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le bien-être animal en porc L’élevage s’adapte aux attentes sociétales 21 novembre 2017, Pontivy www.chambres-agriculture-bretagne.fr MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT

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le bien-êtreanimal en porc

L’élevage s’adapteaux attentes sociétales

21 novembre 2017,Pontivy

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3 - Chambres d’agriculture de Bretagne

le bien-être, enjeu de société«Depuis quelques années, des attentes sociétales nouvelles apparaissent en matière de consommation alimentaire. Les citoyens, jusque-là exigeants sur la qualité des produits qu’ils consommaient, deviennent également très regar-dants sur les modes de production. A ce niveau, l’élevage porcin est particu-lièrement décrié, notamment par les médias, qui le qualifient souvent « d’éle-vage industriel et pollueur ». Aujourd’hui, la remise en cause par certains médias et associations de défense de la cause animale, porte également sur les questions de bien-être animal en élevage et sur les conditions d’abattage. Cela participe à l’évolution des tendances alimentaires dans la société qui est toujours plus citadine et éloignée du monde de l’élevage. L’acte d’achat devient porteur de « sens » et le bien-être animal, un enjeu de société.Conscients de cette évolution, les éleveurs de porcs ont engagé depuis quelques années des actions marquantes en faveur du bien-être des animaux, à l’image des mises aux normes réalisées dans les bâtiments des animaux gestants. Aujourd’hui, de nouvelles questions relatives aux modes de loge-ment des animaux et aux pratiques sont également au cœur des réflexions des éleveurs et de leurs partenaires. Pour cette raison, les élus du groupe professionnel des Chambres d’agricul-ture de Bretagne ont décidé de consacrer la 14ème journée régionale au bien-être en élevage porcin. Le programme s’appuie notamment sur les travaux des ingénieurs des Chambres d’agriculture et de leurs partenaires. La matinée est consacrée aux problématiques sociologique, réglementaire et commerciale en France et à l’étranger. L’après-midi, plus technique, porte sur les aménage-ments des bâtiments et le rôle de l’éleveur sur la question du bien-être animal. Complétée par des témoignages d’éleveurs, d’équipementiers, d’enseignants, d’associations de protection animale et de consommateurs, cette journée a pour but d’apporter des réponses concrètes pour le bien-être des animaux mais également celui des éleveurs. »

edito

Paul Auffray, Président de l’équipe porcs des Chambres d’agriculture de Bretagne

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5 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

1ère partie : Le bien-être, un enjeu de société

Truies en groupe, 15 ans de bien-être ............................................................................................ 8

Les attentes sociétales : approches historique et sociologique............... 10

Des lycéens agricoles motivés, soucieux du bien-être animal et prêts à s'investir ..................................................... 12

La réglementation : quelles applications aujourd'hui ? quelles évolutions demain ? ..................................................................................................................... 14

Initiatives et labels «bien-être» animal en Allemagne, Danemark et Pays-bas .................................................................................................................................... 16

En europe du nord, les équipementiers accompagnent le bien-être animal .............................................................................................................................................. 18

Table ronde Le bien-être, enjeu de société ............................................................................................................... 21

2e partie : Du bien-être, pour les animaux et les éleveurs

Truies libres en maternité ........................................................................................................................... 24

Les cases mise bas «liberté» dans un naissage associatif à énergie positive .................................................................................................................................................... 26

L'abreuvement des porcs alimentés en soupe. Enquêtes et essais en stations ............................................................................................................. 28

La place de l'éleveur sur la question du bien-être animal .............................. 30

Table ronde Du bien-être pour les animaux et les éleveurs ............................................................. 33

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7 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

1ère partie

le bien-être, un enjeu de société

8 - Chambres d’agriculture de Bretagne

Il y a encore 3 ans, les termes « truies en groupe » et « bien-être » étaient souvent synonymes. La mise aux normes, imposée par une réglementation européenne de 2001, a nécessité des investissements importants et entrainé un changement du profil des exploitations porcines. 15 ans ont été nécessaires pour que les 3300 sites de naissage en Bretagne répondent aux normes.

loger les truies en groupes, pour leur bien-êtreL’expression des comportements naturels de l’es-pèce est l’une des cinq libertés qui définissent le bien-être animal. En stalle individuelle, la truie, qui est un animal sociable, ne peut pas se déplacer ni avoir des contacts avec d’autres animaux. Logée en groupe, elle exprime davantage de comportements et son bien-être est amélioré. Pour faciliter le travail de l’éleveur avec les animaux, l’apprivoisement des truies est une étape essentielle.

La vie en groupe passe aussi par l’instauration d’une hié-rarchie lors du regroupement, sous forme de combats.

d'un mode de logement unique, à une diversité de situationsPlus de 90% des truies étaient logées en stalles in-dividuelles lorsque la réglementation a été traduite en droit français en 2003. Le logement des truies gestantes en groupes s’est accompagné d’une diver-sité d’équipements : petits groupes de 6-8 truies en système bat-flanc, groupe de 8-16 truies en réfec-toire-courette, groupes dynamiques de 200 truies et plus alimentées au DAC, sol de type caillebotis ou li-tière. Chaque éleveur a pu trouver une solution adap-tée à son exploitation.

truies en groupe15 ans de bien-être

Un DAC et de la litière pour des truies gestantes en groupe. Un mode de lo-gement improbable pour de nombreux éleveurs au début des années 2000.

Le logement avec réfectoire-courette s’éloigne peu du logement précédent où les truies étaient blo-

quées. Les truies peuvent s’isoler dans le réfectoire et sortir quand elles le souhaitent.

Yannick RAMONETÉquipe Porcs-VeauxChambres d’agriculture de Bretagne

9 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

quinze ans de développement ..depuis 2001 et l’adoption de la réglementation européenne toute la filière porcine s’est mobilisée pour obtenir des références nécessaires et accompagner les éleveurs à faire leur choix.

pour le bien-être des truies… et celui des éleveursLe logement des truies en groupes a modifié le rap-port à l’animal pour les éleveurs. L’aménagement du bâtiment a été essentiel pour garantir de bonnes conditions de travail. De nombreux éleveurs ont té-moigné d’un changement de relation à l’animal et re-trouvé un nouveau sens au métier.

Expérimenter – Synthétiser les connaissancesDe nombreuses études ont été conduites sur le logement des truies en groupe :> mise au point de matériel,> enquêtes en élevages,> mesures du comportement des

truies.

DiffuserJournées portes-ouvertes, confé-rences, témoignages, interventions, rapports d’études et articles.

Accompagner > Conseils aux éleveurs.> Diagnostics (conduite, alimenta-

tion, bâtiment…).

300 m€ Le montant total des investissements a été évalué à 300 M€ dans les élevages bretons. De très grandes différences entre les élevages, depuis des rénovations à minima pour libérer les truies, jusqu’à la construc-tion de bâtiments neufs pouvant s’accompagner d’une augmentation du cheptel truie sur le site. Mais à noter que 18% des sites ont été déclarés aux normes par arrêt de l’activité de naissage.

Un chiffre

Ont participé à cette étude > Yannick RAMONET,

Chambres d’agriculture de Bretagne

Le logement des truies en groupe a reconfiguré de nombreux élevages porcins : bâtiments neufs, arrêt de l’activité truies, regroupements sous forme de maternité collective. Comme pour tout changement important, un temps d’adaptation est nécessaire. L’engagement de tous les éleveurs nécessite de la réflexion, la levée de résistance aux changements et la possibilité de financer les travaux dans un contexte économique et environnemental peu favorable. Un engagement de toute la filière pour assurer le bien-être des truies.

MINISTÈREDE L'AGRICULTURE

DE L'AGROALIMENTAIREET DE LA FORÊT

10 - Chambres d’agriculture de Bretagne

la controverse est un conflit tripartiteUne controverse est un type de conflit particulier qui engage trois catégories d’acteurs : les deux parties qui s’affrontent autour d’un différend et un juge, sou-vent formé par le public. Le conflit est mis en scène devant ce public que les protagonistes veulent rallier à leur cause. Les arguments et images utilisés sont choisis parce qu’ils peuvent être partagés avec ce pu-blic et le sensibiliser. Dans certains cas, le public visé est ciblé parce qu’il est susceptible de participer ou d’influencer le pro-cessus de décisions. Par exemple, dans le cas de vi-déos de L214 montrant des scènes d’abattage dans des conditions qui enfreignent la loi, le public visé correspond notamment aux personnes incluses dans le dispositif de prise de décision permettant de fer-mer les abattoirs.

la controverse modifie les normesLa controverse est un processus créatif. La prise de position du public peut induire une modification des normes : les normes juridiques mais aussi les croyances et les principes éthiques. De nouveaux dis-positifs peuvent être créés : de nouveaux organismes de certification et de nouveaux labels. Toute controverse remet en cause la question du mo-dèle de société acceptable puisqu’elle remet en cause un compromis existant pour parvenir à un nouveau. La controverse autour de l’élevage remet en cause au moins quatre désaccords au sein de notre société : > sur la façon d’élever et de mettre à mort les ani-

maux pour la consommation humaine, > sur l’impact acceptable des activités humaines sur

les milieux, > sur l’impact sur la santé humaine,> et sur les modèles de développement.

Les incertitudes autour de l’élevage

Les filières d’élevages sont confrontées à de nombreuses controverses. Largement dédiées aux aspects environne-mentaux dans les années 2000, elles traitent désormais souvent de la question du bien-être animal. Elles trouvent leur origine dans les mutations agricoles mais aussi sociétales. Les approches sociologiques et historiques peuvent éclairer leur compréhension et l’identification des réponses possibles.

les attentes sociétales : approches historique

et sociologiqueMarie-Laurence GRANNECÉquipe Porcs-VeauxChambres d’agriculture de Bretagne

Des images choisies pour sensibiliser le public.Source : www.L214.com Source : Delanoue et al., 2015.

11 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

dès 1860 ! Les remises en cause ne datent pas d’hier puisque la première loi française de protection des animaux date de 1860. Dès le milieu du 19ème siècle, on ob-serve une évolution du statut de l’animal avec notam-ment l’émergence de l’animal de compagnie. À partir de la moitié du 20ème siècle, la révolution agricole génère une profonde remise en cause de certaines fonctions de l’élevage : fournir une force de traction, des engrais organiques… Parallèlement, la baisse de la population agricole au lendemain de la deuxième guerre mondiale crée une rupture sociolo-gique majeure. Concrètement, la plupart des jeunes aujourd’hui n’ont ainsi jamais vu traire une vache, encore moins tuer le cochon, et s’ils envisagent des relations avec les animaux, c’est par le biais des ani-maux de compagnie.

normes réglementaires et professionnelles Un des éléments fréquemment mis en avant par les éleveurs et leurs partenaires pour répondre aux contestations est le respect de l’ensemble de normes réglementaires. Mais cela se révèle souvent insuf-fisant pour répondre aux interpellations, et pour convaincre les militants de la cause animale que les conditions d’élevage sont satisfaisantes. Pour les contestataires, les normes réglementaires ne per-mettent donc pas de répondre aux attentes socié-tales. Elles permettent « uniquement » à l’éleveur de ne pas avoir à rendre de compte à la justice. Il peut aussi y avoir une méfiance vis-à-vis du respect des normes. Il est donc essentiel d’instaurer la confiance pour que les raisons de se méfier puissent dispa-raitre. Les normes professionnelles, initiées par les fi-lières, peuvent avoir différents objectifs. S’adapter aux crises, anticiper les épreuves ou répondre aux nouvelles normes et attentes sociales. Pour répondre à la controverse sur le bien-être animal, des règles ont été ainsi édictées à l’échelle internationale, eu-ropéenne et parfois même nationale. Dans certains pays, se sont ajoutés des labels initiés et pris en charge par les associations militantes , les distribu-teurs et/ou les filières. La participation des filières permet de montrer qu’elles sont capables d’apporter des réponses . Le problème reste de pouvoir définir le coût économique de la plus value éthique du produit… et, ainsi de laisser le consommateur arbitre de ses choix.. et donc de la controverse.

Les relations avec les animaux sont désor-mais appréhendées au travers d’un animal familier fortement anthropomorphisé et non plus au travers de l’animal de ferme.Source : buzzfeed

Selon un sondage IFOP réalisé auprès de 2000 fran-çais, environ 2 % de la population partage le point de vue des abolitionnistes revendiquant l’arrêt des élevages. Un quart se positionne comme des alter-natifs opposés au système intensif. La moitié est proche des progressistes privilégiant une diversité de systèmes intégrant tous une meilleure prise en compte du bien-être animal. 10 % souhaitent que l’élevage gagne en compétitivité via l’intensification. 3 % n’ont pas d’avis.

2 % Un chiffre

Ces résultats sont issus de différents travaux menés dans le cadre du projet CASDAR ACCEPT piloté par l’Ifip et associant différents partenaires, notamment les Chambres d’agriculture de Bretagne. Parmi les nombreux résultats issus de ce programme, ceux présentés dans cet article s’appuient en particulier sur le travail de Elsa DELANOUE doctorante et de son encadrante Véronique Vantilbeurgh (Université Rennes II).

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Les controverses autour de l’élevage sont multiples et reposent sur différentes motivations éthiques : réduction de la consommation de viande, locavorisme, recherche d’une agriculture plus équitable ou plus soucieuse du bien-être animal… Mais quelles que soient les éthiques invoquées, elles convergent toutes aujourd’hui pour remettre en cause le modèle intensif d’élevage, dont l’élevage porcin le plus décrié par excellence.

12 - Chambres d’agriculture de Bretagne

des jeunes intéressés par les métiers de l'agricultureUne chance pour le secteur agricole, une très forte majorité des jeunes (64 %) qui s’orientent vers les mé-tiers de l’agriculture le font par choix et se donnent des perspectives à moyen et long terme. Ainsi, 77 % des élèves savent ce qu’ils veulent faire à la fin de leurs études et le salariat constitue une étape transitoire vers l’installation pour 53 % d’entre eux.Un élève sur 5 envisage la production porcine comme production possible.18 % des élèves ont cité la production porcine comme production envisageable.

Des niveaux de salaires méconnus

32 %

4 %

28 %

36 %

Ne se pro

nonce pas

Sans réponse

Quel projet professionnel envisagent-ils ?

à longterme

Source : Chambres d’agriculture de Bretagne

mais ils ont une réelle méconnaissance du statut de salariéLes niveaux de salaires et encore plus les horaires de travail hebdomadaire sont souvent très flous pour les jeunes en cours de formation.

Temps de travail hebdomadaire estimé par les élèves

des lycéens agricoles motivés, soucieux du bien-être animal

et prêts à s'investir

Comme 21 lycées en Bretagne, le Lycée La Touche a participé à une enquête intitulée « Image et attractivité du métier de salarié en élevage porcin selon des élèves de lycées agricoles bretons ». Cette étude, réalisée en 2016-2017 par les Chambres d’agriculture de Bretagne et Agrocampus Ouest, a été complétée par un questionnaire portant plus précisément sur la « Perception du bien-être animal par les jeunes élèves des lycées agricoles ».

Pierrick PABOEUFEnseignant en zootechnie Lycée La Touche – Ploërmel

13 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

le bien-être animal, une motivationLe bien-être animal est une motivation pour 46 % des jeunes interrogés.Néanmoins, la moitié d’entre eux avouent s’y intéres-ser aussi sous la pression médiatique.

31 % des jeunes voient le bien-être animal bien intégré aux pratiques d’élevage. 60% d’entre eux estiment qu’il y a encore des choses à améliorer.

31 %

60 %

9 %

parfois mal à l'aise face aux controverses Plus de la moitié des étudiants (56 %) se sentent ar-més pour répondre aux controverses concernant le bien-être animal , mais 47 % se sentent parfois dés-tabilisés.

une volonté d'agir !

52 %

69 %

5 %

Ont participé à cette étude > Marie-Laurence Grannec et Catherine Calvar

(Chambres d’agriculture de Bretagne)

> Catherine Disenhaus et Yannick Le Cozler (Agrocampus-Ouest)

> Pierrick Paboeuf (Lycée La Touche)

Merci aux élèves des différentes classes et établissements pour leur participation

70 % des élèves interrogés souhaitent communiquer leur passion de l’élevage.

Un chiffre

Le monde de l’élevage attire des jeunes motivés qui, pour une large part (77 %) se projettent dans l’avenir.Concernant le bien-être animal, la pression médiatique existe, mais ils restent majoritairement à l’aise pour répondre aux controverses.Une réelle volonté d’agir est exprimée par les jeunes en formation qui souhaitent « Avoir la possibilité de communiquer sur leur passion de l’élevage ».

14 - Chambres d’agriculture de Bretagne

prise de notes

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la réglementation : quelles applications aujourd'hui ?

quelles évolutions demain ?

Frédric LALOY, Référent na-tional protection des animaux d’élevage - Direction Générale de l’Alimentation

15 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

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16 - Chambres d’agriculture de Bretagne

des attentes fortes mais un consentement à payer limité Dans les trois pays du nord de l’UE, les attentes des citoyens sur le bien-être animal se résument ainsi : les animaux doivent pouvoir exprimer leur compor-tement naturel (se déplacer, structurer leur espace en zones de vie, s’occuper), ne pas souffrir (par des mutilations, des performances excessives ou lors du transport et de l’abattage) et avoir accès à l’air libre (ou au moins à la lumière naturelle). Mais d’après l’Eurobaromètre de 2015, leur consentement à payer pour cela est limité.

Répartition des européens, allemands et français selon leur consentement à payer

pour le bien-être animal

La montée de la contestation de l’élevage pour son impact sur l’environnement, la santé et le bien-être animal a conduit les pays du nord de l’Europe à créer des labels « bien-être » pour étiqueter les produits. La présente ana-lyse repose sur une veille bibliographique, en langue nationale, et des missions en Allemagne, au Danemark et aux Pays-Bas.

initiatives et labels «bien-être» animal en

allemagne, danemark et pays-basChristine ROGUETCoordinatrice du projet ACCEPTPôle EconomieIfip-institut du porc

des incitations politiques pressantesEn Allemagne et au Danemark, devant l’ampleur de la contestation, les pouvoirs publics donnent des orienta-tions claires sur les évolutions attendues des modes et pratiques d’élevage. Les points visés sont le transport, la contention (cages en maternité), les mutilations (coupe de la queue, épointage des dents), les performances zootechniques. Les Etats s’engagent à promouvoir le bien-être animal à l’échelle internationale, à améliorer la formation des éleveurs et l’information des consommateurs.

Plan d’action bien-être en 9 points pour l’élevage de porc au Danemark signé en 2014

1 Augmentation du taux de survie des porcelets et des truies : +500 000 porcelets par an d’ici 2020

2 Bannissement des cages de truies avec l’objectif de 10 % des truies en maternité libres en 2020

3 Arrêt de la castration des porcelets sans anesthésie

4 Réduction de la caudectomie par la recherche de solutions technologiques permettant d’apporter plus de paille

5 Réduction des ulcères de l’estomac

6 Conception de bâtiments d’élevage durables avec le projet de recherche The Moon Pig

7 Information des consommateurs

8 Formation des éleveurs

9 Mobilisation à l’échelle internationale

Source : Eurobaromètre 2015

17 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

deux stratégies : mutualiser ou segmenterPour financer les investissements en élevage, deux stratégies sont utilisées : > Faire financer le bien-être animal, comme « un

bien commun », par tous les consommateurs ou contribuables, en réorientant les aides publiques en faveur du bien-être animal, en augmentant la TVA sur les produits animaux et/ou en prélevant quelques centimes sur chaque kilo de viande ven-due (Initiative Tierwohl en Allemagne).

> Segmenter avec des labels le marché pour per-mettre aux consommateurs qui le veulent et le peuvent de choisir des produits en accord avec leurs convictions.

Fonctionnement de l’initiative Tierwohl en Allemagne associant filières porcines,

avicoles et distributeurs

des labels officiels à différents niveauxAllemagne, Danemark, Pays-Bas ont créé des labels « bien-être » pour étiqueter les produits. Les plus anciens (Neuland en Allemagne depuis 1988 ou cer-tifié par Dyrenes Beskyttelse au Danemark depuis 1992) avaient un seul niveau d’exigence, élevé. Les plus récents - Beter Leven (NL) créé en 2007, Bedre Dyrevelfaerd (DK) en 2016, Für Mehr Tierschutz et Mehr Tierwohl (DE) en 2013 et 2017, ont deux points communs : ils répondent aux attentes des citoyens et ils fonctionnent avec des étoiles ou cœurs dont le nombre croît avec les exigences.

trois enjeux Pour ces pays, l’enjeu avec ces labels est triple : répondre aux attentes des consommateurs pour conserver leur marché intérieur voire en conquérir d’autres, sensibles à ce critère ; se préparer à un étiquetage obligatoire des viandes selon le mode de production ; et trouver les moyens de financer l’évo-lution des élevages par le marché (consommateurs, distributeurs).En 2016, Beter Leven 1 étoile représente 90% de la viande fraîche de porcs consommée aux Pays-Bas et l’Initiative Tierwohl un tiers des dindes, un quart des poulets et 12% des porcs abattus en Allemagne (23 % à partir de 2018). Le succès de ces démarches repose notamment sur l’engagement des distributeurs.

Cahiers des charges des labels bien-être néerlandais, allemands et danois

18 - Chambres d’agriculture de Bretagne

séparation des aires fonctionnelles indispensable !La plupart des cahiers des charges dans la produc-tion bien-être demandent des aires en sol plein (ex : dalle béton avec litière) et ne permettent qu’une pe-tite partie de la surface en caillebotis ou interdisent les caillebotis. La gestion des déjections devient alors la clé de réussite pour une production performante (ammoniac et hygiène). C’est pour cette raison que la séparation des aires fonctionnelles (repos – alimen-tation – déjections) devient primordiale et permet de réaliser les avantages suivants :> Très faible besoin de litière (paille)> Gestion facile des déjections (système lisier ou fu-

mier)> Bonne hygiène (animaux propres)> Excellente qualité de l’air (quasiment pas d’am-

moniac)> Économie importante de main d’œuvre.

en europe du nord, les

équipementiers accompagnent

le bien-être animal Alois GIMPLINGERDirecteur Commercial FRANCE SCHAUER Agrotronic

Frais d’investissement plus élevésFrais d’investissement en engraissement bien-être GELB

Dans les pays nordique d’Europe, les consommateurs et la grande distribution demandent du porc bien-être de-puis plusieurs années. Spécialement en Allemagne après une discussion publique et la création de « l´Initiative Tierwohl » (initiative bien-être), la production du porc bien-être a fortement augmentée. Les enjeux et les expé-riences déjà faites dans cette nouvelle façon de produire du porc sont évoqués au travers de ce témoignage.

Exemple d’aires fonctionnelles en engraissement

Exemple d’aires fonctionnelles en maternité sur paille

(€ HT)

Dortoir tempéré

REPOS DÉJECTION ALIMENTATION

Ventilation statique

Toiture isolé

Raclage en V

Entrée d´air

Sortie d´air

Râtelier foin

REPOS / ALLAITEMENT

DÉJECTION

ALIMENTATION

Gisoir tempéré

Nids porcelets

Auge truie

Courette extérieure avec raclage

Abbreuvoir

Source : SCHAUER

19 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

des bonnes performances dans des bâtiments bien-êtreAvec les nouveaux bâtiments bien-être , les perfor-mances des animaux sont souvent très bonnes. Grâce à une qualité de l´air supérieure (pas d´ammoniac), plus de surface et plus de confort, la performance peut être supérieure à une production convention-nelle !

Performances maternité en liberté Témoignage élevage MAYER 180 truies NE, FAF, Vente à la ferme (Allemagne)

« Dans mes cases maternité en liberté (libération 5 jours après mise-bas), je sèvre 13 porcelets par portée autant qu´avant dans mes cases conventionnelles (cages bloquées). »

la jungle des labelsAujourd´hui, il y a beaucoup de labels bien-être dif-férents. De belles photos suggèrent des cahiers des charges très rigides. Cette diversité complique la transparence pour les consommateurs. Selon une enquête allemande , 45 % des consommateurs alle-mands ne savent pas identifier de la viande bien-être et 86 % ne peuvent pas indiquer un label bien-être ad hoc. Une labélisation standardisée (comme en bio) serait préférable. Source : Dr. Achim SPILLER, Université agricole GÖT-TINGEN, janvier 2016

bien contractualiser la production bien-être !Concernant le label HOFGLÜCK (Source : www.ezo-sued.de; octobre 2017) le cahier des charges est défini comme suit :> surface en engraissement : 1m² /porc de 50 à 120 kg et 1,5 m² pour +120 kg,> sol plein avec litière et ob-jets manipulables,> pas de coupe de queue, pas d’OGM…> des contrats à long terme donnent une sécurité aux pro-ducteurs.

La contrepartie financière :Prix kg porc garanti pour au minimum 10 ans (prix de base + 0,40 €, mais au minimum 2,15 €).

Aujourd´hui, des concepts performants et éprouvés pour la production bien-être existent. La demande est en hausse pour du porc bien-être. Le coût de production est plus élevé et doit être rémunéré par un prix d’achat plus élevé ! Avec un bon label et une bonne volonté de l´éleveur, le bien-être peut-être une opportunité pour mieux valoriser sa production !

72 % des consommateurs allemands de viande de porc sont prêts à payer plus pour du porc bien-être. Parmi eux, plus de 3/4 sont prêts à payer 33 % de plus pour 500 g de jam-bon bien-être. Source : Dr. Achim SPIL-LER, Université agricole GÖTTINGEN, janvier 2016 et bureau marketing Zühlsdorf + Partner.

Un chiffre

72%

Ont participé à cette étude > Christian AUINGER – Chef du bureau d´étude, SCHAUER Agrotronic GmbH

> Alois GIMPLINGER – Directeur Commercial France, SCHAUER Agrotronic GmbH

NO

S SO

LUTI

ON

SVO

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ITE

GESTION DE PRODUCTION

INFOS & CONTACTS Nathanaëlle MINET 02 96 80 00 08 02 23 48 26 75

[email protected]

Estelle KERGUILLEC 02 96 80 00 15

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21 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

débat animé par :Rémi Mer : Consultant.

avec la participation de : Paul Auffray : Président de l’équipe porcs des Chambres d’agriculture de Bretagne et Président de la Fédération Nationale Porcine.

Nicolas Debéthune : Chargé de mission, Tendances Alimentaires, Chambres d’agriculture de Bretagne, Service économie - emploi.

Rémi Lecerf : Responsable agriculture et qualité, Carrefour.

Christine Roguet : Coordinatrice du projet AC-CEPT, Ifip-institut du porc, pôle économie (http://accept.ifip.asso.fr)

Aloïs Vuillermet : Chargé d’études en bien-être ani-mal, Welfarm.

tabl

e ron

de

le bien-être, enjeu de société

« Comment ressentez-vous l’évolution actuelle et future de la demande sociétale autour du bien-être animal ? »

« Quels sont les indicateurs objectifs, les éléments factuels qui vous font dire cela ? »

« Comment y répondre aujourd’hui et demain ? »

Comment répondre aujourd’hui et demain à la demande sociétale autour du bien-être animal ?

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23 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

2e partie

du bien-être, pour les animaux et les éleveurs

24 - Chambres d’agriculture de Bretagne

deux salles «liberté» à guernevezLa station de Guernevez est équipée de deux salles de huit places de maternité « liberté ». La première salle a été mise en service en 2000, la seconde rénovée en 2015. Les mesures portent sur les performances de production, sur l’aménagement du bâtiment par rap-port au comportement des porcs (type de sol, niches, tapis, etc) et aux conditions de travail (agressivité des truies, gestion des déjections, etc). Des matériaux de type paille ou toile de jute peuvent être apportés grâce à des râteliers pour permettre à la truie d’ex-primer son comportement de nidification.

plus de place pour la libertéLa case de la nouvelle maternité « liberté » de Gue-nevez a une dimension de 2,6 x 2,4 m, avec une niche fermée de 1,2 m². Le sol est constitué de dalles en plastique ou en métal. Les deux côtés de la case peuvent s’ouvrir pour libérer la truie. En périphérie de la case, des barres anti-écrasement et des parois inclinées offrent des protections aux porcelets lors du couchage de la truie. Une deuxième salle à la station, plus ancienne, dispose d’un caillebotis fil et un coin à porcelets remplace la niche fermée. Le surcoût des cases « liberté » est évalué à +33%, et lié à l’augmentation de la surface du bâtiment et aux équipements plus robustes.

Entre intérêt pour de nouvelles pratiques et crainte des évolutions réglementaires ou des difficultés d’accès au marché, les truies libres en maternité intéressent aujourd’hui de nombreux éleveurs. Les équipements sont essen-tiels pour garantir de bonnes performances. Mais la conduite associée l’est tout autant, la liberté s’accompagnant d’importantes différences comportementales entre truies. La gestion des périodes à risque est primordiale.

truies libres en maternitéYannick RAMONET

Équipe Porcs-VeauxChambres d’agriculture de Bretagne

25 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

une mortalité de porcelets...Deux durées de contention de la truie ont été testées, 7 et 11 jours après la mise-bas.L’essentiel de la mortalité des porcelets a lieu lorsque la truie est bloquée. Par rapport à un blocage de 11 jours, lorsque la truie est bloquée 7 jours, le taux de mortalité avant libération est réduit, mais celui après libération augmente. Pour les deux durées de conten-tion, en moyenne 0,50 porcelets sont écrasés après libération de la truie. Les deux tiers des écrasements ont lieu dans les deux jours qui suivent la libération, mais ils sont observés jusqu’au 25ème jour de vie des porcelets.

J7 J11

Nombre portées 63 86

Nombre porcelets après adoption 15,2 14,2

Taux de mortalité avant libération (%) 12,3 17,3

Nombre porcelets à la libération 13,3 11,6

Nombre morts après libération 1,22 0,59

Dont écrasés 0,70 0,38

Taux de mortalité après libération (%) 9,3 5,2

Nombre porcelets sevrés 12,1 11,0

pour le bien-être, le dilemme entre celui de la truie et celui des porceletsLes résultats à la station de Guernevez, comme ceux obtenus à l’étranger, montrent que la liberté de la truie constitue un facteur de risque pour le porcelet. Quasiment toutes les études soulignent une mortali-té supérieure des porcelets lorsque la truie est libre, et ceci est d’autant plus vrai lorsque la taille des por-tées est élevée. Pour un éleveur qui chercherait à augmenter le nombre de porcelets sevrés et réduire les pertes, l’acceptabilité de la mortalité est faible. Le citoyen et certaines associations peuvent accepter qu’il y ait davantage de morts, tant que cela reste à un niveau «raisonnable». L’éleveur qui s’engage vers les maternités avec truies en liberté accepte aussi ce risque. Tout est une question d’équilibre et de seuil d’acceptabilité.

.

Les porcelets écrasés après libération par 10 % des truiesLa répartition de la mortalité des porcelets est très hétérogène entre les portées. 65 % des truies n’ont pas écrasé un seul porce-let après libération. Les écrasements sont concentrés sur un nombre réduit de portées.

Un chiffre

50 %

Ont participé à cette étude > Yannick RAMONET, Marie-Estelle CAILLE,

le personnel de la station de Guernevez Chambres d’agriculture de Bretagne

Cette étude a bénéficié du soutien financier du PRDA et de INAPORC

MINISTÈREDE L'AGRICULTURE

DE L'AGROALIMENTAIREET DE LA FORÊT

Le regard des éleveurs qui visitent la maternité « liberté » de Guernevez a changé au cours des dernières années. Elle interpelle et intéresse aujourd’hui de nombreux éleveurs, d’autant que les équipements et les résultats deviennent techniquement intéressants. Reste le surcoût engendré alors que le développement de ces maternités se fait hors cadre réglementaire, sans aide publique et, d’autre part, sans valorisation économique supplémentaire.

26 - Chambres d’agriculture de Bretagne

la scea le gouta3 élevages associés et 3 salariés pour un effectif de 745 truies et une prévision de 23 769 porcelets pro-duits par an.

descriptif de la maternité (180 places)> 5 salles de 36 places chacune> Alimentation soupe> Dimension de la case : 2,40 x 2,40 m> Cases regroupées en îlots de quatre avec auges

dirigées vers le centre de l’îlot > Inciter les truies à manger> Descentes d’aliment centralisées> Sol truies/porcelets : caillebotis plastiques

système d'alimentation des porcelets> Distribution tous les jours dès 2 jours d’âge > Transition de trois aliments en 1 mois :

- lait chaud reconstitué,- aliment appât ,- aliment 1er âge.

> Machine à soupe/lait (distribution auto)> Augettes à aliment (distribution non auto)

les cases mise-bas «liberté» dans un naissage associatif à énergie positive

Le naissage associatif de la SCEA le Gouta se situe sur la commune de Carentoir dans le département du Morbihan. Dans ce projet, l’accent a été mis par les éleveurs sur les économies d’énergie et sur le bien-être des animaux. Photovoltaïque, échangeur d’air et chaudière bois permettent de produire plus d’énergie que ne consomme le bâtiment. En maternité, le choix des cases «liberté» a été fait. Chaque case est un carré de 2,40 m de côté soit 5,76 m² où la truie peut-être libérée quelques jours après la mise-bas. Les porcelets sont chauffés à partir de dalles à eau chaude complétées par des nids à porcelets. La conduite d’élevage se fait en 21 bandes avec sevrage à 28 jours.

Serge VALLAIS, associé de la SCEA Le Gouta

Des salles peu encombrées, lumineuses équipées de cloi-sons avec baies vitrées. Entrée d’air par trappes sous plafond plat sans laine de verre.

27 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

gestion des truies et des porceletsEn position ouverte, les bat-flancs pivotants em-pêchent la truie d’accéder au nid à porcelets d’un côté et protègent la cloison PVC de l’autre.

Case fermée

Case ouverte

gestion de l'ambiance> Consigne ventilation

salle : 22°C à la mise bas puis 20°C.

> Consigne chauf-fage nid : 36-37°C à l’aide d’une plaque chauffante en béton polymère isolée : 0,40 ou 0,50 x 1,20 m

observation des porcelets> Le nid à porcelets

(0,70 m2) peut-être fermé du couloir, facilitant le blocage des porcelets. Ils sont relevés manuel-lement tous les jours pour vérifier l’état des porcelets.

Un chiffre

7 jours Ont participé à ce témoignage > Serge VALLAIS – Associé de la SCEA le Gouta

> Romain POYAC - Sanders

> Frédéric KERGOURLAY et Séverine DENIS - Chambres d’agriculture de Bretagne

Merci aux membres de la SCEA le Gouta pour leur accueil

« Les truies sont libres en maternité avec un blocage prévu 2 jours avant mise-bas. La libération se fait ensuite rapidement après la mise-bas »

« L’observation des truies est facilitée après leur libération »

« La libération des truies facilite l’accès aux tétines par les porcelets du fait de l’absence de barreaudage »

« Le nettoyage des déjections est assuré par le piétinement des animaux après libération »

7 jours après la mise-bas : libération de la truie.

28 - Chambres d’agriculture de Bretagne

crécom : les porcs consomment de l'eau en plus de la soupe, même en hiverDeux salles d’engraissement de la station dont les porcs sont alimentés en soupe ont été équipées de pipettes au dessus de l’auge. Les consommations d’eau ont été enregistrées via des compteurs et rele-vées chaque semaine. Il n’y a eu ni fuite d’eau, ni gas-pillage et les auges n’ont pas eu besoin d’être vidées. En moyenne, en hiver, sur la durée d’engraissement, les porcs consomment 0,9 litre d’eau par jour en plus de la soupe diluée à 2,5 l/kg avec une alimentation plafonnée à 2,5 kg. En été, ils consomment 1 litre par jour. L’eau consommée aux abreuvoirs représente 14 % de l’eau totale consommée par jour.

Caractéristiques des bandes suivies en engraissement

l'abreuvement des porcs alimentés en soupe.

enquêtes et essais en stationsActuellement, les porcs alimentés en soupe disposent rarement d’un dispositif complémentaire pour l’abreuvement. Le rapport d’expertise Anses a souligné l’importance du type d’abreuvoir (bol, pipette), de son installation et son positionnement pour garantir d’une part l’accès à l’eau en permanence pour les animaux (respect de la réglementation bien-être), et d’autre part pour en limiter le gaspillage. Des essais en stations et des enquêtes auprès d’éleveurs et de techniciens ont permis de faire le point sur le sujet.

Les consommations d’eau varient d’une bande à l’autre, d’une salle à l’autre et d’une case à l’autre. La tem-pérature ambiante de la salle et le poids des ani-maux sont des facteurs de variation. En 2017, lors des pics de chaleur de fin mai, fin juin et dé-but juillet, les consom-mations d’eau ont beaucoup augmenté. A noter que, même en hiver, les porcs consomment de l’eau en plus de la soupe. La variabilité des consommations augmente à partir de la 7e semaine d’engraissement, vers 60 kg. A ce stade, les porcs passent à un aliment finition et ils atteignent le plafond d’alimentation.

Une importante variabilité dans le temps et entre cases

Catherine CALVAREquipe Porcs VeauxChambres d’agriculture de Bretagne

Bande Hiver Bande Eté

Nombre de porcs suivis 197 209

Date Entrée 02/01/2017 22/05/2017

Date Fin mesures 14/04/2017 30/08/2017

Conso moyenne eau via pipette (l/porc/j)

0,9 1,0

Conso max via pipette (l/porc/j) 2,15 4,0

Part Eau pipette/eau totale (%) 14 % 14 %

0,9 l/porc/jour

semaines

29 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

Ont participé à cette étude > Catherine CALVAR , Yannick RAMONET, Chambres

d’agriculture de Bretagne, Stations de Crécom et de Guernevez

> Fany JACQ – Stage fin d’études ingénieur VetAgro Sup Clermont-Ferrand

Cette étude a bénéficié du soutien financier de la DGAL

Merci aux techniciens et éleveurs enquêtés

MINISTÈREDE L'AGRICULTURE

DE L'AGROALIMENTAIREET DE LA FORÊT

débit abreuvoir :

entre 0,5

et 1 l/mn

Un chiffreCinétique de la consommation d’eau aux pipettes

sur 24 h entre le 26/04/2017 et le 19/07/2017 - Guernevez

Cinétique de la consommation d’eau aux bols sur 24 h entre le 26/04/2017 et le 19/07/2017 - Guernevez

En engraissement, les besoins physiologiques de base des porcs en eau sont couverts par l’ alimentation en soupe. Cependant, les porcs boivent de l’eau tout au long de la journée et même en hiver. Lors de fortes chaleurs, cette consommation est augmentée et souligne le besoin physiologique et comportemental des porcs.

à guernevez, 3 pics de consommation d'eau, avant le repas de soupeUne bande de porcs en alimentation soupe a été sui-vie à Guernevez entre mai et août 2017. 8 cases de porcs en engraissement ont été équipées pour moitié avec des pipettes, pour moitié avec des bols, placés en face de l’auge soupe. Le relevé des prélèvements d’eau est enregistré en permanence pour toutes les cases avec des compteurs d’eau connectés à un or-dinateur. Ce prélèvement d’eau est lié aux repas de soupe avec 2 petits pics le matin et à midi. Le 3e pic, plus important, a lieu l’après midi, avant le repas de 17 heures. Il y a peu de prélèvement d’eau la nuit. La sollicitation des abreuvoirs par les porcs est très importante et variable. Elle est en moyenne de 24 sol-licitations par porc et par jour. On remarque moins de variabilité de prélèvement au bol qu’à la pipette, mais peu de différence sur les moyennes.

Les mesures réalisées dans les 2 stations montrent des différences importantes : Variabilité des débits

aux pipettes à Guerne-vez, plutôt une stabilité à Crécom. Un prélève-ment d’eau de 2,4 l/j/porc à Guernevez, pour les pipettes, 2,2 l/j/porc pour les bols, alors que la consommation à Crécom n’est que de 0,9 l/porc/j .

contrôler pour maîtriser les consommations d'eauQuelques enquêtes ont été réalisées auprès de techniciens de groupements, d’un installateur et d’éleveurs équipés d’abreuvoirs pour des animaux alimentés en soupe. Il ressort de ces entretiens et visites une méconnaissance des besoins en eau des porcs et un manque de références sur l’installation du matériel. De plus, une fois mis en service, il y a peu de contrôles du système d’abreuvement et peu de mesures de débit sont réalisés. Si les techniciens préfèrent le bol qui est un abreuvoir limitant le gaspil-lage, ils installent des pipettes sur auge en élevage, à la demande des éleveurs. L’installation de pipettes sur auge peut poser problème dans les élevages avec remplissage de l’auge si les porcs jouent avec la pi-pette et que le débit est élevé. Pour les éleveurs, la mise en place d’abreuvoirs en engraissement a plu-sieurs impacts pour leur élevage : un coût supplé-mentaire, du travail en plus si le système n’est pas maîtrisé, sans oublier l’augmentation de la produc-tion de lisier.

30 - Chambres d’agriculture de Bretagne

le bien-être, le quotidien de l'éleveurLes éleveurs ont du mal à définir le terme « bien-être » et préfèrent décliner les différentes façons de voir si un animal est bien. Pour recueillir leurs avis, nous avons placé trois groupes d’éleveurs dans la situation suivante : « imaginez que vous faites visiter votre élevage : comment expliquez vous à des visiteurs que vos animaux vont bien ». Plus largement, nous leur avons demandé sur quels critères ils s’appuyaient. Il en ressort de très nombreux signaux qu’ils vont utili-ser au quotidien dans l’élevage : comportement, am-biance de la salle, santé des animaux, bonne alimen-tation, performances, état général des animaux.

Des critères variés pour apprécier le bien-être des animaux, selon les éleveurs

beep, un outil de mesure du bien-êtreTraduire ces signaux en grille d’appréciation du bien-être des animaux, c’est l’objet du travail mené par l’Ifip à la demande d’Inaporc. Un outil que les éleveurs peuvent utiliser pour objectiver le bien-être de leurs animaux, à partir de critères simples qui font partie de leurs pratiques habituelles. Les quatre principaux thèmes du bien-être, logement adapté, bonne ali-mentation, comportement normal, bonne santé, sont illustrés par 15 mesures relevées essentiellement sur les animaux, à différents âges.

la place de l'éleveur sur la question du

bien-être animalValérie COURBOULAYIngénieure d’études Bien-être, conduite d’élevage Pôle techniques d’élevage - Ifip

L’éleveur est l’acteur central sur la question du bien-être animal. Vis-à-vis de ses animaux, par ses choix de bâti-ments et de conduite, et surtout par son activité quotidienne à leur contact : observer, manipuler, soigner, travailler auprès d’eux. La société, qui l’a longtemps considéré comme garant du bien-être de ses animaux, le questionne maintenant sur ses pratiques. Bien faire et l’évaluer en observant la réponse des animaux : deux moyens pour ren-forcer la légitimité de l’éleveur sur cette question.

31 - 14e journée régionale porcine - 21 novembre 2017

une bonne relation entre l'éleveur et ses animaux : incontournable pour le bien-être« On ne peut pas avoir le bien-être de l’éleveur sans le bien-être de l’animal ». Des animaux en confiance, non stressés, produisent mieux et se laissent plus facilement manipuler. Pour faciliter et sécuriser ses interventions, il est néces-saire de bien connaître l’animal et ses réactions, et d’adapter ses pratiques. Une bonne relation avec ses animaux s’entretient quotidiennement : par une at-titude positive, un apprivoisement des animaux en quarantaine.

photo Ifip

améliorer ses pratiquesLe comportement de l’éleveur envers ses animaux a des répercussions directes sur son travail. Des tests de tri de charcutiers par différents opérateurs montrent que les porcs réagissent plus et mettent plus de temps à sortir quand on intervient de façon négative. Les deux femmes de l’étude (nommées A et B), n’interviennent pas en force et réussissent à trier les porcs plus rapidement : des exemples à méditer…

Actions de l’éleveur et réactions des animaux lors du tri de porcs charcutiers

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15

20

25

30

A B C Den

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nsem

bles

des

ac

tions

ou

réac

tions

actions négatives* réactions indésirables

14,4 17,1 18,2 21,3tps pour sortir en secondes

* Actions négatives : frapper avec la main ou un panneau

Un projet, Rhaporc(1), est en cours pour analyser l’importance d’une bonne relation entre l’éleveur et ses animaux. Il s’appuie sur l’observation de situa-tions de travail en élevage. L’objectif est de proposer des outils pour évaluer ses propres pratiques, en les confrontant à celles d’autres éleveurs.

(1) RHAPORC, améliorer la relation homme animal en élevage porcin au bénéfice de l’homme et de ses animaux, un projet CASDAR 2007-2011.

Bien travailler avec les animaux, leur fournir des conditions de vie adaptées à leurs besoins, savoir les

observer et intervenir rapidement quand c’est nécessaire : une partie des multiples compétences des éleveurs, qui les placent comme principaux acteurs du

bien-être de leurs animaux.

Pour 88% des français, le bien-être des animaux de-vrait être mieux protégé.Les enquêtes Eurobaromètres réalisées en 2006 et 2016 montrent que de plus en plus de français pensent que le bien-être des animaux devrait être mieux pro-tégé : ils étaient 85 % en 2006.

88 %Un chiffre

trucs & astuces

en élevage porcinNovembre 2017

Guide

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Guide

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Ce guide, est un recueil de 32 fiches détaillant les caractéristiques techniques, le coût, les avantages et inconvénients de fabrication de « trucs et astuces » en élevage porcin.

contact : > Thierry BELLEC, service Elevage, équipe porcs – veaux de boucherie,

Chambres d’agriculture de Bretagne 02 98 52 49 58 [email protected] www.chambres-agriculture-bretagne.fr

guide pratique

33 - Chambres d’agriculture de Bretagne

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débat animé par :Frédéric Kergourlay : Chargé d’études, conseil en bâtiment, Service élevage, Chambres d’agriculture de Bretagne.

avec la participation de : Paul Auffray : Président de l’équipe porcs des Chambres d’agriculture de Bretagne et Président de la Fédération Nationale Porcine.

Valérie Courboulay : Ingénieure d’études bien-être, conduite d’élevage : pôle techniques d’élevage, Ifip-institut du porc.

François-Régis Huet : Eleveur et référent bien-être FNP/Inaporc.

Françoise Pol : Vétérinaire, chargée de projet de recherche sur le bien-être du porc, ANSES.

Yannick Ramonet : Chargé d’études bien-être animal, Service élevage, Chambres d’agriculture de Bretagne.

du bien-être pour les animaux et les éleveurs

Quelles solutions techniques pour quel bien-être ?

« Quels sont les enjeux auxquels répondre en prio-rité ? »« De quelles solutions techniques dispose-t-on pour répondre à ces enjeux du bien-être animal ? »« Ces solutions techniques sont-elles économique-ment acceptables dans les élevages ? »« Quels sont les stades physiologiques qu’il reste-rait à travailler ? »« Comment au-delà des choix techniques, peut-on améliorer le bien-être des animaux au quotidien ? »

Ambition, innovation et compétitivité : AXIOM à travers la richesse de ses métiers, de sa R&D et de ses équipes explore et concrétise tous les leviers génétiques en droite ligne avec votre performance et votre valeur ajoutée.

CONTACTEZ-NOUS• à Azay-sur-Indre : 02 47 59 95 21• à Pleyben : 02 98 26 74 11• par mail : [email protected]

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Pour réussirvotre projet

de reprise d’élevage de porcsC

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Farmeo Porc, un outil de GTTT en ligne

• Enregistrement des mouvements des animaux : renouvellement, réforme...

• Saisie des évènements de la carrière des truies : saillie, mise bas, sevrage...

• Edition des résultats GTTT

Saisie groupée des Inséminations Artificielles avec copie des données

Personnalisation des écrans de saisie

Gestion des commentaires

Les + • Outil accessible par internet• Agréé par l’IFIP• Sécurisation des données