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En 2012, plus de 25 000 enseignantsdemandent une nouvelle ou unepremière académie d’affectation.Un tiers d’entre eux sont desnéo-titulaires, ex-stagiairesobtenant leur première affectationen tant que titulaires. Les autres,titulaires depuis un an ou plus,obtiennent pour moitié unenouvelle académie d’affectation.L’analyse de la mobilité desenseignants permet de mettreen évidence différents profilsd’académie. Les académiesde Rennes et du Sud-Ouest de laFrance sont très demandées ettrès peu d’enseignants souhaitenten partir. Celles de banlieueparisienne sont moins demandéeset caractérisées par un fortturnover ; plus de la moitié desenseignants en début de carrièrey sont affectés. On observede nombreuses situationsintermédiaires entre ces deuxtypes d’académies.Les enseignants quittent engénéral leur académie pourrejoindre des académies voisinesou au moins aussi attractives.
L’attractivité des académiespour les enseignantsdu second degré publicen 2012
En 2012, plus de 25 000 enseignants etassimilés* (voir encadré « Sources, champ,définitions ») ont participé au mouvementinteracadémique, qui permet d'attribuerune académie aux enseignants fonction-naires du second degré public (voir encadré« L’affectation des enseignants et assi-milés »). Un peu moins d’un tiers d’entreeux sont des enseignants néo-titulaires* :stagiaires l’année précédente, ils accèdentà la rentrée 2012 à leur première affectationen tant que titulaires et sont à ce titreobligés de participer au mouvement. Ilssont affectés dans une académie qu’ils nequitteront, comme les autres titulaires*,que s’ils en font la demande et si celle-ciaboutit.Le mouvement interacadémique est complétépar le mouvement spécifique et le mouve-ment Éclair (qui n'a pas été reconduit en2013). Ils permettent à des enseignants decandidater directement dans des établisse-ments, éventuellement situés hors de leuracadémie d’origine, sur des postes nécessi-tant des compétences particulières ou enéducation prioritaire.En 2012, tous ces mouvements ont permisd’affecter l’ensemble des néo-titulaires dansune académie, qui peut éventuellementêtre celle où ils ont fait leur stage, et deréaffecter près de la moitié des titulairesaspirant à la mobilité, soit plus de 15 000enseignants.
Les académies sont inégales face à cettemobilité des enseignants. Plus ou moinsdemandées – en premier vœu ou moins bienclassées –, leur accessibilité varie selon lenombre de demandes d’entrées et la quan-tité de postes à pourvoir. Cette dernièredépend de l’ampleur des départs, qui serépartissent principalement entre départsen retraite et changements d’académie.Le nombre de demandes de sortie, ainsique leur taux de réussite, varient beaucoupd’une académie à l’autre, tout comme lapart des départs en retraite parmi lespostes libérés*. Les néo-titulaires ne sontpas répartis de manière homogène : ilssont peu nombreux à être affectés dans lesacadémies très demandées, plutôt obtenuespar des enseignants plus expérimentés,et sont pour beaucoup envoyés dans lesacadémies fuies par les titulaires.Dans certaines académies, des demandesd’affectation de titulaires non satisfaitescoexistent avec des affectations de néo-titulaires hors de leur liste de vœux. Celas’explique par le fait que ces enseignantsn’exercent pas dans les mêmes disciplineset que les besoins par discipline au seind’une même académie sont différents.Un continuum est observé entre l’académiede Rennes, particulièrement attractive,et celle de Créteil, qui rencontre des
Direction de l’évaluation, de la prospectiveet de la performanceDirectrice de la publication : Catherine MoisanSecrétaire de rédaction : Marc SaillardMaquettiste : Frédéric VoiretImpression : DEPP/DVEDEPP, Département de la valorisation et de l’édition61-65 rue Dutot – 75732 Paris Cedex [email protected] 1286-9392
* Remarque : les termes suivis d’un astérisque sontdéfinis dans l’encadré « Sources, champ, définitions ».
Solène HILARY et Alexandra LOUVET, DEPP A2
13.21OCTOBRE
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difficultés à recruter des volontaires. Quandun enseignant titulaire demande à quitterl’académie de Rennes, quinze souhaitentla rejoindre et seuls 3 % des entrants y sontnéo-titulaires. Dans l’académie de Créteil,au contraire, les demandes de sorties destitulaires sont plus de trente fois plusnombreuses que celles d’entrée et 77 % desentrants y sont néo-titulaires. En s’appuyantsur les dimensions exposées (voir encadré« Méthodologie »), il est possible deregrouper les académies de France métro-politaine autour de trois grands pôles : lesacadémies peu attractives, les académiesattractives et les académies moyennes(carte 1). Les académies d’outre-merprésentent un profil spécifique.
LES ACADÉMIES PEU ATTRACTIVES
Peu demandées, ces académies peinent àcompenser les nombreux départs d’ensei-gnants titulaires, principalement dus auxdépartsenretraiteetauxsortiesversd’autresacadémies. Une part importante des entrantssont des néo-titulaires, qui ne les avaientparfois pas classées dans leurs vœux. Lestitulaires qui y sont affectés ne les avaientsouvent pas placées en premier choix.Les académies de Créteil, Versailles etAmiens, particulièrement peu demandéeset que beaucoup d’enseignants souhaitentquitter, présentent ces caractéristiques demanière particulièrement marquée. Ellessont plus ou moins atténuées dans lesautres académies de ce groupe.
Les académies de Créteil, Versailleset Amiens accueillent près dela moitié des néo-titulaires…
Les académies de Créteil, de Versailles etdans une moindremesurecelle d’Amiens, secaractérisent par la jeunesse de leurs ensei-gnants et l’importance qu’y ont les néo-titu-laires. Les enseignants titulaires de l’aca-démie de Créteil sont âgés en moyenne de40 ans et demi au 1er septembre 2012, ceuxde Versailles et d’Amiens d’environ 43 ans,alors qu’ils sont âgés de près de 45 ansdans les autres académies. Plus de 10 % desenseignants titulaires de ces trois acadé-mies ont 30 ans ou moins. La proportiond’enseignants débutants y est particulière-ment élevée : alors que l’on compte unnéo-titulaire pour plus de quatre-vingts
titulaires dans le reste de la France, unenseignant sur vingt est néo-titulaire àCréteil, un sur vingt-deux à Versailles et unsur trente à Amiens. Près de la moitié desnéo-titulaires sont affectés dans ces acadé-mies alors qu’elles représentent moins de20 % des effectifs enseignants et despremiers vœux de néo-titulaires. De ce fait,presque tous ceux qui souhaitent y êtreaffectés y parviennent : 92 % de ceux ayantdemandé en premier vœu l’académied’Amiens ont obtenu satisfaction (tableau 1) ;cette proportion atteint 98 % pour lesacadémies de Créteil et de Versailles. Maisces néo-titulaires ne sont pas suffisam-ment nombreux pour combler les besoinsen enseignants de ces académies peudemandées par les titulaires. Entre la moitiéet les deux tiers des enseignants débutantsqui y sont affectés n’ont pas demandé leurnouvelle académie en premier vœu. Unepart importante d’entre eux a été affectéedans le cadre de la procédure d’extensiondes vœux (voir encadré « L’affectation desenseignants et assimilés »).
… et plus de la moitié des demandesde mobilité des titulaires en sont issues
L’ampleur de ces affectations par défautexplique en partie l’importance de la mobi-lité observée dans ces académies et doncla nécessité d’un renouvellement constant.Lors du mouvement 2012, 13 % des ensei-gnants titulaires de l’académie de Créteildemandent à être affectés dans une autre
académie, 11,6 % dans celle de Versailleset 7,9 % dans celle d’Amiens. Un tiersd’entre eux obtient une mutation. Plus d’unquart de la mobilité observée dans cesacadémies concerne des enseignants titu-laires depuis deux ans ou moins. Les ensei-gnants exerçant depuis plusieurs annéesen éducation prioritaire y connaissent destaux de mobilité particulièrement élevés.Les enseignants de banlieue parisiennesont plus de 19 % à changer d’académielorsqu’ils atteignent le seuil de cinq annéesd’exercice dans un même établissementd’éducation prioritaire, seuil qui leur permetde bénéficier d’un bonus de points lors dumouvement interacadémique. Ce taux n’atteintpas 5 % pour les enseignants bénéficiantdu même bonus ailleurs en France.Les nombreuses demandes de sortie* nesont pas compensées par des demandesd’affectation de titulaires : on compte entre12 et 31 fois plus de demandes de sortieque de demandes d’entrée* dans cesacadémies. Le déficit généré par les muta-tions de titulaires et les départs en retraiteest comblé par l’affectation de néo-titulaires,qui représentent plus des trois quarts desentrants. Le turnover est assez important :près de 15 % des enseignants y exercentdepuis moins de trois ans, ce qui est lecas de moins de 10 % des enseignantsaffectés ailleurs en France métropolitaine.Les départs sont principalement concentréssur les premières années d’exercice :
Martinique
La Réunion
Guadeloupe
Guyane
Académies attractivesLes plus attractivesAu assez importantturnoverDe second choix
Académies moyennesAssez attractivesMoins attractives
Académies peu attractivesPeu de demandes d'affectationNombreuses demandes de mutationJeunesPas attractives
Strasbourg
Nancy-Metz
ReimsCréteil
Nice
Aix-Marseille
Montpellier
GrenobleClermont-Ferrand
Lyon
Toulouse
Besançon
VersaillesCaen
Bordeaux
Limoges
Orléans-Tours
Rouen
Rennes
Dijon
Lille
Poitiers
Nantes
Amiens
Corse
Paris
CARTE 1 – Typographie des académies
Sources : MEN-MESR DEPP, DGRH
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la différence entre les taux de mobilitéacadémiques s’amenuise à mesure quel’ancienneté augmente : seul 1,4 % desenseignants de Créteil, Versailles et Amiensayant plus de quinze ans d’anciennetéchangent d’académie à la rentrée 2012.
Un turnover relativement importantdans les académies de Reims,Dijon et Orléans-Tours
Les académies de Reims, Dijon et Orléans-Tours présentent des caractéristiquessimilaires mais atténuées. Ces académiesaccueillent majoritairement des néo-titu-laires, qui auraient souvent préféré êtreaffectés dans une autre académie. Les aspi-rations au départ sont importantes : entre3,7 % et 5,4 % des titulaires demandentune nouvelle affectation. Le rapport entrenombre de demandes d’entrée et de sortiedes titulaires y est moins déséquilibré quedans les académies de Créteil, Versailleset Amiens, tout en restant défavorable.
Des demandes de départ de Rouenet Nice relativement nombreuses
Si elles présentent des similitudes aveccelles de Dijon, Orléans-Tours et Reims, lesacadémies de Nice et Rouen sont sensible-ment plus attractives. Elles sont notablementplus demandées en premier vœu et représen-tent plus souvent le premier choix des ensei-gnants qui y sont affectés. C’est le cas deprès de 75 % des néo-titulaires et de 80 %des titulaires y entrant, alors que seule-ment 60 % des néo-titulaires et 70 % destitulaires nouvellement affectés dans lesacadémies de Dijon, Orléans-Tours et Reimsavaient placé leur académie en premierchoix. L’aspiration à la mobilité y est cepen-dant assez forte : elle s’élève à près de 3 %en 2012.
Lille et Nancy-Metz, des académiesassez peu demandées
Les académies de Lille et de Nancy-Metzprésentent un profil assez différent desacadémies qui viennent d’être évoquées.Elles sont relativement peu demandées,mais les besoins de nouveaux enseignantsy sont faibles du fait, entre autres, de laréduction significative de leurs effectifsenseignants. Beaucoup de ceux qui y sontaffectés, en grande partie néo-titulaires, ontplacé ces académies en premier vœu. Lesdemandes de changement d’affectation desenseignants titulaires qui y exercent sont
peu nombreuses : moins de 2 % d’entre euxdemandent une nouvelle académie et lesmutations représentent moins d’un quartdes postes libérés. Les demandes de sortiey aboutissent plus souvent que dans laplupart des académies déjà évoquées.L’académie de Lille est plus facile à obtenirque celle de Nancy-Metz, où les demandesd’entrée font plus que compenser lesdemandes de sortie.
LES ACADÉMIES ATTRACTIVES
Les académies attractives sont très deman-dées et difficiles à obtenir. Les néo-titu-laires, qui bénéficient en général de moinsde points que les titulaires, y sont peuaffectés. Peu d’enseignants souhaitent enpartir et la majorité des départs sont desdéparts en retraite.Les académies de Rennes et du Sud-Ouestde la France sont les plus demandées et lesenseignants qui y sont affectés souhaitenty rester. Leurs caractéristiques se retrou-vent de manière plus ou moins atténuéedans les autres académies de ce groupe.
Les académies de Rennes etdu Sud-Ouest de la Francesont très demandées
Peu d’enseignants titulaires demandent àpartir des académies de Rennes, Bordeaux,Toulouse et Montpellier : entre 0,7 % àRennes et 1,8 % à Montpellier. Dans plusde 60 % des cas, ces demandes aboutis-sent. Ce taux est de seulement 52 % àToulouse, où les enseignants demandentdes académies particulièrement prisées.Dans ces académies, plus des deux tiers deslibérations de poste sont dus à des départsen retraite.Pour chaque demande de sortie de l’aca-démie de Montpellier, on dénombre plusde quatre demandes d’entrée d’enseignantstitulaires. Toulouse et Bordeaux comptentrespectivement sept et neuf fois plus dedemandes d’entrée que de demandes desortie. Rennes est la plus demandée : quinzeenseignants titulaires demandent à y entrerquand un souhaite en partir.Ces académies, où les postes en éducationprioritaire sont moins fréquents qu’ailleurs,représentent plus de 43 % des premiersvœux de titulaires alors qu’elles n’abritentque 23 % des enseignants. Elles sont
difficiles à obtenir : seulement 25 % à 30 %des enseignants titulaires ayant demandé ày être affectés en premier choix obtiennentleur mutation. Seuls 10 % des ensei-gnants titulaires qui y sont affectés auraientpréféré une autre académie. Le fait qu’ellessoient particulièrement recherchées parles titulaires explique que moins d’unquart des entrants soit des néo-titulaires etque les enseignants y entrent en moyenneplus tard que dans les autres académiesmétropolitaines.
Paris et la Corse, académiesattractives au turnover important
L’académie de Paris est atypique. Ellepartage avec celles de Rennes et du Sud-Ouest une forte attractivité : trois ensei-gnants demandent à y entrer quand undemande à en sortir. Elle est aussi difficileà obtenir en premier vœu que l’académiede Rennes pour les titulaires et même plusdifficile pour les néo-titulaires. Mais si90 % des titulaires qui y sont affectésl’ont placée en tête de leurs choix, plusd’un tiers des néo-titulaires aurait préféréêtre affecté ailleurs. Peu d’établissementsy sont classés en éducation prioritaire,contrairement à ce qui est observé dans sesacadémies adjacentes, Créteil et Versailles,où exerçaient au moment de leur mutationplus de 70 % des nouveaux enseignantstitulaires parisiens (voir encadré « Lesmouvements entre académies »).En revanche, la proportion d’enseignantssouhaitant quitter Paris est élevée : 3,4 %de ses enseignants souhaitent en partir,soit deux à cinq fois plus que dans lesacadémies les plus attractives. Le taux deréussite de ces demandes de sorties estrelativement faible. La population ensei-gnante parisienne apparaît ainsi hétéro-gène : composée à la fois d’enseignantssouhaitant faire toute leur carrière à Pariset d’enseignants souhaitant quitter la villeaprès quelques années d’exercice.La Corse, académie bénéficiant d’un traite-ment spécifique lors du mouvement,présente de nombreuses similitudes avecla situation parisienne. Elle est attractive :quatre enseignants demandent à y entrerquand un cherche à la quitter. Les deux tiersdes nouveaux entrants sont des titulaires.Comme à Paris, les enseignants y sont assezmobiles, mais pour des raisons différentes :
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seuls 2,2 % d’entre eux souhaitent intégrerune nouvelle académie dans le cadre dumouvement interacadémique, mais il esttrès facile d’en sortir puisque les trois quartsdes demandes de sortie aboutissent.
Limoges et Poitiers, académiesattractives mais de second choixdans les listes de vœux
Comme les autres académies attractives,les académies de Limoges et Poitiers sontdifficiles à obtenir et accueillent principale-ment des titulaires exerçant depuis plusieursannées. Mais une part non négligeable deleurs nouveaux enseignants aurait préféréune autre académie. Elle atteint presque40 % chez les néo- titulaires. Dans l’aca-démie de Limoges, seuls 75 % des titulairessont affectés dans le cadre d’un premier vœu.Les autres enseignants nouvellement affectésà Poitiers et Limoges visent les académiesles plus attractives qui leur sont adjacentes.Ceci explique qu’en 2012, si seulement 1,8 %
des titulaires demandentàquitter l’académiede Poitiers et 2,7 % celle de Limoges, ilsne sont respectivement que 44 % et 41 % àobtenir leur mutation.
LES AUTRES ACADÉMIESDE FRANCE MÉTROPOLITAINE :DES ACADÉMIES « MOYENNES »
Les académies restantes occupent despositions moyennes. Les académies deBesançon, Caen, Strasbourg et Grenoble sontsensiblement moins attractives que celles deLyon, Aix-Marseille, Nantes et Clermont-Ferrand. Le rapport entre nombres dedemandes d’entrée et de demandes de sortieest compris entre 1,5 et 1,9 dans lespremières et supérieur à 2 dans les autres,il dépasse même 3 dans les académies deNantes et de Clermont-Ferrand. Chaqueannée, environ 1 % de leurs enseignants quit-tent ces académies pour enseigner ailleurs.
La part de néo-titulaires parmi les entrantsdes académies de Besançon, Caen, Stras-bourg et Grenoble est également sensible-ment plus élevée que dans les quatre autresacadémies.
DES ENTRANTS AUXCARACTÉRISTIQUES ATYPIQUESDANS LES ACADÉMIES D’OUTRE-MER
Les enseignants originaires des académiesdes départements d’outre-mer, ou qui y ontdes liens familiaux, bénéficient d’un bonusde points important. Ce bonus est en grandepartie à l’origine du profil particulier desentrants de ces académies, caractérisé par untaux de réussite des demandes d’affectationdes néo-titulaires très supérieur à celui destitulaires. Ce bonus rend difficile la mutationd’un métropolitain dans ces académies etpermet à ceux qui en bénéficient d’y êtreaffectés relativement facilement. Ainsi, 47 %
Les mouvements entre académiesEn général, un titulaire mobile rejoint une académie au moins aussiattractive que celle où il exerçait ou une académie voisine. Les ensei-gnants sortant des académies d’Île-de-France se répartissent danstoutes les académies.Ainsi, la plupart des rares enseignants titulaires arrivant à Créteil (carte 2),académie peu attractive, sont originaires des académies de Paris etVersailles. Ces académies sont également la première destination deceux qui quittent l’académie de Créteil, mais elles n’accueillent qu’unsortant sur cinq.L’académie de Grenoble, représentative des académies moyennes,accueille à la fois des enseignants issus d’académies voisines (20 % desnouveaux entrants), souvent plus attractives comme celle de Lyon, et desacadémies peu attractives. Les sortants de l’académie de Grenoble sontdans plus de 40 % des cas affectés dans les académies voisines.
Rennes, l’académie la plus attractive, se caractérise par des flux sortantsextrêmement faibles, principalement à destination de l’académie deNantes. Une nouvelle fois, les entrants sont principalement originairesdes académies de Versailles et Créteil : quatre sur dix sont dans ce cas.Plus d’un cinquième des enseignants nouvellement affectés danscette académie exerçaient auparavant à Caen et Nantes, académieslimitrophes. Les autres entrants se répartissent entre les académiesrestantes.
Entre 10 et 24Entre 25 et 39Entre 40 et 7980 et plus
Entre 10 et 24Entre 25 et 39Entre 40 et 7980 et plus
Flux entrants (en individus) Flux sortants (en individus)
La Réunion
MartiniqueGuadeloupe
Guyane
Remarque : ne sont représentés que les flux comportant au moins 10 personnes, saufpour les flux sortants de Créteil, qui ne sont représentés qu’à partir de 40 personnes.
CARTE 2 – Principaux flux entrants de titulaires pour les académies de :1. Créteil
Sources : annuaires EPP 2012-2013
La Réunion
MartiniqueGuadeloupe
Guyane
2. Grenoble
La Réunion
MartiniqueGuadeloupe
Guyane
3. Rennes
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des néo-titulaires candidats à une affectationà la Réunion obtiennent satisfaction quandils ont placé cette académie en premier vœu.Ce n’est le cas que de 13 % des titulairesdans la même situation.Les académies d’outre-mer sont inégale-ment accessibles : la Réunion, et dans unemoindre mesure la Martinique sont particu-lièrement difficiles à obtenir. Plus de 85 %des titulaires affectés dans l’une de ces deuxacadémies l’avaient placée en premier vœu.La Guadeloupe est plus facile à obtenir :plus de la moitié des demandes de titu-laires y connaissent une issue favorable,mais 46 % des enseignants auraient préféréêtre affectés dans une autre académie, leplus souvent la Réunion ou la Martinique.Ceci explique que les demandes de mobilitésoient deux fois plus fréquentes enGuadeloupe qu’à la Réunion.La Guyane se distingue nettement : environun enseignant sur huit souhaite en partir, plusde la moitié y parvient. Ses enseignants titu-laires ont une ancienneté particulièrementfaible : plus de 40 % d’entre eux y exercentdepuis cinq ans ou moins, alors que c’estle cas de moins de 17 % des enseignantsdes autres académies d’outre-mer �
L’affectation des enseignants et assimilés
Les enseignants et assimilés peuvent être affectés dans des académies où des postes ont étélibérés dans leur discipline, soit par des enseignants obtenant eux-mêmes une mutation(environ 35 % des postes libérés), soit par des enseignants quittant leur fonction, suite à un départen retraite (plus de la moitié des postes libérés), une évolution professionnelle (nomination àun poste de chef d’établissement ou d’inspecteur ou à un autre poste dans la fonction publique,éventuellement hors éducation nationale), une démission ou un décès. Le nombre de postes àpourvoir dans chaque académie peut être modulé en fonction de leurs besoins spécifiques etde diverses contraintes, notamment budgétaires. Ainsi la mise en place de la révision généraledes politiques publiques (RGPP) a entraîné jusqu’en 2012 une réduction conséquente deseffectifs enseignants qui a dû être répartie entre les académies.Dans le cadre du mouvement interacadémique, le classement des candidats à affecter dans uneacadémie repose sur l’utilisation d’un barème. Chaque candidat a la possibilité de formulerplusieurs vœux classés par ordre de préférence. Le barème permet d’attribuer un score à chacunde ces vœux (pour plus de précisions, voir l’encadré « Mobilité », Note d’Information 13.18,« La mobilité géographique des enseignants du second degré public »). Les candidats les mieuxclassés ont la possibilité d’être affectés dans l’académie demandée dans la limite du nombrede postes disponibles. Si un candidat peut obtenir plusieurs académies, il est affecté danscelle qu’il a le mieux classée. Les enseignants titulaires n’ayant pas suffisamment de pointspour obtenir un de leurs vœux restent dans leur académie d’origine. Tous les néo-titulairesdevant obtenir une affectation, ils peuvent être affectés dans une académie hors liste enfonction des besoins du service, dans le cadre d’une procédure d’extension des vœux.Le mouvement interacadémique n’est pas le seul moyen d’être affecté dans une académie.Les enseignants peuvent également participer au « mouvement spécifique » qui leur permet decandidater sur des postes nécessitant des compétences particulières, éventuellement hors de leuracadémie d’origine. L’arbitrage entre ces candidats repose sur l’examen de leur curriculum vitae.Un mouvement au fonctionnement similaire permettant de candidater sur des postes situés enéducationprioritaire, lemouvementÉclair,aétémisenplaceen2012. Iln’apasétéreconduiten2013.
Méthodologie
Les regroupements d’académies présentés dans cette Note sont le résultat d’une classificationascendante hiérarchique. Cette technique statistique a permis de construire des classes enassociant les académies présentant les caractéristiques les plus proches. La classificationréalisée repose sur l’utilisation de variables se rapportant aussi bien à l’aspiration à lamobilité des enseignants titulaires de chaque académie qu’aux affectations obtenues et à leurrang par les titulaires et néo-titulaires dans le cadre du mouvement interacadémique. Le tauxde mobilité* des enseignants, la part de titulaires et de néo-titulaires parmi les entrants ainsique celles des retraités et des mobiles parmi les départs sont également utilisés, de mêmeque l’ancienneté et l’âge moyens des entrants et sortants de chaque académie. Les principauxindicateurs mobilisés sont présentés dans le tableau 1.
SourcesLes annuaires EPP utilisés dans cette étude sont des extractions desfichiers de gestion des personnels du second degré public réalisées parla DEPP au 1er février de chaque année. Ils compilent des informationssur les affectations en cours et précédentes des enseignants et assimilésainsi que sur leurs caractéristiques personnelles (sexe, âge, statut matri-monial, corps, ancienneté, position d’exercice, quotité…). Les annuairespermettent d’appréhender la mobilité réalisée globalement, tous mouve-ments confondus.Les données de la direction générale des ressources humaines (DGRH)permettent d’isoler le mouvement interacadémique. Elles donnent accèsà l’échelle académique au volume des demandes d’affectations destitulaires et néo-titulaires en premier vœu, à celui des demandes desorties et des affectations effectivement réalisées ainsi qu’à la part decelles obtenues sur un premier vœu.ChampPersonnels titulaires ou en cours de titularisation affectés en académie,enseignants et conseillers d’orientation ou d’éducation fonctionnairesdu second degré public quelle que soit leur position d’activité. Les affec-tations ou réaffectations de stagiaires ne sont pas prises en compte,ainsi que la mobilité à destination ou à partir des vices-rectorats(Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna) et de l’étranger.
DéfinitionsEnseignants et assimilés : professeurs certifiés, agrégés, d’EPS, delycée professionnel, de chaire supérieure, d’enseignement général decollège, conseillers principaux d’éducation et conseillers d’orientation-psychologues.Néo-titulaire : enseignant ou assimilé, stagiaire devenu titulaire àl’issue du mouvement (moins d’un an d’ancienneté en tant que titulaire).Titulaire : enseignant ou assimilé, titulaire avant et après le mouvement(un an et plus d’ancienneté en tant que titulaire).Entrée : entrée dans une académie d’un néo-titulaire ou titulaire affectédans une autre académie l’année précédente.Sortie : sortie d’une académie d’un titulaire affecté dans une nouvelleacadémie l’année suivante.Libération de poste : sortie, démission, évolution professionnelle(nomination à un poste de chef d’établissement ou d’inspecteur ou à unautre poste dans la fonction publique éventuellement hors éducationnationale), départ en retraite ou décès.Taux de mobilité : rapport entre le nombre d’enseignants et assimilésquittant l’académie pour exercer dans une autre académie l’annéesuivante et le nombre d’enseignants et assimilés de l’académie initia-lement présents et toujours actifs l’année suivante.
Sources, champ, définitions
– « La mobilité géographique des enseignantsdu second degré public »,
Note d’Information 13.18, septembre 2013.
www.education.gouv.fr/[email protected]
pour en savoir plus
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Reproduction autorisée à la condition expresse de mentionner la source
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