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Page 1: LANGUEDOC- ROUSSILLON · La journée régionale «zéro pesticide dans nos cimetières» a mobilisé 150 personnes en novembre 2012. Former et professionnaliser 49 centres de formations

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LANGUEDOC- ROUSSILLON

Page 2: LANGUEDOC- ROUSSILLON · La journée régionale «zéro pesticide dans nos cimetières» a mobilisé 150 personnes en novembre 2012. Former et professionnaliser 49 centres de formations

PLAN ECOPHYTO 54

Avec le premier vignoble de France (233.100 Ha en 2011, 30 % du vignoble national), le Languedoc-Roussillon a une agriculture très marquée par la viticulture (51 % de la valeur de la production agricole en 2011), secteur en crise. La région est un amphithéâtre sur la mer avec de l’élevage en Lozère et dans les Pyrénées. L’essentiel des cultures consommatrices en pesticides sont dans la plaine littorale et l’ouest audois : viticulture, fruits et légumes, grandes cultures et semences... dans un contexte méditerranéen dominant (à nuancer dans les montagnes). D’ailleurs les quatre départements littoraux ont été classés à « enjeu pesticides » dans le Schéma Directeur d’Aménagement et Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône Méditerranée, révélant une contamination importante des eaux.

Le plan d’action régional, validé le 8 juillet 2010, s’articule autour de 4 enjeux :• organiser la gouvernance régionale, suivre les réalisations et communiquer ;• réduire l’utilisation des phytosanitaires en agriculture ;• tendre vers le « zéro phyto » en zone non agricole (ZNA) ;• mettre en synergie les actions de Recherche, d’Expérimentation, de Démonstration et de Formation

Action Phare Tech & Bio 2012Des vignobles du Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côtes d’Azur ou encore de Rhône-Alpes, plus de 600 viticulteurs sont venus le 7 juin 2012 sur le Domaine du Mas de la Chevalière (Béziers) pour la première édition du Rendez-vous Tech & Bio Viticulture Sud Est. Parce que le choix d’une viticulture durable s’affirme comme le choix de la viabilité et de la pérennité des exploitations viticoles, les professionnels, à travers les Chambres d’agriculture du Languedoc-Roussillon, sont à l’initiative de l’organisation de cette manifestation. L’objectif de cette manifestation est d’apporter des réponses concrètes aux questions posées et/ou difficultés rencontrées par les viticulteurs sur les techniques de travail les plus respectueuses de l’environnement via l’expertise des Chambres d’agriculture et de leurs nombreux partenaires des techniques bios et alternatives (FRCUMA, Sud Vin Bio, ITAB, IFV, Sud&Bio, Région Languedoc-Roussillon).

Le Rendez-Vous Tech & &Bio Viticulture a proposé un très grand nombre d’animations sur le terrain : • 5 démonstrations réalisées dans le vignoble avec une forte présence des constructeurs : 9 pour le travail du sol et12 pour la qualité de la pulvérisation;• 7 ateliers techniques implantés dans le vignoble : une animation traction animale, des fosses pédologiques, le ban d’essai moteur du pole régional agroéquipement, biodiversité…• 9 conférences abordant les préoccupations des viticulteurs telles que les indicateurs de la fertilité des sols, l’implication de la viticulture dans la biodiversité, les alternatives au désherbage…..

GouvernanceDate de réunion du CROS

8 juillet 2010

11 juillet 2012

Nombre de groupes de travail

3 Comités techniques

Structure du plan d’action régional

Plan d’action régional validé le 8 juillet 2010

16 fiches action

4 enjeux régionaux

LANGUEDOC-ROUSSILLON

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Tester et promouvoir les bonnes pratiques en zones agricoles

Le réseau d’exploitations et d’expérimentation

La région compte huit groupes FERME : quatre groupes viti-coles, deux groupes arboricoles (abricot, pêche/necta-rine), un groupe pour les grandes cultures et un groupe maraîchage artichaut/salade. Ces groupes sont animés par les chambres d’agriculture. Les lycées agricoles sont impliqués dans ces groupes. Le lycée agricole de Carcas-sonne ainsi que supAgro Montpellier participent à l’ac-tion16. Les lycées agricoles du Gard et de Castelnaudary fait partie de l’action 14 (FERME), les autres n’ont pas l’atelier ciblé ou ne sont pas dans la zone concernée. L’exploitation du lycée horticole de Castelnau le Lez est conduite en Pro-tection Biologique Intégrée (PBI), et a atteint le « Zéro phyto » en 2012.Le réseau ExPE représente neuf projets en Languedoc-Rous-sillon : un en grandes cultures, quatre en cultures légu-mières, trois en arboriculture et un en viticulture. Quinze structures de la région sont impliquées dans ces projets dont trois sont adossés aux groupes FERME.

Témoignage :Pascal Enjalbal a intégré le groupe FERME de la Basse Val-lée de l’Hérault agréé en 2012. Toute son exploitation viticole est engagée, soit 22 ha. La production en IGP (Oc) est apportée à la cave coopérative d’Abeilhan où Pascal Enjal-bal est membre du conseil d’administration.En 2010, Pascal Enjalbal désherbait en totalité son exploita-tion. L’IFT Herbicide était alors de 1,5 soit 138% de la réfé-rence régionale. En 2011, il ne désherbe plus que sous le rang en associant pré et post levée en un seul passage. Les spécialités commerciales sont choisies en fonction des par-celles et de la flore présente. Son IFT tombe à 0,88 soit 80% de la référence régionale. Suite à une démonstration d’épampreuse mécanique, organisée dans le cadre du groupe FERME Ecophyto, Pascal Enjalbert en acquiert une début 2013 pour supprimer l’épamprage chimique. De plus il oriente ses pratiques de désherbage au niveau des par-celles sensibles pour réduire encore l’usage des herbicides au sein de son exploitation.

2011 2012

Nombre de groupes

Nb de journées de démonstration

Nb de participants

Dont agriculteurs (%)

Nb de journées de démonstration

Nb de participants

Dont agriculteurs (%)

DEPHY FERME 4 (8 en 2012) 6 60 95 12 150 95

Actions d’initiative régionale

Action 1Colloques techniques départementaux : Enjeux PulvérisationLa campagne 2012 caractérisée par une forte pression épi-démiologique et de nombreux échecs de protection a mon-tré une nouvelle fois l’importance de l’application. Dans ces conditions, les marges de manœuvre sont réduites et les imprécisions au niveau de l’efficacité de la pulvérisation peuvent être très préjudiciables. Est-il possible et comment regagner de la marge de sécurité avec le matériel ? Quelle est l’importance de la pulvérisation dans l’efficacité de la protection ? Sur quels critères s’appuyer pour choisir son appareil de traitement ? Quelles sont les pratiques optimi-sées et comment la précision d’application permet de répondre aux objectifs de réduction des intrants phytosa-nitaires ? Les Chambres d’Agriculture du Languedoc-Roussil-lon, la FRCUMA et l’IFV ont organisé, dans chaque département, une demi-journée d’information autour de la pulvérisation. Ces colloques ont réuni plus d’une centaine de personnes (agriculteurs, étudiants, conseillers agricoles, techniciens de la distribution, techniciens de cave...). Ce fut l’occasion de faire le point sur les résultats des projets de Recherche & Développement visant à passer de la dose appliquée à l’hectare à la quantité de produit réellement déposée par unité de surface sur le feuillage et les grappes. Les caractéristiques des différents types de pulvérisateurs

sont expliquées et l’accent est mis sur les organes clés de la machine. La démarche Optipulvé (optimisation des doses liés à la précision d’application du pulvérisateur et financée via le CER Etat-Région Languedoc-Roussillon) est exposée en utilisant des matériels précis en « face par face ». Les journées sont clôturées par le témoignage d’un viticulteur et d’une CUMA sur les réductions de produits phytosanitaires.

Action 2Colloque regional Ecophyto Languedoc-RoussillonLe 20 novembre 2012 s’est déroulé à Narbonne le premier colloque régional ECOPHYTO. Cette rencontre a été l’occa-sion d’un Focus sur le réseau FERME DEPHY, avec les groupes de fermes DEPHY du Languedoc Roussillon. Après un rappel des 4 enjeux régionaux par le Chef de projet DRAAF, les 9 groupes de fermes DEPHY action 14 et 16 ont été présentés, par les ingénieurs réseaux et le Directeur du Domaine viti-cole du lycée agricole Charlemagne de Carcassonne. L’après midi a débuté par une table ronde réunissant des agriculteurs des groupes. Ils ont témoigné sur la motivation qui les a conduits à s’engager dans ce projet et les consé-quences de cet engagement sur leurs pratiques culturales. La fin d’après midi a été consacrée aux leviers techniques qui peuvent être activés pour diminuer les intrants.

Nombre de salons ou stands

Nombre d’articles de presse

Nombre de plaquettes (techniques et générales sur Ecophyto)

Newsletters Journées d’information ou journées techniques

Nombre 2012 Nombre d’abonnés

Nombre 2012 Nombre de participants

Dont agriculteurs (%)

3 Non renseigné 10 30 ~ 1 000 75

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PLAN ECOPHYTO 56LANGUEDOC-ROUSSILLON

Surveiller l’état phytosanitaire des culturesLes filières ont vu leur nombre d’observateurs augmenter car le réseau s’est enrichi de nouveaux partenaires. Un lycée agricole s’est engagé auprès du réseau viticulture, des techniciens d’organisations de producteurs également, en arboriculture. Des partenaires (structures de la distribution) ont « professionnalisé » des agents et ces derniers parti-cipent à plusieurs filières. La coopération inter-régionale s’est renforcée. En arboriculture, les observations Poire de la région PACA (secteur de la Crau) permettent de rédiger l’analyse du risque en LR et inversement avec les fruits à noyaux (secteur Costières). De même pour l’oléiculture ou encore le riz.

Durant le premier semestre 2013, le Languedoc-Roussillon (pilote pour la viticulture dans le groupe Adventice natio-nal) a proposé un schéma de détection et d’alerte pour les adventices émergentes, invasives et résistantes. Il est testé durant la campagne 2013 par le réseau des observateurs viticulture. Il est décidé de réintroduire la note régionale «Entretien des sols» pour informer les viticulteurs des résultats de la campagne, de proposer des stratégies de désher-bage promouvant les méthodes alternatives et/ou chimiques. Notre partenaire presse accepte d’en assurer la diffusion comme pour les BSV.

Nombre de partenaires Nombre de filières suivies Nombre d’observateurs Nombre d’abonnés (+ consultation site interne)

Mise en place des ENI

2011 2012 2011 2012 2011 2012 2011 2012 Nombre d’observateurs

41 43 5 5 95 108 >11.200 >11.200 6

Nombre de BSV publiés en 2011, 2012 et 2013 Nombre de BSV Nb parcelles observées

2011 2012 2013 2011 2012 2013

Grandes cultures 16 15 8 38 59 59

Arboriculture fruitière 21 19 12 128 240 200

Cultures légumières 13 15 11 57 242 200

Viticulture 19 21 14 241 520 500

Soutenir la dynamique sur la réduction des pesticides en ZNA Fin 2012, 150 communes étaient lancées dans la réduction des phytosanitaires, dont une centaine avec l’appui d’un Plan d’Amélioration des Pratiques Phytosanitaires et Horti-coles (PAPPH), et 10 % en « zéro pesticide». 18 structures de gestion et d’animation locale ont intégré des actions de réduction des pesticides dans leurs documents de planifi-cation (SAGE, contrat de rivière...). De même les collectivités en charge de l’eau potable se sont investies de cette thé-matique. L’ensemble de ces structures constituent des relais d’information et des appuis techniques auprès des com-munes. 3 Conseils généraux, et les Voies Navigables de France (VNF) sont engagés sur leurs réseaux fluviaux ou routiers. Réseau Ferré de France (RFF) poursuit ses expéri-mentations d’alternatives au désherbage chimique. La mise en place d’une coordination régionale (FREDON) depuis

fin 2012 renforce cette dynamique générale. Elle a déjà recensé des outils locaux mobilisés : 4 expositions, 4 livrets, 1 guide technique des collectivités, une plaquette régio-nale de sensibilisation des élus... outre les communications via les PAPPH (bulletins municipaux, flyers…). Par ailleurs, des cahiers de charges types pour la mise en place de PAPPH ont été élaborés, adaptés aux différentes échelles de com-munes. D’autres notes méthodologiques concernant les réseaux routiers et l’hôtellerie de plein air seront disponibles fin 2013. Deux Newsletters sont diffusées à 400 destina-taires. Une trentaine de salons ou journées de sensibilisa-tion des élus aux amateurs ont aussi été organisés en 2012. La journée régionale «zéro pesticide dans nos cimetières» a mobilisé 150 personnes en novembre 2012.

Former et professionnaliser 49 centres de formations habilités en région (au 18 juin 2013) proposent des formations sur l’ensemble des certifi-cats (liste téléchargeable sur le site de la DRAAF). 22 orga-nismes ont déposé un dossier d’agrément pour le conseil et devront fournir leur certification par un Organisme certifi-cateur (OC) au 01/10/2013. 7 OC sont agréés au 31 mai 2013 (liste téléchargeable sur : http://agriculture.gouv.fr/oc-agre-ment-phyto). Au 30 juin 2013, 11.662 Certiphyto ont été édités en région, dont 9 539 concernent des agriculteurs et 27 % des chefs d’exploitations de la région. Les formations Certiphyto

s’ouvrent aux collectivités à compter de l’automne 2013. La plupart des formations initiales diplômantes intègrent la démarche Ecophyto dans leurs référentiels respectifs (dis-ponibles sur chlorofil.fr). En Languedoc-Roussillon, de 2010 à 2012, ce sont ainsi 4600 personnes qui ont été formées, et près de 2200, en formation continue dans les réseaux CFPPA, ont abordé la thématique Ecophyto (dont 15 % d’amateurs ou grand public). Pour les professionnels des collectivités territoriales, le CNFPT a organisé sur cette période, une cinquantaine de formations (gestion différen-ciée, PAPPH..) dont ont bénéficié 630 personnes.

Certification 2011 2012 2013

Nombre total de Certiphyto délivrés 6 783 8 883 11 662