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L'Asclêpieion de Cos, Hippocrate et la maladie des coronaires 5 par DEMETRIOS K. CALOGIROU, M.D. (**) L'Asclêpieion de Cos a été découvert par l'archéologue allemand Rudolf Herzog, en 1902, après des fouilles minutieuses. A cette découverte contribua également son assistant grec, Jacques Zarraftis, qui avait deux ans de médecine à l'Université d'Athènes et, ensuite, s'était adonné en amateur à l'étude de l'archéologie. En 1932, c'est-à-dire trente ans après la découverte de l'Asclêpieion, est édité l'ouvrage commémoratif du Professeur Rudolf Herzog, sous le titre : « Cos » (fig. 1). Dans cet ouvrage est reconstitué, d'après les mesures effec- tuées par Paul Schazmann (fig. 1), l'Asclêpieion tel qu'il devait être au temps de son apogée, à l'époque hellénistique (fig. 2). Dans cet Asclêpieion, Hippocrate, qui était né dans l'île de Cos la pre- mière année de la quatre-vingtième Olympiade, c'est-à-dire en 460 avant J.-C, a suivi des cours de médecine. De nos jours, seules des ruines demeurent de ce qui fut l'Asclêpieion (fig. 3). Les thermes romains qui sont représentés en figure 4 ont été construits ultérieurement, à l'époque romaine. En 1960 a été instituée la Fondation hippocratique internationale de Cos, dont l'emblème symbolique est représenté en figure 5. Les buts de cette institution sont de développer et de répandre la médecine telle qu'elle a été fixée par Hippocrate, c'est-à-dire de cultiver l'idée fondamentale, restée inchangée malgré le cours des siècles, que le malade doit être examiné comme un tout composé d'un corps, d'un esprit et d'une âme. - Communication présentée à la séance du 9 juin 1979 de la Société française d'histoire de la médecine. ** Deuxième Clinique chirurgicale de l'Université d'Athènes, Hôpital « Arétéion », Athènes, Grèce. D. Calogirou, cardiologue, collaborateur scientifique. Adresse pour tirage à part : 18, rue Zervou, Néon Faliron, (Le Pirée), Grèce. 427

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L'Asclêpieion de Cos,

Hippocrate et la maladie des coronaires5

par DEMETRIOS K. CALOGIROU, M.D. (**)

L'Asclêpieion de Cos a été découvert par l 'archéologue a l lemand Rudolf Herzog, en 1902, après des fouilles minut ieuses . A cette découverte cont r ibua également son ass is tant grec, Jacques Zarraft is , qui avait deux ans de médecine à l 'Université d'Athènes et, ensuite , s'était adonné en a m a t e u r à l 'étude de l 'archéologie.

En 1932, c'est-à-dire t ren te ans après la découverte de l'Asclêpieion, est édité l 'ouvrage commémora t i f du Professeur Rudolf Herzog, sous le t i t re : « Cos » (fig. 1). Dans cet ouvrage est reconst i tué , d 'après les mesures effec­tuées pa r Paul Schazmann (fig. 1), l 'Asclêpieion tel qu'il devait ê t re au temps de son apogée, à l 'époque hel lénis t ique (fig. 2).

Dans cet Asclêpieion, Hippocra te , qui étai t né dans l'île de Cos la pre­mière année de la quatre-vingtième Olympiade, c'est-à-dire en 460 avant J.-C, a suivi des cours de médecine.

De nos jours , seules des ru ines demeuren t de ce qui fut l'Asclêpieion (fig. 3). Les the rmes romains qui sont représentés en figure 4 ont été const ru i t s u l té r ieurement , à l 'époque romaine .

En 1960 a été inst i tuée la Fondat ion h ippocra t ique in ternat ionale de Cos, dont l 'emblème symbolique est représen té en figure 5. Les bu t s de cet te ins t i tu t ion sont de développer et de r épandre la médecine telle qu'elle a été fixée pa r Hippocra te , c'est-à-dire de cult iver l'idée fondamenta le , res tée inchangée malgré le cours des siècles, que le malade doit ê t re examiné comme un tout composé d 'un corps , d 'un espr i t et d 'une âme .

- Communication présentée à la séance du 9 juin 1979 de la Société française d'histoire de la médecine.

** Deuxième Clinique chirurgicale de l'Université d'Athènes, Hôpital « Arétéion », Athènes, Grèce.

D. Calogirou, cardiologue, collaborateur scientifique. Adresse pour tirage à part : 18, rue Zervou, Néon Faliron, (Le Pirée), Grèce.

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A R C H Ä O L O G I S C H E S I N S T I T U T D E S D E U T S C H E N R E I C H E S

KOS E R G E B N I S S E D E R D E U T S C H E N A U S G R A B U N G E N

U N D F O R S C H U N G E N

HERAUSGEGEBEN VON

R U D O L F H E R Z O G

A S K L E P I E I O N BA U BESCH R EIB U N G UND BAU GESCHICHTE

VON PAUL SCIIAZMANN

MIT EINER EINLEITUNG VON RUDOLF HERZOG

M , I i \ M II 11 111 N c. I N

UND 17TAFELN. NEBST EINER KARTE

1 9 3 2

IM V E R L A G \ O N H E I N R I C H K E L L E " ! ' ! : I I I IN

Fig. 1. — Page de garde de l'ouvrage du Professeur Rudolf Herzog. Cet ouvrage se trouve dans la bibliothèque du Musée archéologique de Cos. Il comporte les résultats

des fouilles et recherches de l 'Institut archéologique allemand à Cos.

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Fig. 2. — Reconstitution de l'Asclêpieion de Cos, tel qu'il devait être à l'époque de son apogée (époque hellénistique). Cette figure se trouve aussi dans le livre du Professeur Herzog.

En haut : vue de face. En bas : vue de profil.

Le premier plan comportait : l'escalier d'entrée, les propylées, le portique, les hospices pour les malades, les fontaines où coulaient les eaux potables et thérapeutiques, la conque où se trouve la fontaine avec la figure du dieu Pan, le petit temple du médecin Xénophon qui contenait un ex-voto.

Le deuxième plan dédié surtout à l 'adoration, comporte à l'ouest, le plus ancien temple d'Esculape, d 'ordre ionien dans lequel se trouvait le trésor du temple, les offrandes au dieu. Là se trouvaient les habitations des prêtres à l'époque romaine, l'eau sacrée qui coulait aux sous-sols, l'autel d'Apollon, une des plus vieilles constructions de l'Asclêpieion. A cet endroit était gardée entre autres l'Aphrodite Anadyomène, célèbre tableau du peintre Apelle.

Le troisième plan était bordé sur trois côtés par un port ique de la période hellénistique qui portait des chambres sur les deux côtés étroits d'est et d'ouest. Au milieu du port ique se trouvent les fondements du grand temple d'Esculape (34 x 18 mètres) d'ordre dorique du I I e siècle avant Jésus-Christ.

En figure 6, le lecteur peu t voir le bâ t imen t encore inachevé de la Fonda­tion h ippocra t ique , tel qu'il étai t en juillet 1974, d 'après une pho to pr ise au cours de no t re visite de recherches sur place dans l'île de Cos, à cet te date .

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Fig. 3. — Ruines de l'Asclêpieion de Cos.

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Fig. 4. — Vestiges des thermes romains de l'Asclêpieion de Cos. (Photo prise par l 'auteur en juillet 1974.)

Ce bâ t iment , après son achèvement , abr i te ra des médecins spécialistes de la recherche, venant du monde entier . Cependant , la condit ion préalable à la réussi te de cet objectif est la garant ie du carac tère sacré de ce hau t lieu par les gouvernements de la c o m m u n a u t é universelle, pour que cet te région de Cos puisse réel lement devenir « le berceau des dieux ». De cet te façon, en plus du carac tère sacré de ce lieu, sa beauté idyllique p o u r r a ê t re conservée. Qu'on se souvienne du vers nostalgique que Dante a écrit pour C o s :

Je viens du lieu où je désire retourner.

Je sais que je demande quelque chose de difficile. Mais, ici en France, sur cet te t e r re de rencont res , rencont res un iques et exal tantes , su r cet te t e r re qui est m a seconde patr ie , puisque d 'après Antoine Rivarol : « Ma pat r ie , c'est la langue que j ' éc r i s », qu 'on n 'oublie pas ce que Paul Valéry disait : « de faire ce que nul n 'a j amais fait et nul ne fera j amais ».

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Fig. 5. — Emblème de la Fondation hippocratique internationale de Cos.

L'homme est a t te in t de la maladie des coronaires depuis la plus hau te Antiquité. Ceci est a t tes té p a r le travail de Long et de ses col labora teurs (1), dans lequel, pour la p remière fois, l 'analyse ana tomopathologique de l ' a r tère coronai re d 'une momie égyptienne a m o n t r é une a thérosclérose . Ces obser­vations de Long ont été confirmées également pa r les recherches u l té r ieures de Sandison (9).

La lecture des œuvres de la Collection h ippocra t ique (elles sont environ 71) fait appara î t r e que les manifes ta t ions cliniques de la maladie des coronaires étaient déjà connues dans l 'Antiquité. Nous citons, plus loin, des textes extrai ts des écri ts d 'Hippocra te qui renforcent cet te opinion.

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Fig. 6. — Bâtiment inachevé de la Fondation hippocratique internationale de Cos. A l'arrière-plan on distingue la capitale de l'île de Cos. La photo a été prise en

juillet 1974 par l 'auteur.

Extrai ts du livre « Aphor i smes »

Ce livre est l 'un des plus connus et des plus r enommés de la Collection h ippocra t ique . Il const i tue un précis é lémenta i re de signes, de régimes, de t r a i t ements et de pronost ics de l 'Ecole médicale de Cos. Tous ceux qui l 'é tudient sont impress ionnés pa r l 'expérience du Docteur et p a r la sagesse du Maître, t radui tes dans les pensées exposées. Il est admis que cet te œuvre est au then t iquemen t d 'Hippocra te . A ce sujet, Galien certifie de façon catégorique l 'authentici té du livre et Oribase (*), médecin personnel et ami de l ' empereur Julien l 'Apostat, le considère comme le sommet de la connaissance médicale humaine .

44. Ceux qui sont gros de nature meurent plus jeunes que ceux qui sont maigres.

(APHORISMES, Deuxième Part ie , figure 9).

* Né à Pergame en 325, mort à Byzance en 403.

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Fig. 9. — Extraits des Livres hippocratiques, n° s 44, 41, 48, 70, 280, 18, 20, en grec ancien, cités dans le texte.

Commentaire : Dans cet aphor i sme, il n 'est pas spécialement ment ionné l 'organe at teint . Cependant , les é tudes s ta t is t iques actuelles ont m o n t r é que ce pronos t ic était jus te , pu isque l 'obésité est considérée, à no t re époque, comme un facteur de danger (risk factor) .

4 1 . Ceux qui ont des évanouissements fréquents et sérieux, sans cause manifeste, meurent subitement. (APHORISMES, Deuxième Part ie , figure 9).

Commentaire : Cet aphor i sme est souvent ment ionné dans la bibliogra­phie médicale. On observera qu 'à nouveau, il n 'est pas fait ment ion du cœur comme siège de la maladie . Pour tan t , il est évident qu'il existe un r appor t avec les manifes ta t ions f réquentes du syndrome coronar ien.

4 8 . A chaque mouvement du corps, si l'on se repose dès qu'on commence à avoir mal, la douleur disparaît.

(APHORISMES, Deuxième Part ie , figure 9).

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Commentaire : Le hui t ième mot dans l 'ordre du texte ancien peut signi­fier « ê t re fatigué » ou bien « avoir mal ». Si on l ' in terprète dans le sens de « avoir mal », comme à présent , a lors réel lement l 'arrêt du mouvemen t ou le repos c omme moyen thérapeut ique , dans de nombreux cas de douleur , agit bénéfiquement, pr inc ipa lement dans l 'angine de poi t r ine d'effort.

17. Parmi les états quotidiens de l'atmosphère, quand le temps est au nord, le corps se raffermit, les forces reviennent, la couleur est bonne, l'ouïe est améliorée, le ventre reste au sec, les yeux sont irrités et, s'il préexistait une peine quelconque dans la poitrine, elle devient plus sensible ; quand le temps est au sud, le corps se distend, l'ouïe s'émousse, la tête se sent lourde ou tourne, les mouvements des yeux deviennent difficiles et l'intes­tin se relâche.

(APHORISMES, Troisième Part ie , figure 10).

Commentaire : On a r e m a r q u é que le froid provoquai t à ceux qui sont a t te ints de maladie des coronaires des crises p lus f réquentes d 'angine de poi t r ine .

Fig. 10. — Aphorisme hippocratique n" 17, en grec ancien, cité dans le texte.

Extraits du livre « Pronost ics de Cos »

Ce livre const i tue un recueil de brèves directives et observat ions desti­nées à l 'usage didact ique (2).

Il a été soutenu p a r Hirschberg (3) que ces directives et ces observat ions se sont formées à pa r t i r de concepts p rovenant d i rec tement des inscr ipt ions des stèles de l'Asclêpieion de Cos (fig. 7 et 8).

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Du point de vue de l 'origine du livre, L i t t r é (4 ) établ i t que les Pronostics de Cos sont const i tués pa r des œuvres d'écrivains prédécesseurs d 'Hippo-crate .

Fig. 7. — Inscription sur une stèle de l'Asclêpieion de Cos. Photo prise en juillet 1974 par l 'auteur.

On voit sur cette stèle les lettres gravées en majuscules et non séparées en mots. Ce n'est qu'à l'époque hellénistique, où le grec est devenu une langue internationale, qu'apparaissent les accents destinés à permettre aux étrangers de l 'apprendre plus

facilement.

70. Dans les maladies aiguës, les douleurs violentes, quand elles se dirigent pour un court laps de temps vers l'épaule et le dos, sont -funestes.

(PRONOSTICS DE Cos, I, figure 9).

Commentaire : Il n 'est pas fait ment ion de l 'organe a t te in t pa r la maladie , cependant , il s'agit d 'une maladie aiguë qui p rovoque pour un cour t laps de t emps une douleur t rès forte qui se prolonge vers l 'épaule et le dos. La douleur ainsi décri te est d 'un pronos t ic funeste et la pensée du cardio­logue clinicien s 'oriente vers un incident aigu des coronaires .

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Fig. 8. — Transcription du texte de l'inscription de la figure 7 en grec ancien et sa traduction en grec moderne.

Ce texte est une « Loi sacrée » de l'Asclêpieion de Cos de la deuxième moitié du I I P siècle avant Jésus-Christ, qui dit : « Philistos, fils de Aischinis, a recommandé : Que ceux qui sacrifient aux Nymphes dans le sanctuaire d'Esculape, fassent les sacrifices sur les autels. Il n'est permis à personne de jeter dans les fontaines qui se trouvent dans le sanctuaire des Nymphes ni déchets de nourri ture, ni quoi que ce soit d'autre. Si néanmoins quelqu'un y jette quelque chose, le sanctuaire des Nymphes devra être purifié selon les règles. »

Commentaires : Cette loi ne se rapporte pas au cœur mais elle est une mesure fondamentale d'hygiène et les Nymphes auxquelles le texte

fait allusion étaient elles-mêmes des déesses de la Santé.

280. Les douleurs du cœur qui se présentent fréquemment chez un sujet âgé présagent une mort subite. (PRONOSTICS DE COS, XV, figure 9).

Commentaire: Thomas Bar thol in (*), d 'après Klempere r (5), étai t proba­blement au courant de la m o r t ca rd iaque subite, ca r il indique que « la cause de l 'apoplexie ne doit pas toujours ê t re recherchée dans l 'encéphale. Quelquefois, elle existe dans les vaisseaux du cœur obs t rués p a r du sang a r rê té ».

Dans son Traité de la mort subite, Lancisi (6) r appor t e un cas de Holle-r ius (**) selon lequel un h o m m e de 70 ans qui présen ta i t une douleur au cœur avec a t taques d'asphyxie, m o u r u t subi tement . Ce m ê m e au teur , Lan­cisi, r appor t e également la ph rase citée plus h a u t d 'Hippocra te qui m o n t r e que ceci avait déjà été commenté dans le passé le plus reculé. Cependant , la signification de cet te ph ra se dépend de l ' in terpré ta t ion du mot « mal du cœur » (cardialgie). Ce mot était uti l isé dans l 'Antiquité t an t pour les douleurs du cœur que pour celles de l 'es tomac et su r tou t de l'orifice de ce dernier . Le sens exact et l ' in terpréta t ion du m o t étaient une énigme, m ê m e aux t emps classiques. A ce sujet, Leibowitz (7) r appor t e que le mo t « cœur », dans les langues égyptienne, grecque, hébra ïque et a rabe , n 'a pas seulement le sens de l 'organe responsable de la circulat ion du sang, mais également celui de l 'estomac (***).

18. Si le cœur fait mal, il faut donner du pain chaud et du vin pur.

(TRAITÉ DES EPIDÉMIES, Deuxième Part ie , figure 9).

Commentaire : Du sens du contexte, il est évident qu'i l s'agit du cœur . Les concept ions modernes sur l 'action hémodynamique de l'alcool sont les suivantes : augmenta t ion de la consommat ion d'oxygène, de la fréquence et du débit cardiaques , d iminut ion de la différence en teneur d'oxygène en t re les sangs ar tér ie l et veineux et de la rés is tance pér iphér ique totale, tandis que l 'ondée systolique demeure inchangée (8). Il résul te de tout ceci que l'alcool est considéré définitivement comme une forme de dopage. L 'absorpt ion d'alcool en faibles doses provoque une sensat ion de bien-êt re (8).

20. / / faut que l'on sache aussi ceci : que l'usage augmente la force de l'organe et que son inaction le rend maladif.

(To IATREION, figure 9).

Commentaire : Bien qu'il ne soit pas fait ment ion spécialement du cœur, ce pr incipe est appl iqué dans le processus de réhabi l i ta t ion de ceux qui souffrent de maladie des coronaires , ac tuel lement en grande par t i e basé sur l 'exercice physique.

A

* Médecin danois et professeur d'anatomie, 1616-1680. ** 1498-1562.

*** Cf. le mot anglais « hear tburn », l'expression française « avoir mal au cœur », ainsi que l'expression populaire en grec moderne « mange quelque chose pour te soutenir le cœur ».

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Je tiens à exprimer mes remerciements à Madame Dina Peppa-Delmouzos, Docteur en épigraphie du Musée national d'Athènes, pour la lecture et la traduction des inscriptions de la stèle (figures 7 et 8).

B I B L I O G R A P H I E

1. LONG, ALLEN R. — « Cardiovascular renal disease, report of three thousand years ago ». Arch. path. (Chicago), 12, 92, 1931.

2. CASTIGLIONI, Art. — A History of Medicine. Transi, by E.B. Krumbhaar . New York.

Alfred A. Knopf, 1958.

3. HIRSCHBERG J. — Vorlesungen über hippocratische Heilkunde. Leipsig, Thieme, 1922.

4. LITTRE E. — Œuvres complètes d'Hippocrate. Tome premier, Paris, 1839.

5. KLEMPERER P. — « The history of Coronary Sclerosis ». Amer. J. Cardiol,

5, 94, 1960.

6. LANCISI J.M. — De subitaneis Mortibus, Romae. Typisi F. Baugni, 1707.

7. LEIBOWITZ J.O. — The History of Coronary Heart Disease. London, Wellcome Insti tute of the History of Medicine, 1970.

8. ASTRAND P.O., RODAHL K. — Textbook of Work Physiology. London, New York, Toronto. McGraw-Hill Book Company, 1970.

9. SANDISON A.T. — « Degenerative vascular disease in the Egyptian mummy ». Med. Hist., 6, 77, 1962.

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