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POUR L ALSACE ' N°19 JUIN 2012 dossier L'année économique et sociale 2011 en Alsace L'année économique et sociale 2011 en Alsace

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POUR L ALSACE' N ° 1 9JUIN

2 0 1 2dossier

L'année économiqueet sociale 2011 en Alsace

L'année économiqueet sociale 2011 en Alsace

Ce dossier a été réalisé avec la participation de

La Direction régionale des finances publiques d'Alsace et du département du Bas-Rhin(DRFiP Alsace)

La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation,du travail et de l'emploi (DIRECCTE Alsace)

La Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF Alsace)

La Banque de France (BF)

La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL Alsace)

Le Rectorat de l’académie de Strasbourg

Réalisation et coordination

Insee-AlsaceCité Administrative - 14 rue du Maréchal Juin

CS 50016 - 67084 Strasbourg CedexTél. : 03 88 52 40 40 � Fax : 03 88 52 40 48

Site Internet : www.insee.fr/alsace

Directeur de la publication Guy BOURGEYRédactrice en chef Simone SCHNERF

Rédacteurs Laure GARNIER, Véronique MOSER (DRFiP Alsace)Annie ÉBRO, Erwann DUMONT (DIRECCTE Alsace)Sonia BOURDIN (DRAAF Alsace)Philippe BOHN, Élisabeth ESCHBACH (BF)Christian ENGEL, Julie MARCHI,Jean-Paul STRAUSS (DREAL Alsace)Marie-Laure KAYALI, Raphaël SIGWALD (Rectorat)

Serge AUVRAY, Sébastian CARLOTTI,Jean-Pierre COURSON, Karin DEMÉSY,Marie-José DURR, Catherine FISCHER,Véronique HEILI, Stéphanie HÉRANT,Philippe MARCHET, Béatrice NEITER,Stéphane ZINS (INSEE)

Maquette et mise en page Chantal ROUSSELLE, Patricia CLOT,Thana KIM, Christian MILANINI

Cartographie Christian MILANINIPhotos Phovoir

Crédits photo SNCF, Ports de Mulhouse-RhinImpression Valblor - Illkirch-Graffenstaden

© INSEE - 2012 Ref : CPAD1972 ISSN : 1627-2706 ISBN : 978-2-11-061625-8Dépôt légal : 2e trimestre 2012

Aucune reproduction de ce document, même partielle, autre que l'une de celles prévues àl'article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite sans l'autorisation expresse de l'Insee.

SommaireSynthèse

Une activité bien orientée, dans un climat d'incertitude 4

Économie

Poursuite de la reprise en Allemagne et en Suisse 6

Une progression maîtrisée des dépenses publiques 8

Des échanges toujours dynamiques, un déficit persistant 10

Baisse des créations amplifiée par le recul des auto-entreprises 13

Chiffres clés 16

Activités

Excellente année pour la production de maïs 18

Poursuite de la croissance de l'activité industrielle 20

Le BTP renoue avec la croissance 22

Logement : la construction continue de se concentrer à Strasbourg 23

Le rail renforce son offre 25

Fréquentation hôtelière : une année exceptionnelle 27

Chiffres clés 29

Emploi - TravailL'emploi résiste dans l'industrie 31

Taux de chômage : une année en demi-teinte 35

Contrats aidés : un ciblage plus resserré 38

Chiffres clés 41

Société

Repli du solde naturel 43

Progression ralentie du revenu de solidarité active 45

Effectifs globalement stables, de bons résultats aux examens 47

Chiffres clés 50

C ommencée dans le relatif op-timisme d'un rebond de l'acti-

vité économique, l'année 2011 setermine dans une situation conjonc-turelle plus morose pour la zoneeuro. Mais le climat européen desaffaires semble avoir touché unpoint bas, en revenant à la limite duseuil d'expansion de l'activité.

Le ralentissement observé auprintemps trouve son origine dansla hausse des prix des matièrespremières qui pèse sur les coûtsdes entreprises comme sur le pou-voir d'achat des consommateurs etdans les conséquences du séismeau Japon provoquant des difficultésd'approvisionnement dans certainssecteurs industriels.Il accompagne ensuite les orienta-tions plus restrictives des politiqueséconomiques, prises dans un re-gain d'incertitude dès le début del'été sur l'évolution des dettes sou-veraines de plusieurs pays. La pro-pagation de ces difficultés dans lesystème financier est venue durcirles conditions de financement desentreprises et des ménages. L'in-jection massive de liquidités par labanque centrale européenne atoutefois permis un apaisement deces tensions. Au final, c'est l'environ-nement extérieur de la zone euro quipourrait paraître, par contraste, le plusporteur de l'activité.

L'Allemagne, bénéficiant d'un bonniveau de consommation intérieureet d'investissement, plus encore

que de son commerce extérieur,affiche en 2011 une croissance deson produit intérieur brut de 3 % envolume lui permettant, comme laSuisse l'année précédente, deretrouver son niveau d'avant-crise.

L'économie française maintientune croissance plus modeste. Leproduit intérieur brut progresse de1,7 % après +1,4 % l'année précé-dente, avec une bonne tenue desexportations qui dépassent fin 2011leur niveau d'avant crise et malgréun fléchissement progressif de lademande des entreprises, moteurde la reprise depuis deux ans.

L'emploi est resté stable

Dans ce contexte, l'emploi salariéen Alsace est resté stable avec uneprogression tout juste de 0,1%.Après un bon début d'année, le re-cul de l'intérim au second semestreconduit à une inflexion. L'emploiaugmente légèrement dans l'in-dustrie après quatre années consé-cutives de baisse. Il se maintientdans le commerce et les pertesd'emplois ont été moindres dans laconstruction que les deux annéesprécédentes.À la fin de l'année 2011, le taux dechômage en Alsace est de 8,4 % dela population active, un niveau iden-tique à celui de fin 2010. Il reste endessous du tauxmétropolitain (9,3 %)mais la baisse observée en débutd'année s'est trouvée totalement

rattrapée par la suite. Quelque80 000 personnes restent fin décem-bre inscrites à Pôle emploi sansavoir travaillé ce dernier mois. C'est3,6 % de plus qu'en décembre2010, progression plus faible qu'enFrance métropolitaine (+5,6 %). Lestrois quarts des demandeurs sup-plémentaires sont des femmes. Lechômage de très longue durée aug-mente fortement.Un Alsacien sur vingt âgé de 25 à

64 ans bénéficie du revenu de soli-darité active (RSA). La progressiondu nombre d'allocataires a été di-visée par quatre en un an. Elle estau niveau de la moyenne métropoli-taine dans le Bas-Rhin (+2,8 %) eten léger recul dans le Haut-Rhin.

Les échanges extérieurs se sontde nouveau accrus en 2011 pouratteindre leur plus haut niveau.Les ventes à l'étranger progressentplus vite qu'au niveau national etl'Alsace reste la cinquième régionexportatrice, comme la première entermes d'exportations par habitant.La hausse concerne les secteursphares de la région : équipementsmécaniques et machines pour l'in-dustrie, construction automobile, pro-duits pharmaceutiques et chimiques.Cette orientation favorable ne com-pense pas un nouvel accroisse-ment des importations, sous l'effetprincipal des produits énergétiques.Moins rapidement qu'au niveaunational, l'Asie s'impose à l'exportcomme la seconde zone économiqued'échange après l'Europe.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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SYNTHÈSE

Une activité bien orientée,dans un climat d'incertitude

L'activité se maintientdans la plupart des secteurs

Le chiffre d'affaires de l'industriealsacienne a progressé pour la se-conde année consécutive. La pour-suite de cette croissance concernel'ensemble des secteurs. Elle estlargement soutenue par la haussedes exportations. Contrairementaux autres régions du Grand Est,les investissements restent enléger recul, mais sans communemesure avec celui des deux annéesprécédentes.

Après deux années difficiles,l'activité des entreprises du BTPenregistre une hausse mais lesdépenses d'investissements sontencore en recul.Dans l'immobilier, le niveau desmises en chantier de logementsreste dans la moyenne des dix der-nières années. La communautéurbaine de Strasbourg concentremaintenant plus du tiers de la cons-truction régionale. Le dynamismede la métropole régionale contrasteavec l'atonie dans le reste du dépar-tement. Le Haut-Rhin connaît unereprise qui ne s'était pas manifestéel'année précédente.Les formes d'habitat deviennentplus collectives, un tiers des mai-sons sont construites groupées ouen bande. Avec la fin du dispositifScellier, les ventes d'appartementsont été nombreuses en fin d'année.

Prolongeant l'évolution de l'annéeprécédente, les défaillances d'en-treprises enregistrées sont à nou-veau en repli. Dans le même temps,et comme au niveau national, les

créations d'entreprises sont enbaisse. Celles-ci concernent prati-quement tous les secteurs, mais lenet recul de la création d'auto-entreprises les différencie selon lepoids de ce type de statut.

Le rail est en vedette dans le do-maine des transports, avec l'arrivéedu TGV Rhin-Rhône, seule liaisonferroviaire non conçue au départ dela capitale, qui fait cependant del'Alsace, via la Bourgogne, la pre-mière région reliée à Paris par deuxlignes à grande vitesse.Le trafic TER poursuit sa progres-sion, le tram-train entre Mulhouseet Thann tend vers un rythme decroisière et l'activité ferroviaire sedéveloppe sur les plates-formesportuaires.Dans le même temps, l'EuroAirportdépasse les cinqmillions de passa-gers (+22 %) et l'aéroport inter-national de Strasbourg-Entzheimenregistre une légère hausse defréquentation, pour la première foisdepuis 2007.

La fréquentation hôtelière poursuitsa progression, atteignant en 2011un niveau record de 6,3 millions denuitées (+6,8 %, le double de laprogression métropolitaine) pour3,7 millions de visiteurs. La clien-tèle, tant française qu'étrangère, yparticipe. Le mois de juin s'est avé-ré exceptionnel et le "Noël enAlsace" a également porté décembreau plus haut niveau. Le reclassementdes hôtels de la région est en cours,accompagnant une demande crois-sante dans le haut de gamme.L'hôtellerie de plein air a été plussensible à une météo d'été peupropice.

L'année agricole 2011 s'est dé-roulée sous une météo capricieusequi a influencé les productions vé-gétales. Si la production fourragèrea chuté de moitié, les rendementsdu maïs grain et de la betteraveindustrielle atteignent des niveauxrecord. Le bilan des céréales à

paille est plus mitigé. La productionde vin d'Alsace d'appellation d'ori-gine protégée a progressé de 27 %après la médiocre année 2010.

Avec une baisse du nombre denaissances et, comme au niveaunational, une légère hausse desdécès, l'excédent naturel de larégion est en repli. L'espérance devie des hommes enregistre un reculet devient identique à celle de lamétropole. L'écart entre les deuxsexes dépasse à nouveau les sixannées.Les jeunes Alsaciens font toujourspreuve d'une réussite aux examenssupérieure à la moyenne nationale.L'entrée en sixième de la généra-tion d'enfants plus nombreuse néeen 2000 provoque un recul deseffectifs en école élémentaire etleur hausse dans les collèges. Lesapprentis qui suivent une formationde niveau supérieur sont encoreplus nombreux, avec un quasidoublement depuis 2006.

Jean-Pierre COURSON

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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SYNTHÈSE

Dans leprolongementde la reprisede l'annéeprécédente,l'activité enAllemagnedépasseen2011sonniveaud'avant-crise.Laconsommation intérieureet les investissements,plusencoreque lecommerceextérieur,assurent cetteprogression.CommeenSuisse, elle estunpeumoinsmarquéequ'en2010.

A u sein du G20, seul le Japonaffiche une activité en repli en

2011, et l'Union européenne pré-sente la plus faible croissance(+1,5 %), avec des évolutions diffé-rentes selon les États. Le produit in-térieur brut (PIB) augmente de 3 %ou plus dans sept des huit pays rive-rains de la mer Baltique. Il est enrepli, ou en progression demoins de1 %, dans les Îles Britanniques, auPortugal et dans les pays bordant laMéditerranée, à l'exception de laFrance et de Malte.

L'Allemagne affiche en 2011 unecroissance de l'activité en volumede 3 %, après les +3,7 % de 2010,lui permettant, comme la Suissel'année précédente, de dépasser leniveau d'avant-crise de 2008. L'em-ploi total, en hausse de 1,3 %,approche les 41,1 millions d'actifs

occupés, niveau inégalé par le pas-sé. Depuis le 1er mai 2011, la librecirculation des travailleurs de huitpays d'Europe centrale, orientale etbaltique est en vigueur.

Le nombre d'heures travailléess'accroît de 1,8 % sous l'effet conju-gué d'une augmentation de la po-pulation active ayant un emploi etdu nombre d'heures travaillées paractif (+0,4 %). Y ont contribué leretour à une durée de travail hebdo-madaire normale, le reflux du chô-mage partiel et la hausse renou-velée des heures supplémentaires.Cette année encore, la productivitépar emploi (+1,6 %) augmente plusfortement que celle par heuretravaillée.

Le nombre de demandeurs d'emploidiminue, se situant en fin d'année au-tour de 2,5 millions. Le taux de chô-mage est à son niveau le plus bas(7,1 %) depuis 1992.

Par secteur, le rebond des chiffresd'affaires enregistré en 2010 sepoursuit. Le meilleur résultat revientencore à l'industrie hors BTP : +6 %après +9,8 % en 2010 et -16,7 % en2009. La reprise dans le BTP seconfirme (+3,5 %). Le secteur pri-maire progresse de plus de 3 %,comme la majorité des services,notamment les services aux en-treprises (+3,9 %). La structureéconomique du pays est redevenuecomparable à celle de 2008.

Consommationet investissementstirent la croissance

La croissance économique de 2011bénéficie toujours d'un commerceextérieur dynamique dont le soldeparticipe pour 0,8 point à la haussedu PIB. La consommation intérieureglobale y participe plus fortement(+1,1 point), grâce notamment aux

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ÉCONOMIE

Poursuite de la repriseen Allemagne et en Suisse

Source :Office fédéral allemand de statistique

Dépenses de consommation en Allemagne en 2011 :la plus forte hausse de la décennie

-1,0

-0,5

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

4,0

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Revenu disponible des ménages Dépenses privées de consommation

Évolution annuelle (en %)

ventes de véhicules automobiles età l'alimentation. Un même niveaude contribution provient des in-vestissements, dont la haussedépasse 5 % dans tous les grandssecteurs, en particulier pour lesmachines et équipements et pourl'habitat résidentiel.

Le revenu national a progressé de3,5 % en 2011, au bénéfice des sa-lariés (+4,5 %) plus qu'à celui desrevenus de l'entreprise et du capital(+1,5 %). La rémunération du travailreprésente à nouveau plus desdeux tiers du total.

Le contexte évoqué pour le niveaude l'emploi et le nombre des heurestravaillées entraîne aussi une évo-lution favorable des salaires et destraitements bruts (+4,8 %). En net,elle se limite à +3,6 %, sous l'effetde la hausse des impôts directs etdes cotisations sociales diverses.À l'inverse de 2010, le revenu dis-ponible des ménages, même avecune avancée de +3,3 %, évoluemoins fortement que leurs dépen-ses de consommation (+3,7 %), ac-compagnées par une hausse desprix à la consommation de 2,3 %.Le taux d'épargne est au plus basdepuis quatre ans.

Les recettes de l'État augmententde 6,1 % et contribuent à la réduc-tion des déficits du budget fédéralet de ceux des Länder, tandis queles communes et surtout les cais-ses de sécurité sociale sont excé-dentaires. Le déficit public avoisinein fine 1 % du PIB, repassant bienen deçà du seuil fixé par le Traité deMaastricht.

La Rhénanie-Palatinat affiche en2011 une croissance globale trèsproche de l'ensemble de l'Alle-magne.Les industries extractives etmanufacturière se distinguent, leurchiffre d'affaires global augmentantde 11,3 %, avec des pics supé-rieurs à 20 % dans l'industrie auto-mobile et dans la fabrication demachines et équipements. Leursrésultats, supérieurs à la moyennefédérale, sont encore plus marquésà l'export. La construction a conti-nué sur sa lancée de 2010, maisplus modestement, travaux deconstruction spécialisés exclus. Ausein des services, les secteurscommerce et réparation d'automo-biles, commerce de gros et servi-ces aux entreprises affichent debons résultats.

La poursuite de la croissance estencore plus nette au Bade-Wur-temberg : une hausse de 4,4 % su-périeure à celles des quinze autresLänder et précédant la Sarre.Comme en Rhénanie-Palatinat, l'in-dustrie manufacturière en est lemoteur principal, progressant de14 % ou plus dans la fabrication demachines et équipements et danscelle de produits métalliques.Grâce à un solde positif de 89 000personnes par rapport à l'annéeprécédente, l'emploi total dépasseles 5,7 millions fin 2011, soit 53 000postes de plus qu'avant-crise. Lesnon-salariés en bénéficient (+1,1 %),mais plus encore les salariés(+1,6 %), au sein desquels les em-plois soumis à cotisations sociales(70 % de l'emploi total) progressentde 2,5 %. La contribution des servi-ces est la plus nette, 62 000 emplois

supplémentaires, avant tout pour letravail intérimaire et les domainesde la santé et de l'action sociale. Lacontribution totale de l'industrie etde la construction s'établit à 27 000emplois. En termes d'emploi ou detaux de chômage, seule la Bavièreaffiche des résultats supérieurs enAllemagne.

Suisse : hausse de l'emploi

Selon les premières estimationsdisponibles, le PIB de la Confédéra-tion helvétique augmente de 1,9 %.Ce ralentissement de la croissanceen 2011 est surtout imputable ausecond semestre. La consomma-tion privée, le commerce extérieurde marchandises et la formationbrute de capital fixe tirent la crois-sance, alors que la balance com-merciale des services est en repli.Par grands domaines, la reprise estsoutenue dans tous les grands sec-teurs, hormis l'agriculture. Plus endétail, les écarts ne sont toutefoispas négligeables entre le recul desindustries extractives, de l'hôtel-lerie-restauration et de l'intermédia-tion financière et la croissance deplus de 5 % des activités immobiliè-res, de l'informatique et de la re-cherche-développement.L'emploi total a augmenté de 2,6 %en un an, avec une forte progres-sion de l'emploi frontalier de l'ordrede 9 %. Le taux de chômage enmoyenne annuelle recule de 0,8 pointet s'établit à 3,1 %. Le fonds de com-pensation de l'assurance-chômageclôturera l'exercice 2011avec un excé-dent de1,57milliard de francs suisses.

Sébastian CARLOTTI

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ÉCONOMIE

Les interventionsdirecteset indirectesde l'Étatsesont élevées, en2010,à 10,6milliardsd'euros.Lesdépensesde fonctionnementdescollectivités territorialesprogressent tandisqueleursdépensesdirectesd'équipementdiminuentdemanièresignificative.

E n 2010, les interventions fi-nancières de l'État en Alsace

s'élèvent à 10,6 milliards d'euros,soit une hausse modérée de 1,9 %comparativement à 2009 (+8,3 %).Elles sont composées de dépensesdirectes et indirectes.Le montant des dépenses directes(5,75 milliards d'euros1) est compa-rable à 2009 et la structure de cesdépenses reste proportionnellementidentique. À périmètre constant (en2009, les dépenses de personnelavaient diminué en raison du trans-fert dupersonnel universitaire2), les dé-penses de personnel connaissent unecroissance de 1,3%. Elles constituent,

comme l'année précédente, 38 % desdépenses directes de l'État, suiviesdes dotations aux collectivités territo-riales et des pensions.

Les dépenses d'investissement etd'intervention progressent : +28 %pour les dépenses d'investissementqui ne représentent que 1% des dé-penses directes de l'État ; +12 %pour les dépenses d'interventionalors que les dépenses de fonction-nement baissent de l'ordre de 14%.Il faut y voir, dans le contexte del'achèvement du plan de soutien àl'économie française, l'effort de l'Étatpour atténuer les effets de la criseéconomique et financière sur les mé-nages et sur les entreprises (dépen-ses d'intervention) tout en maîtrisantl'évolution de la dépense publique

(principalement frais de personnel etfonctionnement). Au contraire des an-nées précédentes, les dotations ver-sées aux collectivités locales(1,85 milliard d'euros) diminuent en2010 d'un peu plus de 4 %.

Les interventions financières indi-rectes de l'État sont estimées à4,81 milliards d'euros3 et progres-sent modérément de 3 % en 2010(+20 % en 2009). Elles sont consti-tuées majoritairement d'allègementsfiscaux et sociaux (2,69milliards d'eu-ros) qui constituent une perte de re-cettes pour l'État. Ces dépenses indi-rectes prennent également la forme

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ÉCONOMIE

Une progression maîtriséedes dépenses publiquesDépenses réelles totales* des collectivités locales en 2010

Collectivités locales Dépenses 2010(en millions d'euros)

Évolution2009-2010 (en %)

Région Alsace 745,3 -9,2

Département du Bas-Rhin 1 092,8 1,4

Département du Haut-Rhin 747,1 0,4

Ensemble Région et Départements 2 585,2 -2,2

Communes de 10 000 habitants ou plus** 1 054,3 -2,3* somme des dépenses de fonctionnement et d'investissement** strate composée de 23 communes en 2009 et de 24 communes en 2010 So

urce

:Directionrégionaledesfinances

publiquesd'Alsace

etdu

Bas-Rhin

1 Ces dépenses concernent les paie-ments effectués pour la région par la di-rection régionale des finances publiquesd'Alsace et du Bas-Rhin et la directiondépartementale des finances publiquesdu Haut-Rhin ainsi que d'autres opéra-tions effectuées par d'autres directionsmais concernant la région Alsace.Le mouvement de réorganisation desservices de l'État, de création de plates-formes de gestion s'amplifie. Il conduit àce que les dépenses ne sont plus néces-sairement exécutées localement.2 dans le cadre de la loi 2007-1199 du 10août 2007 relative aux universités.3 Source : SGARE Alsace - Direction régio-nale des finances publiques d'Alsace,Les interventions financières de l'État enAlsace 2010.

Dépenses directes de l'État en 2010

TitresDépenses payées en 2010

En millions d'euros En %

Dépenses de personnel 2 197 38

Dépenses de fonctionnement 151 3

Dépenses d'investissement 59 1

Dépenses d'intervention* 327 6

Dépenses d'opérations financières 0,4 ,

Ensemble 2 734 48

Dotations aux collectivités territoriales 1 854 32

Pensions 1 157 20

Total 5 745 100* subventions de fonctionnement et d'investissement Source

:Directionrégionaledesfinancespubliquesd'Alsace

etdu

Bas-Rhin

de contributions payées par diversorganismes publics, dont la sécuri-té sociale, pour un montant total de2,11 milliards d'euros. Le niveaudes allègements fiscaux baisse en2010 (-0,4 % comparativement à2009) alors que les exonérations decharges sociales d'un montant de754 millions d'euros progressent(+3,4 %).

Avec un montant global de 3,6 mil-liards d'euros, les dépenses réellesdes grandes collectivités alsacien-nes ont reculé de 2,2 % en 2010,après avoir enregistré une haussede plus de 6 % l'année précédente.Cette diminution concerne essen-tiellement la Région Alsace et lescommunes de 10 000 habitants ouplus. Les deux départements voienten effet leurs dépenses augmenterlégèrement.

Décélération des dépenses defonctionnement des collectivités

En 2010, les dépenses de fonc-tionnement des collectivités localesaugmentent de 4,3 % contre 5,2 %en 2009. La décélération du rythmed'évolution concerne notammentles dépenses de personnel qui affi-chent une hausse modérée, consé-cutive à l'achèvement du transfertde personnels lié à l'acte II de ladécentralisation ainsi qu'à l'effort demaîtrise de ce poste.

Les dépenses d'intervention, cons-tituées pour une large part desprestations sociales départementa-les, progressent comme dans l'en-semble des départements, toujoursà un rythme soutenu, dans uncontexte économique difficile. Lesdépartements ont notamment dûfaire face, en 2010, à la croissancedes dépenses de revenu de solida-rité active en année pleine.La Région a vu ses dépenses defonctionnement croître de manièreplus soutenue qu'en 2009, en rai-son d'une hausse importante desdépenses d'intervention et plusparticulièrement en matière de for-mation professionnelle et de trans-port ferroviaire.Les dépenses courantes des villesde 10 000 habitants ou plus ont peuévolué, l'augmentation résultant pourl'essentiel du passage de 23 à 24communes avec l'intégration de laville d'Erstein dans cette strate.

Des dépenses d'équipementmaîtrisées

Après le maintien des dépensesd'investissement en 2009, soutenues

par le plan de relance, celles-ci ontfléchi en 2010. En effet, les dé-penses d'équipement subissent lecontrecoup de l'anticipation de2009 (plan de relance) et se con-tractent de 18,9 % pour s'établir à475,5 millions d'euros.Le recul est plus sensible au niveaude la Région et des départements(-21,2 %) qu'au niveau des commu-nes de 10 000 habitants ou plus(-19,3 % à périmètre constant).Pour la Région Alsace, l'effort d'in-vestissement se concentre sur letransport ferroviaire avec notam-ment la poursuite des travaux surles lignes à grande vitesse (LGV)Est et Rhin-Rhône ainsi que sur lesinfrastructures tram-train. Une partimportante des investissementsrégionaux a également concernél'enseignement, avec de nombreu-ses restructurations et travaux demaintenance dans les lycées. Pourles départements, une part prépon-dérante des dépenses directesd'investissement est consacrée auxtransports et plus particulièrementaux travaux de voirie.

Laure GARNIERVéronique MOSERDirection régionale

des finances publiquesd'Alsace et du Bas-Rhin

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ÉCONOMIE

Dépenses de fonctionnement en 2010

Collectivités localesDépenses

de fonctionnement 2010(enmillions d'euros)

Évolution 2009-2010(en %)

Région Alsace 506,5 5,8

Département du Bas-Rhin 746,5 4,9

Département du Haut-Rhin 543,9 4,4

Ensemble Région et Départements 1 796,9 5,0

dont charges de personnel 293,0 2,5

dont subventions* 1 234,7 5,9

Communes de 10 000 habitants ou plus** 782,8 2,6* subventions + participations + aides à la personne + frais d'hébergement** strate composée de 23 communes en 2009 et de 24 communes en 2010 So

urce

:Directionrégionaledesfinancespubliques

d'Alsace

etdu

Bas-Rhin

Dépenses directes d'équipement en 2010*

Collectivités localesDépenses directesd'équipement 2010(en millions d'euros)

Évolution 2009-2010(en %)

Région Alsace 65,1 -32,2

Département du Bas-Rhin 111,0 -16,0

Département du Haut-Rhin 81,4 -17,3

Ensemble Région et Départements 257,5 -21,2

Communes de 10 000 habitants ou plus** 218,0 -16,2* la distinction entre dépenses de fonctionnement et dépenses d'équipement reste encore très affirméedans le secteur public local, même si la technique du crédit-bail se généralise et commence à atténuerla portée de la distinction.** strate composée de 23 communes en 2009 et de 24 communes en 2010 So

urce

:Directionrégionaledesfinancespubliques

d'Alsace

etdu

Bas-Rhin

Aprèslavivereprisedel'annéeprécédente,leséchangesextérieursalsaciensrestentdynamiquesen2011, tiréspar labonnetenuedelademandeinternedecertainspays.Lesexportationsprogressentplusfortementqu'enmoyennenationale.Malgrécetteorientationfavorable,lesoldeducommerceextérieurrestedéficitaire,principalementenraisondelafactureénergétique.

P oursuivant la reprise observéeen 2010, les échanges exté-

rieurs alsaciens se sont de nouveauaccrus en 2011 pour atteindre leurplus haut niveau historique, tant pourles exportations (29,5 milliards d'eu-ros) que pour les importations (31,5milliards d'euros). L'Alsace afficheainsi une évolution supérieure àcelle enregistrée au niveau nationalpour les ventes à l'étranger avec+11,1%contre+8,6%pour laFrance.Dans ce contexte, l'Alsace reste la5e région exportatrice avec une con-tribution dans le total des ventesfrançaises qui s'accroît légèrementet s'élève à 7,1 % (+0,3 point com-paré à 2010). Par ailleurs, elleconserve également son premierrang en termes d'exportations par

habitant avec 15 800 euros contre6 400 euros en moyenne nationale.Cette orientation favorable des ex-portations n'est toutefois pas suffi-sante pour compenser un nouvelaccroissement des importations(+10,6 %), mais à un rythme moinssoutenu qu'en 2010 (+22 %). La ré-gion enregistre ainsi à nouveau unsolde du commerce extérieur néga-tif, -1,97 milliard d'euros après -1,9en 2010. Le taux de couverture ré-gional (rapport de la valeur des ex-portations à celle des importations)demeure sous l'équilibre à 94 %. Ilétait supérieur à 100 avant 2010.

Les ventes dynamisées par lesfilières d'excellence régionales

En 2011, cinq grandes familles deproduits contribuent pour plus de lamoitié aux exportations alsacien-nes : équipements mécaniques etmachines industrielles et agricoles(15 %), matériels de transport

(13 %) en particulier pour les pro-duits de la construction automobile,produits chimiques (12 %), produitspharmaceutiques (10,5 %) et pro-duits informatiques, électroniqueset optiques (8 %).Comme pour les années précéden-tes, ces biens sont restés prépon-dérants dans les ventes alsacien-nes, avec une part sensiblementsupérieure à lamoyenne nationale.

La hausse des exportationsconcerne la majorité des marchan-dises issues des secteurs pharesde la région. Celles-ci ont été parti-culièrement dynamisées par lesventes d'équipements mécaniqueset de machines pour l'industrie quiaugmentent de 570 millions d'eurossur l'année. Cette évolution profiteaussi aux produits de la construc-tion automobile (+16,4 %), aprèsdeux années de baisse, et aux pro-duits pharmaceutiques (+14 %) etchimiques (+11,4 %).

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ÉCONOMIE

Des échanges toujours dynamiques,un déficit persistant

0

5 000

10 000

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2 500

Évolution des échanges extérieurs de 2004 à 2011

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Exportations Importations Solde

Exportations et importations en millions d'euros Solde en millions d'euros

Source :Douanes

Note : le solde a été réestimé en 2005 ; la nouvelle estimation corrige l'effet d'une modificationde comptabilisation, pour une partie des produits de l'automobile.

L'Alsace occupe également uneplace déterminante dans les ventesfrançaises de produits de hautetechnologie et de luxe. Sa part dansles exportations nationales atteint27 % pour les équipements électro-médicaux de diagnostic et de traite-ment et 25% pour les instruments àusage médical, optique et dentaire,même si les flux sont orientés à labaisse en 2011. Toutefois, ces ex-portations ne correspondent pas àune production régionale, l'Alsacen'exerçant qu'un rôle de plate-forme logistique entre la Suisse etles Pays-Bas.En revanche, les articles de joail-lerie et bijouterie, très sensibles aucours de certains métaux, font

partie des biens dont les exporta-tions ont plus que doublé. Si leurpart est encore modeste dans letotal régional (2,4 %), l'excédentcommercial atteint 430 millionsd'euros en 2011. L'Alsace concourtà hauteur de 23 % aux ventes tota-les de la France et compte deuxopérateurs bien positionnés sur lesmarchés nationaux et mondiaux.

La facture énergétiquepèse sur le solde des échanges

Comme en 2010, la facture éner-gétique est la principale respon-sable du déséquilibre du solde ducommerce extérieur régional. Sonalourdissement traduit avant tout la

très forte hausse des prix dupétrole. En 2011, le solde sur lesproduits énergétiques est à hauteurde 82 % du déficit commercial alsa-cien. Les importations d'hydrocar-bures naturels (pétrole brut et gaznaturel) et de produits pétroliers raf-finés connaissent cependant desévolutions contrastées.L'arrêt de la production à la raffi-nerie de Reichstett au printemps2010 a eu un double effet : l'inter-ruption des achats de pétrole brut àpartir du second trimestre et une di-minution de moitié des ventes deproduits pétroliers raffinés. Cesmouvements ont été compenséspar une hausse toute aussi nettedes importations de ce dernier typede produit (+56 %).

Hors produits énergétiques, lesimportations continuent de progres-ser à un rythme soutenu (+12 %).La hausse qui avait marqué en2010 la fin du déstockage et la re-prise de la consommation se pour-suit pour la quasi-totalité des biensen 2011.Les augmentations les plus marquéesconcernent les produits chimiques etles produits métallurgiques et métal-liques (+19 % chacun) dans un

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ÉCONOMIE

Des échanges principalement avec l'Europe

Zones économiquesValeur 2011 (en millions d'euros) Évolution 2010-2011 (en %) Part de la zone en 2011 (en %)

Exportations Importations Exportations Importations Exportations Importations

Europe 24 746 24 526 11,5 14,4 83,9 78,0

dont : Union européenne 22 260 19 932 10,7 19,1 75,5 63,4

Zone euro 18 248 17 614 8,4 18,8 61,9 56,0

Suisse 1 575 3 738 19,0 -0,7 5,3 11,9

Afrique 749 444 13,5 -39,3 2,6 1,4

Amérique 1 488 2 751 0,9 -5,4 5,0 8,7

dont : États-Unis 932 2 336 -4,1 -7,1 3,2 7,4

Asie et Océanie 2 003 3 198 19,5 10,8 6,8 10,2

dont : Chine 588 1 986 31,8 13,7 2,0 6,3

Proche-Orient et Moyen-Orient 449 125 -6,5 56,3 1,5 0,4

Autres 52 408 20,9 2,8 0,2 1,3

Ensemble 29 487 31 452 11,1 10,6 100,0 100,0 Source:Douanes

Source :Douanes

Produits pétroliers raffinés et coke

Produits chimiques de base,plastiques et caoutchouc

Produits pharmaceutiques

Hydrocarbures naturels

Produits sidérurgiques

Coutellerie, outillage, quincaillerie

Articles d'habillement

Produits chimiques divers

Produits du travail des grainset produits amylacés

Métaux non ferreux

Équipements pour automobiles

Articles de joaillerie et bijouterie,instruments de musique

Machines pour l'industrie

Boissons

Déficits Excédents

Principaux déficits et excédents selon le type de produit en 2011

-1 500 -1 000 -500 0 500 1 000

En millions d euros'

contexte de flambée des prix desmatières premières industrielles.Les achats de matériels de transport,principalement des automobiles, etd'équipements et machines pour l'in-dustrie s'accroissent également etretrouvent leur niveau d'avant crise.

Des échanges privilégiésavec l'Union européenne…

L'Union européenne demeure laprincipale zone économique d'é-changes de l'Alsace dans les opé-rations commerciales. En 2011, lesexportations à destination des 26autres États membres augmententde 10,7 % pour s'établir à 22,3 mil-liards d'euros.Les importations pro-gressent encore plus fortement(+19,1 %) et s'élèvent à 19,9 mil-liards d'euros. Au final, le solde deséchanges extérieurs est positifavec l'Union européenne.Les échanges avec l'Allemagne sedéveloppent. Les exportations res-tent dynamiques (+11,7 %), stimu-lées par une demande intérieuresoutenue. La croissance des impor-tations se poursuit (+19,3 %). Lesolde reste cependant négatif.La part de l'Allemagne dans lesexportations et les importationsrégionales est identique (de l'ordrede 29 %). Le négoce est toujoursprincipalement orienté vers les pro-duits de la construction automobile,les équipements mécaniques et lesproduits chimiques.

Même si sa part au sein des im-portations régionales décroît légè-rement pour atteindre 12 %, laSuisse conforte sa place de secondpartenaire commercial devant trois

pays de l'Union européenne : Pays-Bas, Italie, Royaume-Uni.

… mais soutenus avec l'Asie

Les échanges avec les pays asia-tiques demeurent soutenus mêmesi l'Alsace reste nettement moinstournée vers ces marchés que laFrance dans son ensemble.En 2011,les ventes augmentent de 19,5 % etles importations de 10,8 %.À l'expor-tation, l'Asie s'impose désormaiscomme la seconde zone économiqued'échanges après l'Europe.La Chine et le Japon sont les princi-paux clients dans cette partie dumonde. Ils confortent respective-ment leurs 10e et 12e rangs dans leclassement annuel. En 2011, lesexportations à destination de cespays affichent une croissance deplus de 30 %.Cette hausse notableest assurée par les produits phar-maceutiques et dans une moindre

mesure par les machines industriel-les et les équipementsmécaniques.La Chine est le 4e fournisseur de larégion avec un montant des impor-tations qui se consolide et approchedésormais les deux milliards d'eu-ros. Ce renforcement est lié à desachats toujours plus importants deproduits informatiques et électroni-ques (ordinateurs, téléphones,composants et produits électroni-ques) et d'articles d'habillement.La part de l'Amérique au sein deséchanges est en baisse. Ceci s'ex-plique par une dégradation desopérations commerciales avec lesÉtats-Unis dont les exportations etles importations enregistrent unrecul de 4 % et 7 %. En lien avec lestaux de change, ce ralentissementdes transactions concerne surtoutles produits pharmaceutiques.

Stéphane ZINS

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ÉCONOMIE

Pour comprendre et interpréter ces résultats

La notion de commerce extérieur à l'échelle d'une région appelle à la pru-dence. Les données disponibles ne concernent que les échanges avecl'étranger, à partir des statistiques douanières.Les transferts de marchandises d'une région française à l'autre après im-portation ou avant exportation ne sont pas forcément pris en compte ;certaines marchandises peuvent donc être comptabilisées dans les im-portations de la région A alors que leur lieu de destination réel se trouvedans la région B, ou dans les exportations de la région A alors qu'elles ontété produites dans la région B.Les statistiques douanières ne permettent donc pas de parler de "balancecommerciale régionale" qui puisse faire l'objet du même type d'analysequ'au niveau national. Malgré ces limites, l'analyse des évolutions donnedes indications intéressantes sur la situation économique régionale.

La valeur des échanges est prise en compte au passage de la frontière.Cette comptabilisation est dite CAF/FAB : pour les importations coût,assurance et fret compris jusqu'à notre frontière nationale, pour les expor-tations, franco à bord à notre frontière.

Pour en savoir plus

http://lekiosque.finances.gouv.fr/http://www.alsace.direccte.gouv.fr/

L'effet auto-entreprise,qui avait dynamiséla créationd'entreprisesdepuis2009,continuedes'atténuer.Plusde13000nouvellesunitésont été crééesenAlsaceen2011,soit 13%demoinsqu'en2010.Labaisseconcernequasimenttous lessecteurs.

L a dynamique exceptionnellede création d'entreprises, qui

a résulté de la mise en place en2009 du statut d'auto-entrepreneur,s'atténue.En 2011, quelque 13 100 entreprisesont été immatriculées en Alsace, soit13 % de moins que l'année précé-dente. Au niveau national, la baisseest de 12%. Dans toutes les régionsmétropolitaines les créations dimi-nuent, de -8 % en Corse à -20 % enFranche-Comté, région la plus con-cernée par ce mouvement. Lesdeux départements alsaciens s'ins-crivent également dans cette ten-dance, avec une baisse plus fortedans le Haut-Rhin (-14 %) que dansle Bas-Rhin (-12 %).

Moins de créationsd'auto-entreprises

Le ralentissement de la créationd'entreprises traduit l'essoufflementprogressif du recours au statut d'au-to-entrepreneur. En Alsace, 7 260auto-entreprises ont été créées en2011, soit 18 % de moins quel'année précédente et une diminu-tion comparable à celle du niveaunational.Ce mouvement, qui a débuté à l'été2010, semble être lié à des aména-gements réglementaires progres-sifs parfois plus contraignants : nou-velles cotisations, nouvelles obliga-tions légales... Par ailleurs, en2011, a été mis en place le nouveaustatut d'entrepreneur individuel àresponsabilité limitée (EIRL) quiouvre de nouvelles possibilités auxcréateurs. Ce statut peut, selon lescas, être compatible avec le régimede l'auto-entreprise.Le tassement de l'auto-entreprena-riat entraîne un net repli de l'en-semble des créations d'entreprisesindividuelles (-17 %).

Contrairement à la tendancenationale, les créations de sociétésdiminuent en Alsace. Le recul est li-mité à -1,5 %.Toutefois, du fait de labaisse des créations d'auto-entre-prises, la part des immatriculationsde sociétés dans l'ensemble descréations remonte à près d'un tiers.Les créations hors auto-entreprisessont en baisse dans la région toutcomme au niveau national.

Les auto-entreprises marquentles évolutions par secteur

Le nombre d'immatriculations d'en-treprises diminue fortement dansdes secteurs qui comptent un vo-lume important de créations, de1 500 à 3 000. La baisse est com-prise entre -22 % et -15 % dans lesservices aux entreprises, les servi-ces aux ménages et la construction,activités qui, ensemble, concernentplus de quatre créations sur dix.Dans ces secteurs, où le recoursà l'auto-entreprise est fréquent, latrès forte diminution des créationssous ce statut interrompt l'élan des

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ÉCONOMIE

Baisse des créations amplifiéepar le recul des auto-entreprises

Évolution du nombre de créationsd'entreprises entre 2010 et 2011

Évolution du nombrede créations d'entreprises (en %)

de -10 à -5de -13 à -10de -15 à -13moins de -15

France métropolitaine : -11,6 %Alsace : -12,6 %

© IGN - Insee 2011

Source :Insee, REE (Sirene)

dernières années. Certaines activi-tés particulières - aménagementpaysager, nettoyage, coiffure, soinde beauté, peinture, plomberie... -,aux créations dynamisées pendantdeux années par ce statut, illustrentbien ce schéma et sont revenues àun rythme de création plusmesuré.

Dans l'industrie manufacturière etl'enseignement, le repli global descréations s'établit à -11 % et -16 %.Le recul des créations d'auto-entre-prises (-12 % et -17 %), se combineà la baisse des créations horsauto-entreprises, créations ditesclassiques.Dans le commerce, premier secteuren nombre de créations avec unpeu plus de 3 000 immatriculations,la baisse est plus modérée. Lescréations d'auto-entreprises, commeles autres créations, diminuent.

Bonne orientationdans la santé et l'action sociale

Dans plusieurs secteurs, la dyna-mique de création est bien orientée.

Le domaine de la santé et de l'ac-tion sociale a notamment enregistréune progression, grâce à l'installa-tion d'auto-entrepreneurs (+22 %),essentiellement pour des activitéshors cadre réglementé (psycho-logue, rebouteux, guérisseur...).Le nombre de nouvelles unités estégalement en hausse dans le sec-teur des transports et dans les acti-vités immobilières qui ont progres-sé de 7 % en un an. Dans ces

secteurs, plus modérés en termesde création et peu propices à desprojets d'auto-entrepreneurs, lahausse globale n'est due qu'à la forteaugmentation des créations horsauto-entreprises, supérieure à 10%.

Des baisses de créationshors auto-entreprises

Dans quelques secteurs, ce typede créations, hors auto-entreprises,

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ÉCONOMIE

2008 2009 2010 2011

Ensemble

Alsace

Hors auto-entrepreneurs

France métropolitaine

Ensemble

Hors auto-entrepreneurs Source :Insee, REE

(Sirene

)

1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e

0

50

100

150

200

250Indice (base 100 au 1 trimestre 2006)er

Une baisse des créations d'entreprises en 2011

Net recul de l'auto-entreprise

2011 Évolution 2010-2011 (en %)

Total descréations

Créations horsauto-entrepreneurs

Auto-entrepreneurs

Total descréations

Créations horsauto-entrepreneurs

Auto-entrepreneurs

Industrie manufacturière 581 203 378 -11,3 -9,4 -12,3Extraction, énergie, eau,gestion des déchets

195 88 107 -48,4 -70,5 33,8

Construction 1 680 787 893 -15,0 8,0 -28,4

Commerce 3 018 1 383 1 635 -7,5 -8,3 -6,7

Transport 215 171 44 5,9 12,5 -13,7

Hébergement et restauration 603 411 192 1,2 7,3 -9,9

Information et communication 552 153 399 -12,2 10,1 -18,6

Activités financières 283 256 27 -5,7 8,5 -57,8

Activités immobilières 498 434 64 6,9 10,2 -11,1

Activités de soutien aux entreprises 2 656 1 035 1 621 -17,3 -10,5 -21,2

Enseignement, santé et action sociale 1 324 645 679 -4,7 -1,4 -7,7

Activités de services aux ménages 1 530 306 1 224 -21,9 0,7 -26,0

Ensemble 13 135 5 872 7 263 -12,6 -5,0 -17,9 Source

:Insee,R

EE(Sirene)

diminue. Le recul est net dans lesservices aux entreprises (-10,5 %)et dans le commerce (-8,3 %), lesdeux plus importants secteurspourvoyeurs de créations ditesclassiques. Ces dernières dimi-nuent encore plus fortement dansle secteur énergie, eau, gestion desdéchets et dépollution qui enre-gistre seulement 90 immatricula-tions classiques pour près de 300en 2010. Ce retournement fait suiteau pic observé en 2009 et 2010, liéaux aides consenties aux créateursd'entreprises de production d'élec-tricité d'origine solaire (panneauxphotovoltaïques).En revanche, les créations horsauto-entreprises progressent dansla construction et l'hébergement-restauration.

Nouveau reculdes défaillances d'entreprises

En 2011, un peu plus de 1 000défaillances d'entreprises ont étéjugées en Alsace, soit 14 % demoins qu'au cours de l'année pré-cédente (-1 % au niveau national).Ce repli fait suite à celui de 2010 etporte leur nombre, en 2011, à unniveau inférieur aux années d'avantla crise. Les défaillances ont parti-culièrement reculé dans le Haut-Rhin (-23 %) alors que la baisse estplus contenue dans le Bas-Rhin(-7 %).Les procédures de redressementjudiciaires diminuent fortementdans le commerce et l'héberge-ment et restauration (autour de-20 %) et de façon plus modérée

dans la construction (-5 %). Cepen-dant, ces trois secteurs concentrentencore un peu plus de six défaillan-ces sur dix. Bien que moins nom-breuses, elles sont également enbaisse dans l'industrie. À l'inverse,dans les activités immobilières etles activités de formation, elles aug-mentent, mais en restant à unniveau faible.Près de 4 000 emplois sont mena-cés par ces dépôts de bilan d'entre-prises à siège alsacien enregistrésen 2011 : 27 % relèvent d'entrepri-ses du secteur de la construction et15 % de l'industrie.

Karin DEMÉSYStéphanie HÉRANT

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ÉCONOMIE

Le statut de l'auto-entrepreneur : des ajustements réglementaires en 2011

De nouveaux ajustements ont été apportés au statut d'auto-entrepreneur, mis en place le 1er janvier 2009 :

- le seuil de chiffre d'affaires applicable est réévalué à partir du 1er janvier 2011, à 81 500 euros pour les activitésde vente de marchandises, d'objets, de fournitures de denrées à emporter ou à consommer sur place, et les pres-tations d'hébergement de tourisme, et à 32 600 euros pour les autres prestataires de services relevant, d'unepart, des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), et d'autre part, des bénéfices non commerciaux (BNC) desprofessionnels libéraux ;- l'auto-entrepreneur est désormais obligé de déclarer chaque mois, voire chaque trimestre, son chiffre d'affairesou ses recettes, même si leur montant est nul ;- l'auto-entrepreneur sera assujetti à la taxe de formation professionnelle, si son revenu professionnel 2011dépasse les 4 740 euros.

Un nouveau statut d'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL)

Le nouveau statut d'EIRL, applicable à partir du 1er janvier 2011, permet à l'entrepreneur individuel de créer ou depoursuivre une activité tout en protégeant ses biens personnels sans avoir à créer une société. En option, cestatut peut permettre de déclarer les bénéfices à l'impôt sur les sociétés. Ce statut est compatible avec le régimede l'auto-entrepreneur.

En 2011, on dénombre 6 040 entrepreneurs individuels à responsabilité limitée (EIRL) en France. Une entreprisesur quatre ayant opté pour ce statut existait déjà avant. Trois EIRL sur dix ont choisi de relever également del'auto-entreprise.Les EIRL appartiennent majoritairement à cinq secteurs d'activité : travaux de construction spécialisés (23 %),commerce de détail hors automobile (13 %), services personnels, conseil pour les affaires et la gestion et restau-ration (5 % chacun).

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ÉCONOMIE

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALLEMAGNE ET LA SUISSE

Dépenses publiques en Alsace (en millions d'euros) Source : Direction régionale des finances publiques d'Alsace et du Bas-Rhin

2006 2007 2008 2009 2010

État 5 206 5 491 5 741 5 755 5 745

Région et Départements 2 197 2 307 2 447 2 643 2 585

Communes de 10 000 habitants ou plus* 1 126 1 088 1 050 1 079 1 054

* strate composée de 23 communes jusqu'en 2009 et de 24 communes en 2010

Impôts recouvrés et émis en Alsace (en millions d'euros) Source : Direction des Services fiscaux

2005 2006 2007 2008 2009

Impôts au profit du budget de l'État

dont : TVA* 3 235 3 416 3 487 3 438 3 267

Impôt sur les sociétés* 880 938 1 037 1 081 864

Impôt sur le revenu 1 514 1 532 1 445 1 515 1 455

Impôts au profit des collectivités locales** 1 704 1 823 1 908 2 004 2 383

dont : Taxe d'habitation 336 360 379 397 421

Taxe professionnelle 919 988 1 030 1 084 1 276

* nc TVA et IS recouvrés par la Direction des Grandes Entreprises ** rôles émis au titre de l'année courante (hors rôles supplémentaires et taxes annexes)

Sources : Eurostat ; Offices statistiques fédéraux ; Agence fédérale allemande du travail ; Secrétariat d'État à l'économie (Suisse)

2007 2008 2009 2010 2011

AllemagnePopulation au 31 décembre (en milliers) 82 218 82 002 81 802 81 752 81 800(p)

Taux de chômage (en moyenne annuelle) 9,0 7,8 8,1 7,7 7,1

dont : Anciens Länder 7,4 6,4 6,9 6,6 6,0

Nouveaux Länder 15,0 13,1 13,0 12,0 11,3

PIB (en millions d'euros)* 2 428 500 2 473 800 2 374 500 2 476 800 2 570 800

IPC (Base 100 en 2005) 103,9 106,6 107,0 108,2 110,7

Exportations de biens (en millions d'euros)* 987 360 1 018 840 832 400 983 360 1 105 770

Importations de biens (en millions d'euros)* 787 920 839 280 696 410 826 080 952 330

Bade-WurtembergPopulation au 31 décembre (en milliers) 10 750 10 750 10 745 10 754 10 784**

Taux de chômage (en moyenne annuelle) 4,9 4,1 5,1 4,9 4,0

PIB (en millions d'euros)* 357 682 360 769 338 017 361 746 nd

IPC (Base 100 en 2005) 104,0 106,8 107,2 108,4 111,0

Exportations de biens (en millions d'euros)* 149 799 149 338 123 301 152 722 172 433

Importations de biens (en millions d'euros)* 121 890 127 737 107 008 126 295 143 955

Rhénanie-PalatinatPopulation au 31 décembre (en milliers) 4 046 4 028 4 013 4 004 4 000**

Taux de chômage (en moyenne annuelle) 6,5 5,6 6,1 5,7 5,3

PIB (en millions d'euros)* 104 090 105 368 101 118 107 631 nd

IPC (Base 100 en 2005) 103,5 106,1 106,2 107,4 109,9

Exportations de biens (en millions d'euros)* 40 931 44 506 34 616 40 426 44 858

Importations de biens (en millions d'euros)* 25 766 26 602 21 706 27 086 31 299

SuissePopulation au 31 décembre (en milliers) 7 593 7 702 7 786 7 870(1) 7 953(p)(1)

Taux de chômage (en moyenne annuelle) 2,8 2,6 3,7 3,9 3,1

PIB (en millions d'euros)* 317 222 343 346 354 735 398 878 477 197

IPC (Base 100 en décembre 2005) 101,2 103,7 103,2 103,9 104,1

Exportations de biens (en millions d'euros)* 126 032 136 700 124 799 147 979 169 219

Importations de biens (en millions d'euros)* 120 326 127 182 113 729 135 947 153 333

(p) données provisoires * en monnaie courantend : résultat non disponible ** au 30 septembre 2011 (1) nouvelle méthode de recensement basée sur les registres

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

17

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

ÉCONOMIE

Commerce extérieur Source : Douanes

2008 2009 2010 2011

Exportations (en millions d'euros) 28 256 23 693 26 532 29 487

dont : Équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique 8 547 7 091 7 940 8 509

dont : Machines industrielles, agricoles et divers 4 267 3 279 3 600 4 302

Matériels de transport 4 567 3 458 3 424 3 741

Produits chimiques, parfums et cosmétiques 3 594 2 570 3 104 3 458

Produits pharmaceutiques 2 443 2 611 2 722 3 103

Produits des industries agroalimentaires 1 867 1 750 1 936 2 258

Importations (en millions d'euros) 28 323 23 253 28 430 31 452

dont : Équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique 7 607 6 192 7 565 8 011

dont : Machines industrielles, agricoles et divers 3 841 2 791 3 311 3 743

Matériels de transport 3 958 2 468 2 680 3 099

Produits chimiques, parfums et cosmétiques 3 290 2 333 3 226 3 842

Produits pharmaceutiques 2 529 3 097 3 621 3 727

Produits des industries agroalimentaires 1 237 1 178 1 294 1 512

Solde (en millions d'euros) -67 440 -1 898 -1 965

dont : Équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique 940 899 375 498

dont : Machines industrielles, agricoles et divers 426 488 289 559

Matériels de transport 609 990 744 642

Produits chimiques, parfums et cosmétiques 304 237 -122 -384

Produits pharmaceutiques -86 -486 -899 -624

Produits des industries agroalimentaires 630 572 642 746

Taux de couverture* 99,8 101,9 93,3 93,8

* rapport des exportations (FAB) aux importations (CAF) x 100

Démographie des entreprises (données brutes) Sources : Insee, REE (Sirene) ; Bodacc

2007 2008 2009 2010 2011

Créations d'entreprises

Bas-Rhin 5 218 5 132 8 632 9 199 8 125

dont : Auto-entrepreneurs /// /// 4 556 5 279 4 320

Haut-Rhin 3 027 3 059 5 476 5 826 5 010

dont : Auto-entrepreneurs /// /// 3 195 3 567 2 943

Alsace 8 245 8 191 14 108 15 025 13 135

dont : Auto-entrepreneurs /// /// 7 751 8 846 7 263

dont : Industrie 431 427 962 1 033 776

Construction 1 107 1 016 1 678 1 976 1 680

Commerce 2 184 2 061 3 351 3 261 3 018

Hébergement et restauration 435 446 576 596 603

Activités de soutien aux entreprises 1 350 1 544 2 971 3 213 2 656

Activités de services aux ménages 666 662 1 876 1 958 1 530

Enseignement, santé et action sociale 635 782 1 090 1 390 1 324

Autres services 1 437 1 253 1 604 1 598 1 548

Défaillances d'entreprises (par date de jugement)

Bas-Rhin 690 793 889 711 664

Haut-Rhin 508 439 633 536 412

Alsace 1 198 1 232 1 522 1 247 1 076

/// : le statut d'auto-entrepreneur a été mis en place en 2009

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Lesconditionsclimatiques

particulières

et lamiseenapplication

en2011de la réglementation

enmatièrede lutte

contre la chrysomèle

ont eudes répercussions

sur lesproductionsvégétales

enAlsace.

Les rendements

ont étéplusélevésqueprévus.

Laproductiondemaïs

aprogresséde19%

par rapport à2010.

La récoltede fruits

est enhausse, notamment

pourlesquetschesetmirabelles.

Laproduction laitière

est enaugmentationde6%.

L 'année 2011 s'est déroulée sousunemétéo capricieuse : séche-

resse au printemps, suivie d'un étéfrais et pluvieux et d'un automne secet chaud. Ces conditions climatiquesparticulières ont influencé fortementl'ensemble de la campagne agricole :

la production fourragère chute de50%et se démarque des records his-toriques de rendement du maïs et dela betterave industrielle. Le bilan estplus mitigé pour les céréales à paille.

L'année 2011 voit aussi la mise enapplication de la réglementation enmatière de lutte contre la chryso-mèle.Ce dispositif limite lamonocul-ture de maïs en imposant d'autresproductions dans le cadre d'une ro-tation, telles que le blé, l'orge, lesbetteraves… L'impact de cette me-sure se traduit en particulier par uneaugmentation des surfaces en bléde 1 370 ha (+2,9 %) au détrimentdu maïs (2 130 ha, soit -1,6 %).

Des rendements céréaliersplus élevés que prévus

L'incertitude régnait sur les rende-ments escomptés en raison de lachaleur et de l'absence de précipi-tations aux mois d'avril et mai. Lacampagne s'est terminée pour leblé et les autres céréales à paillepar un bilan contrasté, avec desrendements bien meilleurs pour lesparcelles irriguées. Au final, les cé-réales ont atteint des résultats plus

élevés que prévus, bénéficiant d'unmois de juin doux, limitant l'échau-dage des blés.La production de blé,bénéficiant de l'augmentation de lasole et du rendement au niveau dela moyenne quinquennale en 2011,a progressé ainsi de 3% par rapportà l'année précédente.Les rendements de tournesol et decolza progressent également et at-teignent respectivement 36 et 37quintaux par hectare. La récolte desoja, autre production alternativepossible avec lemaïs, dépasse cellede 2010 grâce à l'augmentation dessurfaces et non du rendement, enléger retrait.Pour le sorgho, le rende-ment estimé à 80 quintaux par hec-tare est supérieur à celui de l'annéeprécédente, sur des superficies enhausse.Un mois de mai préoccupant en ter-mes de sécheresse menaçait égale-ment les cultures de printemps.Si lessemis des principales cultures,maïs et betteraves, ont été réalisésdans de bonnes conditions et demanière précoce, la sécheresse acompromis la bonne levée dumaïs.Une météo favorable l'été et une pé-riode de récolte sèche ont permis dedépasser le record historique de

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

18

ACTIVITÉS

Excellente annéepour la production de maïs

Rendement exceptionnel pour le maïs

Superficie développée Rendement Production

En ha Évolution q/ha En 100 kg

2010 2011 en % 2010 2011 2010 2011

Céréales 190 100 189 425 -0,4 91,7 105,8 17 439 380 20 033 310

dont : blé tendre 47 230 48 590 2,9 71,9 72,2 3 396 100 3 508 540

maïs 134 420 132 290 -1,6 100,4 121,2 13 493 480 16 028 120

Oléagineux 5 100 5 875 15,2 33,3 34,9 170 000 204 860

Protéagineux 280 215 -22,7 37,6 27,2 10 450 5 840Note : les données 2011 sont provisoires. S

ource:SSP,Statistique

AgricoleAnnuelle

rendement du maïs grain de 2009avec 121 quintaux par hectare en2011, atteignant 130 quintaux parhectare sur les surfaces irriguées. Laproduction de maïs a progressé de19 % par rapport à 2010.D'autres cultures de printemps ontbénéficié d'un regain d'intérêt en ap-plication de la réglementation relativeà la chrysomèle. Ainsi, la culture dela betterave progresse encore dansla région, les surfaces augmentantde 3,7 % par rapport à 2010 avecun nouveau record de rendement à1 075 quintaux par hectare.

Récolte de fruits en hausse

Avec 1 100 hectares cultivés, laculture du tabac a diminué de plusde 200 hectares en un an. Les ren-dements ont été identiques à ceuxde 2010. La culture du houbloncontinue sa restructuration : les su-perficies en production ont perdu

quelque 90 hectares, au profit de cel-les en reconversion (+70 hectares).Les surfaces en chou à choucrouteont progressé de 10 %. En 2011,56 000 tonnes ont été récoltées sur630 hectares pour un même rende-ment qu'en 2010.La production d'asperges a été su-périeure de 20 % sur des surfacesconstantes (450 hectares), celle defraises a atteint le niveau de 2010,avec un rendement de 100 quintauxpar hectare pour une surface cultivéede 200 hectares.Quetsches et mirabelles ont tiréprofit de la météo, avec un double-ment de la récolte de quetsches etune augmentation de 25 % de cellede mirabelles.La production des vins d'Alsace d'ap-pellation d'origine protégée (AOP) aenregistré, avec un volume de 1,16million d'hectolitres, une progressionde 27 % par rapport à la médiocreannée 2010. La récolte de 2011 se

situe à 6 % au-dessus de lamoyennedes cinq années précédentes.

Une production animalemieux orientée

Les producteurs de lait ont effec-tué des livraisons en hausse de6 %, avec des prix bien positionnéset une stabilité des taux dematièresgrasses et protéiques.Par contre, si l'abattage de gros bo-vins a été soutenu au cours du pre-mier semestre, il a nettement dimi-nué le restant de l'année, reculantde 7 %. De même pour les veaux,en baisse de 12 %. À l'inverse, lesabattages de porcs charcutiers ontprogressé de 5 %.

Sonia BOURDINDirection régionale

de l'alimentation, de l'agricultureet de la forêt

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

19

ACTIVITÉS

La production brute standard : un dénominateur commun entre toutes les productions des exploitations

Depuis 1978 une classification européenne des exploitations agricoles permet de les répartir selon leur spéciali-sation et leur dimension économique. Jusqu'ici cette classification reposait sur le concept de la marge brute stan-dard (MBS), abandonné au profit d'une nouvelle typologie européenne qui s'applique pour la première fois à la diffu-sion des résultats du recensement agricole de 2010.Afin de déterminer la dimension économique d'une exploitation et sa spécialisation, il est nécessaire de sommertoutes les productions présentes. Il convient pour cela d'affecter à chaque donnée de structure un coefficientreprésentant le potentiel de production unitaire de chaque spéculation : les coefficients de production brute stan-dard (PBS). Ces coefficients sont calculés sur une moyenne basée sur les années 2005 à 2009 de l'enquête duRéseau d'information comptable agricole (RICA européen). Ils ne constituent pas des résultats économiquesobservés, mais des ordres de grandeur définissant un potentiel de production de l'exploitation. Leur valeur estrégionalisée lorsque cette régionalisation a un sens. La PBS est exprimée en euros.La PBS totale d'une exploitation est obtenue par sommation en pondérant les données de structure par les coeffi-cients correspondants. Les exploitations peuvent ensuite être classées selon leur dimension économique. Ellessont réparties en :- petites exploitations, dont la PBS est inférieure à 25 000 euros annuels ;- moyennes exploitations, dont la PBS est comprise entre 25 000 et moins de 100 000 euros annuels ;- grandes exploitations, dont la PBS est supérieure ou égale à 100 000 euros annuels.Les mêmes coefficients ont été rétroactivement appliqués au recensement agricole 2000 pour comparaison. Lesorientations technico-économiques des exploitations sont ensuite définies à partir de la PBS.

Répartition des exploitations en Alsace

Dimension économique 2000 2010 Évolution 2000-2010 (en %)

Petite 7 463 5 263 -29

Moyenne 4 151 3 394 -18

Grande 3 480 3 357 -4

Ensemble 15 094 12 014 -20 Sources

:Recensements

agricoles

Pour en savoir plus

www.draaf.alsace.agriculture.gouv.fr/

Alorsque2010

marquait le retour

de lacroissance

pour l'industrie alsacienne

aprèsdeuxannéesdecrise,

lahaussed'activité

aétéconsolidéeen2011

grâceauxcommandes

enregistrées

aupremier semestre.

Lechiffred'affairesaprogressé,

soutenupar ledynamisme

descommandesà l'exportation,

tandisque l'emploi

semaintient.

L e raffermissement progressifde la demande sur les cinq

premiers mois de 2011 a permis àl'industrie alsacienne d'afficher untaux de croissance supérieur auxprévisions des entreprises, malgréle retournement de conjoncture per-ceptible dès le début de l'été. Celui-cis'est ensuite traduit par un ralentisse-ment généralisé en fin d'année.Le chiffre d'affaires annuel de l'in-dustrie alsacienne a progressé de6,7 %, largement soutenu par la

hausse des exportations. Les ma-tériels de transport et les biensd'équipement ont le plus bénéficiédu redémarrage des échangesinternationaux.Malgré l'orientation favorable del'activité, le niveau de l'emploi indus-triel n'évolue pas significativement,même si les entreprises ont eu da-vantage recours à l'intérim pouraccompagner la croissance de leuractivité.Après deux années de contraction,les investissements sont restés qua-si stables en 2011. Les perspectivesd'activité ont retardé la mise enœuvre de certaines catégories dedépenses, avec des situations con-trastées : les investissements enimmobilier d'entreprise ont fléchialors que les dépenses d'équipe-ment ont légèrement progressé.

Des chiffres d'affaires en haussedans l'ensemble des secteurs

Dans les industries agroalimen-taires, la croissance du chiffre d'af-faires est restée assez modérée,avec des volumes vendus en 2011proches de ceux de 2010. La forteprogression des prix des matièrespremières a été particulièrement

préjudiciable aux marges dans cer-taines activités.

Les biens d'équipement, toujourssoutenus par une demande étran-gère vigoureuse, ont enregistré uneexcellente année 2011 avec plus de9 % de hausse de chiffre d'affaires.Les fabricants demachines et équi-pements divers, largement ouvertsà l'export, affichent une progressionde près de 11 %. La croissance aété plus modérée dans les biensd'équipements électriques (+4 %),le marché intérieur ayant été moinsactif que celui de l'export.

Le secteur desmatériels de trans-port a connu un premier semestre2011 dans la continuité de 2010,grâce au redémarrage du com-merce mondial. Le chiffre d'affairesdu secteur progresse de plus 16 %et l'export y contribue largement.Mais à compter de l'été, un netretournement de tendance est ob-servé et le non-renouvellement denombreux contrats d'intérimaires enfin d'année illustre les incertitudesgrandissantes sur le remplissagedes carnets de commande, tant dansla construction automobile que parmiles équipementiers.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

20

ACTIVITÉS

Poursuite de la croissancede l'activité industrielle

Principales variations annuelles (en %)

Secteurs d'activité*

Effectifs moyens(y compris intérimaires)

Chiffre d'affaires Exportations Investissement

2010 2011 2010 2011 2010 2011 2010 2011

Industries agricoles et alimentaires 0,6 0,2 2,2 3,2 -0,6 3,8 -23,1 0,1Équipements électriques et électroniques,autres machines

-1,1 2,5 8,5 9,2 14,4 14,4 -17,6 -9,5

Fabrication de matériels de transport 0,3 -3,7 12,0 16,6 14,4 15,9 -26,2 16,6Fabrication d'autres produits industriels -1,2 0,0 8,3 3,6 7,0 4,9 -19,6 1,9

Ensemble Industrie -0,7 0,2 7,8 6,7 9,1 9,1 -18,8 -1,1

* selon la nouvelle nomenclature (NAF rév.2)Avertissement : il est rappelé que les échantillons ne sont pas constants sur la période examinée. S

ource:Banquede

France

Le secteur des autres produits in-dustriels confirme le rebond de2010 avec une hausse des chiffresd'affaires de 3,6 %, et une situationtrès contrastée selon les activités.La chimie, l'industrie dumeuble et lesentreprises du textile-cuir-chaussurepositionnées sur des niches ontbénéficié des plus fortes progres-sions, alors que l'industrie pharma-ceutique est restée stable et que lamétallurgie est en baisse.

Léger reculdes investissements en 2011

Contrairement aux autres régionsdu Grand Est, les dépenses d'in-vestissements en Alsace sont enbaisse de 1 %. En Lorraine, les in-vestissements progressent de 2%,alors qu'en Franche-Comté et enChampagne-Ardenne les haussessont plus accentuées, autour de+27%.Quelques secteurs alsaciens

tels que l'industrie automobile, letravail du bois, l'imprimerie et lamé-tallurgie ont accru leurs investisse-ments, alors que les fabricants d'équi-pements électriques les ont réduits.

Vers une reprise desinvestissements, mais des

prévisions d'activité très prudentes

Les chefs d'entreprise répondantà l'enquête de la Banque de Francese montrent très prudents pour2012. Compte tenu de la faible visi-bilité sur les marchés, tant enFrance qu'à l'export, les anticipa-tions affichent une faible crois-sance, ne dépassant pas 1 %. Lesoutien traditionnel des expor-tations pourrait faire défaut, une sta-gnation des ventes à l'étranger étantprévue, un recul n'étant pas excludans le matériel de transport. Leséquipements électriques et autresmachines devraient enregistrer un

net ralentissement de la croissance,tout comme les autres produits in-dustriels où les perspectives appa-raissent peu porteuses (bois-papier,chimie et métallurgie). Les industriesagroalimentaires se distingueraientnéanmoins, avec des prévisions decroissance plus favorables (+4 %).D'aussi faibles perspectives n'indui-sent pas d'amélioration à attendredu côté de l'emploi. Ainsi, l'en-semble de l'industrie manufactu-rière affiche des prévisions d'effec-tifs en baisse, avec un moindre re-cours au travail temporaire.Enmatière d'investissements, 2012devrait marquer le retour à unecroissance plus forte des program-mes (+11 %). Les plus fortes haus-ses des dépenses en équipementssont prévues dans les industriesagroalimentaires, chez les fabri-cants de machines et équipementsdivers, dans lematériel de transportet dans la pharmacie. Les entrepri-ses peuvent sans doute difficilementdifférer plus longtemps la moderni-sation et l'adaptation aux nouvellesnormes de leurs équipements.

Élisabeth ESCHBACHPhilippe BOHN

Banque de France

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

21

ACTIVITÉS

Principales évolutions dans l'industrie

-25

-20

-15

-10

-5

0

10

5

15

Chiffre d'affaires Exportations Investissement

2009 2010 2011 Sou

rce

:Ban

que

de F

ranc

e

En %

Prévisions d'évolution dans l'industrie pour 2012 (en %)

Secteurs d'activité*Effectifs moyens

(y compris intérimaires)Chiffre d'affaires Exportations Investissement

Industries agricoles et alimentaires -1,3 3,9 5,1 50,5

Équipements électriqueset électroniques, autres machines

-1,7 1,8 0,1 19,7

Fabrication de matériels de transport -2,0 -2,9 -5,5 34,3

Fabrication d'autres produits industriels -1,0 1,1 0,8 -3,3

Ensemble Industrie -1,3 1,0 -0,3 11,3

* selon la nouvelle nomenclature (NAF rév.2) Sou

rce

:Ban

que

deFr

ance

Ces données sont extraites d'un document publié, chaque début d'année, sur le site internet de la Banque de France.http://www.banque-france.fr/

Les résultats publiés pour l'industrie proviennent des réponses obtenues par l'enquête annuelle de la Banque deFrance auprès de 298 entreprises, représentant 67 % des effectifs industriels recensés par Pôle emploi au31/12/2010.

Aprèsdeuxannéesdifficiles,lesentreprisesduBTPontbénéficiéd'un regaind'activité en2011.À la suited'unpremiersemestresoutenu,une inflexionde lademandeaétéperceptibleàpartir d'octobre.Lesperspectivespour2012restent empreintesd'une relativeprudence.

U n report de travaux sur lespremiers mois de 2011, lié

aux intempéries de fin 2010, maisaussi l'intensification des chantiersdans les travaux publics (grandsprojets régionaux comme la ligne à

grande vitesse Est européenne) ont

entraîné un net raffermissement de

l'activité. Le gros œuvre a aussi pro-fité d'une demande privée plus pré-sente. Mais à la sortie de l'été, leclimat d'incertitude internationale etsurtout les restrictions imposées à ladépense publique ont freiné les lan-cements de travaux et pesé sur la re-constitutiondescarnetsdecommande.

Sur l'ensemble de l'année, l'activitédes entreprises du BTP s'inscrit ennette hausse par rapport à 2010 : le

chiffre d'affaires du secteur s'est re-dressé (+5,3 % après -2,7 %). Legros œuvre contribue à ce bon ni-veau de performance avec une pro-gression de 7 %, après le repli de3 % observé l'année précédente.Lacroissance dans le second œuvreest moins importante. Après avoirété durement éprouvé au cours desdeux dernières années, le secteurdes travaux publics enregistre laplus forte progression, avec unecroissance de 8,4 %.L'emploi a profité de la bonne orien-tation de l'activité avec un recoursaccru à l'intérim.Dans le même temps, malgré cetteactivité en hausse, les dépenses d'in-vestissements demeurent inférieuresà celles de 2010, les incertitudes surles renouvellements des carnets decommande ayant pesé sur les déci-sions des chefs d'entreprise.

Les perspectives pour 2012 restentempreintes d'une relative pru-dence. Dans le gros œuvre et lestravaux publics, les entreprises an-ticipent une légère contraction del'activité, après une année 2011particulièrement soutenue. Dansson ensemble, le secteur du BTPpourrait connaître une progressionlimitée à 0,5 % en Alsace. Alors que54 % des entreprises s'attendent àune stabilisation des carnets decommande, 38 % anticipent une con-traction du volant d'affaires. À l'ex-ception du gros œuvre et des travauxpublics, les investissements pour-raient reprendre en cours d'année,au gré des marchés obtenus.

Philippe BOHNBanque de France

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

22

ACTIVITÉS

Le BTP renoue avec la croissancePrincipales évolutions dans les entreprises* du BTP

Sou

rce

: Ban

que

de F

ranc

e

Chiffre d'affaires Investissement* entreprises ayant répondu à l'enquête annuelle de la Banque de France

En %

0

-30

-20

-10

10

20

30

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Prévisions 20122011

EnsembleBTP

dontGros œuvre

Bâtiment dontSecond œuvre

Travaux publics-4

-2

0

2

4

6

8

10

Variation du chiffre d'affaires

En %

Sou

rce

:Ban

que

de F

ranc

e

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

EnsembleBTP

dontGros œuvre

dontSecond œuvre

BâtimentTravaux publics

Variation des investissements

Sou

rce

: Ban

que

de F

ranc

e

Prévisions 20122011

30En %

En2011,

plusde11000 logements

ont étémisenchantier

enAlsace, dont 4 000

sur le territoirede laCUS.

Malgré ledynamismeobservé

dans lamétropole régionale,

lenombrede logements

enconstruction

dans leBas-Rhin

est enbaissede4%.

Dans leHaut-Rhin,

la construction redémarre,

avecunehaussede12%.

Lemarché immobilier

a reprisdescouleurs

en find'année,

avecplusd'un tiers

des3 500ventesd'appartements

réaliséauquatrième trimestre.

E n 2011, avec l'ouverture dechantiers pour plus de 11 000

logements, le niveau de la construc-tion est, comme en 2010, dans lamoyenne des dix dernières années.Bon an, mal an, c'est le nombre delogements construits en Alsace. Ilfaut des circonstances particulièrespour qu'il en soit autrement. Ainsi, ladécennie 2000 a été marquée parl'euphorie immobilière des années2005 à 2007 avec 12 à 13 000 ouver-tures de chantier, puis par la criseimmobilière avec une chute en 2009à 9 000 logements.

De nombreux chantiersà Strasbourg

La localisation des chantiers est enrevanche modifiée. Dans la Commu-nauté urbaine de Strasbourg (CUS),des programmes immobiliers totali-sant 4 000 logements, à 90 % collec-tifs, ont été lancés en 2011.C'est plusdu tiers de la construction régionaleet près de 60%de celle duBas-Rhin.En ce qui concerne les apparte-ments, la CUS représente respec-tivement plus de la moitié de laconstruction régionale et les troisquarts de celle du département. Etc'est sur le territoiremême de la villede Strasbourg que la plus grandepart de ces chantiers se concentre.Cette tendance déjà observée en2010 s'est encore amplifiée. La col-lectivité continue d'ouvrir des terrainsà l'habitat, pour le logement socialcomme pour le logement privé,conformément à son programmelocal de l'habitat (PLH) adopté en2009. Les promoteurs sont d'autantplus incités à privilégier ces terrainsque, depuis 2010, le dispositif Scellierréserve les déductions fiscales pour

l'investisement locatif aux zones pré-sentant une tension sur les loyers.

Il faut remonter aux années 1970pour trouver un nombre aussi im-portant de logements et de tellesproportions dans la construction ré-gionale et départementale.Pendanttoute la décennie 2000-2009, unlogement neuf sur six, un apparte-ment sur quatre seulement, étaitlocalisé dans la CUS, et parmiceux-ci la commune de Strasbourgn'en accueillait qu'un sur deux.

Le dynamisme dans la métropolerégionale contraste avec l'atoniedans le reste du département.Quelque 3 000 logements dont untiers de collectifs s'y sont construitsen 2011, ce qui ne représente que70 % du niveau moyen des dix der-nières années. Les ouvertures dechantiers pour les maisons indivi-duelles sont légèrement plusnombreuses qu'en 2010 et sontproches de leur niveau habituel,grâce à l'essor de l'individuel en per-mis groupé (maisons jumelées ou enbandes) qui, année après année,

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

23

ACTIVITÉS

Logement : la construction continuede se concentrer à Strasbourg

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Mises en chantier de logements

Note : les logements sont répartis selon la date de prise en compte.

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Nombre de logements

Bas-Rhin hors CUS

Haut-Rhin

Communauté urbaine de Strasbourg

gagne du terrain dans le paysagealsacien.Au total, malgré les nombreux chan-tiers ouverts dans la CUS, le nombrede logements en construction dansle Bas-Rhin baisse de 4 % par rap-port à 2010, les logements collectifsdiminuant de 9% et lesmaisons indi-viduelles progressant de 8 %.

Le Haut-Rhin n'avait pas connu dereprise immobilière en 2010 aprèsla crise de 2009. C'est en 2011 quela construction redémarre (+12 %).Elle reste toutefois légèrement enretrait par rapport au niveau moyendes années 2000.

Des formes d'habitatplus collectives

En Alsace, les ouvertures dechantiers pour le logement collectifsont en recul (-2 %) et celles pourles maisons en progression (+7 %).Ces évolutions contrastées ne re-mettent pas en cause l'orientationnette depuis 2005, dans la cons-truction neuve, vers des formesd'habitat plus collectives. En 2011,les ouvertures de chantiers ontconcerné 6 800 logements collectifs,soit 60% de l'ensemble.La construc-tion de maisons en "individuel pur"n'évolue que de 3 %, contrairementaux maisons dites groupées ou enbande (1 350) pour lesquelles la pro-gression est de 14 %. C'est un tiersdes maisons construites en 2011.La proportion était seulement d'unesur dix au début des années 2000.

En 2011, la construction de résiden-ces

1est florissante.800 logements de

ce type sont concernés : c'est un ni-veau particulièrement élevé. Laconstruction de ces résidences, endépit d'à-coups conjoncturels, estorientée à la hausse depuis plusieursannées.

Les ventes d'appartements neufsont été nombreuses à la fin del'année.Sur les 3 500 logements ré-servés chez les promoteurs en2011, le quatrième trimestre enconcentre 1 300. La déduction fis-cale dans le cadre du dispositifScellier diminuera demoitié en 2012et devrait disparaître au 1

erjanvier

2013. Comme c'est toujours le caslors d'une évolution de la fiscalité,l'impact sur la temporalité des déci-sions d'achat est important. Cesventes de dernière minute ont dé-gonflé les stocks disponibles, lespromoteurs ayantmis sur lemarché,cette année, un nombre particulière-ment élevé d'appartements.

Les prix progressent en 2011 deplus de 10 % dans la région. Un ap-partement neuf s'est négocié enmoyenne à 3 100 euros le m². Dansla CUS, les prix approchent les3 400 euros.

La construction de locauxd'activités sensible à la conjoncture

La conjoncture économique ra-lentie et des perspectives morosesn'incitent pas les entreprises à laconstruction de locaux d'activités.Avec 850 000 m² mis en chantier(en surface hors oeuvre nette), cesecteur est à son niveau le plus basdepuis quinze ans. Ce sont les lo-caux industriels et artisanaux quisont les plus affectés. Il s'en estconstruit 200 000m² en 2011 contre350 000 en 2008, année de déclen-chement de la crise. Les locauxcommerciaux sont, pour la premièrefois depuis 2005, passés sous labarre des 100 000 m². La construc-tion de bureaux et d'entrepôts sesitue à un niveau moyen avec dessurfaces, respectivement de 130 000et 110 000 m². Parmi les secteursmieux orientés, l'hôtellerie se dé-tache avec des mises en chantierportant sur 25 000 m² pour ladeuxième année consécutive.

Christian ENGELJean-Paul STRAUSSDirection régionalede l'environnement,de l'aménagement

et du logement d'Alsace

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ACTIVITÉS

1Il s'agit des EHPAD (établissements d'hébergements pour les personnes âgées dépendantes), mais aussi

des établissements non médicalisés ou des résidences étudiantes.

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2009 201120082007 2010

Vendus

Mis en vente

Disponibles

Nombre de logements

Évolution du marché des appartements neufs en Alsace

Depuisdécembre2011,

leTGVRhin-Rhône

relie l'Alsace

et la régionRhône-Alpes.

Sur l'année,

le trafic ferroviairedesTER

acontinuédes'accroître.

L'activité ferroviaire

sedéveloppe

sur lesplates-formes

portuaires.

Sur l'axeNord-Sud,

la circulation

despoids lourds

est en légèreprogression.

L'EuroAirport

affiche

unenouvelle croissance

de l'activitépassagers.

L e 11 décembre 2011, l'Alsacea accueilli le TGV Rhin-Rhône,

premier TGV à relier deux régionssans passer par la région capitale.Onze millions de passagers par ansont attendus. Strasbourg et Lyonseront à moins de quatre heures.Par ailleurs, l'Alsace est la seule ré-gion reliée à Paris par deux lignes àgrande vitesse : après Strasbourg,Mulhouse, via la Bourgogne, avecun gain de près de 30minutes sur letrajet.

Trains express régionaux :un trafic toujours en hausse

Le trafic des trains express régio-naux (TER) continue de s'accroître,

+7,4 % en 2011, atteignant 889 mil-lions de voyageurs x kilomètres. Se-lon la SNCF, les déplacementsdomicile-travail continuent de pro-gresser mais l'augmentation, cetteannée, s'explique principalementpar le fort accroissement des dépla-cements occasionnels. En moyenne,plus de 75 000 voyageurs utilisent les740 TER qui circulent quotidienne-ment du lundi au vendredi. En15 ans, depuis le début de l'expéri-mentation de la régionalisation del'activité TER, le trafic a plus quedoublé, il a été multiplié par 2,3.

Le 11 décembre fut aussi l'occa-sion pour le tram-train entreMulhouse et Thann de fêter sonpremier anniversaire.Après la réso-lution de quelques problèmes tech-niques au démarrage, il enregistre,en 2011, 6 000 trajets par jour(2 500 de plus qu'auparavant, àpérimètre de transport égal).

Nouveau recordpour l'EuroAirport

En 2011, les aéroports de la ré-gion ont bénéficié de conditionsmétéorologiques moins défavora-bles qu'en 2010.

Plus de 5 millions de passagers,dont la moitié sur des vols low-cost,ont emprunté l'EuroAirport, soit uneaugmentation de 22 % par rapportà l'année précédente. L'aéroportest desservi par vingt compagniesaériennes qui tissent un réseau devols réguliers vers trente pays diffé-rents. Il a bénéficié en 2011 de onzenouvelles destinations.

Pour la première fois depuis l'arrivéedu TGV-Est en 2007, l'aéroport inter-national de Strasbourg-Entzheim aenregistré, avec 1 080 000 passa-gers, une légère augmentation deson activité (+2 %). Le trafic euro-péen progresse de 11 % et le traficinternational de 8%,malgré le reculdes vols charter vers la Tunisie, leMaroc et l'Égypte.En 2012, la baissedes taxes à Strasbourg-Entzheimpermettra d'accueillir deux compa-gnies "low-cost" et ainsi d'enrichirl'offre saisonnière de vols. La fré-quentation de son voisin allemand,le Baden Airpark, a diminué de 5 %pour s'établir à 1 127 000 passagersen 2011.

L'activité fret des aéroports alsa-ciens s'inscrit en recul, à l'EuroAirportcomme à l'aéroport de Strasbourg-Entzheim, respectivement de -5 % etde -14 %.

L'activité ferroviairese développe

sur les plates-formes portuaires

Le volume de marchandisestransportées sur le Rhin s'estcontracté en 2011 : le tonnage en-registré à l'écluse de Gambsheimbaisse de 13 %. Avec seulement19,2 millions de tonnes, il a été àson plus faible niveau depuisquinze ans. Les difficultés de navi-gation sur le fleuve, nombreusescette année, en sont en partie res-ponsables. Durant l'hiver, la circula-tion a été interrompue près d'unmois, à la suite du chavirage dubateau-citerne "LeWaldhof" en Alle-magne, au pied du rocher de la

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

25

ACTIVITÉS

Le rail renforce son offre

Loreleï. Puis au printemps et à l'au-tomne, pendant quatremois, les bas-ses eaux ont fortement perturbé letrafic.

L'activité fluviale des ports rhé-nans alsaciens s'en est ressentieavec 12,7 millions de tonnes demarchandises transbordées, soitun niveau historiquement bas. Letonnage a ainsi diminué de 2,5 mil-lions de tonnes, avec une baisseimportante du vrac, en particulierles produits pétroliers et les gra-viers. Le transbordement fluvial desconteneurs est également en recul.

En revanche, l'activité ferroviairede ces mêmes plates-formes pro-gresse en 2011. Les terminaux àconteneurs du port autonome deStrasbourg et des ports Mulhouse-Rhin enregistrent des mouvementsde "boîtes" EVP (équivalent vingtpieds) vers les trains en hausse,respectivement 65 000 (+72 %) et33 000 (+6 %). Au port rhénan deColmar-Neuf-Brisach, le transportde marchandises par voie ferrée aprogressé de 20 % par rapport à

2010. Le port autonome de Stras-bourg atteint un record pour son ac-tivité conteneurs avec 385 000 EVPmanutentionnés tous modes detransport confondus.Sur l'ensemble des plates-formesportuaires de la région, 530 000mouvements ont été enregistrés.

Reprise du transport routierde marchandises

Le transport routier de marchandi-ses, mesuré en tonnes et effectuépar les véhicules immatriculés souspavillon français, a augmenté de1,6% en Alsace en 2011 par rapportà 2010.

Sur l'ensemble de l'année, un ac-croissement de 2 % de la circulationdes poids lourds les jours ouvréssur l'axe Nord-Sud alsacien est ob-servé par rapport à 2010. Le traficroutier sur cet axe est aussi en aug-mentation (+3 %).Mais l'alourdissement des coûts decarburant associé au souci de ré-duction des émissions de gaz à ef-fet de serre favorise l'émergence de

nouveaux comportements sur laroute. Les entreprises alsaciennesde transport participent à la réduc-tion des émissions de CO

2à travers

la signature de la charte "ObjectifCO

2: les transporteurs s'engagent".

En 2011, six nouvelles entreprisesrejoignent les huit déjà position-nées dans cette démarche, repré-sentant au total une flotte de 1 200poids lourds. Cette mobilisation de-vrait permettre d'éviter l'émissionde 6 800 tonnes de CO

2, soit 0,6 %

des émissions dues au transportroutier et d'économiser près de 2,5millions de litres de gazole.

En Alsace, les immatriculations devoitures particulières neuves sonten baisse de 2 % par rapport à2010, comme au niveau national.Ceci s'explique notamment par lamodification d'incitations financiè-res à l'achat de véhicules moinspolluants : disparition de la prime àla casse, resserrement du barèmedu bonus écologique attribué lorsde l'achat de véhicules neufs.

Julie MARCHIJean-Paul STRAUSS

Direction régionalede l'environnement,de l'aménagement

et du logement d'Alsace

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ACTIVITÉS

Évolution du trafic passagers des aéroports du Rhin supérieur

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20110

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Milliers de passagers

EuroAirport Bâle-Mulhouse-Fribourg

Aéroport international de Strasbourg-Entzheim

Baden Airpark

La fréquentation

deshôtels

poursuit saprogression,

atteignant en2011

unniveau record

de6,3millionsdenuitées

enAlsace.

C'est 6,8%deplusqu'en2010.

Lacroissance

est soutenueà la fois

par lesclientèles

françaiseet étrangère.

Dans lescampings,

lesconditionsmétéorologiques,

peu favorables

en juillet et enaoût,

ont terni lebilande la saison.

Mais le cru2011

resteundesmeilleurs

de ladécennie.

L 'hôtellerie alsacienne a enre-gistré une fréquentation excep-

tionnelle en 2011. La reprise amorcéeen 2010 se confirme très nettement.Ce dynamisme fait suite à deux an-nées d'activité touristique moinstonique.Plus de 3,7 millions de personnesont séjourné dans les établissementsde la région pour y passer près de6,3millions de nuitées, soit un niveaujamais atteint jusque-là. L'augmenta-tion de 6,8 % par rapport à 2010 estdeux fois plus importante que celle

observée en France métropolitaine(+ 3,2%). L'Alsace est la région qui aenregistré en 2011 le regain d'activitéle plus intense, devant Rhône-Alpes(+5,9 %) et les régions du littoralatlantique, également largement bé-néficiaires de cet intérêt touristiquecroissant.

Les clientèles françaiseet étrangère au rendez-vous

Les clientèles française et étran-gère ont ensemble contribué à cebilan avec une progression respec-tive des nuitées de 6,4 % et 7,3 %.Dans le Bas-Rhin, l'augmentationde la fréquentation étrangère estdeux fois plus forte que celle desFrançais, alors que dans le Haut-Rhin c'est l'inverse, la croissanceétant portée essentiellement par laclientèle de l'hexagone.

Certaines nationalités fidèles àl'hôtellerie alsacienne, qui avaientun peu délaissé la région, sont re-venues en nombre : la progressionest de 10 % pour les Allemands,9 % pour les Suisses et 8 % pourles Belges.

En revanche, la fréquentation declientèles en provenance de cer-tains pays européens affectés parla crise économique, continue dediminuer. C'est le cas des Italiens,des Britanniques et, bien quemoinsnombreux, des Portugais.L'Alsace a également bénéficié del'engouement croissant de la partde la clientèle asiatique. Environ21 000 nuitées ont été réalisées pardes Chinois, soit 76% de plus qu'en2010, et trois fois plus qu'en 2008ou 2009. Pour la clientèle japo-naise, présente dans la région deplus longue date, 43 000 nuitéesont été enregistrées en 2011, vo-lume en hausse de 36 % en un an.

Un mois de juin exceptionnel

En juin, l'affluence a été exception-nelle dans l'hôtellerie, cemois bénéfi-ciant à la fois d'unemétéo ensoleilléeet d'un calendrier favorable avec lesweek-ends de la Pentecôte et del'Ascension, propices à des escapa-des. La fréquentation a progressé de14 % par rapport à juin 2010. Les626 000 nuitées constituent le recordde la décennie pour unmois de juin.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ACTIVITÉS

Fréquentation hôtelière :une année exceptionnelle

La clientèle étrangère plus attirée par l'arrière-saison

Nuitées étrangères

Nuitées françaises

Taux de variation par rapport à 2010 (en %)

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Ascension et Pentecôteen juin

Pâques

La fréquentation en décembre, liéeaux évènements organisés autourde "Noël en Alsace", a aussi atteintun niveau jamais égalé : 688 000nuitées, soit encore quelque 9 % deplus qu'en décembre 2010 dont lebilan avait déjà été remarqué.Le picannuel d'activité des hôtels de larégion s'installe en fin d'année, avecune fréquentation régulièrementplus élevée que pendant les moisd'été.

Les établissements de l'ensembledu territoire régional ont profité dela progression. À Strasbourg etenvirons, l'hôtellerie concentre tou-jours un bon tiers des nuitées pas-sées en Alsace et la progression de6% est portée par la clientèle étran-gère (+11 %). Ailleurs, les bonsrésultats sont essentiellement àmettre au crédit de la clientèle fran-çaise. À Mulhouse, l'augmentationtotale est de 9 % et à Colmar, lahausse de 10% fait suite à un net re-cul enregistré en 2010. En dehorsdes trois grandes villes, les établis-sements gagnent partout de la clien-tèle, notamment en plaine (+10 %).

Le haut de gamme se développe

Une nouvelle classification des éta-blissements en étoiles, de 1 à 5, esten cours et devrait s'achever à l'été2012. Plusieurs établissements ont

déjà été enregistrés dans leur nou-velle catégorie, ce qui perturbe le suivide la fréquentation selon ce critère.Les reclassements vers une caté-gorie supérieure sont fréquents.Ainsi des hôtels de chaînes classés"0 étoile" arborent désormais"1 étoile", et quelques établisse-ments "1 étoile" et plusieurs "2 étoi-les" ou "3 étoiles" ont déjà gagnéune étoile supplémentaire. Globale-ment, l'offre régionale de haut degamme se renforce, au détriment dela catégorie "2 étoiles" qui reste pour-tant lamieux représentée enAlsace.Cette redistribution progressive del'offre s'accompagne d'une progres-sion nette des nuitées dans le hautde gamme (+22 % pour les "4 étoi-les" et +7 % pour les "3 étoiles").Pour toutes les catégories, les tauxd'occupation augmentent : 58 %des chambres offertes étaient oc-cupées en 2011, taux en hausse de2,1 points. Au plan national, il pro-gresse de 1,6 point et atteint 61 %.

Hôtellerie de plein air :sensible à la météo

Après deux années exceptionnel-les, le bilan de la saison 2011 pourl'hôtellerie de plein air est plus miti-gé, mais reste un des meilleurs dela décennie. Les conditions météo-rologiques ont été peu propices à lapratique du camping en juillet et enaoût, mais la fréquentation a béné-ficié de niveaux records en juin etseptembre.Sur l'ensemble de la période esti-vale, le nombre de campeurs est enhausse de 3,5 % par rapport à lasaison 2010, mais le nombre denuitées recule de 2,6 % pour s'éta-blir à 933 600. La durée moyennede séjour, de 3,4 jours, a baissé. Auniveau national, la fréquentation esten hausse de 2,8 % grâce auxrésultats enregistrés sur le littoralméditerranéen.Sur l'ensemble de la saison, le tauxd'occupation des emplacementsest de 31 %, resté quasi stable parrapport à l'été 2010. Il est de cinqpoints inférieur à la moyenne natio-nale, mais nettement au-dessusdes taux des régions du nord de laFrance.

Karin DEMÉSY

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ACTIVITÉS

Nuitées françaises Nuitées étrangères Sou

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Hausse de fréquentation dans tous les territoires en 2011

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Strasbourg Colmar Mulhouse Vignoble Massif Plaine

Évolution annuelle des nuitées dans l'hôtellerie en 2011 (en %)

Recul de la fréquentation française dans les campings

Fréquentation

Emplacements nus Emplacements locatifs

Saison 2011Variation2010-2011

(en %)Saison 2011

Variation2010-2011

(en %)

Nuitées françaises 274 038 -7,8 117 774 -4,7

Nuitées étrangères 489 075 3,2 52 737 -16,9

Nuitées totales 763 113 -1,1 170 511 -8,9 Sou

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Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

ACTIVITÉS

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Agriculture Source : SSP, Rica, Indicateurs de revenu par catégorie d'exploitation

Évolution de la moyenne triennale* (en %) 2006 2007 2008 2009 2010 (p)

Revenu courant avant impôt par UTANS**

Ensemble des exploitations professionnelles -5,6 2,8 -3,4 -7,8 -9,8

Ensemble grandes cultures -4,2 35,3 2,9 -10,4 -5,7

Viticulture d'appellation -11,4 -15,4 -12,7 -0,3 -21,8

Bovins lait 16,0 10,1 8,8 -12,8 10,7

Grandes cultures et herbivores 1,6 21,0 3,3 -8,1 6,4

Total des aides directes 3,6 -2,9 2,8 3,6 -12,0

(p) données provisoires* évolution en euros constants 2010 pour le revenu, en valeur pour les aides directes** unité de travail agricole non salarié

Industrie Source : Banque de France

Variations annuelles* (en %) 2009 2010 2011

Effectifs (y compris intérimaires) -5,7 -0,7 0,2

Chiffres d'affaires -13,3 7,8 6,7

Industries agricoles et alimentaires -9,1 2,2 3,2

Équipements électriques et électroniques, autres machines -15,7 8,5 9,2

Fabrication de matériels de transport -16,2 12,0 16,6

Fabrication d'autres produits industriels -14,5 8,3 3,6

Exportations -14,6 9,1 9,1

Industries agricoles et alimentaires -1,8 -0,6 3,8

Équipements électriques et électroniques, autres machines -19,6 14,4 14,4

Fabrication de matériels de transport -37,9 14,4 15,9

Fabrication d'autres produits industriels -14,7 7,0 4,9

Investissements -23,9 -18,8 -1,1

Industries agricoles et alimentaires -10,5 -23,1 0,1

Équipements électriques et électroniques, autres machines -28,6 -17,6 -9,5

Fabrication de matériels de transport -51,9 -26,2 16,6

Fabrication d'autres produits industriels -22,4 -19,6 1,9

* secteurs d'activité selon la nouvelle nomenclature (NAF rév.2)Avertissement : il est rappelé que les échantillons ne sont pas constants sur la période examinée.

Construction Source : DREAL Alsace, Sitadel

2007 2008 2009 2010 2011

Logements ordinaires commencés (en nombre)

Logements collectifs

Bas-Rhin 4 224 3 919 3 472 5 068 4 615

Haut-Rhin 3 272 2 718 1 689 1 804 2 143

Alsace 7 496 6 637 5 161 6 872 6 758

Logements individuels

Bas-Rhin 2 488 2 357 2 376 2 160 2 328

Haut-Rhin 2 391 2 160 1 628 1 894 1 994

Alsace 4 879 4 517 4 004 4 054 4 322

Locaux non résidentiels

Surface commencée en Alsace (en milliers de m2) 1 066 983 864 880 846

Note : les logements sont répartis selon la date de prise en compte.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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ACTIVITÉS

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Transports routiers de marchandises Source : MEDDTL , SOeS, Fichier SITRAM

Indice 100 en 1999 2007 2008 2009 2010

Transports de marchandises en Alsaceet avec les autres régions françaises (en tonnes-km)

110,5 102,1 85,3 89,4

Trafic marchandises des ports alsaciens Sources : Port autonome de Strasbourg ; Port de Mulhouse-Rhin ;CCI Colmar Centre-Alsace

Milliers de tonnes 2007 2008 2009 2010 2011

Ensemble des ports alsaciens 14 946 14 484 13 485 15 139 12 663

Port autonome de Strasbourg 8 797 8 395 7 956 9 221 7 639

Port de Mulhouse-Rhin 5 627 5 561 4 921 5 289 4 511

Port de Colmar-Neuf-Brisach 522 528 608 629 513

Trafic passagers des aéroports alsaciens Sources : EuroAirport Basel-Mulhouse-Fribourg ;Aéroport international de Strasbourg

Milliers de passagers 2007 2008 2009 2010 2011

Bâle-Mulhouse-Fribourg 4 273 4 262 3 855 4 125 5 048

Strasbourg-Entzheim 1 733 1 329 1 109 1 060 1 080

Trafic passagers du T.E.R. en Alsace Sources : Direction régionale SNCF ; Conseil Régional d'Alsace

Millions de passagers x kms 2007 2008 2009 2010 2011

Alsace 688 786 807 829 889

Tourisme Sources : Insee ; Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS)

2007 2008 2009 2010 2011

Fréquentation dans les hôtels

Bas-Rhin

Taux d'occupation (en %) 57,4 57,2 55,3 55,9 58,8

Nombre de nuitées (en milliers) 3 240 3 262 3 245 3 320 3 523

Part de la clientèle étrangère (en %) 38,8 36,8 35,3 36,9 38,0

Haut-Rhin

Taux d'occupation (en %) 55,7 55,1 53,5 53,9 57,0

Nombre de nuitées (en milliers) 2 521 2 486 2 535 2 536 2 729

Part de la clientèle étrangère (en %) 40,2 39,7 38,9 39,3 38,3

Alsace

Taux d'occupation (en %) 56,7 56,3 54,5 55,1 58,0

Nombre de nuitées (en milliers) 5 761 5 748 5 780 5 856 6 252

Part de la clientèle étrangère (en %) 39,4 38,1 36,9 37,9 38,1

Fréquentation dans les campings (de mai à septembre)

Alsace

Taux d'occupation (en %) 28,7 31,1 32,5 30,9 31,1

Nombre de nuitées (en milliers) 828 864 957 958 934

Part de la clientèle étrangère (en %) 55,9 56,9 57,6 56,1 58,0

Véhicules neufs immatriculés Source : MEDDTL, SOeS, Fichier central des automobiles

Nombre de voitures particulières 2007 2008 2009 2010 2011

Bas-Rhin 32 911 32 316 37 549 35 257 34 379

Haut-Rhin 27 679 26 607 29 862 28 946 28 665

Alsace 60 590 58 923 67 411 64 203 63 044

En2011,l'emploi est restéstablemais le recul de l'intérimausecondsemestreconduit àune inflexionen find'année.Dans l'industrie,l'emploi progresse légèrementaprèsquatreannéesdebaisse.L'emploi frontaliervers l'Allemagneestànouveauenhausseet il augmente fortementvers laSuisse.

L 'amélioration de la situation del'emploi salarié

1en Alsace,

amorcée courant 2010, perdure aupremier semestre 2011. Avec prèsde 3 000 créations d'emploi, soit unehausse de 0,6 % intérim compris,elle reflète la bonne tenuede l'activité.Les événements internationaux (séis-me au Japon, hausse des matièrespremières, inflation dans les paysémergents et difficultés budgétairesen Europe), pèsent ensuite sur l'acti-vité locale. Dès le deuxième trimestre,un léger repli de l'emploi intérimaires'observe dans le Haut-Rhin. Au se-cond semestre, le recours à l'intérimdiminue et l'emploi recule de 0,5 %.Au final, avec une hausse de 0,1%pour 2011, l'emploi dans la région pro-gresse moins qu'en 2010 (+0,6 %).Dans le Bas-Rhin il augmente de0,7 %. Le Haut-Rhin qui avait connuune progression de ses emplois en

2010 affiche cette année une dimi-nution de 0,8 %.

Maintien relatif danstous les secteurs industriels

Après quatre années successivesde pertes d'emploi, l'industrie régio-nale enregistre en 2011 une haussede 0,9%,malgré le recul de l'intérim,traditionnellement très présent dansce secteur. La progression estmême de 1,3 % dans le Bas-Rhin(+0,3 % dans le Haut-Rhin).

Dans le secteur de la fabricationde matériels de transport, l'emploiprogresse en 2011 : +6,4 % dans leBas-Rhin et +0,6%dans leHaut-Rhin.Néanmoins, l'analyse infra-annuellemet en avant des évolutions quelquepeu spécifiques par département.Ainsi, au premier semestre, dans leBas-Rhin, la hausse de l'emploi aété de 6,8 % sous l'effet, à la fois decréations de postes dans la fabrica-tion de carrosseries et de remorquesdans la zone d'emploi deMolsheim-Obernai, et d'une croissance deseffectifs chez les équipementiers

dans la zone d'emploi de Sélestat.Sur ce même semestre, dans le Haut-Rhin, l'embauche d'une centaine desalariés dans l'automobile sur lazone d'emploi de Mulhouse aconduit à une progression de 1,4%.

Cependant, au second semestre,la réduction de l'activité, due à lasuppression de la prime à la casse,à la mise en place d'un barème éco-logique plus contraint pour les auto-mobiles et à des difficultés d'appro-visionnement en début d'année, aentraîné un moindre recours à l'in-térim et une baisse de l'emploihaut-rhinois de 0,6 %.

Dans les activités des biens d'équi-pement, électriques, électroniques,informatiques et de machines, l'em-ploi, avec une augmentation de1,3 %, reprend des couleurs dansles deux départements. La fabrica-tion et l'installation d'équipementsélectriques, dans les zones d'emploide Strasbourg, de Haguenau, de Col-mar et de Mulhouse créent des em-plois. La fabrication des équipementset instruments agricoles dans la zone

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

31

EMPLOI - TRAVAIL

L'emploi résiste dans l'industrie

85

90

95

100

105

110

2007 2008 2009 2010 2011

Évolution de l'emploi salarié par secteur

Sou

rce : Insee, E

stimations d’emploi

Champ : salariés des secteurs marchands, hors agriculture et salariés des particuliersemployeurs, travaillant en Alsace

1 tr.er

2 tr.e

3 tr.e

4 tr.e

1 tr.er

2 tr.e

3 tr.e

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1 tr.er

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1 tr.er

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1 tr.er

2 tr.e

3 tr.e

4 tr.e

Indice (base 100 au 4 trimestre 2005 - séries CVS)e

Construction

Commerce

Services

Industrie

Ensemble

1salariés des secteurs marchands, travaillant en

Alsace, hors agriculture et particuliers-employeurs

d'emploi de Saverne également. Lafabrication de générateurs et detransformateurs se développe et ren-force ses effectifs dans la zone d'em-ploi de Haguenau.Dans la fabrication d'autres pro-duits industriels, l'emploi augmentedans le Bas-Rhin (+1,4 %), dansl'activité du bois et de la menuiseriePVC. Des embauches sont aussiréalisées dans la fabrication de piè-ces en plastique dans la zone d'em-ploi de Molsheim-Obernai, et dansla production de préparations phar-maceutiques dans la zone d'emploide Strasbourg.L'emploi haut-rhinois diminue de0,2 %, suite à des fermetures d'éta-blissements dans la transformationde produits cosmétiques et d'hygiène

et dans la fabrication de produits encaoutchouc-plastiques dans la zoned'emploi de Mulhouse. Des pertesd'emplois sont aussi enregistrées dansla fabrication d'emballages métalliques

et la fabrication de pièces en matièreplastique, tout comme dans l'impri-merie de labeur dans la zone d'em-ploi de Colmar.L'emploi dans l'industrie agroalimen-taire progresse légèrement dans leBas-Rhin (+0,9 %), tandis qu'il diminuede 2,1 % dans le Haut-Rhin.Enfin, la fermeture de la raffineriede Reichstett dans le Bas-Rhinprive la région de plus de deuxcents emplois.

Moins de pertes d'emploisdans la construction

En début d’année, avec +0,8 % aupremier trimestre, l'emploi dans laconstruction profite du report d'acti-vité de mises en chantier enregis-trées en 2010 et de l'accroissementde la demande. Mais, au secondsemestre, l'emploi se replie dans cesecteur.Globalement, en 2011 les pertesd'emplois ont été moindres que lesannées précédentes : -0,5 % après-1,2 % en 2010 et -3,6 % en 2009.Cette tendance est constatée danschacun des deux départements.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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EMPLOI - TRAVAIL

Évolution de l'emploi salarié par département

1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er 1 tr.er2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e 2 tr.e3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e 3 tr.e4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e 4 tr.e

Champ : salariés des secteurs marchands, hors agriculture et salariés des particuliersemployeurs, travaillant en Alsace

2007 2008 2009 2010 2011

Source

:Inse

e, Estim

ations

d’emploi

94

95

96

97

99

100

102

103

98

101

Bas-Rhin

Alsace

Haut-Rhin

Indice (base 100 au 4 trimestre 2005 - séries CVS)e

Source

:Ins

ee,E

stim

ations

d'em

ploi

Dynamisme dans la fabrication de matériels de transport

Activités économiques en A17

Évolution en glissement annuelau quatrième trimestre 2011* (en %)

Alsace Bas-Rhin Haut-Rhin

Industrie 0,9 1,3 0,3

Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et tabac 0,1 0,9 -2,1

Énergie et raffinage, eau, gestion des déchets et dépollution -0,3 -2,9 2,6

Fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques ;fabrication de machines

1,3 1,3 1,2

Fabrication de matériels de transport 2,6 6,4 0,6

Fabrication d'autres produits industriels 0,7 1,4 -0,2

Construction -0,5 -0,6 -0,3

Commerce 0,2 0,7 -0,6

Services -0,3 0,6 -1,9

Transports et entreposage 0,3 0,0 0,8

Hébergement et restauration 1,1 1,6 0,4

Information et communication 1,0 2,2 -3,6

Activités financières et d'assurance 1,5 2,0 0,2

Activités immobilières 3,0 3,3 2,3

Activités scientifiques et techniques ; services administratifset de soutien

-1,3 0,3 -4,3

Autres activités de services -2,3 -2,1 -2,5

Ensemble 0,1 0,7 -0,8

* en données corrigées des variations saisonnièresChamp : salariés des secteurs marchands, hors agriculture et salariés des particuliers employeurs, travaillant en Alsace

Reprise dans le commercepour le Bas-Rhin

Après trois années de baisse consé-cutive, l'emploi régional dans le com-merce reprend : +0,2% après -0,7%en 2010. Seul le Bas-Rhin participeà cette progression (+0,7 %) par lacréation d'emplois supplémentairesdans le commerce de gros de quin-caillerie, dans la zone d'emploi deSélestat, et dans l'activité de com-merce d'articles d'horlogerie et debijouterie, dans la zone d'emploi deSaverne. Le Haut-Rhin continue àperdre des emplois : -0,6 %, consé-quence notamment de la fermeturede supérettes et de supermarchés.

Moindre recours à l'intérim

Dans les services marchands,l'emploi salarié recule en 2011(-0,3 %). On observe un tassementdans le Bas-Rhin avec +0,6% après+2,9 % en 2010. Dans le Haut-Rhin,l'emploi dans les services diminue,de +4,5 % en 2010, à -1,9 % en2011. Sous l'effet d'un moindre re-cours à l'intérim par les entreprises

au second semestre de l'année, lespertes d'emplois via les agences detravail temporaire, (une des activi-tés de soutien aux entreprises) at-teignent, dans ce département-14% (-5%dans leBas-Rhin).Les ac-tivités de services aux particuliers per-dent aussi des emplois dans la région,de l'ordre de 2 %.

À la fin du premier trimestre del'année, le nombre de contrats d'in-térim a encore progressé, de prèsde 600, et représente 22 500 em-plois en équivalent temps plein(CVS). Mais à partir de l'été, s'a-morce une baisse de l'emploi intéri-maire. Fin 2011, on compte un peumoins de 20 000 emplois en équiva-lent temps plein.En revanche, l'emploi augmentedans presque toutes les autres acti-vités des services totalisant +0,7 %hors intérim. Dans les transports,touchés par la hausse progressivedu prix des carburants, l'emploi pro-gresse légèrement (+0,3 %). Dansle secteur de l'information et de lacommunication, plus d'une centained'emplois ont été créés, pour partiedans l'édition de logiciels, dans la

zone d'emploi de Strasbourg. Dansles activités financières et d'assu-rance l'emploi progresse encore ;l'augmentation est plus importantedans les activités immobilières, enparticulier dans les zones d'emploide Molsheim-Obernai, de Wissem-bourg et de Colmar. Le succès de larestauration rapide soutient égale-ment le niveau d'emploi dans lesservices.

Hausse significativede l'emploi frontalier

Porté par une bonne conjonctureallemande, en termes de consom-mation intérieure et d'investisse-ments, l'emploi frontalier vers l'Alle-magne enregistre une nouvelleprogression de près de 1 000 per-sonnes en 2011, voisine de celledéjà enregistrée l'année précé-dente. Néanmoins, la crise écono-mique de 2008 avait conduit à unrepli, certes relatif, de 4 000 em-plois frontaliers vers l'Allemagne.Ainsi le niveau de l'emploi frontalier,avec 27 000 salariés résidant enAlsace et travaillant outre-Rhin,demeure en deçà de ce qu'il étaitavant la crise et se situe en 2011 auniveau de celui atteint en 2005.L'emploi frontalier vers la Suisseprofite de la reprise dans tous lesgrands secteurs d'activité et du dy-namisme de son commerce extérieuret progresse de 9 % en 2011.

Marie-José DURR

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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EMPLOI - TRAVAIL

L'intérim en Alsace : moins de contrats depuis mi-2011et de durées plus courtes

* corrigé des variations saisonnières Source :Dares, E

xploitation de

s fichiers Pô

le emploi

des dé

clarations men

suelles de

s ag

ences d'intérim

2009 2010 2011

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

50 000

DÉC.

JANV.

MARS

NOV.

SEPT.

MAI

JUIL.

JANV.

MARS

NOV.

SEPT.

MAI

JUIL.

JANV.MARS

NOV.

SEPT.

MAI

JUIL.

Nombre de contrats

Équivalent temps plein

Équivalent temps plein CVS*

Conclus

Conclus CVS*

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

34

EMPLOI - TRAVAIL

Définition et méthode

Une zone d’emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, etdans lequel les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire pour occuper les em-plois offerts.

Le découpage en zones d'emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur lemarché dutravail. Le zonage définit aussi des territoires pertinents pour les diagnostics locaux et peut guider la délimitationde territoires pour la mise en œuvre des politiques territoriales initiées par les pouvoirs publics ou les acteurs lo-caux. Ce zonage est défini à la fois pour la France métropolitaine et les DOM.

Le découpage actualisé publié en 2011 se fonde sur les flux de déplacement domicile-travail des actifs observéslors du recensement de 2006. La liste des communes regroupées en zones d'emploi est celle donnée par le CodeOfficiel Géographique (COG) au 1er

janvier 2010.Le taux d'actifs stables de chaque zone d'emploi est optimisé, dans le respect d'un certain nombre de contraintesliées notamment à la taille des territoires (minimale et maximale) et à leur géographie (pas de découpage infra-communal, contiguïté des communes).

Actualisation des zones d'emploi

Le zonage actualisé a été défini par la Dares, direction statistique du Ministère en charge du travail et de l’emploi,et l'Insee, avec l'appui de la Datar et en concertation avec les administrations concernées.

Fin 2009, le Conseil national de l'information statistique (Cnis) avait préconisé une actualisation de ce décou-page, conjointement à l'actualisation d'autres zonages d'études (unités urbaines, aires urbaines, bassins de vie)en raison de l'évolution des facteurs déterminant les migrations domicile-travail mise en évidence par l'analysedes résultats des derniers recensements de la population. Outre la prise en compte des données les plus récen-tes du recensement, cette actualisation vise àmieux identifier les "marchés locaux du travail", en s'affranchissantsi nécessaire des limites administratives qui affectaient le découpage antérieur.

Au premier semestre 2011, le contour de 322 zones d'emploi françaises (364 auparavant), DOM (dont Mayotte)compris, a été définitivement validé, après une phase d'expertise technique nationale en 2010, puis une phase deconcertation en région, menée sous la responsabilité des Préfets de région (ou par délégation, des Direccte) au-près des acteurs locaux concernés.

La tendance globale à l'étalement des zones d'emploi s'explique principalement par deux facteurs : d'une part, lanouvelle version du zonage s'affranchit des limites départementales et régionales (ce n'était pas le cas dans laversion précédente) et d'autre part, le phénomène de périurbanisation autour des grandes villes a contribué à ac-croître la surface de ces territoires.

L'Alsace compte ainsi neuf zones d'emploi (au lieu de douze dans le découpage précédent de 1992). Ce sont dunord au sud, les zones d'emploi de :- Wissembourg- Haguenau- Saverne- Strasbourg- Molsheim - Obernai- Sélestat- Colmar- Mulhouse- Saint-LouisEn Alsace, le nouveau découpage des zones d'emploi respecte, comme le précédant, les limites régionales,maispas exactement les limites départementales. La zone d'emploi de Sélestat comporte trois communes duHaut-Rhin. À cette nuance près, on compte six zones d'emploi dans le Bas-Rhin pour trois dans le Haut-Rhin.

Composition communale des zones d'emploi

On peut retrouver la composition communale des zones d'emploi sur le site de l'Insee à partir de leur code ou deleur nom

http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=zonages/zones_emploi.htm

ou à partir de leur représentation cartographique

http://www.insee.fr/fr/regions/alsace/default.asp?page=themes/autres_dossiers/z_ze/ze_2010_r42.htm

Après labaisseobservée

endébutd'année,

le tauxdechômage

dans la région retrouve

leniveau

de l'annéeprécédente.

Fin2011, l'Alsacecompte

79600demandeursd'emploi

n'ayantpas travaillé

aucoursduderniermois,

soit uneaugmentation

de3,6%enunan.

L'augmentationduchômage

concernedavantagede femmes

qued'hommes.

Lechômagedetrèslonguedurée

estenforteprogression.

L a reprise de la croissancefrançaise dès la fin de l'année

2010 s'est traduite en Alsace par unredémarrage de l'emploi et uneamorce de diminution du chômage audébut de l'année. L'infléchissementde l'activité dès le deuxième trimestreet une croissance restée atone par lasuite ont arrêté le mouvement debaisse entamé.À la fin de l'année 2011, le taux dechômage en Alsace s'établit à 8,4 %,soit à un niveau identique à celui de2010. La baisse observée en débutd'année s'est ainsi trouvée totalementrattrapée par la suite.

Depuis avril 2009, le taux de chô-mage a augmenté plus fortement

en Alsace qu'en France métropoli-taine. La région reste cependant endessous du taux métropolitain quis'inscrit à 9,3 % fin 2011. Dans lemême temps, la baisse du chômages'est poursuivie en Franche-Comtémais s'est arrêtée en Lorraine.

La situation dans les deux dépar-tements diffère quelque peu en ni-veau et en évolution : baisse légèredans le Bas-Rhin avec 8,0 % desactifs au chômage fin 2011 et stabili-té dans le Haut-Rhin, avec 9,0 %.L'écart entre les deux départementss'est accru de 0,1 point en un an.Au cours des dix dernières années,le Haut-Rhin est le département deFrance métropolitaine qui a connula plus forte augmentation du tauxde chômage (+4,3 points). Le Bas-Rhin n'a pas été épargné avec uneprogression de 2,6 points.

Augmentation du nombrede demandeurs d'emploi

Le nombre d'inscrits à Pôle emploiaugmente pour les trois catégories dedemandeurs d'emploi tenus d'effectuer

une recherche d'emploi. En un an,4 700 demandeurs d'emplois sup-plémentaires ont été enregistrés,dont 2 800 qui n'ont exercé aucuneactivité au cours du dernier mois(catégorie A). Les effectifs de cesderniers ont fortement progresséau cours du second semestre, reflé-tant pleinement le ralentissementéconomique.

Fin décembre 2011, 79 600 per-sonnes sont à la recherche d'unemploi en Alsace sans avoir travail-lé au cours du dernier mois. C'est3,6% de plus qu'en décembre 2010.Cette progression, plus faible qu'enFrance métropolitaine (+5,6 %), estsimilaire dans les deux départements.

Dans le secteur secondaire (in-dustrie et construction), l'évolutionest contrastée. Le nombre de de-mandeurs d'emploi de catégorie Aaugmente de 4,4 % dans l'industrie,mais diminue dans la construction(-2,8 %). Dans le tertiaire, le com-merce et les services se différencientmoins : le nombre de demandeursd'emploi a crû respectivement de

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

35

EMPLOI - TRAVAIL

Taux de chômage :une année en demi-teinte

1 tr.er

2 tr.e

3 tr.e

4 tr.e

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20112008 2009 201020072006

1 tr.er

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1 tr.er

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Sou

rce

: Ins

ee

Taux de chômage localisés

France métropolitaineHaut-Rhin

Alsace

Bas-Rhin

En % de la population active

6

7

8

9

10

5,5 % et de 4 %.Pour l'ensemble dusecteur, la variation est sensible-ment plus marquée dans le Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin.

Plus de femmes sans activité,malgré leur niveau d'études

Entre décembre 2010 et dé-cembre 2011, ce sont quelque2 000 femmes supplémentaires quirecherchent un emploi sans avoirtravaillé le mois précédent, 2,5 foisplus que le nombre d'hommes.L'augmentation du chômage a étéplus forte pour les femmes (+5,7 %)que pour les hommes (+1,9 %).La différence n'est pas aussimarquée pour les personnes exer-çant une activité réduite : la pro-gression du nombre des femmesinscrites à Pôle emploi est plusproche de celle observée pour leshommes.

Et comme pour les hommes, faceau chômage, les femmes les plusâgées sont plus vulnérables que lesplus jeunes. Par ailleurs, la haussedu chômage partiel concerne plus

de femmes, même si elle fragiliseaussi les hommes.

Depuis l'année 2010, les titulairesdu baccalauréat ou d'un diplômesupérieur sont particulièrement tou-chés par la hausse du chômage. Lenombre d'inscrits à Pôle emploi aaugmenté de 6,8 % en 2011 contre2,6 % pour les autres, diplômés ounon. Parmi les titulaires du baccalau-réat ou d'un diplôme supérieur, deuxtiers des demandeurs d'emploissupplémentaires sont des femmes.

Forte progression du chômagede très longue durée

Le nombre de chômeurs de plusd'un an s'est stabilisé en 2011

après une forte progression en2010. La part des chômeurs delongue durée diminuemême à la finde l'année 2011 mais uniquementdans le département du Haut-Rhin.Par contre, le chômage de trèslongue durée augmente de 40 % :près de 10 000 demandeurs d'em-ploi sont au chômage depuis plus detrois ans, fin décembre 2011. Ainsi,plus l'ancienneté dans le chômageaugmente, plus la difficulté à retrou-ver un emploi semble s'accentuer.

Pour les demandeurs d'emploi de50 ans ou plus, la hausse dans lescatégories A, B et C déjà forte en2010, s'est poursuivie avec uneaugmentation de l'ordre de 14 %.Dans lemême temps, le nombre de

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

36

EMPLOI - TRAVAIL

Évolution selon les catégories de demandeurs d'emploi

Catégorie

Demandeurs d'emploiau 31 décembre 2010

en Alsace

Demandeurs d'emploiau 31 décembre 2011

en AlsaceÉvolution2010-2011(en %)

Effectif Part(en %) Effectif Part

(en %)

Demandeurs d'emploi avec actes positifs de recherche d'emploi - sans emploi A 76 802 59,9 79 560 60,1 3,6

Demandeurs d'emploi avec actes positifs de recherche d'emploi - activité réduite courte* B 13 820 10,8 14 371 10,9 4,0

Demandeurs d'emploi avec actes positifs de recherche d'emploi - activité réduite longue** C 21 564 16,8 22 916 17,3 6,3

Demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi A, B, C 112 186 87,5 116 847 88,3 4,2

Demandeurs d'emploi sans actes positifs de recherche d'emploi - sans emploi D 8 482 6,6 7 044 5,3 -17,0

Demandeurs d'emploi sans actes positifs de recherche d'emploi - en emploi E 7 546 5,9 8 432 6,4 11,7

Demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi D, E 16 028 12,5 15 476 11,7 -3,4

Ensemble des catégories A, B, C, D, E 128 214 100,0 132 323 100,0 3,2* moins de 78 heures au cours du mois

** plus de 78 heures au cours du mois Sources

:Pôleem

ploi;D

ares

;Direccte

Alsace

Croissance du chômage plus forte chez les femmes diplômées

100

105

110

115

120

125

130

135

140

Sources :Pôle emploi ;Dares ;Direccte Alsace

2008 2009 2010 2011

Indice (base 100 en décembre 2008) des demandeurs d'emploi de catégorie A

baccalauréat ou plus

moins que le baccalauréatHommes

moins que le baccalauréat

baccalauréat ou plusFemmes

jeunes demandeurs des catégoriesB et C est resté quasi stable.

L'année 2011 est marquée parune hausse des inscriptions auchômage pour raison de fin de con-trats aidés (+12 %), aussi bien pourles femmes que pour les hommes.Alors que cette cause d'inscriptionest en recul pour les plus jeunes(-8,5 %), ce sont les demandeursd'emploi les plus âgés qui se réins-crivent à l'issue de leur fin de contrataidé (+23 %). L'arrivée à échéancedes conventions de conversion apesé sur le résultat.Les fins de missions d'intérim ontparticulièrement concerné les fem-mes. Ce motif est en augmentationde 19 % pour les inscrites sans acti-vité contre 12,5%pour les hommes.

Une mesure dans les nouvelleszones d'emploi

L'Alsace compte neuf zones d'em-ploi en 2011 pour douze aupara-vant.Celles-ci ont été redéfinies pourtenir compte de l'évolution des dépla-cements domicile-travail au coursdes deux dernières décennies.

Dans toutes les zones d'emploi, la si-tuation dumarché du travail s'est amé-liorée au cours du premier semestre2011,mais s'est dégradéeausecond.

Au nord de l'Alsace, l'améliorationde la conjoncture en Allemagne aété favorable aux zones d'emploi deWissembourg et d'Haguenau. Surun an, le taux de chômage y est enrecul de 0,3 point et n'atteint que5,5%àWissembourg fin 2011.Toutau sud, dans la zone d'emploi deSaint-Louis il est resté stable, laconjoncture suisse ayant été moinsporteuse.Malgré un taux de chômage parmiles moins élevés de la région, lazone d'emploi de Molsheim - Ober-nai connaît une aggravation du chô-mage. Le nombre de résidents de-mandeurs d'emploi a augmenté de9,6 % et le volume du chômage par-tiel de 13,3 %. Le nombre d'inscritsaugmente plus particulièrementdans l'industrie (+13,6 %) et dansles services (+15,7 %). Le taux dechômage localisé s'est accru de0,2 point en un an, alors que dansles huit autres zones d'emploi, ex-ception faite de Mulhouse, le tauxest resté stable ou a diminué.Le taux de chômage reste le plusélevé dans les zones d'emploi urbai-nes, 9,9 % dans la zone d'emploi deStrasbourg et 10,4 % dans celle deMulhouse, fin 2011.

Philippe MARCHET

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

37

EMPLOI - TRAVAIL

©IGN-Insee

Source: Insee, EnquêteEmploi, estimationslocalisées

() Évolution annuelledu taux de chômagelocalisé (en points)

Alsace : 8,4 %Bas-Rhin : 8,0 %Haut-Rhin : 9,0 %

(-0,3)Haguenau

6,4 %

(0)Saverne

6,7 %

(0)Strasbourg

9,9 %

(0,2)Mulhouse

10,4 %

(0,2)Molsheim-Obernai

6,2 %

(-0,1)Sélestat7,5 %

(-0,1)Colmar8,0 %

(0)Saint-Louis

6,3 %

Taux de chômage localisé (en %)

9,0 et plus

de 7,0 à moins de 9,0

moins de 6,3

de 6,3 à moins de 7,0

Limite des zones d'emploi

Taux de chômage localisépar zone d'emploi en Alsace

au 4 trimestre 2011e

SUISSE

ALLEMAGNE

Franche-Comté

Lorraine

(-0,3)Wissembourg

5,5 %

Les catégories de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploiConformément aux recommandations du rapport du CNIS sur la définition d'indicateurs en matière d'emploi, dechômage, de sous-emploi et de précarité de l'emploi (septembre 2008), la Dares et Pôle emploi présentent lesdonnées sur les demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en fonction de cinq catégories A, B, C, D, E.

Consulter la définition :http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/categor-demandes-emploi-anpe.htm

Un chômeur au sens du bureau international du travail (BIT) est une personne en âge de travailler (15 ans ouplus) qui remplit les trois conditions suivantes :- être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ;- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;- chercher activement un emploi ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement.

La notion de demandeur d'emploi inscrit à Pôle emploi est une notion différente de celle du chômeur au sensdu BIT. Un chômeur au sens du BIT peut ne pas être inscrit à Pôle emploi ; de la même manière, un demandeurd'emploi inscrit à Pôle emploi peut ne pas être considéré comme chômeur au sens du BIT, s'il a par exempletravaillé (ne serait-ce qu'une heure) au cours de la semaine de référence sur laquelle porte l'enquête emploi.

L'année2011

s'estprésentée

sous lesigne

de la reprise

de l'activité économique,

après lesdeuxannées

précédentes

qui avaientpâti

deseffets

de lacrisede2008

etpendant lesquelles

unemobilisation importante

sur le terrainde l'emploi

avait été réalisée.

Ledispositif descontrats aidés

s'est resserré

sur lespublics

lesplusendifficulté.

L es pouvoirs publics avaientprévu une baisse du nombre

de contrats aidés par rapport auxréalisations de l'année 2010. Demême, lemontant de l'aide associéeaux contrats aidés avait aussi étérevu à la baisse, passant de 90 % à70 % du SMIC en moyenne pour lecontrat d'accompagnement dansl'emploi (CAE) et de 40 % à 30 % enmoyenne pour le contrat initiativeemploi (CIE). Le ciblage devant êtreresserré sur les demandeurs d'em-ploi les plus en difficulté, les jeunesde niveau de formation IV ou plusont ainsi été écartés des publicsbénéficiaires, contrairement à 2010.

Un dispositif mobiliséen fonction de la conjoncture

La dégradation de la situation surlemarché du travail, dès le début del'année 2011, a entraîné une ré-ponse rapide des pouvoirs publicsau plan national. Les moyens bud-gétaires supplémentaires ont per-mis d'accroître les objectifs enmaintenant le choix d'un ciblageresserré et d'une aide à l'employeurlimitée par rapport à 2010. Auniveau national, ce sont 440 000CAE et 62 000 CIE qui ont étéprogrammés en 2011.

En Alsace, les deux conseils gé-néraux ont répondu aux sollicita-tions du Préfet de Région. Leursfinancements ont augmenté en pro-grammation de 38 % pour leCUI-CAE et de 3 % pour le CUI-CIE. Ainsi, 10 010 CUI-CAE ont étéprogrammés, quand les prescrip-tions1 de l'année 2010 avaient été de9 050 (contrats initiaux et avenantsconfondus). Pour le CUI-CIE, l'ob-jectif 2011 de 1 890 contrats est de-meuré en retrait par rapport auxprescriptions de 2010. Le choixd'une aide restreinte par rapport à2010 a permis de programmer cesobjectifs en forte hausse avec unbudget État en diminution de 15%et13 % respectivement pour les CUI-CAE et CUI-CIE.

Au final, pour l'ensemble de l'année2011, ce sont 8 980 prescriptions de

CUI-CAE et 1 470 de CUI-CIE quiont été conclues dans la région, enbaisse respectivement de 1 % et de51 % par rapport à 2010. Les objec-tifs 2011 n'ont pourtant pas été at-teints et près de 11,5 millions d'eu-ros n'ont pu être engagés (21% descrédits programmés sur le contratd'accompagnement dans l'emploiet 18%sur le contrat initiative emploi).

En termes de contrats signés, lesréalisations de 2011, au nombre de8 630 pour les contrats CUI-CAE etde 1 420 pour les CUI-CIE, sont enbaisse respectivement de 1,4 % etde 51,3 % par rapport à 2010. Cesévolutions sont néanmoins plusfavorables que celles sur l'ensemblede la France métropolitaine où lesbaisses ont été de 6,3 % et de53,2 %.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

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EMPLOI - TRAVAIL

Contrats aidés :un ciblage plus resserré

1 Pour plus de précisions entre contrats prescrits et contrats signés, consulter l'encadré méthodologique enpage 40.

Le contrat unique d'insertion

La loi du 1erdécembre 2008 instituant le re-

venu minimum d'activité a créé le contratunique d'insertion (CUI), mis en œuvre àpartir du 1

er janvier 2010.Ce contrat comprend deux volets : il prendsoit la forme du contrat d'accompagne-ment dans l'emploi dans le secteur nonmarchand (CUI-CAE), soit celle du con-trat initiative emploi (CUI-CIE) dans lesecteurmarchand. Ainsi, le dispositif d'in-sertion défini par la loi de cohésion so-ciale de 2005 a été profondément modifiéet les contrats d'avenir et contrats inser-tion-revenu minimum d'activité ont étéabrogés.La transformation des contrats d'avenirou contrat d'accompagnement dans l'em-ploi en CUI-CAE dans le secteur nonmar-chand ne permet pas pour l'année 2010de distinguer ce qui relève d'une premièreadhésion ou d'un renouvellement du contrat.

Pour en savoir plushttp://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/

Secteur non marchand :

85 % des entrées en contrats aidés

Les publics cibles prioritairesd'entrée dans cesmesures sont lespersonnes présentant le plus de dif-ficultés à s'insérer sur lemarché dutravail : des jeunes inscrits principale-ment dans les missions locales, desdemandeurs d'emploi de longue oude très longue durée

2, les seniors et

enfin les bénéficiaires du revenu desolidarité active socle.Dans le secteur non marchand, quireprésente en 2011 plus de 85 %des entrées en contrats aidés, lenombre de contrats conclus a peudiminué par rapport à 2010 (-1,4 %).Le Bas-Rhin concentre 55 % desembauches. Le nombre de contratsconclus y est en baisse (-3,4 %)alors qu'il augmente légèrementdans le Haut-Rhin.Fin décembre 2011, 4 920 person-nes sont en emploi en contratsCUI-CAE contre 5 230 un an plus tôt,soit une diminution de l'ordre de 6%.

Les femmes sont plus nombreu-ses que les hommes à entrer dansce dispositif, elles représentent plusde sixmouvements sur dix. Les jeu-nes représentent 27 % du total desembauches (29 % dans le Bas-Rhinet 24 % dans le Haut-Rhin) et lesseniors 20 %. Par rapport à 2010,ces proportions sont en baisse decinq points pour les jeunes,mais enhausse de deux points et demi pourles seniors.

L'effort déployé en direction despersonnes les plus éloignées dumarché du travail, et notammentvers les demandeurs d'emploi delongue durée, a été soutenu en

2011 : la part des entrées pour cettecatégorie (60 %) a progressé deneuf points sur un an.La part des personnes handica-pées a également progressé : elleatteint 9 % fin 2011 contre 6,5 % unan plus tôt.Pour ce qui concerne lesbénéficiaires du RSA, ils représen-tent 27,3 % des entrées de l'année2011, (25 % et 30 % respectivementpour le Bas-Rhin et le Haut-Rhin).Cette proportion est en augmenta-tion de quatre points sur un an.Parmi les entrants de l'année, 46 %détiennent un diplôme de niveauCAP ou BEP (41 % en 2010), 26 %un diplôme inférieur au CAP, et28 % le baccalauréat ou plus (untiers en 2010).

Sur l'ensemble des entrées initia-les ou en reconduction, un grandnombre relève du champ couvertpar le ministère du travail, de l'em-ploi et de la santé (45 % des en-trées) constituées en majorité pardes emplois dans des chantiersd'insertion, suivi par le ministère de

l'éducation nationale, de la jeu-nesse et de la vie associative(18 %), avec l'embauche d'auxiliai-res d'éducation ou des emploisd'assistance administrative, puispar le ministère des solidarités etde la cohésion sociale (16%).Cetterépartition a peu évolué par rapportà l'année précédente.Pour leur part, les embauches rele-vant du champ couvert par leminis-tère de l'intérieur, de l'outre-mer,des collectivités territoriales et del'immigration représentent 13 % del'ensemble des flux de l'année.

Secteur marchand :une gestion des entréesplus étalée sur l'année

Dans le secteurmarchand, les en-trées en contrats aidés sont en fortebaisse : 1 420 mouvements contre2 910 un an plus tôt. Fin 2011, 852personnes bénéficient de ce typede contrat, contre 1 170 un an avant(soit -27 %).

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

39

EMPLOI - TRAVAIL

2dont l'inscription est supérieure à un an pour les

premiers et supérieure à deux ans pour les seconds

Fin 2011, 5 775 personnes employées sous contrats aidés

CUI : contrat unique d'insertion ; CAE : contrat daccompagnement dans lemploi pour le secteur non marchand ;' '

* avant 2010, pour le secteur non marchand, les CUI-CAE sont la somme des contrats d'avenir (CAV)et des contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE).** avant 2010, pour le secteur marchand, les CUI-CIE sont la somme des contrats initiative emploi (CIE)et des contrats insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA).

Sou

rces

:D

are

s, A

SP

;D

ire

ccte

Als

ace

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

9 000

10 000

2008 2009 2010 2011

DÉC.JA

NV.MARS

NOV.SEPT.

MAIJU

IL.NOV.

SEPT.MAI

JUIL.

JANV.

MARSNOV.

SEPT.MAI

JUIL.

JANV.

MARSNOV.

SEPT.MAI

JUIL.

JANV.

MARS

Nombre de bénéficiaires

CUI-CIE**

CUI-CAE*

Ensemble des contrats aidés

CIE : contrat initiative emploi pour le secteur marchand

Bénéficiaires de contrats aidés CUI-CAE et CUI-CIE en fin de mois

Si l'année 2010 s'était caractériséepar un gel du dispositif dès le moisde juillet (95 % des entrées ayantété réalisées à cette date), 2011 avu les mouvements se réaliser demanière continue tout au long del'année.Le Bas-Rhin concentre 64 % desembauches. Le nombre de contratsconclus y est en baisse de moitiésur un an, alors que les entréespour le Haut-Rhin ont diminué deprès de 60% sur lamême période.

Les hommes sont majoritaires(61 %) à être embauchés avec uncontrat de type CUI-CIE. En 2011,près de la moitié des entrants sontâgés de 26 à 49 ans, (ils formaientun tiers des entrées de 2010), audétriment des plus jeunes qui voientleur part chuter de 52 % à 34 %.

Pendant l'année 2011, les deman-deurs d'emploi de longue durée en-trant dans le dispositif des contratsaidés du secteurmarchand sont re-lativement plus nombreux : ils re-présentent plus de la moitié desmouvements contre un tiers l'annéeprécédente.Les personnes handicapées, bienqu'en nombre limité, sont elles aus-si en proportion plus nombreuses àentrer dans ce dispositif en 2011 :elles totalisent 6%des entrées contre2 % l'année précédente. Enfin, aucours de l'année 2011, plus d'un

quart des entrées concerne desbénéficiaires du RSA socle.

Les embauches de l'année 2011sont, pour 65 % d'entre elles, sousforme de contrat à durée indéter-minée, contre 53 % en 2010. Fin2011, les personnes bénéficiairesde ce type de contrat sont moinsnombreuses qu'à la fin 2010.Les personnes embauchées en 2011sont titulaires pour 50 % d'entre ellesd'un CAP ou d'un BEP, et pour 20 %d'un diplôme de niveau inférieur.Les détenteurs d'un diplôme deniveau baccalauréat ou plus repré-sentent 30 % de l'ensemble. Le prin-cipal secteur employeur est le ter-tiaire, avec 72 % des entrées, puisles secteurs de la construction et del'industrie. Quelque 60 % des con-trats sont signés avec des établisse-ments de petite taille - moins de 10salariés - et 10 % des embauchessont effectuées dans des établisse-ments de 50 salariés ou plus.

Annie ÉBROErwann DUMONTDirection régionale

des entreprises, de la concurrence,de la consommation, du travail

et de l'emploi Alsace

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

40

EMPLOI - TRAVAIL

Des flux d'entrées marqués par la saisonnalité et la programmation budgétaire

Sou

rces

:D

are

s, A

SP

;D

ire

ccte

Als

ace

2010 2011

0

300

400

500600

700

800900

1 0001 100

1 200

200100

JANV.MARS

MARSNOV. NOV.

SEPT.SEPT.

MAI MAIJUIL.JUIL.JANV.

DÉC.

Nombre d'entrées (initiales et reconductions)

CUI-CAE

CUI-CIE

CUI : contrat unique d'insertion ; CAE : contrat daccompagnement dans lemploi pour le secteur non marchand ;' 'CIE : contrat initiative emploi pour le secteur marchand

Prescriptions, contrats, embauches :des notions complémentaires aux tem-poralités et aux contours différents

En amont, le contrat aidé est prescrit parPôle Emploi ou les conseils généraux.Cette prescription peut ne pas débouchersur la signature d'un contrat (lorsque le bé-néficiaire trouve un autre emploi, ou quel'employeur ne souhaite plus embau-cher...). Lorsque le contrat est effective-ment signé par l'employeur et le bénéfi-ciaire, la convention est enregistrée parl'agence de services et de paiement (ASP) :il s'agit alors d'un "contrat".Les embauches sont quant à elles compta-bilisées à la date de démarrage effectif del'emploi sur le poste.

Le mécanisme de participation des conseils généraux

Les conseils généraux peuvent participer au financement du CUI, dans sa déclinaison CAE comme dans sa décli-naison CIE, pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active socle (RSA socle). Cette participation prend plu-sieurs formes : le conseil général peut décider de cofinancer le contrat ; il peut aussi décider de majorer l'aideprévue par arrêté préfectoral, voire de financer intégralement certains contrats. La plupart des conseils générauxqui participent au financement du CUI optent pour le cofinancement sur la base d'un montant forfaitaire arrêté parl'article D5134-41 du Code du Travail à 88 % du montant du RSA. C'est le cas pour les deux départements alsa-ciens, et l'État verse la différence entre le montant forfaitaire et le montant de l'aide versée à l'employeur déter-minée par le Préfet de Région.

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Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

EMPLOI - TRAVAIL

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Emploi salarié Source : Insee, Estimations d'emploi

Évolution annuelle* (en %) 2007 2008 2009 2010 2011 (p)

Bas-Rhin

Industrie -0,8 -4,9 -5,0 -1,3 1,3

Construction 1,6 1,1 -3,2 -0,7 -0,6

Commerce 2,6 0,5 -1,3 -0,6 0,7

Services 1,9 -2,3 -2,0 2,9 0,6

Ensemble 1,2 -2,2 -2,8 0,7 0,7

Haut-Rhin

Industrie -2,0 -4,0 -5,3 -2,3 0,3

Construction 2,4 -1,6 -4,3 -2,0 -0,3

Commerce 3,2 -2,0 -1,8 -0,8 -0,6

Services 1,8 -2,3 1,1 4,5 -1,9

Ensemble 0,8 -2,7 -2,2 0,6 -0,8

Alsace

Industrie -1,3 -4,5 -5,2 -1,8 0,9

Construction 1,9 0,0 -3,6 -1,2 -0,5

Commerce 2,8 -0,5 -1,5 -0,7 0,2

Services 1,8 -2,3 -1,0 3,4 -0,3

Ensemble 1,1 -2,4 -2,6 0,6 0,1

(p) données provisoires

* évolution de l'emploi salarié en % entre le 4e

trimestre de l'année n-1 et le 4e

trimestre de l'année n

Champ : salariés des secteurs marchands, hors agriculture et salariés des particuliers employeurs, travaillant en Alsace

Emploi salarié et non salarié Source : Insee, Estimations d'emploi

Emploi total au 31 décembre* 2006 2007 2008 2009 2010 (p)

Bas-Rhin

Agriculture 6 643 6 506 6 539 6 624 6 239

Industrie 92 133 91 417 87 008 82 718 81 688

Construction 30 324 30 945 31 305 30 391 30 357

Commerce, transports et services divers 216 936 221 800 219 339 214 940 219 309

Administration publique, enseignement, santé et action sociale 135 375 135 685 136 155 138 645 140 461

Ensemble 481 411 486 353 480 346 473 318 478 054

Haut-Rhin

Agriculture 5 481 5 394 5 546 5 532 5 316

Industrie 65 587 64 341 61 892 58 685 57 402

Construction 20 144 20 748 20 514 19 666 19 419

Commerce, transports et services divers 116 020 118 287 116 643 117 005 120 451

Administration publique, enseignement, santé et action sociale 81 553 82 901 84 734 85 054 85 677

Ensemble 288 785 291 671 289 329 285 942 288 265

Alsace

Agriculture 12 124 11 900 12 085 12 156 11 555

Industrie 157 720 155 758 148 900 141 403 139 090

Construction 50 468 51 693 51 819 50 057 49 776

Commerce, transports et services divers 332 956 340 087 335 982 331 945 339 760

Administration publique, enseignement, santé et action sociale 216 928 218 586 220 889 223 699 226 138

Ensemble 770 196 778 024 769 675 759 260 766 319

(p) données provisoires

* emploi au 31 décembre de l'année n en données brutes, nomenclature d'activités en 5 postes basée sur la NAF rév. 2.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

42

EMPLOI - TRAVAIL

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Chômage Sources : Insee ; Pôle emploi ; Dares ; Direccte Alsace

Demandeurs d'emploi au 31/12 (données brutes),taux de chômage localisés au 4

etrimestre

2007 2008 2009 2010 2011 (p)

Bas-Rhin

Taux de chômage localisé (en %) 6,3 6,5 8,7 8,1 8,0

Nombre de demandeurs d'emploi (catégories A, B, C) 46 474 50 167 63 326 65 245 68 269

dont : Nombre de demandeurs d'emploi (catégorie A) 31 844 35 580 44 770 44 062 45 583

dont : Femmes 16 079 16 670 19 823 19 759 20 928

Jeunes de moins de 25 ans 5 680 7 012 8 862 7 822 7 931

Haut-Rhin

Taux de chômage localisé (en %) 7,6 7,4 9,4 9,0 9,0

Nombre de demandeurs d'emploi (catégories A, B, C) 35 019 35 706 44 654 46 941 48 578

dont : Nombre de demandeurs d'emploi (catégorie A) 25 416 27 086 32 539 32 740 33 977

dont : Femmes 12 780 12 506 14 417 14 962 15 764

Jeunes de moins de 25 ans 5 198 5 909 6 860 6 090 6 439

Alsace

Taux de chômage localisé (en %) 6,8 6,9 9,0 8,4 8,4

Nombre de demandeurs d'emploi (catégories A, B, C) 81 493 85 873 107 980 112 186 116 847

dont : Nombre de demandeurs d'emploi (catégorie A) 57 260 62 666 77 309 76 802 79 560

dont : Femmes 28 859 29 176 34 240 34 721 36 692

Jeunes de moins de 25 ans 10 878 12 921 15 722 13 912 14 370

(p) données provisoires

Politique d'emploi Sources : Pôle emploi ; ASP ; Dares ; Direccte Alsace

Entrées cumulées dans les mesures d'aide à l'emploi 2007 2008 2009 2010 2011 (p)

Bas-Rhin

Emplois aidés dans le secteur marchand 16 762 14 791 13 897 16 198 13 371

dont : Contrats unique d'insertion* 1 351 1 102 1 662 1 710 905

Emplois aidés dans le secteur non marchand 4 761 3 753 4 841 5 155 5 003

dont : Contrats unique d'insertion* 4 361 3 473 4 548 4 883 4 718

Accompagnement des licenciements économiques 1 534 1 462 3 282 2 637 1 772

Retrait d'activité 53 10 22 0 11

Ensemble 23 110 20 016 22 042 23 990 20 157

Haut-Rhin

Emplois aidés dans le secteur marchand 10 212 9 674 8 175 10 915 7 835

dont : Contrats unique d'insertion* 1 060 860 1 230 1 203 514

Emplois aidés dans le secteur non marchand 3 511 3 095 3 816 3 970 3 982

dont : Contrats unique d'insertion* 3 380 3 008 3 722 3 873 3 913

Accompagnement des licenciements économiques 1 883 1 763 4 433 2 341 1 484

Retrait d'activité 51 104 57 15 23

Ensemble 15 657 14 636 16 481 17 241 13 324

Alsace

Emplois aidés dans le secteur marchand 26 974 24 465 22 072 27 113 21 206

dont : Contrats unique d'insertion* 2 411 1 962 2 891 2 913 1 419

Emplois aidés dans le secteur non marchand 8 272 6 848 8 657 9 125 8 985

dont : Contrats unique d'insertion* 7 741 6 481 8 270 8 756 8 631

Accompagnement des licenciements économiques 3 417 3 225 7 715 4 978 3 256

Retrait d'activité 104 114 79 15 34

Ensemble 38 767 34 652 38 523 41 231 33 481

Les données présentées font référence aux mesures dont la Dares connaît les valeurs départementales.(p) données provisoires

* En 2010, les contrats uniques d'insertion se substituent :- pour le secteur marchand, à la somme des Contrats initiative emploi (CIE) et des contrats insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA) ;- pour le secteur non marchand, à la somme des contrats d'avenir (CAV) et des contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE).

En2011, en lien

avec une baisse

du nombre des naissances,

l'excédent naturel

de la région

est en repli.

Le nombre de décès

est en légère hausse

comme au niveau national.

Après deux années

de recul sensible,

le nombre de mariages

augmente en 2010,

pour la première fois

depuis l'an 2000.

A u 1er janvier 2011, l'Alsace

compte 1 860 000 habitants,soit un peumoins de 3%de la popu-lation de la France. Plus petite desrégions de métropole, elle présentela densité de population la plusélevée (225 habitants par km²)après l'Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais, proche du double de ladensité métropolitaine.

Un peu moins de naissances

Comme les années précédentes,des naissances plus nombreusesque les décès en 2011 concourentau dynamisme démographique dela région. L'excédent naturel alsa-cien est cependant en repli, princi-palement du fait d'une baisse dunombre des naissances. Le mouve-ment est identique au plan national.

En 2011, avec 22 160 actes denaissance enregistrés, le nombrede nouveau-nés, inférieur de 1,6 %à celui de l'année précédente, re-trouve son niveau de 2009. La partde l'Alsace dans l'ensemble desnaissances a diminué de 0,1 pointen une décennie. Ce ralentisse-ment des naissances est égale-ment observé en métropole.Le taux de natalité de la région, enléger repli, passe sous le seuil desdouze naissances pour mille habi-tants. Il est inférieur de près d'unpoint au résultat national.

L'indice conjoncturel de fécondité(ICF) de la région augmente en2009 pour s'établir à 1,83 enfant parfemme, n'atteignant donc pas leseuil de renouvellement des géné-rations. En France, l'ICF est supé-rieur à 2 en 2009, et reste identiqueà celui de 1999.L'indice synthétise des disparitésd'évolution de la fécondité des gé-nérations. Ainsi, en une décennie, lacontribution à l'indice conjoncturelde fécondité des Alsaciennes âgéesde 35 à 49 ans, a augmenté de 0,25à 0,34. À l'inverse, celle des femmes

de 15 à 25 ans a diminué de 0,33 à0,29 sur cette même période.En 2009, l'âge moyen des mères àl'accouchement continue sa pro-gression, sans dépasser la barre des30 ans : il atteint 29,8 ans, soit un ande plus qu'en 1997. Les Alsaciennessont légèrement plus jeunes àl'accouchement qu'en moyennenationale.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

43

SOCIÉTÉ

Repli du solde naturel

L'indicateur conjoncturel defécondité mesure le nombred'enfants qu'aurait une femmetout au long de sa vie, si les tauxde fécondité observés l'annéeconsidérée à chaque âge de-meuraient inchangés.Cet indicateur synthétise lescomportements de femmes degénérations différentes.

L'espérance de vie à la nais-sance représente la durée devie moyenne - autrement ditl'âge moyen au décès - d'une gé-nération fictive soumise auxconditions de mortalité del'année. Elle caractérise la mor-talité indépendamment de lastructure par âge.Elle est un cas particulier de l'es-pérance de vie à l'âge x.

Baisse des naissances plus forte en Alsacequ'en France métropolitaine en 2011

92

94

96

98

100

102

104

106

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

(p)

2011

(p)

Sour

ce :

Inse

e, E

stim

atio

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e po

pula

tion

- Éta

t civ

il

(p) provisoire

Alsace

France métropolitaine

Indice (base 100 en 1990)

Recul de l'espérance de viedes hommes

Le nombre de décès est en légèrehausse en Alsace (+0,4 %) commeau niveau national et s'approche de14 500 en 2011. Toutefois, la ten-dance n'est pas uniforme au seinde la région : en progression dansle Haut-Rhin (+1,2 %), les décèssont en léger recul dans leBas-Rhin (-0,2 %). Comme l'annéeprécédente, la mortalité alsaciennecontribue pour 2,7 % au total desdécès de la métropole.

En Alsace, l'espérance de vie à lanaissance s'établit en 2009 à 83,9ans pour les femmes et à 77,8 anspour les hommes.L'espérance de vie des femmes esttoujours légèrement inférieure à celleobservée enmétropole, les deux res-tant stables par rapport à l'annéeprécédente. Dans le même temps,l'espérance de vie masculine reculede 0,3 an en Alsace et devient iden-tique à celle de métropole.L'écart entre les deux sexes dé-passe à nouveau les six années.

Des mariés plus jeunesen Alsace

Après deux années de recul sen-sible (-4%en 2008 et -7%en 2009),le nombre de mariages augmenteen 2010, pour la première fois de-puis 2000. Près de 7 200 unions ontété célébrées, soit une hausse de2,4 % par rapport à l'année précé-dente. En France, le nombre dema-riages est resté stable.

Les mariés sont plus jeunes enAlsace que dans les autres ré-gions : les femmes ont en moyenne29,4 ans à leur première union, etleurs conjoints 31,6 ans. Pour l'en-semble de la France, ces âges sontsupérieurs d'une année.

L'Alsace enregistre 58,3 divorcespour 100 mariages en 2010 et 2,3ruptures d'unions pour 1 000 habi-tants. Cette divortialité apparenteest supérieure à celle de l'ensembledu pays, pour lequel elle se situeseulement à 53,2 divorces pour 100mariages et 2,1 ruptures pour 1 000habitants.

Le Pacs évolue

En 2011, les tribunaux d'instancealsaciens ont enregistré quelque4 240 pactes civils de solidarité(Pacs), soit une baisse de plus de35%.Ce résultat ne préjuge en riend'un moindre succès du Pacs. Eneffet, l'enregistrement du Pacs parun notaire a été autorisé par la loien cours d'année comme alterna-tive à la déclaration conjointe au-près du greffe du tribunal et la me-sure de cette nouvelle dispositionn'a pas encore été établie.Environ 1 600 Pacs ont été dissouspar les tribunaux en 2011, soit uneprogression de l'ordre de 26 %. Làencore, ces résultats ne prennentpas en compte la possibilité derompre un pacte civil de solidaritéchez un notaire.

Béatrice NEITER

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

44

SOCIÉTÉ

Indice (base 100 en 1990)

Alsace

France métropolitaine

Reprise des mariages en Alsace en 2010

75

80

85

90

95

100

105

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

Sour

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Inse

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Décès en Alsace et en France métropolitaine depuis 1990

Sour

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France métropolitaine

Alsace

Indice (base 100 en 1990)

(p) provisoire19

9019

9219

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10(p

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2011

(p)

2008

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110

Les nombres de mariages enre-gistrés et de divorces prononcésne sont pas disponibles pourl'année 2011.

Fin2011,58400personnesontperçu l'undesdeuxminimasociauxverséspar lescaissesd'allocations familiales :le revenudesolidarité active(RSA)et l'allocationauxadulteshandicapés (AAH).37000allocatairesperçoiventleRSAsocle.Comparéeà2010,laprogressiondunombredebénéficiairesaétédiviséeparquatre.

F in 2011, un Alsacien sur vingtâgé de 25 à 64 ans bénéficie

du revenu de solidarité active (RSA),soit 49 400 allocataires dont 12 400ayant perçu le RSA activité seul (cedernier ne constitue pas un mini-mum social). Néanmoins, le RSAactivité seul, assurant un complé-ment de ressources pour les person-nes disposant de faibles revenusd'activité, a permis au quart des allo-cataires du RSA de rendre leur si-tuation moins précaire.

Moins d'allocataires du RSAsocle dans le Haut-Rhin

Le RSA socle constitue le minimumsocial le plus fréquemment versé.Cette prestation concerne 37 000 al-locataires de la région en décembre2011. La progression du nombre desbénéficiaires du RSA socle ralentitnettement en Alsace, avec un ac-croissement de 1,4 % contre 6,1 %l'année précédente. Alors que dansle Bas-Rhin la hausse atteint 2,8 %,tout comme en moyenne métropoli-taine, le département du Haut-Rhinenregistre un léger recul du nombrede ses allocataires.Le nombre de bénéficiaires du RSA

socle seul, destiné aux personnes nedisposant d'aucun revenu d'activité,se stabilise en 2011, avec 31 400allocataires en fin d'année comme en

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

45

SOCIÉTÉ

Progression ralentiedu revenu de solidarité active

Les bénéficiaires des minima sociaux versés par les CAF en 2011

Alsace Bas-Rhin Haut-Rhin France métropolitaine

31/12/2011Évolution2010-2011(en %)

31/12/2011Évolution2010-2011(en %)

31/12/2011Évolution2010-2011(en %)

31/12/2011Évolution2010-2011(en %)

Revenu de solidarité active (RSA) socle 37 036 1,4 22 975 2,8 14 061 -0,8 1 390 209 2,8

dont RSA socle seul 31 412 0,0 19 462 1,3 11 950 -1,9 1 180 802 2,3

dont RSA socle et activité 5 624 9,9 3 513 12,6 2 111 5,7 209 407 5,9

Allocation aux adultes handicapés (AAH) 21 329 4,5 11 938 5,1 9 391 3,7 892 695 4,6 Source:CNAF,FichierFILEAS

1 tr.er2 tr.e 2 tr.e 3 tr.e 1 tr.er 2 tr.e 3 tr.e3 tr.e 4 tr.e 4 tr.e4 tr.e

2009 2010 2011

100

102

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108

110

112

114

116

118

120

122

Progression ralentie du nombre de bénéficiaires haut-rhinoisdu RSA socle, en 2011

Source :CNAF, Fichier FILEAS

Indice (base 100 au 30 juin 2009)

Bas-Rhin

Alsace

France métropolitaine

Haut-Rhin

Le RSA et l'AAH sont versés parles caisses d'allocations familia-les (CAF) et les caisses de la Mu-tualité sociale agricole (MSA).Les données 2011 présentéesici concernent uniquement lesprestations versées par lesCAF. Ne sont donc pas pris encompte dans cette étude les allo-cataires des MSA ; ceux-ci repré-sentent en Alsace moins de 1 %de l'ensemble des bénéficiairesde ces deux prestations.

2010. Cependant l'évolution est con-trastée entre les deux départements :+1,3 % dans le Bas-Rhin et -1,9 %dans le Haut-Rhin.Le RSA socle et activité poursuit saprogression (+9,9 %). Il concerne15% des bénéficiaires du RSA socle,soit un point de plus par rapport à2010. Fin 2011, quelque 5 600 Alsa-ciens ont ainsi complété leurs faiblesrevenus d'activité par cette allocation.

Accès plus large à l'allocationaux adultes handicapés

Le second minimum social versépar les caisses d'allocations familia-les est aussi celui qui est le plus fré-quemment versé après le RSA : ils'agit de l'allocation aux adulteshandicapés (AAH).Cette prestations'adresse aux personnes handica-pées ne pouvant prétendre ni à une

prestation vieillesse, ni à une rented'accident du travail. Le plan de re-valorisation lancé en 2008 a permisà davantage de personnes d'accé-der à l'AAH. Aussi, l'année 2011 setermine par une hausse de 4,5 %du nombre de ses bénéficiaires.L'allocation s'adresse à plus de21 300 Alsaciens à la fin de l'année.

Véronique HEILI

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

46

SOCIÉTÉ

Le RSA recouvre des situations très diverses

Les dispositifs d'insertion étaient devenus de plus en plus complexes. Le "Grenelle de l'Insertion" qui a débuté ennovembre 2007, a été l'occasion de repenser les politiques globales d'insertion et, entre autres, de fusionner plu-sieurs types de contrats en un contrat unique. Le RSA (revenu de solidarité active) a ainsi été créé pour lutter contrel'exclusion, garantir un revenuminimum et encourager l'activité professionnelle et enfin, simplifier les minima sociaux.Depuis septembre 2010, le dispositif du RSA a été élargi aux jeunes actifs âgés de 18 à 25 ans, sous conditionpréalable d'activité professionnelle (l'équivalent de deux années travaillées au cours des trois dernières années).

Les termes du RSA

Montant forfaitaire du RSA : c'est le montant minimal des ressources garanties au foyer, calculé, comme pour leRMI, en tenant compte de la situation familiale.

RSA socle : complète les revenus du foyer pour qu'ils atteignent le montant forfaitaire garanti par le RSA.

RSA activité : c'est un complément de revenus professionnels. Cette composante est la grande nouveauté de lamise en place du RSA.

RSA socle seul : les foyers bénéficiaires n'ont pas de revenus d'activité, ou bien au moins un de leurs membresest en période de cumul intégral. Le cumul intégral consiste à neutraliser l'ensemble des revenus d'activité pour lecalcul du RSA, pendant une période de 4 mois, éventuellement fractionnée, au cours des 12 derniers mois.

RSA socle et activité : les bénéficiaires ont de faibles revenus d'activité et l'ensemble de leurs ressources est in-férieur au montant forfaitaire.

RSA activité seul : les bénéficiaires ont de faibles revenus d'activité et l'ensemble de leurs ressources est supé-rieur au montant forfaitaire (dans certaines conditions comme certains titulaires de contrats aidés par exemple).Dans ce cas, l'allocation perçue vient compléter la source de revenus afin que ces derniers s'élèvent au total à aumoins la valeur du SMIC : elle ne constitue donc pas un minimum social.

Sources :C

NAF

;MSA

;Pô

le emploi ;CNAV

;CNAM

TS ;Estim

ations DREE

S

Répartition du nombre des minima sociaux en Alsace au 31 décembre 2010

Allocation d'insertion (AI) ouAllocation temporaire d'attente (ATA)

Revenu de solidarité active (RSA) socle

Allocation supplémentaire vieillesse (ASV) ouAllocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)

Allocation de solidarité spécifique (ASS)

Allocation supplémentaire d'invalidité (ASI)

Allocation équivalent retraite (AER)

Allocation aux adultes handicapés (AAH)

45 %

25 %

12 %

11 %

3 %2 % 2 %

Fin 2010, 82 600 minima sociauxavaient été versés en Alsace, tra-duisant un contexte économiqueplus favorable. Avec un rythme deprogression deux fois moins sou-tenu que l'année précédente, l'é-volution annuelle a été de 4,2 %,restant cependant supérieure àcelle de la métropole (+2,9 %).C'est le reflet de l'amélioration dumarché du travail en cours d'année.Plus particulièrement, le revenude solidarité active, minimum so-cial le plus fréquemment versé,varie en fonction du marché del'emploi. Sa progression s'est at-ténuée en 2010, et il en a été demême pour les différentes alloca-tions chômage constituant un mi-nimum social (ASS, AER et ATA).

À la rentrée2011,leseffectifsdupremierdegrédiminuent.Ceuxduseconddegrésont enhausse,essentiellementdans lescollèges.Dans leur ensemble,les tauxde réussiteauxexamensrestent supérieursà lamoyennenationale.

À la rentrée 2011, l'académie deStrasbourg compte 177 755

élèves dans le premier degré1. Alors

qu'à la rentrée précédente, le nombred'élèves était resté stable après plu-sieurs années de baisse, il diminuede 400 élèves sous l'effet d'un reculsignificatif des effectifs des écolesélémentaires (-1 000) liée à l'entréeen sixième de la génération plusnombreuse d'enfants nés en l'an2000.Les effectifs des écoles préélémen-taires et de l'enseignement spéciali-sé augmentent respectivement de550 élèves et de 40 élèves. Lenombre d'élèves scolarisés dansl'enseignement privé en Alsacereprésente 5,8 % des effectifs dupremier degré, pour 13,4 % au niveaunational.

Effectifs en hausse dans lescollèges, en baisse dans les lycées

Globalement, les effectifs du se-cond degré progressent pour la troi-sième année consécutive, avec149 940 élèves recensés à la rentrée2011.Cette croissance concerne ex-clusivement les collèges (+880 élè-ves), pour plus des trois quartsdans le Bas-Rhin.Dans les prochai-nes années, et plus particulière-ment à la rentrée 2012, les effectifsdu second degré devraient dimi-nuer. La généralisation de la nou-velle filière du baccalauréat profes-sionnel en trois ans génèrera unebaisse du nombre d'élèves en ly-cées professionnels.Les effectifs des lycées sont en re-cul (-700 élèves), en particulier

dans les filières professionnellesqui perdent à elles seules 650 élè-ves. Il en est demême dans les sec-tions d'enseignement général etprofessionnel adapté (SEGPA).

Dans l'enseignement supérieur,les effectifs d'étudiants en sectionsde techniciens supérieurs (STS) etassimilés ont progressé tandis queceux des classes préparatoires auxgrandes écoles (CPGE) sont restésstables.Les effectifs d'apprentis qui suiventune formation de niveau supérieur(niveaux I à III) augmentent à nou-veau (580 apprentis supplémentai-res en 2011) avec un quasi double-ment depuis 2006. Dans le mêmetemps, le nombre d'apprentis enniveaux IV et V continue de baisser.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

47

SOCIÉTÉ

Effectifs globalement stables,de bons résultats aux examens

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95

20062002 2008 20092003 201120052004 2007 2010

Taux de réussite aux examens

En %

Baccalauréat général

Baccalauréat professionnel

Baccalauréat technologique

BTS

BEP

CAP

Diplôme national du brevet

Niveau V : diplôme de second cycle court

Niveau IV : bac ou brevet professionnel

Niveau III : bac +2 ans

Niveaux II et I : 2e

ou 3e

cycle universitaire ou diplômede grande école

1établissements publics + privés sous contrat + privés hors contrat

Examens : des résultats au-dessusde lamoyenne nationale

En 2011, les résultats au BTSdans l'académie de Strasbourgsont en hausse de 1,5 point, et res-tent supérieurs à ceux de la France,également enprogression (+1,9point).Le taux de réussite au baccalau-réat, toutes filières confondues estde 88,6 % dans l'académie, soit 2,9points supérieur au taux national. Ilest en retrait par rapport à l'année

précédente (-0,3 point), en lien pourpartie avec le recul de 2,5 points dutaux de réussite au baccalauréatprofessionnel. Le taux de réussiteau baccalauréat technologique estquasiment stable (84,6 %) maisreste supérieur de 2,3 points autaux national.Pour le baccalauréat général, ce-lui-ci affiche une progression et,avec un taux d'admis de 92,9 %,l'Alsace se situe 4,6 points au-des-sus du niveau national.

La réussite aux examens du BEP etdu CAP est également en augmen-tation, avec des taux d'admis res-pectivement de 79,0 % et 80,7 %.Le taux de réussite au diplôme na-tional du brevet (85,9 %), progresselui aussi et s'établit à 2,5 pointsau-dessus du niveau national.

Marie-Laure KAYALIRaphaël SIGWALD

Rectoratde l'académie de Strasbourg

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

48

SOCIÉTÉ

Effectifs à la rentrée scolaire 2011

Public et privé total Bas-Rhin Haut-Rhin Académie

Préélémentaire 39 516 27 129 66 645

Élémentaire 64 307 45 647 109 954

Spécialisé 666 490 1 156

Total premier degré 104 489 73 266 177 755

Collèges 51 314 35 977 87 291

Sections d'Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) +Établissements Régionaux d'Enseignement Adapté (EREA)

1 727 1 283 3 010

Lycées professionnels + Sections d'Enseignement Professionneldes lycées polyvalents

11 157 8 371 19 528

Lycées (hors post-bac) 23 939 16 171 40 110

Total second degré 88 137 61 802 149 939

Centres de Formation d'Apprentis (Second degré) (1) (p) 6 288 4 956 11 244

Centres de Formation d'Apprentis (Supérieur) (1) (p) 1 917 2 415 4 332

Sections de Techniciens Supérieurs (STS) et assimilés 4 968 1 769 6 737

Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) 1 942 447 2 389

Enseignement supérieur Ministère de l'éducation nationale (2) 8 827 4 631 13 458

(p) données provisoires(1) CFA gérés par les lycées professionnels ou universités/IUT + CFA privés y compris agriculture(2) Pour l'enseignement supérieur, le champ est incomplet en 2011 : seules les données concernant les CPGE, les STS et les formations d 'apprentis du supérieursont disponibles. S

ources:Ministèredel'éducationnationale;Rectoratdel'académiedeStrasbourg,

BaseÉlèvesAcadémique(BEA)

Effectifs des apprentis par niveau depuis 2005 dans l'académie de Strasbourg

Année scolaire Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V Total

2005-2006 130 219 1 452 2 800 8 715 13 316

2006-2007 177 316 1 712 2 937 8 921 14 063

2007-2008 256 456 1 982 3 223 8 842 14 759

2008-2009 363 585 2 186 3 521 8 496 15 151

2009-2010 512 627 2 221 3 958 7 600 14 918

2010-2011 685 764 2 305 4 251 7 036 15 041

2011-2012 (p) 862 731 2 739 4 253 6 991 15 576

(p) données provisoiresChamp : CFA gérés par les LP ou universités/IUT + CFA privés y compris agriculture S

ources:Rectoratdel'académiedeStrasbourg;

Ministèredel'éducationnationale,Enquêtes51SIFA

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

49

SOCIÉTÉ

6 350 étudiants en formations paramédicales et socialesEn 2010, 4 110 élèves et étudiants ont suivi une formation paramédicale en Alsace. Ces effectifs sont en retrait,comparés à 2009. Cette diminution repose exclusivement sur le fort recul du nombre d'élèves infirmiers. Dans cesformations très féminisées, la part des femmes reste stable (85 %). Les trois quarts des étudiants suivent une for-mation du supérieur (niveaux II et III) dont 84 % en écoles d'infirmiers. Parmi les 1 020 élèves de niveau V, 74 % pré-parent un diplôme d'aide-soignant.Près de 2 250 élèves sont inscrits dans une école de formation aux métiers du social en 2010. Ces effectifs sont enaugmentation de 15 %, comparés à 2009. Plus de lamoitié des inscrits suit une formation du supérieur. Les effectifsdes élèves de niveau V ont enregistré la plus forte hausse (+37 %).

1 530 élèves et près de 900 apprentis suivent un enseignement agricoleEn 2011, 1 530 jeunes sont scolarisés dans les cinq établissements agricoles publics ou privés d'Alsace. Les effec-tifs sont en baisse par rapport à 2010. Les filières professionnelles (CAPA, BEPA et baccalauréat professionnel)regroupent 730 élèves. 510 élèves sont scolarisés en filières générale et technologique et 240 en BTSA.

Seuls 60 élèves suivent un enseignement agricole en collège. Le nombre de jeunes préparant un brevet d'étudesprofessionnelles continue de baisser, suite à la réforme de la voie professionnelle au profit des secondes profes-sionnelles.Les deux centres de formation agricole pour apprentis (CFA) forment 885 apprentis en 2011. Les hommes y sonttrès majoritaires (86 %). Les élèves sont, pour la plupart, inscrits dans une filière professionnelle et prépare unCAPA ou un baccalauréat professionnel.

Effectifs en formations paramédicales et sociales en 2010

FormationsEffectifs Variation

Hommes Femmes Total 2009-2010 (en effectif)

Formations paramédicales 617 3 493 4 110 -754

Total niveaux II et III 441 2 650 3 091 -709

dont : Infirmiers 327 2 276 2 603 -738

Masseurs-kinésithérapeutes 79 127 206 16

Total niveau V 176 843 1 019 -45

dont : Aides-soignants 103 655 758 -39

Formations sociales 386 1 862 2 248 287

Total niveaux I à III 275 947 1 222 60

dont : Éducateurs spécialisés et de jeunes enfants 107 513 620 -53

Assistants de service social 22 219 241 8

Total niveau IV 27 128 155 -6

dont : Moniteurs-éducateurs 25 100 125 0

Total niveau V 84 787 871 233

dont : Aides médico-psychologiques 54 433 487 101 Source:D

REES,E

nquête

écoles

2009

et2010

Élèves et apprentis de l'enseignement agricole en 2011

FormationsEffectifs Variation

Hommes Femmes Total 2010-2011 (en effectif)

Élèves 803 730 1 533 -74

Total niveau VI (élèves de 4e et 3e) 37 21 58 -16

Total niveau V 114 192 306 -16

Total niveau IV 521 410 931 -33

dont : Baccalauréat professionnel 246 173 419 -28

Baccalauréat technologique 134 97 231 -32

Baccalauréat scientifique 40 47 87 10

Total niveau III (BTSA) 131 107 238 -9

Apprentis 760 125 885 27

Total niveau V 379 46 425 -21

Total niveau IV (Baccalauréat professionnel) 324 67 391 26

Total niveau III (BTSA) 57 12 69 22

Sources

:DRAAFAlsace-Service

RégionaldeFo

rmationet

Développement;

Rectoratd

el'académiede

Strasbourg,

Enquêtes51

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

50

SOCIÉTÉ

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Démographie Source : Insee, Estimations de population - Enquêtes annuelles de recensement - État civil

Indicateurs 2007 2008 2009 2010 (p) 2011 (p)

Bas-Rhin

Population au 1er janvier 1 084 840 1 091 015 1 094 439 1 099 578 nd

Naissances 13 152 13 231 13 218 13 344 13 078

Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,1 12,1 12,0 12,1 11,8

Décès 7 915 8 207 8 513 8 439 8 420

Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 7,3 7,5 7,8 7,7 7,6

Solde naturel 5 237 5 024 4 705 4 905 4 658

Taux d'accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,8 4,6 4,3 4,5 4,2

Haut-Rhin

Population au 1er

janvier 742 408 746 072 748 614 751 865 nd

Naissances 8 941 8 909 8 938 9 177 9 083

Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,0 11,9 11,9 12,2 12,0

Décès 5 576 5 679 6 037 5 989 6 062

Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 7,5 7,6 8,0 7,9 8,0

Solde naturel 3 365 3 230 2 901 3 188 3 021

Taux d'accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,5 4,3 3,9 4,2 4,0

Alsace

Population au 1er

janvier 1 827 248 1 837 087 1 843 053 1 851 443 1 860 243

Naissances 22 093 22 140 22 156 22 521 22 161

Taux de natalité (pour 1 000 habitants) 12,1 12,0 12,0 12,1 11,9

Décès 13 491 13 886 14 550 14 428 14 482

Taux de mortalité (pour 1 000 habitants) 7,4 7,5 7,9 7,8 7,8

Solde naturel 8 602 8 254 7 606 8 093 7 679

Taux d'accroissement naturel (pour 1 000 habitants) 4,7 4,5 4,1 4,4 4,2

(p) provisoire

nd : résultat non disponible

Minima sociaux Source : CNAF, Fichier FILEAS

Nombre d'allocataires au 31 décembre 2007 2008 2009 2010 2011

Bas-Rhin

Revenu minimum d'insertion 15 347 14 977 /// /// ///

Allocation de parent isolé 2 851 2 912 /// /// ///

Revenu de solidarité active socle ne ne 20 847 22 340 22 975

Allocation aux adultes handicapés 10 181 10 704 11 044 11 355 11 938

Haut-Rhin

Revenu minimum d'insertion 9 497 9 802 /// /// ///

Allocation de parent isolé 1 786 1 808 /// /// ///

Revenu de solidarité active socle ne ne 13 557 14 179 14 061

Allocation aux adultes handicapés 8 263 8 619 9 016 9 057 9 391

Alsace

Revenu minimum d'insertion 24 844 24 779 /// /// ///

Allocation de parent isolé 4 637 4 720 /// /// ///

Revenu de solidarité active socle ne ne 34 404 36 519 37 036

Allocation aux adultes handicapés 18 444 19 323 20 060 20 412 21 329

ne : résultat non existant ; le revenu de solidarité active entre en vigueur le 1er

juin 2009 en France métropolitaine

/// : sans objet

51

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 19 · L'année économique et sociale 2011 · juin 2012

SOCIÉTÉ

Effectifs scolaires Sources : Rectorat de l'académie de Strasbourg ; Ministère de l'éducation nationale

Enseignement public et privé 2007 2008 2009 2010 2011

Bas-Rhin 255 975 253 145 254 771 255 133 nd

Premier degré 106 653 104 803 104 625 104 660 104 489

Second degré 88 331 87 664 87 820 87 949 88 137

Centres de Formation d'Apprentis (second degré)* 6 706 6 678 6 452 6 335 6 288(p)

Enseignement supérieur 54 285 54 000 55 874 56 189 nd

Haut-Rhin 154 137 152 781 152 065 152 105 nd

Premier degré 75 069 74 064 73 480 73 492 73 266

Second degré 61 891 61 566 61 746 61 858 61 802

Centres de Formation d'Apprentis (second degré)* 5 359 5 339 5 106 4 952 4 956(p)

Enseignement supérieur 11 818 11 812 11 733 11 803 4 631

Alsace 410 112 405 926 406 836 407 238 nd

Premier degré 181 722 178 867 178 105 178 152 177 755

Second degré 150 222 149 230 149 566 149 807 149 939

Centres de Formation d'Apprentis (second degré)* 12 065 12 017 11 558 11 287 11 244(p)

Enseignement supérieur 66 103 65 812 67 607 67 992 nd

* CFA gérés par les lycées professionnels ou universités/IUT + CFA privés y compris agriculture(p) provisoirend : résultat non disponible

CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

Sports en Alsace Source : Mission des études, de l'observation et des statistiques (Meos)

Licences sportives dans les principales fédérations 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011

Ensemble des licenciés sportifs 469 989 474 249 485 262 490 906

Fédérations olympiques 259 086 259 298 265 671 280 700*

Fédérations non olympiques 55 031 57 997 60 757 47 739*

Fédérations multisports affinitaires 155 872 156 954 158 834 162 467

dont en fédération unisport** :Football 88 775 89 556 89 682 88 589

Tennis 29 560 30 270 30 431 29 898Basket-ball 20 200 20 424 20 138 20 337Handball 18 856 16 612 17 691 19 633Équitation 15 578 16 465 17 472 18 962Judo-jujitsu et disciplines associées 17 040 17 090 16 735 16 912Gymnastique 15 362 15 408 16 003 16 618Golf 9 146 9 578 9 969 9 763Natation 8 381 8 485 8 508 8 690Ski 7 824 7 342 7 172 7 520Karaté et arts martiaux affinitaires 6 234 6 168 6 471 7 020Tir 6 193 6 164 6 274 6 362Athlétisme 4 235 4 270 4 562 4 646Tennis de table 4 436 4 450 4 452 4 510Études et sports sous-marins 3 729 3 739 3 995 4 019

Pétanque et jeu provençal 3 346 3 345 3 259 3 316Rugby 2 180 3 075 2 885 2 719

* à partir de 2010-2011, le golf et le rugby sont classés dans les fédérations olympiques.** concerne les principales fédérations olympiques ou non

Des cartes interactives

Vous pouvez visualiser de nombreux

indicateurs démographiques, sociaux

et économiques

sur le territoire

de votre choix,

exportables

vers votre tableur.

Chiffres clés

Résumé statistique ou dossier

Des données essentiellessur un territoire

Des données géolocalisées sur des

carreaux de 200 m ou 1 km de côté, puis

cartographiées, pour une vision plus

précise des phénomènes observés en

dehors de

tout zonage

prédéfini.

Des données carroyées

Données locales sur www.insee.frdu quartier à la région

Des bases de données détaillées localisées

Des données statistiques infracommunales

- pour les quartiers de la politique de la ville

- pour les iris des villes découpées selon ce

zonage.

Des données infracommunales

Diaf-RP et RIL

Organismes chargés d'une mission de service

public, vous pouvez acquérir des données

infracommunales avec Diaf-RP (Diffusion

infracommunale à façon du recensement de

la population) ou le RIL (Répertoire des

immeubles localisés) sur votre territoire de

compétence. Service payant.

Des tableaux comparatifsdes régions et départements

Portrait de territoire

Des tableaux, graphiques et cartes fournis au

format PDF sur la zone géographique de votre

choix ( composée d'un ensemble de communes

comportant plus de 2 000 habitants)

Service payant.

Insee-AlsaceCité Administrative 14 rue du Maréchal Juin CS 50016 67084 Strasbourg Cedex

Tél (33) 03 88 52 40 40 Fax (33) 03 88 52 40 48Site Internet : www.insee.fr/alsace

Prix du dossier "L'année économique et sociale 2011 en Alsace" : 6,30 euros

2012 Ref : CPAD1972 ISSN : 1627-2706 ISBN : 978-2-11-061625-8Dépôt légal : 2 trimestre 2012

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comparer les statistiques

relatives à quatre territoires

de votre choix