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LE CALENDRIER DES CONCERTS À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE Edgar Moreau violoncelle Gluck Orfeo ed Euridice Brahms Symphonie n° 4 [ N° 314 MAI 2018 ] L’ACTUALITE DES CONCERTS ET DE L’OPERA © Grégory Favre/ Thomas Nowak

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Page 1: Le caLendrier Edgar Moreau concerts pAris · Naissait Erik Satie, le 17 mai 1866 à Honfleur. élève résolument antiacadémique quand il était au conservatoire, d’un caractère

Le caLendrier des concerts à pAris et en

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les dossiersGluck, Orfeo ed Euridice 2Brahms, Symponie n° 4 6

à pAris

L’ACTUALITé DES CONCERTS 8

PORTRAIT 10Edgar Moreau

PIANO 12Mūza Rubackytė

vOIx 14Stanislas de Barbeyrac

ENSEmbLES 16Des Métaboles à Multilatérale

FESTIvALS 18

EN FAmILLE 20

les concerts à pAris 21 en Île-de-FrAnce 32Verdi, Requiem

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sommaire

Cadences • ISSN 1760 - 9364 • édité par les Concerts Parisiens • SARL au capital de 10 000 euros • 21, rue Bergère 75009 Paris • Tél. 01 48 24 40 63 • Fax 01 48 24 16 29 • Siret 44156960500013 • Directeur de la publication : Philippe Maillard • Publicité : Alexia Dufayet, tél. 01 48 24 40 63, [email protected] • Rédacteur en chef : Yutha Tep • Chef de rubrique : Élise Guignard • Ont participé à ce numéro : Floriane Goubault, Michel Fleury, Michel Le Naour • Conception graphique : [email protected] • Diffusion : Sophie Borgès, [email protected] • Impression : RPN. Livry-Gargan • Tirage : 50 000 exemplaires • Abonnement : 9 nos 40 €

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Il y a 152 ans…Naissait Erik Satie, le 17 mai 1866 à Honfleur. élève résolument antiacadémique quand il était au conservatoire, d’un caractère tourmenté mais non dénué d’humour, le musicien affirma toute sa vie sa marginalité vis-à-vis des normes musicales de son époque. Éternel provocateur, il fut le précurseur de la musique minimaliste, répétitive et surréaliste, concevant un langage épuré fait de silence, de transparence. Cocteau, Picasso et bien d’autres artistes de l’avant-garde lui témoignèrent de son vivant un profond respect. Pourtant, l’auteur des Gnossiennes et des Gymnopédies, véritable chef de file de la modernité, fut aussi pianiste de cabaret, au Chat Noir de Montmartre, et composa pour le music-hall. S’il dénigra cette activité, il n’en reste pas moins qu’il y fut au contact de figures incontournables de la Belle Époque, notamment Verlaine et Maupassant. Une expérience qui laissa des traces dans sa musique. E.G.

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de Jean-Philippe Rameau et ainsi avait éclaté la «  Querelle des Bouffons  », qui avait duré quelques années. Cette querelle révélait déjà les aspirations nouvelles d’une partie du pu-blic, celles d’entendre une musique plus sin-cère dans l’expression des émotions.Dès Orfeo ed Euridice et surtout après Alceste, le différend qui divisait les lyricophiles entre défenseurs et censeurs du style français refit surface face aux réformes mises en place par Gluck à la fois dans l’opera seria italien et dans la tragédie lyrique française. Les détracteurs de Gluck comptaient dans leur rang La Harpe, Marmontel et d’Alembert qui désapprouvaient la voie que prenait l’opéra avec les innovations du compositeur, tandis que Rousseau était devenu un de ses principaux admirateurs. Les débats soulevés indiquaient bien l’importance de la réforme que Gluck mettait en place, et pour beaucoup de ses contemporains, il s’agis-sait d’une véritable révolution musicale. Le compositeur définissait ainsi son travail : « J’ai cherché à réduire la musique à sa véritable fonc-tion  : celle de seconder la poésie pour fortifier l’expression des sentiments et l’intérêt des situa-tions ». Gluck décida de prendre beaucoup de liberté par rapport aux conventions de l’opera seria italien  : il reconsidéra et limita la place de la voix soliste, qui jusque là exprimait à elle seule les émotions des personnages, et dont la partie virtuose constituait l’essence même du spectacle. L’accompagnement orchestral et le chœur furent le sujet d’un travail particulier et s’étoffèrent largement. Les instruments firent dès lors partie intégrante du drame en train de se dérouler. Gluck chercha à s’éloigner de l’aspect stylisé que revêtait jusque-là la tra-duction musicale des passions humaines, et la recherche du naturel dans l’expression des sentiments devint sa ligne de mire. Les orne-ments furent réduits au minimum, l’esthétisme pur s’effaçant au profit d’une émotion directe, concrète, capable de toucher le spectateur. Il fit converger tous les éléments constitutifs de

La musique pour vaincre la mort et ressusciter l’amour, quel meilleur thème

que celui-ci pour un opéra ? Le mythe d’Orphée et Eury-dice fut toujours adulé des compositeurs, et la figure d’Orphée, le poète mettant les hommes et la nature à ses pieds par son chant, inspira les artistes toutes époques confondues. Nulle surprise de retrouver le mythe aux origines mêmes de l’opéra, avec l’Euridice de Jacopo Peri puis l’Orfeo de Monteverdi. Viendraient ensuite l’Orfeo ed Euridice de Gluck, dans un tout autre genre l’Orphée aux Enfers d’Offen-bach ou l’opéra de chambre de Philip Glass Orphée basé sur le film de Cocteau. L’Orfeo ed Euridice de Christoph Willibald Gluck est incontournable car il se situe à une époque charnière de l’histoire de l’opéra, celle qui voit le genre se transformer en profondeur. La partition de Gluck serait une référence pour plusieurs générations de compositeurs à venir, qui y trouveraient une source d’inspiration infinie. Ces transformations qu’allait recevoir l’opéra divisèrent bien sûr les mélomanes et engendrèrent moult débats, qui avaient démar-ré deux décennies avant Gluck : Dès 1752 à Pa-ris, le milieu lyrique avait déjà été ébranlé par un conflit entre les adeptes de l’opéra français et les adeptes de l’opéra italien  : Jean-Jacques Rousseau critiquait ouvertement la musique

dossier

Si Gluck suscita bien des désaccords à son époque, il fut pris pour modèle à l’époque romantique.

Avec pour sujet un mythe qui est en soi l’un des plus beAux et des plus célèbres hommAges à lA musique, l’orfeo ed

euridice de gluck A su bouleverser le public, de sA créAtion à Aujourd’hui. tirAnt sA force de son épure, centré sur

l’essentiel et libéré du superflu, le chef-d’œuvre est le fruit des réformes du compositeur.

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Du 22 mai au 2 juin – Théâtre des Champs-ÉlyséesGluck, Orfeo ed Euridice (version 1762)Chœur de Radio France, I Barocchisti. Dir. : Diego Fasolis. Robert Carsen, mise en scène. Avec Philippe Jaroussky, Patricia Petibon & Emöke Baráth.

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GluckOrfeo ed Euridice

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l’opéra (la musique mais aussi les textes, les gestes...) dans un même objectif d’expressivité, mettant en avant son caractère dramatique. Face à cette révolution que mena Gluck à l’Aca-démie royale de musique de Paris, dans les années qui suivraient, les opéras de Rameau et de Lully disparaitraient des affiches au profit du développement d’un nouveau style lyrique français.

Revenir à l’essentiel

c’est la rencontre de Gluck avec le librettiste Raniero di Calzabigi qui lui permit d’appli-

quer concrètement les réformes musicales qu’il souhaitait. Calzabigi, qui vivait à Paris au moment de la Querelle des Bouffons, était réso-lument convaincu par la nouvelle esthétique prônée par Rousseau et tant d’autres pour re-nouveler l’art. Il écrivit trois livrets pour Gluck, dont Orfeo ed Euridice, mais également des ouvrages théoriques sur sa conception du nou-veau drame lyrique.Dans Orfeo ed Euridice, les principes esthé-tiques de Gluck et Calzabigi sont parfaitement illustrés, même s’ils ne furent couchés sur le papier par le compositeur que dans l’Epître dédicatoire d’Alceste. Les pyrotechnies vocales sont donc mises de côté, le but étant selon Gluck de ne pas «  interrompre l’action ni l’étouffer sous une prolifération d’ornements inutiles  ». Le chant est dédié à l’expression la plus pure de l’intériorité des personnages, comme dans l’air célèbre d’Orfeo Che farò senza Euridice. Le résultat évident est l’intensification de la dimension théâtrale, qui devient parfaitement intégrée à la musique, ce qui est souligné par l’importance donnée au chœur qui fait réfé-rence directement à la tragédie grecque, un élément que Gluck prit à la tragédie lyrique française. Il accompagne d’abord le malheur d’Orfeo puis incarne les furies avant de célé-brer le retour au calme à la fin de l’opéra. Pour

la première fois également, tous les récitatifs sont accompagnés pour créer plus de naturel et une vraie continuité sonore.L’intrigue très resserrée d’Orfeo ed Euridice se prête parfaitement au projet de Gluck  : l’histoire tient en quatre lignes, d’autant plus qu’elle ne démarre qu’après la mort d’Eury-dice, aucune péripétie superflue ou anecdo-tique ne vient l’entraver. Trois personnages (le couple Orphée/Eurydice et l’allégorie de l’Amour, qui est une invention par rapport au mythe) et trois actes (dans la première version, qui dure moins d’une heure et demie) suffisent au compositeur pour construire son opéra. L’essence du drame se révèle de cette manière dans toute son évidence et sa force. Dans la ver-sion française, Gluck achèvera la dédicace de la partition à Marie-Antoinette par une phrase qui résume bien sa pensée  : «  La musique ne sera plus bornée aux froides beautés de la convention auxquelles les auteurs étaient obli-gés de s’arrêter ». Dans sa volonté de dépous-siérer l’opéra de son artificialité, Gluck conser-va pourtant la tradition du lieto fine. D’abord parce qu’il n’avait pas le choix étant donné que l’opéra devait être représenté pour la fête de l’empereur François Ier, mais également parce que l’idée de progès de l’humanité était impor-tante à ce moment-là : la réforme du composi-teur prenait place à plus grande échelle dans les débats philosophiques des Lumières qui agitaient Paris à ce moment-là et qui s’étaient étendus en Europe, entre autres à la cour de l’impératrice Marie-Thérèse à Vienne où fut créée la première version d’Orfeo ed Euridice. C’est pour cette raison que le livret de Calzabigi se conclut sur une fin qui diffère de celle du mythe. Cet ajout n’est pas gratuit, et le geste de l’Amour qui empêche Orphée de se donner la mort et réunit les deux époux témoigne d’une idée essentielle à l’époque, celle que l’homme sort vainqueur des épreuves de la vie par son amour et sa vertu.

Les voix d’Orphée

Orfeo ed Euridice connut des évolutions de taille au fil du temps et fut sans cesse

adapté aux goûts des publics et des interprètes. Dans la première version, créée en 1762 au

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RepèReS1714 : Naissance à Erasbach (Bavière)1735 : Gluck s’installe à Vienne1736 : Voyage en Italie1741 : Premier opéra : Artaserse à Milan1745 : Séjour à Londres1748 : La Semiramide riconosciuta à Vienne1752 : La Clemenza di Tito à Naples1762 : Première version d’Orfeo ed Euridice à Vienne1774 : Arrivée à Paris - Iphigénie en Aulide - Orphée et Eurydice en français1776 : Alceste1779 : Iphigénie en Tauride1787 : Mort à Vienne1859 : Berlioz remanie Orphée et Eurydice

Diego Fasolis (à gauche) dirigera l’œuvre, philippe Jaroussky (à droite) incarnera Orfeo et patricia petibon euridice.

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Burg-Theater de Vienne en italien, le rôle d’Orphée était écrit pour un castrat contralto. Cette version constitue l’exemple idéal de ce qu’est le nouveau drame lyrique selon Gluck. Le créateur du rôle, Gaetano Guadagni, ne par-vint pourtant pas complètement à renoncer au déploiement de sa virtuosité et ne put s’empê-cher d’improviser quelques ornements supplé-mentaires. Une seconde version en italien vit le jour en 1769 à Parme, où le rôle d’Orfeo fut transposé pour un castrat soprano. En 1774, le rôle fut cette fois réécrit pour ténor dans une version française traduite par Pierre-Louis Mo-line et créée au Palais-Royal. L’orchestration fut modifiée, des récitatifs entiers furent réécrits, des ballets furent ajoutés ainsi que plusieurs airs : le premier air de l’Amour Si les doux ac-cords, un air à vocalises pour Orphée L’espoir renaît dans mon âme… Les fastes superflus de l’opera seria semblaient revenir hanter Orphée et Eurydice même si la nouvelle version restait à bien des égards fidèle aux idéaux de Gluck. L’œuvre reçut un bon accueil. Les témoignages furent nombreux pour décrire l’émoi qu’elle provoquait chez le spectateur, Rousseau décla-rant : « Puisqu’on peut avoir un si grand plaisir pendant deux heures, je conçois que la vie peut-être bonne à quelque chose ».   Au siècle suivant, un nouveau changement viendrait bouleverser Orphée et Eurydice lorsque Berlioz, en 1859, remanierait le rôle d’Orphée pour qu’il soit chanté par la mezzo Pauline Viardot. Fasciné par la musique de Gluck, le compositeur admirait «  les harmo-nies vaporeuses, ces mélodies mélancoliques comme le bonheur, cette instrumentation douce et faible donnant si bien l’idée de la paix infi-nie !... Tout cela caresse et fascine. On se prend à détester les sensations grossières de la vie, à désirer de mourir pour entendre éternellement ce divin murmure. » Si, suite au travail de Ber-lioz, des versions de moins en moins fidèles à Gluck virent le jour, retraduites en italien, et devenant de véritables « tubes » pour de nom-breuses mezzo-sopranos ou contraltos, sa ver-sion permit aussi au chef-d’œuvre de demeu-rer en haut des affiches au fil des époques, jusqu’à aujourd’hui.

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Robert Carsen signe la mise en scène de l’Orfeo ed Euridice donné au Théâtre des Champs-Élysées ce mois-ci.

Cadences : Travaillez-vous de la même manière pour l’opéra et le théâtre ?Robert Carsen : Je ne vois pas de différence fondamentale entre l’opéra et le théâtre. Il s’agit dans les deux cas d’essayer de comprendre ce que l’auteur a voulu explorer. On doit creuser le texte pour appréhender le sous-texte. Bien sûr au théâtre on doit créer un rythme alors qu’à l’opéra il est donné par la musique, mais hormis cette différence mon approche reste la même. Je ne me fixe pas de règles dans ma manière de travailler avec les chanteurs, chacun est dif-férent. Par contre il faut essayer d’être sensible aux besoins de chaque artiste, voir où sont ses inquiétudes et ses fragilités.

C. : Orphée et Eurydice est un mythe antique. Comment l’abordez-vous vis-à-vis de l’époque actuelle ?R. C. : J’aborde chaque œuvre sur laquelle je travaille comme si elle venait d’être écrite. Elle avait une modernité quand elle a vu le jour et c’est là-dessus que j’essaie de me concentrer. Bien sûr il est important de transposer son cadre temporel. On oublie qu’au xviiie siècle, les chanteurs portaient souvent des costumes de leur époque sur le plateau. C’est pour cette raison que mettre en scène Orfeo ed Euridice dans des costumes grecs serait pour moi une aberration. Mais bien entendu la modernité ne se résume pas aux costumes. J’ai vu beaucoup de mises en scène modernes dans des costumes d’époque et beaucoup de mises en scènes vieux

jeu dans des costumes contemporains. Parler de « modernisation des œuvres » n’a en tout cas aucun sens pour moi. Il ne faut pas penser en ces termes, au théâtre tout est moderne.

C. : Quel sens donnez-vous au mythe d’Orphée et Eurydice ?R. C. : Orfeo ed Euridice a un sens dramatique extrêmement profond. Ce mythe sera toujours incontournable car il traite de la chose la plus essentielle de notre monde : la vie et la mort. Il nous parle de problèmes d’existence qu’on vit tous : affronter la mort de ceux que nous aimons et notre propre mort. Ce thème n’est pas souvent abordé de cette manière, ni au théâtre ni à l’opéra.

C. : Dans votre mise en scène, qu’avez-vous souhaité mettre en valeur ?R. C. : Avec Orfeo ed Euridice on a l’exemple parfait de la réforme de l’opéra voulue par Gluck. Le théâtre y occupe beaucoup de place car le compositeur revient aux racines des tra-gédies grecques et à leurs règles de construc-tion. Il a voulu recentrer l’opéra à ses éléments essentiels et s’éloigner des abus des chanteurs qui déployaient dans leurs airs toute leur virtuo-sité au détriment de la structure dramatique, ou des abus des décorateurs qui construisaient des décors grandioses sans rapport avec les enjeux du texte. Il n’y a que trois personnages et tout est très resserré, très fort, surtout dans la pre-mière version de l’œuvre, celle de Vienne, qu’on va donner. On essaie d’être à la hauteur de Gluck en éliminant tout ce qui n’est pas essen-tiel au drame. Je ne voulais pas, par exemple, concevoir des intermèdes dansés qui allège-raient le sens de l’œuvre, ou alors il faut faire comme Pina Bausch et en chorégraphier l’in-tégralité. Les trois actes sont joués ensemble. L’espace scénique évolue avec la lumière et dans la manière dont on l’utilise, mais je ne voulais pas que le rideau s’abaisse pour faire des changements de décors. Tout se déroule au contraire dans un flux continu. J’adore Gluck, je trouve son théâtre absolument remarquable et je suis vraiment très heureux de monter Orfeo ed Euridice, surtout avec cette distribution vo-cale formidable.

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• propos recueillis par élise guignard

• élise guignard

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CHÂTEAU DE VERSAILLES

FILIPPO MINECCIA�: JOMMELLI, LA VOIX DES ANGES

9 JUIN

CONCERT À LA CHAPELLE ROYALE

FRANCO FAGIOLI�: RÉCITAL HAENDEL – VIVALDI

9 JUIN

CONCERT À L’OPÉRA ROYAL

HOMMAGE AUX CASTRATSDu 8 au 10 juin

GLUCK : ORFEO ED EURIDICENouvelle Production

Philippe Jaroussky,Patricia Petibon, Emöke Baráth

Chœur de Radio FranceI Barocchisti, Diego FasolisRobert Carsen, mise en scène

108 JUIN

OPÉRA MIS EN SCÈNEÀ L’OPÉRA ROYAL

ERIC JURENAS�:BRITISH HEROES

10 JUIN

CONCERTS À LA SALLE DES CROISADES

RICCARDO ANGELO STRANO�:RAGAZZI VIRTUOSI DI NAPOLI

10 JUIN

RÉSERVATIONS • 01 30 83 78 89 www.chateauversailles-spectacles.fr

@chateauversailles.spectacles @chateauversailles@OperaRoyal

LA JOURNÉE DE LOUIS XIVSuivez Louis XIV pour sa journée royale en musique dans les plus beaux espaces de Versailles�: Opéra Royal, Chapelle Royale, Salon d’Hercule, Galerie des Glaces, Petits Appartements et Jardins Royaux.

Le Poème Harmonique, Vincent DumestreEnsemble Marguerite Louise, Gaétan Jarry 98 JUILLET

OPÉRA MIS EN SCÈNE À L’OPÉRA ROYAL JOURNÉE MUSICALE

LULLY�: PHAÉTONMathias Vidal, Eva Zaïcik, Victoire Bunel, Lisandro Abadie, Cyril Auvity

musicAeternaLe Poème Harmonique, Vincent DumestreBenjamin Lazar, mise en scène 30 MAI 32 JUIN1

RENAUD CAPUÇON UN VIOLON À VERSAILLES

UN VIOLON À VERSAILLES

15 JUIN

CONCERT-PROMENADE DANS LE CHÂTEAU

LE VIOLON FRANÇAIS VIRTUOSE

16 JUIN

CONCERT À L’OPÉRA ROYAL

16 JUIN

MASTERCLASS À LA SALLE DES CROISADES

CONCERTS

LA GUERRE DES TE DEUMChœur Marguerite Louise, Stradivaria, Daniel Cuiller

30 JUIN Chapelle Royale

MOZART – GILLES�: REQUIEMLes Petits Chanteurs de Sainte-Croix de Neuilly La Grande Écurie et la Chambre du RoyJean-Claude Malgoire

26 JUIN Chapelle Royale

ROSSINI�: L’ITALIENNE À ALGER Ensemble MatheusJean-Christophe Spinosi

29 JUIN Opéra Royal

BENEVOLO�: MESSE DE SAINT-LOUIS DES FRANÇAISALLEGRI�: MISERERE

Le Concert Spirituel, Hervé Niquet

17 JUIN Chapelle Royale

BACH�: CANTATES DU TEMPS DE PÂQUES ET DE L’AVENTMonteverdi ChoirEnglish Baroque SoloistsSir John Eliot Gardiner

2120 JUIN Chapelle Royale

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Claude Rostand remarque lui aussi qu’il lui manquait d’avoir réellement éprouvé de grandes passions, et que la dimension héroïque conférée à la symphonie depuis Beethoven fait cruellement défaut à ces symphonies : « Le su-blime lui manque. Les sentiments qu’il voudra exprimer dans ses symphonies, il ne les éprouve pas profondément ; il les comprend par sympa-thie, mais ils ne lui sont pas naturels, familiers, ce ne sont pour lui que des possibilités, non la réalité de tous les jours, non la trame de sa propre vie, son bonheur ou son malheur de tous les instants. On ne s’étonnera donc pas que nous considérions les symphonies de Brahms comme la partie la moins intéressante de son œuvre. » Le romantisme s’y fait abstrait, théorique et comme décanté  : l’émotion la plus habituelle de ces pages se ramène à la nostalgie, au regret, à la tristesse tempérée mais embuée de larmes d’une belle promenade d’Automne. L’Automne est la saison brahmsienne par excellence  ; plus encore que ses sœurs, la Symphonie n° 4 en distille avec componction la saveur amère et le regret de ce qui n’a jamais été, mais au-rait pu être  : le formalisme de l’auteur y sert d’ailleurs merveilleusement cette philosophie d’une passion possible mais non réalisée. C’est un sentiment voisin qui imprègne les nou-velles de Théodore Storm (1817-1888), le grand écrivain de l’Allemagne du Nord, et comment ne pas associer les mélancoliques paysages de la Frise septentrionale, avec leurs grèves bat-tues par les vents et voilées de brumes {cadre habituel des nouvelles de Storm et tout parti-culièrement de son chef-d’œuvre, Der Schim-melreiter (L’Homme au cheval blanc, 1888)}, aux bourrasques qui parcourent les sympho-nies de leurs rythmes syncopés et de leurs abruptes ruptures harmoniques {et tout parti-culièrement la n° 4 (1885)}, et aux subtils effets en demi teinte de l’harmonie et de l’orchestra-tion, dont le raffinement pré-impressionniste rapproche Brahms de Franck ou de Fauré ? On pense aussi aux paysages maritimes de l’île de

à la suite du célèbre roman de Françoise Sagan, la somme de Claude Rostand

et le livre intelligent de Ber-nard Delvaille, de concert avec une intense production discographique, ont restauré l’image de Brahms en France au seuil des années 1960. Curieusement, alors que le génie du maître allemand s’affirme de manière plus originale dans sa musique de chambre et de piano et dans ses lieder, ce sont ses sym-phonies qui ont le plus fait pour sa tardive gloire pari-sienne. Il est certain qu’elles dispensent une science savante et constituent après Mozart et Beethoven une étape importante dans le développement de la forme symphonique. Elles sont certes très loin des sommets  : du moins justifient-elles amplement le jugement perspicace d’un René Dumesnil rapprochant leur auteur de notre grand André Chénier pour la synthèse magistrale que tous deux ont su opérer entre le romantisme de l’inspi-ration et le classicisme de la forme : « Brahms voudrait, comme Chénier, construire sur des pensers nouveaux, sur des sentiments roman-tiques, des œuvres d’une forme et d’une perfec-tion tout antique. »

L’alter ego musical de Théodore Storm

dossier

Héritier de Bach, Beethoven et Schumann, Johannes Brahms a réalisé la difficile synthèse de la rhétorique et du lyrisme, du classicisme et du romantisme.

lA symphonie n°4 déconcertA les contemporAins pAr son Ampleur, sA rhétorique et son formAlisme sophistiqués.

elle recèle cependAnt un lyrisme retenu et un sentiment poétique nordique proche de théodore storm.

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Le 25 mai – Maison de la RadioPhilharmonique de Radio France. Dir. : Marek Janowski.Bartók, Divertimento pour cordes ; Wagner, Siegfried Idyll ; Brahms, Symphonie n° 4.

Le 29 mai – Théâtre des Champs-ÉlyséesStaatskapelle Dresden. Dir. : Christian Thielemann. Denis Matsuev, piano. Weber, Oberon (ouverture) ; Liszt, Concerto pour piano n° 2 ; Brahms, Symphonie n° 4.

6 cadences mai 2018

Johannes BrahmsSymphonie n° 4

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Rügen, dont la résonnance douloureuse et mé-ditative, sinon mystique, a été si génialement rendue par le peintre Caspar-David Friedrich. Friedrich, Storm  : certainement, ces sympho-nies, et tout particulièrement la quatrième, sont habitées par l’esprit nordique, et bien qu’elles soient fort éloignées de la musique à programme, elles possèdent un caractère nar-ratif implicite qui semble tour à tour suggé-rer des exploits légendaires médiévaux ou de lugubres récits hantés des spectres du passé comme ceux de Storm.

Un monument de rhétorique sonore

cette pesante omniprésence de l’Allemagne du Nord est particulièrement prégnante

dans les Symphonies n°  1 et 4, de tonalité mi-neure, alors que dans les n° 2 et 3, de tonalité majeure et plus souriantes, les échos de valses et de ländler parviennent parfois à dissiper les brumes, révélant alors les allées ensoleil-lées de la Forêt viennoise familière au Vien-nois d’adoption que fut également le maître allemand. à l’opposé de la Troisième, qui, de même que le Quintette avec clarinette, gagna immédiatement les suffrages de ses contem-porains par son élan spontané et impétueux, la Quatrième est restée longtemps incomprise, peut-être précisément parce que la plus person-nelle et la plus profonde, et, avec la Première, la plus importante. Elle a même occasionné à certains des chevaliers les plus engagés sous la bannière du parti brahmsien des difficultés de compréhension qui surprennent aujourd’hui. Kalbeck supplia tout simplement le Maître de ne pas la publier afin de se prémunir ainsi contre un échec aussi éclatant qu’inévitable, et après la première audition dans la réduction à deux pianos, donnée par Brahms lui-même et son confrère Ignaz Brüll, Hanslick rompit le silence après le premier mouvement avec un

profond soupir de reproche : « Vois-tu, cela me donne l’impression de deux personnes terrible-ment spirituelles en train de se colleter  !  » Un point de vue que justifie difficilement la clarté blafarde, élégiaque et automnale du premier mouvement, sur lequel semble épandu un voile d’argent terni, malgré le rude entrechoc de thèmes patauds, récalcitrants et bougons, et qui s’écoule comme un ruisseau tranquille au tra-vers des prairies jaunies par l’été. La mélodie empreinte à la fois de noblesse et d’une saveur populaire de l’Andante fait l’effet d’être enton-née par un premier chantre suivi de son chœur. Ce morceau tire sa physionomie si spéciale de l’estompement des profils mélodiques dans le mode phrygien et il prend bientôt ses quartiers sur des sommets indicibles de lyrisme chaleu-reux et tendre, d’où s’ouvrent des perspectives insoupçonnées sur les recoins les plus secrets du cœur du musicien. L’épisode préparant l’entrée du second thème est remarquable  : d’abord dématérialisé en un flux impalpable de triolets de doubles-croches à la manière d’une vision céleste, il gagne ensuite sa consistance définitive, une surprenante transition qui est à rapprocher du second volet de l’Andante de la Symphonie n° 2 de Mahler. L’image d’un pugilat se comprend mieux pour les acerbes tambou-rinements du scherzo, dont la joie bruyante a quelque chose de forcé et de malheureux. Avec ses thèmes assénés à coup de gourdin (et de timbales bruyantes), le tapage des trompettes et les coups de sonnette du triangle, fait irruption une sorte de Shakespeare rustique, qui, ensuite, par le truchement d’un petit thème secondaire en sol majeur (une Cordelia qui aimerait et écrirait sous le nom d’Elisabeth) nous délivre un message affectueux et réconfortant. Le final est une série de 32 variations empruntant son thème à la Ciaccona finale de la Cantate 150 de Bach, en forme de passacaille. Le motif ini-tial réapparaît à la fin, jouant ainsi le rôle de deux solides piliers soutenant la monumen-tale voûte des 31 autres variations. Conclusion grandiose qui permet à Brahms de déployer des ressources prodigieuses d’harmonie, de contre-point et d’orchestration. Comme l’écrit Claude Rostand, « Tout, en cette symphonie monumen-tale, converge comme lignes perspectives vers sa monumentale conclusion. », cette maîtrise un peu sèche et intellectuelle s’exerçant cependant parfois aux dépens de la sensibilité.

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• michel fleury

RepèReS7 mai 1833 : naissance à Hambourg dans un milieu modeste1843-1853 : élève d’Eduard Marxsen (piano, harmonie, composition)1853 : rencontre Franz Liszt, Joseph Joachim et Robert Schumann ; Sonate pour piano n° 3 1858 : Concerto pour piano n°11861 : Variations et fugue sur un thème de Haendel1868 : Un Requiem allemand1876 : Symphonie n° 11877 : Symphonie n° 21880 : ouverture pour une fête académique, ouverture tragique1881 : Concerto pour piano n° 21883 : Symphonie n° 31884 : Symphonie n° 41891 : Quintette avec clarinette3 avril 1897 : mort à Vienne

Marek Janowski sera à la tête du philharmonique de Radio France et Christian Thielemann de la Staatskapelle de Dresde.

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les concerts du moisLes concerts du mois

8 cadences mai 2018

Direction musicale Laurence EquilbeyMise en scène David Bobée

Chœur accentus Insula Orchestra

LA NONNE SANGLANTE

Charles Gounod

Du 2 au 14 juin 2018

OPERA-COMIQUE.COM I 0825 01 01 23 (0,15€/min)

PLACE BOIELDIEU - 75002 PARIS

Nouvelle production Opéra Comique Coproduction Insula Orchestra

Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique française

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Olga peretyatko, sopranoLe 14 mai (Philharmonie)

Dans la série « Les grandes Voix  », voici un florilèges des plus beaux airs de l’opéra romantique (Casta Diva, Ah lève-toi, soleil !, Una furtiva lagrima, Addio del passato…) par un duo de chanteurs des plus séduisants. Nouvelle reine du bel canto, olga peretyatko y déploiera les galbes et l’agilité de sa voix. Triomphant des

pyrotechnies vocales de Linda di Chamounix et offrant un mé-dium chaleureux dans Norma, elle a tout pour mettre le public à ses pieds dans ce programme. à ses côtés, le ténor français Benjamin Bernheim saura imposer lui aussi son talent, fort d’une voix souple qui semble le prédestiner à ce répertoire.

Lars Vogt, pianoLes 9 et 10 mai (Philharmonie)

Le Concerto pour piano n° 3 de Beetho-ven fait partie de ces œuvres qui ont ouvert la voie à la musique roman-tique. Nourri par cet héritage mais s’en détachant brillamment, Brahms composa avec sa Troisième Sympho-nie un véritable monument trônant au centre de son œuvre. Si son troi-sième mouvement figure parmi les

pages les plus célèbres de la musique, l’intégralité de l’opus, mêlant de manière complexe majesté, sentiment de menace, mélancolie et gaieté, explique le succès immense que connut la symphonie dès sa création. lars vogt et Daniel Harding à la tête de l’Orchestre de Paris célèbrent ces feux romantiques bien différents.

Quatuor ÉbèneLe 14 mai (ThéâTre des Bouffes du nord)

Le quatuor ébène a su conquérir le monde musical par son audace et sa singularité, marquant le public par les mille facettes différentes de son art. Les quatre musiciens ont prouvé maintes fois leur capacité à interpréter tous les répertoires avec la même rigueur et la même énergie. Électriques dans le jazz et la musique

contemporaine, c’est avec cette flamme qu’ils continuent leur cycle Beethoven entamé en 2015. Les quatuors à cordes du compositeur, au nombre de 16, offrent à l’auditeur un corpus intéressant car témoignant de l’évolution du genre. Beethoven y assume l’héritage d’Haydn et Mozart et le dépasse, réinven-tant le quatuor pour les générations de musiciens à venir.

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Gautier Capuçon, master classDu 19 au 21 mai (fondaTion VuiTTon)

Conformément aux années précé-dentes, six jeunes violoncellistes ont été sélectionnés pour participer à la classe d’excellence de gautier capu-çon. Ils auront l’occasion de perfec-tionner leur technique instrumen-tale, d’envisager les problématiques du métier et de continuer à construire leur personnalité artistique grâce aux

conseils de leur illustre aîné. Ouvertes au public, leurs séances de travail sont l’occasion de découvrir des talents qui seront peut-être les grands noms de demain et d’avoir un aperçu du travail qu’accomplit un musicien avant d’être prêt à monter sur scène. Plus que pédagogique, éclairant.

Mozart, RequiemDu 15 au 20 mai (Grande halle de la VilleTTe)

Nimbé de légendes et de rumeurs en raison de la mort du génie qui vint interrompre sa composition, le Re-quiem de Mozart a toujours fasciné et reste aujourd’hui l’une des œuvres les plus aimées du grand public. Sa gravité solennelle a inspiré Bartabas qui a composé sur la musique un bal-let équestre créé en 2007 pendant la

Semaine Mozart de Salzburg. Il est aujourd’hui repris avec une équipe artistique différente, michel piquemal assurant la direction du chœur Vittoria dans une version du Requiem pour piano à quatre mains élaborée par Czerny. Le tableau obtenu est somptueux par l’osmose entre écuyers et musiciens : grand spectacle, profondeur et poésie sont au rendez-vous.

Gounod, La Nonne sanglanteDu 2 au 14 juin (oPéra Comique)

Pour le bicentenaire de la naissance de Gounod, l’Opéra-Comique remet à l’honneur l’un des ouvrages oubliés du compositeur, La Nonne sanglante, qui fut son deuxième opéra. L’œuvre ayant été adaptée d’un roman go-thique, les représentations furent stoppées très tôt car son atmosphère sombre et son exploration de pulsions

malfaisantes dans un décor de château hanté n’était pas du goût de tout le monde. Une triste perte car l’orchestration sub-tile de la partition laisse entrevoir ce qu’accomplira Gounod dans ses plus grandes heures. Une équipe artistique séduisante a été réunie, avec une distribution jeune dont laurence equil-bey assure la direction musicale.

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les concerts du moisportrait

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comme un jeune prodige et cela ne m’a pas par-ticulièrement posé problème. J’ai maintenant presque huit ans de carrière derrière moi et je suis complètement engagé dans une vie d’ar-tiste avec ce qu’elle implique de contraintes. Mais j’ai vingt-quatre ans et de ce fait je suis encore jeune. En France, on me considère comme un artiste confirmé mais ce n’est pas forcément le cas ailleurs. Par exemple, je ne joue aux États-Unis que depuis deux ans : j’y ai fait beaucoup de récitals mais la saison pro-chaine, je vais commencer à collaborer avec les grands orchestres tels que le Los Angeles Philharmonic ou le Philadelphia Orchestra – il y aura aussi l’Orchestre Symphonique de Montréal au Canada. Pour le moment, fort logiquement, j’y suis encore perçu comme un jeune prodige ou, du moins, on me classe dans la catégorie des “rising stars”. »

Un musicien boulimique

cette jeunesse de la personne a très tôt fait contraste avec l’étonnante maturité du mu-

sicien, comme le grand public mélomane a pu le constater dès 2013 lorsqu’il décrocha la dis-tinction de Révélation soliste instrumental aux Victoires de la musique classique (il avait alors dix-neuf ans), la même institution le couron-nant Soliste de l’année deux ans plus tard. Un calendrier fort chargé – voire hystérique pour certaines périodes – ne l’empêche nullement d’envisager l’avenir avec une calme lucidité, en particulier sur le plan artistique. Sa maîtrise technique et un incroyable instinct musical lui permettent certes d’aborder toutes les époques et tous les styles, ce dont il ne se prive nulle-ment : «  J’avoue que je suis un musicien bouli-mique. J’ai fait dix ans de piano parce que cela me permettait de lire beaucoup de partitions. Néanmoins, je suis encore inscrit dans le projet de constituer mon répertoire et, de ce fait, une vraie discographie. Nous, violoncellistes, avons un éventail de partitions qui est certes très vaste

Bardé de prix remportés dans des concours prestigieux tels que le Concours Rostropovitch ou ke Concours Tchaïkovski, Edgar Mo-

reau s’est installé au firmament de la scène instrumentale avec une telle fermeté qu’il est facile d’oublier son jeune âge. À l’heure où nombre de ses confrères et consœurs entament réellement leur carrière, lui a déjà franchi la plupart des étapes menant vers la consécration. Edgar Moreau a indiscutable-ment appartenu au groupe si complexe des «  jeunes prodiges  », étiquette dont on sait les dangers mais que notre violoncelliste as-sume avec une authentique modestie  : « J’ai commencé à vraiment faire des concerts, et donc à vivre de mon violoncelle, à l’âge de dix-sept ans. Je ne pouvais alors qu’être considéré

l’école frAnçAise du violoncelle vit des temps Assurément bénis, Avec une générAtion de musiciens exceptionnels présents sur toutes les scènes internAtionAles. edgAr

moreAu en est sAns conteste l’un des plus brillAnts représentAnts.

Edgar Moreau l’école française

Du taC au taCMon bruit préféré ? Tout bruit lié à l’eau, y compris la mer déchaînée.

Votre compositeur préféré ? Les trois B : Bach, Beethoven et Brahms.

La partition que vous auriez voulu créer ? Le concerto de Dvořák, qui m’a fait aimer le violoncelle.Mon héros préféré ? L’astronaute Thomas Pesquet.

Le métier que vous auriez fait si vous n’aviez pas été musicien ? Cuisinier, car la cuisine est si proche de la musique.

En quoi voudriez-vous vous réincarner ? Un être humain du futur, pour savoir ce que le monde est devenu.

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Le 28 mai – Cité de la MusiqueEdgar Moreau, violoncelle ; David Kadouch, piano. Franck, Sonate ; Poulenc, Sonate ; Rita Strohl, Sonate dramatique Titus et Bérénice.

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en couverture

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CD

GiovincelloConcertos de Haydn, Vivaldi, Boccherini, Piatti…Il Pomo d’Oro, Riccardo Minasi (direction).1 CD Erato - Warner Classics

Sonates françaisesFranck, Poulenc, Strohl, La TombelleDavid Kadouch, piano1 CD Erato - Warner Classics

playŒuvres de Paganini, Offenbach, Fauré, Elgar, Rostropowitsch…Pierre-Yves Hodique, piano1 CD Erato - Warner Classics

mais qui n’est pas infini, contrairement aux vio-lonistes. Nous pouvons avoir l’ambition d’abor-der l’ensemble de notre répertoire durant notre vie. Il y a des œuvres que nous sommes amenés à jouer très régulièrement : dans mon cas, les Variations Roccoco de Tchaïkovski, que je joue depuis le début de ma carrière, ou les Suites pour violoncelle seul de Bach. Ce qui est m’intéresse au plus haut point, c’est de constater l’évolution de mon interprétation de ces œuvres. Toute la beauté de notre métier est là : les années passent, les œuvres évoluent parce que nous évoluons de notre côté et que nos idées musicales changent. »

La quête de l’excellence

d’un rigueur irréprochable dans le travail musical, Edgar Moreau ne perd cependant

pas de vue l’époque dans laquelle il vit et ne se formalise nullement, bien au contraire, du surnom de « rock star du violoncelle » qu’on a pu lui attribuer : « C’est une formule fort sym-pathique et je suis convaincu qu’un musicien peut projeter une image un plus décontractée sans se détourner de sa quête d’excellence. Qu’on le veuille ou non, nous vivons dans un monde influencé par la pop culture et il est important de vivre dans notre époque.  Je n’apprécie pas

beaucoup les barrières et les contraintes. Il faut que nous puissions simplement nous dire que, si nous aimons quelque chose, nous pouvons le faire, à condition naturellement de garder la plus grande rigueur ».Le récital qu’il donne en ce mois de mai à la Philharmonie se fera aux côtés d’un vieux complice, le pianiste David Kadouch, dans un programme français ayant fait l’objet d’une parution discographique récente sous étiquette Erato : «  Je connais David depuis le début ma carrière et nous jouons très réguliè-rement ensemble. Outre notre entente sur le plan humain, il nous est très facile de collaborer parce que nous nous comprenons musicalement très rapidement. Nous avons enregistré ce pro-gramme parce que nous en avions l’envie depuis quelques temps et que nous sentions que c’était le bon moment. Les œuvres de Franck et Poulenc résument magnifiquement ce que peut être la sonate française. Elles sont des passages obligés pour un musicien français et je les joue depuis toujours, ce qui ne diminue en rien mon désir de les défendre du mieux possible ». Le public de la Cité de la musique pourra goûter une rareté absolue : « La Sonate dramatique ‘Titus et Béré-nice’ de Rita Strohl a été un véritable coup de cœur lorsque je l’ai déchiffrée pour la première fois. C’est le Palazetto Bru Zane, le Centre de musique romantique française, qui m’a suggéré cette partition. David et moi la jouons de plus en plus fréquemment et je crois que nous l’aimons toujours plus au fil des concerts. Le public la reçoit avec beaucoup d’enthousiasme car elle raconte véritablement une histoire et lui parle très directement. La sonate tire évidemment son nom de la pièce de Racine mais malgré cette origine tragique, il y a des moments passionnés et joyeux et, à la fin de la pièce, un vrai senti-ment d’espoir. On sort de cette partition avec un grand sourire ».Ce grand sourire, à vrai dire, est celui qui illu-mine souvent le visage de ses admirateurs après la plupart des concerts d’Edgar Moreau.

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jeune formation lituanienne remarquée pour son Second Prix au Concours de Quatuor de Bordeaux en 2016 : « Outre le Quatuor de Čiurlionis et “L’Alouette” de Haydn qu’ils donneront ensemble, je serai en leur compagnie pour une version du Concerto n° 4 de Beethoven arrangée par lui pour piano et quintette à cordes (avec un alto supplé-mentaire) et retrouvée il y a une vingtaine d’années. On éprouve un sentiment diffé-rent que celui ressenti en pré-sence d’un orchestre sympho-nique ; l’atmosphère y est plus proche du Quintette La Truite de Schubert par la délicatesse du dialogue entretenu avec les

cordes et j’ai choisi volontairement les deux cadences de Wilhelm Kempff, moins amples que celles originellement écrites par le com-positeur.  Quant à Malédiction de Liszt, c’est une œuvre étrange et inconfortable pour les doigts qui sera exécutée dans une adaptation pour piano et quintette à cordes avec contre-basse  ; il s’en dégage une atmosphère fonciè-rement hongroise et un climat sombre bien plus moderne que celui de ses deux concertos pour clavier. Au Musée d’Orsay, le récital met-tra l’accent sur des pages pour piano seul de musiciens baltes. Se succéderont des pièces de mon compatriote Mikalojus Konstantinas Čiurlionis (également peintre célèbre dont cer-taines œuvres sont exposées sur les cimaises du Musée), puis celles du letton Jāzeps Vitols qui reçut l’enseignement de Rimski-Korsakov, de l’estonien Heino Eller (mort en 1970) qui fut le professeur d’Arvo Pärt, et pour conclure 4 Études et la Valse op. 38 de Scriabine. » Que de découvertes musicales en perspective !

Energie à revendre et curiosité insa-tiable, Mūza Rubackytė a longtemps choisi la France comme port d’at-tache après son départ de l’Union

Soviétique en 1989. Elle vit désormais entre Genève, Paris et Vilnius où elle vient de com-mémorer musicalement le Centième anni-versaire de l’indépendance des Pays Baltes  : « Mon pays d’origine, la Lituanie, occupe une grande place dans mon cœur. Ma mère y vit toujours et j’ai été nommée Ambassadrice culturelle de Vilnius. J’y ai créé un festival au nom prédestiné, “Voyageurs” qui se tient tous les deux ans et a fêté en novembre 2017 sa si-xième édition. J’y invite de jeunes artistes ren-contrés dans les concours internationaux et en lesquels je crois. » Entre ses concerts sur les cinq continents, les master class, les jurys de concours, elle trouve encore le temps d’écrire son autobiographie qui paraîtra bientôt en français. Reconnue comme une spécialiste de Liszt (elle remporta en 1981 le Concours Liszt-Bartók à Budapest), elle manifeste éga-lement un intérêt constant aux répertoires les moins fréquentés (comme par exemple l’œuvre pour clavier de Vierne qu’elle a en-registrée), et ses deux concerts parisiens ne dérogent pas à la règle  : « C’est une aubaine de pouvoir jouer dans des lieux d’histoire. Le Musée de l’Armée organise une exposition sur “Napoléon stratège” et m’a demandé d’inter-préter des œuvres illustrant cette époque, et le Musée d’Orsay m’a proposé un récital soliste dans le cadre de l’exposition consacrée au sym-bolisme dans les Pays Baltes. » Aux Invalides, elle se produira avec le Quatuor Mettis, une

Le piano balte

Mūza Rubackytė

Née à Kaunas, formée au Conservatoire de Moscou, Mūza Rubackytė est notamment célébrée dans la musique de Liszt.

en lien Avec les expositions qui se tiennent Actuellement Aux invAlides et Au musée d’orsAy, la pianiste lituanienne Mūza Rubackytė se pRoduit à paRis

dAns deux progrAmmes rAres et inventifs.

Le 14 mai – Musée de l’Armée, Grand SalonČiurlionis, Beethoven, LisztMūza Rubackytė, piano ; Quatuor Mettis ; S. Vižine, alto ; D. Bagurskas, contrebasse.

Le 29 mai – Auditorium du Musée d’OrsayČiurlionis, Vitols, Szymanowski, Scriabine.Mūza Rubackytė, piano

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Si aujourd’hui les conditions d’entrée dans le métier sont de plus en plus difficiles et la com-pétition de plus en plus forte, le chanteur reste optimiste sur la situation : « Le contexte écono-mique a beaucoup évolué bien sûr, et l’étau se resserre, mais je crois malgré tout qu’il y a de la place pour tout le monde, il faut simplement faire son trou. Avant d’avoir des premiers rôles, j’ai chanté dans une foule de petits projets un peu partout, j’ai fait beaucoup de chœurs sup-plémentaires pour découvrir le métier, j’ai aussi passé plein de concours pour me faire entendre, avoir des avis, rencontrer des professionnels. » Pourtant, très peu de temps après avoir com-mencé à chanter, Stanislas de Barbyerac put voir sa carrière se développer à une vitesse fulgurante. Être jeté dans le métier si rapide-ment réserve bien sûr des surprises  : «  Je ne m’attendais pas du tout au mode de vie qu’on a, parce qu’on ne nous l’apprend pas. Bien entendu les chanteurs sont tous différents les uns des autres, moi je suis plutôt adepte de vivre comme un moine quand je suis en production parce que je sais que ma voix me le demande. Mais il faut surtout apprendre à gérer la solitude. Se dépla-cer avec sa famille est compliqué, coûteux, et ma femme et mes enfants ont une vie eux aussi, donc on ne le fait pas. Il faut aussi gérer le paramètre humain sur les productions, il y a des caractères très exacerbés dans ce métier. » 

Un vent de légèreté

l’Heure espagnole est un répertoire relati-vement nouveau pour le chanteur, habi-

tué aux rôles plus dramatiques  : «  Je n’avais jamais pensé qu’on me proposerait ce type de rôle un jour. L’écriture est génialissime, je trouve très moderne la façon dont le texte est traité, il y a une vraie gouaille. Gonzalve a, cela dit, des lignes très lyriques et j’ai beaucoup de plaisir à les chanter. C’est un poète un peu naïf, un peu raté, qui essaie de faire des belles rimes. J’ai hâte

Si la beauté naturelle et l’ampleur de la voix de Stanislas de Barbey-rac peuvent donner à

penser qu’il était prédestiné à ce métier, le ténor nuance cette idée : « Le goût du chant lyrique m’est venu complète-ment par hasard, parce qu’au départ je ne voulais pas du tout en faire mon métier, c’était un passe-temps. Je ne connaissais pas du tout l’opéra, j’aimais la musique polyphonique et la musique sacrée. Quand je suis rentré en classe de chant au conservatoire de Bordeaux j’ai eu alors un coup de foudre. A ma première heure de cours j’étais très surpris de ce qu’on me faisait faire, je n’avais pas du tout l’habitude de chanter de cette manière, avec cette puissance et cette conscience du corps.  » Seulement deux ans après ses pre-miers pas, le ténor intègre l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris, une expérience marquante  : « Les deux années que j’ai passé là-bas ont été très formatrices, d’autant plus que je n’avais pas d’expérience. On avait énormément de coaching, de concerts, et j’assistais aussi aux répétitions et aux spectacles de l’Opéra de Paris pour regar-der comment travaillaient les solistes. Il y avait beaucoup de choses à prendre, mais aussi des choses à laisser : chaque chanteur a son identité vocale et il ne faut pas tout absorber sous pré-texte qu’on est à l’Opéra de Paris. »

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Stanislas de Barbeyrac commença le chant chez les petits chanteurs de Bordeaux.

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l’Adhésion totAle du public pAr lA puissAnce et lA souplesse de sA voix, et pAr une Authenticité évidente dAns

l’incArnAtion de ses personnAges. il Aborde ce mois-ci le Rôle de Gonzalve dans l’HeuRe espaGnole de Ravel.

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Du 17 mai au 17 juin – Opéra BastilleRavel, L’heure espagnoleMaîtrise des Hauts-de-Seine, Orchestre de l’Opéra de Paris. Dir. : M. Pascal. L. Pelly, mise en scène. Avec Clémentine Margaine, Stanislas de Barbeyrac, Philippe Talbot… Puccini, Gianni Schicchi.

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Stanislas de BarbeyracNouvel horizon

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découvre de plus en plus la musique du xxe siècle qui me plait énormément et je pense qu’elle est aussi l’avenir de mon répertoire. J’ai abordé Pelléas cette année qui fut une grande révéla-tion pour moi. » Et les projets ne manquent pas pour les mois et les années qui viennent : « Je vais chanter La Flûte enchantée à Aix cet été et puis à Amsterdam, une reprise de Pelléas et Mé-lisande au Japon, une Traviata en Allemagne en décembre prochain… Je vais aussi faire mes pre-miers pas à New-York avec Don Giovanni. Il y a beaucoup de rôles que j’aimerais aborder plus tard comme Don José dans Carmen ou Werther. Lohengrin est aussi un rêve fou. Je pourrai le faire quand j’aurais 40 ans peut-être ! Mais je ne prends jamais de risques inconsidérés. Il est dif-ficile parfois de savoir à l’avance, quand on nous propose un rôle à chanter dans 3 ou 4 ans, si on sera prêt ou non vocalement. J’essaie de suivre mon instinct, mon ressenti. » Une stratégie qui a payé jusque-là !

de travailler avec le metteur en scène Laurent Pelly pour chercher à être à la fois drôle et juste. Même si le personnage est caricatural, je pense qu’il a un vrai amour pour Concepcion.  » Le répertoire léger est pourtant loin d’être plus facile à chanter que le répertoire dramatique, et Stanislas de Barbeyrac y voit un travail tech-nique intéressant  : «  Il faut trouver un point d’équilibre entre la qualité du texte et le lyrisme vocal. Je dois trouver aussi la couleur de Gon-zalve, qui est peut-être un peu plus légère que ma nature vocale. » Cette production de l’Heure espagnole semble donc ravir le ténor, et lui donner de nouvelles envies pour l’avenir  : «  Je voudrais faire plus de rôles comiques. Dans une veine un peu si-milaire, même si ce n’est pas du comique pur, j’aimerais beaucoup chanter Nemorino dans L’Elisir d’amor de Donizetti. Si les rôles drama-tiques, sérieux, me plaisent et correspondent à ma nature, aller dans le sens inverse de temps en temps me fait beaucoup de bien. Par ailleurs je • élise guignard

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Schubert : Nacht Und träumeLieder avec orchestre. Accentus, Insula Orchestra. Dir. : Laurence EquilbeyStanislas de Barbeyrac, ténor ; Wiebke Lehmkuhl, contralto.1 CD Erato

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ensembLes

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Tant Les Siècles qu’Arsys Bourgogne ont fer-mement refusé de compartimenter leur réper-toire et Léo Warynski a adopté la même ligne artistique : « Je voulais un chœur capable d’em-brasser tous les répertoires, aussi à l’aise dans la musique ancienne que dans la création. Pour cette dernière, je ne veux pas entrer dans les que-relles esthétiques car ce qui m’intéresse, ce sont les compositeurs qui ont quelque chose à dire. Nous avons créé les Trois chants sacrés de Dmi-tri Tchesnokov parce que cette musique possède une puissance émotionnelle qui me touche en tant qu’humain et artiste. Il en va de même de la musique de Yann Robin, certes différente, qu’on pourrait dire plus dionysiaque, et qui me trans-porte complètement. » De fait, Les Métaboles se produisent aussi bien dans le cadre de la grande messe de la musique « contemporaine » qu’est Musica à Strasbourg que dans celui du Festival de Musique ancienne de Ribeauvillé, pour ne citer que des manifestations alsaciennes.

Une transformation perpétuelle

ce large éventail musical impose la souplesse que l’on devine en termes d’effectifs : « Le

choix du nom, Métaboles – c’est aussi le nom d’une œuvre d’Henri Dutilleux –, désigne un prin-cipe de transformation et c’est la transformation de l’ensemble au fil des répertoires qui m’inté-resse. Nous pouvons un jour donner un concert avec 12 voix, puis nous produire dans une confi-guration de chœur de chambre avec 32 chanteurs – c’était pour La Bohème de Puccini avec le Phil-harmonia Orchestra de Londres. L’ensemble est donc à géométrie variable et on peut le définir comme une sorte de laboratoire constituant un véritable champ d’expérimentation pour les com-positeurs – c’est ici que la jonction avec Multilaté-rale s’effectue assez naturellement. »Directeur musical de Multilatérale, Léo Wa-rynski a très certainement trouvé un complice tout aussi infatigable que lui, en la personne de Yann Robin, l’un des compositeurs français

En huit années d’existence à peine (l’en-semble est né en 2010), Les Métaboles ont acquis une place de choix dans le monde de la musique vocale sous

l’impulsion de Léo Warynski. Ancien membre de la célèbre Maîtrise de Colmar, ce dernier a fort logiquement installé son ensemble dans la même ville, élargissant ses activités au reste de la région Grand Est.On ne sera guère surpris par l’énergie colossale déployée par notre chef, si l’on considère les aînés qu’il cite lorsqu’on évoque sa formation : «  J’ai étudié la direction d’orchestre avec Fran-çois-Xavier Roth au conservatoire, puis j’ai été son assistant aux Siècles. C’est de lui que j’ai tiré mon énergie et mon envie de créer mon propre ensemble. J’ai aussi étudié auprès de Pierre Cao : lui était d’abord chef d’orchestre avant de diriger des chœurs. Il a obtenu un formidable résultat avec Arsys Bourgogne grâce à un travail minu-tieux, un travail de quasi-technicien. »

les métAboles et multilAtérAle s’Associent pour l’un des grAnds événements de cette fin de sAison, à sAvoir

le premier opérA de yAnn robin, pApillon noir. Au cœur de cette synergie se tient léo WArynski, fondAteur des

métAboles et directeur musicAl de multilAtérAle.

Des Métaboles à Multilatérale

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12 mai – Marseille, Théâtre de la CriéeCréation mondiale 18 mai – Gennevilliers, Auditorium du Conservatoire Version de concert Robin : Papillon noir Les Métaboles, Multilatérale, Léo Warynski (direction), Yannick Haennel (texte), Arthur Nauzyciel (mise en espace), Élise Chauvin (voix)

25 mai – MC2 Grenoble 7 juin – Caen, théâtrebussotti : La Passion selon Sade Multilatérale, Léo Warynski (direction), Antoine Gindt (mise en scène)

12 juin – Eguisheim, Église Saint Pierre et PaulD’un continent à l’autre Tchesnokov, Schnittke, Sviridov, Myskinis, Copland et Whitacre Les Métaboles, Léo Warynski (direction)

16 juin – Festival des Voûtes célestes, Nieul-sur-l’AutiseMysterious nativity Pärt, Schnittke, Miskinis, Tchesnokov et Sviridov Les Métaboles, Léo Warynski (direction)

29 juin – Gennevilliers, Église Sainte Marie-Madeleinecendo : Le Jour avant l’Océan (Création mondiale) Orchestre National de Jazz, Les Métaboles, Multilatérale, Léo Warynski (direction)

Du 7 au 15 juillet – Saint-Martin-Vésubie (Alpes maritimes)université d’Altitude - multilatérale 3 concerts - 10 créations

Léo Warynski et Yann Robin

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à La Loupe

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les plus inventifs de ces dernières années, avec une œuvre protéiforme créée dans tous les hauts lieux de la création musicale. Yann Robin fut l’un des fondateurs de Multilatérale en 2005 et il en assume la direction artistique. Il est na-turellement le mieux placé pour définir l’iden-tité de Multilatérale, aussi bien collectif de créa-teurs qu’ensemble de solistes  : «  L’ensemble a toujours été présent au sein du collectif, on pour-rait dire qu’il en a été la vitrine, chaque projet du collectif se concrétisant via les musiciens de l’ensemble. Je précise que nos musiciens sont tous des solistes de haut vol et figurent parmi ce qui se fait de mieux dans le domaine de l’apport des nouvelles tech-niques instrumentales.  Je suis très admiratif et très fier des membres de Multilatérale, dont certains sont avec nous depuis le début. »

Un opéra en famille

en ce mois de mai, Multilatérale et Les Méta-boles vont créer le premier opéra de Yann

Robin, Papillon noir, partition qui est aussi… la première de Yann Robin créée par Multilaté-rale  : «  Je tenais à bien distinguer ma carrière de compositeur et celle de directeur artistique. Ce fut sur l’insistance de Léo Warynski que j’ai accepté de le faire. Je dois avouer que faire mon premier opéra en famille, avec Multilatérale donc et Les Métaboles, me satisfait tout à fait  ». Né de la rencontre entre Yann Robin et l’écrivain Yannick Haenel à la Villa Médicis (ils en furent tous deux les pensionnaires), Papillon noir est un « monodrame » qui sera mis en espace par Arthur Nauzyciel et son héroïne unique sera incarnée par la chanteuse Élise Chauvin. Nulle question ici d’entrer dans les détails d’une par-tition foisonnante mais sachez que tant le com-positeur que l’écrivain n’entendent nullement se soumettre aux contraintes fort lourdes d’un opéra traditionnel. Le travail a déjà commencé, notamment avec Les Métaboles, pour la plus grande satisfaction de Yann Robin : « Léo a réuni une équipe de chanteurs merveilleux, très ouverts et très engagés. Le travail a été, j’en suis convain-cu, passionnant pour eux et sans doute un peu effrayant aussi, parce que leur musique est très complexe et qu’il s’agit d’un vrai défi ».Tous les faisceaux semblent donc réunis pour que Papillon noir soit l’événement annoncé.

14 août – Semaines Musicales de QuimperJardin féerique Janequin, Britten, Saint-Saëns, Debussy, Schafer, Ravel et Machuel Les Métaboles, Léo Warynski (direction)

25 & 26 août – Abbaye de RoyaumontJardin féérique & diana soh : the nature of things (création mondiale) Les Métaboles, Léo Warynski (direction)

le jour juste avantl’océan

Papillon NoirMonodramecréation mondiale

Yann Robin, musiqueYannick Haenel, livret

Ensemble MultilatéraleEnsemble les MétabolesElise ChauvinGMEM, électronique live

Direction, Léo WarynskiMise en espace, Arthur Nauzyciel

12 mai — 20hLa CriéeFestival les Musiques Marseille

18 mai — 20h(version concert)Auditorium Edgar Varese Gennevilliers

Orchestre national de Jazz Olivier BenoîtEnsemble MultilatéraleEnsemble les MétabolesDirection, Léo Warynski

29 juin — 20hÉglise Sainte Marie-Madeleine, Gennevilliers

Raphaël Cendo, musiquesur des textes de Rodigo Garciacréation mondiale

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Les fest ivaLs cLassiques

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38e Festival d’ (95)

Auvers-sur-OiseDu 1er juin au 4 juilletCette édition « Grands et Jeunes d’au-jourd’hui  » porte bien son nom : dans une dynamique de curiosité et de liberté, le festival programme une foule de jeunes artistes qui

seront peut-être les étoiles de demain, à côté de personnalités majeures du paysage musical actuel. Un temps sera accordé également aux autres arts, avec la présence du fascinant sculpteur et peintre Xavier Boggio. Une édition riche qui comportera donc son lot de découvertes.Avec François-Frédéric Guy, La Chapelle Harmonique, Quatuor Hanson, Lea Desandre, Les Accents, Thibault Noally, Fabrice Parmentier, Anastasia Kobekina, Orchestre de la Nouvelle Europe, Nicolas Krauze, Nemanja Radulovic, François-René Duchâble, Trio Odyssea, Sandrine Piau, Les Talens Lyriques, Christophe Rousset.Nemanja Radulovic (23 juin) : On ne se lasse guère de la musicalité instinctive de Radulovic, qui sait se faire cares-sante, concentrée ou extravertie au fil des partitions. Le programme très mêlé proposé à Auvers lui permettra de déployer son éventail poétique dans toute sa plénitude.Rens. 01 30 36 77 77 - www.festival-auvers.com

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45e Festival de musique de (45)

Sully et du LoiretDu 24 mai au 17 juin

En 2018, le festival de Sully et du Loiret fête ses 45 ans ! Pour cette édition importante, les concerts prendront place dans 17 lieux diffé-rents du magnifique patrimoine du Loiret, à

visiter au passage, dont le château de Sully-sur-Loire. Le mélange des genres sera la clef de voûte du festival : musique classique, jazz, musique actuelle, il y en aura pour tous les goûts ! Les prestigieux noms des artistes invités sauront convaincre dans chaque domaine les mélomanes les plus exigeants.Avec Les Accents, Blandine Staskiewicz, Anthea Pichanick, Tanguy de Williencourt, Simon Ghraichy, François Dumont, Orchestre Symphonique de Bretagne, Michel Legrand, Trio Zadig, Quatuor Éclisses, Sarah McKenzie, Emmanuelle Bertrand, Pascal Amoyel. Camille Thomas (24 mai) : L’étoile de la jeune violoncelliste franco-belge ne cesse de monter. Avec le soutien évidem-ment expert de Mathieu Herzog à la tête de son Ensemble Appassionato, Camille Thomas retrouve les clairs-obscurs exaltés du Concerto de Schumann qu’elle aime tant.

Rens. 02 38 25 43 43 - www.festival-sully.fr

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GOUPILX3

En attendant notre guide des festivals classiques…

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saison 2017

Festival La Grange de (37)

MeslayDu 15 au 24 juin

Pour célébrer la venue des beaux jours, la Grange de Meslay accueille 13 concerts qui feront rêver les mélomanes. Le majestueux lieu médiéval, avec ses jardins et ses grands

espaces, offre un cadre d’exception qui saura inspirer aussi bien les artistes que le pu-blic. Les plus grands noms y feront halte (Nelson Goerner, Alexandre Tharaud…) dans une programmation agréablement diversifiée (Bach, Chopin, Schubert, musiques tziganes…).Avec Arcadi Volodos, Nelson Goerner, Matan Porat, Mikrokosmos, Yulianna Avdeeva, Qua-tuor Modigliani, Sirba Octet, Serguej Krylov, Orchestre de Chambre de Lituanie, Raquel Cama-rinha, Adèle Charvet, Edwin Crossley-Mercer, Yoan Héreau, Seong-Jin Cho, Marie-Ange Nguci, Alexandre Tharaud. Edwin Crossley-Mercer (24 juin)  : Très présent sur les scènes d’opéra, le baryton français est aussi un récitaliste de haut vol. Grâce à ses années d’études berlinoises, il fait montre d’une maîtrise de la langue allemande superlative et son Winterreise sera certainement bouleversant.

Rens. 02 47 20 63 46 – www.festival-la-grange-de-meslay.fr

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29e Flâneries musicales de (51)

ReimsDu 20 juin au 12 juilletCette année à Reims, on célèbre plusieurs anniversaires, comme le centenaire de la mort de Debussy et le 350e anniversaire de la naissance de Couperin. Des œuvres phares

jalonnent aussi le festival, comme la 9e Symphonie de Beethoven et le War Requiem de Britten. Rendez-vous de clôture traditionnel, un concert pique-nique prendra place au Parc de Champagne, pour savourer cette année la musique de Tchaïkovski.Avec Orchestre National de Lorraine, Orchestre de l’Opéra de Rouen, Orchestre Sympho-nique de Nancy, Orchestre National d’Île-de-France, The King’s Singers, Les Éléments, Rani Calderon, Enrique Mazzola, Grigory Sokolov, Jean-Philippe Collard, Anne Queffélec, Pascal Amoyel, Ophélie Gaillard, La Simphonie du Marais, Les Surprises...Jean-Philippe Collard (7 juillet) : Immense spécialiste du piano français, Jean-Philippe Collard est non moins sou-verain dans les sonorités plus larges des compositeurs russes, comme il le démontrera certainement dans le Concerto n° 2 de Rachmaninov.

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41e Festival de l’abbaye de (12)

SylvanèsDu 8 juillet au 26 août

En plein cœur de la forêt de l’Aveyron méri-dional, le festival de l’Abbaye de Sylvanès fait honneur à sa réputation d’excellence. Cette année la voix semble avoir la part belle avec

des chœurs parmi les meilleurs de France (Les Cris de Paris) et des têtes d’affiche (San-drine Piau). La liste des musiciens éblouit car elle associe grands ensembles baroques, solistes de renom et formations chambristes dans une même communion musicale.Avec Magali Léger, Paulin Bündgen, Les Passions, Quatuor vocal des Solistes de Lyon, Bernard Têtu, Ensemble Constantinople, Sandrine Piau, Les Paladins, Bernard Soustrot, Pavel Sporcl, Henri-Franck Beaupérin, Les Cris de Paris, Orchestre Contrepoint, Michel Piquemal, La Camera delle Lacrime, La Chimera, Eduardo Egüez...Sandrine Piau (29 juillet)  : Avec son vieux complice Jérôme Corréas à la tête des Paladins, la soprano fran-çaise vient incarner les héroïnes de Händel qu’elle défend aux quatre coins du monde avec tant de sensibilité et de lumière vocale.

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Le programme complet sur www.sylvanes.comAbbaye de Sylvanès, Centre culturel de rencontre, 12360 Sylvanès

L’ABBAYE DE SYLVANÈSAVEYRON OCCITANIE

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Les concerts du mois

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Debussy dédia son « Ballet pour enfants » La Boîte à joujoux à sa fille Claude-Emma qui avait alors 7 ans. D’abord écrite pour piano puis pour orchestre, l’œuvre est imprégnée d’humour et de tendresse, avec des clins d’œil à des chansons populaires. Sorte de Toy Story avant l’heure, La Boîte à joujoux met en scène des poupées, des petits soldats et des polichinelles qui vivent de turbulentes aventures une fois la nuit tombée. Pour cette ver-sion pensée par Marie Desplechin, l’histoire est transposée dans le monde d’aujourd’hui, et ce sont cette fois des personnages de jeux vidéo qui s’échappent d’un ordinateur pour vivre d’éton-nantes péripéties…Le 26 mai – Maison de la Radio, Studio 104philharmonique de Radio France. Dir. : elena Schwarz. Éric Ruf, récitant ; Sophie Bissantz, bruiteuse. — Tél. : 01 56 40 15 16

Schumann, CarnavalCompositeur de la première génération romantique, Robert Schumann (1810-1856) s’attacha à dépeindre les états d’âme et les émois amoureux en puisant son inspiration dans son propre vécu. Il fit de sa musique un miroir où se reflétait sa vie et dé-veloppa un langage fait de poésie, de rêverie. Dans ses écrits, il avait créé le Davidsbund, qu’il concevait comme une société visant à combattre la médiocrité musicale et les musiciens réac-tionnaires, pour prôner un renouveau artistique. C’est avec des pseudonymes comme Florestan ou Eusebius, personnages ima-ginaires qui représentaient respectivement la part fougueuse et la part rêveuse de son caractère, qu’il signait ses articles et ses œuvres. Ces deux figures planent sur l’ensemble de son travail. Dédié au violoniste Karol Lipiński, Carnaval, scènes mignonnes sur quatre notes est constitué de 22 pièces pour piano, ratta-chées entre elles par des séries de notes récurrentes. Ces notes (la, mi bémol, do, si) font référence à la ville de naissance d’Er-nestine von Fricken, la fiancée de Schumann à l’époque. Œuvre brillante, variée, Carnaval raconte une histoire peuplée de per-sonnages qu’on retrouve dans les titres des différentes pièces. Certains sont imaginaires, d’autres dissimulent en réalité des personnalités bien réelles (Chopin, Paganini…). Philippe Bianconi interprète ce répertoire qui lui est cher en soulignant son intensité et ses contrastes tandis que le comé-dien Eric Wolfer prendra en charge une narration appuyée par un documentaire audiovisuel. Une belle immersion dans l’univers schumannien, qui comblera aussi bien les parents que leurs enfants. Le 27 mai – Cité de la Musiquephilippe Bianconi, piano ; eric Wolfer, comédien ; Anne-Charlotte Rémond, texte ; Mike Guermyet, vidéaste et coordination artistique. — Tél. : 01 44 84 44 84.

Inspirant

Debussy, La Boîte à joujoux

Dès 8 ansDès 7 ans

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MécanopéraDans ce récital commenté, les enfants auront l’occasion de com-prendre comment se construit un personnage d’opéra, de sa voix à son apparence en passant bien entendu par le jeu théâ-tral. De par son format court et sa nature (deux chanteurs et un piano), ce concert peut constituer un premier contact intéres-sant avec l’univers lyrique. Les jeunes artistes de la Nouvelle Troupe Favart présenteront leur travail, et l’on pourra entendre notamment Sandrine Buendia : outre un timbre chaleureux et une diction impeccable, la soprano incarne tous ses rôles avec une énergie convaincante et un plaisir communicatif.Le 17 mai – Opéra Comique, Foyer FavartSandrine Buendia, soprano ; François Rougier, ténor ; Marine Thoreau la Salle, piano. — Tél. : 08 25 01 01 23

Dès 8 ans

Convaincant

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en famiLLe

Divertissant

La musique classique à découvrir en famille

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paris

[ mai ]

1 MARDi

MÉLODieS ÉTeRNeLLeSG. Fumet, flûte ; R. Siegel, orgue. Bach, Rachmaninov, Vivaldi...16h00. Église Saint-Louis-en-l’Île.16-20 €. Tél. : 01 44 62 00 55.

2 MeRCReDi

CONCOURS De GUiTARe MAURiziO BiaSiniFinale avec l’Orchestre des Jeunes du CRR de Paris. Dir. : Xavier Delette.19h00. CRR de Paris.Tél. : 01 44 70 64 00.

DeBUSSY, pelléas et MélisandeVersion de concert. Jeune Chœur de Paris, Orchestre de Chambre Pelléas. Dir. : B. Levy. Avec G. Andrieux, S. Devieilhe, J-F Lapointe...19h30. Théâtre des Champs-Élysées.5-125 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

BRAHMS, Liebeslieder-WalzerArtistes de l’Académie de l’Opéra de Paris.20h00. Opéra Bastille, Amphithéâtre.25 €. Tél. : 08 92 89 90 90.

JULieN BROCAL, sur les pas de RavelJ. Brocal, piano ; O. Bellamy, lecture. Ravel, Sonatine, Miroirs, Valses Nobles et Sentimentales.20h00. Salle Cortot.30 €. Tél. : 01 45 43 77 58.

GAY, the Beggar’s OperaLes Arts Florissants. Dir. : William Christie. Robert Carsen, mise en scène.20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.24-40 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

3 JEuDi

MARiNA pRUDeNSKAYA, mezzoV. Frang, violon ; L. Power, alto ; A. Weilerstein, violoncelle ; I. Bar-Shaï, piano. Mozart, Janáček, Brahms & Chostakovitch.20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-65 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

MAxiM VeNGeROV, violonOrchestre National de France. Dir. : Emmanuel Krivine. Thierry Escaich, orgue. Tchaïkovski, Franck, Saint-Saëns.20h00. Maison de la Radio.10-90 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

DuMOnt, Âpre BryoneEnsemble 2e2m. Dir. : P. Roullier. F. Vicens, accordéon ; S. Hata, soprano ; G. Terrail, contre-ténor. N. Sakata, A. Juan-Marcos…20h00. CRR de Paris.Entrée libre. Tél. : 01 47 06 17 76.

MOzART, Symphonie n° 40Gewandhausorchester Leipzig. Dir. : Andris Nelsons. Tchaïkovski, Symphonie n° 6 Pathétique.20h30. Philharmonie.10-70 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

CARTe BLANCHe à eMőKe BARáTHLa Chimera. Théorbe & dir. : Eduardo Egüez. Monteverdi, madrigaux & airs d’opéra.20h30. Salle Gaveau.22-55 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

GAY, the Beggar’s OperaVoir au 2 mai.20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.

4 VeNDReDi

TeJeRA, insanæ navisCollectif Warning. J. Tejera, composition & direction ; F. Jamin, scénographie.19h30. La Pop.15 €. Tél. : 01 53 35 07 77.

MiCHAeL SpYReS, ténorOrchestre de la Nouvelle Aquitaine. Dir. : J.F. Heisser. Airs d’opéras français.20h00. Opéra Comique.6-50 €. Tél. : 08 25 01 01 23.

iSABeLLe GeORGeS, chantSirba Octet. Bernstein, Take Care of this House, Spring will come again, Something’s coming…20h30. Cité de la musique.20-25 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

zeMLiNSKY, La petite SirènePhilharmonique de Radio France. Dir. : Vasily Petrenko. Anna Caterina Antonacci, soprano. Toru Takemitsu, A string around autumn ; Chausson…20h30. Philharmonie.10-65 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

5 SaMEDi

SiRBA OCTeTProgramme communiqué ultérieurement.17h00. Philharmonie, Studio.Entrée libre. Tél. : 01 44 84 44 84.

WAGNeR, parsifalChœur d’enfants, Chœurs & Orchestre de l’Opéra de Paris. Dir. : P. Jordan. R. Jones, mise en scène. Avec P. Mattei, A. Schager, E. Nikitin, A. Kampe...18h00. Opéra Bastille.5-231 €. Tél. : 08 92 89 90 90.

MALViNA VeRSCHAeVeSpectacle musical : Reine d’un Règne. One Queen Show sur Marie-Antoinette. Gluck, Rameau, Lully, Bacilly, Martini, Basile.18h00. Théâtre du Gymnase.20 €. Tél. : 01 42 46 79 79.

TeJeRA, insanæ navisVoir au 4 mai.19h30. La Pop.

HänDEL, Water MusicPhilharmonique de Radio France. Dir. : Leonardo García Alarcón. Kristina Mkhitaryan, soprano. Händel, Il delirio amoroso.20h00. Maison de la Radio.10-65 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

GuStaVO DuDaMEL, directionLos Angeles Philharmonic. Esa-Pekka Salonen, Œuvre nouvelle ; Varèse, Amériques ; Chostakovitch, Symphonie n° 5.20h30. Philharmonie.10-75 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

MOzART, Messe en utOrchestre Hélios, Chœurs Charles Munch & Tempestuoso. Dir. : J.C. Dunand. Fauré, Pavane.20h30. Église de la Madeleine.20-40 €. Tél. : 06 81 44 04 32.

6 DiManCHE

MAxiM VeNGeROV, violonOrchestre National de France. Violon & Dir. : Maxim Vengerov. S. de Ville, présentation. Bach, Chostakovitch.10h00. Maison de la Radio.10-45 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

BeRNSTeiN, On the WaterfrontOrchestre national d’Île-de-France. Dir. : Ernst Van Tiel. Film d’Elia Kazan.15h00. Cité de la musique.26-32 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

BeRNSTeiN, Chichester psalmsLondon Symphony Chorus, Los Angeles Philharmonic. Dir. : G. Dudamel. J. Di Giacomo, soprano… Beethoven, Hymne à la joie.16h30. Philharmonie.10-110 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

TeJeRA, insanæ navisVoir au 4 mai.16h30. La Pop.

ALeSSANDRO SeNSALe, guitareŒuvres italiennes, espagnoles et françaises.17h00. Cave du 38Riv’.15 €. Tél. : 01 48 87 56 30.

8 MARDi

MAîTRiSe NOTRe-DAMe De pARiSDir. : Sylvain Dieudonné. Chants grégoriens et musique médiévale.20h30. Cathédrale Notre-Dame de Paris.28-44 €. Tél. : 01 44 41 49 99.

DURUFLÉ, RequiemChœur du Duruflé in Paris Choral Festival, Orchestre de l’Académie de l’Île Saint-Louis. Dir. : M. Kondrashkova. P. Tavernier, baryton ; T. Kientz, orgue. Fauré, Sanctus de la Messe Basse.20h45. Église Saint-Étienne-du-Mont.19-23 €. Tél. : 01 44 62 00 55.

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Les concerts du mois

22 cadences mai 2018

9 MeRCReDi

BEEtHOVEn, Concerto pour piano n° 3Orchestre de Paris. Dir. : Daniel Harding. Lars Vogt, piano. Brahms, Symphonie n° 3.20h30. Philharmonie.10-50 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

10 JEuDi

WAGNeR, parsifalVoir au 5 mai.14h00. Opéra Bastille.

ÉTUDiANTS DU CNSMDpStagiaires de l’académie de l’Orchestre de Paris. Programme communiqué ultérieurement.18h00. Philharmonie.Entrée libre. Tél. : 01 44 84 44 84.

BEEtHOVEn, Concerto pour piano n° 5Voir au 9 mai.20h30. Philharmonie.

MOzART, RequiemOrchestre Hélios, Chœurs Variatio & Nicolas de Grigny. Dir. : J.M. Puissant. S. Berthod, clarinette. Mozart, Cto pour clarinette.20h30. Église de la Madeleine.20-40 €. Tél. : 06 81 44 04 32.

12 SaMEDi

MatHiEu SaLaMa, contre-ténorMusique baroque.16h00. Paroisse Ste-Elisabeth-de-Hongrie.Tél. : 06 11 68 22 95.

13 DiManCHE

WAGNeR, parsifalVoir au 5 mai.14h00. Opéra Bastille.

CONTeS eT LÉGeNDeS pAR LeS GRANDS COMpOSiTeURS RUSSeSIgor Dergaï, ténor ; Natalia Dergaï, piano. Tchaïkovski, Rimski-Korsakov, Moussorgsky, Taneïev, Kalinnkov.16h30. Cite internationale des Arts.Entrée gratuite : [email protected]

TRiO ALBA SpiNAAirs d’Ecosse et d’Irlande publiés à Londres au xViie et xViiie siècles.17h00. Cave du 38Riv’.15 €. Tél. : 01 48 87 56 30.

14 LunDi

MAHLeR, KindertotenliederEdwin Fardini, baryton-basse ; Tanguy de Williencourt, piano.20h00. Théâtre de l’Athénée.20-26 €. Tél. : 01 53 05 19 19.

ČiURLiONiS, BeeTHOVeN, LiSzTMūza Rubackytė, piano ; Quatuor Mettis ; S. Vižine, alto ; D. Bagurskas, contrebasse.20h00. Musée de l’Armée, Grand Salon.9-30 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

HänDEL, La LucreziaMaïlys de Villoutreys, soprano ; B. Sailly, clavecin ; J. Hainsworth, violoncelle. Porpora, Caldara.20h30. Théâtre Grévin.22-38 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

eNSeMBLe pYGMALiONDir. : R. Pichon. R. Johannsen, soprano ; R. Tritschler, ténor ; S. Degout, baryton. Bach, Cantates…20h30. Cité de la musique.32-41 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

OLGA peReTYATKO, sopranoOrchestre de chambre de Paris. Dir. : Giampaolo Bisanti. Benjamin Bernheim, ténor. Airs d’opéras de Verdi, Donizetti, Gounod, Bellini…20h30. Philharmonie.10-60 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

QUATUOR ÉBèNeBeethoven, Quatuors n°3 & 9 ; Bartók, Quatuor n°4.20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

15 MARDi

DeBUSSY, QuatuorQuatuor Doric ; Agnès Clément, harpe.12h30. Auditorium du Musée d’Orsay.16 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

23 RUe COUpeRiNVoir au 4 mai.19h00. Théâtre de l’Athénée.

TCHAïKOVSKi, Symphonie n° 3Orchestre de l’Opéra de Paris. Dir. : Philippe Jordan. Tchaïkovski, Symphonie n° 6.20h30. Philharmonie.10-75 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

MOzART, RequiemVersion piano à quatre mains. Chœur Vittoria d’Île-de-France. Dir. : Michel Piquemal. Mise en selle & chorégraphie, Bartabas.20h30. Grande Halle de la Villette.32-35 €. Tél. : 01 40 03 75 75.

VASSiLiS VARVAReSOS, pianoBeethoven, Schumann, Liszt, Ravel...20h30. Salle Gaveau.15-35 €. Tél. : 01 49 53 05 07.

16 MeRCReDi

WAGNeR, parsifalVoir au 5 mai.18h00. Opéra Bastille.

QUATUOR De JÉRUSALeMYura Lee, alto ; Gary Hoffman, violoncelle. Dvořák.20h00. Maison de la Radio.10-25 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

TRiO LeS eSpRiTSMozart, Beethoven.20h00. Auditorium du Louvre.35 €. Tél. : 01 40 20 55 00.

23 RUe COUpeRiNVoir au 4 mai.20h00. Théâtre de l’Athénée.

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mai 2018 cadences 23

SOpHY, BANGSOKOLLe Jeune Choeur de Paris, Ensemble Juventes, ensemble de musique traditionelle. Dir. : Andrew Cyr. Gideon Obarzanek, mise en scène.20h30. Cité de la musique.26-32 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

HAYDN, La CréationLes Arts Florissants. Dir. : William Christie. Avec Sandrine Piau, Sebastian Kohlhepp & Alex Rosen.20h30. Philharmonie.10-70 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

17 JEuDi

JUDiTH JAUReGUi, pianoHaydn, Chopin, Liszt.12h30. Auditorium du Louvre.15 €. Tél. : 01 40 20 55 00.

VinCEnt MuSSat, pianoRavel, Dutilleux.12h30. Petit Palais.11 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

RAVeL, L’heure espagnoleMaîtrise des Hauts-de-Seine, Orchestre de l’Opéra de Paris. Dir. : M. Pascal. L. Pelly, mise en scène. Puccini, Gianni Schicchi.19h30. Opéra Bastille.5-180 €. Tél. : 08 92 89 90 90.

RiCCARDO MUTi, directionOrchestre National de France. Julia Fischer, violon. Brahms, Schumann.20h00. Maison de la Radio.10-90 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

pHiLippe CASSARD, pianoDebussy, Grieg, Liszt...20h00. Auditorium du Musée d’Orsay.40 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

23 RUe COUpeRiNVoir au 4 mai.20h00. Théâtre de l’Athénée.

FRANçOiS-ReNÉ DûCHABLe, pianoOrchestre de la Garde Républicaine. Dir. : F. Boulanger. A. Carré, récitant. Castérède, Beethoven.20h00. Musée de l’Armée, Cathédrale.9-30 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

pHiLippe JORDAN, directionMaster class. Chanteurs & pianistes-chefs de l’Académie de l’Opéra de Paris.20h00. Opéra Bastille, Amphithéâtre.Entrée libre. Tél. : 08 92 89 90 90.

LeS FeUiLLeS iNSpiRANTeSAbi Khalil, Le Vieil Agricole, La Forêt Mystérieuse, A Pruzynska ; Mendelssohn, Quatuor à cordes op. 13. Hayao Quartet. M-J Matar, soprano ; K. Wook, ténor ; N. Saba, guitare électrique ; D. El Halby, flûte traversière ; T. Choupot, batterie ; A. Abi Khalil, saxophone ténor.20h30. Église Notre-Dame du Liban.Entrée Libre. Tél. : 06 22 22 07 87.

MOzART, RequiemVoir au 15 mai.20h30. Grande Halle de la Villette.

ROYAL CONCeRTGeBOUW ORCHeSTRADir. : Daniele Gatti. Daniil Trifonov, piano. Weber, Ouverture d’Euryanthe ; Prokofiev, Concerto pour piano n° 3 ; Mahler, Symphonie n° 1 Titan.20h30. Philharmonie.10-95 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

BEEtHOVEn, Sonate à KreutzerNicolas Dautricourt, violon ; Dana Ciocarlie, piano. Bach, Neuburger, Schumann.20h30. Salle Gaveau.22-55 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

SYLVAiN DieUDONNÉ, directionMaîtrise Notre-Dame de Paris. Chansons & motets du xiiie siècle.20h30. Cathédrale Notre-Dame de Paris.28-44 €. Tél. : 01 44 41 49 99.

18 VeNDReDi

DeBUSSY, Quatuormusiciens de l’Orchestre National de France. S. de Ville, présentation.12h30. Maison de la Radio, Studio 104.15 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

à L’HeURe DU DÉJeUNeRArtistes de la Nouvelle Troupe Favart.13h00. Opéra Comique.15 €. Tél. : 08 25 01 01 23.

ReNAUD CApUçON, vilonPhilharmonique de Radio France. Piano & Dir. : Lahav Shani. Debussy, Ravel, Schönberg.20h00. Maison de la Radio.10-65 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

23 RUe COUpeRiNVoir au 4 mai.20h00. Théâtre de l’Athénée.

AMeRiCAN SONG BOOKM. Nadler, piano ; J.C. Born, ténor ; P. Cabassud, soprano. Chansons françaises.20h00. Bal Blomet.Tél. : 01 48 87 10 90.

ViVaLDi, Les Quatre SaisonsLes Solistes Français. Violon & dir. : Paul Rouger. Pachelbel, Albinoni.20h00. Sainte Chapelle.Tél. : 06 87 56 61 72.

MOzART, RequiemVoir au 15 mai.20h30. Grande Halle de la Villette.

ViVaLDi, Les Quatre SaisonsOrchestre Hélios. Haik Davtian, violon.20h30. Église de la Madeleine.20-40 €. Tél. : 06 81 44 04 32.

19 SaMEDi

RAVeL, L’heure espagnoleVoir au 17 mai.19h30. Opéra Bastille.

AiRS SACRÉS & AVe MARiALes Solistes Français. Violon & dir. : Paul Rouger. S. Revault d’Allones, soprano. Mozart, Händel, Vivaldi...19h30. Sainte Chapelle.Tél. : 06 87 56 61 72.

paris

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Les concerts du mois

24 cadences mai 2018

23 RUe COUpeRiNVoir au 4 mai.20h00. Théâtre de l’Athénée.

MOzART, RequiemVoir au 15 mai.20h30. Grande Halle de la Villette.

ViVaLDi, Les Quatre SaisonsVoir au 18 mai.21h00. Sainte Chapelle.

20 DiManCHE

MASTeR-CLASS AVeC GAUTieR CApUçONClasse d’excellence de violoncelle.11h30. Fondation Vuitton.Tél. : 01 40 69 96 00.

WAGNeR, parsifalVoir au 5 mai.14h00. Opéra Bastille.

VeRDi, RequiemChœur de l’Orchestre de Paris, Orchestre national d’Île-de-France. Dir. : E. Mazzola. K. Babajanyan, soprano ; S. Radisic, mezzo… Boulez, Memoriale.16h30. Philharmonie.10-30 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

MOzART, RequiemVoir au 15 mai.16h30. Grande Halle de la Villette.

WARD, JeNKiNSOndine Lacorne et Emmanuel balssa, violes.17h00. Cave du 38Riv’.15 €. Tél. : 01 48 87 56 30.

MASTeR-CLASS AVeC GAUTieR CApUçONConcert des lauréats de la classe d’excellence de violoncelle.17h30. Fondation Vuitton.Tél. : 01 40 69 96 00.

AiRS SACRÉS & AVe MARiAVoir au 19 mai.20h00. Sainte Chapelle.

21 LunDi

MASTeR-CLASS AVeC GAUTieR CApUçONVoir au 20 mai.12h30. Fondation Vuitton.

ANDRáS SCHiFF, pianoMaster class.19h30. Salle Cortot.20 €. Tél. : Fnac, Billetréduc, sur place..

ViVaLDi, Les Quatre SaisonsVoir au 18 mai.20h00. Sainte Chapelle.

22 MARDi

CHœUR De CHAMBRe eSTONieNDir. : Kaspars Putniņš. Saar, Kreek, Vitols...12h30. Auditorium du Musée d’Orsay.16 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

GLUCK, Orfeo ed EuridiceChœur de Radio France, I Barocchisti. Dir. : Diego Fasolis. Robert Carsen, mise en scène. Avec Philippe Jaroussky, Patricia Petibon & Emőke Baráth.19h30. Théâtre des Champs-Élysées.5-145 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

RAVeL, L’heure espagnoleVoir au 17 mai.19h30. Opéra Bastille.

Le SALON iDÉALArièle Butaux, direction artistique. Carte blanche à Violaine Cochard.20h00. Salle Colonne.Tél. : 01 42 33 72 89.

LiSa BatiaSHViLi, violonChamber Orchestra of Europe. Dir. : Sir Antonio Pappano. Ligeti, Concert Românesc ; Brahms, Concerto pour violon, Sérénade n° 1.20h30. Cité de la musique.32-41 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

DaViD HiGGS, grand orgueFranck, Hampton, Widor…20h30. Cathédrale Notre-Dame de Paris.27,50 €. Tél. : 01 44 41 49 99.

KReMeRATA BALTiCAG. Kremer, violon ; A. Baliunyte, harpe ; A. Pushkarev, vibraphone. Sumera, Debussy, Pärt, Vasks...20h30. Musée d’Orsay, Grande Nef.Festival Baltique.8 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

MUSiQUe pOUR Le NÉpALJ.F. Zygel, N. Sergio, piano ; S. Kerecki, contrebasse ; F. Moreau, batterie ; J.C. Richard, saxophone.20h30. Salle Gaveau.15-40 €. Tél. : 01 49 53 05 07.

23 MeRCReDi

WAGNeR, parsifalVoir au 5 mai.18h00. Opéra Bastille.

FAURÉ, HAeNDeL, ViVALDiChanteurs lyriques de l’école Crescendo Arts. Dir. : Mathieu Salama, contre-ténor.20h00. Mairie du 3e Arrondissement.Libre participation. Tél. : 06 11 68 22 95.

JORDi SAVALL, directionLa Capella Reial de Catalunya, Hespèrion XXI. Waed Bouhassoun & Driss El Maloumi, chant, oud ; Lior Elmaleh, chant…20h30. Cité de la musique.30-45 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

DAViD ziNMAN, directionOrchestre de Paris. András Schiff, piano. Honegger, Symphonie n° 2 ; Beethoven, Concerto pour piano n° 4 ; Charles Koechlin…20h30. Philharmonie.10-50 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

24 JEuDi

ADÉLAïDe FeRRièRe, percussionsBach, Händel, Mozart...12h30. Hôtel de Soubise.16 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

TCHAïKOVSKi, piAzzOLLA, pOppeRmusiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Paris. Daniel Van Goens, Patrick Michel, Carlos Gardel, Zdenek Fibich…13h00. Opéra Bastille, Studio.5 €. Tél. : 08 92 89 90 90.

TABeA ziMMeRMANN, direction et altoOrchestre de chambre de Paris. Veress, Quattro Danze transilvane ; Brahms, Sérénade n° 2 ; Schumann…20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-55 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

ViKTORiA MULLOVA, violonOrchestre National de France. Dir. : Pascal Rophé. M. Barley, violoncelle. Webern, Dusapin, Stravinski, Varèse.20h00. Maison de la Radio.10-45 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

MÉHUL, BeRLiOz, FAURÉAcadémie Symphonique de Paris, Chœur Les Voix Impériales. Dir. : Peter Hicks. Sara Kim, orgue.20h00. Musée de l’Armée, Cathédrale.10-15 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

DAViD ziNMAN, directionVoir au 23 mai.20h30. Philharmonie.

CONCeRT De GALA De LA FOnDatiOn HaDaSSaHOrchestre de l’Académie de l’Île Saint-Louis. Dir. : F. Loisel. Jo-Ann Pickens, soprano. Hommage à George Gershwin.20h30. Salle Gaveau.50 €. Tél. : 01 44 62 00 55.

MOzART 1786Ensemble orchestral Musica Sconosciuta. Dir. : S. von Cron Catalano. M. Cardon, mezzo ; J.L. Serre, baryton ; R. Saitkoulov, piano. Mozart, Cto pour piano n° 24, Symphonie n° 38 « Prague », airs d’opéras.20h30. Collège des Bernardins.30 €. Tél. : 01 53 10 74 44.

25 VeNDReDi

GLUCK, Orfeo ed EuridiceVoir au 22 mai.19h30. Théâtre des Champs-Élysées.

MAReK JANOWSKi, directionPhilharmonique de Radio France. Bartók, Wagner, Brahms.20h00. Maison de la Radio.10-65 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

NiKOLAY KHOzYAiNOV, pianoBeethoven, Oginski, Gurilev...20h00. Musée de l’Armée, Grand Salon.10-15 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

MASTeR CLASS CORDeSFrédéric Laroque, violon ; Cyrille Lacrouts, violoncelle.20h00. Opéra Bastille, Amphithéâtre.Entrée libre. Tél. : 08 92 89 90 90.

RiCCARDO MUTi, directionOrchestra Giovanile Luigi Cherubini. Verdi, Sinfonia des Vêpres siciliennes.20h30. Philharmonie.10-80 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

VARDAN MAMiKONiAN, pianoBeethoven, Sonate n°32 op. 111 ; Schubert, Bach/Busoni.20h30. Salle Gaveau.22-55 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

Jérôme Corréas et ses élèves de chant baroque du Conservatoire de Clamart

Céline Moinet, hautbois ; Sophie Dartigalongue, basson ; Eloïse Bella Kohn, piano

Le Quatuor Noga (quatuor à cordes)

francemusique.fr

avec Gaëlle Le Gallic - Lundi 21 mai à 19h

Émission Génération jeunes interprètes - Réservations : maisondelaradio.fr

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paris

mai 2018 cadences 25

2 opéras, 1 soirée

manga-café création mondiale Pascal Zavaro

trouble in tahiti Leonard Bernsteinmise en scène Catherine Dune direction musicale Julien Masmondet Ensemble Les Apaches8 › 14 juin 2o18 athenee-theatre.como1 53 o5 19 19

26 SaMEDi

EnSEMBLE VOCaL LaEta VOCEDir. : A. Timukaite-Lemiesle. Naujalis, Čiurlionis...12h00. Musée d’Orsay, Grande Nef.Festival Baltique.13,40 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

CHœUR VOx pOpULiSDir. : J. Fridolin. Vahuri, Kreek, Pärt...14h00. Musée d’Orsay, Grande Nef.Festival Baltique.13,40 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

BeNJAMiN LeVY, leçon de musiqueOrchestre de chambre Pelléas.14h30. Philharmonie, Studio.10 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

GeOFFROY COUTeAU, pianoBrahms, Ballades op. 10, Sonate n° 3.15h00. Cité de la musique, Amphithéâtre.18 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

MUSiCieNS De L’ORCHeSTRe De CHAMBRe De pARiSBowen, Turina, Mendelssohn.15h00. Salle Cortot.5-15 €. Tél. : 08 00 42 67 57.

EnSEMBLE VOCaL LaEta VOCEDir. : A. Timukaite-Lemiesle. Mažvydas, Augustinas, Narbutaitė...15h30. Musée d’Orsay, Grande Nef.Festival Baltique.13,40 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

ANDRei iONiŢă , violoncelleNaoko Sonoda, piano. Fauré, Elégie op. 24, Sicilienne op. 78, Papillon op. 77 ; Glazounov, Chant du ménestrel op. 71 ; Cassado, Beethoven…17h00. Théâtre des Abbesses.9-19 €. Tél. : 01 42 74 22 77.

CHœUR VOx pOpULiSDir. : J. Fridolin. Uusberg, Tormis, Härma...17h00. Musée d’Orsay, Grande Nef.Festival Baltique.13,40 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

HOMMAGe à DeBUSSYJoséphine Poncelin, flûte ; Arianna Smith, alto; Coline Jaget, harpe.19h00. Hôtel de Soubise.16 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

THe pHiLADeLpHiA ORCHeSTRADir. : Yannick Nézet-Séguin. Hélène Grimaud, piano. Brahms, Concerto pour piano n° 1 ; Schumann, Symphonie n° 4 ; Strauss, Don Juan.20h30. Philharmonie.10-110 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

MeNDeLSSOHN, BRUCKNeROrchestre Hélios. Dir. : A. Rey. mendelssohn, Cto pour violon, Symphonie n° 3 « Écossaise » ; Bruckner, Messe en si bémol.20h30. Église de la Madeleine.20-40 €. Tél. : 06 81 44 04 32.

27 DiManCHE

CHœURS LeTTONSChœurs Latve, Trejzemite, Ugunis, Meluzina. Pūce, Melngailis, Pauls...14h00. Musée d’Orsay, Grande Nef.Festival Baltique.13,40 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

RAVeL, L’heure espagnoleVoir au 17 mai.14h30. Opéra Bastille.

WOLFGANG DOeRNeR, directionOrchestre Pasdeloup. David Grimal, violon. Brahms, Ouverture tragique, Concerto pour violon ; Wagner, Tristan et Isolde (Prélude et Mort d’Isolde).16h00. Philharmonie.10-40 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

DAViD BRiGGS, organisteBriggs, Saint-Saëns, Howells, Whitlock, Alain, Ravel. Retransmission sur grand écran.16h00. Église Saint-Sulpice.Entrée Libre. Tél. : 06 10 34 93 26.

JeAN-BApTiSTe CAppUS, pièces de violeJonathan Dunford, Jérôme Chaboseau, violes ; Pierre Trocellier, clavecin.17h00. Cave du 38Riv’.15 €. Tél. : 01 48 87 56 30.

CHœURS LeTTONSChœurs Latve, Trejzemite, Ugunis, Meluzina. Pūce, Melngailis, Pauls...17h00. Musée d’Orsay, Grande Nef.Festival Baltique.13,40 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

GLUCK, Orfeo ed EuridiceVoir au 22 mai.17h30. Théâtre des Champs-Élysées.

JeAN-eFFLAM BAVOUzeT, pianoHaydn, Schumann, Debussy, Prokofiev.18h00. Maison de la Radio.10-25 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

28 LunDi

GLUCK, Orfeo ed EuridiceVoir au 22 mai.19h30. Théâtre des Champs-Élysées.

MiNeTTi QUARTeTHaydn, Larcher, Schubert...20h00. Musée de l’Armée, Grand Salon.10-15 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

25e ANNiVeRSAiRe De L’OCUpBeethoven, 9e Symphonie. Dir. : C. Dourthé ; Chef de chœur : G. Connesson. A. Rizzello, soprano ; C. Marais, alto ; P. Bourgeois, ténor ; M. Pancek, basse. Présentation, Gilles Cantagrel.20h00. Maison de la Radio.15-45 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

eDGAR MOReAU, violoncelleDavid Kadouch, piano. Franck, Sonate ; Poulenc, Sonate ; Rita Strohl, Sonate dramatique Titus et Bérénice.20h30. Cité de la musique.40-75 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

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KAReN VOURC’H, sopranoL. Rodde, violoncelle ; T. Savy, clarinette ; G. de Chassy, piano. Schubert, Ellington, Dusapin...20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

29 MARDi

MūzA RUBACKYTė, pianoČiurlionis, Vitols, Szymanowski, Scriabine.12h30. Auditorium du Musée d’Orsay.16 €. Tél. : 01 53 63 04 63.

STAATSKApeLLe DReSDeNDir. : Christian Thielemann. Denis Matsuev, piano. Weber, Oberon (ouverture) ; Liszt, Concerto pour piano n° 2 ; Brahms, Symphonie n° 4.20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-95 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

MARCeLA ROGGeRi, pianoOrchestre de chambre de Toulouse. Violon & Dir. : Gilles Colliard. Mendelssohn, Bach.20h00. Musée de l’Armée, Cathédrale.9-30 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

ViCTOR JULieN-LAFeRRièRe, violoncellebach, Suites pour violoncelle seul n° 1, 3 & 5.20h00. Musée Gustave Moreau.15 €. Tél. : 01 48 74 38 50.

MiKHAïL pLeTNeV, pianoRachmaninov, Morceaux de fantaisie op. 3 n° 1, 2 et 4, Barcarolle op. 10 n° 3, Sonate n° 1…20h30. Philharmonie.10-40 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

ORCHeSTRe SYMpHONiQUe De pARiSChœur Symphonique de Paris. Dir. : X. Ricour. Schubert, Cherubini, Fauré.20h45. Église Saint-Roch.26-40 €. Tél. : 06 33 27 38 09.

30 MeRCReDi

HOMMAGe à COUpeRiNmusiciens du Département de musique ancienne du 7e arrondissement.12h30. Hôtel de Soubise.Entrée libre. Tél. : 01 40 20 09 20.

RAVeL, L’heure espagnoleRéservé aux moins de 40 ans. Maîtrise des Hauts-de-Seine, Orchestre de l’Opéra de Paris. Dir. : M. Pascal. Puccini, Gianni Schicchi.19h30. Opéra Bastille.Tél. : 08 92 89 90 90.

ViVaLDi, Dixit DominusMaîtrise Notre-Dame de Paris, Orchestre de chambre de Paris. Dir. : Fabio Biondi. Vivaldi, Concertos pour cordes.20h00. Cathédrale Notre-Dame de Paris.10-30 €. Tél. : 08 00 42 67 57.

MOzART, Messe en utBach Collegium Japan. Dir. : Masaaki Suzuki. Avec Carolyn Sampson, Olivia Vermeulen, Zachary Wilder & Dominik Wörner. Haydn, Symphonie n° 48.20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-85 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

SCHUMANN, DeBUSSY, FAURÉEva Oertle, flûte ; Vesselin Stanev, piano.20h00. Salle Gaveau.14-50 €. Tél. : 01 49 53 05 07.

GAiLLARD, Calypso & TelemachusCompagnie de Loiseleur, Ensemble Les Muses Galantes. Dir. : Louise Audubert.20h00. Église réformée du Luxembourg.Libre participation. Tél. : 06 77 58 30 40.

JeAN-GUiHeN QUeYRAS, violoncelleOrchestre de Paris. Dir. : Sir Roger Norrington. Mozart, Musique funèbre maçonnique ; Dvořák, Concerto pour violoncelle ; Elgar, Symphonie n° 1.20h30. Philharmonie.10-50 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

ViVaLDi, Dixit DominusMaîtrise Notre-Dame de Paris, Orchestre de chambre de Paris. Dir. : Fabio Bondi. Vivaldi, Deux concertos pour cordes.20h30. Cathédrale Notre-Dame de Paris.12-30 €. Tél. : 01 44 41 49 99.

31 JEuDi

nuitS MaGiquESSahy Ratianarinaivo, ténor ; Qiaochu Li, piano. Boulanger, Strauss, Rossini...12h30. Petit Palais.11 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

GLUCK, Orfeo ed EuridiceVoir au 22 mai.19h30. Théâtre des Champs-Élysées.

MOzART, RequiemRépétition publique participative. Chœur Vittoria d’Île-de-France. Dir. : Michel Piquemal.19h30. CRR de Paris.Entrée libre. Tél. : .

ViVaLDi, Dixit DominusVoir au 30 mai.20h00. Cathédrale Notre-Dame de Paris.

BeATRiCe RANA, pianoOrchestre National de France. Dir. : Emmanuel Krivine. Ferroud, Prokofiev, Tchaïkovski.20h00. Maison de la Radio.10-65 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

JeAN-GUiHeN QUeYRAS, violoncelleVoir au 30 mai.20h30. Philharmonie.

FLORiAN NOACK, pianoChopin, Sonate n°2 “Funèbre” ; Rachmaninov, variations sur un thème de Chopin.20h30. Salle Gaveau.22-55 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

ViVaLDi, Dixit DominusVoir au 30 mai.20h30. Cathédrale Notre-Dame de Paris.

[ juin ]

1 VeNDReDi

QUATUOR HeRMèSGabriel Fauré.18h30. Théâtre des Bouffes du Nord.Festival Palazetto Bru Zane.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

SONYA YONCHeVA, soprano Orchestre National de Montpellier. Dir. : Massimo Zanetti. Marin Yonchev, ténor. Verdi, airs et duos d’opéras.20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-125 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

QUATUOR ARDeOReicha, Onslow.20h00. Théâtre des Bouffes du Nord.Festival Palazetto Bru Zane.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

LULLY, pURCeLL, BRAHMS…musiciens de l’Orchestre de Paris, Solistes de l’Ensemble intercontemporain, musiciens des Arts Florissants. Bartok, Ligeti...20h30. Philharmonie, Studio.20 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

LeONiDAS KAVAKOS, violon & directionChamber Orchestra of Europe. bach, Concerto pour violon bWv 1052 ; Schubert, Symphonie n° 5 ; Beethoven, Symphonie n° 3 Eroica.20h30. Cité de la musique.32-41 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

EnSEMBLE SEquEntiæDir. : M. Bonnin. Mozart, Messe en ut mineur.20h30. Église Saint-Roch.Libre participation.

QUATUOR CAMBiNi-pARiSGounod, Gouvy.21h30. Théâtre des Bouffes du Nord.Festival Palazetto Bru Zane.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

QUATUOR MODiGLiANiSaint-Saëns, Arriaga.23h00. Théâtre des Bouffes du Nord.Festival Palazetto Bru Zane.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

2 SaMEDi

EnSEMBLE SEquEntiæVoir au 2 juin.15h00. Église Saint-Roch.

Le CHANT DU CYGNeSchwanengesang, D957 ; Schubert. Jean-Louis Jardon, baryton, Martine Cardo, piano.17h00. Temple du Luxembourg.Libre participation. Tél. : 06 31 08 36 25.

pAGANiNi, SARASATe, eNeSCOHildegarde Fesneau, violon ; Jonathan Fournel, piano.19h00. Hôtel de Soubise.19 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

SOiRÉe peTiTS ViOLONS & DANSeÉlèves des écoles Jules Vallès de Saint-Ouen et Jean-François Lépine de Paris, & du Collège République de Nanterre. Dir. : M. Jourdain. R. Fouillot, chorégraphie.19h00. Opéra Bastille, Amphithéâtre.Entrée libre. Tél. : 08 92 89 90 90.

RAVeL, L’heure espagnoleVoir au 17 mai.19h30. Opéra Bastille.

GLUCK, Orfeo ed EuridiceVoir au 22 mai.19h30. Théâtre des Champs-Élysées.

BeATRiCe RANA, pianoVoir au 31 mai.20h00. Maison de la Radio.

eUROpe A CApeLLAChœur Agapanthe. Dir. : I. Retailleau. Sibelius, Tormis, Stenhammar, Poulenc, Ravel, Busto…20h00. Église Saint-Paul de MontmartreLibre participation. Tél. : 06 70 89 35 88

GOunOD, La Nonne sanglanteChœur Accentus, Insula Orchestra. Dir. : L. Equilbey. D. Bobée, mise en scène. Avec M. Spyres, V. Santoni, M. Lebègue, A. Heyboer, J. Devos...20h00. Opéra Comique.6-135 €. Tél. : 08 25 01 01 23.

BORODiNe, RACHMANiNOV, pROKOFieVChœurs et orchestres des grandes écoles. Dir. : Louise Müller-Monod & Nicolas Simon. Chants slaves.20h30. Philharmonie.20 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

pUCCiNi, Messa di GloriaOrchestre Hélios, Chœur Tempestuoso. Dir. : J.C. Dunand.20h30. Église de la Madeleine.20-40 €. Tél. : 06 81 44 04 32.

MUSiQUe SACRÉe VÉNiTieNNeEnsemble Cori Spezzati, Ensemble Les Muses Galantes. Dir. : O. Opdebeeck. Vivaldi, Credo ; Caldara, Missa Providentiæ.20h30. Église des Billettes.Rens. : www.cori.spezzati.free.fr

JEan SEBaStiEn BaCHConcertos BWV 1052 et 1054 pour piano et orchestre. New International Chamber Orchestra. Dir. : Alessandra Vittini. François Doublier, piano. 21h00. Église Saint-Louis en l’Île.25-35€. Tél. : 0 892 68 36 22.

3 DiManCHE

BEEtHOVEn, Hymne à la joieOrchestre et chœur des amateurs de la Philharmonie de Paris. Dir. : Julien Leroy.15h00. Cité de la musique.Entrée libre. Tél. : 01 44 84 44 84.

ViVA L’ORCHeSTRe AUTOUR De LA DANSeGrands Amateurs, Orchestre National de France. Dir. : Felix Mildenberger.16h00. Maison de la Radio.Tél. : 01 56 40 15 16.

Les concerts du mois

26 cadences mai 2018

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STS Evenements présente

Réservations sur :laseinemusicale.com, fnac.com

16.06.2018

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L E S N O U V E A U XC L A S S I Q U E S

STS Evenements présente

Dezsö Ranki

Réservations sur :laseinemusicale.com, fnac.com

09.06.2018

Programme : Mozart, Brahms, Schubert

Formation : Sirba Octet Orchestre Philharmonique Royal de LiègeChristian Arming, directionNicolas Kedroff, balalaïka

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SirbaOrchestra  !

P I A N OE N S E I N E

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Les concerts du mois

28 cadences mai 2018

MOzART, RequiemChœur Sequana Voce, Chœur du Festival & Orchestre de l’Académie de Saint-Louis-en-l’Île. Dir. : V. Polonsky. Mozart, Ave Verum Corpus.16h00. Église Saint-Louis-en-l’Île.23-30 €. Tél. : 01 44 62 00 55.

MUSiQUe SACRÉe VÉNiTieNNeEnsemble Cori Spezzati, Ensemble Les Muses Galantes. Dir. : O. Opdebeeck. Vivaldi, Credo ; Caldara, Missa Providentiæ.16h00. Église St-Antoine-des-Quinze-Vingt.Rens. : www.cori.spezzati.free.fr

eUROpe A CApeLLAChœur Agapanthe. Dir. : I. Retailleau. Sibelius, Tormis, Stenhammar, Poulenc, Ravel, Busto…16h00. Chapelle St-Louis de la Salpêtrière.Libre participation. Tél. : 06 70 89 35 88

HänDEL, Le MessieConcert participatif. Berlin Radio Choir, Rundfunkchor berlin, Concerto Köln. Dir. : Simon Halsey.16h30. Philharmonie.20 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

HeRVÉ NiQUeT, directionChœur de la Radio flamande. F. Saint-Yves, orgue. Gounod, Messe a cappella, Sept dernières paroles du Christ.16h30. Théâtre des Bouffes du Nord.Festival Palazetto Bru Zane.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

HAYDN, HAMMeR, J.-C. BACH, LiDL, aBELMichel J. R. Igisch, baryton à cordes ; Vincent Ranger, pianoforte.17h00. Cave du 38Riv’.15 €. Tél. : 01 48 87 56 30.

4 LunDi

ANNA pROHASKA, sopranoAkademie für Alte Musik Berlin. Premier violon & Dir. : Georg Kallweit. Purcell, Blow, Dowland, Shakespeare…20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-85 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

CYRiLLe DUBOiS, ténor Tristan Raës, piano. Donizetti, Paisiello, Bellini, Haydn, Beethoven…20h00. Musée de l’Armée, Grand Salon.5-15 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

GOunOD, La Nonne sanglanteVoir au 2 juin.20h00. Opéra Comique.

STRAUSS, Don QuichotteWiener Symphoniker. Dir. : Philippe Jordan. Gautier Capuçon, violoncelle. Strauss, Ein Heldenleben.20h30. Philharmonie.10-70 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

TASSiS CHRiSTOYANNiS, barytonJeff Cohen, piano. David, Lalo, Gounod...20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.Festival Palazetto Bru Zane.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

5 MARDi

MOUSSORGSKi, Une Nuit sur le Mont chauveMusiciens de l’Orchestre Lamoureux. Ravel, Ma mère l’Oye ; Berio, Opus Number Zoo.12h45. Mairie du IVe arrondissement.6 €. Tél. : 01 58 39 30 30.

HänDEL, RinaldoVersion de concert. Kammerorchesterbasel. Dir. : Christophe Rousset. Avec Jason Bridges, Sandrine Piau, Xavier Sabata, Eve-Maud Hubeaux…19h30. Théâtre des Champs-Élysées.5-95 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

TUGAN SOKHieV, directionOrchestre National du Capitole de Toulouse. Nicholas Angelich, piano. Mantovani, Œuvre nouvelle ; Prokofiev, Concerto pour piano n° 3 ; Debussy…20h30. Philharmonie.10-50 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

ViViCa GEnaux, mezzoLes Accents. Violon & Dir. : Thibault Noally. Händel, Scarlatti...20h30. Salle Gaveau.22-70 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

MeSSe & MOTeTS DU SièCLe DE LOuiS xiiiEnsemble vocal de Notre-Dame de Paris, Les Meslanges. Dir. : S. Dieudonné, T. Van Essen & V. Hostiou. J-L Ho, orgue.20h30. Cathédrale Notre-Dame de Paris.28-44 €. Tél. : 01 44 41 49 99.

DEux BOuFFES En un aCtEF. Obé, R. Brémard, ténors ; C. Manien, piano. L. Kirchner, mise en scène. Hervé, Le compositeur toqué ; Offenbach, Les Deux Aveugles.20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.Festival Palazetto Bru Zane.30 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

BaCH, passion selon Saint JeanChœur Colonne, Orchestre de Chambre Bernard Thomas.21h00. Église Saint-Roch.30 €. Tél. : [email protected].

6 MeRCReDi

STepHeN KOVACeViCH, pianoBrahms, Ballade op. 10 ; Beethoven, Chant élégiaque op. 118 ; Chopin, Six Mazurkas…20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-85 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

GOunOD, La Nonne sanglanteVoir au 2 juin.20h00. Opéra Comique.

CHœUR SOTTO VOCeDir. : Scott Alan Prouty. De Gershwin à Jacques Brel.20h30. Salle Gaveau.22-38 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

Cadences vous invite à l’édition 2018

du salon Musicora*

Envoyez votre courriel à :

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et recevez votre invitationpour le salon Musicora

* Invitation dans la limite des places disponibles.

À GAGNER !

50INVITATIONS

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paris

mai 2018 cadences 29

iSABeLLe DRUeT, mezzoI Giardini. Bonis, Offenbach, Fauré, Donizetti...20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.Festival Palazetto Bru Zane.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

7 JEuDi

RYUTARO SUzUKi, pianoDebussy, Fauré, Ibert.12h30. Petit Palais.11 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

MOUSSORGSKi, Boris GodounovChœur d’enfants, Chœurs & Orchestre de l’Opéra de Paris. Dir. : V. Jurowski. I. Van Hove, mise en scène. Avec I. Abdrazakov, E. Malevskaya...20h00. Opéra Bastille.5-231 €. Tél. : 08 92 89 90 90.

FRANçOiS LeLeUx, direction et hautboisOrchestre de chambre de Paris. Debussy, Clair de lune ; Kancheli, Childhood revisited ; Bizet, Symphonie n° 1…20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-55 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

inVa MuLa, soprano Orchestre de la Musique de l’Air. Dir : Claude Kesmaecker. Thomas Leleu, tuba. Verdi, Les Trompettes d’Aïda ; Berlioz, Les Nuits d’été op. 7…20h00. Musée de l’Armée, Cathédrale.5-30 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

SCHNiTTKe, MAHLeR, SCHULHOFFEnsemble de chambre du Cincinnati Symphony Orchestra.20h00. Musée d’art et d’histoire du Judaïsme.20-25 €. Tél. : 01 53 01 86 50.

VeRDi, RequiemChœur et orchestre de la Scala de Milan. Dir. : R. Chailly. T. Wilson, soprano ; E. Gubanova, mezzo ; F. Sartori, ténor ; F. Furlanetto, basse.20h30. Philharmonie.10-160 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

BaCH, MagnificatChœurs de Paris 1, Capriccio Français. Dir. : G. Terrail. Vivaldi, Gloria.20h30. Église Saint-Roch.10-25 €. Tél. : 06 63 12 75 47.

8 VeNDReDi

RAVeL, L’heure espagnoleVoir au 17 mai.19h30. Opéra Bastille.

LEiF OVE anDSnES, pianoPhilharmonique de Radio France. Dir. : Santtu-Matias Rouvali. Sibelius, Debussy.20h00. Maison de la Radio.10-45 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

BeRNSTeiN, Trouble in TahitiLes Apaches. Dir. : Julien Masmondet. Catherine Dune, mise en scène. Zavaro, Manga-Café.20h00. Théâtre de l’Athénée.28-36 €. Tél. : 01 53 05 19 19.

GOunOD, La Nonne sanglanteVoir au 2 juin.20h00. Opéra Comique.

eNSeMBLe iNTeRCONTeMpORAiNDir. : Matthias Pintscher. Marko Nikodijevic - Robert Henke, From within, pour grand ensemble, électronique et lumières.20h30. Cité de la musique.18 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

SÉLiM MAzARi, pianoBeethoven, Sonates n° 16 op. 31 n° 1 & n° 31 op. 110 ; Scarlatti, 6 Sonates ; Debussy, Images (Livre I), Livre II.20h30. Fondation Vuitton.15-25 €. Tél. : 01 40 69 96 00.

iNTÉGRALe BRAHMS iE. Le Sage, piano ; F. Pujuila, clarinette ; P. Fouchenneret, S. Nemtanu, violons ; L. Berthaud, alto ; F. Salque, violoncelle ; invités.20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.25 €. Tél. : 01 46 07 34 50.

9 SaMEDi

iNTÉGRALe BRAHMS iiVoir au 8 juin.14h30. Théâtre des Bouffes du Nord.

MatHiEu SaLaMa, contre-ténorMusique baroque.16h00. Paroisse Ste-Elisabeth-de-Hongrie.Tél. : 06 11 68 22 95.

iNTÉGRALe BRAHMS iiiVoir au 8 juin.17h00. Théâtre des Bouffes du Nord.

MUSiCieNS De L’ORCHeSTRe De pARiSMarcel Tournier, Suite op. 34 pour flûte, harpe et cordes ; Jacques Pillois, Cinq Haïkaï…18h00. Philharmonie, Studio.20 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

QUATUOR HANSONDebussy, Quatuor ; Schubert, Quatuor n° 14.19h00. Hôtel de Soubise.16 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

DONizeTTi, Don pasqualeChœurs & Orchestre de l’Opéra de Paris. Dir. : Evelino Pidò. Damiano Michieletto, mise en scène. Avec michele Pertusi, Florian Sempey, Nadine Sierra…19h30. Palais Garnier.10-231 €. Tél. : 08 92 89 90 90.

MEnDELSSOHn, Symphonie italienneOrchestre Colonne. Dir. : Debora Waldman. Pepin, La source d’Yggdrasil ; Bizet, L’Arlésienne (Suites n° 1 & 2).20h00. Salle Wagram.25-45 €. Tél. : 01 42 33 72 89.

BeRNSTeiN, Trouble in TahitiVoir au 8 juin.20h00. Théâtre de l’Athénée.

iNTÉGRALe BRAHMS iVVoir au 8 juin.20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.

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Les concerts du mois

30 cadences mai 2018

FaBiEn GaBEL, directionOrchestre de Paris. M. Brueggergosman, soprano. Vincent d’Indy, Istar, variations symphoniques ; Ravel, Shéhérazade ; Roussel, Padmâvatî (Suite n°2)…20h30. Philharmonie.10-50 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

CRiSTiNA ORTiz, pianoOrchestre Régional de Normandie. Dir. : Jean Deroyer. Villa-Lobos, Guarnieri, Schulhoff...20h30. Salle Gaveau.8-40 €. Tél. : 01 49 53 05 07.

10 DiManCHE

iNTÉGRALe BRAHMS VVoir au 8 juin.11h00. Théâtre des Bouffes du Nord.

MOUSSORGSKi, Boris GodounovVoir au 7 juin.14h30. Opéra Bastille.

iNTÉGRALe BRAHMS ViVoir au 8 juin.14h30. Théâtre des Bouffes du Nord.

GOunOD, La Nonne sanglanteVoir au 2 juin.15h00. Opéra Comique.

pUCCiNi, Messa di GloriaAcadémie d’Orchestre, Chorale du Conservatoire de Villeneuve-le-Roi, Ensemble Polyphonique de Choisy-le-Roi, Chœur Vent d’Est le Perreux. Dir. : L. Boer. R. Meyblum, ténor ; M. Lecroart, basse ; J.C. Tartour, violon. Mendelssohn, Cto pour violon.16h00. Église Saint-Louis-en-l’Île.20-25 €. Tél. : 01 44 62 00 55.

FaBiEn GaBEL, directionVoir au 9 juin.16h30. Philharmonie.

iNTÉGRALe BRAHMS ViiVoir au 8 juin.17h00. Théâtre des Bouffes du Nord.

KLeiNKNeCHT, C.p.e. BACH, BeNDAValérie Balssa, flûte traversière ; Ilton Wjuniski, clavicorde.17h00. Cave du 38Riv’.15 €. Tél. : 01 48 87 56 30.

11 LunDi

DONizeTTi, Don pasqualeVoir au 9 juin.19h30. Palais Garnier.

pASCAL AMOYeL, pianoFrancis Huster, récitant. Hugo, Les Misérables ; Schumann, Romance n° 2 ; Liszt, Funérailles, Vallée d’Obermann ; Beethoven...20h00. Musée de l’Armée, Grand Salon.5-30 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

MOzARTA. Marthan, piano ; Ensemble Ouranos.20h00. Couvent des Récollets.Tél. : 01 48 87 10 90.

iNTÉGRALe BRAHMS ViiiVoir au 8 juin.20h30. Théâtre des Bouffes du Nord.

JUSTiN TAYLOR, clavecinScarlatti, Ligeti.20h30. Théâtre Grévin.22-38 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

RADU LUpU, pianoFranz Schubert. Moments musicaux op. 94, D 780 ; Sonate en la mineur op. 143, D 784 ; Sonate en la majeur D 959.20h30. Philharmonie.10-85 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

12 MARDi

BeRNSTeiN, Trouble in TahitiVoir au 8 juin.19h00. Théâtre de l’Athénée.

RAVeL, L’heure espagnoleVoir au 17 mai.19h30. Opéra Bastille.

SAiNT-SAëNS, Samson & DalilaVersion de concert. Chœur de Radio France, Orchestre National de France. Dir. : Nicholas Carter. Avec Roberto Alagna, Marie-Nicole Lemieux…19h30. Théâtre des Champs-Élysées.5-125 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

ORCHeSTRe D’AUVeRGNe Dir. : Roberto Forès Veses. Guillaume Chilemme, violon. Mendelssohn, Concerto pour violon en ré mineur op. posth. ; Dvorák, Sérénade n° 1 op. 22.20h00. Musée de l’Armée, Cathédrale.9-30 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

WAGNeR, BeeTHOVeNMusiciens de l’Orchestre de Paris.20h00. Musée Gustave Moreau.15 €. Tél. : 01 48 74 38 50.

GOunOD, La Nonne sanglanteVoir au 2 juin.20h00. Opéra Comique.

L’ExCELLEnCE CLaSSiquEI. Golan, piano ; S. Mintz, violone ; S. Wieder-Atherton, violoncelle. Mendelssohn, Kodály.20h00. Salle Gaveau.Festival des Cultures Juives.22-100 €. Tél. : 01 49 53 05 07.

Le SALON iDÉALArièle Butaux, direction artistique.20h00. Salle Colonne.Tél. : 01 42 33 72 89.

YUJA WANG, pianoTchaïkovski, Prokofiev, Rachmaninov…20h30. Philharmonie.10-85 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

BYRD, DOWLAND, ViCTORiAMaîtrise Notre-Dame de Paris. Dir. : Emilie Fleury. Yves Castagnet, orgue. Desprez, Hassler, Lassus…20h30. Cathédrale Notre-Dame de Paris.28-44 €. Tél. : 01 44 41 49 99.

13 MeRCReDi

DONizeTTi, Don pasqualeVoir au 9 juin.19h30. Palais Garnier.

V I V I C A G E N A U XM E Z Z O - S O P R A N O

S A I S O N 2017- 2018

H Ä N D E L & S C A R L AT T I

A I R S D ’ O P É R A

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L E S A C C E N T S

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V I O L O N E T D I R E C T I O N

5J U I N 20:30

S A L L E G AV E A U

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paris

mai 2018 cadences 31

MOUSSORGSKi, Boris GodounovVoir au 7 juin.20h00. Opéra Bastille.

pReTTY YeNDe, sopranoCappella Gabetta. Händel, Vivaldi, airs d’opéras.20h00. Théâtre des Champs-Élysées.5-95 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

BaCH, L’Art de la fugueBenjamin Alard, clavecin & orgue ; Jean-Baptiste Monnot, orgue ; Quatuor de saxophones Habanera. Liszt.20h00. Maison de la Radio.15 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

BeRNSTeiN, Trouble in TahitiVoir au 8 juin.20h00. Théâtre de l’Athénée.

ALiSSA zOURBRiTSKi, pianoRachmaninov, Liszt, Reger...20h00. Hôtel de Soubise.11 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

SzYMANOWSKi, Concerto pour violon n° 2Orchestre de Paris. Dir. : K. Canellakis. N. Benedetti, violon. Strauss, La Femme sans ombre (Fantaisie symphonique) ; Rachmaninov…20h30. Philharmonie.10-50 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

MAxeNCe piLCHeN, pianoChopin, Roussel, Prokofiev.20h30. Salle Gaveau.15-45 €. Tél. : 01 49 53 05 07.

pORTe 8Carte blanche à un artiste lyrique.22h00. Opéra Comique.20-25 €. Tél. : 08 25 01 01 23.

14 JEuDi

eNSeMBLe RAYUeLADenisov, Dvořák.12h30. Petit Palais.11 €. Tél. : 01 40 20 09 20.

ARTiSTeS DeS CHœURS De L’OpÉRA De pARiSProgramme communiqué ultérieurement.13h00. Opéra Bastille, Studio.5 €. Tél. : 08 92 89 90 90.

RAVeL, L’heure espagnoleVoir au 17 mai.19h30. Opéra Bastille.

GOunOD, FaustVersion de concert. Chœur de la Radio Flamande, Les Talens Lyriques. Dir. : Christophe Rousset. Avec Jean-François Borras, Véronique Gens…19h30. Théâtre des Champs-Élysées.5-110 €. Tél. : 01 49 52 50 50.

BeRNSTeiN, Trouble in TahitiVoir au 8 juin.20h00. Théâtre de l’Athénée.

GOunOD, La Nonne sanglanteVoir au 2 juin.20h00. Opéra Comique.

SzYMANOWSKi, Concerto pour violon n° 2Voir au 13 juin.20h30. Philharmonie.

HèCTOR pARRA, inscapeOrchestre National de Lille, Ensemble intercontemporain. Dir. : Alexandre Bloch. Xenakis, Anaktoria ; Bartók, Concerto pour orchestre.20h30. Cité de la musique.18 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

15 VeNDReDi

MASTeR-CLASS AVeC GAUTieR CApUçONClasse d’excellence de violoncelle.12h30. Fondation Vuitton.Tél. : 01 40 69 96 00.

BEEtHOVEn, Septuormusiciens de l’Orchestre National de France. S. de Ville, présentation.12h30. Maison de la Radio, Studio 104.15 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

SAiNT-SAëNS, Samson & DalilaVoir au 12 juin.19h30. Théâtre des Champs-Élysées.

AUGUSTiN DUMAY, violon Henri Demarquette, violoncelle ; Michel Dalberto, piano. Beethoven, Sonate pour piano n° 12 op. 26, Sonate pour violon & piano n° 7 op. 30 n° 2…20h00. Musée de l’Armée, Grand Salon.5-30 €. Tél. : 01 44 42 54 66.

BOUCOUReCHLieV, JOLiVeT, HUReLSolistes de l’Orchestre de l’Opéra de Paris.20h00. Opéra Bastille, Amphithéâtre.25 €. Tél. : 08 92 89 90 90.

STRAUSS, CHOSTAKOViTCH, GuBaïDuLinaPhilharmonique de Radio France. Dir. : Mikko Franck.20h00. Maison de la Radio.10-45 €. Tél. : 01 56 40 15 16.

HeRSANT, pygmalionParis Mozart Orchestra. Dir. : C. Gibault. S. Revel, conception visuelle. N. Dessay, récitante, soprano ; E. Génovèse, récitant. Benda, Pygmalion…20h30. Cité de la musique.20-25 €. Tél. : 01 44 84 44 84.

pHiLippe HeRReWeGHe, directionSolistes du Collegium Vocale Gent. Lassus, madrigaux.20h30. Oratoire du Louvre.22-38 €. Tél. : 01 48 24 16 97.

pORTe 8Carte blanche à un artiste lyrique.22h00. Opéra Comique.20-25 €. Tél. : 08 25 01 01 23.

PIANO

À GAVEAU

S A L L E

25 MAI

VARDANMAMIKONIAN

B A C H - B U S O N I ChaconneS C H U B E RT Fantaisie Wanderer

M E N D E L S S O H NB AT H O L DYRomances sans parole

KO M I TA S Les danses, les chansons

B E E T H O V E N Sonate n° 32 op. 111

31 MAI

FLORIANNOACK

C H O P I N

Sonate « Funèbre »

R A C H M A N I N O V

Variations sur un thème

de Chopin

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P R I X D E S P L A C E S 5 5 3 8 2 2 €Réservations par téléphone au 01 48 24 16 97

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32 cadences mai 2018

L ’actuaLité des concerts…

vités de marque. Le quatuor vocal soliste est composé de la soprano Teresa Stolz et de la mezzo Maria Waldmann (res-pectivement créatrices d’Aïda et d’Amnéris), du ténor Giu-seppe Capponi et de la basse Ormondo Maini. C’est un immense succès. Le Requiem est donné une nouvelle fois à la Scala le 25 mai 1874, puis Verdi s’embarque dans une tournée européenne  : Paris (à l’Opéra Comique, puis au Théâtre des Italiens en 1876), Londres (au Royal Albert Hall en mai 1875), et Vienne (juin 1875). De retour en Italie, le compositeur dirigera encore une fois son Requiem à Milan

en 1879, au profit des victimes de l’inondation du Pô.

Une œuvre dramatique

dès sa lettre du 3 juin, Verdi annonçait la teneur de son Requiem  :  «  La messe sera

d’assez vastes dimensions et, en plus d’un grand orchestre et d’un chœur important, elle exigera aussi (je ne peux pas être plus précis pour le moment) quatre ou cinq chanteurs principaux ». En effet, le Requiem est une œuvre particuliè-rement imposante, par son effectif et par sa durée (avoisinant une heure et demie). En té-moigne la Séquence qui s’ouvre avec le percu-tant Dies Irae : en dix sections enchaînées, c’est le mouvement le plus long. Aussi, en dépit de son succès public, le Requiem n’échappera pas aux critiques, la principale étant sa trop grande théâtralité jugée inappropriée pour une œuvre religieuse. On reproche à Verdi d’avoir traité le Requiem comme l’un de ses opéras (la mélodie du Lacrymosa est même issue d’un duo com-posé à l’origine pour Don Carlos), et les lieux

22 mai 1873. L’Italie est en deuil : Ales-sandro Manzoni, l’un de ses plus émi-nents écrivains et symbole du roman-tisme italien, vient de mourir. Affligé

par la disparition de celui qu’il appelle «  la plus sainte, la plus haute de nos gloires  !  », Giuseppe Verdi renonce même à assister aux funérailles : « Je viendrai sous peu me recueil-lir sur sa tombe, seul et sans être vu », écrit-il à son éditeur Giulio Ricordi. Il songe d’ail-leurs déjà à «  proposer quelque chose pour honorer sa mémoire ». Le 2 juin, Verdi se rend donc sur la tombe de Manzoni et s’y recueille longuement. Le lendemain, il écrit à Ricor-di : « J’aimerais montrer l’affection et l’adora-tion que j’ai portées et que je porte encore à ce Grand Homme qui n’est plus et que Milan a si dignement honoré. Je voudrais composer une messe pour les morts, à exécuter l’année prochaine pour l’anniversaire de sa mort ». La proposition, soumise au maire de la ville, est acceptée. Verdi s’est déjà familiarisé avec le genre du requiem en 1869, à l’occasion d’une messe des morts composite en l’honneur de Rossini. Sa participation s’était alors limitée au Libera me final mais depuis, il a probablement continué de travailler sur cette partition dont il reprend plusieurs éléments, afin de composer son nou-veau requiem. Le 10 avril 1874, Verdi remet le manuscrit de sa Messa da requiem à son éditeur et le 22 mai, jour anniversaire de la disparition de Manzoni, l’œuvre est jouée pour la première fois à l’église San Marco, sous la direction du compositeur et devant un public constitué d’in-

Compositeur italien de l’époque romantique, Verdi nous a légué avant tout des opéras.

peu enclin à lA religion, verdi ne lAisse que quelques œuvres

de Musique sacRée : à côté des quattRo pezzi sacRi et d’un

pAter noster, c’est surtout son fAmeux requiem que l’on retient.

une œuvre drAmAtique que le compositeur trAite presque

comme l’un de ses opérAs.

Le 20 mai – Philharmonie Le 22 mai – Centre des bords de Marne, Le Perreux-sur-Marne (94) Le 23 mai – Théâtre, Saint-Quentin-en-Yvelines (78) Le 27 mai – Château, Versailles (78) Orchestre National d’Île-de-France. Dir. : Enrique Mazzola. Avec K. Babajanyan, S. Radisic, A. Tatarinsev, N. Didenko.

Giuseppe VerdiRequiem

© D

.R.

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mai 2018 cadences 33

… en îLe -de -france

www.lamusica.fr

GRACIAS A LA VIDA LA CHIMERA | EDUARDO EGÜEZ, guitares & direction

[�NOUVEL ALBUM�]

GRACIASA LA VIDALa Chimera | Eduardo Egüez

Avec Gracias a la vida, du nom de la célèbre chanson de la compositrice chilienne Violeta Parra, l’ensemble argentin La Chimera propose un hommage aux peuples d’Amérique latine notamment de Bolivie, du Pérou, du Chili et d’Argentine passant du baroque jésuite colonial (Ay Linda amiga, Ay del alma mia…) aux chants en langue native guarani (Ara vale hava) jusqu’aux chansons populaires d’aujourd’hui (Alfonsina y el mar, El condor pasa, la Colorada, Cinco siglos igual).

enrique Mazzola dirigera

l’œuvre dans plusieurs

salles d’île-de-France.

• floriane goubault

de représentation (la Scala, l’Opéra-Comique…) sont d’ailleurs assez révélateurs du caractère de l’œuvre. Le chef allemand Hans von Bülow (qui en veut à Verdi depuis que le composi-teur italien s’est opposé à sa nomination à la direction du Conservatoire de Milan) est le premier à fustiger le Requiem, avant même sa création  :  «  Avec cette œuvre, le pervertisseur tout-puissant du goût artistique italien espère se débarrasser des ultimes restes de l’immora-lité de Rossini qui le dérangent encore. Son der-nier mélodrame en habits ecclésiastiques sera offert trois soirs à l’admiration du monde après le pseudo-hommage à la mémoire du Poète… ». Mais Verdi, relativement distant vis-à-vis de la religion et peu crédule concernant l’existence d’une vie après la mort, ne pouvait pas compo-ser une œuvre pleine de ferveur religieuse. Le résultat en est un requiem certes dramatique et plein de contrastes, mais surtout très humain : l’espoir, la révolte, la peur, la sérénité, on passe successivement par toutes les émotions que la mort est à même de susciter en chacun de nous. Et même si le drame imprègne l’œuvre, en par-ticulier dans les parties solistes très théâtrales, le Requiem se distingue malgré tout de l’opéra : absence d’intrigue, chœurs prépondérants et à l’écriture contrapuntique, formes musicales dépendantes du texte liturgique (alternance soliste/chœur, répétitions de phrases…). En l’absence d’un livret pour assurer la cohérence de l’œuvre, une certaine unité est rendue grâce aux différentes occurrences du Dies Irae, immé-diatement identifiable par ses quatre accords caractéristiques en sol mineur fortissimo. Aux détracteurs du Requiem, l’épouse de Verdi, Giu-seppina, répondra avec philosophie  : «  Il me semble que Verdi se devait d’écrire comme Verdi, en se conformant à sa propre façon de sentir et d’exprimer le texte ».

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les concerts du moisdisques

34 cadences mai 2018

Joseph Haydn3 Sonates n° 30, 31 et 62 Arthur Ancelle (piano)1 CD MelodiaEnregistré dans la Grande Salle du Conservatoire Tchaïkovski de Mos-cou par le pianiste Arthur Ancelle – connu davantage pour le duo qu’il forme avec Ludmila Berlins-kaya –, ce CD comportant 3 sonates

pour clavier de Haydn de deux périodes différentes frappe par la liberté du jeu de l’interprète. Au fil d’un discours quasi improvisé mais formellement abouti et propice à la surprise se profile un questionnement en parfaite synergie avec l’esprit du compositeur dans cette manière de penser l’ornementation, la fluidité du discours ou les transitions. De l’inventivité à revendre. mLN

Sergueï RachmaninovPréludes op. 3 n° 2, Préludes op. 23 & Préludes op. 32. Nikolaï Lugansky, piano.1 Cd Harmonia mundiPour rendre justice à ces deux monuments de Rachmaninov, la virtuosité seule, aussi transcen-dante soit-elle, ne suffit pas alors qu’un excès d’intentions peut les

transformer en une succession de pièces éparses. Nikolaï Lugansky résout la quadrature du cercle : avec son élégance aristocratique et un sens aigu du discours musical, il réussit à ménager une progression continue de prélude en prélude, sans sacrifier « le spectacle » – après tout, ces préludes sont le prétexte d’une démonstration pianistique époustouflant. Un enregistrement assurément de référence. YT

Kryštof Mařatka OrigINovation : œuvres avec clarinette. Michel Lethiec (clarinette), Karine Lethiec (alto), Zemlinsky Quartet, Talich Chamber Orchestra, Kryštof Mařatka (piano & direction).1 CD ArionIl est difficile de résumer en quelques lignes l’inventivité infi-nie de Kryštof Mařatka. Le fil rouge du présent disque est double  : la

clarinette (on s’incline devant la virtuosité et la poésie de Michel Lethiec, dans Sylinx pour clarinette seule) et les musiques traditionnelles, source d’inspiration permanente d’un compositeur à la culture colossale. Plat de résistance, le vaste Luminarium pour clarinette et orchestre enthou-siasme grâce à l’imagination avec laquelle sont traitées les thèmes populaires issues des quatre coins de la planète. YT

Johannes Brahms Concerto pour piano n° 2Nelson Goerner (piano), NHK Symphony Orchestra, Tokyo, Tadaaki Otaka (direction).1 CD Alpha 395.Le geste généreux de ce pianiste argentin, sa riche palette sonore aux inépuisables réserves de puis-sance et son infatigable énergie en font un brahmsien de classe. Si l’on

y ajoute les traditionnelles affinités de la formation nippone avec l’art allemand (Furtwaengler oblige), on comprendra qu’il s’agit d’une référence absolue, qui se hausse d’emblée au niveau d’un Emile Guillels (avec Eugen Jochum), d’un Claudio Arrau (avec Bernard Haitink) ou d’un Edwin Fischer (avec Wilhelm Furtwaengler) par l’indispensable largeur, le souffle lyrique et la perfection technique. mF

Gérard Caussé (alto) Viola Legend – The Erato Years Coffret de 13 CD EratoUne telle rétrospective discogra-phique n’aura jamais été rendue à un altiste, mais Gérard Caussé qui fête ses 70 ans a incontestablement marqué de son empreinte un ins-trument qu’il a porté à son acmé. Ce coffret engrange trente ans

d’enregistrements chambristes et concertants couvrant trois siècles de création musicale avec des partenaires (Michel Plasson, Armin Jordan, François-René Duchâble, Brigitte En-gerer, Pierre Amoyal, Augustin Dumay, Michel Portal, Paul Meyer…) qui l’ont accompagné avec empathie tout au long d’un itinéraire exceptionnel. Une légende assurément  qui n’a pas fini de nous enchanter ! mLN

Edward Elgar Concerto pour violoncelle, Quintette pour piano et cordes.Marie-Elisabeth Hecker (violoncelle), Orchestre symphonique d’Anvers, Edo de Waart (direction), C. Widman et D. McCarroll (violon), P. Sachs (alto), M. Helmchen (piano).1 CD Alpha. Initiée dès l’enfance au concerto d’Elgar par l’enregistrement lé-

gendaire de Jacquelines du Pré, Marie-Elizabeth Hecker en refuse cependant la désespérance sublime pour restituer à la partition son équilibre classique tout en assumant la tris-tesse profonde et résignée de l’œuvre. Son timbre chaud et mordoré et son impeccable technique se conjuguent au sou-tien complice, alerte et éloquent d’Edo de Waart pour faire de cette nouvelle version une référence en matière de rigu-eur, de fidélité au texte et de généreuse expression. mF

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quizz

36 cadences mai 2018

TROUVez LA BONNe RÉpONSe● à l’origine, le rôle d’Orfeo dans l’opéra de Gluck fut

composé pour : ❏ un castrat soprano ❏ un castrat contralto ❏ un ténor

● Le requiem de Verdi fut composé pour honorer la mémoire de :

❏ Alessandro manzoni ❏ Giuseppe Garibaldi ❏ vincenzo Lavigna

● la nonne sanglante fut adaptée : ❏ d’une nouvelle fantastique ❏ d’un roman épistolaire ❏ d’un roman gothique

● der schimmelreiter fut écrit par: ❏ Friedrich von Schiller ❏ Caspar-David Friedrich ❏ Théodore Storm

● Schumann avait inventé deux personnages correspondant aux deux facettes de sa personnalité:

❏ Ferolan et Esumène ❏ Florestan et Eusebius ❏ Floriandre et Eugenius

● Le quatuor l’Alouette fut composé par : ❏ mozart ❏ Haydn ❏ beethoven

● Debussy composa la boîte à joujoux : ❏ pour ses neveux ❏ pour sa fille ❏ en hommage à sa mère

L’ANAGRAMMeH R T E I O Q R E U– – – – – – – – – –

Avez-vous bien lu ce numéro ?Toutes les réponses se trouvent dans ce numéro de Cadences... Si vous avez un doute, relisez-le ou vérifiez les réponses sur le site cadences.fr

TROUVez l’intrusDiego Fasolis

Robert Carsen

Jean-Philippe Collard

Gautier Capuçon

Patricia Petibon

michel Piquemal

qui ESt qui ?Olga Peretyatko, Laurence Equilbey, Mūza Rubackytė, Lars Vogt, Edwin Crossley-Mercer, Stanislas de Barbeyrac

VRAi / FAUxLa symphonie n° 4 de Brahms est écrite dans une tonalité majeure. ❏ vrai ❏ Faux

Erik Satie fut pianiste dans un cabaret. ❏ vrai ❏ Faux

L’air d’Orphée, dans l’opéra de Gluck, « L’espoir renaît dans mon âme » faisait partie de la première version créée. ❏ vrai ❏ Faux

orphée et eurydice de Gluck a déjà été chorégraphié intégralement par Pina Bausch. ❏ vrai ❏ Faux

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