtras pas...

Partir,Voyageur sans bagages,J'étais parti un jour,Laissant un livre ouvertEt des pas dans la neige.

Revenir,A quelle page en étais-je ?Quelle image, quel visage ?Revenir mon amour,Dans ma vie à l'envers.

Revenir,Et je reviens de loin.Nous partîmes par millions,Nous revînmes bien moinsMais il reste des lions.

Revenir,Quand on a plus de nom,Plus qu'un mot sur du marbre...Mais rouvrir la maison,Et planter d'autres arbres.

Revenir,Derrière ton épaule dans la glaceJe sais que d'autres ont pris ma place.

8 Le chant des Asphodèles

Ton regard comme s'il me cherchaitPasse sur moi comme un archet.

Revenir,D'une autre vie peut être...Comme si la mémoire,Avait d'autres fenêtres,Et moi une autre histoire.

Revenir,Mêler les souvenirsA des reflets étranges.Ce n'est pas peur de mourir,C'est vivre qui dérange.

Revenir,J'étais parti un jour,Voyageur sans bagages,Laissant un livre ouvertEt des pas dans la neige.

Revenir,Mes amis, mon amour,Être seulement de retourEt rouvrir la maisonEt planter d'autres arbres.

Jean-Loup Dabadie

MISE ENGARDE

Cet ouvrage est richement illustré par de larges extraits deséances de spiritisme. Ces réunions ont eu lieu dans le cadre duchaînon spirite deWattrelos, dans le Nord de la France. Les messagesd'entités, d'Esprits ou de guides ont été obtenus soit par écritureautomatique, soit par le principe de la planche oui-ja lorsque lecontact était direct. Certains d'entre eux n'ont pas été reproduitschronologiquement. Ces derniers ont pour seule ambition de nour-rir d'un point de vue spirite les propos et thématiques évoqués.L'association spirite Allan Kardec est ancrée dans la volonté

d'évolution et d'aide aux autres. J'insiste sur les dangers potentielsdu spiritisme et sur toutes les précautions qu'il convient nécessaire-ment de prendre.Une séance traditionnelle regroupe entre 10 à 15 participants

maximum. Deux médiums s'installent devant une planche de boisoù figurent l'alphabet ainsi que les chiffres 0 à 9 et deux cases oui etnon.Ces deux personnes posent une main chacune sur une pièce

profilée en bois, montée sur roulettes. Après une méditation et denombreuses prières, le groupe tente ensuite d'entrer en contact avecdes Esprits. Ceux-ci répondent alors aux questions posées en écri-vant des mots et des phrases via les deux médiums à la planche.Divers Esprits peuvent se présenter : des guides ou anges gardienslorsqu'un enseignement doit être reçu ou encore par exemple desproches disparus de personnes du groupe lorsque des messagespersonnels sont échangés.Nombre de ces compte-rendus ont été largement décrits dans

mon précédent livre L'Esprit des anges paru en 2012.


Pour le présent opus, j'ai souhaité transmettre au lecteurl'enseignement spirite tel que les guides nous le délivrent encoreaujourd'hui. Un travail de cohésion a été effectué et les thématiquesabordées ont été développées par les Esprits, suite à nos demandes.Tous les extraits présentés sont rigoureusement authentiques etdatés avec précision. Chacun d'entre eux est reproduit lorsqu'unsujet de l'histoire narrée s'y réfère. Ainsi les extraits cités se situententre les années 2010 et 2014.Ce livre a été entière-

ment réalisé en écritureintuitive, avec lacollaboration del'Esprit de monb e a u - p è r e ,Auguste décédéen 2012 (àdroite sur laphoto) ainsi qued'autres entités.Chaque fois que

j'ai consacré du tempsà sa rédaction, je n'avaisaucune idée de ce que j'allaiscoucher sur le papier. C'est comme une intuition qui s'éveille, unguide qui me prend la main. A l'inverse de l'écriture automatique,j'ai toujours été parfaitement conscient de ce que j'écrivais, bienqu'ignorant du résultat final. Ce livre ne m'appartient donc pastotalement et je remercie vivement toutes les bonnes âmes qui y ontparticipé, incarnées comme désincarnées.Afin de protéger la vie privée des acteurs de cet ouvrage et en

raison des multiples aspects personnels et intimes développés, laquasi totalité des noms et prénoms a été changée.Les pages qui suivent renferment des témoignages et histoires

authentiques. Elles ne constituent pas une oeuvre de fiction. Tous

11Mise en garde

les intervenants et situations sont absolument réels et ne sont pas lefruit de mon imagination.Le spiritisme n'est en aucun cas un mouvement sectaire, religieux

ou manipulateur. Il puise ses racines dans la doctrine chrétienne etn'a qu'un seul but : ouvrir la conscience des hommes à l'amour deDieu et de tout être.A aucun moment, je ne prétends détenir la vérité, ni ne saurais

donner de leçon de morale à quiconque. Il appartient à chacun dese faire une idée, et pourquoi pas, d'avancer un peu plus loin defaçon autonome sur les chemins spirituels les plus lumineux.Je ne suis pas fou...Tout cela est rigoureusement authentique et j'en suis le premier

stupéfait...Stéphane Allaeys

MONPARCOURS

Mon premier contact avec l'invisible remonte à mes 5 ans. Jeregardais un des coins de ma petite chambre et j'ai vu se matérialiserune sorte d'animal ressemblant étrangement à un singe. J'ai eu trèspeur et je me suis mis à crier. Le singe me faisait signe de me tairecar il semblait avoir quelque chose à me dire. Il surveillait en mêmetemps la porte d'entrée. J'étais terrorisé et je criais de plus belle, cequi eût pour effet de réveiller mon père :- Stéphane, ça suffit, tu dors maintenant !Le singe est alors reparti comme il était venu et s'est volatilisé.

C'est malheureusement tout ce dont je me souviens aujourd'hui.

Extrait de la séance spirite du 5 juin 2010Stéphane : J’ai eu la vision d’un singe lorsque j’étais enfant,

j’avais l’impression qu’il voulait me parler mais comme j’ai pris peur,il s’est enfui. Etait-ce réel ou pas ?Les Esprits : Fusion des mondes, il venait te parler.

Ma vie a toujours été baignée par la musique et c'est à neuf ansque j'entrai dans un choeur d'enfants pour y chanter diverses poly-phonies alliant les répertoires religieux, baroques et lyriques. Déjàpetit, je mesurais toute l'importance que la musique pouvait revêtirdans un contact avec Dieu. Tous ces enchantements étaient desvibrations sacrées. Une communion avec les anges célestes devenaitalors possible. Avant chaque concert, je me mettais en relation avecle divin et projetais en quelque sorte une intention bienveillante versles miens.- Ce concert-là, je l'envoie vers papy et mamy, me disais-je inté-

rieurement.

13Mon parcours

J'avais d'ailleurs souvent remarqué que j'étais davantage portéquand je me mettais dans un état d'émission particulier. Chaquefois que nous chantions dans des églises, j'aimais rester quelquesinstants seul à l'issue des concerts, pour un moment personnel avecDieu... et ses ambassadeurs. Je me demandais alors si la musiquerésonnait aussi au paradis...

Extrait de la séance spirite du 17 décembre 2013Les Esprits : Bien sûr, la musique existe dans l'au-delà. Elle est

plus belle que la vôtre ! Représentez-vous la comme l’archétypeidéal. Elle pénètre l’âme. Nos élans spirituels sont envolées lyriques.Nous chantons dans les cœurs. Nous sommes petits, comme desoiseaux chanteurs. Le vol des oiseaux vous indique la direction duvent. Que le vent vous porte là où l'amour règne.

Lors de tournées de concerts, nous étions tous logés en famillesd'accueil. L'une d'entre-elles m'a particulièrement marqué. Ils'agissait d'une dame d'un certain âge, très gentille. En entrant chezelle, j'avais été saisi par une peinture du Christ qui fixait dans lesyeux celle ou celui qui le regardait. La vieille dame avait remarquémon intérêt pour cette icône. Elle m'a alors raconté une drôled'aventure :- J'ai l'habitude de prier chaque jour dans l'église en bas de la

route. Un jour d'office, alors que le prêtre levait la coupe pourl'eucharistie, j'ai vu le Christ qui me regardait. Il irradiait dans toutle choeur et son visage n'était qu’amour. Je me suis alors demandé sije ne divaguais pas, mais je me sentais comme happée et incapablede faire le moindre mouvement. L'état vibratoire était tel que letemps semblait s'être arrêté. Je ne sais pas te dire combien de tempscela a duré. Lorsque cette image s'est dissipée, le prêtre baissait lesbras et l'atmosphère était redevenue normale.Nous avons beaucoup conversé ensemble et j'ai retenu de cet

échange ce que je pense être l'essentiel :- N'oublie jamais de prier pour toutes les âmes pour qui per-

sonne ne prie.


Ces mots résonnent étrangement dans mon esprit aujourd'hui,alors que je contribue à faire passer dans la lumière des âmes ensouffrance. Une prémonition ? Le hasard ? Non, car le hasardn'existe pas. En revanche, c'était certainement un des premierscailloux de petit poucet que j'avais semé avant mon incarnationactuelle.Depuis que je suis tout petit, je parle à Mon Père. Mes parents

se sont séparés seulement quelques années après ma naissance et jevoyais à travers ces connexions célestes une sorte d'échappatoire àma condition d'enfant désorienté. Ma maman s'est admirablementoccupée de moi et je n'ai jamais manqué de rien. J'ai toujours étéentouré par une famille maternelle très aimante. Ma grand-mèreregardait chaque dimanche la messe à la télévision car elle était han-dicapée et ne pouvait se déplacer. Sa fille cadette se rendait enmême temps à l'Eglise et revenait à la maison familiale avec unehostie consacrée pour sa mère. C'était toujours un moment derecueillement et j'admirais cette femme si croyante et pieuse. Jevoyais mon père une fois tous les quinze jours et j'ai aussi de trèsbons souvenirs avec lui.Quelques années après, vers mes 15 ans, je me suis interessé à

différents domaines ésotériques. Ma première lecture dans ce sens aété Le livre des Esprits d’Allan Kardec. J'ai été frappé par ce que j'yai découvert, sans imaginer un seul instant que ma vie serait condi-tionnée par ce grand personnage. Il fut le codificateur du spiritisme,grâce à sa rigueur, sa connaissance de l'au-delà et surtout son dis-cernement pour démasquer ou cautionner des messages spirites.Bien que je sentais que ma mère ne m'accordait pas son approbationpour ce genre de lecture, elle ne disait rien.Une autre expérience spéciale se présenta à moi lors d'une

participation choriste à l'opéra de Moussorgsky Boris Godounov. Lemetteur en scène cherchait un des jeunes chanteurs pour figurerDimitri, le tsarévich assassiné. Je me suis proposé spontanément etje me suis alors retrouvé avec une robe ensanglantée, couché dans uncercueil. Le lever de rideau se faisait sur moi, porté par des prêtres

15Mon parcours

noirs, avec le choeur du peuple russe qui pleurait sur mon passage.C'est pour moi un étrange souvenir, et je me sentais à chaque repré-sentation gagné par une émotion indescriptible.A la même période, j'ai également participé à plusieurs séances

de spiritisme. Une fois, nous étions dans un château presque enruines et nous avions décidé de tenter une communication avec lesmorts. Une ancienne châtelaine nous répondit alors et nous eûmesune conversation pour le moins originale. Pour ce faire, nous avionsécrit l'alphabet sur une grande feuille de papier et nous mettionsensuite chacun notre doigt sur un verre renversé en invoquant lesentités.- Esprit es-tu là ?Qui d'entre nous n'a jamais tenté cette expérience ? Le verre se

mit à bouger puis à désigner des lettres, pour former des mots etenfin des phrases. Cette dame, après s'être présentée (son nomm'échappe aujourd'hui), nous raconta alors comment elle étaitpassée de vie à trépas. Elle était décédée lors d'une soirée quelquepeu orgiaque à cause d'un os de poulet resté coincé dans sa trachée.Elle est morte étouffée. Il y avait avec nous un guide du site, quin'en revenait pas et semblait fort surpris :- Cette femme a réellement existé : elle est mentionnée dans nos

archives dans la période du moyen-âge.La conversation était donc authentique ! Nous n'avions absolument

pas eu vent de l'existence de cette dame et encore moins de sa viepassée sur ce site.Les choses commencèrent ensuite à se dégrader. La femme

tenait des propos incohérents voire violents et vulgaires à notreencontre. La tonalité des messages devenait provocatrice et sansintérêt. Lorsque le nom de Satan fut écrit, nous décidâmes de toutarrêter avant que la séance ne dégénère complètement.Bien sûr nous étions totalement inconscients du danger qui planait

sur nous. Nous conversions avec une morte, quoi de plus naturel ?A cette époque, j'ignorais que le spiritisme était tout sauf un jeu,et avec le recul, je pense que l'on s'en est bien tirés. Cela aurait pu


vraiment devenir tragique pour notre santé mentale si nous avionspoursuivi. Je l'affirme souvent et avec force, malgré le fait que je soisadepte de ces contacts : il ne faut jamais faire de spiritisme seul etsans connaissance de l'au-delà ! Tenter une communication avec lesdéfunts requiert en effet plusieurs protocoles de protection pourgarantir sa sécurité. Faire fi de tout cela peut réellement mettre lecontrevenant en grand danger. La châtelaine avec qui nous avionsconversé était une âme en souffrance, perdue dans le dédale de saconscience éteinte. Le problème est qu'elle se trouvait vraisembla-blement sur un plan peu élevé, que l'on nomme le bas-astral. Dansce plan se trouvent les Esprits farceurs et toute une pléthored'entités qui n'attendent qu'un signal pour venir embêter, voireposséder les imprudents qui les invoquent. Je me suis longuementpenché sur tout cela dans mon précédent livre L'Esprit des anges etj'y reviendrai encore plusieurs fois dans cet ouvrage.Quant à mes études, elles ont été consacrées à la communication,

m'enseignant d'excellentes techniques pour écrire ou encore donneraujourd'hui des conférences. J'ai rejoint en 1995 un groupe vocal acapella de gospel, dont je fais toujours partie aujourd'hui. Je sourisdevant l'air médusé des gens lorsqu'on me demande ma profession.- Chanteur, écrivain et conférencier !- Et vous écrivez quelle sorte de livres ?- Des livres ésotériques.Et là, soit la personne fait trois pas en arrière, de peur d'avoir

affaire à quelqu'un de dangereux, soit elle manifeste un certainintérêt. J'ai ajouté à mon cursus un diplôme de sophrorelaxologue ettout récemment un premier niveau de Reiki.En 1999, j'ai eu le privilège de connaître celle qui allait partager

ma vie et devenir ma femme : Laurence. J'ai eu très vite l'intuitiond'avoir en quelque sorte retrouvé quelqu'un que je connaissais etrecherchais depuis toujours. Nous avons les mêmes goûts, lesmêmes valeurs et les mêmes ambitions pour notre avenir. Seuls, noscaractères sont assez différents et marqués. Autant mon signe d'airde verseau me porte depuis toujours dans un océan de zen et de

17Mon parcours

calme, autant son signe scorpion la conduit parfois sur des terrainsnuageux au niveau de l'humeur. Heureusement une mésententeentre nous ne dure jamais très longtemps. Lorsque nous noussommes rencontrés, nous souhaitions tous deux créer une ambiancede style château dans notre maison. Laurence collectionne aujourd'huiencore tout livre se référant à Marie-Antoinette, ce qui est loin deme laisser indifférent. Pour ne pas être redondant avec mes écritsprécédents, j'invite les lecteurs, s'ils le souhaitent, à se référer à monlivre Les vibrations sacrées pour en savoir plus sur cet épisode denotre vie. Après un cheminement pour le moins étrange et guidé,nous savons aujourd'hui que nous étions déjà présents tous deuxsous la révolution française à Versailles. J'ai même appris par la suiteoù se trouvait ma sépulture passée : une des trois fosses communesdu cimetière révolutionnaire situé dans le quartier de Picpus à Paris.J'ai la chance d'avoir une belle famille étonnante par la spiritualité

authentique qui la caractérise. Je me sens chaque jour extrêmementchanceux d'avoir pu rencontrer et partager la vie de mes beauxparents. Gysèle, ma belle-mère était une femme très courageuse.Terriblement handicapée par la maladie de Parkinson, elle ne faisaitjamais état de son état et avait choisi de se tourner entièrement versles autres. Je n'ai jamais revu une telle générosité et autant dedignité chez une personne. J'ai la chance aussi d'avoir une belle-soeur et un beau-frère fabuleux, tout comme leur fils Guilhem ungarçon doué d'une réelle sensibilité. Je me souviens qu'il était unefois descendu de l'étage de la maison de ses grand-parents, tout ensueur, en bredouillant quelques mots :- Il y a un monsieur à la fenêtre qui tient comme un globe

terrestre dans ses mains, et qui me regarde !Il semblait très éprouvé et effrayé. Quelques années auparavant,

il avait confié voir un homme avec une seule jambe qu'il ne connaissaitpas. Auguste en avait été tout retourné car son propre père avait étéamputé par nécessité de la jambe droite peu de temps avant sondécès. Guilhem ne pouvait pas savoir et n'avait jamais vu aucunephoto représentant cet homme. Ses visions s'espacèrent puis


s'arrêtèrent lorsqu'il eut sept ans. On sait que cet âge marque un capdécisif dans une vie humaine : c'est le changement de perception,celui où l'on commence à juger ses propres expériences. En effet,auparavant tout n'est que jeu et tout est naturel : l'enfant a souventdes amis imaginaires. Moi, je sais bien que ces êtres ne sont pas siimaginaires que l'on veuille bien le dire...Pour ma part, j'étais avide de connaissances ésotériques et j'ai

continué ma quête. J'ai ainsi eu l'occasion d'assister à deux cérémoniesdruidiques. J'avais alors été frappé par le charisme hors du communde ces personnes. Lorsqu'elles ouvrèrent le cercle dans le sens desaiguilles d'une montre, l'atmosphère changea du tout au tout et uneénergie étrangère fit son apparition. Un chat au centre du cercleessayait d'attraper quelque chose en l'air avec ses pattes. Bien querien n'était visible, les entités étaient manifestement bien pré-sentes...Une autre fois, à l'équinoxe, nous avons tous sauté au-dessus

d'un feu dans lequel brûlaient quelques branches aux essencessoigneusement choisies par les druides. Une tourterelle nous a lon-guement regardés pendant cette danse initiatique et elle est repartielorsque le feu fut éteint. Parfois, nous nous demandions si tout celan'allait pas un peu trop loin. Et à chaque fois que je m'interrogeaissur ce point, je me souvenais de ce qu'une guérisseuse m'avait dit unjour :- Si on se moque de toi et que l'on te dit illuminé, rappelle-toi

que dans cet adjectif, il y a avant tout le mot lumière.Il est vrai qu'encore aujourd'hui je m'interroge souvent sur la

nature de mes recherches. Je ne m'enflamme pas facilement pour telou tel événement mystérieux et je garde les pieds sur terre. J'ai unesprit très critique et j'analyse toujours avec recul ce qu'il m'estoffert de vivre. Il est clair que l'on trouve de tout dans ces rites, cescroyances... Seule notre intuition, et donc notre guide, sait nousconseiller d'avancer sur tel chemin et de délaisser tel autre. Parfoisaussi, il est constructif de se tromper car l'erreur contribue à élevernotre perception des choses.

19Mon parcours

Enfin vint pour moi le temps de l'écriture. J'ai toujours su depuisma plus tendre enfance que j'écrirais des livres. En revanche, j'étaisloin d'imaginer quelle serait la nature de ceux-ci. J'avais écrit versl'âge de 15 ans une nouvelle baptisée Jugement dernier. Je m'étaisessayé ensuite à quelques nouvelles, mais sans grand intérêt. C'estquelques années plus tard que me fut soufflée à l'âme la véritableteneur de ma modeste bibliographie : l'ésotérisme et les sciencesparallèles

AUGUSTE

Mon beau-père était un homme extrêmement cultivé et portépar une grande spiritualité universelle. Il faisait partie entre autresd'un groupe de prière pour les malades, affilié au mouvement jadisinitié par la célèbre guérisseuse Maguy Lebrun.Le principe en était fort simple : deux fois par mois, celles et ceux

qui le souhaitaient se réunissaient pour prier pour les personnes ensouffrance. Là, point de religion, juste une volonté communed'envoyer des ondes positives vers les personnes souffrantes. Achaque début de séance était disposé un cahier au centre de la table.Nous écrivions dedans les prénoms des personnes vers lesquellesnous souhaitions canaliser les énergies. Puis la séance commençait,baignée par de belles musiques de relaxation. La méditation collectivedébutait, formant au fur et à mesure une sorte d'égrégore extrêmementpuissant pour les personnes concernées. Nous ressentions souventdes présences autour de nous mais nous n'avions pas peur. Noussavions que de bons Esprits se joignaient à nous pour une prièrecommune encore plus puissante. Une heure après, nous étions heureuxde partager une bonne tasse de thé et un cake que mon beau-pèreappréciait beaucoup de confectionner au préalable. Je n'aurais manquéces séances pour rien au monde et je savais qu'Auguste était fier denous. Sans chercher à nous convaincre moi et sa fille, il nous invitaitimplicitement à pousser la porte d'une spiritualité la plus authen-tique qui soit : l'aide et l'amour des autres. Il avait d'ailleurs baptisélui-même notre groupe : A. U. M - Aide Universelle aux Malades.Que pouvait-il trouver de plus adapté que le plus puissant des mantras ?Auguste était une sorte de révélateur, comme un maître qui

observe avec bienveillance ses élèves dociles et attentifs. Depuis

21Auguste

mon arrivée dans sa famille, je l'écoutais nous raconter sa prodi-gieuse expérience de guérisseur.Comme je craignais qu'un jour tout ce savoir soit perdu et que

personne ne prenne la relève, j'ai un jour préparé plusieurs théma-tiques avec une grosse centaine de questions. Nous nous sommesinstallés face à face et j'ai enregistré le fruit de ces conversations pas-sionnantes sur mon dictaphone. J'ai rencontré dans le même tempsdeux autres magnétiseurs. Ils acceptèrent de témoigner à leur touren répondant aux mêmes questions. Mon premier livre à compted'auteur a ainsi vu le jour sous le titre Confessions de Magnétiseurs.J'eus l'envie d'offrir ce livre à une très grande dame qui m'avait

beaucoup appris par ses livres : Madame Janine Fontaine. Ancienchef médecin anesthésiste, elle avait un jour découvert l'invisible pardes voyages de recherche aux Philippines. Les chirurgiens auxmains nues philippins devaient alors lui transmettre ce qui allait parla suite motiver toutes ses recherches : la médecine vibratoire. Unjour que je travaillais chez moi, une petite voix se fit entendre dansmon téléphone :- Bonjour, c'est Janine Fontaine. Je voulais vous remercier pour

votre livre que j'ai lu avec grand intérêt.Cet appel me fit un bien fou et dans le même laps de temps un

éditeur me proposait de s'occuper de mon livre. Madame Fontaineaccepta de rédiger quelques mots pour la préface. Le titre évoluaquelque peu en devenant Secrets de magnétiseurs.Auguste fut ainsi un des trois acteurs majeurs de cet ouvrage.

J'avais insisté pour qu'il choisisse un pseudo pour lui éviter toutproblème avec le corps médical. Plusieurs de ses amis guérisseursavaient déjà été inquiétés par le passé à cause de langues calom-nieuses. On ne rigole pas avec les soins et il est vrai que guérir desgens sans passer par la médecine traditionnelle est toujoursconsidéré comme problématique.Lui s'en moquait bien et il soignait sans relâche par son magné-

tisme curatif toutes celles et ceux qui le souhaitaient. Il officiait defaçon totalement désintéressée et refusait toute rétribution. Son seul


salaire consistait en ses résultats extraordinaires sur ses patients.(encore un terme interdit !)Rencontrer une telle personne dans sa vie est un véritable pri-

vilège, tant l'enseignement spirituel est riche. Homme totalementdéconnecté du plan matériel, il avait fait de sa vie un cadeau auxautres en les soignant, en les écoutant, et en les aimant. Son magné-tisme était puissant et lumineux. Auguste aimait évoquerl'enseignement qu'il avait reçu par ses innombrables lectures demaîtres hindous, comme par exemple Sri Aurobindo. J'étais trèsimpressionné par son savoir dans de multiples secteurs commel'astrologie, la radiesthésie ou encore la graphologie.Il ne laissait personne indifférent et toutes celles et ceux qui

l'approchaient gardaient son souvenir à jamais gravé en eux. Il avaitfait de la lutte contre l'ego son cheval de bataille. Peut-être n'aurait-ilpas aimé que je parle de lui avec tant d'éloquence, mais commentévoquer un être si exceptionnel en mesurant chaque mot...?Je me souviens avec émotion de sa fierté lorsque je lui ai offert

Secrets de magnétiseurs en avant première le jour de ses 70 ans, devanttous ses amis.Par la suite, devant l'intérêt croissant du public, ma maison

d'édition me proposa d'écrire un second ouvrage, cette fois-ci sur laradiesthésie. Auguste était présent à chaque fois. Chaque entretien,chaque belle rencontre étaient vécus comme un cadeau pour nousdeux. Nous avions une belle complicité. Il nous disait souvent, àmon beau-frère et moi, que nous étions les fils dont il avait toujoursrêvé. Lui était notre papa spirituel, un père bienveillant pour sesfilles et nous.Pour mon troisième livre, Les vibrations sacrées, pas un seul des

entretiens réalisés n'a été fait sans sa présence rassurante. Noussommes allés voir les théosophes à Paris, rencontré les druides enmétropole lilloise, partagé une heure avec un alchimiste, interviewéle Père François Brune... Il était toujours là avec moi... Il estd'ailleurs toujours là pour ce nouvel ouvrage, bien que sa présencesoit plus subtile et encore plus lumineuse.

23Auguste

Par la suite, lors de mon enquête chez les spirites, j'ai choisid'approfondir mon enseignement sur cette philosophie. Auguste,bien que très méfiant, m'avait suivi encore dans cette aventure. Enfait, je pense qu'il me faisait confiance et il était toujours partantpour de nouvelles découvertes, en quête de savoir et d'évolution. Jeconsidère la dernière année de sa vie comme un petit bonus pourmoi : celui d'avoir pu lui faire découvrir un monde qu'il ne connaissaitpas sous cette forme : le monde des Esprits et la communicationavec les morts. Mais ce n'était pas le plus important. En fait, nousétions tous deux motivés par cette approche de la vie et de l'amourenseignée directement par des êtres de lumière et par ceux que l'onnomme les guides.

TABLE DES MATIÈRES

Partir, revenir 7Mise en garde 9Mon parcours 12Auguste 20Un terrible diagnostic 24L’hôpital 32Le passage 35Le miroir des guides 42Au revoir ou adieu ? 50Géraud et le tunnel 63La photo de l’aura 71La conférence 75Passeurs d’âmes 78L'âme de la maison 91Edwige et l'obsession 97Plusieurs demeures 102Louise 107La prière, la lumière et la théologie 115Mon père 119L'environnement des Esprits 124Ambassadeur des Esprits 127Partir à 4 ans... 130Ludivine 134L'incinération et le don d'organes 139La réincarnation 143L'âme des animaux 148Le spiritisme et la médiumnité 154Le suicide 160La maladie 168Les travaux des morts 172Personne dans les cimetières 176Les enfants médiums 178

191

Face à face 183La destinée de l'âme 186Remerciements 189Bibliographie des ouvrages mentionnés et contacts 192

Du même auteur

Secrets de magnétiseurs - 2009Vibrations sacrées - 2010Le pendule, petits entretiens radiesthésiques - 2011L'Esprit des anges - 2012

BIBLIOGRAPHIE

Le livre des Esprits d’Allan Kardec Editions PhilmanLa preuve du paradis d’Eben Alexander EditionsTrédanielLa vie après la vie de Raymond Moody Editions J'ai LuL'âme des animaux de Jean Prieur Editions R.LaffontMédecins du ciel,médecins de la terre deMaguy Lebrun Editions R.LaffontTerre d'émeraude de D. Meuroy et A. Givaudan Editions AristaL'histoire de Rampa de Rampa Editions J'ai LuToute sa bibliographie de Sylvie Simon Editions SouccarToute sa bibliographie de Janine Fontaine Editions R. LaffontMenon de Platon Editions Flammarion

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Par l’Esprit Neio LúcioJésus chez vous

Par l’Esprit Frère X (Humbert de Campos)

Lumière célesteLettres de l’autre mondeLe consolateurVers la lumière

Disponibles sur la libraire spirite :www.editions-philman.com

Divaldo Pereira FrancotPar l’Esprit OtiliaLe passage

Par l’Esprit Joanna de AngelisAu seuil de l’infini

Par l’Esprit Vianna de CarvalhoMédiums et médiumnité

Par l’Esprit Manoel Philomeno de MirandaSexe et obsessionLumière spirite

Vigilance

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ASPHODÈLESLa mort n'anéantit pas l'âme. Mais l'âme doits'anéantir dans l'amour. L'âme s'étourdit jusqu'auvertige lorsqu'elle voit la grandeur de Dieu. L'âmeest indivisible. Comment le serait-elle si elle évo-luait sur des plans différents ? L'âme n'est qu'unatome dans l'univers, alors que l'amour de Dieu enembrasse ses confins.Chacun de vos actes, chacunede vos pensées forgent votre vie future. Tout doitconcourir à vous faire évoluer. Chaque âme porteen elle sa propre destinée. La roue tourne dans un

sens ou dans l'autre, selon lesoeuvres de chacun. Maisl'âme évolue, rachète sesfautes, s'engage dans desvoies nouvelles. Le destinn'est pas une geôle où l'âmeest prisonnière. Elle est libreet responsable de ses actes. Iln'y a pas de prédestination.

13 euros

9 7 8 2 9 13 7 2 0 5 2 79 782913 720855www.editions-philman.com

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le chant des asphodèles

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