latitude 37 - mai 2008

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Latitude 37 ACTUALITÉS DE LA SOCIÉTÉ DES EXPLORATEURS FRANÇAIS n ° 12 Mai 2008

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Latitude 37 est, depuis la création de la SEF, le journal de liaison de notre société. Il maintient un lien entre les nombreux explorateurs sur le terrain et ceux qui sont sur le retour ou en attente de partir. Depuis 2010, afin de permettre une meilleure visibilité de la riche activité de l’exploration française et européenne, Latitude 37 devient public.

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Latitude 37

ACTUALITÉS DE LA SOCIÉTÉ DES EXPLORATEURS FRANÇAIS

n°12 – Mai 2008

ÉDITO

Cher(e)s ami(e)s,En 2007 notre Société a eu 70 ans. Elle doit veiller, sans renoncer à ses valeurs et spécificités, à rester en adéquation avec son temps à

tous égards bien différent de 1937 et il me paraît intéressant de lancer ensemble une réflexion sur ce que pourraient être nos actions dans le monde d’aujourd’hui.

Les conférences organisées par Daniel Edel, toujours aussi efficace, connaissent plus que jamais le succès. Les propositions de conférenciers tous plus passionnants les uns que les autres ne cessent de croître.

Nous avons soufflé la quatrième bougie des « Cafés de l’aventure », événement co-organisé avec la Guilde européenne du raid chaque premier mardi du mois au Café Zango. Ces manifestations continuent régulièrement de réunir chaque fois plus de 80 personnes.

Pour les publications, notre bulletin de liaison « Latitude 37 » continue, grâce au zèle de Muriel Hutter, de nous donner des nouvelles de chacun.

L’album des 70 ans de notre Société fut une entreprise difficile mais réussie, et vous connaissez tous aujourd’hui ce très bel ouvrage. Grâce à notre éditeur Glénat, et à son représentant David Kings, ce « beau livre » connaît un succès au-delà de toute espérance. Mais il fallait une grande énergie pour réunir les acteurs de notre histoire, les illustrations, écrire et homogénéiser les textes et veiller au projet dans son ensemble, et si beaucoup de personnes l’ont aidé, c’est Christian Clot qui a dirigé cet ouvrage. La Société des Explorateurs Français lui doit aujourd’hui beaucoup. Ce livre est le premier d’une collection qui, je l’espère, sera riche.

La Société de Géographie, avec laquelle nous entretenons d’excellents rapports, a stoppé la parution de « La Géographie » au bénéfice d’une revue davantage grand public et vendue en kiosque, qui se nomme… « La Géographie ».

Les quelques pages relatives à la vie de notre Société que l’ancienne revue accueillait trouveront désormais leur place sur notre site Internet. Malgré le travail important de Benjamin Israël et Christian Clot et une base excellente, le résultat n’est pas encore à la hauteur de nos espérances, en grande partie à cause de nos trop faibles moyens, mais le site pourra enfin fonctionner correctement dans quelque temps.

J’aimerais remercier François Hervé, notre trésorier, qui s’acquitte avec succès d’une tâche quelque peu ingrate pour un explorateur, mais aussi saluer de manière toute particulière Jacques Violet, notre secrétaire général, qui quitte ses fonctions, partageant désormais son temps entre Paris et la province. Sa disponibilité et sa gentillesse vont nous faire rapidement défaut. J’aimerais le remercier de son travail assidu et j’espère qu’il n’oubliera pas le Club et ses copains.

Si grâce à nos projets éditoriaux nous réussissons un redémarrage encourageant, les efforts pour relancer une dynamique financière notamment pour créer des bourses-jeunes ne semblent pas encore suffisants. Merci à tous de l’aide que vous m’apporterez.

Olivier Archambeau, président

SOMMAIRE du n° 12Nouvelles……………………………………………….. 1Publications – Films – Expositions…………….…….. 3

NOUVELLES

Christian Bader, écrivain et diplomate, vient d'effectuer un voyage qui lui a permis de rallier des régions encore peu connues du Sud soudanais, à l'est des provinces de l'Equatoria et de Jonglei, partant par la route de Lokichoggio, au Kenya, pour rejoindre Narus, Kalapakan, Namorupus, Kuron et finalement le Plateau de Boma, voisin de l'Ethiopie. Cette expédition lui a permis de séjourner parmi les ethnies des Toposa, des Jiye, des Murle Ngalam et des Suuri/Baale, une ethnie à laquelle il avait consacré un ouvrage, Les Guerriers nus (paru en 2002 chez Payot-Rivages). Il mentionne :

- un ouvrage paru en 2007 chez l'Harmattan qui, intitulé Yéniches. Les derniers nomades d'Europe », est consacré à une communauté de Gens du voyage originaire des pays de langue germanique, parfois désignée par le terme de « Tsiganes blonds » ;

- la préparation d'un ouvrage à paraître au début de l'année prochaine chez l'Harmattan dans la série « Parlons... », dirigée par Michel Malherbe : un « Parlons karimojong, une langue d'Afrique orientale », qui suivra le Parlons oromo, une langue de la Corne de l'Afrique, paru en 2005 ;

- la préparation d'un ouvrage consacré aux dernières populations Khoi-San d'Afrique du Sud.

Jean-Claude C. Chabrier a fait en 2007, comme presque chaque année, la tournée des sites qu’il étudie depuis 1957 au nom de sa fondation C.h.r.i.s.t.o.s. (Centre pour l’histoire, la recherche, l’illustration, la sauvegarde des traditions de l’Orient spirituel).

Au moment où il entrait en Roumanie, la radio annonçait le décès du patriarche orthodoxe Teoctist qu’il n’a donc pu rencontrer qu’en décor mortuaire au patriarcat. En Bulgarie, il a étudié le monastère Préobrajénié. En Turquie du Nord-Est, il a fait halte aux monastères d’Aya Sofya et de Suméla à Trébizonde. En Géorgie, il a fait la vidéo de la liturgie et des mariages au monastère de Gérati et a visité les monastères de Mskheta. En Arménie, il a filmé ou visité les monastères de Marmachên, Etchmiadzin, Tatév et Ganzasar. En Iran, il a constaté le soin que prennent les autorités des biens chrétiens au monastère arménien de Saint Thaddée et auprès des communautés arménienne, chaldéenne, assy-rienne et assyrienne-calviniste d’Urmîya (avec vidéos). En Iraq, il a filmé un mariage chaldéen à Alqosh (Mgr Mikhaîl) et deux liturgies syriaques catholiques à Qaraqosh.

Il a rencontré l’archevêque syriaque catholique de Mosul, Mgr Kasmusa. En Turquie du Sud-Est, en dépit de l’immigration kurde et des contrôles turcs, il a traversé les sites assyriens abandonnés, dont Geznakh où quelques familles assyriennes sont revenues de Belgique. Se faufilant au milieu des tanks à Cizre, il est arrivé au monastère syriaque orthodoxe de Mor Gabriel (Mgr Aktas) pour le pèlerinage annuel du 31 août et y a fêté ses cinquante ans de Haute-Mésopotamie. En Syrie, il a fait halte à Hasêkê pour filmer les liturgies assyrienne (Mgr Efrem) et syriaque orthodoxe (Mgrs Jijawî et Rohham). A Alep, il a pris les vidéos de liturgies et de mariages syriaques orthodoxes (Mgr Ibrâhîm) et de la liturgie arménienne apostolique (Mgr Sarkisian). Sur le chemin du retour, il a fait une communication au Congrès orientaliste d’Ankara, une halte avec vidéo au Fanar (SSS Bartholomeos), une halte à l’Oikoumené et au Centre orthodoxe de Genève (Mgr Jérémie), et une communication au Congrès d’analyse musicale à Freiburg im Breisgau.

« Opération survie » dans le désert de Mauritanie. Régis Belleville vient de terminer son expérimentation psycho-physiologique sur la déshydratation en milieu chaud. Pendant plus d'un mois, seul en condition de survie au milieu des cordons de dunes du Ouarane en Mauritanie, il a diminué sa ration d'eau par 24 heures de 4 litres à 1 litre. Durant toute cette période, sa consomma-tion a été inférieure à 70 litres d'eau. Les 10 derniers jours, il n'était plus qu'à 1 litre, ce qui ne représentait que deux verres d'eau claire à boire par jour, le reste lui servait à préparer ses repas. Le relevé des températures moyennes était de 38°C en journée à l'ombre. Mais l'ombre était rare dans cette cuvette interdunaire où se situait Régis, prisonnier de sa réserve d'eau. Remplissant quotidiennement des tests psychologiques et analysant la concentration des radicaux libres excrétés dans son urine (indicateurs du stress oxydatif), il ne lui restait que quelques heures par jours pour explorer son environnement désertique et récolter d'autres informations et collectes scientifiques (prélèvements de quelques morceaux de météorites pour le laboratoire de minéralogie du Muséum, de microorganismes extrêmophiles et découverte d'un ensemble de 25 grandes haches néolithiques alignées qui forment un dessin). Cette aventure statique lui a permis de quadriller de façon systématique la surface du paléosol constituant le fond de cette dépression de 2 kilomètres par 500 mètres.Cette étude scientifique sur le stress lié à la solitude et à la déshydratation en milieu extrême chaud reste une première dans l'expérimentation médicale humaine.

Il a publié en février 2008 aux Éditions Presses de la Renaissance L'or du diable où il relate la première étape en décembre 1997 de son de son périple au Mali, pays des orpailleurs traditionnels animistes. Il fait la connaissance de Taha, un nomade avec qui il décide de partir en méharée dans le désert. 800 kilomètres à pied dans des conditions extrêmes, au fil desquels Taha et son fils initient l’auteur aux techniques de chamelier. Régis poursuit sa route. Petit à petit, il découvre les différents acteurs du commerce de l’or, et la richesse de la culture ancestrale qui s’y rapporte. Il se lie notamment avec Pedro, trafiquant d’or de Kéniéba, qui lui confie la charge d’une équipe de mineurs… Un récit de voyage passionnant, carnet de route d’une immersion profonde en Afrique, terre fascinante de l’or du diable.

Luc Federmeyer signale que l'école nomade Touareg de Galelo (nord Niger) va très mal et que la situation est critique. A Agadez la sécurité des personnes et des biens n'est pas assurée, l'état d'urgence décrété interdit la région à toute présence étrangère et les gens ont peur, tout peut arriver... Les exactions, actes de pillages... arrestations abusives continuent, le directeur de l'Ecole Nomade M. Asso Gresar a été embastillé en janvier suite à la chute d'une grenade qui n'a pas explosé dans la cour de la gendarmerie en face de chez lui. Aucune charge n'a été retenue mais il n'a toujours pas été jugé et se dit « otage » du gouvernement.

Dans l'oued, l’école a été momentanément arrêtée, trop d'insécurité suite aux exactions de l'armée régulière dans les oueds voisins, populations égorgées comme leurs troupeaux, cases et jardin brûlées... Routes minées... On a vu des militaires français dans les rangs de l'armée nigérienne. Les nomades se sont éparpillés dans la montagne. Leur principal défaut est de nomadiser depuis des siècles sur des gisements d'uranium qui, grâce à Areva, garantissent l'indépendance énergétique de la France ! Par définition ces territoires de nomadisme n'ont jamais donné lieu à des actes de propriété foncière. L'état nigérien vient de lotir toute la région et de vendre des permis d'exploitation minière à des groupes chinois, canadiens... L'épuration ethnique semble bien en marche pour ces dernières populations vivant de nomadisme pastoral sur les piémonts des montagnes de l'Aïr.

Les précieuses ressources en eau seront vite épuisées par les exploitations minières, (déjà on a épuisé un grand aquifère fossile) les pâturages détruits, les pollutions diverses déjà décrites sur les sites actuels d'exploitation (Arlit)... Très peu de médiatisation couvre la question. Un beau sujet pour de jeunes explorateurs…

Contact: « il était une fois... Dans l'oued » association loi de 1901 site HYPERLINK "http://amaniman.free.fr" http://amaniman.free.fr

Marie-Noëlle Moreigne vit depuis deux ans entre Barcelone, Athènes et Istanbul. Basée à Athènes, elle travaille sur un projet de création d’une Fondation de la Femme méditerranéenne. Le pont culturel entre Catalogne, Grèce, Turquie. Rencontres culturelles, artistiques, artisanales, etc. Parallèlement création d’une ONG pour une école pour adultes à Madagascar.

Pierre Dubois, qui habite Genève et réalise des films à caractère ethnographique, nous envoie ces lignes sur ses différentes expériences à travers le monde :

« Je viens de terminer un nouveau sujet sur la traversée de l’Egypte à pied qui m’a conduit des déserts libyques au bord du Nil à Abu Simbel, temple découvert par un Suisse en 1813, Burckhart, puis en felouque j’ai descendu le fleuve nourricier le Nil. L’Egypte que j’ai retrouvée une fois encore m’a fasciné par sa civilisation ancienne qui est quelque chose d’extraordinaire, quand on commence à la comprendre. J’ai pu comparer les temples d’il y a deux siècles dessinés pas David Roberts et ce qu’il en reste aujourd’hui après avoir été désensablé. Une merveille. Je me suis déplacé pendant les mois les plus chauds de l’été, il n’y avait personne sur le terrain, un régal. Les bivouacs sous les étoiles donnaient à l’homme une émotion inégalée à ma vie de solitaire.

Mon retour en Egypte représentait quelque chose d’émouvant. En effet, j’avais traversé ce pays pour me rendre au Soudan dans le haut Nil et passer neuf mois chez les Nouba de Kau dans le Kordofan. Une expérience assez sensationnelle avec la plus belle tribu du monde.

[Dans quelques jours] je vais me rendre en Tanzanie retrouver mon frère Massai chez qui je passe chaque année plusieurs mois. Cette aventure profonde au cœur du monde de ces hommes à la tunique rouge représente une expérience unique dans ma vie d’ethnologue. Ce village dans lequel je suis intégré est situé au pied du volcan Lengaï, seul volcan au monde à cracher de la carbonatite, lave qui au contact de l’air devient blanche. J’ai eu l’occasion de tirer au sommet de ce 3 000 m deux femmes, un mouton à tête noire et trois hommes Massaï. C’était la première fois que des femmes et le mouton posaient le pied tout là-haut. Au sommet le Dieu des Massaï Engaï est établi. J’ai eu droit à une cérémonie émotionnelle pour demander à Engaï, entre autres, de faire tomber la pluie.Pour l’heure, je présente encore mon film sur les volcans du monde, car par leur contact, je voulais savoir d’où venait l’homme, alors les volcans m’ont apporté la solution. Sans les volcans nous n'existerions pas. »

Jeannette Fiévet-Dumont, d’abord ensei-gnante, effectua des voyages en Afrique d’où elle rapporta des films et des livres d’exploration édités chez Arthaud, Flammarion, Hachette.

Membre de la Société des Gens de Lettres, elle a reçu le prix Louis Liotard de la SEF. Elle est aussi poétesse, nominée par l’International Society of Poetry durant trois années de suite.

Poésie, littérature et voyages tiennent une grande place dans sa vie riche et animée. Elle goûte désormais, à 90 ans, un repos bien mérité dans le Midi de la France.

PUBLICATIONS – FILMS – EXPOSITIONS

Clément Mathieu était en 2007 au Vietnam (en avril), au Transvaal, au Kalahari et en Namibie (en juin) puis au Tchad (en octobre). Puis en 2008 au Burkina Faso (en janvier) en attendant de nouveau le Tchad (en septembre) et peut-être d'autres destinations. Toujours à la recherche de nouveaux paysages et de profils pédologiques ainsi que de contacts avec le milieu rural et agricole tout en poursuivant la rédaction d'un ouvrage de référence sur les principaux sols du monde sous-titré : « Voyage à travers l'épiderme vivant de la planète ». Parution fin 2008 ou début 2009 suivie d'une série de conférences dont une pour les « Cafés de l'aventure ».

Serge Kahn, en partenariat avec les Amis du Commandant Charcot et du Pourquoi-Pas ? :Manifestations 2008 autour de Charcot :

- en mai : exposition à Saint-Malo « 1908-2008. Centenaire du lancement du Pourquoi-Pas ? » ;- du 15 au 31 juillet à Beuzec-Cap-Sizun (29), salle Henri Matisse de 14 h à 18 h (inauguration le 19 juillet) : exposition « Sur les traces du commandant Charcot et du Pourquoi-Pas ? »,- du 26 au 30 juillet à Prémanon (39), salle polyvalente : « 9ème semaine du livre polaire et de montagne » livres neufs – livres anciens – exposition – conférences – dédicaces (inauguration le 26 juillet)- du 2 au 31 août au château de Montaure (27), samedis, dimanches et 15 août, de 15 h à 18 h 30 : exposition « De J.-B. Charcot au CNRS. De l’exploration polaire à la recherche scientifique » (inauguration le 2 août)

Jacques Villeminot vient de publier Mémoires d’Océanie. Vivre de son Rêve aux éditions Pages du Monde (248 p.), livre de souvenirs sur sa première expédition en Australie centrale en 1951, prélude avec Betty à des décennies d’aventures et d’observations sur les Aborigènes et les Papous de Nouvelle-Guinée. La première rencontre avec ces peuples révèlera sa vocation d’ethnologue cinéaste. Pendant 50 ans il consacrera sa vie à la description de ces peuples vivant en marge du monde. Il en partagera le quotidien au cours de longs séjours et les immortalisera dans plusieurs livres et une quinzaine de films. Avec humour et sincérité, Jacques Villeminot retrace pour nous ses expéditions lointaines, décrivant aussi bien les aléas de ses projets que ses enthousiasmes d’explorateur.

Jean-Claude Hureau a assuré la coordination d’un ouvrage collectif qui vient de paraître. Il s'agit du tome 2 d'une série non périodique que publie l'AMAPOF (Amicale des Missions Australes et Polaires Françaises) : Mémoire à plusieurs voix, 50 ans de souvenirs polaires, tome 2, 122 pages, 143 fig. (dont 51 en coul.), éditions Amapof, avril 2008. (20 ! franco de port). Le tome 1 était paru fin 2004 et est toujours disponible. Tome 1 et tome 2 peuvent être commandés, soit auprès de Jean-Claude Hureau, soit au siège de l'Amapof : BP 6211, 45062 Orléans Cedex 2, si possible en joignant le chèque avec la commande, libellé au nom de AMAPOF.

Lucile Allorge annonce la parution le 15 mai 2008 aux éditions Ulmer de l’Atlas des plantes de Madagascar. 800 photos de plantes et en annexe un CD-Rom avec 2 500 photos. 29, 90 !.

Caroline Riegel annonce la parution en février 2008 aux éditions Phébus du premier des deux tomes du livre Soifs d’Orient qui retracent son périple en Asie, « Du Baïkal au Bengale ».

Elle donne à cette occasion plusieurs conférences, à Paris, Grenoble, Montpellier, Colmar et expose des photos n&b.Le second tome « Méandres d’Asie » paraîtra en mai.

Antonio Guerreiro et l’association Apo Kayan, en partenariat avec le cabinet d’architecture CITA, riches d’une expérience et d’un corpus sur l’habitat et les cultures en Asie Orientale, ont conçu et réalisé l’exposition « Constructions vivantes : savoir-faire liés au bois en Europe et en Asie Orientale » mettant en parallèle l’architecture traditionnelle normande et des architectures en bois issues de cultures lointaines et méconnues d’Asie. Les différentes aires culturelles sont présentées par des panneaux qui combinent photographies, relevés et dessins, outre des maquettes et une série d’outils, ainsi que des reproductions d’assemblages en bois, réalisés pour l’exposition. Au château-musée Fondation Schlumberger, Crèvecoeur-en-Auge (14) du 30 juin au 30 septembre sauf la première semaine d’août. Rens. 02 31 63 02 45 et [email protected].

Claude Pavard a produit, réalisé, édité un livre sur la Mauritanie dont le titre est Mauritanie, ce qui dénote l’ « originalité de la démarche », dit-il avec humour… Format 24x32 cm, 200 pages et plein de photos et de textes sur l’ensemble des régions de ce très beau pays. Plus d’information sur le site Web : « claudepavard.com ».

Le programme « Biotreck Africa » : traversée de l'Afrique sur les traces de la Croisière Noire Citroën de 1924, a donné lieu à un documentaire de 85 mn pour France 5 de Luc Federmeyer et Nathalie Charles qui sera bientôt programmé.

Les images du film de 1924 et les séquences tournées au cours de l'expédition de 2007 avec deux tractions avant Citroën 1952 et deux 4x4 depuis Montreuil jusqu'au Cap à travers toute l'Afrique et Madagascar proposent une comparaison multitemporelle étonnante à la recherche de projets africains innovants en matière d'accès à l'eau, de conservation de la biodiversité, d'agriculture raisonnée, de médecine traditionnelle et de bio carburants.

Un nouveau film de Luc Federmeyer pour sa série « Cargo Vagabond », road movie maritime de Maurice à Rodrigue et la Réunion, a donné lieu à un tournage sur le navire « Mauritius Pride » en février et mars dans l'océan Indien.Film de 52 mn actuellement en montage et bientôt diffusé sur France 5.

Jacques Santou présente son film « Le voyage d'Ulysse » inspiré par l'Iliade et l'Odyssée d'Homère essentiellement dans les collèges de France et des pays francophones. Si des professeurs ou responsables sont intéressés par une éventuelle programmation, ils peuvent visiter son site Internet : schott-santou.club.fr et le contacter à l'adresse e-mail suivante : HYPERLINK "mailto:[email protected]" [email protected]

Simon Allix travaille depuis quelques mois sur l'ouvrage «Libres et Égaux ». Il s'agit d'un beau livre édité par Flammarion, qui célébrera le 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme. Pour ce faire, Simon Allix réalise un tour du monde de quelques pays choisis, pour rencontrer, interviewer et photographier des grands défenseurs des droits de l'homme. Collaborent à ce livre Jean-Luc Planche pour les textes, l'agence Magnum pour les images, et la F.i.d.h. (fédération internationale des droits de l'homme) pour l'expertise de terrain. Après la République Tchèque, le Cambodge, le Sénégal, la Mauritanie et la Russie, il ne reste plus que le continent sud américain pour clore les entretiens. Auront parti-cipé à ce livre : Stéphane Hessel, Robert Badinter.

Alain Saint-Hilaire fait part de ses activités divisées entre l’Arctique et le Moyen-Orient. Depuis 1989, il va pratiquement chaque année dans l’Arctique pour y filmer les activités des Inuit, les recherches scientifiques et l’envi-ronnement. En plus de ses propres séquences dont 5’ sont apparues dans le film « La Planète Blanche », il a participé, sous la direction de son ami plongeur Adam Ravetch, au tournage des films qu’il a réalisés pour PBS (Arctic Oasis 2001) et pour le National Geographic : Toothwalkers (1997) Tooth Titans (2000), Battle of the Arctic Giants (2004), Arctic Tale (2007) et il a passé un mois dans le bassin de Foxe en août-septembre 2007. Entre temps, il a réalisé un film sur la Syrie en 2000 en coordination avec le Musée de la Civilisation de Québec et sa plus récente réalisation a été marquée par son retour au Yémen en 2003 et 2004 pour y tourner « Yémen 30 ans plus tard ». Toutes ces activités, en plus de son éloignement de la France, expliquent en partie ses absences aux réunions de la Société…

Dans le cadre de la sortie du film « Indiana Jones et le royaume des crânes de cristal », François Gendron a répondu en mai à une interview sur France Info au sujet des crânes en cristal de roche : de magnifiques objets sans antériorité préhispanique inventés au XIXe siècle avec leur légende pour répondre à la demande des collectionneurs en objets de l'antiquité des cultures préhispaniques de Méso-Amérique. Et il a été interviewé au musée du quai Branly pour le JT de 20 heures du 15 mai sur TF1.

Odette et Jean-Louis Bernezat ont reçu en novembre 2007 à Alger des mains de M. Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et du Tourisme, président de la Fondation Déserts du Monde, une magnifique plaque gravée « en témoignage de reconnaissance pour leur passion et leur attachement aux déserts ».

Pendant 40 années, à raison de plusieurs mois par an sur le terrain, ils ont organisé et conduit en professionnels de grands voyages non seulement au Sahara algérien, mais aussi dans les régions sahariennes du Niger, de la Libye, de la Tunisie, de la Mauritanie et du Maroc. En retraite depuis 2001, ils continuent leur exploration du Sahara central algérien en parcourant des régions très isolées.

Pour fêter ces 40 ans de voyages sahariens, les Bernezat avaient invité au Hoggar en octobre 2007 prestataires, guides, accompagnateurs, chameliers et chauffeurs touaregs ayant travaillé avec eux ainsi que quelques amis. Ce fut donc environ cent personnes, venues d’Arak, de l’Immidir, de la Téfedest et d’autres différentes régions du Hoggar central, d’Alger et même de Libye, qui participèrent à ces retrouvailles qui eurent lieu une quarantaine de kilomètres de Tamanrasset. Comme toute grande réunion touarègue, la journée se poursuivit par un grand repas traditionnel, auquel succéda une course de chameaux et un ilougan, sorte de quadrille de chameaux exécuté autour de chanteuses réunies autour de la tendi, un tam-tam frappé par l’une d’entre elles.

LE DERNIER VOYAGE

Nous apprenons la disparition, le 10 mai, à l’âge de 75 ans, de Brigitte Choppy.Pendant plus de cinquante ans, elle a fait avec son mari des photos d’art rupestre, gravures et

peintures au Sahara et en Afrique et de nombreuses explorations spéléologiques.

oOo

La librairie « La géographie » installée 184 bd Saint-Germain sera inaugurée le 27 juin à 18 h 30. Une de ses vocations est d’être également au service de la Société des explorateurs français et d’être le relais des publications de

ses membres. Elle se propose de nous faire bénéficier des mêmes avantages que ceux consentis aux membres de la Société de géographie :

. 5 % de réduction sur tous les livres (neufs et occasions)

. possibilité de laisser en dépôt-vente, bien entendu avec une remise pour la librairie, toutes publications dans le domaine de l’exploration, des voyages et de l’aventure scientifique

. invitations à toutes les manifestations organisées par la librairie (dédicaces, lancements d’ouvrages, conférences, etc.)

. lettres régulières par e-mail présentant les nouveautés et les ouvrages liés à l’actualité

. commandes d’ouvrages et service de recherche pour le compte des membres

Il faut noter la possibilité offerte par le libraire aux membres de la Société des explorateurs français de venir faire des lancements de leurs propres ouvrages.

Merci d’envoyer vos nouvelles et projets par courrier postal au Secrétariat général (préciser : pour Latitude 37)ou par e-mail à HYPERLINK "mailto:[email protected]" [email protected] ou HYPERLINK

"mailto:[email protected]" [email protected]

S o c i é t é d e s E x p l o r a t e u r s F r a n ç a i s – 1 8 4 , b o u l e v a r d S a i n t - G e r m a i n – 7 5 0 0 6 P A R I S

A la suite de l’Assemblée générale du 20 mai 2008, les résultats du vote pour le renouvellement du comité directeur sont les suivants :

Olivier Archambeau : 61 voix (réélu)Lucile Allorge : 61 voix (réélue)Daniel Edel : 61 voix (réélu)Christian Clot : 60 voix (réélu)Sylvain Tesson : 57 voix (réélu)Véra Frossard : 57 voix (élue)Claude Pavard : 46 voix (réélu)Rémi Borrédon : 45 voix (élu)Bernard Wolfrom : 26 voix (non réélu)François Gendron n’était pas candidat à sa réélection.

Bureau élu par le nouveau comité directeur : Olivier Archambeau, présidentClaude Collin Delavaud, vice-président Yves Vallette, vice-président Daniel Edel, secrétaire généralFrançois Hervé, trésorier

Membres reçus depuis l’AG de 2007 : par ordre alphabétique :Anne-Sophie ArchambeauEmmanuel et Maximilien BerqueAlain BonardEric BrossierDany Cleyet-MarelEdouard CortesSébastien de CourtoisBernard DecréGilles EbersoltFrancis HalléDenis GittardCharles HedrichAlexandre LasslopRichard MairFrance Pincson du SelSonia PoussinAriane RichasseAmandine RochePhilippe Sauve