laide personnalisée orléans nord ouest lundi 12 octobre 2009
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L’aide personnaliséeL’aide personnalisée
Orléans Nord OuestOrléans Nord OuestLundi 12 octobre 2009Lundi 12 octobre 2009
7 familles d’aides fondées sur une analyse des difficultés les
plus fréquentes (Roland Goigoux)
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S’exercer Systématiser, automatiser
Réviser Synthétiser : faire reformuler ce qui a été fait dans
la journée Préparer une évaluation commune : réviser en vue
d’un contrôle pour éclaircir ce qui va leur être demandé, ce qu’ils savent, ce qu’ils ont compris
Soutenir
Accompagner/observer l’élève sur les tâches ordinaires
Verbaliser les objectifs, les contenus afin de lever les malentendus sur les enjeux de l’apprentissage
Préparer : Réunir les conditions de la compréhension
de la future séance collective. On sait déjà avant la séance que l’élève va rencontrer un problème (exemple : manque de lexique).
Revenir en arrière Reprendre les bases, combler les
« lacunes »
Compenser Enseigner des compétences requises mais non
enseignées (procédures, stratégies, transversales ou spécifique). ( Comment faire pour copier, comment faire pour relire une dictée, que relire, pourquoi, à quoi sert le relecture du maître, comment faire pour apprendre une leçon, pour savoir si on la sait bien…)
Faire autrementLa même chose présentée différemment
Relation d’apprentissage enseignant-élève en petit groupe
Autonomie et initiative (pilier 7)Les principales capacités attendues d’un
élève autonome
Etayage : comment favoriser la verbalisation tout au long de la tâcheAider l’élève à mieux apprendreAider l’élève à prendre conscience de ses
procédures
Quel statut pour un oral pensé et construit dans le cadre d’une situation d’apprentissage?L’entretien d’explicitation 6
Les principales capacités attendues d’un élève autonome
Savoir s’appuyer sur des méthodes de travailSavoir respecter des consignes Etre capable de raisonner avec logique et
rigueur Savoir s’auto-évaluer Etre capable de définir une démarche adaptée
au projet Etre capable de prendre des décisions, s'engager
et prendre des risques en conséquence Savoir prendre l’avis des autres , représenter le
groupeEtre capable de déterminer les tâches à
accomplir, établir des priorités.7
1- Aider l’élève à mieux apprendre Proposer des outils facilitant la
mémorisation
Construire un fichier méthodologique qui prend en compte ce qu’il y a à apprendre (une poésie, un résumé,…).
Résoudre mentalement des problèmes aux données numériques simples.
Elaborer des règles simples de conduite de classe (pour favoriser la mémoire) :
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2- Aider l’élève à prendre conscience de ses procédures
Comprendre la consigne
Mettre en relation la consigne avec les connaissances apprises antérieurement (à quoi cela peut faire référence), les acquis.
Analyser la consigne
Repérer des stratégies de résolution qui permettent la réussite.
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3- un oral construit et pensé dans le cadre d’une situation d’apprentissage
Mise en place d’un entretien d’explicitation
Face à la relation d’aide, observer l’élève en train de faire, de dire
Passer du « pourquoi » au « comment »
Faire décrire les procédures
Poser des questions qui ouvrent à la communication
Le recours systématique à la fiche de procédures les automatise
Proposer des situations d’apprentissage pour développer les capacités langagières et parvenir à un propos oral structuré de la part de l’élève
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4- La posture de l’enseignant
Quelle réponse face aux sollicitations desélèves afin d’éviter la dépendance à l’adulte ?
Préciser ce qu’on attend des élèves
Apprendre à identifier les contraintes
Fournir aux élèves des occasions de planifier le travail avec une marge d’autonomie
Faire le lien entre les tâches proposées 12
Donc :Mettre en place ce dispositif avec l’aide
personnalisée suppose de rendre l’enseignement plus explicite :
Dire expliciter les apprentissages visés, les
connaissances disponibles antérieures nécessaires ;
Montrer exécuter publiquement la démarche à
accomplir et verbaliser le raisonnement qui l’accompagne ;
Guider aider les élèves à expliciter leurs procédures
en fournissant une rétroaction appropriée.13
Serge Boimarre directeur pédagogique du Centre Médico-Psychopédagogique Claude Bernard à Paris, “la situation favorable créée par l’aide
personnalisée ne produit aucun effet pour les deux tiers des élèves en échec scolaire
Ils supportent très mal les contraintes de la situation d'apprentissage, qui déclenchent chez eux des sentiments parasites, des inquiétudes, qui viennent beaucoup les gêner. Ils ont trouvé un moyen pour s'en débarrasser... Comment ? En évitant de penser ! »
Les conséquences
Le manque de concentrationUne curiosité primaireUn langage et des échanges appauvrisUn fonctionnement intellectuel singulier
Quelques principes incontournables
Intéresser Nourrir : « alimenter la machine à penser »
(importance du nourrissage culturel)
Entraîner (entraîner à parler, à débattre)
Donner du sens
Gérard Chauveau Dix façons de ne pas aider
Aider les élèves? CRAP oct. 2005
Le saupoudrageLa substitutionLa diversionLa sous-stimulationLa dépendanceLe désengagementLa ségrégationLa stigmatisationLa pathologisationL’ambivalence
Le saupoudrage
L’aide se limite fréquemment à une intervention fragmentée, émiettée, épisodique. Son impact est alors superficiel, voire insignifiant.
La substitution
L’aide se situe souvent à la place d’une séquence pédagogique.
La diversion
On détourne l’attention du problème qu’on prétend traiter (conduite d’évitement), on distrait, alors qu’on annonçait vouloir améliorer les apprentissages scolaires.
La sous-stimulation
Certaines aides relèvent des pédagogies « d’attente » ou des enseignements « allégés ». Elles sont fondées sur l’idée que « ces enfants là » -les élèves à risques, à problème, en difficulté- ne peuvent pas recevoir autant de stimulations ou de prestations intellectuelles que les sujets dits normaux.
La dépendance
La personne s’accoutume à l’aide qu’elle reçoit et ne peut plus « s’en passer ». On voulait aider le sujet à devenir plus autonome et on produit un « assisté », un individu un peu plus dépendant et déresponsabilisé.
le désengagement
La déresponsabilisation peut également « toucher » les autres intervenants ou professionnels concernés. Par exemple, des parents ou des enseignants ont tendance à se décharger du problème (ou de l’enfant-problème), sur les spécialistes ou sur le service spécialisé : RASED, CMPP… Quelques-uns, qui avaient su faire face jusqu’à l’arrivée des professionnels de l’aide spécialisée, se retirent ou se démobilisent
la ségrégation
On a souvent tendance à mettre à part ou à l’écart la personne en difficulté ( ou à problème) avant ou afin de lui apporter l’aide jugée indispensable.
Ces procédures « ségrégatives » sont étroitement liées aux logiques différentialistes (celles qui se focalisent sur « la différence », la particularité ou la spécificité de celui qu’on veut aider).
la stigmatisation
A partir du moment où, dans une population tout venant, on isole un sujet particulier (repéré et choisi à partir de ses difficultés, ses problèmes…) pour lui donner une aide particulière avec un spécialiste, on risque de faire deux choses opposées en même temps. On apporte à la fois un plus (une aide, un soutien) et un moins (l’étiquetage négatif, la dévalorisation) ; on enclenche deux processus contradictoires qui s’annulent ou s’annihilent.
la pathologisation
Il n’est pas rare que les aides et les aidants polarisent uniquement sur les déficiences, les déficits, les « défauts » du sujet à aider. En négligeant les potentiels, les ressources, les acquis voire les atouts de l’aidé, l’approche déficitariste (ou défectologique) rend difficile le déclenchement d’une dynamique positive.
« gérer l’échec » au lieu de générer la réussite
l’ambivalence
Deux messages simultanés et opposés : « Viens on va t »aider, tu vas y arriver, tu dois y
arriver. » et « Tu es incapable d’y arriver, tu as trop de handicaps, trop de défauts. »
Ils sont pris au piège de l’injonction paradoxale : « il faut de l’aide, c’est indispensable, voire urgent »…et « ça ne servira à rien ».
Les axes prioritaires
La maîtrise de la langue française
Les mathématiquesLa méthodologieLa dimension cognitive